Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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Le rendez-vous avait été donné. Comme convenu lors de leur dernière rencontre, la liche avait proposé à l’impératrice de lui façonner une armure à sa convenance. Les deux femmes n’avaient pas encore discuté des détails et Cyradil lui avait simplement dit de prendre son temps pour réfléchir à ce qu’elle voulait, sachant très bien que Ayshara avait bien des choses à régler qui reléguait sa requête au second plan. Quand la forgeronne se pointa dans sa forge, chargeant du matériel d’un air gai sous le regard intrigué de son contremaitre et ami, le nain la questionna sur ce soudain tintamarre que la liche provoquait dans l’établissement.
« Vous comptez aller où avec tout cela ? Ne me dites pas que c’est encore un de ces clients qui veut que vous illustriez votre art dans ses quartiers. Je croyais que vous faisiez ça à vos débuts, quand vous vouliez vous faire un nom autrement que parce que vous étiez la fille de feu votre père. » Dit-il en se caressant la barbe.
« Ce n’est pas du tout ça, Lakhdar. Disons qu’aujourd’hui j’ai une commande spéciale. L’impératrice requiert mes talents et je me voyais mal l’inviter ici au milieu de la sueur, la suie et la chaleur étouffante. »
« Ca…se tient. Vous avez besoin d’aide pour transporter tout cela ? »
« Je pense que ça ira. A vrai dire, ça me rappelle un peu mes débuts. » Songea-t-elle en souriant.
L’époque où elle voyageait avec son père dans d’autres contrées avec son barda voire même seule lorsque ce dernier l’y envoyait. Il était sans doute drôle de voir l’Esprit se trainer tout son matériel sur le dos en direction du palais et sans doute que les gardes qui le gardaient seraient très intrigués de voir la blonde franchir les portes sans vraiment comprendre ce qui se passait. A vrai dire, Cyradil faisait surtout ce qu’elle voulait. A partir du moment où l’on gagnait sa confiance et qu’on l’autorisait à agir selon ses propres méthodes, la forgeronne mettait vraiment tout son cœur à la tâche. Elle avait pris l’impératrice au mot et avait promis de lui confectionner une armure en accord avec ses formes tout en lui permettant d’avoir une bonne protection. Dans quelle mesure Cyradil arriverait à combiner les deux ? Elle-même ne le savait pas avant d’expérimenter et il y avait quelques étapes à réaliser en amont avant la fabrication même de l’armure. La blonde avait simplement mentionné à l’impératrice de leur réserver une pièce suffisamment chauffée en prévision bien que le climat reikois offrait déjà à lui seul ce genre de confort (si l’on pouvait appeler cela comme ça). Cyradil était déjà bien loin quand on commença à commérer sur elle.
« C’est normal qu’on la laisse rentrer comme ça ? » Demanda l’un des gardes à un de ses collègues.
« C’est l’Esprit, on y peut rien. Certains disent que c’est vraiment une anomalie parmi les citoyens mais parait que c’est une bonne forgeronne aussi alors forcément…elle doit avoir quelques privilèges. »
Cyradil traversa alors le palais. Elle s’habituait à ses allées et savait où elle passait. Parfois on voulait l’escorter à cause de son bandeau (cette blague ne se tarira sans doute jamais) mais la liche déclinait poliment jusqu’à arriver au niveau où l’impératrice était prête à la recevoir. La blonde se plia à toutes les mesures de sécurité qui pourraient s’avérer nécessaire, déballant son matériel en expliquant la fonction de chaque instrument sous le regard médusé des néophytes. Puis lorsqu’on estima que tout était en ordre, l’on fit patienter la liche jusqu’à ce qu’on l’autorisa à entrer. Contrairement à la dernière fois, la liche était habillée beaucoup plus simplement : une tunique en cuir renforcé, des bottes de même facture ainsi qu’un pantalon en toile. A sa taille, il y avait une ceinture à poches multiples prévus pour accueillir divers outils.
« Ma très chère impératrice. » Dès lors que la souveraine se présenta. « J’espère que vous avez eu le temps nécessaire pour réfléchir au type d’armure que vous souhaitez ? J’ai travaillé de mon côté en réalisant quelques ébauches et en tenant compte de votre morphologie. Déjà, je voudrais juste vous informer que, peu importe votre demande, il faudra tenir compte que ce que vous gagnerez en mobilité, vous perdrez sûrement un peu en protection. Bien sûr, je ferais en sorte de réduire au maximum ces contraintes tout en maximisant le confort que vous recherchez mais pour cela, il faudra juste que vous me fassiez confiance. »
Simple question d’habitude. La liche savait que l’impératrice lui faisait confiance et en plusieurs décennies à forger des armures, l’on ne déplorait aucun cas où la magicienne avait abusé de la confiance de son client, fût-il le dernier des gueux ou l’impératrice elle-même. La jeune blonde s’installa alors comme si elle se trouvait dans sa propre forge, déballant ses outils et les installant tout en écoutant la requête de la mère-dragon.
« Vous comptez aller où avec tout cela ? Ne me dites pas que c’est encore un de ces clients qui veut que vous illustriez votre art dans ses quartiers. Je croyais que vous faisiez ça à vos débuts, quand vous vouliez vous faire un nom autrement que parce que vous étiez la fille de feu votre père. » Dit-il en se caressant la barbe.
« Ce n’est pas du tout ça, Lakhdar. Disons qu’aujourd’hui j’ai une commande spéciale. L’impératrice requiert mes talents et je me voyais mal l’inviter ici au milieu de la sueur, la suie et la chaleur étouffante. »
« Ca…se tient. Vous avez besoin d’aide pour transporter tout cela ? »
« Je pense que ça ira. A vrai dire, ça me rappelle un peu mes débuts. » Songea-t-elle en souriant.
L’époque où elle voyageait avec son père dans d’autres contrées avec son barda voire même seule lorsque ce dernier l’y envoyait. Il était sans doute drôle de voir l’Esprit se trainer tout son matériel sur le dos en direction du palais et sans doute que les gardes qui le gardaient seraient très intrigués de voir la blonde franchir les portes sans vraiment comprendre ce qui se passait. A vrai dire, Cyradil faisait surtout ce qu’elle voulait. A partir du moment où l’on gagnait sa confiance et qu’on l’autorisait à agir selon ses propres méthodes, la forgeronne mettait vraiment tout son cœur à la tâche. Elle avait pris l’impératrice au mot et avait promis de lui confectionner une armure en accord avec ses formes tout en lui permettant d’avoir une bonne protection. Dans quelle mesure Cyradil arriverait à combiner les deux ? Elle-même ne le savait pas avant d’expérimenter et il y avait quelques étapes à réaliser en amont avant la fabrication même de l’armure. La blonde avait simplement mentionné à l’impératrice de leur réserver une pièce suffisamment chauffée en prévision bien que le climat reikois offrait déjà à lui seul ce genre de confort (si l’on pouvait appeler cela comme ça). Cyradil était déjà bien loin quand on commença à commérer sur elle.
« C’est normal qu’on la laisse rentrer comme ça ? » Demanda l’un des gardes à un de ses collègues.
« C’est l’Esprit, on y peut rien. Certains disent que c’est vraiment une anomalie parmi les citoyens mais parait que c’est une bonne forgeronne aussi alors forcément…elle doit avoir quelques privilèges. »
Cyradil traversa alors le palais. Elle s’habituait à ses allées et savait où elle passait. Parfois on voulait l’escorter à cause de son bandeau (cette blague ne se tarira sans doute jamais) mais la liche déclinait poliment jusqu’à arriver au niveau où l’impératrice était prête à la recevoir. La blonde se plia à toutes les mesures de sécurité qui pourraient s’avérer nécessaire, déballant son matériel en expliquant la fonction de chaque instrument sous le regard médusé des néophytes. Puis lorsqu’on estima que tout était en ordre, l’on fit patienter la liche jusqu’à ce qu’on l’autorisa à entrer. Contrairement à la dernière fois, la liche était habillée beaucoup plus simplement : une tunique en cuir renforcé, des bottes de même facture ainsi qu’un pantalon en toile. A sa taille, il y avait une ceinture à poches multiples prévus pour accueillir divers outils.
« Ma très chère impératrice. » Dès lors que la souveraine se présenta. « J’espère que vous avez eu le temps nécessaire pour réfléchir au type d’armure que vous souhaitez ? J’ai travaillé de mon côté en réalisant quelques ébauches et en tenant compte de votre morphologie. Déjà, je voudrais juste vous informer que, peu importe votre demande, il faudra tenir compte que ce que vous gagnerez en mobilité, vous perdrez sûrement un peu en protection. Bien sûr, je ferais en sorte de réduire au maximum ces contraintes tout en maximisant le confort que vous recherchez mais pour cela, il faudra juste que vous me fassiez confiance. »
Simple question d’habitude. La liche savait que l’impératrice lui faisait confiance et en plusieurs décennies à forger des armures, l’on ne déplorait aucun cas où la magicienne avait abusé de la confiance de son client, fût-il le dernier des gueux ou l’impératrice elle-même. La jeune blonde s’installa alors comme si elle se trouvait dans sa propre forge, déballant ses outils et les installant tout en écoutant la requête de la mère-dragon.
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