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  • Jeu 22 Sep - 7:49


    Dans la vie, y'a deux types de personnes. Deux types, c'était aussi le nombre qu'ils auraient dû être en face du démon, pour négocier une transaction juteuse pour toutes les parties. Sa canne épée frappant inexorablement les pavés de la rue, ses cheveux bouclés en pagaille dissimulant à peine ses oreilles disproportionnées, deux cornes pointant de chaque côté du crâne. Son borsalino peinait à tenir en place, le vent maritime, et l'absence de dénivelé en faisant un véritable enfer pour le couvre chef de Noctis. Tenant se dernier avec sa main au proportion hors normes, et pourvue d'ongles couleur obsidienne, il avala les derniers mètres de sa démarche chaloupé. Le lieu de rendez vous, était l’un des docks les plus petits et obscurs qu’il n’avait jamais vu. Seule la lune ronde et argentée éclairait par moment l’endroit, lui donnant un aspect iréel. Un peu comme si on avait arrêté le temps, et qu’une fine couche de gel recouvrait tout, les tonneaux, les barriques, la guérite ou se trouvait habituellement la douane réglementaire que tout le monde devait payer ; Jusqu’au bateau amarré là, mouillant tranquillement en attendant la prochaine destination.

    Les planches craquèrent sous le poids du Baron de Minuit, comme si elles se plaignaient dans leur propre language. Il sortit la montre à gousset de son veston, et se détendit. Il était avance.

    *Bon, plus qu’à espérer que ces gredins soient à l’heure … L’espoir fait vivre…*

    S’emmitouflant dans son grand manteau noir qui dissimulait la richesse de son costume, Noctis se voulait incognito ce soir. Il prit un cigare dans son étui d’argent, et le porta à sa bouche. D’un claquement de doigt sec, le démon fit apparaître une petite flamme sur son index, et alluma sa sèche alors qu’une fine bruîmes commençait à tomber du ciel gris et triste, qui semblait plus bas qu’à l’accoutumée.

    *D’ici que le ciel nous tombe sur la tête, les poules auront des dents* Pensa-t-il en son fort intérieur, celui que personne d’autre que vous pouvait connaître.

    Deux hommes apparurent de nulle part, sortant de l’ombre d’une porte cochère. L’un n’avait plus qu’un œil et les dents fracassés, manquantes et branlantes. Surement un bagarreur, une petite frappe dont il n’avait pas besoin de se soucier. Il n’y avait guère que le démon pour honorer un rendez vous nocturne pour une affaire sordide, sans escorte. Il ne se formalisa pas, et attendit que le contrebandier passe dans la lumière lunaire, pour se faire une idée ; Grand chapeau avec un panache, tenue de sang et d’or, comme s’il voulait montrer au monde qu’il était riche, et qu’il pouvait se permettre d’être remarqué.

    - T’as l’argent ? Lança-t-il au travers de sa moustache retroussée.
    - T’as la marchandise ? Répondit du tac au tac le démon, tirant une nouvelle bouffée sur son cigare.
    - Fais d’abords voir la couleur de ton or,
    gringo.

    La méfiance commençait à s’installer dans le cœur noir du démon. Quelque chose clochait, il pouvait le sentir dans l’atmosphère tendue, et la façon qu’avait de se tenir le contrebandier ; Pressé, jubilant presque, et surtout, n’arrêtant pas de regarder à gauche et à droite, comme s’il voulait vérifier quelque chose.

    Malgré tout, le démon sortis sa bourse. De toute manière, quel que fut le danger, il était sûr de pouvoir s’en sortir facilement. Ce n’était pas quelques humains qui allaient l’inquiéter. Il lança son paquet, qui fut bien vite mis dans une poche. Là, quelque chose clochait, il en était sûr. La confiance exclut pas le contrôle, donc s’il ne vérifiait même pas qu’il y’avait la somme convenue, Noctis se douta qu’un traquenard se tramait autours de lui.

    - Alors, t’as ce que je voulais ?
    - Attends, tu vas voir ce que je te réserve … Un sifflement sortie de sa bouche, le signal.

    Une trentaine d’hommes, tous des mercenaires ou des bandits aguerris, sortirent des ombres ;  Qui avait un surin, qui avait des massues, qui avait n’importe quoi qui puisse faire du mal à autrui. Le démon s’appuya sur sa canne, sentant son pouvoir imprégné son corps, sa mana coulant comme une cascade intérieur, il se sentit revigoré en quelque instants, prêt à en découdre.

    - Tu as fais une grossière erreur, lâcha Noctis, tandis que les hommes commençaient à l’encercler.
    - Arh arh arh, il se frotta le ventre en signe de contentement, Laquelle donc ?

    Le démon eut un rictus, et  commença à incanter, rassemblant tout le mana de son corps en un seul point.

    - Celle de me sous estimer.... 8 hommes ne suffiront pas pour tes projets ... Fit-il en enlevant son chapeau, un rictus inqualifiable, inhumain, faisant ressortir son côté démoniaque.
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Jeu 22 Sep - 13:13
    Nuitée agitée

    Automne de l'an 1
    Plage de Doreï


    Essoufflée, épuisée, j'avais lutté contre les vents retors pour m'éloigner au plus vite de la horde immone qui avait pris possession de ma forêt. La peur et la douleur des animaux me suivait de loin comme une traine, franche et froide. J'ai volé droit devant, luttant contre les vents traitres, sans but ni repère, jusqu'à ce que les cris et les relants de morts et de dangers disparaissent derrière moi. J'ai traversé le monde et je suis arrivé à son bord, tout près d'un village humain qui ferait peut-être peur aux monstres... Ou qui leur servirait d'encas, me permettant de partir pus facilement

    Cachée dans un bosquet étranges fait d'arbres à plumet et de buissons bas, j'ai laissé passé le jour. Le sol était couvert d'une terre effritée mélanger à quelque chose de sec et granuleux dont le nom m'échappait. Mais quand la nuit a pointé à nouveau le bout de son nez, j'ai ramassé Serpent et je me suis dirigé vers le Bord du Monde à pied. Cette vision est... Indicible. Mes pieds griffus s'enfoncent dans cette tere dorée, souple et fluide comme de la cendre. Le bruissement régulier de vaguelettes qui se posent sur la côte crée une musique apaisante. La Lune, toujours attentive malgré des nuages de plus en plus épais, me regarde avancer face à la brise qui dépose un goût salé sur mes lèvres. Et là, devant, l'immensité d'un coéan aux milles reflets. Serpent glisse au sol pour gouter la texture du sol par lui-même.

    En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, je me retrouve a patoger dans l'eau. Mes ailes se rétractent d'instinct lorsque je plonge. Quelque chose frole ma jambe et je me retourne pour voir filer un poisson que je suis aussitôt en produisant quelques bulles sous la surface. Je comprends pas bien les poissons, mais les reflets de celui-ci dans l'eau clair sont magnifiques. Lorsque je ressors la tête de l'eau, je suis près d'une structure en bois. Quelque chose d'humain, posé sur l'eau, me rappelant de grandes structures flottantes. M'enfin avec les humains faut pas trop chercher, il y en a beaucoup dans le coin.

    Un sifflement me parvient soudain. Je rentre la tête dans les épaules, les oreilles plaquées contre mon crâne, et des mouvements de toute part s'approchent du bout du quai. Ils sont beaucoup !!

    Instinctivement je me glisse sous le quai et écoute. L'odeur de la magie se déploie. Une autre, de cendre froide à peine brasillante. Et beaucoup d'humains sales. Il y a tant d'envie dans la voix de ces mâles. Je ne les reconnais pas exactement. Ce n'est pas la faim ni la fatigue. Ni la solitude. Alors quoi ? Je réfléchis mais mon corps bouge de lui-même s'approchant, toujours sous le ponton, penchée pour que mes épaisses cornes de diamand ne raclent pas le bois. Le creu que j'ai à l'estomac en présence des humains m'attire comme un papillon vers la flamme et les émotions tendues qui flottent dans l'air me raidissent. Mon coeur bat de plus en plus fort. Je ne devrais pas rester.

    Trempée, mon corps rose de courbe souplement pour sortir de l'ombre du quai et repartir vers la plage plus sauvage... Mais je l'apperçoit, petit éclair blanc qui remonte vers le groupe d'humains, cherchant un point où les observé par pu curiosité. Mon coeur ratte un battement.

    Pas lui !

    A quatre pattes, mes pieds et mes mains griffus s'enfonçant félinement dans le la terre cendrée pour remonter vers les structures de bois et les maisons humaines, je m'approche de Serpent qui atteint presque les pieds d'un homme armé d'un surin. Non ! Non ! Non ! L'homme au centre sentait de plus en plus fort l'éther et les braises.

    Alors que l'action se déclenche, tout se passa très vite. L'homme près de Serpent remarque l'éclat blanc à ses pieds et fit un bon de côté. Il lève la jambe, peut-être pour le frapper, et mon sang ne fait qu'un tour. Mes cornes et mes yeux se parent d'un étrange éclat fuchsia, comme si un feu s'était brusquement allumé à l'intérieur de ma tête, et mes ailes de chauve-souris s'ouvrent d'un coup alors que je me jette à quatre pattes au-dessus de Serpent pour le protéger.

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