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  • Mar 18 Oct - 12:25
    Le coeur des démons


    Il rit ! Je ne comprends pas vraiment pourquoi mes mots le font rire mais ça me plait. Ce n'est pas un grand rire, plutôt un filer de souffle sacader comme le vent qui porte les effluve de la mer jusque dans les montagnes lorsqu'il souffle de l'ouest.

    La plupart des personnes qui hantent ma mémoire diraient sans doute que ce n'est pas grand chose, mais en cet instant, il n'y a rien de plus important. L'odeur complexe de vent instable et de chaleur aqueuse s'appaise au lieu de devenir de plus en plus forte. Il y a de nouveau quelqu'un derrière ces yeux gris aux cils sombres. Quelqu'un de curieusement chaleureux.

    Je me laisse repousser sans perdre mon sourire. Il n'y a aucune rupture dans son geste. Il semble seulement vouloir que je me tienne autrement et je le fais de bon coeur. Mes deux mains se posent l'une sur l'autre, souplement détendues devant moi comme celle d'une jeune femme sage s'en allant à la messe. Inconsciemment, elles cachent ma féminité, bien piètre vêtement étant donner la peau rose entièrement exposée. Ma queue ondule en de lents mouvements souples, sereins et soulagés.

    C'est ce que vient de m'offrir ce léger rire. Du soulagement et de la sérénité. Une émotion qui s'appaise au creux de moi, même si l'abysse qui creuse mon ventre me fait un peu saliver. Pour la première fois depuis longtemps, je sens une soif de sang flamber sous la surface et assécher la chair de l'être qui me fait face. Sans la moindre crainte, je l'accueille et lui sourit aussi facilement que si c'était un souhait pieu fait à une étoile filante.

    - Non ! Ne t'excuse pas. Ni pathétique, ni affectée. Tu ressens fort. Tu as soif de vengeance. C'est normal.

    Guillerette, je ne le reste cependant pas longtemps. Mes oreilles s'abaissent instantanéments lorsqu'il prononce le mot " démone ". Cela dit, c'est la première fois que j'entends quelqu'un le prononcer sur ce ton là et je ne sais pas trop quoi en penser. Alors je ne recule pas de suite, me contententant de l'observer, à nouveau sur le qui-vive et prête à sauter au loin s'il fait le moindre geste rapide ou agressif.

    ...

    ... ... Bon ? Il dit quelque chose ?

    Il lui faut un bon moment avant de se remettre à parler de recherche et de gratitude. Des mots creux. Mais des mots très important également... Une fois de plus, il semble marcher sur les pas d'Aryan et je ne peux m'empêcher de les comparer. Des recherches... Quelles questions va-t-il me poser, lui ? Va-t-il m'examiner ? Me faire du mal pour savoir plus ? Est-il plus intéressé par ce que je suis ou ce que je fais ? Mon corps ou mon être ?

    - Oh... Les anges vivent longtemps, alors. " Ce serait bien qu'il soit ange alors... Un bref espoir flou et un peu de chaleur éclosent dans ma poitrine à l'idée que des êtres vivent peut-être presque aussi longtemps que moi. Je souris en réalisant que l'homme juste en face est aussi un ange en quelques sortes.

    Un frisson remonte le long de mon dos juste avant qu'il ne m'avoue à mi mot qu'il ne voulait pas que je parte. J'ouvre de grands yeux surpris. Les humains ont décidément changés depuis mon apparition. Ils ne me chassent plus à vue avec des torches et des sermons... Ou je tombe seulement sur ceux, un peu étranges qui s'éloignent de leur trouveau citadin. L'idée que moi aussi, j'avais peut-être changé ne m'effleure même pas.

    Ma queue vient s'entortiller autour de ma propre jambe et je souris à nouveau, touchée par sa déclaration alors qu'il m'appelle quand même démone.

    - Merci, Pie Bav... Draeidh.

    Les recherches qu'il veut faire ne sont cependant pas tombées dans l'oreille d'une sourde et à sa soif de connaissance répond ma curiosité. Je lève la tête, humant l'air un petit instant avant de me détendre un peu.

    - La Meute ne nous surveille plus. Si tu as des recherches, je peux répondre si tu veux. Mais tu veux bien répondre aussi ? ça te gêne pas que je reste alors que tu m'appelles Démon ? Beaucoup m'ont appelé comme ça mais ça... se passait pas bien.

    CENDRES
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Mer 19 Oct - 22:28
    Rose semble en émoi fasse à tout ce qu’il vient d’arriver en peu de temps. La lourdeur de l’atmosphère vient de gentiment laisser place à une douce légèreté. Rose semble réellement sincère dans son petit côté jeune fille heureuse en entendant la dernière réplique de Draeidh. Du moins c’est ce que cri sa gestuelle. Mais ça Draeidh remarque pas tous les détails comme la queue par exemple. Il n’ose toujours pas regarder aussi bas. Elle finit par le remercier, mais un détail dans la phrase fait tiquer Draeidh.

    Pie Bav ? Baveuse ? Bavette ? Aaah, bavarde. Elle vient de me comparer à une pie qui piaille ? J’imagine que je peux laisser passer ça.

    Plutôt oui, car c’est bien ce que tu fais monsieur je suis sombre. Tellement sombre que quand il l’ouvre on fait que l’entendre… Enfin, elle continue et répond favorablement à son offre, mais en demandant que lui aussi réponde à ses questions et elle commence par une qui va nécessiter quelques phrases, encore.

    Pas de problème, donnant donnant. Et pour te répondre, pourquoi devrais-je être gêné par ta race ? Ce que tu es ne fais pas qui tu es. Regarde les anges, aduler par les religieux, placer comme figure parfaite dans beaucoup de récit. Et pourtant c’est bien l’un d’entre eux qui a créé le trou que j’ai dans le cœur, et d’autre encore plus nombreux qui ont décimer des centaines d’êtres vivants. Il lui sourit alors chaleureusement. Tu m’as sauvé sans te poser de questions, tu viens de m’aider face à ma propre colère et tu acceptes de répondre à mes questions. Que tu sois une démone Rose ne change pas que tu sembles une bonne personne selon ma propre morale. Et puis n'en veux pas trop aux humains, ils ne connaissent de vous que ce que les quelques légendes racontent à votre sujet. Que vous êtes des êtres sombres et empli de malices, prêt à faire du mal aux autres pour votre propre plaisir. Ils ne prendront pas le risque de vérifier si c’est vrai ou pas. Seul quelques fous comme moi s’en foutent de toutes ses barrières inutiles voué à nous séparer.

    On peut dire que Draeidh est réellement en confiance en face de Rose. Autant il est bavard c’est un fait, mais lui dire autant ce qu’il pense sans passer par du sarcasme et autre faux semblant se faisant passer pour ce qu’il n’est pas est vraiment rare. A vrai dire à part sa mère, ce n’est quasiment jamais arrivé jusque-là. Il est donc actuellement dans une posture totalement détendu, je dirais même propice à une attaque venu de nul part. Heureusement aucun assassins cherchent à lui ôter la vie. Le bâton à peine tenu en main et le corps assez libre. La chute d'adrénaline fait clairement effet en plus de son apaisement mental.
    Après, il reste le fou de magie et de sciences, et donc sans plus attendre il enchaîne.

    A mon tour maintenant, as-tu toujours étais capable d’utiliser la magie ou as-tu eu besoin d’apprendre son utilisation ? Es-tu réellement apparu de nulle part ? Te formant à partir de rien ?

    La dernière question est un peu dure dites comme ça. Mais il n’a pas pris le temps de peser ses mots.
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Mer 19 Oct - 23:25
    Je suis


    Sa réponse me plait. Il n'a même pas cherché, comme si c'était une évidence pour lui. ça ne l'est pas pour moi.

    - Alors tu préfères savoir ce que je fais, que ce que je suis. " notais-je plus pur moi que pour lui.

    C'est ce qu'il décrit en tout cas. Ce que j'ai fais va dans son sens. Il l'apprécie. Alors il m'apprécie. Il réfléchi comme je réfléchissais. Peut-être qu'il n'a pas remarqué encore que les humains changent vite et parfois sans prévenir. Peut-être qu'il n'a pas encore eu les ailes brisées, la peau lacérée. Je ne le lui souhaite pas. Il est agréable.

    Avant que je ne puisse avancé dans mes questions sur les humains, il me retourne l'intension et je penche la tête sur le côté. La première ressemble à ce qu'Aryan me demandait. Les mêmes observation. Le même goût pour l'observation des choses inconnues. La seconde, personne ne me l'a jamais posée. Prenant un moment de réflexion, je me laisse tomber dans l'herbe, m'asseyant en tailleur, la queue toujorus enroulée autour de ma jambe.

    - Magie... Si je me souviens, c'est ce que les êtres vivants font sans leur corps. Hmmm. Ce que je fais, je l'ai toujours fais. Je faisais même beaucoup d'autre choses il y a longtemps, mais je ne suis plus sûre... J'ai perdu quelque chose. Je suis seulement ce que je suis. Personne pour m'apprendre... Je ne suis pas née du néant... Je suis...

    Doucement, en racontant, je m'enfonce dans mes souvenir. Mes yeux quittent un moment le visage du jeune homme pour regarder le buisson derrière sa hanche. J'ai changé, c'est une certitude, mais comme à chaque fois que je m'enfonce dans cette brume indistincte, les souvenirs épars d'un passé bien trop lointains me glacent les sangs. Mes cornes, translucides et crènelées comme deux cristaux, deux diamants, laissent perler à leur pointe une lueur fuchsia. Un feu très léger, qui émanent de l'intérieur de moi et ne devient visible que par cette conjonction cristaline.

    - Je suis née de vous. Née de vos vies grandioses et secrètes. Née...

    Un sourire s'étend sur mon visage et je me relève souplement. Cette multitude d'éclats de vies et de voix qui hurlaient en silence, qui supplimaient, pleuraient, se rongeant elles-même à force de patience... Quelque chose change dans mon regard sans que j'en sois consciente. Quelque chose d'ancien, à la fois attirant et dérangeant comme l'était ce corps mis à nu. Je repose toute mon attention sur le jeune homme aux magnifiques ailes bleues, le scrutant d'une façon nouvelle.

    - Je suis née telle que je suis...

    Il y a des choses qui ne se disent que dans un souffle. Je m'approche de son oreille, aussi proche qu'il me laissera venir. Du bout des yeux, un sourire sibyllin sur les lèvres, je le défi silencieusement de reculer avant de murmurer d'une voix à la chaleur contagieuse :

    Je suis l'ombre voilée par peur de te haïr,
    Le chemin embrumé qui menne à ton plaisir.
    Je suis ce qui motive tes pas et t'affranchi des peurs.
    Je suis le creux au ventre et la faim en ton coeur.

    Libère-toi, je m'éteins.
    Etreins-moi, je te mange.
    Pulsions et émotions me font un lit étrange.

    Bien heureux celui qui de moi se nourri
    Bien fade devient la vie pour celui qui m'oublie.
    Esclave de moi-même ou maître des émois,
    Le premier pas est là...

    Mon souffle effleure sa peau.

    Nomme-moi.

    CENDRES
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Ven 21 Oct - 16:16
    Comme prévu il faut quand même quelques secondes pour Rose à réfléchir à une réponse. Je veux dire, comment serait-il possible de répondre aussi rapidement à une question pareille ? Qui se souvient simplement de ses premiers instants et même pire, d’avant même son existence. Draeidh trop emporté par ce qu’il ne connait pas, en oublie même que les Démons ne sont peut-être pas conscients comme n’importe quel être vivant avant d’ouvrir l’œil. Il reste alors debout entre les arbres, les yeux pétillants attendant une réponse nouvelle, un fruit rempli de connaissances encore à découvrir.

    Les livres disaient-ils vraies ? Se demande-t-il dans sa posture impatiente. Puis-je avoir confiance en tous les récits tant qu’ils sont posé sur papier ? Une question légitime qu’il se pose alors en observant Rose se laisser tomber sur l’herbe.

    Celle-ci semble se mettre en position plus confortable pour réfléchir, son corps délivré tel un nouveau nez, se délivre sans complexe aux yeux innocents de l’elfe à peine adulte. Lui qui ne connait rien aux plaisirs abstrait de la chair. En voyant la démone se placer en tailleur il ne peut alors que détourner complètement le regard. Rose ne s’en sûrement pas compte, mais dans une telle position, en vue de plongé comme peut l’avoir Draeidh, toute son intimité lui est indécemment exposée.
    Il n’eut le temps que de photographier du regard une telle vue avant d’instantanément regarder ailleurs, les fleurs, les arbres, la pénombre de plus en plus insistante, rendant de ce fait la vision plus complexe. Mais même si il a vite détourné le regard, le mal est là, cette vue ne va pas le quitter pendant un long moment. Déjà que c’était dur de regarder uniquement au niveau au-dessus des épaules, maintenant c’est un fait, il ne peut plus faire comme s’il n’a rien vu.

    Le silence qui n’a duré que quelques minuscules secondes ont paru une éternité pour Draeidh, complétement dans un tourment d’émotions, entre l’excitation de l’attente pour une réponse à ses questions, et le désarroi hormonale dans lequel Rose lui fait succomber. Elle fini alors par briser cet écho du vide en lui racontant ce qu’elle semble savoir, se souvenir.
    Elle ne semble pas avoir une notion réelle de la magie, cela est trop naturelle pour elle pour en connaitre la vraie nature. Elle le voit comme une chose abstraite aussi simple que le fait de marcher. Cela ne facilitera pas la tâche pour notre chercheur en herbe. Elle semble ensuite parler de choses passés, l’évoquant tel un souvenir très lointain. Il est vrai qu’un démon peut être d’un âge très avancé, aussi vieux que les sentiments néfastes des hommes. Et quand enfin, elle répond pour parler du fait qu’elle n’est pas née de rien. L’attention frivole du mage se recentre sur elle. Il va pour la regarder mais se stop net, l’image encré dans son esprit ressurgissant tel un flash. Il ne fait alors qu’écouter…

    Née de nous ? Est-ce donc vraiment une agglomération de sentiments ? De souvenirs ? Est-ce le mana qui est à l’œuvre ?

    Et alors qu’il réfléchit, il ne voit pas que Rose semble devenir quelqu’un d’autre, ses cornes semblent s’illuminer et son corps se rapproche dangereusement de Draeidh. Il ne se rend compte de sa proximité quand il est déjà trop tard. Elle vient alors susurrer un poème au creux de son oreille. Il reste alors figé, toujours aussi faible fasse à des charmes ou même des emprises mentales. Il écoute alors, son cœur battant le rythme des mots tel un tambourin. Ses pensées sont alors envahissante en même temps qu’il écoute…

    Un poème ? Elle manie aussi bien le langage ? Serais-ce une énigme ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi comme ça ? Et quelle est cette sensation que je ressens ? Le poème semble décrire un piège à forme humaine, un amour interdit, un plaisir inavouable… Est-elle née de ce genre d’émotions ?

    Draeidh tente comme il peut de garder toute sa tête, comme si une odeur l’attire irrésistiblement, comme un charme dont il ne peut détourner le regard. Et alors qu’il inonde son esprit de pensées rationnelles pour garder le cap. Il sent alors un souffle sur l’arrière de son oreille, le long de sa nuque. Ça lui fait l’effet d’un électrochoc le long de son échine. Il tourne alors instinctivement la tête, plongeant son regard dans le sien. Elle doit être à seulement quelques centimètres de son visage. Une proximité qui met Draeidh dans un certain embarras. S’il porte un voile d’habitude c’est certes par anxiété sociale et sentiments de liberté, mais également par dégout. Il n’aime pas vraiment son visage, se rappelant un peu trop son père. Il peine alors à dire quelques mots, reculant légèrement de quelques centimètres supplémentaires.

    J-Je… C’est joli comme poème. C’est une fable sur t-toi ? Tu sais, si tu te rapproches aussi près, o-on pourrait se méprendre… Aha… C’est une façon de d-dire que tu es les émotions interdites des hommes ?

    Il finit alors par remarquer les cornes de Rose et bloque son regard dessus.

    Oh ! Tu as les cornes qui brillent, est-ce une forme de magie ? Est-ce de la magie de lumière ? Je pensais que les démons n’était pas friand de cette magie, du moins c’est ce que disent les livres.

    Il essaye tant bien que mal de faire comme si de rien n’était, mais cette mascarade pourra-t-elle durée bien longtemps ?

    Sinon, c’est à ton tour je crois Rose. Répond-t-il alors tardivement à son « nomme-moi ».
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Ven 21 Oct - 17:48
    Beaucoup de mots


    Si proche, il est si simple de sentir ce qui tourne à l'intérieur de lui, vorace. Deux dragons qui se disputent le creux en mon ventre et le feu en son coeur. Le premier enfouit ses griffes dans sa tête, labourre son esprit et enserre sa mémoire. Le second brûle ses reins, emmêlé dans ses entrailles, les crocs plantés dans ses tripes. Les émotions qui courent sous sa peau ne sont rien par rapport à eux. A peine quelques oiseaux désordonnés dans un ciel d'été.

    J'entends son coeur battre d'ici.

    Une main glisse sur la joue du jeune homme pour le pousser à baisser les yeux dans les miens. Ses grands yeux gris que j'ai envie d'observer en profondeur sans me rendre compte que toute mon aura à changée en quelques secondes. Une odeur agréable et familière. Une voix douce. Une magie incarnant l'invitation faite femme. L'invitation à quoi ? A tout... Sans limite.

    - Ce n'est pas de la lumière des autres. Seulement moi. Mon... " Mais je ne trouve pas le mot précis. Je me rapproche, me collant à lui de cette façon qui l'affole, le terrifie, le met mal à l'aise et le ravit. Je frissonne, une sensation agréable me remontant le long du corps. " ... Juste moi.

    Mes bras enlassent lâchement son cou, mes mains glissant à l'arrière de sa nuque. Je suis ce que je suis... Asmodée, Lilith ou Damballa. Beaucoup de noms, beaucoup de mots pour ne pas regarder la vérité en face.

    - Je suis ce que je suis... Choisi le mot, ça ne change pas ma nature. Seulement ce que tu en comprends. Aucune émotion n'est interdite. Vous posez de petites barrières douloureuses mais elles sont toutes là, aimées ou non.

    Je souris, cherchant ses pupilles et admirant sincèrement son visage qu'il m'avait d'abord caché. A mon tour ? Oui, j'avais des questions. Mais les siennes sont bien plus importantes parce qu'un dragon en lui nous repaît de mes réponses et l'autre de ma proximité toujours plus lascive.

    - Toi, tu as d'autres questions, n'est-ce pas ? Dit moi, Draeidh. Je t'offre toutes les réponses dont je dispose.

    CENDRES
    Invité
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  • Mer 26 Oct - 14:34
    Un tambour résonne dans la pénombre, un rythme fort et rapide scinde le doux silence des bois. Ce n’est pas un troubadour qui s’entraine tard pour une représentation, mais bien le cœur de Draeidh qui bat la mesure alors qu’il fait face à sa propre faiblesse masculine. Il a toujours été persuadé n’être jamais réellement attiré par ce genre de relation charnelle futile, ne prêtant aux femmes qu’un œil équivalent à tout autres êtres vivants. Mais la nature le rappel à l’ordre ce soir, lui faisant comprendre qu’il a des envies que lui-même ne soupçonnait pas.

    Pour ne rien arranger, la belle rose semble s’amuser, ou du moins apprécier cette situation. Ne finissant pas d’accumuler les actes très perturbants pour son homologue demi-elfe. Elle vient poser sa main sur sa joue l’invitant de manière non dissimuler à la regarder. Comme enivré par cette situation, comme une force invisible le poussant dans le dos, il la regarde alors dans les yeux. Il a comme l’impression de ressentir une chaleur monter en lui sans pour autant avoir l’impression que cela vient de lui. Ayant était exposé à de nombreuses expériences magiques, il arrive à sentir comme quelque chose mais n’arrive pas à se concentrer pour déterminer quoi que ce soit.

    Elle est si belle… Nan ! Garde ton sang froid ! Si tu es là c’est pour apprendre plus sur ce qu’elle est. Mais c’est si dur…

    Elle vient alors lui expliquer que cela n’est pas de la lumière mais une autre source. Il arrive à peine à calculer ce qu’elle dit qu’elle vient alors se coller encore plus à lui. Pour une raison qu’il n’arrive pas à comprendre, il n’arrive pas à la repousser et commence à même trouver ça agréable. Mais grâce à son obsession, au grand désarroi de Rose, il arrive à garder son but de vérité en vue ne tombant pas complétement sous son charme magique.
    Pourtant, elle y met du cœur et de l’envie, venant complétement l’enlacer, il peut sentir sur ses vêtements les courbes de la démone, et cela provoque en lui une montée nette d’adrénaline, un système de combat-fuite s’installe très clairement en lui. Succomber, ou résister, que va-t-il en être ?
    Les mots si bien prononcés par Rose finissent par réveiller en Draeidh un questionnement.

    A-t-elle toujours était si doué avec la parole ? Je suis certains qu’avant ce changement de comportement elle s’exprimait difficilement, prononçant des proto-phrases. On dirait à présent que je fais fasse à une incroyable tentatrice qui manie autant le corps que la parole… Mais est-ce si grave ?...

    Son esprit est trop fragilisé pour réussir à résister malgré ses questions, il se fait emporter par l’ivresse du moment et oublie se détail pour l’instant. Il ne se concentre plus alors sur la forme mais sur le fond, retenant dans sa phrase qu’elle se fiche de comment on prénomme les siens, et que pour elle l’instinct prime complétement sur la morale, tel un animal sauvage repoussant tout bon sens juste pour apaiser son instinct.

    C’est alors qu’elle lui sourit en lui proposant de continuer ses questions, lui offrant tout ce qu’elle dispose. Il a un peu occulté sur le coup le mot « réponses ».
    Il sourit alors instinctivement à son tour…

    Je ne connais effectivement de toi que les échanges que l’on a eus et ce que j’ai pu lire sur les démons dans les livres, qui sont semble-t-il assez éloigné de la réalité. Tu es douce et agréable, j’ai du mal à imaginer une créature prenant plaisir à torturer les mortels. Oui, rions de cette douce ironie.
    Mais es-tu comme ça avec tous les hommes où est-ce moi qui te rend ainsi ? Dit-il en riant légèrement, il pense qu’avec un peu d’humour il arriverait à faire descendre la pression.
    Et aussi, possèdes-tu d’autre type de magie ? Tu sais, des choses que tu arrives à faire sans ton corps comme tu dis. Pour ma part j’arrive à légèrement contrôler tous les éléments que j’aime appeler primordiaux.

    Pour lier la parole à l’exemple, il fait apparaitre des petits orbes d’élément pas plus grosse que 2cm de diamètre autour de son chapeau, les 8 éléments sont là et tourne légèrement au-dessus de sa tête. Cela demande une certaine concentration, mais il utilise ses nombreuses recherches pour n’utiliser que le minimum de mana pour manier ceci.

    Voilà pour moi, étant une démone tu dois bien avoir autre chose que de pouvoir communiquer avec les animaux j’imagine. Peut-être un élément, de la corruption mentale ou même de la nécromancie qui sait. Je me demande si les démons sont plus versé dans une magie que dans une autre…

    Son obsession est si forte que même avec Rose entrain de l’enlacer de tout son corps qu’il a failli repartir dans une longue réflexion, mais c’était avant de un, sentir les bras de Rose sur sa nuque et de deux avec le réflexe inconscient de vouloir poser sa main sur son menton il a touché autre chose, les hanches et un bout de chair plus intime. Il se fixe alors, la main dans le vide devant le thorax de Rose.

    Euuh, désolé ! Ce n’était pas voulu !
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Mer 26 Oct - 18:14
    Deux dragons


    - Comme ça ? " Je souffle en penchant un peu la tête sur le côté, les lèvres entrouvertes."  Comme quoi ?

    Je suis beaucoup de choses mais je sais de source sûre que ce que les autres voient est très loin de ce que je vois moi. Ils sont aveugle ou étranges. Parfois je me demande si ce n'est pas moi qui suis aveugle ou étrange. Mais comment savoir de toute façon ? Alors pour comprendre je le scrute encore plus attentivement. Toujours les deux dragon qui le gardent et le rendent puissants. L'un repoussé. L'autre accueilli. Même au bout de milliers d'années je ne comprends pas pourquoi cette différence de traitement si commune chez les humains.

    Alors je l'écoute, attentivement... les bulles élémentaires apparaissent. Magnifiques. Parfaites. Enfin je comprends l'origine de l'odeur du particulièrement du demi-ange. Le feu, la foudre, l'air, l'eau, la glace, la terre, la lumière et l'ombre. Des essences diverses, opposées, qui se mêlent et se changent, qui s'équilibrent, s'engendrent et se rompent. Un immense sourire illumine mon visage suivit de quelques éclats de rires, les oreilles dressée par l'intéret de ces sphèles chatoyantes. C'est beau avec les yeux, avec le nez et même avec les oreilles dans ce doux frissonnement d'air chaud et ce sifflement dompté d'un courrant d'air qui se mord la queue.

    - C'est magnifique... Tu es unique !

    Il explique et je caresse sa nuque en scrutant ses yeux, émerveillée... ce qui semble le troubler soudainement. Sa main se relève et me caresse la hanche en retour. J'allais me réjouir de l'appaisement auquel il accède peu à peu après la façon dont il cherchait à garder un écart entre nous, mais je n'en ai pas le temps. Il s'immobilise, sa main entre nous juste devant la courbe qu'il a effleuré... Visiblement sans faire exprès.

    Ce n'est plus une pie, c'est une souris des champs face à un prédateur massif. Il me fixe, s'excuse précipitament, mais ne bouge plus d'une paupière.

    Pas voulu ? Pas voulu...

    J'éclate d'un rire doux, un peu taquin. Même faillible, je suis ce que je suis. Le dragon rouge autour de ses reins se hérisse de peur tout en se délectant de miettes qu'il vient de glaner. Par en-dessous, je lui sourisavec une simplicité désarmante.

    - Pas voulu mais tu en meurs d'envie.

    Un bras restant enroulé autour de sa nuque, l'autre main vient simplement poser le bout de deux doigts sur son front.

    - Tu nourris ceci. " Je souris, il l'aime tellement ce dragon bleu qui lui entourait la tête, avide de la remplir encore et encore. " Je ne fais plus vraiment quelque chose de magique maintenant. Avant oui. C'était il y a longtemps, mes souvenirs sont flous. Je faisais ce que mon Maître attendait de moi. Je donnais et je prenais. Puis j'ai fait la course avec le loup. J'ai volé avec les corbeaux farceurs. J'ai nagé dans la rivière en jouant avec les loutres. Je n'avais plus besoin de magie alors je ne sais pas quand j'ai oublié. Et toi, tout ce que je te dis, ça nourrit ceci. " Puis ma main dégringole le long de son corps, l'effleurant à peine, jusqu'à la main nue qui m'avait effleuré moi. Les deux mêmes doigts en caressent la tranche exposée avant de se glisser dans sa paume et de serrer doucement sa main dans la mienne. Mes yeux n'ont pas quitté les siens une seconde et ma main sur sa nuque y glisse une minuscule caresse répétitive. " Mais n'oublie pas de nourrir ça. Avoir l'un ne veut pas dire sacrifier l'autre. Pourquoi te couper et te juger ? Tu as la chance d'avoir deux envies fortes. Les deux peuvent te porter et se nourrir l'une l'autre. 

    Si je sens qu'il n'est pas sur le point de bondir en arrière à quelques kilomètres de là, j'approche pour me serrer contre lui.

    CENDRES
    Invité
    Invité
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  • Ven 28 Oct - 16:53
    Tout chez Rose crée une envie palpable chez Draeidh, sa plastique, son odeur, son contact… Il est si enivré par cette sensation nouvelle, qu’il arrive à peine à se concentrer sur les questions qu’il pose. Et maintenant pour ne rien arranger, il vient de commettre l’irréparable. Il n’arrive tout simplement pas à oublier la sensation encore présente sur le bout de ses doigts. Il est complément à la merci de ses hormones et de sa propre nature animale.
    En parlant d’animal, autant vous dire que Rose elle, est en parfaite harmonie avec cela. Ou plutôt elle pousse Draeidh à être en harmonie avec tout ce qu’il est, tout ce qu’il veut et tout ce qu’il ressent. Elle comme ce pont que l’on refuse de construire par peur d’être effrayé par ce que l’on va trouver à côté. Elle est celle qui pousse les autres à être véritable avec eux-mêmes. Draeidh n’est pas conscient d’une telle subtilité, il ne voit en elle qu’une fabuleuse tentatrice, mais pauvre de lui qui ignore que le seul tentateur est celui qui voit une tentation en elle. Rose ne fait que lui faire comprendre que cette envie, c’est lui et personne d’autre qui la ressent. Va-t-il enfin le comprendre ?

    De ses doigts elle vient toucher son front, effleurer son corps pour finir sur sa main encore suspendue en l’air, elle vient lui offrir une autre étreinte après sa forte et confiante parole sur les envies de Draeidh.
    C’est alors que Draiedh qui d’ordinaire n’aurait garder ce qu’il s’apprête à dire que sous forme de pensé, il semble comme libéré et ne s’empêche alors pas de dire ce qu’il a envie de dire.

    Après tout pourquoi pas ? Pourquoi me tourmenter l’esprit et embrumer ma pensée ? Pourquoi rejeter ce que je veux et ce que je suis ? Tu as raison Rose. Il est clair que rejeter une partie de moi ne fait qu’affaiblir l’autre partie. Si je désire réellement quelque chose qui ne fait de mal à personne, alors comme pour la magie je n’ai qu’à m’en emparer.

    Alors dans un ultime mouvement, déterminé et enfin en phase avec sa pensée, Draeidh lâche son bâton, le laissant tomber au sol, et de sa main à nouveau libre vient la poser sur le dos de Rose. Il la regarde alors dans les yeux. Le silence pesant d’un bois rentrant en sommeil, juste ces deux êtres seules perdu dans une clairière au milieu des arbres, il vient lui faire alors une ultime demande.

    Je sais à présent ce que je veux, mais il reste hors de question que mes envies ne viennent empiéter sur celle des autres. Alors laisse moi te poser une question. Rose, toi, tu le veux ?
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  • Ven 28 Oct - 18:31
    Rose


    Mon sourire s'accentu. Il comprend ! Il accepte ! Il rugit !

    Un étrange frémissement d'anticipation remonte de la pointe de ma queue à la pointe de mes cornes. J'ai faim. Pour être honnête, je ne pensais pas les humains capables de comprendre l'important de façon si rapide et si simple. Draeidh est peut-être unique en son genre où les humains sont devenus plus vrai avaient le temps. Il ne faut que quelques respiration pour qu'il retrouve son entièreté là ou il repoussait une moitié de lui-même. Il ne sombre pas dans l'excès inverse, son essence complexe s'enrichissant de quelques fragrences suptiles sans que les autres n'en soient couvertes.

    Sa main se pose dans mon dos. Je m'approche, agréablement surprise par sa question.  Sa solenité m'amuse mais elle fait partie de lui.

    Moi ? Moi, je lui importe ? J'ai plus de place dans sa décision que sa propre pulsion ?

    Je cligne des yeux, surprise. C'était la première fois qu'on me le demandait ainsi. Qu'un humain ou une humaine s'empare de moi était déjà arrivé, sous une forme ou une autre. Jamais personne ne m'avait regardé dans les yeux en m'offrant ces quelques mots et ils étaient absents des brumes de ces milles vies d'avant. C'était innattendu et, une fois l'incrédulité passée - décidément je ne comprenais pas grands chose aux coutumes humaines visiblement - ces quelques mots avaient un goût agréable. Quelque chose de doux... Et d'un peu dérangeant sans que j'arrive à m'expliquer en quoi exactement.

    Finalement je pose une seconde mon front contre sa joue, mes doigts caressant les siens, l'autre main l'enlaçant toujours.

    - Merci d'avoir demandé, Draeidh.

    Je pose un baiser à l'angle de sa mâchoire avant de reculer juste ce qu'il faut pour le regarder à nouveau. La réponse à sa question allait de soit. Je suis ce que je suis et à l'époque de cette rencontre, je ne connaissais rien d'autre. Une bête affamée ne retarde pas l'heure de son prochain repas. Mon pouce souligne la forme de ses lèvres. Je frémis en échos, je salive. Inconsciente de la portée que certains mettaient derrière de tels mots, je me dressais sur la pointe des pieds pour donner un petit coup de nez sur le bout du sien.

    - Je le veux. "

    Nos lèvres se scellent, avant-goût de nos corps. Douce, la Rose que je suis se met sans mal au diapason. Etrangement peu expérimentée par rapport à ce que l'adage raconte des démons, les envies et l'imagination du jeune homme dans mes bras modèlent ce que je lui offre. Docile, je me dévoue à lui et à son entière satisfaction, qu'il s'agisse d'un baiser, d'un sourire ou d'une extase.

    CENDRES
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  • Lun 31 Oct - 16:10
    C’est donc dans cette ambiance suave et juste purement instinctive que Draeidh s’engouffre pleinement. Il est enfin en accord avec ce qu’il est, ce qu’il était, et ce qu’il voulait au fond de lui devenir. On dit bien du mal des Démons, que ce sont des êtres vicieux, égoïstes et ne cherchant qu’à se repaitre du mal des autres. Jouant alors de leurs ruses pour assouvir leurs pulsions malsaines, mais la réalité qu’était en train de savourer Draeidh était tout autre. Il pouvait à présent de vécu affirmer que ce que les hommes ont encré sur papier, n’est pas toujours l’absolu vérité même si présentée en tant que tel.
    Sans cette démone en face de lui, il serait encore pendant longtemps, un certes, intelligent et doté d’une grand logique elfe, mais toujours indécis, ne sachant pas écouter ses propres émotions et rejetant toute forme de sociale, effrayer de vivre encore et encore des actes isolés dont il a été le grand malchanceux. Il va pouvoir à présent, dans cette danse charmante bien que fortement maladroite, pouvoir se découvrir entièrement. Bien que les mouvements soient gauches et terriblement amateur, le cœur y est.
    C’est donc dans cette grande agitation que Draeidh, fraichement né, a découvert un nouveau plaisir encore alors inconnu. La scène tirant son rideau, nous pouvons simplement le retrouver proche de celle qui a su le guider pour qu’enfin il se fasse confiance. Il reste là, dans un position semi allongé, dans une tenue que l’on pourrait qualifier de légère, le regard dans le vide, pensant à ce qu’il aurait pu faire de plus si par le passé il avait simplement eu l’audace d’écouter ses envies. Mais tout ça est balayé d’un revers de la main quand il pose son regard sur Rose. C’est donc avec un léger sourire qu’il brise le silence.

    Merci pour tout Rose. D’abord tu me sauves la mise, voir la vie et ensuite ça… On ne va pas se mentir, je ne pensais pas que c’est ainsi que j’aurais découvert cette activité ahah. En tout cas c’est fou, tout est tellement plus clair à présent. Le fruit de la connaissance est tel le fruit défendu que l’on vient de cueillir. Si je n’ose pas croquer dedans, alors jamais vraiment je n’en connaitrais la saveur. J’ai jusqu’à lors fais des théories, me suis coincé, ne remettant jamais en question les ouvrages et les auteurs. Mais si je veux vraiment atteindre la vérité, alors il va falloir que je m’écoute et que je l’attrape par mes propres moyens.

    La soirée étant déjà bien en place, et la fraicheur également. Victime de la descente d’adrénaline, le froid empoigne notre demi-elfe, c’est donc dans un frisson qu’il cherche son manteau. Il pense alors à Rose qui elle n’a tout simplement pas de manteau.

    N'as-tu pas froid ainsi ? Si tu veux je peux faire un feu de camp rapidement pour nous réchauffer.

    Si Rose ne l’en empêche pas, il va alors d’abord faire un léger trou avec la magie de terre, récupérer un peu de bois, le sécher avec la magie de l’eau, et le faire brûler avec la magie du feu. Et maintenir ainsi le feu avec la magie de l’air.

    Je pense que l’on sera plus à l’aise ainsi.
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  • Mar 1 Nov - 3:23
    Draeidh


    Sur mon corps sa paume. Sur sa peau l'arôme. Je respire. Là, dans ses bras. Là, contre moi. La vie dans mes veines, me chavire, me déchaine. Puis, allongée sur l'herbe et la terre d'été, gorgées de chaleur, je reste pelotonner contre son flanc. Je respire. Un sourire au lèvres, toute Faim dissipée, je profite du contact de sa peau, taisant ce que cela représente pour moi.

    Malgré le parfum dont je suis entièrement baignée, je me sens un peu plus moi-même et profiter ainsi de quelques moments de silence et de paix après avoir donné du plaisir à un humain est une chose toute nouvelle. Ni mission. Ni rejet. Ni insulte. Il vient de changer profondément et pourtant, il ne me repousse pas tout de suite. En bon chat repu, ma queue balance paresseusement, et pourtant je reste d'une certaine façon aux aguets, prête à réagir si le rejet vicéral de ce que je suis prenait le demi-ange avec un temps de retard.

    J'avance la tête jusqu'à le toucher de mon front. Les yeux clos, mais l'esprit alerte, j'écoute les mille bruissements qui m'entourent. Le sifflement du vent et les murmurs des bois, mais surtout ses murmurs à lui. Ma main caressant pensivement sa jambe. Le battement de son coeur. Le souffle vivant de sa respirattion ample. Le frissonnement de ses grandes ailes bleues à chaque mouvement. Et sa voix.

    - Tu m'as entendu. Si j'ai pu t'aider à être entier, j'en suis heureuse. "

    J'ouvre les yeux sur ma réponse souriante, le regardant s'étirer pour récupérer certaines de ses affaires... Son manteau au col de belles plumes. Une idée me passe par la tête et sort sans filtre.

    - Il te va bien. Il est assorti à tes ailes. Tu est beau avec, mais tu es encore plus beau sans ton voile noir.

    Je secoue négativement la tête lorsqu'il me demande si j'ai froid, mon sourire se faisant plus large. Il est vraiment gentil... Mais je sens également une légère distance que je ne comprends pas moi-même. Je ne saurais même pas dire si elle vient de lui ou de moi. Je laisse un oeil trainé sur ses gestes, sans l'empêcher de faire quoi que ce soit. Je suis en boule contre son côté mais ne l'enlace pas comme une peluche. Plutôt, je le regarde user une fois de plus de sa magie pour créer un feu bien docile, bien contrôlé. Les différentes étapes sont assez jolies et des vagues de parfums éthérés émanent de ses gestes.

    Lorsqu'il a fini, je m'approche avec lui de l'éclat dansant. J'aime bien les flammes, c'est jolie. J'aimerais être capable d'y passer la main. Et j'aimerais savoir danser comme elles.

    - Je ne sens pas le froid comme les autres. J'ai compris ça il y a peu de temps. Je ne sens pas le chaud non plus. Sauf s'ils sont vraiment très forts. Mais être au tiède est confortable.

    La chaleur d'un corps contre le mien est la chaleur la plus douce que je connaisse a vrai dire, mais quelque chose ici me retient de le lui dire. ça ne m'effleure pas vraiment l'esprit. Ou rien qu'un peu.

    - Moi non plus je ne pensais pas que je ferai ça aujourd'hui... Tu sais, je cherchais des humains pour savoir s'il y avait que Aryan avec qui j'arrivais à parler et essayer de comprendre certaines choses... Parce que la dernière fois que j'ai vu Aryan, j'ai dit quelque chose... Ou fait quelque chose. Je ne sais pas... Mais il était bouleversé. J'ai eu peur et je suis partie. "
    Je pose un baiser sur son épaule avant de m'asseoir souplement. " Avec toit c'est plus simple. Je sais pas non plus... Mais je te remercie... C'est bien ce qu'on dit quand on est content de ce que l'autre à fait, c'est ça ? ... Je me sens bien je crois... Et toi, qu'est-ce que tu vas faire à partir de maintenant ?

    CENDRES
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  • Ven 4 Nov - 21:38
    Proche du feu et encore très proche l’un de l’autre, ils peuvent simplement apprécier la scène et la chaleur du feu qui se dégage bien que celle-ci n’est ressenti que très faiblement par Rose. Draeidh ne peut s’empêcher de penser sur cela.

    Elle ne peut ressentir ni froid ni chaud sauf si ceux-ci sont très notable ? Est-ce une composante inhérente aux démons ? Ah tellement de questions sur cette espèce si fascinante.

    Rose fait ensuite part de ses pensées et de son vécu avec Aryan, cette personne qui revient souvent dans la bouche de la démone.

    Peut-être ont-ils une relation complexe, une chose est sûre c’est que l’avoir rencontré à définitivement changer la vie de Rose. Je me sentirais mal quelque part si j’ai fait ça avec une personne amoureuse, je crois en la monogamie après tout.

    Elle continue son récit, expliquant leurs séparations et la claire inquiétude que cela a créer en elle. Dans sa douceur, elle vient alors délicatement poser un baiser sur l’épaule de Draeidh, celui-ci répond avec un chaleureux sourire. Les mots qui suivent sont assez bouleversant pour Draeidh, il ne sait pas si elle se rendait compte du poids de ses mots. Draeidh ne connaissait pas son âge, mais il savait que les démons pouvaient être des créatures très vieille, et savoir qu’elle éprouve un tel sentiment aussi rarement le met dans une profonde empathie. Il a par le passé reçu beaucoup de moquerie et d’insulte à cause de ce qu’il est mais il a déjà eu la chance d’avoir rencontré des personnes gentilles, et s’imaginer une vie si longue aussi souffrante font qu’il regarde Rose avec un air profondément mélancolique. Il la prend alors dans ses bras sans un mot avant de simplement la lâcher pour la regarder simplement souriant.

    Je ne suis normalement pas si gentil crois moi. J’ai tendance à repousser les gens par peur que ceux-ci le fassent avant moi. J’ai eu mon lot d’insultes il y a longtemps, c’est un peu pour ça que je me cache aussi, faut bien l’avouer. Mais heureusement il existe des gens avec une bonne nature, comme toi avec qui on a plus besoin de porter un masque. Donc si ma vraie nature te fais te sentir bien, je te promets de ne jamais me cacher devant toi.
    Il s’assoit alors en tailleur devant elle, en face à face. Je ne sais pas trop, je pense sûrement continuer mes recherches sur les magies élémentaires, mais aussi sur le vivant, la physique et puis l’alchimie sûrement… Il se stoppe quelques instants se disant d’arrêter car la liste allait être trop longue. Mais je pense surtout le faire d’une nouvelle façon, il faut que je cherche plus loin, bien plus loin que les livres. Enfin aussi m’ouvrir plus aux autres, ils auront sûrement des réponses que je ne soupçonne pas. Et toi ? Peut-être veux tu parler d’Aryan ?
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  • Dim 6 Nov - 12:12
    L'avenir


    J'ai du mal à croire qu'il puisse être pas gentil... L'étreinte qu'il vient de m'accorder déborde d'une compassion que je n'ai jamais ressenti dirigée à mon intension et cela me touche bien plus que n'importe quel mot. Bon, il est sourd et aveugle, comme beaucoup d'humains... Commes tous les humains. Il regarde les animaux comme s'ils ne les comprenait pas, mais il fait pas exprès. Tout à l'heure il avait l'iar de ne pas comprendre ce que les loups lui voulaient, c'était pas de la méchanceté. Et puis même, je n'arrive pas à l'imaginer en train de tuer ou de battre quelqu'un sans raison.

    Puis il s'explique et ce qu'il pense n'être pas gentil n'a pas la même signification pour moi. Il parle vrai, de façon directe. Un trait rare qui m'est cher. Même lorsqu'il parle de ses peurs. De sa hantise d'être rejeté.

    Ne jamais se cacher devant moi ? ça c'est vraiment un beau cadeaux ! Mon visage rayonne de joie lorsque j'acquiesce avec enthousiasme.

    Je crois qu'il m'aime vraiment bien... Et c'est vraiment un plaisir.

    Face à moi, plus tranquille qu'il ne l'a jamais été depuis notre rencontre, il laisse son esprit vagabonder sur les chemins du futur. Je dois avouer que je ne comprends pas tous les mots qu'il emplois et ça doit se voir sur mon visage. Lorsqu'il se stoppe, je lui demande en cascade ce que signifie chacun des sujets de recherche dont il vient de parler, insistant pour en comprendre au moins la direction. La physique et l'alchimie sont des choses dont je n'avais jamais entendu parlé et qui me semblent pleines d'un mystère amusant.

    Et en plus d'étudier tout ça, il veut le faire d'une autre façon. Avec ses propres sens. Voir de ses yeux ce qui est écrit par d'autre. Entendre. Sentir. Et s'ouvrir... ça me parle. Chercher des réponses en son prochain, sans en exigé pour autant. Braver sa peur d'être rejeté, blessé et insulté pour faire son propre chemin. Je penche la tête sur le côté.

    - Aryan ? ... Je ne le reverrai plus. " Il est rare que je revois deux fois le même humain. La dernière fois que je m'étais demandé ce qu'était devenu un gentil cueilleur qui venait parfois jusqu'à mon bosquet, j'avais fini par apprendre qu'il était mort depuis bien longtemps. " Le temps passe vite pour les humains et Aryan voyage beaucoup. Je ne sais pas ou il est. Peut-être à l'autre bout du monde. ... Puis je lui ai fait peur et il m'a fait peur. Je crois pas qu'il veut me revoir.

    Je secoue la tête de droite à gauche. C'est vrai que j'ai pensé à lui en voyant les grandes ailes bleues de la Pie Curieuse, mais les questions que j'ai posées elle sont aussi surtout pour moi. Parce qu'avec ou sans lui, j'ai envie d'avancer sur mon chemin à moi.

    -  Je marche devant, pas derrière. Si un jour je le recroise, je verrai bien. Mais maintenant je sais qu'il y a d'autres humains bons. Et je sais que j'ai envie de rencontrer d'autres humains même si ça fait souvent peur. Moi aussi je cherche des réponses, tu sais ? pas des réponses sur la magie ou l'alchimie , mais des réponses sur moi, et un peu sur les créatures creuses peut-êtres... " ajoutais-je, pensive, en un écart de pensée vagabondes. "Aujourd'hui était un grand pas ! Je suis contente que c'était avec toi... Et tu sais, si tu as des questions encore, je ferai de mon mieux pour y répondre.

    CENDRES
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  • Dim 20 Nov - 21:28
    Draeidh pose sa main sur son menton en entendant la réponse de Rose, il est pensif face à ses interrogations. Le fait qu’elle lui ai parlé de lui comme d’un ami pour ensuite parler de lui comme d’une amitié perdue. Il aimerait pouvoir lui dire des mots réconfortants là-dessus, mais en question de relationnel, il n’est clairement pas le meilleur des conseillers. Tout ce qu’il lui vient à l’esprit est ceci.

    Je ne sais pas bien quoi te dire sur ça, on dirait que vous vous êtes séparé en des termes étranges mais pas foncièrement mauvais… Au moins, si c’est un ange, malgré la taille de notre monde, les chances de vous recroiser sont loin d’être 0 sachant que vous avez tout les deux l’éternité devant vous.

    En prononçant cette phrase, Draeidh ressent un léger vertige. L’éternité… Imaginer une durée aussi longue lui donne le tournis et lui fait rapidement dire que même si il aimerait vivre bien plus longtemps pour voir un jour son grand projet se réaliser, il n’aimerait pas vivre pour toujours, enchainer à vivre des pertes pour toujours. Il regarde alors Rose et espère au fond de lui que Aryan est vraiment un ange, histoire qu’elle ne passe pas cette éternité seule…
    Il se reprend bien vite car elle a aussi des envies a exprimer. Une recherche personnelle pas sur ce qu’elle est, mais plutôt sur qui elle est et sur ce qu’elle prénomme les créatures creuses. Peut être fait elle référence aux Démons ? La fin de sa phrase fait à nouveau rire Draeidh, elle dit cela comme-ci ce qui venait de se passer entre eux était tout nouveau pour elle, et bien qu’il la trouve innocente par bien des aspects, il ne croit pas un seul instant qu’elle soit inconnue à la pratique charnelle. Il se doute qu’elle voulait dire autre chose par cette phrase, mais c’est tout de même drôle à entendre.

    Désolé je ne me moque pas, je jure. C’est juste que tu as dis ça comme-ci tu avais gouté au fruit défendu pour la première fois et j’ai trouvé cela mignon et drôle. En tout cas, ta joie sur le fait que ce soit avec moi me touche, je suis également heureux d’avoir pu me libérer avec toi Rose. Sinon oui j’aurais bien une tonne de question, mais j’ai cru comprendre que tu sembles aussi nouvelle que moi sur ta propre condition.

    Draeidh réfléchie alors deux secondes, et reprend.

    Tu sais quoi, je sais ce que je vais faire. Durant mes recherches, je ferais en sorte de me renseigner du mieux que je peux sur ce que vous les démons êtes, tant sur le plan magique que philosophique. Et à chaque découverte que je ferais, je viendrais te faire part de mes résultats. Qu’en dis-tu ?

    C’était là pour Draeidh une promesse. Celle de revenir autant qu’il le pourra au prêt de Rose, pour lui rendre visite et lui montrer ce qu’il a trouvé, mais également pour continuer de la voir tout simplement. Apprécier sa compagnie et sa gentillesse instinctive.
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  • Mar 22 Nov - 0:16
    L'avenir


    Il rit. Pourquoi rit-il ? Je n'ai rien dit de drôle... Enfin je crois. Je penche la tête sur le côté. Je n'avais pas menti non plus. J'étais sincèrement heureuse de l'avoir rencontré lui et d'avoir partager ce moment avec lui. C'est un grand pas et quelque chose de... de... Différent.

    - ... je suis également heureux d’avoir pu me libérer avec toi Rose.

    Son aveu me fait sourire. Il a l'air de croire que ce qui s'est passé entre nous se passe souvent. Je ne peux pas lui en vouloir, il n'est pas dans ma tête, mais cela m'a un peu surpris. La proposition qui suit me surprend encore plus que cet apriori et je reste interdite de longs instants.

    - Revenir... J'aimerai bien, oui.

    Le revoir un jour. Savoir s'il était encore en vie ou non... Voilà quelque chose de neuf que je n'ai jamais essayé. Enfin si... Mais pas comme ça me semble-t-il. Vouloir voir plus d'une fois le même humain, sans que celui-ci ne me dirige ni que je dirige celui-ci. Simplement pour partager... Et encore une autre idée : apprendre sur les gens qui me ressemblent.

    - J'avais jamais pensé qu'il y en a d'autres comme moi... " soufflais-je un peu remuée.

    A genou, appuyée sur un bras et la queue ondulant comme celle d'un chat, je tendais la main vers le feu, jouant avec les flammes du bout des griffes. C'est vrai qu'il y en avait peut-être d'autres... Et ça changeraient quoi ? Peut-être que je suis plus comme un loup que comme un renard. Plus fort en meute ? Ou peut-être comme certains oiseaux, nous nous retrouverons parfois sans jamais rester longtemps au même endroit, avare de nos territoires.

    - Je ne sais pas si je veux savoir... Mais j'aimerai te revoir quand même. Si c'est pas sur eux, tu pourras parler de tout ce que tu as trouvé ! " souriais-je en tournant la tête vers lui, enchantée à cette idée. Puis soudain, mon expression s'assombrit.

    - Mais je sais pas comment faire... Je sais pas ou on est ici. Je ne reste plus à un seul endroit, j'aime pas. Je volais juste et je t'ai vu, tes belles ailes bleues... " Je m'affale de nouveau sur le dos sans le moindre complexe, la tête proche de sa hanche. " Comment on saurait se retrouver en faisant exprès ? J'aimerais vraiment bien."

    Mon esprit galope de sujet en sujet et il y en a encore un qui revient, trop étrange de le laisser planer dans l'esprit de Draeidh après tout ça. Tout en le regardant par en-dessous, je tend la main pour caresser son ailes avec douceur.

    - Et tu sais... C'était la première fois qu'un humain me demandait si j'en avais envie. Pas eu peur. Pas eu mal. Tu voulais pas voir quelqu'un d'autre. C'était bien... Juste toi et moi. "

    J'avais l'impression que les mots me manquaient et j'aurais avoir eu le temps de préparer un poème, un chant, de choisir les sons, les rythmes et les mélodies, mais je n'ai que les syllabes que je parviens à aligner. Rouillées et un peu ternes, mais sincères.

    CENDRES
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