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  • Lun 21 Nov - 13:14
    Il n’avait pas besoin de posséder des dons de divinations pour sentir que la vieille rombière ne l’appréciait pas vraiment, ou du moins qu’elle ne lui accordait aucune confiance. Malgré son âge plus qu’honorable elle te tenait à l’œil comme le ferait à chien de garde, à croire que la plus grande menace ici c’était lui, alors que tout portait à croire que la véritable menace se trouvait dehors en train de marauder dans les environs. Au moins, l’intervention de l’exilé permit de confirmer que la jeune femme était bel et bien chez elle, c’était un petit progrès qui lui permettait de mieux appréhender la situation.

    Il faisait donc route avec une noble amnésique qui avait eu un accrochage avec un groupe d’homme d’armes vraisemblablement aux services d’un Reikois qui logeait à présent chez elle. Tout laissait croire que le type en question était sans doute lié à l’embuscade sur la route, bien qu’il n’eût aucune preuve pour confirmer son intuition, pour l’instant c’était surtout une question d’instinct. L’exilé haussa un sourcil lorsqu’il comprit qu’il allait devoir jouer le rôle du porteur, cependant il ne dit rien et se contenta de hocher la tête, peut-être que de passer pour une petite-main lui permettrait d’éviter le regard de molosse de la vieille.
    Lórindol récupéra le contenu des fontes avant de suivre les deux femmes à l’intérieur. L’endroit était vaste, il se doutait que bâtir pareil endroit avait dû coûter pas mal d’argent et pourtant, pour sa plus grande déception l’endroit n’empestait pas le luxe. Pas l’ombre d’un candélabre en argent, ni aucun autre objet d’une certaine valeur qu’il aurait pu habilement subtiliser pour se faire un peu d’argent. Pour continuer dans les déceptions, l’étage n’était pas plus luxueux que l’entrée, il y avait bien quelques meubles finement ouvragés, mais l’elfe ne comptait pas quitter l’endroit avec une commode sur le dos.

    L’elfe aurait bien aimé jeter un coup d’œil à la pièce réservé aux putains, histoire de se remonter peut-être un peu le moral, mais la jeune femme manqua de lui refermer la porte sur le visage. Il recula d’un pas, comprenant que l’endroit n’était pas aux goûts de la propriétaire des lieux. Au moins cela permis à Lórindol de conclure que la vieille femme appréciait le nouvel occupant des lieux au moins autant qu’elle appréciait que l’elfe accompagne sa « bon’dame », visiblement si ledit Reikois était malencontreusement victime d’une chute dans l’escalier, personne n’irait s’en émouvoir.

    - Eh bien, merci ?

    L’assassin pénétra dans la chambre sans trop savoir ce qu’il y ferait. La pièce était vaste, bien plus que la plupart des endroits où il avait dormi depuis très longtemps. L’endroit lui rappelait un peu la demeure familiale de Melorn, malgré le manque flagrant de raffinement propre à son peuple. L’elfe fit le tour de l’endroit avant de finalement se rendre à la salle d’eau située au fond de la pièce. Cela faisait un moment qu’il n’avait pas eu droit à un bain de toilette et quitte à devoir fréquenter une personne visiblement membre de la noblesse, il préférait ne pas sentir le bouc. Il retira sa veste, puis sa chemise et déposa le tout sur le bord du lit. Lórindol s’aspergea le visage et le haut du torse avec de l’eau fraiche, il passa une main humide dans ses cheveux afin de leur donner une forme un peu moins négligée, cela faisait longtemps qu’il n’avait pas pris soit de son apparence. Avec une tenue raffinée et sans cette balafre, il aurait sans doute pu passer pour un noble dignitaire de Melorn, il n’avait qu’à prendre un air suffisant et s’exprimer de manière pompeuse pour que l’illusion soit parfaite.
    Le torse encore parsemé de gouttelette d’eau, l’elfe s’essuya le visage et jeta sa serviette sur son épaule lorsqu’on toqua à la porte qui faisait jonction entre les deux chambres.

    - Eh, ouais, c’est chez toi après tout non ?

    Pas prude pour un sou, l’elfe laissa la jeune femme entrer avant de reprendre.

    - Belle bâtisse. J’imagine que l’endroit n’aide en rien pour la mémoire ?

    L’exilé quitta la salle d’eau et se rapprocha du lit.

    - Je me demande bien qui est ce « Reikois », le type vit visiblement chez toi, pionce dans les chambres de tes parents, transforme l’endroit en maison de passe pour se divertir… Coutume humaine ?
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  • Mar 22 Nov - 9:57
    Pour tout dire je n’avais pas réfléchi quand j’avais toqué à cette porte, je ne m’attendais à rien, je voulais juste connaître son ressenti sur la situation et quand j’ai eu son aval j’ai franchi le seuil. Sauf que une fois entrée je me suis trouvée bloquée sur place, comme une gourde, et mon regard qui refusait de quitter son torse. C’était stupide et étrange en un même temps.

    Je sentais que je n’aurais pas du rester ici à regarder, c’est ce que mon instinct semblait vouloir me dicter, cela n’était pas convenable, j’en avais l’intime conviction et en même temps… je me sentais fascinée par l’oeuvre qu’il était, non seulement son corps était celui d’un bel éphèbe mais les tatouages qui recouvraient sa peau et parcouraient chaque muscle étaient captivants. Je restais donc sans le réaliser de trop longues secondes bloquée, le regard accroché aux tatouages de son torse avant de reprendre pied et de me tenir la tête, une sourde douleur montait d’un coup.

    - Non rien ne me parle ici et…

    Autant songer à autre chose mais c’était plus fort que moi et j’avais bien senti que mon visage avait viré au rouge, je ne devais pas regarder, c’était mal. Alors je fis la seule chose qui me vint à l’esprit je lui tournais le dos d’un coup.

    La douleur dans mon crâne s’intensifia et un instant je vis un torse, aussi musclé assurément même si plus massif encore, vierge de tout tatouage cependant. Dans mon esprit je voyais ce torse s’approche de moi et cela m’effrayait, me paralysait totalement. Je me suis mise à trembler, dos à Lorindol avant de me reprendre, en sueur, une suée de frayeurs…. Je respirais fortement et je m’appuyais sur le chambranle de la porte en me tenant toujours la tête de ma seconde main. D’une voix presque suppliante je demandais.

    - Vous pouvez vous couvrir s’il vous plait?

    Je ne savais pas ce que j’avais vu mais je ne voulais pas que cela revienne. Inspirant profondément, je finis par dire d’une voix un peu moins stressée.

    - Je suis désolée je crois que… j’ai eu une sorte de souvenir qui m’est revenu en tête et… ce n’était pas quelque chose de bon… J’ai senti ma peur et…

    Pour le coup je n’étais pas franchement certaine de vouloir recouvrer ma mémoire si j’avais des souvenirs de ce genre qui risquaient de me paralyser ou me tétaniser à tout moment. Alors je pris sur moi pour revenir au sujet qui nous intéressait vraiment, ce squatteur.

    - Je pense que ce Reikois n’a rien à faire ici, j’en ai l’intime conviction et lui et ses hommes doivent quitter ces lieux, vous l’avez dit c’est ici chez moi même si je ne m’en souviens pas.

    Je me tournais de nouveau vers lui espérant qu’il eut accédé à ma requête avant de continuer l’air décidé malgré tout.

    - M’aiderez vous à les faire… partir? Si ici c’est chez moi j’ai donc de quoi vous payer pour votre aide éventuelle. Quant aux coutumes humaines, je doute que ce soit courant que d’accueillir des…femmes de joie dans une demeure de cet acabit, enfin cela me semble totalement inapproprié mais ai-je les bons référentiels?

    Je me demandais d’ailleurs comment cela pourrait se passer, si ce Reikois était installé ici, c’est qu’il devait en avoir eu la possibilité non? Pourquoi étais-je partie? Pourquoi je revenais maintenant? Et d’un coup l’épiphanie… Mes affaires… Je me tournais d’un coup et partis chercher le contenu des fontes de la jument. Je vidais les sacs et sortis des documents… Je les parcourais rapidement… Cela ne me parlait pas mais… je trouvais un acte de propriété ainsi que des documents nobiliaires abscons à mes yeux signés par la Protectrice de Mael en l’an 1… Rapidement je lisais les grandes lignes… C’était un titre de Baronne… La propriété d’une compagnie marchande… la carte de mes terres qui prenaient le port de … Mael et les terres a l’est et au sud de Mael… Et parmi tout cela un document qui différait, un document estampillé du Reike.

    Je revins et le tendis à Lorindol.

    - Regardez…

    Ce document établissait que mon Manoir avait été réquisitionné suite au départ de Mme la Baronne Myriem de Boktor en mars de l’An 2 et que la gestion des terres susnommées revenaient à l’Officier Crain dans l’attente du retour de la Baronne, blablabla…

    Message 9

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  • Mer 23 Nov - 14:00
    L'elfe resta quelque peu idiot, il était là, immobile et silencieux, soutenant le regard de la jeune femme sans trop comprendre pourquoi elle semblait subir une sorte de blocage. L'exilé ne savait pas trop comment réagir ni même s'il devait dire quelque chose ou non. Se tenir torse nu devant une femme ne le dérangeait pas le moins du monde, et aux marques parcourant son corps… disons que jusqu'à maintenant trop peu nombreux était ceux capables d’en comprendre la signification. Lorsqu'elle lui demanda de se rhabiller, il s'exécuta sans poser de question. Malgré lui, il avait provoquer une certaine réaction chez la jeune femme, suffisamment intense pour la forcer a se tenir au cadre de la porte. Lorindol jeta sa serviette sur le lit et enfila de nouveau sa chemise puis sa veste.

    - Je sais que je fais de l'effet à la gent féminine, mais là, j'dois avouer que je me surprends moi-même.

    Malgré son ton plutôt sérieux, l'elfe plaisantait, du moins c'est l'impression que l'on pouvait avoir en le regardant. Le comble de l'histoire était sans doute le fait qu'il était parvenu à faire remonter à souvenir à la surface. Il aurait pu être content de cela, mais outre le fait que ledit souvenir n'avait  rien d'agréable, il ne permettait d'en apprendre plus sur la situation actuelle.

    - Donc on est chez toi, dans un lieu qui devrait te rappeler des choses, et c'est moi qui ravive les souvenirs ?

    Malheureusement elle ne parla pas plus en détail de ce souvenir, peut-être n'était-ce finalement qu'un fragment flouté du passé, quelque chose n'ayant aucun lien avec la situation présente. Ou peut-être s'agissait-il de quelque chose de trop désagréable que sa mémoire préférait laisser enfoui. L'exilé ne posa pas de question, car jusqu'à maintenant son interlocutrice avait toujours agi avec une certaine franchise, si elle ne souhaitait pas s'étendre sur le sujet c'est qu'il devait y avoir une raison. Dans tous les cas il ne se formalisa pas de la chose, lui-même n'était pas du genre à tout divulguer, c'était d'ailleurs une chance pour lui d'être tombé sur quelqu'un posant peu de questions.

    - C’est aussi mon idée.

    L’exilé était d’ailleurs convaincu de la chose depuis l’instant où il avait compris que la bâtisse était la propriété de la brunette. Faire quitter les lieux aux hommes d’armes serait sans doute une tâche plus ou moins difficile… Certes l’elfe savait se défendre, mais affronter plusieurs personnes en même temps n’était jamais une excellente idée, surtout sans avoir d’alliés. La vieille femme ou le vieux Anton ne pourrait certainement pas faire grand-chose, outre peut-être brandir une fourche et risquer de prendre un coup d’épée. Le regard de l’elfe se posa sur la jeune femme, elle avait visiblement les compétences pour ce genre de chose, mais son état ne semblait pas lui permettre de s’en souvenir. Qu’importe la façon d’agir, la subtilité serait de mise.

    - Moyennant finance, je peux faire beaucoup de choses. Pour les putains difficiles à dire, mon peuple est trop coincé pour ce genre de chose, mais ce n’est pas la première fois que je vois un humain profiter d’une situation pour s’amuser.

    Avec une telle demeure, le type aurait pu se faire passer pour n’importe qui, mais surtout pour une personne importante ou tout bonnement issue d’un milieu aisé. Lorindol saisit le document tendu. Il en lut les grandes lignes avant de reposer son regard sur la jeune femme.

    - Ravi de rencontrer la Baronne de Boktor en personne, ce titre ne te dit rien non plus ?

    Baronne… Finalement aider une inconnue amnésique au bord de la route était loin d’être la pire idée qu’il ait eue. Avec ces nouvelles informations, il était peut-être temps qu’il ajoute sa pierre à l’édifice.

    - Maintenant qu’on est dans les révélations, en arrivant tout à l’heure, j’ai reconnu les armoiries inscrites sur la tente militaire dans la cour, identique à celle que portaient les hommes que vous avez tués sur la route. Même si je ne peux pas le prouver, je serais tenté de dire que les trois types qui ont tenté de vous piéger sur la route étaient sous les ordres de ce Crain, indirectement ou non, mais ils venaient d’ici. Ton retour n’était peut-être pas si bien vu que prévu.

    Il resta silencieux quelques secondes, laissant l’information faire son chemin.

    - J’imagine que ça fait beaucoup d’infos, mais s’il veut ta peau, autant que tu sois au courant. Je voulais garder l’info pour moi le temps que la mémoire te revienne, mais là, ça s’complique.
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  • Dim 11 Déc - 18:34
    Je ne comprenais pas très bien ma réaction, le pourquoi du comment mais la vue de son torse m’avait secoué. Des brèves sensations, des images, glissées dans mon esprit, souvenirs fugaces mais intangibles pour le moment, à portée de main mais pas tout à fait atteignables, mais cela me rassurait aussi en un sens, ils étaient présents, pas effacés, pas détruits. Pourquoi je craignais ce genre de choses? Des souvenirs cela ne se détruit pas, cela ne se perd pas normalement, parfois on peine à y accéder et pourtant… cela me parlait aussi, de loin.

    J’avais rougi au demeurant et souri aussi malgré moi à sa réplique. Il tentait l’humour et cela faisait du bien, malgré mon horrible mal de tête, cela me soulageait d’entendre plaisanter. Je pris mon courage à deux mains et osais donc un nouveau regard vers lui alors qu’il se recouvrait.

    - Peut-être suis-je très impressionnable tout simplement non? Mais… même sans souvenir je dois avouer que vous… tu me sembles totalement… fascinant.

    Le terme pouvait sembler fort mais il n’y avait qu’un pas pour que je demande à regarder de plus près ces étranges tatouages qui couvraient son torse, ils étaient étranges, beaux et soulignaient ses muscles. Retroussant le nez à sa répartie sur ma maison et l’absence de souvenir qui remonte, je rivais mon regard sombre dans le sien.

    - Et si depuis le début tu me mentais et qu’en réalité nous nous connaissons ?

    J’avais basculé sur le tutoiement sans trop le réaliser de prime abord mais cela me semblait plus simple. Et dans le fond je ne croyais pas qu'il me mente sur ce point. J’étais la maîtresse des lieux, les serviteurs semblaient le dire mais sans souvenir je me sentais comme l’intruse non invitée malgré tout.

    Revenant au sujet qui nous importait je me concentrais donc… Cet imposteur, ce Reikois installé dans la soit disant chambre de mes parents… C’était lui et ses hommes qui devaient occuper notre attention maintenant. Malgré moi je taquinais mon acolyte du moment.

    - Et donc si j’entends bien ce que tu dis, les putains sont trop loins des moeurs de ton peuple mais pour le reste tu acceptes bien des choses moyennant finances?

    En entendant mon titre prononcé à haute voix je me sentais presque sereine, cela me parlait, cela sonnait juste dans mon esprit.

    - Cela me semble familier, ce titre me parle, cela n’évoque pas la moindre image ou quoi que ce soit d’autre mais je sens que c’est bon, c’est ce qu’il doit être en un sens.

    Je grimaçais ensuite à ses dires et pris quelques longues secondes de réflexion avant de poursuivre. Même sans mes souvenirs, j’avais compris qu’on avait attenté à ma vie et que ce Reikois en était probablement responsable, ma venue, mon retour n’était forcément pas bien vu et si par chance je pouvais disparaître cela aiderait cette personne à garder la mainmise sur mes terres et mes gens sous couvert de son statut d’officier du Reike.

    - Dans ce cas nous devons être prêts à ce que la rencontre avec l’invité du Manoir ne se passe pas le mieux du monde. Il est évident que dès qu’il sera en vue, les serviteurs vont aller crier mon retour, nulle surprise ne sera possible en ce sens. Nous devons donc être prêts à réagir, si tu as raison et qu’il a déjà tenté de me faire tuer alors il recommencera probablement, acculé, il n’aura d’autre choix que d’agir avec précipitation ou alors il attendra la nuit que je dorme pour tenter de m'occire à nouveau?

    J’avais parlé tout en marchant doucement, arpentant la pièce sans réfléchir à l’endroit où mes pas se posaient, j’avançais mécaniquement, mon regard dans le vide, suivant le flux de mes pensées et réflexion.

    - Dans tous les cas nous ne pouvons pas l’agresser, c’est impossible, il faut le rencontrer, observer ses réactions, ses gestes, ses paroles, faire attention à ses hommes et être prêts. Mais… suis-je capable d’être prête à quoi que ce soit? Je … j’ai la certitude de ne pas savoir me battre, c’est… certain mais… est-ce que me défendre sera quelque chose d’instinctif ou est-ce que l’absence de souvenir va me tétaniser et faire de moi un poids mort, te laissant seul capable de me enfin nous défendre au besoin? Cela me semble dangereux non?


    Message 10
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  • Dim 11 Déc - 22:51
    - Fascinant ? On m’a déjà qualifié de bien des façons, mais fascinant c’est une première.

    Et en vérité cela ne lui plaisait pas vraiment, il se fichait bien d’afficher ses marques, mais que des personnes puissent s’y intéresser… ça c’était une tout autre histoire, il valait donc mieux ne pas en parler et faire profil bas concernant cela. Cependant, suite au regard soupçonneux et l'interrogation de la jeune l’elfe ne put s'empêcher d’afficher une mine faussement coupable.

    - Justement, à ce propos je comptais te parler un peu de nous, il faudrait sans doute renouveler nos vœux tu ne crois pas ?

    La plaisanterie était envoyée, il ne lui restait plus qu’à attendre. L’elfe remarqua que son interlocutrice arrivait enfin à lui tutoyer ce qui était bien mieux que le vouvoiement pompeux. Malgré tout, la jeune femme parvenait à garder quelques taquineries en réserves, Lorindol n’était pas connu pour être doté d’un grand humour, généralement il se contentait de quelques plaisanteries plus ou moins efficaces ou tout simplement d’envoyer des piques.

    -Tu le dis toi-même, de “mon peuple”, mais je pense être un peu différent de la noblesse pompeuse de Melorn. On pourrait aussi faire cela à la manière des miens, un service contre un service à toi de voir. Le problème du service c’est que l’on ne sait jamais à l’avance ce que l’autre réclamera… À toi de voir si tu es joueuse ou non.

    Rendre service, difficile de dire si la jeune femme se laisserait tenter par cette voie, au moins l’elfe avait fait l’effort d’être honnête et de poser clairement les risques de ce genre d’échange de bon procédé.
    L’elfe fit quelques pas et s’adossa finalement contre le mur de la chambre, il écoutait toujours la jeune femme, mais il prenait aussi soin d’étudier l’endroit. La chambre était vaste, meublée avec un certain soin sans pour autant déborder de richesse, encore une fois il n’y avait malheureusement aucun candélabre à dérober… L’elfe s’y connaissait un peu en assassinat, bien qu’il ne comptait pas en parler. Le Reikois, qu’importe son foutu rang, ne serait certainement pas suffisamment débile pour frapper sous son propre toit, mais il était vrai qu’avec la précipitation l’homme pourrait être amené à faire de mauvais choix.

    - J’imagine que tout dépend du point de vue, mais je peux toujours m’asseoir dans un coin et te surveiller pendant ton sommeil, en tout bien, tout honneur bien entendu. Si jamais quelqu’un à le cran de passer la porte alors il me trouvera sur sa route.

    La proposition était faite, dans tous les cas l’elfe avait accepté d’apporter son aide et tuer était une activité qu’il maîtrisait plutôt bien, même s’il n’avait pas vraiment l’habitude de tuer pour défendre quelqu’un. L’elfe se demandait pourquoi la brunette se posait toutes ses questions. Il y avait de forte chance qu’une fois le Reikois hors course, ses hommes auraient le choix entre le suivre dans la tombe, ou vite se tirer loin du manoir. Pourquoi fallait-il attendre alors que l’on pouvait simplement le tuer, creuser un trou dans le jardin et oublier toute cette histoire, bien sûr peut-être qu’un ou deux soldats aillent dans le même trou.

    - Et moi j’ai la certitude que tu en es capable, et cela de manière efficace, reste à savoir comment et pourquoi ça se produit. Enfin, inutile de réfléchir à trop de possibilités, si ce type veut ta peau et ton manoir, il y a très peu de chance qu’il reparte la queue entre les jambes à moins de la lui caler dans une boîte. Je peux m’en occuper et le laisser se vider dans la cour, ou… je parie qu’on pourrait grassement payer une putain pour qu’elle le saigne pendant son sommeil après une baise ennuyeuse.

    Lorindol parlait sans détour, ce que pouvait penser la jeune femme de ses méthodes n’avait aucune importance, l’avantage c’est qu’elles étaient efficaces lorsqu’il fallait se débarrasser d’un élément gênant.
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  • Dim 18 Déc - 14:59
    - Comme quoi certaines personnes manquent de vocabulaire.

    Voilà voilà, c’était dit et avec panache je vous prie, comme si j’étais bien supérieure au reste du monde sauf que… mon regard brillant d’amusement trahissait mon intention première, ne pas prendre la chose au sérieux. Mais je restais sur ma pensée, ses dessins avaient quelque chose de captivant, je n’y pouvais rien, le pouvoir des entrelacs probablement, aucune chance que ne vienne de ce torse parfaitement bien sculpté par une vie de guerrier… La plaisanterie sur les voeux me fit hésiter un très bref instant avant de répondre avec un pragmatisme à toute épreuve.

    - Ils ne devaient pas être très solennels nos voeux, ni bague, ni bracelet ou tatouage de lien… Je crains que cela ne fut qu’une histoire éphémère.

    Autant je parvenais à plaisanter, autant quelque part en moi, quelque chose me disait que non, on ne disait pas ce genre de choses, on ne plaisantait pas avec un inconnu, comme une sorte de… d’imprégnation, quelque chose d’ancré en moi… J’étais en réalité chiante à mourir probablement avec ma mémoire et ma culture rigide de diviniste convaincue. L’amnésie m’offrait en un sens un sentiment de liberté dont je profitais sans sourciller pour le moment.

    Revenant sur le sujet des elfes et de sa différence je haussais les épaules.

    - Tu es donc un Noble de Melorn, je pourrais avoir plus mal choisi comme parti non? *sourire* je vais donc mémoriser que tu n’es pas un elfe commun de Melorn, mais que ta différence te rend donc intéressant. Pour le coup, n’avoir nul souvenir de ma vie mais en ayant perdu aucune connaissance… je me dis que j’aborde peut-être le monde avec moins d’a priori que d’ordinaire… Je découvre autre chose, un mal pour un bien! Et … je crois que je suis quelqu’un de fondamentalement optimiste en fait et… je parie sur l’avenir et je choisis le service.

    Je tends une main décidée pour sceller ce pacte, dangereux probablement mais pour l’instant cela me semble tellement amusant de jouer avec le feu. J’avais opiné du chef à sa proposition de veiller sur mon sommeil au besoin, c’était une idée sensée.

    - Je crois que tu as raison, on ne va pas parier sur l’avenir, sur ses réactions, on avisera le moment venu même si… je crains de n’être pas friande de sang… se défendre est une chose, préméditer une mort, cela me dérange. Il partira peut-être de lui même..

    Y croyais-je? Pas le moins du monde mais cela devait se tenter.

    - Je te laisse faire tes ablutions, nous descendrons nous installer dans le salon avant leur retour et ferons annoncer notre présence, nous verrons comment ils font leur entrée.

    Cela étant dit, je laissais Lorindol, repoussais la porte et entrepris de me laver dans ma propre salle d’eau et d’enfiler une tenue propre. Une tenue de voyage encore, une chemise propre, une jupe pantalon pratique pour monter à cheval et un serre taille. Pas de bijoux, juste mon sceau qui brillait fièrement à ma main. Je peignais mes cheveux et quand je fus enfin prête je sortis et frappais à la porte de Lorindol pour lui dire que je descendais. Pour l’heure personne n’était arrivé.

    L’après midi touchait à sa fin et j’avais donc demandé que le repas fut dressé pour deux personnes de plus, à savoir Lorindol et moi et je voulais que la vieille servante ne donne pas nos noms quand le Reikois et ses hommes s’installeraient à table, ils auraient la surprise d’avoir deux couverts de plus ni plus ni moins, nous allions attendre dans le petit salon attenant.

    *********
    Nous étions à attendre dans le petit salon, c’était compliqué en un sens, la tension montait et je me sentais anxieuse maintenant. J’avais pris un remède contre les nausées car de nouveau elles étaient revenues et le mal de tête avec, je devais avoir un beau traumatisme crânien en réalité.
    Enfin des bruits dans la cour de chevaux et d’hommes qui braillaient des ordres. Ils étaient là… L’officier et ses 7 hommes restants.
    Mon regard se plongea dans celui de Lorindol et j’avouais.

    - J’ai une énorme boule au ventre et mes doigts tremblent…

    Les secondes s’égrenaient et les pourceaux sans éducation déboulèrent dans la salle à manger en rigolant. Aucun d’eux n’était donc allé se laver ou débarbouiller avant de manger après avoir fait du cheval, mais dans quel monde vivaient-ils donc? Cela m’agaçait…

    J’entendis une voix hurler.

    - Lorenna? Anton? C’est quoi ce bordel! Pourquoi il y a deux couverts en plus? Et ils sont pas revenus les autres?

    Une voix d’homme lasse répondit.

    - Non messire vos compagnons ne sont pas revenus de la journée. Et vous avez deux invités ce soir.

    - Non on a pas d’invités, je le saurais ! Eduin t’as ramené du monde pour égayer la soirée?

    La réponse fut négative de la part des différents et cela suscitait leur intérêt visiblement.
    J’inspirais profondément et demandais dans un murmure.

    - On y va?

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  • Lun 19 Déc - 14:00
    - Oui, bon c’était peut-être un plus officieux que ce que l’on pourrait croire.

    L’elfe ne savait pas s’il faisait bien de plaisanter ou non avec la jeune femme, après tout elle n’avait toujours pas retrouvé la mémoire et il n’avait pas vraiment envie de créer de nouveau doute dans son esprit. Ce qu’il pouvait dire en plaisantant, elle pouvait tout à le prendre au premier degré et… mieux valait éviter ce genre de chose pour l’instant, et même après d’ailleurs. L’exilé faisait totalement fit du rang de son interlocutrice, pour lui les rangs n’avaient aucune importance, car une fois devant la mort, baronne, roi, prêtre ou voleur… tous étaient égaux.

    - J’étais.

    Il aurait bien rajouté « cela nous fait donc un point commun », mais il se ravisa. Au moins la jeune femme retrouverait son rang en même temps que la mémoire, de son côté, mémoire ou non le passé était bien loin et la vie qu’il menait n’était pas aussi désagréable que l’on pourrait le croire. L’elfe ne devait rien à personne, enfin, aucune entité mortelle… il faisait ce qu’il voulait quant il le voulait, il n’avait pas à ployer le genou, il se fichait du savoir-vivre (même s’il était capable d’en faire usage). Il lui arrivait parfois de rêver à une autre vie, celle qu’on lui avait volée, il aurait pu devenir un mage respecté, professeur à l’académie et peut-être même un érudit… Il avait un peu de peine à l’avouer, mais ôter une vie était bien plus grisant que de donner des cours à des étudiants pompeux bercés dans le luxe et la droiture de la noblesse Melornienne.

    - Alors, va pour le service, un choix pour le moins intéressant… sauf si tu comptes me la mettre à l’envers une fois tout cela fini.

    Son ton s’était fait lourd de sens. Par le passé certaines personnes avaient bien tenté d’outrepasser le principe des services, imaginant qu’avec le temps l’elfe oublierait… Plus d’une fois l’on avait tenté d’abuser de sa bonté naturelle, et le simple fait qu’il puisse se tenir debout face à elle était un indicateur suffisamment équivoque concernant ses capacités.
    Sa position était plutôt avantageuse sur le principe, avoir une personne avec un certain rang dans son entourage… c’était un avantage qu’il comptait bien mettre à profit lorsque l’occasion se présenterait à lui. Quelques jours, quelques mois ou quelques années, le temps qui pouvait s’écouler n’avait aucune importance, un jour il reviendrait. Il ne fut pas surpris de voir cette main tendue vers lui, ce n’était pas très elfique, mais chez les Hommes il était de coutume de se serrer la main lorsque l’on tombait d’accord sur un point.

    - Pour l’instant, c’est moi qui doit le service, donc on fera à ta façon. Il faut me considérer comme… la solution la moins diplomate.

    Était-il sérieux ? À moitié. Il n’allait certainement pas se mettre en danger sous prétexte d’essayer de régler le différend. Dans le pire des cas, il suffirait de demander au vieil Anton de creuser un trou dans l’arrière-cour, simple, rapide et efficace.

    ***

    Lórindol avait pris le temps de se laver lui aussi, bien qu’il n’avait pas la chance de pouvoir changer le vêtement, il avait au moins le mérite d’avoir l’air plus « frais », et de sentir moins le poney. Dans un souci pratique, l’elfe avait dissimulé ses dagues dans sa veste et non dans la doublure de ses bottes comme il avait l’habitude de faire. Il y avait de forte chance que la situation dérape, et pour ne rien arranger ils étaient sept. L’exilé savait se battre, affronter deux adversaires ou trois n’étaient pas un problème… mais sept, il fallait soit être très courageux, soit terriblement stupide, pour espérer terrasser sept adversaires armés. L’elfe avait aussi pris le temps de méditer, car il voulait être en pleine possession de ses capacités s’il fallait faire usage de magie.

    - Première fois ?

    Finit-il par dire avant se fendre d’un sourire.

    - On ? J’aurais plutôt je… enfin toi.

    La voix de l’elfe changea peu à peu, prenant une note plus féminine. Sa taille changea aussi, se réduisant un peu, ses cheveux prirent une teinte plus sombre et son corps tout entier se mua en copie conforme de son interlocutrice adoptant des rondeurs où il en fallait. Lórindol détestait la sensation d’une métamorphose, ce n’était pas douloureux, mais… disons que c’était comme rentrer dans un moule.

    - J’imagine que ça doit être troublant de faire face à soi même, mais dans ce cas précis je pense qu’il est préférable d’assurer une certaine sécurité. Ce « nouveau toi » devrait les surprendre un peu,  on va faire à votre méthode, mais je préfère assurer le coup.

    Encore une fois la stratégie de l’elfe reposait uniquement sur la surprise, il espérait que sous les traits de la jeune femme, son comportement naturel soit déstabilisant, du moins sur sa façon d’agir. La métamorphose ne lui permettait pas de copier les pouvoirs de son interlocutrice, mais il était au moins capable d’utiliser les siens et cela serait sans doute surprenant.

    Essayant tant bien que mal d’adopter une démarche féminine, Lórindol passa la porte sous les traits de la Baronne. C’est le plus calmement du monde qu’il s’avança vers la table, les mains jointes et un grand sourire aux lèvres. Le Reikois devint aussi pâle qu’un cadavre, comprenant que ses ordres avaient été déjoués.

    - Vous ?!

    - Moi ?

    - Vous n’avez rien à faire ici, qu’est-ce que vous foutez-là ?

    - Je vous prierai d’employer un langage plus adéquat lorsque je tente de communiquer avec votre humble personne, nous n’avons pas nettoyé les étables ensemble et il ne me semble pas vous connaître suffisamment pour permettre ce genre de familiarité. Il me semble être encore chez moi, enfin c’est ce que je croyais, jusqu’à ce que l’on m’informe que l’endroit était occupé par un responsable Reikois. Naturellement je me suis demandé pourquoi mes terres étaient réquisitionnées, je me suis absenté, il est vrai, mais de là à faire comme si j’étais morte et transformer ma demeure en maison de passe. Puisque vous me connaissez, il n’est pas nécessaire que je me présente, j’imagine.

    L’elfe était sûr de lui, sous les traits de son hôte il transpirait l’assurance, il espérait que cela se ressente et que ce soit suffisamment déstabilisant pour ses « invités ». Mais il poussa le vice un peu plus loin, peut-être trop.

    - D’ailleurs, en chemin j’ai croisé trois hommes habillés exactement comme vous, portant les mêmes armoiries. Pour une raison que j’ignore, ils ont tenté de s’en prendre à moi, mais rassurez-vous je suis en parfaite santé, je ne peux malheureusement pas en dire autant pour eux. Il va sans dire que cette histoire d’uniforme et sans aucun doute un malentendu et qu’ils n’ont rien à avoir avec messire… comment déjà ?

    - Eh… Crain.

    - Messire Crain. J’ose imaginer que de l’équipement aurait pu être dérobé et revêtu par de simples coupe-jarrets qui profiteraient de pouvoir de l’uniforme pour s’en prendre aux jeunes femmes aux bords des routes, n’est-ce pas ?

    - Oh oui… Les routes ne sont pas sûres dans le coin, vous savez et nous avons en effet eu un souci avec un convoi d’équipement militaire… Je suis heureux que de vous voir saine et sauve. J’ai réquisitionné ce manoir dans le but d’assurer la sécurité de votre noble demeure, vous savez… par les temps qui courent…

    Malgré quelques hésitations le bougre mentait sans sourciller, une chose était sûre, s'il avait eu un ordre à donner ce serait déjà fait. La stratégie de l'elfe semblait fonctionner pour l'instant.
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  • Mar 27 Déc - 16:39

    Je sentais qu’il plaisantait et sa posture me le confirmait, non nous n’étions pas un couple ou quoi que ce soit d’autres, il me l’avait dit et je le croyais, nous ne nous connaissions pas auparavant aussi étrange que cela puisse paraître.

    J’avais donc pris le parti de jouer le jeu et je murmurai donc.

    - Eh bien dans ce cas continuons de rester dans l’officieux, cela vaudra mieux pour tout le monde je pense. Je doute que la petite dame apprécie l’idée que nous soyons un couple, je ne voudrais pas la contrarier pour l’heure.

    J’avais écouté la suite et observé Lorindol avec le plus vif des intérêts. Cet homme, enfin elfe, était particulièrement mystérieux à mes yeux. Ses tatouages avaient un effet captivant et visiblement son histoire n’était pas des plus simples ou agréables pour lui vu comment il éluda. Je hochais la tête en signe de confirmation et je n’ajoutais nul commentaire ou ne posais pas la moindre question, qui étais-je pour m’immiscer dans sa vie, son passé?

    Nous avions donc scellé l’accord d’une poignée de main. Cela me semblait assez honorable et fiable comme procédé et je ne m’imaginais pas être quelqu’un pouvant se parjurer aisément. Néanmoins quand ma main se glissa dans la sienne, alors que les mots furent prononcés, j’ai eu l’impression de sentir une sorte de courant qui passait de l’un à l’autre, un je ne sais quoi venait de se produire. Un pacte magique scellé par nos mots et nos êtres probablement et cela me semblait être juste. A ses mots provocateurs je répondis la tête haute.

    - Les titans m’en soient témoins je suis quelqu’un de droit et honorable crois moi !

    Je sentais la menace sous jacente et en un instant je perçus mon acolyte sous un jour différent, il était dangereux, il pouvait l’être tout du moins et son regard inflexible et ses mots cassants d’un coup étaient la preuve de cela. Je ne jouais pas et lui non plus mais j’acceptais le poids de ce marché.

    Quand Lorindol m’avait rejoint après ses ablutions je ne savais pas trop à quoi m’attendre et quand je le vis changer sous mes yeux, je me suis demandée quelle apparence il allait prendre, curieuse. Et quand je reconnus mes propres traits je me surpris à sourire comme une enfant qui découvre un miroir. Le processus de métamorphose était tout simplement fantastique, il m’était impossible de me focaliser sur lui réellement pendant qu’il changeait, j’avais l’impression de voir des changements apparaître par moments, d’un coup, le reste du temps mon cerveau ne parvenait pas à fixer l’image de ce qu’il voyait.

    Quand il eut terminé et qu’il fut moi je m’approchais pour observer. Même taille, même corpulence, apparence, ce regard sombre et sans couleur quand je n’usais pas de magie. J’avais entendu ses paroles sans les comprendre, ce qui montrait par la même que oui c’était troublant de se voir.

    - Je reste ici en retrait donc en… soutien.

    Lorindol était donc rentré dans la pièce principale et fut accueilli par Crain et ses hommes. Je n’en perdais pas une miette, leurs échanges étaient importants. J’avais failli rire et dire “quand même je ne parle pas de manière si ampoulée non?” mais ce n’était pas le moment de griller sa couverture.

    J’écoutais donc les réponses du dénommé Crain sans bouger de la pièce ou je me trouvais. Ce dernier continuait d’observer Lorindol.

    - J’espère que vous n’avez pas eu de souci. Mais si je ne m’abuse vous n’étiez pas seule sur les routes, votre… compagnon se porte-t-il bien? Nous l’attendons pour commencer le repas?

    Et voilà qu’il ne perdait pas le nord le bougre, deux assiettes, il avait envisagé directement que je n’étais pas seule et que ce n’était pas moi qui avait fait quoi que ce soit à ses hommes, ma réputation de guérisseur devait être tenace.
    Il se servit un verre de vin et se cala bien au fond de son fauteuil à observer mon autre moi.

    - Allez y installez vous, faites comme chez vous oserai-je dire.

    Ce qui ne manqua pas de provoquer des rires contenus de ses accolytes qui semblaient plutôt assez détendus. Je ne sentais pas de peur en eux, ils se sentaient intouchables visiblement.

    - Trinquons à notre collaboration à venir Dame de Boktor. Vos terres sont encore les proies de fuyards ou de gens qui ont refusé de participer à la guerre à nos côtés, nous n'avons pas encore fait le ménage partout voyez vous. Et le Reike est très pointilleux quand il s'agit de respect de son autorité, vous le comprenez forcément. Vous avez vos... documents à jour pour votre retour? Vous étiez partie en République me suis-je laissé dire... Excusez moi mais nous vous avions pris pour une déserteuse comme tant de nobles de Shoumeï....

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  • Mar 27 Déc - 19:07
    L’elfe jouait à un jeu dangereux, tant que l’effet de surprise était présent il ne craignait pas grand-chose, mais à la moindre erreur la supercherie risquait de tomber à l’eau et difficile de prévoir la réaction des types face à lui. Massacrer les hommes de cette abrutie de Crain lui traversa l’esprit, mais ils étaient trop nombreux pour lui, dans le meilleur des cas il pourrait en emporter trois ou quatre avec lui, mais pas plus.

    - Mon compagnon a le bon sens d’aller se laver lorsqu’il passe la porte de ma demeure. Ce qui n’est malheureusement pas le cas de tout le monde ici. Je pourrais donner l’âge et la race de vos montures respectives justes à l’odeur qui s’émane de vous et de vos fringants compagnons d’armes.  

    Étrangement cela coupa aussitôt les rires des hommes d’armes, ils avaient beau être armés et se sentir intouchables, cela n’empêchait pas le fait qu’ils sentaient tous l’étable. Malgré l’invitation l’elfe ne s’installa pas, la métamorphose n’était pas le talent le plus énergivore qu’il pouvait utiliser, mais il ne pourrait pas garder cette apparence éternellement, encore plus si la situation devait mal tourner.

    - Ménage ? Par ménage j’imagine que vous voulez sans doute dire imposer des taxes aux villages des environs ? Je suis revenu pour remettre de l’ordre sur mes terres, je remercie grandement l’empire de me proposer une collaboration avec ses plus braves et nobles combattants, mais je pense que les choses rentreront dans l’ordre peu à peu.

    Jusque là, l’elfe pouvait tenir le rôle de la baronne, en se montrant peut-être plus cassant que nécessaire. Mais lorsque le bâtard affalé dans son fauteuil mentionna des documents… à ce moment il préféra gagner du temps.

    - Oui bien sûr, visiblement les brigands que j’ai croisés en chemin souhaitaient avidement mettre la main sur ses papiers, je n’ai simplement pas eu l’idée de les apporter à table, je ne croyais pas nécessaire le fait de poser mon titre de propriété sur la table pour accueillir des invités. Je vais aller vérifier que tout va bien pour mon compagnon et ramener tous les papiers que vous souhaitez.

    L’homme eut l'air surpris de l'existence de tel document et Lorindol fit volte-face et disparut dans l’encadrement de la porte qu’il claqua juste après. De nouveau face à la baronne, il reprit sa forme de véritable forme et poussa un soupir.

    - Tu as les documents ? À toi d’assurer que maintenant, vu sa gueule, il ne s’attendait à ce que tu aies encore des papiers avec toi, ça devrait le calmer. Je te suis.

    Ils attendirent quelques minutes pour donner du poids aux paroles de l’elfe, s’ils revenaient en un claquement de doigts ça serait plutôt étrange. Le duo passa finalement la porte au bout de cinq minutes.

    - C’est ça son compagnon de route ? Un putain d’elfe ?!

    Railla l’un des hommes en train de siroter une coupe de vin sans doute coupé à l’eau au vu de sa couleur. Couper du vin à l’eau… visiblement ces cons d’humains ne savaient pas boire.

    - Essuie donc tes doigts pleins de gras avant de parler de moi pourceau.

    - Hein ?! Répète un peu ?! Retourne jouer du pipeau dans ta forêt, espèce de…

    L’homme d’armes commença à se redresser, mais le chef du groupe, le gros Crain leva une main qui se voulait apaisante. Le combattant se ravisa et reposa son séant sur sa chaise en marmonnant.

    - Voyons… voyons… nous sommes chez dame de Boktor, un peu de tenu les gars. Vous savez visiblement entourer ma dame, où avez-vous trouvé ce reître elfique ? Vu la cicatrice qui lui barre la trogne, j'imagine que ce n’était pas dans un temple.
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  • Sam 7 Jan - 16:11

    Le triste sire Crain grommella quelque chose que je ne compris pas à propos de la propreté, les chastes oreilles de certaines personnes en prirent pour leur grade probablement (je parle de la jeune servante allons). Il se servit donc pour toute réelle réponse un verre de vin et le descendit d’une traite avant de répondre, il avait pris le temps de réfléchir en réalité.

    - Ce sont hélas nos habitudes de soldats en mission, nous avons toujours grande hâte de manger car nous ne savons jamais quand nous aurons un autre repas. La faute de votre cuisinier en somme si nous nous empressons de venir … honorer sa table.

    Si ces hommes avaient d’abord eu toute envie de rire coupée par le ton sec de Lorindol me jouant, ils avaient en un instant retrouvé leur crasse attitude.

    - Oh bordel il a jamais aussi bien parlé qu’là l’Crain…
    - Ta gueule.
    - Oh c’est bon, on va quand même pas.
    - Taisez vous, on parler correctement devant une Dame !

    Autant dire que ses compagnons ne semblaient pas bien décidés à cela mais il ne répondirent rien de plus pour le moment.
    Je n’avais pas pu voir le verre dans la main de Crain menacer de se briser alors qu’il le serrait avec force et colère à s’en faire blanchir les phalanges. Les mots l’avaient piqué au vif quand bien même ils étaient le parfait reflet de la réalité de sa présence et de son “rôle” sur mes terres. Mes terres, étranges de songer ainsi quand on a pas le moindre souvenir de quoi que ce soit au final.

    Quand Lorindol m’eut rejoint j’avais tout entendu et à sa question je répondis par l’affirmative.

    - Oui j’ai trouvé plusieurs documents dans mes affaires, visiblement des copies de mes actes de propriétés mais certifiés par une banque Républicaine. On dirait que j’ai laissé les originaux là-bas pour ne pas me les faire voler qui sait. J’ai l’impression d’être quelqu’un d’avisé c’est une bonne nouvelle non?

    Oui il fallait prendre les bonnes choses là où elles se trouvaient tout simplement.
    Je réfléchis donc et partis en courant vers l’étage récupérer les documents, qui ne risquaient rien dans le fond vu que ce n’étaient pas les originaux. Je revins en moins de trois minutes avec les dits documents dans un lutin de cuir estampillé de la Banque de Chaines.

    Puis nous sommes entrés et ce fut une attaque verbale directe. Mon regard froid et noir comme la nuit se posa sur Crain, mon ton était sec et cassant et pourtant je souriais, comme si j’avais su faire cela depuis toujours.

    - Sire Crain je vous conseille de faire taire vos chiens de garde. Car aussi guérisseuse que je sois je ne soigne pas la rage des animaux, il n’existe donc qu’un seul remède pour ce mal, est-ce clair?

    Ma main s’était posée délicatement sur l’avant bras de Lorindol et je répondis d’un ton un peu moins froid.

    - L’humanité n’a eu de cesse de me prouver sa bassesse surtout lorsqu’elle porte les couleurs d’un Empire conquérant et profiteur. La noblesse ici est un titre héréditaire mais elle ne s’achète pas, vous pourriez avoir tous les titres du Sekaï que vous ne resteriez qu’un homme fat et sans éducation Sire Craïn contrairement à mon compagnon. Maintenant nous avons deux options.

    Je m’approchais d’une des chaises vides, posant mes mains sur le rebord de celle-ci.

    - Nous pouvons partager ce repas, je déteste gâcher de la nourriture voyez vous. Ce sera votre dernier repas dans ma demeure et sur mes terres, vous repartirez demander une autre affectation à vos supérieurs et vous continuerez votre petite vie médiocre. Ou… vous ne profiterez même pas de ce repas les divins m'en soient témoins.


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  • Mar 10 Jan - 20:40
    L’allure des hommes d’armes ne plaisait aucunement à l’elfe, il manquait… une certaine dose de charme et de charisme, ils étaient tout l’inverse de lui en quelque sorte. Il n’était pas nécessaire d’être un elfe d’une certaine lignée pour se sentir supérieure à ce genre de raclure de fond de bidet. La plupart d’entre eux devaient avoir été bercés trop près du mur durant l’enfant, ou alors un petit malin avait eu l'idée de défier dame nature en ne respectant pas les règles du sang. A lui seul, celui qu’ils nommaient « l’Crain » devait avoir plus de matière grise que tout le groupe réunit. Soi-disant de retour de ronde, la plupart d’entre eux étaient déjà fortement alcoolisés, tout juste capables de ne pas confondre leur queue avec leur épée. Lórindol restait silencieux, mais n’en pensait pas moins, finalement il aurait pu tous les neutraliser, seul Crain aurait potentiellement posé un problème et encore. Les hommes qu’ils avaient sous les yeux n’avaient rien de soldat, où du moins ils ne l’étaient plus depuis très longtemps. La seule guerre qu’il avait dû connaitre récemment devait être celle des puces et des morpions.

    Le contact avec la main de la jeune femme le surpris légèrement, mais il n’en laissa rien paraître, l’elfe devinait cependant que ce genre de comportement devait être dû à l’amnésie dont souffre la jeune femme, il imaginait mal une baronne se montrait aussi tactile… Ou alors elle essayait de le faire passer pour un compagnon plus intime ? L’exilé préféra ne pas commettre d’excès de zèle et resta aussi muet qu’une tombe, sous sa véritable apparence, son travail n’était pas de convaincre verbalement ou de paraître sociable, simplement d’appliquer le jugement impartial de la mort.

    - Oh, nous aurions donc affaire à un reitre éduqué et peut-être de sang noble ?

    Il but une gorgée de vin, préparant sans doute sa prochaine attaque verbale.

    - Il doit être beau votre porte-lame de la noblesse, normalement ils ont le cul bien vissé sur leur chaise dans leur cité des merveilles à la con. Vous lui avez demandé ce qu’il foutait aussi loin de chez lui avec cette gueule-là ? Ou d’où sortent ses marques à la con ?

    L’exilé ne cilla pas. Le bougre essayait tout bonnement de le provoquer, mais malgré tout le gueux en armure n’avait pas tout à fait, pour le moment la brunette n’avait pas été trop curieuse à ce sujet et même si elle l’avait été il n’aurait sûrement rien dit. Cependant, cet humain parlait un peu trop au goût de l’exilé qui avait déjà une folle envie de sauter par-dessus la table pour lui régler son compte. L’exilé opta plutôt pour une petite attaque mentale, car malgré sa métamorphose il avait encore un peu d’énergie en stock en cas de besoin. Sans un mot, fidèle à lui-même, il posa son regard sombre sur le chef de la bande d’étrons.

    Alors que le dénommé Crain allait s’envoyer une nouvelle lampée de vinasse, il lâcha son verre en poussant un grognement tout en se massant la tempe.

    - Chef, ça va ?
    -  Nom de… c’était comme si on m’avait trituré le bocal avec un couteau…

    L’attaque avait été aussi douloureuse que rapide, le problème était que l’elfe aurait bien aimé pouvoir continuer, et cela juste par plaisir.

    - T’as l’air souffrant l’ami, si tu demandes gentiment tu auras peut-être droit à des soins.
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  • Dim 29 Jan - 17:40
    La tension était parfaitement palpable, les rustres se croyaient tout permis et surtout ils faisaient preuve d’un racisme effarant envers Lorindol, cela m’agaçait totalement, je n’aimais pas ce genre de préjugés, ce genre d’attitude déplorable et sans éducation. Lorindol n'avait strictement rien répondu aussi je m’étais permise de répondre d’une voix parfaitement doucereuse.

    - Aurions-nous affaire à des bas du front Reikois? Des barbares sans cervelle et ne sachant pas compter plus loin que leurs dix doigts… Quand ils ont la chance de les avoir encore tous…

    J’étais en colère, je fulminais littéralement, je leur en voulais de mon état, de ne pas me souvenir, d’avoir la tête dans un brouillard douloureux et de continuer de jouer un rôle dans ma demeure. Cela montait, mon sang bouillonnait, étais-je naturellement colérique? Était-ce une conséquence de mon état du moment? Je n’avais pas le moyen de savoir mais je n’en avais cure, je crois qu’en un sens, ne pas savoir, ne pas me souvenir, m’ouvrait un champ de possible que je ne connaissais pas, j’étais plus libre que je ne l'aurais dû, j’en avais l’intime conviction.

    L’attaque verbale suivante m'agaçait totalement et j’allais de nouveau répliquer quand je le vis froncer les sourcils, il souffrait je le percevais et c’était brutal, instantané, fort probablement provoqué du coup et hormis mon acolyte du jour, je savais n’avoir rien fait, ou alors je ne m’en rendais pas compte et c’était grave.

    - Pour ça encore faudrait-il avoir un cerveau non?

    C’était petit, mesquin mais quest-ce que cela faisait du bien. J’avais pris un verre de vin et je l’avais porté à mes lèvres, mais à peine avais-je senti son goût dans ma bouche que j’avais eu une certitude, je n’en buvais pas aussi je le reposais et observais en souriant toujours.

    - Je suis guérisseuse vous savez, je pourrais éventuellement vous aider, si vous demandiez gentiment.

    Crain se tenait la tête, il était opportuniste, fat mais pas stupide et il se doutait de ce qu’il venait de se passer. Aussi sans prévenir il se leva et me balança au visage le verre à la tête, le soucis ne fut pas le vin qui se répandit sur mon visage mais le verre se fracassant sur la partie gauche de mon visage et ma tempe donc… Elle était déjà bien douloureuse.

    Je me relevais d’un bond, quelle idée stupide car cela vacillait…

    - Vous allez quitter cette demeure maintenant !

    J’avais atrocement mal au crâne pour tout avouer… L’un de ses hommes s’est levé et m’a regardé alors que le vin coulait sur mon visage. Ma tempe tapait atrocement et sans que je ne contrôle quoi que ce soit quand ce malotru eut la mauvaise idée de m’attraper par le poignet il reçut toute la douleur que je ressentais d’un coup. Il se plia en deux de douleur à son tour.

    Ce fut probablement le déclencheur, les hommes bondirent de leurs chaises et se saisirent de leurs armes même si deux d’entre eux souffraient, la situation n’était pas reluisante tellement la tête me faisait mal.



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  • Ven 3 Fév - 22:25
    L’exilé avait l’habitude de faire face à des têtes de cons, déjà il s’agissait d’humains, en surnombre et visiblement avec un peu trop d’alcool dans le sang. Il n’en fallait pas plus aux hommes d’armes pour se croire maître de la situation, ce qui pourrait potentiellement être un avantage si la situation devait mal tourner et il était évident que tout cela finirait mal.
    L’elfe n’avait jamais été très doué lorsqu’il s’agit de décrypter les émotions féminines, mais malgré ses grandes lacunes en la matière même lui pouvait sentir que la baronne bouillonnait de l’intérieur. Ce qu’il avait pu voir lors de sa trance lui revint alors en mémoire et pendant quelques secondes il espéra de tout son cœur que les pertes de contrôle de la brunette n’étaient pas dues à la colère sinon…

    Lórindol avait commis une erreur et il le savait. Son attaque mentale n’avait servi qu’à échauffer des esprits déjà bien éveillés, il aurait dû prolonger la chose jusqu’à la mort. Au moins il se serait débarrassé du balourd pour de bon, et peut-être que voir la cervelle de leur chef lui couler par le nez aurait refroidi les ardeurs des plus combatifs.
    La situation dérapa soudainement lorsqu’un des verres vola pour finalement s’écraser sur la tête de la jeune femme. Même s’il avait été attentif, l’exilé n’aurait pas été capable de dévier l’objet. Les hommes commençaient à s’agiter, laissant peu à peu leur main glisser sur leurs armes. L’un d’eux sauta dans sa chaise, sans doute animé par le courage de l’alcool, il se jeta sur la jeune femme et s’écroula aussitôt sur le sol en couinant de douleur. L’elfe n’eut pas l’occasion de réfléchir l’explication de ce qu’il venait de voir, car les autres se redressaient à leur tour et la lueur qu’ils avaient dans le regard ne lui plaisait absolument pas.

    Il restait six combattants. Celui au sol n’était pas en mesure de faire quoique ce soit, quant au gros Crain sa tête était encore trop douloureuse pour qu’il représente le moindre danger, mais cela n’était que temporaire. L’elfe allait devoir user de toutes ses capacités s’il voulait avoir une chance de passer la nuit. Il aurait bien voulu renverser la table pour gagner un peu de temps, mais c’était une table en bois massif et il devait bien se rendre à l’évidence qu’il ne pourrait rien en tirer de bon. Le premier type s’avança vers l’elfe avec son gourdin et tenta de la frapper.
    Lórindol fit un pas en arrière pour éviter le coup et dégaina à son tour sa lame. D’un mouvement il s’avança à son tour et la lame traversa la gorge du bougre de part en part. Il retira sa lame aussitôt, laissant l’homme tomber au sol, celui-ci se maintenait la gorge avec la force du désespoir. Un deuxième bretteur se présenta devant l’elfe et deux petites sphères faites d’une fumée sombre le percutèrent. L’homme chancela aussitôt et l’exilé en profita pour lui planter sa dague dans la cuisse, le combattant grogna sous la douleur avant que le poing de l’elfe ne vienne s’abattre sur sa trogne pour lui clouer le bec pour de bon.

    Malgré de bons réflexes, un troisième type parvint à lui tomber dessus avant qu’il ne puisse réagir. Il reçut le coup de pommeau en pleine tête et chancela à son tour, reprenant son équilibre grâce à la table derrière lui. Sonné, il attrapa une carafe d’eau présente sur la table et la fracassa sur le premier venu à porter. Il commençait à ressentir les effets de la métamorphose, de l’attaque mentale et de l’utilisation de sa magie des ombres. Un énième adversaire arrivait, mais cette fois-ci du côté de la baronne, l’elfe donna un coup de pied dans l’une des chaises qui glissa sur un bon mètre avant de chuter dans les jambes du reitre qui poussa un juron avant de s’étaler lamentablement sur le sol.
    Difficile de dire si la baronne était capable ou non d’agir, mais il n’aurait pas refusé un petit coup de main.
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  • Ven 17 Fév - 17:59
    La tension venait de monter d’un cran c’était un fait indéniable et si je n’avais pas recouvré mes souvenirs je sentais en moi des choses s’agiter, des réflexes, des bases, je connaissais des choses, des techniques et elles semblaient assez ancrées en moi pour que je puisse m’en servir de manière spontanée et non réfléchie. Etait-ce un bien? Je n’avais pas oublié ce qu’avait dit Lorindol, il pensait que les hommes morts étaient mon oeuvre, cela avait beau me semblait à des années lumière de ma conception de la vie, de sa préservation, quelque part enfoui en moi, quelque chose me disait que c’était possible.

    L’elfe avait des réflexes aguerris et ne tarda pas à réagir à la situation, probablement avec plus de discernement que je n’en aurais jamais mais je tentais de réfléchir au mieux et ce n’était pas chose aisé en réalité. Il se débarassa en deux passes d’armes et une attaque magique de deux hommes, l’un d’eux avait la gorge tranchée et se vidait de son sang et l’autre une dague dans la cuisse et allait devoir faire pression pour éviter de suivre la même route. Crain avait mal et c’était un bien. Un troisième homme fonça sur Lorindol et le frappa en pleine tête. J’ai eu peur en cet instant et la peur est un puissant outil c’est certain. Il chancelait mais fit tomber un homme au sol avec une chaise en glissade.

    Je sentais qu’il n’allait pas bien, il était épuisé, fatigué et ne tiendrait pas longtemps sans moi. Moi ? Avais-je les capacités de l’aider? De le défendre alors qu’il risquait sa vie pour moi? Mon sang en réalité ne fit qu’un tour et sans que je comprenne vraiment j’avais changé ma posture. Bien campée sur mes deux pieds, prenant une posture stable, mes mains s’étaient ouvertes d’un coup en direction d’un premier homme qui surpris se prit une sorte de fouet aqueux dans le torse et la tête, la violence du choc le fit tomber. Les filaments d’eau semblaient animer d’une vie propre et je n’attendis pas plus longtemps pour les projeter sur les deux autres hommes debouts. Ils tentèrent pourtant de reculer en comprenant que mes lames d’eau pouvaient les atteindre même sans que je ne soi au contact mais ils ne furent pas assez rapides et se retrouvèrent balayés aussi, au sol, groggys.

    Il ne restait qu’un homme devant Lorindol et Crain qui se tenait la tête de l’autre côté de la table.

    - Renoncez ou mourrez !

    Les mots sonnèrent avec un calme étonnant, cela me semblait tellement dur et pourtant j’avais la certitude que j’en étais capable parce que dans le fond, c’était pour sauver ma vie et celle de Lorindol. Dans mes mains je sentais la magie qui s’écoulait, de manière fluide, sans saccade, sans qu’elle ne se tarisse et je compris que j’avais des ressources. Crain cependant ne semblait décidé à lâcher prise sur sa situation, son butin, ce manoir et il tenta une attaque des plus sournoises. Il se leva doucement de sa chaise, mains levées et il déboucla sa ceinture pour faire tomber son épée au sol et par réflexe j’avais regardé choir l’arme. Cela suffit au perfide pour jeter une dague dans ma direction que je ne perçus qu’au dernier moment… Elle me frappa à la tête mais ne se planta pas… De la glace était apparue pour protéger mon crâne… de la glace? Cela vrillait ma tête mais j’avais parlé et je n’avais qu’une parole. Mes deux mains se rejoignirent devant moi et les fouets d’eau de transformèrent en lames effilées qui volèrent vers le Reikois et déchirèrent son corps. Il tomba sur la table se vidant de son sang de nombreuses blessures, sans avoir compris ce qu’il se passait.

    Ma tête tournait, il restait un homme face à Lorindol mais je ne pouvais en faire plus, ma vue se brouillait et mes jambes me lachèrent, je tombais au sol, de nouveau inconsciente…. Le traumatisme crânien se rappelant à moi, mais je n’avais pas peur, tout irait bien maintenant même si ce jour j'avais tué des hommes qui en voulaient à ma vie, je ne me sentirai pas fautive ou criminelle, je n'avais juste pas le choix !


    Message 15
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Mar 21 Fév - 13:56
    La fatigue se faisait ressentir, il pesta intérieurement contre sa propre bêtise, il avait voulu jouer au plus malin avec sa métamorphose, mais au final l’effet obtenu était bien en deçà de ce qu’il avait espéré. Pourquoi est-ce qu’il essayait parfois de régler les choses d’une manière plus civilisées que ce qu’il avait l’habitude de faire ? L’exilé aurait très bien pu attendre la nuit pour s’occuper des hommes d’armes dans leur sommeil plutôt que livrer bataille à deux contre sept autour d’une table.

    Heureusement il n’était pas seul et il ne fallut pas longtemps à la jeune femme pour user de magie, cependant il n’arrivait pas à déterminer s’il s’agissait là d’un réflexe défensif ou d’une utilisation volontaire. Alors qu’elle semblait gérer la situation de son côté, le propriétaire du crâne luisant d’eau contre lequel il avait brisé la carafe quelques secondes plus tôt, se redressa en poussant des grognements proches de ceux d’un ivrogne tombé dans les latrines. Complètement sonné l’homme lâcha son arme et tenta sa chance contre l’elfe à main nue. Un crochet du droit trop mou manqua l’exilé de plusieurs centimètres, faisant dans le même perdre l’équilibre à son adversaire. Lórindol profita de cela pour attrapa le bonhomme par le col de sa tunique de cuir afin d’organiser une rencontre un peu brutale entre son front et le nez du malheureusement. Le bruit caractéristique d’une arête nasale cassée résonna dans le salon, son en grande partie masqué par les sorts qu’utilisait la baronne. Même avec de bons réflexes l’elfe n’aurait jamais eu la rapidité nécessaire pour dévier la dague au vol, mais heureusement un autre sortilège s’en chargea. Crain n’eut même pas le temps de comprendre son erreur avant d’être transformé en un vulgaire morceau de viande sanguinolente. Lórindol n’aurait jamais cru que manier l’eau puisse faire autant de dégâts et soudainement il eut conscience d’avoir fait les bons choix au bon moment.  L’exilé envoya finalement la tête du bougre contre le bord de la table en bois massif qui encaissa le coup de tête sans grandes difficultés, l’opération fit tout juste trembler quelques verres.

    Sans avoir l’occasion de réagir, la baronne s’écroula à son tour sur le sol, laissant l’elfe face à un dernier homme d’armes. C’était visiblement le plus jeune de la bande, celui qui se contentait de suivre le groupe sans trop réfléchir et qui n’avait pas eu la bêtise de se jeter en premier dans la mêlée. Il tenait une épée courte, plus pour se donner une allure menaçante que par sa volonté de s’en servir vue comment celui-ci tremblait de l’autre côté de la table. Il resserra sa prise sur le pommeau de l’arme et commença à s’avancer en direction de l’exilé.

    - Ne m’oblige pas à te buter,  tire-toi.

    - Tu vas crever ordure d’elfe.

    - C’est toi qui vois.

    Alors que l’exilé était déterminé à occire le dernier membre de la troupe, Anton apparut dans l’encadrement de la porte, dos au gamin. Le vieil homme, bouteille à la main s’avança doucement, puis brisa la bouteille sur le crâne du jeune garçon qui s’écroula aussitôt sur le sol. L’elfe posa son regard sur le vieil homme et hocha la tête, façon de le remercier pour son geste. L’exilé fit volte-face et s’approcha doucement de la jeune femme inconsciente, cependant il était méfiant, avec ce qu’il avait vu il n’avait pas envie de prendre un jet d’eau en pleine figure. Il posa finalement un genou au sol et tapotant la joue de la jeune femme, jugeant que c’était mieux que de lui coller une grande claque.

    - Allez princesse, on se réveille, une deuxième fois.  
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