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Il faisait encore nuit quand Shan croisa les bras, adossé a un arbre, a la sortie de Ikusa. C'etait encore une zone plus ou moins herbeuse, mais il n'en faudrait pas beaucoup pour qu'ils atteignent un endroit déjà plus sableux. En une journée, ils seraient au cœur du désert. Avec un peu de chance, ils auraient fait l'aller-retour en une semaine, en fonction du temps des recherches.
Il n'avait pas traîné, après avoir quitté la jeune femme. Il avait aussitôt préparé des montures, et des provisions. De l'eau, également. Et le plan était plutôt simple. Ils allaient avancé jusqu'au désert durant la première partie de la journée, et une fois arrivés, ils se reposeraient, pour ensuite reprendre la route de nuit. Il se dirigeait a l'aide des étoiles, et si il faisait froid dans cette partie du monde, la nuit, ils souffriraient probablement moins qu'en pleine journée.
Il avait essayé de rassemblé quelques informations pouvant être utile. Un minimum, au moins. Mais rien de bien probant. Il avait fait en sorte que personne ne le remarque, et surtout, que personne ne puisse faire le lien avec la jeune femme qu'il avait rencontré plus tôt. Mais de toute manière, il n’était même pas tout a fait certain qu'elle ai dit toute la vérité. Alors il avait lâché l'affaire.
Il avait prit un temps pour s'excuser auprès du tenancier de l'auberge pour son esclandre, mais ce dernier lui avait assuré qu'il n'y avait pas de soucis. Il connaissait Shan depuis qu'il etait enfant, et savait très bien que ce n’était pas son genre. Il avait vite compris que quelqu'un chose tournait en fond de l’événement. Il avait même refusé que Shan rembourse les verres cassés. Un brave homme.
L'elfe était donc la, a attendre, sa tunique habituelle sur le dos, ses dagues attachés a ses flancs, sous le tissu, son sabre a la ceinture. Zim tournait en rond, profitant de l'herbe encore un petit moment. Bientôt il n'y aurait que du sable a perte de vu, et il voyagerait attaché sur la jument du semi-elfe, par praticité.
Il avait sa jument habituelle, et avait décidé d'en acheter une autre. Elles n’étaient pas extrêmement rapide, mais pour autant, elle etait solide et supporterait bien la chaleur. Avec des chameaux, ils auraient mit beaucoup trop de temps, bien qu'ils auraient pu emporter plus de ressources. Ils devraient faire des pauses a plusieurs oasis durant la traversé.
Finalement il l'aperçut au loin et se redressa. Elle était inimitable avec ses ailes. Il leva la main et lui fit signe d'approcher. Il etait temps.
- Dame Tyvishani, heureux de vous voir, j'espere que vous avez passé une bonne journée hier, et que vous etes bien reposé. Si cela vous va, montons tout de suite en selle. Je vais vous expliquer la premiere partie du voyage.
Il désigna sa monture, puis se dirigea vers sa propre jument.
Il n'avait pas traîné, après avoir quitté la jeune femme. Il avait aussitôt préparé des montures, et des provisions. De l'eau, également. Et le plan était plutôt simple. Ils allaient avancé jusqu'au désert durant la première partie de la journée, et une fois arrivés, ils se reposeraient, pour ensuite reprendre la route de nuit. Il se dirigeait a l'aide des étoiles, et si il faisait froid dans cette partie du monde, la nuit, ils souffriraient probablement moins qu'en pleine journée.
Il avait essayé de rassemblé quelques informations pouvant être utile. Un minimum, au moins. Mais rien de bien probant. Il avait fait en sorte que personne ne le remarque, et surtout, que personne ne puisse faire le lien avec la jeune femme qu'il avait rencontré plus tôt. Mais de toute manière, il n’était même pas tout a fait certain qu'elle ai dit toute la vérité. Alors il avait lâché l'affaire.
Il avait prit un temps pour s'excuser auprès du tenancier de l'auberge pour son esclandre, mais ce dernier lui avait assuré qu'il n'y avait pas de soucis. Il connaissait Shan depuis qu'il etait enfant, et savait très bien que ce n’était pas son genre. Il avait vite compris que quelqu'un chose tournait en fond de l’événement. Il avait même refusé que Shan rembourse les verres cassés. Un brave homme.
L'elfe était donc la, a attendre, sa tunique habituelle sur le dos, ses dagues attachés a ses flancs, sous le tissu, son sabre a la ceinture. Zim tournait en rond, profitant de l'herbe encore un petit moment. Bientôt il n'y aurait que du sable a perte de vu, et il voyagerait attaché sur la jument du semi-elfe, par praticité.
Il avait sa jument habituelle, et avait décidé d'en acheter une autre. Elles n’étaient pas extrêmement rapide, mais pour autant, elle etait solide et supporterait bien la chaleur. Avec des chameaux, ils auraient mit beaucoup trop de temps, bien qu'ils auraient pu emporter plus de ressources. Ils devraient faire des pauses a plusieurs oasis durant la traversé.
Finalement il l'aperçut au loin et se redressa. Elle était inimitable avec ses ailes. Il leva la main et lui fit signe d'approcher. Il etait temps.
- Dame Tyvishani, heureux de vous voir, j'espere que vous avez passé une bonne journée hier, et que vous etes bien reposé. Si cela vous va, montons tout de suite en selle. Je vais vous expliquer la premiere partie du voyage.
Il désigna sa monture, puis se dirigea vers sa propre jument.
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Se lever avant l’aube. Elle s’était levée avant l’aube, bien avant même, et ça n’avait pas été très facile. Chasser les lourdes chapes de sommeil qui maintenaient ses paupières baissées avait demandé un tour de force. En sortant de son lit, dans sa robe de nuit, ébouriffée, elle se demanda à combien de temps remontait la dernière fois qu’elle s’était levé aussi tôt. Une poignée d’années, statua-t-elle sans y réfléchir très longtemps, l’esprit encore trop brouillé. Etonnamment ça la fit se sentir plus jeune, lui rappelant son service militaire ou son temps à Drakstrang. Bon maintenant c’étaient de bons souvenirs mais à l’époque les marches de nuit ou les gardes à trois heures du matin n’était pas vraiment plaisantes. En buvant un thé brûlant elle se dit qu’elle devrait reprendre contact avec des gens de sa promotion pour parler du bon vieux temps, des instructeurs, des galères dans lesquelles ils s’étaient retrouvés ensembles pour ne citer que ça.
Mais l’heure de vérifier ses affaires préparées par les esclaves de la demeure et ensuite de partir arriva bien vite. La vérification se fit en réalité bien vite : le sac était petit, ses ailes prenant une part non négligeable de son dos, elle compensait le peu de matériel par une mobilité, et une vitesse, bien supérieur à la moyenne des voyageurs, même ceux qui avaient la chance d’être montés. Elle passa cependant les portes de la ville à pied et trouva le mercenaire, sans qu’il n’ait besoin de gesticuler, qui l’attendait déjà. Elle fit la moue en se demandant si ça faisait longtemps qu’il tournait en rond en l’attendant mais àa la réaction qu’il avait visiblement ce n’était pas trop le cas. Ou alors il le cachait très bien, dévoilant un talent d’acteur qu’elle ne lui connaissait pas du tout ou qu’il avait décidé de garder caché jusqu’à présent.
« Le plaisir est partagé Shan’ael. »
Elle allait poursuivre la conversation lorsqu’il reprit directement sans lui laisser le temps de répondre, ce qui ne l’étonna pas plus que ça en réalité, au vu de son goût pour le social. Ce qui l’étonna c’était la deuxième monture. Elle ne l’avait pas vu tout de suite, la fatigue peut-être, toujours était-il que son humeur en prit un coup. Contrairement à ce matin, les souvenirs que ça ramenait à la surface n’étaient pas particulièrement bons : sa préceptrice qui la forçait à prendre des leçons d’équitation alors que ni la fillette ni l’animal ne voulaient. Et puis ensuite vint Drakstrang où on l’y força encore, lui répétant qu’il était obligatoire pour un officier de savoir monter à cheval. Si le mercenaire ne pouvait l’y forcer, Tyvishani n’était clairement pas encline à monter une fois de plus sur le dos de ces créatures déchaînées. Elle fit un pas timide vers la jument, appréhendant sa réaction, toutefois le cheval resta placide, lançant des œillades au peu d’herbe qui se trouvait au sol.
Elle s’approcha alors lentement de la tête, ses grands yeux inexpressifs se mirent à fixer la demi-ange avant de s’ébrouer. Elle recula instinctivement, levant un bras pour se défendre d’un coup qui n’arriva, et n’arriverait, jamais. Désormais nerveuse, la jument se mit à renâcler mais resta en place. Prenant son courage à deux mains, prête à ne pas se laisser intimider par un canasson, Tyvishani, courageuse mais pas téméraire, s’approcha de nouveau vers sa potentielle monture. Cette fois elle arriva au niveau de la selle et fut confrontée à un nouveau problème : elle n’était pas assez souple. Peu importe à quel point elle essayait de lever son pied jusqu’à l’étrier, elle n’y arrivait pas.
Frustrée elle décida de se donner un coup de pouce en battant des ailes pour gagner les quelques centimètres qui séparaient sa voute plantaire de l’arceau de métal. Ce fut une idée particulièrement mauvaise vu que le mouvement brusque et le déplacement d’air effraya pour de bon l’animal pile au moment où elle avait enfin réussi. La jument partit avec une Tyvishani qui avait toujours le pied bloqué dans l’étrier. Elle fut plaquée au sol et trainé pendant quelques mètres, le temps qu’elle réussisse à user de sa télékinésie pour déloger son pied. Et puis elle resta là, au sol, allongée, les ailes déployées, les bras tendus, la cheville endolorie, à regarder le ciel nocturne qui commençait à prendre des teintes mordorées grâce au levé du soleil.
Mais l’heure de vérifier ses affaires préparées par les esclaves de la demeure et ensuite de partir arriva bien vite. La vérification se fit en réalité bien vite : le sac était petit, ses ailes prenant une part non négligeable de son dos, elle compensait le peu de matériel par une mobilité, et une vitesse, bien supérieur à la moyenne des voyageurs, même ceux qui avaient la chance d’être montés. Elle passa cependant les portes de la ville à pied et trouva le mercenaire, sans qu’il n’ait besoin de gesticuler, qui l’attendait déjà. Elle fit la moue en se demandant si ça faisait longtemps qu’il tournait en rond en l’attendant mais àa la réaction qu’il avait visiblement ce n’était pas trop le cas. Ou alors il le cachait très bien, dévoilant un talent d’acteur qu’elle ne lui connaissait pas du tout ou qu’il avait décidé de garder caché jusqu’à présent.
« Le plaisir est partagé Shan’ael. »
Elle allait poursuivre la conversation lorsqu’il reprit directement sans lui laisser le temps de répondre, ce qui ne l’étonna pas plus que ça en réalité, au vu de son goût pour le social. Ce qui l’étonna c’était la deuxième monture. Elle ne l’avait pas vu tout de suite, la fatigue peut-être, toujours était-il que son humeur en prit un coup. Contrairement à ce matin, les souvenirs que ça ramenait à la surface n’étaient pas particulièrement bons : sa préceptrice qui la forçait à prendre des leçons d’équitation alors que ni la fillette ni l’animal ne voulaient. Et puis ensuite vint Drakstrang où on l’y força encore, lui répétant qu’il était obligatoire pour un officier de savoir monter à cheval. Si le mercenaire ne pouvait l’y forcer, Tyvishani n’était clairement pas encline à monter une fois de plus sur le dos de ces créatures déchaînées. Elle fit un pas timide vers la jument, appréhendant sa réaction, toutefois le cheval resta placide, lançant des œillades au peu d’herbe qui se trouvait au sol.
Elle s’approcha alors lentement de la tête, ses grands yeux inexpressifs se mirent à fixer la demi-ange avant de s’ébrouer. Elle recula instinctivement, levant un bras pour se défendre d’un coup qui n’arriva, et n’arriverait, jamais. Désormais nerveuse, la jument se mit à renâcler mais resta en place. Prenant son courage à deux mains, prête à ne pas se laisser intimider par un canasson, Tyvishani, courageuse mais pas téméraire, s’approcha de nouveau vers sa potentielle monture. Cette fois elle arriva au niveau de la selle et fut confrontée à un nouveau problème : elle n’était pas assez souple. Peu importe à quel point elle essayait de lever son pied jusqu’à l’étrier, elle n’y arrivait pas.
Frustrée elle décida de se donner un coup de pouce en battant des ailes pour gagner les quelques centimètres qui séparaient sa voute plantaire de l’arceau de métal. Ce fut une idée particulièrement mauvaise vu que le mouvement brusque et le déplacement d’air effraya pour de bon l’animal pile au moment où elle avait enfin réussi. La jument partit avec une Tyvishani qui avait toujours le pied bloqué dans l’étrier. Elle fut plaquée au sol et trainé pendant quelques mètres, le temps qu’elle réussisse à user de sa télékinésie pour déloger son pied. Et puis elle resta là, au sol, allongée, les ailes déployées, les bras tendus, la cheville endolorie, à regarder le ciel nocturne qui commençait à prendre des teintes mordorées grâce au levé du soleil.
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Tout alla très vite. Et pour dire vrai, il n'avait absolument pas songé une seule seconde qu'elle pouvait ne pas savoir monter, ou bien être stressé par la présence des montures ? Il sentit aussitôt la réaction de l'animal. Et pu presque prédire ce qui allait arriver. Mais sans doute pas d'une façon aussi violente.
Il la regarda, presque au ralenti, se faire traîner pendant un moment avant de parvenir a se liberer, et rester sur le sol comme une morte. Elle observait le ciel, d'un air fatigué, et il songea qu'elle aurait du demander a un convois entier du Reike pour l'escorter, ca aurait été plus simple. Mais ils etaient la maintenant, et il n'avait jamais abandonné personne.
- Vous allez bien ?
Il était venu tranquillement jusqu'à elle, le visage neutre, debout au dessus de sa tête, la regardant vers le bas. Elle avait l'air en un seul morceau, au moins. C’était déjà une plutôt bonne nouvelle, en soi. Elle n’était clairement pas sportive, alors qu'avec un corps comme le sien, elle aurait pu être vite doté d'une athléticité remarquable.
- C'est ma faute, je n'avais pas...hum...
Il préféra ne rien dire de plus, par peur de la vexer. Et avant toute chose, lui tendit la main pour l'aider a se relever. Il la laissa choisir, et une fois sa décision fait, la regarda debout, ses yeux vers son pied qui avait était la source d'accroche sur plusieurs mètres. Elle n'avait pas l'air d'avoir quoi que ce soit de casser, et c’était déjà une plutôt bonne nouvelle.
- Je peux vous proposer de monter avec moi, si vous voulez. Mais ce ne sera pas forcément pratique.
C’était une possibilité en fait. Il chargerait tout le matériel sur une seule monture, la seconde, et Zim avec. Sur sa jument, qui pouvait assurément porter les deux corps, il aurait plus d'aisance pour l'aider a garder son équilibre, et pourrait potentiellement la tenir.
Mais vu l'esclandre de la veille, il n'avait absolument pas envie de tenter la moindre approche physique. Et il fallait aussi le dire, l'idée d'etre aussi proche d'un autre etre humain pendant plusieurs jours le mettait très mal a l'aise. Il avait d'ailleurs aussitôt baissé les yeux en le proposant.
Pour se donner de la contenance, il se concentra sur une autre activité pour compenser. Et commença a siffloter dans l'air, de manière, a première vue, totalement étrange, mais la monture partie plus loin leva aussitôt la tête, et se retourna, marchant tranquillement jusqu'à lui. Il posa une main sur son encolure et soupira.
- Elle a eu peur. Les chevaux sentent le stresse émaner des gens. Comme les chiens, mais de façon décupler. Les chevaux sont extremement sensibles. Si vous avez peur ou que vous êtes agressive, ce n'est meme pas la peine d'essayer de la dompter. Je peux la convaincre, mais nous n'aurons pas beaucoup de chance supplémentaires. Encore une frayeur, et elle refusera catégoriquement que vous la montiez.
Il sifflota de nouveau, et la jument lui mit un petit coup de tete affectueux avant de se détourner pour grignoter des brins d'herbes. Shan se retourna vers la semi-ange, essayant de deviner sa mentalité actuelle. Ils allaient voyager un long moment. Si c'etait déjà compliqué aux portes de la ville, ils n'allaient pas aller bien loin.
Il la regarda, presque au ralenti, se faire traîner pendant un moment avant de parvenir a se liberer, et rester sur le sol comme une morte. Elle observait le ciel, d'un air fatigué, et il songea qu'elle aurait du demander a un convois entier du Reike pour l'escorter, ca aurait été plus simple. Mais ils etaient la maintenant, et il n'avait jamais abandonné personne.
- Vous allez bien ?
Il était venu tranquillement jusqu'à elle, le visage neutre, debout au dessus de sa tête, la regardant vers le bas. Elle avait l'air en un seul morceau, au moins. C’était déjà une plutôt bonne nouvelle, en soi. Elle n’était clairement pas sportive, alors qu'avec un corps comme le sien, elle aurait pu être vite doté d'une athléticité remarquable.
- C'est ma faute, je n'avais pas...hum...
Il préféra ne rien dire de plus, par peur de la vexer. Et avant toute chose, lui tendit la main pour l'aider a se relever. Il la laissa choisir, et une fois sa décision fait, la regarda debout, ses yeux vers son pied qui avait était la source d'accroche sur plusieurs mètres. Elle n'avait pas l'air d'avoir quoi que ce soit de casser, et c’était déjà une plutôt bonne nouvelle.
- Je peux vous proposer de monter avec moi, si vous voulez. Mais ce ne sera pas forcément pratique.
C’était une possibilité en fait. Il chargerait tout le matériel sur une seule monture, la seconde, et Zim avec. Sur sa jument, qui pouvait assurément porter les deux corps, il aurait plus d'aisance pour l'aider a garder son équilibre, et pourrait potentiellement la tenir.
Mais vu l'esclandre de la veille, il n'avait absolument pas envie de tenter la moindre approche physique. Et il fallait aussi le dire, l'idée d'etre aussi proche d'un autre etre humain pendant plusieurs jours le mettait très mal a l'aise. Il avait d'ailleurs aussitôt baissé les yeux en le proposant.
Pour se donner de la contenance, il se concentra sur une autre activité pour compenser. Et commença a siffloter dans l'air, de manière, a première vue, totalement étrange, mais la monture partie plus loin leva aussitôt la tête, et se retourna, marchant tranquillement jusqu'à lui. Il posa une main sur son encolure et soupira.
- Elle a eu peur. Les chevaux sentent le stresse émaner des gens. Comme les chiens, mais de façon décupler. Les chevaux sont extremement sensibles. Si vous avez peur ou que vous êtes agressive, ce n'est meme pas la peine d'essayer de la dompter. Je peux la convaincre, mais nous n'aurons pas beaucoup de chance supplémentaires. Encore une frayeur, et elle refusera catégoriquement que vous la montiez.
Il sifflota de nouveau, et la jument lui mit un petit coup de tete affectueux avant de se détourner pour grignoter des brins d'herbes. Shan se retourna vers la semi-ange, essayant de deviner sa mentalité actuelle. Ils allaient voyager un long moment. Si c'etait déjà compliqué aux portes de la ville, ils n'allaient pas aller bien loin.
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Pendant un moment elle resta allongée à resasser sa hantise des chevaux, hantise qui lui était bien rendue d’ailleurs. Elle arrêta en voyant la tête de Shan’ael se découper sur un ciel encore sombre.
« Oui, ça va. »
Elle se décida enfin à bouger et se rassit sans répondre aux récriminations du mercenaire qu’ils s’adressait tout seul. Une jambe tendue, l’autre pliée, une main sur son genou pointé vers le ciel, elle attrapa l’avant-bras qu’on lui tendait pour se hisser sur ses pieds. Suivant le regard de l’elfe, elle fit la moue en voyant la jument qui s’était finalement arrêté. Puis elle secoua la tête.
« Ça ira merci. » Retirant la bretelle de son sac elle le tint dans sa main. « Elle portera mes affaires et je vais voler, ça sera mieux pour tout le monde. »
En réalité elle aurait dû commencer par ça au lieu de tenter de remonter sur le dos de l’animal. C’était peine perdue, elle l’avait su en apercevant le quadrupède au loin et pourtant elle avait essayé. Elle se demanda bien comment, en étant aussi stupide, elle avait bien pu faire pour rester en vie si longtemps. Tyvishani ne se retourna pas vers le mercenaire lorsqu’il se mit à siffler, aussi étrange que ça pouvait sembler comme chose à faire maintenant c’était toujours plus agréable qu’une moquerie même si ça n’avait pas l’air d’être son style elle savait qu’on n’en était jamais à l’abris. S’il riait au moins il avait la décence de le faire intérieurement.
« Je ne compte pas réessayer, si ça peut la rassurer. »
En réalité c’était plutôt la demi-ange que ça rassurait. Elle s’approcha à nouveau de la jument avec une prudence aux reflets pusillanimes et, cette fois sans essayer de mettre le pied à l’étrier, se plaça à nouveau devant la selle. Toutefois, fidèle à sa parole, elle n’ambitionnait pas de retenter l’expérience désagréable. Sa cheville encore endolorie la forçait à légèrement boiter avait été une punition bien suffisante pour elle. Mais le calme qu’elle tentait de conserver ne trompa pas l’animal qui, de toute évidence, sentit la crainte mêlée de nervosité de Tyvishani. Cette dernière refusa de rester à côté et recula, laissant son sac là où il était et se mit à courir pour prendre de l’élan. D’un coup puissant de ses ailes elle s’envola et, désormais en sécurité de toute contre-attaque équine, usa de sa télékinésie pour accrocher ses affaires à la selle.
« Après vous. » Elle se mit à tournoyer lentement autour de Shan’ael en attendant de voir dans quelle direction il comptait s’en aller, ses muscles dorsaux s’activant de temps à autres lorsqu’elle commençait à lentement prendre de l’altitude.
« Oui, ça va. »
Elle se décida enfin à bouger et se rassit sans répondre aux récriminations du mercenaire qu’ils s’adressait tout seul. Une jambe tendue, l’autre pliée, une main sur son genou pointé vers le ciel, elle attrapa l’avant-bras qu’on lui tendait pour se hisser sur ses pieds. Suivant le regard de l’elfe, elle fit la moue en voyant la jument qui s’était finalement arrêté. Puis elle secoua la tête.
« Ça ira merci. » Retirant la bretelle de son sac elle le tint dans sa main. « Elle portera mes affaires et je vais voler, ça sera mieux pour tout le monde. »
En réalité elle aurait dû commencer par ça au lieu de tenter de remonter sur le dos de l’animal. C’était peine perdue, elle l’avait su en apercevant le quadrupède au loin et pourtant elle avait essayé. Elle se demanda bien comment, en étant aussi stupide, elle avait bien pu faire pour rester en vie si longtemps. Tyvishani ne se retourna pas vers le mercenaire lorsqu’il se mit à siffler, aussi étrange que ça pouvait sembler comme chose à faire maintenant c’était toujours plus agréable qu’une moquerie même si ça n’avait pas l’air d’être son style elle savait qu’on n’en était jamais à l’abris. S’il riait au moins il avait la décence de le faire intérieurement.
« Je ne compte pas réessayer, si ça peut la rassurer. »
En réalité c’était plutôt la demi-ange que ça rassurait. Elle s’approcha à nouveau de la jument avec une prudence aux reflets pusillanimes et, cette fois sans essayer de mettre le pied à l’étrier, se plaça à nouveau devant la selle. Toutefois, fidèle à sa parole, elle n’ambitionnait pas de retenter l’expérience désagréable. Sa cheville encore endolorie la forçait à légèrement boiter avait été une punition bien suffisante pour elle. Mais le calme qu’elle tentait de conserver ne trompa pas l’animal qui, de toute évidence, sentit la crainte mêlée de nervosité de Tyvishani. Cette dernière refusa de rester à côté et recula, laissant son sac là où il était et se mit à courir pour prendre de l’élan. D’un coup puissant de ses ailes elle s’envola et, désormais en sécurité de toute contre-attaque équine, usa de sa télékinésie pour accrocher ses affaires à la selle.
« Après vous. » Elle se mit à tournoyer lentement autour de Shan’ael en attendant de voir dans quelle direction il comptait s’en aller, ses muscles dorsaux s’activant de temps à autres lorsqu’elle commençait à lentement prendre de l’altitude.
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Shan la regarda faire d'un air fatigué. Ses ailes pouvaient donc supporter son poids, et la faire voler aisément. C'etait un bon point a noter mentalement, mais il devait avouer qu'au final, ils n'allaient pas pouvoir parler, et donc elle n'allait pas pouvoir répondre a ses questions. En plus de ça, elle était un point noir en plein ciel, bien trop gros pour être un rapace, et ils allaient être visible a des kilomètres a la ronde. Mais ce n’était pas forcément si grave, et il s'occupa de faire en sorte que la jument suive bien, avant de se mettre en route.
Il hocha donc la tete a sa demande, et prit les devant. Droit vers le désert, il se demanda si elle pourrait voler longtemps. Si elle pourrait le faire non stop durant tout le trajet aller-retour. Il n'avait aucune idée de son endurance, mais moins confiance dans ses capacités physiques après l'avoir vu aux prises avec l'animal.
La journée se déroula tranquillement. Il gardait un rythme lent, pour essayer de déterminer le taux de fatigue de la semi-ange, sa vitesse maximale, jusqu'à quel point elle pouvait monter en altitude ou non. Visiblement, elle ne pouvait pas faire du surplace, déjà. Et elle pouvait monter assez haut, mais pas assez pour qu'elle soit trop loin de son regard. Ou bien elle faisait exprés de ne pas trop s'éloigner.
A la mi-journée, il lui fit signe d'un changement de direction. Les arbres commençaient a devenir de plus en plus rare, et ils commençaient a pouvoir sentir le sol se transformer petit a petit pour laisser place au désert implacable. Il faisait déjà chaud, et voyager de nuit ne serait pas du luxe...mais ce n’était peut être pas forcément possible si elle comptait voler.
Finalement, il lui fit signe de descendre, tout en sortant l'une de ses gourdes pour prendre une seule gorgée d'eau. Il était économiste a outrance, de ce coté la, il n'avait pas peur de manquer d'eau. Il était temps de faire une pause. C’était le milieu de l’après-midi.
Il sauta de sa monture, et sifflota pour qu'elles ne s'éloignent pas. Elles le regardèrent, comprenant l'ordre, et mangèrent simplement un peu plus loin les derniers brins d'herbes. Lui attrapa son sac, et l'ouvrit, pour commencer a cuisiner la première collation.
- Je n'ai pas eu le temps de vous parler avant que vous partiez dans les airs, Tyvishani. Nous allons pouvoir évoquer le voyage plus en details, si cela vous conviens.
Il commença a sortir des fruits et de la viande séchée, qui seraient leur principale source de nourriture pour les prochains jours. Transporter des choses crues étaient trop compliqués, et faire un feu a chaque fois pour faire cuire des choses étaient également une perte de temps. Ce qu'il proposait n’était pas extrêmement bon, mais c’était nourrissant et facile a conserver.
- Je pensais voyager de nuit pour être honnête, une fois dans le désert. Mais je ne sais pas si vous pouvez voler de nuit ? C'est peut être dangereux ?
Il l'observa plus attentivement, et tout particulièrement ses ailes. C’était une prouesse de la nature, et il se demanda si elle était une hybride, ou bien une semi-ange comme il en avait déjà rencontré. Il penchait pour la deuxième option, mais on était jamais totalement sur avec les races du Sekai. Il en était un bon exemple.
- J’espère que vous ne vous êtes pas fait trop mal tout a l'heure. J'ai une trousse de premier soin, si vous voulez un bandage. Maintenant, nous devons établir notre méthode d'avancée pour que nous soyons raccord sur la question.
Il avait installé deux coussins pour s'asseoir et eviter de se mettre déjà du sable partout. Il avait visiblement pas mal de materiel acquis grace a la force de l'habitude...
Il hocha donc la tete a sa demande, et prit les devant. Droit vers le désert, il se demanda si elle pourrait voler longtemps. Si elle pourrait le faire non stop durant tout le trajet aller-retour. Il n'avait aucune idée de son endurance, mais moins confiance dans ses capacités physiques après l'avoir vu aux prises avec l'animal.
La journée se déroula tranquillement. Il gardait un rythme lent, pour essayer de déterminer le taux de fatigue de la semi-ange, sa vitesse maximale, jusqu'à quel point elle pouvait monter en altitude ou non. Visiblement, elle ne pouvait pas faire du surplace, déjà. Et elle pouvait monter assez haut, mais pas assez pour qu'elle soit trop loin de son regard. Ou bien elle faisait exprés de ne pas trop s'éloigner.
A la mi-journée, il lui fit signe d'un changement de direction. Les arbres commençaient a devenir de plus en plus rare, et ils commençaient a pouvoir sentir le sol se transformer petit a petit pour laisser place au désert implacable. Il faisait déjà chaud, et voyager de nuit ne serait pas du luxe...mais ce n’était peut être pas forcément possible si elle comptait voler.
Finalement, il lui fit signe de descendre, tout en sortant l'une de ses gourdes pour prendre une seule gorgée d'eau. Il était économiste a outrance, de ce coté la, il n'avait pas peur de manquer d'eau. Il était temps de faire une pause. C’était le milieu de l’après-midi.
Il sauta de sa monture, et sifflota pour qu'elles ne s'éloignent pas. Elles le regardèrent, comprenant l'ordre, et mangèrent simplement un peu plus loin les derniers brins d'herbes. Lui attrapa son sac, et l'ouvrit, pour commencer a cuisiner la première collation.
- Je n'ai pas eu le temps de vous parler avant que vous partiez dans les airs, Tyvishani. Nous allons pouvoir évoquer le voyage plus en details, si cela vous conviens.
Il commença a sortir des fruits et de la viande séchée, qui seraient leur principale source de nourriture pour les prochains jours. Transporter des choses crues étaient trop compliqués, et faire un feu a chaque fois pour faire cuire des choses étaient également une perte de temps. Ce qu'il proposait n’était pas extrêmement bon, mais c’était nourrissant et facile a conserver.
- Je pensais voyager de nuit pour être honnête, une fois dans le désert. Mais je ne sais pas si vous pouvez voler de nuit ? C'est peut être dangereux ?
Il l'observa plus attentivement, et tout particulièrement ses ailes. C’était une prouesse de la nature, et il se demanda si elle était une hybride, ou bien une semi-ange comme il en avait déjà rencontré. Il penchait pour la deuxième option, mais on était jamais totalement sur avec les races du Sekai. Il en était un bon exemple.
- J’espère que vous ne vous êtes pas fait trop mal tout a l'heure. J'ai une trousse de premier soin, si vous voulez un bandage. Maintenant, nous devons établir notre méthode d'avancée pour que nous soyons raccord sur la question.
Il avait installé deux coussins pour s'asseoir et eviter de se mettre déjà du sable partout. Il avait visiblement pas mal de materiel acquis grace a la force de l'habitude...
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Elle pouvait accélérer mais elle n’en fit rien, se calquant sur l’allure du mercenaire. Si elle se demanda d’abord pourquoi il allait si lentement, elle en vint à la conclusion que c’était pour ménager sa monture : après tout ils allaient devoir voyager pendant un certain temps et trop fatiguer sa jument n’était en effet pas vraiment une bonne idée. Alors elle le suivait, son altitude ne changeant que pour une poignée de raisons. La première c’était à cause des courants dans lesquels elle s’engouffrait, et qu’elle utilisait pour économiser des battements d’ailes et sauvegardant ainsi une part non négligeable de son énergie, montaient ou descendaient à un moment ou un autre. La seconde raison c’était simplement pour se rafraîchir : le soleil brûlant étant très désagréable sur le long terme, Tyvishani plaignait d’ailleurs Shan’ael qui devait le supporter sans broncher, alors elle prenait de l’altitude là où l’air se faisait moins étouffant, plus frais. Il y en avait une troisième : briser la monotonie des dunes qui s’étendaient sur des kilomètres et des kilomètres, jusqu’à l’horizon. Elle était montée une poignée de fois au-dessus des nuages juste pour avoir une vue différente et quelle vue ! C’était un autre monde. Un monde de montagnes légères comme ses plumes et douces comme la soie. Il y avait des pics et des canyons, parfois des forêts dans lesquelles elle slalomait mais dans le désert une telle concentration était rare et d’autant plus appréciable lorsqu’il y en avait.
Et puis vint un signe du mercenaire pour lui demander de descendre. Ce qu’elle fit en inclinant les ailes, prenant de la vitesse elle descendit très rapidement en piqué avant de se redresser près du sol et de faire un tour juste au-dessus de la tête d’une jument pour ralentir avant de finalement toucher le sable. Elle hocha la tête, c’était un moment aussi bon qu’un autre pour parler du voyage qu’ils entreprenaient.
« Je vous en pries. » Elle l’observa sortir de la nourriture de son sac et utilisa la télékinésie pour détacher le sien de la selle du cheval qui servait de mule porteuse et l’amener jusqu’à elle. La demi-ange se saisit de sa gourde et avala quelques gorgées. « Je peux, oui. Jour ou nuit ça ne fait pas tant de différence. C’est quand il pleut que ça devient dangereux mais ça m’étonnerait qu’on ait ce problème-là ici. »
Elle embrassa la scène du regard en souriant. Le côté désertique avait au moins ça de positif mais il y avait tant d’autres problèmes que ça en faisait un des endroits les moins appréciés par Tyvishani. Elle fronça les sourcils, incertaine de ce qu’il référençait et puis un hennissement lui rappela sa mésaventure avec la jument. Elle fit la moue en s’en souvenant mais secoua la tête.
«Non, c’était sur le coup que ça a fait mal mais rien de persistant. » Et rien qui ne l’empêchait de voler ou même d’atterrir maintenant. Enfin si, lorsqu’elle s’était retrouvé sur le dos après s’être libéré de l’étrier, elle avait réfléchis et avait retracé toutes les mauvaises décisions qui l’avaient mené jusqu’à ce désagréable moment. Toutefois retrouver Taoshan, ou ses restes, était plus important. « C’est vous l’expert du désert, qu’est-ce que vous proposez ? Mis à part une progression nocturne. »
Et puis vint un signe du mercenaire pour lui demander de descendre. Ce qu’elle fit en inclinant les ailes, prenant de la vitesse elle descendit très rapidement en piqué avant de se redresser près du sol et de faire un tour juste au-dessus de la tête d’une jument pour ralentir avant de finalement toucher le sable. Elle hocha la tête, c’était un moment aussi bon qu’un autre pour parler du voyage qu’ils entreprenaient.
« Je vous en pries. » Elle l’observa sortir de la nourriture de son sac et utilisa la télékinésie pour détacher le sien de la selle du cheval qui servait de mule porteuse et l’amener jusqu’à elle. La demi-ange se saisit de sa gourde et avala quelques gorgées. « Je peux, oui. Jour ou nuit ça ne fait pas tant de différence. C’est quand il pleut que ça devient dangereux mais ça m’étonnerait qu’on ait ce problème-là ici. »
Elle embrassa la scène du regard en souriant. Le côté désertique avait au moins ça de positif mais il y avait tant d’autres problèmes que ça en faisait un des endroits les moins appréciés par Tyvishani. Elle fronça les sourcils, incertaine de ce qu’il référençait et puis un hennissement lui rappela sa mésaventure avec la jument. Elle fit la moue en s’en souvenant mais secoua la tête.
«Non, c’était sur le coup que ça a fait mal mais rien de persistant. » Et rien qui ne l’empêchait de voler ou même d’atterrir maintenant. Enfin si, lorsqu’elle s’était retrouvé sur le dos après s’être libéré de l’étrier, elle avait réfléchis et avait retracé toutes les mauvaises décisions qui l’avaient mené jusqu’à ce désagréable moment. Toutefois retrouver Taoshan, ou ses restes, était plus important. « C’est vous l’expert du désert, qu’est-ce que vous proposez ? Mis à part une progression nocturne. »
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- Si vous le dites. Mais si vous avez la moindre douleur, laissez moi vous examiner. Je suis un incapable complet en magie de soin, en revanche, je sais comment m'occuper d'un corps, avec les techniques traditionnelles. Que ce soit musculairement ou au niveau des os. Espérons qu'il n'y en ai pas besoin.
Il s'installa en tailleur sur l'un des coussins et posa les yeux sur le désert un peu plus loin, la mort dans l’âme. Il connaissait par cœur cette étendue sauvage et désertique. Comme une vieille amie. Qu'on ne voulait jamais revoir et qu'on finissait toujours par retrouver. Il vivait dans ce désert depuis son enfance. Et il était persuadé que c'est ici qu'il mourrait. Ce serait la pire chose possible. Et ca lui ressemblait bien.
- La premiere question est la direction exacte a prendre. Je n'ai que peu d'informations.
Et la dernière fois qu'il avait voulu s'isoler avec elle pour en discuter plus en détail, il s’était prit un verre d'eau sur la tête. Enfin, cette fois, il n'y avait plus que les oiseaux comme témoins. Même si il savait tout aussi bien qu'ils pouvaient être tout autant de redoutables espions que n'importe quel humain.
- Si je récapitule bien, votre frère faisait parti de l'armée avant l'arrivée de l'empereur. Il s'est battu pour confronter les armées de Tensai, et a fini par disparaître dans le désert. J'ai bon ?
Il doutait, sans information plus précise, qu'ils puissent retrouver les restes de l'homme dans ce four a ciel ouvert. Il ne devait rester que des os, et en bien mauvais état. Si il n'avait pas été détruit magiquement dans des fosses de sables mises en place pour effacer les traces du passage du tyran. Ou bien disparu dans la gorge d'un ver des sables en même temps qu'une caravane. Bref, il y avait mille et une possibilité.
- Il y a des camps militaires Reikois. Dont plusieurs assez anciens. Il y a des roulements dans les garnisons, mais il y a très probablement encore des soldats en faction ici ou la qui ont connu l'époque dont vous parlez. Nous pourrions commencer par la.
Il sortit de sa sacoche une toute petite carte du désert, avec des cercles tracés a la main, représentant les camps en question. Il avait tout particulièrement entourés plusieurs endroits proches les uns des autres, et avait laissé de coté ceux demandant d'aller diamétralement a l'opposé, pour ne pas perdre trop de temps.
- Mon chien est un bon pisteur, également, mais il ne doit plus y avoir grand chose a renifler pour lui. Et j'ai peur que nous ne soyons pas forcément bien reçu par ces soldats.
Surtout si c'etait pour chercher un ancien ennemi. Meme si, beaucoup avaient changés de camp, souvent par opportunisme.
- ...Mais d'un autre coté, vous êtes une officière de l'armée, si je ne m'abuse ? Nous pourrions utiliser ça pour poser quelques questions.
Il désigna enfin deux points précis.
- Il y a le temple du soleil et de la lune, ici. Les prêtres qui y sont ont souvent une très bonne mémoire, et je sais que beaucoup de soldats avaient trouvés refuges ici. Et il y a également ce point. La frontière avec la République, un peu plus loin que le désert. Il a pu fuir au delà du Reike et ne pas vous contacter du tout pour vous protéger vous...ou bien se protéger lui.
Il la fixa, attendant de voir sa réaction. Elle avait peut être des informations supplémentaires a lui offrir.
Il s'installa en tailleur sur l'un des coussins et posa les yeux sur le désert un peu plus loin, la mort dans l’âme. Il connaissait par cœur cette étendue sauvage et désertique. Comme une vieille amie. Qu'on ne voulait jamais revoir et qu'on finissait toujours par retrouver. Il vivait dans ce désert depuis son enfance. Et il était persuadé que c'est ici qu'il mourrait. Ce serait la pire chose possible. Et ca lui ressemblait bien.
- La premiere question est la direction exacte a prendre. Je n'ai que peu d'informations.
Et la dernière fois qu'il avait voulu s'isoler avec elle pour en discuter plus en détail, il s’était prit un verre d'eau sur la tête. Enfin, cette fois, il n'y avait plus que les oiseaux comme témoins. Même si il savait tout aussi bien qu'ils pouvaient être tout autant de redoutables espions que n'importe quel humain.
- Si je récapitule bien, votre frère faisait parti de l'armée avant l'arrivée de l'empereur. Il s'est battu pour confronter les armées de Tensai, et a fini par disparaître dans le désert. J'ai bon ?
Il doutait, sans information plus précise, qu'ils puissent retrouver les restes de l'homme dans ce four a ciel ouvert. Il ne devait rester que des os, et en bien mauvais état. Si il n'avait pas été détruit magiquement dans des fosses de sables mises en place pour effacer les traces du passage du tyran. Ou bien disparu dans la gorge d'un ver des sables en même temps qu'une caravane. Bref, il y avait mille et une possibilité.
- Il y a des camps militaires Reikois. Dont plusieurs assez anciens. Il y a des roulements dans les garnisons, mais il y a très probablement encore des soldats en faction ici ou la qui ont connu l'époque dont vous parlez. Nous pourrions commencer par la.
Il sortit de sa sacoche une toute petite carte du désert, avec des cercles tracés a la main, représentant les camps en question. Il avait tout particulièrement entourés plusieurs endroits proches les uns des autres, et avait laissé de coté ceux demandant d'aller diamétralement a l'opposé, pour ne pas perdre trop de temps.
- Mon chien est un bon pisteur, également, mais il ne doit plus y avoir grand chose a renifler pour lui. Et j'ai peur que nous ne soyons pas forcément bien reçu par ces soldats.
Surtout si c'etait pour chercher un ancien ennemi. Meme si, beaucoup avaient changés de camp, souvent par opportunisme.
- ...Mais d'un autre coté, vous êtes une officière de l'armée, si je ne m'abuse ? Nous pourrions utiliser ça pour poser quelques questions.
Il désigna enfin deux points précis.
- Il y a le temple du soleil et de la lune, ici. Les prêtres qui y sont ont souvent une très bonne mémoire, et je sais que beaucoup de soldats avaient trouvés refuges ici. Et il y a également ce point. La frontière avec la République, un peu plus loin que le désert. Il a pu fuir au delà du Reike et ne pas vous contacter du tout pour vous protéger vous...ou bien se protéger lui.
Il la fixa, attendant de voir sa réaction. Elle avait peut être des informations supplémentaires a lui offrir.
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Elle haussa les épaules mais elle notait que si jamais la douleur revenait elle avait sous la main quelqu’un qui pourrait y faire quelque chose ce qui était toujours bon à prendre. Avant de s’asseoir elle se massa l’épaule droite qui avait porté plus de poids à certains moments et fit bouger ses ailes pour relaxer et étirer ses muscles dorsaux ; il s’agissait d’un petit exercice rapide qui lui évitait de désagréables courbatures le lendemain après avoir passé plusieurs heures à voler.
« Presque. » Commença-t-elle alors qu’elle prenait place aux côtés du mercenaire, amenant son sac pour fouiller à l’intérieur. « Sa mission était d’obtenir des informations sur Tensai, pas de s’attaquer à lui ou son clan ; c’était avant que la guerre, le roi sentait sans doute la menace émerger et voulait en savoir davantage mais pas accélérer la venue du conflit. »
Si elle ne doutait pas que Taoshan avait tenté de son mieux de suivre la mission qu’on lui avait donné à la lettre, les occasions de violence dans ce genre de situations étaient légions et un débordement n’était pas à exclure. Toutefois ça n’avait pas été l’objectif premier. Elle hocha la tête à sa proposition, ce n’était pas bête, loin de là même. Se penchant sur la carte sans faire attention à sa proximité avec l’elfe qui n’aimait pas le contact physique, elle observa les annotations qui furent ajoutées. Elle le regarda cependant lorsqu’il nota son appartenance à l’armée impériale et fut tentée de lui demander comment il le savait mais elle imagina qu’entre leur rencontre et leurs retrouvailles il s’était renseigné alors elle se contenta de confirmer. Elle désigna l’un des cercles de son index et fronçant les sourcils.
« Si mes souvenirs sont bon c’est un… une connaissance qui commande la garnison, on pourrait commencer par là. Si les archives ont été tenues correctement et en état ils devraient avoir noté le passage d’un éclaireur avec un document lui accordant des pouvoirs particuliers. » C’était aussi en espérant que ça ne se fut pas retourné contre son demi-frère et utilisé pour le traquer au cas-où les agents de l’empereur voudrait faire disparaître quelque chose. « S’il n’y a rien alors le temple pourrait s’avérer utile surtout vu le sujet de notre aventure. »
Ne serait-ce que pour demander à des représentants du Soleil et de la Lune si les astres pouvaient les guider vers leur objectif. Quant à la frontière, c’était une possibilité qu’elle ne préférait pas envisager mais qui n’était pas impossible et qu’elle devait tout de même prendre en compte, qu’elle le désirait ou non. Prenant une nouvelle gorgée d’eau après avoir finalement sortis son diner elle poussa un soupir.
« Commençons par l’un ou l’autre et on verra pour le reste quand on y sera. Vous vous sentez de continuer cette nuit ? »
« Presque. » Commença-t-elle alors qu’elle prenait place aux côtés du mercenaire, amenant son sac pour fouiller à l’intérieur. « Sa mission était d’obtenir des informations sur Tensai, pas de s’attaquer à lui ou son clan ; c’était avant que la guerre, le roi sentait sans doute la menace émerger et voulait en savoir davantage mais pas accélérer la venue du conflit. »
Si elle ne doutait pas que Taoshan avait tenté de son mieux de suivre la mission qu’on lui avait donné à la lettre, les occasions de violence dans ce genre de situations étaient légions et un débordement n’était pas à exclure. Toutefois ça n’avait pas été l’objectif premier. Elle hocha la tête à sa proposition, ce n’était pas bête, loin de là même. Se penchant sur la carte sans faire attention à sa proximité avec l’elfe qui n’aimait pas le contact physique, elle observa les annotations qui furent ajoutées. Elle le regarda cependant lorsqu’il nota son appartenance à l’armée impériale et fut tentée de lui demander comment il le savait mais elle imagina qu’entre leur rencontre et leurs retrouvailles il s’était renseigné alors elle se contenta de confirmer. Elle désigna l’un des cercles de son index et fronçant les sourcils.
« Si mes souvenirs sont bon c’est un… une connaissance qui commande la garnison, on pourrait commencer par là. Si les archives ont été tenues correctement et en état ils devraient avoir noté le passage d’un éclaireur avec un document lui accordant des pouvoirs particuliers. » C’était aussi en espérant que ça ne se fut pas retourné contre son demi-frère et utilisé pour le traquer au cas-où les agents de l’empereur voudrait faire disparaître quelque chose. « S’il n’y a rien alors le temple pourrait s’avérer utile surtout vu le sujet de notre aventure. »
Ne serait-ce que pour demander à des représentants du Soleil et de la Lune si les astres pouvaient les guider vers leur objectif. Quant à la frontière, c’était une possibilité qu’elle ne préférait pas envisager mais qui n’était pas impossible et qu’elle devait tout de même prendre en compte, qu’elle le désirait ou non. Prenant une nouvelle gorgée d’eau après avoir finalement sortis son diner elle poussa un soupir.
« Commençons par l’un ou l’autre et on verra pour le reste quand on y sera. Vous vous sentez de continuer cette nuit ? »
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Il hocha la tête en silence. Il avait la connaissance de plusieurs officier Reikois disséminés dans le désert, mais il était loin de tous les connaître. Avoir avec lui un officier etait un parfait atout pour pouvoir les faire parler sans devoir passer par de longues tractations. Ils aimaient rarement les mercenaires, et il n'avait pas forcément bonne réputation dans tous les camps qu'il croisait au fil de ses voyage dans le desert.
Il ne voulu pas non plus remettre en cause ses croyances. Il avait bien deviné a sa façon de parler qu'elle devait etre une pratiquante du Shierak. Il n'etait pas exactement convaincu que le soleil allait leur apporter des réponses aussi aisément. Mais bon, si elle y croyait et que cela lui donnait de l'espoir, c'etait une meilleure chose que de devoir avoir quelqu'un de totalement démotivé avec lui.
- C'est sans doute plus compliqué au temple d'avoir quelqu'un voulant bien nous parler. Ils pourraient nous prendre pour des fouineurs cherchant des rescapés de la guerre.
Et il était sur et certain qu'il devait encore y avoir des traqueurs de renégats. De traîtres. Des anciens soldats Reikois qui n'avaient pas changés de camp. Qui étaient fidèles a la branche principale. Même si Ayshara etait toujours en place, ce n’était pour beaucoup, qu'un simple apparat. Et il était certain que les prêtres avaient eu l'occasion de cacher des fuyards.
- Ce sera peut être plus simple avec les militaires. Je ne connais pas votre grade. Mais si il vous suffit de donner des ordres pour les faire parler, nous allons sans doute gagner du temps. J'en connais bien deux ou trois, mais c'est bien vous qui serez le plus efficace avec eux.
Il se releva, en ramassant le tapis sur lequel il s’était assit jusque la. C’était bien évident qu'il pouvait continuer. Après tout c’était sans doute plus physique pour elle puisqu'elle utilisait une partie de son propre corps pour avancer, ce qui était sans doute énergivore. Sans compter la télépathie qui devait puiser dans sa magie. En fait, c’était plutôt lui qui aurait du poser la question.
- Oui, continuons pour la nuit. Mais dés les premières lueurs, nous ferons une pause pour nous reposer. C'est inutile de forcer sur notre energie. A moins que vous soyez vraiment préssé ?
Elle avait peut etre fait quelque chose comme utiliser des congés vis a vis de son poste ? Il n'avait aucune idée de la liberté qu'elle avait. De ce qu'il en savait, elle avait peut etre meme disparu de façon secrète sans prévenir personne. Peut etre qu'ils avaient des poursuivants.
- Je pense vraiment que vous devriez réessayer la monture. Vous fatigueriez moins. Mais c'est comme vous voulez.
Il s'occupa de ranger ses différentes affaires, et monta en selle.
- Prenons le chemin du temps, et arrêtons nous dans les camps militaires que nous croisons, pour commencer. Si cela vous convient ?
Ils n'avaient pas vraiment d'autres plans de toute maniere, pour l'instant.
Il ne voulu pas non plus remettre en cause ses croyances. Il avait bien deviné a sa façon de parler qu'elle devait etre une pratiquante du Shierak. Il n'etait pas exactement convaincu que le soleil allait leur apporter des réponses aussi aisément. Mais bon, si elle y croyait et que cela lui donnait de l'espoir, c'etait une meilleure chose que de devoir avoir quelqu'un de totalement démotivé avec lui.
- C'est sans doute plus compliqué au temple d'avoir quelqu'un voulant bien nous parler. Ils pourraient nous prendre pour des fouineurs cherchant des rescapés de la guerre.
Et il était sur et certain qu'il devait encore y avoir des traqueurs de renégats. De traîtres. Des anciens soldats Reikois qui n'avaient pas changés de camp. Qui étaient fidèles a la branche principale. Même si Ayshara etait toujours en place, ce n’était pour beaucoup, qu'un simple apparat. Et il était certain que les prêtres avaient eu l'occasion de cacher des fuyards.
- Ce sera peut être plus simple avec les militaires. Je ne connais pas votre grade. Mais si il vous suffit de donner des ordres pour les faire parler, nous allons sans doute gagner du temps. J'en connais bien deux ou trois, mais c'est bien vous qui serez le plus efficace avec eux.
Il se releva, en ramassant le tapis sur lequel il s’était assit jusque la. C’était bien évident qu'il pouvait continuer. Après tout c’était sans doute plus physique pour elle puisqu'elle utilisait une partie de son propre corps pour avancer, ce qui était sans doute énergivore. Sans compter la télépathie qui devait puiser dans sa magie. En fait, c’était plutôt lui qui aurait du poser la question.
- Oui, continuons pour la nuit. Mais dés les premières lueurs, nous ferons une pause pour nous reposer. C'est inutile de forcer sur notre energie. A moins que vous soyez vraiment préssé ?
Elle avait peut etre fait quelque chose comme utiliser des congés vis a vis de son poste ? Il n'avait aucune idée de la liberté qu'elle avait. De ce qu'il en savait, elle avait peut etre meme disparu de façon secrète sans prévenir personne. Peut etre qu'ils avaient des poursuivants.
- Je pense vraiment que vous devriez réessayer la monture. Vous fatigueriez moins. Mais c'est comme vous voulez.
Il s'occupa de ranger ses différentes affaires, et monta en selle.
- Prenons le chemin du temps, et arrêtons nous dans les camps militaires que nous croisons, pour commencer. Si cela vous convient ?
Ils n'avaient pas vraiment d'autres plans de toute maniere, pour l'instant.
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Il n’avait pas tout à fait tort, elle le savait, mais même si les prêtres ne leur révélait rien au moins aurait-elle l’occasion de passer par un temple et d’y prier la Lune pour qu’elle guide l’esprit de son frère jusqu’à l’au-delà. De toute façon si les garnisons dans le désert ne leur apprenaient rien la demi-ange n’avait que peu d’espoir que la communauté religieuse se montre d’une quelconque aide. Sa réflexion la fit sourire. Donner des ordres pourrait éventuellement suffire mais le problème était que ça pouvait s’avérer problématique.
« Je m’occuperais de cette partie-là du voyage, je comptes sur vous pour ne pas faire de propositions déplacées. » Un sourire en coin des lèvres et un pétillement dans le regard qui était l’équivalent oculaire d’un tirage de langue plus tard elle l’imita et se releva à son tour. Elle hocha la tête et sa gauche vint masser son épaule droite, juste au-dessus de son omoplate, où sortait son aile. « Non, enfin un peu, mais il faudra bien me reposer à un moment ou un autre. »
Un frisson glacé lui remonta la colonne vertébrale lorsqu’elle se rappela la fois où elle avait trop poussé sur ses réserves d’énergies et qu’elle s’était mise à s’endormir en plein vol, ne reprenant conscience que peu de temps avant de s’écraser ; son atterrissage avait été aussi mouvementé que douloureux bien qu’il eut l’avantage de lui apprendre une précieuse leçon. Elle fit la moue en regardant le cheval suite à la proposition du mercenaire et visiblement ladite monture n’avait pas non plus envie de la voir monter sur son dos. Elle replaça télépathiquement ses affaires sur la jument, prenant soin de garder ses distances, avant de décoller.
« Nous arriverons au premier avant-poste avant l’aube. » Le prévenir était la moindre des choses alors qu’elle prenait de l’altitude, incertaine de pouvoir l’entendre à moins qu’il ne se mette à crier et encore, le vent se mettait à hurler dans ses oreilles. « Suivez-moi. »
Ce n’était pas forcément nécessaire de le lui dire mais bon, les évidences l’étaient toujours davantage lorsqu’elles étaient dites. Lorsqu’elle lançait un coup d’œil en contrebas, pour s’assurer qu’ils gardaient toujours au moins un contact visuel, elle le regardait à dos de cheval et se laissa aller à penser que peut-être elle devrait renter d’enfourcher une monture toutefois la mémoire de sa dernière tentative l’en dissuada bien vite. De plus elle voyait bien mieux où ils allaient qu’en étant au sol, sans compter le fait qu’elle se sentait plus à l’aise dans les airs. Une poignée d’heures plus tard, alors que le soleil chutait doucement jusqu’à l’horizon, elle pu voir au loin la silhouette d’un fort se découper sur le ciel mordoré. Le spectacle, d’une certaine beauté il fallait bien l’admettre, la laissa avec une étrange appréhension qu’elle était bien en peine d’expliquer.
Fait de briques brunes, le fort était relativement modeste, faisant environ cinquante mètres de côtés, mais était un exemple d’architecture militaire ; ce qui n’était pas si étonnant que ça si on considérait sa proximité de la capitale et le fait qu’il gardait l’une des rares oasis du désert. Quatre larges tours d’une dizaine de mètres de haut sortaient de ses remparts pour qu’aucun attaquant ne puisse être hors de porté des projectiles des défenseurs s’ils se collaient aux murs. La seule et unique porte était elle aussi flanqué de tous, deux pour être exactes, bien qu’elles soient moins imposantes que leurs sœurs aux quatre coins du fort. Les murs, dont les pierres étaient larges à leurs bases et de plus en plus petites à mesure que l’on montait jusqu’à leur sommet à six mètres du sol. Les créneaux, taillés d’un bloc, étaient largement assez imposants pour que deux hommes se cachent derrière tandis que ses camarades pouvaient tirer depuis les nombreuses meurtrières justes en dessous du chemin de ronde. Alors que Shan’ael montait la pente qui menait jusqu’au plateau où se trouvait la fortification, les premières silhouettes humanoïdes se mirent à être visibles sur les murs. Devant lui se trouvait une petite file de gens, visiblement natifs du désert, ils avaient les atours des tribus qui avaient vaincu le royaume. Ils étaient là pour présenter leurs doléances au commandant qui, s’il était incapable de régler leurs problèmes, transmettrait leurs grevances à son supérieur, probablement directement à Ikusa.
La demi-ange attérit à la fin de la queue, se plaçant à côté du mercenaire et attendit que leur tour arrive. Elle fronça les sourcils lorsqu’il arriva enfin, voyant que l’un des soldats lui lança un regard mauvais alors qu’il ne lui sembla pas avoir fait quoi que ce soit qui ait pu attirer une inimitié quelconque. Elle n’avait pas tenté de se poser dans la cour intérieure ni n’avait regardé trop longtemps le nez tordu, surement cassé et mal remis en place il y a de cela quelques années, du garde. Au-dessus des larges portes de bois se trouvait une plaque de bronze gravée qui disait : « En l’honneur du couple impérial, Tensai et Ayshara Ryssen, les élus du Soleil et de la Lune, chanceux et invaincus, moi, Hannig Fenyr, a réparé ce fort pour assurer la défense de l’empire ; puissent tous ceux qui le commanderont après moi poursuivre cette noble tâche. »
Quand on demanda la raison de sa venue, de façon plus sèche qu’à laquelle elle s’était d’abord attendue, Tyvishani répondit qu’elle désirait voir le commandant du fort et qu’elle ne pouvait en évoquer la raison que devant lui après avoir donné son grade et son identité. C’est alors que l’insigne que portait le garde acariâtre lui sauta aux yeux, s’il était impossible à la demi-ange de mettre le doigt sur ce qui clochait, elle était désormais certaine que quelque chose n’allait pas. On leur autorisa l’entrée à travers les premières portes puis à travers l’arche qui, lorsque l’on regardait en l’air, donnait sur l’intérieur du corps de garde, à la merci des soldats postés juste au-dessus qui pouvaient alors faire pleuvoir ce qu’ils voulaient sur d’éventuels assaillants. Une fois la seconde paire de portes passée, débouchant sur la cour intérieure dont le centre était occupé par un bassin alimenté via l’oasis souterraine ; il y avait un compartiment au bassin dans lequel les animaux s’abreuvaient pour éviter de contaminer la source d’eau utilisée par les hommes et autres races dotée de conscience. Devant eux se trouvait le seul et unique bâtiment collé au mur nord, petit mais bien plus spacieux que le reste, il s’agissait des quartiers du commandant et de l’autel où était déposé la bannière de la garnison. Tout autour les murs étaient percés de portes, quiconque s’amuserait à les compter en dénombrerait vingt-trois. Il s’agissait de casernes construites directement dans l’intérieur des murs. Le rez-de-chaussé servait d’écurie pour les chevaux et chameaux tandis que le premier étage servait de demeure aux troupes montées ; en plus des meurtrières à l’extérieur, des trous carrés avaient été faits à l’étage de chaque baraquement pour aider à la ventilation, pour éviter que les murs ne se transforme en four avec la chaleur de plomb du soleil désertique.
Si le fort n’accueillait qu’un nombre bien dérisoire de soldats, une petite centaine d’après les calculs de Tyvishani, il s’agissait de cavaliers et c’était logique si on réfléchissait aux besoins que le désert imposait à des défenseurs. Il était nécessaire d’avoir une défense active qui ne pouvait se permettre de rester cachée derrière des murs, des cavaliers étaient nécessaires, la superficie à parcourir l’obligeant ; tandis que les tribus, qui avaient davantage l’habitude de lancer des raids que des attaques visant à capturer et tenir un territoire n’avaient que peu de chance de s’emparer de la fortification sans rassembler un nombre considérable d’homme et de matériel.
Les deux compagnons de voyage purent attendre dans la cour mais ils n’eurent pas longtemps à patienter alors qu’un soldat s’approcha d’eux, un jeune homme, une jeune recrue de toute évidence, les conduisit jusqu’aux quartiers du commandant. Il frappa à la porte et on lui dit d’entrer. Le jeune homme se racla la gorge mais son supérieur l’arrêta en levant une main.
« Inutile de faire les présentations. » Assis derrière un bureau, une poignée de documents dans les mains, l’homme était en armure légère, sans doute à cause du climat, et ce fut en le voyant, lui et sa peau de jaguar jetée en travers de ses épaules, que Tyvishani réalisa qu’obtenir quoi que ce soit allait être, si ce n’était impossible, du moins très difficile. « Je vois que tu as changé de chien de garde, Dynorrin. J’espère que celui-ci n’est pas aussi attardé que le précédent. »
Il déposa les papiers qu’il tenait et s’amusa de voir que sa remarque avait fait mouche alors que les poings de la demi-ange se serrèrent jusqu’à en faire blanchir ses phalanges. Le presse papier qui se tenait sur un des coins du bureau se souleva à quelques centimètres sous l’effet de la télékinésie. L’objet tremblait à cause de la fureur que ressentait Tyvishani qui voulait s’en servir.
« Reparles de lui comme ça encore une fois. » Le prévint-elle sans pour autant terminer sa phrase.
« Inutile d’être désagréable. » Dit-il avec un sourire qui ne faisait rien pour calmer la demi-ange alors que les deux soldats en faction entrèrent, main posée sur la poignée de leurs armes, prêtes à l’emploi. « Qu’est-ce que tu veux? »
« Je m’occuperais de cette partie-là du voyage, je comptes sur vous pour ne pas faire de propositions déplacées. » Un sourire en coin des lèvres et un pétillement dans le regard qui était l’équivalent oculaire d’un tirage de langue plus tard elle l’imita et se releva à son tour. Elle hocha la tête et sa gauche vint masser son épaule droite, juste au-dessus de son omoplate, où sortait son aile. « Non, enfin un peu, mais il faudra bien me reposer à un moment ou un autre. »
Un frisson glacé lui remonta la colonne vertébrale lorsqu’elle se rappela la fois où elle avait trop poussé sur ses réserves d’énergies et qu’elle s’était mise à s’endormir en plein vol, ne reprenant conscience que peu de temps avant de s’écraser ; son atterrissage avait été aussi mouvementé que douloureux bien qu’il eut l’avantage de lui apprendre une précieuse leçon. Elle fit la moue en regardant le cheval suite à la proposition du mercenaire et visiblement ladite monture n’avait pas non plus envie de la voir monter sur son dos. Elle replaça télépathiquement ses affaires sur la jument, prenant soin de garder ses distances, avant de décoller.
« Nous arriverons au premier avant-poste avant l’aube. » Le prévenir était la moindre des choses alors qu’elle prenait de l’altitude, incertaine de pouvoir l’entendre à moins qu’il ne se mette à crier et encore, le vent se mettait à hurler dans ses oreilles. « Suivez-moi. »
Ce n’était pas forcément nécessaire de le lui dire mais bon, les évidences l’étaient toujours davantage lorsqu’elles étaient dites. Lorsqu’elle lançait un coup d’œil en contrebas, pour s’assurer qu’ils gardaient toujours au moins un contact visuel, elle le regardait à dos de cheval et se laissa aller à penser que peut-être elle devrait renter d’enfourcher une monture toutefois la mémoire de sa dernière tentative l’en dissuada bien vite. De plus elle voyait bien mieux où ils allaient qu’en étant au sol, sans compter le fait qu’elle se sentait plus à l’aise dans les airs. Une poignée d’heures plus tard, alors que le soleil chutait doucement jusqu’à l’horizon, elle pu voir au loin la silhouette d’un fort se découper sur le ciel mordoré. Le spectacle, d’une certaine beauté il fallait bien l’admettre, la laissa avec une étrange appréhension qu’elle était bien en peine d’expliquer.
Fait de briques brunes, le fort était relativement modeste, faisant environ cinquante mètres de côtés, mais était un exemple d’architecture militaire ; ce qui n’était pas si étonnant que ça si on considérait sa proximité de la capitale et le fait qu’il gardait l’une des rares oasis du désert. Quatre larges tours d’une dizaine de mètres de haut sortaient de ses remparts pour qu’aucun attaquant ne puisse être hors de porté des projectiles des défenseurs s’ils se collaient aux murs. La seule et unique porte était elle aussi flanqué de tous, deux pour être exactes, bien qu’elles soient moins imposantes que leurs sœurs aux quatre coins du fort. Les murs, dont les pierres étaient larges à leurs bases et de plus en plus petites à mesure que l’on montait jusqu’à leur sommet à six mètres du sol. Les créneaux, taillés d’un bloc, étaient largement assez imposants pour que deux hommes se cachent derrière tandis que ses camarades pouvaient tirer depuis les nombreuses meurtrières justes en dessous du chemin de ronde. Alors que Shan’ael montait la pente qui menait jusqu’au plateau où se trouvait la fortification, les premières silhouettes humanoïdes se mirent à être visibles sur les murs. Devant lui se trouvait une petite file de gens, visiblement natifs du désert, ils avaient les atours des tribus qui avaient vaincu le royaume. Ils étaient là pour présenter leurs doléances au commandant qui, s’il était incapable de régler leurs problèmes, transmettrait leurs grevances à son supérieur, probablement directement à Ikusa.
La demi-ange attérit à la fin de la queue, se plaçant à côté du mercenaire et attendit que leur tour arrive. Elle fronça les sourcils lorsqu’il arriva enfin, voyant que l’un des soldats lui lança un regard mauvais alors qu’il ne lui sembla pas avoir fait quoi que ce soit qui ait pu attirer une inimitié quelconque. Elle n’avait pas tenté de se poser dans la cour intérieure ni n’avait regardé trop longtemps le nez tordu, surement cassé et mal remis en place il y a de cela quelques années, du garde. Au-dessus des larges portes de bois se trouvait une plaque de bronze gravée qui disait : « En l’honneur du couple impérial, Tensai et Ayshara Ryssen, les élus du Soleil et de la Lune, chanceux et invaincus, moi, Hannig Fenyr, a réparé ce fort pour assurer la défense de l’empire ; puissent tous ceux qui le commanderont après moi poursuivre cette noble tâche. »
Quand on demanda la raison de sa venue, de façon plus sèche qu’à laquelle elle s’était d’abord attendue, Tyvishani répondit qu’elle désirait voir le commandant du fort et qu’elle ne pouvait en évoquer la raison que devant lui après avoir donné son grade et son identité. C’est alors que l’insigne que portait le garde acariâtre lui sauta aux yeux, s’il était impossible à la demi-ange de mettre le doigt sur ce qui clochait, elle était désormais certaine que quelque chose n’allait pas. On leur autorisa l’entrée à travers les premières portes puis à travers l’arche qui, lorsque l’on regardait en l’air, donnait sur l’intérieur du corps de garde, à la merci des soldats postés juste au-dessus qui pouvaient alors faire pleuvoir ce qu’ils voulaient sur d’éventuels assaillants. Une fois la seconde paire de portes passée, débouchant sur la cour intérieure dont le centre était occupé par un bassin alimenté via l’oasis souterraine ; il y avait un compartiment au bassin dans lequel les animaux s’abreuvaient pour éviter de contaminer la source d’eau utilisée par les hommes et autres races dotée de conscience. Devant eux se trouvait le seul et unique bâtiment collé au mur nord, petit mais bien plus spacieux que le reste, il s’agissait des quartiers du commandant et de l’autel où était déposé la bannière de la garnison. Tout autour les murs étaient percés de portes, quiconque s’amuserait à les compter en dénombrerait vingt-trois. Il s’agissait de casernes construites directement dans l’intérieur des murs. Le rez-de-chaussé servait d’écurie pour les chevaux et chameaux tandis que le premier étage servait de demeure aux troupes montées ; en plus des meurtrières à l’extérieur, des trous carrés avaient été faits à l’étage de chaque baraquement pour aider à la ventilation, pour éviter que les murs ne se transforme en four avec la chaleur de plomb du soleil désertique.
Si le fort n’accueillait qu’un nombre bien dérisoire de soldats, une petite centaine d’après les calculs de Tyvishani, il s’agissait de cavaliers et c’était logique si on réfléchissait aux besoins que le désert imposait à des défenseurs. Il était nécessaire d’avoir une défense active qui ne pouvait se permettre de rester cachée derrière des murs, des cavaliers étaient nécessaires, la superficie à parcourir l’obligeant ; tandis que les tribus, qui avaient davantage l’habitude de lancer des raids que des attaques visant à capturer et tenir un territoire n’avaient que peu de chance de s’emparer de la fortification sans rassembler un nombre considérable d’homme et de matériel.
Les deux compagnons de voyage purent attendre dans la cour mais ils n’eurent pas longtemps à patienter alors qu’un soldat s’approcha d’eux, un jeune homme, une jeune recrue de toute évidence, les conduisit jusqu’aux quartiers du commandant. Il frappa à la porte et on lui dit d’entrer. Le jeune homme se racla la gorge mais son supérieur l’arrêta en levant une main.
« Inutile de faire les présentations. » Assis derrière un bureau, une poignée de documents dans les mains, l’homme était en armure légère, sans doute à cause du climat, et ce fut en le voyant, lui et sa peau de jaguar jetée en travers de ses épaules, que Tyvishani réalisa qu’obtenir quoi que ce soit allait être, si ce n’était impossible, du moins très difficile. « Je vois que tu as changé de chien de garde, Dynorrin. J’espère que celui-ci n’est pas aussi attardé que le précédent. »
Il déposa les papiers qu’il tenait et s’amusa de voir que sa remarque avait fait mouche alors que les poings de la demi-ange se serrèrent jusqu’à en faire blanchir ses phalanges. Le presse papier qui se tenait sur un des coins du bureau se souleva à quelques centimètres sous l’effet de la télékinésie. L’objet tremblait à cause de la fureur que ressentait Tyvishani qui voulait s’en servir.
« Reparles de lui comme ça encore une fois. » Le prévint-elle sans pour autant terminer sa phrase.
« Inutile d’être désagréable. » Dit-il avec un sourire qui ne faisait rien pour calmer la demi-ange alors que les deux soldats en faction entrèrent, main posée sur la poignée de leurs armes, prêtes à l’emploi. « Qu’est-ce que tu veux? »
Invité
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Visiblement elle n'avait pas envie de retenter l’expérience, et visiblement, elle voulait bouger le plus vite possible. Avant même qu'il ai pu faire la moindre explication, elle était déjà envolée de nouveau. C’était vraiment pas de chance qu'elle puisse lui parler dans la tête de haut, mais qu'a l'inverse, il n'ai aucun moyen de la consulter sans devoir s'égosiller. Et comme il n'avait pas hausser la voix depuis plusieurs années, ce n’était vraiment pas du tout pratique.
Alors il resta silencieux, n'ayant pas vraiment besoin de lever la tête pour la suivre des yeux. Il pouvait simplement suivre la sensation volatile qu'il avait au dessus de la tête. Il avait des sens aiguisés et entendait chaque battement d'ailes comme un rythme répété, calme, lui indiquant le chemin.
Il disait de temps a autre un petit mot a Zim, sans que cela soit vraiment utile. Son chien avait l'habitude du silence, et il ouvrait a peine une paupière lourde, avant de la refermer, dormant tranquillement, a peine ballotté par le rythme du pas rapide que les deux montures avaient imprimés pour suivre la semi-ange.
Et finalement, après que le soleil ai frappé lourdement une partie de la journée, il déclina, et ce fut derrière une forteresse que Shan avait déjà visité, qu'ils se dirigèrent. Ils allaient, avec un peu de chance, pouvoir être abrité du désert pour la nuit. A vrai dire, maintenant qu'il savait qu'elle pouvait voler de nuit, il pensait lui proposer de dormir cette nuit, et la journée du lendemain, pour pouvoir voyager de nuit, ensuite. C’était clairement plus simple vis a vis de la chaleur, malgré le froid du désert quand le soleil avait disparut.
Finalement elle fut la, a coté de lui, alors qu'il était dans la queue. Il lui fit un signe de la tête sans dire un mot. L'endroit était comme dans ses souvenirs. Il était venu une fois ou deux pour des contrats.
Mais il y avait un tel turn-over, qu'il ne se souvenait du visage d'aucun des soldats, et il espérait que l'inverse était également vrai, histoire de ne pas causer d'avantage de soucis. Il n'avait pas eu que des bonnes interactions avec certains, surtout durant la période ou l'esclavage etait encore autorisé.
Alors qu'il pénétrait a l'intérieur et qu'elle s'occupait de parler, il remarqua sa façon un peu glacial dee dialoguer avec les soldats. Et petit a petit, il sentit qu'elle se refermait sur elle même. Il y avait quelque chose dans l'air qui était devenu moins attrayant, et ce n’était pas que le fait du soleil qui commençait a laisser sa place a sa sœur lunaire.
Quand le jeune soldat vint les accueillir pour les diriger vers le bureau du chef des lieux, il songea qu'il y avait finalement peu de chance, vu l'attitude de la Reikoise, qu'ils restent très longtemps ici. Enfin, ce n’était pas si important que ça, ils allaient simplement repartir et continuer de nuit jusqu'à faire une pause au petit matin.
Quand il entra, il comprit aussitôt, avant même qu'il n'ouvre la bouche, d’où venait le problème. Il était désormais évident qu'ils se connaissaient, et elle avait du le comprendre en évoluant dans les murs. Et la phrase qu''il prononça acheva de confirmer son intuition.
Il se cala sur le coté, la laissant parler, et la température monta d'un cran avant même qu'il n'ai l'impression d'avoir eu le temps de finir de se mettre bien dans l'angle de la pièce pour tout voir. Ainsi qu’être dans l'angle mort de la porte si des soldats entraient, au cas ou.
Quand elle accumula sa magie et utilisa son pouvoir, il inclina aussitôt légèrement ses genoux, prêt a sortir ses deux poignards. La poignet de la porte s'ouvrit. Ses chevaux et son chiens étaient quasiment comme des otages. Si il y avait une mise a mort, cela irait très rapidement en sa défaveur.
- Commençons par tous nous calmer.
Il avait dit ça rapidement, et lança un regard perçant a Tyshivani, sans être sur qu'elle le remarque vraiment. Les soldats étaient prêt pour le combat et ils n'auraient aucun effet de surprise pour avoir la moindre chance d’expédier le combat. Mais au moins, l'homme semblait prêt a écouter. Shan n'ajouta rien. C'etait elle qui dialoguait avec lui, rien d'autre.
Alors il resta silencieux, n'ayant pas vraiment besoin de lever la tête pour la suivre des yeux. Il pouvait simplement suivre la sensation volatile qu'il avait au dessus de la tête. Il avait des sens aiguisés et entendait chaque battement d'ailes comme un rythme répété, calme, lui indiquant le chemin.
Il disait de temps a autre un petit mot a Zim, sans que cela soit vraiment utile. Son chien avait l'habitude du silence, et il ouvrait a peine une paupière lourde, avant de la refermer, dormant tranquillement, a peine ballotté par le rythme du pas rapide que les deux montures avaient imprimés pour suivre la semi-ange.
Et finalement, après que le soleil ai frappé lourdement une partie de la journée, il déclina, et ce fut derrière une forteresse que Shan avait déjà visité, qu'ils se dirigèrent. Ils allaient, avec un peu de chance, pouvoir être abrité du désert pour la nuit. A vrai dire, maintenant qu'il savait qu'elle pouvait voler de nuit, il pensait lui proposer de dormir cette nuit, et la journée du lendemain, pour pouvoir voyager de nuit, ensuite. C’était clairement plus simple vis a vis de la chaleur, malgré le froid du désert quand le soleil avait disparut.
Finalement elle fut la, a coté de lui, alors qu'il était dans la queue. Il lui fit un signe de la tête sans dire un mot. L'endroit était comme dans ses souvenirs. Il était venu une fois ou deux pour des contrats.
Mais il y avait un tel turn-over, qu'il ne se souvenait du visage d'aucun des soldats, et il espérait que l'inverse était également vrai, histoire de ne pas causer d'avantage de soucis. Il n'avait pas eu que des bonnes interactions avec certains, surtout durant la période ou l'esclavage etait encore autorisé.
Alors qu'il pénétrait a l'intérieur et qu'elle s'occupait de parler, il remarqua sa façon un peu glacial dee dialoguer avec les soldats. Et petit a petit, il sentit qu'elle se refermait sur elle même. Il y avait quelque chose dans l'air qui était devenu moins attrayant, et ce n’était pas que le fait du soleil qui commençait a laisser sa place a sa sœur lunaire.
Quand le jeune soldat vint les accueillir pour les diriger vers le bureau du chef des lieux, il songea qu'il y avait finalement peu de chance, vu l'attitude de la Reikoise, qu'ils restent très longtemps ici. Enfin, ce n’était pas si important que ça, ils allaient simplement repartir et continuer de nuit jusqu'à faire une pause au petit matin.
Quand il entra, il comprit aussitôt, avant même qu'il n'ouvre la bouche, d’où venait le problème. Il était désormais évident qu'ils se connaissaient, et elle avait du le comprendre en évoluant dans les murs. Et la phrase qu''il prononça acheva de confirmer son intuition.
Il se cala sur le coté, la laissant parler, et la température monta d'un cran avant même qu'il n'ai l'impression d'avoir eu le temps de finir de se mettre bien dans l'angle de la pièce pour tout voir. Ainsi qu’être dans l'angle mort de la porte si des soldats entraient, au cas ou.
Quand elle accumula sa magie et utilisa son pouvoir, il inclina aussitôt légèrement ses genoux, prêt a sortir ses deux poignards. La poignet de la porte s'ouvrit. Ses chevaux et son chiens étaient quasiment comme des otages. Si il y avait une mise a mort, cela irait très rapidement en sa défaveur.
- Commençons par tous nous calmer.
Il avait dit ça rapidement, et lança un regard perçant a Tyshivani, sans être sur qu'elle le remarque vraiment. Les soldats étaient prêt pour le combat et ils n'auraient aucun effet de surprise pour avoir la moindre chance d’expédier le combat. Mais au moins, l'homme semblait prêt a écouter. Shan n'ajouta rien. C'etait elle qui dialoguait avec lui, rien d'autre.
Invité
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Les yeux, ou du moins l’œil car il n’en avait plus qu’un de valide, le droit étant caché par un bandeau qui lui ceignait le crâne, de l’officier se tourna vers l’elfe avec un sourire méprisant. Il se leva, sa cuirasse magnifiquement ornementée de motifs à flammes et frappé du dragon reikois en son centre luisait grâce à la bougie qui éclairait la pièce, donnant un lustre surprenant auxdites flammes.
« Au moins celui-là sait former une phrase complète. » Dit-il en posant les mains sur son bureau avant de répéter : « qu’est-ce que tu veux Dynorrin ? »
L’intéressé s’était retourné pour suivre l’œil du commandant du fort jusqu’à son compagnon de voyage qui avait ses mains sur ses armes mais dans l’espace confiné du bureau elle n’aurait pas parié sur Shan’ael. Lui non plus, de toute évidence, au vu du regard qu’il lança à la demi-ange. Prenant une inspiration pour se calmer elle fit volteface afin d’enfin répondre.
« Je dois voir les archives. » Rallith haussa un sourcil, visiblement surpris de la réponse qu’on venait de lui fournir et croisa les bras sur son torse. Peut-être que dire la vérité, du moins dire ce qu’elle voulait directement, aurait été plus utile mais elle refusait de le révéler à cet odieux personnage.
« Pourquoi ? »
« Y’en a qui bossent, on passe pas tous notre temps à boire. » Sa réplique fut accompagnée d’un mouvement de menton pour désigner la coupe qu’elle supposait vide posée sur la table.
« T’as cinq minutes. » Elle allait répliquer quelque chose, indignée, mais il la pris de court. « Madame Parfaite ne voudrait quand même pas dégrader les archives ? »
Il se leva après avoir reçu l’assentiment de Tyvishani, connaissant le bonhomme, sa question avait été un moyen de chercher à lui mettre elle ne savait quelle faute sur le dos.
« Après vous. »
Il désigna une porte dans le mur ouest de la pièce que son assistant ouvrit et il attendit patiemment que ses deux invités entrent à l’intérieur, escortés par ses deux soldats, l’un avait toujours la main posée sur la poignée de son arme tandis que pour le second elle reposait sur le pommeau de son épée. La pièce, poussiéreuse, fit éternué Tyvishani lorsqu’elle entra, dépourvu d’éclairage, seul un rayon de lumière éclairait par une lucarne un pupitre apposé au mur. Comme elle s’y attendait c’était mal rangé mais dans le doute elle se dirigea vers la partie qui datait d’avant l’invasion barbare. La demi-ange s’était attendue à ce que les documents soient mal entretenus mais pas à ce point. Dans certains cas il manquait le début, ils étaient souvent endommagés, beaucoup étaient mités probablement parce qu’ils ont été déplacés régulièrement, laissés dans la chaleur sèche, qu’une partie était utilisée chaque jour et que les matériaux dont ils étaient faits étaient fragiles, une partie était carrément détruit. Mais aussi énervant que ça pouvait être, elle se concentra sur ses recherches. Dans les documents lacunaires qu’elle étudia Tyvishani en trouva un qui semblait être le bon alors elle l’amena jusqu’au pupitre pour pouvoir le lire avec attention. Elle vit le commandant du fort, adossé au mur à côté de la porte, faire très attention à elle comme s’il craignait qu’elle ne vole quoi que ce soit. Elle déplaça le volume qui trônait sur le pupitre en question, déplaçant la couche de sable et de poussière qui s’était accumulé sur ses pages, témoin dramatique du manque de soin que lui accordaient ses protecteurs. Mais lorsqu’elle allait se pencher sur sa trouvaille la voix ô combien agaçante de Rallith retentit.
« Ça fait cinq minutes. » Déclara-t-il sur un ton faussement désolé en secouant lentement la tête toutefois son sourire qui donnait envie de lui en coller une ne tarda pas à revenir.
La demi-ange lui fit face, indignée, mais elle savait que protester, car ça ne faisait clairement pas cinq minutes, ne ferait qu’augmenter la satisfaction qu’il ressentait à l’idée de l’arrêter alors qu’elle était si proche du but. Serrant les poings pour se contenir, résistant difficilement à la tentation de lui envoyer un livre à la face, Tyvishani préféra à la place faire signe à Shan’ael de la suivre avant de sortir sans même dire aurevoir au commandant ou à ses larbins. Dans la cour intérieure, autour du bassin construit au-dessus de l’oasis, elle croisa les bras, se mêlant aux civils qui attendait une audience avec le maître des lieux avant de regarder le mercenaire.
« T’as une idée qui pourrait nous faire entrer dans les archives sans nous faire tuer ? » Il y avait peu de chance, résonna-t-elle, mais ça valait tout de même le coup de demander, dans le doute.
« Au moins celui-là sait former une phrase complète. » Dit-il en posant les mains sur son bureau avant de répéter : « qu’est-ce que tu veux Dynorrin ? »
L’intéressé s’était retourné pour suivre l’œil du commandant du fort jusqu’à son compagnon de voyage qui avait ses mains sur ses armes mais dans l’espace confiné du bureau elle n’aurait pas parié sur Shan’ael. Lui non plus, de toute évidence, au vu du regard qu’il lança à la demi-ange. Prenant une inspiration pour se calmer elle fit volteface afin d’enfin répondre.
« Je dois voir les archives. » Rallith haussa un sourcil, visiblement surpris de la réponse qu’on venait de lui fournir et croisa les bras sur son torse. Peut-être que dire la vérité, du moins dire ce qu’elle voulait directement, aurait été plus utile mais elle refusait de le révéler à cet odieux personnage.
« Pourquoi ? »
« Y’en a qui bossent, on passe pas tous notre temps à boire. » Sa réplique fut accompagnée d’un mouvement de menton pour désigner la coupe qu’elle supposait vide posée sur la table.
« T’as cinq minutes. » Elle allait répliquer quelque chose, indignée, mais il la pris de court. « Madame Parfaite ne voudrait quand même pas dégrader les archives ? »
Il se leva après avoir reçu l’assentiment de Tyvishani, connaissant le bonhomme, sa question avait été un moyen de chercher à lui mettre elle ne savait quelle faute sur le dos.
« Après vous. »
Il désigna une porte dans le mur ouest de la pièce que son assistant ouvrit et il attendit patiemment que ses deux invités entrent à l’intérieur, escortés par ses deux soldats, l’un avait toujours la main posée sur la poignée de son arme tandis que pour le second elle reposait sur le pommeau de son épée. La pièce, poussiéreuse, fit éternué Tyvishani lorsqu’elle entra, dépourvu d’éclairage, seul un rayon de lumière éclairait par une lucarne un pupitre apposé au mur. Comme elle s’y attendait c’était mal rangé mais dans le doute elle se dirigea vers la partie qui datait d’avant l’invasion barbare. La demi-ange s’était attendue à ce que les documents soient mal entretenus mais pas à ce point. Dans certains cas il manquait le début, ils étaient souvent endommagés, beaucoup étaient mités probablement parce qu’ils ont été déplacés régulièrement, laissés dans la chaleur sèche, qu’une partie était utilisée chaque jour et que les matériaux dont ils étaient faits étaient fragiles, une partie était carrément détruit. Mais aussi énervant que ça pouvait être, elle se concentra sur ses recherches. Dans les documents lacunaires qu’elle étudia Tyvishani en trouva un qui semblait être le bon alors elle l’amena jusqu’au pupitre pour pouvoir le lire avec attention. Elle vit le commandant du fort, adossé au mur à côté de la porte, faire très attention à elle comme s’il craignait qu’elle ne vole quoi que ce soit. Elle déplaça le volume qui trônait sur le pupitre en question, déplaçant la couche de sable et de poussière qui s’était accumulé sur ses pages, témoin dramatique du manque de soin que lui accordaient ses protecteurs. Mais lorsqu’elle allait se pencher sur sa trouvaille la voix ô combien agaçante de Rallith retentit.
« Ça fait cinq minutes. » Déclara-t-il sur un ton faussement désolé en secouant lentement la tête toutefois son sourire qui donnait envie de lui en coller une ne tarda pas à revenir.
La demi-ange lui fit face, indignée, mais elle savait que protester, car ça ne faisait clairement pas cinq minutes, ne ferait qu’augmenter la satisfaction qu’il ressentait à l’idée de l’arrêter alors qu’elle était si proche du but. Serrant les poings pour se contenir, résistant difficilement à la tentation de lui envoyer un livre à la face, Tyvishani préféra à la place faire signe à Shan’ael de la suivre avant de sortir sans même dire aurevoir au commandant ou à ses larbins. Dans la cour intérieure, autour du bassin construit au-dessus de l’oasis, elle croisa les bras, se mêlant aux civils qui attendait une audience avec le maître des lieux avant de regarder le mercenaire.
« T’as une idée qui pourrait nous faire entrer dans les archives sans nous faire tuer ? » Il y avait peu de chance, résonna-t-elle, mais ça valait tout de même le coup de demander, dans le doute.
Invité
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Shan n'eut absolument aucune expression faciale. Il n'avait pas besoin de le connaître pour savoir a qui il avait affaire. Au fil des trois derniers siècles, il avait connu un paquet de type comme lui, dans des styles différents, mais toujours avec un ego surdimensionné. Dans une pièce de quatre sur quatre, il ne devait même pas se rendre compte que son statut et sa force ne le sauverait pas le moins du monde, ni ses deux acolytes, si Shan voulait l’exécuter. L'inconscience était souvent acte de mauvaise connaissance de soi même.
Mais il n'en fit rien, la laissant mener la discussion, qui allait de mal en pis. Pour une officier de l'armée, elle ne semblait pas très douée pour négocier, et avant même qu'il n'ai répondu, Shan savait déjà comment la suite allait se passer. Mais encore une fois, aucun commentaire. Il était le «garde du corps », après tout.
En descendant, il aperçut un homme au loin. Plutôt qu'un homme, un nain. Vu comment il hurlait des ordres, il devait avoir un statue au moins aussi important que celui qui était en train de les guider vers la salle en question. Puisqu'il n'y avait qu'un seul chef dans un camp comme celui la, alors le nain devait venir d'ailleurs. L'elfe fit mine de ne pas le reconnaître et continua de suivre le mouvement.
La piece le laissa de marbre, et c’était une activité pour laquelle il était évidemment inutile. Il ne savait quasiment pas lire. Ni écrire d'ailleurs, et comptait juste vaguement pour pouvoir échanger sur les primes sans se faire voler, un minimum. Elle se mit a la lécture, un bref instant, alors que le chef l'interrompait déjà. Comme attendu, un classique.
Ni une ni deux, ils furent de retour en bas. Elle fulminait, et lui prit place sur le rebord de la fontaine avec son air calme habituel, la laissant se calmer. Elle croisa finalement les bras et lui posa la question. C’était délicat. Ne pas se faire tuer était une chose, mais ne pas sombrer dans l'illégalité totale et devenir des hors la loi en était une toute autre.
- J'aurais pu les éliminer, mais je ne suis pas sur que cela nous aurait rendu un grand service. Vous devriez garder un peu plus votre calme. Si vous étiez resté stoïque, il n'aurait probablement pas joué autant avec vos nerfs, il aurait simplement refusé.
Il se tourna vers elle en la regardant, l'air songeur. Elle était émotive, et il devait lui rappeler, en plus, quelque chose de fort désagréable. Peut être lié a ce même frère d'ailleurs. En tout cas, elle le connaissait. Difficile de ne pas lui demander des infos sur lui sans être désagréable.
- Je pourrais m'introduire a l'intérieur, je sais être discret, mais il y a quand même de forte chance pour que nous devions ensuite nous enfuir et que vous perdiez une bonne partie de votre réputation, ainsi que vos grades, et peut être même votre tete. Ce n'est pas la solution la plus viable.
Puis il leva la main, et désigna le nain, au loin, qui continuait de beugler des ordres. C’était clairement une de leur potentielle entrée. Il l'aurait reconnu entre mille, avec le passif qu'ils avaient. La dernière fois, il dirigeait un convois d'esclave et avait une bonne place. C’était durant la première année de la guerre. Mais cette fois, il devait etre au moins commandant, également. Peut etre au dessus de l'autre. Il ne pouvait pas le savoir, ça, par contre. Mais un petit coup de pression ne pouvait pas faire de mal.
- Il garde probablement un mauvais souvenir de moi. Avec un bon coup de pression, il pourrait glisser un mot a votre ami le commandant de ce fort.
Il bougea légèrement les épaules pour les délier avant d'ajouter.
- Pensez vous vraiment trouver une réponse dans ces archives... ? Surtout au vu de l'animosité qu'il vous porte. Je doute qu'ils n'aient pas fait vérifier les archives pour faire disparaître les preuves vis a vis des anciens opposants, de toute maniere. Mais nous n'avons pas vraiment le choix, n'est ce pas ?
Mais il n'en fit rien, la laissant mener la discussion, qui allait de mal en pis. Pour une officier de l'armée, elle ne semblait pas très douée pour négocier, et avant même qu'il n'ai répondu, Shan savait déjà comment la suite allait se passer. Mais encore une fois, aucun commentaire. Il était le «garde du corps », après tout.
En descendant, il aperçut un homme au loin. Plutôt qu'un homme, un nain. Vu comment il hurlait des ordres, il devait avoir un statue au moins aussi important que celui qui était en train de les guider vers la salle en question. Puisqu'il n'y avait qu'un seul chef dans un camp comme celui la, alors le nain devait venir d'ailleurs. L'elfe fit mine de ne pas le reconnaître et continua de suivre le mouvement.
La piece le laissa de marbre, et c’était une activité pour laquelle il était évidemment inutile. Il ne savait quasiment pas lire. Ni écrire d'ailleurs, et comptait juste vaguement pour pouvoir échanger sur les primes sans se faire voler, un minimum. Elle se mit a la lécture, un bref instant, alors que le chef l'interrompait déjà. Comme attendu, un classique.
Ni une ni deux, ils furent de retour en bas. Elle fulminait, et lui prit place sur le rebord de la fontaine avec son air calme habituel, la laissant se calmer. Elle croisa finalement les bras et lui posa la question. C’était délicat. Ne pas se faire tuer était une chose, mais ne pas sombrer dans l'illégalité totale et devenir des hors la loi en était une toute autre.
- J'aurais pu les éliminer, mais je ne suis pas sur que cela nous aurait rendu un grand service. Vous devriez garder un peu plus votre calme. Si vous étiez resté stoïque, il n'aurait probablement pas joué autant avec vos nerfs, il aurait simplement refusé.
Il se tourna vers elle en la regardant, l'air songeur. Elle était émotive, et il devait lui rappeler, en plus, quelque chose de fort désagréable. Peut être lié a ce même frère d'ailleurs. En tout cas, elle le connaissait. Difficile de ne pas lui demander des infos sur lui sans être désagréable.
- Je pourrais m'introduire a l'intérieur, je sais être discret, mais il y a quand même de forte chance pour que nous devions ensuite nous enfuir et que vous perdiez une bonne partie de votre réputation, ainsi que vos grades, et peut être même votre tete. Ce n'est pas la solution la plus viable.
Puis il leva la main, et désigna le nain, au loin, qui continuait de beugler des ordres. C’était clairement une de leur potentielle entrée. Il l'aurait reconnu entre mille, avec le passif qu'ils avaient. La dernière fois, il dirigeait un convois d'esclave et avait une bonne place. C’était durant la première année de la guerre. Mais cette fois, il devait etre au moins commandant, également. Peut etre au dessus de l'autre. Il ne pouvait pas le savoir, ça, par contre. Mais un petit coup de pression ne pouvait pas faire de mal.
- Il garde probablement un mauvais souvenir de moi. Avec un bon coup de pression, il pourrait glisser un mot a votre ami le commandant de ce fort.
Il bougea légèrement les épaules pour les délier avant d'ajouter.
- Pensez vous vraiment trouver une réponse dans ces archives... ? Surtout au vu de l'animosité qu'il vous porte. Je doute qu'ils n'aient pas fait vérifier les archives pour faire disparaître les preuves vis a vis des anciens opposants, de toute maniere. Mais nous n'avons pas vraiment le choix, n'est ce pas ?
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Invité
La réponse la fit sourire, ça n’aurait pas pour lui déplaire d’ailleurs mais le prix aurait été trop important pour que ça en vaille réellement la peine.
« Pardon ô grand impassible. » Ses bras retombèrent mollement à ses côtés alors qu’elle poussait un soupir agacé. « Pardon, vous n’y êtes pour rien, c’est juste que… que c’est plus facile à dire qu’à faire avec lui. Il a le don pour m’énerver. »
L’intrusion était tentable, c’était d’ailleurs la première chose à laquelle Tyvishani avait pensé, évidemment, mais les risques étaient trop grands et Rallith jubilerait de les attraper la main dans le sac or c’était une chose qu’elle ne pouvait pas se permettre de laisser arriver et ce sous aucun prétexte. Elle secoua alors lentement la tête tout en réfléchissant à une solution qui n’impliquait pas les deux propositions du mercenaire et qui étaient réalisables dans un laps de temps plutôt court mais rien ne venait. Le mouvement de la main de l’elfe attira l’attention de la demi-ange qui suivit l’index et écouta attentivement mais l’idée avait une grosse faiblesse : c’était partir du principe que le coup de pression en question porterait ses fruits dans le fort où personne ne serait prêt à appuyer Tyvishani et, au mieux regarderait sans faire quoi que ce soit si ça dégénérait et au pire prendrait le parti du nain. Et puis il n’y avait pas de garantie que, même si le nabot acceptait, Rallith acquiescerait aussi.
« Je préfère éviter de me faire plus d’ennemis que nécessaire. » Conclut-elle avant de se retourner vers lui brusquement, c’était vrai qu’elle ne lui avait pas fait part de sa découverte. « Oui, j’ai déjà trouvé d’ailleurs, enfin presque ; j’ai trouvé un message qui prévenait le commandant de l’époque que mon frère arriverait sous peu alors j’ai tourné quelques pages pour trouver son arrivée et c’est là qu’il m’a interrompu. Il ne sait pas ce qu’on recherche, j’ai beau être stupide je ne le suis pas assez pour le lui dire. De toute façon c’est un imbécile qui ne sait pas ce qu’il fait la moitié du temps, s’il voulait saboter quoi que ce soit il ne réussirait que par négligence. »
Elle s’assit de profil sur la margelle pour minimiser le nombre de plumes qui serait mouillé bien que de toute façon au vu du climat elles ne mettraient pas longtemps à sécher. En réalité ce n’était peut-être même pas plus mal qu’elle les humidifie toutefois ce n’était pas ce à quoi elle devait penser. Elle jeta un coup d’œil au bâtiment réservé au commandant, là où se trouvait la réponse qu’elle cherchait depuis si longtemps, et remarqua avec amertume que la garde en avait été renforcée. Sa langue claqua sous le coup de l’agacement, rentrer serait impossible sans se faire repérer.
« Et si je n’ai pas besoin de rentrer? » Elle avait oublié la connexion qu’elle avait maintenue avec Shan’ael, ça lui arrivait parfois en pleine réflexion et elle se disait que c’était l’équivalent de penser à voix haute pour ceux qui avaient une voix. « J’ai une idée mais je vais probablement avoir besoin d’aide. »
L’idée était simple et en l’occurrence c’était probablement une bonne chose, de plus elle avait le bon côté de ne pas reposer sur beaucoup d’incertitude pour réussir. Il fallait juste qu’ils restent un peu discrets et ça devrait être bon. En théorie.
« Je peux me projeter dans la pièce, si cet imbécile continue de négliger ses devoirs il n’aura pas rangé ce que j’ai déplacé et le livre devrait toujours être sur le pupitre, probablement même ouvert à la même page, tout comme je l’ai laissé. Si ce n’est pas le cas il me faudra quelque chose pour voir par la lucarne, quelque chose comme un petit miroir afin de le retrouver puis je pourrais utiliser ma télékinésie pour le remettre à sa place, l’ouvrir, trouver la bonne page et enfin lire ce qu’on recherche. Il me faudrait juste un miroir au cas-où et que vous vous débrouillez pour qu’on ne se fasse pas repérer ; on se mettra contre le mur, à l’extérieur. »
« Pardon ô grand impassible. » Ses bras retombèrent mollement à ses côtés alors qu’elle poussait un soupir agacé. « Pardon, vous n’y êtes pour rien, c’est juste que… que c’est plus facile à dire qu’à faire avec lui. Il a le don pour m’énerver. »
L’intrusion était tentable, c’était d’ailleurs la première chose à laquelle Tyvishani avait pensé, évidemment, mais les risques étaient trop grands et Rallith jubilerait de les attraper la main dans le sac or c’était une chose qu’elle ne pouvait pas se permettre de laisser arriver et ce sous aucun prétexte. Elle secoua alors lentement la tête tout en réfléchissant à une solution qui n’impliquait pas les deux propositions du mercenaire et qui étaient réalisables dans un laps de temps plutôt court mais rien ne venait. Le mouvement de la main de l’elfe attira l’attention de la demi-ange qui suivit l’index et écouta attentivement mais l’idée avait une grosse faiblesse : c’était partir du principe que le coup de pression en question porterait ses fruits dans le fort où personne ne serait prêt à appuyer Tyvishani et, au mieux regarderait sans faire quoi que ce soit si ça dégénérait et au pire prendrait le parti du nain. Et puis il n’y avait pas de garantie que, même si le nabot acceptait, Rallith acquiescerait aussi.
« Je préfère éviter de me faire plus d’ennemis que nécessaire. » Conclut-elle avant de se retourner vers lui brusquement, c’était vrai qu’elle ne lui avait pas fait part de sa découverte. « Oui, j’ai déjà trouvé d’ailleurs, enfin presque ; j’ai trouvé un message qui prévenait le commandant de l’époque que mon frère arriverait sous peu alors j’ai tourné quelques pages pour trouver son arrivée et c’est là qu’il m’a interrompu. Il ne sait pas ce qu’on recherche, j’ai beau être stupide je ne le suis pas assez pour le lui dire. De toute façon c’est un imbécile qui ne sait pas ce qu’il fait la moitié du temps, s’il voulait saboter quoi que ce soit il ne réussirait que par négligence. »
Elle s’assit de profil sur la margelle pour minimiser le nombre de plumes qui serait mouillé bien que de toute façon au vu du climat elles ne mettraient pas longtemps à sécher. En réalité ce n’était peut-être même pas plus mal qu’elle les humidifie toutefois ce n’était pas ce à quoi elle devait penser. Elle jeta un coup d’œil au bâtiment réservé au commandant, là où se trouvait la réponse qu’elle cherchait depuis si longtemps, et remarqua avec amertume que la garde en avait été renforcée. Sa langue claqua sous le coup de l’agacement, rentrer serait impossible sans se faire repérer.
« Et si je n’ai pas besoin de rentrer? » Elle avait oublié la connexion qu’elle avait maintenue avec Shan’ael, ça lui arrivait parfois en pleine réflexion et elle se disait que c’était l’équivalent de penser à voix haute pour ceux qui avaient une voix. « J’ai une idée mais je vais probablement avoir besoin d’aide. »
L’idée était simple et en l’occurrence c’était probablement une bonne chose, de plus elle avait le bon côté de ne pas reposer sur beaucoup d’incertitude pour réussir. Il fallait juste qu’ils restent un peu discrets et ça devrait être bon. En théorie.
« Je peux me projeter dans la pièce, si cet imbécile continue de négliger ses devoirs il n’aura pas rangé ce que j’ai déplacé et le livre devrait toujours être sur le pupitre, probablement même ouvert à la même page, tout comme je l’ai laissé. Si ce n’est pas le cas il me faudra quelque chose pour voir par la lucarne, quelque chose comme un petit miroir afin de le retrouver puis je pourrais utiliser ma télékinésie pour le remettre à sa place, l’ouvrir, trouver la bonne page et enfin lire ce qu’on recherche. Il me faudrait juste un miroir au cas-où et que vous vous débrouillez pour qu’on ne se fasse pas repérer ; on se mettra contre le mur, à l’extérieur. »
Invité
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Il avait bien remarqué oui. Il l'a trouvait surtout particulièrement forte dans ses émotions. Entre le passage dans le bar quelques jours plus tot et maintenant ça, elle avait un sacré tempérament, et un problème de contrôle de ses émotions. Personne n’était parfait cela dit, mais il se demanda quel poste elle exerçait dans l'armée. Elle ne semblait pas vraiment faite pour la gestion des informations.
C’était peut être une combattante ? Son caractère l'indiquait d'avantage, bien que perdre son sang froid pouvait aussi être désastreux en combat. Ou peut être finalement qu'il ne l'avait vu que deux fois sous un mauvais jour. Il n'avait pas assez d'information pour le déterminer et s'en moquait, au fond.
- Un miroir ? Afin de faire un point de passage, si je comprend bien ?
Tous les jeux de magie et ce genre d'information etait difficile a appréhender pour lui. Il etait doué dans une multitude de domaine, mais commencer a évoquer des concepts sur l'utilisation de magie diverse, c'etait beaucoup en demander a son esprit. Il tacha de se concentrer un peu.
Il remarqua le nain qui observer dans sa direction, un peu pâlichon. Taruk, le nain qui avait, pendant la guerre, assurer la direction des transports d'esclaves un peu partout dans le Reike, et avait abusé de ses droits pour les maltraiter. Il se souvenait très certainement de comment Shan l'avait mené par la peur pour sauver l'une des esclaves en question. Et encore plus de son acolyte qui devait avoir désormais, après avoir perdu 4 doigts sur 5, avoir du mal a tenir sa petite cuillère.
- Je ne veux pas paraître stupide, ou bien manquer de tact, mais épargnez moi les explications compliqués quand ça ce rapporte a la magie et dites moi plutôt exactement ce que vous voulez que je fasse.
Il leva un œil juste au moment ou le nain en question beuglait un ordre. Aussitot, une petite partie des soldats présents dans la cour et vers la tour s’éloignèrent vers la présence du nain. Ainsi, il y avait un peu moins de gardes. Toujours trop pour pouvoir rentrer aisément, mais assez pour pouvoir faire quelque chose depuis l'extérieur sans etre déranger.
- Je peux planter un flèche a coté de la fenêtre de la tour en question, si cela vous conviens. Dans le bon angle. Mais je n'ai pas de miroir. Vous avez peut être ça dans vos affaires ?
Parmi tous l'équipement qu'il se trimballait, cela ne faisait pas parti de l'équipement de base qu'il emportait un peu partout. Malgré le fait qu'il prenait souvent le temps d'etre présentable, un reflet dans un riviere lui convenait tout autant, et en plus, un miroir étant fragile, ce n'etait pas pratique a transporter.
- Il me suffit d'une petite cordelette que j'accrocherais fixement a l'emplacement ou l'on accroche le miroir. Ca va déséquilibrer le tir mais ça devrait être possible.
Plus que déséquilibrer, ca changer la totalité du « cabrage » de la fleche. Ce n'etait vraiment pas un tir facile a faire. Mais il n'avait aucune crainte, il avait confiance dans ses propres capacités. Et c'etait elle qui aurait le plus a faire.
- Une fois en utilisation, je suppose que votre corps est sans protection ? Je me chargerais de vous maintenir en sécurité.
Il attendit de l'écouter, pour savoir si il avait bien comprit ce qu'elle voulait faire ou non, et se leva, s’apprêtant a la suivre.
C’était peut être une combattante ? Son caractère l'indiquait d'avantage, bien que perdre son sang froid pouvait aussi être désastreux en combat. Ou peut être finalement qu'il ne l'avait vu que deux fois sous un mauvais jour. Il n'avait pas assez d'information pour le déterminer et s'en moquait, au fond.
- Un miroir ? Afin de faire un point de passage, si je comprend bien ?
Tous les jeux de magie et ce genre d'information etait difficile a appréhender pour lui. Il etait doué dans une multitude de domaine, mais commencer a évoquer des concepts sur l'utilisation de magie diverse, c'etait beaucoup en demander a son esprit. Il tacha de se concentrer un peu.
Il remarqua le nain qui observer dans sa direction, un peu pâlichon. Taruk, le nain qui avait, pendant la guerre, assurer la direction des transports d'esclaves un peu partout dans le Reike, et avait abusé de ses droits pour les maltraiter. Il se souvenait très certainement de comment Shan l'avait mené par la peur pour sauver l'une des esclaves en question. Et encore plus de son acolyte qui devait avoir désormais, après avoir perdu 4 doigts sur 5, avoir du mal a tenir sa petite cuillère.
- Je ne veux pas paraître stupide, ou bien manquer de tact, mais épargnez moi les explications compliqués quand ça ce rapporte a la magie et dites moi plutôt exactement ce que vous voulez que je fasse.
Il leva un œil juste au moment ou le nain en question beuglait un ordre. Aussitot, une petite partie des soldats présents dans la cour et vers la tour s’éloignèrent vers la présence du nain. Ainsi, il y avait un peu moins de gardes. Toujours trop pour pouvoir rentrer aisément, mais assez pour pouvoir faire quelque chose depuis l'extérieur sans etre déranger.
- Je peux planter un flèche a coté de la fenêtre de la tour en question, si cela vous conviens. Dans le bon angle. Mais je n'ai pas de miroir. Vous avez peut être ça dans vos affaires ?
Parmi tous l'équipement qu'il se trimballait, cela ne faisait pas parti de l'équipement de base qu'il emportait un peu partout. Malgré le fait qu'il prenait souvent le temps d'etre présentable, un reflet dans un riviere lui convenait tout autant, et en plus, un miroir étant fragile, ce n'etait pas pratique a transporter.
- Il me suffit d'une petite cordelette que j'accrocherais fixement a l'emplacement ou l'on accroche le miroir. Ca va déséquilibrer le tir mais ça devrait être possible.
Plus que déséquilibrer, ca changer la totalité du « cabrage » de la fleche. Ce n'etait vraiment pas un tir facile a faire. Mais il n'avait aucune crainte, il avait confiance dans ses propres capacités. Et c'etait elle qui aurait le plus a faire.
- Une fois en utilisation, je suppose que votre corps est sans protection ? Je me chargerais de vous maintenir en sécurité.
Il attendit de l'écouter, pour savoir si il avait bien comprit ce qu'elle voulait faire ou non, et se leva, s’apprêtant a la suivre.
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