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  • Dim 7 Aoû - 12:49
    Une tranquillité à jouer l'équilibriste entre des instincts, la perte de tout repère social et une communauté qui pouvait se montrer plutôt toxique... Déjà que Rowena enviait rarement les espèce à la longévité particulièrement haute mais l'éternité semblait bine longue, surtout sans famille ni cause chevillée au corps. La vie avait l'air de tant perdre de sa saveur avec le temps... Quoi qu'elle pouvait le comprendre. Ces dernières années avaient été un calvaire dans cette optique.

    - Pour l'instant le côté humain et sociable, tu semble toujours le maîtriser à la perfection. " sourit-elle sincèrement. Elle lui devait beaucoup.

    Par contre c'était la première fois qu'on lui servait du "le vampirisme est invalidant". Pourquoi ? Parce qu'il ne pouvait sortir le jour ? Avec le nombre de lieux couverts, c'était vraiment si invalidant que ça ? Surtout dans sa position. Puis il ne devait pas être à ce point invalidé parce qu'il était tout de même rudement intéressant.

    - Ça ira merci. Comme je pensais que tu ne pouvais ni boire ni manger, j'ai pris un petit quelque chose avant de venir... Bon si je dois être tout à fait honnête, c'est mon marjodome, Azulon, qui m'a mis une assiette sous le nez. Depuis ma convalescence, je suis vraiment une horrible patronne. Dès que je quitte le manoir familial, j'oublie les horaires des repas et j'en saute allègrement. Et je ne pense pas pencher tant que ça vers le côté nocturne.

    Elle s'appuya, les coudes sur la table, en une posture moins noble mais plus confortable, Sidra arrivant avec un plateau chargée d'énormes pintes en plus du petit verre de bière alourdie pour la table 5.

    - Merci. " lui sourit Rowena lorsqu'elle arriva à hauteur, avant de reprendre, ses  yeux perçant ne se détournant pas longtemps de ceux du vampire. " Si j'en reprends c'est seulement que j'ai bien le goût. Entre mon travail, la guerre et ma vie avant ça, j'ai appris à plonger dans la plus sombre des tempête mais surtout à en revenir sans m'y perdre. Les tabous sociaux sont simplement un peu plus... moins sensés dirons nous. Avec une pinte on est loin de l'horreur et de la folie, croyez moi. Quand j'étais petite il y avait un plat local à b...

    Elle sursauta, une sensation poisseuse et glacée lui tombant sur la tête pour glisser dans son dos. Aucune douleur n'avait éveillée ses réflexes de combat émoussés par la convalescence. Sidra venait de passer derrière et un autre client n'avait visiblement pas vu le coude qui soutenait le plateau lourdement chargé en reculant. Le contenu de trois demi-litre de bière trouble - dont au moins une alourdie à vue de nez... - menait de se répandre sur la jeune femme qui n'avait même pas pensé à crier.

    Rowena rouvrit son œil sain, encore toute tendue, pour tenter d'estimer ce qui venait de se passer.
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  • Mer 10 Aoû - 13:09
    « C’est aussi une question d’environnement. » C’est toujours comme ça.

    Il suffit de voir certains enfants pour comprendre qu’ils vont devenir des adultes en bonne santé d’esprit, d’autres pour savoir qu’ils seront à l’asile d’ici quelques années. Les vampires n’échappent pas à la règle : soit ils s’entourent d’amis et restent capables de dialogue, soit ils finissent à traîner dans les égouts et les forêts à dévorer les animaux sur leur chemin. Vindicar a un petit sourire quand il entend l’anecdote sur le majordome : il est satisfait que la confrérie dont il a fait partie un long moment ait toujours une éthique. Passer derrière les autres, organiser leur temps, ne jamais rien oublier, s’assurer du bien-être de madame, garder un œil sur l’ennemi, c’est une longue suite de besognes rébarbatives mais gratifiantes.
    De toute manière, après avoir poignardé trois ou quatre ennemis et enterrer les corps à l’ombre des rosiers, on trouve de profondes vertus à faire la vaisselle. Une fois qu’on a gouté à l’action, on se surprend à aimer certaines tâches du quotidien.
    Pour Vindicar ce sont les corvées, pour Rowena, c’est apparemment la bière alourdie. Elle sirote son verre en lui parlant des choses les plus folles qui ont pu se produire et alors que la conversation va bon train, l’accident bête.
    Un client qui se lève de sa chaise et tape dans le coude de Sidra, chargée d’un gros plateau de bière.

    « Oh non ! » La scène qui va se répéter, dix ans sans accident et aujourd’hui, le compteur est remis à zéro. Une partie de la bière se répand sur Rowena, le reste par terre sous le regard grimaçant de la tenancière qui voit la sirène être aspergée de houblon sur une moitié de veste, mais aussi pour le carnage par terre, avec les tessons de céramique au sol.

    Sans compter le client à l’origine de ce désastre, un gobelin qui est en train de se tasser sur sa chaise et rentre la tête dans les épaules.

    « Je… Je vais rembourser mes dégâts. » Déclare-t-il en suant à grosses gouttes tandis que la vampire constate l’accident avec une moue un peu déçue. Son chiffre d’affaire ne sera pas aussi beau que d’habitude.

    Puis elle voit une Rowena trempée de bière et elle comprend que c’est aussi la réputation de l’établissement qui est en jeu, alors quitte à faire un choix, elle privilégie le bien-être de ses clients et l’honneur du Lagon noir plutôt que ses bénéfices. De toute manière, sa petite entreprise ne connaît pas la crise, elle s’adresse à une clientèle qui aura toujours de l’argent à dépenser, tout simplement car c’est elle qui tient les fonderies à métaux.

    « Toutes mes excuses pour ce désagrément, » commence Sidra en rassemblant tout son calme pour éviter la crise, elle règle le problème gobelin d’une simple phrase : « pas de soucis, ce n’est pas arrivé depuis longtemps, je vous remercie de votre proposition mais ça ira. » Pas besoin d’enfoncer le clou, l’autre retourne à ses occupations avec une rigidité trop polie pour ne pas être inondée d’embarras. La gérante se tourne vers Rowena, « toutes mes excuses pour ce désagrément… » Elle voit l’ampleur des dégâts, « si vous le souhaitez, j’ai un bassin de disponible. Vous et Vindicare pouvez y aller, je passe votre tenue à la blanchisserie et dans deux heures, elle sera comme neuve. »

    Le client est roi, surtout quand il est friqué. Mais surtout, c’est un bon moyen d’arrondir les angles et de ne pas susciter de désagrément avec qui que ce soit.
    Le vampire consulte du regard la sirène, il a un hochement de tête : bain chaud, bassin, c’est un programme qui convient bien. C’est surtout un moyen pour Sidra de sauver les apparences et d’éviter qu’une cliente ne reparte mécontente, avec des fringues trempées.

    « J’ai dû rechange chez-moi si tu veux. » En homme évidemment… Mais ça, Vindicare ne prend pas la peine de le souligner ; c’est un détail qui coule de source. « Même si ça sera un peu grand. »

    C’est surtout une porte de sortie, si elle ne souhaite pas s’éterniser plus longtemps au Lagon Noir. Avec une bière renversée, l’humeur peut vite changer.
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  • Jeu 11 Aoû - 0:46
    C'était... Catastrophique.

    Au moins, sa robe de soie noire n'avait pas viré au brun rouge - ses cheveux par contre... -  mais entre l'alcool, le sucre et le sang, elle se sentait poisseuse des pieds à la tête et ne sentait plus que le houblon. Elle avait d'instinct cherché le regard de Vindicare, histoire de savoir si cette malchance venait de lui couter toute crédibilité auprès de sa meilleure piste jusque là. Mais non, il n'était pas plié de rire sur la table, ce qui était plutôt une bonne chose.

    Faire un esclandre ? Ce n'était pas franchement dans la nature de la jeune Ironsoul. Elle avait été chahutée par la noblesse comme par le personnel de maison en passant du second au premier. Quand aux cercles qu'elle fréquentait, entre les tavernes à soldat, les thermes libertins et les soirées d'opéra, on pouvait dire que ses goûts hétéroclites lui avaient plutôt appris à ne pas se formaliser. Quand un collègue au bout du rouleau déclenche une bagarre dans un établissement pourri pour envoyer son adversaire vomir sur vos chaussure, ça aide à relativiser ce qui peut arriver lors d'une sortie.

    La seule chose à laquelle elle veillait - et Sidra avait parfaitement réagit sur ce point - c'était de ne pas être prise pour un jambon. Les bonnes poires se faisaient croquer dans ce monde. La proposition de la tenancière était basique, mais montrait au moins qu'elle ne se foutait pas entièrement de ce qui venait de se passer. Avec un sourire parfaitement compréhensif, l'Ironsoul épongeait son col.

    - C'est gentil Vindicar, mais je pense que passer par la case bain s'impose un peu là... Je loge chez des amis de la famille et je ne me vois pas vraiment rentrer en sentant le sang et la bière à ses kilomètres... Et puis, puisque nos consommations et le bassin sont gratuit en dédommagement, ce serait un outrage de refuser..." ajouta-t-elle sur le ton le plus ingénu qui soit, ne laissant pas le choix à Sidra d'accepter ou d'engager un bras de fer avec une cliente dans une drôle de posture.

    Son humeur n'avait pas beaucoup changé. Autant elle avait passé la dernière année dans une dépression de plus en plus noir tout en donnant le change. Autant le sursaut que ce changement de visage lui avait offert semblait tenace. Cela lui donnait une sorte d'aura légère bien décidé à profité de sa soirée puisque la compagnie était intéressante.

    - Enfin si ça te va. Je voudrais pas que tu te sentes mal à l'aise non plus. Je peux aussi y passer rapidement et te piquer une chemise.

    C'est vrai que le côté militaire était peut-être un poil trop présent... Non seulement elle sautait aux solutions mais en plus tout le monde n'avait pas forcément l'expérience décomplexée qui finissait par vous rentrer dans la tête après des mois à vous laver à l'eau froide dans des bacs entourés de toutes les espèces et de tous les genres. Entre les " passe mois le drap" et " tu peux vérifier ma cicatrice ? Elle tiraille. ", c'était une situation particulièrement anti-érotique... Ne pas être habillée à la dernière mode féminine n'était pas non plus une de ses angoisses les plus vigoureuses.
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    Anonymous
  • Ven 12 Aoû - 10:18
    « Si tu loges chez des amis, alors oui, le bain s’impose. Je ne vais pas t’embêter avec mes chemises. »

    Et quel bain ! C’est la remarque que se fait Vindicare en profitant du baquet d’eau en cèdre : les huiles parfumées, le savon, l’odeur de lavande qui embaume la pièce, sans compter les bougies. Comme le veut la tradition, un bain pour être propre, puis ensuite, une fois que les baigneurs sont impeccables, c’est l’accès aux bassins.
    Décrire l’attraction principale du Lagon Noir peut tenir de l’exercice délicat, en particulier pour les gens comme Vindicare qui jouissent d’une vision nocturne. Installé aux sous-sols, quasiment à hauteur des sources et du niveau de la mer, les bassins sont en pierre de taille, chauffés via d’énormes fourneaux en-dessous et avec une légère circulation de l’eau. Contrairement à d’autres établissements qui se contentent d’une eau trouble, Sidra se paie le luxe d’en avoir une qui est limpide, avec un léger gout salé qui trahit une utilisation intensive d’eau de mer pour ne pas avoir à allonger une facture d’eau douce qui serait effrayante, même pour une riche tenancière.
    Néanmoins, c’est un modèle économique qui marche puisque les clients affluents et se pressent pour profiter de l’eau et de la nourriture. Preuve que tant qu’il y a de la richesse, la plupart des commerces sont viables. En retirant sa chemise, Vindicare en profite pour se regarder un instant dans une glace, alors qu’il a une serviette nouée autour de la taille : malgré les années, il a toujours une bonne carrure. Mais surtout, il se demande ce que ça peut faire, de perdre son visage : « Rowena a du courage de ne pas broyer du noir à longueur de temps » qu’il se dit. Enfin, tout cela est bien sombre quand la soirée est partie sur un ton plus léger.
    Il n’y pense plus quand il est dans le bassin d’eau chaude, sa serviette posée sur le rebord. Autant profiter, ce n’est pas tous les jours qu’il vient ici, c’est l’occasion de se détendre et de discuter avec sa comparse. Néanmoins, il se pose la question : va-t-elle se transformer en sirène dès qu’elle va plonger ? En marge de cette curiosité, il s’efforce de ne pas fixer sa comparse, pas de manière trop ostentatoire du moins : si le vampirisme a anéantit la plupart de ses appétits, certains ont perduré malgré la maladie.

    « Tu me parlais de gastronomie tout à l’heure, ce fameux plat local était si terrible ? »
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    Anonymous
  • Ven 12 Aoû - 22:14
    A oué ...

    Sidra s'était pas moquée d'elle. Rowena avait retrouver l'usage de son odorat avec un soupire de soulagement, humant la lavande, le cèdre et l'huile florale dont elle avait paré la pointe de ses cheveux une fois lavés, peignés, démêlés, relavés et repeignés. Le contact de l'eau avait fini de la détendre. Elle aimait l'eau. C'était viscéral et jusque dans la moelle de ses os - qu'elle avait particulièrement denses d'ailleurs. Deux fois, elle se reprend après quelques notes fredonner, observant alentour. Mais non, visiblement, personne ne l'a entendu et c'est tant mieux. Jamais elle n'a réussi à endiguer la magie qui se dégage de sa voix lorsqu'elle chante. Ensorceler par mégarde les pauvres ères alentour n'était pas une de ses occupations préférées.

    Évidemment, comparé à son camarade masculin, ses ablutions prennent un peu plus de temps, mais ce n'est pas pour avoir trainasser dans l'eau de lavage. Le bassin était bien plus attirant sur ce point. Ce n'était même pas pour venir à bout des nœuds de sa crinière, sirène oblige. Non... Elle avait passé de très longues minutes, nue, face à son propre reflet dans le miroir. Elle avait d'abord sourit... Puis un gloussement irrépressible s'était emparé d'elle. C'était surréaliste... Bon, les deux bières chargées et le verre de vin versés sur le repas léger qu'elle avait pris avant de venir - son seul repas de la journée - aidaient sans doute un peu, mais elle s'examina sous toutes les coutures, profitant de cette simple image apaisante. Son propre visage. Elle telle qu'elle se voyait lorsqu'elle fermait les yeux.

    En comparaison, son corps lui semblait un peu plus abimé. Quoi que soigneusement entretenu, la guerre avait asséché son ventre et ses bras, laissant apparaitre abdominaux, muscles déliés et hanches galbées au-dessus de cuisses épaisses. De nombres cicatrices, courtes et fines, grêlaient le même côté que son visage anciennement craquelé, souvenir des points d'impact des éclats métalliques de l'épée enchanté qui s'était brisée. Mais franchement, ce n'était pas grand chose à côté de ce qui venait tout juste d'être restauré !

    Idée de la morpho de Rowena (tirée de sa fiche):

    Un sourire éclatant sur le visage, un drap de bain enroulé autour de la poitrine, elle se glisse dans la salle du bassin de pierre. Une légère odeur iodée mais sans aucune trace de vase se fait sentir, plus qu'agréable. Au rythme du roulement de ses hanche, les trois anneaux tatoués autour de sa cheville droite se laissait voir juste en dessous de son drap. Les deux plus près du pied étaient ocre et constitués d'une frise de motif tribaux. Carrés pour le dernier, triangulaires pour celui du dessus. Encore au-dessus, un simple cercle rouge n'avait pas le moindre rapport en terme de style.

    Elle crève d'envie de plonger comme une gosse, mais l'idée qu'elle pourrait se transformer inopinément la retient... Ou plus exactement l'idée que la guérison temporaire de son visage pourrait être déformée par une métamorphose pareille. Ajouter de la magie à la magie n'était pas toujours une bonne idée et elle voulait en profiter tant que cela durait.

    - J'y vais doucement, je ne voudrais pas saloper ton travail en me transformant de manière incontrôlée. " avait-elle même commenté en déposant sa serviette sur le bord avant de glisser doucement dans l'onde dans un bruissement d'eau.

    Elle était bien plus chaude que celle qu'elle venait d'utiliser pour chasser l'odeur de sang et de bière... et elle soupira d'aise lorsque la surface vint caresser son cou, un frisson remontant jusqu'au sommet de son crâne, avant qu'elle s'installe contre le même bord que Vindicar, à une distance honnête de lui pour pouvoir discuter confortablement sans toute fois risquer de se tâter à chaque mouvement. Un instant, de discrètes lignes rosées apparurent sur les côtés de son cou, marques des ouïes de la créature aquatique, mais elle souffla doucement et garda pleinement son apparence humaine... Au détail près de ses cheveux humides qui s'irisaient de curieux reflets opalins sous la lumière.

    - Je crois que c'est bon... " conclu-t-elle en pliant un genou sous elle pour se tourner à demi vers le vampire, l'épaule posé contre le bord de la cuve.

    Fiou ! Elle avait réussit à garder sa stabilité. Être immergée avec un corps bipède était un peu atypique mais pas nouveau pour autant. Celle de Vindicar se dessine avec une parfaite netteté au-dessus d'un flanc à peine flouté par quelques remous et la jeune femme prend soudain conscience de la limpidité de l'onde. La noble dame savait comment se comporter sans peine. Voir ou non le corps de quelqu'un ne changeait rien à l'affabilité et à la franchise dont elle pouvait faire preuve... Mais la sale gosse légèrement enivrée à laquelle on avait rendu le droit d'arrêter de se prendre la tête pour quelques heures - peut-être quelques jours - était bien moins sortable et râlait quelque part à l'intérieur de la caboche de la sirène sans laisser paraitre autre chose qu'un regard vagabond qui remonta rapidement au visage de son compagnon de bain.

    La vache... la carrure de l'armoire justicienne qu'était le vampire était encore plus impressionnante sans rien pour la camoufler.

    - Oh oui... " acquiesça la sirène en riant à moitié. " Des tripe au sang... En gros, ce sont des tripes cuitent très longtemps dans un brouet fait avec le sang de la bête, son foie broyé, des racines et du piment. Je ne suis pas sûre qu'on puisse appeler ça de la gastronomie... Surtout pour quelqu'un qui a eu plusieurs millénaires pour écumer les meilleurs auberges du monde.
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    Anonymous
  • Mar 16 Aoû - 0:08
    Par les dieux qu’elle est belle !
    Vindicare a un blanc, il ne réagit pas, puis retrouve son éternel air neutre, songeur. Il a un souffle, ses épaules montent avant de redescendre avec sa respiration. Les balafres n’ont en rien entaché la beauté de Rowena, en un sens, il aime bien ces cicatrices, c’est la preuve qu’elle a vécu par l’épée. Il y trouve un symbolisme qui repousserait certains.
    Il a un sourire quand elle se justifie quant à sa lenteur d’entrer dans le bassin, s’il est touché par l’attention, ce n’est pas une précaution nécessaire.

    « Ne t’inquiètes pas, la magie ne risque pas de s’estomper à cause d’un peu d’eau chaude. »

    Ses yeux s’attardent sur le cou de la sirène, les traits roses qui y apparaissent, les reflets d’opale dans ses cheveux. Malgré son effort pour ne rien dévoiler de ses affinités aquatiques, son corps dévoile de lui-même cette affiliation avec les races marines. C’est avec un petit sourire qu’il la regarde lutter pour s’installer confortablement dans le bassin : ironique pour une sirène, mais elle n’avait pas envie de se transformer. D’autres projets en tête ?
    Vindicare a un petit sourire en voyant le regard vagabond de Rowena remonter jusqu’à son visage.
    Le sujet de tout à l’heure revient sur la table, preuve que si les appétits de chacun sont variés, ils ont tendance à tourner autour des mêmes domaines.

    « Tout est gastronomie à partir du moment où on aime. »

    Les tripes, le sang, le foie, le tout avec des épices, c’est une manière comme une autre de préparer les parties les moins nobles des bêtes. Quand on veut manger de la viande tous les jours, il faut être prêt à passer de longues heures aux fourneaux ou être excessivement riche pour se payer chaque jour les meilleurs mets. Vindicare hoche la tête, définitivement un plat controversé de son temps, enfin, c’est un ancien amateur de foie qui parle. Chacun a sa propre approche de la gastronomie.
    Le vampire passe un peu d’eau sur son visage, cela faisait longtemps qu’il n’avait pas fréquenté les bassins.

    « Les meilleurs auberges du monde n’existaient pas à l’époque. Fût un temps où il y avait des règles très strictes sur les métiers de bouche. Les sauciers qui avaient le monopole sur certains plats, les aubergistes sur d’autres, les taverniers qui récupèrent le reste. » Il y a des règles sur tout et n’importe quoi, en ce sens, la République a apporté beaucoup en assainissant les textes. « Toutefois, » reprend Vindicare, « j’ai toujours aimé les oignons sous toute leurs formes. Quand j’étais humain. » Ensuite ? Le vampirisme lui a fait aimer le sang. « La meilleure auberge était un estaminet sur le port de la cité. Le type n’avait aucune culture culinaire et il ignorait même que l’ail existait. Pourtant, ses plats étaient bons et surtout, il faisait bon accueil et discutait avec tous les clients. C’était toujours un plaisir d’aller le voir, toujours une plaisanterie pour détendre l’atmosphère, un bon conseil pour aider les âmes perdues. » Mais c’était un humain.

    Hélas, les hommes sont mortels.
    Plutôt que de s’abandonner au cynisme, il se tourne vers Rowena : rappel qu’il faut faire au mieux avec le temps imparti, même si on ne craint plus le sablier. Avait-elle le regard ailleurs ? Il avait bien sa petite idée sur la question, mais préférait une petite remarque ambigüe pour tester sa réaction et découvrir la vérité.

    « Mes yeux sont un peu plus haut, ce sont mes épaules qui sont à hauteur de l’eau Rowena. »
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    Anonymous
  • Mar 16 Aoû - 2:53
    - Les sauciers... " répéta la jeune femme pour s'habituer au terme désuet, le laissant poursuivre cette visite d'un autre temps. La façon dont il parlait avec affectation de ses lointains souvenirs avait quelque chose de touchant... Comme s'il les chérissait toujours particulièrement, malgré les millénaire d'existence qui les avaient succédé.

    L'entendre parler ainsi, avec cette conviction tranquille, lui rappelait pourquoi elle aimait tant la vie et les gens. Toute la beauté naissait là, dans l'esprit et les émotions qu'il hébergeait. Celle des œuvres et des beaux gestes tout comme celles des horreurs et de la destruction. Ce soir, elle imaginait sans peine cet homme, mort, il y a des milliers d'années, qui en son temps avait dispenser des conseils qui - tombés dans la bonne oreille - perduraient visiblement aujourd'hui. Elle était comme lui, sirène éphémère. Elle était faite pour briller, danser comme une bulle et disparaitre en un battement de cil sans laisser plus de trace qu'un peu d'humidité sur la joue d'un enfant.

    ... Mais voilà, elle voulait la laisser cette trace. Elle qui avait toujours pensé que ce serait aux autres de se souvenir d'elle se retrouvait obliger de luter pour son propre souvenir... Cocasse non ? ... non, pas vraiment. Mais elle ne voulait pas replongée dans ses idées moroses. Le cadeau qu'on lui avait fait ce soir était bien trop précieux et les souvenirs que partageait Vindicar bien trop précieux.

    Tout en l'écoutant, et malgré l'attention qu'elle lui portait, le regard de Rowena s'était doucement éloigné de son seul regard. Il ne la regardait pas directement, se passant de l'eau sur le visage... L'onde glissant sur sa peau pâle et scintillant d'une façon que seuls les êtres nocturnes pouvait réellement savourée. L’œil bleu avait suivit une goute vagabonde le long de sa mâchoire, de sa gorge, de sa clavicule. Elle n'y voyait pas une marque. pas une irrégularité... Pas même le battement d'un pouls là ou devait se trouver la carotide. L’audacieuse gouttelette dépassa le creux de l'os pour descendre encore sur un pectoral, bientôt caché par le bras ciselé qui prenait racine sur cette épaule à la musculature parfaitement dessinée.

    Deux idées se télescopèrent dans l'esprit de Rowena. La première : qu'il était très inconvenant de commencer à imaginer son voisin de bain en modèle de nu pour une sculpture. La seconde : que sa peau ne lui avait pas semblé froide lorsqu'il lui avait effleuré la joue un peu plus tôt. Elle était venue pour une liste de nom, il lui avait fait un splendide cadeau, et voilà qu'elle se laissait aller à désirer tout autre chose venant de lui... et cette eau était décidément limpide.

    Elle releva soudain le regard en un léger sursaut.

    - Pardon !

    Et bien voilà ! Elle venait d'être prise sur le fait. La main dans le sac du pot à confiture. C'était... particulièrement gênant. Toute libertine et assurée qu'elle avait été avant la guerre, il avait vu son visage dans toute son horreur, son corps et ses cicatrice, et a aucune moment elle n'avait saisit de signal comme quoi il ne serait que vaguement intéressé. Elle passait pour une perverse lourdingue... Su-per...

    Le rose lui monta aux joues alors qu'elle se retrouvait yeux dans les yeux avec le vampire. Elle se dégagea discrètement la gorge.

    - C'était déplacé, je te prie de bien vouloir m'excuser. Entre le vin et soulagement d'avoir retrouver visage humain, je me conduit comme un goujat. Tu es beau mais ce n'est pas une raison. Et j'aurais bien eu besoin d'un aubergiste comme le tien à Maël, peut-être que je ne me serait pas retrouver à assister au meurtre d'une aboleth.

    Ses mots étaient sortis rapidement, les uns à la suite des autres sans réelle coupure.
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Ven 19 Aoû - 23:40
    Elle s’excuse.
    Vindicare a un sourire, il avait été peut-être un brin trop ambigüe : il voulait que sa remarque passe pour une plaisanterie et voilà qu’elle s’excusait sincèrement comme s’il avait été harcelé toute la soirée. Quelque chose à propos de son attitude, sa goujaterie, des évènements précédents qui l’ont marqué. Du calme, quand on a l’éternité devant-soi, on apprend à se satisfaire des regards et parfois, des remarques. Surtout quand Rowena se met à rougir en cherchant à se justifier.
    En un sens, c’est très flatteur qu’il puisse encore susciter le désir, en particulier venant d’une baroudeuse qui a tout vu tout fait. C’est son type de femme et c’est pour lui plaire que l’attraction soit mutuelle, seulement… Se pose toujours la question du consentement et de sa place dans la hiérarchie républicaine : mal interprété quand on est un illustre anonyme est une chose, quand on est un maître espion, c’est tout de suite plus embarrassant. C’est aussi une des règles pour ne pas s’attirer trop d’ennuis durant une longue existence de chose mobile : ne pas trop chercher les limites.
    Mais même pour Vindicare, il y a une heure pour être calme et blasé, une autre pour se lier aux autres.

    « Ne t’en fais pas Rowena, je ne le prends pas mal. C’est même agréable de savoir que je peux susciter une certaine attraction malgré les années. » Et surtout, malgré son tempérament de glaçon déprimé. « C’était un trait d’humour. Je ne fais pas le premier pas à cause de ma position, c’est toujours délicat vu mes responsabilités et mon travail. » Un malentendu est vite arrivé et le maître espion de la cité n’a pas à profiter de sa position.

    Bien sûr, la présence de sa comparse est déjà un indice en soit : si elle était là strictement pour le travail, elle serait partie après avoir reçue la liste, mais il y a une multitude de signes pour une multitude de circonstances. Au moins, Vindicare est fixé maintenant, il en est presque surpris que Rowena réagisse avec autant de politesse. Il l’aurait imaginée plus… Directe dans son approche : ancienne soldate, désormais plus libre de ses mouvements, soudain, la voilà plus timide. Comme si tout cela s’était effacé avec la malédiction.
    Nouvelle facette de sa personnalité qui s’ouvrait à lui, ou alors, changement d’humeur lié à sa condition nouvelle ?
    Au fond, Vindicare ne se préoccupe pas trop de cela, il aura d’autres occasions pour se faire une opinion là-dessus, il partage un bain de chaud avec une belle nymphe, c’est un moment agréable, inutile de se prendre la tête pour le reste.

    « Tu n’as pas besoin de te justifier. » Il lui adresse un clin d’œil, « tu es une belle femme, surtout quand tu rougis. »

    Il laisse passer un bref instant. En fait, aux titans les convenances.
    Il se penche pour l’embrasser.
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Sam 20 Aoû - 12:35
    Ah oui... Ses responsabilités.

    Les limiers n'étaient vraiment pas foutus comme tout le monde lorsqu'il s'agissait de hiérarchie. Le concept même de supérieur était particulièrement flou dans leur ordre, si bien que mêmes les Prévôts étaient parfois considérés plus comme des administrateurs nécessaires à l'organisation que comme de véritables chefs. Il n'y avait que les Recrues pour être véritablement tenues par la hiérarchie. Lorsqu'on ajoutait à ça le fait que Rowena était passée d'esclave à héritière d'une des Six, le rang social n'était pas exactement ce sur quoi elle se basait pour apprécier ou non quelqu'un... Et pas forcément plus pour lui obéir ou non.

    - Je comprends. C'est plutôt une saine position...

    Ici, et depuis qu'il lui avait ouvert la porte, elle ne voyait qu'un homme qui avait accepté de l'aider, de payer de son temps et de son intérêt, contre... absolument rien à part peut-être quelques emmerdes. Mais contrairement à ce qu'on pouvait croire, après plus de deux ans de guerre puis de quarantaine, et avec une gueule pareille, son jeu de séduction était quelque peu rouillé. Désormais plus habituée à la solitude qu'à la compagnie et attirant plus de choc, de peur ou de dégoût que de sourires charmés, tout cela perdait de flamboyance d'autrefois. Cette époque où sans le toucher, sa fougue avait emportée les désirs d'un noble reikois et où sur un coup de tête elle avait embrassé son mentor et supérieur direct...

    - Désolée. ça fait... longtemps.

    Alors le glaçon dépressif la réconfortait bien. Parce que Vindicar était peut-être un meuble d'humeur égale, mais il s'était montré d'une gentillesse, d'une sincérité et d'une patience dont les anges auraient du s'inspirer vu ce qu'on racontait sur eux. Parce que justement, en plus de sa plastique, l'attirance douce ne tournait ni à l'agressivité, ni à la grossière séduc...

    - ... surtout quand tu rougis.

    Elle tourna de nouveau le visage vers lui. Son calme avait chasser le trouble de la jeune femme qui se voyait déjà affichée comme particulièrement indélicate et voilà qu'il la taquinait. Un sourire aux lèvres, elle allait lui renvoyer la pareille... Il fallait juste le temps qu'elle trouve. Pour ça aussi elle était rouillée, mais la vieille habitude faisait vibrer quelques papillons dans ses souvenirs. Pas assez vite cependant. Dans le bref silence animé par le bruissement discret de l'eau, il se pencha vers elle. Leurs regards se caressèrent. Bleu de glace et saphir. Attirée par sa proximité, elle se pencha légèrement alors que leurs lèvres se rejoignaient. Un frisson lui court sur la peau.

    La première chose qui lui vint à l'esprit fut... rien du tout. Seulement un cocktail de sensations douces. L'ombre qu'il projetait sur ses paupières closes. Le cœur qui battait à grands coups lents dans sa propre poitrine. Puis ce fut la différence. Ça n'avait rien à voir. Rien du tout. Son cœur se serra douloureusement, mais avant que sa mémoire ne prenne le pas sur sa vie, elle se rattrapa au moment présent... Littéralement. Elle inspire doucement sous l'effet du frisson qu'il lui donne et sa main trempée d'eau chaude se pose sur la large épaule du vampire, juste entre son cou et sa clavicule. Le baiser chaste se change en découverte alanguie, gourmande du goût de sa langue.

    Seule la réalité pouvait chasser le fantôme... Il fallait qu'elle lâche prise.

    D'un coup, elle envahit véritablement son espace. Sans cesser de l'embrasser, s'appuyant sur le banc immergé, elle se glissa de façon fort cavalière, à cheval sur ses genoux. Leurs peaux nues se rapprochèrent dans les remous liquides que son geste ample avait produit. Sa façon de bouger n'avait cependant rien de brusque, ni d'agressive et elle s'arrêtait au moindre signe. Aussi fluide que l'eau qui les entourait, il se dégageait même une grande douceur de sa façon de le toucher.

    Reprenant son souffle au terme de ce premier baiser, ses yeux dissymétriques vagabondèrent sur les traits de l'homme pour finalement retrouver les yeux de glace gris-bleutés. Sur ses lèvres, outre la chaleur de celles de Vindicar, il y avait un sourire à la fois lumineux et intime qui baignait son visage d'une joie sereine. Inutile de mentir, il était particulièrement beau. Elle avait oubliée ce que ça faisait d'être regardée comme ça... Embrassée comme ça. Elle aurait voulu lui soufflé un compliment, une pique, une question, quelques chose, mais sa respiration ample et son esprit chaviré ne purent qu'expirer doucement, frissonnant de la tête aux pieds.
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  • Sam 27 Aoû - 11:23
    Les lèvres de Rowena sont… douces, étonnamment douces. Les deux se séparent un instant, l’espace d’un instant, Vindicar se sent humain. Comme s’il était revenu longtemps en arrière, avant que tout cela ne devienne une parenthèse dans sa longue, longue vie. Il se sent vivant, comme lorsqu’on a annoncé la guerre, il a l’impression de vivre plus que d’exister, une sensation enivrante, qu’il n’avait pas ressenti depuis longtemps. S’en est presque décevant, il se croyait immuniser aux charmes des femmes, après tant d’années à croiser, en connaître, à voir ce qu’il y a de pire comme de meilleur. Résultat, il suffit d’une rencontre avec une vieille connaissance et le voilà pris dans les filets d’une sirène, nul besoin qu’elle chante pour que son cœur tambourine.
    Finalement, il n’a pas laissé son humanité si loin en arrière s’il est toujours capable d’aimer une femme.
    Presque surpris par la main qu’elle pose sur son épaule, il prend un instant de trop à réagir et sa comparse s’empare de l’initiative, en prenant appui sur le rebord du bassin, elle devient cavalière et se pose au-dessus de ses jambes. Une posture loin de lui déplaire, en particulier lorsque cette dernière faisait naître en lui des instincts primaux qu’il peinait à contenir : s’il avait retrouvé le frisson de vivre, venait avec des réflexes beaucoup plus humains qui en disaient long sur ses intentions.
    Difficile de rester insensible aux charmes de Rowena, en particulier quand ils échangent un regard, les yeux du maître espion se perdent dans ceux de la sirène, la légère dissymétrie qui donne un relief inattendu à son regard, un charme qui ne laisse pas le vampire de glace. Naturellement, ses mains viennent se poser sur les hanches de la belle, pour découvrir du bout des doigts une plastique qui l’enivre et le fait se sentir humain, bien après avoir perdu sa mortalité. Il l’embrasse de nouveau avant de caresser sa poitrine et alors qu’elle a une expiration frissonnante, il s’interrompt, à l’affut du moindre signe d’inconfort.

    « Plus l’habitude ? » Il a un sourire.

    Loin d’être un jugement, c’est toujours une nouveauté quand on s’y remet après un long moment. Néanmoins, les vieux réflexes reviennent vites, surtout quand on est en bonne compagnie. L’eau chaude ne tempère en rien ses ardeurs, la chaleur lui donne envie d’aller plus loin, plus vite, plus fort.
    Toutefois, en parlant de vieilles habitudes, Vindicar vient embrasser le cou de la sirène, en espérant qu’il n’y ait pas de malentendu.
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  • Lun 29 Aoû - 11:32
    - Non... Plus vraiment... " lui répondit-elle avait un sourire un peu gêné. Avait-elle vraiment besoin d'argumenter ? Il devait s'en douté étant donné son état...

    C'était... Simple. Une chose à laquelle elle ne s'attendait pas, mais c'était pourtant le mot adéquate. Elle avait connu passion plus dévorante et frustration la poussant à arracher son plaisir avec une certaine sauvagerie, mais ce n'était pas le cas ici. Ici et maintenant, elle avait davantage l'impression d'une vibration profonde qui lui remuait le ventre. Une chaleur qui s'emparait d'elle, chauffant et illuminant sans la consumer. Un laissé allé qui lui semblait parfaitement naturel dans les bras d'un homme qui - étrangement - lui inspirait une confiance réelle.

    Elle n'avait pas l'impression d'être dans un jeu de masque et de dupe. Un poids lui tombait même progressivement des épaules, laissant le paraitre et la performance pour se concentrer sur ce qu'elle sentait, ce qu'elle désirait et ce qu'elle aurait eu envie qu'il lui offre. Ce qu'i pouvait désirer et ce qu'elle avait envie de lui offrir. Il l'avait vu à son pire. Elle pouvait simplement être elle-même. Il savait qu'il lui faisait de l'effet. De la ou elle était, elle ne pouvait que constater à quel point c'était réciproque.

    - ... Mais j'aime plutôt bien ce qui se passe. "

    Elle ne se dérobe pas à ses caresses. Au contraire, elle se cambre, rapprochant son ventre de celui de Vidicar. Ses grandes mains glissent en toute liberté sur son buste rendant sa respiration plus ample, alors que son visage aux yeux de glace se glisse au creux de son cou. Elle penche la tête, lui laissant le passage et fond littéralement lorsqu'il l'embrasse, juste là sur le côté. Sous sa forme réelle, ce sont des ouïe qui dessinent de fines lignes sur sa gorge, la rendait d'une sensibilité toute particulière, même sous cette apparence d'emprunt. Ses cuisses se resserrent un peu sur lui.

    Les doigts de la sirène glissent caressent ses épaules, le haut de son dos, et ce torse à la carrure large, simplement pour le plaisir de sentir sa peau. Chacun est un peu différent concernant ce qui le comble et tout en profitant de ses attentions avec une gourmandise montante, elle cherche à découvrir d'un frisson ou d'un frémissement des lèvres sur sa peau, ce que son cavalier appréciait.

    Il lui fallut un moment avant que l'effleure la simple idée que venant d'un vampire, le geste qu'il avait n'était peut-être pas si anodin que ça... M’enfin il s'en faisait déjà pour sa position de pouvoir. L'imaginait-elle dominer ainsi sans poser la moindre question ? Mordre, sans au moins lui demander avant ? Un frisson de plaisir lui remonta le long du dos sous ses cajoleries indolores... Mais oui, elle l'en pensait capable. Si elle n'avait jamais été mordue elle-même, elle avait vu ce que les émotions fortes et le sang avait comme emprise sur les vampires dans le cadre de son travail. Elle doutait qu'il soit à jeûne. Ce qu'ils faisaient par contre, était peut-être un peu plus intense qu'un pique-nique sur l'herbe.

    - Pas sans me prévenir, Ok ? " souffla-t-elle, la voix déjà alanguie et sans la moindre crainte. Une main trempée d'eau chaude remontait sur la nuque de l'homme qui lui semblait bien humain sous ses airs de glaçon, pour venir se perdre dans ses cheveux tandis que l'autre descendait entre leurs deux corps pour disparaitre sous la surface de l'eau.
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  • Mer 31 Aoû - 18:49
    Vindicare laisse transparaître un éclair de surprise dans ses yeux, alors qu’il est en train de recouvrir le coup de Rowena de baisers. Il le savait bien, que la remarque viendrait à un moment ou un autre, pourtant il se laisse surprendre : il n’a pas l’intention de la mordre, ça ne fait pas partie de ses vices, même si on peut entendre nombre de rumeurs sur la morsure des vampires. Il pose ses lèvres une dernière fois sur le cou de sa comparse avant de lui répondre.

    « Ce n’est pas dans mes habitudes. » Mais maintenant qu’elle le dit, il a la subite tentation de le faire. « Peut-être une autre fois, pour tester... » Il mordille gentiment son cou, sans y mettre les canines : ce n’est pas son ambition, ce n’est rien de plus qu’une taquinerie.

    Il avait l’habitude des morsures et à force d’expériences, c’était devenu quelque chose de quotidien pour lui. Si c’était peut-être une première pour Rowena, pour lui, l’acte avait perdu de sa dimension taboue, exotique, voire même sacrée. On croque une fois par passion, une deuxième fois par curiosité, la troisième fois on achève de découvrir et ensuite, on le fait presque par obligation, pour se nourrir et parce que c’est la méthode la plus discrète, charnelle ? Oui, charnel serait le mot adapté.
    Surtout quand la sirène glisse une main baladeuse sous l’eau en quête de son corps, ce qui ne manque pas de faire réagir le vampire : pour une femme qui n’a plus l’habitude, elle est entreprenante. En particulier quand il sent cette main ailleurs, à un point plus sensible que ses épaules. Finalement, peut-être qu’elle était la plus empressée des deux ?
    Son regard se porte sur la poitrine de la belle, il découvre une cicatrice qui s’était dérobée à son regard. Mais il a d’autres intentions et une de ses mains descend plus bas pour caresser du bout des doigts une partie plus sensible de sa comparse.

    « Et là ? Je peux ? » Demande-t-il avec un clin d’œil ?

    Quitte à aborder la partie la plus plaisante, il préférait s'assurer que sa partenaire soit dans l'humeur plutôt que d'avoir le geste de trop.
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  • Jeu 1 Sep - 16:55
    La façon dont Vindicar la rassure sur ce léger point de détail la détend profondément. La morsure d'un vampire n'avait, dans l'imaginaire de la jeune femme, pas une dimension particulièrement érotique. Avoir vu plusieurs spécimens réclamer sa pitance au point de se jeter au sol pour réduire en charpie sous ses crocs un rat agonisant, changeait quelque peu la façon de voir le vampirisme. Cela... démystifiait la chose en bien comme en mal... Et le rat n'avait pas eu l'air au comble de l'extase. Elle n'aurait pas aurait très bien pu donner son sang pour un ami qui ne lui inspirait aucun désir... Ou pour la curiosité d'une nouvelle expérience, ça elle ne pouvait le nier. Mais le lien que cela demandait n'était pas tant fait de passion, que de la confiance nécessaire à se laisser profondément entailler la chair à l'arme blanche.

    Les morsures en règle générales, c'était autre chose - à connaitre des drakyns ou des lycanthropes, on découvre des choses qu'on ne soupçonnait pas - mais elle ne se sentait pas prête à affronter de l'agressivité ou de la douleur ce soir. Les mots du vampire étaient accueillis avec un sourire et la sirène curieuse de tout ce qui se faisait d'étrange et d'inconnu ne put que répondre, charmée quoi que peut-être un peu maladroite :

    - Une autre fois, avec plaisir.

    Les mains de la belle continuent à le découvrir et le contact de l'eau la câline affectueusement. Son ventre. Son nombril. En-dessous encore, en une caresse mutine. Puis ses cuisses et ses flancs, toujours curieuse des réactions minimes de l'homme placide. Il n'est pas facile à lire... à quelques exceptions près, mais si elle est aventureuse, elle n'est pas pressée. Contrairement à ce que veulent faire croire la plupart des romans, la première fois avec un nouveau partenaire était rarement la meilleure. Cela arrivait, bien sûr, mais la connaissance des préférences et des sensibilités avaient souvent plus d'effets que l'attirance électrique des débuts. D'un baiser, on en apprenait déjà beaucoup sur le respect, la dominance, l'expérience et l'empressement de quelqu'un. Pour le reste, il fallait être attentif et Rowena n'était pas du genre à vouloir prendre sans donner... Bien que cette impression d'être un peu décalée persistait. Peut-être tentait-elle davantage de récoler les morceaux de ce qu'elle pensait savoir que de se laisser réellement porté par le moment ?

    Puis il a un clin d’œil. Elle glousse, son visage pâle arborant une expression séduite et tendre qui n'a étrangement rien de juvénile.

    - Tu peux. " Elle pique un baiser souriant sur ses lèvres, ses mains délaissant un moment leur exploration et leurs caresses indécentes pour venir se lacer sur sa nuque. " J'ai l'impression d'être une sauvageonne à côté de ta prévenance... " lui souffle-t-elle tout bas, un sourire un peu plus hésitant sur les lèvres. " J'aime ta douceur. "

    Et en plongé de son regard bleu et noir, ce corps interminable. Son contact sous l'eau la fait soupirer. Elle caresse sa joue avant de l'embrasser encore, de légers frissons ornant sa peau au rythme des grandes mains. Sa respiration se met peu à peu au diapason et elle descend sur sa gorge, la couvrant de baiser lents entrecoupés de son souffle chaud qui frémi par instant et la détourne de ce qu'elle prend plaisir à faire. Si un indiscret spectateur venait à passer, il verrait surtout la belle enlacer le vampire.
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  • Ven 2 Sep - 19:44
    La blanche se montre aventureuse, le complimente sur sa douceur avant d’explorer de manière plus audacieuse son corps, en quête de découvrir le moindre détail de sa personne qu’il connaît trop bien. Il lui facilite la tâche et présente son cou, laissant toute liberté à Rowena de l’explorer du bout des lèvres.
    Laissant libre cours à sa partenaire, il en profite de son côté pour descendre plus bas sa main. D’abord sur sa poitrine, pour découvrir deux galbes qui l’intriguent et qu’il a envie de toucher depuis le début du bain. Une fois sa curiosité satisfaite, sa main continue plus bas, elle explore le ventre finement dessiné de sa camarade, découvre du bout des doigts le relief de ses muscles abdominaux avant de s’attarder plus bas encore. Le souffle chaud de la sirène contre son cou, Vindicare a un certain mal à se concentrer tandis que la muse continue ses caresses, elle savait le mettre dans l’ambiance et il savait par avance que cette soirée serait un autre souvenir heureux. Elle avait le don pour réveiller en lui des ardeurs qui s’étaient refroidies avec le temps et des pulsions qu’il pensait contrôler parfaitement, mais force est de croire que Rowena est une femme pleine de surprises et qu’elle a un plus d’un tour pour susciter le désir. Peut-être justement cette différence de tempérament qu’elle avait auprès de lui, presque comme un privilège qu’on accorde. C’est sans doutes ça qui flatte son égo, mais aussi le met à l’aise, il n’a pas besoin de se revêtir de cette façade de glace qui ne le quitte quasiment jamais. Même si la froideur du gel a éteint son caractère, il reste encore une flamme qui aime se manifester lorsque l’occasion se présente. La chaleur et la joie de vivre de sa comparse aident à ranimer cette présence plus enthousiaste, moins lasse.
    Avec douceur, il vient caresser la fleur de sa comparse, toujours attentif à ses réactions, il se réfère à son souffle chaud au creux de son cou pour continuer à explorer. Il s’interrompt un instant, prend un instant pour l’aider à rajuster sa position et poursuit ses caresses en se fendant d’une remarque un peu joueuse.

    « Trouvons le point sensible. »

    Plein d’initiative, le vampire continue ses caresses avec un petit sourire, se satisfaisant à l’avance de la réaction de sa comparse, mais aussi des réactions qu’il peut susciter, toujours tout en délicatesse. Surtout lorsque du bout des doigts, il croit trouver un point différent du reste, particulièrement sensible.
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  • Sam 3 Sep - 1:07
    Lorsqu'il s'interrompt pour rajuster sa position, elle lui lance un regard, aussi joueur que ses derniers mots. L'eau forme des vaguelette autour d'eux et scintille en un bruissement liquide lorsqu'elle lui tourne le dos. Trouvant une assise plus confortable sur ses genoux, elle s'étire tout contre lui, ses épaule appuyées contre son torse et sa tête reposant sur sa clavicule, juste au le creux de son épaule. Autre posture, autre point de vue, elle lève les yeux sur l'angle de sa mâchoire pour y poser un rapide baiser. Câline, elle replace ses grandes mains sur elle tout en cherchant son regard, le poussant à l'enlacer tout en lui laissant le loisir de mettre en application ce qu'il venait de promettre.

    Les soupires doux reprennent et les mains de la jeune femme se baladent à leur rythme sur les flancs et les cuisses du vampire... Mais l'eau, elle, devient bien moins sage. La sirène s'amuse. Il n'y a pas d'autre mot. A la fois tendre et mutine, sous les attentions de Vindicar, elle aller à l'oubli - rien qu'un peu - pour permettre à ses sens de s'étirer comme un chat curieux. Pour se rapprocher seulement de cet homme séduisant avec lequel elle partage un bain chaud avec le sentiment que ça n'aurait pu être personne d'autre. Pour se sentir un peu plus vivante à défaut d'autre terme. L’absence de battement de cœur dans son dos lui parait tellement paradoxale... Et sans importance. Elle sourit.

    Un gémissement bref et aiguë forme un hoquet inattendu dans la gorge de la jeune femme lorsque, fort de son sourire en coin, il met le doit sur ce qu'il cherchait. Croisant le regard de glace fondue, les yeux asymétrique commençant à s'embrumer, elle soupire un rire léger.

    La tête renversée contre son épaule, elle quémande un baiser en passant un doigt sur les lèvres fines. Un lent courant aventureux remonte le long des jambes du vampire, caressant chaque parcelle de sa peau jusqu'à s'insinuer entre eux. L'eau elle-même effleure sa virilité de tout côté en une caresse qui ne peut être due au hasard. La magicienne pousse le vice dans le même temps et une cape d'eau remonte sur les épaules larges qui avaient attirées son attention malgré elle, caressante et fluide. Arrivé sur son col, le cours timide ruissèle sur son torse, les maintenant tout deux dans une vague perpétuelle de chaleur changeante, taquinant la sensibilité de leurs peaux. Il ne tient qu'à lui de la faire perdurer car elle ne pourrait rester concentré que jusqu'à un certain point, c'était une certitude.
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