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  • Dim 30 Avr - 18:21
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    Feat Nefih


    Quelle chaleur...

    Ce n'était pas la première fois que tu bravais les déserts arides du Reike et ce n'était sans doute pas la dernière... Pour autant, tu avais toujours eu un certain mal à te faire au climat des plus hostiles pour toutes formes de vie. Malheureusement pour toi, tu n'étais pas une élémentaire de feu, et ta nature ne te donnait absolument aucun avantage lorsque tu arpentais ces terres ensablées se prolongeant jusqu'à perte de vue. Mais qu'importe... Tu n'étais plus la tête de linotte que tu aurais pu être des décennies auparavant. Cette fois-ci, tu avais prévu le coup.

    Troquant ton armure lourde de combat pour des vêtements plus légers, tu ne manquais aussi pas de vivre dans tes sacs que tu trimballais sur ta monture louée pour l'occasion. Elle n'était pas rapide, mais elle était endurante et savait dévaler les distances malgré les conditions atmosphériques. Après une demie journée de marche, tu avais cependant décidé de t'arrêter dans un village en périphérie du désert. Celui-ci s'était battit autour d'un immense oasis, et s'il ne rivalisait clairement pas avec les grandes villes du Reike, tu saurais sans doute y trouver un peu de réconfort.

    De quoi te nourrir de met un peu plus consistant et de remplacer l'eau que tu avais déjà consommé. Puis, tu reprendrais sans doute ta route en direction de la capitale.

    Mais voilà, à peine passée l'entrée du village que tu pouvais apercevoir placardé de partout des affiches quant à une traque potentielle. Un immense ver des sables qui était devenu totalement fou, s'en prenant à tout les convois aillant le malheurs de rentrer ou de sortir du village. De ce que tu avais pu en comprendre de la langue locale, celui-ci avait déjà pu engloutir plus d'un homme et avait toujours mis en déroute les quelques chasseurs qui s'étaient mit en tête d'en faire leur trophée. Malheureusement, l'existence de cette créature enragée avait provoqué au fil des jours des conséquences désastreuses pour le village.

    Incapable de récupérer des ressources d'ailleurs, celui-ci s'était vu rationnée que ce soit en nourriture ou en médecine. Tant que ce monstre rôdait, aucun marchand ne s'aventurait ici et tu paraissais avoir une chance extrême de ne pas avoir rencontré ce ver lors de ta route jusqu'ici. Et si tu avais bien conscience que ce genre d'affaire n'était pas de ton autorité, et qu'il revenait aux Reikois de régler cela, tu ne pouvais t'empêcher de prendre en pitié ces villageois.

    Face à cette chaleur aride et ces conditions extrêmes, être coupé du reste du monde pouvait très vite devenir mortel même après quelques jours. Si l'armée n'intervenait pas rapidement, des dommages irrémédiables auraient tôt fait de frapper les habitants. Poussant un profond soupire, c'était donc d'un pas décidé que tu te dirigeais vers le comptoir tandis que tu t'assurais que ta monture de fortune soit nourrit le temps que tu t'occupes de cette affaire. Tu ne savais pas non plus si tu avais les épaules pour exterminer pareil monstre, mais tu avais au moins l'espoir de le faire fuir et de donner un peu de temps à ces villageois, le temps que le Reike puisse intervenir comme il se devait.

    - Bonjour... J'aimerai savoir ce que vous savez de ce ver exactement.

    Souriante, tu pouvais très vite remarquer les regards accusateurs qui semblaient déferler sur toi. Qu'ils viennent de l'homme gérant tout ça ou des gens qui s'étaient regroupés dans cette taverne, tous ne manquaient pas de te juger de bout en bout. Pour eux, tu ne semblais n'être qu'une petite femme fragile. Sous tes vêtements, ils ne pouvaient pas voir tes cicatrices, sous leurs préjugés, ils étaient incapables d'entrevoir ton vécu. Tu avais connu des champs de bataille bien plus terrible qu'un simple gros ver et tu n'avais à aucun moment peur de la mort. Tout ce que tu cherchais à faire, c'était de rendre ce monde meilleur et plus vivable pour tout ceux n'ayant pas la force de se défendre eux même. Même la récompense alléchante qui était promise avec la résolution de cette chasse ne daignait pas t'intéresser. Tu en ferais certainement don au village pour réparer les dommages qu'il avait subit jusqu'ici et tu te contentais d'un peu de nourriture et d'un lit en échange.

    Si évidemment, tu parvenais à tes fins.

    CENDRES
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Lun 1 Mai - 0:41
    Damnation ! Voilà que tu te retrouvais plus ou moins coincé dans une bourgade, certes charmante, mais bien isolée du reste du monde. Quelle idée avais-tu eu que de suivre la première caravane marchande qui passait. Enfin, ce n'était pas réellement la première, simplement la mieux gardé dans le lot des partantes. Mais quelle triste de coup du destin avait bien pu pousser des créatures des terres arides à se déchainer pile en cette période de l'année. Un acte peu récurent à en croire les natifs qui en parlent comme une nouveauté.

    Déjà quatre longues journées que tu poirautes ici-bas, sans grand espoir de pouvoir enfin quitter les lieux de si tôt. Il s'avère que rare sont les caravanes à terminer leur route en ces lieux en un seul morceau, et le peut qui y parvient a la frousse de repartir. Tu ne peux guère le leur reprocher, toi qui as déjà tant de mal à te promener en pleine nuit dans les rues des grandes cités. Trop dangereux pour toi et ton corps chétif, tout comme tes talents guerriers. Enfin, au moins, ton temps ne fut point complétement perdu. Tu discutas longuement avec les quelques natifs, pas plus d'une centaine, et tout autant avec les autres voyageurs. Ainsi, tu pus découvrir des histoires croustillantes, notamment que Célestin avait des vues sur Isma, une vendeuse de porcelaine. Ou qu'Alfredo avait des envies de départ, il fallait le comprendre aussi, il atteindrait la majorité dans quelques mois et il n'y avait clairement pas grand chose à faire ici. Aussi questionnait-il tous les marchands, gardes et autres indigents de passages afin de trouver un but à sa vie. Bien, il n'y avait finalement pas grand chose de bien intéressant, majoritairement des ragots, néanmoins, même le plus infime des commérages pouvait créer une dramaturgie incroyable. Avec un tant soit peu de poésie et d'imagination, tout était faisable. Sauf, évidemment, éliminer ces satanés vers !

    Puis, au milieu de toutes ces discussions d'une improbable banalité, tu en vins à découvrir d'autres métiers, quelques passions et partager des connaissances dont tu n'avais pas la moindre idée. Tu appris qui avait fondé cette ville en des temps anciens, la raison de son existence, être justement un point de ralliement avant d'entrer au sein même du désert. Une dernière étape pour se restaurer et s'assurer que les provisions étaient faites. Tu appris également la présence de quelques cavernes souterraines non loin d'ici, à quelques dizaines de kilomètres au sud-ouest en s'enfonçant dans le désert, une terre "morte" où personnes n'a mis les pieds depuis des lustres. Plus grave encore, l'oasis semblait en perdition de son eau, certains parlent des vers creusant toujours plus de tunnels ou simplement la nature qui a décidé d'enterrer ce lieu. Une chose était sûr, la gaité n'était pas au rendez vous.

    Assis à la table où tu t'étais installé ces derniers jours, tu observais par une fenêtre la place principale du village, et l'unique d'ailleurs. L'air était déjà suffocant alors que l'après midi commençait à peine, les personnes autour de toi suaient déjà à grosses goûtes alors que leur seule activité était de lever leurs choppes. Si la veille n'avait vu aucun voyageur arrivait, il en était différemment aujourd'hui car tu voyais une âme solitaire vêtu en conséquence des conditions arides. Tu ne savais guère si elle marchait d'un pas las, épuisé ou décidé. Sans doute un mélange de tout ça. Tu l'observas sans broncher entrer et se dirigeais jusqu'au comptoir. Comme il était amusant que les conversations se soient stoppées nets au moments de son arrivée. Tous comme les autres spectateurs, tu observas avec attention l'actrice débutait sa pièce. Une simple phrase, voilà la comédie qu'elle joua. Une comédie guère si comique, contrairement aux regards que les soiffards lui lançaient, tu la jugeais bien moins sévèrement. Pour dire vraie, elle affichait l'assurance des soldats, des véritables guerriers, aussi bien dans sa démarche que dans sa voix. Ô, elle ne semblait point être le genre sanguinaire, mais plutôt le genre bienveillant, de ceux qui aident les autres. Aussi y décela tu un intérêt certains dans sa présence.

    Tandis qu'elle échangeait quelques informations avec le tenancier, tu quittais le fond de ton siège, tes coudes vinrent naturellement se poser sur la table et tes mains soutinrent ton menton. Tu l'écoutais avec attention. S'il s'avérait que cette âme vagabonde sache réellement manier l'épée et compte pourfendre les démons de ce lieu, alors il te fallait l'accompagner et l'aider. Tu ne saurais faire autrement.
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Lun 1 Mai - 1:32
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    Feat Nefih


    Perplexe...

    Ce regard inquisiteur, tu le connaissais bien évidemment... Cependant, tu ne l'avais plus subis depuis quelques temps et face à celui-ci, tu ne pouvais qu'afficher un sourire proche de celui d'une enfant. Sous tes traits de jeune femme, tu étais à la fois guerrière et aventurière, soldat et bout-en-train... Après tout, si ce n'était pas à cause de l'avènement des Titans, tu serais sans doute encore entrain de jouer à l'exploratrice et à te fourrer dans les pires merdiers que ce monde était capable de créer.

    Mais tu avais l'expérience, la rigueur et la force pour gérer ces merdiers désormais, et c'était d'un regard appuyé presque sévère, que tu changeais ton sourire en conviction. On pouvait te penser folle, pour toi, il était difficile de juger tant que tu n'avais pas essayé.

    - Hé bien... Vous êtes sur... ? Oh et pour ce que ça me regarde. Sachez que cette bête a englouti déjà plusieurs troupes de chasseurs qui étaient bien mieux armées que vous. Il se serait fait une tanière à plusieurs lieu d'ici et s'en prend à presque tout les convois qui passent par là. Un ver des sables d'une vingtaine de mètres comme on en a jamais vu auparavant. D'habitude, ces bêtes ne sont pas agressives, mais celui-là... Il s'est soudainement enragé il y a de cela quelques semaines.


    Pas une mince affaire tout compte fait. Mais il t'en fallait sans doute plus pour te dégonfler. Tu ne projetais pas de mourir tout de suite dans tout les cas. Frottant alors ton nez dans un moment de réflexion, tu pouvais entendre les rires des gens autour de toi, pensant que désormais tu ne pouvais que te résigner. Seule, cela n'allait pas être une mince affaire, mais ce n'était pas forcément impossible. Le plus gros inconnu dans tout ça, c'était que tu ne connaissais absolument rien des habitudes de la bête. Tu étais devenue experte dans la lutte contre les ravages provoqués par les Titans, pas contre ce genre de phénomène de la nature.

    - Tenez, ça payera ma nuit ici, repas comme logement. Si vous pouvez vous occuper de ma monture aussi. Et ceci, c'est pour que vous me trouviez un local à même de me guider jusqu'à l'antre de la bête et de me donner davantage de précisions sur son mode de conduite.

    Tu souriais à nouveau alors que tu déversais les pièces d'or sur le comptoir sans trembler un seul instant. Tu avais l'assurance des plus courageux ou des plus idiots, certainement un peu des deux. Dans tout les cas, tu ne t'attardais pas trop sur les lieux. Ici, personne ne te prenait au sérieux car personne te connaissait réellement. Et dans le fond, il valait mieux que cela reste ainsi. Tu ne cherchais pas la gloire, ni même la renommée... Tu préférais restée discrète lorsque tu te permettais de ce genre de détour sur ton chemin. Il aurait été malheureux de ce mettre à dos le Reike pour des affaires de nuisibles.

    Montant dans ta chambre, tu venais alors à reprendre une gorgée d'eau avant de sortir une carte de ton sac. Cette carte traçait vulgairement les frontières du désert. Tu l'avais payé chère, mais celle-ci t'avait guidé jusqu'ici, aucune raison qu'elle ne continue pas à faire son devoir. Si tu avais confiance en tes chances de vaincre la bête ou du moins de la repousser, tu n'aimais cependant pas avoir à être en solitaire. Pour ce genre d'opération d'envergure, être accompagnée était toujours préférable... Cela laissait l'opportunité à plus d'option... Notamment à faire en sorte qu'un de l'équipe se mette à faire l'appât.

    Peut-être que ton assurance allait attirer des envieux, à même de vouloir se mettre une partie de la récompense dans la poche en combattant à tes côtés. Mais tu en doutais grandement. Dans le doute, tu avais laissé ta porte ouverte... Ce n'était pas les voleurs ou les bandits que tu craignais après tout.

    CENDRES
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Lun 1 Mai - 13:47
    Tu étais bien affligé d'entendre tout ces rires moqueurs à l'égard de la seule personne qui, en l'espace de plusieurs semaines, était prête à braver la bête pour sauver le village. Sans doute la téméraire voyageuse avait d'autres buts en tête, mais cela n'avait guère d'importance si elle terrassait le monstre. Tu ressentais une profonde peine en cet instant, aussi bien pour elle, à qui ces moqueries semblaient être le quotidien, et aux hommes autour de toi, sans doute touché dans leurs égos qu'une dame accepte une mission qu'ils jugeaient trop dangereuse. Comment garder la face lorsqu'un groupe de garde de caravane rechigne à passer à l'action alors qu'une demoiselle tout juste arrivé est prête à le faire. Oh oui, au fil des décennies tu en avais vu bon nombres voir leurs virilités être mis à mal pour ce genre de cause. Tant pis pour eux. En ton cas, tu n'y voyais aucun problème, tu connaissais tes capacités et tes limites, tout comme tes motivations d'ailleurs, mais pas celle des autres et tu étais prompt à te laisser surprendre.

    La guerrière sans peur déversa piécettes sur le comptoir, plus qu'assez pour ce qu'elle demandait. Tu ris intérieurement de penser que sa monture, sans doute aussi dur à cuire qu'elle, pourrait bien penser de Bahim, ton vieux chameau préféré, un pépère pantouflard qui était impossible d'ennuyer. Puis tu laissas les conversations venir à tes oreilles. Elles reprirent tel une tornade aussitôt la dame disparue. Pléthores de railleries fusèrent et tu te doutais bien que personne n'irait lui porter main forte. Pas plus qu'il n'y avait réellement de guide encore vivant dans le village, le dernier ayant succombé avec la caravane qu'il accompagnait. Aussi, il apparaissait certain qu'elle devrait se débrouiller seule dans cette tâche aussi ardue soit elle. Et bien que tu ne remettais en aucun doute ses capacités, tu l'imaginais mal parcourir les landes avoisinantes sans aucune connaissance.

    Aussi te levas tu prestement et te mis en route de sa chambrée, toquant à sa porte déjà ouverte à deux reprises. La politesse restait de mise, même dans les plus sauvages contrées. "Pardonnez ma soudaine arrivé, je vous ai entendu il y a quelques instants vouloir ourdir cette créature de malheur et, puisqu'il semblerait que personne n'en vienne à le faire, je tenais à vous indiquer que point de guide ne pourra vous venir en aide. Pas plus, me semble t-il, que des gardes ou miliciens n'acceptent. Néanmoins, je puis vous apporter mon humble contribution, ayant discuter ces derniers jours avec toute la populace locale et ayant appris moults informations concernant les alentours et les bêtes que l'on pourrait y croiser. Il s'avère que je n'ai rien d'un combattant, mais outre ces maigres savoirs, je saurais également soigner la moindre de vos plaies." Tu laissas un bref instant de répit à ton interlocutrice, avant de reprendre de plus belle, ayant remarqué une faute impardonnable dans ton introduction. "Je me prénommes Nefih, saltimbanque, guérisseur et voyageur, c'est un plaisir de vous rencontrer gente dame." Ponctuant ces derniers mots, tu t'inclinas avec politesse, ne te redressant qu'une seconde plus tard pour observer sa réaction et, surtout, attendre sa réponse.
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Lun 1 Mai - 19:08
    Voir le Ver à moitié plein
    Feat Nefih


    Intriguée...

    Naturellement, tu avais porté toute ton attention sur l'homme qui avait pénétré dans ta chambre... A première vue, il ne paraissait pas forcément être un guerrier bâti pour ce genre de mission. Tout comme toi, il subirait sans doute des railleries de la part des locaux s'il venait à se présenter comme chasseur potentiel de la bête. Mais à tes yeux, il était l’individu parfait pour t'épauler. L'homme s'était présenté à toi dans sa grande bonté, et il ne te fallait rien de plus à tes yeux pour accepter de collaborer avec lui. Après tout... Un individu doté d'aussi bonnes intentions était une denrée qu'il fallait chérir en ce monde tourmenté !

    - Bien évidemment ! Enchantée de vous rencontrer Nefih !

    Tu disais cela avec un air enjoué, contente d'avoir sous la main un allié potentiel pour t'aider dans ta quête que tu t'étais imposée. Bien qu'il ne serait sans doute pas un bras à même de pourfendre lui même la créature, il avait sans doute des talents que tu pourrais exploiter. Une personne, c'était tout ce dont tu avais besoin pour t'assurer de la bonne réussite de cette quête.

    - Installez vous, je suis entrain de réfléchir aux préparatifs. Oh, et appelez moi Ramy, ne nous perdons pas en formalité.

    Daignant lui accorder un autre regard plein de bonté, tu retournais ton attention sur cette carte tentant de planifier une route éventuelle... Le mieux aurait été de forcer la créature à sortir de son antre... Mais c'était une chose plus facile à dire qu'à faire. Vu la taille annoncée du Ver, ce n'était pas comme si vous aviez les moyens de la tirer à bout de bras pour la dévoiler au grand jour. D'autant que dans ce désert immense, vous étiez en territoire ennemi. En bref, sur bien des points, la créature avait l'avantage. Pas étonnant que tous étaient morts jusqu'ici en tentant de la neutraliser.

    - Vous m'avez dit avoir discuté avec les locaux c'est bien ça ? Qu'est-ce que vous en avez apprit ? J'ai bien peur qu'ils ne me prennent pas au sérieux, même si je venais à leur demander leur aide, ils ne me raconteraient sans doute que des banalités sans intérêt.

    Malgré tes paroles, tu ne les condamnais pas le moins du monde. Leurs réactions étaient naturelles, après tout, ils étaient accablés par ce fléau depuis des semaines et celui-ci menaçaient de réduire à néant tout leurs efforts pour vivre ici jusqu'à présent. Ce genre de comportement n'était qu'une manière de se soulager de la pression... Même si cela devait se faire au détriment d'âme charitable comme la tienne. Contrairement à eux, tu en avais les épaules. C'était le rôle des forts que d'aider les faibles à garder la tête haute.

    Croisant les bras, tu venais à t'asseoir sur une chaise avant de tourner ta tête vers ce saltimbanque comme il s'était décrit. Tu t'attardais un peu plus sur son apparence des plus atypiques. Malgré sa fragilité apparente, il ne manquait pas de charme qui pourrait certainement en satisfaire plus d'un. De ton côté, tu n'étais évidemment pas intéressée par ce genre de frivolité. Tu avais le cœur bien trop lourd, bien trop ancré dans la réalité pour te permettre de tomber dans l'illusion du plaisir.

    - Nous avons toute la nuit pour apprendre à nous connaître. J'ai pour volonté de partir demain dès l'aube, lorsque la température nous sera le plus clémente. Si vous avez des interrogations sur moi, n'hésitez pas. Rassurez-vous, je n'ai pas pour projet de mourir maintenant.


    Tu prenais la situation avec une étrange ambiguïté. Tout ce que tu disais étaient partagés entre du sérieux et de la légèreté. Difficile de savoir si tu étais bouffie de confiance ou simplement naïve dans les yeux d'une personne ne te connaissant pas.

    CENDRES
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Lun 1 Mai - 20:05
    Maintenant que tu l'observais de plus près, un sentiment de sécurité naquit en toi. Tu percevais un passé guerrier en elle, pas une simple esbroufe de quelques duels sans danger, mais tu ressentais un véritable vécu, aussi bien dans son regard que les quelques balafres qui lui marquaient le visage. À ton instar, il aurait pu s'agir de torture, mais ton intuition te guidait vers d'autres pensées et tu l'imaginais davantage braver vents et marées pour défaire les maux de ce monde. À commencer par le ver de cette région. Aussi, en aucun cas, tu n'oserais une moquerie à son égard, car pour vivre et être apte à combattre encore alors que les affres du temps amenèrent déjà nombres de luttes, il fallait être doté autant d'un talent indéniable à la lame qu'une volonté à toute épreuve. Un vieux soldat est un soldat qu'il faut craindre avait un jour dit l'un de tes maîtres. Dame Ramy n'était guère vieille, loin de là, mais les champs de guerre semblaient tristement avoir été son lot par le passé. Tu soupiras presque de peine à son égard et sans la connaître encore, voilà que tu te sentais compatissant à son égard.

    À sa proposition, tu t'avanças dans la pièce avec l'élégance qui te caractérisait tant, toujours pour plaire aux maîtres qui t'observaient depuis les cieux. Une bonne conduite était importante à tenir, et ceux même lors des pires épreuves. Néanmoins, tu ne t'installas nullement sur une chaise ou le lit, restant debout à deux mètres d'elle, les bras croisés dans ton dos. Lorsqu'elle délivra son nom, un simple enchanté quitta tes lèvres avant que tu ne continues à l'écouter. Elle était plus que prête à coopérer avec toi et tu espérais qu'aussi minimes soient-ils, tes services puissent l'aider. Avec patience, tu laissas le temps à la demoiselle de s'installer plus à son aise pour discuter, visiblement aussi bien de la marche à suivre que de vos compétences respectives. Sujets que tu ne pouvais denier avoir leurs intérêts. Car tu t'imaginais mal confier ta vie au premier venu, même si ce premier en question semblait tailler pour guerroyer. "Merci d'accepter ma maigre contribution, dame Ramy. En effet, voilà quatre jours que je loge ici, dans cet établissement même comme de nombreux autres voyageurs bloqués. Il s'avère, sans mauvaise intention de ma part, que j'aime à discuter de tout et de rien avec les gens, chacun possède une histoire qu'il est bon d'entendre et, ainsi, j'ouïes quelques informations vis à vis de la région proche ainsi que de cette fameuse créature. Un ver que l'on raconte bien plus grand et dévastateur que tous les autres, néanmoins, point de personne n'est malheureusement revenu vivant pour le décrire. Seuls les restes des caravanes attaquées permettent de décréter qu'il s'agisse effectivement d'un ver des sables."

    Tu posas un instant de silence, laissant ainsi le temps à la guerrière de compiler ces quelques informations et, peut-être, de déjà faire naître quelques idées en sa tête. Toi-même, tu étais bien prompt à imaginer mille scénarios, mais tu te gardais bien d'en parler tant ton manque de connaissance en la matière était tragique. Après ces quelques secondes, tu repris tes éternelles tirades d'une voix plus légère et empathique à son égard. "Je suis bien navré de vous accorder avoir raison quant à leur vision. Mais veuillez pardonner ces âmes apeurées que rien n'a préparer à une telle créature. Voir une dame aussi charmante que vous l'êtes se montrer prête au combat doit quelque peu les mettre à mal. Je reste également persuadé qu'ils me riront au nez lorsqu'ils apprendront notre collaboration. Néanmoins, il ne s'agit que de broutilles fort peu intéressantes pour le sujet qui nous amène à coopérer. Il s'avère que le désert est bien vaste, véritable océan de sable, à en croire les natifs, qui s'étant à perte de vue sans réel relief. Pour dire vrai, il semblerait ne rien y avoir de particulier, à l'exception faite de grottes et de galeries souterraines à plusieurs kilomètres au sud-ouest. Lieu d'une dangerosité extrême où les chasseurs et guident n'osent mettre les pieds. Plus à l'est se trouve les prémices des montagnes, bien qu'il faille plus d'une journée de marche à bon rythme pour y parvenir. Oh, d'ailleurs, permettez-moi la parenthèse, mais je voyage avec un chameau, certes un peu lent dû à son âge, mais bel et bien capable de parcourir de longues distances sans râler. En suivant la route principale qu'empreinte les guides, l'on peut trouver l'un des derniers points d'ombres à une demi-journée environ. Il s'agirait des ruines d'un bâtiment à l'usage depuis longtemps oublié."

    "Notez que j'ai, dans mes plus jeunes années, déjà parcouru les landes arides et je suppute qu'il en va de même pour vous. Si j'en venais à me fourvoyer, j'aurais sans doute bien d'autres informations à vous porter sur la manière d'y survivre. De plus, ma nature même d'élémentaire me protège avec aisance des fortes températures que l'on risque d'y croiser, à contrario, lors des nuits glacials, je risquerais de me montrer fort peu à mon aise et je vous prie de m'en excuser par avance." Longtemps tu avais maudit cette nature qui fit de toi un objet de collection, un simple trophée que l'on prenait plaisir à torturer pour connaître l'étendue des capacités et résistances. Mais, aujourd'hui tu remerciais finalement le ciel d'être ainsi né.
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Mar 2 Mai - 18:06
    Voir le Ver à moitié plein
    Feat Nefih


    Curieuse...

    L'homme avait beau se rabaisser par moment, il était en réalité d'une très grande aide pour toi qui venait tout juste d'arriver sur les lieux. Face à sa remarque, tu ne pouvais que te contenter de sourire, presque amusée. Ce n'était pas la première que tu entendais ces mots, pas la première fois qu'on se mordait les doigts de t'avoir sous-estimé. Tu n'étais clairement pas la meilleur dans ton domaine, mais tu avais fait tes preuves, suffisamment pour que tu puisses afficher cette confiance en toi à toute épreuve. Ce n'était pas de l'arrogance que tu montrais, mais le visage d'une femme qui savait ce qu'elle faisait et dans quoi elle s'embarquait.

    Bien que tu n'avais clairement jamais chassé de ver géant. Y avait une première à tout.

    - Ne vous inquiétez pas quant à me son sujet, j'ai déjà bravé plus d'une fois ces regards et ces remarques. J'estime que cela fait parti de l'ordre naturel des choses.


    Autrefois, ces regards étaient clairement mérités. Tu avais cette réputation de te perdre dans les pires situations possibles. Maladroite, naive, tu étais la risée de beaucoup, et tu te faisais exploiter de bien des manières. Ta gentillesse sans limite n'avait jamais condamné tout ces actes à ton égard et encore aujourd'hui, tu tendais l'autre joue lorsqu'on s'en prenait à toi. Ecoutant donc ses paroles, tu prenais note mentalement, tentant de décortiquer tout ce qu'il te disait pour savoir ce qui serait bon à en tirer. Dans tout les cas, parcourir un désert à l'aveugle n'était clairement pas une bonne idée, même guidée par une carte dépassée.

    Ce fut lorsqu'il vint à dévoiler sa nature d'élémentaire que tes yeux vinrent presque à s'illuminer d'envie et de curiosité. Il était si rare que tu croises un membre de ta race ces derniers temps ! Tu ne pouvais que prendre ces petits instants comme des signes d'un destin qui se voulait être clément avec toi. Naturellement tu vins à t'approcher de lui, le regard pétillant.

    - Vous êtes un élémentaire ?!


    Difficile de cacher ta curiosité. Au fond de toi, tu étais toujours une personne pleine de vie et de joie qui ne demandait qu'à rencontrer des gens intéressants ! Et difficile de faire plus intéressant à tes yeux qu'un élémentaire. Toi qui avait grandit loin de ta famille, tu avais du apprendre à te maîtriser seule, et si cela ne fut pas une réussite les deux premiers siècles, tu avais finalement réussi à prendre le contrôle sur ta nature.

    D'ailleurs, dans un simple geste, tu vins à te dévoiler toi aussi, relâchant en l'espace de quelques secondes le contrôle absolu que tu exerçais sur ta condition physique. Ton apparence à première vue banale vint très vite à changer, laissant tes cheveux s'électriser et se teindre d'une couleur vive. Ton visage lui vint à rapidement effacer ta cicatrice de celui-ci, quant à tes yeux, ils arboraient la puissance d'une tempête infernale. L'air de la petite chambre quant à lui vint à rapidement se ioniser, laissant quelques volutes de foudre se perdre dans l'espace.

    - Je suis enchantée de vous rencontrer. Il se trouve que moi aussi j'en suis une ! Je préfère éviter de me dévoiler ainsi aux yeux de tous, cela a tendance à créer plus de problème que cela n'en résout.


    Sourire rayonnant, Nefih pouvait sans doute comprendre d'où te venait cette confiance en tes capacités désormais. Tu étais une véritable source d'énergie à même de vaporiser un malheureux ayant la mauvaise idée de s'en prendre à toi. Il y avait peu de race capable de rivaliser avec le potentiel d'un élémentaire, et tu ne pouvais qu'être heureuse de partager cette quête avec l'un d'entre eux !

    - Cela ne me permet pas d'apprécier les températures du désert, mais comptez sur moi lorsqu'il faudra se charger de la bête.


    Satisfaite, tu revenais à ta place, ton véritable visage toujours dévoilé au grand jour. Si les arcs électriques qui s'échappaient de toi pouvaient impressionner, tu t'assurais qu'ils ne puissent de faire de mal à personne. C'était là l'avantage de ne plus être autant maladroite que tu avais pu l'être dans le passé.

    - Mais parlez moi de vous ! D'où venez-vous ?!


    Comment ne pas vouloir en savoir davantage sur lui ? On ne rencontrait pas un élémentaire tout les jours.

    CENDRES
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  • Mar 2 Mai - 20:42
    Tu étais bien peiné d'obtenir confirmation que Dame Ramy y était habitué, à ce lourd regard empli de jugements infondés. En venir même à dire qu'il s'agissait de l'ordre naturel des choses étaient honteux et tu rêvais d'un avenir où ce genre de pensée n'auront plus lieux. Où tout un chacun pourra vivre sans que les autres n'aient à y mettre un grain de sel malvenu. Les preuves d'abords, ensuite les rires et moqueries lorsqu'elles n'ont plus lieux d'êtres. Diablerie, voilà que tu étais prêt à t'emporter. Une petite bouffée de vapeur s'échappa de ton crâne en ébullition afin de relâcher un peu de cette pression aussi malvenue que ces railleries.

    T'aidant bien rapidement à effacer cette pensée de ton esprit, tu fus pris de cours lorsqu'elle en vint à s'approcher de toi avec vivacité, te questionnant sur ta nature même. Voilà une de plus qui s'y penchait avant tout autre chose. Déjà, tes formules pré faites expliquant ta nature revinrent à ta mémoire, prêtent à bondir hors de ta bouche avec une monotonie presque attristante. Tu pris néanmoins le temps d'effectuer un pas de retrait, gardant toujours une distance de sécurité avec cette étrangère que tu ne connaissais guère encore et qui se trouvait armé, pour être surpris par ses actions fort intrigantes. Quelle ne fut pas ton désarroi lorsque tu découvris la nature qu'elle partageait avec toi. Une autre élémentaire ?! C'était si rare d'en croiser, surtout depuis que tu voyageais, et ceux que tu avais pu découvrir auparavant n'avaient guère la possibilité que vous conversiez. Statique tu restas tandis que tu observais ses cheveux devenir foudre, que tu sentais la pièce se chargeait d'une énergie que tu ne connaissais guère et qui te prenait pourtant aux tripes. Diantre, voilà bien la première fois que tu en rencontrer une de ce type, aussi impressionnante que l'orage. Et ce n'était qu'un prémices à son véritable potentiel qui te faisait déjà rêver.

    Aussi, tu n'eus d'autres réactions qu'à nouveau te courber face à elle avec politesse, répétant "Enchanté également". Tu ne pouvais qu'acquiescer à ses dire. Combien de fois t'étais tu retrouver dans des situations dramatiques à cause de cette nature que tu ne pouvais plus camoufler. Tu l'enviais à ce moment, comme les autres élémentaires que tu avais croisé, capable de prendre une forme si anodyne. Non, anodyne n'était en aucun cas le terme adapté car elle n'avait rien de banal pour autant dans ses traits et sa prestance. Elle restait doté d'une beauté martiale qui devait faire pâlir plus d'un homme qu'elle croisait. Tu continuais à l'observer avec curiosité, il te tardait d'entendre ses récits, peut-être avait-elle croisé bien plus des vôtres que tu ne l'avais fait. Quand à ses capacités d'ourdir la bête, avant même cette découverte tu ne remettais point en doute ses facultés, à présent, cela te paraissait presque comme dérisoire que de vaincre un ver. Bien que tous les récits parvenus à tes oreilles les décrivent comme de voraces prédateurs inarrêtables. Alors il valait mieux ne vendre aucune peau ursidé avant de l'avoir acquise et tu continuais à espérait que tes maîtres dans les étoiles veillent sur toi lors de cette aventure bien trop dangereuse pour tes capacités.

    Avec patience, tu lui laissas le temps de reprendre sa place, que l'excitation de la découverte ne diminue légèrement pour avoir une conversation plus agréable et réfléchis. Mais également, et la pointe d'ironie vint à te percer entre les omoplates, à formuler une réponse pour ces questions nouvelles, toi qui l'avais jugé préalablement de connaître la vérité. Une boule se formait dans ton estomac, celle de la honte, une que tu aurais du mal à faire disparaître et, sans doute des jours durant, reviendrait elle à chaque fois que tu regarderas ta consœur. "Sachez que je comptais déjà entièrement sur vous pour ourdir l'animal. Voilà que mes capacités martiales sont absentes depuis toujours, piètre compagnon d'arme je ferais. Et je ne puis que vous accorder la sage parole que notre nature amène à bien des problèmes. Parfois, mais trop rarement, j'eus la joie d'être considéré avec ferveur, signe d'un destin chanceux ou, fait que je trouve des plus amusant, d'un mariage heureux que j'eus moi-même le plaisir de divertir orné de mon Guzheng. Mais trêve de vantardise bien malvenue."

    L'espace d'un court instant, tu réfléchis à l'histoire que tu conterais. Tant de version tu connaissais mais trop rarement la véritable tu racontais. Elle était bien trop triste, bien trop honteuse, malgré cette troisième acte rafraichissant et libérateur, les deux premiers n'en demeuraient pas moins dur et honteux. Allais tu accepter de perdre aussi vite qu'était venu cet intérêt de Dame Ramy lorsqu'elle apprendrait les tortures que tu appliquas ? Te tournerait elle le dos, te laissant dans la fange que tu méritais de traverser ? Sans doute, et cette pensée te fit mal. Une douleur si profonde qu'elle vint à t'échapper pour se graver dans un visage que tu savais pourtant garder de marbre, maîtriser afin de ne rien dévoiler. Mais face à cette tignasse d'électricité, tu venais à perdre ce calme et ce savoir-faire. Alors sans doute occulterais tu une partie de ta vie. Il valait mieux, après tout. Point pour toi mais pour le village, pour t'assurer que la mission soit mené à bien et que tout reprenne son cours ici, essaya tu de te rassurer alors que la douleur ne faisait que grandir, en même temps que cette honte qui te couvrait. Tu n'avais guère envie pourtant, peut-être accepterait elle sans te juger sévèrement. Peut-être...

    "Je n'ai guère grand chose à raconter, voyez m'en navré. Mes deux siècles d'existences furent bien similaires et je n'ai connu que peu d'expérience de la vie. Pour tout vous avouer, je fus emprisonné dès mon plus jeune âge par un noble tortionnaire et esclavagiste qui s'amusa de moi, cherchant à connaître mes forces et mes faiblesses, à décortiquer ma nature et tenter de me modifier de bien des façons. C'est ainsi que vous me voyez aujourd'hui, affublé de la marque de cet homme et de sa descendance, marqué d'une façon que je ne saurais prendre forme plus humaine, à contrario de vous. Aucune peine n'est à avoir pour mon être, chaque âme possède son lot de difficultés et d'épreuves à franchir. Les miennes ont été ainsi, objet de collection transmis de génération en génération sans que je saches maîtriser mon être ou mes capacités. Néanmoins, cette pièce dévoile un second acte bien plus prometteur car me voilà libéré, une éducation offerte et des talents musicaux et artistiques me permettant de vivre tel un saltimbanque sur les routes de notre empire. Aussi, je partages votre surprise et votre curiosité à rencontré une consœur en votre personne, car je n'ai guère eu l'occasion de rencontrer moults élémentaires depuis ma geôle."

    Tu laissais un léger silence se posait, permettant aux émotions qui te submergeait le temps de calmer. Il était toujours nécessaire de garder sa sérénité, voilà une sage parole que l'un de tes maîtres t'avait donné. Il était de cet rigueur que des liens cordiaux puissent naître. "Ainsi, ce sera sans aucun doute à vous de me raconter bien davantage de chose. Une guerrière de votre stature doit avoir vécu plus d'aventure qu'il n'en faut pour qu'un troubadour de mon espèce ne puisse conter à perdre haleine."
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  • Ven 5 Mai - 15:30
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    Feat Nefih


    Attentive...

    L'élémentaire décrivait une partie de sa vie, non sans tenter de canaliser ses émotions à chaque mot... Comme beaucoup, il avait eu une vie terrible qu'il ne pouvait se remémorer sans être accablé par les remords ou les regrets. Le condamnais-tu ? Pas le moins du monde. Tu ne faisais que l'écouter avec une regard compatissant, ne se perdant pour autant pas dans le pitié rabaissante. Il avait affronté tout cela et avait survécu. Il méritait de pouvoir relever la tête avec fierté ! Naturellement, tu ne pouvais qu'être admirative de ces gens ayant le courage et la force de continuer d'avancer malgré les épreuves. Pour toi, la plus grande force était d'être capable de se relever qu'importe la dureté de la chute. Le simple fait qu'en ce jour, il t'avait proposé son aide était un signe de son bon cœur.

    Qu'importe son passé, c'était une personne admirable au présent et qui continuerait à l'être dans le futur. Tu en étais certaine !  

    - Je suis désolée d'apprendre cela. Tout ce que vous avez pu vivre par le passé, c'est pour cela que je mène mes combats au quotidien. Pour éviter que d'autres n'est à subir pareils malheurs.


    Une idéologie bien naïve, mais c'était celle qui te faisait avancer, qui te faisait carburer. Tu avais toujours été comme ça, tournée vers les autres plutôt que vers toi même. Tu ne craignais pas de te brûler s'il y avait une petite chance de faire du bien en retour à quelqu'un ou quelque chose. Malgré le nombre de fois qu'on avait exploité cette innocence chez toi, tu n'avais jamais regretté tes tentatives. Jamais, tu n'avais eu des remords en tentant d'aider quelqu'un et tu continuerais sans doute à vivre ainsi jusqu'à ton dernier jour.

    - Et je crois que vous vous méprenez à mon égard. Je ne suis pas une si grande guerrière que ça. Pour dire vrai, cela ne fait que quelques années que je combat véritablement au nom de la justice.


    Des mots qui n'avaient sans doute plus aucun sens dans un monde où ton Ordre s'était effondré suite à l'éveil des Titans. Mais tant que tu étais en vie, tu continuais à respecter tes vœux, ce que tu avais promit d'accomplir. Qu'importe qu'il n'y ai personne pour compter tes exploits, pour vérifier que tu accomplissais bien ce pourquoi on t'avait nommé Croisée... Tu continuerais jusqu'au bout.

    - En réalité, je viens d'une fratrie très nombreuse descendant d'une famille noble d'élémentaire de foudre ayant participé à la fondation de l'ancienne Shoumei. Cependant, je n'ai jamais su me faire à cette vie alors j'ai passé une grande partie de ma jeunesse à explorer le monde et à me mettre dans des pétrins incongrus. Il y aurait tellement d'histoire à vous raconter que je doute qu'une nuit suffise.


    Tu riais franchement, le regard cependant un peu voilé par les années. Tu n'étais pas si vieille pour une élémentaire, bien au contraire même. Mais tu affichais déjà le poids des souvenirs, le poids des traumatismes vécus dans un monde terrible.

    - Mais bon... Je n'ai jamais su trouver ma place qu'importe l'endroit où j'allais et j'ai fini par revenir chez moi, sous un autre nom. J'ai rejoins un ordre en tant qu'écuyère et j'ai fait ma formation auprès de grand héros.


    Des noms perdus dans les lignes déchirées de l'histoire. Mais pour toi, tout ceci était encore tellement frais. Tu te promettais d'un jour rendre l'hommage que méritait tout ces gens, tout ces héros ayant combattu pour un monde meilleur à leurs manières.

    - J'ai par la suite était nommée Croisée de mon Ordre. Mais peu de temps après, les Titans se sont relevés et ont commencé à anéantir ma contrée. J'ai combattu plus d'une fois contre ce mal inévitable et j'ai vu beaucoup de mes amis mourir au combat. J'ai même coopéré avec les Reikois pour aider à reprendre Mael, l'une de nos villes. Par la suite j'ai appris la mort de l'intégralité de ma famille, et j'ai donc décidé d'investir mon temps et mon argent au sauvetage des réfugiés Shoumeiens. Même avec tout mes efforts, cela n'est pas facile de lutter contre les atrocités de la nature, mortelles ou immortelles.


    Tu repensais aux hordes de morts qui avaient marché sur votre pays, à la maladie qui avait gangrené le corps et l'esprit de beaucoup. Au nouvel Ordre qui avait préféré se perdre dans un fanatisme aveugle plutôt que d'affronter la vérité en face. Tant de chose qui avait su éroder ton énergie au fil des années et pourtant tu te tenais devant cet élémentaire, un air de fierté au visage. Même avec toute la fatigue que tu avais pu accumuler,  tu ne manquais pas de sauter dans la gueule d'un ver géant dès que l'occasion se présentait. Certaines choses ne changeaient jamais.


    - Et je continuerais à faire ce qu'il faut pour ce monde. Qu'importe la nationalité, qu'importe la race ou les opinions qu'on peut avoir, je sauverai et aiderai quiconque en aura besoin. Humpf... Excusez moi, je doute que ce soit les récits héroïques que vous espériez entendre.


    Tu souriais à nouveau, tentant de ramener un peu de légèreté dans cette pièce.

    CENDRES
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  • Sam 6 Mai - 15:07
    Avec une profonde sincérité, les paroles de la demoiselle vinrent te toucher, bien des gens se sentaient désolé en entendant cette courte histoire, une bribe de la réalité fantasque, déformé. La véritable histoire était bien plus néfaste et sans nul doute n'aura-t-elle pas la même compassion si elle savait. Mais cela n'enlevait rien de la noblesse de sa quête, qui n'était pas si différente de la tienne dans un sens. Une infime partie certes, néanmoins vous aspiriez tous les deux à apporter le bien en ce monde. Paix et joie que vous amèneriez de manières distinctes et pourtant intrinsèquement liées. Aussi, le regard de la dame te blessait en partie, la honte n'avait que grandit à cette empathie non méritée, pourtant, tu feintas de n'être touché que positivement. "Vos paroles me touchent, mais vous n'avez guère à vous sentir désolée, vous n'y êtes pour rien dans tout cela."

    Son humilité te touchait tout autant, elle combattait avec son cœur et sa foi sans se vanter ou se mettre sur un piédestal alors que tant de gardes de cités, se considéraient avec aisance supérieur uniquement par leur stature au sein de la nation. C'était rafraichissant à entendre et, au contraire de ses dires, tu étais bien certains qu'elle possédait une valeur et un talent indéniablement supérieur à ces mêmes protecteurs. Néanmoins, tu n'allais point t'emporter à lui signifier à quel point la guerrière était forte à n'en pas douter. A contrario, tu tentas un vague trait d'humour douteux et simpliste. "Vous êtes pourtant une guerrière bien plus grande que moi." Un rire léger ainsi qu'un regard pétillant.

    Puis, lorsqu'elle commença le récit de sa vie, tu repris de ton sérieux, bien que ce sourire bienveillant ne disparu guère. L'écoutant avec attention sans venir à la perturber. Il était toujours délicat de parler de son vécu, surtout lorsque celui-ci a moults délicats passages.

    Ô, comme elle se montrait mine d'or de mémoires. Explorant les landes et vivants nombreuses aventures dans une odyssée qui lui était propre. Voguant de tragédies en tragédies, périples en périples et n'abandonnant jamais ! Cherchant toujours à suivre cette voix bienveillante que si peu ne parviennent à effleurer. Et plus que ta curiosité à découvrir toutes les chroniques qu'il te tardait d'entendre, tu éprouvais une profonde compassion à son égard, elle qui avait su se relever encore et encore malgré les aléas d'une vie difficile. Comme si le destin ne semblait guère prêt à lui offrir une décennie aisée.  Tu ne pouvais qu'être admirateur de cette personnalité incroyable et tu te sentais d'une chance insolente que vivre quelques jours à ses côtés pour aider un village meurtri. Et tu te sentais bien penaud de ne savoir quoi faire pour lui apporter une gaieté d'âme qu'elle méritait car, malgré sa bienveillance et son sourire, tu pouvais sentir une peine qui planait en son cœur.

    Lorsqu'elle termina, sur une note malgré tout plus douce, tu restas un instant à l'observer, quelques secondes à peine, un silence laissant le temps à l'air de se radoucir. Puis, tu t'avanças prudemment d'elle, t'asseyant à ses côtés sur le lit et prenant ses mains dans les tiennes. Ton regard, plein d'empathie, se posa dans le sien et d'une voix calme tu lui répondis. "Dame Ramy, il n'y a point de récit plus héroïque que le vôtre. Vous avez traversé bien plus d'épreuve que vous n'auriez dû et pourtant votre âme continue à vouloir lutter pour un idylle de paix. Je ne saurais trouver les mots nécessaire à prononcer mes pensées à votre égard tant vous êtes brave, vaillante. Et cela n'a nul importance si vous n'êtes guère la meilleure duelliste, vous n'avez pas à l'être car vous êtes avez bien plus à offrir que le maniement d'une épée."

    Tu relâchas ses mains que tu ne serrais aucunement, elle fut toujours libre de ses mouvements. Puis, même si tu avais voulu user de force, nul doute qu'elle te battrait à plate couture. Néanmoins, tu restas assis auprès d'elle et, remarquant que cela pouvait amener une gène, tu ajoutas aussi vite. "Pardonnez ces flatteries qui ne sont que sincérité. Vous auriez tant à m'apprendre de ces landes que je connais à peine, jeune élémentaire insouciant et candide que je suis. Et vous avez tant à inspirer les autres âmes de ce monde. Votre famille n'est point morte, car elle vit toujours avec vous, en vous. Et je suis certains que, depuis les étoiles, elle est fier de vous et des grandes choses que vous accomplirez." Les émotions te débordaient tant tu prenais à cœur tes paroles et, sans le remarquer, une larme vint à perler le long de ta joue, naissant pour disparaître dans la foulée et un léger nuage vaporeux.
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  • Dim 7 Mai - 22:00
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    Feat Nefih


    Gênée...

    Bien que tu appréciais recevoir des compliments, tu n'étais clairement pas faite pour savoir comment les accepter. Alors, naturellement, tu te contentais de sourire en te grattant la tête tandis que tu fixais l'autre élémentaire se rapprocher de toi et se perdre en proximité à mesure qu'il te complimentait. Dans tout les cas, tu avais du mal à te reconnaître dans son discours. Tu ne te voyais pas comme une héroïne meurtrie, comme une championne du peuple ou une guerrière admirable. A tes yeux, tu n'étais que Ramy, essayant de faire le meilleur selon ce que tu étais capable de comprendre.

    Évidemment tu n'étais pas dupe, enfin... Tu ne l'étais plus. Tu étais aussi conscience, au moins partiellement, de l'image que tu renvoyais et de ces émotions que tu pouvais provoquer chez autrui. Tu ne remettais pas en cause ta légitimité simplement... Tu n'éprouvais nullement le besoin de la revendiquer d'une manière ou d'une autre.

    - Oh pour vous dire vrai, j'utilise une épée simplement par soucis d'image. Je me débrouille bien mieux avec mes poings.


    Tu riais tentant de ramener un peu de légèreté à cette discussion. Encore une fois, tu n'aimais clairement pas être le centre d'intérêt des autres. Si tu t'étais volontairement confié à lui, c'était parce qu'il l'avait fait avec toi juste avant, sans l'ombre d'une réserve. Cependant, tu n'étais pas du genre à te perdre en histoire personnelle, tu avais toujours été ainsi, à voir davantage vers le futur que vers le passé.

    D'ailleurs, tu vins à te sentir coupable pendant quelques instants lorsqu'il vint à mentionner ta famille. La vérité, c'était que tu n'avais jamais été proche d'elle. Tu avais toujours été le vilain petit canard de la fratrie, la honte de tes géniteurs... Un échec cuisant à leurs yeux, car tu étais différente. De ce fais, tu t'étais construite toute seule, bien loin d'une quelconque influence familiale. A leurs morts, tu n'avais même pas lâché une larme et tu avais très vite fait ton deuil de tout tes amis tombés en combat. Parfois, tu culpabilisais de ne pas être aussi sentimental que tout le monde... Etait-ce dans ta nature d'élémentaire de ne pas être impactée trop lourdement par ce genre de chose ?

    Combien de fois avais-tu vu tes frères d'armes sombrer dans la folie après avoir vécu ce que vous aviez vécu ? La dépression, la démence, la haine, la rancœur... Tout ça ne t'avait jamais atteint. Même si tu gardais des marques et un peu d'amertume, ta manière d'encaisser les choses étaient clairement au delà des normes. Et cela avait toujours été ainsi...

    - Je vous remercie de votre gentillesse. Sachez que j'essayerai de m'en montrer digne demain. Si vous avez des questions quant à comment je compte m'y prendre, ou des conseils à me formuler, n'hésitez pas. Sinon, nous devrions nous reposer, ce n'est pas tout les jours qu'on chasse un ver géant.


    Tu fixais les vapeurs de l'élémentaire tandis que tu perdais à nouveau ta forme foudroyante, revenant à une apparence humaine des plus banales. Un contrôle acquis non sans mal sur ta nature te permettait ce genre de chose... Peut-être pourrais-tu apprendre un truc ou deux à un confrère élémentaire ? Quand bien même sa nature semblait être bien différente de la tienne. Il avait ce petit quelque chose d'exotique que tu n'avais jamais vu sur quiconque auparavant.

    La vie était bien faites... Des épreuves et des surprises, de quoi te contenter jusqu'à la fin de tes jours.

    CENDRES
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  • Lun 8 Mai - 13:55
    "Pardi, voilà que je m'égard en compliment. Je vous pris, gente dame, de bien vouloir me pardonner cet emportement qui ne m'est guère habituel. Il m'est simplement si rare de rencontrer mes frères et sœurs que l'émotion m'a débordé." Ta voix était bien honteuse, tout comme tu l'étais. Sous couvert de cette rencontre inopportune tu n'avais point prêté attention à la gêne que tu créais.

    Avec beaucoup d'humilité, tu reculas d'un pas, reprenant une distance plus convenable dans la pièce, là où tu étais resté jusqu'à ton faux pas. Tu te montrais d'une forte empathie généralement, et cette erreur en vint même à te troubler. Comment t'étais tu laissé débordé sans prêter gard aux émotions de dame Ramy. Tu aurais dû te montrer plus attentif, et égarement allait te peser longtemps sur la conscience. Tes bras vinrent se recroiser dans ton dos tandis que tu reprenais une allure bien plus formelle, le torse légèrement bondé et le menton haut tel que l'on te l'avait appris. Bon majordome que tu étais. La conversation devait se centrer sur des sujets plus terre-à-terre que vanterie. Aussi tu la suivis dans cette voie lorsqu'elle en vint à parler de ses compétences et des méthodes qu'elle emploierait. Tu sentais bien que ta présence n'était plus forcément requise, aussi ne voulais tu point la déranger outre mesure. Et même s'il restait un temps certains avant la nuit, tu ne savais pas combien de temps, il lui serait nécessaire pour être prêt le lendemain. Et puisque tu comptais entièrement sur elle pour ourdir la créature, tu la préférais à son plein potentiel.

    Il y avait bien des idées qui te traversaient l'esprit, un maelström en devenir de possibilités, de discussions autant sur la manière de défaire la bête que sur des sujets bien plus éloignés. L'envie d'en apprendre plus sur elle était grande, mais tu avais appris avec le temps que, certaines personnes eussent du mal à aisément se confier, raconter tout de leur histoire. Tu ne les blâmais pas, toi même tu présentais bien trop d'humilité pour y parvenir, te sentant vaniteux dès lors que tu occupais la conversation à parler de toi. Aussi avais, tu appris à être patient, peu à peu, au fil des jours et des aventures, les gens se dévoilent à l'instar qu'une amitié se développe. Point d'intérêt de forcer encore aujourd'hui, cela ne ferait que mettre ta consœur sur la défensive et, pis encore, la repousser.

    "Ma foi, mes connaissances martiales sont bien maigres, autant que mes talents de chasseur. Mon seul savoir en ces domaines provient des récits que je conte. Bien souvent ils doivent être loin de la vérité. Aussi, veuillez m'en pardonner, mais je ne saurais proposer des stratégies efficaces pour le dénicher comme en venir à bout." Tu restas un instant silencieux, réfléchissant à quelle idée piochée dans ce tourbillon incessant, tandis qu'un index se posa sur ton menton. "Mes seuls avis sur ce projet sont des mises en garde. Dans les faits, nous n'avons guère connaissance de s'il s'agit bel et bien d'un ver. Ils sont connus pour se repaître des cadavres tels des charognards, aussi est il possible que les attaques soient orchestrées par tout autre chose et qu'un ver se contenterait de festoyer. Également, il est possible que le ver, si fautif soit-il, n'ai point débuté les hostilités et qu'un natif ou une caravane, peut-être quelques pillards ou vagabonds, en sont venus à le déranger. Réveillant par la même occasion une rage bestiale, ainsi, la bête a beau se montrer vindicative, cela viendrait à être cruel que de la tuer. J'aimerais espérer que l'on puisse la faire fuir ou l'aider plutôt que la tuer. Mais j'entends bien également qu'une telle tâche n'aura rien d'aisé, d'autant plus que vous serez seul dans cet affrontement et je ne voudrais guère plus qu'il vous arrive malheur.

    - Bref, vous saisissez l'idée. Il m'est arrivé par le passé de perdre un compagnon cher car un turbulent l'avait fait sortir de ses gonds. La bête, pour se défendre, avait attaqué et fait couler le sang. A ma plus grande peine, c'est elle que l'on blâma et que l'on traîna dans la tombe. Malgré cette compassion, je ne vous jugerais aucunement si nous en venions à devoir l'abattre. La nature est ainsi faite que le bonheur des uns nécessite trop souvent le malheur des autres."


    Les souvenirs te revenaient en mémoire. Ce pauvre chien qui avait vécu auprès de ton maître pendant plus d'une dizaine d'année, si proche de toi que tu pouvais presque le considérer comme le tien. Il avait suffi qu'un gamin perturbé vienne à le martyriser pour que sa fin ne soit signée. Tu en restais profondément affecté, comme tous les autres petits drames de ta vie. Un fait à la fois si futile et si important. Néanmoins, tu restais de marbre, le visage inchangé, une voix qui ne trahissait guère tes émotions, tu avais retrouvé le flegme nécessaire à la tâche qui était tienne.

    "Là où mes connaissances seront plus utiles sont bien dans la manière de survivre au désert, aux fortes températures comme au rationnement de l'eau. Egalement, grâce à mes voyages avec des caravaniers, je possède les théories sur la manière de repérer des prédateurs ou la formation de tempêtes de sable, ainsi que la manière de s'en prémunir."

    La théorie, oui, tu l'avais. Mais dans les faits, tu ne savais pas si la pratique serait là. Il t'était bien arrivé de subir le courroux d'une tempête à deux reprises et de suivre les indications pour ne point trop en souffrir. Tout comme la manière de repérer comment le sable se mettait à bouger lorsqu'un ver ou un scorpion géant s'y déplaçait. La manière de les chasser avant même qu'ils ne sortent du sable ou, au contraire, de devenir si discret qu'ils n'en viennent pas à vous attaquer. Mais, peut-être la louve solitaire partageait tous ces savoirs nécessaires à la survie et tu te montrerais bien inutile. Pour y remédier, tu prévoyais déjà de passer le temps qu'il vous restait à t'informer davantage encore sur les alentours, sur les dangers et sur toute information que tu pourrais grappiller.
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  • Mer 7 Juin - 18:24
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    Feat Nefih


    Pragmatique...

    Il était compliqué de raisonner avec une bête sauvage... Quand bien même celle-ci aurait pu être la victime d'une machination malsaine montée par des mortels, cela n'enlevait pas sa dangerosité flagrante. Elle était une menace pour de nombreuses personnes, des gens qui eux n'avaient rien demandé et qui craignaient pour leurs vies au quotidien. Ce monde était déjà bien assez cruel pour ceux qui ne pouvaient pas se défendre par eux même, tu ne pouvais pas tourner les yeux sur leur détresse.


    - J'entends vos avis, mais je crains que ce soit malheureusement impossible. Cette créature, si elle bien l'autrice de tout ces ravages, a causé bien trop de dégâts pour être pardonné. Même si nous venions la faire fuir, elle finirait par être traquée, ou ferait à nouveau la rencontre de gens mal avisés. Ce ver est bien trop dangereux pour son propre bien... Ce n'était qu'une question de temps avant que des gens comme nous n'arrivent... Je peux au moins vous promettre que si mise à mort il doit y avoir, je ferais en sorte qu'elle ne souffre pas.


    Tu retenais un soupir. Depuis quand étais-tu devenue aussi terre à terre ? Depuis quand t'avait on enlevé ta capacité à rêver ? A imaginer un monde où tout se passerait pour le mieux... Qu'importe ce que tu pouvais en dire, les drames qui s'étaient déroulés ces précédentes années t'avaient marqué à bien des égards.

    - Mais je vous assure que je ferais tout mon possible. S'il existe une autre solution ou un moyen de nous assurer parfaitement de la situation, alors je m'y obligerais.


    Hochant légèrement la tête, tu venais à replier la carte sur elle même avant de t'étirer légèrement, laissant ta gourde d'eau se vider dans ton gosier bien sec. La chaleur du Désert était une chose dont tu ne pourrais jamais t'y faire. En tant qu'élémentaire de foudre, c'était dans les milieux les plus humides où tu pouvais laisser parler ton potentiel. Cependant, qu'importe la dangerosité de la bête, tu n'aurais sans doute pas besoin de faire l'étalage de toutes tes compétences.

    - Je vous fais confiance. Je n'ai jamais douté une seule seconde de vos capacités pour nous aider à accomplir cette quête. Je compte sur vous pour gérer la logistique dans ce cas, j'ai encore quelques préparatifs de mon côté afin de m'assurer d'être pleinement équipé en cas de confrontation directe mais je pense qu'il faudrait qu'on se repose. Nous aurons l'occasion de faire un dernier point demain matin dès l'aube avant notre départ.


    Faisant pause l'espace d'un instant, tu t'arrêtais devant l'élémentaire de vapeur pour contempler à nouveau sa splendeur. Qu'il était étonnant de croiser pareil individu dans un endroit aussi reculé que celui-là. Qu'importe ce que pouvait dire les élémentaires les plus conservateurs, les hybrides élémentaires étaient sans doutes les personnes les plus belles à voir. Et pas un seul instant tu ne le jalousais bien au contraire, tu le remerciais silencieusement de t'avoir donné l'opportunité de faire cette rencontre que tu n'oublieras pas.

    - Oh... Attendez. J'oubliais la question de la récompense. Sachez que j'ai prévu de ne pas toucher une seule pièce pour ma participation à cette quête. Je comptais laisser le village se reconstruire avec cette prime. Mais libre à vous de prendre la part que vous jugez nécessaire pour récompenser vos efforts.


    Bien... Tu espérais que le lendemain ne soit pas ton dernier. Un malheurs pouvait très vite arriver, et même si louais la venue de Nefih, il restait une personne à ta charge que tu devais protéger. Une contrainte en plus à prendre dans l'équation lorsque la confrontation finirait par s'avérer inévitable.


    CENDRES
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