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  • Lun 20 Mai - 2:24





    Souvenir d'une recrue 






    Journée paisible, chants d'oiseaux et clareté solaire qui envahissait le monde de son incroyable lumière. Les murs de Liberty scintillaient après le passage d'une fine pluie du matin qui s'était rapidement enfuie à l'arrivée de la chaleur du midi. Les goutellettes restante, encore épargnée du phénomène de condensation qui les attendaient, donnaient aux toitures des bâtiments et aux feuilles des arbres une allure féérique, plongeant cette journée dans une ambiance merveilleuse. Citoyens et voyageurs républicains profitaient bonnement des rayons dorés afin de vaquer à leurs occupations quotidienne en toute quiétude, et il en allait aussi de même pour les forces armées du territoire qui, même en temps de paix, continuaient leurs exercices comme toute bonne organisation militaire sérieuse. D'ailleurs, un point de rassemblement avait été organisé tout juste en dehors des murs de la ville, où une douzaine de recrues avaient été interpellées et appellée à se présenter sous le commandement de 3 autres chef d'escouades. Parmis les soldats, une rouquine à peine âgée de plus de dix-sept ans se tenait en position de repos.

    De taille moyenne, au corps vraisemblablement athlétique, ses cheveux étaient remontés et attachés en un chignon derrière son crâne, la demoiselle attendait impatiemment que leurs supérieurs se présentent. Debout, les mains l'une dans l'autre et derrière son dos, elle ne pouvait s'empêcher de se pencher vers l'avant à quelques reprises, pivotant la tête de gauche à droite afin de voir chaque extrémité de la ligne du rang dans laquelle elle patientait. À quelques reprises, l'autre soldat à sa droite dû la rappeller à l'ordre, ce à quoi elle ne répondait que d'un soupire ou d'un râle exaspéré. Leurs sergents n'étaient clairement pas en vue et elle croyait fermement que cet espèce de grande échalotte la ramenait à l'ordre pour rien, mais la voix grave et puissante de l'un de leur supérieur vint lui prouver qu'elle avait tort.

    Sortant de la fermette tout juste derrière eux, un gradé de l'infanterie commença à marcher en direction des recrues, document en main. Fusillant du regard la jeune femme impatiente, ses premiers mots furent clairement lancés à son intention alors qu'il raccourcissait la distance entre elle et lui, venant se planter à un mètre d'où elle se tenait à peine. Suivit de près par deux de ses compaires du même grade, ceux-ci cependant, se tinrent plus silencieux à leur arrivée, se contenant de laisser le premier prendre la parole.


    "Ce n'est pas parce que vous attendez au repos que l'on ne voit pas vos singeries recrue poil de carotte. À ce que je saches, aucune salve enemie ne s'était en train de s'abattre sur votre position, alors j'ai du mal à comprendre ce qui vous poussait à bouger au gré des vents tel une girouette ayant perdu le nord...vous auriez bien fait d'écouter les conseil de votre camarade à votre droite...

    ...ceci étant dit..."


    Dépliant l'ordre de mission qu'il avait en main, le sergent fit savoir à toute la section que trois escouades seraient formés, comprenant chacune quatre recrues et un sergent. S'avançant donc vers l'extrémité droite de la fil, il fit signe à l'un de ses camarades de prendre ceux-là sous son commandement. La rouquine, d'ailleurs, faisait partie de ceux-là. Continuant ainsi jusqu'à ce que les deux autres escouades soient formées, il reprit le papier afin d'en lire le reste du contenu.

    "Ceci sera votre première mission. Au sud, de Liberty, dans les chaine de montagnes, à la pointe du territoire menant aux Îles Paradisiaque, un groupuscule de dissidents aurait prit un ancien campement militaire abandonné comme base d'opération. Ces marginaux ont été infiltrés par l'un des agents de notre corps d'espionnage depuis quelques semaines déjà, malheureusement, sa couverture a été grillée. L'on sait que ces anarchistes ne représente pas un réelle danger pour notre démocratie, mais nous savons aussi que leur campagne de propagande a réussi à attirer quelques personnes dans leurs idées de troubler l'ordre et la paix républicaine. Notre agent a été battu et abandonné sur la route, retrouvé par des voyageurs et est rentré au bercail, cependant, nous ne pouvons laissé ces crapules s'installer dans l'une de nos anciennes installations. Il y aura très certainement de la résistance, mais les ordres étant les ordres, nous emploierons une force proportionnelle à ce que nous rencontrerons et rien de plus.

    Le but est de dissoudre et ramener ces marginaux à la maison, où ils devront répondre de leurs crimes. Puisqu'il s'agit d'un campement militaire, il en va de notre juridiction de mener à bien cette opération. C'est pour cela que trois escouades seront formées. De plus amples information vous serons communiquées par votre chef d'escouades. Nous partons dans une heure. Prenez vos effectifs et venez nous rejoindre dans l'habitation. Vos rations pour le voyage y sont entreposées et vous avez droit à un repas déjà préparer avant de partir. Profitez-en pour créer des liens avec vos nouveaux camarades...rompez."


    Faisant volte-face et appelant son groupe à le rejoindre dans la cabane, celui qui avait prit la parole alla s'y installer en premier, laissant Automne avec soldats qu'elle n'avait jamais vu et un autre gaillard à leur tête. Chevelure noire, musculature imposante pour un oreilles-pointues, celui-ci n'était clairement pas du même héritage racial que la jeune femme à la peau claire et aux traits très humains. Affichant un air incertain, voulant avancer vers la cabane, d'une part, et attendant les ordres de l'elfe, d'une autre, la guerrière semblait avoir du mal à tenir sur ses pieds tant elle dansait mentalement entre les deux options.

    -"Bah...euh...on y va ou on attend qu'il reste plus rien à grignoter?" Dit-elle simplement, la bouche à moitié fermée, comme si elle ne faisait que souffler les mots entre ses dents.




    Noble de La République
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    Verndrick Vindrœkir
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  • Lun 20 Mai - 16:22
    Verndrick tira une gorgée de son verre de whisky. Il se trouvait dans le jardin du manoir en compagnie d’un invité du GAR. Une boisson plus chaude aurait été mieux adaptée pour le décor, mais il savait que le militaire appréciait plus la chaleur de l’alcool.

    Comment va-t-il ?

    Deux jours plus tôt, l’aventurier et son équipe étaient tombés sur un voyageur en très mauvais état et l’avaient aidé à rejoindre la ville. Il s’était avéré être un agent de la République dont la couverture avait été grillée. Verndrick prenait de ses nouvelles. Le militaire lui répondit après avoir également goûté le contenu de son verre.

    Oh, il va beaucoup mieux depuis la dernière fois. Il sera bientôt redéployé sur une nouvelle mission.

    Verndrick soupçonnait les raisons de la venue du soldat. Sa formation à Magic l’avait prédestiné à rejoindre l’armée. Ces derniers le courtisaient depuis des années pour le convaincre de s’enrôler. À son retour du Drakstrang, les demandes étaient devenues plus insistantes. Même s’il n’était jamais devenu soldat, il avait perpétué la tradition familiale et conservé de très bonnes relations avec l’armée, travaillant parfois même de façon conjointe sur certaines opérations.

    Tu es au courant pour le groupe de dissidents ?

    Oui, je me suis renseigné.

    Tu comptes t’en prendre à eux.

    Je réfléchissais en effet à monter une équipe pour une mission de nettoyage. J’allais bien sûr vous tenir informé vu la planque qu’ils ont choisie. Et qui sait, peut-être que vous avez une récompense pour moi,” ajouta Verndrick en souriant.

    J’ai mieux à te proposer.” Le soldat lui tendit un épais dossier. “Une mission est déjà prévue. J’aimerais que tu participes. Je veux aussi ton avis sur certaines de nos nouvelles recrues.

    Verndrick prit le dossier et parcourut les détails de l’opération et des soldats impliqués. Il n’aurait pas eu accès à ces informations si le militaire doutait de sa réponse.

    Une belle brochette de sang frais. J’ai remarqué deux ou trois profils qu’il serait pertinent d’orienter vers Drakstrang pour parfaire leur formation.

    Excellent. Tu m’en diras plus à la fin de l’opération.

    Plus tard...

    Verndrick suivit les deux autres chefs d’escouade à la rencontre des recrues. Ils se tenaient tous droits et disciplinés, les armures de certains luisant fièrement sous les rayons du soleil. Non, pas tous. De temps en temps, une tête garnie de mèches rouges faisait son apparition pour scruter les alentours. Il était impossible de ne pas la remarquer. Un sourire amusé effleura les lèvres de Verndrick en voyant l’agitation de la jeune recrue, contrastant avec la rigueur militaire qui régnait habituellement dans ce type de rassemblement.

    Il dut se contrôler pour ne pas sourire à nouveau quand le sergent la sermonna. Maintenant qu’il était plus près, il l’identifia : Automne Aubeclair. Il reconnaissait le nom de famille, elle faisait aussi partie des recrues qui avaient attiré son attention quand on l’avait invité à rejoindre l’opération.

    Il écouta silencieusement le sergent donner ses instructions. Du regard, il fit le tour des autres soldats qui feraient partie de son équipe, visualisant mentalement ce que le dossier disait sur chacun d’eux. Le discours fini, Verndrick se mit à penser stratégie. Il faudrait refaire le repérage pour confirmer que les informations de l’armée sur le groupe étaient toujours d’actualité. Vu la situation, toute option diplomatique était à écarter. Les dissidents ne seraient pas disposés à engager la discussion ou à se rendre gentiment.

    Une première escouade lancerait une attaque éclair sur le camp avant de se retirer et d’attirer l’attention des rebelles. Les deux autres escouades profiteraient de la confusion et de la division des forces pour encercler et attaquer le groupe. Pris entre plusieurs assauts, le combat serait rapidement réglé. Il fallait éviter d’être létal dans la mesure du possible, le but étant de conduire les rebelles en justice. Il fallait aussi mettre hors d’état de nuire tout éclaireur potentiel avant le début de l’attaque pour conserver l’effet de surprise.

    Verndrick était encore dans ses pensées quand la voix de la jeune recrue l’interrompit.

    Bah...euh...on y va ou on attend qu'il reste plus rien à grignoter ?

    Je me demande si ce ne serait pas une bonne idée de sauter le repas. Tu sembles avoir déjà suffisamment d’énergie pour tenir tout le voyage,” répondit-il en souriant. Puis, faisant signe au reste du groupe de le suivre, il ajouta : “Allez, suivez-moi. Rien de tel qu’un bon repas chaud pour faire connaissance. Toi aussi, poil de carotte.

    Une fois installés dans la cabane, Verndrick prit le temps de prendre quelques bouchées de son ragoût de viande. Le cuisinier avait aussi ajouté des légumes de saison, des carottes, des pommes de terre, de l’oignon et des navets, le tout assaisonné d'herbes et d'épices pour renforcer la saveur. Il y avait aussi des morceaux de pain et du fromage. Il fallait profiter de ce genre de régal, une fois sur la route la nourriture ne serait plus de cette qualité.

    Maintenant qu’on a mis un peu de substance dans nos ventres, c’est l’occasion de se présenter.” Il sauça un peu de pain dans son bol avant d’en prendre une bouchée.

    Vous connaissez la rengaine, prénoms, nom et la raison pour laquelle vous avez rejoint l’armée. Et si on commençait par toi, recrue poil de carotte,” dit-il en indiquant la rouquine avec le reste de son pain.
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  • Mer 22 Mai - 4:31





    Souvenir d'une recrue 






    Telle une gamine, la femme aux cheveux tangerines (Car dieu sait qu'elle aimait en manger), roula les yeux vers le ciel lorsque l'on lui reprocha d'avoir un peu trop d'énergie. Ce genre de commentaire, elle l'avait déjà vécu à multiple reprises et elle commençait à trop bien se douter que ce n'était très probablement pas la dernière fois qu'elle l'entendrait. Se retenant de hausser les épaules, tournant simplement les talons afin de suivre son supérieur ainsi que les trois autres jeunes hommes jusqu'à la cabane, Automne se contenta simplement de siffler d'un air innocent une vieille comptine populaire en ignorant les rigolades des trois autres soldats qui, sans surprise, ne s'en cachait vraiment pas non plus. L'envie de rétorquer aurait pu lui venir, mais aussi cinglante pouvait-elle être dans ce genre de situation, elle savait aussi reconnaître ses torts ou s'avouer vaincue lorsqu'il le fallait. De toute, il ne s'agissait que d'une boutade à son égard, rien de sérieux et elle n'y répondit que d'un sourire sincère en tapant le premier à s'être moqué d'un gentil petit coup de phalanges sur son épaule en se mordant la langue.

    Aussitôt arrivés à l'intérieur, guidés tel de véritables petits zombies affamés vers la table aux effluves délicieuses, les quatre recrues et leur chef d'escouade ne perdirent une seconde de plus avant de s'asseoir. Sur les murs de la cabane, les étendards de la République descendaient presque au sol de chaque côté du foyer et de la marmite mijotante. Diverses décoration patriotiques y étaient présentées et il aurait vraiment fallu être simple d'esprit pour ne pas comprendre qu'il s'agissait très certainement d'une baraque servant normalement aux patrouilleurs nocturnes de Liberty. D'ailleurs, l'un des garçons n'hésita pas à se prononcer sur le sujet, sa voix un peu nasillarde coupant le silence qui régnait encore au sein du groupe d'inconnus.


    Souvenir d'une recrue (Flashback/ Verndrick) 7a590310
    "Ah! Mon frère m'a parlé de cette cabane. C'est ici que se fait le changement de patrouille."


    Souvenir d'une recrue (Flashback/ Verndrick) 23305611
    "Ah ouais? Et tu sais ça toi parce que t'es un intello ou parce que t'es juste un lèche-botte? Hahaha!" Se prononçait maintenant le plus costaud de la bande.


    Souvenir d'une recrue (Flashback/ Verndrick) 7a590310
    "Nah c'est ta soeur qui me l'a dit. Elle m'a dit qu'il faudrait que je passe le bonjour a ton copain si on le voit ici d'ailleurs. C'est pour ça que tu t'en enrôlé nah? Tu veux venir passer la nuit avec lui gros cochon?" Rétorqua le premier, faisant un clin d'oeil à l'autre...qui ne pu s'empêcher de rire en levant les mains.


    Souvenir d'une recrue (Flashback/ Verndrick) 23305611
    "Woah woah, pas obligé de commettre un meurtre non plus. J'rigolais c'est tout! "


    Et dans toute cette camaraderie, la jeune rousse s'était discrètement glissée au bout de la table, prenant l'un des bols qui y traînait en serrant les dents, comme si elle marchait sur la pointe des pieds afin de ne réveiller le dragon qui dort. D'un seul coup de louche rapide, elle le rempli en jetant un regard au dessus de son épaule, profitant de la diversion pour n'attendre personne et se délecter impunément du savoureux ragoûts qui les attendaient sagement dans la marmite. Espérant aussi que les mouvements et discussion des deux autres groupes ne camouffle son manque de patience, elle retourna s'asseoir tout aussi rapidement, les mains pleines et les yeux maintenant rivés vers son bouillon épais et aux morceaux de viande et de légumes bouillis. Là, c'est la voix du dernier qui vint l'apostropher. Plus calme, mais grave et forte, elle sabota toute tentative de la roublarde de s'en tirer tout aussi facilement.


    Souvenir d'une recrue (Flashback/ Verndrick) 667ffa11
    "T'as pas que la bougeotte toi, t'es vraiment un rat de la pire espèce en fait! "



    Souvenir d'une recrue (Flashback/ Verndrick) 7a590310
    "OH REGARDEZ LA QUI SE GOINFRE DÉJÀ SANS ATTENDRE LES AUTRES."



    Souvenir d'une recrue (Flashback/ Verndrick) 5fc6fc11
    "Bah, vous aviez qu'à vous servir au lieu de parler de la soeur et de la mère des autres. Premier arrivé premier servis!" Tirant la langue, plongeant la cuillère dans son bol avec un entrain sans égal, elle alla en chercher un bon morceau de viande afin de le gober en regardant les autres qui crevaient encore de faim par leur manque d'initiative. "Vous chavez pas chque vous manquez..."

    Et une fois que tous furent assis, que le brouhaha de l'arrivée des escouades ne se calme afin de laisser place au bruit de simples discussions et de pattes de chaises frottant le plancher de bois de temps à autre, leur supérieur prit enfin la parole afin d'inciter le groupe à se présenter. Sans même attendre un seul instant, il envoya une pique à la rouquine qui ne fit qu'hocher la tête en entendant ce surnom déjà sur-utilisé par...tout le monde en fait. Néanmoins, elle n'en fit pas de cas et balaya ces dernières paroles d'un mouvement de main sarcastique tout en répondant à l'affirmative.


    "Comme d'habitude, les femmes d'abords. C'est bon, j'ai compris, et j'imagine vous êtes simplement galants en plus bande de fripouilles? Automne Aubeclaire, et j'ai rejoins parce que c'est la route la plus simple et la plus rapide pour moi afin d'accéder à Drakstrang. J'ai toujours voulu être soldat, et ce n'est pas un choix très populaire chez-moi. Et vous?"

    Prenant tous un air un peu plus sérieux, comme si chacun attendait son tour tout en écoutant attentivement les autres, ils se présentèrent tous sans exception, prenant les coins ronds, ne s'attardant pas trop sur les modalités ou même sans en rajouter plus qu'il n'en fallait. Le premier à renchérir fut le costaud, puis celui qui venait d'une famille de militaire apparemment, celui dont le frère faisait partie des patrouilleurs et enfin, celui qui s'était moqué du second. Le barbu se nommait Kjorn, le costaud au crâne rasé s'appelait Patrocle et le brun lui se faisait appelé Arthy. Et enfin, lorsque tous se présentèrent, le quatuor de recrue fixèrent le doyen du groupuscule...c'était maintenant son tour.




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  • Mer 22 Mai - 19:20
    Verndrick mangea silencieusement en écoutant les recrues, hochant la tête quand l’un d’eux finissait de se présenter avant de passer au suivant. Quand ils eurent tous fini, ils se tournèrent vers lui, attendant une réponse. Il se rappela après quelques secondes qu’il ne s’était pas présenté. D’habitude, c’était le chef d’équipe qui passait le premier avant de donner la parole aux recrues.

    Ah oui ! Moi, c’est Verndrick Vindrœkir et j’aide l’armée parce que j’ai fait vœu de protection des citoyens républicains.

    La première nuance de sa réponse était qu’il n’avait pas dit avoir rejoint l’armée mais qu’il aidait. La seconde était qu’il protégeait les intérêts des citoyens de la République, pas forcément ceux des dirigeants qui pouvaient être corrompus. Il n’avait pas envie de distraire les recrues en parlant de sa vie ou de ses considérations morales.

    Pour la durée de cette mission, nous formerons une chouette petite famille. Vous serez des frères et sœurs d’armes et moi… le vieil oncle qui a vécu plusieurs vies et qui lègue une partie de son expérience à ses nièces ou neveux adorés.

    Il poursuivit plus sérieusement :

    Comme vous vous en doutez, cette mission servira aussi de premier test de vos compétences en situation réelle. Rendez vos familles, votre République ou, à défaut, vous-même, ou peu importe ce à quoi ou à qui vous accordez de la valeur, fiers.

    Il découpa trois petits morceaux de pain qu’il plaça à peu près sur la même ligne sur la table.

    Chaque équipe voyagera de son côté mais toujours à portée de cri les uns des autres. On va se déplacer à pied, et vu qu’il n’y a pas d’urgence, on prendra probablement trois jours pour rejoindre le campement.

    Il utilisa la salière qu’il posa un peu à l’écart pour indiquer la position de la cible au sud. Du plat de la main, il glissa les trois morceaux de pain vers la salière.

    Le troisième jour, une escouade ira harasser les forces des rebelles pendant que les deux autres les encercleront. L’équipe qui a mené la première attaque simulera une retraite pour pousser une partie des dissidents à les pourchasser. Divisés et désorganisés, ils ne seront pas préparés à ce que les deux autres leur tombent dessus.

    En parlant, il avait effrité du pain pour représenter les troupes adverses. Une partie des miettes était détachée du plus gros du tas comme pour rejoindre un morceau de pain à l’écart. Les deux autres morceaux pressaient le tas restant de part en part.

    On est là pour faire des prisonniers, ne tuez qu’en cas d’extrême nécessité.

    Il croisa un à un le regard de chaque recrue.

    N’oubliez pas qu’on avancera en pleine nature. Tout devrait bien se passer, mais on n'est pas à l’abri de tomber sur des bandits ou des bêtes sauvages. Automne et votre oncle préféré,” il pointa la rouquine avant de s’indiquer du pouce, “nous serons les éclaireurs du groupe. J’ai l’expérience et je connais le terrain, tandis qu’elle a des sens plus développés que n’importe qui dans le groupe.

    Il se tourna vers le barbu.

    Nous serons toujours un peu en avance sur le groupe pour baliser la route et prévenir tout danger. Kjorn, tu auras la charge du reste de l’équipe. On se retrouvera toujours à la tombée de la nuit pour bivouaquer ensemble," il continua sur une note plus légère, "et se raconter de petites histoires autour du feu. La garde sera montée à tour de rôle chaque fois.

    Il prit son bol de ragoût, le pressa contre le bord de la table avant d’y transférer les morceaux et miettes de pain qu’il avait utilisés pour illustrer.

    Pas de gaspillage !” Il se remit à manger et demanda la bouche pleine : “Des questions ?


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  • Lun 27 Mai - 2:12





    Souvenir d'une recrue 






    Bien qu'il avait tardé à se présenter, l'aîné de l'assemblée rattrapa le tir aussitôt que tous eurent terminé de le faire et que leurs regards s'étaient bien retournés vers lui. Ainsi, le capitaine de cette escouade répondait au nom de Verndrick et agissait au sein de la République en tant que protecteur de ses citoyens. Un but honorable qui faisait assurément de lui une personne tout aussi honorable si ce but ne cachait aucun vice d'arrogance. D'ailleurs, le hochement de tête à l'affirmative qu'avait donné l'un des jeunes soldats prouvait qu'au moins une autre personne ici possédait également ce sens du sacrifice parmi eux. Kjorn semblait déjà être en accord avec celui qui veillerait au déroulement de leur opération. Arthy et Patrocle, eux, s'étaient montré plutôt neutre vis-à-vis du récit de leur supérieur. Il était clair pour eux qu'il s'agissait là d'une bonne raison que de vouloir porter main forte aux forces armées de la République et sans nécessairement acquiescer de vive voix, ils partageaient probablement ce désire de défendre la vie de leurs concitoyens. Chose que pouvait comprendre la rousse, mais qui ne figurait pas parmi les raisons principales de sa participation au corps militaire du territoire. Automne, elle, était motivé par un désir beaucoup plus égoïste et elle le savait. Son regard devint fuyant l'espace d'une demi seconde, mais elle chassa rapidement ce sentiment de culpabilité qui vint la frapper par surprise. Elle savait que ses motivations n'avaient rien d'honorable et elle ne voulait surtout pas ressentir la pression de ne pas être là pour les bonnes raisons. Elle préféra donc rester silencieuse et mettre sa concentration à profit des directives à suivre lors de la quête.

    Croisant une jambe par-dessus l'autre après avoir reculé sa chaise de la table, poussant le sol de la pointe du pied et se balançant ainsi sur les pattes arrières de son siège, la rouquine observait les morceaux de pains qui s'agitaient sur la table au gré des mouvements de leur chef. Le plan qui se déroulait devant ses yeux était simple et efficace, ne présentait pas vraiment de faille considérant que l'adversité était composée que d'hommes avec peu ou pas d'expérience militaire. Sans être en désaccord avec la procédure, la guerrière ne pouvait s'empêcher, néanmoins, de trouver que tout ce jeu de chasse devant se jouer entre le premier groupe et les anarchistes...était superflus. Si l'ennemi n'avait aucune expérience militaire, n'était pas bien organisé et n'était pratiquement pas armé, pourquoi devraient-ils prendre autant de précaution, sachant que leur simple présence sur les lieux pourrait tout aussi bien suffire à faire comprendre à ces hurluberlus qu'il n'y avait pas de solutions autre que de se rendre aux autorités. Comment est-ce qu'un groupe aussi marginal et peu nombreux pouvait réellement considérer l'option de refuser les ordres d'autorité militaire du pays et croire qu'aucune représailles ne seraient mises en oeuvres? Néanmoins, sachant très bien que son rôle dans cette histoire serait d'agir et non de réfléchir, la belle demoiselle ne fit que remettre son opinion aux oubliettes. Cependant, l'un de ses coéquipiers partageait son point de vue et lui...avait préféré donner voix à son opinion plutôt que de la ravaler.


    Souvenir d'une recrue (Flashback/ Verndrick) 7a590310
    "Sans vouloir avoir l'air stupide ou négligeant...pourquoi recourir à un plan comme celui-là? On pourrait pas simplement se présenter directement à leurs portes et leur dire que l'on procède à leur rapatriement à la capitale? Ouais ok, je les imagines bien refuser d'obtempérer, mais j'vois pas vraiment quel poids ils ont dans la balance qui pourrait leur permettre de simplement nous ignorer ou refuser."

    Des paroles qui valurent un hochement positif de la part de la recrue Aubeclair. Loin d'elle l'idée de ne pas prendre au sérieux l'idée d'une réponse musclée de la part de ces marginaux, mais elle croyait sincèrement qu'il serait plus que suprenant de voir la situation tourner ainsi au vinaigre.

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    "Je me dis la même chose" Finit-elle par avouer. "Je comprends qu'ils risquent probablement de refuser et qu'il y a toujours la possibilité que les tensions montent entre eux et nous, mais dans tous les cas, ce n'est pas comme s'ils pouvaient RÉÉÉEELLEMENT se défendre d'un peloton entier de soldats Républicains. Je penses surtout qu'ils essaieront de négocier et d'obstiner les ordres...mais finiront par se ranger lorsque nous nous montrerons un peu plus autoritaire. À voir...j'imagine."

    Suite à quoi, le demi-elf annonça au reste du groupe que pour le voyage, ils se sépareraient en deux. Elle et lui partiraient à l'avant en tant qu'éclaireur. Une autre chose qui fit douter la jeune femme de la procédure des choses, mais dont elle se tint de formuler tout commentaire. Préférant garder ses pensées cette fois-ci, à savoir "pourquoi former des groupes dans des groupes alors que l'une des deux autres escouades (ou la leur) aurait très bien pu partir une dizaine de minute avant les autres afin d'ouvrir la marche. Si des bandits les attendaient réellement, ils seraient déjà plus nombreux à intervenir sur le coup et les deux autres escouades rejoindraient bien assez tôt de toute manière.


    "D'accord" dit-elle simplement en haussant les épaules et les sourcils tout en pinçant ses lèvres l'une contre l'autre, démontrant qu'elle n'avait aucune objection et qu'elle avait rien contre l'idée ou à redire. "C'est vous le chef, on fait à votre manière. Rien à signaler. Les gars?"

    Tous se regardèrent et firent un "oui" de la tête, s'empressant de terminer l'entièreté de leur bol, près à partir aussitôt que le feu vert leur serait donné.

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  • Lun 27 Mai - 13:35
    Verndrick était content des interventions des recrues. Dans la mesure du possible, il préférait les soldats capables d’utiliser leur cerveau à des automates. Du moment où ils savaient suivre les ordres quand il le fallait et respecter la hiérarchie, le semi-elfe n’avait aucun problème avec quelques questions. Ils étaient appelés à apprendre les uns des autres.

    "La faute à l’âge peut-être. Si une mission le permet, je préfère être ultra prudent. Ce n’est pas toujours le meilleur choix. L’expérience vous apprendra quand faire preuve de prudence et quand l’option directe est à préférer."

    Il se servit un verre d’eau et se désaltéra avant de poursuivre.

    "Tous les rapports disent que la menace est moindre. Voici mon analyse. Un groupe de dissidents s’installe dans un campement militaire. Même si c’est une base abandonnée, ils doivent bien savoir qu’on viendrait les chercher dès qu’ils commenceraient à faire trop de bruit, il en va de l’honneur de l’armée. Ce même groupe découvre un espion, se contente de le laisser pour mort mais ne se relocalise pas.

    Soit c’est une bande d’idiots, soit ils ont un atout sur lequel ils comptent. Je veux bien croire que ce sont des incompétents, mais ça ne nous coûte rien d’être prudents.
    "

    Son regard alla de Kjorn à Automne.

    "Néanmoins, je prends en compte vos remarques, vous aurez l’honneur de demander la reddition des rebelles avant l’attaque." Il blagua : "Ça me permettra de juger de vos compétences relationnelles."

    À la fin du repas, Verndrick se concerte une dernière fois avec les autres chefs d’équipe avant de prendre le départ.

    Ils démarrèrent le trajet ensemble, profitant de l’opportunité pour socialiser. L’aventurier aimait la légèreté des échanges entre les recrues. C’était l’occasion d’en apprendre un peu plus sur leur personnalité. Patrocle était celui qui parlait le moins, mais ses remarques étaient toujours cinglantes et relançaient les conversations. Toute l’équipe était ouverte aux taquineries, et Verndrick conclut qu’il n’aurait pas à gérer une guerre d’égo. Le plus curieux du groupe, Arthy, finit par demander :

    "Sergent, pourquoi ce campement a-t-il été abandonné ?"

    Le lancier n’était pas un gradé de l’armée, mais il serait trop fatiguant de les corriger chaque fois qu’ils utilisaient le titre.

    "Ordres des supérieurs," répondit Verndrick sans s'arrêter. "Ils ont jugé la position trop exposée, vulnérable à une attaque surprise, un autre bon point pour nous."

    Bientôt, ils laissèrent la sécurité des murs de Liberty derrière eux pour se retrouver dans un environnement plus sauvage. La lumière douce du soleil perçait les arbres, dessinant des ombres allongées sur le sol. La forêt s'étendait devant eux comme un océan de verdure, les sentiers à peine visibles sous les feuilles mortes et les fougères. Les oiseaux chantaient leur concert matinal, et le craquement des branches sous leurs pas rythmait leur avancée.

    Verndrick fit signe à la rouquine, et les deux se détachèrent du groupe pour prendre de l’avance. Un peu après midi, ils rejoignirent à nouveau leurs compagnons pour une pause près d'une petite clairière. Le soleil, maintenant bien haut dans le ciel, apportait une chaleur réconfortante. Ils s'installèrent pour un repas frugal, partageant du pain dur et des morceaux de viande séchée.

    Après cette courte pause, ils reprirent leur marche. Le terrain devenait de plus en plus escarpé, et la végétation plus épaisse. Un peu avant la tombée de la nuit, les deux éclaireurs repérèrent des signes d'activités humaines ou d’une autre race qui chaussait des bottes. Verndrick s'avança pour inspecter.

    "Des traces récentes," murmura-t-il. "Si loin du campement, je doute que ce soient nos rebelles. Un groupe de bandits peut-être, ou de simples voyageurs ?"

    Il demanda l’avis de la recrue. "Automne, qu’en penses-tu ? Les traces s’éloignent de notre objectif. On peut toujours les suivre pour vérifier ce qu’il en est, ou juste les ignorer et poursuivre ?"
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  • Jeu 30 Mai - 1:56





    Souvenir d'une recrue 



    ♬Ambiance♬:



    La dernière bouchée de pain fut difficile à avaler. D'une part, parce qu'elle avait bien mangé, et d'autre part, car l'anticipation du voyage commençait à se faire sentir. Sentant des papillons dans son ventre, son rythme cardiaque s'accélérer et ses pieds se cramponner aux planches de bois de la cabane alors que tout le monde se levait enfin, prêts à partir, l'anxiété enveloppa son esprit pendant un court instant. Jamais elle n'avait quitté Liberty de son plein gré jusqu'ici et l'anticipation de ce qui pouvait l'attendre dans le monde extérieur commençait à défiler dans ses pensées. Normalement, elle aurait simplement balayée ce ressentis d'un revers de main imaginaire, mais cette fois-ci, les choses étaient différentes. Celle qui aimait normalement foncer tête baissée dans l'inconnu ou qui n'avait aucun doute à braver les dangers...se sentait soudainement clouée au sol, mais ce n'était pas là une peur viscérale qui agissait contre son gré. Non... le sentiment qu'elle ressentait en ce moment n'avait rien de négatif réellement, au contraire.

    Respirant un bon coup, profitant du fait que personne n'avait encore remarqué son état, ni même le tremblement de ses mains, elle plaqua silencieusement celles-ci contre la table afin de pousser son siège vers l'arrière. Usant de force, elle souleva son corps, se dressa sur ses deux jambes et fit volte-face vers la porte d'entrée. Son regard se fixa d'ailleurs sur ce point sans croiser aucun visage et, ne faisant que suivre la bande, elle fut la dernière à franchir le seuil de la porte. Dehors, les drapeaux de la cité et du pays flottaient au gré du vent doux du matin qui n'avait encore fini de se lever. Le gazouillis des moineaux de Liberty et le roucoulement de ses pigeons, si familiers à Automne, accompagna leur avancée jusqu'aux murs extérieurs et même un peu au-delà, où ils furent maintenant si lointain, qu'il n'en restait que quelques échos. Là, alors qu'elle fermait la marche derrière tout le groupe, elle en profita pour poser un regard derrière elle et ainsi confirmer ce tumulte d'émotions étranges qu'elle n'avait jamais ressentis auparavant.

    Jamais elle n'avait vu les murs de la grande citée de la sorte. Jamais elle n'avait vu ses pieds être aussi loin du centre de sa ville natale sans être accompagnée de ses parents. Jamais elle n'avait pu apercevoir les étendards de Liberty flotter au dessus de ses murs comme s'ils saluaient ce soldat qui s'en allait et qu'elle était devenue. Elle sentit sa gorge se nouer et se surpris à essuyer une larme du dos de son poignet. Elle profita d'une énième boutade entre Arthy et  Kjorn afin d'échanger ce qui aurait normalement été un petit et bref sanglot, pour un ricanement à peine audible. Ce qu'elle ressentait...finalement...ce n'était que la fierté d'être enfin un soldat, d'enfin vivre son expérience et de partir pour sa première réelle mission. Bien entendu, il y avait dans tout cela, une certaine inquiétude face à la réalité qui se présentait à elle. Elle était seule maintenant à vivre sa vie et n'avait plus la protection de ses parents ou encore de l'innocence de la jeunesse...mais tout ceci n'était qu'une infime partie de ce qu'elle vivait intérieurement à ce moment. La rousse franchissait une étape et voyait dans ce départ de Liberty (et dans ces conditions plus précisément) qu'elle venait de passer un jalon important du parcours de sa vie. Ravalant toute cette tension, ramenant son regard vers l'horizon, elle attrapa la sangle de son sac de voyage afin de bien le remonter sur ses épaules et c'est donc d'un pas déterminé qu'elle s'aventura...dans sa propre aventure.


    ___________________


    La journée passa rapidement entre le moment où ils s'étaient enfin mis en marche et celui où ils s'étaient regroupés pour manger un peu après que le soleil eut atteint son zénith. Sous l'ombre des feuillus en bord de route, les soldats s'étaient réunis pour près d'une demi-heure avant de se séparer à nouveau. La jeune femme s'était d'ailleurs montrée plutôt tranquille durant cette première partie de la journée, comme si elle se laissait absorber par son rôle d'éclaireur. Ne parlant que pour répondre aux questions de son supérieur, elle n'avait encore rien engagée comme conversation, préférant être aux aguets. Par ailleurs, son esprit était occupé à cartographier mentalement leur avancée. Si la petite avait jamais été réellement douée afin de distinguer le Nord du Sud d'un simple coup d'oeil, elle palliait normalement à ce manque de sens de l'orientation par d'autres atouts tel l'avantage d'avoir une excellente mémoire photographique. Au lieu de s'orienter avec les points cardinaux, elle s'orientait avec le paysage, les éléments distincts qui se dressaient dans ceux-ci, leurs emplacements...etc. Couplé au fait qu'elle avait une vue hors du commun, la guerrière n'avait généralement jamais eu besoin de savoir se repérer autrement, mais elle ne s'était jamais retrouvée dans la nature sauvage non plus, ce qui risquait de représenter un tout nouveaux défis pour elle, d'ailleurs, les éclaireurs commencèrent à voir un changement dans le panorama. Les arbres se faisaient de plus en plus nombreux, la route plus cahoteuse et des rochers plus gros les uns que les autres sortaient périodiquement du sol, signifiant l'élévation du terrain, mais aussi qu'ils s'approchaient un peu plus régions montagneuses du Sud. Et enfin, dans la lueur orangée du soleil crépusculaire, sortant d'une section boueuse du chemin qu'ils empruntaient et qui longeait un petit ruisseau, des traces de bottes avaient été laissées au passage des derniers voyageurs qui s'étaient promenés par ici. Un passage qui n'avait même pas encore eut le temps de sécher au soleil...la terre détrempée dans laquelle ces promeneurs du dimanche s'étaient enfoncés étant toujours bien humide. D'ailleurs, les questions du Vindrœkir furent plus rapide que celles qu'avaient envie de poser la rouquine, qui dû répondre plutôt que d'interroger


    Souvenir d'une recrue (Flashback/ Verndrick) 5fc6fc11
    "Je...heu..." Balbutina-t'elle en réfléchissant "Laisse-moi me concentrer un instant...je dois vérifier quelque chose."

    Puis, se penchant au niveau de la trace, elle l'observa tranquillement tout en fermant son esprit aux diverses nuisances environnantes. Humant l'air ambiant, doucement, sans faire de bruit et en fermant les yeux, elle sentit d'abord l'odeur de la terre humide, puis celle de la végétation ambiante. Quelques fleurs sauvages vinrent camoufler ce qu'elle recherchait, mais lorsqu'elle réussit enfin à faire fit de cette distraction, une odeur particulière vint lui tirer une grimace. La sueur humaine emprisonnée dans des vêtements humides. L'odeur des pieds détrempés au fond de bottes de cuirs mal entretenues...bref absolument rien d'agréable...et ces odeurs...venaient de loin. Assez loin pour qu'il soit impossible pour la jeune femme d'identifier l'endroit exact d'où elles provenaient, ne lui offrant donc qu'une direction à suivre.

    "Pfouah...à l'Est, je crois? Dans cette direction... Deux personnes selon moi. Je ne crois pas qu'il s'agit de bandits. Agir à deux, à moins d'une journée entière des portes de Liberty...ça me semble assez risqué non? Chose certaines, ces individus sont sur les routes depuis plusieurs jours et ils n'ont pas cru bon se baigner dans l'eau courante.

    Si on y allait, ce serait plutôt pour m'assurer de l'état de leur santé ou s'ils sont perdus plutôt que de vraiment croire en des intentions dangereuses de leur part. Je te laisse choisir..."


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  • Ven 31 Mai - 16:20
    Automne venait de faire une analyse plutôt correcte de la situation. Elle avait de bons instincts, avec de l’expérience, elle pourrait devenir une excellente pisteuse. Il fallait maintenant décider quoi faire avec les informations qu’ils avaient.

    Continue de suivre la piste pendant que je vais chercher les autres. N’avance pas trop vite pour nous laisser le temps de te rattraper. Je reviens très vite.

    Verndrick revint donc sur ses pas et ne tarda pas à retrouver le reste de son escouade. Après leur avoir expliqué la situation, il amplifia très légèrement sa voix avec sa magie de l’air pour contacter les autres groupes. Imitant le cri d’une chouette, il communiqua aux autres sergents dans une cadence prédéfinie les informations pertinentes sur leurs futures actions : « piste, est, déviation, rattraper plus tard. »

    Il répéta le message trois fois avant que les deux autres équipes ne confirment par le même moyen qu’elles avaient bien reçu l’information. Avec les recrues dans son dos, il prit donc la direction de l’est pour rejoindre la rouquine. Ils finirent par la retrouver après plusieurs minutes, accroupie auprès d’un buisson à observer dans la direction d’une faible lueur.

    Faisant le moins de bruit possible, ils s’approchèrent d’elle pour mieux observer ce qu’elle regardait. En contrebas dans une clairière éclairée par un maigre feu se tenaient deux individus. Le premier était un hybride mi-chèvre dans la cinquantaine, portant une robe d’herboriste aux multiples poches, sale et déchirée par endroits. Son compagnon de route, un jeune gobelin au regard triste, essayait maladroitement d’entretenir les flammes.

    “De simples voyageurs comme l’avait prédit poil-de-carotte. Ils ne sont pas armés, ils semblent plutôt avoir connu une sale expérience dans ces bois,” remarqua Patrocle.

    “J’ai l’impression qu’ils sont paumés, ils n’ont même pas de provisions ou d’équipements. On fait quoi ?” demanda Arthy.

    Allons déjà voir ce qu’est leur problème. Si aider ne nous retarde pas trop, on le fera,” répondit Verndrick.

    Ils sortirent des buissons et allèrent à la rencontre des deux voyageurs. En les voyant, ceux-ci levèrent les mains de peur et le gobelin cria : “Non, pas encore ! On n’a plus rien sur nous, plus rien ! S’il vous plaît !”

    Encore ?” pensa Verndrick.

    Ils les prenaient pour des détrousseurs et ce n’était pas leur première fois. Cela expliquait la condition de leurs vêtements, maintenant qu’il était plus près, il remarquait des traces d’agression, rien de grave, mais ils avaient visiblement été un peu secoués. En regardant ses compagnons, il comprit la raison de leur confusion.

    Aucune des recrues n’avait dégainé son arme, mais leurs postures ne trompaient pas, la mine sérieuse, ils étaient prêts à l’action si la situation le demandait. Naturellement, sans aucune indication de sa part, ils s’étaient aussi déployés de sorte à encercler leurs cibles. Il devait avouer qu’il était fier d’eux. Il leva les mains en souriant pour calmer les deux victimes.

    Doucement, nous ne sommes pas là pour vous attaquer.” Il donna les prénoms de tous les membres de l’escouade en les indiquant avant de finir par lui-même. “Nous sommes des soldats de la république. Nous sommes tombés sur des traces qui nous ont menés jusqu’à vous. Et nous avons pensé que vous auriez peut-être besoin d’aide.

    Une fois la situation clarifiée, ils apprirent que le gobelin s’appelait Rug et que son maître, l’homme-chèvre, s’appelait Suidbert. Il était bien un herboriste comme l’indiquait sa robe et tous deux venaient du Reike. Rug avait accompagné son maître pour une retraite sur les îles paradisiaques. Ce dernier avait été souffrant et les soins ainsi que l’air marin lui avaient fait beaucoup de bien. Ils avaient accosté au sud du continent parce que Suidbert voulait marcher avec son apprenti jusqu’à Liberty, la proximité des forêts environnantes avec la réserve lui avait donné envie de découvrir le biome de la région.

    Les recrues s’étaient chargées d’aller chercher du bois et Verndrick en avait profité pour faire du thé pour tout le monde. Maintenant, la marmite de l’aventurier était sur le feu, il y mijotait les morceaux de viande séchée que l’escouade avait prévu comme dîner ainsi que quelques champignons collectés par l’herboriste. Verndrick avait jugé qu’un peu de nourriture chaude ferait du bien à tout le monde. Il compléta avec quelques épices.

    Suidbert renifla.

    “C’est du maggi que je sens dans votre mélange d’épices ?”

    Oui, j’aime l’odeur et ça aidera pour vos bleus. Et si vous nous racontiez la suite de votre histoire.

    “Oui, l’histoire.” Suidbert avala une gorgée de thé avant de continuer. “Nous avons démarré notre voyage depuis le littoral avec des provisions pour une semaine. Je voulais profiter du trajet pour prendre le temps d’explorer la flore locale. Après deux jours de voyage, si on en croyait nos cartes, on était proche de la réserve. J’ai décidé contre l’avis de Rug d’aller vers l’est pour qu’on s’en rapproche le plus possible. Je voulais voir l’effet de la magie sur les plantes de la région.

    On n’est pas partis bien loin avant de tomber sur des braconniers. Ils ont pris toutes nos affaires avant de nous tabasser, nous attendrir qu’ils disaient.”

    Il fut pris d’une quinte de toux et Rug se leva pour l’aider.

    “Le maître va beaucoup mieux, mais il a toujours besoin de ses traitements. Ces salopards ne nous ont rien laissé, pas même ça. Sans cartes, ni boussole, en terres étrangères, on s’est perdus. Le maître ne voit plus très bien, son odorat reste exceptionnel pour identifier les bonnes herbes mais il est inutile pour se repérer.

    Moi, je n’y connais rien en survie ou en lecture des étoiles. Nous ne devons notre survie qu’à la présence des baies et champignons comestibles de la forêt. Mais c’est un régime pauvre en protéines, si on n'était pas tombés sur vous, je ne donnais pas cher de notre peau.”

    Il jeta un regard plein d’envie vers la marmite.

    Oui, je crois que c’est prêt,” répondit Verndrick en souriant. Il se leva et servit les voyageurs et les recrues.

    Qu’est-ce que vous pouvez me dire sur ceux qui vous ont attaqués ?

    “Le maître est presque aveugle et moi, j’étais trop effrayé pour retenir quoi que ce soit. Ils ressemblaient... à des brigands,” répondit le gobelin.

    “Hum moi, je les ai entendus parler d’écouler leur butin grâce à des contacts pirates au sud. Ils se vantaient très clairement d’être bien installé dans un camp dans les montagnes de la région. Je ne sais pas si ça peut aider,” dit Suidbert.

    Verndrick porta son regard en direction de son unité et ils hochèrent tous la tête. Plus tard dans la nuit, après que les deux herboristes se soient endormis, ils se réunirent pour discuter de leurs conclusions. Arthy fut le premier à prendre la parole.

    “On pense tous la même chose non ? Ceux qui ont attaqué la chèvre et son acolyte font partie du groupe que nous voulons arrêter.”

    “Ils diversifient leurs activités,” ironisa Kjorn.

    “S’ils se sont récemment lancés dans le braconnage, ça explique pourquoi ils ont gagné en confiance et n’ont pas bougé. L'appât du gain, l’opportunité est trop juteuse pour laisser passer,” rajouta Patrocle.

    Une raison supplémentaire pour se débarrasser d’eux. Si en plus ils mettent en danger les touristes, je n’aimerais pas qu’on s’attarde. Je propose que dès demain on double la cadence, j’informerai les autres unités. Automne, on dirait que tu auras l’occasion de faire usage de ton trop-plein d’énergie plus tôt que prévu.


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  • Mer 5 Juin - 3:53





    Souvenir d'une recrue 



    ♬Ambiance♬:



    Sous le commandement de leur chef de mission, la nouvelle recrue avait simplement hoché de la tête afin d'affirmer qu'elle avait compris ce que lui avait communiqué ce dernier. Avançant prudemment dans la nature sauvage alors que le crépuscule disparaissait presque à l'horizon, se faufilant entre troncs et buissons, l'aventurière poursuivit sa traque tranquillement en espérant que ses cibles ne bougent de leur emplacement. Il serait fastidieux de devoir les suivre sur une plus grande distance, en plus de ne pas pouvoir communiquer au reste du groupe les informations supplémentaires qu'elle recueillait. D'ailleurs, le fait que le duo d'inconnu ne bougeait pas de leur position laissait croire à la demoiselle qu'ils se reposaient. *Tant mieux* pensa-t-elle lorsqu'elle se rendit compte qu'elle n'aurait pas à accélérer sa marche.

    Quelques minutes plus tard et le quatuor d'hommes vinrent la rejoindre. Là, accroupie derrière un bosquet d'herbes hautes en tout genre, ils purent aussi apercevoir la scène qu'elle guettait. Un hybride et un gobelin, tous deux miséreux et affamés. Les traits sur leur visage indiquait non seulement un épuisement monstre, mais leurs yeux qui n'avaient de cesse que de se relever au moindre craquement de branche ou de brindille racontaient une histoire stressante. Arthy av ait raison, ils étaient paumés et c'était le cas de le dire. Automne, qui était restée dans le buisson à les observer, avait eut envie de les aider, de sortir de sa cachette et de les prendre sous son aile, mais elle se savait aussi en mission et qu'il valait mieux pour elle d'attendre le retour de son escouade. D'ailleurs, lorsqu'ils prirent enfin la décision de se présenter et de dévoiler leur présence, elle fut la première à avancer...main près de son fourreau, certes, mais ce n'était que par précaution.

    Aussitôt eurent-ils sortis de leur cachette que le bruit alarma les deux perdus qui répondirent par un double pas arrière en levant d'abord une main vers l'avant, comme pour se protéger d'une menace, puis en les levant en l'air...comme pour dire qu'ils se rendaient. Leurs jambes tremblaient, tout comme leurs mains et leurs yeux exprimaient une détresse poignante. Les sourcils d'Automne prirent la forme d'un arc, symbolisant la pitié qu'elle ressentait pour eux. Ses doigts se dégagèrent de son arme et pendant que leur leader prenait la parole, elle avait déjà ramené son sac de voyage devant elle afin d'y prendre quelques fruits séchés qu'elle avait pris pour la route. Kjorn, Patrocle et Arthy s'empressèrent de monter le camp en voyant la tournure des événements et partirent de leur côté et revinrent avec des morceaux de bois secs et un peu d'écorces de bouleaux afin d'allumer le feu qui servirait à cuir la nourriture qu'ils allaient tous partager avec le duo de malchanceux. Il ne fut pas bien long avant qu'ils avouent avoir été victimes de malandrins. Affichant quelques éraflures ci et là, mais rien de bien grave, il n'était pas difficile de croire que la situation aurait pu tourner au vinaigre s'ils n'avaient pas céder leurs biens à ceux qui, sans trop de surprise, s'avérèrent à être (ou du moins, très probablement) nul autre que ceux dont le groupe devait s'occuper.


    Souvenir d'une recrue (Flashback/ Verndrick) 5fc6fc11
    "Heureusement pour vous que j'ai un bon flair." Dit-elle alors qu'ils prenaient une première bouchée "D'ailleurs, Liberty se trouve à moins d'une journée entière de marche d'ici, dans...heu...cette direction environ. Tenez...prenez ceci aussi...c'est une partie de mes rations de voyage. Ce n'est pas beaucoup, car je dois m'en garder aussi, mais ce sera assez pour vous mettre un truc sous la dent avant de partir demain matin. Nous serons probablement déjà parti aux premières lueurs du matin, je préfère vous les laisser tout de suite."

    Enfin, lorsque tous eurent terminés et que le groupe se retira afin de de discuter de la suite des actions à entreprendre, Automne ne démontra pas une joie particulière suite à la remarque de leur chef d'équipe. Certes, elle avait envie d'action, mais tout de suite, elle se demandait simplement si les deux voyageurs allaient rentrer saint et sauf à Liberty. Une fois devant les malfrats...elle laissera son coeur de guerrière prendre la relève et répondre au besoin de la situation.

    "On verra comment selon la suite des événements. Mais...oui...j'espère franchement que j'aurai la chance de leur faire gouter leur propre médecine. Mais je doute qu'ils fassent preuve d'autant d'arrogance lorsqu'ils verrons que nous sommes des soldats de la République. J'ai surtout tendance à croire qu'ils tenteront de se soustraire à la moindre occasion. Il faudrait être de véritables imbéciles pour croire qu'ils peuvent nous affronter en combat direct. Même en cas de victoire de leur côté, cela signerait leur arrêt de mort assurée. Un régiment entier viendrait les effacer de la surface de ce monde." Puis, voyant qu'il commençait à se faire tard, la jeune femme se releva et se dirigea vers ses effets personnels. Là, elle enleva son armure, ajusta la chemise kaki qu'elle avait en dessous puis s'allongea en posant la tête sur son sac.

    "Allez les gars, c'est le temps de dormir...si l'on veut partir le plus tôt possible demain matin. Je suis crevée."

    __________

    Au petit matin, le groupe était déjà prêt à partir. Si la nuit avait été douce, la journée, elle, s'annonçait longue puisque c'est sans relâche qu'ils allaient devoir avancer jusqu'aux montagnes du Sud. Comme il était convenu, la demoiselle ouvrait la marche avec son supérieur alors que les trois garçons marchaient derrière. Heureusement, les seules informations cruciale qu'ils durent communiquer entre eux durant ce deuxième tour de soleil furent les temps de repos et quelques détours à prendre lorsqu'ils arrivaient près d'un cours d'eau. C'est donc au pied de la montagne qu'ils se retrouveraient tous avant que la nuit ne tombe à nouveau...et où ils allaient rejoindre le reste des autres groupes afin de se préparer à l'approche du campement abandonné repris par des bandits confirmés.


    "Verndrick...il semble y avoir une cavité dans la formation rocheuse un peu plus loin, au bas de la montagne, juste à droite de la route devant nous. L'on devrait peut-être allé voir si l'on peut en faire un campement temporaire. Ça permettrait de nous mobiliser sans trop être à découvert et l'on pourrait en faire notre point de regroupement. Si les choses se passent mal demain, l'on pourrait y retourner sans problème."

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  • Ven 7 Juin - 12:22
    Bien vu, recrue. Allons-y.

    Ils furent rejoints plus tard par les autres équipes. C'était la première fois qu’ils se retrouvaient tous ensemble depuis leur départ. Verndrick et les deux autres sergents laissèrent les recrues se retrouver et discuter entre elles pendant qu’ils se réunissaient dans la grotte pour préparer la suite de l’opération.

    Il fut décidé qu’ils allaient se reposer cette nuit et lancer une opération de repérage le lendemain avant de passer à l’attaque. L’information fut communiquée à tout le monde pendant le repas et les tours de garde furent établis. Malheureusement, la grotte qu’avait repérée Automne était trop étroite pour tout le monde et une équipe allait devoir dormir à l’extérieur. Les chefs d’équipe tirèrent à la courte paille et le demi-elfe perdit.

    Désolé les gars, pas de bol. On a toujours nos tentes, c’est déjà ça.

    La nuit se déroula sans incident. Le lendemain, l’opération de repérage fut lancée. L’ancien camp militaire était niché dans une vallée étroite entre les pics escarpés des montagnes au sud du continent. C’était la première faiblesse de la position. Les montagnes abruptes qui l’entouraient formaient une cuvette naturelle, offrant des positions surélevées idéales pour une embuscade ou, dans cette situation, pour une approche et une observation discrète de tout le campement. Des sentinelles auraient dû surveiller constamment ces hauteurs, mais les postes de guet étaient vides, les tours de bois en ruine, leurs fondations s’affaissant lentement sous l’effet de l’érosion.

    Les rebelles les avaient complètement négligés au profit des palissades en bois protégeant la seule entrée vers la crevasse. Les réparations qu’ils avaient apportées étaient néanmoins rudimentaires et ne tiendraient pas longtemps. Il y avait toujours quelques bâtiments en pierre et en bois partiellement détruits qui servaient de refuge. Ils pouvaient observer plusieurs personnes s’affairer autour des tentes rafistolées qui parsemaient le campement. Très peu d’entre elles étaient convenablement équipées. La plupart étaient armées de gourdins, de sabres émoussés et rongés par la rouille ou d’objets du quotidien reconvertis en armes : des bâtons, des râteaux et des fourches portés comme des lances, des hachoirs et de longs couteaux de cuisine pendant à la taille. Il était clair qu’ils n’étaient pas préparés pour une attaque.

    Un autre détail attira l’attention de l’aventurier. Le camp était aussi divisé par un ruisseau qui traversait la vallée, une source d’eau essentielle mais également un point d’entrée vulnérable. Le lit de la rivière, autrefois surveillé par des patrouilles régulières, était maintenant jonché de débris et de branches tombées, offrant une couverture parfaite pour une infiltration ennemie.

    Quand ils furent satisfaits de leurs découvertes, toutes les unités retournèrent à la grotte pour se concerter et décider du plan d’attaque. Bien que chaque équipe disposât en son sein de recrues aux talents divers et versatiles pouvant s’adapter facilement à différentes situations, on pouvait néanmoins noter de gros points forts propres à chaque groupe.

    L’équipe Lame Sombre était par sa composition adaptée pour l’infiltration et l’élimination de cibles d'intérêts. Tandis que les Griffes de Lune étaient constituées de mages et d’archers, efficaces pour des tirs de soutien. Quant à l’équipe de Verndrick, les Glaives Brisés, ils formaient l’épine dorsale, les guerriers menant la charge aux premières lignes. Vu le peu de résistance en face, les équipes pouvaient intervertir leurs rôles ou juste attaquer de façon directe le campement sans trop de difficulté, mais Verndrick préférait jouer sur les avantages de chaque unité. Les recrues étaient aussi là pour apprendre. Il voulait leur montrer que, quel que soit l’adversaire, il ne fallait lui laisser aucune chance. Il expliqua rapidement la stratégie et donna ses instructions après avoir demandé l’avis des autres sergents.

    On attaquera au coucher du soleil. L’équipe Lame Sombre profitera des faveurs de la nuit pour infiltrer le camp en utilisant le lit du ruisseau comme voie d’approche discrète. Une fois à l'intérieur, ils pourront saboter les barrières réparées et préparer des pièges magiques pour affaiblir les palissades principales, créant des ouvertures pour une attaque coordonnée.

    Griffe de Lune, les montagnes environnantes, avec leurs pentes abruptes et leurs crêtes élevées, offrent des positions de tir idéales. Vous vous positionnerez en hauteur pour offrir des tirs de couverture.

    Moi-même et mes Glaives Brisés les prendront de front. Nous profiterons des ouvertures offertes par l’unité des Lames Sombres pour pénétrer la base et attaquer en priorité les bâtiments en pierre, les dissidents les mieux équipés se trouvent là-bas. On y trouvera aussi probablement les leaders rebelles.


    Portant son regard tour à tour sur chaque soldat, il récapitula le plan.

    N’oubliez pas, diviser pour conquérir. L’objectif est de diviser les dissidents en les attaquant simultanément de plusieurs directions. Tandis que la Griffe de Lune utilise des sorts de confusion et de paralysie depuis les hauteurs, la Lame Sombre et le Glaive Brisé se coordonneront pour avancer rapidement à travers les brèches, isolant les groupes de dissidents et les neutralisant un par un. Des sphères d’ombres et des illusions peuvent être utilisées pour désorienter les occupants et forcer leur reddition.

    Une fois le camp sécurisé, on désarmera les dissidents et on sécurisera les zones stratégiques. Les bâtiments en pierre doivent être fouillés méthodiquement pour capturer les leaders. Il faudra ensuite établir des périmètres de sécurité pour prévenir toute tentative de contre-attaque ou de fuite.


    Ils se séparèrent et chaque unité retourna sous le commandement de son chef pour se préparer. Une fois seul avec ses hommes, l’elfe sourit avant de s’adresser à eux.

    Notre unité se présentera à l’entrée du camp pour demander la reddition des rebelles. En cas de réponse négative, les Lames Sombres feront détonner leurs pièges pour nous ouvrir des brèches. Comme promis, je laisserai Automne et Kjorn mener les discussions. Qui sait, peut-être qu’ils feront parler leur talent de diplomates et on n'aura pas à combattre du tout.

    À la tombée de la nuit, ils laissèrent deux heures d’avance aux autres équipes afin qu’elles puissent se positionner et exécuter leur partie du plan. Ils avançaient maintenant en direction du camp, torches en main pour bien annoncer leur arrivée. Ils s’arrêtèrent hors de portée de tirs, à quelques mètres des palissades au-dessus desquelles se regroupaient déjà plusieurs têtes.

    Kjorn, Automne, la scène est à vous !


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  • Sam 8 Juin - 22:57





    Souvenir d'une recrue 




    ♬Ambiance♬:


    Tous se réunirent à l'entrée de la cavité, rassemblant leurs effectifs autour d'une table improvisée où allaient être déployés quelques parchemins qui permettaient de fournir un aspect visuel aux ordres qui allaient être décritent à l'assemblée. Le plan était simple et tous semblaient bien le comprendre grâce à la représentation dessinée sur papier. Pendant que les leaders de chaque escouades s'entretenaient, le quatuor auquel appartenait la guerrière continuait de discuter entre eux. Kjorn, Patrocle et Arthy semblaient légèrement stressés...tout comme Aubeclaire d'ailleurs. Tous étaient fébriles à l'idée d'enfin dégainer les armes, mais Arthy tout particulièrement vivait la situation avec un peu plus de nervosité. Celui qui avait normalement la langue bien pendue...semblait douter, voir être effrayé. Ressentant ses inquiétudes, voyant qu'il bégayait lorsqu'il tentait de s'exprimer, Patrocle fut celui qui tenta de le ramener sur une voie mentale plus stable. Ses mots furent directes, mais eurent comme effet de calmer les pensées chaotiques de l'hyperactif.


    Souvenir d'une recrue (Flashback/ Verndrick) 667ffa11
    "Arthy, tu trembles et tu bégaies. On ne peut se permettre de t'avoir dans cet état demain. Recentre toi un peu, on ne part pas à la guerre tu sais? C'est un contrôle et une baston...pas un champ de bataille de grande envergure"


    Souvenir d'une recrue (Flashback/ Verndrick) 23305611
    "Ouais...je sais...juste...putain j'ai jamais levé une arme contre qui que ce soit. Enfin...à part en entraînement. Et c'est pas une baston normale non plus. C'est pas la guerre, mais c'est...bah c'est réel cette fois."


    Souvenir d'une recrue (Flashback/ Verndrick) 667ffa11
    "Bah c'est la même...y'aura juste un peu plus de conviction dans les coups...et dans le besoin de les éviter aussi. L'important Arth...c'est que tu restes en formation. Ne t'éloigne pas du groupe pour rien et ça ira."


    Souvenir d'une recrue (Flashback/ Verndrick) 23305611
    "Ouais...ouais ok!"

    La scène avait rendu la belle un peu perplexe. Adossée contre l'une des paroies rocheuses qui les entouraient, elle avait pris soin de bien écouter cette intervention de la part du chauve en armure. Elle savait qu'il maîtrisait bien son bouclier et qu'il avait réellement un bon "sixième sens". Automne et Patrocle avaient été formés en même temps et elle savait ce dont il était capable. L'homme avait une facilité déconcertante à rester concentré sous la pression et à prendre les bonnes décisions au bon moment. Il était alerte et avait une compréhension du déroulement d'un champ de bataille...impressionnante. Elle savait qu'il tenterait de protéger le groupe s'il le pouvait et qu'il serait celui qu'il fallait écouter dans le feu de l'action. Arthy avait bien intérêt à rester près de lui s'il se sentait si peu confiant en ses propres capacités. Kjorn, lui, avait écouté également, mais ne semblait pas avoir envie de s'étaler sur la conversation. Lui, semblait être le moins affectés par l'anticipation de l'opération à venir. C'était comme si le fait de participer à un combat armé ne lui faisait ni chaud, ni froid. Ce n'était pour lui qu'un samedi comme un autre...c'est l'impression qu'il donnait. Il ne fit donc que se tourner vers le demi-elfe qui revint finalement voir son groupe, la courte paille à la main.

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    "Ah? On a perdu quoi?"
    S'exclama le barbu, faisant dévier la conversation en cours vers la nouvelle qui allait s'abattre sur le groupe.

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    ""Bordel, pourquoi nous? On a pas eu assez de dormir avec corne-de-bique et son gobelin de poche? En plus c'est Automne qui a trouvé cette grotte de mes deux!!! On a pas notre mot à dire? Genre c'est comme si on crevait tous de faim, on trouve un panier de pommes et les autres se jette dessus et nous laisses rien...""


    Souvenir d'une recrue (Flashback/ Verndrick) 5fc6fc11
    "C'est pas grave Arthy...laisses...de toute façon on dormira mieux dehors. On aura pas à endurer les ronflements de la compagnie entière."

    Mettant une main sur l'épaule de l'énervé, elle le poussa en dehors du campement, longeant les murs extérieurs de la formation rocheuse sur quelques mètres. Là, un peu à l'écart du reste de la troupe, ils pourraient monter leur campement sans soucis. L'absence de nuage dans le ciel Reikois indiquait que le temps serait doux pour au moins une bonne partie de la nuit. Une fois leurs tentes installés, ils n'auraient plus à s'inquiéter du vent non plus et les couvertures qu'ils avaient, avaient déjà fait leurs preuves lors de la veille précédente. Un repos sans soucis, qui allait leur permettre d'être fins prêts à l'assaut du lendemain.

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    Exaltation ultime alors que le glaive, enfin libéré de son étui millénaire, pourfendra l'incompétence des faibles et des perdants. Sous le joug des atrocités de la guerre, ils périront et s'enfonceront dans les ténèbres de la défaite là où les vaincus règnent en nombre. Je libèrerai ma fureur sur l'ennemi, non pas par haine, mais par soif de conquête. Je ne trouverai de repos que lorsque leurs genoux seront ployés sous l'assaut de mes armes, que leurs colonnes seront pliées sous le poids de mes jambières et que leurs corps entiers finiront prosternés devant ma gloire. Belligérante, je dominerai et serai acclamée par mes servants armés au retour de ton parcours...

    Embrasse les flammes! Réclame l'âme de l'infâme dame des lames et brandit son oriflamme jusqu'à ce que l'on t'acclame, que l'on NOUS acclame! Lève ton arme, en son nom...en ton nom...en nos noms...

    ...EN NOTRE NOM...


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    Repoussant ses couvertures détrempée, soufflant tel un boeuf essoufflé, Automne sortit de sa torpeur. Son coeur, battant à un rythme éffrené, se soulevait sous sa poitrine et ses pupilles étaient dilatées. Prise de panique, elle se dépêcha à ouvrir la porte de sa tente, s'abrillant seulement de sa couverture afin de cacher le haut de son corps encore nu, mais reluisant de sudation. Cherchant son air, se sentant prisonnière de l'étreinte de son mauvais rêve, elle laissa la panique s'estomper tranquillement entre chaque bouffée d'oxygène qu'elle prenait. Tirant ses cheveux derrière son oreille gauche, puis emprisonnant son front dans le creux de sa main, entre le pouce et l'index, elle ne remarqua pas Kjorn qui la regardait d'un air perplexe, mais surpris et gêné à la fois. Ce ne fut que lorsqu'il osa lui demander si elle allait bien, qu'elle réalisa dans quelle situation elle était.

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    "Bordel...Oui ça va...un mauvais rêve c'est tout."

    Souvenir d'une recrue (Flashback/ Verndrick) 7a590310
    "T'es sûr?..."

    "Putain Kjorn, je te dis que ça va." Puis, refermant la porte de sa tante, elle s'empressa de remettre sa chemise avant de sortir de là, tout en continuant de lui parler. "T'as failli être chanceux" Dit-elle en tirant son haut vers le bas, rentrant l'excédant dans ses pantalons avant de ne s'affairer à mettre son armure. "Heureusement que j'ai eu le réflexe de tenir ma couverture."

    "J'me serais pas plains"

    "Ah c'est sûr que non...tous les même, j'te jure..."

    "Non mais sérieusement Automne...t'es sûr que..."

    "Si tu continue ta phrase, si tu me le redemande encore une fois Kjorn, j'te jure que tu n'auras plus de langue pour parler ni d'yeux pour voir. Ça va, j'ai fais un cauchemare, c'est tout. Rien de plus. Là, laisse moi tranquille avec ça, laisse moi le temps de me réveiller."

    Puis, sortant de son antre artificiel, Automne s'affaira à rassembler ses effectifs. Les autres aussi commençait à se réveiller et à se préparer et bientôt, ils partiraient en marche vers leur objectif premier. Le repérage se fit rapidement d'ailleurs et les informations qu'ils recueillirent furent suffisantes pour que la décision de passer à l'action dès la soirée arrivée puisse être prise. Écoutant le plan de leur chef d'escouade, les recrues acquiescèrent sans rouspéter. Tout le monde avait son rôle et l'approche allait débuter par une intervention de la rouquine et du barbu. Un avertissement et une demande d'abandon des lieux devaient d'abord être lancée avant que l'offensive ne se fasse. S'ils refusaient...ils allaient avoir droit à une bonne surprise.

    S'armant donc de ses propres armes, mais prenant bien soin de porter un étendard de l'armée Républicaine, la combattante du clan Aubeclaire partie en premier, suivis de son partenaire de mission. Le duo, approchant la palissade de bois qu'avait érigé les malandrins, furent rapidement détectés et apostrophés par ceux-ci. L'attention dirigée sur eux, les lames sombres se mirent de leur côté à infiltrer le campement, profitant de la diversion.

    Plantant le drapeau devant elle, le mettant en évidence, la rouquine prit d'abord la parole, voyant qu'arcs et arbalètes commençaient à se lever contre elle au dessus de ces murs de bois. Sa voix s'éleva suite à celle qui venait de l'autre côté des palissades et qui lui demandait de partir et qu'aucun mal ne lui sera fait, que cette zone était maintenant occupée à des fins de marchandages. Cependant, cela n'affecta pas la qualité du commandement de la jeune femme qui commença à aboyer ses mots sous le couvert de l'ordre Républicain.



    "VOUS ÊTES ICI EN TERRAIN OCCUPÉ ET SOUS LE COMMANDEMENT DE L'ARMÉE DE LA RÉPUBLIQUE. CECI EST UN AVERTISSEMENT COMMANDÉ PAR COURAGE ET EN PROVENANCE DE LIBERTY. VOUS AVEZ UNE HEURE POUR RASSEMBLER VOS EFFECTIFS, REJOINDRE LE CAMPEMENT MILITAIRE ÉTABLIS AU PIED DE LA MONTAGNE EN DIRECTION NORD ET VOUS RENDRES AUX AUTORITÉS DISCIPLINAIRES DE LIBERTY OÙ VOTRE DROIX DE PAROLE SERA ENTENDU À LA COURS JURIDI..."

    "...NOUS N'ABANDONNERONS PAS CE CAMPEM..."

    "...VOUS ÊTES EN ÉTAT D'ARRESTATION POUR LA SÉQUESTRATION ET L'AGGRESSION COMMIS SUR UN AGENT DE LA RÉPUBLIQUE...VOUS N'AVEZ AUCUN AUTRE CHOIX."

    Ce à quoi l'un des archers du campement répondit en décochant son projectile à quelques mètres aux pieds de la guerrière, valant à Kjorn de dégainer son arme et de repousser tranquillement sa comparse vers l'arrière d'un léger mouvement de bras...mais il sentit une résistance dans les épaules de la jeune femme. Tournant le regard vers elle, plongeant ses yeux dans les fentes du heaume qu'elle portait, il vit au centre de ses pupilles une lueur qu'il n'avait jamais vu avant, mais aussi un regard qui le déconcerta. Jamais elle ne posa les yeux sur lui, semblant l'ignorer totalement, mais il comprit qu'elle était dans un état anormal, comme si elle avait pris cet avertissement musclé de leur part comme un défi.

    "Automne, on recule, laisse...ils ne changeront pas d'idée."

    "..."

    "Automne..."

    "..."

    "...mais...qu'est-ce qui te prend! AUTOMNE!"

    Et cette fois-ci, il frappa son épaule du revers de la main, comme pour la réveiller et la pousser à le regarder. Là, la lueur au fond de ses yeux disparu, et elle cessa de fixer les palissades de leurs ennemis. Clignant des yeux, réfléchissant, puis acquiesçant ses propos, elle fit volte-face et attendit le signal de leur chef d'escouade qui se tenait non loin de là. Parler n'allait rien résoudre et leur avertissement n'était pas pris au sérieux. L'offensive allait bientôt commencer...

    Noble de La République
    Noble de La République
    Verndrick Vindrœkir
    Verndrick Vindrœkir
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    Info personnage
    Race: Humain/Elfe
    Vocation: Guerrier combattant
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    Rang: B
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t3712-termineeverndrick-j-vindroekir
  • Mer 12 Juin - 18:01
    La nuit était douce et fraîche. Verndrick n’avait pas eu besoin de beaucoup de repos malgré qu’il eût pris le premier tour de garde, il était réveillé bien avant l’aube. Il était assis à méditer dans sa tente quand il entendit un bruit d’étoffe qu’on écartait. Il attendit de voir si on avait besoin de lui ou si c’était juste une recrue qui profitait de l’air matinal. Il crut entendre la voix d’un homme et d’une femme, Automne. Il ne distinguait pas bien les mots d’où il était, mais il était sûr d’avoir entendu le mot cauchemar vers la fin.

    Rien dans le rapport de la rouquine ne parlait de terreurs nocturnes ou de traumatisme pouvant être la cause de mauvais rêves. Du stress avant la bataille peut-être ? Non, cela ne correspondait pas au profil, surtout qu’elle avait estimé elle-même la menace des dissidents minime. C’était peut-être juste un élément aléatoire sans importance. Il allait l’observer et ne soulever la question que s’il la sentait distraite.

    L’infiltration des Lames Sombres se déroula sans aucun accroc. L'obscurité leur facilita le travail, ils utilisèrent des bouts d’écorces et de feuilles pour déguiser leur approche. Une recrue fit même preuve de zèle en nageant jusqu’au campement en apnée. Avec personne pour patrouiller la zone, ils sortirent du cours d’eau sans être repérés. Dido, une autre recrue du groupe, utilisa son invisibilité pour enterrer des pièges aux pieds des palissades. Leur tâche accomplie, ils patientèrent dans une zone non éclairée et non fréquentée du camp, à l’abri d’une tour de guet périclitante. Leur sergent pouvait voir, grâce à ses sens encore plus aiguisés dans la nuit, que les Griffes de Lune étaient déjà en position sur les crêtes alentours.

    Verndrick observa en retrait les demandes de recrues rencontrées comme il l’avait prévu, une résistance sans équivoque. Secrètement, il espérait avoir tort, il n’y avait rien de glorieux à rudoyer un groupe de personnes sous-entraînées et sous-équipées. Il s’avança pour reprendre en main la suite des opérations quand il remarqua la réaction d’Automne. Malgré les invectives de Kjorn, toute son attention était portée sur les rebelles. Il s’arrêta pour observer la scène. D’expérience, il sentait de sa position l’envie de meurtre et de conquête qui émanait de la recrue. Il aurait dégainé s’il l’avait sentie dirigée vers lui ou les autres soldats, mais elle n’était concentrée que sur les remparts au loin.

    Elle finit par retrouver ses esprits et reculer. Arthy et Patrocle non plus n’avaient pas perdu une miette de la scène, mais aucun d’eux ne broncha, la tension dans l’air ne s’y prêtait pas. Verndrick s’approcha d’elle et lui souffla pour qu’elle seule puisse l’entendre.

    Une seule question, est-ce que tu es en état de suivre les ordres et de poursuivre la mission ?

    Il dégaina sa lance, le regard plongé dans le sien, et la laissa prendre sa longueur maximale. Son corps se remplit de magie et ses pupilles virèrent du brun au bleu clair. N’importe qui les observant pouvait croire qu’il la menaçait, ce n’en était rien. C’était plutôt le contraire, il sourit. Il avait commencé à cycler son mana parce qu’il voulait passer à l’offensive. Il prit la main de la rouquine qu’il posa sur son épaule et se retourna.

    Accroupie derrière moi, soldate. On avancera ensemble, je serai le mur. Et réserve ta force pour des ennemis qui le méritent. N’oublie pas qu’on n’est pas là pour tuer, mais pour arrêter.

    D’une impulsion magique, il déploya le gantelet qu’il portait pour lui donner la forme d’un bouclier.

    Arthy, frère-rempart !

    Ce dernier s’exécuta après un coup d’œil en direction de la rouquine et vint coller son bouclier à celui de l’aventurier. Kjorn vint se placer derrière lui, légèrement baissé, mimant Automne.

    À la tombée des murs de bois, on échange nos places. Kjorn et Automne mèneront la charge, et nous les couvrirons par les flancs. Frappez pour blesser et mettre hors d’état de nuire et soyez rapides. Le combat ne doit pas s’éterniser.

    Patrocle se baissa aussi derrière le groupe, touchant les épaules des deux recrues à couvert, et ils se mirent en marche.

    Leur mur de bouclier était de fortune, heureusement les archers en face n’étaient pas très adroits. Faisant appel à sa magie de l’air, il déviait ou découpait les rares projectiles qui tentaient de passer leur défense. La formation ne dura pas non plus, à peine eurent-ils parcouru quelques mètres que plusieurs détonations se firent sentir dans le campement. Les Griffes avaient balancé de petites boules de feu sur les toits précaires des bâtiments en pierre et en bois et sur les tentes inoccupées. Le bruit et l’ampleur des flammes étaient amplifiés par illusion et très vite une partie des forces dissidentes quittèrent leurs protections de bois pour éteindre les flammes.

    Un grand craquement résonna dans la nuit déjà remplie de cris d’alerte et d’ordres contradictoires. Cette fois-ci, le bruit était bien réel. L’instant qui suivit, les palissades explosèrent en divers points comme soufflées par une tempête soudaine et violente. Il n’y avait pas de feu, juste des débris projetés dans plusieurs directions et les rebelles à proximité étourdis ou inconscients, aucun mort, espérait l’aventurier.

    Son bouclier disparu dans son gantelet et il tapota la main d’Automne sur son épaule pour lui indiquer de passer à l’avant. Arthy fit de même et la formation passa au pas de course. La rouquine et Kjorn à l’avant, l’aventurier sur le flanc gauche, Arthy et Patrocle couvrant le droit. De nouveaux cris de surprise leur indiquèrent que les Lames Sombres avaient rejoint la bataille.

    En avant, mes Glaives !

    Cela le démangeait de n’avoir pu ajouter “pas de quartiers”. De sa position, il aurait une vue claire sur la façon de combattre de chaque membre de son équipe. Beaucoup révélaient plus sur eux-mêmes en combat qu’au détour d’une discussion.
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