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  • Dim 19 Fév - 18:53
    Dernier Bar avant la fin du monde
    Feat Pyxis


    Alcool, sueur, sang...

    Le seul cocktail qui voulait bien être distribué dans les tavernes miteuses de l'île. Le seul breuvage qui valait vraiment la peine d'être bu. Toi ? Tu ne recherchais rien de tout ça, tu te contentais de te laisser bercer par la puanteur locale, par l'euphorie générale, qui tempérait bien souvent tes humeurs explosives. Une manière de te fondre dans le décor, de te faire oublier autant que tu t'oubliais toi même. Ce genre d'endroit t'empêcher de réfléchir, t'empêcher de faire une quelconque rétrospective toxique pour ta santé mentale.

    Tu étais bien mieux, recluse dans un recoin d'un bar pourri que isolée dans ton antre en ruine. C'était d'ailleurs dans ce genre d'endroit que tu venais à dépenser tes maigres ressources, t'empêchant toute opportunité de changer de situation, de progresser dans ce jeu impitoyable qu'était la vie.

    Mais bon... Ici, personne ne t'emmerdait. Tout le monde s'était déjà frotté à toi directement ou indirectement. Beaucoup savaient reconnaître ta chevelure flamboyante et savait qu'entre tout les rebus de l'humanité qui trouvaient refuge ici, tu étais peut-être la plus tarée. Sans doute avaient-ils raison... Tu n'en savais rien. Tu n'avais jamais cherché à savoir.

    Mais voilà... Depuis quelques temps maintenant, les racines de la République s'étaient enracinés profondément sur l'île, au point de s’octroyer les accès même dans ses tavernes de détente. Il n'était désormais plus rare de croiser tout un régiment de soldat, venant envahir les lieux, prenant cela comme leurs royaumes. Même les criminels et les pirates les plus endurcit se contentaient de grincer les dents et de baisser les yeux temporairement. S'en prendre à la République n'était une bonne idée dans la tête pour personne. Après tout, cette île de scélérat comptait majoritairement des opportunistes à même de vendre leurs daronnes pour quelques pièces.

    Tu n'étais pas si différente.

    Cependant, même toi, tu aurais pu te contenter de les ignorer pendant un temps. La simple vision de leur blason avait beau faire bouillir ton sang, tu savais faire abstraction plus ou moins de tout cela... Ici c'était un lieu de détente, rien de plus. Mais voilà... Il fallait toujours une gueule plus grande et bouffit que les autres pour se la ramener et jeter de l'huile sur un feu naissant.

    - Bon sang, que ça pue ici ! La République devrait brûler cette île entière !

    Le commandant, un vieux, gras et hautain, se sentait invincible accompagné de sa demi-douzaine de soldat. Il jouait sur la crainte, la réputation, l'intimidation... C'était bien mal te connaître, toi et ton manque de raison, d'instinct de survie. Il ne te fallut pas longtemps pour t'approcher de leurs tables, t'avançant d'un air funeste vers le malheureux ayant ouvert sa bouche. Il n'eut même pas le temps de t'aborder que tu venais à lui enfoncer tes phalanges aussi chaudes que le soleil lui même directement dans la face, le propulsant sur quelques mètres et provoquant des râles d'agonie alors que sa peau semblait fondre rapidement. Républicain ou pas, une fois cramée à vif, il puait comme le porc qu'il était.

    - Arrêtez là !

    Beuglez t'il à l'agonie. Pris par surprise, ils ne mirent pas longtemps avant de dégainer leurs armes pour t'entourer. Tu t'étais encore foutue dans un merdier pas possible, mais c'était sans compter la révolte dans le cœur de tout les citoyens de Kaizoku, qui parfois ne demandait qu'un coup porté dans une figure d'autorité pour s'embraser à leur tour.


    CENDRES
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Dim 26 Fév - 15:47

    L’alcool n’a jamais été ta tasse de thé.

    Dire que des choses sont des tasses de thé n’est pas ta tasse de thé de base. Pourquoi de thé et pas d’autre chose ?

    Ce n’est pas la question.

    L’alcool n’est pas dans ce que tu souhaites te noyer pour faire plus simple. En même temps te noyer en étant un triton est aussi étrange en concept, mais vraiment il faut que tu te poses les bonnes questions au bon moment.

    Ce n’est pas le bon moment.

    Enfin, ça pourrait être le bon moment avec l’esprit plus clair et moins de soldats de la sacro-sainte République dans le coin.

    Un rire jaune sort de tes lèvres alors que tu as cette pensée et que tu repousses ton verre. L’alcool est immonde et même si tu l’as eu gratuitement en supplément de ta course, il ne fait que te rendre plus amer. Un peu comme son goût. Quoi qu’il a un goût de pisse un peu et tu ne veux même pas réfléchir à de pourquoi ce goût-là ressort sur ta langue.

    C’est faux. Ton cerveau est curieux de cela, c’est maladif, tu veux comprendre, mais les mots forts de sens parlant de brûler ton île rendent cette interrogation dérisoire et toute ton attention se tourne vers la personne qui vient de sortir une telle connerie en ce genre de lieu.

    Homme stupide. C’est forcément cela qui dit ce genre de chose. Qui dirait cela avec autant de monde pouvait réagir impulsivement à ces paroles-là autour de lui ?

    Un homme stupide ou une personne se pensant plus puissante que tout ce qui l’entoure. Certainement les deux aux vues de l’homme. Enfin des hommes. Il n’y a qu’un qui parle aussi fort et de manière désobligeante, mais ce n’est pas comme s’il était seul. Le nombre donne une fausse impression de pouvoir.

    Tu t’apprêtes à simplement cracher ta haine de ses connards avec la première personne qui voudra bien aller dans ton sens. Cela ne sera pas bien compliqué dans cette situation très précisément et…

    L’odeur change dans l’air et une senteur proche du cochon qu’on fait rôtir sans être vraiment là est plus forte que le reste de la puanteur ambiante. Cela pique le nez plus par la nouveauté de la senteur que par sa force et instinctivement cela fait tourner ta tête vers la source de l’odeur.

    Une femme vient d’utiliser le feu sur le gueulard de merde. Le moment exact a échappé à ton regard, mais la finalité est devant tes yeux. Loin d’être le seul à réagir à l’acte, tu te lèves dans un mouvement de foule. Un sentiment de soutien dans le cœur complètement d’accord avec l’action faite, mais le mouvement des soldats-stops la suite de tes actions.

    Tu n’es pas un combattant.

    Qu’est-ce que tu es supposé faire face à des armes alors que tu n’as rien ?

    C’est ce que tu te demandes quand une chaise est violemment fracassée sur la tête d’un garde par un ivrogne profitant de la confusion. C’est comme le déclencheur en chaîne d’un vent de rébellion et plusieurs autres personnes se mettent à agir impulsivement.

    Toutes les personnes du bar ne sont pas contre la république et cela devient rapidement une mêlée ouverte où tout devient une bonne raison de frapper son voisin sans rien pouvoir y faire. Toi-même depuis le début de cela tu ressembles plus a une petite souris cherchant à fuir de tout les coté qu’à autre chose, pourtant tu restes dans le bar fasciné par l’escalade de violence dans tous les sens.

    Pourtant, tu as vu un soldat sortir, certainement pour aller chercher de l’aide et sans même chercher à comprendre tu attrapes le poignet de l’investigatrice de cette bagarre.

    Une envie héroïque ?

    Aucune idée.

    Ce qui est certain c’est que tu ne veux pas pour ton île que des gens qui osent agir aient des Problèmes.

    Le souci quand on attrape le poignet d’une femme inconnue, encore plus en pleine période de tension, alors qu’on l’a vue l’action de sa violence sur personne ayant une position d’autorité et des armes, c’est qu’on ne peut absolument pas prévoir sa réaction. Enfin… On ne peut pas prévenir sa réaction quand on est naïf sur certains comportements logiques des gens de manière générale.

    Résultat des courses son poing termine dans ton nez et du sang sort sans que tu ne puisses rien faire sur le moment. Un son dégueulasse de douleur et surprise sort de ta bouche, alors que ta main gauche passe sur ton visage et essuie du sang qui coule de tes narines, ton autre main a gardé la prise sur le poignet de l’élémentaire, cela s’est même renforcé avec le choc.

    – Les renforts !

    C’est la seule chose qui se distingue dans le brouhaha et cela provoque un nouveau mouvement de foule. Fuir le bar semble la meilleure chose à faire. Sans même réfléchir, tu entraines la femme dans ta propre fuite.

    Dans l’action, parfaitement consciemment, tu cours sur le corps du militaire ayant proposé de brûler les gens d’ici, ton pied atterrissant dans ses valseuses sans la moindre délicatesse. Personne n’est délicat quand il fuit. Encore moins avec un tel déchet.

    Au lieu de l'attirer à l’extérieur du bâtiment comme la plupart des gens le font pour fuir, tu l'entraines à l’arrière, vers la réserve d’alcool du bar et ferme la porte de la réserve derrière vous. Et soudain vous vous retrouvez à quatre dans cette pièce avec des fenêtres donnant directement sur la mer.

    Oui. Quatre. L’élémentaire, toi et un couple ayant été interrompu dans leur recherche du septième ciel, leur bas de vêtement encore à leur pied qui semble être choqué par une entrée de la sorte. De l’autre côté de la porte, on peut parfaitement entendre les soldats prendre contrôle de l’intérieur du bar et tout ce qui te vient à l’esprit est une question sur l’action des deux autres occupants de la pièce.

    – Sérieusement ? Mais c’est dégueulasse… Vous n’avez pas peur des champignons dans…

    Un grand coup dans la porte coupe ta phrase et clairement, ce n’est pas le moment de poser ce genre de question. Tu désignes les fenêtres à la rousse du regard et espères que le plan lui plaira. Au pire, tu pars sans elle.
    CENDRES
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Mer 8 Mar - 9:30
    Dernier Bar avant la fin du monde
    Feat Pyxis


    Rapide pour toi ?

    Peut-être un peu trop. A peine avais-tu porté la main sur le soldat de la République que  la scène avait prit une tournure des plus burlesques. Évidemment, on avait essayé de t'agripper et tu avais répondu de la façon la plus directe possible... Un autre poing dans la face du malotru, cette fois-ci heureusement inanimée d'une quelconque flamme. Écarquillant en grand les yeux, si cela n'avait tenu qu'à toi, tu aurais sans doute faire exploser cette taverne dans un feu de volcan aussi violent que resplendissant... Cependant, celui qui eut la malchance de voir ton poing s'ancrer dans sa face ne semblait pas être là pour s'en prendre à toi... Bien au contraire.

    Par sa simple action déroutante, il avait évité le pire, pour toi comme pour tout les autres autour de vous. Te prononçant quelques mots qui se perdaient dans le brouhaha ambiant, il alla jusqu'à te traîner dans l'arrière boutique cherchant sans doute un moyen de vous sortir de cette embrouille grandissante.

    Dans ta fuite effrénée, tu suivais les pas du meneur que tu connaissais absolument pas. Un homme aux yeux vairons et au visage des plus charmeurs... Sa poigne était douce, bien trop en comparaison des pirates qui sillonnaient l'île, mais cela ne te déplaisait pas le moins du monde. Un volcan aussi avait besoin parfois d'un peu de douceur... Et si cela ne suffisait pas, tu vins à marcher aussi sur les valseuses du pauvre soldat, souffrant encore de ta première offensive dans son visage désormais cramé. De quoi bien lui faire comprendre qu'à Kaizoku, avoir une grande gueule pouvait compter énormément. En l’occurrence, toutes possibilités pour lui d'avoir une quelconque descendance.

    Et en parlant de descendance... Certains semblaient s'afférer à la question tandis que tu pénétrais dans la pièce tout au fond de la taverne. Ce qui s'apparentait à un couple était entrain de s'enfourcher de manière endiablée si bien qu'ils prirent au moins une seconde à se rendre compte que vous veniez de débarquer.

    Si l'homme au visage doux paraissait se révolter face à pareil manque d'hygiène, de ton côté tu ne pouvais qu'observer d'un air circonspect, arquant un sourcil et penchant ta tête du même côté. Quel étrange spectacle à voir dans ce genre de circonstance...

    Cependant, tu fus extirpée de ta contemplation silencieuse alors que l'homme venait à t'indiquer une voie de sortie à l'image de cette fenêtre qui ne demandait qu'à être traversée. Ni une ni deux, tu venais à escalader les quelques meubles afin d'atteindre le cadre d'une des fenêtres un peu plus en hauteur. Te faufilant dans celle-ci sans demander ton compte, tu pris quelques secondes à y faire passer ton gros cul à travers la fenêtre. Ce n'était pas tout les jours qu'on s'exfiltrait d'une taverne en ébullition après tout. Encore moins sobre.

    Aidant ton saveur du jour avec sa propre traversée, tu venais à te cacher derrière quelques tonneaux alors que tu pouvais entendre plusieurs patrouilles se diriger vers l'entrée, tentant d'endiguer le semblant de révolte qui trônait dans le bâtiment. Heureusement pour vous, aucun n'eut l'idée de vérifier l'arrière de la boutique et c'était assez discrètement que tu pus prendre de la distance avec les lieux.

    - Je te remercie... Euh...

    Il ne s'était pas présenté. Quelle plaie. Haussant les épaules, tu venais à cette fois-ci prendre les nouveaux, agrippant son poignet et le traînant à travers les ruelles de l'île que tu connaissais si bien. Combien de fois avais déjà-tu fuis les autorités ? Beaucoup trop pour être comptée par une élémentaire un peu idiote. Heureusement pour le joli minois, son action  t'avait fait redescendre totalement dans ton tempérament, endiguant pour plusieurs heures toute possibilité que tu exploses soudainement.

    - On devrait à continuer à se cacher le temps que la situation se calme... Je m'appelle Rulka.

    Etait-ce vraiment le bon moment que de faire ses présentations ? Pas vraiment mais bon... Vous étiez bloqué dans ce cul de sac alors que tout le quartier commençait à être bouclé par les autorités de la république. Ici, ils ne viendraient pas vous trouver, mais il allait falloir attendre au moins une heure avant qu'ils ne se dispersent.

    - Merci pour tout à l'heure...

    Si tu le remerciais pour son sauvetage improvisé, tu ne pensais même pas à t'excuser pour les désagrément que ton poing dans sa face avait laissé. A vrai dire, tu n'en avais même pas eu conscience, cela n'avait été que pour toi un réflexe de pur défense.

    CENDRES
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Ven 21 Avr - 10:43

    Est-ce que tu te rends compte que tu as une sacrée putain de chance à ton cul Pyxis ?

    Non, bien sûr que non parce que tu ne sais pas reconnaître du premier, voir même du second ou millième coup d’œil une élémentaire de lave. Certainement parce que cela ne court pas les rues ou encore plus celle de kaizoku.

    Enfin bref, tu as eu de la chance d’avoir un visage qui ne demande pas de soin immédiat parce que tu te serais pris un poing bien trop chaud dessus, mais on va partir du principe que ce n’est pas ta seule chance du jour.

    Ta vraie chance du jour c’est que pour le moment, même si c’est un beau bordel, tout semble aller dans ton sens pour t’en sortir sans problème. Sans problème plus grand que ce que tu peux affronter en temps normal pour être plus précis. Être en cavale avec une personne qui a blessé volontairement des militaires de la république n’est pas forcément une situation qu’on peut qualifier de sans problème sur du long terme.

    Qu’importe, une fois dehors et avec en fond sonore le couple qui s’endigue face au soldat de ne pas pouvoir baisser en paix sa voix à elle qui te remercie te fait sursauter. Tu la regardes un peu ébahie. Pour dire vrai, surtout après le coup de poing dans la figure eu, tu t’attendais à ce qu’elle parte simplement sans demander son reste et te laisse là comme une vieille chaussette dans la cave sans chercher à t'embarquer avec elle.

    – Oh ! Euh…

    Cela te prend un peu de court. Tout a été fait impulsivement et savoir comment réagir vraiment à cela semble un peu décalé face à ce qui se passe. C’est quand elle t'entraîne à sa suite et se présente que d’un coup la situation semble devenir normale dans ton esprit. Se présenter comme elle semble logique, tout comme la suivre. Elle t’a bien suivi à la base et si elle se présente elle n’est plus une inconnue, puis, même si c’était le cas, tu n’es plus un gosse de quatre ans qui ne doit pas suivre des inconnus dans la rue.

    – Moi c’est Pyxis, merci plutôt à toi d’avoir vraiment réagi et fait ce que tout le monde voulait faire sans oser le faire parce qu’on se chie tous dans le froc comme des bébés ayant une gastro carabinée.

    Le coup dans ton nez qui pisse encore le sang ne sont même pas ton souci là tout de suite. Là ce qu’il vous faut c’est une putain de planque. Rien de plus, rien de moins. Il y a une planque parfaite pas loin. Parfaite n'est pas forcément le bon terme en ce moment vu le contexte de ta dispute familiale. Tu pèses rapidement le pour et le contre avant de se dire que peu importe, ce qui importe le plus est d’être dans un endroit plus tranquille.

    – Je ne sais pas si tu aimes l’eau, mais j’ai une planque dedans assez bien… Sinon il y a une maison de pêcheur à côté qui ne dénoncera pas, mais c’est… hum… La plage te tente pour attendre un peu ? Tu n’as pas été blessé au moins ? Est-ce que tu as attaqué le soldat parce que tu t’en fiches d’être recherché ensuite ou ? Hum. Juste trop plein ?

    Parce que cela te rend curieux de toute cette situation, même si ton nez te pique un peu. Ça ira mieux plus tard ?
    CENDRES
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Jeu 27 Juil - 22:10
    Dernier Bar avant la fin du monde
    Feat Pyxis


    Pyxis... ?

    Tu n'en avais jamais entendu des noms comme ça... On aurait dit davantage le nom d'une bière pour enfant que l'on pouvait vendre dans certaines tavernes douteuses de l'île, que celui d'un homme. Pourtant il était bien en face de toi, tandis que tu balayais ton regard, cherchant à l'épier sous tout les angles. Même s'il avait été courageux pour te sortir de là, il ne semblait cependant pas en mener large. Qu'importe, il était ton compagnon d'infortune sur le moment, un partenaire improvisé qui savait calmer tes ardeurs tant qu'il était là. Heureusement pour lui, te défouler sur le soldat républicain avait été suffisant pour tempérer ta magie et tes émotions.

    - Se chier dessus...?

    Il était vrai que les habitants de Kaizoku ne faisaient rien de plus pour faire déguerpir la vermine républicaine. Tu étais bien la seule à mettre en place des actions concrètes, que ce soit de ton plein grès ou non. Souvent, ce n'était qu'un exutoire, une manière pour toi de déverser ton trop plein de magie. Et pour justifier tout ça, tu y greffais une pseudo valeur morale. Pas trop non plus... Après tout, tu n'éprouvais que trop peu de culpabilité pour les gens qui finissaient par nourrir les déflagrations de ta colère.

    - Les gens d'ici ne font rien.

    D'une certaine manière, tu retrouvais celle que tu étais dans le passé en eux. Lorsqu'on t'avait sorti de ton antre, on s'était servi de toi comme chien de chasse. Tu avais coulé des bateaux par centaines pour le compte des raclures pirates. C'était ta servitude volontaire qui t'avait infligé tout ces tourmentes, ces tortures, ces douleurs... Lorsque tu avais prit conscience que ta force n'était pas du genre à pouvoir être contrôlé par des chaînes, tu avais fini par prendre ton indépendance. Et de cette puissance, tu en avais fait une autorité passive, qui t'avait permit de cohabiter en toute quiétude avec tes bourreaux d'antan. Personne n'osait s'en prendre à toi sous peine de tout perdre.

    Désormais, ces mêmes pirates étaient les chiens muselés de la République. Mais toi, toi tu n'avais pas accepter de nouvelles chaînes.

    - De l'eau... ? Je préfère éviter.

    Etait-il idiot ? Bête ? Ou aveugle peut-être ? Les trois ? N'avaient ils pas vu ta magie à l’œuvre, ton corps se déformait légèrement avant de reprendre sa composition de chair et de sang. Tu étais une élémentaire de lave, comment pouvais-tu apprécier l'eau ? Qu'importe sa forme celle-ci était une menace d'une manière ou d'une autre.

    Pour autant tu n'étais pas tétanisée par celle-ci. Après tout, pendant des siècles tu avais vogué sur des navires. Tes bourreaux s'étaient même amusés à te noyer à plusieurs reprises, s'amusant de ta faiblesse naturelle face à cet élément. Naturellement, tu t'y étais adaptée. Tu savais faire avec mais quand même... L'esquiver le plus possible était toujours l'option la plus envisageable pour toi.

    - Je ne suis pas blessée. J'ai fais ça... Car je le voulais. Nous sommes tous des criminels ici.

    Il était rare que tu parles avec autant de bon sens mais pourtant, c'était bien vrai. Kaizoku était une île annexée, de gens qui seraient toujours considérés comme des criminels pour ceux qui ne partageaient pas sa culture. Même docile et sage, Pyxis lui même ne serait rien d'autre qu'une raclure minable aux yeux de la République.

    Enfin... Tu ne réfléchissais que rarement aussi loin. Sur le moment, tu avais juste eu pour volonté de faire fermer son clapet à l'autre porc. Et en plus, cela t'avait permit d'éviter de couler l’entièreté du quartier sous une dalle immense de roche magmatique.

    - Mais toi... Pourquoi tu n'as rien fait...?

    Évidemment, il avait agit après ton premier acte mais... Si tu n'avais rien fait, aurait-il eu le cran de se révolter comme toi ? De faire entendre sa voix et ses raisons ?

    CENDRES
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Dim 24 Sep - 20:54
    Je ne connais pas son histoire, mais clairement on a deux visions du monde bien différentes. Même juste par rapport aux habitants d’ici. Ce n’est pas un mal, juste c’est toujours compliqué de faire voir le monde à l’autre de comment nous même on le voit.

    – Ce n’est pas qu’ils ne font rien, c’est que leurs actions sont différentes. On n’est pas tous comme toi.

    Je ne suis pas incollable dans les races, je suppose qu’elle a une affinité au feu qui la rassure pour l’avoir autant actif en permanence, mais c’est tout ce qui me vient à l’esprit là tout de suite. C’est peut-être pour cela qu’elle ne veut pas aller sous l’eau, pour ne pas se sentir vulnérable.

    – C’est aussi pour cela que je n’ai pas frappé, je ne suis pas fort.

    C’est une réalité. Il n’y a aucun mal à l’admettre. C’est ma sœur qui a eu la force dans notre famille. Notre mère aussi. Toutes les femmes de notre famille ont de forts caractères visiblement, mais ce n’est pas le sujet là tout de suite.

    – Enfin, ma force ce n’est pas de me battre. Je cherche des solutions différentes, moins… Direct et fatale si je me foire.

    Certain appel ça de la lâcheté, elle le verra certainement comme cela aussi, mais au moins je reste en vie. Ça ne sert à rien d’être brave si c’est pour mourir comme une merde dans le caniveau. On ne revient pas du royaume des gardiens en claquant des doigts, ça serait beaucoup trop simple.

    – Je n’attaque pas de front, je cherche un moyen de gagner sans faire couler de sang ou en tout cas mon sang. Je tiens à cette île, parce que c’est là que je suis né, mais je tiens encore plus à la vie.

    C’était vraiment une réponse de faible. Parfait, c’est ce je suis. Je prends place sur un rocher à côté de moi sans me poser plus de questions, même si on ne va pas chez les parents ce n’est pas ici que les soldats viendront nous chercher, ils ont autre chose à faire que de fouiller le coin. Nettoyer leur sang et leur vomi par exemple.

    – Par contre, tu as tort, on n’est pas tous des criminelles ici. Mes parents le sont, mais moi ont m’a simplement fait naître ici. Oui, j’ai suivi les règles du coin et si on regarde avec les yeux de la république certaines de mes actions sont des crimes, mais ce n’était pas eux qui dictent les règles à ce moment-là. Eux aussi sont des criminels alors suivant les anciennes lois de l’île à faire ce qu’ils ont fait… Du coup… hum… Effectivement, on est tous des criminels pour quelqu’un d’autre… Oh ! Je n’avais pas pensé à cela ainsi !

    Mes propos se contredisent entre ma première et dernière phrase, mais je n’avais jamais eu cette réflexion-là à haute voix.

    – Est-ce que si tu avais été faible tu aurais aussi agi d’ailleurs ?

    Parce que ça m’intrigue mine de rien.

    Elle m’intrigue tout simplement.

    – Est-ce que tu apprendrais à un faible à être fort ?

    Quitte à ce qu'un jour il te dépasse et devienne le prédateur qui te mange. Vraiment, je me demande.
    CENDRES
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