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Citoyen du monde
Aldrevin Guanariel

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La journée avait été longue ; Aldrevin avait bien besoin d’une petite pause. Et quoi de mieux qu’une bière partagée avec un ami fidèle ?
Quand il franchit la porte de La Chope Grivoise, l’auberge tenue par son ami Renold, il fut satisfait de constater qu’à première vue les lieux étaient plutôt calmes ce soir. Tant mieux, il n’avait vraiment pas envie de se battre avec des ivrognes mal lunés, comme ça lui était déjà arrivé plus d’une fois. Maintenant que l’invasion titanique était derrière eux, les soldats reikois avaient semblait-ils moins besoin de décompresser dans la violence et la débauche, et cela offrait un repos bienvenu au tavernier qui, voyant entrer son ami, le héla joyeusement :
— Tiens, voilà mon assassin préféré !
— Shhhh ! lui intima Aldrevin en se précipitant vers le comptoir et en promenant un regard affolé autour de lui, priant pour que personne n’ait entendu son ami. Je t’ai déjà dit d’arrêter de m’appeler comme ça. Tu vas me faire repérer.
— Oooh, ça vaaa, y a personne ce soir, à part deux-trois vieux tout moisis qui sont déjà raides de toute façon. Faut te détendre ! Tu veux une bière ?
— Volontiers, accepta Aldrevin, le sourire aux lèvres. La bonne humeur de son camarade était contagieuse.
— Alors, s’enquit ce dernier en posant devant lui une chope de bière pleine à ras bord, comment ça va, depuis le temps ? Les amis, les amours, les emmerdes ?
— Pour ce qui est des amis, tu es le seul et tu le sais très bien. Les amours, c’est vraiment le dernier de mes soucis, et les emmerdes… (L’homme grimaça) Disons qu’elles se portent bien. C’est vrai que j’ai connu des jours meilleurs.
Renold se pencha sur son comptoir, attentif, invitant son ami à se confier. L’assassin ne se fit pas prier.
— Je sais pas ce qui se passe, en ce moment, on dirait que mes services n’intéressent plus personne. Je commence à galérer, j’envisage même de recommencer à voler, ou même… Aldrevin ne put retenir une grimace de dégoût. Peut-être que je devrais trouver un autre travail ? Me mettre au service de quelqu’un ? Oh, seigneur, je suis tombé bien bas…
Aldrevin s’était juré de ne jamais, jamais dépendre de quiconque pour sa survie, et voilà qu’il envisageait sérieusement de se trouver un travail bien comme il faut – autrement dit, de se mettre à la botte d’un sombre inconnu qui exploiterait ses talents pour son propre profit, lui offrant en échange un salaire de misère. Cette pensée le rendait malade.
— Je serais ravi de t’embaucher, mon vieux, décréta malicieusement Renold. Après tout, un homme qui manie l’arc et l'épée aussi bien que toi doit pouvoir porter un plateau !
— C’est gentil, Renold, rétorqua l’homme en riant, mais je pensais plus à un travail moins exposé, plus solitaire. Me coltiner ces ivrognes tous les soirs, sans même parler de toi, non merci !
Les deux amis rirent de bon coeur et leur conversation s’orienta sur d’autres sujets tandis qu’heure après heure, la taverne se remplissait. Renold en était à se plaindre de sa femme, d’après lui « jamais contente », quand un homme fit une entrée remarquée dans la taverne. Aussitôt, les conversations cessèrent, les clients posèrent leurs chopes et se levèrent respectueusement. On aurait pu entendre une mouche voler.
— Le Cœur, souffla Renold. Qu’est-ce qu’il fait ici ?
Le Cœur ? tiqua Aldrevin, soudain affolé.
Il observa l’homme qui entrait dans l’établissement d’un pas mesuré. Grand, fin, cheveux blancs et yeux bleus ; à première vue, rien de particulier. On devinait néanmoins, à ses vêtements soignés, qu’il avait de l’importance au sein du Reike, ce que confirmait l’emblème qu’il portait épinglé à sa chemise – un blason rouge et or au centre duquel s’entrecroisaient deux épées. Aldrevin s’y connaissait peu en blasons, et il n’avait jamais vu celui-ci ; toutefois, la présence des épées au centre de l’emblème semblait impliquer un lien plus ou moins fort avec la sphère militaire – et, peut-être, le régime impérial. Ainsi donc, cet homme était le Cœur du Reike ? Que faisait-il ici, dans cette taverne ? Venait-il pour lui ? À tous les coups c’est cette saleté d’hybride, Kilanna, qui m’a dénoncé. Elle travaille pour lui, je crois. Qu’est-ce qui m’a pris de lui faire confiance..., se lamenta-t-il.
L’homme ne semblait de prime abord pas très musclé ni très puissant ; s’il tentait de l’arrêter, Aldrevin pourrait peut-être le dominer et le mettre hors d’état de nuire ; ceci dit, il savait qu’il ne fallait pas sous-estimer ce genre de personnage, sans compter que des gardes l’attendaient sans doute à l’extérieur, prêts à se jeter dans la mêlée à son signal si besoin.
L’assassin cherchait frénétiquement du regard une échappatoire, tout en sachant très bien qu’il n’en trouverait pas, quand l’homme aux cheveux pâles s’arrêta en plein centre de la taverne et se racla la gorge pour demander l’attention générale. Aldrevin serra les dents. Je suppose qu’il est trop tard pour reculer... se résigna-t-il alors que le Cœur ouvrait la bouche pour prendre la parole.
Quand il franchit la porte de La Chope Grivoise, l’auberge tenue par son ami Renold, il fut satisfait de constater qu’à première vue les lieux étaient plutôt calmes ce soir. Tant mieux, il n’avait vraiment pas envie de se battre avec des ivrognes mal lunés, comme ça lui était déjà arrivé plus d’une fois. Maintenant que l’invasion titanique était derrière eux, les soldats reikois avaient semblait-ils moins besoin de décompresser dans la violence et la débauche, et cela offrait un repos bienvenu au tavernier qui, voyant entrer son ami, le héla joyeusement :
— Tiens, voilà mon assassin préféré !
— Shhhh ! lui intima Aldrevin en se précipitant vers le comptoir et en promenant un regard affolé autour de lui, priant pour que personne n’ait entendu son ami. Je t’ai déjà dit d’arrêter de m’appeler comme ça. Tu vas me faire repérer.
— Oooh, ça vaaa, y a personne ce soir, à part deux-trois vieux tout moisis qui sont déjà raides de toute façon. Faut te détendre ! Tu veux une bière ?
— Volontiers, accepta Aldrevin, le sourire aux lèvres. La bonne humeur de son camarade était contagieuse.
— Alors, s’enquit ce dernier en posant devant lui une chope de bière pleine à ras bord, comment ça va, depuis le temps ? Les amis, les amours, les emmerdes ?
— Pour ce qui est des amis, tu es le seul et tu le sais très bien. Les amours, c’est vraiment le dernier de mes soucis, et les emmerdes… (L’homme grimaça) Disons qu’elles se portent bien. C’est vrai que j’ai connu des jours meilleurs.
Renold se pencha sur son comptoir, attentif, invitant son ami à se confier. L’assassin ne se fit pas prier.
— Je sais pas ce qui se passe, en ce moment, on dirait que mes services n’intéressent plus personne. Je commence à galérer, j’envisage même de recommencer à voler, ou même… Aldrevin ne put retenir une grimace de dégoût. Peut-être que je devrais trouver un autre travail ? Me mettre au service de quelqu’un ? Oh, seigneur, je suis tombé bien bas…
Aldrevin s’était juré de ne jamais, jamais dépendre de quiconque pour sa survie, et voilà qu’il envisageait sérieusement de se trouver un travail bien comme il faut – autrement dit, de se mettre à la botte d’un sombre inconnu qui exploiterait ses talents pour son propre profit, lui offrant en échange un salaire de misère. Cette pensée le rendait malade.
— Je serais ravi de t’embaucher, mon vieux, décréta malicieusement Renold. Après tout, un homme qui manie l’arc et l'épée aussi bien que toi doit pouvoir porter un plateau !
— C’est gentil, Renold, rétorqua l’homme en riant, mais je pensais plus à un travail moins exposé, plus solitaire. Me coltiner ces ivrognes tous les soirs, sans même parler de toi, non merci !
Les deux amis rirent de bon coeur et leur conversation s’orienta sur d’autres sujets tandis qu’heure après heure, la taverne se remplissait. Renold en était à se plaindre de sa femme, d’après lui « jamais contente », quand un homme fit une entrée remarquée dans la taverne. Aussitôt, les conversations cessèrent, les clients posèrent leurs chopes et se levèrent respectueusement. On aurait pu entendre une mouche voler.
— Le Cœur, souffla Renold. Qu’est-ce qu’il fait ici ?
Le Cœur ? tiqua Aldrevin, soudain affolé.
Il observa l’homme qui entrait dans l’établissement d’un pas mesuré. Grand, fin, cheveux blancs et yeux bleus ; à première vue, rien de particulier. On devinait néanmoins, à ses vêtements soignés, qu’il avait de l’importance au sein du Reike, ce que confirmait l’emblème qu’il portait épinglé à sa chemise – un blason rouge et or au centre duquel s’entrecroisaient deux épées. Aldrevin s’y connaissait peu en blasons, et il n’avait jamais vu celui-ci ; toutefois, la présence des épées au centre de l’emblème semblait impliquer un lien plus ou moins fort avec la sphère militaire – et, peut-être, le régime impérial. Ainsi donc, cet homme était le Cœur du Reike ? Que faisait-il ici, dans cette taverne ? Venait-il pour lui ? À tous les coups c’est cette saleté d’hybride, Kilanna, qui m’a dénoncé. Elle travaille pour lui, je crois. Qu’est-ce qui m’a pris de lui faire confiance..., se lamenta-t-il.
L’homme ne semblait de prime abord pas très musclé ni très puissant ; s’il tentait de l’arrêter, Aldrevin pourrait peut-être le dominer et le mettre hors d’état de nuire ; ceci dit, il savait qu’il ne fallait pas sous-estimer ce genre de personnage, sans compter que des gardes l’attendaient sans doute à l’extérieur, prêts à se jeter dans la mêlée à son signal si besoin.
L’assassin cherchait frénétiquement du regard une échappatoire, tout en sachant très bien qu’il n’en trouverait pas, quand l’homme aux cheveux pâles s’arrêta en plein centre de la taverne et se racla la gorge pour demander l’attention générale. Aldrevin serra les dents. Je suppose qu’il est trop tard pour reculer... se résigna-t-il alors que le Cœur ouvrait la bouche pour prendre la parole.

Noble du Reike
Tagar Reys

Messages : 1595
crédits : 2227
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Info personnage
Race: Humain
Vocation: Mage Elementiste
Alignement: Loyal Neutre
Rang: B - Coeur
année 4 le 3 mai:
La chope grivoise, voilà un nom… intéressant.
Au début, je crois même qu’il s’agit d’un ancien cabaret avec des humoristes, mais à bien y regarder, c’est clairement une auberge et j’ai besoin absolument d’un volontaire, alors autant commencer ma recherche par là.
J’entre donc et manque de chance, il n’y a pas grand monde, mais je ne vais pas faire demi-tour, car il se trouve quand même quelques solides gaillards parmi les consommateurs. Comme par magie, les discussions s’arrêtent et les rekois se lèvent ! Mince, est-ce que je commencerai à être connu ? D’habitude, je me fonds dans la masse, mais là, cela n’a pas fonctionné. Est-ce dû à mes vêtements de bonne qualité ? À la garde de mon épée richement décorée ? Difficile à dire, mais le résultat est là.
Je me pose au centre de la taverne, hésitant même à monter sur une chaise pour être mieux vu, mais je risque plus de tomber qu’autre chose, alors je me contente de faire un petit bruit pour faire comprendre que j’ai un message à délivrer. Maintenant, que je suis au centre de l’attention, je commence :
Mesdames, Messieurs, je vous souhaite bien le bonjour, je suis Tagar Reys.
Inutile de préciser mon titre, je ne veux pas paraître trop pédant.
Je cherche un volontaire pour m’accompagner sur les terres du clan Wakando. Ils sont très superstitieux et en plus d’avoir une méthode de succession très particulière, adore le chiffre treize. Un de mes camarades étant malade, j’ai besoin d’un homme ou d’une femme, sachant se battre et n’ayant peur de rien pour le remplacer.
Voilà, je pense avoir dit l’essentiel et je passe au détail :
Ce travail qui dure trois jours, deux jours sur les routes et un jour sur place, est payé cinq pièces d’or, nourriture et soin compris et nous prêtons la monture.
Oui, c’est ce que gagne un paysan en l’espace d’un mois, mais je n’ai pas de temps à perdre et m’accompagner, d’après Robert, le chef de ma gare personnelle, n’est jamais de tout repos. J’attends donc de voir si j’ai des volontaires, sinon, je tenterai ailleurs.
La chope grivoise, voilà un nom… intéressant.
Au début, je crois même qu’il s’agit d’un ancien cabaret avec des humoristes, mais à bien y regarder, c’est clairement une auberge et j’ai besoin absolument d’un volontaire, alors autant commencer ma recherche par là.
J’entre donc et manque de chance, il n’y a pas grand monde, mais je ne vais pas faire demi-tour, car il se trouve quand même quelques solides gaillards parmi les consommateurs. Comme par magie, les discussions s’arrêtent et les rekois se lèvent ! Mince, est-ce que je commencerai à être connu ? D’habitude, je me fonds dans la masse, mais là, cela n’a pas fonctionné. Est-ce dû à mes vêtements de bonne qualité ? À la garde de mon épée richement décorée ? Difficile à dire, mais le résultat est là.
Je me pose au centre de la taverne, hésitant même à monter sur une chaise pour être mieux vu, mais je risque plus de tomber qu’autre chose, alors je me contente de faire un petit bruit pour faire comprendre que j’ai un message à délivrer. Maintenant, que je suis au centre de l’attention, je commence :
Mesdames, Messieurs, je vous souhaite bien le bonjour, je suis Tagar Reys.
Inutile de préciser mon titre, je ne veux pas paraître trop pédant.
Je cherche un volontaire pour m’accompagner sur les terres du clan Wakando. Ils sont très superstitieux et en plus d’avoir une méthode de succession très particulière, adore le chiffre treize. Un de mes camarades étant malade, j’ai besoin d’un homme ou d’une femme, sachant se battre et n’ayant peur de rien pour le remplacer.
Voilà, je pense avoir dit l’essentiel et je passe au détail :
Ce travail qui dure trois jours, deux jours sur les routes et un jour sur place, est payé cinq pièces d’or, nourriture et soin compris et nous prêtons la monture.
Oui, c’est ce que gagne un paysan en l’espace d’un mois, mais je n’ai pas de temps à perdre et m’accompagner, d’après Robert, le chef de ma gare personnelle, n’est jamais de tout repos. J’attends donc de voir si j’ai des volontaires, sinon, je tenterai ailleurs.

Citoyen du monde
Aldrevin Guanariel

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Alors que l’homme – Tagar Reys, nota Aldrevin – expliquait la raison de sa présence, l’assassin se détendit peu à peu. De toute évidence, il n’était pas là pour lui. Il ne relâcha pas sa garde pour autant ; il aurait très bien pu s’agir d’un piège pour l’appâter, puis le capturer.
Toujours méfiant, Aldrevin écouta malgré tout attentivement ce que racontait ce fameux Tagar. Ainsi donc, il avait besoin de quelqu’un pour compléter son équipe. Les détails logistiques n’intéressaient pas notre assassin outre mesure ; néanmoins, il tiqua sur la rémunération promise. Cinq pièces d’or ?! C’était assez d’argent pour se payer un mois au moins à l’auberge, plus la nourriture et quelques à-côtés. C’était presque trop beau pour être vrai.
— Qu’est-ce que tu attends, andouille ? Ce boulot est fait pour toi ! s’enthousiasma Renold en abattant une main sur l’épaule d’Aldrevin, le faisant sursauter, alors que Tagar finissait tout juste son exposé et que quelques individus plus ou moins bien bâtis se pressaient déjà autour de lui pour lui soumettre leur candidature.
— Je ne sais pas si c’est une bonne idée, répondit Aldrevin, méfiant comme à son habitude. Ça pourrait très bien être un piège. Je ne suis pas sûr d’avoir envie de m’acoquiner avec le Cœur du Reike, compte-tenu de mes activités. Imagine qu’il découvre que je suis un assassin ! Il se pourrait très bien qu’un de ses camarades ait déjà fait appel à moi et qu’il me reconnaisse et me dénonce. Et puis, trois jours entiers avec douze inconnus ? C’est plus que ce que je peux supporter.
Renold soupira bruyamment, levant ostensiblement les yeux au ciel.
— Écoute, je t’adore mais là, tu vas trop loin. Tu te cherches des excuses. Tu ne peux pas te permettre de faire la fine bouche, pas dans ta situation actuelle ! Si un membre de l’équipe a déjà fait appel à toi, il y a peu de chance qu’il te reconnaisse, vu comment tu es accoutré quand tu bosses. Sans compter que, si lui peut te dénoncer, tu peux en faire de même. Cinq pièces d’or, bon Dieu, tu ne vas pas cracher sur ça ! Et qui sait, si tu parviens à t’attirer les bonnes grâces du Cœur, il fera peut-être de nouveau appel à toi plus tard. Je te préviens, si tu ne vas pas le voir tout de suite, je t’explose cette chope sur la tête, conclut-il en saisissant la anse de sa chope quasiment vide.
Avec un profond soupir, Aldrevin s’avança vers Tagar. Il savait que son ami avait raison.
L’homme était encore entouré de quelques gaillards qui tentaient par tous les moyens d’attirer son attention. Aldrevin profita de cette effervescence pour réfléchir à ce qu’il allait bien pouvoir dire. Devait-il donner son véritable nom ou se cacher derrière sa fausse identité ? Ou même, en inventer une nouvelle ?
Il n’était toujours pas décidé lorsque Tagar, le remarquant finalement, lui fit signe d’approcher. Il allait devoir improviser. Allez, Al, décroche cette mission. Tu en as besoin, s’exhorta-t-il.
— Bonjour, monseigneur, tenta Aldrevin, mal à l’aise. Il n’avait pas l’habitude de s’adresser aux gens hauts placés – ceux qui n’étaient pas ses clients, du moins. J’ai entendu l’annonce que vous venez de faire. Je serai intéressé par la perspective de vous aider à mener à bien cette mission. Je tire à l’arc et je me débrouille pas trop mal avec une épée. Je m’entraîne seul, ajouta-t-il précipitamment, espérant que son interlocuteur n’irait pas supposer qu’il avait l’habitude de combattre et de tuer des gens au quotidien. Je chasse beaucoup, et je suis très habile et précis. Je n’ai pas d’attaches ici, je séjourne dans une auberge non loin, je peux sans problème quitter la ville pour quelques jours. J’ai ma propre monture, si nécessaire, et je n’ai pas peur d’affronter l’inconnu. Je me doute bien que vous avez vu défiler beaucoup de candidatures, mais, euh… j’espère que vous considérerez la mienne avec objectivité, acheva-t-il, incertain de ce qu’il convenait de dire pour clore sa tirade.
Tendu, il resta planté là, les mains dans les poches se balançant imperceptiblement d’un pied sur l’autre, appréhendant la réponse de l’homme à la chevelure pâle tout en espérant que ce dernier ne lui demanderait pas son nom, car il ne savait toujours pas s’il devait décliner sa véritable identité ou non.
Toujours méfiant, Aldrevin écouta malgré tout attentivement ce que racontait ce fameux Tagar. Ainsi donc, il avait besoin de quelqu’un pour compléter son équipe. Les détails logistiques n’intéressaient pas notre assassin outre mesure ; néanmoins, il tiqua sur la rémunération promise. Cinq pièces d’or ?! C’était assez d’argent pour se payer un mois au moins à l’auberge, plus la nourriture et quelques à-côtés. C’était presque trop beau pour être vrai.
— Qu’est-ce que tu attends, andouille ? Ce boulot est fait pour toi ! s’enthousiasma Renold en abattant une main sur l’épaule d’Aldrevin, le faisant sursauter, alors que Tagar finissait tout juste son exposé et que quelques individus plus ou moins bien bâtis se pressaient déjà autour de lui pour lui soumettre leur candidature.
— Je ne sais pas si c’est une bonne idée, répondit Aldrevin, méfiant comme à son habitude. Ça pourrait très bien être un piège. Je ne suis pas sûr d’avoir envie de m’acoquiner avec le Cœur du Reike, compte-tenu de mes activités. Imagine qu’il découvre que je suis un assassin ! Il se pourrait très bien qu’un de ses camarades ait déjà fait appel à moi et qu’il me reconnaisse et me dénonce. Et puis, trois jours entiers avec douze inconnus ? C’est plus que ce que je peux supporter.
Renold soupira bruyamment, levant ostensiblement les yeux au ciel.
— Écoute, je t’adore mais là, tu vas trop loin. Tu te cherches des excuses. Tu ne peux pas te permettre de faire la fine bouche, pas dans ta situation actuelle ! Si un membre de l’équipe a déjà fait appel à toi, il y a peu de chance qu’il te reconnaisse, vu comment tu es accoutré quand tu bosses. Sans compter que, si lui peut te dénoncer, tu peux en faire de même. Cinq pièces d’or, bon Dieu, tu ne vas pas cracher sur ça ! Et qui sait, si tu parviens à t’attirer les bonnes grâces du Cœur, il fera peut-être de nouveau appel à toi plus tard. Je te préviens, si tu ne vas pas le voir tout de suite, je t’explose cette chope sur la tête, conclut-il en saisissant la anse de sa chope quasiment vide.
Avec un profond soupir, Aldrevin s’avança vers Tagar. Il savait que son ami avait raison.
L’homme était encore entouré de quelques gaillards qui tentaient par tous les moyens d’attirer son attention. Aldrevin profita de cette effervescence pour réfléchir à ce qu’il allait bien pouvoir dire. Devait-il donner son véritable nom ou se cacher derrière sa fausse identité ? Ou même, en inventer une nouvelle ?
Il n’était toujours pas décidé lorsque Tagar, le remarquant finalement, lui fit signe d’approcher. Il allait devoir improviser. Allez, Al, décroche cette mission. Tu en as besoin, s’exhorta-t-il.
— Bonjour, monseigneur, tenta Aldrevin, mal à l’aise. Il n’avait pas l’habitude de s’adresser aux gens hauts placés – ceux qui n’étaient pas ses clients, du moins. J’ai entendu l’annonce que vous venez de faire. Je serai intéressé par la perspective de vous aider à mener à bien cette mission. Je tire à l’arc et je me débrouille pas trop mal avec une épée. Je m’entraîne seul, ajouta-t-il précipitamment, espérant que son interlocuteur n’irait pas supposer qu’il avait l’habitude de combattre et de tuer des gens au quotidien. Je chasse beaucoup, et je suis très habile et précis. Je n’ai pas d’attaches ici, je séjourne dans une auberge non loin, je peux sans problème quitter la ville pour quelques jours. J’ai ma propre monture, si nécessaire, et je n’ai pas peur d’affronter l’inconnu. Je me doute bien que vous avez vu défiler beaucoup de candidatures, mais, euh… j’espère que vous considérerez la mienne avec objectivité, acheva-t-il, incertain de ce qu’il convenait de dire pour clore sa tirade.
Tendu, il resta planté là, les mains dans les poches se balançant imperceptiblement d’un pied sur l’autre, appréhendant la réponse de l’homme à la chevelure pâle tout en espérant que ce dernier ne lui demanderait pas son nom, car il ne savait toujours pas s’il devait décliner sa véritable identité ou non.

Noble du Reike
Tagar Reys

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Mon annonce a plus de succès que prévu, car je vois affluer plusieurs candidats et je les écoute se présenter et me dérouler la liste de leurs compétences, mais je vois un gaillard qui n’ose pas se présenter. Il a l’air pourtant solidement bâtit avec des cheveux noirs, des cicatrices, sûrement liées à des combats. Je lui fais donc signe d’approcher et si ce me qu’il me dit est vrais, j’ai devant moi le candidat idéal. Mais je dois d’abord être sûr qu’il est le seul et je demande à la ronde :
Qui sait monter à cheval ?
Personne ne lève la main, c’est cela qui est dommage avec les paysans, les chasseurs ou autres hommes du peuple, ils ne maîtrisent pas l’équitation, je leur indique donc :
Désolé, messieurs, mais cette connaissance est indispensable pour cette mission.
Je les vois retourner à leurs tables en bougonnant et je sers la main de l’homme qui me fait face :
Félicitations, vous êtes engagé.
Je sors ensuite deux pièces d’or de ma poche, en lui disant :
Il s’agit d’une avance, le reste en fin de mission.
Je n’ai pas peur qu’il s’enfuît à un moment ou un autre, car je le ferais chercher par les forces de l’Oreille et ils sont très doués pour retrouver les voleurs, entre autres choses. J’explique ensuite les détails de la mission :
Nous partons dans une heure en direction du Nord, le point de rendez-vous est cette auberge. Vous pouvez emmener ce que vous désirez, mais nous avons prévu de toute façon tout ce qu’il fallait pour treize personnes. Avez-vous des questions ?
J’attends sa réponse, si elle est positive, je lui répondrai, sinon, je rejoindrai mes hommes pour leur dire la bonne nouvelle. J’ai vraiment besoin de rentrer dans les petits papiers de ce clan, d’après les rumeurs locales, ils ont développé une technique révolutionnaire de minage, à l’aide d’une pierre qui brûle.
Qui sait monter à cheval ?
Personne ne lève la main, c’est cela qui est dommage avec les paysans, les chasseurs ou autres hommes du peuple, ils ne maîtrisent pas l’équitation, je leur indique donc :
Désolé, messieurs, mais cette connaissance est indispensable pour cette mission.
Je les vois retourner à leurs tables en bougonnant et je sers la main de l’homme qui me fait face :
Félicitations, vous êtes engagé.
Je sors ensuite deux pièces d’or de ma poche, en lui disant :
Il s’agit d’une avance, le reste en fin de mission.
Je n’ai pas peur qu’il s’enfuît à un moment ou un autre, car je le ferais chercher par les forces de l’Oreille et ils sont très doués pour retrouver les voleurs, entre autres choses. J’explique ensuite les détails de la mission :
Nous partons dans une heure en direction du Nord, le point de rendez-vous est cette auberge. Vous pouvez emmener ce que vous désirez, mais nous avons prévu de toute façon tout ce qu’il fallait pour treize personnes. Avez-vous des questions ?
J’attends sa réponse, si elle est positive, je lui répondrai, sinon, je rejoindrai mes hommes pour leur dire la bonne nouvelle. J’ai vraiment besoin de rentrer dans les petits papiers de ce clan, d’après les rumeurs locales, ils ont développé une technique révolutionnaire de minage, à l’aide d’une pierre qui brûle.

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Aldrevin Guanariel

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Quand l’homme demanda à l’assemblée qui savait monter à cheval, Aldrevin fut étonné de n’en voir aucun lever la main. Sérieusement? s’étonna-t-il. Aucun de ces péquenauds n’a jamais quitté sa cambrousse, on dirait... Lui qui, la minute précédente, s’inquiétait de la concurrence se sentit soudain plus léger, ce qui se traduisit d’ailleurs dans sa posture : il se redressa ostensiblement, ses pieds solidement ancrés dans le sol, et planta ses yeux, jusqu'alors fuyants, dans ceux de son interlocuteur, alors que ce dernier annonçait que la maîtrise de l’équitation était une compétence absolument nécessaire pour cette mission. Les candidats ainsi éconduits semblèrent déçus, pour beaucoup. À quoi ils s’attendaient, exactement ?
Le Cœur se tourna alors vers Aldrevin et lui tendit une main que l’assassin scruta avec suspicion pendant une longue seconde avant de la serrer maladroitement. Quand Tagar lui annonça qu’il était engagé et lui tendit deux pièces d’or d’avance, Aldrevin n’en revint pas. C’est tout ? C’est aussi simple que ça ? Quand il s’était avancé vers l’homme pour lui proposer ses services, il n’y croyait pas vraiment, et voilà qu'il venait officiellement d'être embauché.
Tandis que son nouvel employeur – Aldrevin ne put contenir une grimace à cette pensée – lui présentait le déroulement des choses, l’assassin réfléchissait à plein régime. Tout ceci allait un peu vite pour lui ; d’ordinaire, quand on lui confiait une mission, il avait tout le loisir de prendre le temps d’analyser le terrain, de réfléchir à un plan – même si, soyons honnêtes, il ne différait pas tant d’un contrat à l’autre – et d’étudier sa cible. Mais cette mission n’avait rien d’ordinaire ; il allait devoir coopérer avec douze autres individus, dont le Cœur en personne, et cela l’angoissait bien plus que n’importe laquelle de ses précédentes missions, d’autant plus qu’il n’avait qu’une heure devant lui pour se préparer. Il contempla brièvement la possibilité de s'enfuir, avec les deux pièces d'or en poche, mais y renonça rapidement : bien qu'il ne connaisse pas le nom de son nouvel équipier, l'homme en face de lui avait sans doute suffisamment d'influence pour le retrouver, où qu'il fût.
Aldrevin profita de ce que son interlocuteur le laissât poser ses questions pour lâcher celle qui lui brûlait les lèvres :
— Vous avez dit lors de votre annonce que vous fournissiez la monture. J’aimerais, si vous me le permettez, aller chercher ma propre jument. Paisley est une bête docile, et j’ai parcouru bien des kilomètres avec elle. Je serais plus tranquille avec elle qu’avec une bête inconnue. Puis-je aller la chercher ?
Tout en posant sa question, Aldrevin était douloureusement conscient de l’apparente futilité de ses préoccupations. Néanmoins, il disait vrai ; il chevauchait Paisley depuis si longtemps qu’aujourd’hui il ne se voyait certainement pas monter sur le dos d’un autre équidé, aussi robuste et docile fut-il. Cette jument l’apaisait, le rassurait, et il aurait besoin de tout le réconfort possible pour affronter cette mission...
Le Cœur se tourna alors vers Aldrevin et lui tendit une main que l’assassin scruta avec suspicion pendant une longue seconde avant de la serrer maladroitement. Quand Tagar lui annonça qu’il était engagé et lui tendit deux pièces d’or d’avance, Aldrevin n’en revint pas. C’est tout ? C’est aussi simple que ça ? Quand il s’était avancé vers l’homme pour lui proposer ses services, il n’y croyait pas vraiment, et voilà qu'il venait officiellement d'être embauché.
Tandis que son nouvel employeur – Aldrevin ne put contenir une grimace à cette pensée – lui présentait le déroulement des choses, l’assassin réfléchissait à plein régime. Tout ceci allait un peu vite pour lui ; d’ordinaire, quand on lui confiait une mission, il avait tout le loisir de prendre le temps d’analyser le terrain, de réfléchir à un plan – même si, soyons honnêtes, il ne différait pas tant d’un contrat à l’autre – et d’étudier sa cible. Mais cette mission n’avait rien d’ordinaire ; il allait devoir coopérer avec douze autres individus, dont le Cœur en personne, et cela l’angoissait bien plus que n’importe laquelle de ses précédentes missions, d’autant plus qu’il n’avait qu’une heure devant lui pour se préparer. Il contempla brièvement la possibilité de s'enfuir, avec les deux pièces d'or en poche, mais y renonça rapidement : bien qu'il ne connaisse pas le nom de son nouvel équipier, l'homme en face de lui avait sans doute suffisamment d'influence pour le retrouver, où qu'il fût.
Aldrevin profita de ce que son interlocuteur le laissât poser ses questions pour lâcher celle qui lui brûlait les lèvres :
— Vous avez dit lors de votre annonce que vous fournissiez la monture. J’aimerais, si vous me le permettez, aller chercher ma propre jument. Paisley est une bête docile, et j’ai parcouru bien des kilomètres avec elle. Je serais plus tranquille avec elle qu’avec une bête inconnue. Puis-je aller la chercher ?
Tout en posant sa question, Aldrevin était douloureusement conscient de l’apparente futilité de ses préoccupations. Néanmoins, il disait vrai ; il chevauchait Paisley depuis si longtemps qu’aujourd’hui il ne se voyait certainement pas monter sur le dos d’un autre équidé, aussi robuste et docile fut-il. Cette jument l’apaisait, le rassurait, et il aurait besoin de tout le réconfort possible pour affronter cette mission...
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