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  • Sam 13 Mai - 18:25
    La journée avait été longue ; Aldrevin avait bien besoin d’une petite pause. Et quoi de mieux qu’une bière partagée avec un ami fidèle ?
    Quand il franchit la porte de La Chope Grivoise, l’auberge tenue par son ami Renold, il fut satisfait de constater qu’à première vue les lieux étaient plutôt calmes ce soir. Tant mieux, il n’avait vraiment pas envie de se battre avec des ivrognes mal lunés, comme ça lui était déjà arrivé plus d’une fois. Maintenant que l’invasion titanique était derrière eux, les soldats reikois avaient semblait-ils moins besoin de décompresser dans la violence et la débauche, et cela offrait un repos bienvenu au tavernier qui, voyant entrer son ami, le héla joyeusement :

    — Tiens, voilà mon assassin préféré !
    — Shhhh ! lui intima Aldrevin en se précipitant vers le comptoir et en promenant un regard affolé autour de lui, priant pour que personne n’ait entendu son ami. Je t’ai déjà dit d’arrêter de m’appeler comme ça. Tu vas me faire repérer.
    — Oooh, ça vaaa, y a personne ce soir, à part deux-trois vieux tout moisis qui sont déjà raides de toute façon. Faut te détendre ! Tu veux une bière ?
    — Volontiers, accepta Aldrevin, le sourire aux lèvres. La bonne humeur de son camarade était contagieuse.
    — Alors, s’enquit ce dernier en posant devant lui une chope de bière pleine à ras bord, comment ça va, depuis le temps ? Les amis, les amours, les emmerdes ?
    — Pour ce qui est des amis, tu es le seul et tu le sais très bien. Les amours, c’est vraiment le dernier de mes soucis, et les emmerdes… (L’homme grimaça) Disons qu’elles se portent bien. C’est vrai que j’ai connu des jours meilleurs.

    Renold se pencha sur son comptoir, attentif, invitant son ami à se confier. L’assassin ne se fit pas prier.

    — Je sais pas ce qui se passe, en ce moment, on dirait que mes services n’intéressent plus personne. Je commence à galérer, j’envisage même de recommencer à voler, ou même… Aldrevin ne put retenir une grimace de dégoût. Peut-être que je devrais trouver un autre travail ? Me mettre au service de quelqu’un ? Oh, seigneur, je suis tombé bien bas…

    Aldrevin s’était juré de ne jamais, jamais dépendre de quiconque pour sa survie, et voilà qu’il envisageait sérieusement de se trouver un travail bien comme il faut – autrement dit, de se mettre à la botte d’un sombre inconnu qui exploiterait ses talents pour son propre profit, lui offrant en échange un salaire de misère. Cette pensée le rendait malade.

    — Je serais ravi de t’embaucher, mon vieux, décréta malicieusement Renold. Après tout, un homme qui manie l’arc et l'épée aussi bien que toi doit pouvoir porter un plateau !
    — C’est gentil, Renold, rétorqua l’homme en riant, mais je pensais plus à un travail moins exposé, plus solitaire. Me coltiner ces ivrognes tous les soirs, sans même parler de toi, non merci !

    Les deux amis rirent de bon coeur et leur conversation s’orienta sur d’autres sujets tandis qu’heure après heure, la taverne se remplissait. Renold en était à se plaindre de sa femme, d’après lui « jamais contente », quand un homme fit une entrée remarquée dans la taverne. Aussitôt, les conversations cessèrent, les clients posèrent leurs chopes et se levèrent respectueusement. On aurait pu entendre une mouche voler.

    — Le Cœur, souffla Renold. Qu’est-ce qu’il fait ici ?

    Le Cœur ? tiqua Aldrevin, soudain affolé.
    Il observa l’homme qui entrait dans l’établissement d’un pas mesuré. Grand, fin, cheveux blancs et yeux bleus ; à première vue, rien de particulier. On devinait néanmoins, à ses vêtements soignés, qu’il avait de l’importance au sein du Reike, ce que confirmait l’emblème qu’il portait épinglé à sa chemise – un blason rouge et or au centre duquel s’entrecroisaient deux épées. Aldrevin s’y connaissait peu en blasons, et il n’avait jamais vu celui-ci ; toutefois, la présence des épées au centre de l’emblème semblait impliquer un lien plus ou moins fort avec la sphère militaire – et, peut-être, le régime impérial. Ainsi donc, cet homme était le Cœur du Reike ? Que faisait-il ici, dans cette taverne ? Venait-il pour lui ? À tous les coups c’est cette saleté d’hybride, Kilanna, qui m’a dénoncé. Elle travaille pour lui, je crois. Qu’est-ce qui m’a pris de lui faire confiance..., se lamenta-t-il.

    L’homme ne semblait de prime abord pas très musclé ni très puissant ; s’il tentait de l’arrêter, Aldrevin pourrait peut-être le dominer et le mettre hors d’état de nuire ; ceci dit, il savait qu’il ne fallait pas sous-estimer ce genre de personnage, sans compter que des gardes l’attendaient sans doute à l’extérieur, prêts à se jeter dans la mêlée à son signal si besoin.

    L’assassin cherchait frénétiquement du regard une échappatoire, tout en sachant très bien qu’il n’en trouverait pas, quand l’homme aux cheveux pâles s’arrêta en plein centre de la taverne et se racla la gorge pour demander l’attention générale. Aldrevin serra les dents. Je suppose qu’il est trop tard pour reculer... se résigna-t-il alors que le Cœur ouvrait la bouche pour prendre la parole.

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  • Sam 20 Mai - 17:32
    Alors que l’homme – Tagar Reys, nota Aldrevin – expliquait la raison de sa présence, l’assassin se détendit peu à peu. De toute évidence, il n’était pas là pour lui. Il ne relâcha pas sa garde pour autant ; il aurait très bien pu s’agir d’un piège pour l’appâter, puis le capturer.

    Toujours méfiant, Aldrevin écouta malgré tout attentivement ce que racontait ce fameux Tagar. Ainsi donc, il avait besoin de quelqu’un pour compléter son équipe. Les détails logistiques n’intéressaient pas notre assassin outre mesure ; néanmoins, il tiqua sur la rémunération promise. Cinq pièces d’or ?! C’était assez d’argent pour se payer un mois au moins à l’auberge, plus la nourriture et quelques à-côtés. C’était presque trop beau pour être vrai.

    — Qu’est-ce que tu attends, andouille ? Ce boulot est fait pour toi ! s’enthousiasma Renold en abattant une main sur l’épaule d’Aldrevin, le faisant sursauter, alors que Tagar finissait tout juste son exposé et que quelques individus plus ou moins bien bâtis se pressaient déjà autour de lui pour lui soumettre leur candidature.
    — Je ne sais pas si c’est une bonne idée, répondit Aldrevin, méfiant comme à son habitude. Ça pourrait très bien être un piège. Je ne suis pas sûr d’avoir envie de m’acoquiner avec le Cœur du Reike, compte-tenu de mes activités. Imagine qu’il découvre que je suis un assassin ! Il se pourrait très bien qu’un de ses camarades ait déjà fait appel à moi et qu’il me reconnaisse et me dénonce. Et puis, trois jours entiers avec douze inconnus ? C’est plus que ce que je peux supporter.

    Renold soupira bruyamment, levant ostensiblement les yeux au ciel.

    — Écoute, je t’adore mais là, tu vas trop loin. Tu te cherches des excuses. Tu ne peux pas te permettre de faire la fine bouche, pas dans ta situation actuelle ! Si un membre de l’équipe a déjà fait appel à toi, il y a peu de chance qu’il te reconnaisse, vu comment tu es accoutré quand tu bosses. Sans compter que, si lui peut te dénoncer, tu peux en faire de même. Cinq pièces d’or, bon Dieu, tu ne vas pas cracher sur ça ! Et qui sait, si tu parviens à t’attirer les bonnes grâces du Cœur, il fera peut-être de nouveau appel à toi plus tard. Je te préviens, si tu ne vas pas le voir tout de suite, je t’explose cette chope sur la tête, conclut-il en saisissant la anse de sa chope quasiment vide.

    Avec un profond soupir, Aldrevin s’avança vers Tagar. Il savait que son ami avait raison.
    L’homme était encore entouré de quelques gaillards qui tentaient par tous les moyens d’attirer son attention. Aldrevin profita de cette effervescence pour réfléchir à ce qu’il allait bien pouvoir dire. Devait-il donner son véritable nom ou se cacher derrière sa fausse identité ? Ou même, en inventer une nouvelle ?

    Il n’était toujours pas décidé lorsque Tagar, le remarquant finalement, lui fit signe d’approcher. Il allait devoir improviser. Allez, Al, décroche cette mission. Tu en as besoin, s’exhorta-t-il.

    — Bonjour, monseigneur, tenta Aldrevin, mal à l’aise. Il n’avait pas l’habitude de s’adresser aux gens hauts placés – ceux qui n’étaient pas ses clients, du moins. J’ai entendu l’annonce que vous venez de faire. Je serai intéressé par la perspective de vous aider à mener à bien cette mission. Je tire à l’arc et je me débrouille pas trop mal avec une épée. Je m’entraîne seul, ajouta-t-il précipitamment, espérant que son interlocuteur n’irait pas supposer qu’il avait l’habitude de combattre et de tuer des gens au quotidien. Je chasse beaucoup, et je suis très habile et précis. Je n’ai pas d’attaches ici, je séjourne dans une auberge non loin, je peux sans problème quitter la ville pour quelques jours. J’ai ma propre monture, si nécessaire, et je n’ai pas peur d’affronter l’inconnu. Je me doute bien que vous avez vu défiler beaucoup de candidatures, mais, euh… j’espère que vous considérerez la mienne avec objectivité, acheva-t-il, incertain de ce qu’il convenait de dire pour clore sa tirade.

    Tendu, il resta planté là, les mains dans les poches se balançant imperceptiblement d’un pied sur l’autre, appréhendant la réponse de l’homme à la chevelure pâle tout en espérant que ce dernier ne lui demanderait pas son nom, car il ne savait toujours pas s’il devait décliner sa véritable identité ou non.

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  • Sam 27 Mai - 11:38
    Quand l’homme demanda à l’assemblée qui savait monter à cheval, Aldrevin fut étonné de n’en voir aucun lever la main. Sérieusement? s’étonna-t-il. Aucun de ces péquenauds n’a jamais quitté sa cambrousse, on dirait... Lui qui, la minute précédente, s’inquiétait de la concurrence se sentit soudain plus léger, ce qui se traduisit d’ailleurs dans sa posture : il se redressa ostensiblement, ses pieds solidement ancrés dans le sol, et planta ses yeux, jusqu'alors fuyants, dans ceux de son interlocuteur, alors que ce dernier annonçait que la maîtrise de l’équitation était une compétence absolument nécessaire pour cette mission. Les candidats ainsi éconduits semblèrent déçus, pour beaucoup. À quoi ils s’attendaient, exactement ?

    Le Cœur se tourna alors vers Aldrevin et lui tendit une main que l’assassin scruta avec suspicion pendant une longue seconde avant de la serrer maladroitement. Quand Tagar lui annonça qu’il était engagé et lui tendit deux pièces d’or d’avance, Aldrevin n’en revint pas. C’est tout ? C’est aussi simple que ça ? Quand il s’était avancé vers l’homme pour lui proposer ses services, il n’y croyait pas vraiment, et voilà qu'il venait officiellement d'être embauché.

    Tandis que son nouvel employeur – Aldrevin ne put contenir une grimace à cette pensée – lui présentait le déroulement des choses, l’assassin réfléchissait à plein régime. Tout ceci allait un peu vite pour lui ; d’ordinaire, quand on lui confiait une mission, il avait tout le loisir de prendre le temps d’analyser le terrain, de réfléchir à un plan – même si, soyons honnêtes, il ne différait pas tant d’un contrat à l’autre – et d’étudier sa cible. Mais cette mission n’avait rien d’ordinaire ; il allait devoir coopérer avec douze autres individus, dont le Cœur en personne, et cela l’angoissait bien plus que n’importe laquelle de ses précédentes missions, d’autant plus qu’il n’avait qu’une heure devant lui pour se préparer. Il contempla brièvement la possibilité de s'enfuir, avec les deux pièces d'or en poche, mais y renonça rapidement : bien qu'il ne connaisse  pas le nom de son nouvel équipier, l'homme en face de lui avait sans doute suffisamment d'influence pour le retrouver, où qu'il fût.
    Aldrevin profita de ce que son interlocuteur le laissât poser ses questions pour lâcher celle qui lui brûlait les lèvres :

    — Vous avez dit lors de votre annonce que vous fournissiez la monture. J’aimerais, si vous me le permettez, aller chercher ma propre jument. Paisley est une bête docile, et j’ai parcouru bien des kilomètres avec elle. Je serais plus tranquille avec elle qu’avec une bête inconnue. Puis-je aller la chercher ?

    Tout en posant sa question, Aldrevin était douloureusement conscient de l’apparente futilité de ses préoccupations. Néanmoins, il disait vrai ; il chevauchait Paisley depuis si longtemps qu’aujourd’hui il ne se voyait certainement pas monter sur le dos d’un autre équidé, aussi robuste et docile fut-il. Cette jument l’apaisait, le rassurait, et il aurait besoin de tout le réconfort possible pour affronter cette mission...

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    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Lun 26 Juin - 10:56
    Aldrevin soupira imperceptiblement, soulagé, lorsque son nouvel employeur lui donna l’autorisation d’emmener sa propre monture. À peine l’homme – ce fameux Coeur si respecté de tous – eut-il terminé sa déclaration que l’assassin s’éclipsa pour aller chercher sa compagne de route, sans oublier, au passage, de saluer Renold d’un amical signe de tête. Le tavernier, pour toute réponse, leva ses deux pouces en l’air et esquissa un sourire radieux.

    L’auberge où Aldrevin séjournait depuis plusieurs mois et où il gardait ses effets personnels, y compris sa jument, n’était pas très loin d’ici. Il traversa la rue animée où était établie La Chope Grivoise, avant de bifurquer dans une petite allée mal éclairée débouchant sur une vaste place au centre de laquelle trônait une fontaine derrière laquelle on voyait apparaître l’Hospitalière, son lieu de résidence principal depuis qu’il avait atteint le royaume du Reike. Sur son chemin, il fut accosté par un vieil homme aux habits déchirés, visiblement un miséreux qui n’avait pas même de quoi manger et qui le supplia de lui venir en aide. Galvanisé par la somme d’argent que ce Tagar lui avait promise en échange de l’accomplissement de cette mission, l’homme aux cheveux bruns sortit deux pièces d’argent de sa bourse et les déposa sans un mot au creux de la main du vieil homme, avant de poursuivre sa route d’une démarche légère, presque sautillante.

    L’accès aux écuries attenantes à l’auberge était très sécurisé, malgré l’heure tardive. Il fallait aller voir l’aubergiste pour lui demander la permission d’y pénétrer ; cette dernière confiait les clés du lieu de garde des chevaux à un membre du personnel qui vous escortait jusqu’à la porte des écuries et gardait un œil sur vous tandis que vous faisiez ce que vous aviez à y faire. Aldrevin connaissait ce rituel par coeur, aussi ne traîna-t-il pas en pénétrant dans l’auberge. Il se dirigea droit vers le comptoir, auquel l’aubergiste était accoudée, songeuse.

    — Bonsoir, déclara-t-il abruptement. Chambre 14. Je viens récupérer ma jument.

    La femme derrière le comptoir sortit un épais registre de sous le meuble et le consulta brièvement avant de relever la tête et de s’écrier, à l’attention d’un homme qui se tenait derrière elle :

    — Syras ! Écuries, box 14.

    L’homme s’avança, prit la clé que sa patronne lui tendait et escorta Aldrevin jusqu’au lieu où étaient gardés les chevaux des clients ponctuels ou réguliers de l’auberge.
    — Je vous attends là, annonça-t-il tandis que l’assassin s’avançait vers le box de sa jument, qui leva la tête et hennit doucement en le voyant approcher.

    — Bonsoir, ma belle, la salua-t-il d’une voix douce. Tu m’as manqué aussi. On part à l’aventure !

    Et, avec des gestes délicats, presque affectueux, il posa sur le dos de Paisley la selle accrochée derrière elle et saisit les rênes qui pendaient à côté avant d’enfourcher l’équidé. En passant devant le garçon qui lui avait ouvert, il le remercia et lui glissa une pièce d’argent dans la main.

    Le trajet retour vers l’auberge fut, en toute logique, plus rapide que l’aller. Quand il arriva finalement devant le lieu de rendez-vous, Tagar et ses hommes l’attendaient. Il tira sur les rênes pour arrêter Paisley et descendit de sa monture, désireux de laisser à sa jument un peu de répit avant le long voyage qui les attendait. Il en profita pour observer plus attentivement les hommes avec qui il allait passer les prochains jours et remarqua alors qu’ils avaient pris la peine de s’équiper en vêtements chauds, contrairement à lui, à qui ça n’avait pas même traversé l’esprit. Quel imbécile, se rabroua-t-il intérieurement. Malheureusement, le départ était proche, il n’était plus temps de faire demi-tour. Avec un peu de chance, on pourra s’arrêter dans un village pour faire quelques achats... se raisonna-t-il.

    Perdu dans ses pensées, son cœur fit un bond quand son nouvel employeur annonça qu’il était temps de partir. L’excitation se mêlait au doute et à l’appréhension, mais il n’avait plus le temps de réfléchir ; il enfourcha de nouveau Paisley et lui pressa doucement les flancs de ses jambes, lui intimant de se mettre en route. Alors qu’ils chevauchaient déjà depuis quelques minutes, s’apprêtant à quitter la ville, Tagar, qui avançait à côté de lui, lui demanda soudain :


    Est-ce que je dois vous appeler le chasseur ou avez-vous un prénom ?


    Ah, oui, songea Aldrevin. Il n’avait toujours pas tranché la question : devait-il dévoiler sa véritable identité ou bien utiliser son faux nom ? C’était un choix épineux, mais fort heureusement, Tagar venait de lui offrir la solution sur un plateau. Aussi l’assassin répondit-il avec un sourire timide :

    — Le chasseur, ça me va bien. Pour l’instant, en tout cas.

    Il hésita avant de prendre la parole à nouveau :

    — Est-ce que vous savez quand et où nous allons nous arrêter pour la nuit ? Si c’est loin, il faut que je fasse bien attention à ménager ma monture , expliqua-t-il pour justifier cette question qui pouvait sembler incongrue, si peu de temps après leur départ.

    Ce voyage allait être éprouvant, tant physiquement que socialement parlant, mais malgré tout, Aldrevin était content de partir ainsi à l’aventure, sortir des sentiers battus sans avoir à se méfier d’être découvert – puisque cette fois-ci, sa mission était légale et encadrée. Il inspira une grande goulée d’air et ferma les yeux, se laissant bercer par l’allure tranquille de sa jument, s’autorisant à profiter sereinement, pour la première fois depuis bien longtemps, de l’instant présent.

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