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Violette de Mirrah

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crédits : 80
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Info personnage
Race: Gobelin X Elfe
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Loyal neutre
Rang: D
Comptant encore et encore les pièces de la dernière représentation, Violette laissait un grand sourire glisser sur ses lèvres. Particulièrement rentable, la foire enchainait les soirées à profit depuis une bonne semaine. Installée en périphérie de Taisen, l'assemblée d'artistes séduisait petits et grands dans de merveilleux spectacles mêlant magie et acrobaties. Si les frais d'installation et la taxe à l'Empire avait été payée grassement et s'était avérée particulièrement couteuse, le jeu en valait largement la chandelle. Encore quelques jours comme cela, et la foire aurait réalisé un profit bien supérieur à celui obtenu lors des représentations dans le Nord. Peut-être deux ou trois fois plus, pour être exact. Relevant subitement la tête à l'approche de Markar, Violette lui fit un signe de tête approbateur tandis qu'il venait déposer un lourd coffre devant son bureau. Sous la tente de la gobeline, l'oni à la peau blanche faisait encore plus géant que d'habitude.
- Alors, ça avance bien?
- Ouais, Sylvia et Gigi m'ont dit que tout sera prêt pour ce soir. Comme d'hab, tout le monde a fait un sacré boulot.
- Super! Elle quitta ses comptes, refermant le grimoire correspondant avant de descendre de son siège. Notre huitième jour à Taisen. C'est pas rien! Je veux que la représentation de ce soir soit aussi impeccable que les autres jours. Meilleure, même! Que ça chante, danse, et achète tout ce qu'on a à leur vendre. Et pour ce que je t'ai demandé?
- J'dois rencontrer le type dans l'après-midi. Mais la discussion va être compliquée.
- Fais au mieux, sinon envoie le moi. On a un contrat avec ce bouffon.
- Ca marche.
Quittant la compagnie du géant en lui tapotant doucement le bras, Violette s'élança doucement en dehors de ses quartiers pour observer l'ensemble des autres tentes. Contrairement aux tentes, chapiteaux et comptoirs "de spectacle", les lieux de résidence étaient disposés en cercle autour d'un grand feu qui brûlait doucement. Autour des tentes, les caravanes et autres roulottes se retrouvaient également placées de façon à protéger éventuellement les artistes d'agressions extérieures. Puis, un peu plus loin, se trouvaient l'emplacement de la foire à proprement parler. Pour l'heure, les différents monteurs s'occupaient à vérifier les structures et à réparer les petits dégâts potentiels. Tout devait être parfait pour cette nouvelle soirée de représentation. Violette l'avait spécifiquement demandé.
Marchant d'un pas rapide au sein des différentes tentes, la petite furie prit le temps de saluer chaque familles qu'elle croisait, particulièrement de bonne humeur. Les chiffres allaient bien, alors elle aussi. Quand elle arriva enfin au niveau de la tente d'Elise, cette dernière était déjà occupée à se contorsionner dans des positions étranges. Etirant un large sourire, l'hybride salua la gobeline alors que sa tête était plus proche du sol que le reste de son corps.
- Salut patronne, on vient faire son inspection?
- Nan, Markar m'a dit que tout était ok pour ce soir. J'voulais juste venir tailler le bout de gras avec toi.
- Oh. Par rapport à la conquête de l'autre jour?
- Ouais, le Mikael là. Une angoisse.
- Hahahha, je t'avais prévenue, mais t'en fais qu'à ta tête.
- Oui, bon. J'avoue, t'avais raison. Mais j'pouvais pas savoir!
- Oh crois moi, ça se voyait quand même. S'étirant de nouveau, la demoiselle reprit finalement une position plus "normale". T'as encore beaucoup à faire pour ce soir?
- Juste récupérer un peu de matériel en ville. Sinon pas grand chose non.
- Merveilleux, tu veux manger un truc avec moi?
- Ok mais pas trop longtemps, ça serait triste d'être en retard pour le début des représentations ce soir hahahaha.
- Alors, ça avance bien?
- Ouais, Sylvia et Gigi m'ont dit que tout sera prêt pour ce soir. Comme d'hab, tout le monde a fait un sacré boulot.
- Super! Elle quitta ses comptes, refermant le grimoire correspondant avant de descendre de son siège. Notre huitième jour à Taisen. C'est pas rien! Je veux que la représentation de ce soir soit aussi impeccable que les autres jours. Meilleure, même! Que ça chante, danse, et achète tout ce qu'on a à leur vendre. Et pour ce que je t'ai demandé?
- J'dois rencontrer le type dans l'après-midi. Mais la discussion va être compliquée.
- Fais au mieux, sinon envoie le moi. On a un contrat avec ce bouffon.
- Ca marche.
Quittant la compagnie du géant en lui tapotant doucement le bras, Violette s'élança doucement en dehors de ses quartiers pour observer l'ensemble des autres tentes. Contrairement aux tentes, chapiteaux et comptoirs "de spectacle", les lieux de résidence étaient disposés en cercle autour d'un grand feu qui brûlait doucement. Autour des tentes, les caravanes et autres roulottes se retrouvaient également placées de façon à protéger éventuellement les artistes d'agressions extérieures. Puis, un peu plus loin, se trouvaient l'emplacement de la foire à proprement parler. Pour l'heure, les différents monteurs s'occupaient à vérifier les structures et à réparer les petits dégâts potentiels. Tout devait être parfait pour cette nouvelle soirée de représentation. Violette l'avait spécifiquement demandé.
Marchant d'un pas rapide au sein des différentes tentes, la petite furie prit le temps de saluer chaque familles qu'elle croisait, particulièrement de bonne humeur. Les chiffres allaient bien, alors elle aussi. Quand elle arriva enfin au niveau de la tente d'Elise, cette dernière était déjà occupée à se contorsionner dans des positions étranges. Etirant un large sourire, l'hybride salua la gobeline alors que sa tête était plus proche du sol que le reste de son corps.
- Salut patronne, on vient faire son inspection?
- Nan, Markar m'a dit que tout était ok pour ce soir. J'voulais juste venir tailler le bout de gras avec toi.
- Oh. Par rapport à la conquête de l'autre jour?
- Ouais, le Mikael là. Une angoisse.
- Hahahha, je t'avais prévenue, mais t'en fais qu'à ta tête.
- Oui, bon. J'avoue, t'avais raison. Mais j'pouvais pas savoir!
- Oh crois moi, ça se voyait quand même. S'étirant de nouveau, la demoiselle reprit finalement une position plus "normale". T'as encore beaucoup à faire pour ce soir?
- Juste récupérer un peu de matériel en ville. Sinon pas grand chose non.
- Merveilleux, tu veux manger un truc avec moi?
- Ok mais pas trop longtemps, ça serait triste d'être en retard pour le début des représentations ce soir hahahaha.
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![Sous le chapiteau, le cochon dort. [Lardon] U8k54MP](https://i.imgur.com/U8k54MP.png)
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![Sous le chapiteau, le cochon dort. [Lardon] U8k54MP](https://i.imgur.com/U8k54MP.png)
Disposés en de grandes rangées, les tentes, chapiteaux et comptoirs de la foire s'étalaient sur des dizaines de mètres. Depuis l'entrée de la foire, les visiteurs pouvaient ainsi admirer et se perdre dans la contemplation silencieuse de divers spectacles d'acrobaties ou de jonglage puis, alors que leur route continuait, dépenser quelques pièces dans des activités ludiques afin de tenter de remporter divers prix. Jeu du chamboule-tout, tir à l'arc, jeu d'équilibre, tout était fait pour permettre aux plus nombreux de s'amuser tout en dépensant leur argent dans les caisses de la foire. Puis, à la fin du parcours, un grand chapiteau dominait le reste des autres structures. C'est là bas que se trouvait le gros du spectacle. La "représentation des cinq". Un enchainement de pirouettes, prestidigitations et autres secrets que les plus curieux pourraient découvrir.
Ainsi, alors qu'elle se tenait à la lueur de bougies violacées, Violette observait les différents artistes se préparer pour le prochain spectacle. Elise refaisait sa coiffure, les siamoises ajustaient leurs tenues, Gigi se peignait la face tandis que Sylvia achevait d'aiguiser ses couteaux. Seul Markar manquait à l'appel, trop occupé à échanger les billets d'entrée pour le chapiteau aux différents visiteurs. Violette, quant à elle, regardait une dernière fois sa tenue de madame loyal afin d'être certaine de ne pas faire tâche. Puis, quand tout fut en ordre, elle ordonna à ses plus talentueux artistes d'aller se mettre en place.
La représentation fut un franc succès. Tout d'abord, Sylvia entama les hostilités en jouant de jongles et autres preuves d'adresses à l'aide de ses lames et autres flambeaux. Puis, dans un mélange de comédie et de talent, Markar et Gigi entrèrent en scène afin de mêler spectacle humoristique et crachat de feu. Ensuite, ce fut Elise qui s'étendit depuis le haut du chapiteau dans de grandes pirouettes et balais aériens, suspendue aux fils qu'elle tissait peu à peu. Et enfin, pour clôturer le tout, les siamoises entrèrent en scènes. Dans une atmosphère à la fois mystique et légèrement inquiétante, elles usèrent de leur magie illusoire et tours de passe-passe pour provoquer l'émoi chez les spectateurs. Violette était fière. Fière de diriger des artistes comme ceux-ci et de pouvoir elle même saluer la foule à la fin de la représentation. Markar et Gigi, toujours dans leurs costumes, vinrent récolter les nombreux dons que le public pouvait laisser alors qu'il quittait les lieux. Tout sourire, la gobeline se décida donc de quitter elle aussi le chapiteau pour voir comment le reste de la foire se déroulait.
Alpaguée par le bruit des nombreuses étales, la petite furie verte laissa son sourire s'étendre un peu plus en voyant le monde qui circulait dans le circuit qu'elle avait elle même conçu. L'argent. L'argent allait encore couler à flot. Soudainement sortie de ses pensées par un toussotement, la gobeline se retourna pour remarquer Jiruk, l'orc qui était sensé avoir rencontré Markar plus tôt dans la journée. S'il était là, cela voulait dire qu'aucun accord n'avait pu être conclu. Agacée, la gobeline sentit ses traits amusés disparaître tandis qu'elle se dirigeait vers le marchand de bêtes. Et ainsi, une longue et ennuyeuse discussion commença. Négociation des couts, mensonge éhonté sur la difficulté de se procurer les bêtes, puis enfin, aveu de refus de livraison. Furieuse, la gobeline explosa, perçant presque le brouhaha de la foire de sa petite voix cristalline.
- COMMENT CA, TU REFUSES DE ME LIVRER MES LANCONDAS???

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Lardon

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Info personnage
Race: Hybride
Vocation: Mage soutien
Alignement: Loyal neutre
Rang: C (RSAF)
Il était rare que Siline et Lardon se retrouvent absent de Luxuriance en même temps. En leur qualité de Superviseur et Superviseur adjoint, même si leurs équipes pouvaient s'auto-gérer durant plusieurs jours, il serait catastrophique pour l'étude de perdre les deux têtes pensantes initiatrices du projet. Comme cela avait failli être le cas à Sable-d'Or.
Cependant, justement comme pour le cas de Sable-d'Or, il y avait parfois des exceptions qui obligeait le duo à devoir faire acte de présence, pour la signature d'un contrat lors de négociations extérieures par exemple.
Et lorsque les astres s'alignaient, pendant que certains invoquaient de puissants démons millénaires, la naine et l'hybride voyaient leur date de permission se chevaucher et leur accorder quelques jours communs. C'était un de ces grands alignements planétaire qui leur permettait de s'éloigner jusqu'à Taisen pour profiter de l'ambiance festive de la ville grâce à une foire itinérante qui y était de passage.
En réalité c'était surtout Siline qui était au courant de ces choses là, même si Lardon ne dépréciait pas ce genre de divertissement, il n'était pas le premier à les rechercher, ni s'infliger un jour entier de calèche, à moins d'être traîné par la couenne du cou par son amie.
La foire de la Lune Rouge.
L'hybride ignorait d'où lui venait son nom mais le terme de "foire" était presque un euphémisme pour décrire le lieu qui ressemblait presque à une petite ville tant elle était animé et fourmillait de vie.
Ils étaient partit à l'aube d'Ikusa et malgré la disparition du soleil à l'horizon lorsque le duo rejoignait enfin Taisen, l'endroit était aussi bondé qu'un marché à midi, les stands et les allées brillant de milles et une lanternes aux teintes variées et harmonieuses. A peine leurs bagages déposés à l'auberge que Siline entraînait son ami porcin en le tirant par la manche jusqu'à, et à travers, la foire.
La naine donnait l'impression de vouloir tout faire en une nuit et sautillait d'attractions en activités comme une enfant surexcité un jour d'anniversaire.
L'ambiance festive n'était pas pour lui donner tort, Lardon avait l'impression qu'un musicien différent se tenait derrière chaque tente car hormis quelques endroits silencieux qui devait l'être pour renforcer le mysticisme de l'attraction, comme la diseuse de bonne aventure, leur visite était rythmé par la mélodie entrainante de plusieurs instruments, le son d'une flûte par ci, celui d'un tambourin par là, cymbales et grelots en fond.
Lardon et Siline s'essayaient avec un enthousiasme certain aux divers jeux de force ou d'adresse proposé. Le marteau-gong, le lancer d'anneaux ou encore le bras de fer contre un des artistes de cirque, mais pour celui là Lardon fut recalé sous le prétexte éhonté que sa prothèse n'était pas en fer mais en bronze. Ces forains étaient de tels filous !
Heureusement de déboire n'aurait su gâcher leur visite, surtout pas avec la diversité des stands de nourriture autant salée que sucrée disposés à travers toute la foire. Les odeurs se mélangeaient avec une rare harmonie, ouvrant l'appétit à plus d'un visiteur à en juger par le nombre de clients. Si la naine jetait son dévolu sur des brochettes et une bière locale, le porcin préférait une gaufre au miel accompagné d'un gobelet de thé.
Leur appétit comblé, ils reprenaient leur exploration du cirque ambulant.
Au terme de la visite de bien des comptoirs, le duo arrivait sous l'un des plus grands chapiteaux de la foire où se tenait un spectacle "à vous couper le souffle" d'après le crieur, et après avoir payé les billets d'entrée, ils prenaient place pour y assister.
Si toutes les représentations n'avaient pas couper le sifflet au cochon, il devait admettre que la majorité avait été remarquable de talent, d'adresse et de technique et il applaudissait volontiers en chœur avec les autres spectateurs qui acclamaient aussi bien les artistes que l'organisatrice qui saluait son public à la fin du spectacle.
Tandis que Lardon et son amie déambulait en se remémorant les tours et performances auxquels ils venaient d'assister en partageant leurs préférences, la naine lui demanda soudainement de l'attendre pendant qu'elle allait "trouver un coin où pisser sa bière". Si Siline était capable d'être féminine, elle ne faisait que rarement d'effort en présence de son ami, après tout, ils avaient fait l'académie militaire ensemble, sués comme des bœufs pendant les manœuvres jusqu'à sentir le cadavre décomposé en pleine canicule (uniquement la naine en fait), ont été de corvée de latrine bien plus souvent qu'à leur tour, et plus d'une fois elle s'était retrouvé dans le plus simple appareil entre les mains de Lardon, au sens médical de l'allusion.
Si les bons amis pouvaient échanger librement sur leur sexualité, les meilleurs amis eux le faisait à l'identique sur leurs déjections corporelles.
Retenant un rire à l'expression imagée de la naine, Lardon se tenait à faire le pied de grue jusqu'à son retour, quand soudain, parmi le tapage ambiant, un mot clef activa son ouïe aussi sûrement qu'un coup de canon.
Tel un suricate du désert, le porcin se redressait, ses oreilles déjà droites à chercher l'origine d'où avait été prononcé LE mot, glissant instinctivement dans la direction de la voix aigu qui avait percé l'ambiance de la foule comme un rat charmé par le son d'une flûte magique. D'autres exclamations le guidait à dépasser deux stands et un coin d'allée pour trouver un étrange duo en train de discuter, ou plutôt s'engueuler d'après le ton. L'un d'eux était d'ailleurs l'organisatrice du "spectacle des cinq", la grande représentation du chapiteau à laquelle il avait assisté.
- Vous avez des Lancondas ? demandait en ouverture le cochon qui s'incrustait lorsque la gobeline reprenait son souffle entre deux invectives.
Ce porcin là ne payait pas de mine à cet instant car si Lardon portait habituellement des habits communs et passe-partout, il était actuellement affublé de deux chapeaux haut au très large bord, d'un jaune paille bien que décoré d'un tissu coloré pour les différencier, les deux empilés sur son crâne. Il portait également trois "capes", grands rectangles percé d'un trou en leur centre où il avait passé la tête, la plus sobre cousue d'une capuche, alors que les deux autres étaient aussi bariolées de couleurs vives que de motifs. Plusieurs colliers et bracelets fantaisies siégeait autour de son cou et l'un de ses poignets et il tenait en plus dans ses mains des sacs qui devaient certainement contenir plus d'un bibelot ou autre souvenir de la foire.
Siline était bien plus dépensière que le drakochon et visiblement le rôle du porteur lui avait été attribué.
Au moins la gobeline avait elle une preuve supplémentaire que sa fête était un franc succès, même avec les plus saugrenus des visiteurs.
Cependant, justement comme pour le cas de Sable-d'Or, il y avait parfois des exceptions qui obligeait le duo à devoir faire acte de présence, pour la signature d'un contrat lors de négociations extérieures par exemple.
Et lorsque les astres s'alignaient, pendant que certains invoquaient de puissants démons millénaires, la naine et l'hybride voyaient leur date de permission se chevaucher et leur accorder quelques jours communs. C'était un de ces grands alignements planétaire qui leur permettait de s'éloigner jusqu'à Taisen pour profiter de l'ambiance festive de la ville grâce à une foire itinérante qui y était de passage.
En réalité c'était surtout Siline qui était au courant de ces choses là, même si Lardon ne dépréciait pas ce genre de divertissement, il n'était pas le premier à les rechercher, ni s'infliger un jour entier de calèche, à moins d'être traîné par la couenne du cou par son amie.
La foire de la Lune Rouge.
L'hybride ignorait d'où lui venait son nom mais le terme de "foire" était presque un euphémisme pour décrire le lieu qui ressemblait presque à une petite ville tant elle était animé et fourmillait de vie.
Ils étaient partit à l'aube d'Ikusa et malgré la disparition du soleil à l'horizon lorsque le duo rejoignait enfin Taisen, l'endroit était aussi bondé qu'un marché à midi, les stands et les allées brillant de milles et une lanternes aux teintes variées et harmonieuses. A peine leurs bagages déposés à l'auberge que Siline entraînait son ami porcin en le tirant par la manche jusqu'à, et à travers, la foire.
La naine donnait l'impression de vouloir tout faire en une nuit et sautillait d'attractions en activités comme une enfant surexcité un jour d'anniversaire.
L'ambiance festive n'était pas pour lui donner tort, Lardon avait l'impression qu'un musicien différent se tenait derrière chaque tente car hormis quelques endroits silencieux qui devait l'être pour renforcer le mysticisme de l'attraction, comme la diseuse de bonne aventure, leur visite était rythmé par la mélodie entrainante de plusieurs instruments, le son d'une flûte par ci, celui d'un tambourin par là, cymbales et grelots en fond.
Lardon et Siline s'essayaient avec un enthousiasme certain aux divers jeux de force ou d'adresse proposé. Le marteau-gong, le lancer d'anneaux ou encore le bras de fer contre un des artistes de cirque, mais pour celui là Lardon fut recalé sous le prétexte éhonté que sa prothèse n'était pas en fer mais en bronze. Ces forains étaient de tels filous !
Heureusement de déboire n'aurait su gâcher leur visite, surtout pas avec la diversité des stands de nourriture autant salée que sucrée disposés à travers toute la foire. Les odeurs se mélangeaient avec une rare harmonie, ouvrant l'appétit à plus d'un visiteur à en juger par le nombre de clients. Si la naine jetait son dévolu sur des brochettes et une bière locale, le porcin préférait une gaufre au miel accompagné d'un gobelet de thé.
Leur appétit comblé, ils reprenaient leur exploration du cirque ambulant.
Au terme de la visite de bien des comptoirs, le duo arrivait sous l'un des plus grands chapiteaux de la foire où se tenait un spectacle "à vous couper le souffle" d'après le crieur, et après avoir payé les billets d'entrée, ils prenaient place pour y assister.
Si toutes les représentations n'avaient pas couper le sifflet au cochon, il devait admettre que la majorité avait été remarquable de talent, d'adresse et de technique et il applaudissait volontiers en chœur avec les autres spectateurs qui acclamaient aussi bien les artistes que l'organisatrice qui saluait son public à la fin du spectacle.
Tandis que Lardon et son amie déambulait en se remémorant les tours et performances auxquels ils venaient d'assister en partageant leurs préférences, la naine lui demanda soudainement de l'attendre pendant qu'elle allait "trouver un coin où pisser sa bière". Si Siline était capable d'être féminine, elle ne faisait que rarement d'effort en présence de son ami, après tout, ils avaient fait l'académie militaire ensemble, sués comme des bœufs pendant les manœuvres jusqu'à sentir le cadavre décomposé en pleine canicule (uniquement la naine en fait), ont été de corvée de latrine bien plus souvent qu'à leur tour, et plus d'une fois elle s'était retrouvé dans le plus simple appareil entre les mains de Lardon, au sens médical de l'allusion.
Si les bons amis pouvaient échanger librement sur leur sexualité, les meilleurs amis eux le faisait à l'identique sur leurs déjections corporelles.
Retenant un rire à l'expression imagée de la naine, Lardon se tenait à faire le pied de grue jusqu'à son retour, quand soudain, parmi le tapage ambiant, un mot clef activa son ouïe aussi sûrement qu'un coup de canon.
Tel un suricate du désert, le porcin se redressait, ses oreilles déjà droites à chercher l'origine d'où avait été prononcé LE mot, glissant instinctivement dans la direction de la voix aigu qui avait percé l'ambiance de la foule comme un rat charmé par le son d'une flûte magique. D'autres exclamations le guidait à dépasser deux stands et un coin d'allée pour trouver un étrange duo en train de discuter, ou plutôt s'engueuler d'après le ton. L'un d'eux était d'ailleurs l'organisatrice du "spectacle des cinq", la grande représentation du chapiteau à laquelle il avait assisté.
- Vous avez des Lancondas ? demandait en ouverture le cochon qui s'incrustait lorsque la gobeline reprenait son souffle entre deux invectives.
Ce porcin là ne payait pas de mine à cet instant car si Lardon portait habituellement des habits communs et passe-partout, il était actuellement affublé de deux chapeaux haut au très large bord, d'un jaune paille bien que décoré d'un tissu coloré pour les différencier, les deux empilés sur son crâne. Il portait également trois "capes", grands rectangles percé d'un trou en leur centre où il avait passé la tête, la plus sobre cousue d'une capuche, alors que les deux autres étaient aussi bariolées de couleurs vives que de motifs. Plusieurs colliers et bracelets fantaisies siégeait autour de son cou et l'un de ses poignets et il tenait en plus dans ses mains des sacs qui devaient certainement contenir plus d'un bibelot ou autre souvenir de la foire.
Siline était bien plus dépensière que le drakochon et visiblement le rôle du porteur lui avait été attribué.
Au moins la gobeline avait elle une preuve supplémentaire que sa fête était un franc succès, même avec les plus saugrenus des visiteurs.

Affilié au Reike
Violette de Mirrah

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crédits : 80
crédits : 80
Info personnage
Race: Gobelin X Elfe
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Loyal neutre
Rang: D
Furieuse, la gobeline soupira longuement après le cri enragé qu'elle venait de pousser. Devant elle, l'orc balbutia un peu, frottant doucement sa chemise comme gêné par ce qu'il se passait. Violette n'allait rien lâché, et le peau verte le savait. Il était piégé, et même s'il refusait de faire sa livraison, l'orc se devait d'encaisser toute la furie de la directrice de la foire. Comme elle le disait si bien, ils avaient un accord. S'apprêtant à prendre la parole pour répondre à cette dernière, le grand bonhomme tout vert écarquilla les yeux face à la personne qui venait de débouler. Violette quant à elle se retourna vivement pour analyser le nouvel arrivant. Avant de simplement exploser de rire face à sa tenue et tous les sacs qu'il portait. Ce n'était pas foncièrement méchant. Mais... Voir un hybride cochon avec tout cet accoutrement, c'était quand même assez marrant.
- Hahahaha, pardonnez-moi ma réaction mais qui êtes... HEY!
Profitant de l'attention détournée de la petite furie, l'orc avait pris ses jambes à son cou. Disparaissant dans divers buissons tout en hurlant un "désolé mais je dois filer", le grand gaillard ne fut bientôt plus à portée d'observation. Dans un nouveau soupir, cette fois profondément agacé, la gobeline se tourna de nouveau vers l'origine de la distraction ayant permis à son fournisseur de partir la queue entre les jambes. Ancrant ses perles violacées d'abord sur le groin puis les yeux de l'homme-porcin, la petite chose prit finalement la parole.
- Non, j'en ai pas non. Et grâce à votre intervention, ma seule capacité d'en obtenir vient de partir dans les buissons comme un amant surpris par l'époux de sa conquête du jour... Nouveau soupir. Violette de Mirrah, pour vous servir. Elle fit une courbette exagérée, la même que sous le chapiteau. Je suppose que vous avez assisté au spectacle et à nos festivités? J'imagine que le tout a dut vous plaire, vu votre tenue.
Elle étira un léger sourire, les affaires - et surtout la compréhension de l'argent dépensé - lui remettant l'humeur au beau fixe. Posant ses mains sur ses hanches, la petite femme écouta les réponses de l'interlocuteur aux vêtements fantasques avant d'enchainer.
- Maintenant que les présentations sont faites, vous pouvez me dire pourquoi vous vous êtes précipité ici à venir perturb...
- Hey Violette ça se passe avec l'autre imbécile d'orc?
Markar, aussi discret et fin que d'habitude, fit donc irruption à son tour, coupant lui aussi la parole de la gobeline qui commençait sérieusement à perdre patience. Puis, lorsque l'Oni albinos aperçu l'homme cochon, et surtout son accoutrement, il ne put retenir un fou rire qui fit tonner sa voix particulièrement grave.
- Hahahahahaaha, mais pourquoi il a plusieurs chapeaux sur lui celui-là?
- Ta gueule Markar, tu devrais plutôt être heureux que quelqu'un achète les chapeaux de Myreille. C'est une partie de ta solde que cette personne fournit. Elle se tourna vers l'intéressé. Pardonnez notre cracheur de feu, le liquide inflammable qu'il souffle a sans doute dut lui monter au cerveau. Hein qu'il t'est monté au cerveau?
- Ou-Ouais c'est ça.
- Et pour te répondre, cet imbécile d'orc s'est taillé par les buissons là bas. Il est sûrement reparti vers sa putain de cache là où tu l'avais rencontré. Et où ses putains de serpents étaient normalement installés pour que je les récupère. Oh, d'ailleurs!
Se retournant vers Lardon, et taisant volontairement le fait qu'elle avait elle même éclaté de rire à la première vision du drakochon, elle planta de nouveau ses yeux violets sur le porteur de capes.
- On a été interrompus mais je me permets de vous reposer la question. Pourquoi étiez-vous aussi intéressé par ces lancondas? Et pourquoi avoir traversé ainsi les roulottes pour venir dans les coulisses de la foire? Vous êtes de l'armée ou quoi? Si c'est le cas sachez que je les avais acheté en règle, ces foutus serpents. Et c'bien ça le problème.
Car cela voulait dire qu'elle avait dépensé de l'argent pour rien. Qu'elle s'était faite avoir et, surtout, qu'elle ne pourrait jamais rentabiliser cet investissement puisque les créatures n'étaient actuellement pas dans une cage de sa foire et prêts à capter l'attention de visiteurs aux poches pleines. Ah. Si son père venait à apprendre cela, elle s'en mordrait les doigts. Le connaissant, il en profiterait alors pour le lui rappeler dans les cents prochains courriers. L'idée, plus que tout autre chose, lui était particulièrement insupportable.
- Markar, pendant que j'obtiens mes réponses ici, va chercher Elise et allez voir auprès de l'étale de Marco s'il aurait pas vu l'orc filer ou quoi. J'ai besoin de savoir s'il s'est effectivement barré là bas ou non.
- C'comme si c'était fait patronne.
Laissant l'Oni partir, Violette écouta donc les réponses du cochon sans sourciller. Si elle n'était pas agressive à l'égard de cette interruption, la petite furie restait agacée de n'avoir pas pu rattraper le bougre qui l'avait "arnaqué". En temps normal, elle aurait sorti ses arbalètes et criblé de carreaux le fuyard. Mais, face à des inconnus qui appréciaient visiblement la foire, il était évident qu'elle s'était retrouvée pieds et mains liées. D'ailleurs, l'Orc aussi l'avait compris. Quand l'hybride acheva sa réponse, Violette pesta doucement, toujours furieuse de cette situation grotesque. Puis, avec tout le professionnalisme dont elle pouvait faire preuve, elle se mit à sourire à son interlocuteur.
- Je vous remercie pour votre réponse. Etant donné que la foire semble vous plaire, que diriez-vous d'y retourner? Je peux vous guider jusqu'à quelques étales particulièrement amusantes. Nous avons un jeu consistant à tenir un œuf dans une cuillère tout en sautant dans un sac en lin jusqu'à la ligne d'arrivée. Vous seriez en compétition avec d'autres équipes de deux mais l'amusement est garanti, tout comme les prix! Sinon, je vous recommande aussi le tape-champa. Ca défoule un peu et c'est pas très cher!
Tout sourire, la gobeline espérait en réalité qu'ils retournent dans la foire pour ne plus parler de cette affaire. Selon les informations obtenues, elle pourrait aller les chercher le lendemain. Mais, ce soir, l'esprit était à la fête. Et, surtout, au profit.

Citoyen du Reike
Lardon

Messages : 80
crédits : 3794
crédits : 3794
Info personnage
Race: Hybride
Vocation: Mage soutien
Alignement: Loyal neutre
Rang: C (RSAF)
La première fois, c'était un peu embarrassant. Conduit par son obsession, Lardon avait fini par faire fi de son rôle de porteur et de mannequin, ce que les éclats de rire de la demi-portion eu tôt fait de lui rappeler à son bon souvenir.
Au moins se consolait il qu'elle s'esclaffe de son costume improvisé plutôt que de lui même, durant leur visite de la foire, à deux reprises des enfants l'avaient tirés par la manche pour lui demander s'il était un cochon savant et s'il faisait partit du cirque.
- Ouais.. heu.. Lars Petitgroin. Répondait il après la courbette. J'y ai assisté en effet, et le tout plaît surtout à l'amie qui m'accompagne.
La seconde fois, ça pouvait commencer à devenir un peu agaçant, surtout si tout le personnel du cirque finissait par se rouler par terre de rire un par un en se tenant les côtes. Heureusement le rire franc de Markar était plutôt communicatif et ne sonnait pas mesquin, le cochon en prenait moins ombrage mais ce serait bien la dernière fois qu'il allait jouer les porte-vêtements pour Siline.
Après le rappelle à l'ordre du grand gaillard par sa petite patronne, Lardon entreprit de répondre à ses quelques questions qu'elle lançait à débit rapide, parfois il arrivait à donner réponse lorsqu'elle reprenait son souffle, mais souvent il ne pouvait en placer une qu'en fin de phrase.
- Bin.. ouais, je suis dans l'armée. Même si actuellement il était difficile de l'imaginer porter l'uniforme réglementaire. Les Lancondas c'est un peu ma manie, je... travaille avec. Le ton évasif, il enchaînait vite. Je n'étais pas si loin en fait. Désignant vaguement du pouce par dessus son épaule d'où il venait. Et j'ai entendu votre jolie voix couvrir un instant la foule, justement quand vous vous emportiez à propos des Lancondas. Un petit compliment glissé pour adoucir l'humeur contrariée de la gobeline fonctionnerait peut-être même s'il avait l'impression qu'il obtiendrait d'avantage sa sympathie en exhibant tous ses achats. Et j'suis du genre curieux, sinon je ne serais pas venu profiter de votre incroyable foire, un spectacle de Lancondas aurait été une attraction supplémentaire des plus stimulantes de frissons, ce n'était d'ailleurs pas impossible qu'un crieur annonçait le début de celle-ci, alors je me suis empressé de vérifier.
Lardon taisait un début d'opinion à propos de la "légalité" d'achat de Lancondas. En effet s'il n'y avait aucune règlementation véritable sur la capture et la vente des créatures sauvages, à quelques exceptions près dont ces serpents ne faisaient PAS partie, le bon sens instaurait bien souvent des règles implicites à ne pas franchir. Si par exemple l'acquisition de bêtes dangereuses n'était pas soumis à contrôle, les éventuels dommages causés seraient directement imputés à leur propriétaire. Donc hormis des nobles inconscients ou excentriques ou des directeurs de foire avides de profit, très peu se risquait à pareille entreprise.
Les bêtes exotiques étaient particulièrement surveillées si elles devaient être introduite en ville, et certaines même interdites, mais ces contrôles n'étaient effectués qu'aux portes de la ville, mais puisque la grande foire de la Lune Rouge se tenait en dehors, personne ne pouvait s'arroger la prérogative de venir enquiquiner la directrice de cirque à ce sujet.
- Hé bien, c'est que...
Avant qu'il n'ai pu à son tour la questionner, l'hybride se faisait ramener vers l'une des allées de passage. La petite verte n'avait pas besoin de vraiment forcer le cochon, un grand sourire, un bagout certain dans les tournures de phrase et les offres de divertissement, il était difficile pour le porcin de forcer le dialogue face à cette jolie frimousse avenante, d'autant qu'en l'état c'était lui le vilain curieux, il n'avait aucun droit d'exiger quoi que ce soit sans être en tort. Et on dit bien que le tort tue, alors que Lardon était un cochon.
- HA SACRÉ TRAÎTRE DE COCHON ! s'écriait une voix à peine étaient ils revenu parmi les visiteurs.
Lardon sursautait et déglutissait en reconnaissant la voix de son amie. Il avait visiblement prit trop de temps à fureter, ayant tendance à oublier le proverbe que la rousse scandait parfois "J'ai p't'être souvent envie d'pisser, mais j'pisse vite !".
Il n'avait à peine eu le temps de pivoter qu'il prenait un crochet dans le ventre, Siline trop petite pour viser l'estomac devait se contenter de frapper la sangle abdominale de son collègue pour le punir, même si le cochon bien portant encaissait le coup rageur sans mal en contractant ses abdominaux.
- Gurf !.. Si..Siline, c'est pas ce que tu crois !
- Z'êtes qui vous ? Demandait la rousse contrarié en toisant d'un œil mauvais la gobeline plus grande qu'elle qui se tenait de l'autre côté de l'hybride.
Si elle avait prit le temps de l'observation, la naine aurait certainement reconnue celle qu'elle avait applaudit à tout rompre il n'y avait même pas une vingtaine de minutes, mais la frustration face l'outrecuidance de l'hybride l'emportait sur sa capacité d'analyse ou de raisonnement, et le bon alcool jouait d'un petit rôle aussi.
Même si elle avait posé la question, Siline n'avait même pas laissé une seconde à la réponse avant de décocher un magistrale coup de pied dans le tibia du porcin, qui cette fois fléchit de douleur. Malgré son large couvre-chef, ses oreilles dépassaient en dessous, juste ce qu'il fallait pour que la rouquine en profite et l'attrape, tirant dessus pour faire courber l'échine au grand dadais jusqu'à son visage.
La technique semblait si parfaitement maîtrisée qu'elle donnait l'impression que ce n'était pas la première fois que la naine l'employait contre le porcin.
- T'es pas en train d'me dire que tu m'as lâchement abandonnée pendant que je pissais pour aller draguer ? Découpant chaque syllabe de ses mots d'un ton assassin. T'as des couilles, mon gros, mais plus pour longtemps là.
- Gruiiik ! Si..Siline, c'est Violette Mirage, la directrice de la foire ! Ecorchant malgré lui le nom de la gobeline dans la panique de se faire émasculer sur place.
Siline, l'expression mi-furieuse mi-amusée de l'audace de son collègue, mais qui n'en semblait pas moins prête à lui bastonner le groin, clignait plusieurs fois des yeux en fixant la peau verte qu'elle détaillait de nouveau. Passant des sourcils froncés à un large sourire contemplatif, la rouquine lâchait prise et applaudissait Violette, admirative.
- Mais oui c'est vous ! J'étais au spectacle des cinq ! Les siamoises étaient incroyable, ce sont mes préférées ! J'adore votre foire ! Cela fait des semaines que j'ai entendu parler de votre passage à Taisen, on devait absolument venir profiter et on est pas déçu ! C'est tout simplement magique !
Avec une toute nouvelle humeur amicale, Siline trépignait en rencontrant son idole de la soirée.
- Ce gros cochon vous embêtais pas, j'espère ? Toisant son comparse d'un regard réprobateur.
- Hé ! Indigné. Elle voulait me montrer leur jeu du Tape-Champa, je l'embêtais pas !
- Qu'elle bonne idée ! Tout sourire vers Violette alors qu'elle lançait un regard assassin à son ami la seconde d'après. J'vais pouvoir écraser quelque chose pour me défouler ! Dommage que ce soit pas des roubignoles de cochon, hein ? Marmonnant ses derniers mots entre ses dents serrées à travers un grand sourire de façade.
Lardon masquait un roulement d'yeux en détournant son regard, il n'avait pas fini d'entendre parler de sa petite escapade par son amie revancharde, ça il en était certain.
Au moins se consolait il qu'elle s'esclaffe de son costume improvisé plutôt que de lui même, durant leur visite de la foire, à deux reprises des enfants l'avaient tirés par la manche pour lui demander s'il était un cochon savant et s'il faisait partit du cirque.
- Ouais.. heu.. Lars Petitgroin. Répondait il après la courbette. J'y ai assisté en effet, et le tout plaît surtout à l'amie qui m'accompagne.
La seconde fois, ça pouvait commencer à devenir un peu agaçant, surtout si tout le personnel du cirque finissait par se rouler par terre de rire un par un en se tenant les côtes. Heureusement le rire franc de Markar était plutôt communicatif et ne sonnait pas mesquin, le cochon en prenait moins ombrage mais ce serait bien la dernière fois qu'il allait jouer les porte-vêtements pour Siline.
Après le rappelle à l'ordre du grand gaillard par sa petite patronne, Lardon entreprit de répondre à ses quelques questions qu'elle lançait à débit rapide, parfois il arrivait à donner réponse lorsqu'elle reprenait son souffle, mais souvent il ne pouvait en placer une qu'en fin de phrase.
- Bin.. ouais, je suis dans l'armée. Même si actuellement il était difficile de l'imaginer porter l'uniforme réglementaire. Les Lancondas c'est un peu ma manie, je... travaille avec. Le ton évasif, il enchaînait vite. Je n'étais pas si loin en fait. Désignant vaguement du pouce par dessus son épaule d'où il venait. Et j'ai entendu votre jolie voix couvrir un instant la foule, justement quand vous vous emportiez à propos des Lancondas. Un petit compliment glissé pour adoucir l'humeur contrariée de la gobeline fonctionnerait peut-être même s'il avait l'impression qu'il obtiendrait d'avantage sa sympathie en exhibant tous ses achats. Et j'suis du genre curieux, sinon je ne serais pas venu profiter de votre incroyable foire, un spectacle de Lancondas aurait été une attraction supplémentaire des plus stimulantes de frissons, ce n'était d'ailleurs pas impossible qu'un crieur annonçait le début de celle-ci, alors je me suis empressé de vérifier.
Lardon taisait un début d'opinion à propos de la "légalité" d'achat de Lancondas. En effet s'il n'y avait aucune règlementation véritable sur la capture et la vente des créatures sauvages, à quelques exceptions près dont ces serpents ne faisaient PAS partie, le bon sens instaurait bien souvent des règles implicites à ne pas franchir. Si par exemple l'acquisition de bêtes dangereuses n'était pas soumis à contrôle, les éventuels dommages causés seraient directement imputés à leur propriétaire. Donc hormis des nobles inconscients ou excentriques ou des directeurs de foire avides de profit, très peu se risquait à pareille entreprise.
Les bêtes exotiques étaient particulièrement surveillées si elles devaient être introduite en ville, et certaines même interdites, mais ces contrôles n'étaient effectués qu'aux portes de la ville, mais puisque la grande foire de la Lune Rouge se tenait en dehors, personne ne pouvait s'arroger la prérogative de venir enquiquiner la directrice de cirque à ce sujet.
- Hé bien, c'est que...
Avant qu'il n'ai pu à son tour la questionner, l'hybride se faisait ramener vers l'une des allées de passage. La petite verte n'avait pas besoin de vraiment forcer le cochon, un grand sourire, un bagout certain dans les tournures de phrase et les offres de divertissement, il était difficile pour le porcin de forcer le dialogue face à cette jolie frimousse avenante, d'autant qu'en l'état c'était lui le vilain curieux, il n'avait aucun droit d'exiger quoi que ce soit sans être en tort. Et on dit bien que le tort tue, alors que Lardon était un cochon.
- HA SACRÉ TRAÎTRE DE COCHON ! s'écriait une voix à peine étaient ils revenu parmi les visiteurs.
Lardon sursautait et déglutissait en reconnaissant la voix de son amie. Il avait visiblement prit trop de temps à fureter, ayant tendance à oublier le proverbe que la rousse scandait parfois "J'ai p't'être souvent envie d'pisser, mais j'pisse vite !".
Il n'avait à peine eu le temps de pivoter qu'il prenait un crochet dans le ventre, Siline trop petite pour viser l'estomac devait se contenter de frapper la sangle abdominale de son collègue pour le punir, même si le cochon bien portant encaissait le coup rageur sans mal en contractant ses abdominaux.
- Gurf !.. Si..Siline, c'est pas ce que tu crois !
- Z'êtes qui vous ? Demandait la rousse contrarié en toisant d'un œil mauvais la gobeline plus grande qu'elle qui se tenait de l'autre côté de l'hybride.
Si elle avait prit le temps de l'observation, la naine aurait certainement reconnue celle qu'elle avait applaudit à tout rompre il n'y avait même pas une vingtaine de minutes, mais la frustration face l'outrecuidance de l'hybride l'emportait sur sa capacité d'analyse ou de raisonnement, et le bon alcool jouait d'un petit rôle aussi.
Même si elle avait posé la question, Siline n'avait même pas laissé une seconde à la réponse avant de décocher un magistrale coup de pied dans le tibia du porcin, qui cette fois fléchit de douleur. Malgré son large couvre-chef, ses oreilles dépassaient en dessous, juste ce qu'il fallait pour que la rouquine en profite et l'attrape, tirant dessus pour faire courber l'échine au grand dadais jusqu'à son visage.
La technique semblait si parfaitement maîtrisée qu'elle donnait l'impression que ce n'était pas la première fois que la naine l'employait contre le porcin.
- T'es pas en train d'me dire que tu m'as lâchement abandonnée pendant que je pissais pour aller draguer ? Découpant chaque syllabe de ses mots d'un ton assassin. T'as des couilles, mon gros, mais plus pour longtemps là.
- Gruiiik ! Si..Siline, c'est Violette Mirage, la directrice de la foire ! Ecorchant malgré lui le nom de la gobeline dans la panique de se faire émasculer sur place.
Siline, l'expression mi-furieuse mi-amusée de l'audace de son collègue, mais qui n'en semblait pas moins prête à lui bastonner le groin, clignait plusieurs fois des yeux en fixant la peau verte qu'elle détaillait de nouveau. Passant des sourcils froncés à un large sourire contemplatif, la rouquine lâchait prise et applaudissait Violette, admirative.
- Mais oui c'est vous ! J'étais au spectacle des cinq ! Les siamoises étaient incroyable, ce sont mes préférées ! J'adore votre foire ! Cela fait des semaines que j'ai entendu parler de votre passage à Taisen, on devait absolument venir profiter et on est pas déçu ! C'est tout simplement magique !
Avec une toute nouvelle humeur amicale, Siline trépignait en rencontrant son idole de la soirée.
- Ce gros cochon vous embêtais pas, j'espère ? Toisant son comparse d'un regard réprobateur.
- Hé ! Indigné. Elle voulait me montrer leur jeu du Tape-Champa, je l'embêtais pas !
- Qu'elle bonne idée ! Tout sourire vers Violette alors qu'elle lançait un regard assassin à son ami la seconde d'après. J'vais pouvoir écraser quelque chose pour me défouler ! Dommage que ce soit pas des roubignoles de cochon, hein ? Marmonnant ses derniers mots entre ses dents serrées à travers un grand sourire de façade.
Lardon masquait un roulement d'yeux en détournant son regard, il n'avait pas fini d'entendre parler de sa petite escapade par son amie revancharde, ça il en était certain.

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Violette de Mirrah

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crédits : 80
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Info personnage
Race: Gobelin X Elfe
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Loyal neutre
Rang: D
Quand la naine fit son apparition, Violette arqua un premier sourcil amusé. Quand elle la pointa presque d'un doigt accusateur en l'observant, la furie verte haussa son deuxième sourcil. Visiblement, le cochon hybride semblait particulièrement bien entouré. S'apprêtant à se présenter, Violette fut prise de court par les gestes particulièrement violents et rapides de l'amie du cochon. Une prétendue Siline, à la poigne visiblement aussi féroce que ne l'étaient ses coups. Ne pouvant retenir un ricanement, la gobeline observa la scène tout en se demandant si elle devait spécifiquement intervenir. Puis, amusée, elle resta finalement en retrait, se disant que ce n'était pas à elle d'agir dans cette histoire et qu'il valait mieux qu'ils règlent ça tous les deux. Était-ce uniquement pour voir comment les choses allaient évoluer? Oui. Totalement. Quand finalement Lars déclara à son amie l'identité de la petite femme verte, cette dernière manqua presque d'éclater de rire, encore plus face à l'erreur sur son propre nom de famille. Elle ne pouvait vraiment pas lui en vouloir, surtout vu sa posture actuelle. Observant ensuite la naine qui trépignait devant elle, c'est avec un sourire franc que la gobeline ancra ses yeux violacés dans ceux de la rousse qui lui faisait face.
- Ravie que le spectacle vous ait été agréable. Nous travaillons dur pour que tout le monde puisse en profiter! Elle ricana doucement face à sa remarque concernant l'hybride. Non non, ne vous inquiétez pas, il n'est pas importunant. Et effectivement, je l'orientai vers le tape champa. Ce n'est effectivement pas des "roubignoles" mais je vous garanti que l'expérience sera amusante! Allez, venez!
Sans plus attendre, la gobeline ricana de nouveau et guida le duo étrange jusqu'à l'étale concernée. En chemin, elle commenta les différents participants à la foire et les spécificités des activités. Pour elle, il était important que le divertissement soit à la hauteur de l'argent investit. Elle voulait s'enrichir et être rentable, oui. Mais nuire à l'image de la foire en arnaquant de manière visible les clients? Sûrement pas. Son père ne l'aurait pas supporté, et Violette non plus. Il y avait une marge entre gérer ses affaires et aller pratiquer le vol à la tire sur quelques imbéciles aux bourses trop lourdes. Enfin. Vraiment. La foire était véritablement à part. Arrivant finalement au niveau du tape champa, la petite furie verte passa de l'autre côté du comptoir dans une acrobatie volontairement fantasque, jouant de sa souplesse et son agilité pour impressionner ses deux invités. Une fois de l'autre côté, elle salua le tenancier de l'activité, avant de tendre ses deux bras vers l'atelier en question.
- Voici notre tape-champa! Naturellement, je vous demanderai de n'utiliser que le maillet rembourré mis à votre disposition. Nos petites bêtes sont fragiles. En parlant d'elles... Elle appuya sur l'une des pédales se trouvant sous le comptoir, faisant sortir l'une des figures en bois. Le but du jeu est simple! Vous tapez sur ces jolis minois chaque fois qu'ils osent sortir de leurs terriers! Globalement, il s'agit d'un "combat" contre la personne usant des pédales. Chaque fois que vous touchez un champa, vous marquez un point. Chaque fois qu'ils s'échappent, vous en perdez un! A la fin, on compte vos points et si vous dépassez un certain seuil, vous remportez un prix. De base, l'activité est à trois pièces de cuivres. Mais comme vous êtes sympa, j'vous offre les deux premiers essais!
Quittant le système de pédales, la gobeline laissant le gérant venir se placer à sa place. S'appuyant ensuite contre l'étale derrière elle, la petite femme verte passa ses mains dans sa nuque tout en observant le duo et la machine. Puis, amusé, il ricana doucement lorsque le premier champa fut écrasé.
- Bien joué! On ne lâche rien, ses petits potes vont sûrement vouloir venir voir ce qu'il se passe!
La voix était enjouée, entrainante. De l'animation pure et dure. Et Violette en connaissait un sacré rayon dans le domaine. Alors, elle entraîna le duo dans leur jeu, tandis que le tenancier jouait de son agilité et sa dextérité pour manier les différentes pédales. L'ambiance était à la fête après tout, alors autant en profiter. A quelques moments, la gobeline laissait cependant son regard glisser vers le reste de la foire, admirant l'activité toujours présente et les nombreux visiteurs de la ville du lion qui venaient dépenser leur monnaie et se détendre. Une huitième nuit, pour un huitième succès. A la fin des deux premières manche du tape-champa, la petite chipie compta à haute voix les points accumulés. Tapant dans ses mains, elle esquissa un grand sourire.
- Bravo! C'est un score très honnête! Selon l'échelle établie... Elle posa son index sur ses lèvres. Je crois que vous avez le droit à cette peluche, là!
Elle sautilla doucement jusqu'à l'objet concerné, le décrochant du support sur lequel il pendait. Une peluche de champa, cousue à la main par la femme du tenancier. Et dont la valeur aurait été inférieure au prix d'entrée des deux parties. Mais, cette fois, Violette couvrirait les frais pour le duo qu'elle avait invité. Déposant le petit lapin en tissu près de Lars, la gobeline étira un nouveau sourire.
- Si vous voulez gagner plus, n'hésitez pas à payer pour des parties supplémentaires. Sinon, comme je vous le disais plus tôt, la course en sac est vraiment amusante. Je me demande ce que votre duo pourrait battre dans ces courses folles. Elle marqua une pause, reprenant par la suite un air un peu plus sérieux. Au fait, si vous faites effectivement partie de l'armée. Et comme vous êtes au courant pour les lancondas... Si ça vous intéresse, retrouvez moi à l'entrée de la foire demain matin. On va dire en milieu de matinée. Je compte bien aller retrouver la planque de mon "fournisseur". Si j'peux pas avoir mes serpents, autant dire que j'aimerai qu'ils se baladent pas en pleine nature. Elle ricana doucement, reprenant par la suite son air amusé. Enfin nous verrons ça demain matin! En attendant, profitez bien de la soirée et de la Foire de la Lune Rouge!
Repassant alors par dessus le comptoir, la petite furie fit une nouvelle révérence exagérée, la même que sous le chapiteau, encore. Puis, elle prit finalement congé du duo afin de retourner à ses affaires. C'est que la nuit était encore longue, et il y avait encore beaucoup d'étales à inspecter, et où il faudrait récolter une part des profits.
- Ravie que le spectacle vous ait été agréable. Nous travaillons dur pour que tout le monde puisse en profiter! Elle ricana doucement face à sa remarque concernant l'hybride. Non non, ne vous inquiétez pas, il n'est pas importunant. Et effectivement, je l'orientai vers le tape champa. Ce n'est effectivement pas des "roubignoles" mais je vous garanti que l'expérience sera amusante! Allez, venez!
Sans plus attendre, la gobeline ricana de nouveau et guida le duo étrange jusqu'à l'étale concernée. En chemin, elle commenta les différents participants à la foire et les spécificités des activités. Pour elle, il était important que le divertissement soit à la hauteur de l'argent investit. Elle voulait s'enrichir et être rentable, oui. Mais nuire à l'image de la foire en arnaquant de manière visible les clients? Sûrement pas. Son père ne l'aurait pas supporté, et Violette non plus. Il y avait une marge entre gérer ses affaires et aller pratiquer le vol à la tire sur quelques imbéciles aux bourses trop lourdes. Enfin. Vraiment. La foire était véritablement à part. Arrivant finalement au niveau du tape champa, la petite furie verte passa de l'autre côté du comptoir dans une acrobatie volontairement fantasque, jouant de sa souplesse et son agilité pour impressionner ses deux invités. Une fois de l'autre côté, elle salua le tenancier de l'activité, avant de tendre ses deux bras vers l'atelier en question.
- Voici notre tape-champa! Naturellement, je vous demanderai de n'utiliser que le maillet rembourré mis à votre disposition. Nos petites bêtes sont fragiles. En parlant d'elles... Elle appuya sur l'une des pédales se trouvant sous le comptoir, faisant sortir l'une des figures en bois. Le but du jeu est simple! Vous tapez sur ces jolis minois chaque fois qu'ils osent sortir de leurs terriers! Globalement, il s'agit d'un "combat" contre la personne usant des pédales. Chaque fois que vous touchez un champa, vous marquez un point. Chaque fois qu'ils s'échappent, vous en perdez un! A la fin, on compte vos points et si vous dépassez un certain seuil, vous remportez un prix. De base, l'activité est à trois pièces de cuivres. Mais comme vous êtes sympa, j'vous offre les deux premiers essais!
Quittant le système de pédales, la gobeline laissant le gérant venir se placer à sa place. S'appuyant ensuite contre l'étale derrière elle, la petite femme verte passa ses mains dans sa nuque tout en observant le duo et la machine. Puis, amusé, il ricana doucement lorsque le premier champa fut écrasé.
- Bien joué! On ne lâche rien, ses petits potes vont sûrement vouloir venir voir ce qu'il se passe!
La voix était enjouée, entrainante. De l'animation pure et dure. Et Violette en connaissait un sacré rayon dans le domaine. Alors, elle entraîna le duo dans leur jeu, tandis que le tenancier jouait de son agilité et sa dextérité pour manier les différentes pédales. L'ambiance était à la fête après tout, alors autant en profiter. A quelques moments, la gobeline laissait cependant son regard glisser vers le reste de la foire, admirant l'activité toujours présente et les nombreux visiteurs de la ville du lion qui venaient dépenser leur monnaie et se détendre. Une huitième nuit, pour un huitième succès. A la fin des deux premières manche du tape-champa, la petite chipie compta à haute voix les points accumulés. Tapant dans ses mains, elle esquissa un grand sourire.
- Bravo! C'est un score très honnête! Selon l'échelle établie... Elle posa son index sur ses lèvres. Je crois que vous avez le droit à cette peluche, là!
Elle sautilla doucement jusqu'à l'objet concerné, le décrochant du support sur lequel il pendait. Une peluche de champa, cousue à la main par la femme du tenancier. Et dont la valeur aurait été inférieure au prix d'entrée des deux parties. Mais, cette fois, Violette couvrirait les frais pour le duo qu'elle avait invité. Déposant le petit lapin en tissu près de Lars, la gobeline étira un nouveau sourire.
- Si vous voulez gagner plus, n'hésitez pas à payer pour des parties supplémentaires. Sinon, comme je vous le disais plus tôt, la course en sac est vraiment amusante. Je me demande ce que votre duo pourrait battre dans ces courses folles. Elle marqua une pause, reprenant par la suite un air un peu plus sérieux. Au fait, si vous faites effectivement partie de l'armée. Et comme vous êtes au courant pour les lancondas... Si ça vous intéresse, retrouvez moi à l'entrée de la foire demain matin. On va dire en milieu de matinée. Je compte bien aller retrouver la planque de mon "fournisseur". Si j'peux pas avoir mes serpents, autant dire que j'aimerai qu'ils se baladent pas en pleine nature. Elle ricana doucement, reprenant par la suite son air amusé. Enfin nous verrons ça demain matin! En attendant, profitez bien de la soirée et de la Foire de la Lune Rouge!
Repassant alors par dessus le comptoir, la petite furie fit une nouvelle révérence exagérée, la même que sous le chapiteau, encore. Puis, elle prit finalement congé du duo afin de retourner à ses affaires. C'est que la nuit était encore longue, et il y avait encore beaucoup d'étales à inspecter, et où il faudrait récolter une part des profits.
*
* *
* *
Le lendemain matin, c'est dans sa tente que Violette se réveilla. Ecartant doucement les bras en baillant, le petit bout de femme appuya machinalement sur le côté de son lit pour voir si une tête inconnue s'y trouvait. Remarquant qu'elle était seule, c'est avec un profond soupire de satisfaction qu'elle se laissa retomber sur son coussin. Enfouissant sa bouille contre le tissu aux broderies sublimes, la madame loyal ne pouvait s'empêcher de sourire. La foire avait été tellement rentable! Restant ainsi quelques longues minutes, la gobeline se rappela alors du rendez-vous qu'elle avait fixé à Lars et Siline et se releva donc subitement. Bondissant de son lit pour courir machinalement vers les cuves qui servaient de baignoires aux membres de la foire, elle retira sa robe de nuit dans un mouvement vif avant de s'immerger complètement dans l'eau. Savourant l'odeur de lavande qui régnait dans la baignoire, elle laissa un long râle de plaisir quitter sa gorge alors qu'elle commença à se laver. Quelques minutes plus tard, elle en ressortait enfin pour s'entourer dans un linge sec et filer de nouveau vers sa caravane, sautant de caisses en caisses pour éviter de marcher bêtement dans la terre.
Une fois de retour sur le bois de ce qui représentait sa "chambre", la gobeline esquissa un large sourire alors qu'elle s'observait dans le miroir. Une véritable beauté! Ricanant pour elle même, elle se jeta alors presque littéralement dans sa malle à vêtements afin de saisir ses affaires du jour. Quand enfin elle eut fini de s'habiller et de fixer un énième chapeau sur sa tête, la dirigeante de la foire se décida enfin à quitter ses quartiers pour se diriger vers l'entrée de la foire.
Contrairement à la veille, les différentes étales manquaient à présent de couleurs et de sons. Ici et là, de grands volets de bois avaient été abaissés afin de protéger les matériaux qui serviraient de nouveau le soir venu. Les tenanciers et autres artistes, quant à eux, s'occupaient en nettoyant ou rafistolant leurs ateliers et échoppes. Seule l'odeur de la nourriture flottait ici et là, les cuisiniers de la foire préparant le repas pour les différents membres. Ainsi, Violette vint attraper rapidement une grande brioche parsemée d'éclats de sucre et de miel qu'elle enfourna dans sa bouche tout en continuant sa marche. A l'avant de la foire, près de l'entrée, Markar attendait doucement l'arrivée de sa patronne.
- F'alut Mar'kf'ar, fa va?
- Salut Violette. Ouais, et toi?
- Fa va! Elle sortit la brioche de sa bouche, achevant une énième bouchée. Alors, t'as une piste pour l'orc?
- Ouais, avec Elise on a appris qu'il stockait ses bêtes un peu au nord, un peu avant les collines menant à la langue d'eau. Globalement deux bonnes heures de route, je dirais. Il observa la gobeline. Peut etre trois, pour toi.
Elle ricana en guise de réponse, avant de lui demander de la fermer. Malgré la contrariété de ne pas avoir eu ses serpents, Violette était de bonne humeur. Cela ne durerait probablement pas mais, pour l'heure, tout allait bien. Et quand le duo qu'elle attendait fit son apparition, son sourire ne fit que s'intensifier, jusqu'à ce qu'elle enfonce de nouveau ses dents dans la délicieuse brioche qu'elle dévorait.

Citoyen du Reike
Lardon

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crédits : 3794
crédits : 3794
Info personnage
Race: Hybride
Vocation: Mage soutien
Alignement: Loyal neutre
Rang: C (RSAF)
Lardon était le premier à tester son adresse et sa rapidité au jeu du maillet, faisant un score, disons le, un peu ridicule pour un premier essai. Comme un loupé retirait un point, chaque échec était rudement puni. Ce système ne récompensait donc que les meilleurs et assurait au stand de ne pas se ruiner. Quand ce fut le tour de Siline, elle accusait un score négatif de cinq points avant que, sans raison apparente, elle ne se mette à enchainer les frappes réussies successives. C'est d'ailleurs elle qui permit à ce que le score misérable devienne "très honnête".
Le "truc" de la naine, c'était qu'elle avait l'ouïe particulièrement fine lorsqu'il s'agissait de métaux, alors pour elle c'était moins un combat contre le forain qui activait les leviers et pédales que la machine elle même et ses petits engrenages qui cliquetaient derrière la caisse en bois qui cachait toute la mécanique. Quand chaque petits raclements, claquements, grincements avaient signifié à quelle taupe ils étaient affiliés, Siline était capable de prédire lesquelles allaient sortir, avec un taux de réussite assez élevé. Bien sûr, cela ne l'empêchait pas d'en louper quelques unes pour la forme, afin que le cochon ne puisse pas l'accuser de "tricherie".
Après que leur hôte leur ai offert une peluche à l'image des cibles du jeu de maillet, et qu'elle s'en repartait à ses affaires, le duo la regardait s'éloigner jusqu'à sa disparition dans la foule.
Durant ce petit moment de flottement, Siline glissait sa main sous la chemin de Lardon pour lui choper un bout de couenne et le pinçait entre ses doigts, puis de le faire tourner. Elle usait de sa magie secrète : torsion de téton P4, et n'avait même pas besoin de téton pour l'infliger en plus d'avoir la poigne d'un maître forgeron.
- Gruiiii-iiik !
- C'est quoi cette histoire de Lanconda ? Et comment elle sait qu'on fait partie de l'armée ? Qu'est-ce que t'es allé raconter encore ? Demandait la naine, qui connaissait tous les points faibles de son partenaire, d'un nouveau ton assassin à mi-voix.
- C'est.. une conversation que j'ai surpris par hasard ! Elle.. sait rien pour le reste, tu me prend pour qui ?
- Je te prend pour un cochon prudent mais souvent beaucoup trop loquace à propos de ces bestioles. Disait elle en relâchant sa victime.
- Tu abuse Siline, j-
- Tu m'as abandonnée. Les joues gonflées et la mine boudeuse digne d'une gamine un peu trop gâtée.
Lardon roulait des yeux. Bon sang qu'il était difficile de composer avec la gente féminine lorsque vous vous attiriez leur ressentiment. Les troubles de Sable-d'Or lui apparaissaient moins insurmontables que la colère de son amie.
- Quoi ? Comme si elle avait lu ses pensées.
- Je heu.. si on refaisait quelques parties de tape-champa ?
- Tu paie les miennes.
- Je... paierais les tiennes. Abdiquait l'hybride.
- Le cochon qui perdra paiera toutes les autres attractions à la naine qui gagnera ! Imposait la rouquine qui avait retrouvé sa bonne humeur.
Bien évidemment, le porcin malchanceux, bien qu'il n'avait pas une fois feint de louper ses coups, perdait face à la petite astuce de la naine futée.
Le forain était un peu vert de cette compétition à son stand qui allait lui coûter de nombreux prix au vu des hauts scores de la petite cliente mais celle-ci se contentait d'une unique peluche à l'apparence d'un cochon tout rose, un peu plus grosse que celle de lapin cornu offerte par la responsable de la foire. Le gérant du tape-champa s'en sortait donc à très bon compte, après tout, l'intention de Siline n'était pas de l'escroquer lui mais d'enquiquiner ce vilain lâcheur de Lardon.
Et comme exigé, l'hybride en fut de sa poche pour toutes les autres attractions et consommations. Au moins l'incident était il pardonné bien avant de quitter la foire.
En fait du duo, il s'en présentait bien un, mais pas celui de Lardon et Siline. En remplacement de la naine, c'était une silhouette courbée par les années, le visage aussi fripé qu'un linge mal secoué après la lessive au baquet, accroché au bras de l'hybride qui portait une caisse visiblement pour elle puisque une fois arrivé Lardon rendait le bien à la grand-mère qui le remerciait de l'avoir aidé.
- Bonjour, heu.. je l'ai rencontrée en venant et... Commençait à se justifier Lardon par réflexe. Enfin bref, je suis là.
Lardon n'était pas du genre à aider le moindre de ses prochains dans le besoin, même s'il tendrait sûrement la main à quelqu'un qui s'est vautré sur le pavé, mais il avait surtout "la bonne tête du bon couillon" au naturel. Un peu comme certains animaux qui ont une frimousse engageante, drôle ou mignonne, et avec sa tête de cochon, il se passait rarement une visite à la surface sans qu'il croise le chemin de quelqu'un qui y réagisse.
Lorsque c'était en mal, il n'y prêtait que rarement attention, mais dans le cas contraire, il avait bien souvent du mal à s'en dépêtrer, comme quand, par exemple, une vieille femme rusée l'interpelle au milieu des badauds de l'avenue du marché de Taisen en quémandant son aide pour transporter une caisse lourde.
L'hybride portait des vêtements simples, et en par-dessus l'un des ponchos de la veille, celui à la couleur uni et sobre pourvue d'une capuche. Peut-être voulait il se faire discret ou alors simplement se protéger du soleil si l'escapade s'éternisait jusqu'aux plus chaudes heures de la journée.
Comme il se présentait seul alors qu'il était visiblement accompagné la veille, Lardon s'expliquait auprès de la gobeline.
- C'est.. elle veut pas vraiment en entendre parler, ce genre d'affaire l'intéresse moins que moi... Et en plus elle n'est pas du matin.
Heureusement personne ne pouvait voir la belle trace de morsure que portait le cochon qu'il avait reçu pour avoir essayé de la réveiller. Siline faisait partit de ces gens qui sont comme des monstres tant qu'ils n'ont pas ingérer un jus de fruits pressés ou une infusion, aussi après avoir tenté de grailler un bout de cochon et braillé une volée d'insultes fleuries, elle retourna se cacher sous l'oreiller moelleux de l'auberge, cramponnée à sa nouvelle peluche, bougonnant maintes malédictions envers son compère porcin. Les activités d'hier s'étaient poursuivis jusqu'à tard dans la nuit et quand la naine n'avait pas son quota d'heure minimum, elle était pire qu'un cerbère.
- Par contre, je préfère mettre les choses au clair tout de suite. C'est vous la chef, mais je vous accompagne en tant qu'expert, donc si tout d'un coup je préviens "Ho mon dieu, on est foutu, courrez !", faudra juste courir, d'accord ? Pas se mettre en position d'attaque, pas fouiller dans son sac pour trouver un objet utile, pas essayer de l'amadouer avec un morceau de viande crue. Disait Lardon avec le ton du négociateur qui prévoit le pire. Le ton calme, sans aucune prétention dans la voix, il observait la réaction de la gobeline. Les exemples précis pouvaient laisser comme impression qu'ils n'étaient pas énumérés au hasard. Enfin, je dis ça, mais ça se passera peut-être bien, hein ? D'un rire de groin maladroit qui se voulait rassurant malgré qu'en l'état l'hybride n'y croyait guère. Les choses se passaient rarement bien avec des Lancondas dans l'équation. Puis il changeait de sujet. Pour le reste, je fais peut-être partie de l'armée mais hu-heum, je suis en permission, donc je ferais pas de rapport sur vos affaires, il y en a d'autres pour qui c'est le travail, pas le mien. A moins que vous ne complotiez des trahisons contre le Reike et son peuple. Il marquait une courte pause d'un sourire. Mais j'ai comme l'impression que vous préférez le bon peuple Reikois bien vivant à s'amuser dans votre foire avec leurs bourses bien pleines, non ? Essayait de blaguer le porcin pour détendre le ton de mise en garde précédent afin de ne pas passer pour le gros lourdaud ennuyant de service.
Il ne voulait pas vraiment se faire renvoyer du groupe avant même de partir, curiosité Lanconda oblige, mais il voulait également éviter que la foire de la Lune Rouge se voit privé de sa géniale organisatrice. Ils allaient chercher "les Lancondas" de Violette, sans plus d'information que cela sur leur nombre exacte ou leur taille. Si ça ne tenait qu'à Lardon, il aurait fait dépêcher une équipe complète de chasseurs émérites, ou une unité de Serre-Pourpres, ou mieux, ses propres Lancondas dressés. Il se demandait d'ailleurs de combien allait être composé leur groupe d'expédition.
Le "truc" de la naine, c'était qu'elle avait l'ouïe particulièrement fine lorsqu'il s'agissait de métaux, alors pour elle c'était moins un combat contre le forain qui activait les leviers et pédales que la machine elle même et ses petits engrenages qui cliquetaient derrière la caisse en bois qui cachait toute la mécanique. Quand chaque petits raclements, claquements, grincements avaient signifié à quelle taupe ils étaient affiliés, Siline était capable de prédire lesquelles allaient sortir, avec un taux de réussite assez élevé. Bien sûr, cela ne l'empêchait pas d'en louper quelques unes pour la forme, afin que le cochon ne puisse pas l'accuser de "tricherie".
Après que leur hôte leur ai offert une peluche à l'image des cibles du jeu de maillet, et qu'elle s'en repartait à ses affaires, le duo la regardait s'éloigner jusqu'à sa disparition dans la foule.
Durant ce petit moment de flottement, Siline glissait sa main sous la chemin de Lardon pour lui choper un bout de couenne et le pinçait entre ses doigts, puis de le faire tourner. Elle usait de sa magie secrète : torsion de téton P4, et n'avait même pas besoin de téton pour l'infliger en plus d'avoir la poigne d'un maître forgeron.
- Gruiiii-iiik !
- C'est quoi cette histoire de Lanconda ? Et comment elle sait qu'on fait partie de l'armée ? Qu'est-ce que t'es allé raconter encore ? Demandait la naine, qui connaissait tous les points faibles de son partenaire, d'un nouveau ton assassin à mi-voix.
- C'est.. une conversation que j'ai surpris par hasard ! Elle.. sait rien pour le reste, tu me prend pour qui ?
- Je te prend pour un cochon prudent mais souvent beaucoup trop loquace à propos de ces bestioles. Disait elle en relâchant sa victime.
- Tu abuse Siline, j-
- Tu m'as abandonnée. Les joues gonflées et la mine boudeuse digne d'une gamine un peu trop gâtée.
Lardon roulait des yeux. Bon sang qu'il était difficile de composer avec la gente féminine lorsque vous vous attiriez leur ressentiment. Les troubles de Sable-d'Or lui apparaissaient moins insurmontables que la colère de son amie.
- Quoi ? Comme si elle avait lu ses pensées.
- Je heu.. si on refaisait quelques parties de tape-champa ?
- Tu paie les miennes.
- Je... paierais les tiennes. Abdiquait l'hybride.
- Le cochon qui perdra paiera toutes les autres attractions à la naine qui gagnera ! Imposait la rouquine qui avait retrouvé sa bonne humeur.
Bien évidemment, le porcin malchanceux, bien qu'il n'avait pas une fois feint de louper ses coups, perdait face à la petite astuce de la naine futée.
Le forain était un peu vert de cette compétition à son stand qui allait lui coûter de nombreux prix au vu des hauts scores de la petite cliente mais celle-ci se contentait d'une unique peluche à l'apparence d'un cochon tout rose, un peu plus grosse que celle de lapin cornu offerte par la responsable de la foire. Le gérant du tape-champa s'en sortait donc à très bon compte, après tout, l'intention de Siline n'était pas de l'escroquer lui mais d'enquiquiner ce vilain lâcheur de Lardon.
Et comme exigé, l'hybride en fut de sa poche pour toutes les autres attractions et consommations. Au moins l'incident était il pardonné bien avant de quitter la foire.
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En fait du duo, il s'en présentait bien un, mais pas celui de Lardon et Siline. En remplacement de la naine, c'était une silhouette courbée par les années, le visage aussi fripé qu'un linge mal secoué après la lessive au baquet, accroché au bras de l'hybride qui portait une caisse visiblement pour elle puisque une fois arrivé Lardon rendait le bien à la grand-mère qui le remerciait de l'avoir aidé.
- Bonjour, heu.. je l'ai rencontrée en venant et... Commençait à se justifier Lardon par réflexe. Enfin bref, je suis là.
Lardon n'était pas du genre à aider le moindre de ses prochains dans le besoin, même s'il tendrait sûrement la main à quelqu'un qui s'est vautré sur le pavé, mais il avait surtout "la bonne tête du bon couillon" au naturel. Un peu comme certains animaux qui ont une frimousse engageante, drôle ou mignonne, et avec sa tête de cochon, il se passait rarement une visite à la surface sans qu'il croise le chemin de quelqu'un qui y réagisse.
Lorsque c'était en mal, il n'y prêtait que rarement attention, mais dans le cas contraire, il avait bien souvent du mal à s'en dépêtrer, comme quand, par exemple, une vieille femme rusée l'interpelle au milieu des badauds de l'avenue du marché de Taisen en quémandant son aide pour transporter une caisse lourde.
L'hybride portait des vêtements simples, et en par-dessus l'un des ponchos de la veille, celui à la couleur uni et sobre pourvue d'une capuche. Peut-être voulait il se faire discret ou alors simplement se protéger du soleil si l'escapade s'éternisait jusqu'aux plus chaudes heures de la journée.
Comme il se présentait seul alors qu'il était visiblement accompagné la veille, Lardon s'expliquait auprès de la gobeline.
- C'est.. elle veut pas vraiment en entendre parler, ce genre d'affaire l'intéresse moins que moi... Et en plus elle n'est pas du matin.
Heureusement personne ne pouvait voir la belle trace de morsure que portait le cochon qu'il avait reçu pour avoir essayé de la réveiller. Siline faisait partit de ces gens qui sont comme des monstres tant qu'ils n'ont pas ingérer un jus de fruits pressés ou une infusion, aussi après avoir tenté de grailler un bout de cochon et braillé une volée d'insultes fleuries, elle retourna se cacher sous l'oreiller moelleux de l'auberge, cramponnée à sa nouvelle peluche, bougonnant maintes malédictions envers son compère porcin. Les activités d'hier s'étaient poursuivis jusqu'à tard dans la nuit et quand la naine n'avait pas son quota d'heure minimum, elle était pire qu'un cerbère.
- Par contre, je préfère mettre les choses au clair tout de suite. C'est vous la chef, mais je vous accompagne en tant qu'expert, donc si tout d'un coup je préviens "Ho mon dieu, on est foutu, courrez !", faudra juste courir, d'accord ? Pas se mettre en position d'attaque, pas fouiller dans son sac pour trouver un objet utile, pas essayer de l'amadouer avec un morceau de viande crue. Disait Lardon avec le ton du négociateur qui prévoit le pire. Le ton calme, sans aucune prétention dans la voix, il observait la réaction de la gobeline. Les exemples précis pouvaient laisser comme impression qu'ils n'étaient pas énumérés au hasard. Enfin, je dis ça, mais ça se passera peut-être bien, hein ? D'un rire de groin maladroit qui se voulait rassurant malgré qu'en l'état l'hybride n'y croyait guère. Les choses se passaient rarement bien avec des Lancondas dans l'équation. Puis il changeait de sujet. Pour le reste, je fais peut-être partie de l'armée mais hu-heum, je suis en permission, donc je ferais pas de rapport sur vos affaires, il y en a d'autres pour qui c'est le travail, pas le mien. A moins que vous ne complotiez des trahisons contre le Reike et son peuple. Il marquait une courte pause d'un sourire. Mais j'ai comme l'impression que vous préférez le bon peuple Reikois bien vivant à s'amuser dans votre foire avec leurs bourses bien pleines, non ? Essayait de blaguer le porcin pour détendre le ton de mise en garde précédent afin de ne pas passer pour le gros lourdaud ennuyant de service.
Il ne voulait pas vraiment se faire renvoyer du groupe avant même de partir, curiosité Lanconda oblige, mais il voulait également éviter que la foire de la Lune Rouge se voit privé de sa géniale organisatrice. Ils allaient chercher "les Lancondas" de Violette, sans plus d'information que cela sur leur nombre exacte ou leur taille. Si ça ne tenait qu'à Lardon, il aurait fait dépêcher une équipe complète de chasseurs émérites, ou une unité de Serre-Pourpres, ou mieux, ses propres Lancondas dressés. Il se demandait d'ailleurs de combien allait être composé leur groupe d'expédition.

Affilié au Reike
Violette de Mirrah

Messages : 20
crédits : 80
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Info personnage
Race: Gobelin X Elfe
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Loyal neutre
Rang: D
Arquant un sourcil en apercevant la vieille qui se trouvait aux côtés de Lars, Violette manqua de s'étouffer avec sa petite brioche.
- Hey mais c'la vieille Mathilde! Markar, pourquoi elle était encore partie en ville sans son fils? Faut qu'il fasse gaffe hein, on aura pas toujours quelqu'un de sympa qui pensera à la ramener jusqu'à la foire. Je le dis, un jour on va se barrer sans elle et Mathéo aura l'air con! Elle soupira doucement, reportant son attention sur le cochon qui achevait son discours. Vous inquiétez pas, généralement quand on m'hurle de partir en courant, j'ai tendance à obéir. Sauf si c'est face à champa endormi, naturellement.
Elle ricana doucement, invitant Lars à la suivre tandis qu'elle commençait à marcher en direction de la route qui les mènerait jusqu'à leur destination. Globalement, et si les renseignements étaient corrects, ils allaient devoir marcher un peu avant d'arriver jusqu'au repère. Ce n'était pas plus mal, en vérité, car cela éviterait sans aucun doute les problèmes si les choses tournaient mal. C'est qu'il fallait pouvoir fuir et, surtout, ne pas avoir de témoins gênants s'il fallait faire du sale. La foire ne devait pas s'empourprer d'une mauvaise réputation. C'était un lieu de fête, et ça devait le rester. Repensant aux mots de Lars, Violette reprit finalement la parole.
- Et vous inquiétez pas, on fait pas partie d'un réseau rebelle ou quoique ce soit. A vrai dire, j'suis même plutôt liée à l'Empire de par mon ascendance. Mon père détient notamment les mines d'argent au Nord. Donc autant vous dire que l'on est plus amis qu'autre choses avec les forces impériales. Courte pause, alors qu'elle laissa glisser ses yeux sur quelques cactus aux formes amusantes. Pour le reste ouais, j'préfère un peuple sympathique qui vient s'amuser dans la foire que des autorités furieuses qui chercheraient à la faire fermer.
Globalement, cela arrivait très rarement. Violette savait user de ses mots et ses avantages pour permettre à la foire de se dérouler sans accroc. Les maires étaient généralement bien plus agréables et sympathiques lorsqu'on leur proposait une partie des recettes générées et qu'on demandait à rester en dehors de la ville. Une nouvelle source de revenue sans investissement couplée à un divertissement pour la population? Comment pouvait-on refuser quand on était un minimum intelligent? Sortant de ses pensées alors qu'ils contournaient un rocher aux contours taillés, la gobeline porta son attention sur Lars.
- Pour info, on sera que nous trois. Vous, Markar et moi. Inutile d'être plus nombreux car de base les choses ne sont pas sensées tourner mal. Elise et les autres resteront à la foire pour prendre le relais, au cas où. Quoiqu'il arrive, la foire doit continuer. Maaaaiiiiis, pas de souci, tout va bien se passer. Vous savez, il s'agit que de deux lancondas, pas encore adultes et d'une taille respectable mais pas énorme non plus. Enfin, c'est ce que mon fournisseur m'avait promis. A ce compte là, j'm'attends tout autant à ne découvrir que deux lombrics maquillés.
Elle repensa à comment le contrat s'était fait de base. L'orc l'avait approchée tandis qu'elle installait la foire, lors de leur précédente venue à Taisen. Il avait échangé rapidement avec Elise et Markar, puis était allé voir Violette pour lui proposer la fourniture de bêtes dressées et en pleine forme. Il avait insisté sur la rentabilité de l'achat et, surtout, de l'effet que cela allait pouvoir avoir sur la foule. Si elle n'avait d'abord pas été complètement convaincue, les illusions crées par les siamoises pour imager la présence des serpents termina de convaincre la petite furie verte de procéder à l'achat. Enfin, à une partie de l'achat. Cinquante pourcents, avant la livraison. Et même si aujourd'hui elle n'avait pas payé le reste, la gobeline restait profondément agacée d'avoir déjà payé autant pour du vide. Après tout, le seul argent qu'elle acceptait de dépenser pour rien, c'était généralement le sien, et en lien avec son propre plaisir. Alors là, elle bouillonnait.
- Au fait, l'imbécile qui gère ces serpents géants s'appelle Ivnar. C'est un reikois natif de Kyouji, ça explique sans doute son sens désastreux des affaires. D'après Markar, le bougre gère toutes sortes d'animaux. De manière légale.
- Enfin, de ce qu'il m'a dit.
- Ouais, voila. Fin bref tout ça pour dire que dans son repère là, on pourrait trouver toutes sortes d'animaux étranges ou d'entités fantastiques. D'ailleurs, vous savez vous battre Lars?
La question se posait après tout. Même s'ils n'étaient pas certain de ce qu'ils trouveraient, il fallait tout de même se préparer au pire.
- Markar possède une force de malade et se bat avec ses poings. Moi, j'utilise ces deux bébés. Elle montra ses arbalètes de poignet. Mais comptez pas sur moi s'il faut cogner fort. C'pas vraiment ma spécialité.
Elle ricana légèrement, se recentrant sur la route. Le soleil était naturellement haut et s'ils continuaient d'avancer à leur rythme, le trio arriverait sur les coups du midi à leur destination. Par précaution, Violette avait ordonné que la foire du soir ne se fasse pas. Un jour de chômage pour les artistes, qu'elle paierait de sa poche. L'idée ne l'enchantait pas mais elle préférait largement cela à une soirée d'ouverture sans le spectacle des cinq. Et surtout, sans qu'elle ne puisse vraiment se balader parmi les étales pour voir si aucun problème ne se présentait.
Ainsi, le reste du trajet se fit relativement dans le calme. De temps en temps, l'hybride et la gobeline échangeaient sur quelques sujets sans vraiment partir dans de grands débats philosophiques. Puis, se dessinant parmi les collines sableuses, une sorte de grande maison minière fit son apparition. Le repère d'Ivnar. Pointant du doigt la bâtisse, l'Oni albinos laissa un léger grognement quitter sa gorge.
- On y est. De ce que j'ai vu, le bâtiment cache un long tunnel qui s'enfonce dans les profondeurs. C'est là bas que l'orc y dépose ses bêtes en cages. La demeure ne sert que de lieu de réception et de vie pour le braconnier et ses employés.
- Parfait. Et bien. Préparons nous à toute éventualité mais partons tout de même du principe que ce maudit marchand ne nous soit pas hostile.
Ils s'avancèrent donc, marchant d'un pas habituel mais prudent. Quand elle fut enfin près de la porte d'entrée, Violette tapota doucement contre le bois, dans l'attente d'une réponse. Quelques minutes plus tard, lorsqu'aucun son ne lui parvint, la gobeline perdit patience et ouvrit soudainement la porte, s'enfonçant au passage à l'intérieur de la demeure.
Entièrement décorée, cette dernière donnait l'impression d'être la reproduction d'un petit manoir modeste. Quelques tapisseries murales, des chandeliers, du mobilier de qualité... Tout semblait propre et préparé. Pourtant, aucune trace de l'orc, ni de ses hommes de main. Une chose bien curieuse, compte tenu de sa présence la veille à la foire. Cela ne laissait que deux hypothèses: soit ils avaient fuit, soit ils se trouvaient dans le fameux tunnel dont parlait Markar. Dans le doute, la petite furie s'avança dans le vestibule pour permettre à ses deux compagnons de la suivre.
- Bon. Aucune trace d'Ivnar ni de ses gars. Et aucune trace du tunnel. On va se séparer et fouiller chaque pièce. Si l'un de vous trouve quoique ce soit, il fait comme toute personne prudente. Il hurle.
Et ainsi, commença l'investigation de la demeure du braconnier.
- Hey mais c'la vieille Mathilde! Markar, pourquoi elle était encore partie en ville sans son fils? Faut qu'il fasse gaffe hein, on aura pas toujours quelqu'un de sympa qui pensera à la ramener jusqu'à la foire. Je le dis, un jour on va se barrer sans elle et Mathéo aura l'air con! Elle soupira doucement, reportant son attention sur le cochon qui achevait son discours. Vous inquiétez pas, généralement quand on m'hurle de partir en courant, j'ai tendance à obéir. Sauf si c'est face à champa endormi, naturellement.
Elle ricana doucement, invitant Lars à la suivre tandis qu'elle commençait à marcher en direction de la route qui les mènerait jusqu'à leur destination. Globalement, et si les renseignements étaient corrects, ils allaient devoir marcher un peu avant d'arriver jusqu'au repère. Ce n'était pas plus mal, en vérité, car cela éviterait sans aucun doute les problèmes si les choses tournaient mal. C'est qu'il fallait pouvoir fuir et, surtout, ne pas avoir de témoins gênants s'il fallait faire du sale. La foire ne devait pas s'empourprer d'une mauvaise réputation. C'était un lieu de fête, et ça devait le rester. Repensant aux mots de Lars, Violette reprit finalement la parole.
- Et vous inquiétez pas, on fait pas partie d'un réseau rebelle ou quoique ce soit. A vrai dire, j'suis même plutôt liée à l'Empire de par mon ascendance. Mon père détient notamment les mines d'argent au Nord. Donc autant vous dire que l'on est plus amis qu'autre choses avec les forces impériales. Courte pause, alors qu'elle laissa glisser ses yeux sur quelques cactus aux formes amusantes. Pour le reste ouais, j'préfère un peuple sympathique qui vient s'amuser dans la foire que des autorités furieuses qui chercheraient à la faire fermer.
Globalement, cela arrivait très rarement. Violette savait user de ses mots et ses avantages pour permettre à la foire de se dérouler sans accroc. Les maires étaient généralement bien plus agréables et sympathiques lorsqu'on leur proposait une partie des recettes générées et qu'on demandait à rester en dehors de la ville. Une nouvelle source de revenue sans investissement couplée à un divertissement pour la population? Comment pouvait-on refuser quand on était un minimum intelligent? Sortant de ses pensées alors qu'ils contournaient un rocher aux contours taillés, la gobeline porta son attention sur Lars.
- Pour info, on sera que nous trois. Vous, Markar et moi. Inutile d'être plus nombreux car de base les choses ne sont pas sensées tourner mal. Elise et les autres resteront à la foire pour prendre le relais, au cas où. Quoiqu'il arrive, la foire doit continuer. Maaaaiiiiis, pas de souci, tout va bien se passer. Vous savez, il s'agit que de deux lancondas, pas encore adultes et d'une taille respectable mais pas énorme non plus. Enfin, c'est ce que mon fournisseur m'avait promis. A ce compte là, j'm'attends tout autant à ne découvrir que deux lombrics maquillés.
Elle repensa à comment le contrat s'était fait de base. L'orc l'avait approchée tandis qu'elle installait la foire, lors de leur précédente venue à Taisen. Il avait échangé rapidement avec Elise et Markar, puis était allé voir Violette pour lui proposer la fourniture de bêtes dressées et en pleine forme. Il avait insisté sur la rentabilité de l'achat et, surtout, de l'effet que cela allait pouvoir avoir sur la foule. Si elle n'avait d'abord pas été complètement convaincue, les illusions crées par les siamoises pour imager la présence des serpents termina de convaincre la petite furie verte de procéder à l'achat. Enfin, à une partie de l'achat. Cinquante pourcents, avant la livraison. Et même si aujourd'hui elle n'avait pas payé le reste, la gobeline restait profondément agacée d'avoir déjà payé autant pour du vide. Après tout, le seul argent qu'elle acceptait de dépenser pour rien, c'était généralement le sien, et en lien avec son propre plaisir. Alors là, elle bouillonnait.
- Au fait, l'imbécile qui gère ces serpents géants s'appelle Ivnar. C'est un reikois natif de Kyouji, ça explique sans doute son sens désastreux des affaires. D'après Markar, le bougre gère toutes sortes d'animaux. De manière légale.
- Enfin, de ce qu'il m'a dit.
- Ouais, voila. Fin bref tout ça pour dire que dans son repère là, on pourrait trouver toutes sortes d'animaux étranges ou d'entités fantastiques. D'ailleurs, vous savez vous battre Lars?
La question se posait après tout. Même s'ils n'étaient pas certain de ce qu'ils trouveraient, il fallait tout de même se préparer au pire.
- Markar possède une force de malade et se bat avec ses poings. Moi, j'utilise ces deux bébés. Elle montra ses arbalètes de poignet. Mais comptez pas sur moi s'il faut cogner fort. C'pas vraiment ma spécialité.
Elle ricana légèrement, se recentrant sur la route. Le soleil était naturellement haut et s'ils continuaient d'avancer à leur rythme, le trio arriverait sur les coups du midi à leur destination. Par précaution, Violette avait ordonné que la foire du soir ne se fasse pas. Un jour de chômage pour les artistes, qu'elle paierait de sa poche. L'idée ne l'enchantait pas mais elle préférait largement cela à une soirée d'ouverture sans le spectacle des cinq. Et surtout, sans qu'elle ne puisse vraiment se balader parmi les étales pour voir si aucun problème ne se présentait.
Ainsi, le reste du trajet se fit relativement dans le calme. De temps en temps, l'hybride et la gobeline échangeaient sur quelques sujets sans vraiment partir dans de grands débats philosophiques. Puis, se dessinant parmi les collines sableuses, une sorte de grande maison minière fit son apparition. Le repère d'Ivnar. Pointant du doigt la bâtisse, l'Oni albinos laissa un léger grognement quitter sa gorge.
- On y est. De ce que j'ai vu, le bâtiment cache un long tunnel qui s'enfonce dans les profondeurs. C'est là bas que l'orc y dépose ses bêtes en cages. La demeure ne sert que de lieu de réception et de vie pour le braconnier et ses employés.
- Parfait. Et bien. Préparons nous à toute éventualité mais partons tout de même du principe que ce maudit marchand ne nous soit pas hostile.
Ils s'avancèrent donc, marchant d'un pas habituel mais prudent. Quand elle fut enfin près de la porte d'entrée, Violette tapota doucement contre le bois, dans l'attente d'une réponse. Quelques minutes plus tard, lorsqu'aucun son ne lui parvint, la gobeline perdit patience et ouvrit soudainement la porte, s'enfonçant au passage à l'intérieur de la demeure.
Entièrement décorée, cette dernière donnait l'impression d'être la reproduction d'un petit manoir modeste. Quelques tapisseries murales, des chandeliers, du mobilier de qualité... Tout semblait propre et préparé. Pourtant, aucune trace de l'orc, ni de ses hommes de main. Une chose bien curieuse, compte tenu de sa présence la veille à la foire. Cela ne laissait que deux hypothèses: soit ils avaient fuit, soit ils se trouvaient dans le fameux tunnel dont parlait Markar. Dans le doute, la petite furie s'avança dans le vestibule pour permettre à ses deux compagnons de la suivre.
- Bon. Aucune trace d'Ivnar ni de ses gars. Et aucune trace du tunnel. On va se séparer et fouiller chaque pièce. Si l'un de vous trouve quoique ce soit, il fait comme toute personne prudente. Il hurle.
Et ainsi, commença l'investigation de la demeure du braconnier.

Citoyen du Reike
Lardon

Messages : 80
crédits : 3794
crédits : 3794
Info personnage
Race: Hybride
Vocation: Mage soutien
Alignement: Loyal neutre
Rang: C (RSAF)
Lardon ne préférait pas lui dire que face à certains Champas, même endormis, il valait mieux fuir, se contentant d'opiner sur ses mots précédents. Il espérait qu'elle se tiendrait à son discours si par malheur les choses dégénéraient jusqu'à là.
L'hybride méditait ensuite sur l'affiliation que lui révélait la gobeline. Bien sûr ce n'était que ses mots et n'avait pour l'heure aucun moyen de vérifier ses dires mais si effectivement il y avait quelqu'un d'aussi influent derrière elle, même de loin, cela lui accordait certaines largeurs à bien des égards et faisait d'elle une personne importante qu'il valait mieux avoir de son côté.
Violette ne ressemblait pas à une gobeline à papa dont elle aurait invoqué le nom ou l'influence pour obtenir tout ce qu'elle veut mais comme elle en avait au moins mentionné son statut pour souligner son lien à l'Empire, ce dernier ne devait pas être totalement étranger à ses affaires et devait peut-être lui octroyer un certain soutien, dans l'ombre. Du moins c'est ce qu'imaginait Lardon.
Feinte ou vérité ? L'hybride devrait faire attention dans le doute, c'était bien joué de la part de la Madame Loyale.
- Bien que cela entraînerait votre désarroi, je ne peux que souhaiter qu'il ait éhontément fraudé votre contrat et qu'on y trouve que des lombrics. Disait le cochon prudent en toisant le troisième larron de leur équipe.
Deux Lancondas donc. Ils n'accuseraient pas une si grande taille s'ils n'étaient pas adulte en effet, cependant selon la classification au sein du projet de Luxuriance, cela voulait dire que dans le pire des cas, pour deux "adolescents" c'était une fourchette de un à huit mètre de long maximum.
Markar avait l'air très costaud mais ce ne serait peut-être pas suffisant. Lardon chassait ces pensées défaitistes, les circonstances, c'était ce qui allait déterminer s'ils allaient droit à la mort ou s'il repartirait avec la marchandise, c'était inutile de se faire du mauvais sang jusque là.
Cependant à moins de repartir avec deux bestioles juvéniles de moins d'un mètre de long, qu'est-ce qu'ils allaient en chier à rentrer avec leur butin.
- Je sais user de quelques tours mais ce sera certainement d'aucun secours si votre bonhomme décide de nous lâcher ses Lancondas sur le râble. Je suis pas plus mauvais qu'un autre pour me battre mais je suis meilleur à la parlotte avec les bestioles. Je ne sais pas si ce sera vraiment utile, nous verrons bien ce qu'il se passera sur place. Il toisait les petites arbalètes de la directrice confiante. Elles pourraient nous êtres bien utile en effet. Encore une fois seulement si les circonstances étaient en leur faveur.
Lardon avait tiré sa capuche sur son crâne pour encaisser l'éclat de l'astre du jour qui arrivait lentement à son zénith, il avait chaud mais moins que si les rayons lui tapaient directement sur la caboche.
Durant les quelques échanges, le plus important s'était trouvé autour d'une question posé par l'hybride "Pourquoi la foire ?" adressé à la Madame Loyale, car en effet son avarice pour les jolies pièces frappées de bronze, d'argent et d'or, pouvait très bien être comblé par un autre choix de carrière, plus lucratif et même peut-être moins fatiguant, cette interrogation était donc entière pour le porcin quand à cet orientation pour les métiers du divertissement, itinérant qui plus est, encore plus lorsqu'on a un papa d'argent derrière soit comme le propriétaire des mines du Nord. Lardon était un grand curieux.
- Un souricière donc... Lâchait un Lardon pensif qui analysait déjà le terrain autour de la bâtisse.
Finalement la fuite ne serait peut-être pas une solution raisonnable si "le pire" survenait, spécialement s'il s'agissait de Lanconda des sables dont les attributs les rendent particulièrement efficace et meurtrier dans cet environnement précis. Quel casse-tête ! Il aurait du prévenir avant même de partir qu'être au minimum le double de l'effectif actuel de leur groupe était plus raisonnable. Se jeter dans la gueule du Lanconda n'était vraiment pas son activité favorite, du moins pas de celle des sauvages, car à Luxuriance c'était une chose qu'il pratiquait souvent.
Après avoir pénétré dans le bâtiment qui laissait entrevoir à quel point son propriétaire avait son petit orgueil, le trio commençait à fouiller les lieux.
Une maison est le reflet de la personne qui l'habite, avait dit un vieux collègue une fois en jaugeant la chambre de Lardon, suivit d'un "Alors enlève moi ce balai que t'as dans l'cul et décore un peu." mais ça c'est une autre histoire.
Donc, orgueil et prétention, pouvoir se montrer à son avantage en accueillant le client, le braconnier ne devait pas bien se contenter de son faible statut et aspirait à mieux, chose compréhensible. On était tous souvent de grand insatisfait. Le fameux Ivnar négociait peut-être aussi avec des nobles, après tout l'utilité est moindre d'impressionner un petit client comparé à celle de faire bonne figure devant un mécène.
L'hybride laissait "l'entrée" au soin d'un autre et jetait son dévolu sur l'une des portes closes mais non verrouillée. L'espace de la pièce était rempli par une kitchenette au fond et trois petites tables entourée de trois ou quatre chaises chacune, et une armoire. Le mobilier n'était pas aussi raffiné que dans l'entrée, cela devait donc être la cantine des acolytes d'Ivnar.
Des sacs et des vestes pendaient à des crochets muraux se trouvant juste à côté de la porte. Lardon se mettait à leur fouille sans gêne aucune, après tout il n'y avait personne pour l'empêcher de mettre ses mains où il ne fallait pas. Il trouvait au fil des poches ; un couteau de survie d'une vingtaine de centimètre dans son fourreau qu'il subtilisait le plus naturellement du monde en l'accrochant à sa ceinture et qui demeurerait camouflé par le port de son poncho, cela tombait bien il n'avait pas d'arme jusque là, un bel ouvrage qu'il rendrait à son propriétaire légitime avant de partir. Un trousseau de trois clefs simples, elles pouvaient aussi bien déverrouiller des casiers, des portes ou des grilles, des cages même, à prendre absolument. Bien sûr si le personnel était simplement partit répondre à un urgent appel de la nature, l'hybride allait passer pour le pire des voleurs et s'attirerait assurément quelques ennuis, mais cela il gèrerait en temps voulu. Et enfin dans les derniers éléments importants de sa fouille, il récupérait un papier plié-chiffonné sur lequel était griffonné une liste, qu'il prenait le temps d'examiner en ouvrant les sacs de voyage en dessous du porte-manteau.
Un liste de course, corroborée avec le contenu des sacs, bien qu'il manque quelques produits, c'était principalement de l'équipement dont un braconnier aurait besoin mais également des denrées comestibles et périssables, de la nourriture pour certaines bêtes dont Lardon pouvait dresser une liste exhaustive d'à qui pourrait être destiné certains des aliments. Bien sûr la pitance n'était pas présente à l'intérieur des sacs, déjà transférée ou conservée ailleurs.
Du reste de l'examen de la pièce, il flottait à l'intérieur une très légère odeur de graillon et la pierre de cuisson de la cuisinette était encore tiède, l'utilisation en était donc encore relativement récente. Sur l'une des tables, deux assiettes siégeaient, laissées à l'abandon dont le contenu avait été entamé de la moitié, et les aliments refroidissaient eux aussi. Un départ précipité et urgent mais pour quelle raison, là était la vraie question.
Le porcin essayait d'utiliser les clefs du trousseau sur l'armoire verrouillée mais la serrure ne correspondait à aucune. Il pensait reconnaître une odeur de viande séchée en collant son groin contre l'interstice du double battant de porte, sûrement un cellier à provision. Lardon s'en désintéressait et poursuivait son inspection, bien qu'il ne trouvait rien de plus intéressant dans cette cantine.
En rejoignant le vestibule, il faisait part de ses découvertes et suppositions aux deux membres de son groupe, principalement le trousseau de trois clefs. Avec de la chance, peut-être que l'une d'elle ouvrirait l'accès au fameux tunnel caché, ou alors c'était les clefs des latrines. Difficile à dire dans l'immédiat.
L'hybride méditait ensuite sur l'affiliation que lui révélait la gobeline. Bien sûr ce n'était que ses mots et n'avait pour l'heure aucun moyen de vérifier ses dires mais si effectivement il y avait quelqu'un d'aussi influent derrière elle, même de loin, cela lui accordait certaines largeurs à bien des égards et faisait d'elle une personne importante qu'il valait mieux avoir de son côté.
Violette ne ressemblait pas à une gobeline à papa dont elle aurait invoqué le nom ou l'influence pour obtenir tout ce qu'elle veut mais comme elle en avait au moins mentionné son statut pour souligner son lien à l'Empire, ce dernier ne devait pas être totalement étranger à ses affaires et devait peut-être lui octroyer un certain soutien, dans l'ombre. Du moins c'est ce qu'imaginait Lardon.
Feinte ou vérité ? L'hybride devrait faire attention dans le doute, c'était bien joué de la part de la Madame Loyale.
- Bien que cela entraînerait votre désarroi, je ne peux que souhaiter qu'il ait éhontément fraudé votre contrat et qu'on y trouve que des lombrics. Disait le cochon prudent en toisant le troisième larron de leur équipe.
Deux Lancondas donc. Ils n'accuseraient pas une si grande taille s'ils n'étaient pas adulte en effet, cependant selon la classification au sein du projet de Luxuriance, cela voulait dire que dans le pire des cas, pour deux "adolescents" c'était une fourchette de un à huit mètre de long maximum.
Markar avait l'air très costaud mais ce ne serait peut-être pas suffisant. Lardon chassait ces pensées défaitistes, les circonstances, c'était ce qui allait déterminer s'ils allaient droit à la mort ou s'il repartirait avec la marchandise, c'était inutile de se faire du mauvais sang jusque là.
Cependant à moins de repartir avec deux bestioles juvéniles de moins d'un mètre de long, qu'est-ce qu'ils allaient en chier à rentrer avec leur butin.
- Je sais user de quelques tours mais ce sera certainement d'aucun secours si votre bonhomme décide de nous lâcher ses Lancondas sur le râble. Je suis pas plus mauvais qu'un autre pour me battre mais je suis meilleur à la parlotte avec les bestioles. Je ne sais pas si ce sera vraiment utile, nous verrons bien ce qu'il se passera sur place. Il toisait les petites arbalètes de la directrice confiante. Elles pourraient nous êtres bien utile en effet. Encore une fois seulement si les circonstances étaient en leur faveur.
Lardon avait tiré sa capuche sur son crâne pour encaisser l'éclat de l'astre du jour qui arrivait lentement à son zénith, il avait chaud mais moins que si les rayons lui tapaient directement sur la caboche.
Durant les quelques échanges, le plus important s'était trouvé autour d'une question posé par l'hybride "Pourquoi la foire ?" adressé à la Madame Loyale, car en effet son avarice pour les jolies pièces frappées de bronze, d'argent et d'or, pouvait très bien être comblé par un autre choix de carrière, plus lucratif et même peut-être moins fatiguant, cette interrogation était donc entière pour le porcin quand à cet orientation pour les métiers du divertissement, itinérant qui plus est, encore plus lorsqu'on a un papa d'argent derrière soit comme le propriétaire des mines du Nord. Lardon était un grand curieux.
- Un souricière donc... Lâchait un Lardon pensif qui analysait déjà le terrain autour de la bâtisse.
Finalement la fuite ne serait peut-être pas une solution raisonnable si "le pire" survenait, spécialement s'il s'agissait de Lanconda des sables dont les attributs les rendent particulièrement efficace et meurtrier dans cet environnement précis. Quel casse-tête ! Il aurait du prévenir avant même de partir qu'être au minimum le double de l'effectif actuel de leur groupe était plus raisonnable. Se jeter dans la gueule du Lanconda n'était vraiment pas son activité favorite, du moins pas de celle des sauvages, car à Luxuriance c'était une chose qu'il pratiquait souvent.
Après avoir pénétré dans le bâtiment qui laissait entrevoir à quel point son propriétaire avait son petit orgueil, le trio commençait à fouiller les lieux.
Une maison est le reflet de la personne qui l'habite, avait dit un vieux collègue une fois en jaugeant la chambre de Lardon, suivit d'un "Alors enlève moi ce balai que t'as dans l'cul et décore un peu." mais ça c'est une autre histoire.
Donc, orgueil et prétention, pouvoir se montrer à son avantage en accueillant le client, le braconnier ne devait pas bien se contenter de son faible statut et aspirait à mieux, chose compréhensible. On était tous souvent de grand insatisfait. Le fameux Ivnar négociait peut-être aussi avec des nobles, après tout l'utilité est moindre d'impressionner un petit client comparé à celle de faire bonne figure devant un mécène.
L'hybride laissait "l'entrée" au soin d'un autre et jetait son dévolu sur l'une des portes closes mais non verrouillée. L'espace de la pièce était rempli par une kitchenette au fond et trois petites tables entourée de trois ou quatre chaises chacune, et une armoire. Le mobilier n'était pas aussi raffiné que dans l'entrée, cela devait donc être la cantine des acolytes d'Ivnar.
Des sacs et des vestes pendaient à des crochets muraux se trouvant juste à côté de la porte. Lardon se mettait à leur fouille sans gêne aucune, après tout il n'y avait personne pour l'empêcher de mettre ses mains où il ne fallait pas. Il trouvait au fil des poches ; un couteau de survie d'une vingtaine de centimètre dans son fourreau qu'il subtilisait le plus naturellement du monde en l'accrochant à sa ceinture et qui demeurerait camouflé par le port de son poncho, cela tombait bien il n'avait pas d'arme jusque là, un bel ouvrage qu'il rendrait à son propriétaire légitime avant de partir. Un trousseau de trois clefs simples, elles pouvaient aussi bien déverrouiller des casiers, des portes ou des grilles, des cages même, à prendre absolument. Bien sûr si le personnel était simplement partit répondre à un urgent appel de la nature, l'hybride allait passer pour le pire des voleurs et s'attirerait assurément quelques ennuis, mais cela il gèrerait en temps voulu. Et enfin dans les derniers éléments importants de sa fouille, il récupérait un papier plié-chiffonné sur lequel était griffonné une liste, qu'il prenait le temps d'examiner en ouvrant les sacs de voyage en dessous du porte-manteau.
Un liste de course, corroborée avec le contenu des sacs, bien qu'il manque quelques produits, c'était principalement de l'équipement dont un braconnier aurait besoin mais également des denrées comestibles et périssables, de la nourriture pour certaines bêtes dont Lardon pouvait dresser une liste exhaustive d'à qui pourrait être destiné certains des aliments. Bien sûr la pitance n'était pas présente à l'intérieur des sacs, déjà transférée ou conservée ailleurs.
Du reste de l'examen de la pièce, il flottait à l'intérieur une très légère odeur de graillon et la pierre de cuisson de la cuisinette était encore tiède, l'utilisation en était donc encore relativement récente. Sur l'une des tables, deux assiettes siégeaient, laissées à l'abandon dont le contenu avait été entamé de la moitié, et les aliments refroidissaient eux aussi. Un départ précipité et urgent mais pour quelle raison, là était la vraie question.
Le porcin essayait d'utiliser les clefs du trousseau sur l'armoire verrouillée mais la serrure ne correspondait à aucune. Il pensait reconnaître une odeur de viande séchée en collant son groin contre l'interstice du double battant de porte, sûrement un cellier à provision. Lardon s'en désintéressait et poursuivait son inspection, bien qu'il ne trouvait rien de plus intéressant dans cette cantine.
En rejoignant le vestibule, il faisait part de ses découvertes et suppositions aux deux membres de son groupe, principalement le trousseau de trois clefs. Avec de la chance, peut-être que l'une d'elle ouvrirait l'accès au fameux tunnel caché, ou alors c'était les clefs des latrines. Difficile à dire dans l'immédiat.
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