Noble du Reike
Arkanon Ikhilosho
Messages : 243
crédits : 1637
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Le bruit des armures, de la poussière qui s'envole au-dessus de nos têtes puis un vacarme. Quelque chose déchira l'air du fait de sa puissance et sa vitesse, traversant nos rangs . Des corps déchiquetés se répandaient sur le sol déjà carmin. La douleur, la peur se lisait sur ces silhouettes que je pensais reconnaitre sans pouvoir y mettre des noms, voyant leur visage déformé par la douleur qui les accablait . Des hurlements, des appels à l'aide parvinrent de toute part, sans que je sache dans quelle direction je devais me rendre, me faisant engloutir peu à peu par les ténèbres aux bras fantomatiques écarlates. Je tombais dans un abysse infini, ou seul le regard de ceux à qui j'ai tourné le dos m'était visible. Je tendais mes bras vers ces orbes qui me jugeaient, sans qu'aucun son ne puisse sortir de ma bouche, qui n'avait pas eu non plus le temps de leur dire a quel point je tenais à eux. Puis ces mêmes bras intangibles revinrent à moi pour m'arracher ma chair et mes os,sans que je ne me débatte, remontant peu à peu à la surface.
-Encore ce cauchemar.
Dis-je sans même avoir hurlé lorsque j'avais encore les yeux clos, habitué à être hanté par ces visions devenues mes amies les plus fidèles à ce jour. Je me levais, le coeur lourd,sans savoir vraiment si la nuit était tombée depuis longtemps ou non .Je m'habillais après m'être passé de l'eau sur le visage, endossant mon armure et ma ceinture par pur réflexe ,pour finir par dévaler les escaliers qui menaient au hall d'entrée. J'avais ce besoin urgent de prendre l'air, de sortir ces images de ma tête. C'est alors qu'une de mes servantes en habit de pyjama m'interpella, bougie en main, sans cacher l'inquiétude sur son visage ridé . Elle me demanda où j'allais et qu'il ne valait mieux pas que je sorte de mon domaine si tard dans la nuit. Elle savait que j'avais tendance à attirer les ennuis sans que je ne les cherche. Voyant que je ne désirais pas négocier, elle insista lourdement:
-De grâce ! Répondez ! Promettez- moi au moins de ne pas sortir de la ville, sinon je réveille Marigold. Vous savez qu'elle est très ronchonne quand on l'empêche de dormir.
-Je n'ai nul besoin que l'on me materne ainsi . Dis en souriant, touché par tant d'attention. Mais je ne pouvais me résoudre à rester chez moi. Il me fallait priez pour apaiser mon âme tourmentée:-Je serais dans les environs, je vous le promets.
Puis je partis d'un pas décidé vers un petit temple dédié au culte du Shierak,celui le plus à l'écart de la ville qui semblait calme. Les étoiles constellaient le ciel de leur lumière rassurante, tandis que l'odeur de l'humidité emplissait mes poumons non sans me ravir. De nature à être un vrai charbon ambulant alors que je ne suis pas un élémentaire de feu, j'aimais la fraicheur silencieuse qu'offrait la fin de journée. Elle était même bien entamée, voyant les auberges servir leurs derniers plats, raclant les fonds de marmite avec leur louche. Sans compter les passants qui semblaient tous rentrés chez eux, la panse bien remplie. Je profitais de leur sourire éphémère , de ces discussions qui n'avaient aucun sens puisque je n'avais écouté le début ni savoir la fin.
Je m'arrêtais devant la petite bâtisse discrète, à la porte fermée bien évidemment. Ne voulant déranger les croyants durant la journée par ma présence , j'avais l'habitude d'être face à cette situation . Je posais une main sur l'un des murs qui me faisait face puis fermais les yeux, la tête penchée vers le bas, comme , lorsque l'on demanderait pardon. Je pris une grande inspiration , puis je me mis à prier en silence. Non pas pour que l'on m'accorde quoi que ce soit, mais pour que le peuple du Reike soit protégé des futures menaces dont j'étais convaincus de leur existence à travers mes cauchemars. Je finis par souhaiter que l'on accorde paix et prospérité aux miens concluant ces pensées par ces dernières paroles:
-Loué soit le soleil, la lune et les étoiles.
Je tendis mes bras vers le haut puis fis volt face en écoutant une douce mélodie au loin. Surpris qu'a une heure si tardive un groupe musical se soit mis à jouer , je ne pus résister à la tentation de les observer. Il ne me fallut traverser que quelques rues pour les apercevoir .Ils étaient trois et l'air qu'il sortait de leur instrument était assez connu. Pris d'un élan que je ne sus réprimer, je sortis ma flute pour les accompagner. Je fis quelques pas vers eux sans prendre conscience à quoi je les exposais. Quand ils se tournèrent vers moi, ils s'arrêtèrent net. Les yeux exorbités, ils reculèrent, murmurant ainsi que la toute petite foule en presque une seule et même voix:
-C'est le Fléau Écarlate, partons vite !
Sans crier gare, ils se dispersèrent, si précipitamment, de peur que ma malédiction ne les atteigne. L'un des musiciens oublia même sa harpe de sa fuite. Je pris l'instrument et courais pour le lui rendre, provoquant encore plus la panique chez le type alors que cela était parti d'un bon sentiment. Lorsque je m'en rendis compte je me stoppais doucement, me maudissant d'être si maladroit en voulant bien faire. Être coursé par un Drakyn avait de quoi faire peur, encore plus s'il apportait le malheur à ceux qu'il croise. Je finis par m'immobiliser, scrutant la petite placette où je m'étais retrouvé .Non loin du temple, elle offrait un cadre idéal pour toute solitude qu'il soit. L'endroit était entouré de quelques arbres et un banc trônait au milieu. Je posais la harpe à côté, appuyant mon dos contre un arbre un peu plus loin. J'attrapais la capuche de ma cape cramoisie pour la poser sur ma tête, afin de masquer mon visage.
Comment avais-je pus faire commettre une pareille erreur ? Ce n'était pas comme si c'était la première fois que je vivais cela. Je ne leur en voulais pas le moindre du monde de s'être comporté ainsi. Je ne savais pas moi-même comment j'aurai réagi à leur place. Même si j'avais ma petite idée là-dessus. Je m'excusais intérieurement de ne pas avoir su me contrôler. Néanmoins, j'eus envie de continuer à jouer de la musique, qu'importe si j'étais seul. Je sortis ma flûte noire puis les images de mon cousin me vinrent, comme ce sentiment qu'il avait toujours été comme un frère pour moi. Je serrais le poing un instant avant de souffler un air peu connu, fermant les yeux un instant.
-Encore ce cauchemar.
Dis-je sans même avoir hurlé lorsque j'avais encore les yeux clos, habitué à être hanté par ces visions devenues mes amies les plus fidèles à ce jour. Je me levais, le coeur lourd,sans savoir vraiment si la nuit était tombée depuis longtemps ou non .Je m'habillais après m'être passé de l'eau sur le visage, endossant mon armure et ma ceinture par pur réflexe ,pour finir par dévaler les escaliers qui menaient au hall d'entrée. J'avais ce besoin urgent de prendre l'air, de sortir ces images de ma tête. C'est alors qu'une de mes servantes en habit de pyjama m'interpella, bougie en main, sans cacher l'inquiétude sur son visage ridé . Elle me demanda où j'allais et qu'il ne valait mieux pas que je sorte de mon domaine si tard dans la nuit. Elle savait que j'avais tendance à attirer les ennuis sans que je ne les cherche. Voyant que je ne désirais pas négocier, elle insista lourdement:
-De grâce ! Répondez ! Promettez- moi au moins de ne pas sortir de la ville, sinon je réveille Marigold. Vous savez qu'elle est très ronchonne quand on l'empêche de dormir.
-Je n'ai nul besoin que l'on me materne ainsi . Dis en souriant, touché par tant d'attention. Mais je ne pouvais me résoudre à rester chez moi. Il me fallait priez pour apaiser mon âme tourmentée:-Je serais dans les environs, je vous le promets.
Puis je partis d'un pas décidé vers un petit temple dédié au culte du Shierak,celui le plus à l'écart de la ville qui semblait calme. Les étoiles constellaient le ciel de leur lumière rassurante, tandis que l'odeur de l'humidité emplissait mes poumons non sans me ravir. De nature à être un vrai charbon ambulant alors que je ne suis pas un élémentaire de feu, j'aimais la fraicheur silencieuse qu'offrait la fin de journée. Elle était même bien entamée, voyant les auberges servir leurs derniers plats, raclant les fonds de marmite avec leur louche. Sans compter les passants qui semblaient tous rentrés chez eux, la panse bien remplie. Je profitais de leur sourire éphémère , de ces discussions qui n'avaient aucun sens puisque je n'avais écouté le début ni savoir la fin.
Je m'arrêtais devant la petite bâtisse discrète, à la porte fermée bien évidemment. Ne voulant déranger les croyants durant la journée par ma présence , j'avais l'habitude d'être face à cette situation . Je posais une main sur l'un des murs qui me faisait face puis fermais les yeux, la tête penchée vers le bas, comme , lorsque l'on demanderait pardon. Je pris une grande inspiration , puis je me mis à prier en silence. Non pas pour que l'on m'accorde quoi que ce soit, mais pour que le peuple du Reike soit protégé des futures menaces dont j'étais convaincus de leur existence à travers mes cauchemars. Je finis par souhaiter que l'on accorde paix et prospérité aux miens concluant ces pensées par ces dernières paroles:
-Loué soit le soleil, la lune et les étoiles.
Je tendis mes bras vers le haut puis fis volt face en écoutant une douce mélodie au loin. Surpris qu'a une heure si tardive un groupe musical se soit mis à jouer , je ne pus résister à la tentation de les observer. Il ne me fallut traverser que quelques rues pour les apercevoir .Ils étaient trois et l'air qu'il sortait de leur instrument était assez connu. Pris d'un élan que je ne sus réprimer, je sortis ma flute pour les accompagner. Je fis quelques pas vers eux sans prendre conscience à quoi je les exposais. Quand ils se tournèrent vers moi, ils s'arrêtèrent net. Les yeux exorbités, ils reculèrent, murmurant ainsi que la toute petite foule en presque une seule et même voix:
-C'est le Fléau Écarlate, partons vite !
Sans crier gare, ils se dispersèrent, si précipitamment, de peur que ma malédiction ne les atteigne. L'un des musiciens oublia même sa harpe de sa fuite. Je pris l'instrument et courais pour le lui rendre, provoquant encore plus la panique chez le type alors que cela était parti d'un bon sentiment. Lorsque je m'en rendis compte je me stoppais doucement, me maudissant d'être si maladroit en voulant bien faire. Être coursé par un Drakyn avait de quoi faire peur, encore plus s'il apportait le malheur à ceux qu'il croise. Je finis par m'immobiliser, scrutant la petite placette où je m'étais retrouvé .Non loin du temple, elle offrait un cadre idéal pour toute solitude qu'il soit. L'endroit était entouré de quelques arbres et un banc trônait au milieu. Je posais la harpe à côté, appuyant mon dos contre un arbre un peu plus loin. J'attrapais la capuche de ma cape cramoisie pour la poser sur ma tête, afin de masquer mon visage.
Comment avais-je pus faire commettre une pareille erreur ? Ce n'était pas comme si c'était la première fois que je vivais cela. Je ne leur en voulais pas le moindre du monde de s'être comporté ainsi. Je ne savais pas moi-même comment j'aurai réagi à leur place. Même si j'avais ma petite idée là-dessus. Je m'excusais intérieurement de ne pas avoir su me contrôler. Néanmoins, j'eus envie de continuer à jouer de la musique, qu'importe si j'étais seul. Je sortis ma flûte noire puis les images de mon cousin me vinrent, comme ce sentiment qu'il avait toujours été comme un frère pour moi. Je serrais le poing un instant avant de souffler un air peu connu, fermant les yeux un instant.
Arkanon discute en 993300
Invité
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L'oiseau de nuit s'est posé sur un toit. A la recherche de sa proie il penche la tête, la tourne... écoute. Non il ne cherche pas le cri du mulot, le tapottement d'une longue queue de rat sur le sol ou le claquement d'aile d'une chauve-souris. Il cherche le sabot de corne frappant la terre ou le souffle doux d'une grosse bêtes soupirant dans son sommeil. Ce qu'il entend c'est le vent qui lui apporte des échos de musique. Irrésistiblement attiré l'oiseau s'envole un court instant avant d'atterrir sur le faite d'une fenêtre. Plus bas des êtres à deux pattes se divertissent à l'aide de morceaux de bois, de peau, de crin et de nerf. L'oiseau n'en perd pas une miette. Tout comme ses yeux perçants n'en perdent pas non plus à l'arrivée d'un nouvel être et de ses consequences inatendues. Le troupeau fuit comme face au prédateur. L'oiseau s'envole pour suivre la course des êtres à deux pattes. Mais le prédateur se retrouve seul. Cela intrigue l'oiseau. Il y a des détails qui ne collent pas avec d'autres. Alors quand le prédateur supposé porte une flûte à ses lèvres, l'oiseau s'engage dans une ruelle menant à la petite place. Une femme vêtue d'une robe au bustier vert émeraude et à la jupe beige s'avance alors sur la place. Ses cheveux retombent en lourdes boucles sur ses épaules et sur la cape noire qui les couvre.
L'homme joue une musique si douce, si mélancolique. Je ne connais pas cet air mais il touche mon petit coeur solitaire. La silhouette chante sa peine d'être rejeté ? Ou ses regrets peut-être. Je m'approche comme une ombre, le pas sur, sans crainte. Quelle crainte pourrais-je avoir ? Il fait nuit. C'est l'un des changements de ma nouvelle vie. Par je ne sais quel excès de confiance, je n'ai jamais peur de me promener dans les rues ou la campagne dès l'instant où les étoiles apparaissent. Leurs façons de me protéger ? Ou cette attitude désinvolte est-elle le reflet de ce que je suis devenue ? Un jour on me ferra regretter cette illusion de sécurité. Mais même cette vérité n'arrive pas à me dissuader de faire comme si rien ne pouvait m'arriver de mal. Arrivée sous l'arbre j'effleure delicatement les cordes de la harpe. Pauvre instrument abandonné. Il gémit sous mes doigts, avertissant le musicien. Je n'ai pas touché un instruments depuis des mois. Quelle tentation de m'en emparer et de le garder pour moi. Pourtant mon regard clair est surtout posé sur le jeune homme. Ou plutôt je dois lever presque les yeux au ciel pour pouvoir croiser son regard serpentin. Je ne suis pas sûre qu'il s'en rende compte mais pendant qu'il jouait sa capuche à glissé vers l'arrière, laissant de nouveau apparaître la naissance de ses cornes. Je souris paisiblement à l'inconnu avant de prendre la parole.
"Pourquoi vous appellent ils le fléau écarlate ? Pourquoi ont-ils fuient ? Je vous ai vu, vous ne vouliez que jouer avec eux. Vous aviez une flûte à la main pas une épée. Et pourtant c'est ce que l'on aurait cru à voir leurs réactions à tous. - Je désigne d'une main la harpe. - Juste lui rendre son instrument. Qu'elle mouche l'a donc piqué ?"
Puis avec un nouveau sourire plus vif, je m'empare de la harpe. Je la lève devant mes yeux et l'examine rapidement. Rien d'exceptionnel en elle, juste une petite harpe portable. Je la tourne un instant à la maigre lueur des réverbères plus loin, appréciant la danse sinueuse du bois poli.
"Ma foi, je ne suis pas trois mais je ne devrais pas être trop rouillée, et surtout je ne fuis pas. On doit donc pouvoir jouer un ou deux morceaux ensemble si ça vous dit."
Je m'assoie sur le petit banc et cale la harpe en position. Attentive je fais rapidement quelques gammes pour vérifier que son aventure entre les mains du drakyn ne l'a pas désacordée. Puis je pose ma main en haut et mon menton sur ma main avant de sourire à nouveau. Il ne s'est pas enfuie à son tour et ne m'a pas sauté à la gorge donc j'estime que la proposition est acceptée.
"Je m'appelle Léto au fait. Une idée pour la première ? Chanson de taverne, complainte liturgique, barde à la mode ? Quelque chose de joyeux. Mais pas trop vif pour pouvoir nous faire l'oreille. Ah. Je sais !"
Je commence à lancer dans la nuit les première notes d'une ballade d'enseignement que tout bon musicien du Reike se doit de connaître. Après tout ça parle du Soleil, de la Lune et des Étoiles. Même les enfants peuvent la chanter après quelques leçons. J'attends de voir s'il va porter ou non sa flûte à la bouche avant de me mettre à chanter en même temps.
L'homme joue une musique si douce, si mélancolique. Je ne connais pas cet air mais il touche mon petit coeur solitaire. La silhouette chante sa peine d'être rejeté ? Ou ses regrets peut-être. Je m'approche comme une ombre, le pas sur, sans crainte. Quelle crainte pourrais-je avoir ? Il fait nuit. C'est l'un des changements de ma nouvelle vie. Par je ne sais quel excès de confiance, je n'ai jamais peur de me promener dans les rues ou la campagne dès l'instant où les étoiles apparaissent. Leurs façons de me protéger ? Ou cette attitude désinvolte est-elle le reflet de ce que je suis devenue ? Un jour on me ferra regretter cette illusion de sécurité. Mais même cette vérité n'arrive pas à me dissuader de faire comme si rien ne pouvait m'arriver de mal. Arrivée sous l'arbre j'effleure delicatement les cordes de la harpe. Pauvre instrument abandonné. Il gémit sous mes doigts, avertissant le musicien. Je n'ai pas touché un instruments depuis des mois. Quelle tentation de m'en emparer et de le garder pour moi. Pourtant mon regard clair est surtout posé sur le jeune homme. Ou plutôt je dois lever presque les yeux au ciel pour pouvoir croiser son regard serpentin. Je ne suis pas sûre qu'il s'en rende compte mais pendant qu'il jouait sa capuche à glissé vers l'arrière, laissant de nouveau apparaître la naissance de ses cornes. Je souris paisiblement à l'inconnu avant de prendre la parole.
"Pourquoi vous appellent ils le fléau écarlate ? Pourquoi ont-ils fuient ? Je vous ai vu, vous ne vouliez que jouer avec eux. Vous aviez une flûte à la main pas une épée. Et pourtant c'est ce que l'on aurait cru à voir leurs réactions à tous. - Je désigne d'une main la harpe. - Juste lui rendre son instrument. Qu'elle mouche l'a donc piqué ?"
Puis avec un nouveau sourire plus vif, je m'empare de la harpe. Je la lève devant mes yeux et l'examine rapidement. Rien d'exceptionnel en elle, juste une petite harpe portable. Je la tourne un instant à la maigre lueur des réverbères plus loin, appréciant la danse sinueuse du bois poli.
"Ma foi, je ne suis pas trois mais je ne devrais pas être trop rouillée, et surtout je ne fuis pas. On doit donc pouvoir jouer un ou deux morceaux ensemble si ça vous dit."
Je m'assoie sur le petit banc et cale la harpe en position. Attentive je fais rapidement quelques gammes pour vérifier que son aventure entre les mains du drakyn ne l'a pas désacordée. Puis je pose ma main en haut et mon menton sur ma main avant de sourire à nouveau. Il ne s'est pas enfuie à son tour et ne m'a pas sauté à la gorge donc j'estime que la proposition est acceptée.
"Je m'appelle Léto au fait. Une idée pour la première ? Chanson de taverne, complainte liturgique, barde à la mode ? Quelque chose de joyeux. Mais pas trop vif pour pouvoir nous faire l'oreille. Ah. Je sais !"
Je commence à lancer dans la nuit les première notes d'une ballade d'enseignement que tout bon musicien du Reike se doit de connaître. Après tout ça parle du Soleil, de la Lune et des Étoiles. Même les enfants peuvent la chanter après quelques leçons. J'attends de voir s'il va porter ou non sa flûte à la bouche avant de me mettre à chanter en même temps.
Noble du Reike
Arkanon Ikhilosho
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J'entendis le bruit à peine perceptible de pas, appartenant à une personne très légère visiblement. Mes pupilles verticales sondèrent les alentours mais déjà, ladite personne avait rejoint la harpe, touchant l'une de ces cordes. Je fronçais légèrement le sourcil , non pas dérangé par sa présence mais plutôt, étonné qu'elle soit venue à moi. Cette jeune femme , presque aussi petite qu'une gardienne que j'avais rencontré, semblait si fragile. Pourtant, son assurance démontré tout le contraire. J'interrompis ma mélodie, ne sachant pas par quoi commencer, de peur qu'elle ne change d'avis et qu'elle s'enfuit , elle aussi. Elle m'avait même souri , sans tenir compte de nos différences ni même de ce qu'elle avait entendu, me demandant franchement ce qui avait bien pu rendre les musiciens dans cet état.
-Je vois que vous êtes plutôt direct.
Commençais-je en m'avançant d'un pas vers elle, ne me rendant compte qu'a ce moment-là que ma capuche avait glissé à l'arrière de mon crâne. Je me demandais si c'était simplement de la curiosité qui l'avait poussé à venir à moi, ou si elle avait une idée autre en tête. Elle avait beau être fluette et ne représenter aucun danger, je savais que les apparences étaient parfois trompeuses. Mais d'un naturel plutôt avenant, par manque d'interaction sociale en partit, je ne pus , ignorer cette occasion de discuter. Mais je devais avouer que le sujet me concernant était assez délicat, sans compter que cela l'amènerait certainement à rebrousser chemin si jamais je ne lui disais la vérité.
-Pour être tout à fait honnête avec vous, il arrive souvent malheurs à ceux qui m'entourent, sans que je ne leur souhaite du mal. D'où ce surnom.
Dis-je avec une pointe d'amertume , préférant lui dire cette vérité qui à chaque fois s'était révélé être vraie. Je me demandais comment mes servantes avaient jusque-là tenu bon. J'avais fait en sorte de ne jamais prendre trop de temps à leurs côtés, pour qu'il ne leur arrive rien. Même si je m'étais attaché à elles, je préférais mettre une distance à toute personne ou chose que je tenais. Sans vouloir rentrer dans les détails, j'espérais que ma réponse allait la satisfaire et qu'elle tenterait tout de même de faire un brin de causette avec moi et peut-être même plus. En effet, elle s'était emparée de la harpe tout sourire, l'examinant avec attention. Elle me proposa même que nous fassions un duo elle et moi, sous les étoiles nocturnes d'Ikusa.
-Avec plaisir . Promis, je ne vous poursuivrai pas.
Dis-je en souriant, sachant pertinemment qu'elle ne craignait aucunement que cela arrive, vérifiant déjà si l'instrument qu'elle tenait entre ses mains était bien accordé sans même jeter des coups d'oeil inquiet dans ma direction. Elle s'installa et ne voulant qu'elle se fasse mal au cou pour discuter avec moi, je me rapprochais, laissant tout de même une certaine distance. Je restais cependant debout, face à elle, écoutant ses propositions qui révélaient plusieurs choses sur sa personne. Elle n'avait pas l'air d'être une novice musicalement parlant et la peur ne semblait pas faire partie de son vocabulaire. Ce dernier point était intrigant , au point presque d'oublier de me présenter à mon tour:
-Enchanté Léto, je me nomme Arkanon. J'inclinais légèrement ma tête en guise de salutation:-Je vous laisse choisir celle qui vous plaira .
Elle ne tarda pas à trouver celle qui lui convenait le mieux, reconnaissant dès les premières secondes une mélodie que tous avaient déjà entendue , que l'on soit musicien ou pas. Je posais à nouveau mes lèvres sur ma flute noire, composant les notes à l'aide de mes doigts pour épouser celles que Léto faisait vibrer avec sa harpe. Presque immédiatement, une musique qui réchauffait le coeur brisa le silence froid de cette nuit qui allait s'avérer plus douce que les précédentes. Pouvoir jouer d'un instrument avec quelqu'un d'autre était si plaisant, que l'on pouvait presque voir un sourire se dessiner sur ma bouche. Je balançais de tant à autre ma tête , au grès du rythme qui chassa complétement l'angoisse de mes cauchemars, du moins, pour le moment. En plus de cela, Léto chanta avec sa voix douce, apportant quelque chose de plus vivant et mélodieux encore. Oui, pendant ces quelques minutes, je n'étais plus le Fléau Écarlate mais seulement un Drakyn lambda.
Ce plaisir simple de la vie, que je n'avais presque pu profiter durant toutes ces années, m'avait comme ragaillardi . Ne pensant qu'à m'entrainer afin de devenir plus fort, pour pouvoir protéger les miens d'une menace au combien titanesque, j'avais petit à petit laisser tomber la moindre distraction . Mais ce que nous venions créer, par cette simple rencontre, m'avait permis de comprendre qu'il m'était nécessaire de me ressourcer, peu importe le moyen employé. Si je souhaitais que mon esprit soit inébranlable, il fallait que je le nourrisse du parfum de la vie. Ayant pour habitude de profiter de ces instants qu'au travers des sourires des passants qui ne m'étaient pas destiné , j'eus l'impression que cela ne suffisait plus. Depuis peu, j'avais la nette impression que ma vie prenait un tournant décisif, sans que je puisse expliquer pourquoi. Peut-être était ce dû au fait que j'avais réussi à rencontrer plus de personnes que toutes les années de ma vie réunie ?
Me rappelant soudainement, alors que je divaguais, que je n'étais pas seul, je me surpris à m'être déplacé. Inconsciemment, je m'étais un peu rapproché de Léto, reculant pour reprendre ma position initiale. Nous venions de terminé la ballade Reikoise lorsque je posais ma flute sur mon épaule, à défaut d'avoir mon arme qui normalement trônait toujours sur mon dos. Mais , finalement c'était mieux ainsi, car mon espadon avait l'air plus menaçant qu'autre chose. Pourtant, je faisais mon possible pour éviter de l'utiliser, préférant le dialogue à la violence. Je profitais de cette pause pour tenter d'en apprendre davantage sur la jeune blondinette devant moi:
-C'est dans vos habitudes de vous promener seule et de jouer de la harpe avec de parfaits inconnus? Je fis un petit sourire taquin avant d'ajouter: -Je ne vous ai jamais croisé , êtes vous ici depuis longtemps ? J'ai l'habitude d'aller au temple qui se trouve non loin de là. Je pointais la direction de celui-ci avant de reporter à nouveau mon attention vers Léto:-Peut-être avez vous un travail qui n'a jamais permis à nos chemins de se croiser ?
Oui, j'avais posé moult question mais après tout, elle avait l'air d'être une personne assez curieuse et n'ayant pas froid aux yeux. Sans oublier qu'elle avait piqué ma curiosité par son aisance à avoir voulu faire de la musique avec moi, comme si nous nous sommes déjà rencontré auparavant. De toute façon, elle n'était pas obligée de me répondre ni de rester en ma compagnie. J'avais déjà eu de la chance d'avoir profité jusque-là, je n'allais pas m'offusquer si cela était déjà terminé.
-Je vois que vous êtes plutôt direct.
Commençais-je en m'avançant d'un pas vers elle, ne me rendant compte qu'a ce moment-là que ma capuche avait glissé à l'arrière de mon crâne. Je me demandais si c'était simplement de la curiosité qui l'avait poussé à venir à moi, ou si elle avait une idée autre en tête. Elle avait beau être fluette et ne représenter aucun danger, je savais que les apparences étaient parfois trompeuses. Mais d'un naturel plutôt avenant, par manque d'interaction sociale en partit, je ne pus , ignorer cette occasion de discuter. Mais je devais avouer que le sujet me concernant était assez délicat, sans compter que cela l'amènerait certainement à rebrousser chemin si jamais je ne lui disais la vérité.
-Pour être tout à fait honnête avec vous, il arrive souvent malheurs à ceux qui m'entourent, sans que je ne leur souhaite du mal. D'où ce surnom.
Dis-je avec une pointe d'amertume , préférant lui dire cette vérité qui à chaque fois s'était révélé être vraie. Je me demandais comment mes servantes avaient jusque-là tenu bon. J'avais fait en sorte de ne jamais prendre trop de temps à leurs côtés, pour qu'il ne leur arrive rien. Même si je m'étais attaché à elles, je préférais mettre une distance à toute personne ou chose que je tenais. Sans vouloir rentrer dans les détails, j'espérais que ma réponse allait la satisfaire et qu'elle tenterait tout de même de faire un brin de causette avec moi et peut-être même plus. En effet, elle s'était emparée de la harpe tout sourire, l'examinant avec attention. Elle me proposa même que nous fassions un duo elle et moi, sous les étoiles nocturnes d'Ikusa.
-Avec plaisir . Promis, je ne vous poursuivrai pas.
Dis-je en souriant, sachant pertinemment qu'elle ne craignait aucunement que cela arrive, vérifiant déjà si l'instrument qu'elle tenait entre ses mains était bien accordé sans même jeter des coups d'oeil inquiet dans ma direction. Elle s'installa et ne voulant qu'elle se fasse mal au cou pour discuter avec moi, je me rapprochais, laissant tout de même une certaine distance. Je restais cependant debout, face à elle, écoutant ses propositions qui révélaient plusieurs choses sur sa personne. Elle n'avait pas l'air d'être une novice musicalement parlant et la peur ne semblait pas faire partie de son vocabulaire. Ce dernier point était intrigant , au point presque d'oublier de me présenter à mon tour:
-Enchanté Léto, je me nomme Arkanon. J'inclinais légèrement ma tête en guise de salutation:-Je vous laisse choisir celle qui vous plaira .
Elle ne tarda pas à trouver celle qui lui convenait le mieux, reconnaissant dès les premières secondes une mélodie que tous avaient déjà entendue , que l'on soit musicien ou pas. Je posais à nouveau mes lèvres sur ma flute noire, composant les notes à l'aide de mes doigts pour épouser celles que Léto faisait vibrer avec sa harpe. Presque immédiatement, une musique qui réchauffait le coeur brisa le silence froid de cette nuit qui allait s'avérer plus douce que les précédentes. Pouvoir jouer d'un instrument avec quelqu'un d'autre était si plaisant, que l'on pouvait presque voir un sourire se dessiner sur ma bouche. Je balançais de tant à autre ma tête , au grès du rythme qui chassa complétement l'angoisse de mes cauchemars, du moins, pour le moment. En plus de cela, Léto chanta avec sa voix douce, apportant quelque chose de plus vivant et mélodieux encore. Oui, pendant ces quelques minutes, je n'étais plus le Fléau Écarlate mais seulement un Drakyn lambda.
Ce plaisir simple de la vie, que je n'avais presque pu profiter durant toutes ces années, m'avait comme ragaillardi . Ne pensant qu'à m'entrainer afin de devenir plus fort, pour pouvoir protéger les miens d'une menace au combien titanesque, j'avais petit à petit laisser tomber la moindre distraction . Mais ce que nous venions créer, par cette simple rencontre, m'avait permis de comprendre qu'il m'était nécessaire de me ressourcer, peu importe le moyen employé. Si je souhaitais que mon esprit soit inébranlable, il fallait que je le nourrisse du parfum de la vie. Ayant pour habitude de profiter de ces instants qu'au travers des sourires des passants qui ne m'étaient pas destiné , j'eus l'impression que cela ne suffisait plus. Depuis peu, j'avais la nette impression que ma vie prenait un tournant décisif, sans que je puisse expliquer pourquoi. Peut-être était ce dû au fait que j'avais réussi à rencontrer plus de personnes que toutes les années de ma vie réunie ?
Me rappelant soudainement, alors que je divaguais, que je n'étais pas seul, je me surpris à m'être déplacé. Inconsciemment, je m'étais un peu rapproché de Léto, reculant pour reprendre ma position initiale. Nous venions de terminé la ballade Reikoise lorsque je posais ma flute sur mon épaule, à défaut d'avoir mon arme qui normalement trônait toujours sur mon dos. Mais , finalement c'était mieux ainsi, car mon espadon avait l'air plus menaçant qu'autre chose. Pourtant, je faisais mon possible pour éviter de l'utiliser, préférant le dialogue à la violence. Je profitais de cette pause pour tenter d'en apprendre davantage sur la jeune blondinette devant moi:
-C'est dans vos habitudes de vous promener seule et de jouer de la harpe avec de parfaits inconnus? Je fis un petit sourire taquin avant d'ajouter: -Je ne vous ai jamais croisé , êtes vous ici depuis longtemps ? J'ai l'habitude d'aller au temple qui se trouve non loin de là. Je pointais la direction de celui-ci avant de reporter à nouveau mon attention vers Léto:-Peut-être avez vous un travail qui n'a jamais permis à nos chemins de se croiser ?
Oui, j'avais posé moult question mais après tout, elle avait l'air d'être une personne assez curieuse et n'ayant pas froid aux yeux. Sans oublier qu'elle avait piqué ma curiosité par son aisance à avoir voulu faire de la musique avec moi, comme si nous nous sommes déjà rencontré auparavant. De toute façon, elle n'était pas obligée de me répondre ni de rester en ma compagnie. J'avais déjà eu de la chance d'avoir profité jusque-là, je n'allais pas m'offusquer si cela était déjà terminé.
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