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    Siame
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    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t3503-terminee-siame-divine-violencehttps://www.rp-cendres.com/t3542-memoires-de-siamehttps://www.rp-cendres.com/t3626-recits-de-siame
  • Jeu 25 Avr - 21:23
    Vous faites un travail fabuleux, Bruno.

    L’Ange se tenait au-dessus de l’épaule du jeune homme, le nez penché sur l’ouvrage en cours de rédaction. Ou plus exactement, en cours de copie. Elle l’encouragea d’un fin sourire. Le garçon, lui, trempa son pinceau dans l’encrier, et reprit le traçage méticuleux des lignes et des courbes qui composait le gros de sa besogne : il s’agissait non seulement de recopier fidèlement les textes, mais de le faire bien. C’était tout un art—qu’il agrémentait d’enluminures et d’illustrations colorées, noircissant les pages blanches du manuscrit. On lui avait aménagé un petit scriptorium dans un coin de l’église, tout près de la bibliothèque. Ce n’était rien de comparable par rapport à la grande bibliothèque de Mael, mais Siame avait tenu à faire restaurer les livres malmenés par les troupes militaires (et reikoises) qui avaient réinvesti les lieux avant qu’elle ne débarque. Il fallait le dire : des vieux bouquins divinistes, c’était bien le cadet de leur souci. Certains avaient servi de combustible – particulièrement efficace pour raviver un feu de cheminée : il fallait s’imaginer que des montagnes de livres “hérétiques” avaient été dévorées par les flammes, parce qu’à défaut de pouvoir les brûler eux, on se contentait des bouquins – et d’autres avaient été sauvés miraculeusement, entassés dans des coins de l’église, offerts aux mites. Bruno s’était proposé lui-même de les recopier : il avait appris l’art de la calligraphie sur les bancs de l’Université, et désirait, lui aussi, se rendre utile. Une vingtaine d’années tout au plus, les cheveux sombres, sagement disciplinés sur le côté, et les yeux arrondis par une grosse paire de lunettes, il était en train de finaliser le premier chapitre d’un recueil de prières divinistes.

    Siame lui déposa sur le petit bureau une nouvelle brassée de livres trouvés dans les étagères appauvries.

    À ce rythme, je n’aurai bientôt plus rien à vous faire recopier, vous savez.

    Il eut un petit sourire en coin, manifestant une petite fierté tout à fait charmante.

    — Dans ce cas, il me suffira de faire plus de copies, rétorqua-t-il, toujours absorbé par la lettre complexe qu’il était en train de tracer.

    Il était bien ici. Certes, il n’était pas payé, mais ça n’avait pas d’importance, car il contribuait à quelque chose de plus grand, quelque chose de plus important que quelques pièces. Il passait à l’église tous les soirs, après ses cours, et retrouvait religieusement le petit scriptorium. La Mère l’avait accueilli en toute bienveillance, comme elle accueillait tous ceux qui prenaient la peine de se manifester. C’était l’impression qu’elle donnait. Elle, ne guérissait pas ses erreurs et ses mauvais comportements par des coups de règle, comme c’était le cas de ses professeurs. De moins, pas encore. En vérité, toute cette bienveillance maternelle n’était pas plus qu’une supercherie—mais Siame n’avait jamais eu le moindre mal à changer de peau et de costume pour parvenir à ses fins. Et ici, on lui rendait bien. Elle n’allait certainement pas avoir l’hypocrisie de s’en plaindre : on la regardait comme le Messie lui-même, on embrassait ses mains en se baissant bien bas et on la remerciait dès qu’elle ouvrait la bouche—même pour débiter les plus bêtes banalités. Et voir les mortels à genoux devant elle : c’était un tableau qu’elle avait toujours apprécié. Ses mots voletaient frivolement comme un essaim de mouches au-dessus des petites têtes des fidèles (de là à dire qu’il s’agissait d’un fumier aussi fécond qu’accommodant, il n’y avait qu’un pas) et ses sourires maternalistes – le mot n'existe pas et c'est une honte, quand les hommes ont le droit de se montrer paternaliste – se multipliaient très naturellement derrière le voile qu’elle portait.

    Que demander de plus ?
    Ah oui. Du soutien, et de la notoriété.

    — Ma Mère, un voix s’éleva tout près de la porte, quelqu’un demande à vous voir.

    Siame décolle son visage du travail du copiste – tandis que Bruno, lui, ne cilla même pas, les yeux brillants derrière ses petites lunettes – et haussa les sourcils. Dans l’obscurité de l’église, une tâche se rapproche, et se révèle être une femme aux yeux sombres, félins, honnêtes – cyeux-là là ne mentent pas, quand ceux de l’Ange concentrent toute la malice du monde –, et dont la peau lui rappelle la couleur du soleil sur les dunes chaudes du désert. Elle en devine seulement sa chaleur et son odeur de sirocco et de miel. A côté, sa propre lumière semble affreusement pâle et terne. Le temple lui-même semble gris et boudeur dans ses environs. Néanmoins, Siame lui offre un sourire gracieux, généreux—audacieux.

    Bienvenue, enfant du Soleil.

    Elle prononce les mots avec désinvolture, comme si reconnaître l’existence d’une autre religion entre ces murs saints dans une période de conflit n’était pas une invitation à la polémique. L’Ange persiste à croire que le choix des idoles vénérées par les uns et les autres n'a finalement que peu d’importance : tant que tous viennent ici pour faire front commun et qu’ils participent à sa cause. Tout reste à savoir si cette créature-là souhaite l’aider ou lui mettre des bâtons dans les roues.

    Comment puis-je vous aider ? Elle le dit, comme si ce n’était pas elle qui espérait de l’aide. L’Ange place un premier pion sur l’échiquier et joint poliment ses deux mains devant elle, rassemble son intégrité : toute disposée à se montrer de bonne grâce. C’est une Sainte qui se présente à Athénaïs de Noirvitrail. Quel culot.

    Et c’est ainsi que tout avait commencé : avec un peu de culot.


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