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    Anonymous
  • Sam 13 Aoû - 3:32
    IL Y A QUELQUES SEMAINES :


    Mes mains effleurent la peau douce, glissant lentement sur son dos jusqu’à ses petites fesses délicates. Je me tiens assise, au-dessus d’elle et je caresse tendrement le bas de son dos, satisfaite de l’entendre soupirer d’aise. Je me penche sur elle et les petites pointes érigées de ma poitrine dénudée effleurent ses omoplates. Je repousse lentement les longues mèches blondes qui dissimulent une nuque que j’ai envie de croquer. Les rayons du soleil éternel de Mélorn illuminent ces brins d’or liquide dans lesquels je fais glisser mes doigts. Mes lèvres se posent sur la nuque offerte et je la dévore de baisers tendres. Mon corps nu se colle tout contre le dos offert à mes caresses. Mes doigts glissent sous les épaules pour effleurer les flancs et les hanches nue de celle qui partage mon lit. Je souffle doucement dans son oreille pointue. Eveille toi, ma jolie.

    Elle se tourne enfin vers moi et me serre dans ses bras, cherchant un baiser que je m’empresse de lui offrir. Ses lèvres ont goût de cerise, tout comme les miennes : Nous en avons fait festin avant de nous coucher. Nos seins se frôlent, se pressent et je glisse une cuisse entre les siennes. Son regard, ensommeillé un instant plus tôt, est bien alerte à présent. Je lui souris, heureuse d’être là avec elle, mais je laisse apparaître une petite moue amusée et pressante sur mes lèvres. Mes doigts quittent à regret les jolies fesses que j’ai embrassées longuement avant de dormir et se mettent à bouger prestement :

    ---- J’ai --- trouvé ----

    Je pince doucement son mamelon droit et je poursuis un sourire amusé et rêveur aux lèvres.

    ---- Dis ---- le ---- : ---- moi ---- la meilleure ----

    Il n’y a pas de nuit à Melorn. Ce n’est peut-être rien pour la plupart du monde mais pour moi qui suis muette tant que la lune n’apparaît pas dans le ciel, c’est parfois un problème. Heureusement, communiquer n’est plus un problème depuis longtemps : je joue avec mes yeux rieurs, je fais des petits signes et surtout j’effectue de petites grimaces, souvent drôles qui expriment énormément de choses pour qui est attentive. Mes yeux dans ceux d’Aëlwenn, je poursuis la laissant jouer avec ses doigts sur ma peau nue (elle a bien le droit, non ?)

    ---- Trésor ---- magique ---- antique ---- Etoile --- de givre ----

    Là je ne peux que la captiver : ma sœur aime les antiquités magiques qu’elle peut étudier. Je poursuis pour expliquer les dangers et les enjeux mais l’Etoile de givre est une fleur éternelle que nous avons étudiée toute les deux. De nombreuses légendes courent sur elle, notamment sur l’épreuve qu’il faut affronter pour l’obtenir. Je fais glisser un doigt entre ses seins.

    ---- échapper ---- aux Géants du gel ---- conquérir ---- le toit ---- du monde ---- Toi et moi ---- Une aventure ---- légendaire ----

    Là j’ai piqué son intérêt car il s’agit d’une tâche « héroïque » qui nous rendra célèbres si nous l’accomplissons. Je dépose un petit baiser sur ses lèvres, réfrénant mon envie de l‘enlacer à nouveau. Nos poitrines se frôlent délicieusement.

    ---- loin ---- au nord ---- beauté ---- des neiges ---- éternelles ----

    Oui ce sera froid, humide et potentiellement éreintant. Nous devrons escalader une montagne nommée le Toit du monde et ce ne sera pas une tâche aisée car nous devrons échapper aux géants du gel, une race d’élémentaires de glace assez primitifs et d’une taille gigantesque. Le tout dans un environnement désertique d’un blanc glaciaire. Pour convaincre enfin ma jolie sœur paresseuse du moment qu’il s’agit de faire un peu trop d’effort (elle conçoit l’aventure comme une activité devant se réaliser avec tout le confort du monde), je lui glisse dans un sourire les informations les plus croustillantes :

    ---- Fille du roi ---- du gel ----- esseulée ---- attire ---- héros ---- courageux ---- et ---- offrirait ---- l’Etoile du Givre ----

    En fait ce point-là est assez tendancieux et douteux. La fille du Roi du gel, une belle élémentaire à la peau blanche offrirait l’Etoile au héros qui la satisfera. Cela ressemble à un joli piège, non ? Mais toute légende a son fond de vérité, et j’ai un plan : nous aurons avec nous un cadeau.

    ---- Toi et moi ---- fabriquerons ---- cadeau ---- pour ---- échange ----

    Je ne peux m’empêcher de prendre entre mes doigts les jolis petits seins bien ronds de ma sœur et de l’embrasser à nouveau. J’ai remarqué que cela coupe toute discussion éventuelle sur les dangers (Aëlwenn s’en moque) et les difficultés (elle est frileuse).

    ---- Aventurières ---- pour toujours ---- ?


    Vous me direz, la lune apparait tout de même dans le ciel de Melorn et j’aurai pu lui dire tout cela de vive voix, non ? C’est vrai, j’avoue. Mais j’adore quand Elwie m’embrasse le bout des doigts et parler notre langue des signes nous rappelle la première fois où nous nous sommes embrassées.


    L'Étoile du Givre et la fille du Roi du Gel [pv Aëlwenn] (+18, ou pas xd) Db937Feb_Wallpaper-1920x1080

    AUJOURD’HUI, PERDUES DANS LES ETENDUES GLACEES :


    Toute de blanc vêtue, cape de laine imperméable ayant pris une teinte neigeuse, cuir et fourrure de yack blanc, je fais quelques signes de mes doigts recouvert de gants légers mais bien chauds, en direction d’Elwie

    ---- Aller ---- nous ---- presque ---- arrivées ----

    Je souris avec entrain et je montre avec mon arc la montagne gigantesque qui se dresse devant nous. Le Toit du monde n’a pas volé sa réputation : C’est un pic abrupt qui se dresse au milieu d’une vaste étendue de toundra neigeuse. Il ressemble à un épieu planté dans un bouclier, avec ses arrêtes barbelées et ses saillants coupants. Il est entièrement blanc, recouvert d’une neige éternelle.

    Nous avons d’abord emprunté le trajet d’une caravane marchande qui se rendait dans le nord pour commercer avec les clans nains qui exploitent les anciennes mines et les tribus humaines qui vivent de la chasse aux élans. Puis nous avons acheté deux montures vigoureuses et dociles, une espèce de Yack assez placide et de grande taille, à  la fourrure blanche et épaisse, afin de traverser les étendues désertiques nous menant au Toit du monde.

    Je ris en silence, heureuse de notre voyage et surtout de pouvoir partager ce moment-là avec ma sœur adorée.

    ---- Tu --- vois ---- ? ---- C’est magnifique -----

    Je m’approche d’elle pour lui voler un baiser (consistant dans l’effleurement de lèvres recouverte de pommade blanche anti gerçures). Si nous étions des humaines nous sentirions le vieux cuir moisi, nous serions épuisées et trempées par la neige, et nous avancerions avec lenteur, les pieds englués dans une neige collante et visqueuse. Mais nous sommes de vaillantes aventurières elfes aux pieds agiles et légers, équipées d’un matériel de premier ordre : Cuir elfique, laine elfique, capes elfique, pain de voyage elfique et gourde miraculeuse donnant un thé chaud et elfique à volonté. Je vous ai dit que nous sommes deux elfes ? Et des héroïnes ? Donc tout va bien pour le meilleur du monde et quand cela ne va pas, je fais un grand sourire et on repart de plus belle.

    En vrai, nous sommes des habituées aux expéditions de ce genre et si j’ai une grande expérience dans la navigation à la boussole et dans la survie en milieu hostile, Elwie bénéficie d’un équipement de premier ordre fourni par les personnes de l’université qui (au choix) :

    - Ne veulent pas discuter avec elle sachant qu’elle finira par l’emporter, simplement parce qu’elle peut être incroyablement tenace et pénible quand on lui dit non

    - Rêve de l’attirer dans leurs lit et donc ne discutent pas beaucoup, ou juste pour la forme

    - Souhaitent pouvoir obtenir une meilleure note au cours de perfectionnement sur les matrices lumineuses semi-intelligentes et matérialisées qu’elle donne quand elle trouve le temps de le faire

    - Croient encore que c’est son dernier caprice avant qu’elle ne se range

    - s’imaginent pouvoir un jour se rapprocher de moi ainsi et m’épouser

    J’avance jusqu’à la crête qui nous sépare du pied de la montagne. En contrebas, je distingue les tentes de la dernière tribu humaine qui ose encore vivre dans ces terres gelées. Il s’agit d’un campement de trappeurs et bucherons qui s’aventurent dans les forêts éparses qui ceignent le pourtour de la montagne. Je fais un signe joyeux à ma sœur lui montrant les tentes en peau de yacks et de rennes. L’une d’elle a attiré mon attention : Elle est décorée de crânes cornus recouverts de symboles runiques. Une chamane…

    ---- Chamane ---- ! ---- Toi et moi ---- aller ---- demander ---- augures ----


    Nous sommes toutes les deux sur le point de nous aventurer en terres hostiles et demander la protection des esprits (ainsi que leurs augures) ne peut pas faire de mal. Et nous mettre dans la poche ces humains n’est certainement pas une mauvaise idée non plus. C’est ce que feraient deux héroïnes, non ? J’ai aussi dans l’idée que ces gens en savent peut être plus qu’ils ne veulent le dire aux voyageurs sur les Géants du Gel et leur princesse de sœur, esseulée et languissante.

    ---- Elle ---- demandera ---- quoi ---- à ton avis ---- ?
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Lun 15 Aoû - 23:38
    Nous poursuivons notre avancée en direction du campement humain, notre silence seulement troublé par le pas régulier de nos montures qui font craquer la terre gelée et par le bruissement occasionnel de nos vêtements, tandis que nous signons :

    ---- Si ---- nous ---- de la chance ---- elle ---- vouloir ---- seulement ---- faire ---- son intéressante ----

    Profil de sorcière numéro un : les démonstratives ! Elles aiment prendre de grands airs mystiques et impressionner les gens simples avec leurs pouvoirs et leur ésotérisme ! Pour celles-ci, jouer le rôle d’auditoire poli et impressionné suffit souvent à leur peine. Le profil numéro deux est plus pragmatique :

    ---- Sinon ---- nous ---- avoir ---- objets elfiques ---- pour troc ----

    Aussi étranges et imprévisibles qu’elles soient, les sorcières sont des femmes puissantes et pleines de sagesse, de talents et dotées de pouvoirs magiques qui nous dépassent. Rendre visite à l’une d’elles en vaut toujours la peine, à condition d’être prêtes à accepter l’imprévu et de savoir poser ses limites.

    Les habitants du village humain sont étonnamment peu réactifs à notre arrivée. Tout au plus certains enfants nous dévisagent de loin, les adultes font mine de ne pas trop nous voir, et c’est tout juste si ils nous rendent nos salutations. Après avoir traversé leur amas de tentes de feutres, nous prenons la direction de la tente de leur chamane, légèrement en retrait des autres.

    Nous descendons lestement de nos montures, prenons le temps de décharger Patapouf et Cro-Magnon nos deux yaks, de les brosser et de les nourrir, puis nous écartons la grande peau de bête faisant office de porte et pénétrons dans la yourte.
    Il y règne une chaleur bienfaisante, presque étouffante en comparaison avec le froid de l’extérieur ! Nos capes blanches tombent rapidement, et nous avançons au milieu de ce décor qui comble mes attentes : il s’agit de la demeure d’une sorcière, d’une vraie, et ça se voit ! Au-delà de l’aspect tout à fait singulier de cette grande tente en feutre coloré, à la fine charpente de bois en forme de soleil dont les rayons s’enchevêtrent de manière hypnotisante, quel que soit l’endroit où je porte mon regard, celui-ci se perd dans le bric à brac d’objets mystiques et vaguement liés à la nature disséminés au milieu des quelques rares éléments de mobilier plus classiques, au style simple mais propret. Nous y trouvons des peaux d’animaux, un corbeau empaillé, quelques crânes blancs -certains peints, et certains humains-, de nombreuses plantes séchées, des minéraux scintillants, des tapis aux motifs runiques, une profusion de bougies, mais surtout une femme humaine, avachie sur un matelas de peaux et de coussins, occupée à humer la fumée émanant d’un récipient étrange. Sa voix est douce, semblable à un souffle de vent qui s’insinue dans nos esprits :

    « - Entrez mes filles. Vous êtes les bienvenues dans la dernière tente avant les montagnes. »

    La sorcière lève les yeux dans notre direction, des yeux d’un bleu très pâle qui nous happent et nous fascinent. Ils émergent de sous sa tignasse de cheveux noirs comme la nuit, tombant par épaisses mèches sur son visage et ses épaules. Son visage est troublant, beau mais indéchiffrable, à la fois jeune et mûr, cette dernière estimation n’étant pas aidée par la peinture tribale qui lui recouvre la tête à hauteur des yeux à la manière d’un mascara coulant comme des larmes. Elle est vêtue d’un simple pagne, fait de peau et de fourrure, avec à sa ceinture une cascade d’amulettes et de colliers de perles. Le haut de son corps est entièrement nu, et sa poitrine seulement dissimulée par une succession de colliers de perles faites d’os, de bois et de petits bijoux.

    L'Étoile du Givre et la fille du Roi du Gel [pv Aëlwenn] (+18, ou pas xd) Lc7v

    « - Venez près de moi. Venez raconter à Maya la sorcière ce qui amène deux jeunes et belles habitantes de la cité des elfes si loin au nord. »

    Je reconnais volontiers un certain trouble en présence d’une femme vivant si visiblement dans une réalité parallèle à la nôtre, mais l’appel de l’aventure est bien plus fort ! D’un même mouvement, ma sœur et moi venons nous installer à ses côtés. Je lui adresse un salut, la gratifie de mon plus beau sourire (enfin disons, le deuxième plus beau. Le véritable numéro un je le réserve à ma Brownie adorée, quand elle me dévore des yeux et que… Enfin bref, hihihi !).

    « - Je suis Aëlwenn Eléiréa, mage et aventurière mais surtout héroïne ! Et voici ma sœur, Bronwynn. »

    Cette dernière s’introduit avec notre langue des signes, usant de cette particularité qui fait que chacun peut la comprendre sans la maîtriser, même si cela peut parfois décontenancer les gens. Il en faut plus à cette sorcière en tout cas ! Je reprends avec enthousiasme :

    « - Nous voyageons poussées par l’envie de connaissances et la soif de l’aventure, à la recherche de la princesse du gel et de son étoile de givre ! Notre route nous a conduites jusqu’à votre refuge, et nous voudrions faire appel à votre savoir, et à votre bénédiction. »

    La sorcière reste un instant silencieuse, avant de murmurer :

    « - Prenez ma main, toutes les deux. »

    Je m’avance et obtempère, me tenant accroupie pour être à sa hauteur. Je ressens des frissons alors que sa main saisit la mienne, du même genre que ceux qui parcourent ma peau, sous mes vêtements chauds, partout là où elle pose son regard.

    La magie émane d’elle avec force. Une magie très différente de la mienne, tellement dissemblable que chercher à les comparer aurait aussi peu de sens que de comparer la forêt et la mer ! Une brume argentée envahit la tente, les pierres runiques disposées en cercle devant nous semblent s’animer, et je sens le décor bouger autour de nous. Guidés par ses mots, des images naissent devant mes yeux. Je vois défiler les montagnes bleutées, à travers un chemin presque interminable de congères, de roches recouvertes de neige, de ravins, d’étendues blanches, bleues et grises se déroulant à l’infini.

    « - La route est longue et dangereuse pour ceux qui ignorent la voie à suivre. Cherchez la voie des géants, trouvez le corbeau blanc, traversez le miroir bleuté, survivez à la hargne du Bjørnmann et enfin, si les rigueurs de la montagne et de ses habitants vous ont épargné et que vous atteignez le toit du monde, il faudra vous confronter aux géants eux-mêmes. »

    L’espace d’un instant, je vois plusieurs vagues formes éthérées à la silhouette elfoïde (humanoïde diraient certains) traverser la brume magique avant de disparaître.  

    « - Aucun humain, elfe, nain ou gobelin n’a jamais pu rencontrer Friggaya, la fille du roi du gel, et en revenir. Ce que vous trouverez là-haut, nul ne le sait. Seul un véritable héros, dit-on, pourra survivre à ses épreuves, la combler comme il se doit et repartir avec l’étoile de givre. Un héros… ou deux héroïnes… »

    La sorcière esquisse un sourire qui dévoile ses jolies dents blanches, et la brume se dissipe. Je me sens engourdie, comme tirée d’un rêve ou de l’une de ces longues soirées passées dans un théâtre de Melorn, à assister aux danses et aux chants des meilleurs artistes elfes.

    « - La fille du roi du gel vous demandera un cadeau, mais la sorcière également. Qu’avez-vous amené avec vous qui pourrait me satisfaire, mes filles ? »

    Alors que je me prépare à porter la main à ma bourse pour y chercher un objet de valeur digne d’intérêt pour une mystique, la sorcière, qui tient toujours mon autre main, m’attire un peu plus vers elle.

    « - Il y a autre chose que tu m’as apporté et qui m’intéresse, Aëlwenn Eléiréa l’aventurière. »

    Elle nous regarde tour à tour, Brownynn et moi. Vue d’aussi près, je suis fascinée de voir à quel point elle est belle et troublante. Mon cœur bat à toute allure alors que je la vois se rapprocher de ma sœur en la dévorant du regard, poser la main sur sa tunique et glisser ses doigts fins et délicats, tout tièdes, sur ses cuisses. J’entends le soupir de Bron’ que je ne connais que trop bien, alors qu’elle se penche contre elle pour l’enlacer entre ses bras, s’allongeant avec elle sur le matelas de peaux et de coussins, ses colliers cascadant sur sa peau nue et dévoilant de jolis seins pointus. Je cligne des yeux, et l’instant d’après les lèvres pulpeuses et désirables de la chamane apparaissent juste devant mon regard. Son sourire, ses dents blanches, la pulpe de ses lèvres me fascinent. Et les dieux savent comme j’aime les jolis sourires !

    « - Acceptez mon hospitalité, restez ici à passer la nuit au chaud. »

    Je hoche la tête, et une tiédeur m’envahit au moment où ses lèvres touchent les miennes.
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Mar 16 Aoû - 22:32
    Aëlwenn bouge légèrement et naturellement, je me réveille. J'ouvre les yeux. Il fait encore nuit. Je me redresse et l'un de mes seins effleure une épaule nue. J'écoute Elwie et la shamane respirer. Tendrement, je fais glisser mes doigts sur le bas du dos de l'humaine. Nous nous sommes endormies enlacées toutes les trois, l'humaine entre nous deux, les elfes. La situation me paraît tellement étrange à présent que je ressens le besoin de me lever, m'extirpant des épaisses fourrures qui nous servaient de couvertures. Je m'étire, lentement, faisant jouer chacun de mes muscles. Je me sens bien, ce qui n'est guère étonnant après une longue nuit à faire l'amour. Et puis soudain, une légère douleur me rappelle à la réalité : Cette humaine m'a mordu les fesses !


    « Pourquoi suis-je toujours l'objet du sacrifice »,  ai-je pensé quand la Shamane s'est penchée sur moi pour me renverser et glisser ses doigts sous ma veste. C'est bien le genre de chose qui arrive souvent lorsque je fais équipe avec ma sœur un peu trop libérée. Allongée sur les fourrure, j'ai vu Elwie embrasser la Shamane et poser ses doigts sur ses jolies seins pointus. Maintenant encore, alors que je me suis levée pour faire le tour de la tente, nue comme au premier jour, je ne peux m'empêcher de frissonner. Notre amante d'un soir était ardente et un brin sauvage : Elle m'a mordue à trois reprises à des endroits stratégiques, quand même ! Je laisse échapper un petit rire cristallin et d'une voix que peu de gens ont l'occasion d'entendre , je murmure :


    « - Quelle vorace, tout de même ! Hihihihi ! »


    Je fixe la lumière de la lune qui traverse l'ouverture tout en haut de la tente, au milieu du motif formé par les rayons de bois de la charpente. Je ne suis plus muette pour l'instant. Si nous refaisons l'amour avant que le jour ne se lève, je pourrais soupirer et crier pour le plus grand plaisir des deux femmes enlacées sous les fourrures. J'ai presque envie de les réveiller et de... Mais quelque chose me retient et je ne sais pas ce que c'est. Je secoue la tête, faisant glisser mes longs cheveux bruns sur mon dos. J'effleure ma peau, là où j'ai été mordue (mon sein gauche, ma fesse droite, l’intérieur de ma cuisse gauche) et des images défilent dans ma tête : Le regard avide de la shamane plongeant son visage entre mes cuisses, la sensation d'abandon inhabituelle que j'ai ressenti lorsque notre hôtesse a exigé son paiement en « nature »... Je pose le pied sur un épais tapis de sol en laine et fourrure qui repousse toute humidité du sol. Il ne fait pas froid et je me surprends à m'approcher de l'entrée pour écarter légèrement l'épaisse tenture qui empêche le froid intense de pénétrer dans la tente. Au dehors, les rayons de la lune teintent la neige d'une magnifique teinte bleutée. C'est magnifique.


    J'inspire une bouffée d'air glacial et...  J'ai soudain l'impression de chasser des brumes qui m'empêchaient de penser. Mon petit cerveau, d'ordinaire si méfiant, se met à nouveau à fonctionner : Que s'est il donc passé ? Je tente de me souvenir... La brume argentée... Ce devait être dans la brume argentée qui est apparue lorsque la shamane a saisi nos mains... Ses mots avaient une importance, je crois... Que disait elle donc ?

    J'ai toujours eu une parfaite mémoire ce qui fait de moi une parfaite espionne. Les mots me reviennent avec exactitude et je les récite machinalement :

    « - La route est longue et dangereuse pour ceux qui ignorent la voie à suivre. Cherchez la voie des géants, trouvez le corbeau blanc, traversez le miroir bleuté, survivez à la hargne du Bjørnmann et ... »

    Le Bjornmann... Dans la langue de la Shamane, cela signifie l'homme-ours. Où plutôt « l'homme qui marche comme un ours », ce qui n'est pas tout à fait pareil. Mon regard fait le tour de la tente et de l'étrange bric à brac de sorcière qui est entassé ça et là. Des éléments de mobilier (chaise en os d'ours et table en bois sculpté dont les pieds représentent un grand ours qui chasse...), des peaux d'ours (polaire et grizzli), des crânes humains, broyés par quelque chose de très fort et puissant... Je regarde la Shamane qui est assoupie, enlacée avec ma sœur. Ses cheveux ont pris une couleur blanche sous les rayons de la lune qui semblent glisser depuis l'ouverture de la cheminée de la tente.

    J'entends soudain un bruit léger : des pas dans la neige. Deux hommes du village ?

    « - Il est rentré. Quand il va découvrir les deux hôtes de la chamane, il sera furieux. C'est sa femme après tout. »

    Oho... dans quoi nous avons mis les pieds Elwie et moi ? C'était trop beau.. je le savais...

    « - Mais ce sont des femmes, non ? »

    « - Tu crois qu'il sera moins jaloux ? »

    Je retourne dans la tente, grelottant légèrement. J’attrape mes habits qui traînent sur les épais tapis et je m'habille en vitesse. Je m'approche silencieusement de ma sœur qui sommeille et j'effleure son épaule. Lorsqu'elle ouvre les yeux et approche ses lèvres pour me donner un baiser, je pose mon index sur mes lèvres.

    ---- Chut ---- danger ---- Habille toi ---- vite ----

    Je regarde la shamane assoupie. Les couvertures dévoilent son corps nu que j'ai embrassé avec ferveur quelques heures plus tôt. Les rayons lunaires se déposent sur sa peau nue et celle ci se couvre d'une épaisse fourrure blanche. Surprise, je laisse échapper quelques mots en bafouillant comme souvent lorsque je peux parler :

    « - C'estunefemmeOurse ! »

    Je souris à Elwie tout en nouant ma ceinture autour de ma taille. J'ai pris mon arc et ma longue dague.

    Soudain un rugissement féroce retentit !

    GROOOOARRRRRGGRRRRR !

    La toile de la tente est soudain déchirée par une énorme patte blanche aux longues griffes acérées et tranchantes ! Une forme énorme se rue dans la tente, toute faite de fourrure, métal et rage ! Une énorme hache s'abat sur le siège où j'avais posé mon pied un instant plus tôt pour enfiler ma botte,

    Le Bjornmann est là ! Et il est furieux et jaloux !

    « - Elwie ! Dégagedelà ! Je te couvre ! »

    L'Étoile du Givre et la fille du Roi du Gel [pv Aëlwenn] (+18, ou pas xd) 0a58fbb79ea4b4bf6d8d1fe65e297589

    Une forme gigantesque (au moins neuf pieds) se dresse devant moi. C'est un énorme ours en armure étincelante qui se tient debout comme un humain et me menace de son énorme hache. Vive et rapide, j'attends sûre de moi qu'il frappe. J'esquive sur le côté et j'attrape son bras pour le hisser sur son épaule dans le même mouvement, Je prends appui sur la fourrure de son bras et je vise au milieu de son front avec mon arc. Une sphère de vive lumière jaillit soudain et illumine ses yeux, l'aveuglant totalement, Je saute en arrière d'une pirouette maîtrisée et d'un geste vif, je coupe net avec ma longue dague l'attache centrale qui maintient la tente dressée, Avant que la toile ne nous tombe dessus, j'ai le temps de fixer la chamane dans les yeux Elle s'est éveillée et , couverte de fourrure blanche à présent, elle regarde la situation d'un air amusé.

    FLOP !

    La toile tombe sur nous et l'ours aveugle est emprisonné, Je pousse sur les fesses d'Elwie pour la faire sortir de sous la toile effondrée. Le Bjornmann rugit de plus belle, empêtré dans l'épaisse toile de tente.

    GROOOOARRRRRGGRRRRR !


    Je me tourne vers Aëlwenn, Autour de nous le village s'éveille. La nuit est magnifique mais des formes blanches et massives se rapprochent et je crains que notre mari jaloux ne reçoivent bientôt de l'aide si nous traînons.

    « - Nos affaires ! Pasletempsde sceller les Yacks, faiscommetupeux ! »

    Je décoche deux flèches de lumière qui frappent les tentes les plus proches, puis une dernière sur la tente effondrée de la chamane. Trois filets de lumière apparaissent, bloquant les éventuels renforts et emprisonnant plus encore le jaloux furieux

    Je souris, laissant échapper un rire cristallin. Je m'approche d'un pas léger de la chamane qui se tient toute nue au pied de ce qui était sa tente. Sa fourrure a disparue. Je prends vivement sa main dans la mienne et sans la quitter des yeux, je dépose un baiser sur ses doigts fins.

    « - Quelesttonnom ? »

    Elle plonge ses yeux devenue rouge dans les miens, me sourit et d'une voix amusée, me répond :

    « - Ashleigh »

    Je pose un dernier baiser sur ses doigts avant de la quitter en courant,

    « - Bonne nuit, Ashleigh ! Et merci ! »

    Un nouvel hurlement retenti et s’élever dans la nuit tandis que je rejoins ma sœur auprès des yacks,

    GROOOOARRRRRGGRRRRR !

    Je fais quelque signe du bout des doigts lorsque mes yeux rencontrent les siens :

    ---- merveilleuse ---- nuit ---- non ---- ?
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Mer 24 Aoû - 22:13
    ---- Oh oui ! ----

    Je glousse à voix haute en courant dans la neige, finissant d’enfiler à la hâte ma cape chaude.
    Je n’ai pas chômé tandis que ma sœur faisait face à l’homme ours. Ça aurait dû être mon rôle d’ailleurs, mais ces derniers temps je sens bien que la pauvre Bron souffre un peu de ma manie d’occuper le devant de la scène pour accomplir mes actions héroïques (elle me taquine souvent sur le fait qu’elle est une héroïne elle aussi), et je suis très fière qu’elle suive les traces de sa grande sœur ! D’ailleurs elle a très bien généré la situation tandis que je préparais notre fuite, et je ne manquerai pas de la féliciter !

    Je siffle Patapouf et Cro-Magnon, qui viennent vers nous avec leur démarche pesante de yaks. J’ai rassemblé nos affaires à la va-vite sur leur dos, à la manière de paquetages informes retenus par des liens lumineux avec l’apparence de longs cordages brillants, que j’ai entortillés autour d’eux et que je maintiens avec un sort basique mais très efficace !
    Je bondis avec une élégance toute elfique sur Patapouf, alliant grâce et légèreté tandis que ma cape virevolte autour de moi, chassant négligemment les flocons et la poussière de neige qui commencent à s’accumuler dessus.

    « - En avant ! »

    Ma voix réjouie résonne dans la nuit étoilée, et nos yaks se mettent en route avec une rapidité surprenante pour leur gabarit ! Nous mettons vite de la distance entre le village et nous, tandis que résonne dans le lointain le hurlement rageur d’un homme ours humilié et vengeur.

    Pensive, je glisse mes doigts sur l’amulette qui pend autour de mon cou : il s’agit d’un fragment de cristal bleu pâle, presque transparent, retenu par une simple cordelette et enchâssé dans un anneau d’os. Je sens encore presque les doigts délicats de la chamane effleurer ma peau tandis qu’elle me l’accroche, ses yeux dévorant les miens, et qu’elle me murmure : « tu en auras besoin pour trouver ta route ». Je souris, rêveuse, en me remémorant le baiser d’adieu qui en a suivi juste avant qu’elle ne reprenne sa forme d’ourse (et juste avant que la tente ne s’écroule sur nos têtes, mais ce détail sera passé sous silence au moment de conter ma saga épique). Mon esprit se laisse aller en pensées amoureuses tandis que mes yeux se perdent dans le paysage magnifique qui se dévoile dans la clarté de la lune qui illumine les étendues enneigées, et sur les montagnes à peine visibles si ce n’est grâce à leur manteau scintillant immaculé, qui forment une muraille devant nous avant de se confondre avec le ciel.  
    Dire qu’une telle beauté cache autant de dangers. Je parle de la montagne, pas de la sorcière ! Quoi que la sorcière…

    Au moins maintenant nous avons une vague idée de ce que nous devons chercher ! Et la certitude que ça ne sera pas une mince affaire. Ça c’est de l’aventure ! J’ai hâte !!


    ***

    Nous profitons d’une courte halte au petit matin pour ranger notre matériel, reposer nos montures, nous nourrir mais surtout nous rafraichir un peu (même en expédition loin de toute civilisation, une héroïne se doit de soigner son apparence et sembler sortir fraichement d’un bain de pétales de roses !). C’est aussi l’occasion de sortir de nos gourdes elfiques enchantées, capables de conserver la chaleur de leur contenu, et de profiter d’un thé chaud revigorant, préparé par nos soins, à base de plantes des jardins de Melorn et d’infusion de fruits exotiques du sud (cultivés eux aussi dans les précieuses serres de notre cité).

    C’est aussi l’occasion de faire le point sur notre aventure de la nuit (au moins la partie concernant notre voyage, le reste n’aura pas lieu d’être retranscrit dans l’aventure sérieuse d’une héroïne respectable !). Souriante et confiante dans notre périple qui commence à peine, je me retourne vers Brownynn et l’arrache à ses pensées visiblement aussi rêveuses que les miennes. Et avec le soleil qui se lève et qui condamne ma petite sœur au mutisme, nous nous rmettons à signer toutes les deux afin de nous exprimer dans notre langue privilégiée :

    --- Notre ---- amie ---- langue-habile ---- (nous pouvons parfaitement exprimer des noms dans notre langue des signes. Si je ne le fais pas, c’est sciemment) ---- m’a ---- confié ---- ceci ----

    Je soulève le pendentif pour le lui montrer.

    ---- Sens ---- beaucoup ---- de sa magie ---- dedans ----

    Je n’ai pas besoin d’avoir des capacités se senseuse magique extraordinaire pour sentir en lui la présence d’Ashleigh, comme si son cœur battait contre le mien. Je prends le bijou dans ma paume et le plaque contre la poitrine de Brownie, usant d’un sort pour qu’elle puisse ressentir cette sensation elle aussi.
    Reste à voir ce que la sorcière ourse attend que nous en fassions. Résoudre les énigmes posées par sa vision je suppose ? Il le faudra bien, car si pour le moment notre progression est relativement aisée -les étendues de désert neigeux s’étendent à perte de vue à côté de nous-, il en sera autrement plus haut dans la montagne !

    ---- Nous ---- ne pas ---- devoir ---- sous-estimer ---- rancune ---- d’un homme ---- humilié ----

    Mes doigts se croisent, d’agitent et s’écartent :

    ---- Homme-ours ---- faire ---- partie ---- de la prophétie ---- de la sorcière ----

    Nous reprenons ensuite la route, pleines d’entrain. Le paysage autour de nous commence à évoluer : de nombreux rochers parsèment le décor, et par moments une falaise ou un dénivelé un peu abrupt nous obligent à faire un détour.
    Cette fois nous marchons aux côtés de nos yaks, les guidant avec des longes, pour les soulager un peu de leurs fardeaux et nous délasser les jambes. Se déplacer à l’aide de montures aussi performantes est un vrai luxe, et ma selle rembourrée en plumes de marsouin est ce qu’on pourrait rêver de mieux pour un voyage tout confort, mais même les grandes héroïnes ont le popotin moulu après des heures de chevauchée.
    Et là non plus je ne parle pas de la sorcière !
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  • Lun 29 Aoû - 2:08
    Après une nuit aussi agitée, la quiétude du matin, avec ses petites routines rassurantes, est très agréable. Le soleil illumine les cimes qui nous entourent et plus particulièrement celle du plus gros massif montagneux que je fixe depuis que je me suis assise pour déguster mon thé. La vieille comptine de notre enfance me revient à l'esprit tandis que je regarde la tasse :

    «  Trois tours à droite et tu auras de l'oranger. Trois tour à gauche et ce sera de la mure. Et si tu es audacieuse, un tour à droite, deux tour à gauche et tu obtiendras... de quoi capturer un baiser ! »

    La tasse magique entre mes mains s'illumine tandis que j'accomplis le rituel et que je choisis le baiser de pommes dorées, un alcool chaud qui a la particularité de réchauffer les corps endoloris par les nuits inconfortables dans le grand nord. Je me lève et je m'approche d'Elwie après avoir bu une gorgée et doucement j'approche mes lèvres des siennes. Depuis l'enfance, nous partageons ainsi le baiser de la pomme dorée.


    Lorsque nous levons le camp, fièrement dressées l'une sur Patapouf et l'autre sur Cro-Magnon, nos Yacks fidèles et courageux, nous prenons le temps d'échanger silencieusement sur les péripéties de la nuit dernière. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle a été distrayante : Une chamane toute nue, de la magie, un réveil mouvementé et un gros homme ours furieux. On moins, nous ne nous ennuyons pas !


    Et maintenant, il y a ce pendentif qui pendait entre les seins de ma sœur cette nuit. Je me penche pour mieux l'examiner tandis qu'elle me le montre à la lumière du soleil. C'est un fragment de turquoise à première vue. Pourtant quand je le touche du bout des doigts, je sens sa froideur glacée.


    ---- On ---- dirait ---- un morceau ---- de glace ---- Il ---- est ---- froid ---- comme ---- la neige ---- tout autour ---- Il ---- est ---- figé ---- magiquement ---- tu ---- crois ? ----



    Elwie le plaque sur ma poitrine et je ressens comme une présence... Ashleigh ? J'ai l'impression soudain de sentir ses douces lèvres sur les miennes, tandis que nous étions enlacées l'une à l'autre, nue comme au premier jour. J'ai presque l'impression de sentir son cœur battre tout contre le mien. Je ris et je rougis soudain. Je dépose un baiser sur les jolies lèvres d'Aëlwenn

    ---- On ---- fait ---- quoi ---- maintenant ? ----

    Aëlwenn reprend son sérieux elle soudain.

    ---- Nous ---- ne pas ---- devoir ---- sous-estimer ---- rancune ---- d’un homme ---- humilié ----

    Je hoche la tête, tout à fait d'accord avec elle. Le Bjornmann ne nous laissera pas tranquille car je l'ai humiliée quand il nous a chargé dans la tente.

    ---- Il ---- ne ---- restera pas ---- aveugle ---- longtemps ---- encore ----

    Mon sortilège de lumière ne durera plus longtemps. Il s'agissait de le neutraliser sans le tuer et j'ai trouvé qu'une boule de lumière à la place du visage était une bonne idée. Ceci dit, nous nous sommes bien amusées.

    ---- Homme-ours ---- faire ---- partie ---- de la prophétie ---- de la sorcière ----

    Je lui souris, les mots de la sorcière me reviennent en tête mais je le ai notées avec des lettre de lumières sur un calepin de feuille noires hier. Je repousse ma cape de laine elfique qui a pris une teinte blanche comme la neige immaculée qui nous entoure.  Il y a une poche dissimulée à l'intérieur du revers et je sors le calepin que je feuillette avant de m'arrêter sur une double page toute noire. Je passe ma main dessus et des lettres elfiques apparaissent. Une comptine me vient à nouveau en tête et je plonge mon regard dans celui d'Elwie :  

    «  Ta main et la mienne en sont les maîtresses. Invisibles elles resteront jusqu'à ce que nos doigts les caressent » C'était un petit jeu entre elle et moi pour coder nos journaux intimes pour que personne à par l'autre ne puissent nous lire. Un sortilège qui se révélé uniquement lorsqu'Elwie ou moi passons notre main sur ce qui est écrit.

    ---- Regarde ! ----

    Les lettres elfiques renferment les mots suivants :

    « Cherchez la voie des géants, trouvez le corbeau blanc, traversez le miroir bleuté, survivez à la hargne du Bjørnmann et enfin, si les rigueurs de la montagne et de ses habitants vous ont épargné et que vous atteignez le toit du monde, il faudra vous confronter aux géants eux-mêmes. »

    J'agite mes doigts tandis que nous reprenons notre route, marchant aux côtés de nos deux vaillantes bêtes de sommes.

    ---- La voie ---- des géants ? ----


    Je regarde autour de nous, cherchant ce qui pourrait être une route dans cette étendue de neige et de montagnes glacées. Soudain, je sautille avec un petit sourire espiègle sur les lèvres ! Je signe à nouveau et je montre la plus grande des montagnes. Les vents d'altitude soulèvent des volutes de neige poudreuse qui forment des nuages, fugaces et irréels qui semblent descendre la pente suivant un chemin bien précis situé dans une trouée entre deux masses rocheuses recouvertes de neige.

    ---- Je ---- crois ---- que ---- c'est ---- par là ---- Un glacier ! ---- C'est ---- une route ---- pour ---- les géants ----


    Je plisse les yeux : la trouée entre les deux pics semblent remonter jusqu'à la plus haute des montagne. Tous les signes sont là, semble-t'il.

    ---- Que ---- dit ---- le ---- pendentif ---- ?

    A ce moment là, un grand rugissement sourd, une sorte de roulement de tonnerre, puissant, faisant trembler la neige autour de nous, retentit au loin.

    BRRRRROUMMMMMMMHOUHOUHOUHMMMMMRRRh !!!

    Une énorme masse de neige dévale le flanc d'une montagne. Un nuage, poussière de glace et de cristaux de neige s'élève, franchit un vallon, recouvrant une vallée en dessous de nous. Je fixe le haut de la montagne, d'où est partie l'avalanche. J'estompe d'un petit geste la lumière aveuglante pour protéger mes yeux. Soudain, je distingue une forme, blanche et glacée, si énorme qu'elle semble aussi haute qu'une maison. Je presse l'épaule d'Elwie, Ne sachant si elle pourra distinguer quelque chose aussi loin (j'ai de bien meilleurs yeux qu'elle)

    ----- Un géant ---- Il ---- saute ----- sur ---- les congères ----

    A pied joints, même, comme un gamin... Et plusieurs fois comme s'il jouait à éclabousser...

    BRRRRROUMMMMMMMHOUHOUHOUHMMMMMRRRh !!!

    La force de l'avalanche est telle que le nuage franchit la crête qui nous sépare de la vallée et se dirige soudain à toute vitesse vers nous. Bien qu'il ait perdu de la force, le nuage menace de nous engloutir... Je tire Aëlwenn derrière Patapouf et Cro-Magnon.
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  • Mer 7 Sep - 1:38
    Le réflexe de Brownie pour nous mettre à l’abri est certainement le meilleur : inutile d’essayer d’aller plus vite qu’une avalanche, et nous ne voyons rien aux alentours qui pourrait nous protéger du déferlement qui s’avance vers nous.
    Malheureusement, se réfugier derrière Patapouf et Cro-Magnon risque de ne pas suffire. Nous sommes toutes les deux des voyageuses expérimentées et nous avons déjà été confrontées à ce genre de déchainement de la nature (quoique jamais aussi directement !), et nous savons que pour peu que la coulée prenne de l’ampleur, nous nous retrouverions balayées et englouties sous des mètres de neige ! Et puis même sans ça, je m’inquiète pour nos deux yaks : perdre nos précieuses montures serait catastrophique à ce stade du voyage, et même sans ça je m’y suis attachée à ces grosses bêtes courageuses !

    Que ferait une héroïne dans une telle situation ? Elle ne paniquerait pas, ça c’est certain ! C’est pourquoi même maintenant j’affiche encore un air assuré : ce n’est pas un peu de neige qui va inquiéter Aëlwenn la mage aventurière ! Et ensuite ? Devrais-je me lancer dans une course effrénée contre les éléments, jusqu’à ce que le destin mette sur sa route un abri inespéré ? Ou bien au contraire, m’y opposer de front avec toute la puissance de ma magie ? Ça aurait été plus simple si nous avions eu un troisième compagnon à sacrifier : il aurait été l’élément dramatique de notre aventure. Et non, inutile d’y penser, pas question que Croma’ ou Patap’ remplisse ce rôle ! Evidemment, ce serait terriblement classe si je pouvais invoquer une contre-avalanche faire de chevaux dorés qui s’en iraient à contre-courant pour balayer la menace…

    BRRRRROUMMMMMMMHOUHOUHOUHMMMMMRRRh !!!

    Le grondement de plus en plus proche me ramène à l’instant présent. Les deux yaks commencent à s’agiter, et nous jettent des regards intense, comme s’ils s’étonnaient que leurs deux maîtresses restent là malgré ce que leur crient leurs propres instincts.
    Je me tiens face à ma sœur à qui je signe :

    ---- Ne ---- pas ---- être ---- inquiète ----

    Elle me répond évidemment qu’elle n’est pas inquiète, et nous rions joyeusement !
    Puis je me redresse. Un vent léger fait virevolter les pans de mon manteau et mes longs cheveux blonds, glissant sur mon visage fier et déterminé tandis que je fais face à la menace. J’étends les bras dans une posture d’incantation -pas vraiment utile mais si impressionnante qu’aucun magicien digne de ce nom ne la renierait !- ; concentrant la magie au bout de mes doigts, je fais naitre dans le sol une barrière magique à l’aspect travaillé et très soigné. Dorée comme le soleil, lumineuse comme l’aube, ses parois sont gravées de nombreuses arabesques imitant l’aspect de feuillages, de fleurs et de vagues, donnant à l’ensemble un aspect de dentelle. Arrivée à la hauteur de ma tête, la barrière s’arrondit et se referme, formant un dôme légèrement asymétrique d’où émergent quelques pointes, à la manière des tours qui coiffent le toit des beaux palais de Melorn, mais aussi quelques contreforts, pinacles et arc boutants. Mon ouvrage fini, je jette un regard appréciateur à cette forteresse miniature qui nous entoure Patapouf, Cro-Magnon, Brownie et moi.

    J’ai confiance en ma magie, et il vaudrait mieux car l’avalanche est là ! On dirait un nuage qui tombe du ciel, et qui se disperserait en un océan de poussières compactes, entrainant avec lui la neige il recouvre pour grossir et grossir encore ! L’avalanche heurte la barrière magique avec un mélange étonnant de force et de douceur, comme si elle cherchait simplement à nous entrainer avec elle, et que sa violence n’était qu’une conséquence malheureuse de note trop grand fragilité. La barrière tient bon, mais ses parois à demi transparentes nous permettent d’admirer la terrible magnificence du spectacle ; et soudainement tout devient sombre. Nous ne sommes plus éclairées que par la lumière qui constitue la barrière elle-même, et qui me donne l’impression d’être sous une de ces arches décoratives que l’on installe plusieurs fois par an pour les festivals et les célébrations nocturnes de Melorn. Le grondement de l’avalanche a disparu, remplacé par un silence surnaturel seulement troublé par les grognements et la respiration de nos deux yaks. Ces derniers s’agitent un peu, piétinent sur place, mais semblent sensibles au calme de leurs deux maîtresses car ils ne paniquent pas.

    Bien que le danger semble passé, nous attendons sous notre abri. Il n’est pas rare qu’une avalanche en suive une autre, et même si ce n’était pas le cas je me méfie de ce qui pourrait arriver tant que notre géant joueur est dans les parages !

    ---- Tu ----- penses ---- géant ---- avoir ---- fait ---- exprès ---- ? ----

    Difficile à dire. J’aimerais autant qu’il n’ait fait ça que pour s’amuser, comme on joue parfois dans l’eau ou dans la neige sans se soucier des plus petites créatures que l’on incommode. En tout cas je n’oublie pas les avertissements de la chamane, et je me doute qu’il ne s’agit que d’un tout petit avant-gout de ce que lui et ses congénères sont capables !

    Dix minutes passent, sans que rien ne vienne troubler le calme de notre habitat, et nous décidons qu'il est temps de repartir. Tandis que Bron' s'emploie à rassurer nos grosses bêtes légèrement traumatisées et à les équiper pour se remettre en route, je concentre à nouveau ma magie et l’infuse au sommet de ma barrière de lumière, que je fais éclore comme une fleur de manière à balayer la neige autour de nous, et nous libérer le passage. Un fin nuage de neige blanche et poussiéreuse nous tombe sur la tête, avant de nous dévoiler le ciel bleu éclatant, éblouissant mais rassurant, et le soleil. J’ai un léger frisson de soulagement au moment où je peux enfin relâcher ma concentration liée au maintien de mon sort, et que je fais entièrement disparaitre notre abri.
    Le paysage autour de nous a radicalement changé. S’il n’y avait les mêmes pics montagneux toujours en place dans le lointain, j’aurais pu nous croire que nous étions arrivées dans un autre endroit ! Les pentes, les vallées autour de nous sont recouvertes d’un tapis uniforme de neige granuleuse dans laquelle nos bêtes s’enfoncent presque jusqu’au garrot. Nous scrutons les alentours, mais nous ne voyons plus aucune trace du géant ni de la chaussée sur laquelle il s’est amusé à sauter.

    ***

    Nous reprenons notre chemin à vitesse réduite. Si la neige ne nous incommode pas le moins du monde ma sœur et moi (nous sautillons dessus comme si nous n’avions pas le moindre poids), nos montures et porte-bagages peinent à s’en extraire, et il nous faut un moment pour nous extraire de la coulée provoquée par l’avalanche. La suite est plus agréable : nous arrivons enfin à contempler la chaussée des géants qui porte bien son nom: elle est formée par un immense passage formé de glaciers superposés, semblables à des escaliers taillés pour des êtres aux dimensions titanesques ! Nos petites jambes si humblement normales nous obligent à contourner ce magnifique édifice naturel, et la journée est bien entamée lorsque nous en atteignons enfin le sommet.

    Le paysage là-haut est encore plus sauvage : de la neige, bien lisse cette fois, des pentes, des rochers, et toujours ces sommets dans le lointain. Ma sœur à la vue perçante remarque cependant un indice qui pourrait être bien utile : le géant de tout à l’heure, en repartant, a laissé de belles traces fraiches dans la neige. Qui sait, en le suivant simplement, elles pourraient nous mener là où nous voulons aller… ?
    Nous décidons de suivre cette piste avec un bref conciliabule, et poursuivons ainsi jusqu’à ce que la tombée de la nuit nous oblige à arrêter notre marche pour chercher un abri pour monter le camp.

    ***

    Installées entre deux rochers qui nous coupent du vent et de la vue, nous avons aménagé un petit cratère où poser notre tente et notre feu. Le feu en question est un autre artefact magique de notre réserve, un coffret circulaire de la taille d’une boîte à gâteaux qui, lorsqu’on en ôte le couvercle et qu’on l’alimente en mana, produit un brasier chaud et clair, capable de réchauffer l’âme et le cœur des aventurières, mais surtout leur repas du soir !

    Nous avons refermé la porte de notre tente de voyage, et tiré sur nous nos couvertures en laine elfique, étonnamment fines et légères par rapport à la chaleur et la protection qu’elles procurent, ainsi que les fourrures qui nous apportent juste ce qu’il faut de complément de chaleur et de confort ! Un précepte de la sage et renommée exploratrice Aëlwenn Eléiréa dit ceci : voyager c’est bien, mais voyager avec confort c’est mieux ! Et puis il faut bien ça pour nous permettre d’ôter nos vêtements et les mettre à sécher devant la « boîte à gâteaux de la flamme ancestrale », et de glisser nos corps nus sous la douceur des couvertures, et de l’étreinte bien méritée d’un câlin amoureux. Je m’endors ainsi, la tête posée sur la poitrine tiède et confortable de Bronwynn la bien nommée, ma main posée sur son ventre encore tout émoustillé de mes caresses et la sienne sur ma cuisse, son corps diffusant une douce et délicate chaleur.

    Une poignée d’heures passe ainsi, bercée par le sifflement du vent, le ruminement de nos deux bêtes, et la lente respiration de celle que j’aime plus que tout. Il fait encore noir lorsqu’un bruit plus fort que les autres résonne dans la montagne silencieuse :

    GROOOOARRRRRGGRRRRR !
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  • Mar 18 Oct - 23:37
    Une fuite dans la nuit pour échapper à une gros ours garou humilié et une avalanche déclenchée par un géant aux mauvaises intentions : Voilà le quotidien en expédition quand on est deux jeunes elfes courageuses et aventureuses. Cela méritera un chapitre complet dans notre "Mémoires de deux aventurières", édition tout public permettant le financement de nos prochaines aventures. Bien sur , il existera une seconde édition, certainement pas tout public, dans laquelle seront évoquées les mœurs des sorcières-chamanes ourses (traitant de leur poitrine chaude et accueillante ainsi que de leurs lèvres joueuses et exploratrices) et les techniques de conservation de la chaleur corporelle en milieu arctique. Nul doute que cette édition intéressera un certain public... Quoique j'espère que jamais notre mère ne posera ses yeux sur ces passages.

    Nous formons une équipe bien rodée Elwie et moi. Tandis qu'elle nous protégeait de l'avalanche, je m'occupais de rassurer nos deux vaillantes et placides montures. Patapouf et Cro-Magnon sont deux Yacks courageux qui sont habitués à présent à nos bizarreries. Leur confiance est assez touchante même si elle est justifiée : Au besoin, j'aurai pû rajouter ma magie à celle de ma sœur et notre barrière n'a jamais menacée de céder, malgré la violence de l'avalanche.

    J'ai présenté simplement un morceau de glace de pomme au miel à nos deux compagnons ceux ci se sont calmés immédiatement. Vive les sucreries au service de l'aventure ! La gourmandise est souvent la meilleure façon de venir à bout des périls. J'ai néanmoins pris soin de couvrir les yeux de nos deux yacks afin qu'ils ne puissent voir la puissance de l'avalanche qui aurait pu nous engloutir. Et de les grattouiller sous le menton (leur point faible secret après la glace parfum pomme au miel...)

    L'avantage de réchapper à une avalanche en se protégeant d'un bouclier de lumière, c'est qu'il est facile ensuite de se dégager : La chaleur dégagée par notre barrière faisant fondre aisément la neige qui nous recouvre. Pendant qu'Elwie se charge de ce détail, j'en profite pour vérifier les harnais de nos deux fidèles compagnons, Celui de Patapouf avait besoin d'être resserré.

    Lorsque je tourne la tête vers Elwie, celle ci me demande en langue des signes :

    ---- Tu ----- penses ---- géant ---- avoir ---- fait ---- exprès ---- ? ----

    Je hoche la tête, avant d'ajouter à mon tour :

    ---- oui ---- mais ---- nous ---- pas ciblées ----

    Le géant me faisait penser à un adolescent grognon et cruel qui s'amuse à torturer des fourmis.

    ---- lui ---- pas ---- regarder ---- vers nous ---- Il ---- regardait ---- l'autre ---- partie ---- de la vallée ----

    Par prudence, j'effleure la barrière de lumière érigée par ma sœur et soudain celle ci se met à miroiter pour prendre une couleur blanche, en tout point semblable à la neige qui nous entoure. Une application pratique des propriétés de la lumièr e: Nous voilà invisibles à présent,. Je me penche vers ma sœur et je dépose un baiser tendre sur ses lèvres.

    ---- Bien joué ---- l'héroïne ----

    Mon sourire rieur lui donne quelques rougeurs délicates et je décide que ce sera mon meilleur trophée de la journée, enfin si l'on excepte les soupirs de notre amante ourse cette nuit.

    Lorsque nous repartons, nous nous frayons un chemin au travers des congères et de la neige qui a tout recouvert autours de nous. Le soleil brille à nouveau, haut dans le ciel. La forêt est recouverte d'une épaisse couche blanche dans laquelle nous devons nous frayer un chemin, Rassurés par mes grattouilles sous les menton, nos deux vaillants yacks reprennent leur marche conquérante, portant sur leur dos les deux plus vaillantes conquérantes du grand nord.

    Au loin, les pics entre lesquels nous poursuivons notre chemin nous semblent plus inaccessibles encore : La voie des Géants (le glacier) a disparue dans l'avalanche et il nous faut trouver le Corbeau blanc qui doit nous guider. Nous n'avons pas d'autre choix que de poursuivre notre chemin , suivant la direction indiquée. Nous évitons néanmoins les zones battues par l'avalanche afin de ne pas nous retrouver engluées dans une mer de neige fraîche. Il nous faut escalader une longue pente afin de pouvoir faire le point sur la crête.

    Lorsqu'enfin nous atteignons les hauteurs, le spectacle est magnifique : Le glacier s'étend devant nos yeux, les multiples blocs de glace charrié par la pente, forment une sorte d'escalier montant jusqu'aux plus hauts sommets. Il semble avoir été façonné et taillés par des êtres gigantesques. Nous nous sentons soudain toutes petites dans cet environnement pour géants. Je ris en silence et je lance une petite plaisanterie avec quelques petits gestes agiles :

    ---- Faudra ---- bien ---- faire ---- attention ---- à rien ---- casser ----

    Le plus saisissant tout autour de nous, ce sont les pics enneigés qui trônent au dessus de nos têtes. J'imagine très bien la Princesse des neiges nous observer et se demander si nous seront dignes de la rencontrer ? Hihihihi ! Quelle perspective amusante, bien que je trouve son jeune frère aperçu peu avant, peu fréquentable et assez turbulent.

    ----------------------------------------


    La nuit venue, je repense à nos efforts de la journée : Le franchissement de la chaussée des géants mériterait tout un long chapitre dans nos prochaines mémoires d'aventures. Disons simplement que si notre agilité et notre légèreté elfique nous aurait permis d'escalader les gigantesques marches avec facilité, il nous a fallut aider et guider nos vaillants et fidèles Patapouf et Cro-Magnon, C'est par un chemin de traverse, évitant les marches titanesques, que nous avons conduit nos deux gentils compagnons, les exhortant avec des morceaux de pommes trempés dans du miel.

    Je me glisse tout contre Aëlwenn, enlaçant sa taille avec beaucoup de tendresse. Nues toutes les deux, nous nous embrassons tendrement, nos doigts parcourant le dos l'une de l'autre, de la nuque jusqu'aux fesses. Notre bivouac est solidement arrimé entre deux rochers protecteur et notre tente est bien protégée par deux masses blanches et placides, recouvertes de laine épaisse et de graisse odorante.  

    En riant, maintenant que je peux m'exprimer avec ma voix, j'en plaisante entre deux baisers :

    « - J'aimebeaucoutonparfum ! Musc de yack et graisse de caribou ! Tu n'as jamais étéaussi jolie, tu sais ? »

    La tente est une création elfique pour aventurière classe qui veulent partir à l'aventure dans le meilleur des conforts : La toile est légère, imperméable et conserve aisément la chaleur par le plus grand froid. Le foyer au centre est une boite qui quand on l'alimente en mana crée une boule de lumière diffusant de la chaleur, sans risquer de brûler et d'incendier quoique ce soir. Quand à notre couche, elle est faite de laine elfique traitée magiquement pour conservé au sec les aventurières aimant les câlins dénudés au clair de lune, sous les pics des plus hautes montagnes.

    Mes lèvres parcourent tendrement le cou d'Elwie, tandis que mes doigts agiles s'emparent doucement de ses jolis seins. Je me sens d'humeur gourmande alors je promène mes lèvres sur la peau douce et chaude, suivant la courbe d'une épaule, découvrant la rondeur d'un sein pour finir par débusquer un petit mamelon délicieux que je suce lentement, avec une application toute coquine.

    La nuit glacée du grand Nord est soudain troublée par des gémissement et des soupirs qui n'ont rien à voir avec ceux des grands vents qui balayent les pentes glacées. Nos doigts agiles et nos lèvres espiègles jouent avec adresse une partition sensuelle qui embrase nos corps et nos cœurs. Entre deux soupirs, je murmure tendrement à l'oreille de ma sœur :

    « - Je t'aime, ma douceur. »

    Pouvoir lui murmurer des mots doux est un privilège réservé aux nuits. Entre deux respirations, je ne peux m'empêcher de répéter que je l'aime, que je la chérie et que ses doigts sont merveilleux. Je l'observe tandis qu'elle rougit de plus belle. Et bientôt c'est à moi de rougir lorsque ses doigts se faufilent entre mes cuisses.

    « - Oh oui.. Oui, encore... »

    je presse ses jolies petites fesses et je l'embrasse de plus belle, ardente et enfiévrée. Dommage que la chamane ne soit plus avec nous, nous aurions joué encore plus longtemps. Complices, nous choyons l'autre de la plus dévouée des façons. Demain la journée sera dure et un peu de boost au moral ne fait pas de mal. Nous nous endormons, l'une dans les bras de l'autre, non sans que je jette un sortilège d'invisibilité sur la toile de notre tente.

    GROOOOARRRRRGGRRRRR !

    Je me réveille en sursaut. Encore lui ? L'homme-ours est là ? Le cœur battant, je renouvelle le sort d'invisibilité sur la toile blanche, en laine elfique imperméable, qui nous dissimule, nous et les yacks. Je me redresse et j'enfile au plus vite mes habits et mes bottes épaisse. Je jette un regard en direction d'Elwie qui a fait de même. Je hoche la tête, tandis que je saisis mon arc et que je me dirige vers la sortie de notre tente. Nos deux yacks semblent placides et confiants, ce qui me rassure un peu : Le cri semblait lointain et si les yacks restent calmes, c'est que le danger n'est pas si proche.


    Lorsque je sors de la tente, le vent glacé me saisit soudain. C'est comme si je me heurtais à un pilier d'air gelé. Je  bande mon arc, prête à agir si une menace se révèle tandis qu'Elwie sort de la tente derrière moi la toile de laine blanche reflète la neige autour de nous et disparaît derrière nous, une fois le rabat retombé.

    Un nouveau cri retenti soudain :

    GROOOOARRRRRGGRRRRR !  GROOOOARRRRGHRRR !

    Suivi d'une étrange complainte me faisant penser à un cor de brume,

    BOOOOOOooooooooohOOooouuuuuuh


    Le son singulier semble résonner dans les vallées alentours, reprenant en vigueur pour s'estomper ensuite avant de revenir, comme s'il avait contourné notre position. Je montre à Elwie le pic rocailleux au pied duquel nous nous sommes abritées. Je bande mon arc en silence et je décoche une flèche munie d'un grappin. Elle s'accroche sur le sommet du rocher et  je bondis vers le haut, m'aidant de la corde elfique pour me hisser jusqu'en haut. Vive et agile, je n'ai aucun mal à grimper tout en haut et j'aide ensuite Elwie à faire de même.

    Perchées sur notre point d'observation, nous découvrons un spectacle singulier : Le pic montagneux devant nous apparaît nimbé de la lumière de la lune. L'ombre qu'il projette sur le flanc des montagnes enneigées semble dessiner une tête de corbeau stylisée, le bec à demi ouvert comme pour saisir une silhouette qui se tient en haut de la pente.

    « - Le corbeau blanc.. ? »

    Je jette un bref regard vers Elwie. Je me tourne à nouveau vers le Corbeau Blanc et la silhouette tout en haut de la pente. Je plisse les yeux pour l'observer plus attentivement, jouant de mon regard perçant.

    « - C'est... une femmequi... souffledansuncordesneiges ? »

    A nouveau le son singulier s'élève et vient résonner près de nous, faisant frissonner nos os.

    BOOOOOOooooooooohOOooouuuuuuh

    « - Elle est toutenue... Vétue uniquement d'une cape de laine, je crois ? Tu ne dois pas pouvoir la voir mais elle est très grande et très belle... »

    La paroi neigeuse derrière elle semble miroiter et disparaître, laissant place à une sorte de passe entre les montagnes. Derrière, je distingue la lumière de la lune qui semble se réfléchir sur une surface plate. La lumière illumine le corps de la femme et je distingue une peau pâle, presque aussi blanche que la glace.

    « - Je me demande... Tuvoislalumièredelalune qui se réfléchi derrière elle ? »

    Je peste contre mon phrasé incontrôlée une fois de plus mais je sens la main rassurante d'Elwie dans la mienne. Mes doigts quittent les siens et s'agitent entre nous :

    ---- Passage ---- invisible ---- Corbeau ---- montre ---- la voie ----



    Soudain le hurlement de l'ours retentit à nouveau, plus proche de nous cette fois ci !

    GROOOOARRRRRGGRRRRR !

    D'autres cris lui répondent, d'un son plus aigus.

    GROOOOARRRRRGGRRRRR !  GROOOOARRRRGHRRR !

    Je montre à Elwie le glacier en contrebas : Plusieurs formes massives semble s'affronter sur les marches des géants. Un ours blanc d'une taille énorme, plus haut que deux tentes, et deux autres à peine moins menaçants se dressent face à deux guerriers géants faits de glace. Les guerriers, portant des armures et des haches faites de glace façonnées, hurlent et défient les trois ours géants.

    L'Étoile du Givre et la fille du Roi du Gel [pv Aëlwenn] (+18, ou pas xd) Frost_10

    Un nouveau son de cor retentit, plus proche celui là et moins singulier. J'entends nos yacks s'agiter en bas. Une forme s'approche de notre campement cent pieds plus bas, ses pieds lourds s'enfonçant lourdement dans la neige. Un géant ! Armé de deux haches de glace qui étincellent sous la lumière lunaire. Son casque porte des cornes en givre et sa barbe semblent faîte de neige. Il fait un signe et une nuée de corbeaux de givre s'élèvent vers nous pour nous déchiqueter de leurs becs et de leurs ergots.

    Je cris à l'intention d'Elwie tout en bandant mon arc, visant les corbeaux,

    « - Patapouf et Cromagnon ! »


    Je décoche une flèche de lumière...

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  • Mar 31 Jan - 23:27
    Je dégaine mon épée, dont la lame brille de mille feux tel un arc en ciel (ou un stroboscope) en pleine nuit, et dont les reflets multicolores qui se reflètent sur la neige font ombrage à la lune elle-même. J’adopte une posture de défi : droite, mes jambes plantées fermement dans la neige, mon manteau voletant dans le vent et mon arme tendue droit devant moi. Un sourire illumine mes lèvres alors que je m’exclame :

    « - En garde, géant maléfique ! Je suis Aëlwenn, l’héroïne de Melorn ! »

    Parlementer ? Négocier ? Et puis quoi encore ? Une héroïne sait reconnaître un méchant quand elle en voit un, et celui-ci coche toutes les cases : physique surdimensionné, casque à cornes, yeux rouges, faciès brutal et attitude agressive.
    Je ressens un frémissement envahir tout mon être. Le grand méchant est là, il nous menace, et met en danger nos chers compagnons de voyage. C’est mon moment ! Celui dont parlera la chanson qui racontera notre voyage, le moment épique qu’attend toute héroïne !

    « - HAHAHA ! Tᚢ vᚨᛊ ᛗᛟᚢᚱᛁᚱ ᛈᛖᛏᛁᛏᛖ Cᚱᛖᚨᛏᚢᚱᛖ ! »

    Me nargue-t-il dans la langue des géants. Et puisque ni lui ni moi ne prenons la peine de parler à l’autre dans une langue qu’il comprend, je réplique en Melornien :

    « - Tu ne feras de mal ni à moi, ni à mes petits protégés pleins de poils, ni à ma sœur-amoureuse que j’adore ! »

    Et l’autre de répondre :

    « - ᛃᛖ ᛊᚢᛁᛊ ᚷᛟᚷᛟ ᚾᚨ ᚷᛟ, ᛚᛖ ᚷᛖᚨᚾᛏ ᛞᛖᛊ… attends quoi ? Tu es amoureuse de ta sœur ?
    - Bien sûr ! Si tu prenais le temps de l’apprécier au lieu de lui jeter tes affreux oiseaux, ça te semblerait un choix évident !
    - Mais c’est immonde ! Elle est au courant ?
    - Parce que vous ne faites pas ça entre proches parents, dans votre tout petit village de géants ?
    - Ça n’a rien à voir. Nous sommes les enfants de la glace !
    - Donc les autres géants sont un peu tes frères et sœurs ? Est-ce que ça veut dire que vous n‘avez jamais de relations amoureuses entre vous ?
    - Tsss ! Ce ne sont pas tes affaires ! Tu vas mourir ici, naine ! »

    Le géant tend ses deux haches vers le ciel étoilé, et celles-ci se trouvent imbibées d’une foudre bleu pâle crépitante.
    Utilisant mon épée comme un pinceau géant, je trace un cercle doré devant moi. Un immense trait de lumière, semblable à un gigantesque trait de baliste ouvragée, en jaillit et fond droit sur mon massif adversaire. Ce dernier croise devant lui ses haches étincelantes pour se protéger ; une explosion retentit et un flash lumineux nous éblouit. Mais le géant bronche à peine : légèrement fumant mais indemne et prêt à en découdre, il s’élance vers moi au pas de course !
    Bien ! J’aurais été déçue si je l’avais vaincu dès notre premier échange de coups : ça n’aurait pas été héroïque du tout !

    Un bruissement d’ailes se fait entendre au-dessus de moi. Mais alors que la nuée de corbeaux est sur le point de m’atteindre, une volée de flèches lumineuses les intercepte et les balaye. J’adresse un sourire et un clin d’œil à ma sœur chérie -il ne nous en faut pas plus, surtout dans ce genre de situation-.

    Un puissant crépitement provenant des armes de mon adversaire m’avertit de ne pas relâcher ma vigilance: soudain, un éclair jaillit dans ma direction ! Je génère à la va-vite un bouclier de lumière (néanmoins élégant et équilibré, rond et au motif de rosace évoquant une fleur aux nombreux motifs tissée dans un seul long fil), qui se brise à l’impact mais amortit néanmoins le choc.
    D’autres éclairs crépitent, et fusent. Je génère d’autres boucliers, mais l’un des éclairs me percute néanmoins… et me passe à travers. Le regard perplexe du géant se change vite en contrariété lorsqu’il constate que plusieurs reflets de moi se tiennent face à lui, images lumineuses et copies presque parfaites, semblables à des reflets étincelants dans la nuit.

    « - ᚢᛖ ᛚ'ᛖᛊᛈᚱᛁᛏ ᛞᚢ Cᛟᚱᛒᛖᚨᚢ ᛗ'ᚺᚨᛒᛁᛏᛖ. »

    Le géant grogne dans sa langue que je ne comprends pas, une formule qui est probablement un rituel magique. D’immenses ailes de corbeaux se déploient de chaque côté de son corps, noires aux reflets bleus. Le colosse prend ensuite son élan et, s’appuyant sur ses puissants mollets, claquant de ses ailes, s’élance en l’air dans ma direction !
    Utilisant de nouveau mon épée comme un pinceau, je dessine plusieurs élégants espadons de lumière qui restent en suspension dans les airs. Puis, d’un geste autoritaire, imitée par mes reflets qui font de même, je les expédie en rafale ! Les traits étincelants fusent en un instant en direction du géant bleu, mais celui-ci bat des ailes pour s’écarter de leur trajectoire. Il est drôlement rapide pour un être de sa taille ! Mais mes projectiles le sont aussi : guidés par ma magie, ils bifurquent à leur tour et se jettent sur lui, tels des moustiques affamés sur un pauvre vacancier appétissant.

    Bam ! Bam ! Bam ! Les lames de lumières explosent au contact du géant, tandis que celles générées par mes reflets ne font que le leurrer. Ce dernier est stoppé net dans sa course, s’effondrant dans la neige dans un bruit assourdissant ! Dans un mélange de plumes, de fumée, de terre et de neige, le voilà qui se relève et bondit, provoquant de mini-avalanches en dessous de lui. Mais je ne lui laisse pas le temps de souffler : j’ai déjà commencé à incanter un sort plus puissant que les précédents : épée au fourreau, je me tiens les deux bras tendus, parallèles, les paumes ouvertes. Une quantité phénoménale de magie s’accumule entre mes mains, et je la relâche d’un seul coup en m’exclamant :

    « - Kaméaméaëwenn !! »

    Crier le nom de son attaque n’apporte absolument rien, mais c’est important de respecter les conventions.
    Le rayon de magie lumineuse pure fend l’air devant moi, et percute le géant en pleine tête. Vlam !! Une explosion éblouissante déchire l’obscurité ; pendant un instant, la montagne est éclairée comme en plein jour !  L’obscurité reprend sa place dans un silence à peine troublé par une petite brise de vent. Et par le bruit de la chute du colosse, sonné, qui s’effondre lourdement sur le sol enneigé.
    Je sais d’instinct que mon adversaire n’est pas encore vaincu, et que la prudence voudrait que je lui assène quelques frappes supplémentaires, mais ce que je vois en contrebas m’en dissuade. L’affrontement entre ours et géants semble terminé, et je distingue nettement les silhouettes gigantesques qui s’avancent vers moi, se détachant comme des montagnes noires et mouvantes sur la neige blanche.

    Je tourne mon regard vers ma sœur adorée, un peu plus haut dans la montagne, qui a déjà conduit les yaks à l’abri. Hélas, j’ai peur que nous ne puissions pas simplement nous échapper si facilement alors que nous jouons sur leur terrain. Tout comme l'idée d’affronter autant de géants simultanément ne me séduit pas trop…
    Et puis une idée me vient. Il me suffit de croiser les yeux de Bronwynn pour deviner qu’elle a eu la même idée que moi. Puisant dans mes réserves de magie, je dessine plusieurs épées, sabres et hallebardes de lumière, prêtes à exploser à l’impact – Brown fait de même en générant des flèches magiques. Et puis nous les expédions de concert, droit sur la congère en dessous de moi, à mi-chemin entre moi et nos assaillants.

    Le sol explose dans un déchaînement lumineux d’une certaine beauté. Et lorsque l’obscurité revient, elle laisse place à une série de craquement, de roulements, et de glissements. La congère s’affaisse et, telle une gigantesque vague d’écume, entraîne avec elle des monceaux de neige. En un instant, l’avalanche charrie avec elle toute la neige avec elle et plus encore, et glisse droit sur le petit groupe de géants !

    Bondissant sur des poteaux de neige que je génère au fur et à mesure, je me hisse aussi vite que possible à l’abri, là où se trouvent ma sœur et nos montures, tandis que l’avalanche, dont les proportions nous dépassent et qui happent même l’endroit où je me tenais et les alentours.
    Mais après tout, si leur copain de ce matin nous a ensevelies ce matin avec ses gamineries, il n’y a pas de raisons pour qu’on ne puisse pas leur rendre la pareille, hihihi !

    Un dernier sauf me permet de rejoindre ma sœur. Elle est magnifique dans ce genre de situation de tension et d’aventure, et son sourire adorable me ravit. Je lui adresse le seul signe que n’importe quelle personne, même initiée à notre langue muette, peut comprendre sans mal :
    Un baiser passionné déposé sur ses lèvres tièdes.
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  • Mer 30 Aoû - 3:51
    Deux jours plus tard...

    --- Oh-hisse --- mauvaise --- troupe ---

    J'agite mes doigts vivement en direction de nos deux gros lourdauds qui peinent dans la pente. Je les encourage avec de grands gestes qui ne semblent pas finalement si efficaces que cela (c'est fou comme les Yacks se moquent de nos démonstrations enthousiastes)

    --- Aller --- par ici --- vous deux ---

    Je fais un clin d'œil en direction de ma sœur qui piétine derrière Patapouf et Cromagnon, tentant de pousser parfois le derrière de ce dernier quand il s'arrête dans la pente enneigée. Mes doigts s'agitent à nouveau quand elle me jette un regard :

    --- Et --- pousse --- fort --- la lourdaude ---


    Un sourire radieux apparaît sur mes lèvres, dévoilant mes jolies dents toutes blanches. Je nsuis plus agile et plus vive qu’Elwie : Cette pente est bien plus aisée à grimper pour moi que pour elle, raison pour laquelle je mène avec une autorité insouciante notre piteuse expédition vers les cimes. Je ris en silence, incapable d'émettre le moindre son maintenant que le soleil s'est levé sur la cime du pic du Corbeau. Et je veille à afficher un sourire radieux !

    Le Bec du Corbeau blanc... C'est ainsi qu'Elwie et moi avons nommé cette éminence qui nous surplombe tandis que nous nous démenons pour faire gravir à nos deux compagnons de voyages (deux yacks tout blanc, au caractère placide et au pas assuré dans les congères qui nous entourent) une rampe encaissée, véritable couloir à avalanche, menant à une faille entre deux sommets. Le soleil à peine levé illumine les neiges éternelles du Pic du Corbeau et son ombre si singulière (en forme de tête de corbeau) se projette sur notre pente, le « bec » nous guidant vers la faille dans la glace qui est certainement la suite de notre périple.

    Les mots de la Chamane Ourse me reviennent en mémoire :

    « Cherchez la voie des géants, trouvez le corbeau blanc, traversez le miroir bleuté, survivez à la hargne du Bjørnmann et enfin, si les rigueurs de la montagne et de ses habitants vous ont épargné et que vous atteignez le toit du monde, il faudra vous confronter aux géants eux-mêmes. »

    La voie des géants, c'était le glacier en escalier qui nous a conduit au milieu de ces géants de pierre qui nous entourent. Ces pics rocheux et montagneux sont recouverts de glace et il me semble parfois discerner comme des yeux qui nous observeraient au milieu des rochers. Ces pics de rocailles et de glace feraient de fabuleux monstres antiques endormis !

    Nous confronter aux géants eux-même ? Je pourrais presque croire que la Chamane nous parlait de ces pics qui nous surplombent si nous n'avions pas constaté de visu et affronté plusieurs spécimens humanoïdes de grande taille à la peau bleue. Nous les avons affrontés plusieurs fois. Les étoiles savent combien de fois j’ai dû sauver la vie d’Elwie quand elle a défié l’un d’eux frontalement, frappant les oiseaux de glace invoqué par le « Grand bleuté » avec mes flèches les plus vives, avant qu’ils ne déchiquettent ma sœur adorée.

    Je l’ai grondée, lui rappelant que mes flèches de lumière et sa puissante magie étaient peut être des armes efficaces, mais que nous étions sur leur terrain, entourés de glaces et de neige. Penser qu’une avalanche pouvait neutraliser ce genre d’adversaire ? Nous avons pris nos jambes à nos cous et nous avons fuit loin du lieu de l’affrontement jusqu’à ce que je puisse nous dissimuler sous une toile de tente que j’ai imprégné d’invisibilité.

    Nous voilà donc presque au but à présent (enfin au moins à la moitié du chemin) puisque nous avons trouvé le Corbeau Blanc. Deux pistes s’offraient à nous : Celui ci pouvait être le fameux pic en forme de tête de corbeau ou ce pouvait être son ombre projetée sur le blanc manteau neigeux. Le pic en lui même, bien que nimbé de neige, ne pouvait être qualifié de « blanc ». Il y avait trop de roches apparentes lui donnant une couleur grise et rocailleuse. Son ombre par contre projetait la forme du corbeau sur les neiges éternelles.Et semblait nous désigner de son « bec », une faille presque invisible entre deux parois de glace... Un jeu de piste auquel nous avait convié la Chamane entre deux étreintes amoureuses :

    « Aucun humain, elfe, nain ou gobelin n’a jamais pu rencontrer Friggaya, la fille du roi du gel, et en revenir. Ce que vous trouverez là-haut, nul ne le sait. Seul un véritable héros, dit-on, pourra survivre à ses épreuves, la combler comme il se doit et repartir avec l’étoile de givre. Un héros… ou deux héroïnes… »

    La Chamane avait des idées assez libérées. Et un goût en matière de partenaires sexuelle assez sur puisqu'elle nous a choisies Elwie et moi. Si ce n'était l'irruption de son époux, le fameux Bjørnmann, ce gigantesque homme-ours violent et rageur, nous aurions bien passé plus de temps dans sa couche, lovées toutes nues contre son corps chaud et sensuel.

    Un détail me tracasse néanmoins : dans cette histoire, Elwie et moi sommes nous des aventurières libératrices ou bien des proies pour la fille du roi du gel ? Cette Friggaya reste mystérieuse et je me prends à me demander quelles peuvent bien être ses liens avec la Chamane du peuple Ours. Il est évident que les guerriers du Bjørnmann et les frères du la princesse du gel ne sont pas en des termes amicaux...

    Qu’importe, nous verrons bien sur place. Il nous faut trouver le miroir bleuté !

    Je tire sur la corde qui me relie à Patapouf et je tire vigoureusement dessus pour l'inciter à me suivre et à grimper la pente, avec ses pattes lourdes qui s'enfoncent dans la neige. Il renâcle, mais soudain son regard s'illumine quand j'agite une carotte devant lui. Son pas lourd s'accélère et avec de gros efforts, il entraîne son compagnon et ma sœur avec lui pour le rejoindre, Une fois qu'il a atteint le surplomb sur lequel je l'attendais, je tire à nouveau sur la corde pour qu'il laisse la place à Cromagnon et Elwie. Je lui fourre dans sa bouche la carotte qu'il croque avec un entrain non dissimulé. M'approchant de Cromagnon, je lui tends à son tour un bout de carotte tout fraîche.

    Elwie reprend son souffle et je me rapproche d’elle pour lui donner une claque sonore sur ses jolies fesses avec mes moufles. Je ris en silence et je me penche vers elle pour déposer un baiser sur ses lèvres protégée par du baume elfique. J’agite mes doigts devant son petit nez tout rouge :

    --- Tu --- vas --- voir --- C’est --- spectaculaire --- un --- peu plus loin --- Le Corbeau --- nous --- guide --- vers --- le --- Miroir --- Bleuté --- je --- le --- sais --- !

    Je prends à nouveau la tête et je nous guide dans l’étroit passage entre les falaises de glace. Le chemin est tout droit, taillé visiblement par la magie car ses parois son,t trop lisses pour être naturelles. Il y a des alcôves de part et d’autres qui renferment des boules de glace nimbées de lumière et qui éclairent notre chemin.

    Au bout de quelques centaines de mètres, nous découvrons des runes et des fresques gravées sur les parois : Des formes stylisées, représentant des aventuriers (reconnaissables à leurs lances, leurs arcs et leurs épées) affrontent des ours gigantesques. Nous nous arrêtons souvent pour prendre des croquis. Il y a d’abord des affrontements, puis une femme de grande taille (et au ventre rond, constellé de symboles magique) s’approche et oblige les guerriers à se séparer...  Une partie de la scène suivante est effacée à cause d’un éboulis mais la fresque reprend avec deux femmes qui se tiennent les mains (une de très grande taille, l’autre portant une coiffe de fourrure). Derrière elles, un château étincelant semble esquissé.

    --- Une --- Chamane --- Ourse --- et --- une --- Reine --- des glaces --- tu crois --- ?

    Il y a encore d’autres fresques plus loin et je me sens de plus en plus curieuse. Qu’allons nous découvrir plus loin ? Je regarde vers la fin de la faille et je distingue une forme qui semble figée dans les airs, au loin :

    Un château féerique se détache, au delà de notre piste et des parois qui nous entourent, fait de glaces et de neiges qui étincellent au soleil, manquant de m’éblouir... Je le montre à Elwie avant de signer de mes doigts, peinant à dissimuler mon excitation.

    --- Le --- toit --- du monde --- ? --- Mais --- où --- est --- le miroir --- bleuté --- ?

    Nous ferions mieux de ne pas nous aventurer en dehors de cette piste entre les falaises sans que je ne nous dissimule d’un voile d’invisibilité, je pense... Ce Palais des glace doit permettre de voir de très loin...
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  • Mar 5 Sep - 5:41
    « - Pas si vite ! »

    Je retiens ma sœur, déjà sur le point de repartir.

    « - Ces fresques sont un témoignage et une œuvre d’art précieux. Ça ne sera pas facile de revenir ici pour les consulter, alors autant prendre des notes tout de suite. »

    De nous deux, c’est moi qui ait le plus la fibre du dessin. Brownie est davantage une musicienne. Domaine qu’elle maîtrise très bien d’ailleurs, et parfois je l’accompagne au chant ou à la harpe.  Mais pour l’heure, c’est à mes crayons de travailler ! Je sors mon carnet de croquis, et entreprends de reproduire aussi rapidement, simplement et précisément possible les différents dessins. Je m’attarde en particulier sur les symboles dont la signification, bien qu’elle nous échappe pour le moment, n’est certainement pas anodine, et j’y ajoute parfois quelques notes, selon mon inspiration.

    « - Ce sera notre contribution à l’étude de la culture des géants des glaces. Et puis… » je glousse « leur rapporter un peu de matériel universitaire me permettra de justifier nos frais de voyages auprès de l’académie ! »

    Je trouve toujours touchant de découvrir d’aussi près une œuvre d’art crée par un autre, si différent de moi. D’apprendre à reconnaître leurs habitudes, leurs styles, leur manière de représenter les visages et les mains en particulier. Cependant, plus je m’intéresse à ces parois pour en croquer tous les détails, et plus elles m’intriguent. C’est étrange d’avoir laissé de telles œuvres à la merci des intempéries. A moins qu’elles n’aient aucune valeur pour les occupants actuels des lieux. Mais dans ce cas, pourquoi les alcôves… ? Quant à l’histoire qu’elles racontent, j’en suis réduite à émettre des hypothèses.

    Entre Bronwynn et moi, je suis la plus sensible à la magie. C’est pourquoi, alors qu’elle y semble relativement imperméable, je ne peux m’empêcher de ressentir à quel point elle imprègne toute l’atmosphère, et ça ne vient pas seulement des lumières magiques. Je pose les doigts sur la paroi, et me laisse imprégner de la magie ambiante… elle est partout. Les parois, le sol, même les fresques.

    « - Tout cet endroit est magique. La glace qui constitue les parois n’est pas naturelle, c’est un sort qui l’a créée. Et… »

    Il y a autre chose. Je n’arrive pas à mettre le doigt dessus, et pourtant c’est comme un pressentiment qui m’obsède.

    --- On --- nous --- observe ---

    Je reste un moment immobile, à scruter la glace. Pour un peu, j’arriverais presque à distinguer une ombre. Et deux grands yeux d’un bleu très pâle…
    Je signe :

    --- Cet --- endroit --- n’est--- pas --- une --- cachette ---

    Je ris de notre maladresse ! En cherchant à nous dissimuler d’éventuels observateurs qui nous auraient repérées depuis les tours du château, nous sommes sagement venues là où nous étions attendues ! Mais dans ce cas, ne devrions-nous pas rencontrer un gardien maintenant ? Peut-être un autre de ces géants ? Ou un loup à trois têtes ?

    --- Continuons ---
    --- Mais --- sans --- parler ---


    Cette consigne s’adresse plus à moi qu’à Brownie en vérité, puisqu’il fait jour. Mais notre langue des signes nous est propre à tous les deux : personne d’autre ne peut deviner quoi que ce soit de nos échanges silencieux, et certainement pas cette personne dont la magie imprègne les parois de glace qui nous entourent, comme un miroir aux reflets blancs et bleus.
    Au reflets…

    « - Mais bien sûr ! »

    Oui, oui, je sais… on ne devait pas parler. C’est toujours plus facile quand on est vraiment muette !

    --- Le --- miroir --- bleuté --- est --- ici ---

    Je désigne les parois :

    --- C’est --- une --- fenêtre --- pour --- regarder ---

    Dans ce cas, j’aurais préféré que la chamane nous dise « d’éviter le miroir bleuté » ! Mais passons. Après tout, personne ne nous a encore attaquées…
    Nous finissons de remonter la piste entre les deux falaises. D’autres fresques la décorent, et je mets un point d’honneur à m’arrêter devant chacune d’elles pour les croquer. On n’est pas si pressées après tout ! Et si la fille du roi des glaces, ou quiconque d’autre qui nous épie, tient tant que ça à prévoir notre arrivée, elle n’aura qu’à envoyer quelqu’un nous chercher ! Peut-être un majordome nous informant que le repas est prêt et les lits bien chauds ? Mmmh… ça me tente bien comme idée !

    Les parois de glace ont de nombreuses histoires à raconter. Outre les géants et les ours, on voit une figure féminine mener un groupe d’individus. On les voit traverser une mer, et ce qui ressemble à un champ d’étoiles. Il y a l’image d’un autre château également, assez différent de celui vers lequel nous avançons.
    Le chemin du miroir bleuté s’achève dans une espèce de salle à ciel ouvert, assez large et parfaitement arrondie, beaucoup trop pour sembler naturelle. Les murs semblent parfaitement vides ici, n’affichant que leur pureté lisse, blanche mais tirant vers un bleu profond en son centre. Et puis soudain…

    Je fais signe à Brownie :

    --- Le --- miroir --- bouge ---

    Ou plutôt, une forme semble bouger à l’intérieur. J’ai cru un instant qu’il se mettait à fondre, et à se transformer en vapeur, mais cette dernière semble plutôt s’animer à ma manière d’un dessin, ou dans un reflet dans un miroir, tellement vrai que s’en est perturbant, si ce n’est qu’elle est tout plat.
    Dans la paroi de glace s’affiche à présent l’image d’un château que l’on dirait sorti d’un conte de fées. Majestueux, blanc, scintillant, fait de neige, de glace et de poussière d’étoiles dirait-on, il se dresse fièrement au sommet des montagnes, sur le toit du monde, avec le soleil pour seul égal. Nous reconnaissons sans mal le château vers lequel notre périple nous mène, et en particulier ce qui ressemble à son versant nord-est. Cette façade, que nous n’aurions pas pu voir aussi facilement de là où nous sommes, présente quelques éléments notables : une muraille relativement basse, facile à escalader pour deux aventurières débrouillardes comme nous, et qui permettrait d’accéder facilement à un toit. Mon regard est attiré par un second miroir s’anime à côté du premier, et nous montre une tour en particulier dans le château.

    « - La plus haute salle de la plus haute tour… »

    Le murmure m’a échappé. Mais je souris de toute mes dents :

    --- C’est --- là-bas --- que --- nous ---devons ---aller ---

    Je rayonne : voilà un objectif digne d’une héroïne !!
    Les reflets dans le miroir restent un moment sous notre regard avant de s’évaporer, et les parois de glace de redevenir inertes. Même la présence magique, que j’avais ressentie plus forte que jamais, semble à présent avoir disparu.
    ***

    L'Étoile du Givre et la fille du Roi du Gel [pv Aëlwenn] (+18, ou pas xd) Iks5
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    Anonymous
  • Dim 21 Jan - 0:51
    Majestueux et élancé, d’une blancheur immaculée et étincelante, le château nous apparaît dans tous ses détails au travers du miroir de glace. Je plisse mes yeux, attentive à bien mémoriser les points de repère qui me permettront plus tard de me repérer dans ces lieux. L’édifice me semble immense et certains détails me sautent aux yeux spontanément : La taille des portes et des murailles semble tout simplement gigantesque. Mes yeux acérés distinguent un nid de Grand Aigle des neiges, perché sur une tour et celui-ci me semble ridiculement petit. Évidemment, le château des glaces est à la taille de ses occupants, les Géants du Givre.
     
    La seconde paroi de glace sur notre gauche s’anime à son tour. L’image se rapproche d’une tour du château, la plus haute de toute, même si elle semble plus à l’écart des autres. J’entends Elwie, la voix vibrante d’excitation :
     
    « - La plus haute salle de la plus haute tour… »
     
    Elle se retourne vers moi et agite frénétiquement ses doigts devant elle :
     
    --- C’est --- là-bas --- que --- nous ---devons ---aller ---
     
    Je ris en voyant son sourire radieux : la tour a tout d’une prison de marque dans laquelle on enfermerait une princesse rebelle. Quoi de plus excitant comme aventure pour ma fofolle de sœur ?
     
    J’ai l’impression qu’on nous observe depuis la fenêtre. Mes yeux portent plus loin que ceux d’Elwie mais même moi, je dois plisser des yeux et forcer ma vision pour distinguer quelque chose. Deux lueurs bleutées m’apparaissent soudain, illuminant un visage féminin d’une beauté parfaite et glacée. J’agite mes doigts discrètement après avoir capté l’attention de ma sœur :
     
    —— Des yeux —— bleus —— perçants ——  Rusés ——
     
    L’image devient floue et commence à s’évaporer. Je ne peux m’empêcher de faire un petit coucou dans le miroir de glace, à l’intention de qui nous regarde en ce moment. Quand Elwie me jette un regard mi amusé, mi interrogateur, je lui répond avec quelques petits signes vifs :
     
    —— L’inconnue —- se donne — beaucoup —- de mal —- pour —- nous —- voir —- Je —- suis —- polie —- Je —- dis —- bonjour —-
     
    Un large sourire illumine mes lèvres tandis que ma bouche laisse échapper de volute de buée qui se dépose sur la paroi miroitante. Je dessine un joli petit cœur sur le « miroir » de glace couvert de buée.
     
    —- On —- se donne —- beaucoup —- de mal —- pour —- nous —— faire —- venir —- et —- Mère —- dit —- toujours —- que —- la politesse —- ouvre —- les portes —- un regard —— aussi —-
     
    En fait, notre mère dit surtout qu’un joli sourire désarmant ouvre plein d’opportunités, la plupart amusante et qu’en tout cas, on ne s’attend pas le plus souvent à ce qu’une gentille fille amicale et souriante puisse être une vraie teigne si on l’ennuie. Elwie et moi avons beaucoup pratiqué les leçons maternelles et nous sommes devenues expertes dans l’art d’obtenir ce que nous souhaitons. L’une de ses leçons est d’ailleurs la suivante : Sourire avant de mordre.
     
    Je pose mon menton sur l’épaule de ma sœur, respirant la douce fragrance de ses cheveux blonds tandis que concentrée, elle prend le temps de croquer sur son carnet de voyage les fresques qui nous entourent. Je serre doucement mes bras autour de son cou, veillant à ne pas la déranger pendant son travail. Je reste collée tout contre elle, ma tête tout contre la sienne, profitant de ce moment de paix pour partager un peu de tendresse avec elle.
     
    —— C’est —— un piège —— évidemment ——
     
    Je souris, l’air plus enthousiaste que jamais. Une fois que ma sœur a fini ses croquis, je l’entraîne loin des fresques, vers la sortie de la caverne de glace. L’immense château éthéré trône dans le ciel, apparemment flottant dans les airs au-dessus d’un immense lac de glace. Impossible de l’aborder apparemment... Mais la vision dans le miroir de glace nous a montré que ce que nous voyons n’est qu’illusion :  C’est un mirage, une illusion d’optique.  Le château repose bien sur un pic de glace sortant littéralement du lac figé par le froid. En contrebas, il y a plusieurs accès, la plupart étant de gigantesques escaliers aux marches démesurées, mais l’une des dernière vision nous a dévoilé un petit accès insignifiant, un escalier à la taille humaine qui semble amener à une muraille plus basse et accessible.
     
    —- La façade —— Nord-Est —- Tu —— crois —— que c’est —— l’entrée —— des serviteurs ? ——
     
    Un plan mûrit soudain dans ma tête : Nos ennemis s’attendent sûrement à ce que nous soyons découvert dans cette longue traversée de la surface uniformément plane du lac gelé. Ou que nous profitions de la nuit pour tenter de nous approcher en douce. Je regarde Elwie, et les yeux brillant de malice, je lui dis agitant mes doigts agiles :
     
    —- Laissons —- Cromagnon et Patapouf —— ici ——
     
    A l’abri dans la caverne de glace, avec des provisions, notre matériel le plus lourd et un peut sort d’invisibilité concocté par mes soins. Nous les récupérerons en repartant.
     
    —— Prenons une luge —— Faisons nous tirer —— par —— un oiseau lumière —— quand ——  soleil —— sera —— le plus haut ——
     
    Ainsi je n’aurai qu’à masquer nos silhouettes enveloppées dans ma cape elfique et tandis la lumière de l'oiseau crée par ma sœur, se perdra dans celle du soleil étincelant se reflétant dans la glace miroitante du lac.
     
    —— Partante —— pour la course ——- , l’aventurière ? ——-
     
    Bien sûr qu’elle sera partante ! Je connais bien ma sœur intrépide, hihihihi !
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