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Invité
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Les épreuves du Conclave passées, Morndrizel pouvait désormais se concentrer sur l'expansion de son influence, que ce soit au sein du Nouvel Ordre ou ailleurs, et en l'occurence, c'était bien ailleurs qu'elle comptait se rendre. Entrer en République n'était pas aussi difficile que de rentrer au sein du Reike, il suffisait de trouver un navire marchant ou de contrebande qui se rende dans la ville portuaire de Courage, et ce sans se faire arrêter. Pour certains, cette perspective pouvait être assez effrayante et dissuasive, mais pour la morte-vivante, qui maniait aisément les arts obscurs, les choses étaient bien plus simples. Charmer et séduire un capitaine afin qu'il accepte de prendre cette pauvre femme désireuse de quitter les terres sur lesquelles elle avait vécu, devenues inhospitalières, n'avait rien de compliqué. En peu de temps, elle fut donc à Courage, en terre Républicaine, couverte par le capitaine à qui elle avait promis de revenir - ce qu'elle ne ferait évidemment pas - en l'échange de son silence sur sa présence. Elle était ici pour une seule raison : voir la femme qu'elle avait laissée quelques années plus tôt, au plus fort de la guerre, afin d'honorer sa part de leur marché et s'assurer de raffermir leurs liens pour les futurs projets de leurs maîtres communs.
Elle savait que la demoiselle possédait une maison de passe dans la ville, un lieu qu'elle aurait bien volontiers visité dans d'autres circonstances, mais cette fois-ci elle comptait bien jouer l'effet de surprise pour débusquer Koraki. Après tout, passer par l'Ambrosiaque ne lui apporterait rien puisque la mairesse de la ville ne devait probablement pas y passer souvent, et encore moins côtoyer ses clients. Ce serait la grande oratrice qui viendrait à elle, que l'hybride sache bien qu'elle en savait beaucoup sur son environnement même sans y avoir été, grâce à ses agents, et pour bien lui faire comprendre que ses obligations devant le Titan de la Mort passaient avant son rôle politique. Et puis, plus pragmatiquement, la liche préférait converser dans un lieu comme la mairie, plus cloisonné et secret, qu'une maison de passe où les bruits couraient vite. De plus, savoir où se trouvaient les quartiers de la demoiselle serait pratique pour qu'elle n'ait pas à revenir, grâce à sa projection astrale.
Aussi elle se présenta le lendemain de son arrivée à la mairie. En une journée, il y avait bien peu de chances que Koraki ait eu vent de sa présence, et cela lui avait laissé le temps de trouver une identité qu'elle puisse usurper : un marchand reikois était supposé rencontrer la mairesse de la ville ce jour pour discuter d'opportunités commerciales sans importance à ses yeux. Elle n'avait donc eu qu'à s'arranger pour que l'homme soit indisposé, par l'intermédiaire de ses agents du culte mortuaire installé en ville. Elle entra dans le hall, sure d'elle, avant de se diriger vers le bureau d'accueil. Ces républicains et leur bureaucratie... Elle se demandait comment une nation pouvait fonctionner avec tant de formalités.
" Je souhaite voir la mairesse Exousia, j'ai rendez-vous au nom de la compagnie commerciale des biens fruitiers d'Ikousa. "
La secretaire regarda ses papiers, sortit une fiche en particulier avant de froncer les sourcils.
" Je croyais que le directeur de cette compagnie était un homme... Vous êtes ? "
" Allons, vous savez comment est l'Empire... Aussi dur que nous travaillons, il est difficile pour nous autres les femmes de nous faire une place, et puis, il se trouve que mon père voulait un garçon, malheureusement pour moi, alors autant en jouer pour être plus facilement acceptée et que mes courriers aient plus de poids. Vous devez sans doute comprendre ? "
Après tout, ce n'était pas comme si une telle information était facilement accessible, la femme avait dû se référer au nom inscrit sur les correspondances et la demande de rendez-vous pour assumer du genre de son interlocuteur alors elle n'avait aucune manière de prouver qu'elle n'était pas celle qu'elle prétendait être. Elle acquiesca avant de lui demander de la suivre dans le dédale de couloirs de la mairie. Morndrizel se demandait vraiment ce qu'un bâtiment aussi inutilement compliqué pouvait bien apporter. La femme s'arrêta devant une grande porte et toqua avant d'entrer.
" Madame, le représentant de la compagnie commerciale des biens fruitiers d'Ikousa est arrivé. "
Après quoi, elle s'effaça. Mais au lieu d'un reikois riche et un peu ventripotent, c'est une femme à la démarche sensuelle drapée de soie violette que la mairesse verrait entrer dans son bureau. L'air de rien, Morndrizel s'assit sans attendre que la femme assise derrière son bureau l'y invite, croisa ses jambes avant de sourire à son interlocutrice.
" Dame Exousia, c'est un plaisir de vous voir. Je viens de loin pour cette rencontre, mais malheureusement, j'ai bien peur que vos fruits exotiques pour votre fin palais doivent attendre... "
Elle savait que la demoiselle possédait une maison de passe dans la ville, un lieu qu'elle aurait bien volontiers visité dans d'autres circonstances, mais cette fois-ci elle comptait bien jouer l'effet de surprise pour débusquer Koraki. Après tout, passer par l'Ambrosiaque ne lui apporterait rien puisque la mairesse de la ville ne devait probablement pas y passer souvent, et encore moins côtoyer ses clients. Ce serait la grande oratrice qui viendrait à elle, que l'hybride sache bien qu'elle en savait beaucoup sur son environnement même sans y avoir été, grâce à ses agents, et pour bien lui faire comprendre que ses obligations devant le Titan de la Mort passaient avant son rôle politique. Et puis, plus pragmatiquement, la liche préférait converser dans un lieu comme la mairie, plus cloisonné et secret, qu'une maison de passe où les bruits couraient vite. De plus, savoir où se trouvaient les quartiers de la demoiselle serait pratique pour qu'elle n'ait pas à revenir, grâce à sa projection astrale.
Aussi elle se présenta le lendemain de son arrivée à la mairie. En une journée, il y avait bien peu de chances que Koraki ait eu vent de sa présence, et cela lui avait laissé le temps de trouver une identité qu'elle puisse usurper : un marchand reikois était supposé rencontrer la mairesse de la ville ce jour pour discuter d'opportunités commerciales sans importance à ses yeux. Elle n'avait donc eu qu'à s'arranger pour que l'homme soit indisposé, par l'intermédiaire de ses agents du culte mortuaire installé en ville. Elle entra dans le hall, sure d'elle, avant de se diriger vers le bureau d'accueil. Ces républicains et leur bureaucratie... Elle se demandait comment une nation pouvait fonctionner avec tant de formalités.
" Je souhaite voir la mairesse Exousia, j'ai rendez-vous au nom de la compagnie commerciale des biens fruitiers d'Ikousa. "
La secretaire regarda ses papiers, sortit une fiche en particulier avant de froncer les sourcils.
" Je croyais que le directeur de cette compagnie était un homme... Vous êtes ? "
" Allons, vous savez comment est l'Empire... Aussi dur que nous travaillons, il est difficile pour nous autres les femmes de nous faire une place, et puis, il se trouve que mon père voulait un garçon, malheureusement pour moi, alors autant en jouer pour être plus facilement acceptée et que mes courriers aient plus de poids. Vous devez sans doute comprendre ? "
Après tout, ce n'était pas comme si une telle information était facilement accessible, la femme avait dû se référer au nom inscrit sur les correspondances et la demande de rendez-vous pour assumer du genre de son interlocuteur alors elle n'avait aucune manière de prouver qu'elle n'était pas celle qu'elle prétendait être. Elle acquiesca avant de lui demander de la suivre dans le dédale de couloirs de la mairie. Morndrizel se demandait vraiment ce qu'un bâtiment aussi inutilement compliqué pouvait bien apporter. La femme s'arrêta devant une grande porte et toqua avant d'entrer.
" Madame, le représentant de la compagnie commerciale des biens fruitiers d'Ikousa est arrivé. "
Après quoi, elle s'effaça. Mais au lieu d'un reikois riche et un peu ventripotent, c'est une femme à la démarche sensuelle drapée de soie violette que la mairesse verrait entrer dans son bureau. L'air de rien, Morndrizel s'assit sans attendre que la femme assise derrière son bureau l'y invite, croisa ses jambes avant de sourire à son interlocutrice.
" Dame Exousia, c'est un plaisir de vous voir. Je viens de loin pour cette rencontre, mais malheureusement, j'ai bien peur que vos fruits exotiques pour votre fin palais doivent attendre... "
Affilié à la République
Koraki Exousia
Messages : 711
crédits : 8415
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Info personnage
Race: Hybride (Femme/Corbeau)
Vocation: Mage Noire
Alignement: Neutre Mauvais
Rang: D
Si l'envoyée de Xo'Rath semblait bien s'amuser de cette situation, ce n'était absolument pas le cas de politicienne. Elle pouvait supporter bien des choses, que ce soit son insolence, sa condescendance ou ses mensonges. Seulement, s'il était une chose que Koraki ne pouvait tolérer en ce palais, c'était l'insousciance. Morn avait prit beaucoup trop de risque pour venir jusqu'ici, sans étudier toutes les possibilités qui auraient put être envisagées au préalable. Pire que tout, elle venait sans se faire annoncer au préalable, maximisant les chances de se faire démasquer.
- Il est peu de chose qui m'échappe dans ma propre ville, Madame. Venir ici à visage découvert en voulant faire croire que l'homme que j'étais censé rencontré, et dont on retrouvera la trace, était en réalité vous, était aussi stupide que dangereux, répliqua t-elle froidement, sans agressivité et sans lever les yeux de son parchemins.
Un simple espion reikois infiltré dans la domesticité de la Mairie suffirait amplement pour que l'Empire ait moyen de faire chanter la Mairesse. Il aurait suffit qu'il travaille au service des archives ou au secrétariat, qu'il sache qu'un homme était censé venir, qu'il constate que c'était une femme, qu'il confronte l'histoire que Morndrizel à raconté à l'entrée avec l'existence prouvé et prouvable que cette homme, et voici qu'il obtient l'interrogation nécessaire à pousser ses investigations sur cette femme qui se prétend homme reikois.
Un tel visage et une telle prestance ne serait pas compliqué à retrouver pour une personne intelligente et déterminée. Ainsi en viendrait-il à se poser l'abjecte question : pourquoi Morndrizel, Grande Oratrice de la Mort, héraut de X'o-Rath, émissaire des Gardiens et alliée de Seagan le Haut-Prêtre Fou, viendrait sous une fausse identité converser avec la Mairesse de Courage ?
Il aurait été beaucoup plus logique qu'elle rencontre Koraki à l'Ambrosiaque, où il était de notoriété publique que les plus belles femmes s'y rendent tôt ou tard. Cela aurait réveillé moins de soupçon.
Ni l'une, ni l'autre, n'avait droit à l'erreur. Que se soit l'Empire, la République ou le Nouvel Ordre, aucune des grandes instances de ce monde ne devait savoir qu'elles se fréquentaient et s'aidaient. Si cela devait arriver, Koraki risquait de tout perdre. Si elle perdait la Mairie, elle perdrait immanquablement le soutien de X'o-Rath et avec ses chances de devenir immortelle. Cela, elle ne pouvait se le permettre.
Toutefois, il était bien inutile de le reprocher à Morndrizel. Le mal était fait et, en tout franchise, elle préférait cent fois la compagnie de la Dame des Morts plutôt que de celle d'un vulgaire colporteur de fruit qui ne sentait plus depuis qu'il détenait un monopole. Au final, c'était presque une fleur qui venait de lui être offerte avec cette intervention soudaine. Aussi finit-elle par dévier son regard en direction de la nouvelle arrivante, lui adressant un franc sourire, puis de désigner de sa main la corbeille de fruit qui se tenait sur le petit guéridon à sa droite.
- Un fruit exotique avant de discuter des raisons de votre venue ?
- Il est peu de chose qui m'échappe dans ma propre ville, Madame. Venir ici à visage découvert en voulant faire croire que l'homme que j'étais censé rencontré, et dont on retrouvera la trace, était en réalité vous, était aussi stupide que dangereux, répliqua t-elle froidement, sans agressivité et sans lever les yeux de son parchemins.
Un simple espion reikois infiltré dans la domesticité de la Mairie suffirait amplement pour que l'Empire ait moyen de faire chanter la Mairesse. Il aurait suffit qu'il travaille au service des archives ou au secrétariat, qu'il sache qu'un homme était censé venir, qu'il constate que c'était une femme, qu'il confronte l'histoire que Morndrizel à raconté à l'entrée avec l'existence prouvé et prouvable que cette homme, et voici qu'il obtient l'interrogation nécessaire à pousser ses investigations sur cette femme qui se prétend homme reikois.
Un tel visage et une telle prestance ne serait pas compliqué à retrouver pour une personne intelligente et déterminée. Ainsi en viendrait-il à se poser l'abjecte question : pourquoi Morndrizel, Grande Oratrice de la Mort, héraut de X'o-Rath, émissaire des Gardiens et alliée de Seagan le Haut-Prêtre Fou, viendrait sous une fausse identité converser avec la Mairesse de Courage ?
Il aurait été beaucoup plus logique qu'elle rencontre Koraki à l'Ambrosiaque, où il était de notoriété publique que les plus belles femmes s'y rendent tôt ou tard. Cela aurait réveillé moins de soupçon.
Ni l'une, ni l'autre, n'avait droit à l'erreur. Que se soit l'Empire, la République ou le Nouvel Ordre, aucune des grandes instances de ce monde ne devait savoir qu'elles se fréquentaient et s'aidaient. Si cela devait arriver, Koraki risquait de tout perdre. Si elle perdait la Mairie, elle perdrait immanquablement le soutien de X'o-Rath et avec ses chances de devenir immortelle. Cela, elle ne pouvait se le permettre.
Toutefois, il était bien inutile de le reprocher à Morndrizel. Le mal était fait et, en tout franchise, elle préférait cent fois la compagnie de la Dame des Morts plutôt que de celle d'un vulgaire colporteur de fruit qui ne sentait plus depuis qu'il détenait un monopole. Au final, c'était presque une fleur qui venait de lui être offerte avec cette intervention soudaine. Aussi finit-elle par dévier son regard en direction de la nouvelle arrivante, lui adressant un franc sourire, puis de désigner de sa main la corbeille de fruit qui se tenait sur le petit guéridon à sa droite.
- Un fruit exotique avant de discuter des raisons de votre venue ?
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Devant la réaction froide et pragmatique de Koraki, Morndrizel ne put qu'opposer un sourire amusé, car elle savait qu'elle avait raison. Mais les risques n'étaient pas pour la Grande Oratrice, ils étaient surtout pour la mairesse qui devrait composer avec ce que la liche lui laissait comme situation. Morndrizel n'avait pas de place à perdre si elle était découverte, et rares étaient les situations politiques desquelles un peu de magie noire ne puisse la sortir, à l'inverse, la mairesse pouvait perdre sa place si elle était découverte, si on apprenait qu'elle conversait avec l'ennemi pour son propre profit, mais ce n'était en rien le problème de la morte-vivante. Le service envers son maître passait avant toute chose, et il viendrait un temps où elle n'aurait d'autre choix que d'assumer pleinement son allégeance, au détriment de sa position au sein de la République si nécessaire. Bien entendu, il ne tenait qu'à elle de faire en sorte de garder sa mairie, mais tôt ou tard, tous sauraient qu'elle servait la Mort elle aussi. Elle balaya donc l'argument d'un revers de la main en soupirant.
" Allons, vous auriez peut-être préféré que je vous envoie une lettre pour prendre un rendez-vous, lettre qui aurait pu être lue par n'importe qui ? De plus, j'ai besoin de savoir où vous siégez la plupart du temps, afin de pouvoir vous contacter à distance par la suite sans risquer de me manifester dans un miroir de votre bordel devant d'illustres inconnus. Ce serait encore plus difficile à expliquer à vos amis, vous ne pensez pas ? Et si c'est cette secrétaire qui vous inquiète, je peux encore me charger d'assurer vos arrières. "
Elle sentait bien l'agacement de la femme qui savait qu'elle avait tout à perdre si leur arrangement était découvert, c'était d'autant plus amusant, qu'elle sente à quel point sa position était précaire, et ô combien elle avait besoin de son soutien et de celui de son seigneur titanesque. Elle lui offrit à manger, et la liche se saisit d'une datte pour la manger posément, répondant au sourire plus chaleureux de la charmante apprentie. Bien qu'elle n'ait pas besoin de manger d'un point de vue physiologique, elle appréciait les nourritures sortant de l'ordinaire.
" Vous avez, j'ai cru comprendre, bien rempli votre part depuis notre dernière visite. L'on m'a soufflé que mes plans progressaient grâce à l'aide d'un bienfaiteur inconnu. Alors, je suis venue remplir ma part, moi aussi, et vous offrir un début de compréhension de celui que vous servez, ma jeune initiée... "
Morndrizel choisissait ses mots avec soin, rabaissant l'hybride au rang de simple initiée des serviteurs de la Mort qui avait encore tout à apprendre - ce qui n'était pas faux au demeurant, mais ne manquerait pas d'agacer la mairesse - et en stipulant bien qu'elle lui offrait un "début" de compréhension, en d'autres termes, un petit quelque chose de rien, seulement des savoirs sur son maîtres, des connaissances utiles, mais pas ce qu'elle devait escompter. Pourquoi ? Parcequ'elle savait que le temps jouait contre son interlocutrice, elle la savait dévorée par l'ambition, et elle voulait savoir jusqu'où elle était prête à aller pour accélérer les choses, jusqu'où elle était prête à damner son âme pour servir le Titan de la Mort.
" Allons, vous auriez peut-être préféré que je vous envoie une lettre pour prendre un rendez-vous, lettre qui aurait pu être lue par n'importe qui ? De plus, j'ai besoin de savoir où vous siégez la plupart du temps, afin de pouvoir vous contacter à distance par la suite sans risquer de me manifester dans un miroir de votre bordel devant d'illustres inconnus. Ce serait encore plus difficile à expliquer à vos amis, vous ne pensez pas ? Et si c'est cette secrétaire qui vous inquiète, je peux encore me charger d'assurer vos arrières. "
Elle sentait bien l'agacement de la femme qui savait qu'elle avait tout à perdre si leur arrangement était découvert, c'était d'autant plus amusant, qu'elle sente à quel point sa position était précaire, et ô combien elle avait besoin de son soutien et de celui de son seigneur titanesque. Elle lui offrit à manger, et la liche se saisit d'une datte pour la manger posément, répondant au sourire plus chaleureux de la charmante apprentie. Bien qu'elle n'ait pas besoin de manger d'un point de vue physiologique, elle appréciait les nourritures sortant de l'ordinaire.
" Vous avez, j'ai cru comprendre, bien rempli votre part depuis notre dernière visite. L'on m'a soufflé que mes plans progressaient grâce à l'aide d'un bienfaiteur inconnu. Alors, je suis venue remplir ma part, moi aussi, et vous offrir un début de compréhension de celui que vous servez, ma jeune initiée... "
Morndrizel choisissait ses mots avec soin, rabaissant l'hybride au rang de simple initiée des serviteurs de la Mort qui avait encore tout à apprendre - ce qui n'était pas faux au demeurant, mais ne manquerait pas d'agacer la mairesse - et en stipulant bien qu'elle lui offrait un "début" de compréhension, en d'autres termes, un petit quelque chose de rien, seulement des savoirs sur son maîtres, des connaissances utiles, mais pas ce qu'elle devait escompter. Pourquoi ? Parcequ'elle savait que le temps jouait contre son interlocutrice, elle la savait dévorée par l'ambition, et elle voulait savoir jusqu'où elle était prête à aller pour accélérer les choses, jusqu'où elle était prête à damner son âme pour servir le Titan de la Mort.
Affilié à la République
Koraki Exousia
Messages : 711
crédits : 8415
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Info personnage
Race: Hybride (Femme/Corbeau)
Vocation: Mage Noire
Alignement: Neutre Mauvais
Rang: D
- Vous connaissez les messages codés ? C'est très pratique quand on veut, par exemple, communiquer avec une personne précise sans craindre que la missive soit interceptés par la mauvaise personne. Vous devriez essayer, cela pourrait être utile.
Une fois cette remarque faites, la Mairesse retourna quelques instants à sa paperasse, terminant de lire l'un des rapports qui lui avait été transmis, avant d'entamer la réponse écrite. Une méthode qu'elle copiait sur celle de la Présidente, qui agissait toujours de cette manière, afin de signifier à son interlocuteur que son temps était infiniment plus précieux. D'autant plus pour Koraki, qui souhaitait également rappeler à l'intruse qu'elle, Koraki Exousia, n'était pas n'importe qui dans ce monde. Elle était certes en collaboration avec la Grande Oratrice de la Mort, mais elle était également, et avant tout, la responsable d'une ville comptant plusieurs centaines de milliers d'habitants. Et rien, pas même le Nouvel Ordre et l'une de ses représentantes les plus éminentes, ne pouvait se targuer d'atteindre cet aura aux yeux de la politicienne.
Qu'écrivait- elle exactement ? Rien. Elle ne faisait qu'écrire des mots au hasard, car elle n'avait en réalité pas lut le rapport. Cela importait peu, car le résultat était la seule chose qui comptait : rappeler à Morndrizel sa place. Cela soulevait d'ailleurs une réflexion intéressante dans l'esprit de la maquerelle : une immortelle pouvait-elle perdre patience ?
- Pour ce qui est de ma secrétaire, je vous serais grée de ne rien tenter contre elle. Ce serait en effet un mouvement extrêmement stupide de votre part et je sais que vous êtes très loin de l'être, Madame. De un, vous me feriez perdre un élément très efficace dans mon administration, et les Titans seuls savent à quel point il est difficile de trouver du bon personnel de nos jours, et de deux vous ne feriez que semer encore plus de preuve de votre venue. Ce que nous voulons éviter, vous comme moi.
La raison en était fort simple et Koraki n'avait nul besoin de l'expliciter à haute voix. Si d'aventure la Maison Bleue devait apprendre que le Nouvel Ordre avait envoyé une émissaire dans la Palais Municipal de Courage pour y rencontrer la plus éminente représentant de l'Etat, s'en serait finie de la collaboration qui liait les deux femmes, tout simplement car la Mairesse n'hésiterait pas à livrer Morndrizel aux autorités républicaines dans le bût de sauver sa tête. Un désir d'immortalité ne pouvais s'accomplir que si l'on restait en vie et, dans une situation pareille, les connaissances précieuses de la Mort-Vivante ne pesaient que trop peu dans la balance, comparé à la vie inestimable de la Reine des Catins. Elle n'aurait aucun scrupule, ni aucune peine à trahir son associée, tout simplement car son existence prévalait sur tout le reste.
Finissant par se lever, elle s'approcha doucement de son invité, ses iris dorés pétillants de malice.
- Vous devez garder une chose à l'esprit, Madame : ici vous êtes à Courage. Vous n'êtes pas à Celestia, où votre Voix peut faire Loi. Vous n'êtes pas dans une clairière où vous pouvez disposer vos troupes à votre guise. Vous n'êtes pas dans un lieu qui vous est familier, ni même qui vous est favorable. Vous êtes dans MA ville. Un simple claquement de doigt et vous finissez votre vie dans une geôle du Razkaal, là où personne ne vous entendra hurler.
Une menace à peine voilée, mais qui, elle l'espérait, rappellerait à Morndrizel que malgré son propre statut, elle n'était rien, pour ainsi dire, en terre Républicaine. Elle ne jouissait de sa liberté que parce que Koraki le lui autorisait. Et ce que Koraki donnait d'une main, elle était largement capable de le reprendre de l'autre, à l'image du pouvoir de ce Titan qui semblait occuper une place si particulière dans le coeur de la Mort-Vivante.
Et en parlant de X'o-Rath ...
- Je ne sert pas le Sombre Maitre, Madame. Nous sommes en affaire, lui et moi. Je ne fais que rembourser une dette que j'ai contracté auprès de lui, lorsqu'il m'a béni d'un pouvoir qui, à jamais vous ferra défaut. Vos connaissances sont vastes, je vous l'accorde, mais moi je suis plus proche de lui que vous ne le serez jamais.
L'espace d'un instant, les pupilles de la Catin se voilèrent de ténèbres, tandis qu'une vague de magie noire balaya l'ensemble de la pièce. L'air lui-même sembla trembler devant cette effroyable magie, alors qu'elle s'immisçait dans chaque objet qui occupait l'espace. Rapidement, la plupart prirent vie, ou plutôt la parodièrent, s'ornant de pattes chitineuses et de gueules acérées. X'O-Rath avait peut-être transcendé la Mort, mais Koraki, elle, avait transcendé l'immatériel.
Le fauteuil sur lequel se tenait la Grande Oratrice s'anima tout autant, lui emprisonnant les bras de ses accoudoirs, tandis que la Mairesse acheva sa marche en arrivant devant elle, se penchant légèrement en avant, en direction de ce visage qu'elle avait embrassé, quelques mois auparavant.
- Nous sommes bénies entre toutes les femmes, ma chère. Il serait stupide de se quereller pour l'affection d'un être qui ne nous accorde qu'une pâle attention, n'est-ce pas ?
Une fois cette remarque faites, la Mairesse retourna quelques instants à sa paperasse, terminant de lire l'un des rapports qui lui avait été transmis, avant d'entamer la réponse écrite. Une méthode qu'elle copiait sur celle de la Présidente, qui agissait toujours de cette manière, afin de signifier à son interlocuteur que son temps était infiniment plus précieux. D'autant plus pour Koraki, qui souhaitait également rappeler à l'intruse qu'elle, Koraki Exousia, n'était pas n'importe qui dans ce monde. Elle était certes en collaboration avec la Grande Oratrice de la Mort, mais elle était également, et avant tout, la responsable d'une ville comptant plusieurs centaines de milliers d'habitants. Et rien, pas même le Nouvel Ordre et l'une de ses représentantes les plus éminentes, ne pouvait se targuer d'atteindre cet aura aux yeux de la politicienne.
Qu'écrivait- elle exactement ? Rien. Elle ne faisait qu'écrire des mots au hasard, car elle n'avait en réalité pas lut le rapport. Cela importait peu, car le résultat était la seule chose qui comptait : rappeler à Morndrizel sa place. Cela soulevait d'ailleurs une réflexion intéressante dans l'esprit de la maquerelle : une immortelle pouvait-elle perdre patience ?
- Pour ce qui est de ma secrétaire, je vous serais grée de ne rien tenter contre elle. Ce serait en effet un mouvement extrêmement stupide de votre part et je sais que vous êtes très loin de l'être, Madame. De un, vous me feriez perdre un élément très efficace dans mon administration, et les Titans seuls savent à quel point il est difficile de trouver du bon personnel de nos jours, et de deux vous ne feriez que semer encore plus de preuve de votre venue. Ce que nous voulons éviter, vous comme moi.
La raison en était fort simple et Koraki n'avait nul besoin de l'expliciter à haute voix. Si d'aventure la Maison Bleue devait apprendre que le Nouvel Ordre avait envoyé une émissaire dans la Palais Municipal de Courage pour y rencontrer la plus éminente représentant de l'Etat, s'en serait finie de la collaboration qui liait les deux femmes, tout simplement car la Mairesse n'hésiterait pas à livrer Morndrizel aux autorités républicaines dans le bût de sauver sa tête. Un désir d'immortalité ne pouvais s'accomplir que si l'on restait en vie et, dans une situation pareille, les connaissances précieuses de la Mort-Vivante ne pesaient que trop peu dans la balance, comparé à la vie inestimable de la Reine des Catins. Elle n'aurait aucun scrupule, ni aucune peine à trahir son associée, tout simplement car son existence prévalait sur tout le reste.
Finissant par se lever, elle s'approcha doucement de son invité, ses iris dorés pétillants de malice.
- Vous devez garder une chose à l'esprit, Madame : ici vous êtes à Courage. Vous n'êtes pas à Celestia, où votre Voix peut faire Loi. Vous n'êtes pas dans une clairière où vous pouvez disposer vos troupes à votre guise. Vous n'êtes pas dans un lieu qui vous est familier, ni même qui vous est favorable. Vous êtes dans MA ville. Un simple claquement de doigt et vous finissez votre vie dans une geôle du Razkaal, là où personne ne vous entendra hurler.
Une menace à peine voilée, mais qui, elle l'espérait, rappellerait à Morndrizel que malgré son propre statut, elle n'était rien, pour ainsi dire, en terre Républicaine. Elle ne jouissait de sa liberté que parce que Koraki le lui autorisait. Et ce que Koraki donnait d'une main, elle était largement capable de le reprendre de l'autre, à l'image du pouvoir de ce Titan qui semblait occuper une place si particulière dans le coeur de la Mort-Vivante.
Et en parlant de X'o-Rath ...
- Je ne sert pas le Sombre Maitre, Madame. Nous sommes en affaire, lui et moi. Je ne fais que rembourser une dette que j'ai contracté auprès de lui, lorsqu'il m'a béni d'un pouvoir qui, à jamais vous ferra défaut. Vos connaissances sont vastes, je vous l'accorde, mais moi je suis plus proche de lui que vous ne le serez jamais.
L'espace d'un instant, les pupilles de la Catin se voilèrent de ténèbres, tandis qu'une vague de magie noire balaya l'ensemble de la pièce. L'air lui-même sembla trembler devant cette effroyable magie, alors qu'elle s'immisçait dans chaque objet qui occupait l'espace. Rapidement, la plupart prirent vie, ou plutôt la parodièrent, s'ornant de pattes chitineuses et de gueules acérées. X'O-Rath avait peut-être transcendé la Mort, mais Koraki, elle, avait transcendé l'immatériel.
Le fauteuil sur lequel se tenait la Grande Oratrice s'anima tout autant, lui emprisonnant les bras de ses accoudoirs, tandis que la Mairesse acheva sa marche en arrivant devant elle, se penchant légèrement en avant, en direction de ce visage qu'elle avait embrassé, quelques mois auparavant.
- Nous sommes bénies entre toutes les femmes, ma chère. Il serait stupide de se quereller pour l'affection d'un être qui ne nous accorde qu'une pâle attention, n'est-ce pas ?
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" Oh oui, bien sûr, laisser des traces sur papier de nos correspondances serait sans aucun doute un meilleur moyen de communiquer... Mais ne vous fâchez pas, je suis certaine que vous arriverez à masquer cela, et par la suite je pourrais m'adresser plus aisément à vous. "
Voir la colère de la mairesse qui comprenait qu'elle risquait d'être découverte était pour le moins divertissant, mais Morndrizel n'était pas une imbécile et avait fait en sorte qu'il n'y ait pas de répercussions possibles, du moins dans une moindre mesure. Oui, bien entendu on se demanderait qui était cette femme qui avait usurpé un nom, mais Koraki n'aurait qu'à prétendre avoir été dupée et jouer les innocentes, de toute manière, on ne reverrait pas Morndrizel à Courage avant longtemps, car elle s'adresserait à la jeune femme par sa projection astrale désormais. Il y avait tant de choses que Koraki ne pouvait comprendre, limitée qu'elle était par sa mortalité, c'était justement le rôle de la Grande Oratrice de guider ceux et celles qu'elle jugeait dignes dans leur service à ceux de l'autre-monde. Son petit jeu de patience restait sans le moindre effet, car c'était elle qui perdait du temps, pas la liche qui était habitée à conspirer sur des siècles et des siècles. Lorsque l'on incarnait la Mort, le temps devenait un allié car chaque chose devait ultimement mourir, sauf elle bien entendu. En cas de difficulté, elle pouvait aisément attendre des décennies qu'on l'oublie sans que cela ne ralentisse ses plans.
Mais finalement, la régente de la ville à l'ambition démesurée finit par s'agacer de son petit jeu, une réaction si mortelle, si humaine... Avant tout, une réaction d'hostilité attendue par la seigneuresse des Morts qui testait à quel point l'ambition de la mortelle pouvait la brûler. De la sorte, il serait plus facile de l'utiliser pour ses desseins, et elle n'aurait aucun problème à lui rendre la pareille et la rétribuer pour son service. Morndrizel était une femme juste, avec ceux qui savaient rester à leur place, et si elle serait ravie de satisfaire les ambitions de Koraki, la demoiselle devait faire attention à ne pas mordre plus qu'elle ne peut mâcher... Les menaces qu'elle proférait n'avaient aucune portée pour l'avatar des Gardiens, elle ne craignait pas l'enfermement, pas plus qu'elle ne se sentait en danger vis à vis des forces de la ville. La raison était simple : si elle faisait comme elle disait, alors Morndrizel n'aurait aucun scrupule à dévoiler leur accord et son lien avec le Titan de la Mort, et Koraki savait surement que ses mots ne resteraient pas totalement étouffés. Une fois la graine plantée, elle n'aurait qu'à attendre que les suspicions ne germent au sujet de la femme aux cheveux d'argent.
Son pouvoir en revanche agaça passablement la liche, dont les marques impies s'enflammèrent d'améthyste en réponse, de même que ses yeux. Jusqu'ici elle avait gardé son calme, mais cette fois la colère pointait sur son visage alors que la catin s'approchait d'elle, la pensant impuissante.
" Il y a une chose, très chère, sur laquelle vous vous méprenez. Où que l'on soit, où que se porte votre regard, la Mort est là, et je ne doute pas que cette mairie que vous dirigez est elle-même construite sur les ossements de ceux qui vous ont précédé pour en arriver là... Aussi, je suis partout chez moi, dame Exousia. "
La reine des catins sentirait alors la désagréable sensation glaçante d'une lame de faux sous sa gorge, tenue par un spectre derrière elle à l'apparence de la faucheuse, cet être que les païens ne croyant pas en X'o-Rath avaient choisi pour représenter cette peur primaire du trépas. Autour d'elles, d'autres formes semblèrent suinter du plafond comme du sol. Si Koraki semblait pouvoir contrôler les objets à sa guise, Morndrizel était une des plus puissantes nécromanciennes encore en vie, bien que ses pouvoirs aient grandement diminué. Elle sourit à son tour, avant de laisser un léger rire lui échapper.
" Vous me plaisez, Koraki, alors laissez-moi vous éclairer sur une autre chose encore. X'o-Rath n'a nulle considération pour vous comme pour moi, ce ne sont que des fragments de sa conscience que nous ne pouvons saisir qui nous guident afin que l'on œuvre pour son grand dessein. Vous n'êtes nullement en négociation avec lui, mais avec moi, car comme vous le dites si bien il ne nous porte qu'une pâle attention, entre autre milliers de choses qui requièrent sa surveillance. Vous êtes indéniablement bénie, tout comme moi, mais cela signifie bien peu à ses yeux. Pour lui, nous ne sommes que des pièces sur un échiquier, qu'il utilise selon ses besoins. La question étant donc de savoir si vous souhaitez n'être qu'un pion, ou bien une reine... "
Reprenant sa contenance habituelle, la liche se cala dans le fauteuil animé, son faucheur toujours prêt à décapiter la mortelle si elle tentait quoi que ce soit de stupide, son regard plongé dans celui de l'hybride avec un sourire aux lèvres.
" Je pense savoir la réponse. Alors, j'espère que nous pourrons reprendre une discussion plus amicale désormais, et vous ? Nous avons de grandes choses à accomplir, vous et moi. "
Voir la colère de la mairesse qui comprenait qu'elle risquait d'être découverte était pour le moins divertissant, mais Morndrizel n'était pas une imbécile et avait fait en sorte qu'il n'y ait pas de répercussions possibles, du moins dans une moindre mesure. Oui, bien entendu on se demanderait qui était cette femme qui avait usurpé un nom, mais Koraki n'aurait qu'à prétendre avoir été dupée et jouer les innocentes, de toute manière, on ne reverrait pas Morndrizel à Courage avant longtemps, car elle s'adresserait à la jeune femme par sa projection astrale désormais. Il y avait tant de choses que Koraki ne pouvait comprendre, limitée qu'elle était par sa mortalité, c'était justement le rôle de la Grande Oratrice de guider ceux et celles qu'elle jugeait dignes dans leur service à ceux de l'autre-monde. Son petit jeu de patience restait sans le moindre effet, car c'était elle qui perdait du temps, pas la liche qui était habitée à conspirer sur des siècles et des siècles. Lorsque l'on incarnait la Mort, le temps devenait un allié car chaque chose devait ultimement mourir, sauf elle bien entendu. En cas de difficulté, elle pouvait aisément attendre des décennies qu'on l'oublie sans que cela ne ralentisse ses plans.
Mais finalement, la régente de la ville à l'ambition démesurée finit par s'agacer de son petit jeu, une réaction si mortelle, si humaine... Avant tout, une réaction d'hostilité attendue par la seigneuresse des Morts qui testait à quel point l'ambition de la mortelle pouvait la brûler. De la sorte, il serait plus facile de l'utiliser pour ses desseins, et elle n'aurait aucun problème à lui rendre la pareille et la rétribuer pour son service. Morndrizel était une femme juste, avec ceux qui savaient rester à leur place, et si elle serait ravie de satisfaire les ambitions de Koraki, la demoiselle devait faire attention à ne pas mordre plus qu'elle ne peut mâcher... Les menaces qu'elle proférait n'avaient aucune portée pour l'avatar des Gardiens, elle ne craignait pas l'enfermement, pas plus qu'elle ne se sentait en danger vis à vis des forces de la ville. La raison était simple : si elle faisait comme elle disait, alors Morndrizel n'aurait aucun scrupule à dévoiler leur accord et son lien avec le Titan de la Mort, et Koraki savait surement que ses mots ne resteraient pas totalement étouffés. Une fois la graine plantée, elle n'aurait qu'à attendre que les suspicions ne germent au sujet de la femme aux cheveux d'argent.
Son pouvoir en revanche agaça passablement la liche, dont les marques impies s'enflammèrent d'améthyste en réponse, de même que ses yeux. Jusqu'ici elle avait gardé son calme, mais cette fois la colère pointait sur son visage alors que la catin s'approchait d'elle, la pensant impuissante.
" Il y a une chose, très chère, sur laquelle vous vous méprenez. Où que l'on soit, où que se porte votre regard, la Mort est là, et je ne doute pas que cette mairie que vous dirigez est elle-même construite sur les ossements de ceux qui vous ont précédé pour en arriver là... Aussi, je suis partout chez moi, dame Exousia. "
La reine des catins sentirait alors la désagréable sensation glaçante d'une lame de faux sous sa gorge, tenue par un spectre derrière elle à l'apparence de la faucheuse, cet être que les païens ne croyant pas en X'o-Rath avaient choisi pour représenter cette peur primaire du trépas. Autour d'elles, d'autres formes semblèrent suinter du plafond comme du sol. Si Koraki semblait pouvoir contrôler les objets à sa guise, Morndrizel était une des plus puissantes nécromanciennes encore en vie, bien que ses pouvoirs aient grandement diminué. Elle sourit à son tour, avant de laisser un léger rire lui échapper.
" Vous me plaisez, Koraki, alors laissez-moi vous éclairer sur une autre chose encore. X'o-Rath n'a nulle considération pour vous comme pour moi, ce ne sont que des fragments de sa conscience que nous ne pouvons saisir qui nous guident afin que l'on œuvre pour son grand dessein. Vous n'êtes nullement en négociation avec lui, mais avec moi, car comme vous le dites si bien il ne nous porte qu'une pâle attention, entre autre milliers de choses qui requièrent sa surveillance. Vous êtes indéniablement bénie, tout comme moi, mais cela signifie bien peu à ses yeux. Pour lui, nous ne sommes que des pièces sur un échiquier, qu'il utilise selon ses besoins. La question étant donc de savoir si vous souhaitez n'être qu'un pion, ou bien une reine... "
Reprenant sa contenance habituelle, la liche se cala dans le fauteuil animé, son faucheur toujours prêt à décapiter la mortelle si elle tentait quoi que ce soit de stupide, son regard plongé dans celui de l'hybride avec un sourire aux lèvres.
" Je pense savoir la réponse. Alors, j'espère que nous pourrons reprendre une discussion plus amicale désormais, et vous ? Nous avons de grandes choses à accomplir, vous et moi. "
Affilié à la République
Koraki Exousia
Messages : 711
crédits : 8415
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Info personnage
Race: Hybride (Femme/Corbeau)
Vocation: Mage Noire
Alignement: Neutre Mauvais
Rang: D
- La Mort est partout présente, en effet, concéda la Mairesse dans un sourire des plus carnassier. Cependant, votre plus grande erreur est de croire qu'elle ne vient que du Titan Noir, de croire que le pouvoir ne vient que de la puissance brute d'une sombre magie.
Apparaissant des ténèbres, des chaînes vinrent incarcérés l'Oratrice de la Mort, qui ne put les éviter, ses propres membres étant toujours ceint dans la poigne d'acier de son siège. Aussitôt que les maillons touchèrent la chair de l'envoyée du Nouvel Ordre, toute la magie qu'elle avait déployé jusque-là s'estompa, son faucheur disparaissant dans un dernier râle. Il ne faisait aucun doute que l’acier qui composait cette arme n’était rien de moins que de l’adamantine. Morndrizel pouvait le sentir, alors que le métal injuriait sa peau et sa chair, la privant de toute magie.
A présent libre, la Reine des Catin se releva paisiblement de sa chaise, s’approchant à nouveau de celle qui n’était à présent plus que sa cible. Quel effet cela faisait, Grande Oratrice de la Mort, que de se retrouver à la merci d’une étrangère, simplement parce que tu pensais dans ta prétention que rien ne pouvait t’arriver ?
- Le pouvoir, Dame Morndrizel, n'est pas qu'une simple manifestation physique d'un apprentissage magique. Il est également, surtout devrais-je dire, la manifestation d'une autorité bien plus intangible. Et la mienne, comme vous l'avez si bien décrite, est la plus puissante ici, en cette "mairie que je dirige".
Son regard s’attarda un instant au-dessus de l’épaule de la Liche, regardant l’homme qui venait de réduire sa partenaire à la faiblesse la plus absolu. Il n’était pas n’importe qui … C’était le Chef de la Sécurité de Courage, l’homme le plus puissant de la cité. Et contre son pouvoir, Morndrizel ne pouvait rien, hormis pester et maudire. Elle n’avait même pas le loisir de bouger les membres ou de tourner la tête, tous étant encore fermement enferré dans la magie de Koraki.
- Vous me plaisez tout autant, c'est indubitable. Cependant, je me dois de rectifier vos propos : je ne suis pas en négociation avec vous. Je vous utilise à mes fins, tout comme vous m'utilisez vous même. C'est la loi de l'offre et de la demande, ni plus, ni moins. J'ai déjà négocié personnellement avec ce cher X'o-Rath, madame. Vous, vous n' êtes que l'intervenant physique qu'il m'envoie. Pensiez-vous être autre chose ?
Les souvenirs de sa rencontre avec le Titan Noir lui revinrent en mémoire, aussi clair et puissant que ne l’avait été la rencontre proprement dites, comme si elle la revivait en cet instant. Elle se souvenait parfaitement de ses mots, exigeant du divin qu’il fasse d’elle une reine. Et pas n’importe laquelle, la sienne.
Et comme toute reine qui se respectait, Koraki était jalouse.
- Je trouve cela amusant de constater que nous sommes à ce point d'accord, vous et moi, pour n'être toujours qu'en opposition.
Un claquement de doigt et les chaînes dénouent leur emprise, rendant à la Grande Oratrice liberté et pouvoir. Cependant, l’homme se trouvait toujours en retrait, prêt à réagir à la prochaine action inconsidérée de la liche qui, toute puissante soit-elle, n’avait en réalité aucun pouvoir en cette terre.
Laissant à la liche le temps de recouvrer ses esprits, la Mairesse retourna à son bureau, avant de désigner de sa main la chaise des plaignants qui se tenait devant, sans le confort qui accompagnait la place de Koraki.
C’était-là, la place de Morndrizel. Elle avait refusé celle d’égale que lui avait proposé la Reine des Catins juste avant en croyant lui être supérieure, ce n’était que justice que de la remettre à sa place.
- Commençons-nous ? Demanda-t-elle dans son plus resplendissant sourire.
Le bruit des chaines du Maitre-Garde qui cliquetaient derrières elles menaçaient. Il n'y avait qu'une seule bonne réponse à apporter à cela.
Apparaissant des ténèbres, des chaînes vinrent incarcérés l'Oratrice de la Mort, qui ne put les éviter, ses propres membres étant toujours ceint dans la poigne d'acier de son siège. Aussitôt que les maillons touchèrent la chair de l'envoyée du Nouvel Ordre, toute la magie qu'elle avait déployé jusque-là s'estompa, son faucheur disparaissant dans un dernier râle. Il ne faisait aucun doute que l’acier qui composait cette arme n’était rien de moins que de l’adamantine. Morndrizel pouvait le sentir, alors que le métal injuriait sa peau et sa chair, la privant de toute magie.
A présent libre, la Reine des Catin se releva paisiblement de sa chaise, s’approchant à nouveau de celle qui n’était à présent plus que sa cible. Quel effet cela faisait, Grande Oratrice de la Mort, que de se retrouver à la merci d’une étrangère, simplement parce que tu pensais dans ta prétention que rien ne pouvait t’arriver ?
- Le pouvoir, Dame Morndrizel, n'est pas qu'une simple manifestation physique d'un apprentissage magique. Il est également, surtout devrais-je dire, la manifestation d'une autorité bien plus intangible. Et la mienne, comme vous l'avez si bien décrite, est la plus puissante ici, en cette "mairie que je dirige".
Son regard s’attarda un instant au-dessus de l’épaule de la Liche, regardant l’homme qui venait de réduire sa partenaire à la faiblesse la plus absolu. Il n’était pas n’importe qui … C’était le Chef de la Sécurité de Courage, l’homme le plus puissant de la cité. Et contre son pouvoir, Morndrizel ne pouvait rien, hormis pester et maudire. Elle n’avait même pas le loisir de bouger les membres ou de tourner la tête, tous étant encore fermement enferré dans la magie de Koraki.
- Vous me plaisez tout autant, c'est indubitable. Cependant, je me dois de rectifier vos propos : je ne suis pas en négociation avec vous. Je vous utilise à mes fins, tout comme vous m'utilisez vous même. C'est la loi de l'offre et de la demande, ni plus, ni moins. J'ai déjà négocié personnellement avec ce cher X'o-Rath, madame. Vous, vous n' êtes que l'intervenant physique qu'il m'envoie. Pensiez-vous être autre chose ?
Les souvenirs de sa rencontre avec le Titan Noir lui revinrent en mémoire, aussi clair et puissant que ne l’avait été la rencontre proprement dites, comme si elle la revivait en cet instant. Elle se souvenait parfaitement de ses mots, exigeant du divin qu’il fasse d’elle une reine. Et pas n’importe laquelle, la sienne.
Et comme toute reine qui se respectait, Koraki était jalouse.
- Je trouve cela amusant de constater que nous sommes à ce point d'accord, vous et moi, pour n'être toujours qu'en opposition.
Un claquement de doigt et les chaînes dénouent leur emprise, rendant à la Grande Oratrice liberté et pouvoir. Cependant, l’homme se trouvait toujours en retrait, prêt à réagir à la prochaine action inconsidérée de la liche qui, toute puissante soit-elle, n’avait en réalité aucun pouvoir en cette terre.
Laissant à la liche le temps de recouvrer ses esprits, la Mairesse retourna à son bureau, avant de désigner de sa main la chaise des plaignants qui se tenait devant, sans le confort qui accompagnait la place de Koraki.
C’était-là, la place de Morndrizel. Elle avait refusé celle d’égale que lui avait proposé la Reine des Catins juste avant en croyant lui être supérieure, ce n’était que justice que de la remettre à sa place.
- Commençons-nous ? Demanda-t-elle dans son plus resplendissant sourire.
Le bruit des chaines du Maitre-Garde qui cliquetaient derrières elles menaçaient. Il n'y avait qu'une seule bonne réponse à apporter à cela.
Invité
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Morndrizel devait bien avouer que d'être enchaînée ainsi lui était désagréable, et l'enrageait passablement. Elle avait pensé que la mairesse se montrerait assez intéressée par ce qu'elle avait à lui offrir pour se montrer raisonnable et attentive, mais son hubris était encore plus démesuré que celui de la plupart des hommes. Cependant, pour dire vrai, cela plaisait à la liche millénaire, car cet orgueil et cette volonté de domination était tout ce dont elle aurait besoin pour gravir les échelons. Les plus faibles, ceux qui ne cherchaient qu'une protection comme une autre en servant les desseins du sombre maître étaient dans l'erreur et ne seraient jamais plus que des pions, là où Koraki pourrait s'élever, si donné qu'elle accepte d'écouter et d'apprendre. La liche devait seulement changer de méthode avec une femme pareille, car la reine des catins ne se laisserait pas marcher sur les pieds et ne servirait pas les desseins de l'antique liche... Pas consciemment du moins, elle était bien trop fière pour cela. Qu'elle aille si loin qu'elle prenne le risque de voir son secret ébruité en le partageant avec son garde du corps, de s'en prendre à l'envoyée de son véritable maître, était aussi détestable que plaisant. Cela faisait des millénaires que Morndrizel n'avait pas vu de femme avec une telle ambition, et c'était... Rafraîchissant. Bien que cela voulait également dire que jamais elle ne devrait lui accorder plus de confiance que nécessaire.
Malgré les fers sur sa peau, ses marques n'avaient pas cessé de flamboyer de magie d'améthyste, signe que rien ne pouvait étouffer l'antique magie dont elles étaient faites, héritée de X'o-Rath lui-même. Elle dardait de son regard la belle mais dangereuse mairesse. La croyait-elle ignare au point de ne pas savoir la puissance de lninfluence ? La liche étendait son autorité et celle de son maître sur le Sekai par l'intrigue et la politique alors même que le descendant le plus éloigné qu'il se puisse trouver de la politicienne n'était pas encire né. Mais la liche se garda de le préciser, il était bon qu'elle garde des atouts dans sa manche, juste au cas où... Elle finit cependant par sourire à la question de l'élue de X'o-Rath, et ce malgré sa position.
" Mais bien entendu, madame la mairesse. Je suis Sa Grande Oratrice, Sa voix, c'est lui qui m'a conduite vers vous afin que je traite avec vous, je n'ai jamais prétendu être autre chose que Son intermédiaire. Pourquoi souhaiterais-je l'être ? "
Évidemment il n'était pas certain que la mairesse puisse se fier aux dires de la liche, bien que ce soit un fait pour elle. Il était bon que les choses soient ainsi. Au final, elles aspiraient toutes deux a un but commun, Morndrizel n'ayant que faire des concepts si mortels de jalousie alors que sa place lui était acquise. Koraki avait encore tout à prouver, mais l'envoyée du sombre Titan n'avait aucune raison de ne pas l'aider.
" Vous avez encore tant de choses a apprendre sur lui. Mais je suis là pour vous apprendre, pour vous aider a devenir celle que vous souhaitez être a Ses côtés... Sur cela, peut-être pouvons-nous nous accorder ? "
Ses mots semblèrent faire mouche, car enfin Koraki la fit libérer de ces fers qui l'entravaient. Morndrizel se leva, caressant doucement ses poignets avant de commencer a marcher dans la pièce, ignorant le siège que lui montrait la maitresse des lieux. Elle préférait faire ses leçons debout, et il ne fallait pas que Koraki pense qu'elle se soumettait. Morndrizel l'aiderait volontiers si tel était le souhait de son maître, mais la reconnaissance se devait d'être réciproque.
" Oh, mais cela a déjà commencé très chère. J'ai beaucoup appris pour ma part. Cependant, passons aux sujets qui je suis sûre vous interesseront mieux : parlons d'immortalité et de non-vie... "
Elle se tourna un moment vers le garde, qui était toujours ici dans un coin. Elle ne le craignait pas, pas plus que ses fers, sa présence la dérangeait en le sens ou elle ne partageait pas ses connaissances à n'importe qui. Mais si cela amusait Koraki d'avoir un semblant de protection fort inutile - la liche ne souhaitant pas entrer en conflit - en contrepartie du risque d'être découverte, grand bien lui fasse. Aussi, de sa démarche lascive, la dame de la mort se mit à arpenter le bureau, glissant sa main sur le mobilier alors qu'elle marchait tout en parlant.
" Ce qui nous differencie, pour le moment, vous et moi, c'est notre échelle de pensée, ma chère. Pas dans nos ambitions ou dans leur portée, je ne doute plus des vôtres, mais dans la temporalité. Comme tous les mortels, vous êtes poussés à l'empressement, car votre vie est courte, cela a du bon bien sûr car il empêche l'immobilisme, mais dans le même temps, il pousse à confondre vitesse et précipitation. Regardez votre présidente, une femme sans nul doute respectable, mais qui est contrainte à la fois par la durée de son mandat, et celui de sa propre existence. Dans un tel contexte, comment une continuité peut-elle se construire ? Les seigneurs du Reike ont un système de descendance et de familles, mais comment s'assurer que le fils ne va pas défaire l'œuvre du père ? Au final, seuls des immortels ont la vue suffisante pour régner sur le long terme... "
Il n'était pas difficile de voir où Morndrizel voulait en venir, et elle ne tentait en rien de cacher le fait que l'immortalité serait une condition sin equa non de l'ascension de Koraki. Elle passa sur le fait que les menaces de Koraki étaient elle aussi limitées par sa vision mortelle. Si elle envoyait effectivement aux fers la liche, ce ne serait qu'une question de temps avant qu'elle ne parvienne a corrompre ses gardes, qu'une degradation naturelle du bâtiment n'oblige a la déplacer en lui donnant une ouverture, qu'une guerre fasse rage et force sa liberation, voire même que la République s'effondre sur elle-même. Tout n'était qu'une question de temps...
" Vous comme moi n'avons pas eu la chance de naître immortelles, Koraki, et personne ne peut le devenir. Je vous prie de ne point accorder de crédit aux bonimenteurs avec leurs délires d'alchimistes et de pierre philosophale. Cependant... La non-vie apporte avec elle le don d'immortalité, et cela, je connais des manières d'y accéder, et je vous aiderai a l'obtenir. "
Posant ses mains a plat sur le bureau, se penchant en avant vers la mairesse, Morndrizel lui sourit.
" Est-ce un présent suffisant pour gagner votre pardon, très chère ? "
Malgré les fers sur sa peau, ses marques n'avaient pas cessé de flamboyer de magie d'améthyste, signe que rien ne pouvait étouffer l'antique magie dont elles étaient faites, héritée de X'o-Rath lui-même. Elle dardait de son regard la belle mais dangereuse mairesse. La croyait-elle ignare au point de ne pas savoir la puissance de lninfluence ? La liche étendait son autorité et celle de son maître sur le Sekai par l'intrigue et la politique alors même que le descendant le plus éloigné qu'il se puisse trouver de la politicienne n'était pas encire né. Mais la liche se garda de le préciser, il était bon qu'elle garde des atouts dans sa manche, juste au cas où... Elle finit cependant par sourire à la question de l'élue de X'o-Rath, et ce malgré sa position.
" Mais bien entendu, madame la mairesse. Je suis Sa Grande Oratrice, Sa voix, c'est lui qui m'a conduite vers vous afin que je traite avec vous, je n'ai jamais prétendu être autre chose que Son intermédiaire. Pourquoi souhaiterais-je l'être ? "
Évidemment il n'était pas certain que la mairesse puisse se fier aux dires de la liche, bien que ce soit un fait pour elle. Il était bon que les choses soient ainsi. Au final, elles aspiraient toutes deux a un but commun, Morndrizel n'ayant que faire des concepts si mortels de jalousie alors que sa place lui était acquise. Koraki avait encore tout à prouver, mais l'envoyée du sombre Titan n'avait aucune raison de ne pas l'aider.
" Vous avez encore tant de choses a apprendre sur lui. Mais je suis là pour vous apprendre, pour vous aider a devenir celle que vous souhaitez être a Ses côtés... Sur cela, peut-être pouvons-nous nous accorder ? "
Ses mots semblèrent faire mouche, car enfin Koraki la fit libérer de ces fers qui l'entravaient. Morndrizel se leva, caressant doucement ses poignets avant de commencer a marcher dans la pièce, ignorant le siège que lui montrait la maitresse des lieux. Elle préférait faire ses leçons debout, et il ne fallait pas que Koraki pense qu'elle se soumettait. Morndrizel l'aiderait volontiers si tel était le souhait de son maître, mais la reconnaissance se devait d'être réciproque.
" Oh, mais cela a déjà commencé très chère. J'ai beaucoup appris pour ma part. Cependant, passons aux sujets qui je suis sûre vous interesseront mieux : parlons d'immortalité et de non-vie... "
Elle se tourna un moment vers le garde, qui était toujours ici dans un coin. Elle ne le craignait pas, pas plus que ses fers, sa présence la dérangeait en le sens ou elle ne partageait pas ses connaissances à n'importe qui. Mais si cela amusait Koraki d'avoir un semblant de protection fort inutile - la liche ne souhaitant pas entrer en conflit - en contrepartie du risque d'être découverte, grand bien lui fasse. Aussi, de sa démarche lascive, la dame de la mort se mit à arpenter le bureau, glissant sa main sur le mobilier alors qu'elle marchait tout en parlant.
" Ce qui nous differencie, pour le moment, vous et moi, c'est notre échelle de pensée, ma chère. Pas dans nos ambitions ou dans leur portée, je ne doute plus des vôtres, mais dans la temporalité. Comme tous les mortels, vous êtes poussés à l'empressement, car votre vie est courte, cela a du bon bien sûr car il empêche l'immobilisme, mais dans le même temps, il pousse à confondre vitesse et précipitation. Regardez votre présidente, une femme sans nul doute respectable, mais qui est contrainte à la fois par la durée de son mandat, et celui de sa propre existence. Dans un tel contexte, comment une continuité peut-elle se construire ? Les seigneurs du Reike ont un système de descendance et de familles, mais comment s'assurer que le fils ne va pas défaire l'œuvre du père ? Au final, seuls des immortels ont la vue suffisante pour régner sur le long terme... "
Il n'était pas difficile de voir où Morndrizel voulait en venir, et elle ne tentait en rien de cacher le fait que l'immortalité serait une condition sin equa non de l'ascension de Koraki. Elle passa sur le fait que les menaces de Koraki étaient elle aussi limitées par sa vision mortelle. Si elle envoyait effectivement aux fers la liche, ce ne serait qu'une question de temps avant qu'elle ne parvienne a corrompre ses gardes, qu'une degradation naturelle du bâtiment n'oblige a la déplacer en lui donnant une ouverture, qu'une guerre fasse rage et force sa liberation, voire même que la République s'effondre sur elle-même. Tout n'était qu'une question de temps...
" Vous comme moi n'avons pas eu la chance de naître immortelles, Koraki, et personne ne peut le devenir. Je vous prie de ne point accorder de crédit aux bonimenteurs avec leurs délires d'alchimistes et de pierre philosophale. Cependant... La non-vie apporte avec elle le don d'immortalité, et cela, je connais des manières d'y accéder, et je vous aiderai a l'obtenir. "
Posant ses mains a plat sur le bureau, se penchant en avant vers la mairesse, Morndrizel lui sourit.
" Est-ce un présent suffisant pour gagner votre pardon, très chère ? "
Affilié à la République
Koraki Exousia
Messages : 711
crédits : 8415
crédits : 8415
Info personnage
Race: Hybride (Femme/Corbeau)
Vocation: Mage Noire
Alignement: Neutre Mauvais
Rang: D
- Nous n'avons jamais été désaccordée, très chère. Nous ne sommes que deux femmes qui, enfermées dans leur égo respectif, ce confrontent sur des sujets triviaux pour prouver leur domination sur l'autre. Une attitude puérile, j'en convient, mais au combien divertissante, ne trouvez-vous pas ?
Cela faisait des lustres que la Mairesse n'avait pas rencontré de personnage aussi fascinant. Cette immortelle, l'une des nombreuses qu'elle avait put rencontrer au cours de sa courte vie, avait en elle quelque chose qui attisait l'intérêt de l'hybride. Des savoirs ancestraux et interdits, certes, c'était indubitable, mais également une aura, une prestance que l'on ne retrouvait qu'en de très rares élus.
Bien évidemment, ce constat soulevait tout un tas d'interrogations et de dilemmes, car de tels êtres étaient souvent des rivaux de taille. Pour l'heure, leur intérêts convergeaient, garantissant qu'aucune ne chercherait à supplanter ou trahir l'autre. Mais rien ne garantissait que ce pacte tacite de non-agression survivrait à moyen-terme.
Fort heureusement, le temps du parjure n'était pas encore arrivé. Au contraire, la Grande Oratrice se proposa d'aider la Catin à obtenir ce qu'elle convoitait ardemment.
- Voila qui me sied, ma chère, même s'il n'y a rien à pardonner, répondit tout simplement la Mairesse avec un sourire des plus large. L'immortalité est mon bût à court terme, comme je vous l'ai déjà si bien bien expliqué. Une fois acquises, alors peut-être pourrais-je enfin accéder à cette compréhension qu'est la votre, à cette "échelle de pensée" qui me fait défaut.
Il y avait malheureusement une faille dans le système de pensée de Morndrizel. Peut-être n'existait-elle qu'à cause de la vision réduire de Koraki, c'était une probabilité dont on ne pouvait nier l'existence, mais elle était suffisamment dissonantes pour l'interpeller. Posant une main sur son menton, ses sourcils se froncant devant cette incompréhension qui naissait dans son esprit, la Reine du Vice finit par expliciter à voix haute :
- Donc, si l'on résume la situation, nous en revenons au même point. Je ne peux comprendre le Titan Noir dans mon état actuel car, il me faudrait la vie éternelle. Or, pour l'acquérir, j'aurais besoin de connaissances et d'une compréhension que seule la vie éternelle peut m'accorder.
Les questions rhétoriques et philosophiques étaient l'un des intérêts de la Mairesse, qui voyait dans leur résolution, ou plutôt dans l'impossibilité de leur résolution, un exercice mental des plus intéressants. Cependant, ici, il était question de sa vie et de sa mort. Tout ce qui la freinait dans l'obtention de l'éternité devait être détruit, écarté, broyer, et tant d'autres synonymes. ¨Pendant qu'elle s'évertuait à résoudre ce problème métaphysique, l'horloge continuait son implacable course, sans se soucier des efforts et de l'acharnement de la Mairesse.
C'était là le genre de situation qui rendait nerveuse la Reine des Catins. Et lorsqu'elle était nerveuse, elle était dangereuse.
- Comment nous démêlons-nous de ce paradoxe ? Demanda t-elle pourtant d'une voix parfaitement calme, voir même avenante, comme si cet obstacle ne la dérangeait pas outre mesure.
Derrière Morndrizel, le chef de la sécurité vit tinter les chaines de son arme. Une réponse claire et satisfaisante à cette question serait, en réalité, le seul présent suffisant pour que Koraki accorde son pardon, malgré ce qu'elle avait put dire plus tôt.
Cela faisait des lustres que la Mairesse n'avait pas rencontré de personnage aussi fascinant. Cette immortelle, l'une des nombreuses qu'elle avait put rencontrer au cours de sa courte vie, avait en elle quelque chose qui attisait l'intérêt de l'hybride. Des savoirs ancestraux et interdits, certes, c'était indubitable, mais également une aura, une prestance que l'on ne retrouvait qu'en de très rares élus.
Bien évidemment, ce constat soulevait tout un tas d'interrogations et de dilemmes, car de tels êtres étaient souvent des rivaux de taille. Pour l'heure, leur intérêts convergeaient, garantissant qu'aucune ne chercherait à supplanter ou trahir l'autre. Mais rien ne garantissait que ce pacte tacite de non-agression survivrait à moyen-terme.
Fort heureusement, le temps du parjure n'était pas encore arrivé. Au contraire, la Grande Oratrice se proposa d'aider la Catin à obtenir ce qu'elle convoitait ardemment.
- Voila qui me sied, ma chère, même s'il n'y a rien à pardonner, répondit tout simplement la Mairesse avec un sourire des plus large. L'immortalité est mon bût à court terme, comme je vous l'ai déjà si bien bien expliqué. Une fois acquises, alors peut-être pourrais-je enfin accéder à cette compréhension qu'est la votre, à cette "échelle de pensée" qui me fait défaut.
Il y avait malheureusement une faille dans le système de pensée de Morndrizel. Peut-être n'existait-elle qu'à cause de la vision réduire de Koraki, c'était une probabilité dont on ne pouvait nier l'existence, mais elle était suffisamment dissonantes pour l'interpeller. Posant une main sur son menton, ses sourcils se froncant devant cette incompréhension qui naissait dans son esprit, la Reine du Vice finit par expliciter à voix haute :
- Donc, si l'on résume la situation, nous en revenons au même point. Je ne peux comprendre le Titan Noir dans mon état actuel car, il me faudrait la vie éternelle. Or, pour l'acquérir, j'aurais besoin de connaissances et d'une compréhension que seule la vie éternelle peut m'accorder.
Les questions rhétoriques et philosophiques étaient l'un des intérêts de la Mairesse, qui voyait dans leur résolution, ou plutôt dans l'impossibilité de leur résolution, un exercice mental des plus intéressants. Cependant, ici, il était question de sa vie et de sa mort. Tout ce qui la freinait dans l'obtention de l'éternité devait être détruit, écarté, broyer, et tant d'autres synonymes. ¨Pendant qu'elle s'évertuait à résoudre ce problème métaphysique, l'horloge continuait son implacable course, sans se soucier des efforts et de l'acharnement de la Mairesse.
C'était là le genre de situation qui rendait nerveuse la Reine des Catins. Et lorsqu'elle était nerveuse, elle était dangereuse.
- Comment nous démêlons-nous de ce paradoxe ? Demanda t-elle pourtant d'une voix parfaitement calme, voir même avenante, comme si cet obstacle ne la dérangeait pas outre mesure.
Derrière Morndrizel, le chef de la sécurité vit tinter les chaines de son arme. Une réponse claire et satisfaisante à cette question serait, en réalité, le seul présent suffisant pour que Koraki accorde son pardon, malgré ce qu'elle avait put dire plus tôt.
Invité
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Intéressante, très intéressante pour une mortelle, voilà ce que pensait Morndrizel au contact de Koraki. Son ambition devait bien entendu être surveillée, afin qu'elle ne grandisse pas trop, mais il ne fallait pas non plus l'étouffer car la liche sentait bien que son empressement et son désir de domination pouvait la jeter tout droit dans la gueule du loup. La mairesse serait une femme a manipuler avec précaution et précision, un jeu dangereux certes, mais selon ses propres mots, divertissant à la fois. Il était évident que les deux femmes en viendraient à se combattre un jour ou l'autre, ou du moins, que leurs intérêts divergeraient assez pour qu'elles décident de mettre fin à leur collaboration. À ce moment, Morndrizel devait s'assurer d'être première à frapper. Dans cette attente, elle devait bien avouer que la compagnie de la séduisante et dangereuse reine des catins avait de quoi lui être agréable.
La liche sourit devant l'apparent questionnement qui venait tirailler son interlocutrice désormais. Encore une fois, son intelligence brillait malgré son jeune âge, et elle n'était en rien laissée pour compte dans de telles discussions métaphysiques qui auraient laissé sur le carreau plus d'un mortel. Beaucoup de personnes du peuple, même parmi les nobles, étaient illettrés, mais Koraki prouvait une fois encore ne pas être de celles-ci. Dire qu'elle n'était qu'une simple hybride à la durée de vie si limitée... Elle avait pourtant, sans doute portée par son ambition, su gravir tous ces échelons, et l'oratrice savait respecter cela.
Pas gênée le moins du monde par le garde de la mairesse - s'il osait encore approcher elle ferait en sorte que ses morts-vivants arrachent la chair de ses os avec minutie - la liche croisa ses jambes, se calant plus confortablement dans son siège.
" Vous avez bien raison, il y a là un paradoxe. Mais heureusement celui-ci ne comportant que deux conditions bouclant sur elles-mêmes, il ne doit pas être bien difficile à briser. Voici donc la solution que je peux vous proposer, ma chère : il est évident que le temps vous est compté, et la limitation dans l'acquisition de la comprehension nécessaire due votre condition ne saurait être surmontée. Alors nous devons nous attaquer à l'autre angle... Celui de vous faire transcender au plus vite cette condition mortelle qui vous enchaîne. "
Morndrizel sourit, il était évident qu'une telle proposition allait vivement susciter l'intérêt de sa collaboratrice. Elle l'avait après-tout dit elle-même, à court terme, devenir immortelle était son objectif premier.
" Mais on ne peut transcender la Mort si facilement, vous vous en doutez. Je ne pourrais guère par un tour de passe-passe faire de vous ce que je suis. C'est un savoir que nombre de necromanciens souhaitent et recherchent... Moi, j'en ai les clés. Vous allez devoir apprendre à dompter la Mort elle-même, et alors, les portes de l'immortalité vous seront grandes ouvertes, très chère. En d'autres termes, je vous propose de vous initier à la nécromancie, ces connaissances vous seront nécessaires et pour vous tenir à Ses côtés, et pour apprendre à tromper la Mort. "
Elle decroisa les jambes, se penchant en avant jusqu'à poser ses bras sur le bureau de la mairesse.
" Cette proposition vous sied-elle, chère Koraki ? "
Bien sûr, la mairesse n'étant pas idiote, elle devinerait que rien n'étant gratuit, la liche attendait d'elle une contrepartie, une preuve de bonne foi. Morndrizel ne comptait rien demander, pas ouvertement, mais si la future servante de X'o-Rath avait bien compris leurs arrangements tacites, elle saurait quoi faire. Dans le cas contraire, il se pourrait que les enseignements soient... Terriblement longs.
La liche sourit devant l'apparent questionnement qui venait tirailler son interlocutrice désormais. Encore une fois, son intelligence brillait malgré son jeune âge, et elle n'était en rien laissée pour compte dans de telles discussions métaphysiques qui auraient laissé sur le carreau plus d'un mortel. Beaucoup de personnes du peuple, même parmi les nobles, étaient illettrés, mais Koraki prouvait une fois encore ne pas être de celles-ci. Dire qu'elle n'était qu'une simple hybride à la durée de vie si limitée... Elle avait pourtant, sans doute portée par son ambition, su gravir tous ces échelons, et l'oratrice savait respecter cela.
Pas gênée le moins du monde par le garde de la mairesse - s'il osait encore approcher elle ferait en sorte que ses morts-vivants arrachent la chair de ses os avec minutie - la liche croisa ses jambes, se calant plus confortablement dans son siège.
" Vous avez bien raison, il y a là un paradoxe. Mais heureusement celui-ci ne comportant que deux conditions bouclant sur elles-mêmes, il ne doit pas être bien difficile à briser. Voici donc la solution que je peux vous proposer, ma chère : il est évident que le temps vous est compté, et la limitation dans l'acquisition de la comprehension nécessaire due votre condition ne saurait être surmontée. Alors nous devons nous attaquer à l'autre angle... Celui de vous faire transcender au plus vite cette condition mortelle qui vous enchaîne. "
Morndrizel sourit, il était évident qu'une telle proposition allait vivement susciter l'intérêt de sa collaboratrice. Elle l'avait après-tout dit elle-même, à court terme, devenir immortelle était son objectif premier.
" Mais on ne peut transcender la Mort si facilement, vous vous en doutez. Je ne pourrais guère par un tour de passe-passe faire de vous ce que je suis. C'est un savoir que nombre de necromanciens souhaitent et recherchent... Moi, j'en ai les clés. Vous allez devoir apprendre à dompter la Mort elle-même, et alors, les portes de l'immortalité vous seront grandes ouvertes, très chère. En d'autres termes, je vous propose de vous initier à la nécromancie, ces connaissances vous seront nécessaires et pour vous tenir à Ses côtés, et pour apprendre à tromper la Mort. "
Elle decroisa les jambes, se penchant en avant jusqu'à poser ses bras sur le bureau de la mairesse.
" Cette proposition vous sied-elle, chère Koraki ? "
Bien sûr, la mairesse n'étant pas idiote, elle devinerait que rien n'étant gratuit, la liche attendait d'elle une contrepartie, une preuve de bonne foi. Morndrizel ne comptait rien demander, pas ouvertement, mais si la future servante de X'o-Rath avait bien compris leurs arrangements tacites, elle saurait quoi faire. Dans le cas contraire, il se pourrait que les enseignements soient... Terriblement longs.
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Koraki Exousia
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Vocation: Mage Noire
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La Reine Sulfureuse ne put réprimander un pincement de lèvre lorsque l'immortelle vint prononcer l'abject phrase : "Le temps vous est compté". Oui, en effet ... C'était d'ailleurs, justement, à cause de cet état de fait que l'une et l'autre conversait depuis des mois. Si la vie de Koraki avait put s'étirer sur un peu plus d'un demi-siècle, alors elle n'aurait jamais eu besoin de rencontrer la Grande Oratrice, car elle n'aurait jamais eu à se presser pour trouver la solution. Elle l'aurait fait d'elle-même, à force d'expérimentation et de sacrifices. Sacrifices d'autrui, bien entendu.
Cependant, elles en étaient toutes deux arrivées là : à deviser allègrement sur les moyens de vaincre l'infame Mort, comme on parlait de placement boursier. Et c'est avec un regard flamboyant que la Catin accueillit ces mots dont elle ne pouvait niée avoir ardemment désirées les entendre. Ils n'avaient uniquement suscités son intérêt, ils avaient réveillés en elle un espoir si fou et indomptable que son cœur commença à accélérer sa cadence, battant frénétiquement contre sa poitrine à mesure qu'elle savourait cette promesse. Sans qu'elle ne puisse rien y faire, son souffle se coupa, l'espace d'un bref instant, rendu difficile par la jubilation qui l'étreignait.
L'immortalité. Quel doux son. Quelle délicate saveur.
Se ressaisissant finalement, elle claque des doigts et le garde qui se trouvait juste derrière Morndrizel apparu sur les côtés de la Mairesse. Sans même lui jeter un regard, elle tendit sa main et il y plaça quelques papiers que Koraki savait être d'un grand intérêt pour la Grande Oratrice.
- Oui, déclara t-elle. Ce marché me plait amplement. Et comme il ne sera jamais dit que Koraki Exousia ne respecte pas sa parole, voici pour vous.
Elle offrit à son interlocutrice les dits papiers qu'elle venait d'obtenir, l'invitant à les survoler pour en découvrir la nature. Il s'agissait des rapports sur quelques "hommes et femmes suspects", arrivés récemment à Courage, établis par le bureau du SCAR présent à Courage. Tous, sans la moindre exception, étaient des agents de la liche du Nouvel Ordre. La République n'était ni aveugle, ni stupide, et savait parfaitement se défendre contre les agissements de ses ennemis. Du moins ... Tant que tout ses rouages s'agençait parfaitement en ce but. Et Koraki était pour le moins discordantes dans cette impeccable et implacable machinerie.
- Ce sont les seuls exemplaires dont disposent vos ennemis en cette nation. Détruisez-les maintenant, et vous rendez à nouveau vos adversaires aveugles à vos manigances. En récompenses de votre aide.
Pourquoi la Mairesse de Courage ne le faisait pas elle-même ? Tout simplement parce qu'elle était la Mairesse de Courage. Elle ne ferrait preuve ni de trahison, ni de sabotage. Elle n'était pas responsable du vol, pas responsable de l'état de cette documentation, pas même de leur avenir. Rien ne serait de son dut. Tout cela ne serait qu'un ... Malheureux incident.
Cependant, elles en étaient toutes deux arrivées là : à deviser allègrement sur les moyens de vaincre l'infame Mort, comme on parlait de placement boursier. Et c'est avec un regard flamboyant que la Catin accueillit ces mots dont elle ne pouvait niée avoir ardemment désirées les entendre. Ils n'avaient uniquement suscités son intérêt, ils avaient réveillés en elle un espoir si fou et indomptable que son cœur commença à accélérer sa cadence, battant frénétiquement contre sa poitrine à mesure qu'elle savourait cette promesse. Sans qu'elle ne puisse rien y faire, son souffle se coupa, l'espace d'un bref instant, rendu difficile par la jubilation qui l'étreignait.
L'immortalité. Quel doux son. Quelle délicate saveur.
Se ressaisissant finalement, elle claque des doigts et le garde qui se trouvait juste derrière Morndrizel apparu sur les côtés de la Mairesse. Sans même lui jeter un regard, elle tendit sa main et il y plaça quelques papiers que Koraki savait être d'un grand intérêt pour la Grande Oratrice.
- Oui, déclara t-elle. Ce marché me plait amplement. Et comme il ne sera jamais dit que Koraki Exousia ne respecte pas sa parole, voici pour vous.
Elle offrit à son interlocutrice les dits papiers qu'elle venait d'obtenir, l'invitant à les survoler pour en découvrir la nature. Il s'agissait des rapports sur quelques "hommes et femmes suspects", arrivés récemment à Courage, établis par le bureau du SCAR présent à Courage. Tous, sans la moindre exception, étaient des agents de la liche du Nouvel Ordre. La République n'était ni aveugle, ni stupide, et savait parfaitement se défendre contre les agissements de ses ennemis. Du moins ... Tant que tout ses rouages s'agençait parfaitement en ce but. Et Koraki était pour le moins discordantes dans cette impeccable et implacable machinerie.
- Ce sont les seuls exemplaires dont disposent vos ennemis en cette nation. Détruisez-les maintenant, et vous rendez à nouveau vos adversaires aveugles à vos manigances. En récompenses de votre aide.
Pourquoi la Mairesse de Courage ne le faisait pas elle-même ? Tout simplement parce qu'elle était la Mairesse de Courage. Elle ne ferrait preuve ni de trahison, ni de sabotage. Elle n'était pas responsable du vol, pas responsable de l'état de cette documentation, pas même de leur avenir. Rien ne serait de son dut. Tout cela ne serait qu'un ... Malheureux incident.
Invité
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La reine des catins avait beau faire son possible pour rester inexpressive, elle ne parvint pas à totalement masquer son vif intérêt pour les mots de l'Oratrice de la Mort face à elle, qui ne fit que trahir ce qu'elle énonça quelques instants plus tard : elle était intéressée. Bien entendu, la liche s'y attendait, les mortels réagissaient tous ainsi quand il s'agissait de vaincre leur condition mortelle, et ce alors qu'aucun ne savait quel poison ce cadeau pouvait contenir. Après tout, si la liche lui avat promis une ascension et allait s'y tenir, elle n'avait jamais mentionné que cela serait facile. Pour obtenir plus de pouvoir, il fallait encore accepter de perdre quelque chose en retour, les choses étaient ainsi faites. Et pourtant, sans plus d'informations, Koraki exprimait déjà tant verbalement que physiquement son plaisir et sa soif de pouvoir. Le poisson était ferré, il ne lui restait plus qu'à l'attirer dans ses filets.
Sans plus attendre, la nécromancienne en devenir fit appeler de nouveau son rustre chef de sécurité, mais cette fois pour offrir un présent à la liche millénaire, tout en faisant de nouveau état de son contrôle sur ce qui l'entourait. Morndrizel savait qu'elle devait être prudente avec une femme comme elle si elle ne voulait pas finir comme ce malheureux, pas question qu'elle laisse la moindre ouverture à cette femme. Elle saisit entre ses doigts fins et agiles la lettre pliée qu'on lui tendait, avant de l'ouvrir et de la parcourir rapidement pour prendre connaissance de son contenu. Des noms, une liste de noms de personnes à surveiller fournie par les renseignements de la République. Morndrizel s'était attendue à une telle éventualité bien sûr, raison pour laquelle dans chacun de ses réseaux, il y avait les pions sacrifiables et les pièces centrales, deux réseaux imbriqués mais qui ne se côtoyaient guère directement afin qu'aucune torture ne puisse compromettre ses agents. Chose notable tout de même : certains noms de ses agents plus importants figuraient également sur cette liste, de quoi démontrer si besoin était de la qualité du réseau d'espionnage de la République.
" Comme c'est généreux de votre part, je constate que vous avez bien rempli votre part de notre premier marché. "
Elle lui offrit un doux et tendre sourire en prononçant ces mots. Koraki n'avait sans doute pas oublié que la condition initiale à sa présence était justement son implication dans la protection de ses réseaux, si les choses avaient été autrement, la Grande Oratrice n'aurait même pas pris la peine de se déplacer, et aurait pu au contraire en jouer pour saper l'autorité de la mairesse. C'était une preuve de sa bonne foi, mais en rien un présent en échange de ses connaissances. Cela ne dérangeait guère Morndrizel, elle n'était pas pressée, et elle aurait son dû un jour ou l'autre de toute manière. Des ombres jaillirent des doigts de la liche pour engloutir le papier, le déchiquetant en si petits morceaux qu'on eut cru de la poussière. Après quoi, elle regarda autour d'elles pour mieux détailler le somptueux bureau.
" Il vous faudra un lieu sûr où vous exercer, très chère. Et il faut que ce soit un lieu qui me soit connu, afin que je puisse y projeter ma conscience et guider vos pas sur cette voie. Ce serait mieux pour nous deux que je n'aie ni à rester ici, ni à vous rencontrer trop régulièrement en personne, ne pensez-vous pas ? "
Il allait sans dire que rendre trop souvent visite à la maîresse risquait d'attirer les soupçons ce qui ne ferait que nuire à sa position. Koraki ne souhaiterait sans doute pas cela. Morndrizel avait de nombreuses ressources pour agir à distance, une des raisons pour lesquelles elle arrivait à suivre avec tant d'acuité ses différents cultes mortuaires. Il lui fallait seulement un lieu sûr où elle ne risquerait pas de compromettre Koraki en se manifestant - elle n'aurait aucun moyen de s'assurer en amont que la pièce est libre - et où la catin pourrait oeuvrer sans être vue. Cela, cependant, ne devrait pas représenter un problème.
" Je suppose que vos quartiers contiennent de tels lieux, n'est-ce pas ma chère ? "
Sans plus attendre, la nécromancienne en devenir fit appeler de nouveau son rustre chef de sécurité, mais cette fois pour offrir un présent à la liche millénaire, tout en faisant de nouveau état de son contrôle sur ce qui l'entourait. Morndrizel savait qu'elle devait être prudente avec une femme comme elle si elle ne voulait pas finir comme ce malheureux, pas question qu'elle laisse la moindre ouverture à cette femme. Elle saisit entre ses doigts fins et agiles la lettre pliée qu'on lui tendait, avant de l'ouvrir et de la parcourir rapidement pour prendre connaissance de son contenu. Des noms, une liste de noms de personnes à surveiller fournie par les renseignements de la République. Morndrizel s'était attendue à une telle éventualité bien sûr, raison pour laquelle dans chacun de ses réseaux, il y avait les pions sacrifiables et les pièces centrales, deux réseaux imbriqués mais qui ne se côtoyaient guère directement afin qu'aucune torture ne puisse compromettre ses agents. Chose notable tout de même : certains noms de ses agents plus importants figuraient également sur cette liste, de quoi démontrer si besoin était de la qualité du réseau d'espionnage de la République.
" Comme c'est généreux de votre part, je constate que vous avez bien rempli votre part de notre premier marché. "
Elle lui offrit un doux et tendre sourire en prononçant ces mots. Koraki n'avait sans doute pas oublié que la condition initiale à sa présence était justement son implication dans la protection de ses réseaux, si les choses avaient été autrement, la Grande Oratrice n'aurait même pas pris la peine de se déplacer, et aurait pu au contraire en jouer pour saper l'autorité de la mairesse. C'était une preuve de sa bonne foi, mais en rien un présent en échange de ses connaissances. Cela ne dérangeait guère Morndrizel, elle n'était pas pressée, et elle aurait son dû un jour ou l'autre de toute manière. Des ombres jaillirent des doigts de la liche pour engloutir le papier, le déchiquetant en si petits morceaux qu'on eut cru de la poussière. Après quoi, elle regarda autour d'elles pour mieux détailler le somptueux bureau.
" Il vous faudra un lieu sûr où vous exercer, très chère. Et il faut que ce soit un lieu qui me soit connu, afin que je puisse y projeter ma conscience et guider vos pas sur cette voie. Ce serait mieux pour nous deux que je n'aie ni à rester ici, ni à vous rencontrer trop régulièrement en personne, ne pensez-vous pas ? "
Il allait sans dire que rendre trop souvent visite à la maîresse risquait d'attirer les soupçons ce qui ne ferait que nuire à sa position. Koraki ne souhaiterait sans doute pas cela. Morndrizel avait de nombreuses ressources pour agir à distance, une des raisons pour lesquelles elle arrivait à suivre avec tant d'acuité ses différents cultes mortuaires. Il lui fallait seulement un lieu sûr où elle ne risquerait pas de compromettre Koraki en se manifestant - elle n'aurait aucun moyen de s'assurer en amont que la pièce est libre - et où la catin pourrait oeuvrer sans être vue. Cela, cependant, ne devrait pas représenter un problème.
" Je suppose que vos quartiers contiennent de tels lieux, n'est-ce pas ma chère ? "
Affilié à la République
Koraki Exousia
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"Koraki, Koraki, Koraki ... Quelle garce tu fais !" Songea la Mairesse alors qu'elle répondait au sourire tendre de la Grande Oratrice par le même sourire chaleureux et complice. Voir cette dernière réduire le scandaleux petit parchemin en morceaux lui apporta une joie particulièrement savoureuse, alors que ses pensées dérivaient vers ce coffre à la Banques des Chaines où elle stockait tout ses documents les plus importants. Et parmi ceux-ci, se trouvait une copie du document que Morndrizel venait de détruire.
Peut-être la représentante du Nouvelle Ordre pensait réellement que la Reine des Catins jouait franc-jeu et lui avait donné le seul et unique exemplaire de sa compromission, mais elle en doutait. Elle avait put constater que la liche était une personne intelligente et, plus que tout, naturellement suspicieuse. Il était plus probable qu'elle suspecte un double-jeu de la part de la Républicaine, mais n'en fasse pas grand cas, par manque de preuve et par volonté de s'en faire une alliée.
En tout cas, peu importait ses raisons, elle offrait à Koraki ce qu'elle avait toujours désirée. C'est tout ce qui comptait, en ce lieu, en cette heure.
- Notre collaboration est fragile, rappela t-elle. Tant que nous pouvons nous faire confiance et que nous prouvons que cette confiance entre nous est possible, cette collaboration prospèrera. Et nous avec.
Sur cette dernière phrase, elle se leva, invitant son invité à faire de même et à la suivre alors qu'elle se dirigeait hors du bureau et empruntait le méandres de couloirs et d'anti-chambre de la Mairie. A cette heure tardive, elles ne risquaient pas de croiser grand monde et, si tel était le cas, aucun des domestiques n'oserait ne serait-ce que croiser le regard de la mairesse. Elle avait déjà une petite réputation bien établie avant l'obtention de son mandat, et les années n'avaient fait que renforcer la crainte qu'elle aspirait dans le coeur des petites gens.
- Un tel lieu, cela ce trouve facilement dans un bâtiment si ancien et si souvent rénové au fil des siècles, expliqua t-elle à Morndrizel. Je ne suis même sûre que quiconque en République dispose d'une carte à jour de l'ensemble de la Mairie.
Et pourtant, elle se baladait de niveaux en couloirs avec une aisance qui contredisait sa dernière affirmation, s'enfoncant de plus en plus profondément dans les obscures et antiques salles de la Mairie. Ces lieux étaient si peu fréquentés que Koraki dut se munir d'une torche pour éclairer son chemin.
- Fort heureusement pour nous, j'ai put m'amuser à l'explorer au cours de ma première année de mandat.
Un dernier angle, un dernier escalier, et elles arrivèrent toutes deux dans une millénaire, poussière et obscure pièce qui avait probablement servi d'armurerie, jadis. Ca et là, quelques armes rouillées trainaient misérablement au sol, derniers témoins d'une époque révolue où Courage était encore une ville indépendante de Liberty. La salle était imposante, du peu qu'on arrivait à en distinguer à lueur de torche et avait également probablement servit de salle d'entrainement.
- Cela vous conviendra, Madame ?
En soi, la salle était en parfaite adéquation avec la Grande Oratrice : isolée, ignorée, antique, poussiéreuse et, surtout, diablement utile.
Peut-être la représentante du Nouvelle Ordre pensait réellement que la Reine des Catins jouait franc-jeu et lui avait donné le seul et unique exemplaire de sa compromission, mais elle en doutait. Elle avait put constater que la liche était une personne intelligente et, plus que tout, naturellement suspicieuse. Il était plus probable qu'elle suspecte un double-jeu de la part de la Républicaine, mais n'en fasse pas grand cas, par manque de preuve et par volonté de s'en faire une alliée.
En tout cas, peu importait ses raisons, elle offrait à Koraki ce qu'elle avait toujours désirée. C'est tout ce qui comptait, en ce lieu, en cette heure.
- Notre collaboration est fragile, rappela t-elle. Tant que nous pouvons nous faire confiance et que nous prouvons que cette confiance entre nous est possible, cette collaboration prospèrera. Et nous avec.
Sur cette dernière phrase, elle se leva, invitant son invité à faire de même et à la suivre alors qu'elle se dirigeait hors du bureau et empruntait le méandres de couloirs et d'anti-chambre de la Mairie. A cette heure tardive, elles ne risquaient pas de croiser grand monde et, si tel était le cas, aucun des domestiques n'oserait ne serait-ce que croiser le regard de la mairesse. Elle avait déjà une petite réputation bien établie avant l'obtention de son mandat, et les années n'avaient fait que renforcer la crainte qu'elle aspirait dans le coeur des petites gens.
- Un tel lieu, cela ce trouve facilement dans un bâtiment si ancien et si souvent rénové au fil des siècles, expliqua t-elle à Morndrizel. Je ne suis même sûre que quiconque en République dispose d'une carte à jour de l'ensemble de la Mairie.
Et pourtant, elle se baladait de niveaux en couloirs avec une aisance qui contredisait sa dernière affirmation, s'enfoncant de plus en plus profondément dans les obscures et antiques salles de la Mairie. Ces lieux étaient si peu fréquentés que Koraki dut se munir d'une torche pour éclairer son chemin.
- Fort heureusement pour nous, j'ai put m'amuser à l'explorer au cours de ma première année de mandat.
Un dernier angle, un dernier escalier, et elles arrivèrent toutes deux dans une millénaire, poussière et obscure pièce qui avait probablement servi d'armurerie, jadis. Ca et là, quelques armes rouillées trainaient misérablement au sol, derniers témoins d'une époque révolue où Courage était encore une ville indépendante de Liberty. La salle était imposante, du peu qu'on arrivait à en distinguer à lueur de torche et avait également probablement servit de salle d'entrainement.
- Cela vous conviendra, Madame ?
En soi, la salle était en parfaite adéquation avec la Grande Oratrice : isolée, ignorée, antique, poussiéreuse et, surtout, diablement utile.
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Invité
Morndrizel se contenta de hocher la tête en souriant alors que la mairesse de Courage tergiversait sur la fragilité de leur alliance, et l'importance de la confiance mutuelle dans celle-ci. Il était amusant qu'elle aborde ce sujet, car la liche millénaire la soupçonnait de parfaitement savoir qu'elles n'étaient toutes deux pas digne de confiance, et que l'une comme l'autre pouvaient à tout moment la faire voler en éclats sans états d'âme. La liche n'avait aucune raison d'aider plus que nécessaire la séduisante hybride, car celle-ci pourrait sans doute se débarrasser d'elle une fois qu'elle aurait obtenu ce qu'elle voulait. La nécromancienne, quant à elle, n'avait de raisons de poursuivre cette collaboration que si Koraki lui en donnait des raisons. Pouvaient-elles seulement prospérer ensemble ? Une perspective intrigante.
Après quoi, les deux femmes se levèrent pour arpenter les couloirs de la mairie, visiblement sans crainte de la part de Koraki qu'elles ne soient vues ensemble, ne faisant que souligner un peu plus son emprise sur son entourage. Une emprise dans laquelle Morndrizel n'avait aucune intention de tomber. Les deux dames déambulaient de plus en plus profondément dans les entrailles du bâtiment, Morndrizel concentrée à retenir son chemin et la disposition des lieux, d'une part pour pouvoir se projeter plus facilement avec son esprit à l'avenir, d'autre part pour ne pas être dépendante de la femme-corbeau pour repartir.
" Quelqu'un a nécessairement connaissance des divers passages, vivant... ou non. Mais les vieux bâtiments sont idéaux pour ce genre d'affaire, je vous l'accorde. Heureusement pour nous que les mortels aiment construire de plus en plus haut en oubliant leurs fondations, et que vous ayez eu le bon gout de vous les remémorer. "
Bien entendu, un parallèle avec tous ceux qui reniaient les Titans qui les avaient faits. Pour autant, même si Koraki s'intéressait à X'o-Rath, Morndrizel aurait été stupide de croire qu'elle cherchait à retourner à la vénération de sa divinité tutélaire. Elles étaient à présent au cœur de la mairie, dans ses fondations, une ancienne salle d'armes probablement, trop ancienne pour avoir été construite par les Républicains, trop récente pour avoir connu le temps des Titans. Surtout, celle-ci devait être oubliée de tous, et donc Koraki ne risquait pas d'être découverte, même si pour venir s'exercer il lui faudrait disparaître. Surtout, elles étaient seules à présent, et donc ce pouvait être l'occasion idéale pour la liche de faire payer à la mortelle son arrogance précédente.
" Ce n'est pas la question de savoir si l'endroit me convient, ma chère. Je pourrais aussi bien vous enseigner dans votre bureau, vous savez, mais vous m'accorderez que vos invités risqueraient de ne pas apprécier, et par extension vous non-plus. Cela fera bien l'affaire. "
Ayant suivi tout ce temps la mairesse, elle s'approcha dans son dos pour poser ses mains glaciales de chaque côté de ses épaules. Un geste menaçant, ou seulement une manière de souligner leur proximité ? Les ombres s'étendirent dans la pièce, les volutes pareilles à de la fumée dessinant des semblants de formes humaines, déambulant comme des zombies, leurs yeux améthyste étant la seule chose distinguable dans la pénombre. D'abord une, puis deux, puis dix, toutes les formes semblaient regarder vers elles. Était-ce une tentative d'intimidation, ou une manière de tenter la demoiselle devant Morndrizel avec la promesse d'un pouvoir plus grand ? La liche lui glissa alors doucement à l'oreille quelques mots.
" Que savez-vous de la Mort, chère Koraki ? "
Après quoi, les deux femmes se levèrent pour arpenter les couloirs de la mairie, visiblement sans crainte de la part de Koraki qu'elles ne soient vues ensemble, ne faisant que souligner un peu plus son emprise sur son entourage. Une emprise dans laquelle Morndrizel n'avait aucune intention de tomber. Les deux dames déambulaient de plus en plus profondément dans les entrailles du bâtiment, Morndrizel concentrée à retenir son chemin et la disposition des lieux, d'une part pour pouvoir se projeter plus facilement avec son esprit à l'avenir, d'autre part pour ne pas être dépendante de la femme-corbeau pour repartir.
" Quelqu'un a nécessairement connaissance des divers passages, vivant... ou non. Mais les vieux bâtiments sont idéaux pour ce genre d'affaire, je vous l'accorde. Heureusement pour nous que les mortels aiment construire de plus en plus haut en oubliant leurs fondations, et que vous ayez eu le bon gout de vous les remémorer. "
Bien entendu, un parallèle avec tous ceux qui reniaient les Titans qui les avaient faits. Pour autant, même si Koraki s'intéressait à X'o-Rath, Morndrizel aurait été stupide de croire qu'elle cherchait à retourner à la vénération de sa divinité tutélaire. Elles étaient à présent au cœur de la mairie, dans ses fondations, une ancienne salle d'armes probablement, trop ancienne pour avoir été construite par les Républicains, trop récente pour avoir connu le temps des Titans. Surtout, celle-ci devait être oubliée de tous, et donc Koraki ne risquait pas d'être découverte, même si pour venir s'exercer il lui faudrait disparaître. Surtout, elles étaient seules à présent, et donc ce pouvait être l'occasion idéale pour la liche de faire payer à la mortelle son arrogance précédente.
" Ce n'est pas la question de savoir si l'endroit me convient, ma chère. Je pourrais aussi bien vous enseigner dans votre bureau, vous savez, mais vous m'accorderez que vos invités risqueraient de ne pas apprécier, et par extension vous non-plus. Cela fera bien l'affaire. "
Ayant suivi tout ce temps la mairesse, elle s'approcha dans son dos pour poser ses mains glaciales de chaque côté de ses épaules. Un geste menaçant, ou seulement une manière de souligner leur proximité ? Les ombres s'étendirent dans la pièce, les volutes pareilles à de la fumée dessinant des semblants de formes humaines, déambulant comme des zombies, leurs yeux améthyste étant la seule chose distinguable dans la pénombre. D'abord une, puis deux, puis dix, toutes les formes semblaient regarder vers elles. Était-ce une tentative d'intimidation, ou une manière de tenter la demoiselle devant Morndrizel avec la promesse d'un pouvoir plus grand ? La liche lui glissa alors doucement à l'oreille quelques mots.
" Que savez-vous de la Mort, chère Koraki ? "
Affilié à la République
Koraki Exousia
Messages : 711
crédits : 8415
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Info personnage
Race: Hybride (Femme/Corbeau)
Vocation: Mage Noire
Alignement: Neutre Mauvais
Rang: D
A la première intervention de la liche, la Catin ne répondit que par un simple sourire. Oui, elle avait amplement raison : Koraki aimait à se plonger dans l'Histoire. Les actes des Grands de jadis l'inspiraient et l'enseignaient peut-être plus que les épreuves de la vie. C'était là une qualité que l'on ne retrouvait que trop peu parmi les mortels, si prompt à oublier et dénigrer le passé. Leur plus grand défaut était cette obsession pour le futur, alors que la Reine des Vices, elle, ne s'en souciait pas.
- Allons ... La Grande Oratrice de la Mort se sentirait-elle menacée par les secrets que pourraient révéler les cadavres ? Laissez moi apaiser vos craintes, liche. Quand bien même la Nécromancie ait été autorisée en République depuis quatre années, à présent, bien peu sont les êtres capables de la maitriser aussi bien que nous. Les morts resterons silencieux. Quant aux vivants un peu trop bavards ...
Nul n'était besoin de terminer cette phrase. La menace qui en constituait le cœur était suffisamment tangible pour être compréhensible, malgré le silence. Qui, en cette cité, pourrait oser s'opposer à la Reine des Catins ? Personne. Il n'existait à Courage pas une seule âme, pas un seul corps, qui ne soit hors de sa portée ou hors de sa domination. Et bientôt, oui, très bientôt, ce contrôle, cette emprise qu'elle exerçait serait éternelle et immuable.
Une fois immortelle, plus rien ne saurait contenir son ambition. Peut-être devrait-elle subir un nouveau mandat de Mirelda, c'était même certains aux vues des récentes études d'opinion et pour tout dire, cela ne la gênerait pas. Sous bien des aspects, la Matriarche des Goldheart était une femme à la compagnie plaisante et dont la proximité accordait autant de prestige que de pouvoir. En l'état, la situation qu'occupait actuellement la Catin était des plus profitable.
Mais qu'en serait-il une fois la Présidente passée de vie à trépas ?
Voila une question dont trouver la réponse ne serait réellement opportun qu'une fois la Mort définitivement vaincue.
Contrairement à celle que venait de lui poser Morndrizel.
Cependant, elle dut se l'avouer, Koraki fut bien incapable de répondre de suite. Le frisson qui lui parcourait l'ensemble du corps depuis que sa comparse lui enserrait les épaules, le froid soudain qui étreignait ses membres, la respiration rendue si difficile qu'elle lui comprimait la poitrine, la panique qui, peu à peu, lui imprégnait l'esprit à la vue des ses esprits qui dardaient leur regard malsain sur elle ... Toutes ses sensations qui l'envahissaient et qu'elle dissimulait de tout son être afin de ne pas paraitre faible l'empêchaient de répondre.
Et pourtant, elle le bougea ni ne s'éloigna de la liche. Elle ne lui offrirait pas cette satisfaction d'avoir l'ascendant sur elle. Elle allait endurer, silencieusement, dignement, de l'unique manière qui siéait à une femme de son envergure : c'est à dire de manière régalienne.
Lentement, elle tourna son buste en direction de la Grande Oratrice, plongeant ses yeux d'or dans les siens, imperturbable et menaçante. Puis, une pointe d'ironie dans la voix, elle répondit d'une voix qu'elle s'efforça de rendre la plus digne :
- La mort est l'état irréversible d'un organisme biologique ayant cessé de vivre. Cet état se caractérise par une rupture définitive dans la cohérence des processus vitaux de l'organisme considéré. En soi, la mort était un processus naturelle. Chercher à la vaincre était donc une aberration au regard de la nature. Cependant …
Le visage secoué de spasmes, se tordant dans d’ignominieuses positions, la peau mouvantes comme si d’innombrables et monstrueux vers glissant dessous, la Catin révéla sa véritable apparence. A la place de ce visage si doux, si lisse et si parfait, se trouvait à présent une effroyable créature que seule les pires cauchemars pourrait imaginer. Et telle était Koraki, en vérité : un cauchemar qui avait prit vie.
De sa voix ayant perdue toute sensualité, devenue sifflante et aigu, elle reprit :
- Cependant oublier que moi aussi être aberration. Mort être farce cruelle et impartiale. Mais surtout, mort défier moi. Mais plus pour longtemps. Moi vaincre mort. Avec ou sans vous.
- Allons ... La Grande Oratrice de la Mort se sentirait-elle menacée par les secrets que pourraient révéler les cadavres ? Laissez moi apaiser vos craintes, liche. Quand bien même la Nécromancie ait été autorisée en République depuis quatre années, à présent, bien peu sont les êtres capables de la maitriser aussi bien que nous. Les morts resterons silencieux. Quant aux vivants un peu trop bavards ...
Nul n'était besoin de terminer cette phrase. La menace qui en constituait le cœur était suffisamment tangible pour être compréhensible, malgré le silence. Qui, en cette cité, pourrait oser s'opposer à la Reine des Catins ? Personne. Il n'existait à Courage pas une seule âme, pas un seul corps, qui ne soit hors de sa portée ou hors de sa domination. Et bientôt, oui, très bientôt, ce contrôle, cette emprise qu'elle exerçait serait éternelle et immuable.
Une fois immortelle, plus rien ne saurait contenir son ambition. Peut-être devrait-elle subir un nouveau mandat de Mirelda, c'était même certains aux vues des récentes études d'opinion et pour tout dire, cela ne la gênerait pas. Sous bien des aspects, la Matriarche des Goldheart était une femme à la compagnie plaisante et dont la proximité accordait autant de prestige que de pouvoir. En l'état, la situation qu'occupait actuellement la Catin était des plus profitable.
Mais qu'en serait-il une fois la Présidente passée de vie à trépas ?
Voila une question dont trouver la réponse ne serait réellement opportun qu'une fois la Mort définitivement vaincue.
Contrairement à celle que venait de lui poser Morndrizel.
Cependant, elle dut se l'avouer, Koraki fut bien incapable de répondre de suite. Le frisson qui lui parcourait l'ensemble du corps depuis que sa comparse lui enserrait les épaules, le froid soudain qui étreignait ses membres, la respiration rendue si difficile qu'elle lui comprimait la poitrine, la panique qui, peu à peu, lui imprégnait l'esprit à la vue des ses esprits qui dardaient leur regard malsain sur elle ... Toutes ses sensations qui l'envahissaient et qu'elle dissimulait de tout son être afin de ne pas paraitre faible l'empêchaient de répondre.
Et pourtant, elle le bougea ni ne s'éloigna de la liche. Elle ne lui offrirait pas cette satisfaction d'avoir l'ascendant sur elle. Elle allait endurer, silencieusement, dignement, de l'unique manière qui siéait à une femme de son envergure : c'est à dire de manière régalienne.
Lentement, elle tourna son buste en direction de la Grande Oratrice, plongeant ses yeux d'or dans les siens, imperturbable et menaçante. Puis, une pointe d'ironie dans la voix, elle répondit d'une voix qu'elle s'efforça de rendre la plus digne :
- La mort est l'état irréversible d'un organisme biologique ayant cessé de vivre. Cet état se caractérise par une rupture définitive dans la cohérence des processus vitaux de l'organisme considéré. En soi, la mort était un processus naturelle. Chercher à la vaincre était donc une aberration au regard de la nature. Cependant …
Le visage secoué de spasmes, se tordant dans d’ignominieuses positions, la peau mouvantes comme si d’innombrables et monstrueux vers glissant dessous, la Catin révéla sa véritable apparence. A la place de ce visage si doux, si lisse et si parfait, se trouvait à présent une effroyable créature que seule les pires cauchemars pourrait imaginer. Et telle était Koraki, en vérité : un cauchemar qui avait prit vie.
- Spoiler:
De sa voix ayant perdue toute sensualité, devenue sifflante et aigu, elle reprit :
- Cependant oublier que moi aussi être aberration. Mort être farce cruelle et impartiale. Mais surtout, mort défier moi. Mais plus pour longtemps. Moi vaincre mort. Avec ou sans vous.
Invité
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Koraki, en pensant que Morndrizel pouvait avoir peur que les morts ne puissent révéler leurs secrets, faisait fausse route. Même si cela était arrivé, qui aurait eu le plus à y perdre, une illustre inconnue aux yeux des païens de la République, ou la mairesse d'une de leurs plus grandes cités ? Elle ne doutait pas de la capacité de la reine autoproclamée des catins à dominer son entourage, mais les humains restaient des humains, faillibles, et contrairement aux morts, peu dignes de confiance. Son orgueil finirait par causer sa perte si elle continuait à penser avoir tout en contrôle.
La mort vient, tels étaient les mots qu'aurait pu prononcer Morndrizel lors de sa démonstration de force face à son alliée de circonstance. Les multiples ombres non-vivantes dardaient leurs prunelles améthystes flamboyantes sur Koraki sans mot dire, comme attendant la réponse de celle-ci... Ou un ordre silencieux de Morndrizel. Pour quoi faire ? Là était sans doute la question qui devait traverser l'esprit de la demoiselle maintenant qu'elles étaient toutes deux seules dans un endroit si bien caché que personne ne les trouverait, selon ses propres dires.
Sa réponse se fit attendre, mais était quelque peu décevante aux yeux de l'immortelle. Une réponse certes exacte, mais totalement scientifique, rien à voir avec le point de vue d'une necromancienne... Ou d'une servante du Titan de la Mort lui-même. La suite fut plus intéressante, alors que la mairesse révélait enfin ce que la liche savait déjà : sa véritable apparence. Elle était hideuse, à des lieues de son aspect régalien et délicieusement sensuel de mortelle. Telle était la véritable Koraki, une abomination. Mais la liche ne la jugeait pas pour cela. Pinçant les lèvres alors que les ombres de la mort s'approchaient d'elles, Morndrizel reprit sur un ton cassant.
" La mort est une farce ? La mort vous défie ? Et vous comptez... Vaincre la mort ? "
Faux, faux, et encore faux, Morndrizel secoua la tête, un rire naissant au creux de sa gorge.
" Vous avez encore tant de chemin à parcourir ma chère... La mort se fiche de nous, elle frappe à chaque occasion indistinctement, et peu importe ce que vous ferez, elle sera là. La mort, Koraki, est, tout simplement. "
Les ombres étaient rassemblées autour d'elles, leurs formes se mêlant comme pour former une barrière de ténèbres insondables constellé de paires d'yeux amethystes. Les tatouages de Morndrizel s'illuminèrent, leur signification en bas-parlé pouvant provoquer la folie chez les hommes... Ou décupler l'intérêt d'une seule femme. Le motif se répéta sur les ténèbres les entourant, brûlant, douloureux, et porteur de nombreux secrets.
" Vous ne pourrez vaincre la mort, elle est éternelle. Mais vous pouvez la faire votre et en devenir l'avatar, ma chère. Voilà votre première erreur sur la nature de la mort. Vous pouvez la dominer, l'incarner, mais jamais la vaincre ! "
En comparaison, les ongles de Morndrizel courant sur le visage aviaire de Koraki representaient une douleur infime devant celle causée par la seule vue des runes sur son corps. Une douleur intenable, l'essence même de la mort faite mots, et quand Koraki finirait par fermer les yeux de douleur... Tout prendrait fin. Elle les rouvrirait pour découvrir Morndrizel à quelques mètres d'elle, la regardant comme si rien de tout ceci n'avait été.
" Comprenez-vous maintenant, Koraki, le pouvoir que je vous offre... Et l'importance de ne pas me décevoir ? "
La mort vient, tels étaient les mots qu'aurait pu prononcer Morndrizel lors de sa démonstration de force face à son alliée de circonstance. Les multiples ombres non-vivantes dardaient leurs prunelles améthystes flamboyantes sur Koraki sans mot dire, comme attendant la réponse de celle-ci... Ou un ordre silencieux de Morndrizel. Pour quoi faire ? Là était sans doute la question qui devait traverser l'esprit de la demoiselle maintenant qu'elles étaient toutes deux seules dans un endroit si bien caché que personne ne les trouverait, selon ses propres dires.
Sa réponse se fit attendre, mais était quelque peu décevante aux yeux de l'immortelle. Une réponse certes exacte, mais totalement scientifique, rien à voir avec le point de vue d'une necromancienne... Ou d'une servante du Titan de la Mort lui-même. La suite fut plus intéressante, alors que la mairesse révélait enfin ce que la liche savait déjà : sa véritable apparence. Elle était hideuse, à des lieues de son aspect régalien et délicieusement sensuel de mortelle. Telle était la véritable Koraki, une abomination. Mais la liche ne la jugeait pas pour cela. Pinçant les lèvres alors que les ombres de la mort s'approchaient d'elles, Morndrizel reprit sur un ton cassant.
" La mort est une farce ? La mort vous défie ? Et vous comptez... Vaincre la mort ? "
Faux, faux, et encore faux, Morndrizel secoua la tête, un rire naissant au creux de sa gorge.
" Vous avez encore tant de chemin à parcourir ma chère... La mort se fiche de nous, elle frappe à chaque occasion indistinctement, et peu importe ce que vous ferez, elle sera là. La mort, Koraki, est, tout simplement. "
Les ombres étaient rassemblées autour d'elles, leurs formes se mêlant comme pour former une barrière de ténèbres insondables constellé de paires d'yeux amethystes. Les tatouages de Morndrizel s'illuminèrent, leur signification en bas-parlé pouvant provoquer la folie chez les hommes... Ou décupler l'intérêt d'une seule femme. Le motif se répéta sur les ténèbres les entourant, brûlant, douloureux, et porteur de nombreux secrets.
" Vous ne pourrez vaincre la mort, elle est éternelle. Mais vous pouvez la faire votre et en devenir l'avatar, ma chère. Voilà votre première erreur sur la nature de la mort. Vous pouvez la dominer, l'incarner, mais jamais la vaincre ! "
En comparaison, les ongles de Morndrizel courant sur le visage aviaire de Koraki representaient une douleur infime devant celle causée par la seule vue des runes sur son corps. Une douleur intenable, l'essence même de la mort faite mots, et quand Koraki finirait par fermer les yeux de douleur... Tout prendrait fin. Elle les rouvrirait pour découvrir Morndrizel à quelques mètres d'elle, la regardant comme si rien de tout ceci n'avait été.
" Comprenez-vous maintenant, Koraki, le pouvoir que je vous offre... Et l'importance de ne pas me décevoir ? "
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