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Fin mars de l'an 2.
Tyvishani n’aimait pas faire appel à son assistant en dehors du service, pour une affaire qui n’avait pas de lien avec ses prérogatives martiales qui plus était, mais il fallait admettre que Sirian savait se rendre utile de nombreuses façon. N’ayant pas envie de perdre plus de temps que nécessaire en recherche, elle avait alors déléguée cette partie-là mais lorsqu’elle se retrouva devant la taverne qu’on lui avait indiqué elle se sentie un peu bête. Maintenant qu’elle y pensait elle aurait dû se douter qu’elle n’était pas vraiment vêtu pour l’établissement qu’elle recherchait : habillée comme la première des voyageuses avec un châle qui, un jour sans doute, avait été blanc mais était maintenant réduit à un gris sale, avec une extrémité déchirée et des franges qu’il faudrait repriser. La voilà donc face à un établissement chic dans lequel elle aurait pu s’engager avec sa garde-robe des grands jours. Elle lança un regard inquiet à l’orc en faction à l’entrée en espérant que ce dernier ne l’empêcherait pas d’entrer mais lorsqu’elle s’approcha avec un pas aussi assuré qu’elle le pouvait il ne cilla pas.
Lorsqu’elle eut passé la porte elle poussa un soupir de soulagement. En cette tiède soirée une fumée au parfum fruité lui titilla les narines, tournant la tête pour voir d’où elle venait, elle posa les yeux sur une poignée de clients sur des divans et un parterre de coussins en train d’échanger un calumet. Personne n’haussait la voix et avec la pièce principale plongée dans une fumée mielleuse invitant à l’oisiveté, la demi-ange en oublia presque ce pourquoi elle était venue. Avançant entre les clients se délassant, elle chercha le mercenaire qu’on lui avait décrit ; la voyant fureter, un employé s’approcha pour lui demander s’il pouvait l’aider. Elle apprit ainsi que le fameux Shan’ael n’était pas encore arrivé bien qu’il ne devrait pas tarder. En attendant il l’invita à se découvrir un peu afin de se mettre à l’aise et de boire quelque chose ce qu’elle accepta volontiers.
La désœuvrée s’en alla rejoindre une table composée de gens passablement éméchée qui venaient de se lancer dans des parties d’osselet pris directement dans la carcasse de la volaille qu’ils avaient dévorés et qui trônait toujours au centre de leur table. Si la logisticienne avait eu l’occasion de pratiquer, notamment durant son service militaire et les longues gardes nocturnes qu’elle avait dû faire à l’université, elle n’avait jamais été très bonne. La faute à sa coordination œil-main pas folle et, très souvent, à l’alcool qui n’aidait rien. Toutefois Tyvishani avait un atout dans sa manche et comme aux jeux de carte, le dévoiler avait tendance à faire réagir de façon agressive les autres alors elle l’utilisait avec parcimonie. Du moins c’est ce qu’elle faisait d’ordinaire.
« Cinq. » Annonçat-t-elle, confiante, en posant une main sur la table, dans l’esprit de l’oni qui tenait les osselets dans la paume de sa main.
Il attendait que quelqu’un se décide avant son arrivée. Lorsqu’elle retira sa main il put voir trois pièces d’or ce qui le fit sourire et il hocha la tête en direction de la nouvelle venue. Les autres, s’ils n’avaient pas eu l’occasion d’entendre le paris de Tyvishani, regardèrent, interdits, se demandant s’ils avaient en face d’eux quelqu’un de fou ou de particulièrement doué. Le grand cornu, qui s’était présenté comme Kumari, attrapa un os de poulet et le brisa en deux pour qu’il ait les cinq demandés. Lorsque la demi-ange avait la main tendue, le dos en direction du plafond, il lança les osselets en l’air. Elle plaça sa main pour en rattraper la majorité mais le lancé avait été fait pour les disperser au maximum. Elle aurait pu n’en avoir que trois mais comme une somme non négligeable était en jeu elle ne pouvait pas se permettre de perdre. Elle ralentit la chute du quatrième et dévia celle du cinquième relativement subtilement pour qu’on ne puisse l’accuser de triche. Certes l’humain en face d’elle avait une expression suspicieuse sur le visage mais pouvait-il dire qu’elle avait employé la télékinésie sans l’ombre d’un doute ? Non. Enfin c’est ce qu’elle espérait.
Alors qu’elle était certaine d’avoir gagné, sa main tendue, un muscle se mit à trembler dangereusement et fit osciller l’osselet qui reposait juste en dessous de son auriculaire. Tyvishani se figea, bloqua sa respiration plus par réflexe que parce que ça pourrait l’aider. Une seconde passa sans qu’il ne tombe. Puis deux et finalement il arrêta de bouger définitivement. La muette se mit à exulter de joie, sans faire un son, en sautant sur place, levant les mains au plafond, expédiant les osselets autour d’elle dans une bien étrange douche macabre. Sa voix se glissa dans la tête d’un serviteur afin de commander une tournée pour la table qui la félicitait lorsque sa vision périphérique remarqua du mouvement vers l’entrée. Se retournant, elle reconnut sans trop de mal le mercenaire qu’elle cherchait, accompagné de son fidèle compagnon canin.
Elle s’excusa auprès de Kumari qui transmit à ses compagnons de jeu et elle s’éclipsa.
« Bonjour, est-ce que vous avez un moment? » Demanda-t-elle en venant devant Shan’ael.
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C’était une belle journée de Mars. L'hiver arrivait finalement à sa fin. Les journées commençaient a rallonger et les arbres reprenaient des couleurs. Les animaux sortaient de leur tanières, parfois avec des petits. C’était une époque de fête, une période claire, ou les couleurs changeaient pour passer du froid au tiede. Pour l'elfe, en tout cas, c’était le genre de période qu'il appréciait passer dehors, loin des gens, loin de la plupart de ses tracas.
Mais pas ce soir la.
Il revenait d'une mission ou il avait été le garde du corps d'une jeune fille à peine dans la puberté, de douze ou treize ans au grand maximum, il n'avait pas pu déterminer son age exacte, n'ayant pas beaucoup communiqué. L'adolescente avait été infecte. Une vraie petite crevure. Née d'un père marchand, vendeur d'outils à tricoter, faisant des prix de gros, et ayant fait fortune en Republique. Et d'une mère bourgeoise, fille d'une famille aisée de Ikusa, assez influente dans les sphères artistiques, notamment la musique, de la capitale.
La petite, prénommée Laura, etait née avec une cuillere en argent massif dans la bouche. En permanence entourée de tutrices, de nourrisses, de cuisiniers, d'un aide à la lecture attitré, d'un musicien, d'un majordome personnel, et enfin, d'un garde du corps. Malgré ce grand nombre de personnes dédiées, elle vivait dans une certaine solitude.
Ils étaient la pour être payée, par vraiment pour elle. Shan avait supposé que ça devait jouer dans son attitude. Pas un seul véritable ami. L'elfe avait un peu pitié d'elle. Cela l'avait rendue totalement abjecte avec tout le monde. Elle était odieuse, en particulier avec ses parents qui ne lui disaient jamais rien, ne la reprenait jamais. N’était pas vraiment des parents.
Étonnamment, elle ne lui avait quasiment fait aucune remarque, a lui. Le fait qu'il ne parlait pas beaucoup, qu'il avait cette attitude froide, réservée, elle s’était méfiée de lui dés le départ. Elle avait probablement eu tord. Il détestait le conflit, et aurait simplement battu en retraite. Loin de l'idée de l'homme d’expérience qui l'aurait remise a sa place. Non, ce n’était pas son rôle, et il aurait bien assez a faire si un jour il avait des enfants. Pas que ce jour allait bientôt arriver, toute fois...il faudrait déjà commencer par dire quelques mots a une femme. C’était la première étape.
Il l'avait trimbalée un peu partout dans la capitale, de dîner a réception, de spectacles a différents cours, en l'écoutant déverser des torrents de méchanceté sur tout ceux qu'elle rencontrait et qui était a son service. Elle n’arrêtait jamais, n'avait jamais de pause, tout pour la rendre parfaite dans un monde trop imparfait. Elle devait aussi en souffrir. Elle n’était qu'une enfant avec déjà beaucoup sur les épaules.
Après un dernier barbecue, finalement, il avait pu être libéré de son contrat, ayant terminé sa semaine, avec soulagement.
Il récupéra sa paye, une somme très généreuse, avec un bonus. Son sac sur le dos, avec le peu d'affaires qu'il avait prise pour la semaine, il avait salué la famille, sans un mot, d'un signe de tête. Ils lui avaient dit qu'ils espéraient pouvoir faire appel a lui. Discret, silencieux, efficace, ils ne pouvaient rien demander de mieux. Lui avait plutôt espoir de ne jamais avoir a faire à nouveau a la famille, et en particulier a la gamine. Pas avant qu'elle ai au moins le double de son age actuel.
Il se retrouva finalement dans la rue, et fit un détour pour récupérer son chien, Zim, qu'il avait laissé chez un particulier éleveur de chien, qu'il connaissait depuis longtemps. Il avait connu son pere, et le père de son père avant, et avait toute confiance en eux pour s'occuper de ses chiens successifs, quand il avait une mission. Sa jument, quant a elle, etait réstée a son auberge, soigné par les palefreniers de l'endroit. C’était plus simple comme gestion.
Il était content de récupérer ses animaux, mais pour une fois, il était vraiment fatigué. Lui qui dormait peu, ne rêvait plus maintenant qu'une longue nuit de sommeil dans son auberge habituelle. Zim gambadait devant lui, content de le retrouver, et esquivant les passants qui pointaient le chien du doigt avec amusement.
Lui était plutôt du genre inaperçue, dans son kimono sombre qu'il avait porté en parti durant la semaine, le lavant tout les matins a l'aube. Pas besoin d'armure en ville, il etait résté sobre dans son équipement. Il n'avait que son sabre d'apparent a sa ceinture, ses dagues invisibles contre ses cuisses, sous sa tenue, de chaque coté.
Il parvint finalement devant sa taverne, une enseigne ancienne et assez coté par les nobles divers. C'etait plus calme que l'office lambda, ca sentait le propre, deux choses qui avaient forgés son choix. Il y venait quasiment depuis sa création, deux cents ans plus tot. Encore un endroit ou il connaissait la famille depuis un moment.
Il n'avait pas fait deux pas a l'intérieur qu'une femme lui tomba dessus. Elle se planta devant lui, l'air de l'avoir attendu, et lui demanda du temps. Ca tombait plutot mal. Enfin, plus mal que d'habitude.
- ...Je peux vous aider ?
Avec un peu de chance, elle allait lui avouer que c'etait une erreur, qu'elle venait de se tromper. Non. Il venait de voir ses yeux. Elle avait de l'assurance, de la confiance. Le genre sociable, facile dans la conversation. Une habituée des joutes verbales. Le genre qu'il detestait le plus. Et qu'il enviait. Il ajouta plus bas, comme pour une derniere tentative :
- ...Je viens de finir ma semaine de travail, j'aimerais diner tranquille puis aller me reposer...alors dites moi rapidement ce dont vous avez besoin.
D'un geste las, il lui fit un signe de la tete, désignant sa table habituelle, vide de monde, ou Zim etait déjà couché, habitué comme son maitre a l'endroit. Shan s'y dirigea sans mot supplémentaire, et tomba assit, la regardant un peu plus bas que le visage pour ne pas croiser son regard, de façon fuyante, la mort dans l'ame.
Mais pas ce soir la.
Il revenait d'une mission ou il avait été le garde du corps d'une jeune fille à peine dans la puberté, de douze ou treize ans au grand maximum, il n'avait pas pu déterminer son age exacte, n'ayant pas beaucoup communiqué. L'adolescente avait été infecte. Une vraie petite crevure. Née d'un père marchand, vendeur d'outils à tricoter, faisant des prix de gros, et ayant fait fortune en Republique. Et d'une mère bourgeoise, fille d'une famille aisée de Ikusa, assez influente dans les sphères artistiques, notamment la musique, de la capitale.
La petite, prénommée Laura, etait née avec une cuillere en argent massif dans la bouche. En permanence entourée de tutrices, de nourrisses, de cuisiniers, d'un aide à la lecture attitré, d'un musicien, d'un majordome personnel, et enfin, d'un garde du corps. Malgré ce grand nombre de personnes dédiées, elle vivait dans une certaine solitude.
Ils étaient la pour être payée, par vraiment pour elle. Shan avait supposé que ça devait jouer dans son attitude. Pas un seul véritable ami. L'elfe avait un peu pitié d'elle. Cela l'avait rendue totalement abjecte avec tout le monde. Elle était odieuse, en particulier avec ses parents qui ne lui disaient jamais rien, ne la reprenait jamais. N’était pas vraiment des parents.
Étonnamment, elle ne lui avait quasiment fait aucune remarque, a lui. Le fait qu'il ne parlait pas beaucoup, qu'il avait cette attitude froide, réservée, elle s’était méfiée de lui dés le départ. Elle avait probablement eu tord. Il détestait le conflit, et aurait simplement battu en retraite. Loin de l'idée de l'homme d’expérience qui l'aurait remise a sa place. Non, ce n’était pas son rôle, et il aurait bien assez a faire si un jour il avait des enfants. Pas que ce jour allait bientôt arriver, toute fois...il faudrait déjà commencer par dire quelques mots a une femme. C’était la première étape.
Il l'avait trimbalée un peu partout dans la capitale, de dîner a réception, de spectacles a différents cours, en l'écoutant déverser des torrents de méchanceté sur tout ceux qu'elle rencontrait et qui était a son service. Elle n’arrêtait jamais, n'avait jamais de pause, tout pour la rendre parfaite dans un monde trop imparfait. Elle devait aussi en souffrir. Elle n’était qu'une enfant avec déjà beaucoup sur les épaules.
Après un dernier barbecue, finalement, il avait pu être libéré de son contrat, ayant terminé sa semaine, avec soulagement.
Il récupéra sa paye, une somme très généreuse, avec un bonus. Son sac sur le dos, avec le peu d'affaires qu'il avait prise pour la semaine, il avait salué la famille, sans un mot, d'un signe de tête. Ils lui avaient dit qu'ils espéraient pouvoir faire appel a lui. Discret, silencieux, efficace, ils ne pouvaient rien demander de mieux. Lui avait plutôt espoir de ne jamais avoir a faire à nouveau a la famille, et en particulier a la gamine. Pas avant qu'elle ai au moins le double de son age actuel.
Il se retrouva finalement dans la rue, et fit un détour pour récupérer son chien, Zim, qu'il avait laissé chez un particulier éleveur de chien, qu'il connaissait depuis longtemps. Il avait connu son pere, et le père de son père avant, et avait toute confiance en eux pour s'occuper de ses chiens successifs, quand il avait une mission. Sa jument, quant a elle, etait réstée a son auberge, soigné par les palefreniers de l'endroit. C’était plus simple comme gestion.
Il était content de récupérer ses animaux, mais pour une fois, il était vraiment fatigué. Lui qui dormait peu, ne rêvait plus maintenant qu'une longue nuit de sommeil dans son auberge habituelle. Zim gambadait devant lui, content de le retrouver, et esquivant les passants qui pointaient le chien du doigt avec amusement.
Lui était plutôt du genre inaperçue, dans son kimono sombre qu'il avait porté en parti durant la semaine, le lavant tout les matins a l'aube. Pas besoin d'armure en ville, il etait résté sobre dans son équipement. Il n'avait que son sabre d'apparent a sa ceinture, ses dagues invisibles contre ses cuisses, sous sa tenue, de chaque coté.
Il parvint finalement devant sa taverne, une enseigne ancienne et assez coté par les nobles divers. C'etait plus calme que l'office lambda, ca sentait le propre, deux choses qui avaient forgés son choix. Il y venait quasiment depuis sa création, deux cents ans plus tot. Encore un endroit ou il connaissait la famille depuis un moment.
Il n'avait pas fait deux pas a l'intérieur qu'une femme lui tomba dessus. Elle se planta devant lui, l'air de l'avoir attendu, et lui demanda du temps. Ca tombait plutot mal. Enfin, plus mal que d'habitude.
- ...Je peux vous aider ?
Avec un peu de chance, elle allait lui avouer que c'etait une erreur, qu'elle venait de se tromper. Non. Il venait de voir ses yeux. Elle avait de l'assurance, de la confiance. Le genre sociable, facile dans la conversation. Une habituée des joutes verbales. Le genre qu'il detestait le plus. Et qu'il enviait. Il ajouta plus bas, comme pour une derniere tentative :
- ...Je viens de finir ma semaine de travail, j'aimerais diner tranquille puis aller me reposer...alors dites moi rapidement ce dont vous avez besoin.
D'un geste las, il lui fit un signe de la tete, désignant sa table habituelle, vide de monde, ou Zim etait déjà couché, habitué comme son maitre a l'endroit. Shan s'y dirigea sans mot supplémentaire, et tomba assit, la regardant un peu plus bas que le visage pour ne pas croiser son regard, de façon fuyante, la mort dans l'ame.
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« J’espère, oui. » Elle ponctua sa phrase d’un sourire avenant devant le manque d’entrain, et la fatigue, du mercenaire.
Du moins c’était ce qu’elle pensait d’après ce que Sirian lui avait dit sur lui. Toutefois elle avait tempéré ses attentes en se rappelant que lorsqu’elle avait demandé à son assistant comment il l’avait su, le jeune homme avait répondu : je connais quelqu’un qui connait etc… il l’avait répété deux ou trois fois avant que Tyvishani ne lui dise que ce n’était pas la peine d’aller jusqu’au bout de la chaîne d’informateur, qu’elle avait saisi l’idée.
« Une longue semaine hein? »
C’était autant une question qu’une remarque. Sa fatigue était lisible sur son visage avec une facilité déconcertante alors qu’il passait à côté d’elle pour rejoindre son chien. La demi-ange le suivit et plaça deux mains sur le dossier de la chaise sans pour autant la tirer pour s’asseoir à son tour. A la place elle resta debout et observa l’animal couché qui se léchait une patte. Il n’a pas l’air plus bavard que son maître, pensa-t-elle avec amusement avant de reporter son attention sur le maître en question.
« J’ai commandé ce que vous prenez d’habitude. » Le volume de sa voix dans les pensées du mercenaire avait baissé pour être à peine plus fort qu’un murmure.
Pour ce qui était de la commande, elle n’avait aucune idée de ce que ça pouvait être. Shan’ael avait tout l’air d’être une créature routinière et elle avait voulu le confirmer en commandant pour lui. On ne lui avait pas demandé un plat en particulier mais simplement s’il voulait la même chose que d’habitude, elle avait alors hoché la tête pour confirmer. Maintenant qu’il était assis on lui apporta son assiette demandée, même si ce n’était pas lui qui l’avait demandé, et à boire.
« Puis-je me joindre à vous? »
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Le sourire de la femme fit soupirer le mercenaire. Elle savait ce qu'elle voulait, ou, quand, et comment l'obtenir. Une véritable maîtresse femme, au vu de son expression faciale et de son regard. Shan ne pu s’empêcher de penser qu'il plaignait la personne qui devait partager sa vie. Quoi que...ne disait ont pas souvent que la tigresse au travail devenait chaton a la maison ? Non, ça c’était juste une de ses expressions personnelles.
C’était une belle femme, il ne pouvait pas le contredire. Avec toute cette description mentale qu'il venait de faire d'elle, il avait la certitude qu'elle n'allait pas le lâcher avant d'avoir obtenue ce qu'elle voulait.
Elle le suivit jusqu'à sa table, ce qui ne fut pas une surprise, puisqu'il l'avait lui même invité a le suivre. Elle n'avait pas hésité, cependant, attendant clairement un geste de ce genre. Plus encore, elle avait déjà commandé le repas de l'elfe, et il tourna aussitôt un regard noir vers le tenancier derrière son comptoirs, qui, comme si il avait sentit la fraîcheur du vent sur sa nuque, se hâta bien de tourner la tête dans la direction opposé. Cet homme l'aurait vendu pour une pièce de bronze, il en était convaincu.
Sa voix était agréable. Un murmure dans son oreille. Par réflexe, il s’était un peu écarté, très méfiant pour tout ce qui pouvait être magie auditive. La puissance des sons n’était pas négligeable. Il n’était pas encore tombé dans une paranoïa proche de la psychose, mais il était très précautionneux, méticuleux.
C’était grâce a sa qu'il avait toujours ses quatre membres, et encore plus, qu'il n'avait pas besoin de vivre constamment en regardant par dessus son épaule. Il ne laissait rien au hasard.
Il prit place assise et la fixa, mais avant même d'avoir pu dire un mot, sa tourte aux légumes fut servit, ainsi qu'une carafe d'eau bien fraîche. Jamais de viandes qu'il n'avait pas chasser lui même.
C’était une sorte de ligne dans son code d'honneur personnel. Et, encore plus important, pas une goutte d'alcool. Rien que de penser à l'odeur, il avait la nausée. Alors le goût...C’était un autre avantage des lieux. L'air était respirable. Les mesures d’hygiènes étaient importantes.
Il remercia le serveur d'un bref signe de tête, sans détourner son regard de l'épaule de son homologue féminin, pour éviter de la fixer droit dans les yeux et éprouver encore plus la gêne qu'il avait dans ce genre d'échange social. Pas de précaution quelconque contre une attaque cette fois, la simple activité de sa timidité.
- Je ne compte pas manger en vous regardant rester debout. Prenez place. Commandez ce que vous voulez, c'est pour moi. Sauf de l'alcool.
Le serveur revint justement avec la suite de la commande habituel de Shan, une gamelle d'eau et une assiette de viande sur laquelle se jeta frénétiquement Zim, la queue en l'air.
Il prit la commande de la Reikoise puis s'éloigna, les laissant en tête à tête. Aussitôt, un silence pesant s'installa, trop pour le mercenaire qui prit aussitôt charge de couper court au blanc apparent. Pour une fois, il prenait les devant.
- Semaine plus longue que difficile, oui. J’espérais la finir dans le calme.
Le sous entendu était clair. Il ne voulait pas de soucis. Il n'avait pas dette, de ce qu'il savait, et jamais il n'avait quitté une mission sans en arriver a son terme. Bien loin l'idée pour lui d’être grossier, il voulait surtout marquer sèchement la lassitude qui pesait sur ses épaules, pour qu'elle l'ai bien prit en compte et qu'elle disparaisse a l'instant ou sa commande, serait consommés.
- Dites moi ce que vous voulez. Je suppose que ce n'est pas une simple envie de faire connaissance avec moi. Vous me connaissez déjà, visiblement. Qui vous envoi ?
Tagar, son vieil ami qu'il avait rencontré durant la guerre ? Etait elle une dirigeante la pour l'embaucher ? C’était déjà plus que probable, mais il y avait une pléthore de mercenaire plus simple a attraper que lui. Mais pas forcément plus compétents.
De toute façon, il allait sans doute vite savoir le fond de cette rencontre.
C’était une belle femme, il ne pouvait pas le contredire. Avec toute cette description mentale qu'il venait de faire d'elle, il avait la certitude qu'elle n'allait pas le lâcher avant d'avoir obtenue ce qu'elle voulait.
Elle le suivit jusqu'à sa table, ce qui ne fut pas une surprise, puisqu'il l'avait lui même invité a le suivre. Elle n'avait pas hésité, cependant, attendant clairement un geste de ce genre. Plus encore, elle avait déjà commandé le repas de l'elfe, et il tourna aussitôt un regard noir vers le tenancier derrière son comptoirs, qui, comme si il avait sentit la fraîcheur du vent sur sa nuque, se hâta bien de tourner la tête dans la direction opposé. Cet homme l'aurait vendu pour une pièce de bronze, il en était convaincu.
Sa voix était agréable. Un murmure dans son oreille. Par réflexe, il s’était un peu écarté, très méfiant pour tout ce qui pouvait être magie auditive. La puissance des sons n’était pas négligeable. Il n’était pas encore tombé dans une paranoïa proche de la psychose, mais il était très précautionneux, méticuleux.
C’était grâce a sa qu'il avait toujours ses quatre membres, et encore plus, qu'il n'avait pas besoin de vivre constamment en regardant par dessus son épaule. Il ne laissait rien au hasard.
Il prit place assise et la fixa, mais avant même d'avoir pu dire un mot, sa tourte aux légumes fut servit, ainsi qu'une carafe d'eau bien fraîche. Jamais de viandes qu'il n'avait pas chasser lui même.
C’était une sorte de ligne dans son code d'honneur personnel. Et, encore plus important, pas une goutte d'alcool. Rien que de penser à l'odeur, il avait la nausée. Alors le goût...C’était un autre avantage des lieux. L'air était respirable. Les mesures d’hygiènes étaient importantes.
Il remercia le serveur d'un bref signe de tête, sans détourner son regard de l'épaule de son homologue féminin, pour éviter de la fixer droit dans les yeux et éprouver encore plus la gêne qu'il avait dans ce genre d'échange social. Pas de précaution quelconque contre une attaque cette fois, la simple activité de sa timidité.
- Je ne compte pas manger en vous regardant rester debout. Prenez place. Commandez ce que vous voulez, c'est pour moi. Sauf de l'alcool.
Le serveur revint justement avec la suite de la commande habituel de Shan, une gamelle d'eau et une assiette de viande sur laquelle se jeta frénétiquement Zim, la queue en l'air.
Il prit la commande de la Reikoise puis s'éloigna, les laissant en tête à tête. Aussitôt, un silence pesant s'installa, trop pour le mercenaire qui prit aussitôt charge de couper court au blanc apparent. Pour une fois, il prenait les devant.
- Semaine plus longue que difficile, oui. J’espérais la finir dans le calme.
Le sous entendu était clair. Il ne voulait pas de soucis. Il n'avait pas dette, de ce qu'il savait, et jamais il n'avait quitté une mission sans en arriver a son terme. Bien loin l'idée pour lui d’être grossier, il voulait surtout marquer sèchement la lassitude qui pesait sur ses épaules, pour qu'elle l'ai bien prit en compte et qu'elle disparaisse a l'instant ou sa commande, serait consommés.
- Dites moi ce que vous voulez. Je suppose que ce n'est pas une simple envie de faire connaissance avec moi. Vous me connaissez déjà, visiblement. Qui vous envoi ?
Tagar, son vieil ami qu'il avait rencontré durant la guerre ? Etait elle une dirigeante la pour l'embaucher ? C’était déjà plus que probable, mais il y avait une pléthore de mercenaire plus simple a attraper que lui. Mais pas forcément plus compétents.
De toute façon, il allait sans doute vite savoir le fond de cette rencontre.
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C’est ce qu’elle fit, acceptant l’invitation du mercenaire, la demi-ange tira la chaise pour s’asseoir. Comme d’ordinaire elle devait prendre un temps pour s’installer confortablement ; évidemment, ici comme ailleurs, personne n’arrangeait son mobilier pour prendre en compte les ailes d’autrui. Ce qui était désagréable, certes, mais vu qu’elles lui permettaient de voler c’était un prix bien modique à payer. Elle s’infiltra à nouveau dans la tête du serviteur qui l’avait accueilli ici pour commander et retourna ensuite dans les pensées de son interlocuteur. Enfin son interlocuteur quand il voulait bien.
« Merci. »
Elle entreprit ensuite d’attendre patiemment, les mains posées l’une sur l’autre sur le bois ciré de la table. Tyvishani lança un coup d’œil au chien qui dévora ce qu’on lui avait amené avec une joie non dissimulée. Ses muscles puissants roulaient sous sa peau et la façon vorace qu’il avait de déchirer la viande entre ses grandes canines fit frissonner la femme qui ne pouvait empêcher d’imaginer ce qu’il pourrait faire à quelqu’un avec des mâchoires aussi destructrices. Elle rapporta son attention sur le maître, attendant toujours. Si elle avait pu reprendre la parole, ou du moins la pensée, elle l’avait déjà accosté et relancé la conversation et maintenant il fallait que ce soit lui qui poursuive pour éviter d’être trop énervante de par son insistance. Or, pour ça le temps et la gêne occasionnée par le vide jouait en sa faveur. Aussi sûrement que la nature a horreur du vide et faisait ce qui était en son pouvoir pour le combler, ce fut aussi le cas de Shan’ael.
Elle hocha la tête, elle comprenait sans mal mais elle ne put lui offrir qu’une grimace contrite.
« Droit au but. » Elle lui sourit à nouveau, comme s’il avait fait un bon mot. « Je vous connais, c’est bien vite dit. De nom, à peine. »
On lui apporta un tranchoir sur lequel était étalé une dizaine de tranches de viande séchée posées les unes sur les autres comme des dominos effondrés et au bout de cette présentation attendait tranquillement un petit bol d’une sauce sombre, presque noire. Elle attrapa une des tranches et la trempa dans la sauce avant de la manger.
« Je m’appelle Tyvishani Dynorrin et je n’ai bien peur que personne ne m’envoies. » Elle aurait aimé lui dire que c’était pourtant le cas, qu’elle avait une mission importante donnée par quelqu’un de tout aussi important. C’était le genre de choses qui transformait une rencontre banale en une histoire excitante, pleine d’aventures et de retournements. Malheureusement ce n’était pas le cas. « Je suis venue de mon initiative personnelle. »
Elle avait pris un autre bout de viande qui se vit secoué alors qu’il n’avait pourtant rien demandé. Si elle n’avait pas de voix, la demi-ange avait tout de même pris l’habitude d’agrémenter ses dires par des gestes. Des gestes qui avaient accompagnés ce qu’elle racontait à Shan’ael.
« Ma vie est loin d’être aussi palpitante que la vôtre. C’est d’ailleurs un peu pour ça que je suis venu vous voir. Je cherche mon frère, en théorie dans le désert, et j’ai cru comprendre que c’était un endroit que vous connaissez. Et aussi pour qu'on fasse connaissance. »
« Merci. »
Elle entreprit ensuite d’attendre patiemment, les mains posées l’une sur l’autre sur le bois ciré de la table. Tyvishani lança un coup d’œil au chien qui dévora ce qu’on lui avait amené avec une joie non dissimulée. Ses muscles puissants roulaient sous sa peau et la façon vorace qu’il avait de déchirer la viande entre ses grandes canines fit frissonner la femme qui ne pouvait empêcher d’imaginer ce qu’il pourrait faire à quelqu’un avec des mâchoires aussi destructrices. Elle rapporta son attention sur le maître, attendant toujours. Si elle avait pu reprendre la parole, ou du moins la pensée, elle l’avait déjà accosté et relancé la conversation et maintenant il fallait que ce soit lui qui poursuive pour éviter d’être trop énervante de par son insistance. Or, pour ça le temps et la gêne occasionnée par le vide jouait en sa faveur. Aussi sûrement que la nature a horreur du vide et faisait ce qui était en son pouvoir pour le combler, ce fut aussi le cas de Shan’ael.
Elle hocha la tête, elle comprenait sans mal mais elle ne put lui offrir qu’une grimace contrite.
« Droit au but. » Elle lui sourit à nouveau, comme s’il avait fait un bon mot. « Je vous connais, c’est bien vite dit. De nom, à peine. »
On lui apporta un tranchoir sur lequel était étalé une dizaine de tranches de viande séchée posées les unes sur les autres comme des dominos effondrés et au bout de cette présentation attendait tranquillement un petit bol d’une sauce sombre, presque noire. Elle attrapa une des tranches et la trempa dans la sauce avant de la manger.
« Je m’appelle Tyvishani Dynorrin et je n’ai bien peur que personne ne m’envoies. » Elle aurait aimé lui dire que c’était pourtant le cas, qu’elle avait une mission importante donnée par quelqu’un de tout aussi important. C’était le genre de choses qui transformait une rencontre banale en une histoire excitante, pleine d’aventures et de retournements. Malheureusement ce n’était pas le cas. « Je suis venue de mon initiative personnelle. »
Elle avait pris un autre bout de viande qui se vit secoué alors qu’il n’avait pourtant rien demandé. Si elle n’avait pas de voix, la demi-ange avait tout de même pris l’habitude d’agrémenter ses dires par des gestes. Des gestes qui avaient accompagnés ce qu’elle racontait à Shan’ael.
« Ma vie est loin d’être aussi palpitante que la vôtre. C’est d’ailleurs un peu pour ça que je suis venu vous voir. Je cherche mon frère, en théorie dans le désert, et j’ai cru comprendre que c’était un endroit que vous connaissez. Et aussi pour qu'on fasse connaissance. »
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Il l'observa, la détaillant un peu plus. Il n'avait pas fait trop de commentaire sur le fait qu'elle utilisait la télépathie. D'ordinaire, il aurait éviter tout contact avec une télépathe sans assurance préalable.
C’était une magie qui pénétrait le cerveau, et une fois a l'intérieur, c’était plus facile d'y faire passer des messages, après tout. Mais il avait vite compris que c'etait une mesure de dialogue plus que de tentative d'incursion. Elle ne voulait, ou ne pouvait pas parler normalement. Si il avait pu, il aurait répondu de la même façon. Mais ce n’était pas dans ses capacités, pour l'instant tout du moins.
Elle sembla satisfaite qu'il ne passe pas par quatre chemin. Et lui répondit qu'elle ne le connaissait pas vraiment, et surtout, que personne ne l'avait envoyé. Donc pourquoi était elle venue le voir spécifiquement ? Tyvishani.
Pas un nom facile a dire. Sans doute un lien avec les ailes qu'elle portait et que la plupart des gens tout autour d'eux dévisageaient avec de grands yeux. Il n'avait jamais vu d'ange personnellement, mais il doutait qu'elle fut une ange de sang pure. Enfin, dans tout les cas, c'etait une rencontre peu banale pour lui.
- Et bien enchanté, dame Tyvishani.
Elle semblait chercher, plus qu'un mercenaire, un expert du désert. Il était vrai qu'il avait sa petite réputation en la matière, a présent, mais il y avait un bon nombre de très bon pratiquant du désert qui aurait pu convenir. Encore une fois, soupçonneux de nature, il avait l'impression qu'elle était la pour autre chose que simplement ça. Mais il se trompait peut être.
Tout en parlant, on était venu lui apporter sa commande, de la viande séché de bonne qualité, vu l'endroit. Il songea que cela provenait peut être d'une chasse qu'il avait fait, mais la dernière datait de dix jours, donc c’était peu probable. Il pourrait peut être en refaire une, bientôt, pour aider l'endroit, payer moins cher la chambre, et retrouver la nature.
- Qu'on fasse connaissance ? Juste comme ça ?
Il se passa la main sur le visage, aussitôt moins content de l'affaire. Enfin, moins qu'avant. Il n’était vraiment pas porté sur les relations sociales, et ressentait aussitôt un certain stresse quand une discussion sortait du cadre professionnel pour passer sur celui du personnel. Quand c’était pour le travail, il parvenait a faire la part des choses. Mais la, en l’occurrence, elle sous-entendait simplement discuter, et c’était tout de suite une autre paire de manches, pour lui.
- Votre hum...votre frère ? Il va me falloir un peu...un peu plus d'informations que ça.
Aussitôt, lui qui avait eu l'air âgé encore un instant auparavant, prit la teinte d'un jeune homme, un peu rouge sous l'effet de la discussion. Comme d'habitude, avec la barbe et le fait de ne pas beaucoup parler qui rendait sa voix rauque, il faisait plus vieux. La réalité, c’était qu'il était un elfe a peine dans le jeune age.
- Ça ne...je...veux bien discuter un peu. Si vous voulez. Je suis fatigué mais...du moment que vous ne me demandez pas d'y aller tout de suite....alors je vais vous écouter.
Il découpa lentement sa tourte, avec une certaine grace, bien loin de l'idée qu'on pouvait se faire d'un mercenaire antipathique. Il avait une façon de bouger plus proche de celle d'un noble. Et désormais, il était assez rouge.
- De...depuis combien de temps est il dans le desert ? Est il disparut ? Ou voulez vous simplement une aide pour vous y déplacer, durant le voyage ?
C’était une magie qui pénétrait le cerveau, et une fois a l'intérieur, c’était plus facile d'y faire passer des messages, après tout. Mais il avait vite compris que c'etait une mesure de dialogue plus que de tentative d'incursion. Elle ne voulait, ou ne pouvait pas parler normalement. Si il avait pu, il aurait répondu de la même façon. Mais ce n’était pas dans ses capacités, pour l'instant tout du moins.
Elle sembla satisfaite qu'il ne passe pas par quatre chemin. Et lui répondit qu'elle ne le connaissait pas vraiment, et surtout, que personne ne l'avait envoyé. Donc pourquoi était elle venue le voir spécifiquement ? Tyvishani.
Pas un nom facile a dire. Sans doute un lien avec les ailes qu'elle portait et que la plupart des gens tout autour d'eux dévisageaient avec de grands yeux. Il n'avait jamais vu d'ange personnellement, mais il doutait qu'elle fut une ange de sang pure. Enfin, dans tout les cas, c'etait une rencontre peu banale pour lui.
- Et bien enchanté, dame Tyvishani.
Elle semblait chercher, plus qu'un mercenaire, un expert du désert. Il était vrai qu'il avait sa petite réputation en la matière, a présent, mais il y avait un bon nombre de très bon pratiquant du désert qui aurait pu convenir. Encore une fois, soupçonneux de nature, il avait l'impression qu'elle était la pour autre chose que simplement ça. Mais il se trompait peut être.
Tout en parlant, on était venu lui apporter sa commande, de la viande séché de bonne qualité, vu l'endroit. Il songea que cela provenait peut être d'une chasse qu'il avait fait, mais la dernière datait de dix jours, donc c’était peu probable. Il pourrait peut être en refaire une, bientôt, pour aider l'endroit, payer moins cher la chambre, et retrouver la nature.
- Qu'on fasse connaissance ? Juste comme ça ?
Il se passa la main sur le visage, aussitôt moins content de l'affaire. Enfin, moins qu'avant. Il n’était vraiment pas porté sur les relations sociales, et ressentait aussitôt un certain stresse quand une discussion sortait du cadre professionnel pour passer sur celui du personnel. Quand c’était pour le travail, il parvenait a faire la part des choses. Mais la, en l’occurrence, elle sous-entendait simplement discuter, et c’était tout de suite une autre paire de manches, pour lui.
- Votre hum...votre frère ? Il va me falloir un peu...un peu plus d'informations que ça.
Aussitôt, lui qui avait eu l'air âgé encore un instant auparavant, prit la teinte d'un jeune homme, un peu rouge sous l'effet de la discussion. Comme d'habitude, avec la barbe et le fait de ne pas beaucoup parler qui rendait sa voix rauque, il faisait plus vieux. La réalité, c’était qu'il était un elfe a peine dans le jeune age.
- Ça ne...je...veux bien discuter un peu. Si vous voulez. Je suis fatigué mais...du moment que vous ne me demandez pas d'y aller tout de suite....alors je vais vous écouter.
Il découpa lentement sa tourte, avec une certaine grace, bien loin de l'idée qu'on pouvait se faire d'un mercenaire antipathique. Il avait une façon de bouger plus proche de celle d'un noble. Et désormais, il était assez rouge.
- De...depuis combien de temps est il dans le desert ? Est il disparut ? Ou voulez vous simplement une aide pour vous y déplacer, durant le voyage ?
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« Tout le plaisir est pour moi. »
Elle le gratifia d’un sourire amuse mais pour les deux questions qui suivirent il n’eut droit qu’à un haussement d’épaule. Si la demi-ange s’était attendu à ce qu’il fasse preuve de suspicion, l’inverse aurait été aussi étonnant qu’inquiétant, elle n’avait pas prévu une paranoïa légère. Toutefois elle le laissa rassembler ses pensées, ou du moins c’est ce à quoi ça ressemblait depuis sa chaise. Après tout elle avait beau être télépathe elle ne pouvait pas lire les pensées d’autrui ; du moins pas encore. Elle en profita pour poursuivre la viande, et la sauce, qu’elle avait commandé. En regardant le nombre de tranches qui commençaient à réduire à une vitesse somme toute inquiétante elle décida de calmer sa nature carnassière.
« Non il n’est pas question de partir maintenant. » La nuit commençant à tomber, ça n’était probablement pas une bonne idée. En réalité la première réponse qui lui était passé par l’esrit c’était de dire à Shan’ael de ralentir en ponctuant sa phrase d’un clin d’œil, qu’elle ne l’avait pas encore choisie comme guide mais elle craignait que ça ne fut contreproductif. Elle entreprit donc de répondre à ses questions. « Il y est depuis… par le Soleil, ça fait cinq, six ans maintenant ? »
Elle poussa un soupir fatigué, las. Ça faisait si longtemps et pourtant l’espoir qu’il soit encore en vie ne cessait de la tourmenter. Lorsqu’elle allait se recueillir et qu’elle levait la tête pour voir son masque aux côtés de ceux de ses ancêtres, elle ne pouvait s’empêcher de se dire qu’il était peut-être encore en vie. Sa dextre vint ouvrir le fermoir ouvragé de son aumônière qui pendait à sa ceinture et elle en sortit un tube qu’elle ouvrit Un coup sur la table suffit à faire tomber un rouleau replié. Sur le sceau, bien qu’il fut brisé, il était possible de reconnaître le symbole de l’armée royale. Le message, car il s’agissait d’une lettre, se mit à flotter pour ensuite atterrir devant Shan’ael.
« J’imagine qu’il est mort. » Toutefois dans son intonantion, dans sa voix mentale, transparaissait l’espoir que ce ne fut pas le cas. « C’est son dernier ordre de mission. »
Pour l’obtenir elle avait fait preuve d’une ténacité digne d’une hydre et avait causé autant de désordre qu’une goule lâchée en liberté mais elle avait fini par l’obtenir bien que ce fut de dure lutte. C’était justement cet ordre qui l’avait plus ou moins convaincu que son frère était mort. Cependant c’était ce qu’elle avait pensé en le lisant mais ça n’avait pas été le cas de toute évidence car une poignée de semaines plus tard la possibilité qu’il respire encore ne cessait de se présenter à Tyvishani.
« C’était un éclaireur, il a été envoyé dans le désert pour voir ce que tramaient notre empereur bien aimé. Vous comprendrez, en lisant l’ordre de mission, qu’il me faut un guide qui connaisse plutôt bien le coin concerné. Puis-je compter sur vous ? »
Elle le gratifia d’un sourire amuse mais pour les deux questions qui suivirent il n’eut droit qu’à un haussement d’épaule. Si la demi-ange s’était attendu à ce qu’il fasse preuve de suspicion, l’inverse aurait été aussi étonnant qu’inquiétant, elle n’avait pas prévu une paranoïa légère. Toutefois elle le laissa rassembler ses pensées, ou du moins c’est ce à quoi ça ressemblait depuis sa chaise. Après tout elle avait beau être télépathe elle ne pouvait pas lire les pensées d’autrui ; du moins pas encore. Elle en profita pour poursuivre la viande, et la sauce, qu’elle avait commandé. En regardant le nombre de tranches qui commençaient à réduire à une vitesse somme toute inquiétante elle décida de calmer sa nature carnassière.
« Non il n’est pas question de partir maintenant. » La nuit commençant à tomber, ça n’était probablement pas une bonne idée. En réalité la première réponse qui lui était passé par l’esrit c’était de dire à Shan’ael de ralentir en ponctuant sa phrase d’un clin d’œil, qu’elle ne l’avait pas encore choisie comme guide mais elle craignait que ça ne fut contreproductif. Elle entreprit donc de répondre à ses questions. « Il y est depuis… par le Soleil, ça fait cinq, six ans maintenant ? »
Elle poussa un soupir fatigué, las. Ça faisait si longtemps et pourtant l’espoir qu’il soit encore en vie ne cessait de la tourmenter. Lorsqu’elle allait se recueillir et qu’elle levait la tête pour voir son masque aux côtés de ceux de ses ancêtres, elle ne pouvait s’empêcher de se dire qu’il était peut-être encore en vie. Sa dextre vint ouvrir le fermoir ouvragé de son aumônière qui pendait à sa ceinture et elle en sortit un tube qu’elle ouvrit Un coup sur la table suffit à faire tomber un rouleau replié. Sur le sceau, bien qu’il fut brisé, il était possible de reconnaître le symbole de l’armée royale. Le message, car il s’agissait d’une lettre, se mit à flotter pour ensuite atterrir devant Shan’ael.
« J’imagine qu’il est mort. » Toutefois dans son intonantion, dans sa voix mentale, transparaissait l’espoir que ce ne fut pas le cas. « C’est son dernier ordre de mission. »
Pour l’obtenir elle avait fait preuve d’une ténacité digne d’une hydre et avait causé autant de désordre qu’une goule lâchée en liberté mais elle avait fini par l’obtenir bien que ce fut de dure lutte. C’était justement cet ordre qui l’avait plus ou moins convaincu que son frère était mort. Cependant c’était ce qu’elle avait pensé en le lisant mais ça n’avait pas été le cas de toute évidence car une poignée de semaines plus tard la possibilité qu’il respire encore ne cessait de se présenter à Tyvishani.
« C’était un éclaireur, il a été envoyé dans le désert pour voir ce que tramaient notre empereur bien aimé. Vous comprendrez, en lisant l’ordre de mission, qu’il me faut un guide qui connaisse plutôt bien le coin concerné. Puis-je compter sur vous ? »
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Oh. Il n'avait pas vu ça venir. Plus qu'une expédition pour retrouver quelqu'un, c’était pour retrouver un mort qu'elle voulait le missionner. Il avait de moins en moins envie d'accepter, mais plus il passait son regard dans le sien, plus une petite gène le gagnait et moins il avait envie de la repousser. Il avait accepté des contrats bien plus tordu que celui ci en plus, non ? Alors pourquoi refuser celui la ?
- L'Empereur ? Je ne comprend pas. Vous ne travaillez pas pour lui ? Vous le faites suivre ?
Il etait un peu perdu sur le pourquoi du comment. La politique n'avait jamais été son fort. Il savait une chose, cependant, c’était que s'approcher de prêt ou de loin d'une affaire pouvant porter préjudice a l'Empereur ou a sa femme était une très très mauvaise idée. Alors il ne pouvait pas accepter aussi facilement sans plus d'informations.
- Je ne veux pas vous repousser, vraiment. Mais je ne ferais rien qui pourrait me mettre en difficulté avec le pouvoir local. Je ne tiens peut être pas particulièrement a ma vie, mais assez pour ne pas vouloir l'achever entre les mains de cet homme.
Ça devait être particulièrement désagréable. Pas sur qu'il en termine avec un seul coup sans douleur.
Comme souvent, la faim coupé, il repoussa son assiette en soupirant, avançant les pieds et frolant ceux de l'ange en dessous de la table. Il ramena aussitôt ses jambes vers lui, les joues légèrement rouge, et détourna d'avantage le regard.
- Si j'ai bien compris, vous voulez chercher vous même ? Ce serait donc de l'escorte en plus de la partie guide dans le désert ?
Depuis l'affaire a Taisen avec Myriem, il était devenu encore meilleur dans le désert. Sans vraiment le faire exprès elle avait fortement développé ses connaissances en matière de topographie. Il pouvait désormais aisément voyager de nuit, contre uniquement la journée auparavant. Si il avait su, il aurait fait des efforts plus tot pour apprendre la théorie.
- Écoutez...je ne sais pas pour qui vous me prenez. J'aimerais vraiment vous aider mais...je ne suis pas si doué. Vous pourrez trouver n'importe qui de meilleur que moi.
Et cette fois ce n’était vraiment pas pour la repousser, il n'avait simplement pas envie qu'elle le prenne pour quelqu'un d'autre. Il était doué, certes, mais a ses yeux, pas plus qu'un autre. Il était presque trop humble pour son propre bien. Elle avait sans doute devant elle le mercenaire le plus empathique de la ville, qui allait œuvrait pour son bien a elle avant le sien, une fois le contrat accepté, mais il fallait le pousser un peu plus peut être ?
- Je suis désolé pour votre frère. Mais il est sans doute mort. Personne ne reste 6 ans dans le desert. Ou alors il est parti loin et si il ne vous a pas recontacté c'est qu'il y a une raison. Je suis désolé.
Il tendit la main vers son verre...et soupira, ramenant la main vers lui et releva la tete pour la regarder, presque fixement cette fois. Ses deux grands yeux verts achevant de la convaincre qu'il était doté de trop de bonnes intentions pour son propre bien. Difficile de croire qu'il faisait ce métier.
- Ne vous mettez pas en danger pour quelque chose qui a si peu de chance de réussir. Vous êtes jeune, et belle. Visiblement intelligente avec une vie bien établit. Ne gâchez pas tout.
- L'Empereur ? Je ne comprend pas. Vous ne travaillez pas pour lui ? Vous le faites suivre ?
Il etait un peu perdu sur le pourquoi du comment. La politique n'avait jamais été son fort. Il savait une chose, cependant, c’était que s'approcher de prêt ou de loin d'une affaire pouvant porter préjudice a l'Empereur ou a sa femme était une très très mauvaise idée. Alors il ne pouvait pas accepter aussi facilement sans plus d'informations.
- Je ne veux pas vous repousser, vraiment. Mais je ne ferais rien qui pourrait me mettre en difficulté avec le pouvoir local. Je ne tiens peut être pas particulièrement a ma vie, mais assez pour ne pas vouloir l'achever entre les mains de cet homme.
Ça devait être particulièrement désagréable. Pas sur qu'il en termine avec un seul coup sans douleur.
Comme souvent, la faim coupé, il repoussa son assiette en soupirant, avançant les pieds et frolant ceux de l'ange en dessous de la table. Il ramena aussitôt ses jambes vers lui, les joues légèrement rouge, et détourna d'avantage le regard.
- Si j'ai bien compris, vous voulez chercher vous même ? Ce serait donc de l'escorte en plus de la partie guide dans le désert ?
Depuis l'affaire a Taisen avec Myriem, il était devenu encore meilleur dans le désert. Sans vraiment le faire exprès elle avait fortement développé ses connaissances en matière de topographie. Il pouvait désormais aisément voyager de nuit, contre uniquement la journée auparavant. Si il avait su, il aurait fait des efforts plus tot pour apprendre la théorie.
- Écoutez...je ne sais pas pour qui vous me prenez. J'aimerais vraiment vous aider mais...je ne suis pas si doué. Vous pourrez trouver n'importe qui de meilleur que moi.
Et cette fois ce n’était vraiment pas pour la repousser, il n'avait simplement pas envie qu'elle le prenne pour quelqu'un d'autre. Il était doué, certes, mais a ses yeux, pas plus qu'un autre. Il était presque trop humble pour son propre bien. Elle avait sans doute devant elle le mercenaire le plus empathique de la ville, qui allait œuvrait pour son bien a elle avant le sien, une fois le contrat accepté, mais il fallait le pousser un peu plus peut être ?
- Je suis désolé pour votre frère. Mais il est sans doute mort. Personne ne reste 6 ans dans le desert. Ou alors il est parti loin et si il ne vous a pas recontacté c'est qu'il y a une raison. Je suis désolé.
Il tendit la main vers son verre...et soupira, ramenant la main vers lui et releva la tete pour la regarder, presque fixement cette fois. Ses deux grands yeux verts achevant de la convaincre qu'il était doté de trop de bonnes intentions pour son propre bien. Difficile de croire qu'il faisait ce métier.
- Ne vous mettez pas en danger pour quelque chose qui a si peu de chance de réussir. Vous êtes jeune, et belle. Visiblement intelligente avec une vie bien établit. Ne gâchez pas tout.
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Visiblement elle s’était mal exprimé et la réaction du mercenaire l’amusa, elle fut tentée de dire qu’elle travaillait pour l’Oreille mais c’était prendre trop de risques, surtout pour une mauvaise plaisanterie. Elle secoua lentement la tête.
« Non, l’objectif n’est pas d’espionner sa majesté, ça a été le but de ceux qui ont envoyé mon frère dans le désert mais ce n’est pas le mien. Je veux juste le retrouver. » Ou ce qu’il reste de lui, termina-t-elle dans sa tête sans pour autant l’exprimer dans celle de Shan’ael.
Et puis elle rétracta ses pieds en sentant ceux de son interlocuteur venir froler les siens. Toutefois contrairement à lui elle ne marqua pas de gêne, son regard resta fixé dans les yeux de son vis-à-vis et son visage garda sa pâleur habituelle ; même si le temps qu’elle avait passé à la capitale avait grandement réduit son teint pâle autrefois et lui avait donné une carnation plus hâlée.
« Oui, enfin si jamais vous trouvez des indices ou avez une idée sur le sujet je comptes sur vous pour m’en faire part. » Son humilité surprise Tyvishani qui ne s’y était pas attendue, après tout d’ordinaire les mercenaires avaient tendance à exagérer leurs compétences pour augmenter le prix qu’ils pouvaient ensuite demander à leur éventuel client. C’était une bonne façon de faciliter les négociations or ce n’était pas la technique qu’il employait là. Elle haussa un sourcil. « Laissez moi en juger. »
Et puis vint la seconde surprise qui succéda de façon assez étrange à la première bien que cette fois, ça la fit plus sourire qu’autre chose. Un sourire amusé, teinté d’espièglerie.
« Un mercenaire flatteur, voyez-vous ça? » Pour éviter de s’en prendre à la poignée de tranches de viande qui restait étalée sur la planche de bois sa dextre se mit à pianoter sur la table. « J’aurais beaucoup aimé passer à autre chose. Vraiment. »
Elle poussa un soupir en baissant pour la première fois les yeux sur le bois ciré qu’elle tapait mélodiquement du bout de ses ongles. Pendant une poignée de seconde elle resta dans un silence pensif avant de relever la tête pour à nouveau plonger son regard dans celui de Shan’ael.
« Est-ce que vous avez déjà perdu quelqu’un de très proche ? » Pour ponctuer sa question rhétorique elle arrêta de martyriser la table. Les chances que ce soit le cas étaient suffisamment haute pour qu’elle ne prenne pas trop de risque en supposant que oui. « Taoshan était un abruti, certes, mais c’était mon frère. Enfin demi-frère comme aimait me le rappeler ma belle-mère. Je ne pensais pas pouvoir autant aimer quelqu’un d’aussi bête. Pourtant… »
Sa voix sous le crâne du mercenaire faiblit avant de s’arrêter. Elle leva un indexe de sa main gauche et comme par magie, parce que c’était exactement ce dont il s’agissait, une tranche de viande se mit à voler jusqu’au bol de sauce puis termina son épopée dans la bouche de la demi-ange. Elle l’avala le temps de trouver les mots juste.
« Mon père a fini par abandonner et a ajouté son masque à celui de nos ancêtres, il a ajouté une nouvelle étoile mais à chaque fois que je vais à Kyouji pour me recueillir je trouve de plus en plus de différence entre son masque et mes souvenirs. Lorsque j’essaie de sonder mes souvenirs pour me rappeler son visage je suis incapable de trouver quoi que ce soit. Il ne reste de lui dans ma mémoire qu’une vague silhouette. » Sa gorge se serra et bien qu’elle n’en ait aucunement besoin pour communiquer elle ne put continuer. Tyvishani eut besoin d’un moment pour se ressaisir, retrouver une contenance devant un étranger, enfin presque vu qu’il ne lui était pas tout à fait inconnu, et après avoir longuement expiré pour tenter de reprendre le contrôle de son corps, elle reprit. « Il faut que je le retrouve, ne serait-ce que pour ramener ses os à Kyouji et les brûler pour que son esprit soit accompagné par la Lune jusqu’au mondes des âmes avant qu’il ne disparaisse complétement. »
« Non, l’objectif n’est pas d’espionner sa majesté, ça a été le but de ceux qui ont envoyé mon frère dans le désert mais ce n’est pas le mien. Je veux juste le retrouver. » Ou ce qu’il reste de lui, termina-t-elle dans sa tête sans pour autant l’exprimer dans celle de Shan’ael.
Et puis elle rétracta ses pieds en sentant ceux de son interlocuteur venir froler les siens. Toutefois contrairement à lui elle ne marqua pas de gêne, son regard resta fixé dans les yeux de son vis-à-vis et son visage garda sa pâleur habituelle ; même si le temps qu’elle avait passé à la capitale avait grandement réduit son teint pâle autrefois et lui avait donné une carnation plus hâlée.
« Oui, enfin si jamais vous trouvez des indices ou avez une idée sur le sujet je comptes sur vous pour m’en faire part. » Son humilité surprise Tyvishani qui ne s’y était pas attendue, après tout d’ordinaire les mercenaires avaient tendance à exagérer leurs compétences pour augmenter le prix qu’ils pouvaient ensuite demander à leur éventuel client. C’était une bonne façon de faciliter les négociations or ce n’était pas la technique qu’il employait là. Elle haussa un sourcil. « Laissez moi en juger. »
Et puis vint la seconde surprise qui succéda de façon assez étrange à la première bien que cette fois, ça la fit plus sourire qu’autre chose. Un sourire amusé, teinté d’espièglerie.
« Un mercenaire flatteur, voyez-vous ça? » Pour éviter de s’en prendre à la poignée de tranches de viande qui restait étalée sur la planche de bois sa dextre se mit à pianoter sur la table. « J’aurais beaucoup aimé passer à autre chose. Vraiment. »
Elle poussa un soupir en baissant pour la première fois les yeux sur le bois ciré qu’elle tapait mélodiquement du bout de ses ongles. Pendant une poignée de seconde elle resta dans un silence pensif avant de relever la tête pour à nouveau plonger son regard dans celui de Shan’ael.
« Est-ce que vous avez déjà perdu quelqu’un de très proche ? » Pour ponctuer sa question rhétorique elle arrêta de martyriser la table. Les chances que ce soit le cas étaient suffisamment haute pour qu’elle ne prenne pas trop de risque en supposant que oui. « Taoshan était un abruti, certes, mais c’était mon frère. Enfin demi-frère comme aimait me le rappeler ma belle-mère. Je ne pensais pas pouvoir autant aimer quelqu’un d’aussi bête. Pourtant… »
Sa voix sous le crâne du mercenaire faiblit avant de s’arrêter. Elle leva un indexe de sa main gauche et comme par magie, parce que c’était exactement ce dont il s’agissait, une tranche de viande se mit à voler jusqu’au bol de sauce puis termina son épopée dans la bouche de la demi-ange. Elle l’avala le temps de trouver les mots juste.
« Mon père a fini par abandonner et a ajouté son masque à celui de nos ancêtres, il a ajouté une nouvelle étoile mais à chaque fois que je vais à Kyouji pour me recueillir je trouve de plus en plus de différence entre son masque et mes souvenirs. Lorsque j’essaie de sonder mes souvenirs pour me rappeler son visage je suis incapable de trouver quoi que ce soit. Il ne reste de lui dans ma mémoire qu’une vague silhouette. » Sa gorge se serra et bien qu’elle n’en ait aucunement besoin pour communiquer elle ne put continuer. Tyvishani eut besoin d’un moment pour se ressaisir, retrouver une contenance devant un étranger, enfin presque vu qu’il ne lui était pas tout à fait inconnu, et après avoir longuement expiré pour tenter de reprendre le contrôle de son corps, elle reprit. « Il faut que je le retrouve, ne serait-ce que pour ramener ses os à Kyouji et les brûler pour que son esprit soit accompagné par la Lune jusqu’au mondes des âmes avant qu’il ne disparaisse complétement. »
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Il avait rougit en songeant a la dernière phrase qu'elle avait. Flatteur. Ce n’était pas du tout ce qu'il avait voulu laissé paraître. Il n’était vraiment pas du genre a draguer ou faire la moindre avance, mais c'est peut être ainsi quelle l'avait prit ? Malédiction, il fallait toujours réfléchir avant de parler, il le savait pourtant ! Mais elle n'avait pas rebondit la dessus
Elle semblait le tenir en assez haute estime sans qu'il sache pourquoi. Il se demandait bien qu'elle rumeur avait pu atteindre ses oreilles pour qu'elle vienne directement le voir. Elle voulait juste le retrouver. Elle ne pouvait pas passer a autre chose. Il aurait été un peu culotté de le lui reprocher, alors que ca faisait trois siècles qu'il portait sa croix
- Oui.
Oui, il savait exactement ce que c’était, mais peut être pas de la même façon. Lui savait exactement ce qu’était devenu les personnes en question. Facile, il en avait tué une des deux lui même, de sa main. Rester dans l'inconnu devait être compliqué. Il pouvait même superposé la personne en question a la description que Tyvishani faisait de son frère. Les guerriers Reikois se ressemblaient souvent, sans doute.
Elle était religieuse, croyante. C’était pour cette raison, en plus du reste, qu'elle voulait absolument le retrouver. Ça faisait du sens, mais ça le gênait toujours. De risquer autant pour un mort. Ce n’était pas dans ses habitudes. Mais après tout...était il vraiment mort ? Elle avait fini par lui mettre le doute. Si il n’était pas croyant comme elle, il avait tendance a voir des signes, avoir la conviction d'une énergie liant les hommes. Il soupira.
- Je ne comprend pas vraiment pourquoi être venue me voir moi, plus qu'un autre.
Mais sa carapace se craquela légèrement. Et il savait, quand il avait cette petite sensation, la finalité qui allait arriver. Il ne pouvait tout simplement pas la repousser. D'abord car c’était une femme, sa faiblesse, ensuite car elle avait expliqué le tout d'une façon extrêmement convaincante pour qu'il baisse un peu plus sa garde, et enfin, car elle avait des convictions qui pouvaient lui parler. Inconsciemment, il se superposa lui même sur les contours de l'histoire qu'elle avait raconté.
- Quand voulez vous partir... ?
Elle avait peut être des occupations ? Lui aurait bien prit deux ou trois jours de repos, mais après une seule nuit de sommeil, il serait largement d'attaque pour repartir dans le désert. Il aurait préféré une traque en foret, mais dans le Reike, c’était peu fréquent. On n'engageait rarement des mercenaires pour aller vers le nord, c'est encore et toujours l'enfer de sable qui était le centre des priorités.
- Oublions l'argent pour le moment. Même si c'est vous qui étés venu jusqu'à moi, il n'y a pas de contrat établis et c'est moi qui décide de vous aider.
Et c’était une de ses règles personnelles. Quand il prenait un contrat de lui même, sans qu'on lui demande, ou bien quand ses convictions personnelles entraient en ligne de compte, ca changeait la finalité, et alors, il le faisait de bon cœur. La vie n’était pas une question d'argent, a ses yeux. C’était même plus l'inverse.
- Vous y croyez énormément. Et...je crois dans votre regard. J'ai envie d'y croire, en tout cas. Vous m'avez eu. Si vous voulez me donner quelque chose a la fin, libre a vous. Que ce soit de l'argent ou autre chose. Mais je n'établis pas de tarif. Si ça vous va. C'est comme ça que je travaille, en tout cas.
Il se passa la main sur le visage. Si il avait été courageux, il aurait posé des questions sur elle. Elle était charmante. Vive d'esprit. Sympathique. Il l’appréciait déjà. Mais comme toujours, il n'avait aucun courage en matière de lien sociaux, et son regard fuya celui de la semi-ange, comme manœuvre de protection, pour son cœur. Ses émotions.
- Il faudra réunir le matériel nécessaire. C'est autant une mission d'escorte que d’enquête. Ce sont mes principales compétences, donc c'est parfait. Mais vous le savez probablement déjà, non ?
Il en était sur, elle n’était pas femme a aller voir quelqu'un par hasard.
- Il me faut une série d'informations. Une description complète de la personne recherché, ses habitudes, des informations sur ses dernières activités connus. Des personnes proches ou éloignés. Et nous commencerons les recherches par le dernier endroit ou on l'a vu, comme vous l'aviez prévu. Il faudra le matériel adéquat pour le voyage dans le désert qui prendra plusieurs jours en comptant les recherches au moins basiques.
Il s'arreta. Il se rendit compte qu'il avait beaucoup parlé, mais elle n'avait jamais une seule seconde dit qu'elle l'engageait, elle. Aussi il se tu, la regarda brievement, puis plongea son regard dans le fond de son verre.
Elle semblait le tenir en assez haute estime sans qu'il sache pourquoi. Il se demandait bien qu'elle rumeur avait pu atteindre ses oreilles pour qu'elle vienne directement le voir. Elle voulait juste le retrouver. Elle ne pouvait pas passer a autre chose. Il aurait été un peu culotté de le lui reprocher, alors que ca faisait trois siècles qu'il portait sa croix
- Oui.
Oui, il savait exactement ce que c’était, mais peut être pas de la même façon. Lui savait exactement ce qu’était devenu les personnes en question. Facile, il en avait tué une des deux lui même, de sa main. Rester dans l'inconnu devait être compliqué. Il pouvait même superposé la personne en question a la description que Tyvishani faisait de son frère. Les guerriers Reikois se ressemblaient souvent, sans doute.
Elle était religieuse, croyante. C’était pour cette raison, en plus du reste, qu'elle voulait absolument le retrouver. Ça faisait du sens, mais ça le gênait toujours. De risquer autant pour un mort. Ce n’était pas dans ses habitudes. Mais après tout...était il vraiment mort ? Elle avait fini par lui mettre le doute. Si il n’était pas croyant comme elle, il avait tendance a voir des signes, avoir la conviction d'une énergie liant les hommes. Il soupira.
- Je ne comprend pas vraiment pourquoi être venue me voir moi, plus qu'un autre.
Mais sa carapace se craquela légèrement. Et il savait, quand il avait cette petite sensation, la finalité qui allait arriver. Il ne pouvait tout simplement pas la repousser. D'abord car c’était une femme, sa faiblesse, ensuite car elle avait expliqué le tout d'une façon extrêmement convaincante pour qu'il baisse un peu plus sa garde, et enfin, car elle avait des convictions qui pouvaient lui parler. Inconsciemment, il se superposa lui même sur les contours de l'histoire qu'elle avait raconté.
- Quand voulez vous partir... ?
Elle avait peut être des occupations ? Lui aurait bien prit deux ou trois jours de repos, mais après une seule nuit de sommeil, il serait largement d'attaque pour repartir dans le désert. Il aurait préféré une traque en foret, mais dans le Reike, c’était peu fréquent. On n'engageait rarement des mercenaires pour aller vers le nord, c'est encore et toujours l'enfer de sable qui était le centre des priorités.
- Oublions l'argent pour le moment. Même si c'est vous qui étés venu jusqu'à moi, il n'y a pas de contrat établis et c'est moi qui décide de vous aider.
Et c’était une de ses règles personnelles. Quand il prenait un contrat de lui même, sans qu'on lui demande, ou bien quand ses convictions personnelles entraient en ligne de compte, ca changeait la finalité, et alors, il le faisait de bon cœur. La vie n’était pas une question d'argent, a ses yeux. C’était même plus l'inverse.
- Vous y croyez énormément. Et...je crois dans votre regard. J'ai envie d'y croire, en tout cas. Vous m'avez eu. Si vous voulez me donner quelque chose a la fin, libre a vous. Que ce soit de l'argent ou autre chose. Mais je n'établis pas de tarif. Si ça vous va. C'est comme ça que je travaille, en tout cas.
Il se passa la main sur le visage. Si il avait été courageux, il aurait posé des questions sur elle. Elle était charmante. Vive d'esprit. Sympathique. Il l’appréciait déjà. Mais comme toujours, il n'avait aucun courage en matière de lien sociaux, et son regard fuya celui de la semi-ange, comme manœuvre de protection, pour son cœur. Ses émotions.
- Il faudra réunir le matériel nécessaire. C'est autant une mission d'escorte que d’enquête. Ce sont mes principales compétences, donc c'est parfait. Mais vous le savez probablement déjà, non ?
Il en était sur, elle n’était pas femme a aller voir quelqu'un par hasard.
- Il me faut une série d'informations. Une description complète de la personne recherché, ses habitudes, des informations sur ses dernières activités connus. Des personnes proches ou éloignés. Et nous commencerons les recherches par le dernier endroit ou on l'a vu, comme vous l'aviez prévu. Il faudra le matériel adéquat pour le voyage dans le désert qui prendra plusieurs jours en comptant les recherches au moins basiques.
Il s'arreta. Il se rendit compte qu'il avait beaucoup parlé, mais elle n'avait jamais une seule seconde dit qu'elle l'engageait, elle. Aussi il se tu, la regarda brievement, puis plongea son regard dans le fond de son verre.
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« Parce que vous vous êtes fait une réputation. » Un mince sourire encore empreint de tristesse fleurit sur ses lèvres. Puis la surprise pris le dessus. Suffisamment pour qu’elle prenne une seconde ou deux avant de répondre. « Quand vous vous serez reposé. »
Elle aurait bien donné une date exacte mais vu qu’elle ne savait pas du tout comment le mercenaire se resourçait elle préférait ne pas le brusquer. Taoshan était dans le désert depuis six ans, mort ou vivant, il pourrait attendre encore un peu, lui ou son esprit. De plus le désert était suffisamment dangereux pour qu’un guide dans de mauvaises conditions revienne à y aller seule or donner encore plus d’os au désert pour les blanchir sous un soleil de plomb n’était pas vraiment l’objectif de la manœuvre. Sa surprise ne s’arrêta pas là étant donné qu’il n’y aurait pas de contrat, ou du moins qu’elle n’aurait pas à payer quoi que ce soit pour recevoir son aide. Un mercenaire flatteur et philanthrope, voilà qui était plus rare qu’une étoile filante.
« Je peux payer. »
Elle préféra le préciser, s’il était charitable tant mieux mais Tyvishani ne voulait pas que ce soit le cas parce qu’il pensait qu’elle en était incapable. La justification de sa charité la fit presque sourire : elle n’avait pas imaginé un instant que son chagrin ait pu émouvoir un mercenaire lambda. Cependant elle devait bien admettre que Shan’ael n’avait pas grand-chose du stéréotype de sa profession. Elle l’écouta continuer de parler, ça ressemblait plus à une réflexion à voix haute qu’à un échange jusqu’à sa question à laquelle la demi-ange répondit en haussant les épaules.
« Il était plutôt grand, environ ma taille, ou la vôtre, avec des cheveux bruns tenus en une queue de cheval qu’il reposait sur son épaule gauche ; il était athlétique, loin d’une montagne de muscles ; des yeux bruns, lorsqu’il avait la possibilité de le faire il les contourait avec du noir, bon il le faisait que lorsqu’il était en ville mais sait-on jamais ; il aimait tailler sa barbe en un bouc. »
Elle aurait aimé pouvoir décrire la forme précise de son visage, ses ridules, la façon dont ses lèvres se repliaient lorsqu’il prenait son sempiternel sourire en coin canaille, son habitude de laisser une mèche ou deux devant son visage pour jouer avec lorsqu’il n’avait rien à faire mais Tyvishani en était incapable. Ces souvenirs s’étaient tellement estompés que lorsqu’elle tentait de les sortir des tréfonds de sa mémoire ils avaient quelque chose de faux, d’incertain, d’instable ; comme les derniers restes d’un rêve merveilleux qui déjà se désagrège au réveil pour finalement vous filer entre les doigts et ne vous laisser qu’une impression de félicité qui s’estompe bien rapidement. Ses yeux se froncèrent sous la réflexion alors qu’elle cherchait à triller entre ce qu’elle arrivait à se rappeler et ce que son cerveau imaginait pour combler les manques. Elle savait que certains détails étaient faux mais elle était incapable de déterminer ceux qu’ils avaient finis par remplacer. Elle finit par abandonner dans un soupir fatigué.
« Je crains ne pouvoir être plus précise. Pour ses habitudes je ne pense pas pouvoir vous aider, je ne l’ai jamais accompagné dans le désert et j’imagine que lesdites habitudes sont différentes là-bas et que celles qu’il avait en ville ne vous seraient pas d’une grande utilité. Ensuite j’imagine qu’il faudrait aller voir du côté du premier clan qu’il a pu croiser en partant d’Ikusa et poursuivre à partir de là jusqu’aux Ryssen ou du moins où ils étaient avant que notre empereur ne soit victorieux dans ses conquêtes. »
Elle aurait bien donné une date exacte mais vu qu’elle ne savait pas du tout comment le mercenaire se resourçait elle préférait ne pas le brusquer. Taoshan était dans le désert depuis six ans, mort ou vivant, il pourrait attendre encore un peu, lui ou son esprit. De plus le désert était suffisamment dangereux pour qu’un guide dans de mauvaises conditions revienne à y aller seule or donner encore plus d’os au désert pour les blanchir sous un soleil de plomb n’était pas vraiment l’objectif de la manœuvre. Sa surprise ne s’arrêta pas là étant donné qu’il n’y aurait pas de contrat, ou du moins qu’elle n’aurait pas à payer quoi que ce soit pour recevoir son aide. Un mercenaire flatteur et philanthrope, voilà qui était plus rare qu’une étoile filante.
« Je peux payer. »
Elle préféra le préciser, s’il était charitable tant mieux mais Tyvishani ne voulait pas que ce soit le cas parce qu’il pensait qu’elle en était incapable. La justification de sa charité la fit presque sourire : elle n’avait pas imaginé un instant que son chagrin ait pu émouvoir un mercenaire lambda. Cependant elle devait bien admettre que Shan’ael n’avait pas grand-chose du stéréotype de sa profession. Elle l’écouta continuer de parler, ça ressemblait plus à une réflexion à voix haute qu’à un échange jusqu’à sa question à laquelle la demi-ange répondit en haussant les épaules.
« Il était plutôt grand, environ ma taille, ou la vôtre, avec des cheveux bruns tenus en une queue de cheval qu’il reposait sur son épaule gauche ; il était athlétique, loin d’une montagne de muscles ; des yeux bruns, lorsqu’il avait la possibilité de le faire il les contourait avec du noir, bon il le faisait que lorsqu’il était en ville mais sait-on jamais ; il aimait tailler sa barbe en un bouc. »
Elle aurait aimé pouvoir décrire la forme précise de son visage, ses ridules, la façon dont ses lèvres se repliaient lorsqu’il prenait son sempiternel sourire en coin canaille, son habitude de laisser une mèche ou deux devant son visage pour jouer avec lorsqu’il n’avait rien à faire mais Tyvishani en était incapable. Ces souvenirs s’étaient tellement estompés que lorsqu’elle tentait de les sortir des tréfonds de sa mémoire ils avaient quelque chose de faux, d’incertain, d’instable ; comme les derniers restes d’un rêve merveilleux qui déjà se désagrège au réveil pour finalement vous filer entre les doigts et ne vous laisser qu’une impression de félicité qui s’estompe bien rapidement. Ses yeux se froncèrent sous la réflexion alors qu’elle cherchait à triller entre ce qu’elle arrivait à se rappeler et ce que son cerveau imaginait pour combler les manques. Elle savait que certains détails étaient faux mais elle était incapable de déterminer ceux qu’ils avaient finis par remplacer. Elle finit par abandonner dans un soupir fatigué.
« Je crains ne pouvoir être plus précise. Pour ses habitudes je ne pense pas pouvoir vous aider, je ne l’ai jamais accompagné dans le désert et j’imagine que lesdites habitudes sont différentes là-bas et que celles qu’il avait en ville ne vous seraient pas d’une grande utilité. Ensuite j’imagine qu’il faudrait aller voir du côté du premier clan qu’il a pu croiser en partant d’Ikusa et poursuivre à partir de là jusqu’aux Ryssen ou du moins où ils étaient avant que notre empereur ne soit victorieux dans ses conquêtes. »
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Il agita simplement la main comme pour repousser gentiment ce qu'elle venait de dire. Il le savait bien, qu'elle pouvait payer. Un seul regard suffisait, et depuis le début il avait bien compris qu'elle devait avoir un poste au minimum bien gradé.
Sa façon de parler, de se tenir, de le regarder. Elle était lettrée, c’était évident. Et n'importe qui maniant légèrement les chiffres et les lettres pouvaient s'en sortir. Non. C'etait simplement parce qu'il n'avait pas envie d’être payé pour cette mission la. Il préférait le faire de bon cœur. Et au pire, elle lui donnerait bien ce qu'elle veut, en échange, si vraiment elle insistait a la fin.
Il se concentra plutôt sur les indications qu'elle lui donnait, commençant déjà a les noter mentalement. Il n'aurait de toute façon pas pu les écrire puisqu'il ne savait pas écrire tout court. Il n'avait jamais appris, et n'avait jamais eu le courage de demander a quelqu'un de lui enseigner quoi que ce soit. Il avait tout apprit tout seul dans la vie, et certaine chose était difficile, sans maître.
Mais les indications étaient bien maigres, et peu utile. Il aurait pu tourner autour du pot et sourire simplement, comme l'aurait fait tout bon professionnel, mais lui resta de marbre, sans jamais la regarder, comme depuis le début de l'entretien.
- Vous vous en doutez mais tout ca ne sert a rien, a part me donner une idée de la personne que nous cherchons physiquement. Aucune piste. Vous avez déjà étudiée la question, visiblement, cependant. Nous ferons comme vous avez dit, nous prendrons le dernier itinéraire connu, plus ou moins proche du sien, et essayerons de trouver des pistes par la.
Mais quelque chose le gênait. Notamment au niveau de l'Empereur. Il avait plus d'informations, plus de questions qu'il voulait demander, mais il y avait bien trop d'oreilles tendues, ici, pour pouvoir être totalement serein. Ce genre d'endroit étaient des mines a espion, et il n'avait pas envie de finir avec la tête au bout d'une pique. Aussi, il termina rapidement son assiette.
- Que diriez vous de monter dans ma chambre, maintenant ?
Il avait soudainement parlé d'une voix plus forte. Jusque la, c’était quasiment un simple murmure, mais désormais, l’intérêt était clairement d’être entendu autour. Il se demanda si elle allait comprendre l'idée, et si elle allait entrer dans son jeu, mais c'etait aussi un bon moyen de voir si elle etait capable d'improviser.
- J'ai envie que nous soyons plus...tranquille, tout les deux.
Pour la première fois de la soirée il la fixa dans les yeux, sans qu'aucune émotion n'y passe vraiment. Ses grands yeux verts, qui semblaient exister uniquement pour déballer un torrent d'émotions diverses, restaient invariablement froids.
- Allons y ?
Il tendit la main, et frôla la sienne du bout des doigts. Son cœur accéléra de façon incontrôlé, et il ne pu contrôler une brève rougeur, mais pour le reste, il était resté assez calme a son goût. Il se leva donc, attendant une réaction de sa part, en espérant qu'elle soit positive.
Sa façon de parler, de se tenir, de le regarder. Elle était lettrée, c’était évident. Et n'importe qui maniant légèrement les chiffres et les lettres pouvaient s'en sortir. Non. C'etait simplement parce qu'il n'avait pas envie d’être payé pour cette mission la. Il préférait le faire de bon cœur. Et au pire, elle lui donnerait bien ce qu'elle veut, en échange, si vraiment elle insistait a la fin.
Il se concentra plutôt sur les indications qu'elle lui donnait, commençant déjà a les noter mentalement. Il n'aurait de toute façon pas pu les écrire puisqu'il ne savait pas écrire tout court. Il n'avait jamais appris, et n'avait jamais eu le courage de demander a quelqu'un de lui enseigner quoi que ce soit. Il avait tout apprit tout seul dans la vie, et certaine chose était difficile, sans maître.
Mais les indications étaient bien maigres, et peu utile. Il aurait pu tourner autour du pot et sourire simplement, comme l'aurait fait tout bon professionnel, mais lui resta de marbre, sans jamais la regarder, comme depuis le début de l'entretien.
- Vous vous en doutez mais tout ca ne sert a rien, a part me donner une idée de la personne que nous cherchons physiquement. Aucune piste. Vous avez déjà étudiée la question, visiblement, cependant. Nous ferons comme vous avez dit, nous prendrons le dernier itinéraire connu, plus ou moins proche du sien, et essayerons de trouver des pistes par la.
Mais quelque chose le gênait. Notamment au niveau de l'Empereur. Il avait plus d'informations, plus de questions qu'il voulait demander, mais il y avait bien trop d'oreilles tendues, ici, pour pouvoir être totalement serein. Ce genre d'endroit étaient des mines a espion, et il n'avait pas envie de finir avec la tête au bout d'une pique. Aussi, il termina rapidement son assiette.
- Que diriez vous de monter dans ma chambre, maintenant ?
Il avait soudainement parlé d'une voix plus forte. Jusque la, c’était quasiment un simple murmure, mais désormais, l’intérêt était clairement d’être entendu autour. Il se demanda si elle allait comprendre l'idée, et si elle allait entrer dans son jeu, mais c'etait aussi un bon moyen de voir si elle etait capable d'improviser.
- J'ai envie que nous soyons plus...tranquille, tout les deux.
Pour la première fois de la soirée il la fixa dans les yeux, sans qu'aucune émotion n'y passe vraiment. Ses grands yeux verts, qui semblaient exister uniquement pour déballer un torrent d'émotions diverses, restaient invariablement froids.
- Allons y ?
Il tendit la main, et frôla la sienne du bout des doigts. Son cœur accéléra de façon incontrôlé, et il ne pu contrôler une brève rougeur, mais pour le reste, il était resté assez calme a son goût. Il se leva donc, attendant une réaction de sa part, en espérant qu'elle soit positive.
Invité
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C’était ce qu’elle craignait : que les détails qu’elle pouvait donner sur son demi-frère étaient insuffisant mais elle devait admettre qu’elle n’avait pas soupçonné qu’ils puissent être carrément inutiles. Elle fit la moue ; il avait peut-être raison, après tout c’était lui l’expert, mais ça n’empêchait pas que lui renvoyer ses efforts au visage piquait plus qu’elle ne voudrait l’admettre. Tyvishani avait eu du mal à rassembler autant de détails, des informations dont elle était certaine de l’authenticité, ce n’était pas pour qu’on les balaie d’un revers de la main sans même y prêter attention. Elle préféra terminer la viande qu’on lui avait apporté pour se calmer, passant ses nerfs via ses dents sur un animal déjà mort depuis un certain temps. C’était probablement plus sain que de se venger sur les vivants.
Et puis vint sa proposition, bien qu’il fût peut-être plus juste de parler de propositions, au pluriel car elle en dénota au moins deux, qui réduisit ses efforts à néant. Elle resta figée, d’abord incertaine d’avoir bel et bien compris ce qu’il voulait. Et puis Shan’ael, à défaut de faire preuve de galanterie, eu au moins la bonté de clarifier ce qu’il avait en tête. La surprise se transforma alors en une colère froide qui remontait de sa poitrine. Était-ce parce qu’elle l’avait complimenté ? Tyvishani imaginait que non mais c’était toujours une possibilité. Au moins il était franc et direct, ça, la demi-ange ne pouvait pas le lui retirer.
Lorsque les doigts du mercenaire effleurèrent les siens, elle retira sa main, révulsée, avec la même célérité et le même dégout que lorsqu’elle s’était baigné pour la dernière fois dans le lac Rebirth quand elle était encore adolescente et que quelque chose de gluant lui avait effleurer le poignet. Fronçant les sourcils elle utilisa sa télékinésie. D’ordinaire elle se serait contenté de partir mais cet imbécile avait parlé à voix haute et très intelligible et les têtes qui s’étaient tournés dans leur direction la força à se donner en spectacle. Ce qu’elle aurait apprécié dans d’autres circonstances.
« Pour qui me prenez-vous? » Demanda-t-elle en se levant, les mains posées sur la table, penchée légèrement en avant, sa voix devenue glaciale. S’il n’avait pas été hors de porté elle lui aurait mis une gifle alors elle se contenta de faire flotter son verre au-dessus de la tête pour lui verser sur le sommet du crâne. Elle espéra que l’eau fraîche refroidirait ses ardeurs.
Et puis vint sa proposition, bien qu’il fût peut-être plus juste de parler de propositions, au pluriel car elle en dénota au moins deux, qui réduisit ses efforts à néant. Elle resta figée, d’abord incertaine d’avoir bel et bien compris ce qu’il voulait. Et puis Shan’ael, à défaut de faire preuve de galanterie, eu au moins la bonté de clarifier ce qu’il avait en tête. La surprise se transforma alors en une colère froide qui remontait de sa poitrine. Était-ce parce qu’elle l’avait complimenté ? Tyvishani imaginait que non mais c’était toujours une possibilité. Au moins il était franc et direct, ça, la demi-ange ne pouvait pas le lui retirer.
Lorsque les doigts du mercenaire effleurèrent les siens, elle retira sa main, révulsée, avec la même célérité et le même dégout que lorsqu’elle s’était baigné pour la dernière fois dans le lac Rebirth quand elle était encore adolescente et que quelque chose de gluant lui avait effleurer le poignet. Fronçant les sourcils elle utilisa sa télékinésie. D’ordinaire elle se serait contenté de partir mais cet imbécile avait parlé à voix haute et très intelligible et les têtes qui s’étaient tournés dans leur direction la força à se donner en spectacle. Ce qu’elle aurait apprécié dans d’autres circonstances.
« Pour qui me prenez-vous? » Demanda-t-elle en se levant, les mains posées sur la table, penchée légèrement en avant, sa voix devenue glaciale. S’il n’avait pas été hors de porté elle lui aurait mis une gifle alors elle se contenta de faire flotter son verre au-dessus de la tête pour lui verser sur le sommet du crâne. Elle espéra que l’eau fraîche refroidirait ses ardeurs.
Invité
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Qu'elle galère. Visiblement, elle n'avait pas bien compris le fin mot de la stratégie que l'elfe avait voulu mettre en place. Ou plutôt, elle l'avait compris, mais de façon clairement trop premier degré. Il n'essaya même pas d’éviter le verre d'eau. Il aurait pu, sans doute. Il l'avait vu venir. Mais c’était inutile.
A la seconde ou il avait constaté le regard de feu de la semi-ange, il avait comprit qu'il devait rapidement improviser, sous peine de la voir partir sans jamais plus la revoir. Pas que cela aurait été un vrai problème pour lui, mais il avait donné sa parole, et voulait bien l'accomplir.
Il laissa bien le mouvement du verre l'atteindre, et elle pu nettement voir qu'il se décala pour prendre parfaitement la totalité du liquide sur la figure. Autant que ce soit bien fait. Une fois qu'il fut bien trempé, il la dévisagea un instant et appuya le regard, comme pour essayer de faire passer a nouveau le message que c’était simplement une volonté de faire semblant. Puis il se leva d'un coup.
- Ça va pas la tête ?
Il l'avait dit peut être un peu trop précipitamment. L'auberge tomba dans un semi silence, beaucoup de visages tournés sur eux, seul les plus éloignés ne comprenant pas ce qui était en train d'arriver. Il avait hésité a l'insulter, pour faire plus vrai, mais le mot ne parvint pas a sortir de ses levres. Il etait incapable d'utiliser ce genre de vocabulaire.
- Après tout ce que j'ai accepté pour vous !
Il avait sans doute l'air un poil menaçant, mais il ne jouait pas si bien la comédie et il le savait. Il devait faire en sorte que ce soit vite régler et qu'il s'éloigne avant qu'on commence a les regarder de trop prêt. Alors il leva la jambe et renversa littéralement la table sur le coté d'un coup de pied, provoquant un petit cri de surprise des gens de la table la plus proche :
- Vous pouvez dire adieu a ce que je vous ai dis. Je ne veux plus vous voir. Plus jamais.
Il s'écarta et fit un petit sifflement. Zim, aussitôt, se leva et vint se mettre assit a coté de l'ange. Shan
s'écarta des vestiges de la table et détourna le regard, passant a coté d'elle. Il s'arreta un bref instant, la fixant de plus prêt, puis fit le geste qui indiquait qu'il allait se remettre a bouger, sauf que simultanément, il murmura très brièvement pour que seule la jeune femme puisse l'entendre :
- Ruelle de derrière, suivez mon chien.
Il espérait qu'elle était quand même assez renseigner pour deviner que ce n’était pas son attitude naturelle. La vérité c’était qu'il était cramoisie, se retenant de mourir de honte pour ce qu'il venait de faire, aussi bien pour elle que pour les autres. Lui qui détestait être le centre d'attention, il était servit.
Il disparut a l’extérieur du bâtiment. Mais Zim etait toujours la. Assit, il leva une tête amicale vers l'ailée, et poussa un petit gémissement, clairement en attente d'une indication de savoir si elle comptait venir ou pas. Shan, désormais appuyé contre le mur dans la petite ruelle déserte de derrière le bâtiment, espérait qu'elle allait comprendre le message. Sinon, tant pis, il resterait un goujat pour le reste de la vie de la semi-ange, a ses yeux.
A la seconde ou il avait constaté le regard de feu de la semi-ange, il avait comprit qu'il devait rapidement improviser, sous peine de la voir partir sans jamais plus la revoir. Pas que cela aurait été un vrai problème pour lui, mais il avait donné sa parole, et voulait bien l'accomplir.
Il laissa bien le mouvement du verre l'atteindre, et elle pu nettement voir qu'il se décala pour prendre parfaitement la totalité du liquide sur la figure. Autant que ce soit bien fait. Une fois qu'il fut bien trempé, il la dévisagea un instant et appuya le regard, comme pour essayer de faire passer a nouveau le message que c’était simplement une volonté de faire semblant. Puis il se leva d'un coup.
- Ça va pas la tête ?
Il l'avait dit peut être un peu trop précipitamment. L'auberge tomba dans un semi silence, beaucoup de visages tournés sur eux, seul les plus éloignés ne comprenant pas ce qui était en train d'arriver. Il avait hésité a l'insulter, pour faire plus vrai, mais le mot ne parvint pas a sortir de ses levres. Il etait incapable d'utiliser ce genre de vocabulaire.
- Après tout ce que j'ai accepté pour vous !
Il avait sans doute l'air un poil menaçant, mais il ne jouait pas si bien la comédie et il le savait. Il devait faire en sorte que ce soit vite régler et qu'il s'éloigne avant qu'on commence a les regarder de trop prêt. Alors il leva la jambe et renversa littéralement la table sur le coté d'un coup de pied, provoquant un petit cri de surprise des gens de la table la plus proche :
- Vous pouvez dire adieu a ce que je vous ai dis. Je ne veux plus vous voir. Plus jamais.
Il s'écarta et fit un petit sifflement. Zim, aussitôt, se leva et vint se mettre assit a coté de l'ange. Shan
s'écarta des vestiges de la table et détourna le regard, passant a coté d'elle. Il s'arreta un bref instant, la fixant de plus prêt, puis fit le geste qui indiquait qu'il allait se remettre a bouger, sauf que simultanément, il murmura très brièvement pour que seule la jeune femme puisse l'entendre :
- Ruelle de derrière, suivez mon chien.
Il espérait qu'elle était quand même assez renseigner pour deviner que ce n’était pas son attitude naturelle. La vérité c’était qu'il était cramoisie, se retenant de mourir de honte pour ce qu'il venait de faire, aussi bien pour elle que pour les autres. Lui qui détestait être le centre d'attention, il était servit.
Il disparut a l’extérieur du bâtiment. Mais Zim etait toujours la. Assit, il leva une tête amicale vers l'ailée, et poussa un petit gémissement, clairement en attente d'une indication de savoir si elle comptait venir ou pas. Shan, désormais appuyé contre le mur dans la petite ruelle déserte de derrière le bâtiment, espérait qu'elle allait comprendre le message. Sinon, tant pis, il resterait un goujat pour le reste de la vie de la semi-ange, a ses yeux.
Invité
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Il sembla se calmer, un temps, avant d’exploser en questions récriminantes et autres exclamations. Une colère qui ne l’impressionnait que guère jusqu’à ce qu’il n’envoie la table valser sur le côté. Elle recula instinctivement, levant un bras pour se défendre d’un coup qui ne vint jamais. Elle comprit vite que ça ne servait à rien de se mettre en garde parce que son dernier cri lui rappela sa sœur. Quand elles étaient encore enfants elle lui avait dit la même chose, du moins la deuxième partie, qu’elle ne voulait plus jamais la voir. Il s’avérait que plus jamais était en réalité une période de temps équivalente à plus ou moins une semaine. Dans le cas de Shan’ael, cependant, ça voulait dire quelques temps, une minute ou deux tout au plus. Tyvishani en vint à se demander quel âge avait le mercenaire. Si jusque-là elle avait supposé qu’il était dans la fleur de l’âge elle se ravisa en fronçant les sourcils ; du moins encore plus que ce ne fut le cas auparavant.
En poussant un soupir elle regarda les employés se précipiter pour relever la table et nettoyer les débris de vaisselles. Elle les aida via sa télékinésie, la table se mit à flotter tranquillement dans l’air avant de retrouver sa place initiale. La demi-ange se retourna vers le chien et le gratouilla derrière les oreilles.
« Aller viens. » Lança-t-elle dans la tête de l’animal et elle lui montra l’exemple en sortant, suivit par Zim qui lui emboîta le pas. Une fois dans la rue principale elle regarda les passants vaquer à leurs occupations ; impatient, le chien lui donna un coup de museau pour attirer son attention. « Oui, oui, j’arrive, un instant. »
Elle prit une grande inspiration avant de souffler lentement pour se calmer, aussi bien ses nerfs que son cœur qui battait bien trop vite. Passant une main dans sa chevelure pour reprendre un semblant de contenance, et réarranger sa crinière qui s’était un peu rebellé avant de tourner le dos à la rue et suivre le chien qui la mena jusqu’à son maître. Tyvishani le trouva adossé au mur dans une pose qu’elle trouva bien nonchalante pour ce qui venait de se passer. Son compagnon s’en retourna à ses pieds alors que la demi-ange approchait, à une poignée de mètres elle s’arrêta et croisa les bras.
« J’espère que vous avez une bonne explication. »
En poussant un soupir elle regarda les employés se précipiter pour relever la table et nettoyer les débris de vaisselles. Elle les aida via sa télékinésie, la table se mit à flotter tranquillement dans l’air avant de retrouver sa place initiale. La demi-ange se retourna vers le chien et le gratouilla derrière les oreilles.
« Aller viens. » Lança-t-elle dans la tête de l’animal et elle lui montra l’exemple en sortant, suivit par Zim qui lui emboîta le pas. Une fois dans la rue principale elle regarda les passants vaquer à leurs occupations ; impatient, le chien lui donna un coup de museau pour attirer son attention. « Oui, oui, j’arrive, un instant. »
Elle prit une grande inspiration avant de souffler lentement pour se calmer, aussi bien ses nerfs que son cœur qui battait bien trop vite. Passant une main dans sa chevelure pour reprendre un semblant de contenance, et réarranger sa crinière qui s’était un peu rebellé avant de tourner le dos à la rue et suivre le chien qui la mena jusqu’à son maître. Tyvishani le trouva adossé au mur dans une pose qu’elle trouva bien nonchalante pour ce qui venait de se passer. Son compagnon s’en retourna à ses pieds alors que la demi-ange approchait, à une poignée de mètres elle s’arrêta et croisa les bras.
« J’espère que vous avez une bonne explication. »
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