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  • Lun 4 Sep - 18:51
    Arrivant au terme de mon long périple à travers les territoires désertiques du Reike, je passais enfin les portes de la glorieuse capitale du royaume, Ikusa. Mes récentes mésaventures, notamment ma chasse à l’homme qui se révélait aussi sanglante que stérile, me confirmaient une chose : Je n’arriverai à rien en me contentant de courir le continent à la poursuite des fantômes de mon passé. J’étais fatiguée de traverser les déserts de dune en long et en large pour massacrer quelques idiots dans un jeu de piste qui n’en finissait pas. Ici au moins, j’étais presque certaine d’obtenir des réponses. En secouant un peu la ruche, je parviendrai sûrement à faire éclater la vérité sur les agissements du FMR et à exposer les dirigeants qui seraient alors contraints de faire face aux conséquences de leurs actes.

    Même si ce n’était techniquement pas la première fois que je mettais les pieds dans l’immense cité, je me laissais impressionner par la taille des rues, des bâtiments et des remparts mais surtout par la densité de population qui évoluait dans les larges artères de la ville telle une rivière dans son lit. La moindre ruelle fourmillait de vie et d’activité entre marchands, amuseurs de rue et autre héraut, dont les voix unies formaient un bourdonnement incessant et assourdissant. Alors que je venais de passer les dernières années à errer dans les campagnes reikoises, ce soudain bain de foule eut tôt fait de remplacer l’émerveillement par un mal être nauséeux qui me força à battre en retraite dans des allées plus sombres et moins fréquentées.

    Même si l’air y était autant vicié qu’ailleurs, je pouvais au moins déambuler plus librement. La foule y était plus réduite et moins intimidante et surtout, j’attirais beaucoup moins l’attention, avec mon armure en mauvais état et surtout l’énorme lance de cavalerie de quasiment deux mètres que maintenais dans mon dos à l’aide de lanières de cuir. J’avais d’ailleurs eu le plus grand mal à entrer avec dans la cité, les gardes aux portes jugeant l’arme trop dangereuse. Heureusement, un voleur à la tire en fuite m’offrit une diversion suffisante pour me permettre de me glisser de l’autre côté des remparts sans plus d’encombres. Autre avantage, se repérer dans le dédale de ruelles annexe se montrait relativement aisé puisque je n’avais qu’à lever les yeux pour apercevoir l’immense palais royal qui trônait au centre de la capitale et qui agissait comme une colossale boussole.

    Face à une telle exubérance de richesse et d’opulence, je sentais poindre en moi un soupçon de colère. C’est comme si tout le pouvoir central vivait au-dessus des injustices qu’ils avaient eux-même provoquées, se complaisant dans une ignorance sans aucun doute factice. Je pensais bien évidemment à ma propre expérience avec le FML mais de nombreuses autres victimes étaient à déplorer et leur nombre ne faisait qu'augmenter au fur et à mesure que l'on s'éloignait du pouvoir central. Les zones frontalières étaient laissées sans surveillance, à la merci des esclavagistes, pilleurs et autres malfaisants engendrés par l'aveuglement de la couronne.

    Comme j'étais à présent bien remontée, je me dirigeais d'un pas déterminé en direction du tout nouvel objectif que je venais de me fixer : le palais royal. Mon but n'était évidemment pas d'enclencher une rébellion à moi toute seule, ni même de prendre d'assaut les murs immenses du château, mais j'étais persuadée d'obtenir un tant soit peu des résultats en allant frapper directement au centre même de l'administration reikoise, la demeure princière.
    Même avec toute la détermination du monde, il me fallut bien une heure complète pour parvenir à me frayer un chemin à travers la cité jusqu'aux portes de la résidence souveraine.

    Je faisais désormais face à l'immense mur d'enceinte de palais dont les pierres étaient, dit-on, capables d'annuler toute forme de magie. La seule entrée accessible étaient solidement gardées par un groupe de soldats particulièrement costauds, bien armés et probablement tout aussi bien entraînés. Ils contrôlaient systématiquement les très rares personnages autorisés à entrer, vérifiant leur autorisation ou leur invitation. Évidemment, je me doutais bien qu'on entrait pas ici comme on entre dans une taverne. Puisque je n'avais pas d'autorisation et que tenter de passer en force ne ferait qu'avancer l'heure de mon trépas, je devais trouver une autre solution.

    Heureusement, je n'eus pas à attendre trop longtemps pour voir se profiler une opportunité. En effet, ce qui ressemblait à un riche noble étranger venait de se présenter aux portes avec derrière lui tout un attelage de bagages et de meubles. Même si son invitation était bonne, il fut tout de même contraint de s'offrir à la fouille systématique du moindre paquet ou colis, dont le nombre contraint l'ensemble des gardes présents à mettre la main à la pâte, laissant l'entrée apparemment sans surveillance. L'air de rien, je décidais alors de m'approcher petit à petit, glissant entre les passants jusqu'à arriver tout au pied des énormes battants gravés et décorés. Je n'avais plus qu'à pousser dessus pour les ouvrir et me glisser à l'intérieur. Beaucoup trop simple.

    Mes doigts allaient effleurer la surface de la porte quand soudain, une poigne aussi sévère qu'assurée me saisit l'épaule avant de me tirer en arrière. La force fut telle que je perdais l'équilibre avant de retomber au sol, sur les fesses.

    " Hé ! Ça fait mal ! "

    Je me relevais prestement en me passant une main sur le derrière, massant mes fesses endolories. Après quelques instants je ne relevais le regard que pour constater qu'un cercle de lance hérissées s'était formé autour de moi, me tenant en respect.

    " Qui êtes-vous, qu'est-ce que vous faisiez prêt de la porte ?! "

    Le garde qui m'avait interceptée aboyait plus qu'il ne parlait, si bien qu'une petite foule de curieux s'était assemblée, attirés par les éclats de voix du capitaine comme des mouches par du miel.

    " C'est évident, non ? Je voulais rentrer. "

    L'homme grogna, de toute évidence insatisfait de ma réponse.

    " Ne faites pas la maline ! Pourquoi cherchez-vous à vous introduire dans le palais ?! "

    Je haussais les épaules. Dans ma situation, autant montrer patte blanche.

    " Je veux rencontrer les dirigeants, j'ai à leur parler. "

    Un lourd silence s'installa quelques secondes avant que le chef de la garde ne se mette à éclater de rire, très vite rejoint par ses hommes.

    " Mais oui c'est ça ! Et moi je dois prendre un bain avec la reine ! "

    Après un nouvel éclat d'hilarité, il reprit son sérieux aussi vite qu'il ne l'avait perdu.

    " Allez, assez joué, j'ai autre chose à faire. Gardes, mettez moi ça au cachot, j'aviserai de son sort plus tard. "

    Le capitaine tourna les talons, laissant ses hommes prendre en main la situation. Et par prendre en main la situation, j'entends "tenter de m'immobiliser pour me passer les menottes". Très mauvaise idée. Gardant de terribles souvenirs de la dernière fois où l'on m'avait enchaînée, je réagissais presque par automatisme en sentant que l'on cherchait à me retenir pour me glisser aux poignets les carcans métalliques. Un violent coup de coude repoussa le garde, me libérant assez d'espace pour me saisir de mon arme. Dans le même mouvement, j'effectuais un large fauchage autour de moi, contraignant mes assaillants à reculer tandis que la pointe de ma lance venait arracher des mains de leur propriétaire la paire de menottes qui fut projetée à grande vitesse en direction du palais.

    Au même moment, le portail s'entrouvrit, laissant s'échapper une silhouette élégante et gracile qui fut aussitôt accueillie par le bruit sourd du métal s'écrasant contre la porte, à quelques dizaines de centimètres seulement de son visage. Tous les regards se tournèrent dans sa direction alors que le calme retomba soudainement dans l'assistance. Le visage du capitaine semblait s'être décomposé et avoir perdu toutes ses couleurs. Il se jeta à genoux, rapidement imité par ses hommes et le reste de la foule aux alentours tandis que sa voix puissante brisait le pesant silence.

    " La reine Ayshara, souveraine du Reike ! "

    Rapidement, les gardes se relevèrent et, sur un signe de tête de leur chef, ils me saisirent par les épaules pour me rapprocher à leur niveau, non sans m'avoir au préalable débarrassée de tout équipement dangereux.

    " Ma reine. Nous venons d’intercepter cette fauteuse de trouble alors qu'elle cherchait à s'introduire dans le palais au nez et à la barbe des gardes… en plus de mettre en danger votre précieuse vie. "

    L'imposant capitaine me jeta un regard lourd de sens. Il s'apprêtait à reprendre la parole quand je le bousculais de l'épaule pour me placer en face de la souveraine.

    " Reine Ayshara ! Je viens ici pour vous demander d'assumer vos responsabilités pour les agissements de- "

    Un douloureux coup de poing vint mettre fin prématurément à mon plaidoyer avant de m'étaler sur le sol. Le choc fut si fort que l'on pouvait discerner la forme des doigts resserrés entre eux sur ma joue sanguinolente.

    " Comment oses-tu t'adresser à l'impératrice de cette manière ? Impudente ! "

    Il se retourna vers la princesse, adoptant un ton immédiatement plus mielleux.

    " Pardonnez-moi votre majesté. Que voulez-vous que l'on fasse d'elle ? Dois-je la faire jeter dans les oubliettes ou désirez-vous qu'elle soit exécutée sur le champ ? "

    En attendant que l’on décide de mon sort, encore étourdie par le coup, je préférais rester assise sur le sol pour éviter d'avoir à tendre l'autre joue.

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    Ayshara Ryssen
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  • Ven 15 Sep - 7:47


    Baigné au cœur de la lumière mystique propre aux aurores, le palais impérial d'Ikusa se tenait comme le décor d'un monde en plein renouveau. La rosée matinale caressait les pétales de roses en un doux baiser, tandis que les hymnes aviaires inauguraient un jour neuf. Au sein d'une salle somptueuse, où les fresques des murs racontaient d'anciennes légendes reikoises, Ayshara, vêtue d'un voile éthéré, posait sur son lapin, Flocon de Neige, un regard empreint d'une tendresse maternelle. La petite créature affichait une déchirure à la patte, relique d'une aventure trop audacieuse la veille, au jardin royal. Devenus deux astres de compassion, les yeux de l'Impératrice fixaient l'animal immaculé. Chacun de ses gestes ressemblait à un ballet de délicatesse absolue. Portant le blessé contre sa poitrine, elle ressentait son pouls fragile se fondre en harmonie avec le sien. D'une voix douce telle une brise nocturne, elle prononça des paroles ancestrales à peine audibles, éveillant la magie latente en elle. Cela ne prit que quelques secondes pour que la lésion se mette à scintiller d'une lueur argentée, avant de se refermer lentement sous l'effet bienveillant du pouvoir de la sympathique guérisseuse. Durant cet instant, le temps lui-même paraissait avoir suspendu son envol, donnant à la petite créature un air de paisible sérénité. Évoquant la douceur d'un duvet céleste, son pelage baignait désormais dans la lumière apaisante qui inondait la chambre.

    Quand l'infirmité du lapin blanc fut reléguée au rang de vague souvenir, la vosdraak se leva. Ses pieds touchèrent à peine le marbre froid, chacun d'eux dansant une valse muette. Souhaitant témoigner de la pleine vitalité retrouvée de son petit compagnon, elle se dirigea vers la cour intérieure, ce magnifique sanctuaire orné de fontaines qui entonnaient leurs chants d'éclaboussures et de fleurs qui chuchotaient les énigmes du vent. Une fois libéré dans cet espace ensoleillé, Flocon s'élança en une série de sauts enjoués, dessinant des arabesques sur les pavés polis. Ce spectacle d'innocence et de joie constituait pour la souveraine la plus exquise des récompenses. Ayshara, d'une beauté apaisée,  affichait un sourire radieux, ses prunelles débordant d'affection pour la boule de poils exubérante qui jouait devant elle.

    Heureuse de son accomplissement matinal, sa gaieté fut malheureusement interrompue dès qu'elle songea aux lourdes responsabilités de la journée qui l'attendait à l'intérieur de la résidence impériale. Des audiences interminables, des montagnes de lettres à lire et répondre, gérer son fils parfois trop turbulent... Elle échappa un léger soupir de découragement en pensant à tout ça. Aujourd'hui, elle aurait voulu juste s'étendre au soleil, manger des gâteaux et chanter. Bref, profiter de la vie avant qu'il ne soit trop tard.
    Et donc, elle s'apprêta à retourner les talons lorsqu'un bruit sourd en provenance du portail de l'entrée attira son attention. Pendant un moment, elle prit le temps de réfléchir. Que devait-elle faire ? Ignorer et aller en parler à son mari ? Ou bien intervenir via ses propres moyens ? La première option serait sans doute la plus sécuritaire et sage... Néanmoins, le mini démon imaginaire qui siégeait sur son épaule lui murmurait tout le contraire. Et puis bon... Que risquait-elle réellement ? Les gardes royaux la protégeraient en cas de pépin.

    - Par le Soleil, qu'est-ce qui se passe ici ?

    D'abord aperçue comme une silhouette dans l'encadrement du grand portail, elle marqua son entrée. Un silence écrasant tomba sur l'assistance. "La reine Ayshara, souveraine du Reike !", annonça le capitaine des gardiens, le teint aussi pâle qu'une serviette de table. Ses hommes, ayant saisi une demoiselle blonde en armes, s'écartèrent précipitamment histoire de laisser place à la monarque. Malgré cette impression d'énervement dans sa voix cristalline, le visage de la dragonne demeura calme et serein, ne dégageant pas une once d'agressivité. Toutefois, son expression changea drastiquement quand elle vit le commandant maltraiter l'inconnue. Oui, elle était au courant des manières parfois peu éthiques de certains gardes. Ayshara savait qu'elle ne pouvait pas modifier cinq-mille ans de mentalité en seulement quelques années de règne, surtout en tant que femme au sein d'une nation d'hommes... Rah, bon sang ! Il fallait vraiment qu'ils apprennent à se retenir en sa présence, ne serait-ce que par respect envers ses convictions.

    - Suffit ! Dit-elle, sa voix emplie d'une autorité qui ne tolérait aucune rébellion.
    - Pardonnez-moi, votre majesté. Que voulez-vous que l'on fasse d'elle ? Le capitaine baissa le regard.
    - Relâchez-la. Que personne n'ose la toucher davantage. Elle est mon invitée jusqu'à tant que j'en décide le contraire.

    Les protecteurs, bien que réticents, s'exécutèrent. En sondant les traits tuméfiés de la femme, la belle sentit une onde de compassion la submerger. Cette inconnue, brusquée et insultée, avait également une histoire, des raisons pour sa présence en ces lieux. Elle ne comprenait pas pourquoi elle tentait de s'infiltrer à l'intérieur des enceintes du château en utilisant la force, alors qu'elle pourrait juste prendre rendez-vous et voir les suzerains plus tard lors d'une rencontre planifiée. Mais bon, il fallait croire que cela ne figurait pas dans les habitudes de tous.

    - Parlez. Qu'est-ce qui vous amène au palais impérial, auprès de moi, en transgressant les lois et en compromettant votre vie ? Si vous avez risqué tant pour vous introduire entre ces murs, c'est que vos raisons doivent être sûrement impérieuses.



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  • Lun 18 Sep - 10:02
    Pendant un moment, profitant que le garde se confondait en excuses auprès de l’impératrice, je faisais le point en me massant la joue qui me lançait douloureusement. À présent que je me retrouvais au sol, le visage tuméfié et entourée de gardes, je me rendais compte à quel point ma décision de venir jusqu’ici était stupide. Personne n’allait m’accueillir les bras ouverts pendant que je vociférais des insultes et des menaces dans tout le palais à propos de l’incapacité de la couronne à gérer son propre territoire. Quoi que je fasse, ou que je dise, cela ne mènerait à rien. Tout ce que j’allais gagner, c’est un aller simple pour les oubliettes, sans passer par la case jugement. Et ça, c’est si j’avais de la chance.

    Soudain un éclat de voix retentit, aussi ferme qu’autoritaire, qui me tira hors de mes pensées. De tout évidence, la reine n’aimait pas être discutée. Dans un sens, je trouvais cela amusant de voir des gaillards tout en muscle et en armure plier l’échine et claquer des genoux devant un petit bout de femme aussi frêle. Qu’une dame puisse obtenir un tel pouvoir et une telle influence inspire le respect.

    À ma grande surprise, elle ordonna que l’on me relâche. Interloquée, je laissais les gardes me relever sans broncher. Était-ce un genre de jeu sournois ou l’on laisse croire à la proie qu’elle peut s’enfuir ou bien étais-je en train d’halluciner suite au coup que j’avais reçu ? Il semblât que non puisque les soldats me libérèrent avant de s’écarter de moi, de toute évidence à contrecœur. Le capitaine surtout ne me quittait pas des yeux et je devinais à son poing serré qu’il n’hésiterai pas à frapper à nouveau si je lui en donnais l’occasion et ce serait sans doute avec un immense plaisir. Malheureusement pour lui, je n’étais pas stupide au point de le provoquer encore.

    Cette fois-ci, c’est directement à moi que l’impératrice Ayshara s’adressa de sa voix douce et fluette, me questionnant sur les raisons de mon entrée en scène si peu cavalière. Étonnement, elle ne ressemblait pas du tout à l’image que je m’étais faite d’elle et du reste de la noblesse : Pédante et hautaine. Au contraire, une douce aura semblait irradier d’elle, rassurante et chaleureuse, semblable à celle d’une mère. Son ton non plus n’était pas sévère et son expression montrait qu’elle était clairement prête à entendre tout ce que je pouvais avoir à lui dire.

    À ce simple contact, toute la colère et la rancune qui s’étaient accumulées en chemin semblaient s'apaiser, ne serait-ce que pour un temps. Après une grande inspiration, je reprenais là où j’avais été interrompue, de manière plus posée et respectueuse.

    “ Votre majesté, je vais être honnête… Ma présence ici n’est motivée que par un seul et unique but : la vengeance. ”

    En entendant mes paroles, les soldats autour de nous s’étaient raidis, prêts à me sauter dessus.

    “ Mon nom est Kassandre Whype. Je doute que ce nom vous dise quelque chose. Je suis originaire des frontières les plus à l’est de l’Empire. ”

    Je prenais une grande inspiration comme si cela m’aidait à contenir ma colère qui grandissait de nouveau à mesure que je m’exprimais.

    “ Cela fait des années que je poursuis des membres du FMR à l’origine d’atrocités dont j’ai moi-même fais les frais. ”

    D’un geste brusque, j’arrachais une partie de plaques recouvrant mon torse pour révéler des symboles et sigils ésotériques, gravés profondément dans la peau et la chair.

    “ Dans les confins les plus reculés de votre royaume, là où l’autorité royale faiblit, vos généraux et vos institutions se livrent à des expérimentations terribles sur les populations, abusant des pouvoirs qui leur ont été conférés par la couronne. Seule rescapée, mon existence entière est vouée à leur éradication sans compromission possible. ”

    Je jetais un regard lourd de sens vers le capitaine.

    “ Le comportement de vos hommes en est une preuve, ce sont les racines mêmes de ce pays qui sont rongées par la violence et la corruption. Si je suis ici aujourd’hui, c’est dans le but d’obtenir des réponses et pour dénoncer les agissements des organismes que vous avez créés. ”

    Je plongeais mes pupilles d’ambre dans celles de la monarque.

    “ Sachez ma reine que je vous tiens en grande partie responsable des souffrances que j’ai subies. Même si vous ne les avez pas directement ordonnées. ”

    S’en était trop pour le capitaine de la garde qui semblait bouillonner sur place depuis le début de notre conversation.

    “ Assez ! Cet outrage envers la reine doit être puni ! ”

    Cependant, avant même qu’il n’ait pu me saisir ou m’arrêter, je tombais à genoux aux pieds de l’Impératrice.

    “ Mon corps et mon cœur brûlent d’une rage qui finiront par me consumer toute entière. Je vous supplie, votre majesté, d’agir en conséquence pour le bien du royaume… et le mien. ”
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  • Mer 27 Sep - 0:57

    L'histoire n'était qu'à ses débuts, mais déjà, le destin d'Ayshara semblait inextricablement lié à celui de cette mystérieuse inconnue...

    Les premiers mots de l'étrangère résonnèrent dans l'atmosphère tendue qui pesait sur ses épaules. Tous les regards convergeaient vers cette femme à l'apparence fragile dont la voix trahissait une détermination implacable. La reine, droite et digne, écoutait avec une attention soutenue, son visage ne laissant transparaître ni émotion négative, ni jugement. Le silence qui précéda fut d'une lourdeur presque tangible. Toutefois, la souveraine, guidée par son sens inné de la justice et son respect des histoires individuelles, restait figée. Elle savait l'importance de chaque témoignage et comprenait que derrière tous ces faciès peuplant son royaume, il se cachait une vie, souvent pleine de douleur et de drame.
    Tout en maintenant son masque d'impassibilité, l'impératrice sentit son cœur se serrer. Certes, elle était consciente des zones d'ombre au sein du - trop - vaste territoire reikois, des injustices qui, parfois, échappaient à sa surveillance ou à celle de la Couronne. Mais entendre un récit aussi direct, aussi cru, restait une épreuve difficile à encaisser.

    La mère de Draknys réfléchissait. Au courant de la nécessité d'intervenir dès que possible, elle ne pouvait demeurer indifférente face à de pareilles confessions. Parce que oui, c'était grave, tout ça, et cela allait complètement contre ses convictions personnelles. Les Forces Médicales Reikoises se devaient de représenter le soutien aux populations reikoises. Il ne fallait pas qu'ils agissent comme des scientifiques fous sous couvert de la protection impériale. Cependant, Aysha conservait une forme de sérénité de surface, s'interdisant de succomber à la fureur ou au chagrin. S'énerver ici devant cette pauvre demoiselle n'aiderait en rien à la situation. Elle incarnait le socle, le fanal de sa nation. Même dans les périodes les plus ténébreuses, elle était résolue à être cette étoile scintillante qui oriente et apaise, quitte à en subir les conséquences pour les autres.

    Brusquement, un changement se produisit. Un éclat sombre et acéré traversa l'air alors que Kassandra, d'un geste vif et déterminé, arrachait une partie des plaques de son armure, dévoilant devant la garde stupéfaite les signes indélébiles d’une souffrance atroce, gravés dans sa chair meurtrie. Inévitablement, cette peau mutilée racontait une histoire terrifiante de dépravation et de cruauté. Cette dernière peignait un tableau malsain des régions lointaines de l'Empire, là où les astres paraissaient perdre de leur clarté protectrice, là où la loi semblait bannie, noyée par les ténèbres de l'oubli.

    Pourtant, aucun mot ne sortit de la bouche de la belle aux cheveux d'argent. Ses améthystes fixées sur son interlocutrice, elle ne manifesta pas de réaction significative visible, conservant ce genre de voile divin qui lui collait si bien à la peau, cette sensation d'inaccessibilité. Ses prunelles se plongèrent dans celles de l'étrangère, cherchant à y lire la profondeur de sa douleur ainsi que la sincérité de ses accusations. Elle espérait, par ce simple geste, montrer son sens de l'écoute, sa prise au sérieux de toutes ces révélations accablantes. Elle inspirait et expirait lentement, se rappelant les enseignements de ses précepteurs sur la maîtrise de soi et la dignité. Le moindre signe de faiblesse ne ferait qu'envenimer le portait qui se dressait.

    Visiblement, le capitaine avait l'air de ne plus pouvoir tenir sur lui-même. Heureusement pour Kassandra, un simple coup d'œil de la dragonne suffit à le calmer. Du moins... Pour le moment. Sa stature royale imposa le silence sans prononcer quoi que ce soit. Elle contempla la pauvre humaine, dont les genoux venaient de trouver le repos sur la tiédeur du marbre, la suppliant, les yeux emplis d'une détresse brûlante. Et parmi ce véritable petit tourbillon d'émotions, Ayshara sut conserver un certain sang-froid. Elle discerna derrière les traits tirés de l'inconnue, la fragile humanité d'une âme tourmentée. Avec une délicatesse maternelle, elle s'approcha de Kassandra et lui tendit la main afin de l'aider à se relever, sous le regard méfiant et colérique du chef des gardes.

    - Quand avez-vous mangé pour la dernière fois, ma chère ? Et vous souvenez-vous de la douce sensation d'un bain apaisant après de longs jours de voyage ? Interrogea-t-elle d'une voix empreinte de bienveillance. De cette majesté qui la caractérisait, l'épouse de Tensai invita la rescapée des FMR à la suivre au cœur du château, loin des murmures du vent et des parfums des jardins. Venez ! Entrez dans mon palais. Ne restons pas ici, sous ce soleil agressif. Il est temps de mettre de côté nos différends et de discuter comme deux personnes civilisées. Je vous en prie, suivez-moi. Un sourire tendre orna ses lèvres. Notre monde est si complexe, si débordant de passions, d'injustices et de quêtes de pouvoir. Je ne peux pas prétendre comprendre tout ce que vous avez vécu, ni même affirmer que je connaissais chaque acte posé en mon nom. En tant que souveraine, je porte le poids d'une nation sur mes épaules, mais mon cœur... mon cœur est celui d'une mère, d'une femme qui a aussi expérimenté la douleur et l'abandon. Les corridors du palais résonnent à l’occasion d'échos lointains, de chuchotements et de secrets. Mais je crois fermement que la guérison commence par le dialogue et la compréhension mutuelle. Parfois, il faut tendre la main à celui qui nous blesse, non pas par faiblesse, mais par force... Et c'est cette force qui m'anime aujourd'hui. Je veux vous tendre la main, vous donner une chance de vous reposer, de vous restaurer, et peut-être, ensemble, de trouver un début de solution aux maux qui rongent le Reike.



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  • Ven 29 Sep - 17:16
    En vérité, je ne saurais dire ce que j’attendais en me mettant dans une telle position de faiblesse, une mise à nue de mes émotions qui ne me ressemblait pas. Désirais-je un jugement, une exécution ou de la compassion ? Je l’ignorais moi-même. Quel péché, ou plutôt le quel d’entre eux, cherchais-je à expier en pliant le genoux face à la figure lumineuse qui se dressait devant moi ? J’étais venu en accusatrice zélée et c’est finalement moi qui me retrouvais en position de coupable.

    Cette scène irréelle dura un long moment. L’impératrice ne parlait pas, se contentant d’écouter patiemment mon plaidoyer. Malgré l’apparence impassible de son visage, dans les prunelles violacées qui se mêlaient aux miennes semblaient s’agiter un millier d’émotions comme autant d'alevins à la surface de l’eau. Malgré le jeu des apparences, la jeune femme peinait à réfréner ses instincts les plus profonds et le même sentiment que j’avais eu lors de notre rencontre persistait : L’impératrice écoute mais la mère observe.

    Au bout d’un moment, et puisque le capitaine paraissait ne plus pouvoir tenir en place, La reine s’anima de nouveau, brisant le lien intangible qui nous liait jusqu'à présent pour le fusiller du regard, ce qui eut au moins pour effet de le faire taire. Les améthystes dans son regard semblèrent s’embraser et, dans toute sa frêle silhouette, se refléta la volonté des dragons dont on la disait héritière.

    Sous le regard interloqué de la garde et de la populace qui s’était amassée, l’Impératrice me proposa une main miséricordieuse. Véritable geste désintéressé ou publicité intelligente, aux yeux des pauvres gueux entassés là, cette main innocemment tendue représentait plus qu’une aide, c’était tout un symbole.

    Fébrilement, mes doigts calleux caressèrent pour la première fois la pulpe délicate et douce de sa paume et un frisson intense parcourut tout mon corps. Les teintes de nos deux peaux se mêlaient élégamment et témoignaient de deux histoires diamétralement opposées. Je ne pus empêcher mes pommettes de s’empourprer l’espace d’un instant avant qu’un hochement de tête vigoureux ne remette de l’ordre dans mes pensées.

    Même une fois debout, sa main enserrait toujours la mienne tandis qu’elle m’invitait à la suivre à l’intérieur du palais pour me restaurer, me laver et discuter. Je jetais un regard discret au capitaine mais ce dernier n’osait plus lever le petit doigt. D’une voix un tantinet hésitante, j’acceptais la proposition. Après tout, je ne pouvais pas rêver de meilleure occasion.

    “ J-Je… Très bien, j’accepte. ”


    La reine insouciante m'entraîna donc à sa suite, tandis que les lourdes et immenses portes dorées se refermaient lentement derrière nous. J’eus juste le temps de me retourner pour fixer le chef des gardes droit dans les yeux avant de lui adresser mon plus beau doigt d’honneur, un sourire narquois sur les lèvres. Le simple fait de l’imaginer fulminer et enrager suffirait à illuminer le reste de la journée. Je tâchais toutefois de reporter mon attention sur ma majestueuse guide, la suivant dans ses déambulations volatiles et buvant ses paroles comme un nectar sucré.

    Je ne savais pas encore si je devais entièrement me fier à ses douces promesses d’échange et de compréhension mutuelle, mais je ne pouvais qu’accepter le fait qu’en tant que reine, un poids énorme reposait sur ses fines épaules et que bien des atrocité pouvaient être commises en son nom sans qu’elle en soit l’instigatrice. Évidemment je le savais déjà plus ou moins et cela ne suffirait pas à éteindre ma colère, car j’attendais avant tout des actes concrets.

    Cependant, la chaleur et l’amour émanant de son discours apaisaient mes rancœurs et rendait ma frustration un peu moins acerbe. En fin de compte, je ne me sentais plus capable de hausser le ton en sa présence.

    “ Reine Ayshara. J’ai peut-être été un peu rude tout à l’heure, je m’en excuse…”


    Désormais ma voix semblait empreinte d’un ton et d’une hésitation enfantine qui reflétait une timidité et un malaise grandissants à mesure que nous parcourions l'immensité des jardins impériaux.

    “ Je… Je vous remercie de v-votre générosité… mais il faut que je vous d… ”

    Le grognement mécontent et tonitruant de mon estomac acheva de me ridiculiser.

    “ Je… hem… Vous parliez d’un repas... ? ”
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    Ayshara Ryssen
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  • Ven 6 Oct - 10:05

    Reflets d'un empire ancien et majestueux, les dorures et les ornements du palais d'Ikusa brillaient doucement sous l'éclat des flambeaux. Ayshara, dans son habituelle magnanimité, avait tendu sa main à Kassandra, une invitation pleine de promesses. Et, sans démontrer davantage d'animosité envers la souveraine à la chevelure d'argent, l'étrangère accepta finalement l'offre proposée. Leurs doigts s'enlacèrent brièvement, à l'image de deux mondes que tout opposait mais qui, l'espace d'un instant, cherchaient à se comprendre et à s'entraider. Le nouveau "duo" abandonna donc le capitaine colérique derrière et se dirigea vers une destination beaucoup plus invitante. En franchissant la lourde porte en chêne sculpté et en or de la demeure impériale, la vosdraak ressentit la familiarité rassurante de sa maison. Elle perçut, du coin de l'œil, les gardes qui, fidèles et dévoués, veillaient sur sa royale personne, suivant discrètement les deux demoiselles. Évidemment, la mère de Drakyns comprenait parfaitement leur méfiance envers Kassandra, bien qu'elle voyait en son invitée plus qu'une simple menace. Elle discernait une âme perdue, en quête de justice et de vérité.

    Marchant à travers les longs corridors, l'épouse de Tensai tenta d'alléger l'atmosphère. En bonne diplomate, elle se souvint assez vite de certaines anecdotes qui avaient égayé les murs de cette résidence, des histoires frugales qui, elle l'espérait, pourraient apporter un peu de douceur à cette rencontre inattendue. Pourquoi ne pas partager à son "amie" quelques petits faits cocasses ? Après tout, la vie n'était pas constituée que de drames. Il fallait introduire une note plus légère et veiller à fragiliser cette épaisse atmosphère d'appréhension.

    - Saviez-vous, très chère, que cet endroit n'est pas tout le temps le théâtre de discussions sérieuses ou d'événements grandioses ? Il y a quelques mois de cela, un paon a réussi à s'échapper du jardin royal et a semé la pagaille au sein d'une réception relativement importante. Imaginez un peu la scène : dignitaires et nobles, tous en grande tenue, courant après cette créature tout en essayant de préserver ce qui leur sert de fierté ! Un sourire malicieux poignit sur son visage amusé, espérant que son sympathique plan porte ses fruits. Et puis il y eut aussi cet incident avec la tapisserie du salon d'été. Un chat du palais, pris d'une soudaine envie de chasse, s'était lancé à la poursuite d'une souris s'étant réfugiée derrière une précieuse œuvre d'art. Résultat : la tapisserie, la souris, et le chat se retrouvèrent tous trois emmêlés dans un joyeux désordre. Ce fut une scène mémorable !

    Attentive malgré tout, la jeune femme observait du coin de l'oeil la rescapée des FMR, guettant une quelconque réaction de sa part, un sourire ou autres. Elle voulait véritablement apaiser cette âme en peine. Elles continuèrent leur chemin, passant devant des statues, des tableaux, et des vases ornés, échangeant des regards de complicité... Du moins, c'était ce que la monarque croyait en entendant les excuses et les remerciements de son interlocutrice.
    Lorsque le moment s'y prêterait mieux, elles finiraient sans doute par discuter du fameux sujet fatidique, mais pour l'heure, Ayshara souhaitait cuisiner Kassandra. D'ailleurs, les demoiselles arrivèrent enfin face à une mini salle à manger, le genre d'endroit plutôt intime où la dirigeante du Reike recevait des connaissances, le temps d'une petite bouffe.

    Puis, un court rire cristallin s'échappa des lèvres de la blonde. Ses oreilles venaient d'entendre le ventre de son accompagnatrice lui rappeler de manière insistante qu'il avait été négligé.

    - Je crois que votre estomac a parlé pour vous ! Laissez-moi vous décrire ce qui vous attend. Nous avons ici un délicat potage de cresson, agrémenté de fines herbes cueillies au lever du jour dans les jardins du palais. Ensuite, un savoureux ragoût d'agneau mijoté pendant des heures avec des légumes de saison. Le tout accompagné de notre vin de l'année, un nectar que je suis certaine vous apprécierez. Percevant l'envie de sa partenaire, la belle continua sa description, prenant un malin plaisir à évoquer chaque mets. Et pour le dessert, un délice de notre région : un gâteau à la vanille, surmonté d'une mousse légère au citron et d'une touche de miel de nos ruches. Alors, cela vous tente-t-il ?

    Invitant Kassandra d'un geste élégant de la main, Ayshara s'installa autour de la table, prévoyant que le serveur apporte le repas d'ici peu. Plusieurs audiences l'attendaient aujourd'hui. Toutefois, ces dernières patienteraient.



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  • Jeu 12 Oct - 16:09
    Pendant un bon moment nous nous sommes contentées de flâner dans les jardins et les couloirs du palais au gré des divagations de l’Impératrice, voletant deci delà comme deux papillons portés par les caprices du vent. Je l’écoutais d’une oreille distraite tandis qu’elle m’énumérait d’un ton guilleret les “aventures” survenues récemment au palais. Si les scènes décrites étaient certes amusantes, je me contentais d’y réagir en hochant la tête, un sourire timide au coin des lèvres. À mesure que nous progressions à l’intérieur des immenses murs de la demeure royale, des richesses comme je n’en avais jamais vu.

    Face à une telle splendeur, mes peines autant que mes douleurs me parurent soudainement tellement vaines et futiles qu’elles perdirent tout le sens que je leur avais donné. Devinant que la délicate attention que me portait ma majestueuse compagne avait d’abord pour but de m’aider à me sentir la bienvenue, je me rendais soudainement compte du gouffre immense qui séparait nos deux univers. Ignorant presque tout l’une de l’autre, je peinais à entrevoir un horizon qui permettrait de nous comprendre mutuellement, même avec toute la bonne volonté du monde.

    Ce fut toutefois le cri désespéré de mon estomac qui me tira de mes songes et qui nous rappela à l’ordre. Plus amusée que outrée, Ayshara fendit l’air de son rire innocent avant de me guider vers le lieu du dîner. Voilà enfin un sujet capable de rallier tout un chacun sous la bannière universelle de la BONNE BOUFFE. D’ailleurs, comme le préconisait un fameux dicton, je m’assurais de ne jamais faire de mal à une personne m’offrant un bon repas.

    “ Je ne refuse pas un vrai repas ! Ça fait un moment que je n'ai rien mangé d’autre que des rations de voyage ! ”

    Tandis que nous nous dirigions vers la salle à manger, ou du moins l’une d'entre-elles, mon hôtesse se mit en tête de me lire le menu. Après qu’elle eut terminé ses explications, quelques secondes me furent nécessaires pour digérer tout ce que je venais d’entendre. À vrai dire, j’ignorais que l’on pouvait utiliser tant de mots compliqués pour décrire un repas. Enfin non, je l’eu su en vérité, mais ce savoir se perdait dans les méandres de mon passé. Aujourd’hui tout ce qui parvint de manière compréhensible à mes oreilles furent les mots ragoût, légumes, vin et… gâteau, évidemment. Malgré tout, avec la faim et les odeurs, la perspective de déguster un repas préparé par les meilleurs cuisiniers du royaume suffit à me faire saliver.

    Entre-temps, et puisque nous étions arrivées, la reine prit place à table en m’invitant à faire de même. Je m’exécutais penaudement, prenant un siège face à elle. Une fois encore, je sentis son regard me transpercer et le silence qui s’ensuivit sembla pour moi plus pesant que jamais. Malgré toute ma détermination, je peinais à amener sur la table les tristes accusations qui pesaient sur mon cœur.

    “ Écoutez majesté… ”

    C’est à ce moment-là que les serviteurs firent irruption dans la pièce, apportant avec eux le fameux repas tant attendu. Rien qu’au regard tout semblait absolument délicieux et les effluves enivrantes qui parvinrent jusqu’à mes narines ne firent que renforcer ce sentiment. Mes ressentiments pouvaient bien attendre la fin du repas après tout ! À peine les différentes denrées fussent-elles posées sur la table que je me jetais déjà dessus, saisissant à pleines mains un quignon de pain et un morceau de viande que j’enfournais entiers dans ma bouche. Impossible de me retenir plus longtemps, mon estomac avait pris le contrôle de mon corps. Des bruits de mastication emplissaient déjà la pièce quand un raclement de gorge sec et sévère vint interrompre le festin. Relevant la tête, je constatais que l’un des valets présents pour le repas me fixait d’un regard accusateur qui me fit reprendre mes esprits. Comme une enfant que l’on venait de surprendre en pleine bêtise, les lèvres toutes barbouillée de nourriture, je me redressais sur ma chaise, fixant honteusement le sol. Je n’osais même plus lever les yeux pour regarder la reine, craignant sans plus oser les yeux pour regarder la reine. Bien qu’elle ne semblât pas particulièrement choquée, je préférais attendre son feu vert pour reprendre le repas, cette fois-ci en respectant un peu plus l’étiquette de la cour.

    “ Dé… Désolée… ”
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  • Mer 6 Déc - 9:14

    - Alors, vous allez être choyée ce midi. Rien ne vaut un bon festin pour réconforter le corps et l'esprit ! Elle observa Kassandra d'une tendresse pratiquement palpable, désirant qu'elle ne se sente pas intimidée ou quoi que ce soit d'autre face à tout cela. Savoir que vous avez voyagé si longtemps sans un repas décent me peine. Ici, au palais, nous avons la chance d'avoir des cuisiniers exceptionnels. Ils mettent tout leur cœur dans l'élaboration de spécialités qui, je le souhaite, raviront vos papilles.

    Sans s'éterniser davantage, les deux demoiselles s'installèrent confortablement autour de la table richement décorée. Les chaises ouvragées de mains d'artistes grincèrent légèrement sous leur poids tandis qu'elles prenaient place. À peine quelques minutes plus tard, des serveurs, silencieux comme des ombres, entrèrent et commencèrent à servir les premiers plats, interrompant la prise de parole de Kassandra. Cette fameuse soupe de cresson, d'un vert éclatant, dégageait un parfum outrageusement frais et invitant. Hochant la tête en signe de remerciement, Ayshara attrapa une petite cuillère entre ses doigts fins, puis la plongea délicatement dans son assiette et la porta ensuite à ses lèvres, savourant chaque goutte. Décidément, elle avait plus faim que prévu !

    - J'espère que cela vous plaira ! Dit-elle en incitant son invitée inopinée à goûter, ne se doutant point de toute l'appréciation de cette dernière vis-à-vis de cette bonne bouffe qualitative.

    M'enfin, ce qui suivit fut un spectacle à la fois touchant et triste. Comme emportée par une fringale visiblement longtemps réprimée, la rescapée des FMR se jeta littéralement sur la nourriture. Ses mains agiles et rapides s'emparèrent de quelques morceaux d’aliments qu'elle porta à sa bouche avec une ardeur qui ne laissait place à aucun scepticisme concernant son appétit. Ses mastications bruyantes résonnaient dans la salle, voire même à l'extérieur, propageant une sorte de symphonie rustique, mais sincère de satisfaction.
    Intriguée, l'impératrice s'arrêta de manger afin d'assister plus clairement à cette curieuse scène. Ayant vécu au sein du luxe et de l'opulence durant toute sa vie, elle n'avait rarement eu l'occasion de voir directement la faim d'aussi près, bien qu'elle tienne à cœur la charité et le soutien aux plus démunis. Disons qu'on la préservait souvent des cas les plus extrêmes.

    Soudain, un serviteur se racla fermement la gorge, faisant preuve d'une sévérité qui tranchait avec l'atmosphère chaleureuse de la pièce. La jeune humaine, consciente de son comportement, stoppa net sa folie gustative. Les joues rougies, le contour de la bouche tâché, elle se rassit, ployant sous le poids d'une honte injustifiée, son regard fuyant vers le plancher. Ayshara, cependant, ne montra aucun signe de désapprobation ni d'hostilité. Son visage restait empreint de cette sérénité royale, ses améthystes reflétant plutôt de la compréhension et - surtout - une pointe d'amusement. Elle attendit que l'Affamée lève enfin les yeux, et, affichant un sourire bienveillant, lui adressa des mots rassurants :

    - Je vous en prie, Kassandra, ne vous excusez pas. Il est naturel de répondre aux besoins de son corps. Et de toute évidence, le vôtre réclamait ce délicieux repas. Nous avons tous nos moments de faiblesse, et parfois, ils se manifestent de façon insoupçonnée. Je préfère de loin une honnêteté brute à des manières forcées. Elle rit doucement, avant de se pencher légèrement en avant, offrant un petit clin d'œil à son interlocutrice. Puis, il faut admettre que ce ragoût est irrésistible ! Pas vrai ?

    Après avoir terminé de savourer son potage, l'épouse de Tensai prit lentement son couteau et sa fourchette. Elle appuya la lame contre la viande, la faisant glisser à travers les fibres avec une facilité déconcertante. La chair se séparait, comme si elle se soumettait volontiers à la volonté de la souveraine. D'un raffinement lui étant singulier, elle découpa un morceau, le déposant délicatement sur son autre ustensile qu'elle faufila jusqu'à ses belles lèvres. Ses paupières se fermèrent brièvement, histoire de mieux apprécier la saveur exquise cette viande parfumée d'herbes et d'épices parfaitement sélectionnées. Pour elle, goûter adéquatement les mets était presque comparable à un art.

    - Très chère, vous m'aviez parlé de vouloir discuter de votre expérience... Pourriez-vous m'en dire plus ? Je suis tout ouïe. Exprimez-vous librement, sans crainte ni réserve.

    La reine attendit patiemment, prête à écouter et à répondre à tout ce que Kassandra pourrait révéler, déterminée à comprendre et, si possible, à apporter son aide et son soutien.



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