2 participants
Page 2 sur 2 • 1, 2
La Danse-Mort
Isolde Malkyn
Messages : 375
crédits : 1196
crédits : 1196
La curiosité est un vilain défaut
Feat Le Docteur
La brune s’extirpa ensuite de la prise du Docteur, glissant soigneusement sur la table, croisant les bras sur sa poitrine. Elle cherchait sa robe des yeux, souhaitant retourner dans le confort d’une couche de tissu, masquant sa nudité.
- « Qu’allez-vous faire de moi, à présent ? » Demanda-t-elle, d’une voix douce, lui tournant le dos.
Cette douceur contrastant largement avec l’animalité antécédente. Elle essayait de l’amadouer, sans savoir réellement si elle était capable.
Son vêtement en vue, elle se dépêcha alors de le ramasser recouvrant rapidement une partie de sa peau, dans des gestes assez désordonnés. Elle apercevait également sa cape, plus loin dans l’obscurité de la cave, celle qu’elle venait d’acheter plus tôt. Jamais elle n’aurait imaginé, en rentrant dans cette petite boutique, que la fin de la soirée allait se dérouler ainsi… La reikoise aurait apprécié pouvoir se nettoyer un peu, décoller tout le sang séché de son épiderme et dans sa longue chevelure brune.
Elle lui avait donné ce qu’il désirait, en avait-il assez ? Allait-il la laisser partir ? Une petite lueur d’angoisse pouvait se percevoir, dans ses prunelles émeraudes. Aurait-il pu agir ainsi, simplement pour obtenir tout cela de la jeune femme, qu’elle se livrât à lui, en son âme et conscience. Pour finalement, l’éliminer. Elle connaissait les traits de son visage, ce qui impliquait beaucoup de choses. Il aurait été insensé de faire tout cela, pour se contenter de la tuer. Il avait sûrement d’autres objectifs la concernant. Et il semblait avoir grandement apprécié les instants partagés avec la mage, il ne souhaiterait donc pas, en toute logique, s’en priver.
- « Je ne parlerai jamais de vous, à personne. Si telle est votre volonté. » énonça-t-elle, en lui faisait à présent face.
Elle souhaitait indéniablement rester en vie, aussi, retrouver sa liberté. Mais, cela faisait-il également partie des plans machiavéliques du Docteur, elle l’ignorait.
CENDRES
Citoyen de La République
Nahash
Messages : 283
crédits : 262
crédits : 262
Haletant, je me remettais de ce qu'il venait de se passer. Observant les formes de la brune qui se trouvait en dessous de moi, je la laissa glisser doucement pour se libérer de mon entrave tandis qu'elle allait reprendre sa robe. Sa silhouette, ses courbes, je les voyais encore danser dans notre macabre étreinte tandis que petit à petit le calme revenait dans le nid. Seuls les traces de sang et d'autres fluides demeuraient présents. Quand elle prit la parole, un large sourire glissa sur mes traits tandis que je commençai à me rapprocher, les mains dans le dos.
* Je ne compte pas te tuer. Si c'est ce que tu crains. J'ai. D'autres projets. D'autres envies. Te concernant. Sache seulement que tu seras active dans ces démarches. Et plus seulement ma prisonnière. Mais. Cela arrivera par la suite. *
Je l'observai de nouveau, silencieux tandis qu'elle posait ses mains ensanglantés sur une table et venait m'observer à son tour. Ses derniers mots étaient emplis d'une crainte que je comprenais, principalement en raison de certains faits très clairs. J'avais montré les traits de mon visage, quand bien même je pouvais les altérer. Cela impliquait donc, forcément, que j'étais envieux d'autres choses que de simplement l'éliminer. Tout du moins, cela aurait pu être le cas si j'avais été un esprit "normal" à la logique simple. Seulement, mes projets, et ma volonté, étaient animés d'un sadisme et d'un principe de réflexion particulier. L'entièreté de mon raisonnement reposait sur des faits qui se présentaient à moi. Comme une gigantesque nomenclature exploitable pour chaque individu. Séparant les proies des forts. Regroupant les potentiels êtres intéressants. Et les sujets stupides à éliminer. Oui. Isolde avait débuté sur une de ces tables. Mais elle allait pouvoir s'élever, devenir autre chose. Et ce faisant, elle pourrait gouter à des choses dont elle ignorait tout. Me rapprochant d'avantage de la jeune femme, je posai mes mains gantées sur la table également, fixant les yeux émeraudes de la belle dans un sourire masqué.
* Peu m'importe que tu parles de moi ou non. Je préfèrerai, naturellement, que tout cela reste entre toi, et moi. Que ce que nous vivons, ressentons, ne soit que notre petit secret. En revanche, ce que je désire, c'est éveiller ce qui brûle en toi. Comme tout à l'heure. Maintenant lève toi et viens. *
Je lui fis donc signe de me suivre, commençant à me diriger vers une salle adjacente à la salle d'expérience. Une salle d'eau. Simple. Servant à me nettoyer quotidiennement. Montrant la grande bassine d'eau, et utilisant ma magie pour frotter rapidement les pierre charbonneuses qui commencèrent à créer de petites braises, je me tournai vers Isolde.
* Baigne toi. Nettoie toi. Je te veux propre pour la suite. Même si cela sera probablement salissant. Tu as mérité ce bain, profites en. *
Le poison en elle ne ferait pas plus effet pour le moment. Le temps était compté mais s'écoulait avec une lenteur insidieuse. Elle pouvait prendre le temps de se détendre, de profiter, de passer ses doigts sur les reliefs des lacérations que je lui avais procuré. Bientôt, une nouvelle épreuve se présenterait à elle. Et elle la remporterait aisément. J'en étais sûr. Pour ma part, je me contenta d'aller nettoyer dans un seau d'eau le sang qui perlait sur mes gants et mon bec. Un soin attentif et soigné, tandis que je jetais régulièrement des regards vers la salle d'eau dans un sourire sadique. J'avais usé d'une illusion simple, changeant l'apparence de l'eau pour lui donner l'apparence d'un bain sanglant. Elle en serait consciente, j'en étais sûr, mais je voulais renforcer le plaisir de cette macabre récompense. Quand elle se présenta finalement à moi un peu plus tard, je me trouvai debout et droit à l'attendre, mon carnet dans les mains et griffonnant dessus un dessin de la jeune femme qui prenait son bain. Un dessin simple. Fait au charbon de bois, mais qui illustrait le procédé de ma rencontre avec elle.
* Viens. *
Je la menai alors, sans réellement me soucier de si elle avait vu le croquis ou non. Arrivant finalement sur une nouvelle pièce du Nid, une autre salle d'expérience, je passai mon doigt de manière méticuleuse sur les différents instruments qui se trouvaient là. Des aiguilles, des pinces de fer, des scies à os et autres ciseaux acérés. Tant d'outils dangereux et tant de lames pouvant percer et découper les chairs... Et au milieu de cette salle, une table sur laquelle le corps d'un homme se trouvait. Le tenancier d'une taverne oubliée. Se débattant et couinant tandis qu'un baillon l'empêchait de correctement s'exprimer. De là où il était, il avait probablement entendu ce que j'avais fait à Isolde. Et ce qu'elle m'avait fait. Invitant la nécromancienne à m'approcher, mon bec se tourna vers elle tandis que je lui présentai la table à mes côtés.
* Tous ces outils, servent habituellement à refermer les plaies les plus profondes. A procurer des soins et à sauver des vies. Aujourd'hui, entre tes mains, elles apporteront la mort. *
Glissant jusqu'à elle, je vins me placer dans son dos, attrapant sa main à présent nettoyée pour lui faire saisir un couteau. Mon autre main, elle, vint passer doucement en dessous de sa poitrine pour la caresser avant de la faire se tourner sur le pauvre homme attaché sur la table.
* Tu vas faire subir à cet homme tout ce que tu rêves de faire subir à quelqu'un. Torture le. Fais le souffrir autant que possible mais ne le tue pas trop tôt. Je veux te voir ouvrir son corps. Faire couler son sang et enduire cette table d'un liquide vermillon. Je te guiderai, si tu le désires, vers les endroits qui font le plus souffrir et qui permettent de laisser la vie chez sa victime. *
Un nouveau sourire sur mes lèvres, tandis que je la fis se rapprocher doucement vers la table avant de la quitter pour me présenter aux alentours de la table tel un oiseau de proie. Mes yeux serpentins, vicieux, glissèrent sur la silhouette appétissante de l'étudiante.
* Fais couler le sang pour moi, Isolde. Montre moi tout le sadisme dont tu peux faire preuve. *
Et qu'à nouveau, la douleur vienne cueillir les derniers souffles de mortels inconscients.
La Danse-Mort
Isolde Malkyn
Messages : 375
crédits : 1196
crédits : 1196
La curiosité est un vilain défaut
Feat Le Docteur
Elle fut rassurée par les mots qu’elle entendait résonner dans son esprit, le Docteur ne comptait pas la tuer. Elle s’en doutait, vu les circonstances, mais qui avait la prétention de pouvoir anticiper les actes d’un psychopathe. Ce genre d’individus détenait ce pouvoir, mêlant séduction, manipulation, perversion et domination. Ces traits, Isolde les reconnaissait parfaitement, parce qu’ils lui appartenaient également. Pourtant, elle ne possédait pas ce goût pour le meurtre et la fouille des entrailles… Lorsqu’il évoqua sa volonté de l’entraîner dans ses démarches, ce fut à cela qu’elle pensa immédiatement.
Elle s’exécuta ensuite, afin de rejoindre le Docteur dans une pièce adjacente à celle où ils se trouvaient. Elle était ravie de pouvoir se nettoyer enfin. Elle jeta un rapide coup d’œil dans son dos, puis fut soulagée que l’être malfaisant ne la regardât pas. Occupé à se laver les mains de son côté, l’étudiante en profita pour se dévêtir. Elle fut surprise de constater la couleur écarlate de l’eau, il souhaitait la voir se baigner dans une bassine remplie de sang… Ou bien, cela n’était qu’une nouvelle illusion, imaginée par son esprit sadique. Elle entra alors dans la bassine, doucement. Elle s’y assit, en commençant alors par passer ses mains dans l’eau, puis en les frottant l’une contre l’autre, puis sur ses jambes, ses bras, son cou, son visage… La sensation restait surprenante, un véritable bain de sang. Si étrange qu’elle voulut y plonger totalement, la brune s’immergea alors dans le liquide carmin.
Après quelques instants, elle en ressortit, le sang semblait couler de sa chevelure, le long de son corps, s’étendant en une grande flaque rougeoyante sur le sol. Lorsque l’illusion s’interrompit, elle prit le soin d’enfiler ses vêtements, avant de rejoindre le Docteur. Elle ne dit pas un mot concernant le curieux bain, mais elle réagit par un léger sourire, au dessin qu’elle observait par-dessus l’épaule du maître en médecine, sur son carnet. Un autre talent qu’il possédait, pensa-t-elle. Puis, elle le suivit dans une troisième pièce.
À l’intérieur de celle-ci, le Docteur lui présenta plusieurs instruments chirurgicaux, servant à réaliser ses opérations légales ou illégales. Dans le fond de la pièce, une autre petite table de bois noir, servait de recueil au fruit de plusieurs expériences sur des corps humains, ou ceux d’autres créatures du Sekai. Un véritable cabinet de curiosités s’offrait au regard curieux de la jeune femme. Ces cerveaux semblaient avoir été étudiés, un encore fraîchement sur la table, d’autres dans des bocaux. De la chair extraite, bouillie, découpée, plusieurs récipients et fioles en tout genre. Aussi, des crânes, des ossements, dans une ambiance sordide et pourtant si fascinante.
Enfin, ce qui retint une attention toute particulière, restait le corps d’un individu de sexe masculin, attaché et bâillonné sur une des tables d’opération. Il avait entendu tant de choses, se lamentant ici dans son coin, sans pouvoir bouger, attendant sa terrible sentence. La torture se faisait cruelle et pernicieuse, tant sa souffrance et son angoisse perduraient grâce à la méconnaissance de son destin.
La nécromancienne comprit rapidement où le Docteur souhaitait en venir. Toutefois, elle n’était pas faite comme lui. Elle ne tuait pas les individus sans raison, elle ne torturait pas les chairs pour son simple plaisir, en tout cas, pas jusqu’à occire délibérément. L’homme semblait la supplier du regard, implorant sa clémence. Mais sa démarche était parfaitement inutile, elle ne pouvait rien faire pour lui. Le seul maître de ce lieu machiavélique demeurait ce cher et sinistre Docteur.
Isolde prit le couteau, puis elle commença par l’enfoncer dans le torse de l’homme, observant son regard terrifié, gémissant de peur et de douleur, tordant sa tête de droite à gauche, tel un aliéné. Puis, la mage noire traça un trait vertical, laissant une marque aussitôt visible, d’où les gouttes de sang ne tardèrent pas à perler.
- « Je ... » débuta-t-elle, en reposant la lame sur la table. « Je ne suis pas comme vous. » Continua-t-elle, en regardant le monstre dans les yeux. « Je ne veux pas le tuer, je ne tue pas les personnes sans raison. Dans quel but ? Et qui est-il d’ailleurs ? »
Tant d’interrogations la submergeaient. Elle s’en moquait de qui il était, mais elle ne voulait pas effectuer cette tache. Elle n’était pas un monstre assoiffé de sang, elle ne voulait pas devenir ainsi. Il lui restait son humanité, bien qu’elle fût bercée par des tentations horriblement sombres. Elle observait l’homme, tandis que l’être malfaisant vint s’approcher d’elle. Elle le regarda, passivement, reprendre le couteau et achever le pauvre homme en lui tranchant aussitôt la gorge. Il avait brièvement formulé sa déception, avant d’ouvrir le poitrail du cadavre frais. Puis, il lui demanda si elle était dans la capacité de le réanimer.
- « Je le peux. » Dit-elle, simplement, encore désorientée.
Il la torturait elle aussi, insidieusement. Ne se laissant pas décontenancer par son acte, la brune alla chercher sa sacoche, laissée dans la pièce précédente. Revenue, elle sortit une pierre, dont elle se servait pour ses résurrections. Puis, elle rassembla quelques bougies présentes dans la cave, afin de les dresser autour du macchabée.
Ne maîtrisant pas entièrement l’art puissant et ténébreux qu’était la nécromancie, elle avait encore besoin de préparation, d’exercer des incantations et d’avoir recours à un rituel spécifique pour ramener les morts. Le tableau macabre réalisé, les gestes de la reikoise étudiés parfaitement, tel un lugubre chef d’orchestre, elle s’exécuta. Elle plaça la pierre sur la poitrine de l’homme, récita quelques phrases d’une langue ancienne et inquiétante. Elle appréciait tant pratiquer sa sombre magie, elle semblait reprendre vie, tant ses prunelles s'illuminaient en accomplissant cet acte. C'était devenu presque sa raison de vivre, ce qui lui donnait un sens. Elle ne savait pas dans quel but le Docteur lui demandait cela, mais peu importait. Pour le seul plaisir de ses yeux, elle l'accomplirait avec une satisfaction non dissimulée.
Après quelques instants, sa créature ouvrit les paupières, offrant le spectacle de ses épouvantables iris blancs. Isolde caressa sa créature affectueusement sur la joue, avant de reporter son attention sur son complice, l'air d'attendre la suite des opérations.
CENDRES
Citoyen de La République
Nahash
Messages : 283
crédits : 262
crédits : 262
Silencieux, je restai bras croisé devant elle tandis qu'elle venait déposer sa lame sur le torse du malheureux qui servait de cobaye. Lorsque le sang commença à perler, un léger sourire se dessina sur mes lèvres. Elle commençait à le faire souffrir, mais elle ne franchit pas l'étape suivante. Elle vint reposer doucement le couteau ensanglanté sur le côté, tournant la tête vers moi avant de m'adresser son excuse. Je ne vais pas dire que j'en étais satisfait. Mais. Le fait qu'elle se refuse, pour le moment, à la mort gratuite m'intriguait. Son esprit était sombre, vicieux, sadique, comme le mien. Mais... Elle ne semblait pas avoir complètement détacher son être de cette limite. De cette barrière qui la séparerait complètement des êtres aux morales stupides. M'avançant doucement, silencieux face à ses questions, je vins me saisir du couteau abandonné pour passer sa lame rapidement sur la gorge du sujet. Dans un gargouillis sanglant, ce dernier tressailla quelques instants tandis que son raisiné venait remplir sa bouche et l'étouffer. Une mort brutale, mais rapide. Une forme de clémence, apportée par l'inaction de la nécromancienne.
* Dommage. Mais cela viendra. Et qu'importe, il est mort à présent. Mais cela ne marquera pas sa fin, n'est-ce pas? Peux-tu le réanimer? *
Elle pratiquait ces arts sombres, j'en étais certain. Rien ne le disait sur ses traits. Rien dans son action pouvait le laisser entendre car elle ne m'avait jusqu'à lors uniquement présenté des attaques mentales aussi délicieuses que douloureuses. Alors pourquoi partir du principe qu'elle savait manier les corps? Pour une raison simple... Je le sentais en elle. Je voyais cette ombre grandissante et ce côté pernicieux. Ainsi que sa fascination morbide. Elle me répondit par la suite par la positive, confirmant mes intuitions. Prenant le couteau pour le déplacer afin de venir le déposer un peu plus loin, je la laissai faire. Je l'observai, silencieux, manier sa pierre et commencer son incantation. J'avais vu au cours de ma carrière de nombreuses personnes usant des arts sombres. Certains maniaient la nécromancie comme je maniais moi même la métamorphose. Des êtres capables de réanimer des hordes de cadavres aussi simplement qu'on s'imaginait plier le genoux. Et puis, il y avait les autres. Les personnalités comme Isolde qui appliquaient à leur magie une forme plus poétique. Plus enchanteresse. Je la fixai donc, retenant mentalement chacun de ses gestes, chacune de ses paroles. Je ne souhaitai rien laisser au hasard. Je voulais m'assurer de mémoriser le processus, non pas nécessairement pour mon propre objectif mais par pur intérêt. Tout cela me fascinait. Et j'étais certain, qu'à l'avenir, ce genre de pratiques pourraient m'aider dans mon travail. Ainsi, c'est après une énième vague de mots étranges que le corps décédé commença à bouger. A trembler. Et dans un bruit étrange, à se réanimer. Se redressant subitement, le macchabé aux yeux à présent révulsé commença à grogner tandis que la nécromancienne venait déposer sa main sur sa joue.
D'une certaine manière, je trouvai son geste sublime. Cette affection pour le sordide. Le morbide. C'était superbe. Une forme d'appréciation de l'art obscur qu'elle maniait, similaire à la même satisfaction que j'éprouvai pour chaque expérience réussie. Contournant la table pour venir me rapprocher de la brune, je vins toucher doucement la chevelure de cette dernière dans une caresse vicieuse avant de faire toucher doucement les épaules de la créature réanimée.
* Tu te demandais pourquoi je voulais le tuer, n'est-ce pas? Voici ta réponse. S'il était resté vivant, alors tu n'aurais pu le réanimer. Alors, la nécromancie n'aurait pas pu avoir lieu et tu ne serais pas en train de contempler ta nouvelle création. Aussi frêle soit-elle. La vie. Et la Mort. Sont des concepts aussi intriguant qu'étranges. Nous vivons tous, et nous mourrons tous. Seulement... Certaines personnes sont capables de surpasser cette fatalité en se redressant des tombes eux mêmes. En devenant des êtres flirtant entre ces deux états. Et puis, il y a les autres, comme moi, capables de sauver un nombre de vies incalculables, ou d'en arracher. L'une de ces entités, comme l'autre, abusent de la Mort et la trompe à maintes reprises. Mais cela importe peu, car c'est dans cette tromperie que nait la plus belle des mélodies. L'obscur. *
* Dommage. Mais cela viendra. Et qu'importe, il est mort à présent. Mais cela ne marquera pas sa fin, n'est-ce pas? Peux-tu le réanimer? *
Elle pratiquait ces arts sombres, j'en étais certain. Rien ne le disait sur ses traits. Rien dans son action pouvait le laisser entendre car elle ne m'avait jusqu'à lors uniquement présenté des attaques mentales aussi délicieuses que douloureuses. Alors pourquoi partir du principe qu'elle savait manier les corps? Pour une raison simple... Je le sentais en elle. Je voyais cette ombre grandissante et ce côté pernicieux. Ainsi que sa fascination morbide. Elle me répondit par la suite par la positive, confirmant mes intuitions. Prenant le couteau pour le déplacer afin de venir le déposer un peu plus loin, je la laissai faire. Je l'observai, silencieux, manier sa pierre et commencer son incantation. J'avais vu au cours de ma carrière de nombreuses personnes usant des arts sombres. Certains maniaient la nécromancie comme je maniais moi même la métamorphose. Des êtres capables de réanimer des hordes de cadavres aussi simplement qu'on s'imaginait plier le genoux. Et puis, il y avait les autres. Les personnalités comme Isolde qui appliquaient à leur magie une forme plus poétique. Plus enchanteresse. Je la fixai donc, retenant mentalement chacun de ses gestes, chacune de ses paroles. Je ne souhaitai rien laisser au hasard. Je voulais m'assurer de mémoriser le processus, non pas nécessairement pour mon propre objectif mais par pur intérêt. Tout cela me fascinait. Et j'étais certain, qu'à l'avenir, ce genre de pratiques pourraient m'aider dans mon travail. Ainsi, c'est après une énième vague de mots étranges que le corps décédé commença à bouger. A trembler. Et dans un bruit étrange, à se réanimer. Se redressant subitement, le macchabé aux yeux à présent révulsé commença à grogner tandis que la nécromancienne venait déposer sa main sur sa joue.
D'une certaine manière, je trouvai son geste sublime. Cette affection pour le sordide. Le morbide. C'était superbe. Une forme d'appréciation de l'art obscur qu'elle maniait, similaire à la même satisfaction que j'éprouvai pour chaque expérience réussie. Contournant la table pour venir me rapprocher de la brune, je vins toucher doucement la chevelure de cette dernière dans une caresse vicieuse avant de faire toucher doucement les épaules de la créature réanimée.
* Tu te demandais pourquoi je voulais le tuer, n'est-ce pas? Voici ta réponse. S'il était resté vivant, alors tu n'aurais pu le réanimer. Alors, la nécromancie n'aurait pas pu avoir lieu et tu ne serais pas en train de contempler ta nouvelle création. Aussi frêle soit-elle. La vie. Et la Mort. Sont des concepts aussi intriguant qu'étranges. Nous vivons tous, et nous mourrons tous. Seulement... Certaines personnes sont capables de surpasser cette fatalité en se redressant des tombes eux mêmes. En devenant des êtres flirtant entre ces deux états. Et puis, il y a les autres, comme moi, capables de sauver un nombre de vies incalculables, ou d'en arracher. L'une de ces entités, comme l'autre, abusent de la Mort et la trompe à maintes reprises. Mais cela importe peu, car c'est dans cette tromperie que nait la plus belle des mélodies. L'obscur. *
J'avais glissé derrière elle sur mes derniers mots. Dans un sourire amusé, je vins caresser doucement sa chevelure d'ébène avant de passer ma main sur le haut de sa poitrine, venant attraper mon autre gant pour la plaquer doucement contre moi. Je sentis son bras sur le mien, alors que je positionnai ma tête comme si je cherchai à lui murmurer mes plus sombres secrets. Et ainsi dans son dos, elle pouvait ressentir toute mon excitation contre elle.
* Tu ne souhaitai pas franchir la barrière avec cet homme. Tu ne te déclarai pas comme moi mais tu n'as pas hésité à le ramener d'entre les morts. A souiller son cadavre de ta sombre magie pour le plaisir personnel d'un autre. Ou bien, était-ce pour le tien? *
Ma dextre quitta alors doucement mon autre poignet.
* Laissons ce témoin morbide observer ce que tu es vraiment. Car vois-tu, ma chère, il n'existe pas plus belle expérience que l'affirmation de soi et l'acceptation de sa véritable nature. *
La Danse-Mort
Isolde Malkyn
Messages : 375
crédits : 1196
crédits : 1196
La curiosité est un vilain défaut
Feat Le Docteur
Isolde écoutait la voix télépathique du Docteur, tandis qu’elle laissait, elle aussi, son esprit vagabonder et philosopher sur la mort, la vie et l’obscur lien entre ces deux états. Elle trompait la mort des autres, toutefois, elle n’avait pas encore trouvé de moyen infaillible pour berner son propre sort funeste. Ses pensées furent cependant interrompues par le geste du Docteur, celui-ci vint se positionner derrière elle et l’enlacer. La brune posa sa main sur un de ses bras. Elle crut d’abord qu’il était contrarié, parce qu’elle n’avait pas répondu à ses attentes, elle avait désobéit en ne tuant pas l’homme précédemment. Cela dit, en ressentant la force de son envie pour elle, l’étudiante comprit que les attentions du sadique semblaient ailleurs.
- « Pour ma satisfaction personnelle, je l’admets. La nécromancie reste ce que je préfère le plus dans cette vie. » avoua-t-elle, pensive.
Elle paraissait sincère, elle ne pouvait le cacher. Il l’avait, de toute façon, très certainement remarqué, à sa manière de réaliser son rituel, elle le faisait avec le cœur. Elle portait une affection toute particulière à ses créations. Comme s’ils avaient finalement plus d’impact sur elle, que les humains. Cela lui ferait plus de peine d’achever sa créature, plutôt que la mort antécédente de cet inconnu. Tout simplement, parce qu’ils étaient créés par la nécromancienne, elle leur insufflait un état, entre la vie et la mort, entre la lumière et les ténèbres. Ils n’avaient pas de conscience, mais ils l’écoutaient, docilement. Aucun ne lui causait du tort, se rebellait, lui faisait part de ses larmoiements ou toute autre chose. Ils ne vivaient que pour elle, pour sa seule volonté. Et ce sentiment, cette sensation de dévotion apparaissait, aux yeux de la mage, absolument divine.
Le monstre souhaitait pervertir ses pensées, devant sa création. Cela donnait une ambiance terriblement malsaine à l’acte, qui visiblement ne la dérangeait pas le moins du monde. Le zombie, lui, s’en fichait, il n’attendait passivement qu’un ordre de son maître. L’être malfaisant lui demandait d’accepter sa vraie nature. Mais, elle avait déjà fait cela, depuis longtemps. Elle n’éprouvait pas de remords pour ses actes. Chacun d’eux avait été effectués en son âme et conscience. Elle n’agissait pas sous l’effet d’une impulsion incontrôlée, bien qu’il pût lui arriver de le faire.
Elle décida alors qu’elle allait jouer aussi. La mage sortit de l’emprise du Docteur, afin d’attraper la lame ensanglantée, posée au sol. Elle se retourna et fit s’allonger son amant sur le dos. Puis, elle souleva lentement le tissu qui recouvrait le haut de son corps. Ainsi, elle put découvrir sa musculature finement dessinée, détailler les marques de lacération qui parsemaient sa peau, ses cicatrices et ses brûlures, tant de traces intéressantes, qu’elle se plaisait à observer. Elle en redessina les contours, glissant ses doigts dessus. Toutefois, comme se disant qu’il en manquait encore pour compléter ce magnifique tableau, Isolde enfonça la pointe du couteau dans son torse, faisant courir la lame, afin de tracer une joli trait vertical. Le sang perla et elle se hâta d’aller le recueillir, jouant avec sa langue contre la peau du Docteur.
Après quelques instants, elle se releva, profitant de l’état d’excitation de son amant, la nécromancienne utilisa le couteau afin de délier les cordes du zombie. Puis, elle ordonna à sa créature de se lever à son tour. Cette dernière s’exécuta, Isolde levait le bras, laissant danser gracieusement ses doigts, de manière à articuler sa marionnette comme elle le souhaitait. Le pantin vint alors s’approcher du Docteur, tant qu’elle ne lui ordonnait pas d’attaquer, le mort-vivant ne ferait rien. Elle voulait simplement s’amuser, tester le Docteur, voir sa créature en mouvement.
- « Vous avez raison… Je ne suis pas sage. Je ne suis pas gentille... » débuta-t-elle…
Elle lui ordonna alors d’attaquer, mais sans neutraliser, juste le titiller un peu, tester ses réflexes. Le visage de la ténébreuse s’illumina, ses traits s’étirèrent en un sincère sourire amusé et sournois.
- « Je ne suis pas quelqu’un de bien. Mais oui, je suis d’accord, c’est extrêmement satisfaisant. » dit-elle, le provoquant sciemment.
CENDRES
Citoyen de La République
Nahash
Messages : 283
crédits : 262
crédits : 262
Je m'étais allongé, conformément à sa demande. J'étais curieux, je l'avouai volontiers, de voir ce qu'elle comptait faire. Quand elle passa ses mains sur ma tenue pour enlever mon haut, une légère vague de frissons parcoururent mon corps. Ses doigts fins glissèrent sur mes cicatrices, comme une douce caresse venant me rappeler à de multiples expériences passées. Ces lacérations, j'en étais à l'origine dans quatre vingt-six pourcents des cas. Pareil pour les multiples brûlures. Alors, quand elle vint poser la pointe de sa lame sur mon torse pour dessiner un filet sanguin sur ma peau pale, je laissai échapper un long soupir de plaisir tandis qu'elle n'imaginait même pas l'impact de ce qu'elle réalisait. Ce soupir s'intensifia lorsque sa langue vint passer sur mon hémoglobine. Elle semblait se délecter, sadiquement, de mon raisiné qui venait glisser sur ses lèvres. Et cela me plaisait. Encore plus quand elle continua son geste. Puis, lorsqu'elle se releva, j'en fis de même. J'étais excité, certes, mais aussi incroyablement curieux de ce qu'elle comptait faire. Décidemment, la curiosité demeurait inlassablement un terrible défaut. Même si, dans notre cas, ce défaut amenait à une situation des plus délicieuses. Elle défit ensuite les liens de sa création, la faisant se redresser doucement. Admirant ses gestes et la façon qu'elle avait de le manipuler, je restai silencieux lorsqu'elle commença par la suite à le faire se mouvoir. Le mort-vivant était à présent près de moi, aussi terne dans son expression qu'un ustensile trop poli. Pourtant, il existait en lui quelque chose de profondément malsain. Puis elle prit la parole, lançant sa création contre moi. Et... Curieusement, un large sourire apparu sur mes traits, répondant à sa propre expression sournoise.
* Merveilleux. *
Je laissai la créature venir s'échouer sur moi et planter ses dents dans la chair de mon bras. Commençant à me mordre, le mort vivant cherchait à me blesser sans visiblement vouloir attenter à ma vie. Me faire souffrir. Jouer un peu avec moi, voila j'imagine ce que la nécromancienne avait souhaité faire. Seulement... Sa sournoiserie ne faisait écho qu'à mon propre masochisme et ma propre psychopathie. Pris d'une convulsion amusé, je vins alors subitement tirer sur l'arrière du crâne du monstre, le tirant en arrière subitement tandis qu'entre ses dents s'étendaient les filaments tendres de ma chaire arrachée. Un long filet sanguin, mélangé à une bave abjecte qui tombait à présent en cascade sur le sol marbré du laboratoire. Elle commença à bouger de nouveau ses doigts, mais je ne lui laissa pas le temps d'agir de nouveau. Enfonçant mon bras blessé dans la poitrine du macchabé, je vins farfouiller son intérieur. Naviguant dans ses entrailles, je laissai ces dernières choir sur le sol avant de remonter sadiquement au travers de sa cage thoracique. La créature se débattait, luttait, mais ne parvenait pas à se défaire de mes gestes alors que deux de ses côtes se retrouvaient brisées puis arrachées. A présent, son coeur était à portée. L'enserrant vicieusement, j'arrachai subitement ce dernier tandis que je repoussai la créature. Ecrasant l'organe au dessus de mon torse, un long fleuve sanguin glissa sur ma peau marquée.
* J'aime ta façon de penser Isolde. J'aime ton sadisme et j'aime comme tu uses de tes créations. Laisse moi te récompenser de nouveau. *
Usant de ma télékinésie, je vins faire voler quelques objets pour les projeter sur le zombie afin de le faire tituber violemment pour le projeter en arrière. L'avantage, pour ces cadavres réanimés, c'est que seules leurs décapitations et neutralisation de mouvements pouvaient les tuer définitivement. Outre le feu, naturellement. Ainsi, la créature se retrouva bientôt de l'autre côté de la pièce, me permettant de passer rapidement dans le dos de l'étudiante pour venir saisir son cou de mes mains gantées.
* Merveilleux. *
Je laissai la créature venir s'échouer sur moi et planter ses dents dans la chair de mon bras. Commençant à me mordre, le mort vivant cherchait à me blesser sans visiblement vouloir attenter à ma vie. Me faire souffrir. Jouer un peu avec moi, voila j'imagine ce que la nécromancienne avait souhaité faire. Seulement... Sa sournoiserie ne faisait écho qu'à mon propre masochisme et ma propre psychopathie. Pris d'une convulsion amusé, je vins alors subitement tirer sur l'arrière du crâne du monstre, le tirant en arrière subitement tandis qu'entre ses dents s'étendaient les filaments tendres de ma chaire arrachée. Un long filet sanguin, mélangé à une bave abjecte qui tombait à présent en cascade sur le sol marbré du laboratoire. Elle commença à bouger de nouveau ses doigts, mais je ne lui laissa pas le temps d'agir de nouveau. Enfonçant mon bras blessé dans la poitrine du macchabé, je vins farfouiller son intérieur. Naviguant dans ses entrailles, je laissai ces dernières choir sur le sol avant de remonter sadiquement au travers de sa cage thoracique. La créature se débattait, luttait, mais ne parvenait pas à se défaire de mes gestes alors que deux de ses côtes se retrouvaient brisées puis arrachées. A présent, son coeur était à portée. L'enserrant vicieusement, j'arrachai subitement ce dernier tandis que je repoussai la créature. Ecrasant l'organe au dessus de mon torse, un long fleuve sanguin glissa sur ma peau marquée.
* J'aime ta façon de penser Isolde. J'aime ton sadisme et j'aime comme tu uses de tes créations. Laisse moi te récompenser de nouveau. *
Usant de ma télékinésie, je vins faire voler quelques objets pour les projeter sur le zombie afin de le faire tituber violemment pour le projeter en arrière. L'avantage, pour ces cadavres réanimés, c'est que seules leurs décapitations et neutralisation de mouvements pouvaient les tuer définitivement. Outre le feu, naturellement. Ainsi, la créature se retrouva bientôt de l'autre côté de la pièce, me permettant de passer rapidement dans le dos de l'étudiante pour venir saisir son cou de mes mains gantées.
Mes mains se resserrèrent, appuyant volontairement sur sa gorge pour chercher à faire pression sur les côtés de son cou. Ce n'était pas l'étranglement pur que je recherchai. Juste qu'elle sente l'euphorie de la douleur et du manque d'oxygénation venant enserrer ses pensées. Le montre réanima brailla, tandis qu'il s'élançait vers moi. Peut-être qu'elle cherchait à se défendre? Je n'en savais rien. Quoique furent les intentions d'Isolde, une violente corde vola au travers du laboratoire et attrapa le zombie pour venir le projeter de nouveau au loin. Amusé, je penchai mon bec près du visage de la jeune femme.
* Fais revenir ta création, et dis lui de se placer au dessus de nous. Et de s'arracher les chairs. *
Ne lui laissant ni le temps de répondre, ou de comprendre, je vins la projeter violemment contre la table, la forçant à poser son dos dessus. J'en profitais pour enlever le reste de ma tenue, venant me plaquer contre elle tout en retirant la dernière pièce de mon équipement. L'étreinte allait être aussi sadique que délicieuse. Aussi immorale qu'orgasmique.
La Danse-Mort
Isolde Malkyn
Messages : 375
crédits : 1196
crédits : 1196
La curiosité est un vilain défaut
Feat Le Docteur
Isolde fut agréablement surprise par la réaction du Docteur. Il jouait avec sa création, il la laissa se jeter sur lui afin de le mordre. Cet acte apparaissait beau et sonnait comme une douce mélodie macabre aux yeux de la brune. Sa créature prenait vie, elle interagissait avec lui, avec grâce. Ses prunelles émeraudes pétillaient de satisfaction et d’émerveillement. La chair arrachée du Docteur, dans la bouche du zombie, fit applaudir la mage, comme si elle assistait à une magnifique pièce de théâtre, son sang luisait à la lueur des bougies, la scène était sublime. Le sadique vint ensuite fouiller les entrailles du mort-vivant, ce qui laissa Isolde stupéfaite, comme s’il pouvait tout lui faire, la créature restait forte, loyale envers la nécromancienne, ce qui la touchait et la ravissait pleinement. Émue, elle ne put que constater le cœur meurtri de sa création, écrasé contre le torse du Docteur.
- « C’est… magnifique. » dit-elle, à voix basse.
Ses mots semblaient être sortis tout seul, de manière incontrôlée, tant elle trouvait de la poésie dans ce tableau étonnant. Elle levait les doigts, pour tenter de rattraper son protégé, lorsque le Docteur l’envoya valser à travers la pièce. Puis, rapidement, il se retrouva dans le dos de la reikoise. Cette dernière tourna légèrement la tête, l’œil en coin, afin de l’observer docilement. Elle restait ensuite bien immobile, se laissant articuler, tout comme elle avait articulé sa marionnette de sang.
Elle rappela son pantin, lorsque les doigts de l’être masqué vint se resserrer autour de sa gorge, elle ne suffoquait pas, bien que la sensation fût angoissante. Le zombie s’avançait furieusement vers eux, ciblant le Docteur. Celui-ci demanda à Isolde une chose incroyable, elle s’exécuta alors, comprenant les idées malsaines et sadiques de son ravisseur.
Elle fut alors projetée violemment contre la table ensanglantée, elle fut ravie de constater que le masque quittait le visage de son amant, alors qu’il lui faisait face. Elle avait envie de toucher ses joues, ses lèvres, de passer la main dans ses cheveux, ce qu’elle fit rapidement. Un petit cri se glissa entre ses lèvres, lorsqu’elle le sentit plonger intensément en elle. Elle attrapa son poignet, tandis qu’il resserrait une nouvelle fois ses doigts autour de sa gorge. Le sang de la créature coulait sur le haut de la poitrine de la mage. Sur son visage, perlait également le liquide carmin, puis elle ordonna au mort-vivant de s’arracher quelques lambeaux de chair, qui tombèrent en une pluie horrifique et remarquable. Elle rendit le baiser à son amant, l’embrassant délicieusement. Et elle ponctua cette étreinte avec la fougue et la passion qui émanaient de cet acte aussi effroyable qu’époustouflant.
L’étudiante se retourna, passa ses mains sur les épaules du Docteur, elle lui sourit doucement, avant de laisser glisser ses doigts sur son bras et descendre de la table. Elle leva une nouvelle fois la main et laissa danser ses doigts délicatement, afin d’articuler son pantin funèbre. Il vint alors près d’elle, elle le fit s’allonger sur la table où les deux amants furent précédemment. Elle posa sa main à l’emplacement de son cœur, qui ne laissait maintenant qu’un trou béant.
- « Referme tes paupières, ma jolie marionnette. » Murmura-t-elle, à l’intention de sa création.
Elle rendormit alors la créature, pour l’éternité. La brune se retourna ensuite vers le Docteur, elle ressentait l’envie qu’il la serrât dans ses bras, comme pour la consoler pour la perte d’un proche. Toutefois, elle retint son geste, se contenta de l’observer avec une lueur mélancolique dans le regard. Puis, elle se ressaisit aussitôt, laissant se dessiner un léger sourire sur ses lèvres empourprées.
- « J’ai très envie de respirer l’air frais du dehors, m’y autoriseriez-vous ? » Demanda-t-elle, d’une voix douce.
CENDRES
Citoyen de La République
Nahash
Messages : 283
crédits : 262
crédits : 262
Elle était sublime. Cette scène. Elle. Tout était si macabrement poétique. Isolde ne traitait pas ses créations comme de simples êtres décérébrés qu'elle pouvait sacrifier aisément. Enfin. Si, probablement. Mais elle ajouter à cet état de fait une sorte d'attachement et de mélancolie qui rendait son art obscure aussi délicieux qu'esthétiquement plaisant. C'était immoral, d'une certaine façon, de relever les morts pour les asservir. Mais... En observant la brune faire, j'y trouvai moi aussi une certaine forme d'enchantement. Quand elle se retourna enfin vers moi, je demeurai silencieux, observant l'entièreté de ses traits sans une once de luxure. Je ne vis dans ces prunelles d'émeraude que l'entière mélancolie d'une mère ayant perdu son enfant. Une expression que j'avais déjà pu observer à de maintes reprises et qui ne m'avait, jusqu'à lors, jamais touché. Pourtant, je sentis tout de même en moi une légère envie de m'approcher. Envie que je vins chasser d'une pensée plus pragmatique, lorsqu'elle s'adressa à moi. Un large sourire se dessina sur mes lèvres, tandis que je me penchai pour récupérer le masque que j'avais projeté au sol quelques instants plus tôt dans notre valse obscène.
* Naturellement. Je peux te mener à l'extérieur. J'avais de toutes façons quelque chose que je souhaitai de montrer. Laisse moi juste le temps de régler quelque chose avant. *
Refixant mon masque, je sentis en moi un profond sentiment de satisfaction m'envahir tandis que j'usais de ma sombre magie pour me purger de toute maladie infectieuse issue de la morsure du cadavre. Puis, dans un commentaire léger, je viens appliquer un bandage autour de mon avant-bras. Sans pansement particulier. Sans concoction cicatrisante. Je voulais faire comprendre à la nécromancienne une chose simple. Cette marque, je la garderai. Une morsure de monstre, que beaucoup jugerait aussi banale que mes nombreuses cicatrices. Mais elle. Elle saurait. Tout comme je serais le seul à comprendre l'étrange inscription se trouvant au creux de ses hanches. Une fois de nouveau vêtu de mon ensemble, je vins toucher délicatement la chevelure d'ébène de ma nouvelle protégée, l'invitant à me suivre doucement. Il n'y avait plus de volonté destructrice de ma part à son égard. Elle avait, par ses dernières actions, réussi à me convaincre qu'elle n'était définitivement pas comme les autres brebis galeuses parcourant ce monde maudit.
Passant plusieurs séries de portes dont je semblais être le seul à connaître les mécanismes d'ouvertures, Isolde put également observer les multiples pièges mis en place pour arracher la peau ou faire fondre les différents intrus potentiels du nid. Au bout de longues minutes, nous quittâmes enfin mon nid, mettant les pieds vers l'extérieur. Une longue brise nocturne vint chatouiller nos deux corps, bien que le mien se retrouvait protégé de mon ensemble de cuir. Bougeant mon bec, j'observa les traits d'Isolde avant de l'inviter à me suivre de nouveau. Silencieux, je la mena jusqu'au bord d'une longue colline. Où elle put se rendre compte que nous n'étions plus dans Ikusa, mais à sa périphérie.
* Naturellement. Je peux te mener à l'extérieur. J'avais de toutes façons quelque chose que je souhaitai de montrer. Laisse moi juste le temps de régler quelque chose avant. *
Refixant mon masque, je sentis en moi un profond sentiment de satisfaction m'envahir tandis que j'usais de ma sombre magie pour me purger de toute maladie infectieuse issue de la morsure du cadavre. Puis, dans un commentaire léger, je viens appliquer un bandage autour de mon avant-bras. Sans pansement particulier. Sans concoction cicatrisante. Je voulais faire comprendre à la nécromancienne une chose simple. Cette marque, je la garderai. Une morsure de monstre, que beaucoup jugerait aussi banale que mes nombreuses cicatrices. Mais elle. Elle saurait. Tout comme je serais le seul à comprendre l'étrange inscription se trouvant au creux de ses hanches. Une fois de nouveau vêtu de mon ensemble, je vins toucher délicatement la chevelure d'ébène de ma nouvelle protégée, l'invitant à me suivre doucement. Il n'y avait plus de volonté destructrice de ma part à son égard. Elle avait, par ses dernières actions, réussi à me convaincre qu'elle n'était définitivement pas comme les autres brebis galeuses parcourant ce monde maudit.
Passant plusieurs séries de portes dont je semblais être le seul à connaître les mécanismes d'ouvertures, Isolde put également observer les multiples pièges mis en place pour arracher la peau ou faire fondre les différents intrus potentiels du nid. Au bout de longues minutes, nous quittâmes enfin mon nid, mettant les pieds vers l'extérieur. Une longue brise nocturne vint chatouiller nos deux corps, bien que le mien se retrouvait protégé de mon ensemble de cuir. Bougeant mon bec, j'observa les traits d'Isolde avant de l'inviter à me suivre de nouveau. Silencieux, je la mena jusqu'au bord d'une longue colline. Où elle put se rendre compte que nous n'étions plus dans Ikusa, mais à sa périphérie.
Mon regard glissa de la nécromancienne jusqu'à la cité se trouvant plus loin. Capitale de l'empire reikois. Joyau d'une nation militariste et à l'histoire aussi glorieuse. Pourtant, de là où nous étions, elle était semblable à une gigantesque fourmilière. Aussi frêle qu'insultante.
* Vois. Isolde. Observe cette cité où tu étudies. *
Je voulais qu'elle voit. Non pas les structures des bâtiments ou leur nature. Non pas le soleil qui se levait tout doucement tandis que quelques timides nuages voguaient dans les cieux. Je voulais qu'elle observe les fourmis. Les êtres grouillant dans les rues comme des pantins minuscules poursuivant des buts aussi vains que maussades.
* Les gens vivent leur vie de manière stupide. Ils ne se préoccupent que rarement de ce qui pourrait les aider. Ou ce qui pourrait leur procurer un plaisir dont ils ignorent tout. Ils se complaisent dans leur médiocrité, tout comme dans leur ignorance. Des insectes, participant à l'essor d'une colonie qui ne les considère généralement pas. Et pourtant, ces fourmis sont parvenues à vaincre des dieux. Je le sais, j'ai vu ces champs de batailles. *
Un sourire, à la pensée de la guerre des titans et de tous ses morts. De l'épidémie rongeant les villes et forçant un tri drastique des malades. Les blessés. Ceux qui pensaient pouvoir changer les choses pour finalement mourir bêtement. Les fanatiques échouant dans leurs forts et crevant la bouche ouverte, lorsque ce n'était ni leurs propres dieux ou les reikois qui venaient les tuer. Revenant subitement à la réalité où je me trouvais, mon masque ce tourna vers la nécromancienne.
* Cette cité, tu la trouves belle, n'est-ce pas? Tu es fière d'être reikoise? De participer à l'essor ce pays? Ou bien... Comme moi, te sers-tu de leur savoir pour obtenir un pouvoir qui ne servira que tes ambitions personnelles? *
Un nouveau sourire, plus sadique, tandis que ma main commence à glisser doucement dans l'air pour nous plonger tous les deux dans une illusion intense. Le ciel se teinta de rouge, et de là où nous étions une pluie de sang plongeait sur les bâtiments alors que de multiples flammes rongeaient les rues et les civils hurlant. Et, parmi tout cela, des hordes de morts vivants.
* Continue de développer ce potentiel que je vois en toi. Cette force que j'ai pu observer. Et peut-être que le jour où les forces divines parviendront à potentiellement briser les défenses des armées mortelles... Tu pourrais être celle qui mène la danse macabre de ces armées nécromantes. Si le reike voit ses héros tomber. Toi, tu pourrais être celle qui les fait se relever de nouveau. Tu pourrais être celle qui asservi les faibles pour qu'ils t'obéissent. Tu pourrais les dominer. Tout comme je t'ai dominée toi. *
Mon commentaire se ponctua d'une douce caresse sur son corps aux formes parfaites. Passant dans son dos, mes mains s'ancrèrent sur ses hanches tandis que je vins la plaquer contre moi. La vision était délicieusement apocalyptique, mais elle soutenait une idée que je lui partageai.
* Trouve, à ton tour, de quoi tromper la mort. Que ce soit par la nécromancie ou... D'autres choses. Mais d'abord, j'aimerais savoir Isolde. Parle moi un peu plus profondément de toi. Dis moi, nécromancienne. Quel est le but de ton existence en ce monde où les forts écrasent les faibles? *
La Danse-Mort
Isolde Malkyn
Messages : 375
crédits : 1196
crédits : 1196
La curiosité est un vilain défaut
Feat Le Docteur
Le Docteur accédait à sa requête et la brune souffla intérieurement de soulagement à cette idée. Encore maintenant, elle pensait qu’il la garderait prisonnière de cette cave. Mais il semblait avoir relâché la pression qu’il exerçait sur la jeune femme. Elle gardait évidemment conscience qu’il n’était pas un être doux et que finalement, elle ne lui accorderait jamais entièrement sa confiance. Pour autant, elle se sentait plus légère et avait hâte de sentir de nouveau l’air frais sur son visage. Ainsi, goûter de nouveau à la liberté.
Divers pièges étaient disposés dans les différentes pièces qui composaient le nid du docteur, à travers les souterrains d’Ikusa. Des mécanismes complexes d’accès au niveau des portes et d’autres maléfices jonchaient leur tracé. Heureusement qu’elle n’avait pas tenté de s’enfuir stupidement, elle aurait pu succomber de différentes manières, toutes aussi affreuses les unes que les autres. Elle suivait alors en silence l’être masqué, dans ce dédale de couloirs secrets.
Arrivée au bout de ce conduit, elle put respirer l’air revigorant de l’extérieur, soufflant sur la capitale. Le vent caressait doucement les parties de sa peau non recouvertes par le tissu. Isolde avait pris le soin de récupérer sa nouvelle cape sombre, avant de quitter la sinistre cave. Elle appréciait ce contact réconfortant avec le vêtement, souhaitant se dissimuler. Elle positionna d’ailleurs le rabat de sa cape sur sa tête, laissant flotter sur le côté, sa longue chevelure d’ébène. Cela lui donnait une allure plus mystérieuse, renforçant, dans l’ombre, le vert intense de ses yeux. Suivant son acolyte, en grimpant le long d’une colline, elle s’arrêta en même temps que lui. Elle observait alors la cité de loin, scrutant aussi l’horizon, en profitant de cette vue dégagée sur la capitale de l’Empire.
Elle l’écoutait évoquer Ikusa, ses habitants, les guerres de l’Empire. Elle comprenait plus ou moins où il voulait en venir, mais elle le laissait poursuivre, silencieuse et pensive. Elle marqua cette pause un instant, avant de formuler une réponse évasive.
- « Je suis partagée, comme souvent, sur la question. Je suis Reikoise et j’aime les cités de L’Empire, j’aime ce qu’elles représentent aux yeux de Sekai. Pour autant, je ne me sens pas impliquée dans leurs intrigues politiques. Je prends ce dont j’ai besoin, ce dont j’ai envie. J’ai toujours fonctionné ainsi. » Déclara-t-elle.
La mage ne pouvait pas parler aussi librement avec n’importe quelle personne, mais elle savait qu’il saurait la comprendre. Sa nature tranchait avec celle des autres, ainsi, elle n’avait pas peur de lui indiquer qu’elle profitait du savoir de sa nation, pour ses désirs égocentriques.
- « Pour autant, je ne souhaite pas nuire à l’Empire, au contraire. » affirma-t-elle.
Elle se laissa encercler par les bras du Docteur, toutefois, elle paraissait absente, gardant le regard rivé sur Ikusa. L’aube offrant une vue sans pareille sur ce joyau du désert.
- « Si tels étaient vos objectifs, vous ne feriez jamais de moi une alliée. » Dit-elle, en jetant à présent ses prunelles émeraudes vers son interlocuteur.
La nécromancienne usait de l’Université à ses fins personnelles, elle usait et abusait des autres, sans scrupules, pour obtenir ce qu’elle voulait. Trahir, manipuler, mentir, faire souffrir, rien ne l’arrêtait. Pourtant, elle n’irait pas vraisemblablement, et sans justification importante, trahir sa propre nation. Elle détenait une bonne situation au Reike, elle restait loin d’être mal lotie. Elle n’allait pas risquer tout pour des plans sans bases solides. Cependant, elle comprenait la volonté des êtres malfaisants, qui gardaient au fond d’eux un besoin de chaos et de corruption. Le pouvoir apparaissait évidemment plus que tentant. Selon les opportunités qui lui étaient données, l’étudiante pouvait verser d’un côté ou de l’autre de la balance.
- « D’ailleurs, d’où venez-vous ? » Demanda-t-elle.
Elle paraissait subitement curieuse de connaître sa provenance, son origine, son lieu de vie habituel.
Les dernières paroles du Docteur résonnaient dans l’esprit d’Isolde. Effectivement, elle possédait cette volonté puissante de dominer la mort. Cela devenait une obsession, de trouver un moyen d’y accéder.
- « Le but de mon existence se résume à ma volonté de la prolonger. De côtoyer la mort et de prendre le dessus sur elle. La nécromancie m’y aide, beaucoup. Elle m’aide à apaiser cette soif d’éternité. Je veux… l’immortalité. » dit-elle, songeuse, l’air toutefois déterminé.
Et rien ne la ferait reculer, elle avançait droit sur cette voie épineuse, palpitante et ô combien risquée.
- « Au-delà de cela, j’aspire naturellement à étendre mon savoir dans les arts obscurs. Et vous ? Quelles sont vos grandes aspirations ? » questionna-t-elle, à son tour.
CENDRES
Citoyen de La République
Nahash
Messages : 283
crédits : 262
crédits : 262
J'écoutai ses réponses. A la fois intrigué et curieux, je m'efforçai de me placer dans sa psyché. De comprendre. Et globalement, ce que j'entendais me plaisait. Même si j'étais, hélas, bien incapable de m'imaginer aussi patriote qu'elle. C'était probablement à cause de mon passé fragmentée. De mon expérience avec les différentes nations... Je n'aurais sût dire. Cependant, je savais au fond de moi que malgré mon statut apatride je ne tombais pas dans la catégorie des rebelles ou des anarchistes. A vrai dire, je n'étais pas admiratif de l'idée qu'une nation comme le Reike s'effondre. J'aurais aimé voir le monde se faire consummer par la mort et la désolation. Le feu et le sang. Mais... Avant cette situation ne serait pas de mon propre fait. Je voulais assister à l'apocalypse, y participer, mais pas en être l'auteur. Tout du moins, mes réflexions se faisaient plus complexes qu'une réponse totalement binaire. Mais je fis l'effort de rebondir tout de même sur ce qu'avait dit Isolde.
* Je cherche des alliés, oui, mais pas pour nuire au Reike. Tu n'as pas à t'en faire. Au contraire, ce dernier m'offre beaucoup de choses. Les nations sont ce qu'elles sont. Imparfaites. Provocatrices. Mais je suis parfaitement capable de les haïr ou les mépriser sans pour autant souhaiter les voir disparaître. Le Reike, par exemple, m'est bien plus utile fort et uni qu'en ruines fumantes. *
Je n'étais pas sûr qu'elle puisse comprendre. Mais peu importait. En soit, la République n'avait guère plus de valeur à mes yeux que le Reike ou les cendres shoumeiennes. Toutes ces terres. Cette population, n'était pour moi qu'une gigantesque culture d'individus qui serviraient, tôt ou tard, à m'aider dans mes divers travaux. Certains en faisant don de leurs corps. D'autres, comme Isolde ou Mélantha, en devenant des personnalités particulières. Des flammes dansantes. Des esprits libres qui se délectaient comme moi des souffrances et du sadisme. Enfin. Je divaguai dans mes propres pensées et il me fallut rapidement me recentrer afin de revenir aux nouveaux mots de la nécromancienne.
* Je ne sais pas d'où je viens. Ma réponse pouvait étonné, aussi j'enchainai à la suite dans un soupir. Ma mémoire est fragmentée et se recompose de manière aléatoire. Si j'ai une parfaite connaissance de ces dernières années, ma jeunesse n'est plus qu'une rivière trouble où il m'est compliqué de naviguer. Je ne saurais dire si je suis issu du Reike, de la République ou de Shoumeï. Tout ce dont je me souviens avec précision, en vérité, c'est que j'ai toujours parcouru les routes. Et que ma tenue ne date pas d'une lubie récente. J'ai parcouru le monde. De long en large et en travers. J'ai vu les forêts républicaines tout comme les hautes montagnes shoumeiennes. Le désert reikois ne m'est pas non plus inconnu. J'ai d'ailleurs, par le passé, servi pour l'Empire. Notamment lors de la dernière guerre. Pourtant, je ne dispose d'aucune attache véritable pour ces nations. Je suis un médecin itinérant, faisant son nid dans plusieurs régions pour, toujours, continuer à pratiquer mon art. J'ai au final des attaches un peu partout. Et toi, chère étudiante de l'université la plus prestigieuse du Reike. D'où viens-tu? Qu'en est-il de ta famille. Comptes-tu eux aussi les entrainer dans tes ambitions? *
Il m'était inutile de mentionner ces étranges visions qui avaient eu tendance à m'assaillir lors de ma traversée des ruines. Elles étaient redondantes, et ne représentaient en rien ce que j'étais réellement. Je réfléchissais ensuite à ses derniers propos. La quête d'éternité... Une quête louable. Un souhait d'immortalité certain que je pouvais comprendre. Moi même, si je le pouvais, je franchirai cette étape pour me permettre de perdurer dans ce monde. De m'élever.
* Ton objectif est plus que louable, Isolde. Plus que quiconque, je le comprends. Qu'il s'agisse de ta quête d'immortalité, ou bien de renforcer tes connaissances dans les arts obscurs. Pour ma part, je dispose de buts relativement similaires. Bien que mon art se retrouve moins dans les arcanes que dans les expériences scientifiques. Je veux repousser les limites de mes connaissances. De mes talents. Si la nécromancie permet de tromper la Mort et de perdurer dans une éternelle danse macabre avec elle, je cherche également à défier la Vie elle même. Je suis un être sadique. Je fais souffrir les gens et j'aime ça. Comme j'aime moi même sentir ma propre douleur. Je n'ai aucun remord à tuer, déchiqueter ou éviscérer mon prochain. Mais ne crois pas que ces actes sont purement issus du hasard. Ils servent un but. Le mien. *
Je marquai une courte pause, glissant de derrière l'étudiante pour venir sortir mon carnet, montrant à la brune un croquis de Mortifère, et des commentaires scientifiques se trouvant à côté. Une fierté, pour moi.
* En République, j'ai mené l'un des plus grands projets de ma vie. On m'a amené un homme. Simple. Sans histoire. Banal. J'ai creusé dans sa chair. Réarrangé ses muscles, ses nerfs. Greffé des prothèses qui avaient été conçus pour un tout autre usage. J'ai usé de drogues, de thérapie de chocs et d'électricité pour remodeler l'entièreté de sa psyché. J'ai installé dans son corps un mécanisme pour faciliter l'injection de drogues et stimulants. On m'a donné un humain, et je l'ai dénaturé. J'en ai fait ma création. Une marionnette bougeant par elle même et dont le nouveau but était d'être une arme vivante. Alors voila quel est également mon but Isolde. Défier la vie comme la mort. Briser ce cycle stupide pour en sortir et devenir... Unique. Tout en rendant ma science la plus absolue possible. *
Je la laissai regarder quelques instants le croquis, puis je vins le reprendre délicatement. Soulevant ensuite le menton de la jeune femme pour venir fixer l'émeraude de ses prunelles. Je me perdis quelques instants dans ce regard qui luisait presque dans la nuit disparaissant grâce à sa cape et sa longue chevelure noire. Elle était belle. Assurément. Mais c'était ce qui se terrait dans cet esprit qui me plaisait le plus.
* Dis-moi, Isolde. As-tu la moindre piste, pour ce que tu désires accomplir? *
* Je cherche des alliés, oui, mais pas pour nuire au Reike. Tu n'as pas à t'en faire. Au contraire, ce dernier m'offre beaucoup de choses. Les nations sont ce qu'elles sont. Imparfaites. Provocatrices. Mais je suis parfaitement capable de les haïr ou les mépriser sans pour autant souhaiter les voir disparaître. Le Reike, par exemple, m'est bien plus utile fort et uni qu'en ruines fumantes. *
Je n'étais pas sûr qu'elle puisse comprendre. Mais peu importait. En soit, la République n'avait guère plus de valeur à mes yeux que le Reike ou les cendres shoumeiennes. Toutes ces terres. Cette population, n'était pour moi qu'une gigantesque culture d'individus qui serviraient, tôt ou tard, à m'aider dans mes divers travaux. Certains en faisant don de leurs corps. D'autres, comme Isolde ou Mélantha, en devenant des personnalités particulières. Des flammes dansantes. Des esprits libres qui se délectaient comme moi des souffrances et du sadisme. Enfin. Je divaguai dans mes propres pensées et il me fallut rapidement me recentrer afin de revenir aux nouveaux mots de la nécromancienne.
* Je ne sais pas d'où je viens. Ma réponse pouvait étonné, aussi j'enchainai à la suite dans un soupir. Ma mémoire est fragmentée et se recompose de manière aléatoire. Si j'ai une parfaite connaissance de ces dernières années, ma jeunesse n'est plus qu'une rivière trouble où il m'est compliqué de naviguer. Je ne saurais dire si je suis issu du Reike, de la République ou de Shoumeï. Tout ce dont je me souviens avec précision, en vérité, c'est que j'ai toujours parcouru les routes. Et que ma tenue ne date pas d'une lubie récente. J'ai parcouru le monde. De long en large et en travers. J'ai vu les forêts républicaines tout comme les hautes montagnes shoumeiennes. Le désert reikois ne m'est pas non plus inconnu. J'ai d'ailleurs, par le passé, servi pour l'Empire. Notamment lors de la dernière guerre. Pourtant, je ne dispose d'aucune attache véritable pour ces nations. Je suis un médecin itinérant, faisant son nid dans plusieurs régions pour, toujours, continuer à pratiquer mon art. J'ai au final des attaches un peu partout. Et toi, chère étudiante de l'université la plus prestigieuse du Reike. D'où viens-tu? Qu'en est-il de ta famille. Comptes-tu eux aussi les entrainer dans tes ambitions? *
Il m'était inutile de mentionner ces étranges visions qui avaient eu tendance à m'assaillir lors de ma traversée des ruines. Elles étaient redondantes, et ne représentaient en rien ce que j'étais réellement. Je réfléchissais ensuite à ses derniers propos. La quête d'éternité... Une quête louable. Un souhait d'immortalité certain que je pouvais comprendre. Moi même, si je le pouvais, je franchirai cette étape pour me permettre de perdurer dans ce monde. De m'élever.
* Ton objectif est plus que louable, Isolde. Plus que quiconque, je le comprends. Qu'il s'agisse de ta quête d'immortalité, ou bien de renforcer tes connaissances dans les arts obscurs. Pour ma part, je dispose de buts relativement similaires. Bien que mon art se retrouve moins dans les arcanes que dans les expériences scientifiques. Je veux repousser les limites de mes connaissances. De mes talents. Si la nécromancie permet de tromper la Mort et de perdurer dans une éternelle danse macabre avec elle, je cherche également à défier la Vie elle même. Je suis un être sadique. Je fais souffrir les gens et j'aime ça. Comme j'aime moi même sentir ma propre douleur. Je n'ai aucun remord à tuer, déchiqueter ou éviscérer mon prochain. Mais ne crois pas que ces actes sont purement issus du hasard. Ils servent un but. Le mien. *
Je marquai une courte pause, glissant de derrière l'étudiante pour venir sortir mon carnet, montrant à la brune un croquis de Mortifère, et des commentaires scientifiques se trouvant à côté. Une fierté, pour moi.
* En République, j'ai mené l'un des plus grands projets de ma vie. On m'a amené un homme. Simple. Sans histoire. Banal. J'ai creusé dans sa chair. Réarrangé ses muscles, ses nerfs. Greffé des prothèses qui avaient été conçus pour un tout autre usage. J'ai usé de drogues, de thérapie de chocs et d'électricité pour remodeler l'entièreté de sa psyché. J'ai installé dans son corps un mécanisme pour faciliter l'injection de drogues et stimulants. On m'a donné un humain, et je l'ai dénaturé. J'en ai fait ma création. Une marionnette bougeant par elle même et dont le nouveau but était d'être une arme vivante. Alors voila quel est également mon but Isolde. Défier la vie comme la mort. Briser ce cycle stupide pour en sortir et devenir... Unique. Tout en rendant ma science la plus absolue possible. *
Je la laissai regarder quelques instants le croquis, puis je vins le reprendre délicatement. Soulevant ensuite le menton de la jeune femme pour venir fixer l'émeraude de ses prunelles. Je me perdis quelques instants dans ce regard qui luisait presque dans la nuit disparaissant grâce à sa cape et sa longue chevelure noire. Elle était belle. Assurément. Mais c'était ce qui se terrait dans cet esprit qui me plaisait le plus.
* Dis-moi, Isolde. As-tu la moindre piste, pour ce que tu désires accomplir? *
La Danse-Mort
Isolde Malkyn
Messages : 375
crédits : 1196
crédits : 1196
La curiosité est un vilain défaut
Feat Le Docteur
Il ne souhaitait donc pas nuire au Reike, c’était en tout cas ce qu’il affirmait à Isolde, mentait-il ou non, difficile de savoir. La brune se forçait à le croire, pour le moment, rien ne semblait indiquer le contraire. Il faisait ses expériences certes, tout comme il pouvait exercer aussi ailleurs. Il ne choisissait pas spécifiquement le Reike comme terrain de jeu favori. Peu importait l’ascendance de ses victimes, tant qu’elles lui apportaient la connaissance dont il avait besoin. Après tout, chacun ses petites affaires et l’étudiante, n’avait pas l’intention d’interférer dans les siennes.
Elle hocha donc simplement la tête, pour lui montrer qu’elle considérait ses propos, en comprenait plus ou moins le sens. Et surtout, que cette histoire était close, à ses yeux. Elle ne cherchait pas à en savoir davantage, pour le moment, sur ses sinistres interventions.
Par ailleurs, la suite du dialogue piqua grandement la curiosité de la mage. En effet, le Docteur ne pouvait pas lui répondre quant à son origine exacte. Il ne savait pas d’où il venait, drôle de chose, pensa-t-elle.
- « D’où peut provenir une telle perte de mémoire ? » demanda-t-elle, très rapidement.
Elle voulait creuser sur la question, lui soutirer des informations, mais cela restait compliqué s’il n’en connaissait pas lui-même la cause. Il s’agissait peut-être d’une ruse de l’être malfaisant, ne voulant pas s’étendre sur sa provenance. Toutefois, il semblait plutôt sincère, ses propos dénués de machiavélisme. Il prenait le temps, calmement, de lui expliquer son ressenti. Pourtant, elle ne pouvait s’empêcher de cogiter sur la question et de trouver tout cela bien étrange.
- « J’espère qu’avec le temps, des bribes de souvenirs vous reviendront, afin de recoller les morceaux et d’en comprendre le sens. » ajouta-t-elle, sincèrement.
Il devait être frustrant de ne pas connaître autant d’indices sur ce qui forgeait la personnalité. Il fallait savoir d’où l’on venait, pour agir et orienter ses choix, ainsi que la voie à emprunter pour l’avenir. Si elle demeurait dans une telle situation sordide, la brune aurait fait son possible pour s’en sortir, en enquêtant de toutes les manières possibles et envisageables.
La nécromancienne mit quelques instants, avant de répondre au Docteur. Elle analysait la situation, se rappelant les faits ayant évidemment conduits à leur rencontre. Encore une fois, elle ne pouvait pas lui faire confiance. Elle ne se livrerait pas à lui sur les points sensibles et elle garderait une certaine distance, parce qu’elle ne voulait pas impliquer les membres de sa famille dans ce genre d’affaire louche.
- « Je viens d’Ikusa, là où j’étudie. Et… Je n’ai plus vraiment de famille. La guerre l’a décimée, puis les quelques membres restants, je n’ai plus de contact avec eux. » Mentait-elle.
Isolde gardait son talent d’actrice, ne changeant rien à son regard perçant ou à son délicat sourire, lorsqu’elle mentait honteusement à ses interlocuteurs. Elle en avait l’habitude, c’était comme une seconde nature, elle savait se glisser dans la peau de son personnage et d’en camper son rôle avec justesse. Elle baissa légèrement les yeux sur le côté, l’air un peu songeur, sans trop en faire.
- « Je suis un peu comme vous, dans un sens, libre et sans attache. » ajouta-t-elle, en rejetant de nouveau ses prunelles séductrices vers lui.
Elle l’écoutait parler de ses actions, de ses objectifs. Il semblait déterminé, sûr de lui. Elle ne doutait pas de ses qualités pour parvenir aux buts qu’il se fixait. Elle en avait d’ailleurs fait les frais. Pour autant, elle appréciait ce genre de personnalité forte, avec une détermination solide et qui ne flanchait pas devant les premiers obstacles.
Lorsqu’il sortit le carnet, qu’elle avait vu précédemment dans la cave, Isolde se rapprocha, observant le dessin que le Docteur lui montrait, en écoutant attentivement. Le projet qu’il lui présentait la fit hausser les sourcils.
- « C’est… stupéfiant. » dit-elle.
Elle le pensait, elle trouvait l’idée brillante, il s’agissait d’un réel travail de génie. Pour autant, cela défiait évidemment les lois cosmiques, vu qu’il créait un être humain doté de facultés exceptionnelles, et non magiques.
- « Il s’agit d’un projet peut-être trop complexe pour moi. Vous avez créé… comment appeler cela… Un surhomme ? »
Elle réfléchissait à la question, ses travaux se passèrent en République, s’il avait parlé d’arme, peut-être s’agissait-il d’un projet qui dépassait la seule portée du Docteur.
- « Une arme vivante et mortelle, au service de la République ? » Interrogea-t-elle, suspicieuse.
La ténébreuse restait ravie qu’il lui fît assez confiance pour lui parler de cet évènement pas anodin. Pourtant, cela ne la satisfaisait pas, cela voulait dire que la République s’armait dangereusement.
- « Et dans quel but ? » Finit-elle de demander.
Enfin, lorsque le Docteur rangea son carnet, il posa une dernière question à la mage, à laquelle elle répondit négativement, basculant doucement sa tête.
- « Je n’ai pas de pistes sérieuses pour le moment, c’est un travail qui mûrit chaque jour dans mon esprit. Et je sais que le chemin sera long. »
CENDRES
Citoyen de La République
Nahash
Messages : 283
crédits : 262
crédits : 262
Elle était curieuse. De nouveau. Sur mes travaux et mes origines. D'une certaine manière, je pouvais trouver cela "mignon". Bien qu'en réalité, cette curiosité était sans doute encore motivée d'une certaine crainte à mon égard. Je le comprenais aisément. Il n'était pas facile de faire confiance, encore moins à quelqu'un ayant commencé par vous enlever. Enfin. Peu importait, cela ne me dérangeait pas de répondre à ses questions.
* Je ne sais pas d'où cette perte de mémoire peut provenir. En réalité, j'ai toujours eu l'impression d'avoir un passé morcelé. Je me souviens tout de même des faits importants et, surtout, cela me permet d'être focalisé sur le présent, sur mes travaux, et le futur. *
Peu m'importait que mon origine provienne de l'ancienne Shoumei, du Reike ou de la République. Aucune de ces nations n'était importante pour moi. Aucune d'entre elles me permettait de me définir comme citoyen et, surtout, d'en adopter un patriotisme et une appartenance qui m'aurait relié aux différents peuples du Sekai. Comme déjà précisé, les habitants de ce monde n'étaient à mes yeux que des expériences en devenir. Rien d'autre. Un léger sourire glissa ensuite sur mes lèvres lorsqu'elle me parla de ses propres origines, de la mort de sa famille et de la similarité que nous partagions. Il m'était impossible de savoir si elle était honnête ou non. Et, à vrai dire, cela n'était pas bien grave si elle n'avait pas dit la vérité. Comme pour moi, son passé ne m'intéressait pas autant que ses propres ambitions ou sa situation actuelle. Rebondissant ensuite sur les questions qu'elle me posa après lui avoir montré les croquis de Mortifère, je sentis en moi la passion de mes travaux m'envahir de nouveau.
* Un surhomme. Oui. On pourrait dire cela. J'aime plutôt parler d'humain amélioré. Si glorieux soit-il, ce projet n'en est encore qu'à ses débuts. Et cette création aussi belle puisse-t-elle être est encore loin du projet final. De ce que je désire réellement accomplir. Mais dans l'état, ce sujet est capable de démultiplier sa force ou sa manipulation d'éléments à l'aide d'une fine concoction que je lui ai préparé. Un stimulant, aussi violent pour le corps que pour l'esprit, permettant de dépasser temporairement ses limites. Sur un humain lambda, cela déchirerait le corps, tordrait l'esprit. Fort heureusement, je me suis assuré via mes manipulations physiques et psychologiques que cela n'arrive pas. Et j'ai pour ambition de, plus tard, pouvoir reproduire ça. *
Je repensai alors à sa question sur le but. Clairement, cette question ne me concernait pas. Mais plutôt les intérêts de la Nation Bleue. Elle devait s'inquiéter de l'armement de ses voisins. Je pouvais le comprendre. Même si, pour moi, les guerres n'étaient que des terreaux pour mes expériences.
* La République se sent faible. Vis à vis du Reike, certes, mais surtout vis à vis de ses propres menaces intérieures. Kaizoku. Les multiples attentats ici et là. La montée de la violence ainsi que l'influence de la pègre. Cette nation est bien différente du Reike. En tout point. Elle est dévorée de l'intérieur et n'est qu'à peine capable de se maintenir. C'est pourquoi ma création a été financée. Elle a pour but d'aider à maintenir l'ordre. Pour le reste, je n'ai naturellement pas toutes les idées que les politiques ont. Mais ce qui est certain, c'est que la finalité, la création parfaite, elle, ne sera pas au service de la République. Je refuse de voir l'être "ultime" devenir l'esclave de politiciens véreux et imbus d'eux mêmes, qui s'approprieraient la réussite des autres. Et même s'ils peuvent tenter de reproduire ce que j'ai réalisé, j'ai volontairement pris le soin de ne pas notifier toutes mes manœuvres, histoire de me rendre indispensable à de telles créations. *
J'usais alors de mon illusion pour faire flotter dans l'air de multiples schémas médicaux. Des corps découpés, disséqués et manipulés de diverses manières. Des idées d'expériences et autres améliorations possibles des corps.
* Le but final, s'il est de démontrer la force de la science et de mon génie, est également de permettre aux humains d'être le meilleur d'eux mêmes. Via ces potions, ces manipulations et ces expériences, je cherche à repousser toute limite. A démontrer que la magie, aussi sublime puisse-t-elle être, n'est pas à dissocier complètement de la science. Que des esprits poussés, et motivés, libérés des entraves de l'éthique et la morale, peuvent accomplir de grandes choses. Prends ce que ta nation a accompli avec la Peste obscure. Ce n'est pas l'œuvre magique, mais bien scientifique, qui a permis au Reike de créer ce remède. Il existe également d'autres buts recherchés. La fusion entre les chairs de différentes espèces. L'assimilation de ces dernières par d'autres. La potentielle capacité de reproduction des hybrides et la nature profonde de leur existence monstrueuse. Le développement des lycanthropes, le fonctionnement des vampires... Tellement de choses à étudier, comprendre, et développer. Et c'est via mes travaux, que je compte aussi percer tous ces mystères. *
J'altérais ensuite mes illusions, changeant les multiples croquis pour des formes différentes. Des dessins, plus ou moins poussés et issus de mon esprit, représentant les différents morts vivants et liches que j'avais pu rencontrer, ou découper, selon la catégorie. Je repensai aux derniers mots d'Isolde, sur le long chemin qu'elle devait parcourir et son envie de violer la mort en la trompant de la plus insidieuse des manières. Sa quête personnelle, en vérité, me touchait étrangement et me donnait véritablement envie de l'aider. Je ne sus trop pourquoi mais la nécromancienne m'intriguait encore plus. Et je souhaitai la voir réussir dans son entreprise. Voir jusqu'où cet esprit ambitieux pourrait aller.
* Il sera en effet compliqué d'atteindre votre but. Voyez, ma chère, la différence entre les corps de créatures réanimés par X'O-rath, puis ici par des nécromanciens lambdas, et enfin le corps des liches. Je bougeai les mains, altérant les différents dessins pour en appuyer les formes ou les différences. J'ai beaucoup étudié le procédé nécromantique. Je cherche, d'une certaine façon, moi aussi à percer ce mystère. De ce que j'ai pu voir, les liches sont souvent issus d'une puissante magie ayant permis à l'être d'approcher d'un état de mort clinique, voir de passer temporairement de l'autre côté avant de revenir dans le monde des vivants. Seulement, le temps d'éveiller de nouveau l'âme. Attendez trop longtemps, et le corps ne sera qu'un zombie. Faites le trop tôt, et il ne s'agira que d'une torture ayant abouti au néant. *
Je chassai finalement l'illusion, sortant ensuite un carnet que je vins tendre à la nécromancienne, accompagné d'une petite fiole emplie d'un liquide violacé.
* Ce carnet possède quelques notes concernant les agissements des morts. Principalement des commentaires de ma part issus de la dernière guerre. Leurs déplacements. Leur manque d'autonomie et le fonctionnement de leurs corps réanimés. Ce n'est pas tout à fait ce qui pourrait t'être utile, mais je suis certain que tu aimeras mes annotations. Notamment sur le lien unissant le nécromant à ses créations. Pour le reste, cette potion contient un violent poison. Ou, plutôt, il s'agit d'un remède. Quelque chose qui permet au corps d'être cliniquement mort. Le cœur ralentit, lentement, avant de se stopper quelques instants. La durée est cependant variable. De quelques minutes, à une durée indéterminée. La mort peut être assurée, mais elle se fait de manière plus ou moins douce. Si un jour tu comptes passer le pas, atteindre ton but et qu'il faut pour cela stopper les battements de ton cœur. N'hésite pas à boire cela. *
Je m'approchai alors de la nécromancienne, posant mes mains sur ses joues tout en repoussant délicatement quelques mèches rebelles. Sous mon masque un large sourire se dessina tandis que je laissai ma magie entrer en elle, purgeant le poison que j'avais insinué en elle plus tôt. Dans une myriade de fines aiguilles venant purger jusqu'à ses cellules, je la libérai ainsi d'un mal qui aurait pu commencer à l'atteindre.
* Plus aucun poison ne coule dans tes veines. Ni aucune maladie. Je comptai le faire un peu plus tôt, mais je trouve cela plus symbolique de le faire ici, sur cette colline. Tu es une personnalité intrigante, Isolde. Ne laisse pas la banalité de la vie te faire rentrer dans le rang. Tu vaux mieux que cela. *
Je ponctuai mes paroles par un mouvement vif de mes mains, glissant sur son corps et ses formes afin de la rappeler à nos actes obscènes d'un peu plus tôt. Puis, je vins fixer quelques instants la capitale reikoise.
* Que compte tu faire, à présent? As-tu pour projet d'encore pratiquer un peu ton art? Si tel est le cas, je peux t'ouvrir ce nid. Je ne sais combien de temps je compte y rester, mais si tu y repasses tandis que j'y suis, je n'hésiterai pas à te fournir le matériel. Et as-tu d'autres questions me concernant? *
Pour le reste, je ne parlai bien évidemment pas des choses que nous ferions si elle revenait me voir. Même si, une chose était certaine. Le sang coulerait alors. Aussi rouge qu'intense.
* Je ne sais pas d'où cette perte de mémoire peut provenir. En réalité, j'ai toujours eu l'impression d'avoir un passé morcelé. Je me souviens tout de même des faits importants et, surtout, cela me permet d'être focalisé sur le présent, sur mes travaux, et le futur. *
Peu m'importait que mon origine provienne de l'ancienne Shoumei, du Reike ou de la République. Aucune de ces nations n'était importante pour moi. Aucune d'entre elles me permettait de me définir comme citoyen et, surtout, d'en adopter un patriotisme et une appartenance qui m'aurait relié aux différents peuples du Sekai. Comme déjà précisé, les habitants de ce monde n'étaient à mes yeux que des expériences en devenir. Rien d'autre. Un léger sourire glissa ensuite sur mes lèvres lorsqu'elle me parla de ses propres origines, de la mort de sa famille et de la similarité que nous partagions. Il m'était impossible de savoir si elle était honnête ou non. Et, à vrai dire, cela n'était pas bien grave si elle n'avait pas dit la vérité. Comme pour moi, son passé ne m'intéressait pas autant que ses propres ambitions ou sa situation actuelle. Rebondissant ensuite sur les questions qu'elle me posa après lui avoir montré les croquis de Mortifère, je sentis en moi la passion de mes travaux m'envahir de nouveau.
* Un surhomme. Oui. On pourrait dire cela. J'aime plutôt parler d'humain amélioré. Si glorieux soit-il, ce projet n'en est encore qu'à ses débuts. Et cette création aussi belle puisse-t-elle être est encore loin du projet final. De ce que je désire réellement accomplir. Mais dans l'état, ce sujet est capable de démultiplier sa force ou sa manipulation d'éléments à l'aide d'une fine concoction que je lui ai préparé. Un stimulant, aussi violent pour le corps que pour l'esprit, permettant de dépasser temporairement ses limites. Sur un humain lambda, cela déchirerait le corps, tordrait l'esprit. Fort heureusement, je me suis assuré via mes manipulations physiques et psychologiques que cela n'arrive pas. Et j'ai pour ambition de, plus tard, pouvoir reproduire ça. *
Je repensai alors à sa question sur le but. Clairement, cette question ne me concernait pas. Mais plutôt les intérêts de la Nation Bleue. Elle devait s'inquiéter de l'armement de ses voisins. Je pouvais le comprendre. Même si, pour moi, les guerres n'étaient que des terreaux pour mes expériences.
* La République se sent faible. Vis à vis du Reike, certes, mais surtout vis à vis de ses propres menaces intérieures. Kaizoku. Les multiples attentats ici et là. La montée de la violence ainsi que l'influence de la pègre. Cette nation est bien différente du Reike. En tout point. Elle est dévorée de l'intérieur et n'est qu'à peine capable de se maintenir. C'est pourquoi ma création a été financée. Elle a pour but d'aider à maintenir l'ordre. Pour le reste, je n'ai naturellement pas toutes les idées que les politiques ont. Mais ce qui est certain, c'est que la finalité, la création parfaite, elle, ne sera pas au service de la République. Je refuse de voir l'être "ultime" devenir l'esclave de politiciens véreux et imbus d'eux mêmes, qui s'approprieraient la réussite des autres. Et même s'ils peuvent tenter de reproduire ce que j'ai réalisé, j'ai volontairement pris le soin de ne pas notifier toutes mes manœuvres, histoire de me rendre indispensable à de telles créations. *
J'usais alors de mon illusion pour faire flotter dans l'air de multiples schémas médicaux. Des corps découpés, disséqués et manipulés de diverses manières. Des idées d'expériences et autres améliorations possibles des corps.
* Le but final, s'il est de démontrer la force de la science et de mon génie, est également de permettre aux humains d'être le meilleur d'eux mêmes. Via ces potions, ces manipulations et ces expériences, je cherche à repousser toute limite. A démontrer que la magie, aussi sublime puisse-t-elle être, n'est pas à dissocier complètement de la science. Que des esprits poussés, et motivés, libérés des entraves de l'éthique et la morale, peuvent accomplir de grandes choses. Prends ce que ta nation a accompli avec la Peste obscure. Ce n'est pas l'œuvre magique, mais bien scientifique, qui a permis au Reike de créer ce remède. Il existe également d'autres buts recherchés. La fusion entre les chairs de différentes espèces. L'assimilation de ces dernières par d'autres. La potentielle capacité de reproduction des hybrides et la nature profonde de leur existence monstrueuse. Le développement des lycanthropes, le fonctionnement des vampires... Tellement de choses à étudier, comprendre, et développer. Et c'est via mes travaux, que je compte aussi percer tous ces mystères. *
J'altérais ensuite mes illusions, changeant les multiples croquis pour des formes différentes. Des dessins, plus ou moins poussés et issus de mon esprit, représentant les différents morts vivants et liches que j'avais pu rencontrer, ou découper, selon la catégorie. Je repensai aux derniers mots d'Isolde, sur le long chemin qu'elle devait parcourir et son envie de violer la mort en la trompant de la plus insidieuse des manières. Sa quête personnelle, en vérité, me touchait étrangement et me donnait véritablement envie de l'aider. Je ne sus trop pourquoi mais la nécromancienne m'intriguait encore plus. Et je souhaitai la voir réussir dans son entreprise. Voir jusqu'où cet esprit ambitieux pourrait aller.
* Il sera en effet compliqué d'atteindre votre but. Voyez, ma chère, la différence entre les corps de créatures réanimés par X'O-rath, puis ici par des nécromanciens lambdas, et enfin le corps des liches. Je bougeai les mains, altérant les différents dessins pour en appuyer les formes ou les différences. J'ai beaucoup étudié le procédé nécromantique. Je cherche, d'une certaine façon, moi aussi à percer ce mystère. De ce que j'ai pu voir, les liches sont souvent issus d'une puissante magie ayant permis à l'être d'approcher d'un état de mort clinique, voir de passer temporairement de l'autre côté avant de revenir dans le monde des vivants. Seulement, le temps d'éveiller de nouveau l'âme. Attendez trop longtemps, et le corps ne sera qu'un zombie. Faites le trop tôt, et il ne s'agira que d'une torture ayant abouti au néant. *
Je chassai finalement l'illusion, sortant ensuite un carnet que je vins tendre à la nécromancienne, accompagné d'une petite fiole emplie d'un liquide violacé.
* Ce carnet possède quelques notes concernant les agissements des morts. Principalement des commentaires de ma part issus de la dernière guerre. Leurs déplacements. Leur manque d'autonomie et le fonctionnement de leurs corps réanimés. Ce n'est pas tout à fait ce qui pourrait t'être utile, mais je suis certain que tu aimeras mes annotations. Notamment sur le lien unissant le nécromant à ses créations. Pour le reste, cette potion contient un violent poison. Ou, plutôt, il s'agit d'un remède. Quelque chose qui permet au corps d'être cliniquement mort. Le cœur ralentit, lentement, avant de se stopper quelques instants. La durée est cependant variable. De quelques minutes, à une durée indéterminée. La mort peut être assurée, mais elle se fait de manière plus ou moins douce. Si un jour tu comptes passer le pas, atteindre ton but et qu'il faut pour cela stopper les battements de ton cœur. N'hésite pas à boire cela. *
Je m'approchai alors de la nécromancienne, posant mes mains sur ses joues tout en repoussant délicatement quelques mèches rebelles. Sous mon masque un large sourire se dessina tandis que je laissai ma magie entrer en elle, purgeant le poison que j'avais insinué en elle plus tôt. Dans une myriade de fines aiguilles venant purger jusqu'à ses cellules, je la libérai ainsi d'un mal qui aurait pu commencer à l'atteindre.
* Plus aucun poison ne coule dans tes veines. Ni aucune maladie. Je comptai le faire un peu plus tôt, mais je trouve cela plus symbolique de le faire ici, sur cette colline. Tu es une personnalité intrigante, Isolde. Ne laisse pas la banalité de la vie te faire rentrer dans le rang. Tu vaux mieux que cela. *
Je ponctuai mes paroles par un mouvement vif de mes mains, glissant sur son corps et ses formes afin de la rappeler à nos actes obscènes d'un peu plus tôt. Puis, je vins fixer quelques instants la capitale reikoise.
* Que compte tu faire, à présent? As-tu pour projet d'encore pratiquer un peu ton art? Si tel est le cas, je peux t'ouvrir ce nid. Je ne sais combien de temps je compte y rester, mais si tu y repasses tandis que j'y suis, je n'hésiterai pas à te fournir le matériel. Et as-tu d'autres questions me concernant? *
Pour le reste, je ne parlai bien évidemment pas des choses que nous ferions si elle revenait me voir. Même si, une chose était certaine. Le sang coulerait alors. Aussi rouge qu'intense.
La Danse-Mort
Isolde Malkyn
Messages : 375
crédits : 1196
crédits : 1196
La curiosité est un vilain défaut
Feat Le Docteur
Il n’en savait pas davantage concernant sa perte de mémoire et ses souvenirs morcelés, Isolde haussa alors les épaules, l’avenir lui apporterait peut-être des réponses. La brune, quant à elle, regardait souvent vers le passé, bien que son objectif futur fût au cœur de ses pensées actuelles. Au fil de la discussion, elle comprenait plus facilement pourquoi le Docteur apparaissait si passionné de ses travaux. C’était l’histoire de sa vie, ayant oublié une grande partie de ce qui la constituait. Il se donnait corps et âme à la science. Et ses longues explications sur le sujet, venaient irrémédiablement confirmer ses pensées.
L’étudiante acquiesçait au dialogue du Docteur, ne souhaitait pas interrompre ses paroles qui reflétaient intensément sa passion. Cela dit, ce n’était pas quelque chose qui l’intéressait réellement, elle préférait de loin la magie à la science. Toutefois, cela restait assez amusant de l’observer. Il ressemblait à un jeune garçon, auquel on offrait les meilleurs jouets dont il pouvait rêver. Il en parler avec fougue et émerveillement. Isolde souriait à cette idée.
- « Bon, me voilà rassurée. » Dit-elle, en gardant un léger sourire.
Il gardait la mainmise sur ses créations, ne souhaitant pas, à terme, en faire profiter la République. Si le Docteur disait vrai, ce qu’elle espérait, la nation bleue se servait de l’expérience du scientifique pour contrer leurs opposants internes et non pour s’armer contre le Reike particulièrement. Néanmoins, elle avait appris des choses intéressantes, en compagnie de cet acolyte inattendu.
Le Docteur usait de sa magie, en créant diverses illusions. La mage voyait alors flotter plusieurs croquis médicaux, des schémas représentant des morceaux de corps, des améliorations prévues sur les individus. Cela restait étrangement fascinant de le voir ainsi, exposer ses travaux. C’était, après tout, ce qu’elle lui avait demandé, au tout début, dans la cave. Il avait finalement, dans un sens, cédé à la requête de la nécromancienne.
- « La reproduction des hybrides… » dit-elle, en faisant une mine dégoûtée.
Isolde ne portait pas les hybrides dans son cœur, elle trouvait leur existence déjà discutable, mais elle comprenait encore moins pourquoi certains encourageaient le processus. L’avancée de la science, tout cela devait tout de même avoir des limites !
Les illusions se transformèrent, créant des formes qu’elle reconnaissait. Cela plaisait beaucoup plus à la jeune femme, les morts-vivants restaient son passe-temps favori. Leur utilisation la fascinait, elle était alors ravie de continuer sur ce sujet, elle écoutait avec attention les conseils du Docteur en la matière. Les liches, de bien respectables et mystérieuses créatures. Ce nom raisonnait dans l’esprit d’Isolde, plus que les autres encore, parmi ceux employés par télépathie par son interlocuteur.
Elle attrapa ensuite le petit carnet, ainsi que la fiole envoyée par le Docteur. Puis elle dirigea ses prunelles vers lui, avec un air interrogatif, avant d’entendre ses explications.
- « Je vous remercie, pour tout cela. J’étudierai vos notes avec intérêt. » répondit-elle.
Le sourire sur les lèvres de la mage avait disparu. Elle restait pensive. Évidemment, elle avait hâte d’étudier ses théories, ses travaux sur les êtres réanimés. Ses propres desseins se formaient, au fil des mois, ils commençaient à prendre forme. Elle ne voulait pas se louper, elle rangea aussitôt le tout dans sa sacoche, précieusement, cela lui serait utile.
- « Je craignais que vous m’ôtiez la vie. Et à présent, voilà que je vous remercie de m’aider à mourir. » lança-t-elle, retrouvant son sourire amusé.
Puis, elle laissa les mains du Docteur glisser de nouveau sur son corps, lui procurant un dernier frisson.
- « Je serais absolument ravie de partager votre nid. La nécromancie est tellement vaste, mon art ne peut que s’améliorer en pratiquant. » répondit-elle, d’un air complice.
Isolde ne possédait pas d’autres questions pour le moment, mais nul doute qu’ils seraient amenés à se revoir. D’ailleurs, le Docteur lui faisait la promesse, à peine voilée, de la retrouver. Il la laissa alors partir. La brune emprunta le sentier sinueux, afin de descendre la colline et retourner vers la capitale, l’esprit encore envahi par tant d’images déroutantes.
CENDRES
Page 2 sur 2 • 1, 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum