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  • Dim 31 Mar - 19:57




    Salut ça va?
    Feat. Leonora - Message 8



    Le mur se flammes s'est dressé devant le vioc, il se protège et je sens sa peur, vous savez cette odeur que l'on dégage. Par contre j'ai un souci, c'est cette masse populaire qui s'amasse et s'agglutine autour de moi, m'empêchant presque de bouger, me bloquant dans mes mouvements. Je me dis bien qu'ils sont pas tous nets, on le perçoit depuis notre arrivée ici mais malgré tout ils n'ont rien fait pour s'extraire de l'influence de ce zélote de Zeï.

    Je les repousse dans un premier temps pour essayer d'avancer mais je me sens un peu coincé et limité en un sens. Dans mon esprit une pensée saugrenue s'immisce "je vais bousiller une chemise neuve la poisse." Vous direz que j'ai des vrais problèmes non?  Mais j'ai pas envie que ça dure des heures non plus cette connerie. J'ai vu que Leo avait retrouvé ses esprits quand j'ai secoué le vieux et elle a repris le contrôle. Elle affronte par contre son propre frangin et ça c'est pas une bonne chose par contre. Devoir lutter contre quelqu'un à qui on tient parce qu'il est peut-être sous emprise ça peut te secouer sévère après coup.

    J'ai pas trop de latitude du coup et je vais devoir sacrifier sur l'autel de l'amitié cette magnifique chemise neuve que je venais d'acquérir. Je perçois alors un bout de peau, non que dis-je une jambe apparait dans mon champ de vision. Une jupe se soulève rapidement, une main se glisse dessous et alors que mon regard est captivé par la peau claire et ce galbe parfaitement dessiné. Hélas ce ne dure qu'un trop bref instant avant que la main ne se saisisse d'une lame effilée glissée dans la jarretière et que l'épais tissu ne retombe.

    Ces quelques secondes d'inattention font que la foule me tombe littéralement dessus alors que le vieux se met à hurler je ne sais pas quoi caché derrière son voile de feu. La masse me fait glisser au sol, à quatre pattes et s'en est trop. J'étouffe, je suis comprimé, ça me court sur le haricot alors je fais ce que je sais faire le mieux, être moi-même. Dans un accès de rage parfaitement contrôlé je concentre ma volonté pour appeler la bête tapie en moi. Cette seconde partie de mon être que j'ai appris à maitriser avec le temps. Elle grogne, frappe aux confins de mon esprit, elle veut sortir, et je ne vais pas la retenir. Mon dos se contracte violemment et s'arc boute prenant un angle irréel alors que se déchire ma peau le long de ma colonne vertébrale. Maudit, lié par la magie à ma condition de Lycan, je laisse couler dans mes veines le changement. Mes os grandissent, mes épaules s'élargissent, ma peau arrachée est remplacée par un poil épais et dru d'une blancheur étonnante. Mon visage aussi se transforme, ma mâchoire se brise, s'allonge, mes oreilles aussi, rapidement en quelques secondes je perds mon humanité pour laisser l'animal prendre le relais, celui qui se repait de sang et de chair sans la moindre hésitation. Mes prunelles bleu glacier luisent d'un éclat nouveau alors que d'un bond je me relève et expulse plus loin ceux qui m'entourent.

    Je pousse un rugissement animal alors que je plante mon regard sur ma proie, ce vieil homme qui recule instinctivement et qu'il comprend maintenant pourquoi je n'ai pas été sensible à ses manipulations mentales. Je bouscule les gens autour de moi et les envoie plus loin usant de mes griffes, parce que même sous contrôle, la douleur ravive un semblant de réactivité chez le commun des mortels.

    Je saute d'un bond puissant sur l'estrade, faisant face au mur de flammes du vieux. Mes sens développés me font sentir l'odeur de sa peur, primaire, instinctive... Cependant j'hésite un instant, le vieux ou le chevalier? Est-ce que je laisse Leo affronter son frère?  C'est là qu'elle disparait sous mon regard amusé... Elle va s'en sortir, je vais donc me concentrer sur l'autre.

    - Tu vas crever serviteur de Zeï.

    Des jets de flamme volent vers moi, je parviens à en éviter certains mais pas tous et une odeur de poils cramés désagréable s'élève et cela à pour don d'accroitre ma colère. Je pourrais l'attaquer par la magie mais j'ai envie de me repaitre de ses chairs, sentir mes crocs déchirer sa peau et ses muscles, ma mâchoire se fermer et arracher le tout. Rien que d'y penser je jubile. Je concentre mes efforts et je fais un nouveau bond pour atterrir juste devant lui, je me brûle un peu au passage mais rien qui soit préoccupant, je verrai ça plus tard.

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  • Dim 28 Avr - 23:41
    La rage de Rénald monta d'un cran lorsque, dans un élan de survie, j’utilisai mes compétences pour me rendre temporairement invisible, disparaissant de sa vue. L'air vibra là où je me tenais juste une seconde auparavant, laissant Rénald abasourdi et furieux, cherchant désespérément à me localiser dans l'ombre environnante. Son épée fendait l'air avec fureur, ses coups devenant plus désespérés et moins précis alors qu'il tentait de me toucher, invisible à ses yeux. Le bruit métallique de son épée claquait violemment.

    Bien qu'invisible, je n'étais pas moins tendue. Je savais que ma capacité à rester cachée ne durerait pas éternellement et que chaque seconde comptait pour reprendre l'avantage ou trouver une solution pour calmer ou neutraliser Rénald sans causer de dommage irréversible. Je me déplaçais silencieusement, utilisant le temps précieux pour respirer profondément et rassembler mes pensées, cherchant une issue tout en le contournant.
    J’observai Rénald, qui se tenait maintenant haletant, son visage éclairé par la colère et la frustration. Je sentais la tristesse m'envahir en voyant mon frère si consumé par la colère qu'il en perdait toute raison à cause de la manipulation dont il était prisonnier. Je devais trouver une façon de l'arrêter avant que la situation ne dégénère davantage, mais mon cœur se serrait à l'idée de devoir le blesser sérieusement pour cela. Dans un murmure de décision, je cherchai dans mon esprit une stratégie qui pourrait mettre fin à ce combat sans effusion de sang supplémentaire, tout en gardant un œil vigilant sur les mouvements chaotiques de Rénald.

    Alors que je manœuvrais silencieusement, mon attention fut attirée par le combat féroce qui se déroulait non loin de là. Leif, transformé en lycan, affrontait le serviteur de Zeï avec une force brute et une férocité impressionnante.
    La silhouette massive de Leif, avec sa fourrure aussi blanche que la neige fraichement tombée et ses yeux brillants de rage contrôlée, se déplaçait avec une agilité surprenante pour sa taille. Chaque coup était un mélange de puissance et de précision, démontrant sa maîtrise de ses capacités. Le serviteur de Zeï, un adversaire bien plus redoutable que son physique laissait présager, doté de ses propres pouvoirs obscurs, répondait avec une énergie malveillante, lançant des éclats d'énergie sombre et de feu vers la bête. Les attaques magiques du serviteur s'écrasaient contre Leif, créant des explosions de lumière et de fumée, mais Leif, résilient, évitait la plupart des coups et absorbait ceux qu'il ne pouvait esquiver. Son rugissement retentissant résonnait dans l'air, un son à la fois terrifiant et exaltant, annonçant sa détermination à se défendre et à mettre fin à la menace que représentait Zeï et ses serviteurs. À chaque échange, la tension entre les deux combattants augmentait, le sol tremblait sous leur force, et les échos de leur lutte semblaient influencer même l'atmosphère maintenant assombrie par le chaos.

    J'observai, partagée entre l'urgence de gérer ma propre situation avec Rénald et le besoin de soutenir Leif, mais également consciente de ma propre vulnérabilité face à un frère devenu imprévisible et dangereux.

    MONTRE-TOI PETITE SŒUR ! BATS-TOI COMME UNE VERITABLE VON KEYSERBERG SI TU EN AS LE COURAGE ! PUISQUE TU REFUSES TA DESTINEE !

    L'atmosphère déjà chargée de tension et de danger prit une tournure encore plus sinistre lorsque les villageois, qui jusqu'alors observaient la scène avec une certaine distance passive, commencèrent soudainement à montrer des signes d'agitation. Leurs visages, jusque-là neutres ou légèrement curieux, se métamorphosèrent en masques de colère et de menace. Les expressions changeantes des villageois ne laissaient présager rien de bon. Leurs yeux se durcissaient et leurs bouches se tordaient en grimaces menaçantes, comme s'ils étaient tous saisis par une rage commune, manipulés par une volonté extérieure à ne point en douter. Certains commençaient même à murmurer entre eux, formant des groupes serrés, et il était clair que leur attention se focalisait de plus en plus dangereusement sur la grosse peluche sanguinaire.

    Dans le silence prudent, je me concentrais intensément. La menace imminente des villageois mobilisait en partie mon attention et mon énergie. Utilisant ma capacité à manipuler l'électricité, je canalisai ma mana en moi vers le ciel, où les nuages commençaient à se charger d'énergie. Un frisson électrique parcourut l'air, crépitant avec une intensité croissante. Au-dessus de la foule qui se rassemblait de manière menaçante, des éclairs commencèrent à s'accumuler, formant un spectacle impressionnant et intimidant. Les visages déjà tendus, des villageois levèrent les yeux, leur colère temporairement mise en pause par l'appréhension de la puissance déchaînée au-dessus d'eux.
    Avec un contrôle précis et une détermination froide, je relâchai finalement l'énergie accumulée. Une pluie d'éclairs s'abattit sur et autour de la foule, avec des éclats lumineux et des grondements assourdissants. Chaque éclair frappait le sol avec une force qui ébranlait la terre, projetant des éclats de lumière aveuglante et laissant des marques fumantes là où ils tombaient. L'effet fut immédiat. Certains villageois, frappés directement, furent jetés à terre, tandis que d'autres, pris de panique, reculèrent en désordre, leurs grimaces remplacées par des expressions de confusion. L'intimidation électrique avait créé une pause précieuse, dissuadant beaucoup de s'avancer davantage.

    L'utilisation de mon pouvoir, indiqua mon emplacement à Rénald qui en profita.
    L'attaque surprise me frappa avec une brutalité glaciale, la douleur lancinante de l'impact me forçant à abandonner mon invisibilité. Je trébuchai en arrière, ma main pressée contre mon ventre où l'impact avait laissé une douleur sourde et un sentiment de trahison encore plus profond. Mon frère, par sa folie, me menaçait maintenant ouvertement avec la pointe de son épée. La situation avait dramatiquement tourné au pire. Me tenant debout, je fixai Rénald, mes yeux reflétaient à la fois la peine et la détermination. Je respirai profondément, essayant de calmer la douleur et de rassembler mes forces pour ce qui pourrait suivre. Rénald, quant à lui, semblait pleinement prêt à poursuivre son assaut.

    Pourquoi, Rénald ? demandai-je, ma voix tremblante mais claire. Pourquoi tout cela ?

    Rénald ne répondit que par un rictus amer, son épée toujours pointée sur moi. Il semblait y avoir quelque chose de plus, une force derrière ses actions, quelque chose qui le poussait au-delà de ce qui aurait pu être une simple querelle familiale.

    Cela n’a plus d’importance, tu as choisi… Tu ne m’es plus d’aucune utilité.

    Dans l'instant où Rénald avança, j’esquivai agilement sur le côté. Ma dague, une lame fine et acérée toujours en main.
    Rénald, emporté par son élan, manqua son attaque et dut se retourner pour me faire face, je pris une position défensive, la dague prête à parer ou à riposter. L'expression sur son visage était un mélange complexe de rage et de confusion, comme s'il luttait contre des forces intérieures qui le poussaient à agir contre sa propre volonté.

    Rénald, arrête ça ! Ce n'est pas toi !criai-je, espérant atteindre une partie de son esprit encore sensible à la raison.

    Ignorant mes paroles, Rénald attaqua de nouveau, ses coups reflétant une technique impulsive, marquée par l'influence de quelque manipulation mentale. J’esquivai à nouveau, utilisant ma dague pour dévier l'épée tout en cherchant une ouverture pour une contre-attaque non létale. Lors d'un échange rapide, je trouvai enfin mon ouverture. Avec un mouvement rapide et précis, je fit glisser ma dague sous la garde de l'épée de Rénald et poussai avec force, déséquilibrant mon frère et le faisant trébucher en arrière. Profitant de ce moment, je plaçai la pointe de ma dague contre sa gorge, le forçant à s'immobiliser.

    Rénald, écoute-moi, dis-je d'une voix ferme mais tremblante, la dague pressée contre sa peau. Je ne veux pas te faire de mal, mais je ne te laisserai pas m’en faire non plus. Qu'est-ce qui t'a pris ? Qui est derrière tout ça ?

    Sous la menace directe, les yeux de Rénald semblèrent s'éclaircir un instant, luttant pour revenir à la réalité. J’espérais que cette lucidité momentanée me permettrait de récupérer mon frère, en vain, il me repoussa de nouveau…
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  • Mer 15 Mai - 22:16


    Salut ça va?
    Feat. Leonora - Message 9


    Leo était invisible et savait se débrouiller je l'avais vu à l'oeuvre sur les toits, elle était rapide, agile, prompte à bien réagir aussi et possédait de nombreux talents, je ne devais pas m'en faire pour elle même si... Rha quelle idée, c'était une grande fille, elle n'avait pas besoin que je veille ses arrière, j'étais persuadé qu'elle était du genre à m'en coller une si jamais je jouais les protecteurs en fait... Oserai-je le tenter? Non j'avais d'autres chats à fouetter enfin de divinistes à buter ou de sorcier à anéantir parce que pour le coup... Ca n'allait pas !

    J'entendais l'homme beugler pour que sa soeur l'affronte, en un sens j'espérais que c'était l'influence du guignol de Zei qui me faisait face qui le manipulait parce que sinon il avait un sérieux grain, c'était sa soeur bordel !

    Régulièrement je devais repousser les villageois et la Bête peinait à différencier mes adversaires, c'était une chose de lutter contre un zelote et laisser la fureur m'emplir mais massacrer des innocents c'était pas trop ma came. Par contre je peinais et quelque chose m'échappait. Il était vieux, frêle et malgré cela je ne parvenais pas à l'atteindre, rapide, ses coups précis...

    Je sautais vers lui d'un bond agile et lançais ma griffe pour l'éventrer mais je ne touchais que du vent sans succès. J'entendais son rire qui emplissait l'air et cela fit monter un cran dans la rage qui ne demandait qu'à s'exprimer. A ce moment là un homme se jeta sur moi pour m'arrêter, scandant des "ça va aller, restez tranquille" et je n'ai pas pu retenir le loup en moi. J'ai attrapé l'homme par le bras, serrant avec force, mes griffes plantées dans ses chairs, il continuait de sourire sans réagir, cherchant à m'attirer vers la foule. Ma seconde main se posa sur son visage, mes longues griffes le dissimulant et l'empêchant de débiter ses âneries. J'ai serré avec force et j'ai senti la chair se déchirer et mes griffes s'accrocher sur le crâne, j'ai continué de serrer et il n'a pas hurlé, le sort l'en empêchait surement. Je percevais malgré tout au travers de l'odeur de son sang sa peur, au fond de ses yeux elle brillait mais il ne pouvait l'exprimer, je rugis et lâchais son bras pour arracher les chairs de son cou et le tuer net en arrachant la veine.

    La bête prit plus de place à ce moment-là, renvoyant ma conscience plus loin, cachée derrière ses appétits et instincts de tueur. Le lycan avait totalement pris le dessus sur l'homme et parfois cela avait du bon, mes réflexes et ma force se trouvaient augmentées et je reposais mon regard sur l'homme. Il vit le changement, il semblait intelligent lui aussi mais au lieu de s'en effrayer cela le fit sourire.

    - Bon cessons cette comédie en ce cas, puisque tout le monde montre qui il est vraiment, je vais cesser de me cacher derrière cette apparence de vieillard sénile.

    Mes yeux m'ont joué des tours ou bien? Sous mon regard embrumé de colère je vois l'image du vieillard qui se dissipe pour laisser apparaître un oni de ma taille, le regard mauvais.

    - Alors on danse? Viens que je te chuchote mes sombres desseins sale petit cabot.

    Pour le coup si je devrais me sentir impressionner il n'en est rien, la colère m'anime et je me jette sur lui.  Dans ses mains des lames courbes, qui luisent et brillent d'un éclat qui n'augurent rien de bon. Après réflexion il aurait été évident de dire qu'elles étaient empoisonnées mais cela n'avait aucune importance sur le moment. Nous nous sommes retrouvés l'un face à l'autre si j'étais une bête enragée, il était un monstre combattant aguerri doublé d'un mage puissant, ancien probablement, j'aurais pas pu lui donner d'âge. Nous avons entamé une danse singulière et sanglante, nos coups portés avec la force de nos haines respectives. Ses lames réussissaient à traverser le cuir épais de ma peau, je concentrais mon énergie pour que ma résistance augmente, mes capacités de régénération naturelles me permettaient de soigner instantanément les plaies légères. Mon corps était marqué de blessures, de zébrures, mon pelage blanc neige était sale et rougi en de trop nombreux endroits mais je rendais coup pour coup et mon adversaire aussi pissait le sang.

    Sa lèvre éclatée par un coup au visage saignait et l'empêchait de parler, le con ne savait pas la fermer en réalité, je détestais ça les beaux parleurs. Il commençait à respirer plus fort que moi je le voyais, il faiblissait et ses coups devenaient moins rapides, et en temps normal j'aurais pu l'avoir sur la longueur. Mes bonds étaient encore agiles et puissants, comme les coups que je portais mais... je sentais que mon corps en plein combat n'allait pas réussir à repousser le poison qui insidieusement s'inflitrait en moi, quel fils de p... Zei ! Ivre de rage, bavant de l'écume et crachant moi aussi du sang je décidais qu'il était temps d'en finir. Dans un nouvel assaut je me projetais et arrivait au dessus de lui, griffes en avant, il leva ses deux lames en croix pour me bloquer. Il avait réussi sa parade et semblait fier de lui quand il rouvrit ses lames, je ne résistais pas en réalité, ses bras ouverts il jubilait et moi j'ai grogné de satisfaction.

    J'avais concentré ma mana pour ce moment et j'ai ouvert la gueule pour cracher un flot de glace puissant, imprévisible, inattendu. Le souffle déchira la peau de son visage et de son cou et ensuite le figea en un cri d'horreur et de douleur qu'il n'eut pas le temps de lâcher. Il resta debout, mort, le reste de ma mana finit de glace son corps. Je soufflais aussi, ma colère retombant et avec elle l'envie de sang de la bête car il n'y avait personne autour de nous, je tournais la tête pour chercher Leo, avait-elle besoin d'aide? Je vis son frère qui la repoussait... Allait-il poursuivre ou lâcher prise maintenant que l'homme était mort? Ou le sort était-il trop ancré profondément en lui? Au sol il repoussa la jeune femme d'un geste vif et si elle ne tomba pas à la renverse elle était déséquilibré.

    Puisant dans mes dernières ressources avant que la transformation inverse ne commence et ne m'affaiblisse je lançais plusieurs traits de magie de glace en direction de son frère, incapable de viser, je ne vis pas ce qu'il se passait car je me pliais en deux, je n'allais pas pouvoir empêcher le retour de mon humanité, le sang avait été versé et la Bête satisfaite refluait... maudits titans qui m'empêchaient de rester une bête aussi longtemps que j'en avais besoin !

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  • Sam 1 Juin - 18:39
    Malheureusement pour moi, mon frère était un guerrier redoutable, tout comme cette chose qui le possédait. Depuis notre enfance,  je l’ai toujours admiré pour sa force et sa bravoure. Il était mon héros, comme tous mes frères, mais il était celui que je regardais avec admiration. Cette fois, quelque chose d'obscur s'était emparé de lui, quelque chose de terrifiant. Ses mouvements, bien que toujours aussi précis et puissants, avaient une férocité nouvelle, une rage incontrôlée. Ses yeux, dans mon souvenir, pleins de vie et de détermination, étaient désormais voilés par une lueur sombre. Je devais agir vite. Je ne pouvais  laisser cette entité dévorer l'âme de mon frère. Comment le sauver sans risquer de le perdre à jamais ?

    J’était tombée, surprise par le geste violent de mon adversaire. Il se tenait là, le regard vide, ses muscles tendus, prêt à attaquer. Son mouvement était rapide et brutal, un coup qui m'avait envoyée à terre avant que je ne puisse réagir. La douleur traversa mon corps et je sentis le liquide chaud couler de long de mon bras et la plaie se referma instantanément, mais ce fut la tristesse qui me submergea.

    Avant que je ne puisse me relever, il se jeta sur moi, son épée pointée vers mon cou pour descendre jusqu’à ma poitrine, prêt à en finir. Ma respiration s’accéléra lorsque je le vis bien décidé à planter la lame en plein cœur. Le visage empli de haine et de colère, il se préparait à porter le coup fatal. Chaque battement de mon cœur résonnait dans mes oreilles comme un tambour de guerre et pour la première fois de ma vie, la terreur me paralysait, je fermai alors les yeux.
    L'épée s'arrêta net, suspendue dans l'air, à quelques centimètres de ma peau. Mon frère poussa un cri de rage, ses muscles se tendaient sous l'effort comme pour percer un mur invisible entre nous. Mais le coup de grâce ne vint pas, ou alors cela fut si rapide et indolore, que je me retrouvais déjà à errer dans le monde des morts.
    Lorsque je rouvris les yeux, je vis le visage de mon frère, ses pensées embrouillées, envahies par la rage et la confusion.

    Rénald… Lui dis-je. Son prénom perçait la brume de colère de son esprit. Pendant un bref instant, il hésita encore, le doute s’insinuait toujours dans sa tête  jusqu’à ce qu’enfin, il fut totalement libéré de l'emprise. Lorsqu’il réalisa ce qui se passait, le choc le frappa comme un coup de tonnerre. Sa main se figea, son épée tomba lourdement sur le sol. Un cri déchirant de douleur et de regret s’échappa de sa gorge.

    Non ! Qu’ai-je failli faire ?

    Il tomba à genoux devant moi, réalisant qu’il m’avait blessé, prenant son visage dans les mains, des larmes roulaient sur ses joues.

    Pardonne-moi, Léonora... J’ai failli commettre l’irréparable. Jamais je n’aurai pu…

    Encore tremblante mais soulagée, je m’agenouillais à côté de lui, prenant son visage entre mes mains. Rénald, tu es mon frère. Je sais que tu n’étais pas toi-même. Tout va bien maintenant. Mais Rénald secoua la tête violemment, repoussant mes mains.
    Non, Léonora. Je ne mérite ni ta pitié ni ton pardon. Ce que j’ai failli faire est impardonnable. Il se redressa, le visage marqué par la honte et le dégoût de soi. Je ne peux pas vivre avec ce fardeau. Je… Je dois partir, loin d’ici, loin de toi.
    Rénald, s'il te plaît, ne pars pas, le suppliai-je. Tu n'étais pas toi-même.
    Mais Rénald, déterminé, secoua la tête. Non, ma sœur, ma très chère soeur. C’est une croix que je dois porter seul. Je ne peux plus te regarder en face sans me rappeler ce que j’ai failli te faire. Il se détourna.

    Je me redressais lentement, c’est alors que je réalisais que tout autour de nous était devenu étrangement calme. À peine le brouhaha de la foule, autrefois en colère et manipulée, recommençait à se faire entendre, eux aussi sortaient de l’emprise invisible. Les gens, leurs visages marqués par la confusion et le soulagement, semblaient revenir à eux, tout en réalisant les horreurs qu’ils avaient été contraints de commettre ou de contempler.
    Mais une pensée persistante traversait mon esprit, où était Leif ? Leif… Murmurai-je inquiète. Mon cœur s'emballa d'inquiétude en se souvenant de la bataille acharnée qu'il avait menée contre le vieillard manipulateur. Je le cherchais fébrilement du regard, parcourant la foule en quête de mon ami. Finalement, je le vis. Leif était étendu sur le sol, sa forme lupine se dissipait lentement, laissant place à son apparence humaine. Je me précipitais vers lui.

    Leif ! Leif, réponds-moi ! En m'agenouillant à ses côtés.

    Leif ouvrit faiblement les yeux, une grimace de douleur sur le visage. Je pris sa main dans la mienne, la serrant fermement. Leif était couvert de blessures, son corps épuisé par la transformation et le combat. Reste avec moi, Leif… Ca va aller. C'était le genre d'humour pourrit qu'il aimait, non ?
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  • Dim 2 Juin - 16:26


    Salut ça va?
    Feat. Leonora - Message 10


    Une fois mon adversaire défait, je peinais à maintenir ma concentration sur ce qu'il se passait autour de moi et de nous plus précisément. J'ai perçu et cru comprendre que le frère de Leonora renonçait au combat et ce blaireau de diviniste manipulé qui jouait les grands princes. J'aurais pu en rire à gorge déployée si je n'avais pas été occupé à reprendre ma chair humaine, mon enveloppe originelle.

    J'avais le corps meurtri mais les blessures en soit n'étaient pas très profondes, non ce n'était pas cela le souci, non je sentais alors que refluait la puissance de la Bête que celle du poison en moi prenait de l'ampleur. J'étais au sol, a moitié nu, portant le vestiges de mes vêtements déchirés par la transformation en bête, n'étant plus capable de me relever. Le poison me rendait aussi faible qu'un chaton, la poisse.

    Je grimaçais et tentais de me concentrer pour voir ce que je pouvais faire , je possédais de bonnes capacités de régénération mais un poison c'était une autre paire de manche. Je me sentis flancher et je me retrouvais sur le flanc, le corps recroquevillé alors que mes jambes ne me portaient plus. Dans mon organisme, le poison n'avait pas encore eut le temps de se propager, je parvenais à le percevoir. Je suais déjà à grosse goutte, signes de mes propres tentatives pour rejeter ce corps étranger, soigner mon organisme mais sans aide...

    Je sentis la présence de Leo à mes côtés plus que je ne la vis, j'entendis ses mots aussi, j'avais les yeux fermés parce que j'étais concentré et que je luttais contre l'avancée du poison, à son trait d'humour j'esquissais un étrange sourire.

    - J'bouge pas promis.

    Et retrouvant malgré moi sérieux et douleur je continuais.

    - Saignes moi.

    Demande étrange me direz vous prise ainsi à la volée mais cela avait un sens. Je soufflais fort, luttant pour rester concentré autant que conscient et en tentant de faire refluer le dit poison.

    - Le poison.... il.... jambes...

    Les mots déjà étaient complexes à prononcer, faire plusieurs choses en un même temps me demandait trop d'énergie, il fallait qu'elle comprenne, qu'elle agisse.

    - Dans .... sang.... saigner... je.... régénèrerai....

    Je ne pouvais en dire plus pour le moment c'était trop coûteux pour moi, mais je crois que je n'avais pas la moindre crainte, j'avais confiance en elle, j'avais la quasi certitude que je pouvais compter sur elle, elle était intelligente et forte et elle saurait agir avec rapidité et efficacité sans hésiter... Elle allait faire couler mon sang, comme on fait saigner un animal pour le vider sauf que moi j'allais réagir, enfin j'espérais le pouvoir si elle agissait assez vite et qu'elle ne me tranchait pas une artère... Un jeu dangereux mais le seul que je connaissais et je savais que nous n'aurions pas le temps de faire chercher un mage guérisseur capable d'évacuer rapidement le poison de mon organisme, quelle merde le suppôt de Zei avait mis en moi? Je n'en savais rien et je n'avais pas très envie de le savoir.

    Au dessus d'elle, dans son dos, son frère observait la scène, je sentais que quelque chose n'allait pas, il était navré, conscient... mais pourrait-il supporter le poids de sa honte ou allait-il choisir d'éliminer toute trace de sa déchéance?


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  • Ven 5 Juil - 22:23
    Leif souffrait terriblement, bien plus qu'un simple excès de fatigue causé par sa mutation et le combat. Ses forces déclinaient rapidement, ses blessures étaient plus graves que je ne l'avais initialement cru. Chaque respiration était une épreuve, et je me  rendais vraiment compte que son corps avait subi des dommages considérables.
    Je ne savais pas quel mal le rongeait, jusqu'à ce qu'il essaye de me parler.
    C'était difficile et douloureux pour lui, ses mots étaient entrecoupés, haletant et chaque syllabe semblait être une autre lutte. Ses yeux, habituellement si vifs, étaient ternes et remplis de souffrance et restaient désormais fermés.

    Le poison, c'était ce qui le tuait. Son visage pâlissait de plus en plus, et je pouvais voir la douleur se révéler sur son visage crispé. Le venin se propageait dans son corps rendait chaque mouvement plus ardu. Des sueurs froides perlaient sur son front tandis qu'il luttait toujours pour rester conscient.
    Il n'avait pu retenir plus longtemps le lycan en lui et était totalement humain. Sa force et sa régénération surhumaines l'avaient abandonné, le laissant plus vulnérable et fragile. Le poison, qui aurait été un simple inconvénient pour le lycan, devenait mortel pour l'homme qu'il était redevenu.

    La demande qu’il me fit, si je la saisissais bien, était saugrenue sur le moment. Il voulait que je le saigne. Sa demande était à la fois désespérée et résolue. Il croyait que le poison pourrait être éliminé de son corps ainsi, une méthode qui s’apparentait comme primitive mais qui pourrait s’avérée efficace. Sa faible voix me suppliait presque de le faire, de tenter n'importe quoi pour lui donner une chance de survie. Je n’allais pas le laisser mourir sans rien faire. Dans le pire des cas, je pourrais même l’achever pour abréger ses souffrances.

    J’ai compris ce que tu voulais, tais-toi maintenant, garde tes forces…

    Je lui ai donc assuré que j'avais compris ce qu'il attendait de moi. Dans un dernier effort, ses yeux se sont fermés lentement alors qu'il tentait de conserver son énergie. Je savais que le temps était compté et que chaque seconde était précieuse.
    J'avais saisi ma dague et réfléchissais rapidement à la manière de procéder. Il était costaud, fort, immense... Je devais agir avec précision. L'intérieur de la cuisse, la dague plantée assez profondément tout en évitant l'artère... C'était le seul moyen d'éviter une hémorragie fatale tout en permettant au poison de s'écouler rapidement.

    Rénald, ta ceinture, vite !

    Hébété, il s’exécuta, mon ton ne laissait pas d’autre choix que d’obéir. Je l’avais saisi pour la plier en deux et de la fourrer dans la bouche de mon ami.

    Mords ça.

    C’est tout ce que j’avais à lui proposer.

    Je pris une profonde inspiration, me préparant à effectuer cette opération délicate, déterminée à lui donner une chance de survivre.
    Je plantai donc ma dague à l'intérieur de sa cuisse que j'avais écartée. Puis, sans le ménager, la garde de ma dague bien en main, je descendis verticalement jusqu'à la hauteur du genou. Le sang s'écoulait, sombre et épais, emportant avec lui le poison. Je pouvais voir la tension et la douleur sur son visage, mais je continuai, sachant que c'était sa seule chance. Le liquide toxique se mélangeait au sang, formant une rivière pourpre qui coulait sur le sol.
    Leif avait hurlé de douleur et mordu le morceau de cuir. Ses cris étouffés résonnaient dans l’air tandis que je continuais l'incision profonde. Ses muscles se contractaient sous l'agonie, mais il tenait bon, sa mâchoire serrée. Le sang continuait de couler. J’espérais que cet acte désespéré suffise à lui sauver la vie.

    Mon frère, qui avait assisté à la scène, recula, passant ses mains dans les cheveux. Il réalisait qu'il était en réalité responsable de tout cela. Son visage exprimait un mélange de culpabilité et d'horreur alors qu'il regardait le sang couler et Leif lutter pour survivre. Il murmurait des excuses inaudibles, dévasté par la gravité de ses actions et leur impact sur mon partenaire.

    J'ai lancé sans ménagement des mots qui l'avaient touché.

    Si tes prières ont le moindre effet, qu'elles servent au moins à quelque chose d'utile, comme sauver Leif.

    J'encourageais Leif à tenir bon, lui assurant que j'étais là pour lui.

    Tiens bon.

    Je retirai maintenant la dague, laissant le géant agir par lui-même. Il ne restait plus qu'à attendre, le cœur serré d'anxiété, et... « prier ». Chaque seconde semblait une éternité alors que je gardais un œil vigilant sur Leif, espérant de tout cœur que mon intervention serait suffisante pour le sauver tout en ignorant mon frère hors de ma vue, qui avait placé son épée, la garde sur le sol, le visage levé vers le ciel, la buste penché sur la pointe de l’acier, loin d’imaginer ce qu’il comptait réellement faire.
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  • Ven 12 Juil - 10:03




    Salut ça va?
    Feat. Leonora - Message 11



    Bordel de merde... Pardonnez moi mais dans ma tête je jure autant que je veux. Avoir mal c'est une chose dans le fond mais sentir son énergie et le fil de sa vie qui s'enfuit alors que je devrai pouvoir régénérer aisément ça me fout les boules. Je ne suis même pas gravement blessé, mais je risque de clamser car ce connard de diviniste enfin de serviteur des titans (même combat à mes yeux) il utilise du poison !

    Je devais avoir belle mine sur le coup, à moitié à poil, avec des vestiges de lambeaux de tissus, de ma belle tenue neuve.. Ca m'apprendra tiens donc. Après je reste un gros débile et alors que Leo me demande de garder mes forces, c'est plus fort que moi je ne peux pas m'empêcher de cabotiner.

    - Ok... bouge pas... tu peux me ... reluq...

    Chié j'arrive même pas à terminer ma connerie mais je suis certain qu'elle a saisi le sens de la phrase. Je respire difficilement et je peux dire que je sens littéralement le poison qui coule dans mes veines et s'immisce en moi plus profondément à chaque battement de mon cœur. J'ai réussi à ralentir tout ça un peu, à me calmer mais bon c'est pas la panacée (oui je connais ce mot).

    J'avais toujours les yeux fermés, je me ménageais, moi je roi des marioles, je n'avais plus le choix et ma vie dépendait du crain de Leo, de mon amie. Comme son frère j'ai obéi en ouvrant la bouche pour me saisir de la ceinture et la mordre à pleines dents.

    J'ai tressailli en sentant le froid de la lame qui déchirait la peau de ma cuisse, j'ai lutté contre moi même et mes réflexes de survie pour ne pas lui en coller une. Je devais attendre et supporter, tout ce que je déteste en somme. J'ai senti la lame s'enfonçant dans ma chair puis mes muscles, tranchante, effilée, le geste était précis, rapide et pourtant cela me paru durer une éternité. Mes traits figés sous l'effort et la douleur je ne bougeais pas et ma machoire serrait à se briser la ceinture de cuir alors qu'un bruit sourd et rauque sortait de ma gorge. En réalité malgré la fatigue je savais ce qu'il se passerait, le Loup allait vouloir revenir et je comptais sur lui, sur cette part de moi. Mes pupilles changèrent et mon métabolisme s'accéléra.

    Le Loup avait des capacités de régénération plus puissantes que moi et son instinct de survie était poussé à son paroxysme. Mes mains se transformèrent, des longues griffes poussèrent et me permirent de m'accrocher aux lames du plancher de l'estrade, les lacérant pour passer la colère difficilement contenue de la bête d'être ainsi saigné. Il trouvait ça indigne, faible et m'en voulait d'avoir fait ce choix mais moi je tenais à la vie, j'avais un but non?

    Le sang s'écoulait de la plaie, libérant mon corps du poison insidieux, c'était paradoxal, je me sentais m'affaiblir et en même temps alors que la douleur était devenue lancinante et vibrait au rythme de mes battements de cœur erratiques.

    J'aurais bien voulu parler et dire à l'autre connard qu'il pouvait se les enfoncer dans le fondement ses prières à ses maudits titans mais je mordais un morceau de cuir. J'avais trouvé l'énergie de rouvrir les yeux, je trouvais son regard un bref instant, mes pupilles lupines brillaient d'un éclat intense alors que la vie quittait mon corps en même temps que mon sang. Mais il put lire autant ma haine pour lui que pour ce qu'il représentait et ... je n'en avais pas fini avec lui. Bien sûr mon esprit me disait, comment j'allais faire, c'était le frangin de Leo mais... mais il était responsable de bien des choses à cause de sa foi, réalisait-il que lui aussi était maudit à cause de ceux qu'il avait choisi de servir? Je crois qu'il a saisi le sens de la menace sous jacente, pas besoin de mots. Il était déjà plus bas que terre. Son épée, il l'avait laché, merde j'ai cru qu'il allait s'empaler !

    Il s'est tu et a reculé, le regard hagard, perdu, il a relevé la tête et a observé la foule amassée, silencieuse, qui attendait la suite, cela se concluerait-il par la mort du loup ou sa survie? La soeur du Sire, qu'allait-elle faire? Et lui? Serait-il jugé comme complice du sorcier mort? Trop de choses pour son pauvre esprit faible voyez vous, Renald était sur un fil, un funambule sans agilité hélas.

    De mon côté j'ai relaché la ceinture de cuir, je transpirais à grosses gouttes. Je voulus parler mais je ne pus que grogner hélas... Mais j'ai montré malgré tout à Leo que je voulais qu'elle appuie maintenant sur ma cuisse, qu'elle resserre les chairs, me foutait du comment, c'était plus m'aider. Le poison était presque parti et je n'avais pas beaucoup de temps. De la position assise, je me laissais tomber lourdement sur le dos, sur le plancher. Le bruit sourd de ma masse fit pousser des hoquets de surprise à certaines personnes, j'étais mort? Non ...

    Je concentrais alors ma volonté et mes efforts avec l'aide du Loup en moi pour reconstruire les chairs et surtout arrêter l'hémorragie. Cela dura un temps interminable à mes yeux mais j'ai fini par réussir. Le sang ne quittait plus mon corps et les chairs se resoudaient, c'était dégueulasse, mal fait, cela prendrait des semaines pour rafistoler ça correctement seul, mais un medecin pourrait me recoudre proprement pour m'aider mais j'allais garder graver dans ma chair la lame de Leo (et je ne risquais pas d'oublier sa capacité à agir avec calme et efficacité en toute circonstance).
    Je respirais un peu mieux, une de mes mains se porta à mon visage pour essuyer la sueur et nettoyer mes yeux pour y voir clair. Je tournais la tête vers le frangin qui avait beaucoup reculé, il était près du vieux mort... Et... merde il avait la dague du vieux dans sa main?

    - Pardon Leo.

    Il ne rajouta rien sur le coup et d'un geste malhabile il se trancha la gorge alors que la foule hurlait de surprise mêlée de dégoût. Le sang gicla et il s'affaissa, il ne se donnait aucune chance de survie, son geste était bon finalement et si jamais, le poison encore présent allait l'achever rapidement avec sa faible constitution humaine. Ca m'en a bougé un sans toucher l'autre pour le coup à un détail près.

    - Sale connard.

    Et bien... je ne pouvais pas le buter moi même, il venait de me priver de cette joie mais... d'un autre côté je n'étais pas responsable de sa mort? Du coup si on me posait la question, maintenant tout de suite je répondrais un grand "Ca va!"


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  • Ven 2 Aoû - 21:45
    Il était allongé là, le souffle court, le visage pâle, mais même dans ses moments difficiles, il ne pouvait s'empêcher de faire le pitre. Je sentis une montée de colère me submerger mais restai calme malgré tout. Comment pouvait-il plaisanter alors qu'il se mourait devant moi? Toujours agenouillée à ses côtés, je ne pouvais que regarder le sang couler le long de sa cuisse. Le rouge, plutôt noir contrastait terriblement avec la pâleur de sa peau, s'infiltrant dans le bois humide de l’estrade. Leif, désormais respirait faiblement, chaque souffle semblait être un effort titanesque. Mon regard était fixé sur cette plaie béante, source de toute cette douleur et de cet effroi. Je savais qu'il ne lui restait peu de temps pour faire quelque chose. Malgré l'urgence de la situation, je ne pouvais m'empêcher de remarquer à quel point le corps de Leif était musclé et fort. Ses bras, même dans cet état affaibli, révélaient une puissance qui semblait indomptable. Ses abdominaux étaient bien définis, chaque muscle témoignait des années de discipline et d'entraînement. Pour moi, cette force physique incarnait la personne qu'était Leif : résilient, déterminé, toujours prêt à affronter les défis. Mais cette force semblait s'évanouir, glissant entre mes doigts ensanglantés. Le contraste entre la vigueur de son corps et la fragilité de sa vie rendait la scène encore plus poignante. Je fermais les yeux un instant, cherchant à ignorer la tentative d'humour de Leif qui lui ressemblait tant, aussi scabreuse que déplacée en cet instant.  Bon sang Leif… pourquoi m’avoir dit une chose pareille, ce n’était vraiment pas malin… Je me devais détourner les yeux et arrêter d’observer mon ami maintenant.

    Je remarquais un changement subtil dans sa respiration. Le processus de récupération s'engageait. Leif, dans un ultime effort pour survivre, laissa une partie de son loup émerger, suffisamment pour que le soin commence à faire effet. Je reculai légèrement, sachant qu'il était risqué de rester trop près durant cette transformation alors que les griffes acérées s’enfonçaient dans le plancher. J’avais déjà vu une métamorphose auparavant et je savais que même dans cet état, Leif pouvait réagir instinctivement, dangereusement. J’observais impuissante, avec fascination et appréhension les changements subtils sur son corps. Les muscles de Leif semblèrent se raffermir (les muscles, oui), se regonfler de vigueur. Sa respiration, bien que toujours laborieuse, devint plus régulière. Mais ce fut le changement dans ses yeux qui me saisit le plus. Ses prunelles, habituellement d'un bleu profond, prirent une teinte plus glacée, signe indéniable de l'émergence du loup.

    Peu à peu, le flux de sang diminua, la plaie commençait à se refermer sous l'effet de cette régénération. J’étais toujours à une distance prudente, continuais de veiller sur lui, prête à intervenir au moindre signe qui vint enfin. A sa demande, je devinais que je devais resserrer la plaie. Ce que je fis sans réfléchir. J’espérais que ce processus de guérison soit suffisant, pour que Leif puisse revenir pleinement à moi, en homme et en loup, comme il l'avait toujours été. La plaie se refermait, laissant place à une peau loin d’être fraîche et rosée. Le corps de Leif, bien que toujours affaibli, montrait des signes de rétablissement. Je laissais échapper un soupir de soulagement, mes épaules se détendaient un peu. L'espoir revenait, fragile mais présent.

    Alors que j’observais les signes encourageants de la guérison de Leif, je le vis soudain tourner son regard derrière moi, ses yeux révélaient une alarme intense. Je me retournai rapidement, mon cœur battant la chamade, pour voir mon frère se tenant là, les yeux remplis de larmes et de remords dans sa voix brisée par l'émotion. Avant que je n’aie pu réagir, comprendre ce qui se passait, Rénald dans un geste désespéré se trancha la gorge. Le temps sembla se figer alors que je le regardais s'effondrer, le sang jaillissait de la blessure mortelle.

    Non ! crai-je, me précipitant vers lui, mais il était déjà trop tard. Je tombai à genoux à côté de mon frère, mes mains se couvrant de son sang, j’essayais désespérément de stopper l'hémorragie, bien que je sache que c'était inutile. Pourquoi as-tu fait ça ? sanglotai-je, ma voix déchirée par la douleur. Les larmes coulaient librement sur mon visage, se mêlant au sang sur mes mains. Mon esprit refusait de comprendre la réalité de la situation, de la perte brutale et insensée de mon frère. Submergée par le chagrin, je levais les yeux vers Leif qui semblait satisfait… Ça te fait plaisir ?
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  • Sam 10 Aoû - 22:45


    Salut ça va?
    Feat. Leonora - Message 12


    Tant que je pouvais faire le mariole c'est que j'étais en vie dans le fond donc je continuais, je n'avais de toutes façons aucune envie de me laisser mourir connement ici et maintenant. Nous venions de venir à bout de ce putain de mage qui avait mis la ville de smile sous sa coupe en les plongeant dans une béatitude feinte et magique, adieu leurs ça va de merde, nous avions réussi ça avec Leo. Bien sûr j'avais mal et pour le coup c'était pas le coup du mage mais son poison qui m'avait mis à mal mais par chance mon amie avait un sang froid à toute épreuve et m'avait littéralement saigné avec application.

    J'ai dit ma connerie et je l'ai vu détourner son regard, agacée mais qui souriait malgré tout... Pari réussi parce que j'avais vu qu'elle avait regardé, hey ça se tentait forcément c'était tout simplement humain comme geste non? Néanmoins j'avais senti le poison qui refluait, sa force, son intensité, il l'avait perdu quand mon sang s'était écoulé et par chance, j'avais fait un pari risqué mais qui payait bien, mes capacités de régénération prirent le relais et mon corps stoppait l'hémorragie de lui même. J'allais avoir besoin d'un peu de temps mais le processus une fois initié allait suivre son cours.

    C'était la que l'autre con de Rénald nous avait joué sa grande scène et bien sûr ce fut plus fort que moi je l'ai insulté, c'était un réflexe, il venait de me priver de sa mise à mort pour avoir pactisé avec le mage... Sauf que... J'avais pas prévu sur l'instant la réaction de Leo. Elle se jeta sur lui pour tenter d'arrêter son hémorragie mais c'était peine perdue, il ne s'était pas raté et il ne semblait pas avoir la moindre capacité de régénération pour le coup.

    J'étais toujours faible même si assis et capable d'observer ce qu'il se passait avec une lucidité revenue.  J'avais envie d'aider Leo, vraiment alors j'ai tenté de me lever sans succès pour le moment, la douleur irradiant dans ma jambe m'empêcha de me relever, je retombais lourdement sur les planches de bois de l'estrade sans pouvoir la rejoindre et la... consoler tout simplement.  J'avais esquissé un sourire c'était vrai et je me pris la réaction de mon amie en pleine gueule, c'était légitime et si à sa question simple j'avais une réponse qui l'était tout autant je sentais que je pouvais pas juste répondre un simple "oui", j'allais la perdre et je crois que je commençais à m'attacher à cette frondeuse têtue, j'appréciais sa compagnie et son amitié.

    J'ai serré la mâchoire pour ne pas répondre de suite, inspiré profondément et pris un air sérieux, rare chez moi avant de répondre d'une voix rauque, j'étais sous pression en cet instant.

    - J'vais pas te mentir, tu mérites mon honnêteté. Je vais pas pleurer ton frère, parce que c'est un lâche de s'être donné la mort sans accepter d'être jugé pour ce qu'il a fait et aussi parce qu'il était complice de celui qui a manipulé toute cette cité. J'comprends que ça fasse mal, je sais ce qu'on ressent quand on perd ceux qu'on aime Leo mais quand tu regarderas en arrière et que tu repenseras à ce qu'il était prêt à faire, à TE faire... Tu te diras que pour l'honneur des tiens c'est mieux ainsi.

    J'avais dit tout ça d'une traite et j'avais maintenant besoin de reprendre mon souffle, de me reconcentrer de nouveau avant de pouvoir continuer.

    - Maintenant je suis là et... quoi que j'en pense j'peux t'accompagner pour que tu puisses l'enterrer ou le brûler selon vos habitudes. J'peux être à tes côtés pour ce moment. Par contre l'autre mage il finit à la fosse...

    Mon regard passa sur les gens de Smile qui nous écoutaient et attendaient qu'on décide pour eux j'avais l'impression de la suite.

    - C'est clair pour tout le monde? Ca vous VA ????

    Bien sûr ils ne pouvaient même pas comprendre l'ironie de ma phrase, non conscients de ce que le sortilège et le contrôle les avaient poussé à faire ou dire. Les secondes passant je reprenais des forces même si cela n'irait vraiment qu'avec un bon morceau de bidoche, rien de mieux que la viande pour vous requinquer et remonter votre quantité de sang... Grimaçant je m'appuyais sur mes mains et ma jambe gauche pour me relever, c'était difficile mais ce fut faisable. Une fois debout je m'approchais de Leo et je lui tendis une main.

    - Allez on va les laisser ... nettoyer, on va manger et ensuite on fera comme tu veux Leo.


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  • Dim 11 Aoû - 14:32
    Je tenais dans mes bras le corps sans vie de mon frère, mon cœur lourd de chagrin et de douleur. Autour de nous, le silence, comme si les villageois, la nature elle-même avaient cessé de respirer pour partager ma peine, ou simplement, je ne les entendais plus. Je ne pouvais pas croire ce qu’il venait de se passer. Un instant plus tôt, je luttais désespérément pour le sauver, invoquant tout mon amour, toute ma force pour repousser l'entité maléfique qui le possédait. J’avais senti sa présence, son esprit, se battre contre ces ténèbres, essayant de revenir à lui. Non, Leif se trompait sur toute la ligne…

    Les larmes coulaient sans fin sur mes joues, se mêlant au sang qui couvrait mon frère. Je serrais son corps contre moi, comme si je pouvais, par la force de mon étreinte lui rendre la vie qu'il s’était retiré. Non… non, ce n'est pas possible… Ma voix brisée par le désespoir. Je me souvenais de nos moments partagés, des rires, des espoirs, de cette promesse que nous nous étions faite de toujours veiller l'un sur l'autre lorsque nous étions enfants. Cette promesse avait été brisée par mon mariage, puis l’attaque des Titans et aujourd’hui à jamais, tout comme mon cœur de soeur.
    Je levai les yeux vers Leif, impassible, indifférent à ma douleur, je crois, enfin, je ne voulais pas voir autre chose surtout après ses paroles honnêtes et ce n’était pas ce que je désirais entendre. Je secouais la tête en le regardant, les yeux rouges remplis de larmes, incapable de contenir la douleur qui m’étreignait.

    Tu ne comprends pas, tu ne sais rien Leif… murmurai-je.  Tu ne connaissais pas Rénald. Mon frère… Mon frère était l’être le plus aimable qui n’ait jamais foulé ces terres. Il aurait donné sa vie pour protéger les autres, pour faire le bien autour de lui. Son sourire chaleureux et ses gestes toujours empreints de bonté. La simple pensée de ce qu’il avait été, de ce qu’il représentait, faisait naître une boule dans ma gorge, rendant chaque mot plus difficile à prononcer. Il n’était pas coupable, continuai-je, la voix tremblante. Ce qu’il a fait… Ce n’était pas lui. C’était ce manipulateur qui a pris possession de lui, sans pitié, qui a usé de ses pouvoirs pour détruire l’homme bon qu’il était. Peux-tu comprendre ça ?

    Je voyais bien que mes paroles peinaient à convaincre, mais je ne pouvais pas laisser le souvenir de mon frère être entaché par cette horreur. Il fallait qu’il comprenne, qu’ils sachent tous que l’homme qu’ils avaient vu, celui qui avait commis ces actes atroces, n’était pas le véritable Rénald. Mon frère était une victime, pris au piège dans une lutte qu’il n’avait pas choisie, manipulé. Oh il n’était certainement pas parfait, un Diviniste c’est certain, mais pas comme tu l’entends.
    Je sentais les larmes couler de plus en plus, brouillant ma vision. S’il te plaît… suppliai-je, ma voix n’étant plus qu’un murmure. Laisse moi… Je baissais la tête, submergée par l’émotion, j’espérais que mes paroles atteignent Leif. Pars, je ne veux plus te voir.

    Je levais les yeux, la détermination remplaçant peu à peu le chagrin. Je m’occuperai de ses funérailles,  déclarai-je, la voix ferme malgré les larmes qui menaçaient encore de couler.  Dans notre tradition. Je préparerai moi-même le bûcher, avec le respect et l'amour qu'il mérite. L’idée de rendre cet ultime hommage à mon frère me donnait la force de tenir debout. Il mérite un départ digne, et je m'assurerais que ce soit fait selon nos coutumes, comme il l'aurait voulu.

    Mon regard se durcit alors que je repensais à l'être qui avait causé tant de douleur, le Zélote, ce manipulateur sans âme.  Quant à lui, ajoutai-je, la colère perçant dans ma voix, qu'il pourrisse sur ces planches, je n’en ai que faire. Il ne mérite ni mes pensées, ni mon pardon. Son sort m'est indifférent.
    Mon attention se reporta sur Rénald, je caressais ses cheveux. Je ne peux le ramener à nos terres, là où il aurait enfin trouver la paix… Je reposais mon regard sur le lycan. Alors pars fêter ta réussite et oublie-moi. Et je me détournais de lui, l’ignorant simplement.
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  • Lun 19 Aoû - 19:06


    Salut ça va?
    Feat. Leonora - Message 13


    Je la regardais l’air penaud et la scène devait même paraître assez surréaliste pour les villageois qui reprenaient leurs esprits après on ne savait pas trop combien de temps sous contrôle

    - Me prends pas pour plus con que je suis non plus.

    J’avais choisi de parler plus sèchement que d’ordinaire, pour la secouer tout simplement, quand on est dans un état de choc ça fait du bien de se faire bousculer. La connaissant elle pouvait m’en coller une et ça lui ferait probablement le plus grand des biens dans le fond. Servir de défouloir je pouvais le faire sans souci, encaisser, j’étais prêt et j’aimais pas trop la voir comme ça. On ne se connaissait pas super bien mais elle représentait pour moi une battante, une fille qui ne s’en laissait pas compter et là… elle pleurait sur le corps d’un pauvre con qui avait écouté un prêcheur de zei… Elle voyait pas que c’était le divinisme qui avait tué son frère? C’était leur foutue religion de merde qui avait poussé sa main à commettre l’irréparable? Moi j’y pouvais rien et j’aurais rien fait pour l’en empêcher soit dit en passant.

    - Admettons que ce soit l’autre con de mage qui a tout manigancé, bah ton frère il a pas su résister contrairement à toi. Tu vaux mieux que lui c’est tout et j’vais pas joué les attristés pour faire semblant Leo. Par contre crois moi bien je sais que ce tu ressens là, la douleur qui te vrille les tripes, cet air qui manque et qui refuse de transiter correctement vers tes poumons… T’as l’impression d’étouffer alors que rien t’empêche de respirer… On t’a pris ton souffle et ta raison de vivre en cet instant je le sais et je suis navrée que tu doives subir ça pour le coup ça ça me fait chié, c’était pas ce que je voulais bordel.

    Et voila je me mets encore en colère tout seul comme un grand sans que personne n’y soit pour rien.
    Par contre elle se fourre le doigt dans l’oeil bien profondément si elle pense que je vais la laisser toute seule, c’est juste hors de question. J’aurais aimé avoir quelqu’un à mes côtés quand j’ai perdu les miens, j’ai pas eu cette chance mais moi je pouvais l’aider. Je me suis donc levé en écoutant ses dires et j’ai appelé les villageois.

    - Z’avez entendu bande d’incapables? Lui là… il finit à la fosse commune il dégage de nos vues et  vous allez à l’extérieur de la ville porter de quoi préparer un bûcher funéraire. Allez chercher des draps blancs aussi et apportez un brancard pour déposer le corps… de son frère ! Toi là-bas tu vas chercher de l’eau et de quoi le nettoyer et que ça saute bordel.

    J’étais né à Célestia, j’étais un lycan et je maudissais chaque jour de ma vie les titans pour ma condition mais je suis shoumeien et je connais les rituels funéraires. Et j’allais pas la laisser seule ça surement pas qu’elle le veuille ou non j’allais lui coller au train jusqu’à ce que le bûcher de son frère se soit éteint.   Mes ordres portaient et la masse populaire s’activait alors je me suis approchée de Leo et je l’ai aidée à se relever.
    Et la pour tenter de lui arracher un sourire j’ai tapé mon épaules.

    - Elle est solide, tu peux pleurer dessus, ou me frapper comme tu veux, mais je te laisse pas, c’est pas négociable vois-tu. Et si je tombe d’inanition ça sera ta faute c’est tout. Mais je te laisse pas seule et je ne te laisse pas le choix

    Voilà c’était lancé, j’allais rester à ses côtés quoi qu’il arrive et autour de nous ça s’agitait.


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  • Ven 23 Aoû - 12:20
    J’écoutais Leif et sentis une vague d'indignation monter en moi. Mon frère n'était pas faible, il avait simplement été pris dans un piège bien plus complexe qu'ils ne pouvaient l'imaginer. Leif ne pouvait vraiment comprendre ce que je ressentais. La douleur qu'il décrivait était bien réelle, mais ses mots résonnaient en faux dans mon esprit. Il croyait savoir, mais il n'avait aucune idée de la profondeur de mon chagrin, de la culpabilité qui me rongeait. Je me répétais intérieurement que, oui, Leif avait traversé l'enfer, il avait perdu toute sa famille et bien plus encore. C'était indéniable. Mais à cet instant précis, c'était moi qui portais toute la souffrance sur mes épaules et j’avais un mal monstre à gérer toutes ces émotions nouvelles et je me sentais seule dans ce désespoir.

    Pourtant, je ne dis rien. Je garde mes pensées enfouies, me contentant d'acquiescer légèrement, évitant de croiser son regard. Un silence pesant s'installa, alors que je lutte pour ne pas laisser échapper des mots que je pourrais regretter. Je sais que contredire Leif ne mènerait à rien, et surtout, je n'ai plus la force d'argumenter. Mais à l'intérieur, je bouillonne. Leif, pensait bien faire et m’impose sa présence. Il croit m’offrir une aide précieuse, mais il ne fait que m’agacer. Moi qui avais perdu mon frère chéri, mon préféré car oui, on ne pouvait aimer tout le monde et cela était vrai pour ma propre fratrie, ma famille qui m’était imposée à la naissance.

    Les ordres de Leif résonnèrent, et aussitôt, les habitants se mirent en mouvement. Certains commençaient à débarrasser le buffet, perplexes quant à l'utilité qu'il avait pu avoir en cette soirée tragique. Les tables, les décorations, tout ce qui rappelait la "fête" qui avait mal tourné, étaient rapidement retirés, comme pour effacer les traces d'un événement qui n'aurait jamais dû se produire.
    Des hommes, silencieux et graves, s'approchèrent du corps du vieil homme. Il ne restait plus grand-chose de lui, mais ils s'occupèrent de le retirer sans rien dire, malgré l'horreur de la scène. D'autres, plus discrets, se rapprochèrent de nous, s'arrêtant à un mètre à peine du corps de mon frère. Ils attendaient, respectueux, que je fasse un pas en arrière pour s'occuper de lui. Mais je restais figée, incapable de bouger, les yeux rivés sur le visage de mon frère. Leif, malgré ses propres blessures et la fatigue qui pesait sur lui, s'avança. Il me releva comme si je ne pesais rien, ses bras forts mais délicats, me portant loin de cette scène insupportable. Il était comme une ancre dans ce moment de tourmente, son geste à la fois doux et résolu, me soutenait malgré moi là où mes forces m'abandonnaient complètement.
    Leif, avec une touche d’humour, me proposa de me défouler sur lui, d'évacuer toute ma peine et ma colère sur son épaule, de pleurer autant que je le voulais. Son offre, bien que pleine de compassion, me parut presque irréelle. Je levai les yeux vers lui, sentant un léger apaisement à son contact. Un soupçon d'humour m'échappa, la seule réponse que je pus lui offrir.

    Elle est trop haute, murmurai-je, faisant référence à son épaule bien au-dessus de ma tête. C'était tout ce que je pouvais dire. Puis, doucement, je pris sa main pour la passer autour de mes épaules, cherchant un soutien autant moral que physique l’un pour l’autre. Ensemble, nous avançâmes en direction de la demeure de mon frère, celle qui, quelques heures plus tôt, abritait encore sa présence vivante. Désormais, il n'en restait que le souvenir, tandis que son corps venait d'être emporté pour les préparatifs funéraires.

    On va s'occuper de toi maintenant, lui dis-je, consciente de sa propre douleur et de l'épuisement qui le rongeait. Même si je ne pouvais pas vraiment le soutenir physiquement, la proximité de nos corps, ma tête reposant contre son flanc, nos doigts entremêlés, créait un lien silencieux. Nous avancions ensemble.
    Une fois à l'intérieur, je pris rapidement les choses en main. Je demandai aux serviteurs de préparer pour Leif tout ce qu'il désirait manger, consciente qu'il aurait besoin de reprendre des forces avant de pouvoir repartir à la chasse. Son bien-être était ma priorité, même si cela signifiait lui imposer un repos forcé. Je lui demandai alors de rester tranquillement assis dans la salle d'eau, le priant de ne pas bouger. Il obéit sans protester, peut-être trop fatigué pour discuter.
    Pendant ce temps, je fouillai dans les placards, à la recherche de quelque chose pour soigner ses blessures. Je trouvai un désinfectant, entouré de quelques plantes médicinales, vestiges des remèdes que le propriétaire conservait soigneusement. De retour dans la salle d'eau, je m'installai face à Leif. Sans un mot, je commençai à nettoyer ses plaies avec un linge propre, imbibé du désinfectant. Chaque geste était précis, presque mécanique, mais empreint de douceur. Leif tenta de protester, mais je le coupai net, mon regard se durcissait pour lui faire comprendre qu'il n'avait pas intérêt à désobéir. Je voulais m'assurer qu'il guérisse correctement, et pour cela, il devait me laisser faire.
    Il finit par se résigner et se laissa soigner en silence, tandis que je m'appliquais à nettoyer chaque blessure, consciente que certaines mettraient plus de temps à guérir que d'autres. Notre complicité silencieuse s'intensifiait à mesure que je m'occupais de lui, créant un moment de calme.

    Je levai les yeux vers Leif après avoir terminé de nettoyer ses plaies, un regard plutôt froid qui contrastait avec le filet de voix qui sortit. Merci... murmurais-je, à peine audible. Ces mots étaient chargés de gratitude, mais aussi de tout ce que je ne pouvais pas exprimer autrement. Le silence s'installa une seconde fois entre nous, un silence lourd de sens, mais apaisant. Après quelques secondes, je brisai cette quiétude.

    J'ai fait chercher des vêtements pour toi, dis-je en posant doucement le linge à côté. Tu sais que tu es indécent comme homme ? Avec mon air de pince sans rire pour retenir un sanglot.
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  • Dim 8 Sep - 21:53


    Salut ça va?
    Feat. Leonora - Message 14



    J’avais pris les choses en main parce que pour le coup “non ça ne va pas”, ce bled nous aura causé du mal et aura traumatisé Leonora forcément, elle a vu son frère se trancher la gorge sous ses yeux sans qu’elle ne puisse réagir. Je restais persuadé qu’il avait agi en lâche à refuser d’affronter ses erreurs et de tenter de les réparer, à cause de lui, tout ces villageois avaient été manipulés, asservis magiquement par un chuchoteur de zei, un putain de zélote de ce maudit titan et lui… il avait rejoint ses gardiens… Trop facile à mes yeux.


    Ma tentative d’humour avait trouvé un echo et elle avait répondu une petite phrase anodine mais qui montrait qu’elle n’était pas totalement noyée dans son chagrin, c’était bon signe. Le corps de son frère finit par être emporté ainsi que le cadavre qui méritait de pourrir au soleil enfin à l’air libre. Elle avait accepté de glisser ses doigts dans les miens, elle était si petite et fragile et pourtant si forte à la fois, c’était surprenant. Je sentais ses doigts trop froids, l’épuisement, la tristesse, elle en avait perdu sa chaleur et j’aurais voulu l’aider plus mais nous avancions au Manoir de son frère, mains liées, côte à côte, c’était… agréable?


    Je la laissais prendre les choses en main une fois dedans, fatigué je l’étais mais en temps normal j’aurais laissé ma nature agir et mon corps aurait régénéré seul mais je ne me voyais pas la contrarier, parce que ça n’allait pas pour elle.


    J’ai apprécié de manger, j’avais besoin d’énergie pour guérir alors un bon repas, de la bidoche cuite ou pas, cela me convenait. Sans mot je mangeais rapidement cependant et ensuite je l’ai suivi docilement vers la salle de bain. Pourquoi je faisais ça au juste, c’était pas dans mes habitudes d’obéir aux autres, je mettais un point d’honneur à faire le contraire mais…


    Je me suis assis et j’ai attendu, je sentais ses mains qui essuyaient à l’aide d’alcool et d’un tissu propre les plaies qui déjà cicatrisaient. Son regard était décidé, et elle ne voulait pas que je discute. Alors je fermais ma grande gueule. Je regardais ses cheveux qui descendaient en cascade, emmêlés par les combats passés, un peu sale, sur son front aussi, des traces de poussière et de sueur, et ses traits creusés par la fatigue. Elle était en proie à un grand stress, elle avait des tics nerveux, contractant sa machoire régulièrement, j’en voyais les muscles se tendre. Et malgré tout ça je sentais que je me détendais, j’étais bien à ses côtés.


    Quand elle eut fini, elle me fit remarquer ma tenue et je m’observais en souriant, la chemise avait craqué à la transformation mais c’était elle qui avait achevé mon pantalon pour me saigner pour évacuer le poison. J’ai haussé les épaules et j’ai répond en souriant.


    - On m’avait a moitié arraché des vêtements déjà pour me déshabiller mais c’est la première fois qu’on me déchire les chausses à coup de dague… Intéressant comme technique .


    Les habits allaient arriver et je n’allais pas rester, elle voulait enterrer son frère selon leurs rites et je ne pouvais pas l’accompagner, cela m’était impossible. Alors j’ai ajouté simplement.


    - T’en fais pas Leo, ça va !


    C’était un bon mot pour conclure cette merde non? Et puis j’allais la retrouver, je le savais, j’avais envie… Je retournerai à Liberty et… je connaissais son odeur… Une rencontre fortuite ça se provoque.




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  • Dim 29 Sep - 2:10
    Leif était reparti, me laissant seule, sans réellement tenir sa promesse finalement. Il n’était pas là. Mais moi, j’étais là, face au corps sans vie de mon frère. Autour de moi, une poignée de personnes s'étaient rassemblées, mais tous étaient des visages étrangers, des curieux, des villageois, que des personnes véritablement affectées. Comment leur en vouloir ? Pourtant, une colère sourde montait en moi, l'envie de leur crier qu'ils se trompaient, qu'ils ne comprenaient rien à qui il était vraiment. Mais à quoi bon ? Mes mots auraient disparu dans le vent, sans écho, sans effet. Mon chagrin n’avait pas besoin de spectateurs.

    Pour mes derniers adieux, j’ai laissé mes pensées se transformer en paroles, comme si Rénald pouvait encore m’entendre, lui, ce frère que j’aimais plus que tout. Sans gêne ni honte, je me suis surprise à dire tout haut ce que je savais au fond de moi depuis toujours. Sa bonté envers les autres n’avait d’égal que l’affection qu’il me portait.

    Rénald, mon frère… Je ne sais pas si tu peux m'entendre, mais je veux te parler une dernière fois. C'est étrange, tu es là, si proche, et pourtant je me sens déjà si loin de toi. C'est difficile d'accepter que tu ne me répondras plus, que ton sourire, tes éclats de rire, sont désormais des souvenirs.
    Tu sais, je n'ai jamais eu besoin de cacher à quel point tu étais important pour moi. Tu as été mon frère préféré, et je sais que c’était réciproque. Ces moments que nous avons partagés, ces secrets, ces promesses d’enfants, tout me revient en mémoire. Nous nous étions promis de ne jamais nous séparer, de rester unis coûte que coûte. Mais la vie, avec sa cruauté silencieuse, en a décidé autrement. Pourtant, au fond de moi, j’espérais toujours que nous pourrions nous retrouver, redevenir ces inséparables que nous étions. Puis, l’Attaque des Titans est arrivée. Je n’arrive pas à croire que cette folie a pris tout ce que nous avions. Elle t’a pris, toi aujourd’hui. Et moi, je suis là, avec cette peine immense, ce vide que plus rien ne pourra combler. Mais aujourd'hui, je veux te dire merci. Merci pour ton amour, ta bonté, pour chaque sourire, chaque mot doux. Tu étais une âme belle, même si le monde a mal compris qui tu étais. Moi, je le sais, et je ne l’oublierai jamais.
    Repose en paix, Rénald. Sache que tu emportes avec toi une partie de moi, et que je ne t'oublierai jamais. Nous nous retrouverons peut-être un jour.


    Avant de mettre le feu à son corps, je me suis avancée une dernière fois vers lui. Mes doigts tremblaient en effleurant sa main froide. Là, sur son auriculaire, brillait encore la chevalière qu'il portait toujours. Sans hésiter, je l’ai glissée doucement hors de son doigt, comme un dernier geste d'adieu, un dernier souvenir à garder de lui. Je l'ai aussitôt passée à mon index. Elle était trop grande, mais peu importait. Elle portait en elle son essence, et à cet instant, je me suis promis de ne jamais m’en séparer.


    Mon frère méritait des adieux sincères, un respect qu'on lui devait malgré les erreurs qu'il avait pu commettre, souvent sans en avoir l'intention. Devant sa dépouille, je me tenais immobile, maintenant une torche à la main. Deux hommes, silencieux, venaient d'asperger le bûcher d'huile, imprégnant les sèches. D'un geste solennel, j'ai avancé et laissé la flamme embraser le bois, qui s'est enflammé aussitôt, avec une violence inattendue. Je me suis alors reculée, les yeux fixés sur le brasier, incapable de détourner le regard. Les heures passaient, et je suis restée là, jusqu'à ce que la dernière flamme s'éteigne, emportant avec elle une part de moi.
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