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  • Sam 6 Jan - 22:39



    Quand l'Amiral vint serrer mes serres, mon bec se fendit encore plus dans un sourire particulièrement monstrueux. Un nouveau partenariat commençait alors sur les bords de mer de la tumultueuse Brumerive. Si aucune goutte de sang ne venait cette fois se mélanger ou si aucun rapport écrit ne se ratifiait, ce nouveau "contrat" était pour moi tout aussi important que les autres. Je n'étais pas quelqu'un qui prenait ses partenaires ou ses mécènes pour de grands imbéciles. Enfin. Si. Mais pas dans le sens où je tentais de les piéger. Je remplissais toujours ma part du contrat. Encore plus lorsque cette dernière m'enchantait au plus haut point. Et ce que désirait le pirate devant moi... J'appréciai énormément son idée.

    * Ce projet me satisfait... Grandement. Que les mers deviennent l'horreur que les pirates désirent... Et que l'infâmie devienne le chant chanté entre chaque vagues s'écrasant sur les flottes des grandes nations. *

    J'usai alors d'une nouvelle illusion, plongeant Bigorneau, les deux sirènes l'accompagnant et les flibustiers qui avaient manqué de sortir leurs sabres dans une vision particulièrement délicieuse. Dans leurs esprits, les flots se déchainaient dans une gerbe sans fin de lames de fonds salées qui venaient briser les coques des pauvres sloops et autres petits navires sans défenses. Dans les cieux, une tempête apocalyptique se déchainait mais ce qui était le plus impressionnant dans tout ce tableau, c'était la vision d'un navire à la figure de proue menaçante, ouvrant des sabords déformés qui se mirent à cracher sur une frégate républicaine un flot de projectiles magiques qui s'écrasèrent sur le bois de l'embarcation qui embrasa instantanément le vaisseau. Dans l'eau, une nuée de sirènes et autres créatures marines vinrent se repaitre avec joie des pauvres marins ayant osé se jeter à l'eau.

    Puis l'illusion se mut en l'une des plages de l'ile pirate tombée, où le sang provenant de nombreux corps venait creuser de nombreux sillons. Les visages meurtris et effrayés des grands pontes républicains ayant régné sur Kaizoku demeuraient figés dans leurs expressions tandis que les nombreux flibustiers présent riaient aux éclats, transportant dans leurs bras trésors, babioles et alcool. Sur tous les bâtiments en flammes et pillés, une seule couleur. Le noir des pavillons de la flotte pirate.

    Alchimie en bord de mer [Bigorneau - Le Docteur] - Page 2 C7BVycM


    Marchant doucement sur le sable fin, mes bras s'écartèrent de nouveau tandis qu'à leurs yeux j'apparaissais à présent entouré d'une nuée de corbeaux possédant dans mon dos deux ailes plumeuses. M'approchant de l'Amiral, je vins me pencher derrière lui tout en pointant de mes serres l'île tombée aux mains de la nature.

    * Je ne désire qu'une chose. Voir cette promesse de sauvagerie. La liberté tant citée des pirates. La gloire des flottes illégales. Et leur violence. Toutes ces promesses, vous permettront de reprendre Kaizoku aussi sûrement que le volcan s'est éveillé à cause de la rage d'une enfant trop instable. Je t'aiderai, Bigorneau. Je te le promets. *

    Et l'illusion se stoppa aussi rapidement qu'elle n'était venue. Ma forme métamorphosée s'ébourrifa de nouveau, faisant vibrer mes plumes tandis que je venais me replacer devant l'amiral pirate pour croiser mes bras doucement. Mes yeux, scrutèrent chaque visage, y analysant la moindre expression, méthodiquement.

    * J'imagine que vu la première demande, il y a une première chose que tu désires? Une première tâche. Une première arme? Si je ne peux pour l'heure fournir que quelques itinéraires, la description d'une envie particulière me permettra de commencer à réfléchir à cette dernière et préparer quelque chose. *

    Je vins alors fixer le reste de Brumerive, refermant au passage mon bec pour reprendre une posture plus neutre. Enfin, reportant mon attention sur l'amiral qui me faisait face, je vins ensuite reprendre ma forme humaine, terminant ce retour "à la normale" d'un geste amusé simulant le replacement de mon masque corbin. Puis, mes yeux aux pupilles de serpent s'ancrèrent dans les perles de Bigorneau.

    * Comme précédemment, et en attendant ta réponse, Amiral. Dis moi. Est-ce qu'il y a une autre destination prévue, dans notre plaisante rencontre de cette soirée? *

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  • Dim 7 Jan - 3:25
    Soulagé de ne pas avoir à verser son sang dans un quelconque calice, ni à offrir une phalange à une quelconque apparition cataclysmique, Bigorneau relâcha enfin la main ornée de serres de la créature cauchemardesque mais l'apaisement ne fut que de courte durée car d'un seul coup, ses hommes et lui-même furent prisonniers d'une illusion qui transforma le tableau de plénitude pour faire intervenir sur les lieux un chaos imaginaire aussi total que magnifique. Témoin de scènes aussi sordides que glorieuses, Bigorneau se vit sur ces rafiots nés de la magie du Docteur, il entendit tonner les canons aux premières loges. Un sourire de pleine béatitude aux lèvres, il se tourna en direction des navires frappés à la coque et savoura les cris de terreur des victimes qui tombaient à l'eau. Il vit ses filles, ses amies et amantes, fondre sur les rescapés pour se nourrir de leur chair à même les eaux.

    Puis vint la vision bien moins satisfaisante de l'île défaite par l'impérialisme des puissants. Le rictus de l'Amiral s'effondra lorsqu'il aperçut la silhouette de l'île où il avait élu refuge quelques années plus tôt. Soudain, d'autres canons imaginaires se firent entendre et un boulet magique passa au dessus du tricorne du marin. Il sentit les vibrations du projectile, il le vit s'abattre avec une violence inouïe sur ses victimes et lorsqu'il entendit les cris d'effroi des républicains touchés par l'assaut, le sourire de Bigorneau refit son apparition. Ils virent les innombrables trésors, leur victoire assuré, le renouveau de l'ère des pirates avec lequel l'Amiral les bassinait sans cesse. Le Démon était horrible, mais de cette horreur venait naître l'assurance d'une promesse de carnage tenue. Les Naufrageurs tout aussi admiratifs que l'Amiral lui-même se mirent à ricaner comme des déments, pour être finalement imités par leur dirigeant.

    "Alors c'est d'accord, Docteur. Faites-nous confiance, vous n'serez pas déçu du voyage !"

    Les illusions cessèrent et bien vite, les plages de Brumerive retrouvèrent leur calme. Replongés dans le monde réel, les hommes de l'Amiral recouvrèrent leurs esprits en inspectant les alentours, pour enfin reporter leur attention sur l'homme-corbeau qui reprenait prestement sa forme et Bigorneau, secoué par l'émotion, vint retirer de son crâne écailleux son tricorne, s'éventant avec comme pour refroidir son corps échauffé par la chaleur de flammes pourtant totalement imaginaires. Après un tel spectacle, la première demande du Docteur métamorphosé était vaguement passée à la trappe, mais Bigorneau retourna finalement à la réalité pour répondre :

    "C'est comme j'vous ai dit, Doc'. Je cherche un moyen d'équiper ma Ginette en artillerie, du lourd. Seulement, pour combattre la canonnerie d'en face, je préfère savoir que j'ai entre les pattes une arme capable d'exploiter mes... talents, si vous voyez c'que je veux dire."

    Il leva sa main en direction des océans et suite à son appel, les eaux sauvages vinrent se mouvoir pour former lentement une sphère aqueuse qui se contracta sur elle-même, gagnant en densité tout en se comprimant. Saturée de petites bulles d'air qui s'agitaient furieusement à l'intérieur, la boule parfaite formée selon ses bons désirs fut projetée, dans un claquement de doigts, à une dizaine de mètres en direction de l'immensité bleue pour brusquement se disperser dans le vide, créant à l'impact avec la surface une puissante détonation qui se fit entendre jusqu'à la plage.

    "Mais ça peut attendre demain, j'suppose."

    Les pirates rassemblèrent le matériel qu'ils avaient lâché en urgence lorsqu'ils avaient cru à tort devoir faire face au Docteur sous sa forme monstrueuse. Une fois rééquipés, ils se rapprochèrent de l'Amiral qui décréta après un bref balayage de la zone qu'il était l'heure de retourner à la civilisation. Observant le soigneur mystérieux de haut en bas, Bigorneau ajouta non sans une note d'humour :

    "Et ça m'arrange pas mal que vous ayez repris cette forme-là. Vous auriez pas pu passer la porte de la taverne, sinon."

    Il éclata de rire, tapotant ensuite le torse de l'un des siens pour l'inciter à faire de même. Chacun se bidonna un peu puis, d'un seul coup, Bigorneau cessa de s'en amuser et ajusta son col avec tout le sérieux du monde :

    "On remballe. Vous m'avez tout chamboulé, il me faut un verre pour décompresser. J'ai bien compris que vous étiez pas très alcool mais... on peut vous satisfaire autrement ? Un esclave à bouffer, une âme à sucer peut-être, un truc dans le genre ?"

    Il y eut un bref silence, un peu gênant d'ailleurs, qui poussa l'Amiral à renifler avant de se corriger :

    "Le prenez pas mal hein, c'était pour vous faire plaisir que j'proposais. j'connais pas les coutumes des... des comme vous, quoi. Bref, quoi que vous vouliez, j'suis sûr qu'on l'a ! En route, mauvaise troupe !"
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  • Dim 7 Jan - 16:18

    Lorsque l'amiral me fit la démonstration de son pouvoir et ce qu'il envisageait de faire, un large sourire se dessina sur mes traits tandis que je prenais un plaisir non dissimulé en entendant la grande détonation que l'être bleuté venait de faire résonner dans la baie. Quel plaisir de voir une telle démonstration de puissance. Une puissance qui servirait bientôt un but, et que mon savoir viendrait accompagner. La Vie et la Mort s'entremêleraient bientôt de nouveau dans une danse farouche où l'innovation marquerait le début et la fin des futurs conflits. Et fort heureusement pour le capitaine, il pourrait compter sur mon soutien.

    * Ce genre de pouvoirs... Couplés à des canons... Vous pourriez même frapper depuis les profondeurs. Je vais réfléchir à quelque chose. *

    La remarque de l'élémentaire sur mon apparence retrouvé manqua également d'étirer sur mes lèvre une grimace amusée. Cependant, la simple idée de devoir de nouveau me retrouver au milieu de la taverne à observer des marins alcoolisés se donner à fond sur la consommation d'alcools et de donzelles empêcha irrémédiablement à mon esprit de m'amuser de la situation. Cependant, je ne fis pas la moindre remarque et, finalement, acceptai de suivre l'amiral jusqu'à la dite taverne.

    * Il n'y a aucun souci Amiral. J'apprécie le trait d'humour. Allons, fêtons tout de même ce nouveau partenariat avec le reste de la piraterie. *

    Ils marchèrent alors quelques instants, revenant rapidement sur les planches caractéristiques de Brumerive puis passant la porte de la taverne où nous avions déjà échangé avant notre départ pour la tente de guérison. Le tavernier, toujours blasé, nous gratifia simplement d'un hochement de tête tandis que ses hommes se répartissaient un peu partout pour aller chaparder de l'alcool ou courir les ribaudes. Pour ma part, je vins me placer sobrement sur l'un des sièges de la salle, accompagné de l'Amiral. Si ce dernier commanda à boire, je me contentai pour ma part de refuser la moindre consommation. De tous les endroits, cette bâtisse était bien la dernière place où je pourrais retirer mon masque. Je reportai finalement mon attention vers l'amiral, laissant mon esprit glisser jusqu'au sien.

    * Au fait, nous n'en avons pas parlé mais quelle est votre position vis à vis des frères des côtes? Et de l'Assemblée? J'aimerais connaitre cette dernière afin de savoir où se situe la flotte que je m'apprête à soutenir. *

    Je marquai ensuite le silence, commençant à écouter la réponse de l'intéressé quand soudainement le capitaine du Mortepeste vint nous interrompre, saluant au passage Bigorneau.

    * Ah, rebonsoir capitaine. Voyez-vous, je viens à l'instant de sceller un partenariat avec notre cher Amiral ici présent. Naturellement, vous ne serez pas contre le fait de rejoindre sa flotte et participer aux missions qu'il vous confiera éventuellement? Comme je risque d'être assez occupé sur terres bientôt, j'aime autant vous donner de quoi faire durant mes nombreuses absences. *
    - Vous rigolez? On attendait que ça. Amiral. Guidez nous sur les vagues de votre fureur. Depuis Kaizoku, on attendait de pouvoir enfin arborer le pavillon noir fièrement. On compte sur vous pour nous aider à redorer notre image.

    Ils échangèrent ensuite, sans que j'en tienne véritablement compte. Des échanges entre marins, des règles à mettre en place et un énième partenariat qui se faisait. En vérité, le Mortepeste avait l'avantage d'être autorisé à naviguer dans les eaux républicaines et à mouilleur dans leurs ports, permettant ainsi d'acheminer la poudre promise plus tôt dans la soirée tout comme de permettre le recel de certains larcins et l'apport de ressources plus nécessaires. Quand le capitaine de mon navire d'emprunt s'en alla finalement, je laissai l'amiral reprendre son récit avant de finalement prendre moi même la "parole".

    * L'Assemblée m'a permis de quitter Kaizoku et de reprendre mes activités sans encombre. Pour elle, je suis un atout pour la Nation bleue. Seulement, il serait idiot de penser que je suis dévoué à leur pays tout comme il est stupide d'espérer pouvoir me dominer ou me tenir en laisse. Cela vaut pour l'Assemblée, pour la République, la Pègre et pour vous. Ma liberté est primordiale. Assurément, vous comprendrez bien cela, n'est-ce pas? Une courte pause. Pour le reste, je me moque bien du sort de ces sorcières. Qu'elles tombent sous le poids de leurs propres ambitions cela me sera égal. Je sais le coup qu'elles ont joué à Kaizoku et l'insulte qu'elles ont lancé à la piraterie. Et si vous les faites tomber sous vos coups, j'en serais tout aussi ravi. Il y a trop de sous réseaux en République. L'épuration de l'un d'entre eux ne fera pas de mal. Et déliera au moins quelques positions. *

    Laissant mon regard glisser de l'Amiral vers le reste de la taverne, j'observai avec un intérêt certain le comportement de tous les flibustiers présents. Si certains se retrouvaient déjà avachis contre les tables, à moitié hilares et à moitié endormis, certains évoquaient des trésors futurs et l'ambiance dans l'établissement se voulait étrangement festive. Pourtant, il n'y avait eu aucun acte véridique, mis à part les soins que j'avais réalisé plus tôt et la poudre offerte. Comme ces pirates étaient intéressants. L'amiral avait sans doute raison.

    Il n'y avait pas plus parfaite représentation de l'esprit mortel que celui de ces hommes et femmes luttant pour vivre et mourir libre et sans attache.

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  • Lun 8 Jan - 16:09
    "Les frères-de-côtes..."

    La simple évocation de ce rassemblement d'incapables fut assez pour faire bouillir le sang de l'Amiral. Il n'était peut être pas très sage de faire ainsi part de ses états d'âme à un parfait inconnu, sans compter que l'être en question n'avait rien d'un homme et qu'il était connu pour les innombrables machinations dans lesquelles il constituait un rouage essentiel, mais Bigorneau était un homme valorisant souvent sa propre honnêteté, alors il se devait de se montrer transparent, surtout lorsque s'offrait une occasion de chier sur ces imbéciles se prétendant chefs d'on-ne-savait-quoi.

    "L'Assemblée, c'est un peu trop mystérieux pour moi. J'en sais pas grand-chose et ça me chiffonne pas mal. J'ai eu vent de ce qu'avaient vécu certains de mes confrères à Kaizoku et j'ai eu l'occasion d'en croiser certaines représentantes, mais l'opinion que je m'en fais est encore confuse, pour l'heure. Par contre, concernant ces fichus frères-de-côtes, vous m'avez lancé sur un sujet autrement plus épineux."

    Il échangea quelques œillades en biais avec ses confrères qui n'en pensaient pas moins, et reprit dans cet élan venimeux :

    "Les frères-de-côtes sont un ramassis de lâches et de filous qui déguisent leurs perruques républicaines sous des tricornes et des plumes. Ils n'ont à cœur que leurs intérêts, les trônes de merde sur lesquels ils siègent et sont responsables de la mise en vigueur et de l'application de cet immondice qu'est le "Code des Affranchis". Vous réalisez seulement l'ironie d'un nom pareil ? Un code... pour des affranchis... affranchis de quoi, si on codifie la piraterie ? C'est d'une stupidité déconcertante. Et c'est pas fini ! Oooooh que non ! Figurez-vous que j'ai une fois pris part à une réunion avec ces débiles profonds et que..."

    Acariâtre vestige d'une ère où la piraterie était plus sauvage et impétueuse qu'aujourd'hui, l'Amiral avait aujourd'hui pour précepte de s'opposer à tout ce qui sortait du fion des frères-de-côtes, que l'idée soit bonne ou non. Continuant à marmonner des injures concernant ceux qu'il abhorrait au plus haut-point, il brailla tellement longtemps qu'ils atteignirent leur destination avant même qu'il n'ait conclu son explication. Une fois à l'intérieur du Brochet Cramoisi, la rencontre du Capitaine du Mortepeste étira sur les lèvres du prédateur marin un sourire enjoué et lorsque le Docteur s'empressa d'établir que le partenariat impliquait un potentiel raccord entre le navire légendaire et la flotte de Bigorneau, ce fut d'abord par une poignée de main franche que vint s'introduire l'Amiral qu'on avait plus besoin de présenter :

    "Monsieur, c'est un véritable plaisir de pouvoir faire affaire avec vous ! Votre rafiot a beaucoup fait parler de lui, récemment !"

    Visiblement très heureux de son alliance avec le Docteur, le Capitaine du Mortepeste sourit en retour et s'exprima avec enthousiasme, ce qui occasionna une réponse tout aussi joviale de la part de l'Amiral :

    "J'aime votre façon de parler, m'sieur ! Vous en faites pas, l'orage arrive. Le tonnerre va pas tarder à se faire entendre."

    S'écartant un peu du Docteur pour échanger sur les rares obligations qu'établissait Bigorneau lorsqu'il faisait entrer un équipage dans sa flotte en pleine expansion. Puisqu'un invité était présent, la discussion fut de courte durée et ce fut avec un bras par dessus l'épaule de son nouveau compère que Bigorneau fit volte-face pour retourner vers le Docteur. Les pirates se séparèrent, le dirigeant du Mortepeste ayant encore à faire ailleurs.

    "Bref, on disait...?"

    On dipensait, plutôt ! Bigorneau réalisa qu'il avait plutôt bien fait de ne pas s'épancher inutilement sur les déboires de l'Assemblée. D'une part, il n'y connaissait rien, d'autre part elles semblaient être pour le Docteur des mécènes, à défaut d'alliées. Les intérêts mystérieux de l'insondable Docteur étant vaguement trop complexes pour être à la portée d'un pirate aviné, il valait mieux éviter sans doute d'entrer sur des pistes aussi sinueuses et glissantes que celle-ci. La suite du discours, pourtant, conforta Bigorneau dans l'idée selon laquelle il pouvait se montrer transparent sur ce point précis.

    "Je crois que vous vous doutez qu'en effet, je vous comprends bien. J'accumule richesses et reliques, mais le trésor que je chéris le plus est la liberté que les civilisés s'évertuent à m'arracher. Comme je vous l'ai dit, je n'suis pas tout à fait informé de l'entièreté de ce qui s'est tramé à Kaizoku, malgré les quelques rapports qu'on a accepté de m'en faire. Les plus épineuses conversations ne sont pas -encore- remontées jusqu'à mes oreilles. Si vous voulez bien prendre le temps de me mettre au parfum, je serais pas contre. Moyennant finance, bien évid..."

    Et merde. Le réflexe tenace de Bigorneau ne fonctionnait que très peu dans une telle configuration. Qu'il était compliqué de traiter avec un être que l'argent n'intéressait qu'aussi partiellement. Se grattant un peu la tête pour trouver quelque chose de mieux à offrir à son vis-à-vis, il abandonna l'insurmontable tâche pour s'en remettre à des idées plus simplistes :

    "Mouais. Rien de pécunier, du coup. C'est une information que je pourrais payer autrement, néanmoins. 'Suffirait qu'on en discute."

    Ce fut cet instant que deux nouvelles sirènes que le Docteur n'avait pas encore eu le loisir de côtoyer choisirent pour se manifester. Avec le même appétit et les mêmes manières félines de leurs consœurs, elles vinrent se coller contre l'homme au masque corbin, se montrant bien trop entreprenantes. Tapant du poing sur la table, Bigorneau leur jeta un regard noir qui les poussa à s'écarter aussi vite qu'elles étaient venues :

    "Nan mais c'est pas possible, à la fin ! Dés que je parle à quelqu'un, vous venez essayer de m'le bouffer ! On vous nourrit pas assez, bande de morfales ? Allez zou, du vent !"

    Les pauvrettes s'écartèrent pour prendre part aux festivités et Bigorneau, après avoir claqué des doigts pour qu'on lui porte une chope de rhum, reprit avec un peu plus de calme :

    "Bon... le vif du sujet. Causons sorcellerie et assemblerie, si vous le voulez bien. Vous savez m'faire un topo ?"
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  • Mar 9 Jan - 16:12



    Ecoutant silencieusement le pirate, j'étais resté parfaitement stoique durant toute sa réponse. Naturellement, je me mis à arquer un sourcil en apercevant les deux nouvelles arrivantes de l'équipage de l'amiral qui manquèrent, elles aussi, de recevoir une seringue aux propriétés néfastes pour avoir fait l'erreur de venir se coller un peu trop à mon manteau de cuir. Fort heureusement, l'élémentaire d'eau les rappela à l'ordre et sa remarque ne manqua pas d'étirer un large sourire sur mes lèvres.

    Repensant aux mots du capitaines, je ne pouvais qu'être d'accord avec ses propos sur les frères des côtes. Une muselière, voila comme je visualisai ce pseudo triumvirat qui était censé servir de "contrôle" pour les différents pirates et qui, de fait, dénaturait complètement la nature de ces derniers. Être corsaire était une chose, accepté de se soumettre entièrement à une code très strict et liberticide, c'était autre chose. Croisant donc finalement, je laissai mon esprit s'étendre jusqu'à celui de l'amiral, et lui seul.

    * Pour Kaizoku, que désirez-vous savoir? Du déroulé entier de la bataille? Des manquements stratégiques d'un côté comme de l'autre? Ou bien enfin de l'insulte généralisée au bon sens de la fin de bataille et de l'apparition du Kraken venu embrasser une île en proie à une éruption volcanique? *

    Je laissai le temps à mon homologue de réfléchir quelques instants, puis je reprenais ensuite mon propos.

    * Les pirates auraient dû, et auraient pu gagner cette bataille. Si les sorcières ne s'en étaient pas mêlés que Beros ne les avait pas écoutées comme le dernier des imbéciles. Je marquai une pause, reprenant. Navré de ce ton acerbe, mais c'est une vérité désagréable pour tous. Je faisais partie de la première vague, nous avions percé les défenses républicaines et la plupart des navires approchaient ou étaient déjà au niveau des quais. Pourtant, sous injonction de l'Assemblée, l'ordre fut donné de se replier. Alors même que nous avions en otage celle qui est aujourd'hui devenue la consule de la République... Tout ça pour qu'elles puissent jouer leur grand numéro. Et mourir comme les enfants stupides qu'elles sont. *

    Les images de la bataille me revenaient encore, exacerbant mon jugement violent à l'égard de celles qui avaient nullifié leurs propres efforts. Un gaspillage de ressources et de moyens, qui m'avait certes permis de continuer un peu plus mes expériences, mais qui avait transformé une terre promise en terre désolée. Pour tout le monde.

    * Vinrent ensuite les renforts de chaque camp. Et l'apparition d'un démon que je ne connaissais pas. Un jugement luminescent qui balaya dans un premier temps une partie de la flotte républicaine, puis la moitié de la ville. Là encore, l'avantage était pour les pirates. Ils pouvaient commencer le combat sur les quais de nouveau. Mais c'était sans compter le déchainement de violence de Beros. Contre tout le monde. Alliés, comme ennemis. Je ne sais toujours pas pourquoi il a agit ainsi, et dans le fond peu m'importe. Mais cela a condamné l'issue de la bataille. Plusieurs navires pirates changèrent de pavillon et s'allièrent pour le stopper et stopper l'assemblée. Et ainsi, le cours de la bataille changea drastiquement. Vous savez, Amiral, je sais qui est à l'origine de l'éruption du volcan. Elle était à mes côtés durant une partie de la bataille. Puis elle s'en est allée avec l'une de ces sorcières. Donc si vous souhaitez trouver la source de la destruction de votre chère île, et bien cela commence par un grand A, qui se cache dans un grand R. *

    Le volcan. La purge. La fuite. L'apparition de la sorcière et le laisser-passer. Puis le kraken. Et enfin le nouveau partenariat entre le Docteur et la République, ou plus précisément Koraki. Comme le destin était amusant, quand on voyait qu'à présent je me retrouvai à collaborer avec de nouveau les forces libres des mers.

    * C'est pour cela que j'ai utilisé toutes mes forces sur les quais et le champ de bataille. C'est pour cela que j'ai frappé sans distinction afin de purger tout ce qui servait l'assemblée. Si Beros frappait indistinctement, pourquoi aurais-je dû faire de même. Enfin. Si les choses étaient à refaire, et elle se referont probablement sous votre bannière. Je suis heureux de constater que vous ne souhaitez pas laisser le venin de vaines promesses venir s'insinuer dans votre esprit. Il serait regrettable que vous ne deveniez le nouveau Beros. Un ancien symbole d'espoir et de liberté, transformé malgré lui en poupée désarticulée au service de forces aussi stupides que prétentieuses. *

    Je laissai alors mon regard courir sur l'ensemble de la taverne, tandis que les festivités battaient leur plein. L'ambiance était, au final, plutôt agréable même si je regrettai doucement le bruit délicats des concoctions en préparation ainsi que des hurlements de mes cobayes.

    * Pour le reste, je ne dispose malheureusement que de peu d'informations à l'égard de l'Assemblée. j'ignore leurs motivations profondes tout comme leur nombre exact.  De mémoire, il y a eu quelques mortes et une prisonnière à la suite de la bataille de Kaisoku. Et l'une des "supérieure" de l'Assemblée est particulièrement reconnaissable. Imaginez une forme mal structurée à l'œil vitreux et au rire sardonique. Et vous aurez déjà dressé un tableau saisissant. Ensuite, je sais juste qu'elle est influente et représente une menace importante pour la sécurité républicaine. Bien plus que ne l'est la piraterie. J'étirai un large sourire sadique. Même si nous changerons ça. *

    Je vins alors dessiner doucement sur mon carnet les traits des différentes sorcières que j'avais pu apercevoir, arrachant finalement la page pour la tendre à l'Amiral pirate. Un gage de bonne foi, et un indice pour lui sur un potentiel ennemi à ignorer ou neutraliser le jour où il viendrait lui proposer un pacte. Après tout, l'être tout bleu venait déjà de se lier à quelqu'un comme moi. Nul besoin de chercher des pactes ailleurs, pas vrai?

    La piraterie aurait déjà bien assez à faire.
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    L'Amiral Bigorneau
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    Info personnage
    Race: Elémentaire (Eau)
    Vocation: Guerrier combattant
    Alignement: Chaotique Mauvais
    Rang: D
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t3122-l-amiral-bigorneau-fleau-des-oceans-terminee
  • Sam 13 Jan - 19:14
    "Un peu de tout ça ouais, si vous avez l'temps..."

    On lui servit une chope de rhum, étant donné qu'il avait déjà englouti la précédente. Hochant la tête en guise de silencieuse confirmation, il invita le Docteur à entreprendre son discours explicatif et, bien que Bigorneau parut être le plus concentré sur les propos du scientifique, d'autres Naufrageurs s'étaient tout de même rapprochés, s'adossant aux murets adjacents ou s'asseyant sur la table pour entendre ce conte sordide auquel ils n'avaient pas eu l'occasion de participer par eux-mêmes. L'un des tritons commença à se tailler les griffes à l'aide de son canif' de poche, tout en accordant une oreille intriguée aux propos de l'être au masque corbin. D'autres faisaient mine de s'occuper autrement, mais leur attention était entièrement portée sur le dialogue entre l'Amiral et son invité. Après ce dont ils avaient été témoins sur la plage, ils avaient envie d'en apprendre davantage; au point même d'en oublier leur amour pour l'alcool et la fête. A la remarque bien sentie du chercheur sur les choix stratégiques douteux de Beros, Bigorneau secoua sa main avec désinvolture :

    "N'soyez pas désolé. Vous n'êtes pas le premier à me dire que Beros a déconné et vous n'serez certainement pas le dernier. Dés qu'il a reniflé le parfum émanant des loches de ces ensorceleuses, l'Amiral a perdu le cap. Par respect pour lui, j'en rajouterai pas une seconde couche, mais on s'comprend mon bon monsieur."

    La mémoire de Beros était encore vive dans l'esprit de la plupart des pirates présents, l'insulter était un risque que peu avaient l'audace de prendre. Les pirates n'avaient toutefois pas tendance à mâcher leurs mots, même lorsqu'il s'agissait de l'un des pirates légendaires ayant foulé leur sol. Admettre ses torts n'était pas une option, mais souvent une nécessité si on voulait espérer pouvoir conserver son poste et le respect de ses pairs. Un peu décontenancé d'apprendre que l'ancien Amiral s'était retourné contre ses propres troupes, les forbans et flibustiers se jetèrent mutuellement des regards interloqués mais certains suivants de Kaizoku confirmaient les dires du Docteur, alors personne ne prenait le temps de demander des clarifications. Buvant les paroles du démoniaque chercheur, Bigorneau hocha à nouveau la tête, puis soupira avant de lancer sans conviction :

    "J'imagine qu'il n'avait plus aucune option. Beros, par les burnes de Kaiyo, qu'est-ce qui t'es passé par la tête, vieux con de poulpe..."

    Désormais affalé au fond de sa chaise branlante, le nouvel Amiral se balançait d'avant en arrière, les yeux perdus dans le vide. Grinçant furtivement des dents tout en assimilant les propos durs à avaler du Docteur, il peinait à trouver un moyen de rebondir après de telles révélations. Malheureusement, les affirmations de l'être masqué concordaient parfaitement avec les données dont il avait eu vent depuis son retour à Brumerive. Jusqu'à preuve du contraire, il pouvait se fier à ce qu'il venait d'entendre. Après avoir bruyamment reniflé, Bigorneau se repencha en avant, coudes sur la table, et se mit à faire jongler sa chope d'une main à l'autre en inspectant avec minutie les détails des visages représentés par la main experte du scientifique, tout en répondant :

    "C'est plus que satisfaisant, Docteur. Malheureusement, vos révélations ne font que confirmer l'une des forces les plus écrasantes de cet adversaire invisible. Ces sorcières sont de véritables fantômes, aucun coin connu pour les espionner et pas l'ombre d'une idée concernant leurs objectifs véritables. Je suis dans l'brouillard depuis que je les connais, et j'ai pas l'impression de pouvoir m'en sortir dans l'immédiat. 'Fin bon, tant qu'elles viennent pas nous chier dans les bottes, on les relayera à la liste des soucis qu'on peut repousser à demain..."

    Saisissant les bords du dessin fourni par le Docteur, il plia la page déchirée sur elle-même et lorsqu'il en eut fait un rouleau parfait, il la plaça dans l'une des poches de son manteau.

    "Soyons parfaitement transparents, je n'ai aucune idée de ce qu'elles peuvent me proposer et je n'compte pas leur refuser une audition étant donné les risques qu'elles représentent pour l'intégrité de notre projet. Je préfère les savoir loin de nous, mais j'me vois mal les affronter directement si ça n'présente aucun intérêt pour mes hommes et moi. Mes plus proches compagnons savent que j'ai pas l'intention de faire ami-ami avec elles, mais je les enverrai chier que si je sais que j'peux m'en tirer sans y laisser des plumes."

    Tirant sur son chapeau en guise de salutations, il conclut finalement :

    "Je l'maintiens, vous êtes malgré votre... nature, une véritable bénédiction pour cet endroit. Ravi d'savoir qu'on peut compter sur votre expertise, elle nous est précieuse."
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