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Maire de Courage
Arès Wessex
Messages : 162
crédits : 117
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Info personnage
Race: Humain - Elfe
Vocation: Mage soutien
Alignement: Loyal-Mauvais
Rang: A
Arès se concentrait davantage sur les mimiques physiques de son interlocutrice. Il se souvint de son entrevue avec Koraki, cette dernière qui, comme son interlocutrice, tapait du bout des doigts sur du bois. Ainsi, il s’en doutait, son interlocutrice cherchait ses mots, elle cherchait certainement une manière délicate de lui répondre, de détourner son attention de ses attentes ou, tout simplement, de refuser sa demande en douceur. Même si, en réalité, le Maire de Courage était un fervent défenseur de l’honnêteté.
Cela lui rappela même le Sénateur Goldheart, un demi-ange qui lui, ne mesurait point ses paroles. Arès se trouvait déjà arrogant et en manque de tact, mais le neveu de l’ancienne Présidente était pire que tout cela. Malgré leur différend, le bâtard elfique l’appréciait, tout comme il commençait à sincèrement apprécier la De Casteille.
Dans tous les cas, Arès écouta attentivement les paroles de son interlocutrice, qui résonnaient au fin fond de son esprit en une mélodie harmonieuse. Elle était honnête, elle était sincère et, comme d’habitude, le Maire interprétait certaines choses de travers. Une habitude acquise durant sa jeunesse, une sorte de protection vis-à-vis de la famille Wessex qui, de toute façon, ne pensait que du mal de lui. Ainsi, il était habitué et s’attendait souvent à une interprétation négative de sa personne, surtout avec son nom qui, malheureusement, n’était déjà pas bien apprécié.
« Effectivement, vous n’avez rien dit de tel et donc, je tiens à m’excuser de ma mauvaise interprétation. C’est simplement une habitude pour moi, des préjugés que l’on porte sur ma personne à cause de mon nom. Enfin, s’il n’y avait que ça… Mais bref, vous me rassurez quelque peu. D’autant plus que je tiens à saluer votre honnêteté à mon encontre. Les personnes dans votre cas et, surtout dans la sphère politique sont rares, très rares. Habituellement, tout politicien cache de sombres secrets, mais je suis certain que ce n’est pas votre cas et, même si ça l’était, cela n’appartiendrait qu’à vous. » Répondit simplement le bâtard des Wessex, gardant une mine sérieuse, ne laissant pas le moindre trait de son visage se mouvoir.
Un léger sourire fendit le visage elfique et balafré du Maire de Courage, tandis que son interlocutrice reprît la parole. Il ne pouvait que lui donner raison, sans la contredire. Encore une fois, cela lui rappelait sa relation avec le neveu Goldheart. Enfin, il était absolument inutile de s’étendre sur le sujet ici, la personne importante en l’instant étant Hélénaïs. Doucement, Arès commençait à sincèrement l’apprécier, non pas pour les bénéfices qu’elle représentait, mais bien pour la personne qu’elle était.
« Si effectivement et, j’apprécie aussi votre manière de penser. Enfin, soyons honnête, il ne faut jamais se fier à personne, surtout lorsqu’une certaine somme d’argent est en jeu. Si j’étais pragmatique, je vous dirais qu’il ne faut pas que l’on s’accorde une quelconque confiance, même minime. Mais, vous me semblez être honnête, alors je n’ai aucune raison de me méfier de vous. » Avoua le Maire, tout en maintenant ce léger sourire sur son visage.
Enfin, Arès arqua un sourcil face à la réponse tranchante de la suivante de son interlocutrice. Depuis quand une personne de basse caste se permettait-elle de répondre à la place de son maître ? Et surtout, pourquoi la De Casteille acceptait qu’on lui parlât de la sorte ? Encore une connerie du Courant Humaniste. Si l’un des suivants parlait au Maire de la sorte, ça serait la prison, direct, sans passer par un jugement, non mais.
Quoi qu’il en soit, les prunelles océaniques du bâtard des Wessex s’ancrèrent dans le regard opaque de la De Casteille. Même si cela ne servait à rien, au moins, le Wessex marquait l’honnêteté de ses prochaines paroles, devant Émérée.
« Bien entendu, cela ne durera qu’une trentaine de minutes, plus si vous vous y plaisez, Dame De Casteille. » Répondit-il, l’honnêteté transcendant le timbre de sa voix. Doucement, il se tourna vers Émérée, un léger sourire dessiné au coin de ses lèvres.
« Si vous le souhaitez, je peux vous préparer une calèche pour que vous nous rejoigniez au Port Blaiddyd le plus rapidement possible. » Indiqua le bâtard elfique. Oui, indiqua. Il n’avait de toute façon pas la moindre intention de lui laisser le choix.
Le Maire s’empressa de délicatement passer son bras autour de celui d’Hélénaïs, pour la guider dans les jardins, là où Hela se reposait. Les pas du Maire étaient en parfaite harmonie avec ceux de son la Sénatrice, tandis qu’il guida cette dernière au travers des jardins du domaine Wessex. Avec ses sens aiguisés, elle pouvait certainement ressentir le délicat parfum des fleurs, enivrant ses poumons d’une douceur surnaturelle. Ils marchèrent, côte à côte, durant près de deux longues minutes, avant de finalement arriver devant le Griffon. Arès dirigea délicatement la main de la Sénatrice sur le plumage d’Ébène de sa monture.
« Allez-y, Hélénaïs. Laissez votre main glisser sur le plumage de Hela, elle n’est nullement offensive, bien au contraire. » Déclara le Maire, dans l’optique de rassurer son interlocutrice. Il la laissa ainsi durant plusieurs secondes, avant de tapoter doucement le haut du corps de sa monture, pour qu’elle se baissât. Ensembles, les protagonistes montèrent sur le dos du Griffon. Un premier battement d’ailes, pour prendre de la hauteur puis, un second, pour se mettre en route. Arès tenait fermement la main de son interlocutrice, pour que celle-ci pût, en plus de ressentir le vent fouetter son visage, voir la vue magnifique qu’offrait cette promenade.
Après quelques dizaines de minutes de vol, durant lesquelles Arès fit le tour des cieux surplombant Courage, pour offrir une vue imprenable à la Sénatrice, Hela atterrit finalement au Port Blaiddyd, là où tous les Navires de Wessex Maritime était amarrés. Le Griffon se posa au sommet de la tour, comme à son habitude. Le Maire aida son interlocutrice à descendre du dos de la créature céleste puis, doucement, il l’emmena au bord du toit de la tour. Toujours en maintenant son emprise sur la main de son interlocutrice, Arès sourit, tandis qu’il gardait son regard droit sur le spectacle se situant en contre-bas.
« Que pensez-vous de cette vue, Hélénaïs ? Dites-moi ce que vous ressentez, au fond de vous. Je veux tout savoir, je veux connaître le moindre des sentiments qui traversent votre cœur en l’instant. Cette situation me rend plutôt… curieux. » Demanda le bâtard Wessex, sans avoir la moindre arrière-pensée. Il était véritablement curieux.
Cela lui rappela même le Sénateur Goldheart, un demi-ange qui lui, ne mesurait point ses paroles. Arès se trouvait déjà arrogant et en manque de tact, mais le neveu de l’ancienne Présidente était pire que tout cela. Malgré leur différend, le bâtard elfique l’appréciait, tout comme il commençait à sincèrement apprécier la De Casteille.
Dans tous les cas, Arès écouta attentivement les paroles de son interlocutrice, qui résonnaient au fin fond de son esprit en une mélodie harmonieuse. Elle était honnête, elle était sincère et, comme d’habitude, le Maire interprétait certaines choses de travers. Une habitude acquise durant sa jeunesse, une sorte de protection vis-à-vis de la famille Wessex qui, de toute façon, ne pensait que du mal de lui. Ainsi, il était habitué et s’attendait souvent à une interprétation négative de sa personne, surtout avec son nom qui, malheureusement, n’était déjà pas bien apprécié.
« Effectivement, vous n’avez rien dit de tel et donc, je tiens à m’excuser de ma mauvaise interprétation. C’est simplement une habitude pour moi, des préjugés que l’on porte sur ma personne à cause de mon nom. Enfin, s’il n’y avait que ça… Mais bref, vous me rassurez quelque peu. D’autant plus que je tiens à saluer votre honnêteté à mon encontre. Les personnes dans votre cas et, surtout dans la sphère politique sont rares, très rares. Habituellement, tout politicien cache de sombres secrets, mais je suis certain que ce n’est pas votre cas et, même si ça l’était, cela n’appartiendrait qu’à vous. » Répondit simplement le bâtard des Wessex, gardant une mine sérieuse, ne laissant pas le moindre trait de son visage se mouvoir.
Un léger sourire fendit le visage elfique et balafré du Maire de Courage, tandis que son interlocutrice reprît la parole. Il ne pouvait que lui donner raison, sans la contredire. Encore une fois, cela lui rappelait sa relation avec le neveu Goldheart. Enfin, il était absolument inutile de s’étendre sur le sujet ici, la personne importante en l’instant étant Hélénaïs. Doucement, Arès commençait à sincèrement l’apprécier, non pas pour les bénéfices qu’elle représentait, mais bien pour la personne qu’elle était.
« Si effectivement et, j’apprécie aussi votre manière de penser. Enfin, soyons honnête, il ne faut jamais se fier à personne, surtout lorsqu’une certaine somme d’argent est en jeu. Si j’étais pragmatique, je vous dirais qu’il ne faut pas que l’on s’accorde une quelconque confiance, même minime. Mais, vous me semblez être honnête, alors je n’ai aucune raison de me méfier de vous. » Avoua le Maire, tout en maintenant ce léger sourire sur son visage.
Enfin, Arès arqua un sourcil face à la réponse tranchante de la suivante de son interlocutrice. Depuis quand une personne de basse caste se permettait-elle de répondre à la place de son maître ? Et surtout, pourquoi la De Casteille acceptait qu’on lui parlât de la sorte ? Encore une connerie du Courant Humaniste. Si l’un des suivants parlait au Maire de la sorte, ça serait la prison, direct, sans passer par un jugement, non mais.
Quoi qu’il en soit, les prunelles océaniques du bâtard des Wessex s’ancrèrent dans le regard opaque de la De Casteille. Même si cela ne servait à rien, au moins, le Wessex marquait l’honnêteté de ses prochaines paroles, devant Émérée.
« Bien entendu, cela ne durera qu’une trentaine de minutes, plus si vous vous y plaisez, Dame De Casteille. » Répondit-il, l’honnêteté transcendant le timbre de sa voix. Doucement, il se tourna vers Émérée, un léger sourire dessiné au coin de ses lèvres.
« Si vous le souhaitez, je peux vous préparer une calèche pour que vous nous rejoigniez au Port Blaiddyd le plus rapidement possible. » Indiqua le bâtard elfique. Oui, indiqua. Il n’avait de toute façon pas la moindre intention de lui laisser le choix.
Le Maire s’empressa de délicatement passer son bras autour de celui d’Hélénaïs, pour la guider dans les jardins, là où Hela se reposait. Les pas du Maire étaient en parfaite harmonie avec ceux de son la Sénatrice, tandis qu’il guida cette dernière au travers des jardins du domaine Wessex. Avec ses sens aiguisés, elle pouvait certainement ressentir le délicat parfum des fleurs, enivrant ses poumons d’une douceur surnaturelle. Ils marchèrent, côte à côte, durant près de deux longues minutes, avant de finalement arriver devant le Griffon. Arès dirigea délicatement la main de la Sénatrice sur le plumage d’Ébène de sa monture.
« Allez-y, Hélénaïs. Laissez votre main glisser sur le plumage de Hela, elle n’est nullement offensive, bien au contraire. » Déclara le Maire, dans l’optique de rassurer son interlocutrice. Il la laissa ainsi durant plusieurs secondes, avant de tapoter doucement le haut du corps de sa monture, pour qu’elle se baissât. Ensembles, les protagonistes montèrent sur le dos du Griffon. Un premier battement d’ailes, pour prendre de la hauteur puis, un second, pour se mettre en route. Arès tenait fermement la main de son interlocutrice, pour que celle-ci pût, en plus de ressentir le vent fouetter son visage, voir la vue magnifique qu’offrait cette promenade.
Après quelques dizaines de minutes de vol, durant lesquelles Arès fit le tour des cieux surplombant Courage, pour offrir une vue imprenable à la Sénatrice, Hela atterrit finalement au Port Blaiddyd, là où tous les Navires de Wessex Maritime était amarrés. Le Griffon se posa au sommet de la tour, comme à son habitude. Le Maire aida son interlocutrice à descendre du dos de la créature céleste puis, doucement, il l’emmena au bord du toit de la tour. Toujours en maintenant son emprise sur la main de son interlocutrice, Arès sourit, tandis qu’il gardait son regard droit sur le spectacle se situant en contre-bas.
« Que pensez-vous de cette vue, Hélénaïs ? Dites-moi ce que vous ressentez, au fond de vous. Je veux tout savoir, je veux connaître le moindre des sentiments qui traversent votre cœur en l’instant. Cette situation me rend plutôt… curieux. » Demanda le bâtard Wessex, sans avoir la moindre arrière-pensée. Il était véritablement curieux.
Noble de La République
Hélénaïs de Casteille
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Maintenant qu’elle avait accepté son invitation, Hélénaïs était en train de se demander si elle ne venait pas de faire une erreur. La colère d’Emérée, dans son dos, était presque palpable, vivante et prête à se déchaîner d’un instant à l’autre. Mais rien ne vint, seulement un silence qui valait mille mots, qui leur vaudrait sans doute une discussion, peut-être même une dispute. Le bras qui s’enroula autour du sien avait quelque chose de joyeux, presque victorieux.
- Rejoins nous au port, Emérée. Ordonna d’une voix tranquille sa jeune maîtresse. - Nous rentrerons après, je te le promets. Et Hélénaïs n’était pas d’une nature à ne pas tenir ses promesses. La tension dans l’air sembla s'apaiser quelque peu comme si sa suivante acceptait de baisser les armes, au moins pour cette fois. Emérée les regarda s’éloigner avec amertume tout en sachant qu’elle ne pouvait rien faire de plus. Convaincre la De Casteille d’obeir lorsqu’elle avait décidé de quelque chose était une perte d’énergie, un brassage de vent le plus total et elle le savait. Pour autant elle n’approuvait pas sa décision pour un millier de bonnes raisons ; la première était que griffon et cécité ne faisait pas vraiment bon ménage. La seconde était le cavalier qui s’installait derrière la jeune femme. Elle n’aimait pas cette façon mielleuse qu’il avait de parler à Hélénaïs, ni la façon dont il la regardait, ses sourires menteurs qu’il savait qu’elle ne pouvait voir mais qu’Emérée, elle, percevait très bien. Elle n’aimait pas non plus, cette manière qu’il avait de l’éloigner d’elle et de la mettre dans des situations délicates sans se soucier des retombées. Mais elle avait trop de respect pour la sénatrice pour s’opposer à ses ordres. Alors Emérée se contenta d’obtempérer docilement et se mit en route dès que la dernière griffe du griffon eut quitté le sol.
Le vent était frais, presque glacial, mais la chaleur d’Hela sous elle ainsi que la présence d’Arès dans son dos lui tenaient chaud. Sa main libre était, malgré elle, cramponnée au plumage de la créature et il lui fallut plusieurs longues minutes avant de s’en apercevoir. Enfin, elle se rendit compte que sa dextre était toujours prisonnière de celle de son hôte et elle en devina bien vite la raison. D’abord hésitante, elle ne tarda pas à s’immiscer une fois de plus dans son esprit, glissant avec toute la discrétion qui lui était propre à la recherche des images qui lui étaient offertes. C’était un spectacle grandiose, celui de la ville en dessous. Voir Courage sous cet angle était parfaitement inespérée. La mer s’étendait au loin, myriade de paillette dorée sur un lit frissonnant d’un bleu profond, c’était sans doute la première et la dernière fois qu’Hélénaïs pouvait la voir ainsi. Un spectacle qu’elle tâcha de graver dans sa mémoire aussi longtemps qu’il lui serait permis de s’en souvenir. Bientôt, elle sentit le corps du griffon s’alourdir et il perdirent de l’altitude jusqu’à toucher terre. Tout du moins c’est ce qu’Hélénaïs crut avant de se rendre compte qu’ils ne s’étaient pas posés directement sur le port mais sur l’une des tours qui le dominait.
Les sentiments qui traversaient la sénatrice étaient nombreux, tous plus similaires les uns que les autres et un sourire sincère vint ourler ses lèvres peintes de rouge tandis que ses yeux aveugles fixaient le lointain. Son esprit, lui, voyait avec un temps de retard ce que le maire de Courage voulait lui montrer.
- Je suis heureuse. Et c’était tout. Hélénaïs était une femme simple et si d’aucun aurait pu se lasser d’un tel paysage, ce n’était guère son cas. - Et je vous suis reconnaissante d’avoir partagé cela avec moi. Autant le vol que votre vue. C’est un cadeau qui m’est précieux. Admit-elle tout en se penchant par-dessus le parapet au moment ou la calèche aux armoiries des Wessex s’engageait sur l’avenue qui menait au port. - Mais je crains que vous ne deviez me rendre à Emérée avant qu’elle ne décide de venir me chercher par ses propres moyens. Son sourire était amusé quoi qu’un peu désolé et doucement, elle retira sa main de celle d’Arès. - Pouvez-vous me ramener à elle, s’il vous plait.
- Rejoins nous au port, Emérée. Ordonna d’une voix tranquille sa jeune maîtresse. - Nous rentrerons après, je te le promets. Et Hélénaïs n’était pas d’une nature à ne pas tenir ses promesses. La tension dans l’air sembla s'apaiser quelque peu comme si sa suivante acceptait de baisser les armes, au moins pour cette fois. Emérée les regarda s’éloigner avec amertume tout en sachant qu’elle ne pouvait rien faire de plus. Convaincre la De Casteille d’obeir lorsqu’elle avait décidé de quelque chose était une perte d’énergie, un brassage de vent le plus total et elle le savait. Pour autant elle n’approuvait pas sa décision pour un millier de bonnes raisons ; la première était que griffon et cécité ne faisait pas vraiment bon ménage. La seconde était le cavalier qui s’installait derrière la jeune femme. Elle n’aimait pas cette façon mielleuse qu’il avait de parler à Hélénaïs, ni la façon dont il la regardait, ses sourires menteurs qu’il savait qu’elle ne pouvait voir mais qu’Emérée, elle, percevait très bien. Elle n’aimait pas non plus, cette manière qu’il avait de l’éloigner d’elle et de la mettre dans des situations délicates sans se soucier des retombées. Mais elle avait trop de respect pour la sénatrice pour s’opposer à ses ordres. Alors Emérée se contenta d’obtempérer docilement et se mit en route dès que la dernière griffe du griffon eut quitté le sol.
Le vent était frais, presque glacial, mais la chaleur d’Hela sous elle ainsi que la présence d’Arès dans son dos lui tenaient chaud. Sa main libre était, malgré elle, cramponnée au plumage de la créature et il lui fallut plusieurs longues minutes avant de s’en apercevoir. Enfin, elle se rendit compte que sa dextre était toujours prisonnière de celle de son hôte et elle en devina bien vite la raison. D’abord hésitante, elle ne tarda pas à s’immiscer une fois de plus dans son esprit, glissant avec toute la discrétion qui lui était propre à la recherche des images qui lui étaient offertes. C’était un spectacle grandiose, celui de la ville en dessous. Voir Courage sous cet angle était parfaitement inespérée. La mer s’étendait au loin, myriade de paillette dorée sur un lit frissonnant d’un bleu profond, c’était sans doute la première et la dernière fois qu’Hélénaïs pouvait la voir ainsi. Un spectacle qu’elle tâcha de graver dans sa mémoire aussi longtemps qu’il lui serait permis de s’en souvenir. Bientôt, elle sentit le corps du griffon s’alourdir et il perdirent de l’altitude jusqu’à toucher terre. Tout du moins c’est ce qu’Hélénaïs crut avant de se rendre compte qu’ils ne s’étaient pas posés directement sur le port mais sur l’une des tours qui le dominait.
Les sentiments qui traversaient la sénatrice étaient nombreux, tous plus similaires les uns que les autres et un sourire sincère vint ourler ses lèvres peintes de rouge tandis que ses yeux aveugles fixaient le lointain. Son esprit, lui, voyait avec un temps de retard ce que le maire de Courage voulait lui montrer.
- Je suis heureuse. Et c’était tout. Hélénaïs était une femme simple et si d’aucun aurait pu se lasser d’un tel paysage, ce n’était guère son cas. - Et je vous suis reconnaissante d’avoir partagé cela avec moi. Autant le vol que votre vue. C’est un cadeau qui m’est précieux. Admit-elle tout en se penchant par-dessus le parapet au moment ou la calèche aux armoiries des Wessex s’engageait sur l’avenue qui menait au port. - Mais je crains que vous ne deviez me rendre à Emérée avant qu’elle ne décide de venir me chercher par ses propres moyens. Son sourire était amusé quoi qu’un peu désolé et doucement, elle retira sa main de celle d’Arès. - Pouvez-vous me ramener à elle, s’il vous plait.
Maire de Courage
Arès Wessex
Messages : 162
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crédits : 117
Info personnage
Race: Humain - Elfe
Vocation: Mage soutien
Alignement: Loyal-Mauvais
Rang: A
Lorsque son interlocutrice lui intima qu’elle était heureuse, Arès esquissa un bien large sourire. Un sourire que, malheureusement, il ne pouvait pas dissimuler. Lui aussi, éprouvait ce sentiment qui ne lui était que très peu habituel. Un sentiment qu’il appréciait grandement partager avec cette femme qu’étais Hélénaïs. Il était ravi d’avoir pu au moins lui procurer ce sentiment, d’avoir pu lui montrer ces choses qu’elle ne pouvait même pas voir, dont elle ne pouvait même pas profiter. Encore une fois, le Maire trouvait cela triste et, doutait fortement que la cécité de son interlocutrice soit simplement maladive. Il était vrai, son père était un politicien et, humaniste en plus. Fatalement, les enfants pouvaient être touchés par les mauvaises intentions des opposants politiques, d’une manière ou d’une autre.
Arès, au moins, avait eu cette chance. Son paternel l’avait caché durant l’intégralité de son enfance, mais aussi ses débuts en tant qu’adulte et, à peine la révélation de son véritable nom prononcé qu’il était déjà politicien. De ce fait, il n’eut pas à subir les désagréments d’être un fils de politicard.
L’ascenseur émotionnel vint ensuite frapper le Maire Fasciste de plein fouet, lorsqu’Hélénaïs lui demanda de retourner se poser au port, là où cette folle d’Émérée l’attendait avec certainement, une grande impatience. Cependant, le sourire qui décorait plus tôt son visage ne disparut pas, non. Étrangement, il demeurait, même après la déception de savoir que cet agréable moment passé en la compagnie de la Sénatrice touchait à sa fin. Il vint alors poser ses deux mains sur Hela, puis empoigna fermement son plumage d’ébène et, tira dessus, pour lui ordonner de faire demi-tour.
« Le sentiment est partagé, dame de Casteille. Je suis heureux d’avoir pu vous procurer ce court instant à observer pour la première fois de votre vie les merveilleux paysages qui vous entourent à chaque instant. » Répondit le Maire, dans un premier temps, avant qu’Hela n’entame doucement sa descente en direction du Port Blaiddyd.
« Il est fort dommage de devoir redescendre, je dois bien l’avouer. J’espère sincèrement que nous aurons, à l’avenir, une nouvelle occasion de partager un tel moment. Un moment qui fut très agréable, pour vous comme pour moi, soyez-en certaine. » Continua-t-il, avouant une nouvelle fois le plaisir pris. Il n’était pourtant pas du genre à faire plaisir à n’importe qui.
Après ces dernières minutes de vol en compagnie de la belle Sénatrice, les protagonistes arrivèrent sur les quais du Port Blaiddyd, juste devant le Splendor Oceanicus. À la grande surprise du Maire, Émérée venait seulement d’arriver. Visiblement, le cocher savait qu’il pouvait faire durer le voyage. Bref. Il descendit en premier du dos de Hela, qui s’était baissée du mieux qu’elle le pouvait et, à peine Arès avait-il mis les pieds sur les pavés de son port, qu’il tendit une main à la noble de Casteille. Le sourire aux lèvres, il l’aida à descendre, laissant la chaleur de sa main se mélanger à la sienne, puis vint passer son bras autour du sien pour la guider plus facilement.
Après quelques secondes, ils arrivèrent face à Émérée, puis le bâtard des Wessex lâcha son emprise sur la Sénatrice, la laissant faire ce qu’elle avait à faire avec sa servante.
« J’espère que cette rencontre vous aura été aussi plaisante qu’à moi, dame De Casteille. Si vous souhaitez rester davantage à mes côtés, vous le pouvez. Je vous présenterai bien les bateaux qui serviront à mener vos marchandises au Reike mais, je doute très sincèrement que cela vous intéresse. » Déclara Arès, laissant désormais le choix à Hélénaïs de rester ici ou de simplement rentrer chez elle.
Attendant la décision d’Hélénaïs, mais aussi celle de cette folle d’Émérée, le Maire s’éloigna d’elles, et intima à l’un de ses Protecteurs d’Ébènes de le rejoindre au plus vite. Björn, un chef d’escouade présent sur le quai, arriva aux côtés de son supérieur, de celui qui lui versait ce généreux salaire tous les trois du mois. Un léger sourire vint alors décorer le visage fendu d’une cicatrice du Maire, puis ce dernier posa une main sur l’épaule de son sous-fifre.
« As-tu vu l’adjoint Lightborn récemment ? Hmm ? J’ai besoin de lui dans les plus brefs délais, alors si tu le croises, dis-lui de rapidement venir chez moi. » Ordonna Arès, d’un ton sec et sans la moindre hésitation, murmurant tout de même légèrement, pour ne pas être entendu. Lightborn était une personne importante pour Arès, aussi bien pour sa Mairie que pour les Protecteurs d’Ébène et, visiblement, il avait une mission pour lui.
Après cette courte altercation, le bâtard des Wessex retourna auprès d’Hélénaïs, le sourire aux lèvres, puis laissa son regard océanique glisser jusqu’aux prunelles opaques de son interlocutrice. Il attendait avec impatience sa réponse et, si besoin, il pouvait mettre une calèche à sa disposition, qui s’occuperait de simplement la raccompagner chez elle.
Arès, au moins, avait eu cette chance. Son paternel l’avait caché durant l’intégralité de son enfance, mais aussi ses débuts en tant qu’adulte et, à peine la révélation de son véritable nom prononcé qu’il était déjà politicien. De ce fait, il n’eut pas à subir les désagréments d’être un fils de politicard.
L’ascenseur émotionnel vint ensuite frapper le Maire Fasciste de plein fouet, lorsqu’Hélénaïs lui demanda de retourner se poser au port, là où cette folle d’Émérée l’attendait avec certainement, une grande impatience. Cependant, le sourire qui décorait plus tôt son visage ne disparut pas, non. Étrangement, il demeurait, même après la déception de savoir que cet agréable moment passé en la compagnie de la Sénatrice touchait à sa fin. Il vint alors poser ses deux mains sur Hela, puis empoigna fermement son plumage d’ébène et, tira dessus, pour lui ordonner de faire demi-tour.
« Le sentiment est partagé, dame de Casteille. Je suis heureux d’avoir pu vous procurer ce court instant à observer pour la première fois de votre vie les merveilleux paysages qui vous entourent à chaque instant. » Répondit le Maire, dans un premier temps, avant qu’Hela n’entame doucement sa descente en direction du Port Blaiddyd.
« Il est fort dommage de devoir redescendre, je dois bien l’avouer. J’espère sincèrement que nous aurons, à l’avenir, une nouvelle occasion de partager un tel moment. Un moment qui fut très agréable, pour vous comme pour moi, soyez-en certaine. » Continua-t-il, avouant une nouvelle fois le plaisir pris. Il n’était pourtant pas du genre à faire plaisir à n’importe qui.
Après ces dernières minutes de vol en compagnie de la belle Sénatrice, les protagonistes arrivèrent sur les quais du Port Blaiddyd, juste devant le Splendor Oceanicus. À la grande surprise du Maire, Émérée venait seulement d’arriver. Visiblement, le cocher savait qu’il pouvait faire durer le voyage. Bref. Il descendit en premier du dos de Hela, qui s’était baissée du mieux qu’elle le pouvait et, à peine Arès avait-il mis les pieds sur les pavés de son port, qu’il tendit une main à la noble de Casteille. Le sourire aux lèvres, il l’aida à descendre, laissant la chaleur de sa main se mélanger à la sienne, puis vint passer son bras autour du sien pour la guider plus facilement.
Après quelques secondes, ils arrivèrent face à Émérée, puis le bâtard des Wessex lâcha son emprise sur la Sénatrice, la laissant faire ce qu’elle avait à faire avec sa servante.
« J’espère que cette rencontre vous aura été aussi plaisante qu’à moi, dame De Casteille. Si vous souhaitez rester davantage à mes côtés, vous le pouvez. Je vous présenterai bien les bateaux qui serviront à mener vos marchandises au Reike mais, je doute très sincèrement que cela vous intéresse. » Déclara Arès, laissant désormais le choix à Hélénaïs de rester ici ou de simplement rentrer chez elle.
Attendant la décision d’Hélénaïs, mais aussi celle de cette folle d’Émérée, le Maire s’éloigna d’elles, et intima à l’un de ses Protecteurs d’Ébènes de le rejoindre au plus vite. Björn, un chef d’escouade présent sur le quai, arriva aux côtés de son supérieur, de celui qui lui versait ce généreux salaire tous les trois du mois. Un léger sourire vint alors décorer le visage fendu d’une cicatrice du Maire, puis ce dernier posa une main sur l’épaule de son sous-fifre.
« As-tu vu l’adjoint Lightborn récemment ? Hmm ? J’ai besoin de lui dans les plus brefs délais, alors si tu le croises, dis-lui de rapidement venir chez moi. » Ordonna Arès, d’un ton sec et sans la moindre hésitation, murmurant tout de même légèrement, pour ne pas être entendu. Lightborn était une personne importante pour Arès, aussi bien pour sa Mairie que pour les Protecteurs d’Ébène et, visiblement, il avait une mission pour lui.
Après cette courte altercation, le bâtard des Wessex retourna auprès d’Hélénaïs, le sourire aux lèvres, puis laissa son regard océanique glisser jusqu’aux prunelles opaques de son interlocutrice. Il attendait avec impatience sa réponse et, si besoin, il pouvait mettre une calèche à sa disposition, qui s’occuperait de simplement la raccompagner chez elle.
Noble de La République
Hélénaïs de Casteille
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Emérée était toujours aussi coléreuse, devina Hélénaïs alors qu’elle entendait le son de ses pas s’approcher d’eux. Ils étaient lourd comme le tempo d’une marche funèbre en un peu plus rapide. Cela promettait une discussion houleuse dès qu’elles ne seraient plus à portée d’oreille. Ce n’était pas la première fois que ce genre de choses se produisaient et tant qu’Hélénaïs garderait la jeune femme à ses côté, elle était certaine que ce ne serait pas non plus la dernière. Un léger sourire souleva les coins de ses lèvres tandis qu’elle sentait le bras ferme d’Arès s’enrouler autour de sien pour la guider.
La jeune de Casteille passait une bonne journée et c’était peu de le dire. La fin d’après-midi pointait à peine le bout de son nez et elle avait conclu l’un des marchés les plus avantageux qu’il lui avait été donnés de conclure durant toutes ces années de questions du domaine. De plus, elle devait admettre que le maire de Courage était bien plus sympathique qu’elle ne s’y attendait. Ce qui ne l’empêchait pas pour autant de s’en méfier, Humaniste peut-être mais pas complètement idiote. Les Wessex avaient une réputation et Arès plus encore. Hélénaïs plus que n’importe qui était bien placée pour savoir qu’un sourire pouvait aisément cacher un mensonge autant que des mots pouvaient s’avérer trompeur. En finalité, il n’y avait que les actes, les vrais, ceux qui avaient de la valeur qui signifiaient quelque chose et même ainsi, le doute pouvait subsister.
- Plus que plaisante, je dirais surprenante. Corrigea-t-elle avec toute sa franchise habituelle. - Mais je ne peux guère m’éterniser plus longtemps. Je crains d’avoir déjà abusé de la patience d’Emérée en m’enfuyant avec vous sur le dos de votre griffon. Son visage se tourna dans sa direction, comme si elle pouvait la voir et elle lui sourit. - De plus, il me faut gagner mes appartement pour organiser mes prochains rendez-vous. Je ne viens pas souvent à Courage et le temps me manque. Doucement, elle fit glisser son bras pour se libérer de son emprise. - Toutefois, je ne suis pas prête d’oublier une entrevue comme celle-ci, vous pouvez en être certain. Je pense qu’aucun autre de mes contacts ne possède un griffon après tout. Elle émit un petit rire avant d’incliner la tête avec déférence face au maire et de se détourner pour rejoindre sa suivante qui, à l’instar d’Arès, lui tendit le bras. Ensemble elles s’avancèrent vers la voiture qu’avait emprunté Emérée pour venir.
- Quant aux bateaux, monsieur le maire, je serai ravie d’entendre leur histoire une prochaine fois. Et sur ces derniers mots, elle s’engouffra dans le véhicule.
La jeune de Casteille passait une bonne journée et c’était peu de le dire. La fin d’après-midi pointait à peine le bout de son nez et elle avait conclu l’un des marchés les plus avantageux qu’il lui avait été donnés de conclure durant toutes ces années de questions du domaine. De plus, elle devait admettre que le maire de Courage était bien plus sympathique qu’elle ne s’y attendait. Ce qui ne l’empêchait pas pour autant de s’en méfier, Humaniste peut-être mais pas complètement idiote. Les Wessex avaient une réputation et Arès plus encore. Hélénaïs plus que n’importe qui était bien placée pour savoir qu’un sourire pouvait aisément cacher un mensonge autant que des mots pouvaient s’avérer trompeur. En finalité, il n’y avait que les actes, les vrais, ceux qui avaient de la valeur qui signifiaient quelque chose et même ainsi, le doute pouvait subsister.
- Plus que plaisante, je dirais surprenante. Corrigea-t-elle avec toute sa franchise habituelle. - Mais je ne peux guère m’éterniser plus longtemps. Je crains d’avoir déjà abusé de la patience d’Emérée en m’enfuyant avec vous sur le dos de votre griffon. Son visage se tourna dans sa direction, comme si elle pouvait la voir et elle lui sourit. - De plus, il me faut gagner mes appartement pour organiser mes prochains rendez-vous. Je ne viens pas souvent à Courage et le temps me manque. Doucement, elle fit glisser son bras pour se libérer de son emprise. - Toutefois, je ne suis pas prête d’oublier une entrevue comme celle-ci, vous pouvez en être certain. Je pense qu’aucun autre de mes contacts ne possède un griffon après tout. Elle émit un petit rire avant d’incliner la tête avec déférence face au maire et de se détourner pour rejoindre sa suivante qui, à l’instar d’Arès, lui tendit le bras. Ensemble elles s’avancèrent vers la voiture qu’avait emprunté Emérée pour venir.
- Quant aux bateaux, monsieur le maire, je serai ravie d’entendre leur histoire une prochaine fois. Et sur ces derniers mots, elle s’engouffra dans le véhicule.
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