Invité
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22 mai, an 3
Loin des conspirations et enjeux de la guerre qui fait rage se tient la sérénade d’une mère sanglotante envers sa fille. Discours parsemé de perles salines, hachurés par les cris et enjolivé par la détresse féminine. Divine comédie que celle de Dame Valsen. Les mains tenant son visage décomposé et ses habits tournoyant au rythme de ses pas saccadés dans les appartements familiaux. Ikusa s’étendait plus bas, sous les fenêtres où le regard de Sinead se perd. La consternation hante son visage aux traits tirés, exaspérée de pareille demande. Libérée de ses engagements auprès de sa famille, elle avait tenté de tromper le vide qui l’habite en se livrant à corps perdu dans la bataille. Guerrière de la dernière heure même si l’enseignement militaire a porté ses fruits, ce n’est pas jamais assez. Ca ne sera jamais assez. Révélations sur les agissements de sa famille qui l’ont conduite à une vie en solitaire mais tout semble la ramener sur les pas de l’héritage. Elle n’aurait jamais la gestion du domaine et s’en trouvait bienheureuse car révulsée par l’argent gagnée sous la coupe d’esclaves envoyés aux mines mais sa mère avait écrit un tel courrier qu’elle la pensait mourante. Ainsi, entre une bataille gagnée et l’obscure prédiction d’une autre à venir, celle aux cheveux lunaires s’était retirée. Ce n’est guère une souffrance physique qu’elle retrouva dans son affreux foyer mais les désirs utopiques de la matrone.
La tenue choisie par celle-là même obligée d’être enfilée. Soie d’un goût certain, ténèbres lovées dans ce bleu nuit chatoyant aux perles incrustées. Ceinturant sa taille pour presque l’empêcher de parler. Elle n’a pu rétorquer mais sa dague lovée contre son flanc demeure malgré les interdits de la génitrice. Pour faire taire la sorcière, Sinead claque la porte et se dirige vers l’auberge où ils sont censés se rencontrer, le billet à la main menant vers peu d’espoirs, cette lettre échangée entre mères interposées.
Le pas contre le sol râcle presque, son mécontentement visible à des lieus à la ronde. La crinière lâchée pour l’heure, sertie de fleurs arrachées à leur vivier le matin même. Le soleil presque à son zénith quand dans une ruelle elle se perd pour déchirer proprement les pans de la robe, y créant une ouverte laissant choir sa jambe au monde. Secondement, elle découpe l’encolure pour offrir un décolleté presque plongeant à son partenaire. Elle pare son visage de sa suffisance d’antan, les alliés imparables pour le faire fuir en la voyant. Elle n’a guère retenu le nom du conquis mais sait qu’en signe distinctif elle doit retrouver la lettre jumelle, posée sur la table. Stratagème infernal, prière à toutes les divinités de cet univers pour que le moment soit écourté le plus vite possible, récitant son discours, chemin faisant.
L’entrée passée, elle découvre l’établissement où fleurit le monde à l’heure du repas du midi. La lettre trône sur une table et dans une démarche affirmée, Sinead adresse un regard enjoué à chaque mâle de l’assemblée (qui finiront sous sa lame s’ils décidaient, après coup, de l’approcher). Elle observe donc l’inconnu qui lui rappelle cependant quelqu’un sans arriver à ordonner ses idées et, battant des cils à s’en rompre les paupières, elle se présente : « Votre obligée, pour le temps d’un midi. Comptez-vous rester assis à contempler le vide ou tirer cette chaise pour que je puisse m’asseoir ? »
La tenue choisie par celle-là même obligée d’être enfilée. Soie d’un goût certain, ténèbres lovées dans ce bleu nuit chatoyant aux perles incrustées. Ceinturant sa taille pour presque l’empêcher de parler. Elle n’a pu rétorquer mais sa dague lovée contre son flanc demeure malgré les interdits de la génitrice. Pour faire taire la sorcière, Sinead claque la porte et se dirige vers l’auberge où ils sont censés se rencontrer, le billet à la main menant vers peu d’espoirs, cette lettre échangée entre mères interposées.
Le pas contre le sol râcle presque, son mécontentement visible à des lieus à la ronde. La crinière lâchée pour l’heure, sertie de fleurs arrachées à leur vivier le matin même. Le soleil presque à son zénith quand dans une ruelle elle se perd pour déchirer proprement les pans de la robe, y créant une ouverte laissant choir sa jambe au monde. Secondement, elle découpe l’encolure pour offrir un décolleté presque plongeant à son partenaire. Elle pare son visage de sa suffisance d’antan, les alliés imparables pour le faire fuir en la voyant. Elle n’a guère retenu le nom du conquis mais sait qu’en signe distinctif elle doit retrouver la lettre jumelle, posée sur la table. Stratagème infernal, prière à toutes les divinités de cet univers pour que le moment soit écourté le plus vite possible, récitant son discours, chemin faisant.
L’entrée passée, elle découvre l’établissement où fleurit le monde à l’heure du repas du midi. La lettre trône sur une table et dans une démarche affirmée, Sinead adresse un regard enjoué à chaque mâle de l’assemblée (qui finiront sous sa lame s’ils décidaient, après coup, de l’approcher). Elle observe donc l’inconnu qui lui rappelle cependant quelqu’un sans arriver à ordonner ses idées et, battant des cils à s’en rompre les paupières, elle se présente : « Votre obligée, pour le temps d’un midi. Comptez-vous rester assis à contempler le vide ou tirer cette chaise pour que je puisse m’asseoir ? »

Noble du Reike
Tagar Reys

Messages : 1605
crédits : 2469
crédits : 2469
Info personnage
Race: Humain
Vocation: Mage Elementiste
Alignement: Loyal Neutre
Rang: B - Coeur
Content, je dirais même très content.
C’est à ma demande que la plus importante femme de ma vie est partie voir la famille Valsen, pour solliciter un entretien arrangé et elle a réussis ! Mère est vraiment formidable et je l’ai longuement remercié pour avoir accepté de m’aider. Elle a eu un de ses sourires froids et m’a dit, d’un ton sec :
Alors ne gâche pas tout. Sois gentil et aimable, va chez le coiffeur pour dresser cette tignasse et pour l’amour des Astres, pas d’impair. Ne lui parle pas de tes combats qui indiqueraient que tu risques de devenir invalide ou de ton travail, il est assommant.
Je hoche la tête pour montrer que j’ai bien compris et le matin du rendez-vous, je suis prêt. Ma coupe de cheveux est impeccable, mes vêtements à la dernière mode, j’ai mis juste un chouya de parfum et mon haleine est fraiche, bref, je suis au top de la bogossitude. J’arrive à l’heure au restaurant et je mets bien en évidence la lettre qui devra nous servir de signe distinctif sur la table. Bref, je suis pleinement à l'écoute et souriant et quand je vois arriver la jeune femme, je me lève.
Elle est tout simplement magnifique avec sa robe fendue, ses cheveux détachés et son décolleté, qui pourrait paraître vulgaire porté par d’autres femmes, mais là permet d’en dévoiler juste ce qu’il faut. Je m’apprête donc à la saluer, mais elle ouvre la bouche et c’est la douche froide. Je reste, quelques secondes, complètement tétanisé avant de lui tirer la chaise tout en lui murmurant :
Toutes mes excuses.
Deux vieilles femmes, assises juste à la table à côté, commencent à ricaner, mais je n’en ai cure et me rasseyant, je demande à la jeune femme, d’un ton plein d’espoir :
Je suis Tagar Reys, vous vous souvenez de moi ?
C’est à ma demande que la plus importante femme de ma vie est partie voir la famille Valsen, pour solliciter un entretien arrangé et elle a réussis ! Mère est vraiment formidable et je l’ai longuement remercié pour avoir accepté de m’aider. Elle a eu un de ses sourires froids et m’a dit, d’un ton sec :
Alors ne gâche pas tout. Sois gentil et aimable, va chez le coiffeur pour dresser cette tignasse et pour l’amour des Astres, pas d’impair. Ne lui parle pas de tes combats qui indiqueraient que tu risques de devenir invalide ou de ton travail, il est assommant.
Je hoche la tête pour montrer que j’ai bien compris et le matin du rendez-vous, je suis prêt. Ma coupe de cheveux est impeccable, mes vêtements à la dernière mode, j’ai mis juste un chouya de parfum et mon haleine est fraiche, bref, je suis au top de la bogossitude. J’arrive à l’heure au restaurant et je mets bien en évidence la lettre qui devra nous servir de signe distinctif sur la table. Bref, je suis pleinement à l'écoute et souriant et quand je vois arriver la jeune femme, je me lève.
Elle est tout simplement magnifique avec sa robe fendue, ses cheveux détachés et son décolleté, qui pourrait paraître vulgaire porté par d’autres femmes, mais là permet d’en dévoiler juste ce qu’il faut. Je m’apprête donc à la saluer, mais elle ouvre la bouche et c’est la douche froide. Je reste, quelques secondes, complètement tétanisé avant de lui tirer la chaise tout en lui murmurant :
Toutes mes excuses.
Deux vieilles femmes, assises juste à la table à côté, commencent à ricaner, mais je n’en ai cure et me rasseyant, je demande à la jeune femme, d’un ton plein d’espoir :
Je suis Tagar Reys, vous vous souvenez de moi ?
Invité
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22 mai, an 3
L’heure de vérité belle et bien présente. Sentence amère que ce rendez-vous quémandé, arrangé probablement entre deux divas des rues de la capitale reikoise. Plans pour gagner le cœur de Sinead probablement réduits à néant car l’impétueuse n’est donzelle à aimer, vivifiée par ses propres démons. Prise dans une tourmente plus mordante que celle d’un futur mariage. Faut-il encore supporter son humeur maussade et ses piques rudement choisies afin de faire plier son adversaire partenaire. Un pacte sûrement des plus tristes pour ledit époux qui souffrirait de sa femme sans manières. Manières qu’elle sait pourtant mais qui refusent de se dresser lorsqu’en grand groupe elle se tient, en combat perpétuel contre ce qui fut son éducation et la fierté des Valsen. Mascarade certaine et rage non soignée au creux de son cœur, logée en attente d’exploser.
Le condamné se lève bien qu’il semble plus enjoué qu’elle. L’allure élégante et raffinée, le minois au rendez-vous, on ne lui avait clairement point menti sur la marchandise. Demander à tâter serait peut-être de trop ? L’humaine se mord la langue pour retenir son rire à cette pensée amputée de tout respect.
« Voilà qui est mieux » souffle-t-elle, manquant elle-même de s’excuser mais le personnage doit briller. Elle n’est Sinead la brave ou la compatissante mais l’impétueuse, celle qui ne se fourvoie pas et démontre le désintérêt qu’on lui porter. En s’asseyant, évidemment, elle laisse tomber sa sacoche et dans un flot de paroles faussement désolée, elle poursuit : « Oups, vous me voyez navrée ! Ma maladresse est légendaire. » D’ailleurs, c’est le pichet d’eau qui suit et se retrouve sur les vêtements éclatants du damoiseau. « Comme je vous le disais…Tagar…Tagar ? » La suite de ses mots pleut et elle cesse un instant son manège, ramenée vers une sombre épopée quand le virtuose mentionne leur passé commun. Des images aux embruns chaotiques s’immiscent aux portes de son esprit avant que son regard ne se pare d’un solennel certain. « Tagar Reys, nous avons combattu côte à côte me semble-t-il ? Je suis contente de vous savoir vivant. » Seul aveu sincère de cette mascarade orchestrée.
Le condamné se lève bien qu’il semble plus enjoué qu’elle. L’allure élégante et raffinée, le minois au rendez-vous, on ne lui avait clairement point menti sur la marchandise. Demander à tâter serait peut-être de trop ? L’humaine se mord la langue pour retenir son rire à cette pensée amputée de tout respect.
« Voilà qui est mieux » souffle-t-elle, manquant elle-même de s’excuser mais le personnage doit briller. Elle n’est Sinead la brave ou la compatissante mais l’impétueuse, celle qui ne se fourvoie pas et démontre le désintérêt qu’on lui porter. En s’asseyant, évidemment, elle laisse tomber sa sacoche et dans un flot de paroles faussement désolée, elle poursuit : « Oups, vous me voyez navrée ! Ma maladresse est légendaire. » D’ailleurs, c’est le pichet d’eau qui suit et se retrouve sur les vêtements éclatants du damoiseau. « Comme je vous le disais…Tagar…Tagar ? » La suite de ses mots pleut et elle cesse un instant son manège, ramenée vers une sombre épopée quand le virtuose mentionne leur passé commun. Des images aux embruns chaotiques s’immiscent aux portes de son esprit avant que son regard ne se pare d’un solennel certain. « Tagar Reys, nous avons combattu côte à côte me semble-t-il ? Je suis contente de vous savoir vivant. » Seul aveu sincère de cette mascarade orchestrée.

Noble du Reike
Tagar Reys

Messages : 1605
crédits : 2469
crédits : 2469
Info personnage
Race: Humain
Vocation: Mage Elementiste
Alignement: Loyal Neutre
Rang: B - Coeur
Lorsque je l’aide à s’asseoir, mon invitée laisse tomber sa sacoche, en s’excusant, alors que je l’aider à la ramasser, elle fait tomber la carafe d’eau sur ma veste. C’est alors qu’elle me reconnaît et je lui dis, tout en enlevant mon vêtement qui est maintenant trempé :
C’est bien moi, mais ne vous excusez pas, c’est le genre de chose qui arrive.
Même si je me doute qu’il s’agît d’un geste fait exprès. Je sais qu’elle n’est en rien maladroite, elle a pu combattre et affronter bien des guerriers et autres créatures au Shoumei et à montrer une dextérité extraordinaire lors des batailles. Je décide d’aborder le cœur du sujet :
Je vous remercie d’être venue à notre rendez-vous. J’aurais volontiers voulu vous inviter à dîner sans tout ce cérémonial, mais cela n’aurait pas été bien vu de la part de nos deux familles.
Un serveur approche et il nous demande :
Voulez-vous manger quelque chose ?
Je regarde la jeune femme, si elle commande quelque chose, je ferais de même en prenant un chocolat bien chaud. Une fois l’employé partit, je reprends le fil de notre discussion :
C’est à ma demande que Mère est parti voir vos parents, car je voulais vous revoir. J’ai été impressionné par ce que vous avez montré là-bas, au Shoumei. Beaucoup ont sombré dans la violence aveugle et ont montré la pire facette de leur personnalité. Mais cela n’a pas été le cas, vous avez réussi à ne pas perdre votre humanité et je vous admire pour cela. J’ai donc pensé que nous pourrions…
Prenant mon courage à deux mains, je conclus ma phrase :
Nous fréquenter.
Je sens mon visage qui commence à rougir, chose que je déteste. J’ai en effet devant moi, la femme parfaite, alliant l’intelligence, le caractère et la beauté et je serais honoré qu’elle devienne ma fiancée, puis ma femme.
C’est bien moi, mais ne vous excusez pas, c’est le genre de chose qui arrive.
Même si je me doute qu’il s’agît d’un geste fait exprès. Je sais qu’elle n’est en rien maladroite, elle a pu combattre et affronter bien des guerriers et autres créatures au Shoumei et à montrer une dextérité extraordinaire lors des batailles. Je décide d’aborder le cœur du sujet :
Je vous remercie d’être venue à notre rendez-vous. J’aurais volontiers voulu vous inviter à dîner sans tout ce cérémonial, mais cela n’aurait pas été bien vu de la part de nos deux familles.
Un serveur approche et il nous demande :
Voulez-vous manger quelque chose ?
Je regarde la jeune femme, si elle commande quelque chose, je ferais de même en prenant un chocolat bien chaud. Une fois l’employé partit, je reprends le fil de notre discussion :
C’est à ma demande que Mère est parti voir vos parents, car je voulais vous revoir. J’ai été impressionné par ce que vous avez montré là-bas, au Shoumei. Beaucoup ont sombré dans la violence aveugle et ont montré la pire facette de leur personnalité. Mais cela n’a pas été le cas, vous avez réussi à ne pas perdre votre humanité et je vous admire pour cela. J’ai donc pensé que nous pourrions…
Prenant mon courage à deux mains, je conclus ma phrase :
Nous fréquenter.
Je sens mon visage qui commence à rougir, chose que je déteste. J’ai en effet devant moi, la femme parfaite, alliant l’intelligence, le caractère et la beauté et je serais honoré qu’elle devienne ma fiancée, puis ma femme.
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