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« Tu ne perds pas de temps. » Remarqua la créature drapée d’ombre en guidant ses deux invitées surprises vers la table qui trônait au centre de la pièce. Si la gravité de sa voix rendait toute lecture de son humeur plus difficile il était tout de même facile de se rendre compte que ça ne lui avait pas vraiment plu. « Prenez place. »
Il fit un pas de côté, libérant Tyvishani de sa présence oppressante, et leur désigna les places en question. Toutefois il ne tira pas de chaise à leur place alors que ses bras de ténèbres regagnaient leur tangibilité. Deux verres apparurent dans sa poigne gauche et une cruche dans la droite. Déposant un récipient rempli devant les deux femmes il s’installa en bout de table, ses mains posées l’une sur l’autre.
« C’est intéressant ça, cette histoire de malfrats. » Sa voix s’était faite pensive alors qu’il regardait Cyradil et puis son regard glacé se porta sur la demi-ange. « Moins que la trahison de Tyvi mais intéressant tout de même. »
« Pardon? » L’intéressé fronça les sourcils, se demandant de quoi il parlait et quand bien même il lui était impossible de discerner le visage de Maral, elle ne doutait pas un instant que la situation l’amusait.
« Tu as posé des questions à Daji avant de me voir, j’en suis attristé. » Pourtant, que ce soit dans son langage corporel ou verbal, rien ne laissait deviner ladite tristesse. « Me voilà devenu ton deuxième choix, ta roue de secours au cas où on ne te réponds pas. »
Il secoua lentement la tête et alors qu’il commençait à entendre une syllabe résonner dans son crâne il leva une main pour interrompre la télépathe. Une troisième verre apparu dans sa main et la cruche qui était restée à côté de la liche se téléporta dans la dextre de Maral qui se servit.
« Tu as de la chance que je ne sois pas rancunier. Bon, buvons : à la santé des commerçants et artisans de l’empire. » Il leva son gobelet avant de le reposer, ne touchant pas à son casque pour le porter à ses lèvres, il ne bu rien. La demi-ange avala d’une traite le verre d’eau froide qu’on lui avait donné. « Si Daji ne t’as pas répondu c’est parce qu’elle n’en sait rien. Mais c’est ton jour de chance, enfin votre jour de chance, parce que je suis mieux renseigné qu’elle. »
Il se leva, laissant une silhouette d’ombre là où il s’était assis qui resta pendant une poignée de seconde avant de se désagréger et il fit quelques pas dans la pièce, se dirigeant vers la vue qui donnait sur la ville, tournant le dos aux deux femmes.
« Mais vous savez sans doute que les informations dans ce genre sont difficiles à obtenir. » Son verre disparu de sur la table pour arriver dans sa main et ce fut à ce moment qu’il le vida, loin des regards indiscrets. « Et puis en bonne commerçante tu dois savoir qu’il est impossible d’opérer à perte très longtemps. »
Il se retourna finalement pour regarde Cyradil avant de s’avancer vers elle, laissant une trainée de vapeur noire dans son sillage. Maral se planta derrière le siège de la blonde, plaçant doucement ses mains froides sur le dossier.
« Je pourrais consentir à partager ce que je sais de ces fameux malfrats à condition que vous rameniez deux choses pour moi : un volume de magie et un registre. Sans que vous n’y jetiez un coup d’œil évidemment ; ça tombe bien ce que je cherche se trouve justement dans le fort qui vous intéresse tant. »
Il fit un pas de côté, libérant Tyvishani de sa présence oppressante, et leur désigna les places en question. Toutefois il ne tira pas de chaise à leur place alors que ses bras de ténèbres regagnaient leur tangibilité. Deux verres apparurent dans sa poigne gauche et une cruche dans la droite. Déposant un récipient rempli devant les deux femmes il s’installa en bout de table, ses mains posées l’une sur l’autre.
« C’est intéressant ça, cette histoire de malfrats. » Sa voix s’était faite pensive alors qu’il regardait Cyradil et puis son regard glacé se porta sur la demi-ange. « Moins que la trahison de Tyvi mais intéressant tout de même. »
« Pardon? » L’intéressé fronça les sourcils, se demandant de quoi il parlait et quand bien même il lui était impossible de discerner le visage de Maral, elle ne doutait pas un instant que la situation l’amusait.
« Tu as posé des questions à Daji avant de me voir, j’en suis attristé. » Pourtant, que ce soit dans son langage corporel ou verbal, rien ne laissait deviner ladite tristesse. « Me voilà devenu ton deuxième choix, ta roue de secours au cas où on ne te réponds pas. »
Il secoua lentement la tête et alors qu’il commençait à entendre une syllabe résonner dans son crâne il leva une main pour interrompre la télépathe. Une troisième verre apparu dans sa main et la cruche qui était restée à côté de la liche se téléporta dans la dextre de Maral qui se servit.
« Tu as de la chance que je ne sois pas rancunier. Bon, buvons : à la santé des commerçants et artisans de l’empire. » Il leva son gobelet avant de le reposer, ne touchant pas à son casque pour le porter à ses lèvres, il ne bu rien. La demi-ange avala d’une traite le verre d’eau froide qu’on lui avait donné. « Si Daji ne t’as pas répondu c’est parce qu’elle n’en sait rien. Mais c’est ton jour de chance, enfin votre jour de chance, parce que je suis mieux renseigné qu’elle. »
Il se leva, laissant une silhouette d’ombre là où il s’était assis qui resta pendant une poignée de seconde avant de se désagréger et il fit quelques pas dans la pièce, se dirigeant vers la vue qui donnait sur la ville, tournant le dos aux deux femmes.
« Mais vous savez sans doute que les informations dans ce genre sont difficiles à obtenir. » Son verre disparu de sur la table pour arriver dans sa main et ce fut à ce moment qu’il le vida, loin des regards indiscrets. « Et puis en bonne commerçante tu dois savoir qu’il est impossible d’opérer à perte très longtemps. »
Il se retourna finalement pour regarde Cyradil avant de s’avancer vers elle, laissant une trainée de vapeur noire dans son sillage. Maral se planta derrière le siège de la blonde, plaçant doucement ses mains froides sur le dossier.
« Je pourrais consentir à partager ce que je sais de ces fameux malfrats à condition que vous rameniez deux choses pour moi : un volume de magie et un registre. Sans que vous n’y jetiez un coup d’œil évidemment ; ça tombe bien ce que je cherche se trouve justement dans le fort qui vous intéresse tant. »
Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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L’une des premières choses que Cyradil constata en observant l’attitude de Maral était que ce dernier entretenait une relation plutôt malaisante avec sa compagne du jour. La jeune blonde se demandait s’il n’avait pas eu des griefs passés avec Tyvishani, ce qui expliquerait pourquoi cette dernière avait hésité avant de proposer cette rencontre à la forgeronne. Leur hôte leur proposa donc un siège ainsi qu’un verre à la gloire des marchands de l’empire. Dépendant de la nature du liquide, Cyradil accepterait ou refuserait.
Non pas que la magicienne se méfiait de Maral mais c’était plutôt le fait que Cyradil n’avait jamais bu une seule goutte d’alcool. Elle trouvait que ce dernier ne faisait qu’embrumer l’esprit. Là ou certains y trouvaient un certain réconfort pour oublier leurs problèmes, la jeune femme considérait que cela retardait simplement le moment où on devrait y faire face. Elle ne se contenta donc que d’un verre d’eau. Par ailleurs, les numéros de prestidigitations de Marad ne l’impressionnaient guère. Il devait certainement être un grand magicien mais Cyradil trouvait qu’il en faisait sans doute un peu trop. A son apogée, la jeune blonde en aurait sans doute baillé mais ce n’était pas le cas. Elle avait besoin de lui.
« A première vue, le marché semble plutôt équitable mais j’aimerais bien avoir quelques informations supplémentaires sur ce que vous cherchez. Des registres, j’en vois tous les jours alors il va falloir quelques détails. Il en va de même pour le livre de magie. Je vois que nos objectifs sont communs ou du moins, ils se trouvent au même endroit. Je suis même presque sûre que vous aviez déjà proposé ce marché à d’autres aventuriers disons. Si tel est le cas, j’imagine que certains ont refusé. Quant aux autres…je suppose simplement qu’ils ne sont jamais revenus. »
Il n’était pas rare que des personnes disparaissent. Le Reike est immense et souffre de cette grandeur dans le sens où il est impossible de tout contrôler. C’est pour cela que les malfrats qui ont volé la marchandise de la forgeronne n’ont pas été poursuivis. Des problèmes de bien plus grande envergure doivent être gérés, ce qui laisse largement le temps à certains méfaits de filer entre les mailles de la justice.
« Avant d’accepter, j’aimerais que vous omettiez le faites que nous avons rapporté ce bouquin. La dernière chose que je désire, c’est d’être mêlée à une quelconque pratique de magie obscure et de terminer sur un bûcher ou que ma tête ne soit exposée aux portes de la capitale. Honnêtement, ce que vous en ferez ne me regarde pas et vous savez que ma famille n’a jamais trahi ses engagements. Si nous sommes d’accord sur cela, alors nous pourrons travailler ensemble. Dans le cas contraire, je serais désolée de vous avoir importuné et quitterais les lieux sur le champ. »
Les conditions étant posées, le petit groupe pouvait passer aux révélations si tant est que Maral accepte la requête de la forgeronne. Devenir une liche lui avait sans doute apporter une certaine assurance. Après tout, même sans ses pouvoirs, il lui était bien plus difficile de mourir maintenant et elle avait bien vu que, parfois, sa seule présence suffisait à attiser une certaine appréhension dès lors que l’on découvrait sa véritable nature.
Non pas que la magicienne se méfiait de Maral mais c’était plutôt le fait que Cyradil n’avait jamais bu une seule goutte d’alcool. Elle trouvait que ce dernier ne faisait qu’embrumer l’esprit. Là ou certains y trouvaient un certain réconfort pour oublier leurs problèmes, la jeune femme considérait que cela retardait simplement le moment où on devrait y faire face. Elle ne se contenta donc que d’un verre d’eau. Par ailleurs, les numéros de prestidigitations de Marad ne l’impressionnaient guère. Il devait certainement être un grand magicien mais Cyradil trouvait qu’il en faisait sans doute un peu trop. A son apogée, la jeune blonde en aurait sans doute baillé mais ce n’était pas le cas. Elle avait besoin de lui.
« A première vue, le marché semble plutôt équitable mais j’aimerais bien avoir quelques informations supplémentaires sur ce que vous cherchez. Des registres, j’en vois tous les jours alors il va falloir quelques détails. Il en va de même pour le livre de magie. Je vois que nos objectifs sont communs ou du moins, ils se trouvent au même endroit. Je suis même presque sûre que vous aviez déjà proposé ce marché à d’autres aventuriers disons. Si tel est le cas, j’imagine que certains ont refusé. Quant aux autres…je suppose simplement qu’ils ne sont jamais revenus. »
Il n’était pas rare que des personnes disparaissent. Le Reike est immense et souffre de cette grandeur dans le sens où il est impossible de tout contrôler. C’est pour cela que les malfrats qui ont volé la marchandise de la forgeronne n’ont pas été poursuivis. Des problèmes de bien plus grande envergure doivent être gérés, ce qui laisse largement le temps à certains méfaits de filer entre les mailles de la justice.
« Avant d’accepter, j’aimerais que vous omettiez le faites que nous avons rapporté ce bouquin. La dernière chose que je désire, c’est d’être mêlée à une quelconque pratique de magie obscure et de terminer sur un bûcher ou que ma tête ne soit exposée aux portes de la capitale. Honnêtement, ce que vous en ferez ne me regarde pas et vous savez que ma famille n’a jamais trahi ses engagements. Si nous sommes d’accord sur cela, alors nous pourrons travailler ensemble. Dans le cas contraire, je serais désolée de vous avoir importuné et quitterais les lieux sur le champ. »
Les conditions étant posées, le petit groupe pouvait passer aux révélations si tant est que Maral accepte la requête de la forgeronne. Devenir une liche lui avait sans doute apporter une certaine assurance. Après tout, même sans ses pouvoirs, il lui était bien plus difficile de mourir maintenant et elle avait bien vu que, parfois, sa seule présence suffisait à attiser une certaine appréhension dès lors que l’on découvrait sa véritable nature.
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Maral s’inclina comme un artiste dont on venait d’apprécier l’œuvre lorsqu’elle commenta sur l’équité de son offre toutefois il n’en fit pas plus en entendant la suite jusqu’à ce qu’il entende les suppositions de la liche, il secoua la tête, affectant un langage corporel qui suintait la déception ce qui fut renforcé par le ton de sa voix toujours aussi profondément grave.
« N’ai-je pas dit que mes informations ont l’avantage de l’exclusivité ? » Il croisa les bras sur sa poitrine, se redressant, gagnant une poignée de centimètres de hauteur et ajoutant au côté intimidant qu’il exsudait en même temps que les ombres. « Non je n’ai partagé ce que je sais avec personne et ça va peut-être continuer ainsi. »
Devant l’indignation de la créature derrière Cyradil, Tyvishani attira son attention.
« Ce n’est pas ce qu’elle voulait dire. »
Les deux éclats de glace qui servaient d’yeux à Maral glissèrent pour se poser sur la demi-ange, attendant qu’elle poursuive sauf qu’elle n’avait pas du tout prévu ça et il y eut un temps de flottement, incapable qu’elle fut d’improviser une excuse à peu près convenable. Toutefois la nature somme toute mercurielle de l’ombreux sembla lui avoir fait oublier ce qu’il reprochait à la liche lorsque cette dernière reprit la parole.
« Oui, oui, on ne s’est jamais vu et cette rencontre n’a jamais eu lieux ; je croyais que Tyvi te l’avais déjà dit. » Il lança un regard courroucé à l’intéressée mais il changea bien vite de centre d’intérêt pour repartir sur ce qui comptait. « Le registre que je recherche est peu épais et concerne les activités de Thesim, un esclavagiste qui semble ne pas savoir que la pratique a été très fortement réglementée par notre impératrice bien aimée. »
Il gloussa sur la dernière partie de sa phrase, comme si on venait de lui glisser un calembour bien pensé à l’oreille. Il fit ensuite quelques pas pour aller se resservir sans proposer de remplir les gobelets de ses invitées surprises avant de se diriger vers le fond de la pièce afin de boire. Pendant qu’il marchait il faisait lentement tourner son récipient qui tenait grâce à trois de ses doigts comme s’il s’agissait d’un verre de vin.
« Quant au tome magique... » il s’arrêta en plein milieu, soudainement pris dans une réflexion qui retarda même sa boisson. « Disons que vous le reconnaîtrez quand vous le verrez. »
« Qu’est-ce que tu veux dire par là ? » Demanda-t-elle en haussant un sourcil, bien qu’elle se doutait que sa question n’irait pas bien loin.
« La curiosité est un mauvais défaut, Tyvi. » Répondit-il avec une pointe d’espièglerie distordue par sa voix rauque avant qu’il ne retire brièvement son casque pour boire. « Bon, mesdames, votre temps, comme le mien, est précieux alors au travail. »
Il retourna vers la table et se réinstalla confortablement dans son siège de métal ouvragé, une de ses jambes posée sur l’autre. Il leva une main et dans cette dernière une pochette de cuir apparu, une pochette qu’il ouvrit et s’empara d’une feuille volante qu’il parcouru rapidement des yeux avant de relever la tête pour faire face aux deux femmes.
« Mais comme je suis en mesure de lier l’utile à l’agréable : laissez-moi vous conter une histoire. Tout commence avec notre bon ami Nelvan ; un homme d’ambition mais de peu de moyen, malheureusement. Enfin c’est une façon de parler vu que ce n’est pas un homme mais plutôt un elfe. Bref, Nelvan se lance dans l’armée, a une carrière ennuyante à souhait, bla bla bla, je ne vais pas vous faire toute sa vie ça va être long et pénible alors permettez-moi d’en arriver à la partie qui nous intéresse : le jour où il décida de déserter. De ce que j’ai pu comprendre c’est parce que… » il sortit une nouvelle feuille et se mit à rire après l’avoir vaguement lu. « Ah oui, c’est vrai, c’est parce qu’on lui a refusé plusieurs fois une promotion qu’il méritait, selon lui en tout cas. Bon j’y suis peut-être pour quelque chose mais c’est un détail qui n’a pas d’importance. »
Pendant que Maral narrait ce qu’il avait appris sur l’elfe, l’index de sa main libre, tendu, bougeait au rythme d’une mélodie que lui seul semblait entendre à moins qu’il n’ait décidé de dicter le rythme à un musicien fantôme. La demi-ange s’attendait presque à ce qu’il se mette à siffloter pendant qu’il lisait mais il n’en fit rien.
« Quoi que, c’est peut-être pour ça que des gens bien plus importants que ses supérieurs directs sont entrés en contact avec lui, des gens auxquels tu as demandé de faire quelque chose au sujet de cher Nevan, ma Tyvi d’amour ; pas de chance tu ne pouvais pas savoir que ta tentative serait vaine, peu importe ce que tu dirais. » La demi-ange resta interdite devant la révélation, préférant garder une façade de neutralité devant la créature d’ombre qui l’observait, à l’affût de la moindre réaction pour s’en délecter. « Ces gens-là ont décidé d’user de notre ami Nelvan pour me mettre des bâtons dans les roues, ce qu’ils peuvent être rancuniers ! Tout ça parce que j’ai hypothétiquement saboté leurs plans il y a de ça… déjà deux ans ? Que le temps passe vite quand on s’amuse, hein ? Du coup notre elfe préféré s’est vite retrouvé avec beaucoup plus de moyens et d’effectifs à ses ordres qu’il n’aurait dû en avoir en si peu de temps, il a même eu l’autorisation tacite d’occuper et de réparer un fort, c’est pas beau ça ?! Ah, la politique, c’est vraiment fascinant nan ? Vous avez des questions ? »
Après avoir posé sa dernière question il plaça la pochette de cuir sur la table et entrecroisa ses doigts pour y placer son menton, scrutant les deux femmes en l’attente d’une réponse.
« N’ai-je pas dit que mes informations ont l’avantage de l’exclusivité ? » Il croisa les bras sur sa poitrine, se redressant, gagnant une poignée de centimètres de hauteur et ajoutant au côté intimidant qu’il exsudait en même temps que les ombres. « Non je n’ai partagé ce que je sais avec personne et ça va peut-être continuer ainsi. »
Devant l’indignation de la créature derrière Cyradil, Tyvishani attira son attention.
« Ce n’est pas ce qu’elle voulait dire. »
Les deux éclats de glace qui servaient d’yeux à Maral glissèrent pour se poser sur la demi-ange, attendant qu’elle poursuive sauf qu’elle n’avait pas du tout prévu ça et il y eut un temps de flottement, incapable qu’elle fut d’improviser une excuse à peu près convenable. Toutefois la nature somme toute mercurielle de l’ombreux sembla lui avoir fait oublier ce qu’il reprochait à la liche lorsque cette dernière reprit la parole.
« Oui, oui, on ne s’est jamais vu et cette rencontre n’a jamais eu lieux ; je croyais que Tyvi te l’avais déjà dit. » Il lança un regard courroucé à l’intéressée mais il changea bien vite de centre d’intérêt pour repartir sur ce qui comptait. « Le registre que je recherche est peu épais et concerne les activités de Thesim, un esclavagiste qui semble ne pas savoir que la pratique a été très fortement réglementée par notre impératrice bien aimée. »
Il gloussa sur la dernière partie de sa phrase, comme si on venait de lui glisser un calembour bien pensé à l’oreille. Il fit ensuite quelques pas pour aller se resservir sans proposer de remplir les gobelets de ses invitées surprises avant de se diriger vers le fond de la pièce afin de boire. Pendant qu’il marchait il faisait lentement tourner son récipient qui tenait grâce à trois de ses doigts comme s’il s’agissait d’un verre de vin.
« Quant au tome magique... » il s’arrêta en plein milieu, soudainement pris dans une réflexion qui retarda même sa boisson. « Disons que vous le reconnaîtrez quand vous le verrez. »
« Qu’est-ce que tu veux dire par là ? » Demanda-t-elle en haussant un sourcil, bien qu’elle se doutait que sa question n’irait pas bien loin.
« La curiosité est un mauvais défaut, Tyvi. » Répondit-il avec une pointe d’espièglerie distordue par sa voix rauque avant qu’il ne retire brièvement son casque pour boire. « Bon, mesdames, votre temps, comme le mien, est précieux alors au travail. »
Il retourna vers la table et se réinstalla confortablement dans son siège de métal ouvragé, une de ses jambes posée sur l’autre. Il leva une main et dans cette dernière une pochette de cuir apparu, une pochette qu’il ouvrit et s’empara d’une feuille volante qu’il parcouru rapidement des yeux avant de relever la tête pour faire face aux deux femmes.
« Mais comme je suis en mesure de lier l’utile à l’agréable : laissez-moi vous conter une histoire. Tout commence avec notre bon ami Nelvan ; un homme d’ambition mais de peu de moyen, malheureusement. Enfin c’est une façon de parler vu que ce n’est pas un homme mais plutôt un elfe. Bref, Nelvan se lance dans l’armée, a une carrière ennuyante à souhait, bla bla bla, je ne vais pas vous faire toute sa vie ça va être long et pénible alors permettez-moi d’en arriver à la partie qui nous intéresse : le jour où il décida de déserter. De ce que j’ai pu comprendre c’est parce que… » il sortit une nouvelle feuille et se mit à rire après l’avoir vaguement lu. « Ah oui, c’est vrai, c’est parce qu’on lui a refusé plusieurs fois une promotion qu’il méritait, selon lui en tout cas. Bon j’y suis peut-être pour quelque chose mais c’est un détail qui n’a pas d’importance. »
Pendant que Maral narrait ce qu’il avait appris sur l’elfe, l’index de sa main libre, tendu, bougeait au rythme d’une mélodie que lui seul semblait entendre à moins qu’il n’ait décidé de dicter le rythme à un musicien fantôme. La demi-ange s’attendait presque à ce qu’il se mette à siffloter pendant qu’il lisait mais il n’en fit rien.
« Quoi que, c’est peut-être pour ça que des gens bien plus importants que ses supérieurs directs sont entrés en contact avec lui, des gens auxquels tu as demandé de faire quelque chose au sujet de cher Nevan, ma Tyvi d’amour ; pas de chance tu ne pouvais pas savoir que ta tentative serait vaine, peu importe ce que tu dirais. » La demi-ange resta interdite devant la révélation, préférant garder une façade de neutralité devant la créature d’ombre qui l’observait, à l’affût de la moindre réaction pour s’en délecter. « Ces gens-là ont décidé d’user de notre ami Nelvan pour me mettre des bâtons dans les roues, ce qu’ils peuvent être rancuniers ! Tout ça parce que j’ai hypothétiquement saboté leurs plans il y a de ça… déjà deux ans ? Que le temps passe vite quand on s’amuse, hein ? Du coup notre elfe préféré s’est vite retrouvé avec beaucoup plus de moyens et d’effectifs à ses ordres qu’il n’aurait dû en avoir en si peu de temps, il a même eu l’autorisation tacite d’occuper et de réparer un fort, c’est pas beau ça ?! Ah, la politique, c’est vraiment fascinant nan ? Vous avez des questions ? »
Après avoir posé sa dernière question il plaça la pochette de cuir sur la table et entrecroisa ses doigts pour y placer son menton, scrutant les deux femmes en l’attente d’une réponse.
Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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Maral n’avait pas vraiment répondu à sa question. Au lieu de cela, il se lança dans un conte qui expliquait les origines de l’occupation de ce fort. Ce qui tiraillait Cyradil était surtout l’histoire sous-jacente qui avait eu lieu entre Tyvishani et la figure ombreuse. Sans compter que ce dernier semblait avoir participé dans tout ce bourbier pour une raison obscure. Peut-être était-ce là une vengeance ? En tout cas, la jeune liche voyait mal pourquoi il avait besoin d’elles.
« Trêve de plaisanteries. Je ne sais pas ce qui vous lie avec ma compagne mais cela ne me regarde pas. Ce que je veux savoir par contre c’est pourquoi avez-vous besoin de nous ? Votre récit laisserait presque penser que vous avez donné un petit coup de pouce à notre cher Nelvan pour s’élancer. Il devrait être dans vos bonnes grâces maintenant non ? Peut-être que si vous lui demandiez gentiment de vous remettre ce que vous demandiez, il accepterait ? »
La jeune blonde savait que ce n’était pas aussi simple. L’ascension au pouvoir n’était malheureusement pas sans risques. Certains se voyaient consumer par celui-ci, désirant toujours davantage. Pour quelqu’un d’aussi ambitieux mais n’ayant jamais eu les moyens de les concrétiser, cela avait dû être une véritable aubaine de se voir proposer tous les moyens dont il avait besoin.
« Ou Alors vous l’avez déjà fait et vous n’aviez pas anticipé sa fulgurante ascension ? Le fait que le contrôle vous ait échappé peut-être ? Enfin bref, passons. Qu’est-ce qui nous attend vraiment là-bas. A quel rapport de force devrions nous nous attendre une fois sur place ? Et surtout, qu’est-ce qui nous empêcherait de juste envoyer l’armée ? »
C’est vrai. Si elles connaissaient juste la localisation de l’endroit, il suffirait d’y envoyer des hommes en arme pour prendre le fort mais cela mettrait du temps à mobiliser et elle doutait que Nelvan ne se fasse cueillir aussi facilement. Non, en fait, il y avait de grandes chances qu’on n’y trouve qu’un tas de pierres abandonnées si on essayait de l’intimider de la sorte. Il fallait frapper au moment où il s’y attendait le moins.
« Vous devriez arrêter de jouer avec le feu Maral, vous n’êtes pas sans savoir que notre cher empereur a le couperet facile. »
Il ne s’agissait pas d’une mise en garde mais plutôt d’un conseil presque amical…de commerçant envers commerçant…
« Trêve de plaisanteries. Je ne sais pas ce qui vous lie avec ma compagne mais cela ne me regarde pas. Ce que je veux savoir par contre c’est pourquoi avez-vous besoin de nous ? Votre récit laisserait presque penser que vous avez donné un petit coup de pouce à notre cher Nelvan pour s’élancer. Il devrait être dans vos bonnes grâces maintenant non ? Peut-être que si vous lui demandiez gentiment de vous remettre ce que vous demandiez, il accepterait ? »
La jeune blonde savait que ce n’était pas aussi simple. L’ascension au pouvoir n’était malheureusement pas sans risques. Certains se voyaient consumer par celui-ci, désirant toujours davantage. Pour quelqu’un d’aussi ambitieux mais n’ayant jamais eu les moyens de les concrétiser, cela avait dû être une véritable aubaine de se voir proposer tous les moyens dont il avait besoin.
« Ou Alors vous l’avez déjà fait et vous n’aviez pas anticipé sa fulgurante ascension ? Le fait que le contrôle vous ait échappé peut-être ? Enfin bref, passons. Qu’est-ce qui nous attend vraiment là-bas. A quel rapport de force devrions nous nous attendre une fois sur place ? Et surtout, qu’est-ce qui nous empêcherait de juste envoyer l’armée ? »
C’est vrai. Si elles connaissaient juste la localisation de l’endroit, il suffirait d’y envoyer des hommes en arme pour prendre le fort mais cela mettrait du temps à mobiliser et elle doutait que Nelvan ne se fasse cueillir aussi facilement. Non, en fait, il y avait de grandes chances qu’on n’y trouve qu’un tas de pierres abandonnées si on essayait de l’intimider de la sorte. Il fallait frapper au moment où il s’y attendait le moins.
« Vous devriez arrêter de jouer avec le feu Maral, vous n’êtes pas sans savoir que notre cher empereur a le couperet facile. »
Il ne s’agissait pas d’une mise en garde mais plutôt d’un conseil presque amical…de commerçant envers commerçant…
Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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La discussion avec Maraal s’était terminée sur des considérations plutôt floues. D’une certaine manière, Cyradil n’était pas sûre d’en savoir plus qu’avant. Pour l’heure, elle avait épuisé toutes les pistes qu’elle aurait pu explorer mais elle jugeait sans doute encore trop tôt de juste s’attaquer aveuglément au fort. Il lui faudrait sans doute des préparatifs et de recueillir plusieurs informations. Elle libéra Tyvishani de son mercenariat et la remercia pour son aide en lui assurant de la recontacter si d’autres idées lui venaient. Des semaines passèrent et la jeune liche avait fini par accepter plus ou moins la perte de sa marchandise qu’elle avait bien vite fait de remplacer grâce à ses capitaux énormes.
Elle en profita pour établir quelques réformes concernant son transport de marchandises en y adjoignant quelques troupes armées pour les plus imposantes d’entre elles. Cela lui coûterait sans doute plus cher mais les bénéfices qu’elle tirait de la forgemagie couvrait très largement ces coûts. Ainsi, la jeune liche laissa l’affaire en suspens sans jamais véritablement l’oublier. Sans doute lui fallait-il encore renforcer ses liens et de trouver quelqu’un d’à même de pouvoir l’aider dans cette tâche. Elle en parlerait au gré de ses rencontres et peut-être qu’un jour quelqu’un de suffisamment altruiste pourra l’aider ?
Cyradil pourrait faire une déclaration de vol mais elle n’avait pas vraiment de preuves tangibles à faire valoir et il faudrait sans doute longtemps pour mobiliser une équipe d’intervention. De plus, elle n’était pas tout à fait sûr qu’on lui accorde ce genre de requête. Des semaines passèrent sans que rien ne lui soit volé. Le renforcement de ses convois y était sans doute pour quelque chose mais cela voulait peut-être dire que ces malfrats ne s’attaquaient pas toujours à la même cible. Toujours est-il que de temps à autre, il lui parvenait que l’un ou l’autre marchand est perdu l’une de ses cargaisons. Si en apparence, il pouvait s’agir de crimes isolés, les récentes investigations que Cyradil avaient menées auprès de Tyvishani lui laissait supposer qu’il s’agissait peut-être des mêmes personnes qui l’avaient volé. Quoi qu’il en fut, la jeune liche était déterminée à ne pas les laisser filer de la sorte…
Pour limiter les vols et en attendant de trouver une solution définitive, la jeune liche proposa aux artisans qui acheminaient leurs ressources par convoi de regrouper les transports sur certains jours. Moins de convois signifiaient moins d’embuscades. Cyradil proposa donc une rotation mensuelle où les ressources n’arrivaient jamais le même jour. En modifiant les plages horaires, il serait alors plus difficile de les voler. Un convoi aux sorties erratiques était ainsi plus difficile à dépouiller qu’un autre qui avait déjà sa routine habituelle. Il s’agissait là de gagner du temps mais la jeune blonde espérait ainsi limiter la casse et surtout d’éviter la banqueroute à ses confrères. Une chose est sûre, les responsables paieraient très cher…
Elle en profita pour établir quelques réformes concernant son transport de marchandises en y adjoignant quelques troupes armées pour les plus imposantes d’entre elles. Cela lui coûterait sans doute plus cher mais les bénéfices qu’elle tirait de la forgemagie couvrait très largement ces coûts. Ainsi, la jeune liche laissa l’affaire en suspens sans jamais véritablement l’oublier. Sans doute lui fallait-il encore renforcer ses liens et de trouver quelqu’un d’à même de pouvoir l’aider dans cette tâche. Elle en parlerait au gré de ses rencontres et peut-être qu’un jour quelqu’un de suffisamment altruiste pourra l’aider ?
Cyradil pourrait faire une déclaration de vol mais elle n’avait pas vraiment de preuves tangibles à faire valoir et il faudrait sans doute longtemps pour mobiliser une équipe d’intervention. De plus, elle n’était pas tout à fait sûr qu’on lui accorde ce genre de requête. Des semaines passèrent sans que rien ne lui soit volé. Le renforcement de ses convois y était sans doute pour quelque chose mais cela voulait peut-être dire que ces malfrats ne s’attaquaient pas toujours à la même cible. Toujours est-il que de temps à autre, il lui parvenait que l’un ou l’autre marchand est perdu l’une de ses cargaisons. Si en apparence, il pouvait s’agir de crimes isolés, les récentes investigations que Cyradil avaient menées auprès de Tyvishani lui laissait supposer qu’il s’agissait peut-être des mêmes personnes qui l’avaient volé. Quoi qu’il en fut, la jeune liche était déterminée à ne pas les laisser filer de la sorte…
Pour limiter les vols et en attendant de trouver une solution définitive, la jeune liche proposa aux artisans qui acheminaient leurs ressources par convoi de regrouper les transports sur certains jours. Moins de convois signifiaient moins d’embuscades. Cyradil proposa donc une rotation mensuelle où les ressources n’arrivaient jamais le même jour. En modifiant les plages horaires, il serait alors plus difficile de les voler. Un convoi aux sorties erratiques était ainsi plus difficile à dépouiller qu’un autre qui avait déjà sa routine habituelle. Il s’agissait là de gagner du temps mais la jeune blonde espérait ainsi limiter la casse et surtout d’éviter la banqueroute à ses confrères. Une chose est sûre, les responsables paieraient très cher…
Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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Cyradil n’insista pas plus sur la relation mystérieuse de sa jeune amie. Au fond, elle la soutiendrait quoi qu’il arrive et la jeune blonde espérait de tout cœur qu’Elia puisse trouver un peu d’amour pour contraster avec son métier. Concernant la question de ses pouvoirs, elle devait avouer que même pour une érudite, il était difficile d’établir un raisonnement logique. Elle avait bien quelques pistes mais sa condition de liche ne cessait de l’étonner chaque jour. Maintenant, elle était persuadée que ses pouvoirs lui reviendraient un jour et qu’elle serait à nouveau à l’apogée de sa puissance.
« Je me rappelle de tous les évènements qui m’ont conduit à maitriser cette magie. Ce fut long et fastidieux. Les processus de fusions élémentaires nécessitent une parfaite harmonie. Ici, j’ai volontairement fait apparaitre les deux éléments parents mais en situation réelle, il faut savoir générer l’ombregivre directement. Comme ceci. »
Elle projeta un voile sur Elia similaire à celui qu’elle avait généré la dernière fois. Sauf que cette fois-ci, le voile était plus consistant, plus élaboré et aussi bien plus froid. Evidemment, la forgeronne modéra sa puissance pour que ses effets restent à des niveaux acceptables.
« Les éléments complexes prennent le meilleur de chacun des éléments parents et les magnifient. Autrement dit, ils sont plus puissants que ces derniers. En fait, j’ai l’impression qu’il m’est impossible d’apprendre une nouvelle magie. Je dois attendre que cette dernière me revienne et je ne peux donc que l’améliorer. Autrement, je suis limitée à mes connaissances passées pour l’instant. Et j’en avais…énormément. »
Il faudrait sans doute des heures pour lui expliquer pourquoi elle pensait cela. Sa bibliothèque regorgeait de bouquins que la forgeronne n’avait même pas fini de lire et contenait pratiquement tout le savoir qu’elle avait accumulé durant tout une vie. Cependant, comme elle venait de le dire, il lui était impossible de réapprendre une magie tant que les souvenirs de cette dernière ne lui étaient pas revenus.
« C’est difficile à dire honnêtement. » Reprit-elle. « D’après mes mémoires, je maitrisais plusieurs magies élémentaires au niveau de maitre alors que la Reine portait encore des couches. A mon apogée, j’aurais sans doute pu rivaliser avec cette dernière sans trop me fatiguer. Toute cette histoire de réincarnation de la déesse de la lune…je t’assure que ce n’est que du vent. A l’époque, j’aurais pu croquer l’armée du Reike toute entière au petit-déjeuner. »
Elle rigola sur sa dernière phrase bien que son récit soit sans doute vrai. La jeune blonde était plutôt pacifiste et avait dévoué sa vie à aider son prochain. Malgré ses immenses connaissances, la jeune femme n’avait jamais fait d’excès de zèle et s’était toujours bien comportée vis-à-vis de ses pairs. Jamais elle n’avait regardé les gens de haut (sauf ceux qui le méritaient). Elle avait mené une vie paisible, remplie majoritairement de joie et de bonheur.
« Non plus sérieusement, je pense que j’aurais tout le temps d’élucider la question de mes pouvoirs. Pour faire court, ces brigands se livrent parfois à des activités honnêtes en se faisant livrer le bois. Toujours par la même personne d’ailleurs. Sans doute pour couvrir leurs méfaits en les nuançant avec des transactions légales. Inutile d’interroger cette personne d’ailleurs, le gaillard n’a plus de langue, ce qui prouve que nos concernés ont bien choisi leur intermédiaire. Il s’appelle Sava. Un ancien esclave apparemment à qui les anciens propriétaires ont arraché la langue. D’après ce que je sais, ils ont sans doute recruté un mage dans leur rang. J’avais pensé à pouvoir identifier cette personne de manière à connaître son niveau. J’avais pensé à le suivre lors de sa prochaine livraison. »
Et c’était là que son enquête s’était arrêtée. Sa partenaire avait disparu ensuite, laissant l’affaire en suspens jusqu’à aujourd’hui.
« Si on mobilise trop de gens, ils s’enfuiront et recommenceront ailleurs. Il faut être discret et frapper un grand coup. L’idée d’attaquer la nuit me plait beaucoup. D’après mes informations, ils doivent être une demi-douzaine si on considère le noyau dur, ceux qui se partagent le butin disons. Le reste, ce sont des petits voleurs à la tire dont la loyauté vacille dès qu’on leur fait miroiter un petit paquet d’or. J’avais idée de suivre le livreur lors de la prochaine livraison qui aura lieu...demain. Oui, même des brigands aussi prudents se doivent de laisser une trace écrite sur un quelconque registre. En tant que forgeronne, j’ai de très bons amis marchands alors je peux obtenir plus ou moins ce que je veux en terme d’informations sur les transactions qui passent à Ikusa…Et sans doute dans tout le Reike si je m’investis un peu dans le futur…Enfin, bref voilà, tu vois bien que j’ai bien mâché le travail, il fallait juste quelqu’un de confiance pour m’accompagner dans cette aventure. »
Elle marqua une pause en lui souriant avant de reprendre son sérieux.
« Il me reste cependant une inconnue. D’après mes sources, ils auraient recruté un mage. J’ignore sa puissance mais si j’arrive à l’identifier, je pourrais sans doute le neutraliser s’il n’est pas trop fort. Pour tout te dire, je pensais recouvrer un peu plus de mes magies avant de reprendre cette affaire mais trop de gens souffrent de ces vols et je sais qu’on ne fera rien pour leur venir en aide. Je ne doute pas de l’efficacité de ta professeure de magie mais la République c’est loin et je pense avoir suffisamment repoussé le problème. Au pire, si cela se passe mal, je pourrais toujours nous téléporter. »
« Je me rappelle de tous les évènements qui m’ont conduit à maitriser cette magie. Ce fut long et fastidieux. Les processus de fusions élémentaires nécessitent une parfaite harmonie. Ici, j’ai volontairement fait apparaitre les deux éléments parents mais en situation réelle, il faut savoir générer l’ombregivre directement. Comme ceci. »
Elle projeta un voile sur Elia similaire à celui qu’elle avait généré la dernière fois. Sauf que cette fois-ci, le voile était plus consistant, plus élaboré et aussi bien plus froid. Evidemment, la forgeronne modéra sa puissance pour que ses effets restent à des niveaux acceptables.
« Les éléments complexes prennent le meilleur de chacun des éléments parents et les magnifient. Autrement dit, ils sont plus puissants que ces derniers. En fait, j’ai l’impression qu’il m’est impossible d’apprendre une nouvelle magie. Je dois attendre que cette dernière me revienne et je ne peux donc que l’améliorer. Autrement, je suis limitée à mes connaissances passées pour l’instant. Et j’en avais…énormément. »
Il faudrait sans doute des heures pour lui expliquer pourquoi elle pensait cela. Sa bibliothèque regorgeait de bouquins que la forgeronne n’avait même pas fini de lire et contenait pratiquement tout le savoir qu’elle avait accumulé durant tout une vie. Cependant, comme elle venait de le dire, il lui était impossible de réapprendre une magie tant que les souvenirs de cette dernière ne lui étaient pas revenus.
« C’est difficile à dire honnêtement. » Reprit-elle. « D’après mes mémoires, je maitrisais plusieurs magies élémentaires au niveau de maitre alors que la Reine portait encore des couches. A mon apogée, j’aurais sans doute pu rivaliser avec cette dernière sans trop me fatiguer. Toute cette histoire de réincarnation de la déesse de la lune…je t’assure que ce n’est que du vent. A l’époque, j’aurais pu croquer l’armée du Reike toute entière au petit-déjeuner. »
Elle rigola sur sa dernière phrase bien que son récit soit sans doute vrai. La jeune blonde était plutôt pacifiste et avait dévoué sa vie à aider son prochain. Malgré ses immenses connaissances, la jeune femme n’avait jamais fait d’excès de zèle et s’était toujours bien comportée vis-à-vis de ses pairs. Jamais elle n’avait regardé les gens de haut (sauf ceux qui le méritaient). Elle avait mené une vie paisible, remplie majoritairement de joie et de bonheur.
« Non plus sérieusement, je pense que j’aurais tout le temps d’élucider la question de mes pouvoirs. Pour faire court, ces brigands se livrent parfois à des activités honnêtes en se faisant livrer le bois. Toujours par la même personne d’ailleurs. Sans doute pour couvrir leurs méfaits en les nuançant avec des transactions légales. Inutile d’interroger cette personne d’ailleurs, le gaillard n’a plus de langue, ce qui prouve que nos concernés ont bien choisi leur intermédiaire. Il s’appelle Sava. Un ancien esclave apparemment à qui les anciens propriétaires ont arraché la langue. D’après ce que je sais, ils ont sans doute recruté un mage dans leur rang. J’avais pensé à pouvoir identifier cette personne de manière à connaître son niveau. J’avais pensé à le suivre lors de sa prochaine livraison. »
Et c’était là que son enquête s’était arrêtée. Sa partenaire avait disparu ensuite, laissant l’affaire en suspens jusqu’à aujourd’hui.
« Si on mobilise trop de gens, ils s’enfuiront et recommenceront ailleurs. Il faut être discret et frapper un grand coup. L’idée d’attaquer la nuit me plait beaucoup. D’après mes informations, ils doivent être une demi-douzaine si on considère le noyau dur, ceux qui se partagent le butin disons. Le reste, ce sont des petits voleurs à la tire dont la loyauté vacille dès qu’on leur fait miroiter un petit paquet d’or. J’avais idée de suivre le livreur lors de la prochaine livraison qui aura lieu...demain. Oui, même des brigands aussi prudents se doivent de laisser une trace écrite sur un quelconque registre. En tant que forgeronne, j’ai de très bons amis marchands alors je peux obtenir plus ou moins ce que je veux en terme d’informations sur les transactions qui passent à Ikusa…Et sans doute dans tout le Reike si je m’investis un peu dans le futur…Enfin, bref voilà, tu vois bien que j’ai bien mâché le travail, il fallait juste quelqu’un de confiance pour m’accompagner dans cette aventure. »
Elle marqua une pause en lui souriant avant de reprendre son sérieux.
« Il me reste cependant une inconnue. D’après mes sources, ils auraient recruté un mage. J’ignore sa puissance mais si j’arrive à l’identifier, je pourrais sans doute le neutraliser s’il n’est pas trop fort. Pour tout te dire, je pensais recouvrer un peu plus de mes magies avant de reprendre cette affaire mais trop de gens souffrent de ces vols et je sais qu’on ne fera rien pour leur venir en aide. Je ne doute pas de l’efficacité de ta professeure de magie mais la République c’est loin et je pense avoir suffisamment repoussé le problème. Au pire, si cela se passe mal, je pourrais toujours nous téléporter. »
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