Un jour, alors que Cyradil travaille dans sa forge, son contremaître Lakhdar lui rapporte qu’un nain s’est présenté avec un équipement mal en point qu’il a demandé à réparer. Ce qui devait être une simple routine s’est alors transformé en véritable leçon d’artisanat tandis que le mystérieux client expliquait à un des ouvriers son talent pour le façonnage du bois. Curieuse, Cyradil convoque le nain qui se présente sous le nom de Kérémir Longue-hache. S’en suit alors une conversation où les deux interlocuteurs échangent et Cyradil apprend alors que le demi-homme possède une manière tout à fait particulière de manier le feu. En effet, ce dernier utilise des flammes extrêmement fines qu’il utilise ensuite pour tailler le bois avec une précision que Cyradil peinait à croire. Voyant une opportunité de mettre ce talent à l’ouvrage, la jeune liche lui propose de travailler sur un projet commun.

Un client particulièrement pointilleux lui donna le défi de pouvoir construire une hache suffisamment robuste pour pouvoir conduire sa magie d’électricité sans que celle-ci ne se détruise à cause du flux de mana. De plus, le manche devait rester suffisamment léger pour un maniement optimal. Devant ces contraintes, les deux artisans engagent une conversation où ils s’essayèrent à plusieurs hypothèse avant que Kérémir ne lui suggère de travailler avec de l’arbre marin. Si cette idée semblait brillante, les deux protagonistes durent se rendre vite à l’évidence qu’il était assez difficile de s’en procurer. Les étals de la ville n’en proposaient que des jeunes pousses impropres au travail exigent du client de Cyradil. Cette dernière proposa alors de monter une expédition pour aller le chercher eux-mêmes. Le risque était grand puisque les meilleurs échantillons et surtout, les plus vieux arbres se trouvaient profondément enfouis dans l’océan, ce qui exigeait de s’éloigner des côtes suffisamment pour rencontrer ce genre de spécimen âgé.

Après un voyage sans incident depuis Ikusa vers l’Oasis, la jeune blonde et le nain embarquèrent dans une grande caraque, espérant ainsi dissuader la plupart des pirates de s’attaquer à un si gros navire en donnant l’illusion que celui-ci était suffisamment bien défendu pour oser s’y risquer. Durant une bonne partie de la journée et profitant du camouflage de la brume du matin, le petit groupe d’aventurier arriva à destination sans encombres et l’exploration commença. La forgeronne avait pris soin de louer les services de tritons et de sirènes pour remonter le bois marin, estimant que ces derniers seraient bien plus rapide à la tâche que des humains. Une paire de tokages s’occupaient à diriger le bateau depuis les eaux en l’avertissant d’éventuels dangers marins.

Tandis que le travail avançait, Cyradil s’envola pour scruter le ciel à la recherche de menaces éventuels et vit un bateau au loin. Prévenant l’équipage, ces derniers purent se préparer au pire et, à la fin de la journée, le bateau ennemi fondit sur eux, bien décidés à s’emparer de la cargaison durement récoltée. Le combat fut alors inévitable et le nain fit un véritable carnage grâce à sa magie de feu en handicapant lourdement les équipements d’abordage avant de finir blessé par un mage de vent qui avait abandonné les manœuvres des voiles pour se joindre au combat. De son côté, Cyradil s’affaira à contrer le maximum de harpons en les gelant avant qu’ils ne se fichent dans la coque et permettent aux pirates de traverser. Cependant, ne pouvant faire face à autant d’ennemis, l’équipage de leur navire se fit déborder et le combat s’engagea alors au corps-à-corps. Si la liche avait pu soigner le nain et conférer une armure d’ombre à chacun des matelots, elle ne put pas faire grand-chose de plus.

Devant la menace du mage du vent, Cyradil s’envola alors dans le ciel pour engagea un duel magique avec ce dernier. Pendant ce temps, le nain mit un terme à l’abordage en libérant une vague de feu qui consuma tous les assaillants tandis que l’armure d’ombre de Cyradil apposée sur les matelots absorba une grande partie du choc. Il ne restait alors plus qu’à la liche à se débarrasser de son adversaire. Si ce dernier était sensiblement plus fort qu’elle à cause de son affaiblissement magique qui avait suivi sa transformation en liche, Cyradil put surpasser son adversaire par ses nombreuses connaissances passées, notamment en utilisant la supériorité de l’Ombregivre, inconnu par son adversaire, par rapport à ses éléments parents.

Ayant essuyé trop de pertes et n’ayant plus de mage de vent, les pirates se firent pilonner par les canons, incapables d’effectuer des manœuvres d’évitement, et ils rentrèrent, la queue entre les jambes, sans demander leur reste. La cargaison était sauvée mais au prix de nombreux sacrifices. Après un bref recueil à l’Oasis, les deux protagonistes rentrèrent à Ikusa avec leur cargaison non s’en s’être acquittés de la taxe Reikoise. C’est là que Kérémir apprit que Cyradil était une liche mais ne lui en tint pas rigueur après le dévouement que la blonde avait montré pour protéger les matelots. Une journée de repos plus tard et les deux artisans s’attelèrent à la tâche. Si Cyradil avait déjà confectionné le manche en éléctru/mithril, il s’avérait que c’était une autre histoire pour le manche. En effet, l’utilisation du même alliage couplé au revêtement de bois ne faisait que détruire celui-ci.

Cyradil utilisa alors plusieurs ratios afin de trouver la meilleure combinaison. Là encore, tout n’était pas parfait mais les deux artisans décidèrent que ce serait suffisant pour l’exigence du client. Parallèlement, ils s’essayèrent à un autre alliage de type chalcocite/orichalque, théorisant que les propriétés marines de l’orichalique pourraient synergiser avec ceux de l’arbre marin. L’expérience leur donna raison et ils finirent alors par construire les deux haches : une avec l’alliage initial et l’autre avec l’alternative chalcocite/orichalque.

Présentant ses produits au client, celui-ci fut tellement satisfait qu’il acheta les deux haches. Cyradil donna la moitié de la paie à Kérémir, stipulant que celui-ci l’avait grandement aidé et lui remit les plans des haches avec tous les matériaux utilisés ainsi que les proportions afin d’éviter de tout rethéoriser dans le futur. Respectant d’où venait son art, Cyradil se disait que ces plans serviraient sans doute aux cousins forgerons de Kérémir et que ces derniers pourraient reproduire des résultats similaires voire même supérieurs. Les deux protagonistes se quittèrent alors en bons termes après que la blonde ait manifesté son désir de vouloir rencontrer les nains de Kazan afin d’améliorer ses propres talents en matière de forge.