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    Sixte V. Amala
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  • Dim 24 Mar - 15:22
    C’était une nuit sans lune qui s’était levée sur Courage ce soir-là. Une épaisse couche de nuage dissimulait les étoiles par intermittence lorsque le vent cessait de souffler, et en dehors des quelques lanternes qui oscillaient au gré de rafales il n’y avait pas d’autres sources de lumière. Le froid hivernal était mordant et avait poussé une grande partie des habitants à se terrer chez eux ou dans des tavernes. Les ruelles habituellement bondées et noires d’agitation n'étaient rien de plus que de grandes allées pavées où l’on entendait parfois les chamailleries de quelques chats se disputant les restes d’un poisson pourrit. Une ombre passa, faisant fuir l’un des félins qui lui lança un regard courroucé de ses yeux jaunes et plissés. Il feula puis déguerpit. Elle longea ainsi les ruelles puis, lorsqu'une gouttière lui sembla assez solide, y grimpa. D’ici elle avait une vue imprenable sur la ville. Il lui était également plus aisé de se déplacer ; on ne croisait pas grand monde dans les hauteurs en République.

    Un vent d’ouest charriait les odeurs d’iode et de poisson, lui indiquant qu’elle était dans la bonne direction. Le silence était assourdissant, seulement brisé par les craquements des mâts et le grincement des cordages des bateaux. C’était une mélodie qui lui avait toujours paru sinistre, un peu comme une litanie lugubre qui ne prenait jamais fin. Après tout Sixte n’avait jamais su porter dans son cœur la navigation, ni même la mer. Une beauté mensongère plus impétueuse et dangereuse que nombre des créatures qu’elle avait à affronter sur la terre ferme. Cette dernière était d’ailleurs étrangement calme ce soir, semblable à une gigantesque étendue huileuse elle ondoyait docilement sans un bruit. Sixte s’en détourna rapidement pour poursuivre sa progression.

    C’était un petit hôtel particulier qui n’avait rien de plus ni de moins qu’un autre. Sa façade Républicaine n’avait rien d’atypique et il ne s’y déroula rien de suspect durant tout le temps où Sixte resta juché sur toit d’en face. La lueur des bougies éclairait faiblement l’une des fenêtres du rez-de-chaussée, l’exact niveau auquel elle devait se rendre mais cela n’inquiétait pas la mercenaire. Elle était dotée d’une patience qui n’avait d’égal que son grand âge. Alors elle s’installa plus confortablement, déposa sa besace à ses côtés puis en sortit une pierre d'affûtage et l’une de ses dagues avant de se mettre au travail.

    Le vent était tombé lorsqu’enfin quelqu’un à l’intérieur de la maisonnée souffla la bougie près de la fenêtre. Sixte, qui avait commencé à passer en revue sa seconde lame arrêta son mouvement. Le moment était presque venu. L’erreur eut été de se précipiter dès lors que la pénombre aurait pris possession des lieux, encore fallait-il laisser à ses futures victimes le temps de s’endormir. L’elfe reprit son aiguisage. Quand une heure pleine se fut écoulée et qu’elle n’eut plus déceler le moindre son même l’oreille magiquement tendue, elle quitta son perchoir pour regagner le pavé des rues.  Par sécurité, elle se drapa d’invisibilité.

    A son grand désarroi la première fenêtre était solidement close, si bien qu’elle n’y décela pas le moindre mécanisme d’ouverture. Dans un grognement mécontent elle passa à la seconde qui s’avéra être sa jumelle. Sixte pria silencieusement et par chance ses doigts trouvèrent des gonds sur la troisième.

    C’était une maison qui devait être accueillante en plein jour mais qui, la nuit tombée, semblait sans âme. Sixte ne s’attarda pas véritablement sur ce qui la constituait, elle ne cherchait qu’une seule chose, celle pour laquelle elle était payée ; un serpent de mer fait d’or et d’écailles nacrées. Le reste n’avait pas d’importance, elle était suffisamment bien rémunérée par ce simple travail pour ne pas avoir  besoin d ‘emporter l’argenterie. Quoi qu’elle ne ferait pas la fine bouche si par hasard une bague montée d’un saphir venait à trouver le chemin vers sa poche. Mais elle aviserait le moment venu. Pour l’instant il lui fallait encore trouver l’endroit où l’objet de ses désirs était dissimulé. Elle quitta la pièce où elle avait atterri et qui lui sembla être un petit salon pour s’engager dans un corridor dont elle ne voyait pas le bout. L’obscurité était profonde et la jeune femme était obligée de se guider en posant le bout des doigts le long du mur. Le pas aussi léger qu’un chat, elle avança lentement dans les entrailles de la maison. La première poignée qu’elle rencontra et dont elle ouvrit la porte fut une buanderie. Elle referma aussi silencieusement que possible et continua son chemin.

    La deuxième porte était celle d’un bureau et quelque chose souffla à Sixte que c’était exactement le genre d’endroit où l’on exposait des œuvres de valeurs comme un serpent d’or et de nacre. La porte grinça légèrement lorsqu’elle l’ouvrit, le sol en bois émit un craquement et le souffle de l’elfe se suspendit. Elle patienta, tendu comme la corde d’un arc mais rien d’autre que le silence ne lui parvint alors elle s’engagea dans la pièce et referma derrière elle.

    La lueur d’une lanterne de la rue éclairait faiblement la pièce, pas assez pour y voir comme un plein jour mais suffisamment pour ne pas heurter de plein fouet le bureau au centre de la pièce. Les yeux de Sixte se posèrent autour d’elle et elle découvrit une pièce encombrée de livres, de cartes, de sextants, d’astrolabes et d’une dizaine d’autres objets dont elle ignorait l’utilité. Il y avait également une cheminée qui ne semblait pas avoir été utilisée récemment et sur son manteau trônait fièrement ce qu’elle était venue chercher. Un sourire réhaussa le coin de ses lèvres et elle traversa la pièce en quelques enjambées. Mais avant que ses doigts n’aient le temps de se refermer sur son trésor, la porte du bureau s’ouvrit.

    “Je suis maudite” Songea-t-elle en sursautant. Après tout, ce n’était que la seconde fois qu’elle se faisait prendre la main dans le sac.
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    Altarus Aearon
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  • Mer 27 Mar - 19:56
    Le demi-elfe maugréait dans sa barbe. De mauvaise humeur, il regrettait déjà d'être rentré. Il avait perdu une journée entière à chercher dans toute la ville un crétin de commerçant portuaire. Celui-ci avait préféré le fuir que d'assumer sa responsabilité vis-à-vis de sa marchandise totalement gâtée qu'il avait espéré voir embarquer dans les cales du brick du Capitaine, ayant misé sur sa vieillesse apparente pour l'entourlouper. Il avait joué, il avait perdu. Altarus ce jour-là avait veillé personnellement à l'état de la future cargaison. Des heures à jouer au chat et à la souris avait fini par agacer le borgne, au point que le marchand aurait bien mérité un coup de poing dans son visage porcin pour payer toute cette perte de temps. À cause de tout ce bordel, le Rosée du Matinn'avait pas pu prendre la mer comme prévu. D'ordinaire, le temps était de l'argent. Pas pour le vieil homme, qui n'appréciait pas de voir son organisation de la journée être bafouée. Si le négociant avait assumé sa "faute", les choses auraient été différentes. Mais non ! Il avait préféré fuir, espérant voir son "client" prendre voile vers le large avec ou sans sa merde marchandises ! 

    Altarus se pinça l'arête de son nez fin tout en fermant son unique paupière. Il soupira, encore exaspéré de cette histoire. Venu à Courage pour des affaires assez particulières prévues plus à l'intérieur des terres républicaines, il avait fait préparer le brick pour un trajet vers un port des Terres du Nord. 

    *Par les abysses, si l'autre n'a pas remplacé ma marchandise, il va m'entendre ! *

    Il lorgna quelques secondes la porte fermée, derrière laquelle se trouvait son bureau. Il avait encore un peu de paperasse à faire… Oui, il aurait dû prolonger sa virée en mer. Il avait pris une petite chaloupe à voile de son navire pour apaiser son âme furibonde. Rien ne valait la sérénité d'une mer sous une belle nuit. Son calme, son odeur légère de sel… Il s'était allongé dans le fond de l'esquif pour contempler le ciel, se laissant bercer par les tendres vagues de son amante de toujours. Nul mot, nul cri... juste elle, le clapotis de l'eau contre la coque, la brise légère et fraîche sur sa peau burinée par des décennies à parcourir ses immenses étendues bleues et de son dernier et tragique naufrage. 

    Il hésita, regardant toujours cette porte. Et s'il la laissait close pour reprendre la mer ? Nouveau soupir. Non, il devait s'atteler à cette dernière tâche avant d'aller se coucher... S'il arrivait à trouver le sommeil avec toute cette nervosité qui lui était montée au crâne. Il posa sa main sur la poignée et ouvrit la porte. Une fois quelques pas effectués au sein de son bureau, il attendit que son œil s'adapte à la pénombre de la grande pièce. Le fanal qui éclairait la rue dissipait avec peine les ténèbres nocturnes. Par force d'habitude, il n'aura aucune peine à rejoindre son bureau et d'allumer un bougeoir. A force de se déplacer en pleine obscurité sur le pont de ses navires, il savait comment progresser à chaque pas, prêt à réagir s'il venait à percuter quelque chose. 

    Arrivé à son bureau, il trouva aisément son briquet et alluma la mèche de la bougie. Une pâle lueur dorée naquit d'abord faiblement, avant de prendre plus de force pour étendre son champ de lumière à toute la surface de son meuble de travail. Il s'apprêta à s'asseoir quand il remarqua que sa liasse de papiers qu'il avait soigneusement empilée n'était pas tout à fait en ordre. Le premier parchemin était légèrement de travers. Un léger courant d'air l'avait déplacé. Il pivota pour regarder les fenêtres. Toutes étaient fermées. 

    De sa main gauche, il prit le parchemin pour le poser en dehors de la pile, comme pour la lire. Il appela à lui sa magie, écholocalisant les lieux. Une présence se dressait, invisible, proche de la cheminée. Il saisit sa dague qu'il portait à la ceinture et tourna sa tête vers l'être qu'il ne discernait point. Il était bien là, immobile. 

    "Il est malvenu de venir sans invitation... Qui que vous soyez, je vous somme de cesser votre invisibilité et de décliner votre identité. Négligez cette sommation et je n'aurai aucun scrupule à vous neutraliser...."
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    Sixte V. Amala
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  • Sam 30 Mar - 14:20
    La respiration de Sixte s’était réduite à un souffle à peine perceptible. Toujours invisible aux yeux de ceux qui ne savaient où regarder, elle laissa retomber ses bras le long de son buste et tâcha de réduire sa présence au néant. En cela, elle avait toujours excellé. Depuis de nombreuses années maintenant sa survie dépendait de sa capacité à disparaître. D’abord à la vue de son beau-père, ensuite de ses frères et sœurs. Elle avait réussi avec brio mais le Sekaï n’en avait pas encore terminé avec elle et s’était au monde qu’elle avait été forcé de se soustraire. Ainsi elle avait abandonné son nom, ses prétentions, ses amis et tout ce qui avait un jour eu un tant soit peu de valeur à ses yeux. Elle s’était faite ombre, avait arboré une appellation quelconque pour n’être rien d’autre que personne et cela lui convenait. Jusqu’à dernièrement. Mais cette affaire saurait attendre qu’elle se soit extirpée du bourbier dans lequel elle venait de se fourrer allégrement.

    Il ne la remarqua pas tout de suite et, secrètement, la demi-ange espéra qu’il en soit ainsi jusqu’à ce qu’il ne fasse demi-tour ou décide simplement de quitter la pièce. Rester immobile de longues minutes ne lui faisait pas peur. Alors, lorsqu’il alluma la bougie, elle se contenta d’inspirer aussi silencieusement que possible et se murer dans cet étrange état que seuls ceux dotés d’une vie atrocement longue savaient apprécier. Pourtant, elle n’arriva pas à arracher complètement son esprit à ce qui était en train de se passer. Peut-être à cause du regard trop vif de cet homme malgré ses cheveux grisonnant et ses rides ou peut-être parce que quelque chose dans l’angle de sa mâchoire volontaire faisait s’agiter un souvenir dans un recoin de son esprit. De son coin d’ombre, elle plissa les yeux pour mieux l’observer. Qui était-il ? Pourquoi, diantre, agitait-il ses vieux instincts ainsi ? Mille questions se mirent à s'agglutiner dans son esprit quand enfin, elle comprit que son hôte savait pertinemment où elle se trouvait. Toutefois, ce ne furent ni sa menace, ni sa dague qui la laissèrent bouche bée. C’était sa voix. Même ainsi déformée par les années, elle était porteuse d’un passé que Sixte avait oublié depuis de très, très longues années.

    - Altarus… Souffla-t-elle, ébahi, alors que le voile d’invisibilité tombait pour révéler sa présence.

    ***

    - Vestoria ! Tonna la voix du maître d’arme, furieux. - Tu ne dois pas, il lui asséna un coup dans les côtes qui la fit couiner, - me permettre, il frappa sa cuisse, - De passer ta garde ! Il termina par une attaque vive à la pliure du genou qui fit ployer la jeune elfe dans un nouveau glapissement. Ses ailes, lourdes et inertes, tombèrent en même temps qu’elle comme un drap de plumes grisonnantes. Elles n’avaient jamais été belles de toute façon mais de cela, la jeune fille se fichait bien. Pour l’heure, la seule chose dont elle avait envie c’était de faire avaler à ce chien de Othar la lame avec laquelle il lui tanait le cuir depuis une bonne heure déjà. Vestoria détestait son maître d’arme. Il était arrogant, savait comment la mettre hors d’elle et surtout il était bien meilleur qu’elle. La vérité, pourtant, était évidente. Othar n’était pas un méchant elfe et c’était même un bon combattant mais il avait décelé chez la jeune Amala autant de talent que de colère et tentait, comme il le pouvait, de composer avec. Peut-être s’en amusait-il un peu aussi. Il aimait bien la gamine, aussi étrange eut-elle pu être.

    - Allez au diable ! Hurla-t-elle, son épée en bois levé au-dessus du crâne. Elle lui fonça dessus comme un buffle et il para sans difficulté. Mais là où, son poids aurait dû la faire chuter vers l’avant, le poids de ses ailes mortes la retint et elle s’en servit pour pivoter sans déraper sur le sol. Esquivant la main libre de l'épéiste, elle se glissa devant lui aussi vite que sa petite taille le lui permettait et frappa son tibia de toutes ses forces. L’homme étouffa un juron, pivota sur ses talons et s’apprêta à la saisir par le col mais une fois de plus elle se déroba avec adresse et lui assena un coup d’épée sur le bout des doigts. Un sourire, bref, souleva le coin des lèvres du maître à danser et dans un mouvement net mais précis la lame de bois vint s’écraser en travers de la poitrine de la jeune elfe qui tomba en arrière, le souffle coupé et les poumons en feu. Elle voulut se relever mais l’air manquait toujours, seul un son étouffé échappa à ses lèvres sèches.

    - Tu ne regardes rien, tu es têtue et ça te rend imprudente.

    Un gargouillis qui ressemblait fort à une insulte lui répondit mais il l’ignora. Allongée sur la terre battue, Vestoria remarqua qu’un sourire franc marquait maintenant le visage d’Othar.  

    - Ah ! Te voilà enfin ! Lança-t-il plus guilleret qu’elle ne l’avait jamais vu.
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    Altarus Aearon
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  • Dim 31 Mar - 16:43
    Son corps tourné vers la présence invisible, Altarus était prêt à se battre, Sa main gantée de noir enserra plus sa prise sur la courte lame, arme bien dérisoire en présence d'un être indéterminé et donc inconnu. L'intrus ne pourra omettre que le propriétaire des lieux n'était pas du tout dans l'idée de se sauver sans demander son reste. Bien au contraire, il était déterminé à révéler la nature de son invité surprise. Le capitaine n'appréciait guère qu'on pénètre dans ce qui était son environnement personnel, un endroit parfait pour se détacher un peu du reste du monde, pour trouver un peu de solitude et de repos dans un certain confort. Et là, on venait de briser cette sérénité. 

    L'oeil aux aguets, la vigilance accrue, le demi-elfe guettait que le visiteur daigne réagir. Et quand l'invisibilité de celui-ci cessa, ses sourcils froncèrent quelques secondes pendant que son seul œil valide se posa sur la silhouette féminine. Il s'arrondit de surprise comme de stupeur quand les traits de ce visage, éclairé avec peine par la flamme de la bougie, surgirent d'un passé lointain. La main qui tenait la dague s'abaissa déjà. 

    "Vestoria..."murmura-t-il, quand elle-même vint à prononcer son nom. 

    Tellement d'années s'étaient écoulées depuis leur dernière rencontre. Il ne sut que dire, tant que les chances de la revoir un jour avaient été improbables. 

    ***

    Pour sûr que le Maître d'arme se montra un peu plus joyeux. Un autre de ses jeunes élèves venait de se pointer, à l'heure, comme à son habitude. Le jeune homme était, lui aussi, un élément prometteur, qui, une fois qu'il aura réussi à dépasser quelques menus défauts, saura dépasser l'enseignant martial. 

    Le nouveau venu, tout en noir encapé comme encapuchonné, parut un peu déconcerté en dardant un drôle de regard à la jeune femme qui récupérait enfin son souffle. Puis, il pivota vers Othar, s'inclina pour le saluer. 

    "Maître Othar... Salutations à vous... Il semblerait que j'arrive un peu tôt. Vous ne paraissez pas encore avoir fini la leçon avec votre autre élève. "
    - Salutations Altarus... et pour te rassurer, cette leçon n'est pas terminé. J'avais prévu de te rajouter à celle en cours, pour qu'elle soit tienne.

    Son sourire n'annonçait rien de bon. Le jeune demi-elfe le connaissait suffisamment pour savoir que le maître d'arme ne faisait jamais rien sans un objectif précis derrière. 

    - C'est bon, Vestoria ? Tu as récupéré ton souffle ? Je te présente Altarus. Altarus, voici Vestoria. La leçon de maintenant ? C'est simple. Je veux vous voir vous affronter... tous les deux.

    Le jeune homme se rembrunit. Il n'aimait guère être bousculé dans ses habitudes. Il tourna sa tête vers la jeune femme, n'ayant pas manqué de constater dès son arrivée qu'elle n'était pas une elfe de sang pur. Il soupira et repoussa sa capuche, avant de défaire le nœud qui retenait la cape qui couvrait ses épaules. Au premier abord, il avait l'allure d'un jeune elfe en pleine adolescence. Pourtant, après quelques secondes d'observation, ses oreilles n'étaient pas aussi pointues que celle d'Othar, la ligne volontaire de sa mâchoire était plus droite, plus carré. Quand il déposa sa cape près du râtelier d'arme, il prit une épée en bois, similaire à celle de Vestoria. Chacun de ses mouvements laissait deviner sous sa tenue de lin noire, sobre et de qualité, une musculature à peine supérieure à celle d'un elfe. La jeune élève devinera aisément qu'Altarus aussi n'était qu'un demi-sang. 

    "Maître Othar... cet affrontement est-il nécessaire ? Je pensais qu'aujourd'hui, vous m'apprendriez une de vos bottes spéciales... "
    - Qu'est ce qu'il y a Altarus ? Tu as peur d'affronter UNE adversaire ? Ou parce que tu as les tripes serrées de trouille ?  Il se retint de rire en voyant le jeune homme se renfrogner.  - Comme je peine à défroisser un ou deux défauts chez vous deux, j'ai eu la bonne idée de vous confronter... Il parait que les opposés s'accordent. Bon, vous attendez quoi ? 

    Entre Vestoria qui n'arrivait pas à canaliser sa colère et manquait d'attention, et Altarus qui se confortait à rester sur ses acquis et à ne pas prendre de risque... L'affrontement promettait d'être drôle aux yeux du Maître d'armes.
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  • Lun 1 Avr - 13:51
    Toujours allongée sur le sol, au milieu d’un nuage de poussière qui retombait doucement, Vestoria observait le nouveau venu. Il n’était pas commun pour elle de rencontrer qui que ce soit. Pis encore, cette idée l’angoissait. Machinalement, elle tenta de se redresser. Par les Titans! qu’elle se sentait idiote. Elle parvint néanmoins à s'asseoir. Sa respiration était encore rauque et elle toussa bruyamment mais sa dignité avait au moins le mérite de souffrir un peu moins.

    - Ca va… Grommela-t-elle, le séant toujours vissé sur le sable. Mais il lui fallut quelques secondes de plus pour pouvoir se relever. Une fois debout, elle épousseta ses vêtements comme elle le pouvait tout en grimaçant ; Miriel, la gouvernante, ne lui pardonnerait pas de s’être à ce point salit. Ses chausses étaient couvertes de raies poussiéreuses et les pans de chemise qui n’étaient pas couverts par son plastron en cuir -trop grand au demeurant- avaient virés à un jaune sale.  - Tous les deux ? Hoqueta-t-elle si bassement que personne ne l’entendit -sûrement aussi car son adversaire parla au même moment et, contrairement à elle, sa voix était bien plus assurée. Tout comme le reste de sa personne. Un dos droit, un menton fier et des yeux qui la regardaient avec le même dédain qu’elle lisait dans tous ceux de son entourage. Il lui rappelait ses frères. Elle se renfrogna.

    “Qui est-ce ?” se demanda-t-elle en réajustant plastron et chemise, sans grand succès.

    A son tour Vestoria observa le nouveau venu. Il était beau garçon et bien que plus âgé mais le regard qu’il lui avait lancé quelques secondes auparavant et ce qu’insinuait Othar avait suffit à le rendre aussi laid qu’un lanconda à ses yeux. Elle lui aurait volontiers fait mordre la poussière en représailles mais, hélas, il lui rendait aisément deux bonnes têtes si ce n’était plus et une bonne trentaine de kilos. Comment diable voulait-il qu’elle fasse le poids ?

    - Il était convenu que je devais m'entraîner seule. Ses yeux filèrent naturellement vers la porte où elle ne trouva nulle présence de son précepteur.

    Othar leva les yeux au ciel.

    - Vous êtes incorrigibles. Et il n’y a personne, Vestoria. Il lui lança un regard appuyé qui tenait plus de la promesse que de l’information. Le maître d’arme savait aussi bien que son élève ce qu’ils risquaient à désobéir. Lui verrait sa réputation ternie, elle retournerait dans sa tour d’ivoire sans espoir de revoir la lumière du jour avant les cinquante prochaines années.

    - Bien. Ronchonna-t-elle tout en se mettant à faire des moulinets avec son bras pour échauffer ses épaules.

    A nouveau son attention revint à Altarus. Il était grand et bien plus large qu’elle, ce qui laissait supposer qu’elle avait l’avantage en terme de rapidité mais également de mouvance. Lui était fort, sans doute pas si lent qu’il en avait l’air et, devina-t-elle, sûrement beaucoup plus expérimenté. Elle n'entamait que sa première année d'entraînement. Bien qu’Astal, son frère le plus âgé, lui eut enseigné ces dernières années les bases de l’art du combat, elle faisait certainement pâle figure face à un elfe adulte. “Demi-elfe.” Se corrigea-t-elle en posant les yeux sur les oreilles moins pointues que celle de ses aînés. A l’instar des siennes. Lui aussi n’était qu’un demi-sang. Si cette constatation la surprit, elle n’en laissa rien paraître.

    Après avoir tourné ensemble dans une ronde lente où chacun s’observait avec des airs de chats sauvage, Vestoria se fendit du premier coup d’estoc que son adversaire évita sans peine. Rapide, elle revint immédiatement à sa place initiale et ils se remirent à tourner.

    - On va pas y passer la nuit. Geignit Othar tout en tournant lui-même autour de ses deux élèves. Son regard était transperçant. Il analysait chacune de leurs postures, chaque nerf de leurs visages. Mais ni l’un, ni l’autre ne semblèrent lui prêter attention. Vestoria était tendu comme la corde d’un arc, elle avait échoué lors de sa première tentative et avait même manqué de prendre un retour de bâton bien sentit. Mais Othar semblait satisfait ; la gamine n’avait jamais parut aussi concentrée.

    Tout se passa ensuite très vite. Altarus plongea avec une force surprenante et Vestoria esquiva avec une grâce qu’on ne lui soupçonnait pas,  tenta d’abattre son épée sur la main qui l’avait attaquée mais fut détournée par la garde de l’épée de bois. Puis à son tour, elle tenta une nouvelle parade qui fit rencontrer les deux lames dans un claquement assourdissant. Bois contre bois, force contre force, la jeune fille perdit immanquablement du terrain. Elle pivota sur ses appuis, parvint à déjouer la lame et à la repousser. D’un bon agile elle échappa au coup suivant et se mit hors de portée de son adversaire.

    - Là ! Voilà ! S’exclama Othar d’une voix forte qui aurait pu la faire sursauter si elle n’était pas tant obnubilé par la lame de bois qui venait de manquer de la faucher pour la troisième fois d’affilée. - Recule ! Non, mets le en garde, utilise la sixte que je t’ai apprise !

    Une fine pellicule de sueur était en train de se former sur son front poussiéreux. Elle l’essuya d’un revers de manche et darda un regard coléreux sur le jeune homme puis, sans crier gare, passa à l’attaque. A nouveau leurs lames se rencontrèrent mais contrairement à la première fois, c’était exactement ce qu’elle recherchait. Quand la force d’Altarus rencontra la sienne, ses bras vibrèrent sous l’impact avec tellement de violence qu’elle claqua des dents. Cependant, au lieu de chercher à lutter contre, elle la fit glisser le long du fil de sa propre épée et il se passa exactement ce qu’elle avait attendu. Le demi-elfe fut emporté aussi bien par son poid que par sa force, vacilla vers l’avant et, profitant de cet instant de surprise, elle pivota légèrement pour lui flanquer un coup d’aile en pleine tête.

    - Joli coup ! S’écria Othar mais contrairement à ce qu’elle avait prévu, Altarus se rattrapa in-extremis et lui flanqua un coup d’épée entre les omoplates qui l’envoya valdinguer sur le sol comme une poupée de chiffon. Vestoria sentit poindre une colère noire dans le tambour de sang qui battait ses tempes.
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  • Mer 3 Avr - 18:50
    - Allez Vestoria ! Relève-toi ! Balança Othar, sur un ton beuglard, mais qui se voulait encourageant.

    Le demi-elfe, de son côté, s'était déjà retourné, son arme de bois en position défensive. Il avait déjà affronté le Maître d'armes quand celui-ci cherchait à le pousser dans ses retranchements, pour évaluer ce qu'il avait retenu et surtout, ce qu'il arrivait à renvoyer comme coups. Jusqu'ici, le jeune homme n'avait jamais vraiment cherché à décocher des frappes, estimant qu'une épée en bois n'était pas un outil adéquat pour évaluer les dégâts que cela engendrait. Une véritable lame, parfaitement équilibrée et affûtée, pouvait apporter des blessures sanglantes à l'adversaire. Voir la mort si on savait où enfoncer la pointe ou trancher de son fil tranchant. Mais pas avec une épée de bois. Pourtant, il avait usé du plat de l'arme factice pour jeter à bas son adversaire.

    - Arrête de réfléchir, Altarus ! Ça se voit comme ton pif au milieu de la figure. Ce n'est pas un entraînement là ! Si tu ne te réveilles pas un peu, tu vas le sentir passer, crois-moi !

    Il se rembrunit aux mots d'Othar. Des bleus ou des coupures, il en avait déjà reçu de la part du maître d'armes, pour payer son étourderie ou son manque de concentration. Là, il affrontait une de ses élèves, qui ne parut guère apprécié d'avoir été mis à terre par sa contre-défense. Certes, elle avait bien manqué de l'avoir, mais elle s'était trop précipitée.

    [color=#009999]- c'est pas le moment de jouer les analystes !

    Il n'avait pas tort. Le demi-ange s'était remis debout, le visage serré d'une grande colère, qu'elle en brillait fortement sur la surface de ses globes oculaires. Il la toisa. Si elle s'était attendue à ce que lui, se vautre par terre, par courtoisie, elle se trompait. Être jeune et être du genre féminin ne lui donnait aucun passe-droit. Dans un affrontement, il ne pouvait y avoir qu'un perdant et un gagnant. Il nota néanmoins que ses ailes moribondes, bien qu'elles n'étaient guère utiles, restaient une extension d'elle-même, qu'elle avait su employer contre lui. Il essaiera de plus faire l'erreur de négliger ce qui n'était qu'extension corporelle inutile.

    Il fit tourner l'épée autour de sa main, dans un geste habile, se tenant prêt à l'approche de la furibonde. Othar manqua de rire devant la hargne qui explosa chez Vestoria quand elle attaqua d'un coup le demi-elfe. Pour être remontée, elle l'était, enchaînant coup sur coup, sa force décuplée par cette toute cette rage qu'elle avait gardée dans un recoin de son esprit pendant si longtemps, qui maintenant, profitait d'une faille pour s'exprimer.

    Altarus avait manqué d'écarquiller les yeux devant son offensive furieuse, avant de se ressaisir et de parer et contrer du mieux qu'il put.  Il peina à reprendre la main, qui a peine prise, retournait à l'avantage de la jeune femme. Cela l'agaça, et en attaquant de côté, il tenta une feinte. Pris de trop d'assurance et de certitude, ce fut la porte ouverte à un méchant coup. L'épée de Vestoria frappa violemment le haut de son nez. Sous l'effet de la douleur qui s'étendit dans tout son crâne, Altarus tituba et chuta. Aussitôt, il roula sur le côté pour espérer s'éloigner assez de la bretteuse hargneuse. Un coup lui imposa de se mettre sur le dos. D'un coup, une épée s'abattit sur lui. Elle fut stoppée, comme figée dans l'air. Altarus venait d'invoquer une barrière d'air. D'un coup, il orienta sa magie pour repousser Vestoria, suffisamment loin de lui pour se relever.

    Sentant un liquide sang sur ses lèvres, il passa le dos de sa main libre dessus. Il saignait. Son nez avait bien morflé. Il repassa une seconde fois sa main pour s'épargner de sentir le goût ferrugineux sur la langue et jeta un regard glacial à son antagoniste.

    "Il ne faut jamais croire qu'un ennemi est défait quand il tombe à terre.... "

    Il releva son épée, loin d'en avoir fini. Othar lui, jubilait en silence, ravi de voir qu'Altarus se "décoinçait" enfin.
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  • Dim 7 Avr - 11:18
    Vestoria écumait de rage. Il n’y avait plus rien dans son champ de vision que son adversaire.

    Cette férocité qui, avec les années, était devenue son alliée était à double tranchant. Elle décuplait sa force, son endurance mais elle l’a rendait aussi bien moins attentive et surtout moins prudente. Lui faisant parfois oublier qu’elle n’était faite que de chair. C’était aussi le propre des enfants que de se croire invincible. Vestoria apprendrait bientôt cette leçon avec rudesse.

    “Tricheur ! Tricheur ! Tricheur !” Hurlait la gamine en son for intérieur lorsque sa lame de bois fut interceptée par une barrière invisible qu’elle devina être de la magie. Elle n’était pas très douée dans ce domaine. Elle avait appris quelques passes à grand peine et était la risée de ses aînés pour cette énième raison. Les Amala étaient depuis plusieurs générations maintenant, réputés pour leur capacité à manier la magie et Vestoria devait bien admettre que ses frères et sœurs s’en sortaient avec brio. Ce n’était aucunement son cas. Une raison de plus pour son beau-père de dénier son affiliation à leur famille. A sa grande surprise, la pression de l’air relâcha sa lame pour repousser son corps. La fille lutta, plantant ses pieds dans le sol en le faisant crisser, cherchant à arrimer la lame de son épée sur le sol mais rien n’y fit, elle recula en laissant trois trainées distinctes sur le sol de terre battue. Une fois à bonne distance, la barrière d’air disparu.

    Ce fut à cet instant qu’elle prit à nouveau conscience de son environnement. Altarus saignait. Deux émotions se battirent la part du loup ; la fierté et l’embarras. La première parce qu’elle lui avait rendu la monnaie de sa pièce. La seconde parce qu’elle n’avait jamais blessé qui que ce soit, sauf peut-être l’une de ses sœurs qui l’avait trop embêté et à qui elle avait arraché une bonne poignée de cheveux. Mais faire couler le sang c’était une première. Une part d’elle hésitait à s’excuser, ce n’était pas ce qu’Othar avait demandé. Sinon il leur aurait donné des épées de fer et non de bois. Pourtant quand elle coula un regard dans sa direction, elle comprit qu’elle était bien loin du compte. C’était sans doute la première fois qu’elle voyait ce genre de lueur dans son regard. Un mélange de contentement et d'enthousiasme sur un soupçon de fierté. Etait-ce eux, qui éveillaient de tels sentiments ? Sans doute mais elle n’eut pas le temps d’y réfléchir très longtemps car Altarus, cette fois, prenait l’initiative.  

    Les coups d’estoc se mirent à pleuvoir avec férocité, Vestoria les para habilement. Maintenant que l’un avait appris de l’autre et vice versa, il leur était beaucoup plus difficile de se piéger. La jeune fille tenta à nouveau une feinte pour amener son adversaire à tâter de son aile mais ce dernier esquiva sans difficulté et la gratifia même d’un coup douloureux à l’endroit qui aurait dû le heurter. Elle ne couina pas mais une grimace de douleur déforma ses traits avant qu’elle ne doive faire fit de la douleur pour prévenir de la nouvelle fente qui allait la heurter. Les deux demi-sangs dansèrent ainsi de longues minutes sans que ni l’un, ni l’autre n’arrive réellement à faire la différence. Vestoria était agile et rapide et elle avait appris comment déjouer la force de son adversaire. Altarus, lui, était malin, fort et sa capacité d’analyse lui permettait de prévoir sans trop de peine ce que la petite bretteuse lui réservait. Sans être d’égal à égal, ils se rendaient plutôt bien la pareille.

    Arriva cependant un moment ou, trop inattentive à ce qui se déroulait autour d’elle, Vestoria ne remarqua pas ce qui était en train de se dessiner. Elle reculait, bondissant comme un cabris pour éviter les coups d’épée qui ne cessaient de déferler dans sa direction. La sueur qui jusqu’ici ne faisait que perler le long de ses tempes, coulait allègrement le long de ses joues, jusque dans son cou. Tout comme Altarus, elle avait le souffle court. Ses bras commençaient à lui faire mal à force de vibrer sous l’impact des secousses. Il fallait qu’elle trouve le moyen de mettre un terme à ce combat et c’est quand elle fit cette constatation qu’elle remarqua également que son opposant l’avait acculé. Prise au piège, un mur dans le dos, des caisses sur la droite et Altarus sur la gauche.

    - Non, non, non… Murmura-t-elle en manquant de parer une attaque qui la heurta à l’épaule. Elle ne retint pas le gémissement douloureux qui franchit la barrière de ses lèvres et fit affluer un nouvel excès de colère. Ni une, ni deux, elle profita de la prise d’élan d’Altarus pour filer. D’un bon agile, elle sauta sur la première caisse, escalada la seconde puis disparut purement et simplement. C’était là l’un des coups que Asaël, le plus âgé de sa fratrie, s’était employé à lui enseigner. Hélas, Vestoria n’était toujours pas très douée en magie et elle réapparut subrepticement durant son saut avant de se dérober à nouveau à la vue de tous quand elle toucha le sol. La surprise lui offrit tout de même l’occasion de planter férocement la pointe de sa lame à l’arrière du genou d’Altarus, là où la peau était fine et tendre, qui ploya. Mais l’homme balaya l’air d’un mouvement circulaire et bien qu’invisible, Vestoria n’était pas intangible. Le fil de l’épée vint heurter sa tête de plein fouet et elle s'effondra sur le sol en réapparaissant.

    - Aaah... Les gosses... Soupira Othar en se frottant les yeux.
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  • Sam 13 Avr - 20:29
    Le jeune demi-elfe se décoinçait effectivement. Des coups reçus avec le plat d'une arme en bois ou d'une petite claque pour marquer ses erreurs, il en avait reçu de la part d'Othar, quand il commettait une erreur. Mais jamais le maître d'arme ne l'avait fait saigner. Jamais il n'avait eu à ressentir la douleur ainsi durant un entraînement. D'où cette colère sourde qui pulsait en lui et qui le poussait à se montrer plus concentré, plus attentif aux réactions de son adversaire, bien que plus jeune que lui, faisait preuve d'une belle habilité dans l'affrontement. Elle n'était pas leur instructeur commun. Elle était là pour se battre, pour faire la démonstration de ses talents et de ses capacités aux yeux du mentor qui les observait tour à tour, notant non sans un certain plaisir luisant dans son regard le fruit de ses leçons. Ces deux jeunots en voulaient, il le constatait. Restait à voir comment tout cela se terminerait. À voir comment ils se jaugeaient, et se cherchaient, il était difficile de déterminer qui vaincrait. Quoique... Othar crut comprendre la stratégie de l'elfe à moitié humain. Il eut un bien étrange sourire. Si Vestoria ne venait pas à vite découvrir où son adversaire la poussait, elle serait acculée.

    Altarus sentait lui aussi la fatigue envahir les muscles de son bras. Mais il tenait à aller jusqu'au bout de son objectif. Pour l'instant, la jeune fille n'avait d'yeux que pour lui, pour esquiver ses offensives et tenter de reprendre la main. Elle avait vite su mettre son agilité en avant pour contrer la force du jeune bretteur. Mais cela ne lui serait pas suffisant. Encore quelques pas et elle serait coincée. La victoire ne pourrait être que sienne. Et quand son adversaire s'en rendit compte, il perçut ses murmures de semi-détresse. La proie était prise au piège. Il la fit reculer encore d'un pas avec un coup à l'épaule qu'elle n'avait pas su parer.

    La fébrilité de réussir à vaincre un autre élève d'Othar le gagna un peu, au point de croire que le combat cesserait à sa dernière offensive. Il se trompa. Vestoria profita de ce qu'elle avait dans son environnement piégeur pour le mettre à profit. Altarus n'avait pas vraiment prévu cela. Dépité, les lèvres grimaçantes de ce revirement, il essaya de suivre les déplacements de la demi-ange, qui apparaissait et disparaissait. Manque de contrôle sur sa magie ou pour le décontenancer plus encore ? Par les abysses ! Où était-elle passée... Il ravala un cri, qui devint gémissement douloureux à travers ses dents serrées, ne pouvant empêcher sa jambe de céder sous le coup vicieux qu'il reçut. En réaction, sans attendre, il frappa, envoyant son épée de bois balayer l'air en un large cercle, de toutes ses forces. L'épée buta sur un mur invisible. Il n'attendit pas pour se dégager, s'éloignant du mieux qu'il put avec sa jambe valide, l'autre pulsant de souffrance dès qu'il voulut s'y appuyer dessus. Autant prendre appui sur une caisse alors. Bon ! Où était cette moitié ailée ? Il se rembrunit quand il l'aperçut étalée à terre.

    Un bon début, une belle montée en apogée, puis un final en chute pathétique... soupira plus fortement Othar en s'approchant un peu. Altarus, tu as cru avoir le dessus sur elle vers la fin, te rendant imprudent et Vestoria t'a touché. Avec une vraie lame, tu...

    Au léger reniflement du demi-elfe, qui passait le dos de sa main pour retirer le sang qui coulait encore de son nez bien amoché et gonflé, il préféra ne rien rajouter.

    - Et toi, Vestoria, tu n'as pas su observer, comme d'habitude, et... tu m'écoutes ?

    "Est-ce que je l'ai..." fit Altarus d'une voix qui parut inquiète de l'avoir réellement blessée.


    - Nannn, tu l'as juste assommée.

    Othar attrapa sa gourde d'eau, retira son bouchon et s'approcha pour verser son contenu sur la tronche de l'évanouie. Si elle le faisait exprès, cela allait barder.

    "Juste un peu... Maître Othar."

    - Ta sollicitude est touchante, mais point de chichi avec moi.

    Bon, allez, juste un peu, songea-t-il. Il tendit un peu le goulot vers le bas, pour qu'un fin filet d'eau vienne mouiller le visage de la demi-ange. Il haussa un sourcil quand une très fine brise interféra avec la chute de l'eau, la rendant moins véloce dans sa chute. Ainsi, la jeune femme aura comme un doux embrun pour la tirer de sa petite perte de conscience. Othar tourna la tête vers le jeune homme, tout en haussant un sourcil désapprobateur.

    "Entre recevoir une flaque et une fine pluie sur la figure... la différence peut être significative."
    - J'avais dit pas de chichi. T'es vraiment un entêté, hein ! Tu crois que tes futurs adversaires se montreront aussi bons samaritains ?
    "Elle n'est pas une adversaire... et encore moins mon ennemi "

    Othar retint un grognement, secouant doucement Vestoria pour la forcer à se réveiller plus vite. À moins qu'elle simulait ? Il songea au jeune demi-humain. Il devait savoir pour Vestoria, ce n'était pas un secret pour personne.

    [color=#009999]-Ton nez, ta guibole ? [/b]

    Altarus détourna un peu la tête, essayant de cacher sa vexation d'avoir été touché. Othar le reconnaissait mieux là.

    "Ca me servira de leçon..."Marmonna-t-il.

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  • Jeu 18 Avr - 21:51

    Quelques décennies plus tard.

    Une ombre, aussi silencieuse que l’obscurité dans laquelle elle se dissimulait, était en train de longer les murs du terrain d'entraînement de l’armée de Melorn. Elle louvoyait entre les baraquements, évitait soigneusement les lueurs des torches qui auraient pu révéler sa présence et se recroquevilla péniblement dans une alcôve lorsqu’une troupe de soldats en fin de service marcha dans sa direction. Elle attendit patiemment qu’ils aient tourné à l’angle d’un bâtiment pour s'extirper de sa cachette. Au-dessus d’elle, la lune n’était qu’un croissant blafard qui gardait la cité dans la pénombre et lui permettait de se déplacer plus facilement. L’ombre s’arrêta un instant, sembla réfléchir puis piqua un sprint pour traverser la parcelle de terre battue le plus vite possible. La lumière d’une torche dévoila une mèche blonde et une silhouette étrange mais petite mais en un éclair, elle avait disparue. Le petit groupe d’officiers qui passa à sa suite ne remarqua ni les traces de pas, ni la pellicule de poussière qui retombait doucement.

    L’ombre se faufila jusqu’à un escalier qui remontait, dissimulé dans l’épaisseur des remparts. Elle grimpa les marches quatre à quatre puis une fois arrivée en haut, se fit aussi petite que possible et avança jusqu’à une première tourelle où elle toqua trois coups irréguliers. La raie de lumière qui passait sous la porte fut bientôt couverte par une ombre et quelques instants après, la porte s’ouvrit en grinçant, dévoilant la haute silhouette d’un elfe entre deux âges. Ses yeux se posèrent d’abord au loin avant de se baisser sur la créature qui se tenait devant lui. Il haussa un sourcil et soupira bruyamment.

    - Pourquoi tu ne passes pas par la grande porte comme tout le monde, Amala ? Les yeux plissés, il l’observait dans l’embrasure  sans se décider à la laisser passer.

    - Tu sais très bien pourquoi. Vestoria grommela tout en lançant quelques coups d'œil par-dessus son épaule.

    - Personne ne peut t’empêcher de sortir de l’enceinte, tu as le droit à tes permissions, comme tout le monde. Dit-il en plantant un poing sur sa hanche.

    - Pas vraiment. Laisse-moi entrer.

    - Ton père à encore fait des siennes ?

    - Beau-père. Le corrigea-t-elle d’une voix ferme. - Et c’est bien possible.

    - C’est quoi cette fois ? Demanda l’officier tout en reculant pour la laisser entrer. Sans plus de cérémonie, elle entra dans la tour et la porte se referma derrière elle. C’était une pièce avec une seule fenêtre qui donnait sur la ville. On y trouvait également une table avec un jeu de cartes, une bouteille et les restes d’une miche de pain déjà bien entamée. Un peu plus sur la droite, un escalier en colimaçon dévalait la longueur de la tour jusqu’aux pieds des remparts. C’était par cet endroit que la demi-sang comptait filer.

    - Il a laissé quelques pots de vins pour qu’on me dissuade de prendre mes perm’. Soupira-t-elle en ajustant la cape qui donnait l’impression que sa tête était ridiculement fine pour son corps mais qui n’était en réalité, qu’un effet d’optique provoqué par les ailes dissimulées sous ses vêtements. - Fantur m’a refusé la sortie dans l’après-midi, j’ai dû improviser. Elle haussa les épaules.

    - Ils sont bizarres dans ta famille quand même. T’es pas une mauvaise gamine, t’as juste un aspect… Particulier ?

    - Une mère morte, du sang d’ange et un père inconnu. Pour l’une des familles les plus pures et prestigieuses de Melorn, c’est pas vraiment reluisant. Persifla-t-elle en s’avançant vers l’escalier. - Enfin, je suis pas là pour qu’on pleure sur mon sort. Je serais rentrée avant la fin de ton tour de garde alors évite de barrer la porte.  

    L’elfe eut un léger rire avant d’ajouter : - Si t’arrives après, elle le sera et tu devrais te débrouiller pour rentrer.

    - Le problème n'a jamais été d’entrer. Vestoria rit et celui du soldat lui fit écho puis elle disparut dans l’escalier.

    La nuit était tombée depuis plusieurs heures déjà quand elle s’élança, libre, dans les rues de la cité elfique. Malgré l’heure tardive, les rues étaient toujours bondées, les marchands n’avaient pas encore tous rentrer leurs étales et les tavernes étaient pleines à craquer.

    “Depuis combien de temps ne me suis-je pas rendu ici en plein jour ?” Songea Vestoria en s’agrippant à un lierre entrelacé mais solidement accroché au mur d’une haute bâtisse. Ses doigts s’agrippèrent ensuite à un madrier sur lequel elle progressa à la force de ses bras. Une fois arrivée à la jonction de la poutre et du morceau de toit qu’elle souhaitait atteindre, elle fit balancier de son corps et d’un mouvement presque trop souple pour son corps ankylosé par ses ailes, elle se tordit de manière à passer les jambes par dessus le parapet. Il ne lui resta ensuite plus qu’à hisser le haut de son corps.

    D’ici elle avait une vue imprenable sur la ville. Les ruelles illuminées lui faisaient penser à un millier de serpents de feu et d’or qui slalomaient autour des bâtiments. Sans plus attendre, la jeune femme sauta de son perchoir vers une fenêtre en face et se hissa sur une toiture plus haute que la précédente. Ensuite elle partie au petit trot, bondissant agilement de toiture en toiture, de fenêtre en fenêtre et parfois de balcons en balcons.

    Vestoria arriva sur le bord de la corniche juste à temps pour assister aux derniers éclats de voix entre deux personnes. Intriguée, elle resta un moment à bonne distance jusqu’à ce que l’une des deux s’éloigne. A ce moment seulement, elle décida de quitter sa cachette haut-perchée. Elle se laissa glisser le long d’une gouttière et prit appuis sur une balustrade pour amortir sa chute. Elle atterrit silencieusement dans le dos d’un homme qui, à sa surprise, ne sembla pas la remarquer immédiatement. Un demi-sourire aux lèvres, elle se faufila dans son dos et planta un doigt à l’ongle pointu à la naissance de ses reins.

    - Vous filez du mauvais coton, Aearon. Que dirait votre maître d’arme ? Vestoria se hissa sur la pointe des pieds et lui souffla sur l’oreille  avant de rire franchement en reculant. - Ça faisait longtemps, Altarus.
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  • Dim 28 Avr - 14:43
    Altarus pestait. Décidément, les choses ne se déroulaient pas comme il espérait. Et encore une fois, il était tombé sur un imbécile qui se prenait pour un éminent membre de la Pègre, alors qu'il n'était qu'un sous-fifre pour un commercial peu scrupuleux qui cherchait l'enrichissement par le biais du commerce parallèle. Maintenant qu'Altarus avait son propre navire, il avait besoin de parfaire ses contacts. Melorn était un des derniers endroits où il avait beaucoup à faire. Et l'autre crétin d'elfe de sang pur qui lui avait fait perdre son temps, et tout cela pourquoi ? Pour qu'il vienne lui dire en face que la décision était prise que son "patron" se passerait de ses services. Rien que d'y songer, il en avait encore les dents serrées. Nul doute que cet arrogant n'appréciait pas que son supérieur traitât avec des demi-sangs et non de véritables elfes. En même temps, il n'y avait que quelques familles, dont la sienne, qui avaient pris le large pour agrandir leur empire commercial, profitant des opportunités offertes à ces époques, désormais lointaines et qui savaient y faire pour ce qui était de mener des affaires plus osées, plus audacieuses, n'hésitant pas à fricoter avec des gens un peu moins fréquentables. Cette idée avait dû refroidir ce contact, d'où la prise de tête de tantôt...

    Il finit par soupirer. Tant pis pour ce contact stupide, il attendra encore quelques jours et il ira revoir ce commanditaire en personne, pour être certain d'avoir une véritable réponse. Et puis… Il se crispa quand il sentit quelque chose de pointu s'enfoncer entre ses reins. Une dague ? Qui... ? Il avait commencé à lever ses mains en signe de non-agressivité quand une voix étrangement familière retentit derrière son dos. Il manqua d'écarquiller des yeux, quand cette voix se fit plus précise, bien que murmurante. Vestoria ? Il se détendit quelque peu.

    "Il dirait que je dois toujours demeurer attentif, plus encore quand il fait obscur..."

    La pointe démangeante se retira de la naissance de ses reins, lui permettant de se retourner. Il put faire face à cette jeune femme, qui, comme lui, était une demi-sang. Elle, sa moitié était angélique, là où chez Altarus, elle était humaine.

    "Je  croyais que tu n'avais pas la permission de sortir de là-dedans"fit-il tout en levant la tête et en regardant par où elle avait pu passer pour quitter l'enceinte de l'université, comme pour le prendre par surprise. Elle avait dû l'observer, pendant qu'il terminait de discuter avec l'autre imbécile... Qui sait ce qu'elle avait pu entendre. Peu lui importait, en fait. Il finit par avoir un léger sourire à ses lèvres.

    "Ca faisait longtemps, Vestoria. Mais je suis heureux de te revoir. Si j'avais su que tu aurais joué les filles de l'air pour m'aborder, je me serais fait plus présentable."

    Il se racla la gorge, comme si quelque chose venait de lui chatouiller l'intérieur des muqueuses de cette dernière.

    "Ne restons pas ici. Car tu n'as pas fait le mur pour prendre racine. Trouvons un recoin sympathique où converser... À moins que tu avais déjà une petite idée derrière la tête en faisant le mur ?  "
    Citoyen de La République
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    Sixte V. Amala
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    Race: Elfe (mi-ange)
    Vocation: Guerrier assassin
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    qui suis-je ?:
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  • Ven 3 Mai - 19:18
    - Surtout lorsqu’il fait sombre, je pensais que tu avais retenu les leçons d’Othar après toutes ces années. Renchérit Vestoria alors que son compagnon était en train de se tourner. Ses yeux se levèrent vers les toitures, longèrent les corniches et elle devina qu’il cherchait l’endroit par où elle était arrivée.

    Altarus avait beaucoup changé et à la fois pas du tout. La dernière fois qu’elle l’avait vu c'était un jeune homme qui sortait tout juste de l’adolescence, avec ses grands membres agiles mais dont il n’avait pas l’air de savoir quoi faire. Son attitude reflétait aussi bien sa discipline que l’incertitude qu’il avait à s’en éloigner. L’ancien Altarus avait besoin de faire ses preuves. Celui qui se tenait désormais face à elle ne semblait plus avoir à prouver quoi que ce soit à qui que ce soit.  Aujourd’hui c’était un demi-sang adulte qui lui faisait face. Son visage était buriné par le soleil des mers, ses épaules étaient plus larges et son attitude dégingandée avait été remplacée par un dos droit et un regard qui la fit ciller lorsqu’il rencontra le sien. Mais Sixte aussi avait bien changé, elle n’était plus l’enfant aux portes de l’adolescence, elle était une jeune adulte avec l’expérience de vie de trois Hommes. Ses cheveux avaient poussé, son corps et son esprit avaient mûrit. De maladroite, elle était devenue une combattante émérite et plus que tout, elle avait affûté sa magie au point d’être aussi discrète qu’une ombre lorsqu’elle en avait envie. Pourtant, il y avait quelque chose chez la jeune femme qui n’avait jamais changé ; sa famille.

    - Je n’en ai pas la permission. Avoua-t-elle avec un sourire mutin.

    Malgré les décennies, les Amala rejetaient toujours son existence Le prix de son entrée à l’académie n’était rien d’autre que l’excellence et la discrétion. Si Sixte espérait maintenir leur soutien financier, elle se devait d’être en haut des podiums et réduire son existence à ça et seulement ça. C’est ce qu’elle faisait d’ailleurs la majeure partie du temps, quand l’un de ses seuls amis ne lui envoyait pas une lettre en lui disant qu’il serait dans les rues de sa ville pour quelques jours. Tant que son beau-père n’apprenait pas son escapade, il n’y avait rien à craindre et il n’y avait aucune raison pour qu’il l’apprenne, si ?

    - Tu ne te doutais pas que je viendrais à ta rencontre ? L’interrogea-t-elle tout en replaçant sa capuche sur son crâne. - C’est pourtant toi qui m’a envoyé une lettre pour me prévenir que tu serais de passage à Melorn. Je ne vais pas me terrer à l’académie pendant que tu profites du vin doré sans moi ! Un rire fusa d’entre ses lèvres puis elle lui emboita le pas. Ils marchèrent en silence quelques minutes avant que leurs pas ne les mènent dans les artères principales de la ville. Ils s’engouffrèrent ensemble au milieu de la population puis marchèrent dans le sens du courant, épaule contre épaule. - Depuis quand tu t’inquiètes d’être présentable ? Lui demanda-t-elle alors que son regard bleu vert sondait son profil sous sa capuche.

    La demi-sang ne tarda pas à se débarrasser de sa capuche quand elle fut certaine de s’être suffisamment éloignée des beaux quartiers et de la garnison pour ne tomber sur aucun membre de sa famille, ni de son escouade. Ses doigts s’entrelacèrent à ceux d’Altarus et elle le tira dans une rue adjacente où la foule était moins dense. Ils enjambèrent ensuite un caniveau, bifurquèrent à une patte d’oie puis Vestoria le guida au travers d’avenues moins fréquentés. Après quelques mètres, ils se retrouvèrent face à la devanture d’une taverne tout ce qu’il y a de plus simpliste : un panneau de bois où était gravé le nom de l’endroit, une porte et de larges fenêtres qui laissaient entrevoir l’intérieur.

    - Viens, c’est plutôt tranquille comme coin. Sans lui demander son avis, elle l'entraîna à sa suite à l’intérieur de la taverne.

    Le tenancier, un homme entre deux âges la salua d’un signe de tête. Bien qu’ils n’eurent jamais échangé outre mesure, ce n’était pas le première fois que Vestoria se rendait dans son établissement et il n’avait rien à lui reprocher. Elle leur dégota une table dans un recoin plus ou moins paisible à cette heure de la nuit et se glissa sur la chaise.

    - Alors ? Qu’est-ce que tu deviens ? Demanda-t-elle immédiatement avec l’engouement de ceux qui n’ont pas encore trop vécu.
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