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Aaaaaah, les matinées froides du nord, qui précèdent les chaudes journées. Et quelles matinées ! Dans ce petit village d’une quarantaine d’habitants seulement, situé au-dessus de Taisen, il se passe toujours quelque chose… Le chant du coq, les aboiements des chiens et les divers autres bruits du bétail de l’étable. Bientôt, tout le monde sera réveillé.
À l’horizon, le voile du brouillard se dissipe au fur et à mesure que le soleil se lève. Les deux gardes de nuit vont se coucher et sont remplacés par les deux autres de jour. Emmitouflés dans leurs capes, ils terminent leurs bouillons de poule trop chauds et soufflent sur leurs gobelets pour tenter de les refroidir. Ils profitent des derniers instants de tranquillité qui leurs sont octroyés et se demandent s’il vont enfin recevoir leurs ordres de mutation. Ils en ont fait la demande non seulement parce que ce village et un coin perdu, mais aussi et surtout car ils ne veulent plus avoir à gérer ses énergumènes. Enfin, SON énergumène. Et en parlant du loup…
- Aaaaaaah, quelle belle journée ! J’ai les croooooocs, putain. Ces poulets ont l’air si appétissants… !
L’un des gardes recrache son bouillon avant de s’essuyer la bouche d’un revers de main, puis de tapoter l’épaule de son collègue.
- Tu vois ce que je vois ?
Fini la tranquillité, ils vont encore devoir arrêter Vorsa pour exhibitionnisme et sûrement d’autres motifs qui vont suivre… Elle se tient nue, dos au poste de garde, les mains sur les hanches dans toute sa splendeur. Lorsque soudainement, elle se met à courir après les poulets pour les attraper.
- Cot cot COOOOT. Venez ici les poulets, j’ai la dalle ! Cot cot COOOOOOOT !
Les deux gardes observent la scène, désabusés, avant de se regarder l’un l’autre.
- T’y vas ?
- On peut la laisser s’amuser encore cinq minutes, j’ai pas fini ma soupe.
- Marché conclu.
Dix minutes plus tard, Vorsa est mise en cellule avec une cape sur le dos. Elle s’accroche aux barreaux, tout sourire.
- Salut Innor ! Salut Lazen ! On se voit plus tard !
Les deux partent, sans aucun commentaire.
À l’extérieur, on entend hurler la propriétaire des volailles.
- Elle est complètement folle cette bonne femme ! Je vous ai déjà dit que vous deviez la foutre dehors, l’exiler ! Elle ne cesse jamais de nous importuner ! Folle ! Folle !
Pendant ce temps, Vorsa s’accroupit et se gratte l’oreille avec son pied, comme le ferait un cabot. Elle est enfin libérée en début d’après-midi, juste après le déjeuner.
À l’horizon, le voile du brouillard se dissipe au fur et à mesure que le soleil se lève. Les deux gardes de nuit vont se coucher et sont remplacés par les deux autres de jour. Emmitouflés dans leurs capes, ils terminent leurs bouillons de poule trop chauds et soufflent sur leurs gobelets pour tenter de les refroidir. Ils profitent des derniers instants de tranquillité qui leurs sont octroyés et se demandent s’il vont enfin recevoir leurs ordres de mutation. Ils en ont fait la demande non seulement parce que ce village et un coin perdu, mais aussi et surtout car ils ne veulent plus avoir à gérer ses énergumènes. Enfin, SON énergumène. Et en parlant du loup…
- Aaaaaaah, quelle belle journée ! J’ai les croooooocs, putain. Ces poulets ont l’air si appétissants… !
L’un des gardes recrache son bouillon avant de s’essuyer la bouche d’un revers de main, puis de tapoter l’épaule de son collègue.
- Tu vois ce que je vois ?
Fini la tranquillité, ils vont encore devoir arrêter Vorsa pour exhibitionnisme et sûrement d’autres motifs qui vont suivre… Elle se tient nue, dos au poste de garde, les mains sur les hanches dans toute sa splendeur. Lorsque soudainement, elle se met à courir après les poulets pour les attraper.
- Cot cot COOOOT. Venez ici les poulets, j’ai la dalle ! Cot cot COOOOOOOT !
Les deux gardes observent la scène, désabusés, avant de se regarder l’un l’autre.
- T’y vas ?
- On peut la laisser s’amuser encore cinq minutes, j’ai pas fini ma soupe.
- Marché conclu.
Dix minutes plus tard, Vorsa est mise en cellule avec une cape sur le dos. Elle s’accroche aux barreaux, tout sourire.
- Salut Innor ! Salut Lazen ! On se voit plus tard !
Les deux partent, sans aucun commentaire.
À l’extérieur, on entend hurler la propriétaire des volailles.
- Elle est complètement folle cette bonne femme ! Je vous ai déjà dit que vous deviez la foutre dehors, l’exiler ! Elle ne cesse jamais de nous importuner ! Folle ! Folle !
Pendant ce temps, Vorsa s’accroupit et se gratte l’oreille avec son pied, comme le ferait un cabot. Elle est enfin libérée en début d’après-midi, juste après le déjeuner.
Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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crédits : 10509
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Parmi les nombreuses activités de Cyradil, l’une d’entre elles consistait à se déplacer dans les villes de l’empire pour y apporter son savoir. Sous missive du FMR ou de sa propre initiative, les tâches de la liche consistait à séjourner dans les petits villages disposés sur le chemin des grandes villes du Reike et d’y apporter un semblant d’éducation ou d’y améliorer la qualité de vie. C’était également un bon moyen de déceler quelques futurs talents, des gens capables de manipuler la magie et que la liche jugeait bon de sortir de la misère pour leur assurer un avenir meilleur. La jeune blonde s’adonnait également à des tâches humanitaires en sa qualité de rhikos, soignant villageois et les quelques gardes qui patrouillaient dans ces derniers. Aujourd’hui, la jeune forgeronne s’était rendue dans un petit hameau au nord de Taisen où vivait quelques dizaines d’habitants. C’était sans doute très rare de recevoir de la visite ici et Cyradil, de par son ascendance noble, transpirait une certaine élégance qui contrastait pas mal avec son environnement.
Cela dit, sa bonhommie et sa bienveillance naturelle eurent vite fait d’apaiser les cœurs et de faire disparaitre la méfiance à son égard. Ce jour-ci, l’intégralité des villageois bénéficièrent d’un repas complet constitué de ce qui se faisait de mieux à la capitale et que Cyradil avait réussi à conserver durant son voyage en s’aidant des propriétés de la carbonite, elle-même renforcée par sa magie de glace. La population faible du village lui permit même d’ausculter chacun des habitants dont la plupart n’avaient probablement jamais vu un médecin. Elle aurait été bien gênée s’il avait fallu amputer quelqu’un dans des conditions aussi précaires mais fort heureusement, la jeune femme ne fut pas confrontée à des problèmes que sa magie de guérison ou son expertise médicale ne pouvait résoudre. En fin de matinée, alors qu’elle traitait un soldat en patrouille, elle eut l’occasion d’échanger un peu avec ce dernier sur la situation du village.
« Oh vous savez, c’est qu’un petit hameau. Je suis ici jusqu’à l’hiver prochain. Soi-disant qu’on doit protéger la situation du danger et maintenir l’ordre mais si vous voulez mon avis, à part les poules et quelques loups, y a pas grand-chose qui se passe ici. »
« J’imagine que ce ne doit pas être facile tous les jours, en effet. Comment vous vous êtes fait cette blessure à la jambe ? » Demanda le médecin.
« Je courais après une femme et je suis tombé en voulant l’attraper l’autre jour. Un vrai trouble-fêtes qui n’arrête pas de perturber l’ordre public. On la surnomme la folle du village et ce n’est pas pour rien. Pas plus tard que ce matin, elle a failli bouffer des poules d’élevage. Pas méchante dans le fond la bougresse mais sacrément cinglée si vous voulez mon avis. Il arrive qu’on la mette au trou. Parfois calmement et d’autres fois avec quelques complications. »
En voilà une histoire saugrenue. Cela ne fit qu’attiser la curiosité de Cyradil à vouloir la rencontrer. Tandis qu’elle usait de sa magie pour refermer la plaie, la jeune forgeronne manifesta sa volonté d’en savoir plus. Plissant les yeux, le soldat était dubitatif quant aux raisons qui pousseraient une noble reikoise à vouloir rencontrer ce genre d’individu. Mais soit, qui était-il pour juger.
« On l’a libéré en début d’après-midi. Si vous vous promenez dans le village, vous la rencontrerez sûrement. Enfin…dans votre cas, vous l’entendrez plutôt. Mais faites attention, on raconte des rumeurs sur elle. »
« Du genre ? »
« Le genre que vous ne voudriez pas entendre. »
Cyradil ne poussa pas plus loin. Curieuse, elle prit congé de son patient et sortit de la petite tente hospitalière qu’elle avait monté pour accueillir ses patients. Le soleil commençait doucement à décliner à l’horizon. Soudain, la jeune blonde l’entendit donc et s’approcha en direction du bruit. Si son diadème qu’elle avait sur les yeux laissaient croire qu’elle ne voyait rien, il en était tout autre. Il lui permettait simplement de cacher sa vue puisque sa brillance inquiétante trahirait son identité de liche. De ce fait, Cyradil paraissait simplement comme une aveugle, avec toutefois un sens de l’ouïe surdéveloppé au point qu’il était très difficile de la surprendre. Ne sachant pas comment aborder l’humanoïde sauvage, la jeune femme s’arrêta et prit place sur le bas de la porte d’une petite chaumière. La jeune forgeronne avait pris le soin d’apporter un repas bien chaud à base de viande de champa et de petites pommes de terre. Si la « folle du village » comme ils l’appelaient avait effectivement passé la matinée au cachot, Cyradil se demandait si cette dernière avait eu l’occasion de se nourrir finalement. D’après le garde, elle vivait aussi ici donc la jeune liche se devait d’au moins la rencontrer.
Cela dit, sa bonhommie et sa bienveillance naturelle eurent vite fait d’apaiser les cœurs et de faire disparaitre la méfiance à son égard. Ce jour-ci, l’intégralité des villageois bénéficièrent d’un repas complet constitué de ce qui se faisait de mieux à la capitale et que Cyradil avait réussi à conserver durant son voyage en s’aidant des propriétés de la carbonite, elle-même renforcée par sa magie de glace. La population faible du village lui permit même d’ausculter chacun des habitants dont la plupart n’avaient probablement jamais vu un médecin. Elle aurait été bien gênée s’il avait fallu amputer quelqu’un dans des conditions aussi précaires mais fort heureusement, la jeune femme ne fut pas confrontée à des problèmes que sa magie de guérison ou son expertise médicale ne pouvait résoudre. En fin de matinée, alors qu’elle traitait un soldat en patrouille, elle eut l’occasion d’échanger un peu avec ce dernier sur la situation du village.
« Oh vous savez, c’est qu’un petit hameau. Je suis ici jusqu’à l’hiver prochain. Soi-disant qu’on doit protéger la situation du danger et maintenir l’ordre mais si vous voulez mon avis, à part les poules et quelques loups, y a pas grand-chose qui se passe ici. »
« J’imagine que ce ne doit pas être facile tous les jours, en effet. Comment vous vous êtes fait cette blessure à la jambe ? » Demanda le médecin.
« Je courais après une femme et je suis tombé en voulant l’attraper l’autre jour. Un vrai trouble-fêtes qui n’arrête pas de perturber l’ordre public. On la surnomme la folle du village et ce n’est pas pour rien. Pas plus tard que ce matin, elle a failli bouffer des poules d’élevage. Pas méchante dans le fond la bougresse mais sacrément cinglée si vous voulez mon avis. Il arrive qu’on la mette au trou. Parfois calmement et d’autres fois avec quelques complications. »
En voilà une histoire saugrenue. Cela ne fit qu’attiser la curiosité de Cyradil à vouloir la rencontrer. Tandis qu’elle usait de sa magie pour refermer la plaie, la jeune forgeronne manifesta sa volonté d’en savoir plus. Plissant les yeux, le soldat était dubitatif quant aux raisons qui pousseraient une noble reikoise à vouloir rencontrer ce genre d’individu. Mais soit, qui était-il pour juger.
« On l’a libéré en début d’après-midi. Si vous vous promenez dans le village, vous la rencontrerez sûrement. Enfin…dans votre cas, vous l’entendrez plutôt. Mais faites attention, on raconte des rumeurs sur elle. »
« Du genre ? »
« Le genre que vous ne voudriez pas entendre. »
Cyradil ne poussa pas plus loin. Curieuse, elle prit congé de son patient et sortit de la petite tente hospitalière qu’elle avait monté pour accueillir ses patients. Le soleil commençait doucement à décliner à l’horizon. Soudain, la jeune blonde l’entendit donc et s’approcha en direction du bruit. Si son diadème qu’elle avait sur les yeux laissaient croire qu’elle ne voyait rien, il en était tout autre. Il lui permettait simplement de cacher sa vue puisque sa brillance inquiétante trahirait son identité de liche. De ce fait, Cyradil paraissait simplement comme une aveugle, avec toutefois un sens de l’ouïe surdéveloppé au point qu’il était très difficile de la surprendre. Ne sachant pas comment aborder l’humanoïde sauvage, la jeune femme s’arrêta et prit place sur le bas de la porte d’une petite chaumière. La jeune forgeronne avait pris le soin d’apporter un repas bien chaud à base de viande de champa et de petites pommes de terre. Si la « folle du village » comme ils l’appelaient avait effectivement passé la matinée au cachot, Cyradil se demandait si cette dernière avait eu l’occasion de se nourrir finalement. D’après le garde, elle vivait aussi ici donc la jeune liche se devait d’au moins la rencontrer.
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Sa maison ressemble à une niche, en plus grand. C’est à dire qu’il n’y a pas de meubles -en tout cas aucun qui serve-, qu’on y trouve des os de poulets jusqu’à par terre et que ça sent le chien. Il n’y a qu’une seule pièce principale, avec un cadre de lit en bois au fond et une table à manger au centre, du même matériau. Le sol est recouvert par un immense tapis à motifs traditionnels reikois, en mauvais état et un tas de paille dans un coin qui sert de couche. Il n’y a rien de plus à voir, que les deux petites fenêtres vides avec les volets extérieurs qui sont tout le temps rabattus. L’intérieur est sombre, avec en journée juste assez de lumière qui passe entre les fissures de ces derniers, pour y voir sans don particulier.
- Oui, je sais. […] De toute façon ils nous aiment que quand on les aide contre les bandits. Le reste du temps ils nous chassent. […] Non, je veux pas. […] Parce que je veux pas, je te dis ! […] Je veux pas retourner en cage. […]
Encore l’un des innombrables échanges avec la louve, qu’elle seule peut bien évidemment entendre.
Elle entend quelqu’un approcher du seuil de sa porte, mais elle ne se retourne pas pour autant. À la place, elle bâille bruyamment, s’étire et se gratte l’arrière de la tête pour en dénicher une puce. Elle la regarde entre ses doigts aux ongles noircis, la renifle, hausse les épaules, puis l’avale sans attendre son reste. Son ventre gargouille lorsqu’une odeur alléchante la fait enfin daigner se tourner vers sa visiteuse impromptue. Elle observe la grande dame aux cheveux et à la peau claire. Ses yeux vairons parcourent sa tenue, qui contrairement à ses propres haillons, sont en très bon état et surtout propres…
Après quelques secondes, elle éclate de rire.
- C’est pas un repas. Tu vas pas la boulotter, ça va pas ? […]
Elle se couvre la bouche pour étouffer un nouveau rire, comme si elle venait d’entendre une bonne blague. Enfin, elle devient peu à peu sérieuse et bien plus menaçante pour s’adresser à l’inconnue.
- T’es qui toi d’abord ?
Un chien errant entre dans la niche grandeur nature, haletant en raison de la chaleur.
- Dehors. Pas le chien, toi. Les villageois disent que c’est pas un endroit pour recevoir, chez moi. Alors je reçois pas.
Elle se penche pour embrasser le bâtard sur la tête et lui tapoter l’arrière-train, avant de sortir. Elle zieute le plat du coin de l’œil et commence à saliver en essayant, pour une fois, de se tenir. Elle se dit qu’elle aurait peut-être bien fait de se laver, mais qu’importe.
- Oui, je sais. […] De toute façon ils nous aiment que quand on les aide contre les bandits. Le reste du temps ils nous chassent. […] Non, je veux pas. […] Parce que je veux pas, je te dis ! […] Je veux pas retourner en cage. […]
Encore l’un des innombrables échanges avec la louve, qu’elle seule peut bien évidemment entendre.
Elle entend quelqu’un approcher du seuil de sa porte, mais elle ne se retourne pas pour autant. À la place, elle bâille bruyamment, s’étire et se gratte l’arrière de la tête pour en dénicher une puce. Elle la regarde entre ses doigts aux ongles noircis, la renifle, hausse les épaules, puis l’avale sans attendre son reste. Son ventre gargouille lorsqu’une odeur alléchante la fait enfin daigner se tourner vers sa visiteuse impromptue. Elle observe la grande dame aux cheveux et à la peau claire. Ses yeux vairons parcourent sa tenue, qui contrairement à ses propres haillons, sont en très bon état et surtout propres…
Après quelques secondes, elle éclate de rire.
- C’est pas un repas. Tu vas pas la boulotter, ça va pas ? […]
Elle se couvre la bouche pour étouffer un nouveau rire, comme si elle venait d’entendre une bonne blague. Enfin, elle devient peu à peu sérieuse et bien plus menaçante pour s’adresser à l’inconnue.
- T’es qui toi d’abord ?
Un chien errant entre dans la niche grandeur nature, haletant en raison de la chaleur.
- Dehors. Pas le chien, toi. Les villageois disent que c’est pas un endroit pour recevoir, chez moi. Alors je reçois pas.
Elle se penche pour embrasser le bâtard sur la tête et lui tapoter l’arrière-train, avant de sortir. Elle zieute le plat du coin de l’œil et commence à saliver en essayant, pour une fois, de se tenir. Elle se dit qu’elle aurait peut-être bien fait de se laver, mais qu’importe.
Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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Après quelques minutes passées à attendre, Cyradil entendit quelques agitations derrière elle. De manière très polie, elle n’avait pas eu envie de s’immiscer dans la demeure de la femme et avait juste attendu qu’on l’y accueille. Et quel accueil puisque la forgeronne fut sommée de déguerpir directement selon les propres dires de la propriétaire des lieux. Visiblement, sa réputation faisait l’unanimité parmi les villageois qui ne la voyaient pas d’un très bon œil. De plus, sa maison avait absolument le strict minimum pour vivre et c’est à peine s’il lui servait d’endroit pour s’abriter du vent ou de la pluie. Il y régnait une odeur sauvage mais cela ne semblait pas impressionner Cyradil. Après tout, elle avait été dans des endroits encore plus infâmes. Il était alors facile de conclure que son interlocutrice se livrait à une sorte de vie sauvage que Cyradil commençait à comprendre peu à peu.
Loin de la juger sur son apparence, elle releva tout de même quelques faits surprenants dans son discours, dans la mesure où certaines de ses répliques ne s’adressaient pas à la liche. Pourtant, à part un animal qui venait de faire irruption dans la pièce, elles n’étaient que deux. La jeune blonde comprit alors d’où lui venait son surnom. Cependant, Cyradil n’était pas de celles qui émettaient des jugements trop hâtifs et la magicienne était très loin d’être impressionnée par la réplique intimidante de la femme. D’ailleurs, si on excluait son accoutrement et son attitude bestiale, Cyradil devait avouer qu’elle était très jolie, notamment avec ses yeux vairons qui lui rajoutaient un certain charme. D’une certaine manière, elle lui rappelait sa protégée Siriane, une jeune femme rousse qui vivait sous sa tutelle et à qui elle apprenait à contrôler son côté bestial qui ressortait lorsqu’elle revêtait son apparence de sirène.
Ignorant momentanément la femme sauvage, Cyradil s’accroupit et sortit un petit bol qu’elle remplit d’eau, incitant le cabot à venir s’y abreuver. En effet, le petit village était loin de posséder les structures défensives des grandes villes et celui-ci recevait directement le vent sablonneux ainsi que la chaleur qui lui était associée. Avec ses connaissances médicales et même si elle n’était pas vétérinaire, elle possédait quelques notions grâce au cursus qu’elle avait suivi à Drakstrang. La liche se disait que si elle se liait « d’amitié » avec le chien, elle saurait peut-être apprivoiser la maitresse. Tandis que le chien s’abreuvait, Cyradil daigna enfin s’adresser à son interlocutrice avec tout le calme et la sérénité qui la caractérisait.
« Je ne voulais pas vous déranger, désolé. Je m’appelle Cyradil et je voyage dans les petits villages pour permettre aux gens d’améliorer un peu leurs conditions de vie. Je fais acheminer une petite caravane contenant des vivres et de l’eau en provenance de la capitale et j’en profite pour soigner les gens…et dans une manière plus modeste, les animaux aussi lorsqu’ils se laissent faire. Votre chien, si c’est le vôtre, est sans doute un peu malade. Regardez, il halète parce qu’il a chaud mais si on écoute bien, sa respiration est un peu sifflante. »
Un sens de l’ouïe moyen rendait difficile cette perception mais Cyradil était capable d’amplifier ce sens pour détecter les moindres changements sonores. Si d’apparence, le cabot semblait en bonne santé, c’était simplement qu’il était au début de sa maladie. Nulle doute que dans les prochains jours, sa respiration se ferait plus sifflante.
« N’ayez crainte, je ne suis pas comme les villageois, je ne vous veux aucun mal. Si vous me permettez, je peux le soigner. Pendant ce temps, j’aimerais que vous acceptiez ce repas. Je sais que vous avez passé la matinée en cellule et votre ventre est en train de gargouiller, je l’entends. »
D’un sourire, Cyradil poussa le plat vers son interlocutrice en espérant avoir désamorcé quelque peu sa méfiance. La jeune forgeronne était plutôt douée pour apprivoiser les gens mais ce n’était pas une manipulatrice pour autant. Elle agissait vraiment de gaité de cœur (même s’il ne battait plus) sans pour autant être naïve. Toutefois, elle aimerait tout de même établir un dialogue afin de savoir comment cette mystérieuse femme en était arrivée à se faire détester autant.
Loin de la juger sur son apparence, elle releva tout de même quelques faits surprenants dans son discours, dans la mesure où certaines de ses répliques ne s’adressaient pas à la liche. Pourtant, à part un animal qui venait de faire irruption dans la pièce, elles n’étaient que deux. La jeune blonde comprit alors d’où lui venait son surnom. Cependant, Cyradil n’était pas de celles qui émettaient des jugements trop hâtifs et la magicienne était très loin d’être impressionnée par la réplique intimidante de la femme. D’ailleurs, si on excluait son accoutrement et son attitude bestiale, Cyradil devait avouer qu’elle était très jolie, notamment avec ses yeux vairons qui lui rajoutaient un certain charme. D’une certaine manière, elle lui rappelait sa protégée Siriane, une jeune femme rousse qui vivait sous sa tutelle et à qui elle apprenait à contrôler son côté bestial qui ressortait lorsqu’elle revêtait son apparence de sirène.
Ignorant momentanément la femme sauvage, Cyradil s’accroupit et sortit un petit bol qu’elle remplit d’eau, incitant le cabot à venir s’y abreuver. En effet, le petit village était loin de posséder les structures défensives des grandes villes et celui-ci recevait directement le vent sablonneux ainsi que la chaleur qui lui était associée. Avec ses connaissances médicales et même si elle n’était pas vétérinaire, elle possédait quelques notions grâce au cursus qu’elle avait suivi à Drakstrang. La liche se disait que si elle se liait « d’amitié » avec le chien, elle saurait peut-être apprivoiser la maitresse. Tandis que le chien s’abreuvait, Cyradil daigna enfin s’adresser à son interlocutrice avec tout le calme et la sérénité qui la caractérisait.
« Je ne voulais pas vous déranger, désolé. Je m’appelle Cyradil et je voyage dans les petits villages pour permettre aux gens d’améliorer un peu leurs conditions de vie. Je fais acheminer une petite caravane contenant des vivres et de l’eau en provenance de la capitale et j’en profite pour soigner les gens…et dans une manière plus modeste, les animaux aussi lorsqu’ils se laissent faire. Votre chien, si c’est le vôtre, est sans doute un peu malade. Regardez, il halète parce qu’il a chaud mais si on écoute bien, sa respiration est un peu sifflante. »
Un sens de l’ouïe moyen rendait difficile cette perception mais Cyradil était capable d’amplifier ce sens pour détecter les moindres changements sonores. Si d’apparence, le cabot semblait en bonne santé, c’était simplement qu’il était au début de sa maladie. Nulle doute que dans les prochains jours, sa respiration se ferait plus sifflante.
« N’ayez crainte, je ne suis pas comme les villageois, je ne vous veux aucun mal. Si vous me permettez, je peux le soigner. Pendant ce temps, j’aimerais que vous acceptiez ce repas. Je sais que vous avez passé la matinée en cellule et votre ventre est en train de gargouiller, je l’entends. »
D’un sourire, Cyradil poussa le plat vers son interlocutrice en espérant avoir désamorcé quelque peu sa méfiance. La jeune forgeronne était plutôt douée pour apprivoiser les gens mais ce n’était pas une manipulatrice pour autant. Elle agissait vraiment de gaité de cœur (même s’il ne battait plus) sans pour autant être naïve. Toutefois, elle aimerait tout de même établir un dialogue afin de savoir comment cette mystérieuse femme en était arrivée à se faire détester autant.
- HRP:
- J'ai pris quelques libertés concernant le chien. Je trouvais que c'était un bon moyen d'essayer d'attirer l'attention de Vorsa. N'hésite pas à me dire si ça ne te plait pas o/
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