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Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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Un cheval galopait à travers les contrées désertiques du Reike. Sur son dos, était lourdement affalée une jeune femme encapuchonnée. Inerte, l’on pourrait la croire morte si l’on n’excluait la ferme poigne qu’elle exerçait sur la bride de sa monture afin d’éviter la chute. Le souffle haletant, la jeune femme semblait exténuée mais sa fatigue apparente était due à des évènements bien plus tragiques. Ayant quitté la capitale il y a quelques jours, Cyradil s’était aventurée dans des recoins des terres du nord afin d’y récolter de la carbonite. Un récent incident impliquant une attaque de l’un de ses convois l’avaient empêchée d’impliquer davantage de personnes dans ce genre d’expédition dangereuse, Cyradil voulant laisser l’affaire se tasser avant de reprendre ses habitudes marchandes.
Ce qui devait être un simple aller-retour dans l’une des nombreuses mines qu’elle connaissait avait viré au drame lors de son retour lorsque la jeune dame se fit poursuivre par un groupe de gens mal intentionnés. La poursuite fut longue et sa monture épuisée ne put creuser la distance entre ses assaillants et elle-même. C’était surtout une flèche décochée dans son dos qui lui révéla la véritable intention des messieurs qui la poursuivait. Résignée, elle dut s’arrêter, engageant alors la conversation avec le groupe de brigands.
Evidemment, la jeune liche s’essaya à la diplomatie mais les hommes ne semblaient rien vouloir entendre, étant seulement intéressés par sa marchandise et peut-être même la jeune femme en elle-même. A leur étonnement, Cyradil retira sans complexe la flèche qui s’était fichée dans son épaule, ne provoquant qu’un léger écoulement bien anormal pour un quelconque humain. Cela ne dissuada pas les brigands de se détourner de leurs objectifs initiaux. Un combat s’engagea donc où les compétences de la jeune femme avaient été mis à dure épreuve. Combinant sa maitrise de l’épée grâce aux formations militaires du Reike et ses magies élémentaires, la jeune femme s’en sortit victorieuse après avoir refroidit jusqu’à la mort son dernier assaillant.
Malgré sa victoire, le tribut n’en était pas moins lourd. Profitant d’un instant de distraction, l’un de ses ennemis en avait profité pour enfoncer sa lame dans son flanc. Jadis, la blessure lui aurait sans doute été fatale mais sa nouvelle physionomie lui donnait des capacités de résistance bien au-delà des simples mortels. Certes, la blessure était moche et faisait horriblement mal mais elle lui permit de profiter de la stupeur de son ennemi pour lui décoller la tête des épaules. Blessée, ses cheveux empoissés par son sang, Cyradil remonta sur sa selle et chevaucha jusqu’à la capitale, luttant pour ne pas perdre connaissance. Sa blessure saignait peu, lui évitant une mort par exsanguination si cela lui était toujours possible.
D’ailleurs, ses vêtements étaient suffisamment sombres pour cacher une partie de l’horreur de ses blessures. Il n’y avait pas de risque de putréfaction non plus et pas de maladie risquant de l’emporter. Néanmoins, Cyradil savait que dans son état, elle ne pouvait pas librement se faire soigner par n’importe qui. En effet, la jeune femme gardait prudemment le secret de sa non-vie afin d’éviter tout problème au sein de l’empire. Elle savait ce que le Reike réservait aux anciens relevés du titan de la mort et la jeune femme était peu encline à l’idée de servir de main d’œuvre éternelle. Ses états de demi-conscience ne lui fit pas réaliser qu’elle avait perdu l’emprise sur son cheval, ayant dépassé depuis bien longtemps les chemins menant à la capitale. Elle s’enfonça alors loin dans les terres au sud de l’empire jusqu’à ce que l’un de ses rares états de conscience lui fit reprendre le contrôle de son destrier.
Le climat doux, les lacs adjacents ainsi que la chaine de montagne qui traversait le paysage lui fit rendre compte que la jeune femme avait chevauché jusqu’à Kyouji. Au moins, elle était toujours en territoire Reikois et elle pourrait sans doute trouver de l’aide. Refusant d’investir les établissements du FMR, elle avisa une autre option. Une construction austère ayant la réputation d’être une herboristerie. Cyradil pourrait toujours y trouver les plantes appropriées et se soigner mais elle doutait pouvoir faire cela toute seule au vu de l’amplitude de ses blessures. Entrant dans l’établissement, le souffle court, ses blessures la faisant souffrir affreusement. Au moins, elle ne saignait pas abondamment mais elle sentait bien le trou qui lui traversait l’aine. Cyradil avait d’ailleurs eu la lucidité de réajuster son diadème avant d’entrer en ville, passant sans doute, pour une énième fois pour une aveugle.
« Il y a quelqu’un ? » Lança-t-elle simplement
Ce qui devait être un simple aller-retour dans l’une des nombreuses mines qu’elle connaissait avait viré au drame lors de son retour lorsque la jeune dame se fit poursuivre par un groupe de gens mal intentionnés. La poursuite fut longue et sa monture épuisée ne put creuser la distance entre ses assaillants et elle-même. C’était surtout une flèche décochée dans son dos qui lui révéla la véritable intention des messieurs qui la poursuivait. Résignée, elle dut s’arrêter, engageant alors la conversation avec le groupe de brigands.
Evidemment, la jeune liche s’essaya à la diplomatie mais les hommes ne semblaient rien vouloir entendre, étant seulement intéressés par sa marchandise et peut-être même la jeune femme en elle-même. A leur étonnement, Cyradil retira sans complexe la flèche qui s’était fichée dans son épaule, ne provoquant qu’un léger écoulement bien anormal pour un quelconque humain. Cela ne dissuada pas les brigands de se détourner de leurs objectifs initiaux. Un combat s’engagea donc où les compétences de la jeune femme avaient été mis à dure épreuve. Combinant sa maitrise de l’épée grâce aux formations militaires du Reike et ses magies élémentaires, la jeune femme s’en sortit victorieuse après avoir refroidit jusqu’à la mort son dernier assaillant.
Malgré sa victoire, le tribut n’en était pas moins lourd. Profitant d’un instant de distraction, l’un de ses ennemis en avait profité pour enfoncer sa lame dans son flanc. Jadis, la blessure lui aurait sans doute été fatale mais sa nouvelle physionomie lui donnait des capacités de résistance bien au-delà des simples mortels. Certes, la blessure était moche et faisait horriblement mal mais elle lui permit de profiter de la stupeur de son ennemi pour lui décoller la tête des épaules. Blessée, ses cheveux empoissés par son sang, Cyradil remonta sur sa selle et chevaucha jusqu’à la capitale, luttant pour ne pas perdre connaissance. Sa blessure saignait peu, lui évitant une mort par exsanguination si cela lui était toujours possible.
D’ailleurs, ses vêtements étaient suffisamment sombres pour cacher une partie de l’horreur de ses blessures. Il n’y avait pas de risque de putréfaction non plus et pas de maladie risquant de l’emporter. Néanmoins, Cyradil savait que dans son état, elle ne pouvait pas librement se faire soigner par n’importe qui. En effet, la jeune femme gardait prudemment le secret de sa non-vie afin d’éviter tout problème au sein de l’empire. Elle savait ce que le Reike réservait aux anciens relevés du titan de la mort et la jeune femme était peu encline à l’idée de servir de main d’œuvre éternelle. Ses états de demi-conscience ne lui fit pas réaliser qu’elle avait perdu l’emprise sur son cheval, ayant dépassé depuis bien longtemps les chemins menant à la capitale. Elle s’enfonça alors loin dans les terres au sud de l’empire jusqu’à ce que l’un de ses rares états de conscience lui fit reprendre le contrôle de son destrier.
Le climat doux, les lacs adjacents ainsi que la chaine de montagne qui traversait le paysage lui fit rendre compte que la jeune femme avait chevauché jusqu’à Kyouji. Au moins, elle était toujours en territoire Reikois et elle pourrait sans doute trouver de l’aide. Refusant d’investir les établissements du FMR, elle avisa une autre option. Une construction austère ayant la réputation d’être une herboristerie. Cyradil pourrait toujours y trouver les plantes appropriées et se soigner mais elle doutait pouvoir faire cela toute seule au vu de l’amplitude de ses blessures. Entrant dans l’établissement, le souffle court, ses blessures la faisant souffrir affreusement. Au moins, elle ne saignait pas abondamment mais elle sentait bien le trou qui lui traversait l’aine. Cyradil avait d’ailleurs eu la lucidité de réajuster son diadème avant d’entrer en ville, passant sans doute, pour une énième fois pour une aveugle.
« Il y a quelqu’un ? » Lança-t-elle simplement
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Il faut garder le secret
Feat Cyradil
15 septembre.
« Il y a quelqu’un ? » Lança un voix.
Rizka sursauta, redressant son buste tel un ressort. Elle avait les cheveux légèrement ébouriffés et la trace de la reliure de cuir d’un livre sur la joue. S’était-elle assoupie en pleine lecture ? Il fallait vraiment qu’elle remédie à ses mauvaises habitudes et cesse de se disperser. Il était de plus en plus courant pour l’elfe de voir ses habitudes bousculées. D’un côté c’était une bonne chose car cela la sortait de sa bulle mais elle ne savait où placer sa limite à présent. Les dernières rencontres de l’elfe avaient remis en doute son fonctionnement. Voir tant de personnes animées par leurs passions lui avaient redonné l’envie d’en faire plus, d’aller au bout de ses envies et exploiter ses capacités à leur maximum. Le problème était lorsqu’elle usait son énergie jusqu’à tomber à plat.
« O-Oui, je suis là ! » balbutia l’elfe, agitant sa main par-dessus la pile de livres. « Entrez, entrez. »
Outre le bazar régnant sur ce meuble, le reste de la boutique restait à l’image de sa propriétaire. Il régnait une atmosphère de douceur et l’air était empli de parfums fruités. Les étagères contenant herbes, plantes et autres huiles médicinales étaient soigneusement rangées et arrangées pour attirer l’attention des clients. Quant à la décoration, elle était agréable à l'œil, pleine de vie et verdoyante.
La tenancière de ce charmant établissement se leva de la chaise sur laquelle elle s’était auparavant avachie pour venir à la rencontre de la femme qui avait pénétré les lieux. Une humaine portant un bandeau sur les yeux, la peau d’une pâleur maladive, semblant tenir debout par une ficelle invisible. La pauvre dame avait l’air exténuée et mal en point. Rizka ne vit pourtant pas les tâches écarlates sous ses vêtements sombres mais elle pouvait remarquer qu’ils étaient déchirés par endroits.
« Par les étoiles ! » s’écria-t-elle.
En quelques enjambées, la tenancière se dirigea vers la nouvelle venue, lui proposant son bras, la pensant aveugle et bien trop faible pour se diriger en toute sécurité vers son espace de détente. Elle l’invita à s'asseoir et reprendre son souffle.
« Vous êtes toute pâle, que vous est-il arrivé ? » s’enquit-elle, avant de constater l’une des plaies. « On vous a agressée ?! »
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Cyradil Ariesvyra
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Une voix maladroite mais néanmoins douce lui parvint aux oreilles. La jeune blonde avait décidemment surpris la tenancière qui s’empressa de venir constater son piteux état. Cyradil accepta volontiers son aide, heureuse de retrouver la douce chaleur d’un contact humain. Ses muscles se détendirent, heureuse de retrouver quelqu’un qui ne veuille pas la trucider. Elle ignorait pendant combien de temps elle avait chevauché mais la jeune liche était exténuée. S’aidant de l’appui de son hôte, Cyradil se dirigea vers une chaise où elle ne put s’asseoir que difficilement.
« Vous avez de l’eau, s’il vous plait ? » Quémanda-t-elle d’une voix trahissant son exhaustion.
Certes, sa physionomie ne l’obligeait en rien à se nourrir mais elle voulait surtout ôter cette désagréable sensation de sang dans la bouche qu’elle portait depuis plusieurs jours maintenant. L’odeur agréable de l’établissement réussissait à apaiser son esprit et à oublier, du moins pour un temps, ses douleurs physiques. A proprement parler, elle n’était pas en danger de mort imminent mais il fallait sans doute traiter ses blessures au plus vite, ne serait-ce que pour stabiliser son état et éviter qu’elle ne perde davantage de sang. Elle ignorait si cette ressource lui était autant indispensable qu’avant mais dans le doute, Cyradil préférait ne pas risquer de le savoir.
« Je ne sais pas si agressé est le bon terme. J’étais en voyage depuis quelques jours. Une récolte de minerais dans les contrées du nord mais en revenant, j’ai été poursuivie par un groupe de bandits. Ils en avaient sans doute après mes ressources et sans doute pas que cela… »
La jeune blonde faisait de gros efforts pour essayer de rester lucide. Ses membres lui paraissaient lourds. Elle avait presque oublié cet état de faiblesse que l’on ressent quand le corps atteint ses limites. Cela avait eu le mérite de lui apprendre que même dans son état de liche, il subsistait tout de même un soupçon bien concret de vie. Elle se redressa légèrement, fixant son interlocutrice comme si elle pouvait la distinguer clairement.
« Ils étaient cinq. Je les ai combattus et j’ai triomphé mais à quel prix. Ensuite…ensuite, je suis remonté sur mon cheval et j’ai galopé. Longuement. Jusqu’à atterrir ici. Une chance que j’ai pu trouver votre établissement avant de choir dans la rue et que quelqu’un me ramasse. »
Si elle avait été conduite dans l’un des hôpitaux des FMR, cela aurait certainement été un drame. Il ne fallait pas qu’ils sachent. Du moins pas encore. Pas avant d’avoir recouvert davantage de ses capacités. Elle attrapa délicatement la main de l’herboriste avant de continuer.
« Je sais que l’on vient de se rencontrer mais ce que vous risquez d’apprendre sur moi doit rester entre ces murs. Vous vous demanderez sûrement pourquoi je ne me suis pas dirigé vers les Forces Médicales Reikoises. Sachez que j’ai mes raisons et vous ne tarderez pas à les découvrir de toute façon. »
La jeune blonde fut prise par une quinte de toux qui lui fit cracher quelques gerbes de sang. Que c’était éprouvant de se sentir mal au point en sachant que son agonie ne nous emportera pas. Pour autant, il fallait peut-être que Cyradil rassure un peu sa future sauveuse sur la situation.
« Ma…physionomie est…particulière et sans doute n’avez-vous jamais rencontré cela. D’habitude, je vous aurais seulement pris quelques herbes et onguents et je me serais raffistolée toute seule. En réalité, il y a bien longtemps que je n’ai plus été si mal en point. Néanmoins, je vous assure que je ne suis pas prête à partir pour le grand départ mais j’aurais besoin de votre aide pour me remettre. Si vous pouviez commencer par recoudre le trou que j’ai dans l’aine, cela serait sans doute un bon début.»
Elle souriait malgré la douleur. Un courage qu’elle n’avait pas perdu même après sa résurrection. De toute manière, la jeune blonde ne pourrait pas se cacher éternellement et il fallait bien qu’elle tente de trouver quelques personnes de confiance à qui se livrer et ne pouvait pas toujours compter sur elle-même. La situation, bien que critique, était peut-être là un bon moment de tisser quelques liens de confiance ou du moins, essayer.
« Vous avez de l’eau, s’il vous plait ? » Quémanda-t-elle d’une voix trahissant son exhaustion.
Certes, sa physionomie ne l’obligeait en rien à se nourrir mais elle voulait surtout ôter cette désagréable sensation de sang dans la bouche qu’elle portait depuis plusieurs jours maintenant. L’odeur agréable de l’établissement réussissait à apaiser son esprit et à oublier, du moins pour un temps, ses douleurs physiques. A proprement parler, elle n’était pas en danger de mort imminent mais il fallait sans doute traiter ses blessures au plus vite, ne serait-ce que pour stabiliser son état et éviter qu’elle ne perde davantage de sang. Elle ignorait si cette ressource lui était autant indispensable qu’avant mais dans le doute, Cyradil préférait ne pas risquer de le savoir.
« Je ne sais pas si agressé est le bon terme. J’étais en voyage depuis quelques jours. Une récolte de minerais dans les contrées du nord mais en revenant, j’ai été poursuivie par un groupe de bandits. Ils en avaient sans doute après mes ressources et sans doute pas que cela… »
La jeune blonde faisait de gros efforts pour essayer de rester lucide. Ses membres lui paraissaient lourds. Elle avait presque oublié cet état de faiblesse que l’on ressent quand le corps atteint ses limites. Cela avait eu le mérite de lui apprendre que même dans son état de liche, il subsistait tout de même un soupçon bien concret de vie. Elle se redressa légèrement, fixant son interlocutrice comme si elle pouvait la distinguer clairement.
« Ils étaient cinq. Je les ai combattus et j’ai triomphé mais à quel prix. Ensuite…ensuite, je suis remonté sur mon cheval et j’ai galopé. Longuement. Jusqu’à atterrir ici. Une chance que j’ai pu trouver votre établissement avant de choir dans la rue et que quelqu’un me ramasse. »
Si elle avait été conduite dans l’un des hôpitaux des FMR, cela aurait certainement été un drame. Il ne fallait pas qu’ils sachent. Du moins pas encore. Pas avant d’avoir recouvert davantage de ses capacités. Elle attrapa délicatement la main de l’herboriste avant de continuer.
« Je sais que l’on vient de se rencontrer mais ce que vous risquez d’apprendre sur moi doit rester entre ces murs. Vous vous demanderez sûrement pourquoi je ne me suis pas dirigé vers les Forces Médicales Reikoises. Sachez que j’ai mes raisons et vous ne tarderez pas à les découvrir de toute façon. »
La jeune blonde fut prise par une quinte de toux qui lui fit cracher quelques gerbes de sang. Que c’était éprouvant de se sentir mal au point en sachant que son agonie ne nous emportera pas. Pour autant, il fallait peut-être que Cyradil rassure un peu sa future sauveuse sur la situation.
« Ma…physionomie est…particulière et sans doute n’avez-vous jamais rencontré cela. D’habitude, je vous aurais seulement pris quelques herbes et onguents et je me serais raffistolée toute seule. En réalité, il y a bien longtemps que je n’ai plus été si mal en point. Néanmoins, je vous assure que je ne suis pas prête à partir pour le grand départ mais j’aurais besoin de votre aide pour me remettre. Si vous pouviez commencer par recoudre le trou que j’ai dans l’aine, cela serait sans doute un bon début.»
Elle souriait malgré la douleur. Un courage qu’elle n’avait pas perdu même après sa résurrection. De toute manière, la jeune blonde ne pourrait pas se cacher éternellement et il fallait bien qu’elle tente de trouver quelques personnes de confiance à qui se livrer et ne pouvait pas toujours compter sur elle-même. La situation, bien que critique, était peut-être là un bon moment de tisser quelques liens de confiance ou du moins, essayer.
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Feat Cyradil
« Vous avez de l’eau, s’il vous plaît ? »
« Oui, bien sûr ! Je vous apporte ça. » affirma aussitôt la brune.
Laissant la femme s’exprimer sur ce qu’il lui était arrivé, Rizka retouna au comptoir. Elle se pencha, ouvrant un tiroir contenant quelques bolets et se saisit du pichet d’eau afin d’en verser son contenu. Sitôt fait, elle retourna auprès de la jeune femme. Prévenante, elle se saisit doucement de l’une de ses mains pour la diriger vers le guéridon à sa droite.
« Je le pose là. » lui indiqua-t-elle.
Le récit que lui contait la jeune femme assombrit le regard de la guérisseuse. Pourquoi fallait-il toujours qu’ils s’en prennent toujours à ces personnes seules ? C’était la seconde fois en peu de temps que Rizka se retrouvait confrontée à ce genre de situation. La première fois il s’en était fallut de peu pour que l’elfe perde son étincelle de vie… Là encore, la femme qui avait pénétré en ces murs était en piteux état, et sans doute en état de choc.
« Je n’ose pas imaginer ce qu’il aurait pu se produire… » souffla-t-elle, une aigreur dans la voix.
Une chance que l’étrangère sache se battre et s’en soit sortie. Une chance encore qu’elle soit arrivée jusqu’ici sans perdre connaissance. Rizka sentit sa petite flamme intérieur s’agiter à la pensée que des salopards pareils s’en soient pris à la femme mais celle-ci se fit souffler lorsque l’étrangère lui saisit la main. Elle lui demandait une faveur, lui confiait un secret. Par réflexe, l’apothicaire posa son autre paume sur les mains liées, lui signifiant ainsi son soutien.
« Rien de ce qui se passe ici ne sortira de ces murs. » rassura-t-elle l’inconnue.
Le secret professionnel, certains diront. Le respect de la vie personnelle, plutôt. L’elfe n’était pas de ceux qui profitent de la faiblesse des autres à son avantage. Elle aidait. C’était tout ce qu’elle souhaitait.
Une quinte de toux saisit la dame mais elle tenait terminer son récit, à s’expliquer davantage. Pour autant, Rizka était perdue. L’inconnue désirait éviter les Forces Médicales, pourquoi ? Une chose était certaine, mieux valait que l’elfe taise son appartenance si elle voulait éviter qu’une blessée grave ne fuie son établissement. Laissant ce détail dans un coin de la tête, Rizka se focalisa sur un point plus important. Une physionomie particulière ? Il est vrai qu’elle devait avoir une excellente constitution pour se tenir encore aussi solidement après avoir subi de lourdes blessures, cependant la guérisseuse ne voyait toujours pas où voulait en venir l’inconnue.
« N’ayez crainte, il est de toute manière hors de question que je vous laisse repartir sans vous avoir convenablement soignée. » l’informa-t-elle, intransigeante. « Si vous voulez bien vous donner la peine de retirer votre haut, je vais chercher le matériel nécessaire. »
Rompant le contact, Rizka se redressa. Elle se dirigea vers l’entrée, retournant son panneau pour afficher que la boutique était fermée avant de verrouiller la porte. Au moins ainsi elle était certaine que personne ne viendrait les importuner pendant les soins.
Une fois cela assuré, l’elfe traversa la pièce pour se diriger vers la porte menant à la réserve et le laboratoire. Elle récupéra une bassine qu’elle remplit d’eau et un linge. Elle se saisit également d’une grosse trousse, y plaça du fil et aiguille, une solution désinfectante et un baume cicatrisant. Elle se félicita d’ailleurs d’en avoir toujours à disposition. Les bras chargés, elle revint poser son attirail auprès de la jeune femme.
« Je vais commencer par nettoyer la plaie. »
Le corps de l’inconnu était d’une pâleur alarmante. L’inconnue devait souffrir d’anémie, c’était un miracle qu’elle soit encore aussi lucide. Mieux valait la maintenir éveillée durant les soins. Il faudra remédier à ce problème ensuite, se fit-elle la réflexion alors qu’elle essuyait le sang, faisant apparaître la plaie. Celle-ci était plus imposante que ce que s’était imaginé la soigneuse et devait très certainement expliquer la peau atrocement blanche… Ce qui était moins logique en revanche c’est que la femme aurait dû perdre davantage de sang et, si ça avait été le cas, elle n’aurait jamais pu galoper pendant des jours et se tenir aussi lucide.
« C’est un miracle que vous vous en soyez aussi bien sortie… » ne put-elle que constater tandis qu’elle désinfecte la plaie, avant de se saisir de l’aiguille. « Vous avez dit avoir une physionomie atypique, c’est un euphémisme. Je n'ai jamais rien vu de tel. C’est une anomalie de naissance ? A moins que... »
Rizka laissa les mots rester en suspend. Le doute s'immisçait dans son esprit. N'avait-elle pas entendu parler de cette spécificité quelque part ? Ce n'était pas certain mais il était possible que ce soit plus qu'une simple humaine… L'était-elle... Vraiment ?
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Cyradil Ariesvyra
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Cyradil s’aida de la guérisseuse pour vider son verre. Même dans sa non-vie, elle appréciait toujours certaines de ses anciennes habitudes même si cela ne lui était plus nécessaire. Pour l’instant, la jeune blonde avait pu gagner la confiance de l’herboriste, laquelle était douce et avenante dans ses gestes. La voyant guider ses gestes, la magicienne sourit face à autant d’attention. Elle méritait sans doute que Cyradil lui dévoile une part de vérité.
« Cela pourrait vous paraître étrange mais je perçois très bien mon environnement. En fait, je ne suis même pas aveugle pour commencer alors je vous rassure que vous n’avez pas besoin d’être aussi prévenante. Néanmoins, je vous remercie pour votre attention. »
Les paroles de l’elfe étaient rassurantes et Cyradil avait presque oublié à quel point il était agréable de se faire aider lorsqu’on était dans le besoin. La voix de l’herboriste ne trahissait aucune pensée sous-jacente, ce qui signifiait que la jeune blonde pouvait lui faire confiance. Son ouïe fine lui fit comprendre que la tenante était en train de verrouiller son établissement, chose que Cyradil appréciait. Désormais seules et ayant peu de chance de se faire importuner, la jeune liche put se détendre complètement. Elle profita donc de l’absence de l’elfe pour exécuter sa demande.
Cyradil commença donc par détacher son arme et la posa au pied de la chaise sur laquelle elle était assise. La jeune érudite portait plusieurs couches de vêtements si bien que l’on se demandait comment elle faisait dans les contrées désertiques. La jeune femme détacha donc sa cape puis dégrafa sa robe, passant les mains à l’intérieur du vêtement avant de jouer des coudes pour se libérer des manches qui vinrent pendre à sa taille. La chemise fine qu’elle portait un en dessous était un peu plus claire et révélait pour la première fois l’étendue de la blessure dont le sang s’était largement répandu sur le vêtement. De bonne facture, celui-ci renseignait sur néanmoins sur l’opulence dans laquelle avait vécu la jeune femme. Les bras en croix, Cyradil saisit un pan de chaque extrémité avant de le retirer.
L’opération lui arracha un léger sursaut à cause du sang séché qui se décollait de la plaie. Elle se débarrassa ensuite de son sous-vêtement, laissant ainsi l’entièreté du haut de son corps exposé, révélant, non seulement la blessure qui lui traversait l’aine mais aussi de multiples autres blessures et entailles causées par les armes tranchantes et perçantes de ses assaillantes ainsi que de généreux atouts féminins. Ces dernières présentaient de divers degrés de gravité mais il ne faisait nul doute qu’elle ne serait jamais parvenue à Kyouji dans un tel état sans soins.
Cela faisait bien longtemps qu’elle ne s’était plus exposée ainsi devant une personne mais la légitimité du moment l’obligeait à faire fi de sa pudeur. L’on pouvait observer une multitude de tatouages qui lui couvraient la majorité de son corps. Ces derniers possédaient des motifs complexes et étaient davantage comparables à des runes qu’à de véritables dessins. Ses poignets étaient entourés de deux bracelets en or sertis de deux pierres semblables à des saphirs. Elle portait également deux bagues tout aussi serties autour de ses annulaires. Son corps finement sculpté grâce à son engagement aux sein des forces militaires reikoises et sa désormais éternelle jeunesse n’avait pas fini de dévoiler toutes les parures qui le décorait. En effet, les extrémités rosâtres de ses avant-cœurs étaient magnifiquement décorés par deux joyaux dont le métal était aussi riche que ceux de ses bracelets, les traversant de part et d’autre. L’on comprenait alors comment l’on ne pouvait pas s’en prendre à une femme possédant de tels atours.
L’on pourrait aussi se questionner sur l’extravagance de ce tableau et se laisser tenter par des idées simples mais il n’en était rien. Si la jeune liche s’accommodait de toutes ces parures, c’était pour une raison bien précise : la quête de son savoir perdu. En effet, lors de sa résurrection, elle avait perdu une grande partie de ses connaissances magiques et s’efforçait depuis à les retrouver pas à pas. Le moindre indice sur ses connaissances enfouies étaient les bienvenus. C’est pourquoi Cyradil ne s’était pas débarrasser de tout cela, ayant une parfaite confiance de son érudition passée, espérant qu’une compréhension de ces mystérieux atours pourraient lui révéler des indices sur la réacquisition de ses pouvoirs d’antan.
« Je dois vous paraitre encore plus mystérieuse maintenant n’est-ce pas ? Je vous assure qu’il n’y a rien de miraculeux…seulement l’exploitation de connaissances perdues. Cela fait longtemps que je n’ai plus été mal aussi mal en point à vrai dire et vous avez raison…je n’aurais pas dû survivre. »
Elle laissa le soin à la jeune femme de traiter ses blessures. Malgré la douleur, elle sentait néanmoins tout le savoir-faire de l’herboriste qui s’appliquait à recoudre son flanc. Il était évident que l’elfe avait des doutes mais il valait mieux qu’une personne ait des doutes et découvre sa véritable identité plutôt que l’ensemble des FMR. Lui ayant déjà exposé plus qu’elle ne l’avait fait à n’importe qui auparavant, la jeune liche porta ses mains sur le diadème, défaisant le nœud qui le retenait serré avant de le retirer complètement, révélant des yeux d’un bleu glacé et resplendissant mais surtout d’une indubitable surnaturalité.
Déchargée de son poids, Cyradil put observer le visage de sa soigneuse, le trouvant aussi agréable que la bonté qu’elle s’efforçait de mettre dans ses gestes. La jeune blonde ne put que constater de ses yeux désormais, le piteux état dans lequel elle s’était retrouvée. Posant son regard cyan sur ceux de son herboriste tandis qu’elle passait d’une blessure à l’autre, la magicienne se présenta alors sous sa véritable nature.
« Je m’appelle Cyradil Ariesvyra. J’officie en tant que rhikos pour les forces médicales reikoises et je tiens une petite forge à Ikusa. Quant à votre question, la raison est en fait assez simple : ce qui est mort ne saurait mourir. Ou du moins, pas aussi facilement. En réalité, je vis depuis plus de neuf décennies mais mes études magiques m’ont mené à découvrir un étrange rituel permettant de m’extraire des griffes de la mort alors qu’elle guettait mon pauvre corps de vieillarde. Le tribut à payer fut conséquent mais désormais, jamais plus la flèche du temps n’aura d’effet sur ma personne. Quant aux raisons, elles sont nombreuses et nous aurons certainement le temps d’en discuter longuement. Après tout, c’est le moins que je puisse faire envers ma sauveuse dont j’aimerais beaucoup connaitre le nom. »
Elle ponctua sa tirade d’un sourire aimant, bien plus chaleureux maintenant qu’elle avait découvert ses yeux. L’on racontait beaucoup d’histoires sur la vilainie des morts-vivants mais pourtant, si l’on faisait abstraction de certains de leurs traits, Cyradil avait l’apparence d’une jeune fille d’une vingtaine d’années tout à fait aimable. A raison, puisque l’expression de ses présents sentiments étaient tout à fait sincères et elle était extrêmement redevable envers l’elfe. Sans doute pourrait-elle s’en faire une amie. Qui sait, après tout, il fallait bien finir par s’entourer de personnes aimantes dans cette nouvelle vie qui s’était offerte à elle.
« Cela pourrait vous paraître étrange mais je perçois très bien mon environnement. En fait, je ne suis même pas aveugle pour commencer alors je vous rassure que vous n’avez pas besoin d’être aussi prévenante. Néanmoins, je vous remercie pour votre attention. »
Les paroles de l’elfe étaient rassurantes et Cyradil avait presque oublié à quel point il était agréable de se faire aider lorsqu’on était dans le besoin. La voix de l’herboriste ne trahissait aucune pensée sous-jacente, ce qui signifiait que la jeune blonde pouvait lui faire confiance. Son ouïe fine lui fit comprendre que la tenante était en train de verrouiller son établissement, chose que Cyradil appréciait. Désormais seules et ayant peu de chance de se faire importuner, la jeune liche put se détendre complètement. Elle profita donc de l’absence de l’elfe pour exécuter sa demande.
Cyradil commença donc par détacher son arme et la posa au pied de la chaise sur laquelle elle était assise. La jeune érudite portait plusieurs couches de vêtements si bien que l’on se demandait comment elle faisait dans les contrées désertiques. La jeune femme détacha donc sa cape puis dégrafa sa robe, passant les mains à l’intérieur du vêtement avant de jouer des coudes pour se libérer des manches qui vinrent pendre à sa taille. La chemise fine qu’elle portait un en dessous était un peu plus claire et révélait pour la première fois l’étendue de la blessure dont le sang s’était largement répandu sur le vêtement. De bonne facture, celui-ci renseignait sur néanmoins sur l’opulence dans laquelle avait vécu la jeune femme. Les bras en croix, Cyradil saisit un pan de chaque extrémité avant de le retirer.
L’opération lui arracha un léger sursaut à cause du sang séché qui se décollait de la plaie. Elle se débarrassa ensuite de son sous-vêtement, laissant ainsi l’entièreté du haut de son corps exposé, révélant, non seulement la blessure qui lui traversait l’aine mais aussi de multiples autres blessures et entailles causées par les armes tranchantes et perçantes de ses assaillantes ainsi que de généreux atouts féminins. Ces dernières présentaient de divers degrés de gravité mais il ne faisait nul doute qu’elle ne serait jamais parvenue à Kyouji dans un tel état sans soins.
Cela faisait bien longtemps qu’elle ne s’était plus exposée ainsi devant une personne mais la légitimité du moment l’obligeait à faire fi de sa pudeur. L’on pouvait observer une multitude de tatouages qui lui couvraient la majorité de son corps. Ces derniers possédaient des motifs complexes et étaient davantage comparables à des runes qu’à de véritables dessins. Ses poignets étaient entourés de deux bracelets en or sertis de deux pierres semblables à des saphirs. Elle portait également deux bagues tout aussi serties autour de ses annulaires. Son corps finement sculpté grâce à son engagement aux sein des forces militaires reikoises et sa désormais éternelle jeunesse n’avait pas fini de dévoiler toutes les parures qui le décorait. En effet, les extrémités rosâtres de ses avant-cœurs étaient magnifiquement décorés par deux joyaux dont le métal était aussi riche que ceux de ses bracelets, les traversant de part et d’autre. L’on comprenait alors comment l’on ne pouvait pas s’en prendre à une femme possédant de tels atours.
L’on pourrait aussi se questionner sur l’extravagance de ce tableau et se laisser tenter par des idées simples mais il n’en était rien. Si la jeune liche s’accommodait de toutes ces parures, c’était pour une raison bien précise : la quête de son savoir perdu. En effet, lors de sa résurrection, elle avait perdu une grande partie de ses connaissances magiques et s’efforçait depuis à les retrouver pas à pas. Le moindre indice sur ses connaissances enfouies étaient les bienvenus. C’est pourquoi Cyradil ne s’était pas débarrasser de tout cela, ayant une parfaite confiance de son érudition passée, espérant qu’une compréhension de ces mystérieux atours pourraient lui révéler des indices sur la réacquisition de ses pouvoirs d’antan.
« Je dois vous paraitre encore plus mystérieuse maintenant n’est-ce pas ? Je vous assure qu’il n’y a rien de miraculeux…seulement l’exploitation de connaissances perdues. Cela fait longtemps que je n’ai plus été mal aussi mal en point à vrai dire et vous avez raison…je n’aurais pas dû survivre. »
Elle laissa le soin à la jeune femme de traiter ses blessures. Malgré la douleur, elle sentait néanmoins tout le savoir-faire de l’herboriste qui s’appliquait à recoudre son flanc. Il était évident que l’elfe avait des doutes mais il valait mieux qu’une personne ait des doutes et découvre sa véritable identité plutôt que l’ensemble des FMR. Lui ayant déjà exposé plus qu’elle ne l’avait fait à n’importe qui auparavant, la jeune liche porta ses mains sur le diadème, défaisant le nœud qui le retenait serré avant de le retirer complètement, révélant des yeux d’un bleu glacé et resplendissant mais surtout d’une indubitable surnaturalité.
Déchargée de son poids, Cyradil put observer le visage de sa soigneuse, le trouvant aussi agréable que la bonté qu’elle s’efforçait de mettre dans ses gestes. La jeune blonde ne put que constater de ses yeux désormais, le piteux état dans lequel elle s’était retrouvée. Posant son regard cyan sur ceux de son herboriste tandis qu’elle passait d’une blessure à l’autre, la magicienne se présenta alors sous sa véritable nature.
« Je m’appelle Cyradil Ariesvyra. J’officie en tant que rhikos pour les forces médicales reikoises et je tiens une petite forge à Ikusa. Quant à votre question, la raison est en fait assez simple : ce qui est mort ne saurait mourir. Ou du moins, pas aussi facilement. En réalité, je vis depuis plus de neuf décennies mais mes études magiques m’ont mené à découvrir un étrange rituel permettant de m’extraire des griffes de la mort alors qu’elle guettait mon pauvre corps de vieillarde. Le tribut à payer fut conséquent mais désormais, jamais plus la flèche du temps n’aura d’effet sur ma personne. Quant aux raisons, elles sont nombreuses et nous aurons certainement le temps d’en discuter longuement. Après tout, c’est le moins que je puisse faire envers ma sauveuse dont j’aimerais beaucoup connaitre le nom. »
Elle ponctua sa tirade d’un sourire aimant, bien plus chaleureux maintenant qu’elle avait découvert ses yeux. L’on racontait beaucoup d’histoires sur la vilainie des morts-vivants mais pourtant, si l’on faisait abstraction de certains de leurs traits, Cyradil avait l’apparence d’une jeune fille d’une vingtaine d’années tout à fait aimable. A raison, puisque l’expression de ses présents sentiments étaient tout à fait sincères et elle était extrêmement redevable envers l’elfe. Sans doute pourrait-elle s’en faire une amie. Qui sait, après tout, il fallait bien finir par s’entourer de personnes aimantes dans cette nouvelle vie qui s’était offerte à elle.
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Il faut garder le secret
Feat Cyradil
Rizka se sentait confuse. Chose rare, elle ne savait que penser à l’instant présent. L’inconnue n’avait de cesse de lui envoyer des signaux étranges… Elle craignait beaucoup le regard d’autrui pour se faire passer pour une aveugle. L’elfe ne jugeait pas, mais il lui était difficile d’en comprendre les motivations… D’autant plus que l’étrangère lui faisait confiance, à elle.
Il est vrai que l’apothicaire était une femme de parole, discrète et prévenante. Pas un instant la guérisseuse n’avait porté de regard appuyé ou fait de commentaire. Peu de choses lui échappent pourtant : ni les sentiments qu’elle percevaient malgré-elle par sa magie passive, ni les vêtements de belle facture ou ses multiples bijoux attrayants, encore moins la présence de tatouages qui titillait pourtant de curiosité la jeune elfe. Cela ressemblait à des runes, comme ses propres tatouages, c’était intriguant. La femme blonde avait d’ailleurs mit le doigt sur le trouble de l'elfe. Oui, Rizka restait intriguée devant cette femme mystérieuse. La beauté de son enveloppe, le charisme qui s’en dégageait et ces détails insolites s’ajoutaient un à un pour former une question obsédante : Qui était cette femme ?
Le diadème fut alors retiré, dévoilant des yeux d’un bleu surréaliste. C’était comme du verre ou… Non, plutôt de la glace. La couleur était pâle, à l'image du teint de porcelaine du visage doux et aimable de l'humaine. L'était-elle… toujours ? Le récit accompagnant cette vision appuyait une vérité difficile à croire, pourtant, Rizka ne niait pas que ce puisse être réel. Après de telles affirmations, la guérisseuse en était certaine. L'Elfe avait étudié la question, longtemps, avec acharnement et désespoir… Elle savait qu'il était possible.
« Je me nomme Rizka Aldeishan. Je… Je comprends mieux à présent la raison qui vous a empêché de vous rendre auprès des Forces Médicales Reikoises. Ils ne peuvent pas comprendre votre choix... »
“Moi je le peux” se devinait dans les prunelles sombres de l’elfe. C’est à peine si c’était perceptible pourtant tant la guérisseuse prenait soin de garder son regard focalisé sur la blessure qu’elle refermait avec soin. Le travail était propre, les fils parfaitement positionnés, un travail de professionnel. Cela en disait long sur les réelles capacités de la jeune femme et cela dépassait de loin le savoir-faire d’une simple apothicaire.
« Vous m'avez livré un immense secret, sans même me connaître. C'est un grand risque… Rassurez-vous je n'en parlerai à personne. »
Rizka hésitait, son esprit pourtant redevenu aussi calme qu’une goutte d’eau solitaire se froissait, ondulait dangereusement. Des souvenirs honteux lui revenaient en tête, faisant trembler légèrement sa main alors qu’elle reposait fil et aiguille. Ses paumes s'agrippent au linge humide qu’elle passe sur le corps de la dénommée Cyradil, effaçant les dernières traces de sang.
« Si nous nous étions rencontrées quelques temps plus tôt je vous aurai supplié de m'expliquer comme déjouer la mort. »
La jeune femme se redresse, son regard restant fuyant se posant sur la blessure à l’épaule. Elle continue de parler, se sachant écoutée et ne pouvant plus s’arrêter. S’il y a bien quelqu'un à qui elle pouvait parler de son égarement, c’était bien à elle, cette femme qui avait franchi la limite.
« J'étais un membre impliqué des Forces Médicales Reikoises, une infirmière en passe de devenir médecin et mon mari était un soldat accompli. Nous avions un avenir prometteur mais les choses n’ont pas bien tourné pour nous. Pendant la guerre, j'ai fait partie des soignants réquisitionnés pour soigner les grands blessés du front. Un jour son régiment s'est fait décimer. Quelques survivants ont été envoyés dans notre campement et… il en faisait partie. Je voulais m'occuper de ses soins mais on m'en a empêché car je n'étais pas assez lucide, trop impliquée… et… quand j’ai su qu’il ne pourrait pas en réchapper…Ça m'a rendue folle, j'étais incontrôlable, a tel point qu'on m'a renvoyé de force et suspendue pendant un temps. Je ne pouvais pas m’y résoudre. Je ne pouvais pas l’abandonner. Je ne pouvais pas le laisser mourir sans rien faire. Je refusais cette issue. Ce n’était… pas juste. »
Sa voix tremble. Elle se tut, attrapa le baume cicatrisant sur le guéridon et se mit à l’appliquer délicatement. C’était un geste mécanique. Elle pouvait se recentrer sur son récit sans se focaliser sur ses actes.
« J'ai tout tenté. Tout. Même ce qui est interdit, ça m'était égal tant qu'il y avait un espoir… » Elle redressa enfin ses yeux, plantant ses pupilles d'un rouge sombre dans celles limpides de la jeune femme. « Je l’aurai fait pour lui si j’avais pu. Est-ce… Est-ce mieux ? Êtes-vous… Heureuse ainsi ? »
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Cyradil Ariesvyra
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Il est vrai que Cyradil avait pris un risque conséquent à se dévoiler ainsi mais elle savait que tôt ou tard, des gens le découvriraient d’eux-mêmes. Avant que cela n’arrive, elle avait donc décidé de risquer le premier pas envers des personnes qui seraient susceptibles de mériter sa confiance. Ses années de cécité simulée lui avaient appris à se baser sur d’autres sens pour évaluer les discours de ses interlocuteurs. La voix de la jeune elfe semblait tout à fait en raccord avec ce qu’elle racontait, hormis quelques changements dus certainement à la stupeur de la révélation. Cyradil ne fut pas vraiment gênée par le regard de Rizka sur sa personne. La jeune blonde avait toujours été une belle femme même dans sa ancienne vie. Néanmoins, cette dernière n’avait jamais utilisé ses charmes pour séduire qui que ce soit, bien trop préoccupée par des sujets de grande importance.
« Enchantée Rizka. » Dit-elle simplement à l’annonce du prénom de l’elfe.
A son tour et prise par l’aveu de sa patiente, l’herboriste commença à dévoiler son histoire. Un récit bien triste qui était, comme bien souvent, incombé à la guerre. Cyradil ne put que compatir sans réellement pouvoir comprendre ce que ressentait l’elfe. A vrai dire, elle-même avait connu les affres de la guerre mais avait eu la chance de ne perdre aucun de ses proches. Ses parents s’étaient éteints paisiblement à un âge vénérable et elle n’avait eu aucun fratrie. La jeune magicienne ne s’était jamais engagée non plus, n’était jamais tombée sous le charme de quelqu’un et n’avait eu, par conséquence, aucune descendance. Même en tant qu’humaine, Cyradil se rendait compte qu’elle avait toujours été seule mais sans que cette solitude n’ait jamais vraiment pesé sur sa personne.
« Je ne doute pas de votre bonne foi, Rizka. Avec les années, je suis parvenue avec une certaine efficacité à déceler les menteurs des gens honnêtes. Je dois composer avec ce genre de personne tous les jours à la forge alors avec le temps, on finit par retenir certaines habitudes. »
Son visage devint plus grave, légèrement attristée par la nouvelle.
« Quant à la guerre, et bien, je suis navrée pour ce qui est arrivé à votre compagnon. J’estime qu’il n’y a eu aucun vainqueur dans ce conflit et nous y avons sans doute tous perdu quelque chose. A différents degrés cependant. Mes raisons de rechercher l’immortalité ne sont pas aussi honorables que la vôtre et je l’ai fait avant tout pour moi-même. Durant toute ma vie, je me suis consacrée aux études arcaniques, maitrisant magie après magie. En quelques décennies, j’étais devenue sans doute l’une des plus puissantes magiciennes du royaume, capable de rivaliser avec n’importe quelle horrible bestiole que renferme la faune du Sekai. Cependant, je me suis vite rendue compte que la vie des humains était bien trop courte comparée à tout ce qu’il me restait à découvrir. Même en m’adonnant corps et âme pendant toute ma vie, je n’ai sans doute fait qu’effleurer la coquille de connaissances dont regorgent ce monde. Je me suis alors mise à activement rechercher le secret de l’immortalité. »
Ses soins étaient terminés et les dernières traces de sang essuyées. Cyradil ne se rhabilla cependant pas tout de suite. Ses blessures étant encore relativement douloureuses surtout après que la plus grave d’entre elles était recousue. Mettre un vêtement par-dessus ne ferait que frotter contre les plaies et générer une sensation désagréable. Elle laissait sans doute ainsi un peu plus de temps à Rizka de continuer de contempler le spectacle que son corps dénudé offrait. Plus détendue maintenant que tout danger était écarté, Cyradil continua donc son récit.
« Cela m’a pris des années pour trouver la solution, espérant chaque jour que l’on ne me retrouve pas desséchée dans mon lit ou que je me fasse emporter par une maladie quelconque. Mes souvenirs concernant ce rituel sont très floues en raison du terrible contrecoup de ce dernier. Ce dont je me souviens, c’est cette pierre couleur ébène que j’ai inséré dans un phylactère. Un minerai maudit symbolisant le titan de la mort. Ensuite, c’est le trou noir. Je me suis réveillée en ayant recouvré ma jeunesse et l’immortalité mais au prix de toutes les connaissances accumulées durant ma vie humaine. Quelques recherches m’ont permis de comprendre que mon âme avait été fragmentée durant le processus. Le phylactère qui devait la contenir et lui insuffler l’immortalité était bien trop fragile pour une âme aussi puissante que la mienne et j’ai donc perdu, du moins pour un temps, la totalité de mes pouvoirs. Quelques semaines après être devenue une liche, je m’étais résolue à ne plus jamais pratiquer la magie jusqu’à ce que je ressente à nouveau ses effets en moi. »
Elle tendit l’index de sa main gauche et celui-ci s’entoura d’une aura bleutée qu’elle dirigea vers la cicatrice embaumée. D’un geste fin, Cyradil passa sur toute l’entaille et la recouvrit d’une fine couche de glace protectrice. L’effet de froid lui fit du bien et l’intensité de la douleur diminua légèrement à cause de l’effet anesthésiant.
« Je compris très rapidement que ma magie me revenait petit à petit, au fur et à mesure que les morceaux de mon âme se reconstituaient. J’ignore par quel phénomène cela est possible ni comment ses dernières me reviennent mais cette dernière semble revenir par ordre de complexité ou d’apprentissage. Sans doute que d’ici quelques décennies, aurais-je recouvré toutes mes capacités d’antan ? En tout cas je l’espère. »
Pendant son récit, Cyradil remarqua bien que le passé de Rizka générait des sentiments douloureux. Sa supplique la toucha beaucoup et elle aurait tellement voulu être là pour la soutenir. Prenant sa main comme elle l’avait fait pour elle, la jeune blonde soutint son regard d’un sourire compatissant.
« Jouer avec la mort n’est pas sans conséquences. J’ai eu la chance de m’en sortir seulement avec la privation de pouvoir mais certains finissent avec leurs âmes emprisonnées ou sombrent dans la folie voire changent carrément de personnalité. J’ignore si le rituel que j’avais élaboré fonctionnait pour tout le monde mais le choc émotionnel que j’ai subi m’a fait promettre de ne plus jamais recommencer et encore moins sur une autre personne. Pour autant, ce qui est fait ne peut être défait et je préfère utiliser cette nouvelle vie à bon escient. Et pour répondre à votre question. Je pense que je suis heureuse. J’aimerais beaucoup pouvoir profiter de tout ce que je n’ai pas pu faire pendant ma vie humaine et mes relations ont toujours été proches du néant. Certes, cela sera sans doute compliqué de tisser des liens aujourd’hui mais quelques relations solides me suffisent. Mon ancienne vie m’a au moins appris que je ne pouvais pas tout faire moi-même et qu’il me fallait des gens sur qui je pouvais m’appuyer en cas de besoin. Par exemple, si vous n’aviez pas été là aujourd’hui, je ne sais pas ce que j’aurais fait. »
Le regard déterminé et d’une franchise qui ne laissait planer aucun doute, la jeune liche ajouta :
« Je n’oublierai jamais ce que vous avez fait pour moi Rizka. Si un jour, vous avez besoin de quoi que ce soit, vous pourrez toujours m’envoyer une lettre ou venir me voir à Ikusa, je vous aiderai. »
« Enchantée Rizka. » Dit-elle simplement à l’annonce du prénom de l’elfe.
A son tour et prise par l’aveu de sa patiente, l’herboriste commença à dévoiler son histoire. Un récit bien triste qui était, comme bien souvent, incombé à la guerre. Cyradil ne put que compatir sans réellement pouvoir comprendre ce que ressentait l’elfe. A vrai dire, elle-même avait connu les affres de la guerre mais avait eu la chance de ne perdre aucun de ses proches. Ses parents s’étaient éteints paisiblement à un âge vénérable et elle n’avait eu aucun fratrie. La jeune magicienne ne s’était jamais engagée non plus, n’était jamais tombée sous le charme de quelqu’un et n’avait eu, par conséquence, aucune descendance. Même en tant qu’humaine, Cyradil se rendait compte qu’elle avait toujours été seule mais sans que cette solitude n’ait jamais vraiment pesé sur sa personne.
« Je ne doute pas de votre bonne foi, Rizka. Avec les années, je suis parvenue avec une certaine efficacité à déceler les menteurs des gens honnêtes. Je dois composer avec ce genre de personne tous les jours à la forge alors avec le temps, on finit par retenir certaines habitudes. »
Son visage devint plus grave, légèrement attristée par la nouvelle.
« Quant à la guerre, et bien, je suis navrée pour ce qui est arrivé à votre compagnon. J’estime qu’il n’y a eu aucun vainqueur dans ce conflit et nous y avons sans doute tous perdu quelque chose. A différents degrés cependant. Mes raisons de rechercher l’immortalité ne sont pas aussi honorables que la vôtre et je l’ai fait avant tout pour moi-même. Durant toute ma vie, je me suis consacrée aux études arcaniques, maitrisant magie après magie. En quelques décennies, j’étais devenue sans doute l’une des plus puissantes magiciennes du royaume, capable de rivaliser avec n’importe quelle horrible bestiole que renferme la faune du Sekai. Cependant, je me suis vite rendue compte que la vie des humains était bien trop courte comparée à tout ce qu’il me restait à découvrir. Même en m’adonnant corps et âme pendant toute ma vie, je n’ai sans doute fait qu’effleurer la coquille de connaissances dont regorgent ce monde. Je me suis alors mise à activement rechercher le secret de l’immortalité. »
Ses soins étaient terminés et les dernières traces de sang essuyées. Cyradil ne se rhabilla cependant pas tout de suite. Ses blessures étant encore relativement douloureuses surtout après que la plus grave d’entre elles était recousue. Mettre un vêtement par-dessus ne ferait que frotter contre les plaies et générer une sensation désagréable. Elle laissait sans doute ainsi un peu plus de temps à Rizka de continuer de contempler le spectacle que son corps dénudé offrait. Plus détendue maintenant que tout danger était écarté, Cyradil continua donc son récit.
« Cela m’a pris des années pour trouver la solution, espérant chaque jour que l’on ne me retrouve pas desséchée dans mon lit ou que je me fasse emporter par une maladie quelconque. Mes souvenirs concernant ce rituel sont très floues en raison du terrible contrecoup de ce dernier. Ce dont je me souviens, c’est cette pierre couleur ébène que j’ai inséré dans un phylactère. Un minerai maudit symbolisant le titan de la mort. Ensuite, c’est le trou noir. Je me suis réveillée en ayant recouvré ma jeunesse et l’immortalité mais au prix de toutes les connaissances accumulées durant ma vie humaine. Quelques recherches m’ont permis de comprendre que mon âme avait été fragmentée durant le processus. Le phylactère qui devait la contenir et lui insuffler l’immortalité était bien trop fragile pour une âme aussi puissante que la mienne et j’ai donc perdu, du moins pour un temps, la totalité de mes pouvoirs. Quelques semaines après être devenue une liche, je m’étais résolue à ne plus jamais pratiquer la magie jusqu’à ce que je ressente à nouveau ses effets en moi. »
Elle tendit l’index de sa main gauche et celui-ci s’entoura d’une aura bleutée qu’elle dirigea vers la cicatrice embaumée. D’un geste fin, Cyradil passa sur toute l’entaille et la recouvrit d’une fine couche de glace protectrice. L’effet de froid lui fit du bien et l’intensité de la douleur diminua légèrement à cause de l’effet anesthésiant.
« Je compris très rapidement que ma magie me revenait petit à petit, au fur et à mesure que les morceaux de mon âme se reconstituaient. J’ignore par quel phénomène cela est possible ni comment ses dernières me reviennent mais cette dernière semble revenir par ordre de complexité ou d’apprentissage. Sans doute que d’ici quelques décennies, aurais-je recouvré toutes mes capacités d’antan ? En tout cas je l’espère. »
Pendant son récit, Cyradil remarqua bien que le passé de Rizka générait des sentiments douloureux. Sa supplique la toucha beaucoup et elle aurait tellement voulu être là pour la soutenir. Prenant sa main comme elle l’avait fait pour elle, la jeune blonde soutint son regard d’un sourire compatissant.
« Jouer avec la mort n’est pas sans conséquences. J’ai eu la chance de m’en sortir seulement avec la privation de pouvoir mais certains finissent avec leurs âmes emprisonnées ou sombrent dans la folie voire changent carrément de personnalité. J’ignore si le rituel que j’avais élaboré fonctionnait pour tout le monde mais le choc émotionnel que j’ai subi m’a fait promettre de ne plus jamais recommencer et encore moins sur une autre personne. Pour autant, ce qui est fait ne peut être défait et je préfère utiliser cette nouvelle vie à bon escient. Et pour répondre à votre question. Je pense que je suis heureuse. J’aimerais beaucoup pouvoir profiter de tout ce que je n’ai pas pu faire pendant ma vie humaine et mes relations ont toujours été proches du néant. Certes, cela sera sans doute compliqué de tisser des liens aujourd’hui mais quelques relations solides me suffisent. Mon ancienne vie m’a au moins appris que je ne pouvais pas tout faire moi-même et qu’il me fallait des gens sur qui je pouvais m’appuyer en cas de besoin. Par exemple, si vous n’aviez pas été là aujourd’hui, je ne sais pas ce que j’aurais fait. »
Le regard déterminé et d’une franchise qui ne laissait planer aucun doute, la jeune liche ajouta :
« Je n’oublierai jamais ce que vous avez fait pour moi Rizka. Si un jour, vous avez besoin de quoi que ce soit, vous pourrez toujours m’envoyer une lettre ou venir me voir à Ikusa, je vous aiderai. »
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Il faut garder le secret
Feat Cyradil
Trop honnête, trop altruiste, trop sincère.
C'était gravé sur sa tête, dans son regard attendrissant, dans ses manières pleines de douceur. Effectivement, l'elfe ne pouvait pas mentir sur ses intentions. C'était le cas déjà à son plus jeune âge, chose que ses proches lui avaient toujours reproché : elle avait trop de compassion envers les gens… et particulièrement les autres races. Ce n'était pas bien vu dans les hautes sphères de Melorn.
Sans doute était-elle trop sensible. C'était ce qui l’avait rendue folle de chagrin, avait détruit une partie de son âme bien trop pure. Les tatouages dessinés sur sa peau n’étaient que des runes sensées protéger son esprit, une maigre tentative pour la préserver et protéger son cœur si tendre. Pourtant, depuis ce drame, Rizka n’était plus aussi fragile mais elle ne devait cela qu’à sa force de caractère. Malgré la perte, la jeune femme avait découvert qu’elle pouvait endurer la douleur, surmonter les épreuves et protéger ceux qui en ont besoin.
Cyradil, malgré son attitude emplie d’assurance ne possédait pas en elle cette force. Elle respirait la sagesse et la puissance de sa vie passée pourtant celle-ci avait dû être si terne… La jeune liche avait passé toute sa vie d’humaine à étudier plutôt qu’à profiter de la vie, s’attacher et éprouver des sentiments. Si Rizka n’était pas tombée amoureuse, sans doute aurait-elle suivi cette voie. C’était triste, en un sens, d’avoir vécu si longtemps, seule. Elle aurait même pu mourir sans que personne ne la remarque, sans réussir le défi qu’elle s’était lancé, son but ultime, sa seule raison d’être.
Cyradil y était arrivé, certes, mais pas sans risques et certainement pas sans conséquences. Elle en avait conscience. Mais peut-être serait-ce un nouveau départ dans cette nouvelle vie ? Une seconde chance pour faire les choses autrement. En un sens, c’était à la fois tragique et riche d’espoirs.
« Il vaut sans doute mieux que le secret de votre transformation en reste un. Je n’aurai jamais pu me pardonner de lui imposer un tel risque par pur égoïsme, peut importe à quel point j’ai souffert de sa disparition et la tristesse que je garderais toujours malgré le temps. »
La peau glacée de la jeune liche se réchauffait doucement entre les mains chaudes de l’apothicaire. Son sourire doux et infiniment tendre faisait écho à la bonté émanant de son interlocutrice.
« J’espère que vous saurez profiter de cette seconde vie et surtout, que vous ne connaissiez plus cette solitude qui a dû vous peser pendant toutes ces années. Si j’ai bien appris quelque chose, c’est que sans amour la vie ne vaut pas la peine d’être vécue. Ça peut être douloureux, ça c’est certain, mais elle prend tout son sens quand on la vit pleinement. »
La jeune femme rompit le contact, le temps de se saisir du châle qu’elle portait pour s’en défaire et le déposer sur les épaules gelées de son invitée.
« Je ne sais pas si vous pouvez connaitre le froid… Mais gardez-le quand même, sait-on jamais. » Rizka se sentait quelque peu gênée, elle ajouta : « Je n’attend rien de vous en retour, ce que j’ai fait je le referai sans hésiter. Mais ça me touche quand même, alors je tâcherai d’y penser… »
D’un geste nerveux, l’elfe glissa une main dans sa longue chevelure sombre. Ses pommettes s’étaient légèrement colorées alors que son regard se faisait indécis.
« Ca fait quelques temps que j’y pense, je crois qu’il est temps que je sorte de mon cocon, ça pourrait être une bonne occasion de le faire. Ce que je vous ai dis, sur le fait de profiter pleinement de la vie, pendant longtemps je pensais que c'était ce que je faisais mais depuis que j’ai ouvert cette toute petite boutique j’ai pu rencontrer des personnes incroyables, comme vous, menant des vies sortant des sentiers battus et je me dis que je me suis sans doute enfermée dans une routine de peur de m’y confronter. Je crois bien que j’en ai envie, finalement, de tout quitter pour saisir les occasions manquées, de risquer plutôt que de regretter. Vous voyez ? »
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Cyradil Ariesvyra
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Rizka semblait aller dans le sens de la liche. Cyradil avait eu peur d’être un peu brusque sur les véritables implications de sa transformation mais la jeune elfe comprenait parfaitement les risques de ce genre de manœuvre. Ce souvenir était sans doute comme elle. Eternel. Jamais il ne s’estomperait complètement même si, au fond d’elle, Cyradil espérait que Rizka puisse aimer à nouveau. Ses paroles réchauffaient le cœur inanimé de la jeune liche en même temps qu’elle sentit le contact chaud de ses mains sur son corps. Elle-même ne connaissait pas encore toutes les caractéristiques de sa physionomie nouvelle mais pour l’instant, mis à part cet état de stase éternelle, Cyradil n'était pas bien différente d’avant. Rizka avait sans doute bien raison et elle comptait profiter de cette seconde chance pour réaliser tout ce qu’elle n’avait pas pu faire de son vivant.
« Très honnêtement, je ne pense pas que la solitude m’ait pesé durant mes années de vie. En fait, c’est à la toute fin que j’ai commencé à regretter je pense. C’est l’une des raisons qui m’a poussé à trouver un moyen de pouvoir tout recommencer. Jadis, je ne jurais que par le pouvoir mais cette question est étonnamment moins importante désormais. Bien sûr, je veux toujours retrouver mon savoir perdu mais je veux également découvrir de nouvelles expériences et pas que dans le domaine de la magie. Des choses du quotidien, plus chaleureuses et moins exténuantes que la recherche arcanique. »
De manière assez surprenante, Rizka et elle partageaient quelques points communs. Toutes les deux rêvaient d’explorer de nouveaux horizons et de rompre quelque peu avec leurs vies passées. Toutes deux s’étaient vues offrir une opportunité de le faire. Cela ne fit alors que renforcer l’idée de Cyradil d’aider l’elfe dans son entreprise. Plongeant ses pupilles dans celles de son interlocutrice, profitant des rares fois où elle pouvait profiter du monde avec sa vue, la jeune liche l’encouragea davantage.
« Je ne peux que vous inciter à le faire. Le monde est vaste et il regorge de merveilles mais également de dangers malheureusement comme en témoigne mon état. Cela dit, il vaut la peine d’être exploré mais vous n’êtes pas obligée de tout abandonner. Aussi beau que soit la perspective de se lancer dans des expéditions lointaines, je pense que c’est bien de garder un petit point d’ancrage quelque part. C’est pour cela que j’ai repris la forge de mon père parce que j’estime qu’il ne faut jamais oublier d’où on vient. Vous êtes doté d’un altruisme rare et je pense que des gens auront toujours besoin de quelqu’un qui puisse leur venir en aide ici. Toutefois, je serais vraiment ravie de vous accompagner dans l’une de vos péripéties. Je suis certaine que votre présence me sera agréable. »
Toujours souriante, Cyradil se saisit volontiers du châle que lui tendait l’elfe et le disposa sur ses épaules de la même manière qu’elle y aurait posé une cape, veillant à ne pas écorcher douloureusement une de ses blessures au passage. Il ne cachait sans doute pas grand-chose mais qu’importe, Cyradil était tellement souvent emmitouflée sous des couches de vêtements que cela était sans doute une bonne opportunité pour son corps de respirer un peu.
« Je suis moins sensible aux changements de température mais je le ressens toujours. Vous savez Rizka, c’est sans doute la première fois depuis bien longtemps que je suis aussi sereine. Ne pas être sur ses gardes, ne pas avoir l’esprit constamment en alerte. Cela est un véritable repos pour l’esprit. Je sais que mon secret sera bien gardé avec vous et honnêtement, je pense que j’en avais besoin. De parler à quelqu’un qui comprendrait. En tout cas, je suis heureuse que ça soit vous. »
Sa manière de rougir et son regard fuyant fit naitre un sentiment amusé dans le cœur de la liche. Elle la trouvait adorable, un sentiment bien humain pour un être censé représenter la mort et la désolation. Cyradil lui ferait d’ailleurs presqu’un câlin si le moindre geste brusque ne relançait pas la douleur des blessures. Elle se contenta donc de l’observer, le sourire aux lèvres.
« Malgré votre tumultueux passé, vous dégagez une sorte d’innocence. Ce n’est pas pour vous desservir mais cela me donne l’envie de vous protéger. De préserver cette relation naissante. Enfin, une fois que j’aurais su comment me protéger moi-même bien sûr ! »
Cyradil rigola à sa propre boutade, bercée par l’ambiance chaleureuse de l’instant présent. Libérée des chaines de son secret pesant, la jeune liche était bien plus joyeuse qu’à l’accoutumée et semblait être retombée en enfance, à un âge où la petite fille ne souciait plus de rien. Ses rires étaient sincères bien qu’elle dut couper court à ces derniers en raison du mal qu’ils lui procuraient. Elle adressa donc une requête à sa soigneuse.
« Je sais que j’ai déjà beaucoup abusé de votre hospitalité mais auriez-vous un endroit où je pourrais m’allonger ? Si c’est le cas, j’aurais sans doute besoin de votre aide pour me déplacer. » Ajouta-t-elle en tendant le bras vers son interlocutrice.
« Très honnêtement, je ne pense pas que la solitude m’ait pesé durant mes années de vie. En fait, c’est à la toute fin que j’ai commencé à regretter je pense. C’est l’une des raisons qui m’a poussé à trouver un moyen de pouvoir tout recommencer. Jadis, je ne jurais que par le pouvoir mais cette question est étonnamment moins importante désormais. Bien sûr, je veux toujours retrouver mon savoir perdu mais je veux également découvrir de nouvelles expériences et pas que dans le domaine de la magie. Des choses du quotidien, plus chaleureuses et moins exténuantes que la recherche arcanique. »
De manière assez surprenante, Rizka et elle partageaient quelques points communs. Toutes les deux rêvaient d’explorer de nouveaux horizons et de rompre quelque peu avec leurs vies passées. Toutes deux s’étaient vues offrir une opportunité de le faire. Cela ne fit alors que renforcer l’idée de Cyradil d’aider l’elfe dans son entreprise. Plongeant ses pupilles dans celles de son interlocutrice, profitant des rares fois où elle pouvait profiter du monde avec sa vue, la jeune liche l’encouragea davantage.
« Je ne peux que vous inciter à le faire. Le monde est vaste et il regorge de merveilles mais également de dangers malheureusement comme en témoigne mon état. Cela dit, il vaut la peine d’être exploré mais vous n’êtes pas obligée de tout abandonner. Aussi beau que soit la perspective de se lancer dans des expéditions lointaines, je pense que c’est bien de garder un petit point d’ancrage quelque part. C’est pour cela que j’ai repris la forge de mon père parce que j’estime qu’il ne faut jamais oublier d’où on vient. Vous êtes doté d’un altruisme rare et je pense que des gens auront toujours besoin de quelqu’un qui puisse leur venir en aide ici. Toutefois, je serais vraiment ravie de vous accompagner dans l’une de vos péripéties. Je suis certaine que votre présence me sera agréable. »
Toujours souriante, Cyradil se saisit volontiers du châle que lui tendait l’elfe et le disposa sur ses épaules de la même manière qu’elle y aurait posé une cape, veillant à ne pas écorcher douloureusement une de ses blessures au passage. Il ne cachait sans doute pas grand-chose mais qu’importe, Cyradil était tellement souvent emmitouflée sous des couches de vêtements que cela était sans doute une bonne opportunité pour son corps de respirer un peu.
« Je suis moins sensible aux changements de température mais je le ressens toujours. Vous savez Rizka, c’est sans doute la première fois depuis bien longtemps que je suis aussi sereine. Ne pas être sur ses gardes, ne pas avoir l’esprit constamment en alerte. Cela est un véritable repos pour l’esprit. Je sais que mon secret sera bien gardé avec vous et honnêtement, je pense que j’en avais besoin. De parler à quelqu’un qui comprendrait. En tout cas, je suis heureuse que ça soit vous. »
Sa manière de rougir et son regard fuyant fit naitre un sentiment amusé dans le cœur de la liche. Elle la trouvait adorable, un sentiment bien humain pour un être censé représenter la mort et la désolation. Cyradil lui ferait d’ailleurs presqu’un câlin si le moindre geste brusque ne relançait pas la douleur des blessures. Elle se contenta donc de l’observer, le sourire aux lèvres.
« Malgré votre tumultueux passé, vous dégagez une sorte d’innocence. Ce n’est pas pour vous desservir mais cela me donne l’envie de vous protéger. De préserver cette relation naissante. Enfin, une fois que j’aurais su comment me protéger moi-même bien sûr ! »
Cyradil rigola à sa propre boutade, bercée par l’ambiance chaleureuse de l’instant présent. Libérée des chaines de son secret pesant, la jeune liche était bien plus joyeuse qu’à l’accoutumée et semblait être retombée en enfance, à un âge où la petite fille ne souciait plus de rien. Ses rires étaient sincères bien qu’elle dut couper court à ces derniers en raison du mal qu’ils lui procuraient. Elle adressa donc une requête à sa soigneuse.
« Je sais que j’ai déjà beaucoup abusé de votre hospitalité mais auriez-vous un endroit où je pourrais m’allonger ? Si c’est le cas, j’aurais sans doute besoin de votre aide pour me déplacer. » Ajouta-t-elle en tendant le bras vers son interlocutrice.
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Il faut garder le secret
Feat Cyradil
Malgré sa non-vie Cyradil ressemblait à une belle jeune femme, douce et sensible. Sa peau claire lui donnait l'air d'une poupée de porcelaine mais pour autant celle-ci avait de l'énergie et du courage à revendre ainsi que l'étincelle d'une grande intelligence dans le regard. C'est sous cette perspective que Rizka estimait la jeune femme, en tant que personne, mais comme souvent l'elfe avait une vision du monde bien à elle.
Se sentant en confiance, l'elfe lui avait avoué son envie de partir à l'aventure, besoin qu'elle avait pourtant enfoui en elle si longtemps. Elle avait bien fait, Cyradil était de bon conseil. Garder pied-à-terre était important, c'est vrai, c'était un ancrage, un refuge où se rendre lorsque le besoin se fait sentir. Rizka n'avait eu que de bons souvenirs de cette bâtisse, ce qui n'était ni le cas de sa maison d'enfance ni celle où elle avait vécu avec son époux. Cette maison a Kyouji était vraiment, dans un sens, un refuge.
« C'est vrai, vous avez raison. Aider les autres… me rend heureuse. »
Pourtant, elle avait l'impression de se perdre, que son potentiel n'était que comprimé dans cette étouffante bienveillance. C'était un sentiment ambiguë que la gentillesse de Cyradil n'avait fait qu'exacerber.
« C'est un peu étrange mais votre présence m'apaise aussi. » confia-t-elle. « Je n'ai pas souvent l'occasion de m'ouvrir aux autres. Je les écoute et les comprend mais l'inverse ne se produit pas en général. Vous êtes différente, c'est peu de le dire, mais c'est une chose qui m'est familière… En revanche je n'ai pas l'habitude que l'on veuille me protéger. C'est… Agréable. »
Le rire de la liche était communicatif. Était-elle amusée, heureuse ou bien en avait-t-elle juste besoin ? Quoi qu'il en soit, Rizka se mit à rire elle aussi.
Quel bien fou cela faisait de se laisser aller à l'insouciance. L'elfe était trop sérieuse et tourmentée, elle finirait ridée avant l'heure si elle ne lâchait pas prise quelques fois.
La demande de la jolie blonde tombait presque sous le sens. A elle aussi cela ferait du bien, elle avait besoin d'une présence, mais avant tout l'apothicaire souhaitait qu'elle se remette de ses blessures.
« Oui, bien sûr, restez autant que vous voulez, je m'inquiéterai si vous partiez dans un piteux état… J'ai un lit à l'étage. »
Avec douceur, Rizka aida la jeune femme à se relever, restant auprès d'elle pour la soutenir et la guider vers l'arrière boutique. Elle déverrouilla une petite porte dérobée sur la gauche menant directement à un escalier. Doucement, avec sollicitude, elle soutint la blessée jusqu'en haut.
Lorsqu'elle arrivèrent à l’étage, la liche découvrit un espace de vie chaleureux. Il y avait largement de quoi y vivre convenablement. Là où se trouvait plus bas l’espace boutique était destiné à l’espace à vivre : un coin repos composé d’un sofa moelleux et de quelques gros coussins proches d’un petit âtre d’un côté et de l’autre un espace cuisine sommaire mais fonctionnel, une petite table y trônant avec une composition florale délicate en son centre. Elle n’eut pas le loisir d’en observer davantage puisque les pas de l’apothicaire la menaient de l’autre côté de cet espace, la faisant traverser un encadrement sans porte mais composé de jolis tissus qui glissaient sur eux comme la brise caresse la peau. De l’autre côté se trouvaient deux pièces : une salle de bain ainsi que la chambre. Franchissant le seuil de cette dernière, elle guida la jeune femme jusqu’au lit, l’aidant à s’y installer confortablement.
« Pour être honnête vous n'êtes pas la première personne que j'emmène ici. » un léger sourire flotta sur ses lèvres. « Je devrai songer à me reconvertir en clinique privée. »
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Cyradil Ariesvyra
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Cyradil était heureuse de voir que leurs sentiments étaient partagés quant au fait de s’être ouvertes l’une à l’autre. Loin des feux de ma forge et de l’ardeur que lui demandait son travail, la jeune blonde était finalement bien contente de profiter de ces petites vacances improvisées. Tout comme son hôte, elle aussi avait parfois besoin de relâcher sa pression et la conversation montrait que Cyradil était sans doute une invitée de bonne compagnie pour la jeune elfe tourmentée. La jeune liche n’était sans doute pas contre le fait de s’en faire une sorte de confidente. Non pas qu’elle veuille déverser tous ses tourments sur la jeune elfe mais quelque chose lui disait qu’elle serait sincèrement écoutée, surtout après ses lourdes révélations.
A l’aide de gestes délicats, Cyradil se fit soulever doucement de sa chaise et se fit guider tranquillement vers le lieu d’habitation de sa soigneuse. La jeune blonde avait l’impression de pénétrer dans un espace privé auquel elle n’avait pas accès. Profitant au maximum de ce moment où ses yeux étaient à découvert, la jeune blonde exploita cette proximité relative avec Rizka pour la détailler davantage. C’était un joli brin de femme dont elle put, maintenant que le danger était écarté, apprécié divers motifs dont certains étaient assez similaires aux siens. Plutôt amusée, elle reporta son attention sur le lieu de vie. Modeste mais plutôt confortable et c’est bien tout ce que demandait Cyradil pour l’instant. Toujours accompagnée par son interlocutrice, la jeune blonde arriva enfin à la chambre où Rizka l’installa délicatement sur le lit. Par respect mais également par convenance, elle sollicita l’aide de l’herboriste pour retirer ses bottes et s’allongea délicatement sur le lit, posant le châle sur une table. D’un doux sourire, elle sollicita à nouveau l’aide de sa guérisseuse.
« Je sais que j’en demande beaucoup mais pourriez-vous installer des coussins derrière moi de manière à ce que je ne puisse pas trop bouger. »
Le but était de faire en sorte que le haut de son corps soit surélevé grâce aux coussins afin de limiter ses mouvements mais également pour pouvoir continuer à converser avec Rizka sans avoir à faire l’effort de devoir relever la tête et de lui arracher des rictus de douleurs. Ses cheveux d'or étaient d'une étonnante longueur et l'on comprenait pourquoi ceux-ci étaient souvent attachés en une longue natte. Ces derniers lui arrivaient d'ailleurs pratiquement aux cuisses mais étaient remarquablement bien entretenus s'ils l'on excluait qu'ils avaient été tâchés de sang. Comme précédemment, la jeune blonde ne couvrit pas le haut de son corps d’aucune manière, le simple contact d’un tissu sur ses blessures lui était désagréable. Une chance que sa soigneuse était une femme aussi gentille que Rizka, elle s’en sentirait sans doute gênée autrement…
« A vrai dire, nous rions beaucoup mais la réalité est que mes blessures me font vraiment beaucoup souffrir. Merci de vous tenir à mes côtés, cela me permet de ne pas trop y penser…Je crois que si j’avais un quelconque don de prémonition et que j’aurais perdu la vie aussi tristement en sachant que j’aurais manqué une si belle rencontre, je m’en serais voulu toute mon après-vie… »
Pour une raison étrange, la jeune blonde était plutôt heureuse de savoir qu’elle pourrait rester jusqu’à ce que ses blessures guérissent. Pourtant, Cyradil n’était pas de celles qui aimaient abuser du temps des autres mais ici, elle ne se réjouissait que davantage de pouvoir passer encore plus de temps avec l’elfe. Malgré sa douleur, son souffle régulier et sa mine détendue démontrait clairement une certaine forme de quiétude. Revenant à ses interrogations précédentes, Cyradil osa démontrer sa curiosité.
« Si ce n’est pas trop indiscret, j’aimerais savoir si les tatouages que vous portez ont une quelconque signification. J’ai l’impression qu’il y a une certaine similitude, peut-être fortuite, avec ceux que je porte. »
Elle marqua une pause, souriante avant d’ajouter :
« En tout cas, je les trouve magnifiques et ils vous vont à ravir. »
A l’aide de gestes délicats, Cyradil se fit soulever doucement de sa chaise et se fit guider tranquillement vers le lieu d’habitation de sa soigneuse. La jeune blonde avait l’impression de pénétrer dans un espace privé auquel elle n’avait pas accès. Profitant au maximum de ce moment où ses yeux étaient à découvert, la jeune blonde exploita cette proximité relative avec Rizka pour la détailler davantage. C’était un joli brin de femme dont elle put, maintenant que le danger était écarté, apprécié divers motifs dont certains étaient assez similaires aux siens. Plutôt amusée, elle reporta son attention sur le lieu de vie. Modeste mais plutôt confortable et c’est bien tout ce que demandait Cyradil pour l’instant. Toujours accompagnée par son interlocutrice, la jeune blonde arriva enfin à la chambre où Rizka l’installa délicatement sur le lit. Par respect mais également par convenance, elle sollicita l’aide de l’herboriste pour retirer ses bottes et s’allongea délicatement sur le lit, posant le châle sur une table. D’un doux sourire, elle sollicita à nouveau l’aide de sa guérisseuse.
« Je sais que j’en demande beaucoup mais pourriez-vous installer des coussins derrière moi de manière à ce que je ne puisse pas trop bouger. »
Le but était de faire en sorte que le haut de son corps soit surélevé grâce aux coussins afin de limiter ses mouvements mais également pour pouvoir continuer à converser avec Rizka sans avoir à faire l’effort de devoir relever la tête et de lui arracher des rictus de douleurs. Ses cheveux d'or étaient d'une étonnante longueur et l'on comprenait pourquoi ceux-ci étaient souvent attachés en une longue natte. Ces derniers lui arrivaient d'ailleurs pratiquement aux cuisses mais étaient remarquablement bien entretenus s'ils l'on excluait qu'ils avaient été tâchés de sang. Comme précédemment, la jeune blonde ne couvrit pas le haut de son corps d’aucune manière, le simple contact d’un tissu sur ses blessures lui était désagréable. Une chance que sa soigneuse était une femme aussi gentille que Rizka, elle s’en sentirait sans doute gênée autrement…
« A vrai dire, nous rions beaucoup mais la réalité est que mes blessures me font vraiment beaucoup souffrir. Merci de vous tenir à mes côtés, cela me permet de ne pas trop y penser…Je crois que si j’avais un quelconque don de prémonition et que j’aurais perdu la vie aussi tristement en sachant que j’aurais manqué une si belle rencontre, je m’en serais voulu toute mon après-vie… »
Pour une raison étrange, la jeune blonde était plutôt heureuse de savoir qu’elle pourrait rester jusqu’à ce que ses blessures guérissent. Pourtant, Cyradil n’était pas de celles qui aimaient abuser du temps des autres mais ici, elle ne se réjouissait que davantage de pouvoir passer encore plus de temps avec l’elfe. Malgré sa douleur, son souffle régulier et sa mine détendue démontrait clairement une certaine forme de quiétude. Revenant à ses interrogations précédentes, Cyradil osa démontrer sa curiosité.
« Si ce n’est pas trop indiscret, j’aimerais savoir si les tatouages que vous portez ont une quelconque signification. J’ai l’impression qu’il y a une certaine similitude, peut-être fortuite, avec ceux que je porte. »
Elle marqua une pause, souriante avant d’ajouter :
« En tout cas, je les trouve magnifiques et ils vous vont à ravir. »
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Il faut garder le secret
Feat Cyradil
Rizka hocha la tête a la demande de la jeune femme. Elle récupéra quelques coussins qu'elle cala avec précaution dans le dos de la blessée. Une fois certaine que celle-ci était correctement installée, elle s'assit sur le rebord du lit. Les mots de la jeune femme étaient touchants mais laissaient songeuse la guérisseuse. L'elfe était agréable et douce avec autrui mais leur laissait-elle vraiment un souvenir impérissable ?
« Je ne pense pas être une si belle rencontre… Je suis juste guérisseuse, je ne fais que ce dont je suis douée. »
Il y avait une légère amertume dans sa voix. Un regret. Peut-être arriverait-elle à en faire quelque chose de positif à l'avenir, tant est que leurs chemins se croisent à nouveau.
« Je ne pense pas qu'elles soient ressemblantes. » dit-elle en réponse à sa question. « Le tatouage sur mon bras, c'est le blason de la famille. C'est ma manière à moi de me rappeler qui je suis et d'où je viens lorsque je m'égare, même si je n'y retournerai probablement jamais. »
Ce n'était pas dit avec tristesse, Rizka avait fait le deuil de son passé depuis longtemps. Enfin… Le sujet restait sensible mais elle s'était fait une raison.
« Sur mes joues, ce sont des symboles représentant le souvenir. Ils ne sont pas seulement décoratifs, l'encre est imprégnée de magie. C'est pour stabiliser mon esprit. J'ai toujours été plus sensible que mes congénères. Je ressens les choses avec plus de force, et mes sens sont plus aiguisés. C'est à la fois pratique et extrêmement pénible à supporter. Vous, ça va. Hormis la douleur et quelques inquiétudes passagères votre esprit est calme. C'est reposant. » très vite, elle questionne à son tour : « Que veulent dire les vôtres ? »
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Cyradil Ariesvyra
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Les déclarations de Rizka en vers elle-même étaient plutôt touchantes. L’envie de l’enlacer n’avait pas quitter la jeune liche mais, dans son état, cela ne ferait que la faire souffrir davantage. Et puis, Cyradil était bien confortable avec tous ces coussins, un rare confort dont elle comptait bien profiter pendant qu’elle le pouvait. Silencieuse, tandis que Rizka se positionnait au bord du lit, la jeune blonde posa la main sur la sienne pour la reprendre sur ses propos.
« Ne soyez pas dure avec vous-même. J’aurais pu tomber sur n’importe qui ici. Des gens qui auraient percer mon secret lorsque j’aurais perdu connaissance et qui sait ce qu’ils en feraient si cela était révélé au grand jour. Mais le destin en a voulu autrement et il se trouve que c’est vous que j’ai rencontrée. Quelqu’un qui a su écouter sans juger et me soigner comme elle l’aurait fait avec n’importe quelle autre personne. Vous avez un grand cœur Rizka et je puis vous assurer que vous êtes la plus belle connaissance que j’ai faites depuis ces dernières années. »
Elle était toujours aussi joyeuse et c’était à ce demandait comment la jeune blonde pouvait autant respirer la positivité. Même dans les pires moments, Cyradil essayait quand même d’en tirer du bon ou de s’en faire une leçon. La suite de la conversation fut plutôt intéressante lorsque la jeune femme décrivit ses tatouages. De ce qu’elle comprenait, certains avaient une valeur sentimentale tandis que d’autres étaient emprunts de magie et c’est précisément cela qui attira l’attention de la jeune liche.
« Oui, je comprends, ils agissent comme une sorte de sceau magique qui réagit à certaines émotions. C’est assez ingénieux comme concept. Autrefois, mes sens étaient aiguisés ou plutôt je les avais aiguisés à force de pratique magique. Aujourd’hui, mes sens se sont amoindris mais j’en retrouve le plein potentiel au fur et à mesure. C’était plutôt une aubaine que mon ouïe surdéveloppée soit revenue en premier, c’est plutôt pratique pour se faire passer pour une aveugle bien qu’en fait…je perçois un peu trop bien les gens dans l’espace donc j’ai du m’entrainer longtemps pour feindre la cécité de manière crédible. C’est pour cela que je me bande les yeux, pour ajouter du crédit au subterfuge. »
Cyradil se rendit compte qu’elle dévia un peu du sujet et qu’elle s’était encore éprise dans un sujet passionné. Mais qu’importe, la jeune liche avait l’impression de pouvoir tout dire à Rizka.
« Bref, je m’égare. Pour en revenir à votre question, il s’agit en fait d’anciennes runes magiques. D’après les ouvrages que j’ai laissé derrière moi, je travaillais sur un moyen de stocker la mana, voire des sorts à usage ultérieur. J’essayais donc de trouver une combinaison harmonieuse d’encre enchantée à laquelle était intégrée une sorte de mémoire magique à qui l’on pouvait insuffler un sort ou de la mana. Cela permettait entres autres, de gonfler artificiellement ses réserves et de pouvoir user davantage de sortilèges avant de s’épuiser. »
Les tatouages de la jeune blonde étaient harmonieux et lui couvraient la quasi-intégralité du haut de son corps exception faite de son cou ainsi que de ses mains. Etant donné, les habitudes vestimentaires de la jeune magicienne, il était assez difficile en tant normal de les distinguer et Rizka devait bien être l’une des rares personnes à les avoir vu en intégralité…de même que les bijoux qui perçaient la chair la plus tendre de ses avant-coeurs.
« Il en va de même pour tous ces joyaux. Des objets imprégnées de ma signature magique mais ils s’en sont vidés lorsque j’ai ressuscité. Le rituel a sans doute aspiré toute la magie environnante et qu’importe leur utilisation, j’en ai perdu le mot de commande pour les activer. Je les garde pour les étudier et découvrir si ces derniers ne recèlent pas un fragment de mes connaissances passées. Et puis, je trouve que ça fait joli, vous ne trouvez pas ? »
Bien sûr, elle disait cela en plaisantant mais le reste de son discours était vrai. Il lui vint alors une idée.
« Je me disais que je pourrais étudier les vôtres si tant est qu’un jour vous passiez à Ikusa. Cela nous fera une bonne raison de nous revoir, qu’en dites-vous ? »
Elle marqua une pause avant de se rendre compte de l’intérêt unilatéral de cette proposition.
« Ah bien sûr même sans ça, j’aimerais beaucoup vous revoir. »
Une pointe d’embarrassement se fit entendre dans sa voix mais Cyradil était sincère. Il fallait préserver cette relation.
« Ne soyez pas dure avec vous-même. J’aurais pu tomber sur n’importe qui ici. Des gens qui auraient percer mon secret lorsque j’aurais perdu connaissance et qui sait ce qu’ils en feraient si cela était révélé au grand jour. Mais le destin en a voulu autrement et il se trouve que c’est vous que j’ai rencontrée. Quelqu’un qui a su écouter sans juger et me soigner comme elle l’aurait fait avec n’importe quelle autre personne. Vous avez un grand cœur Rizka et je puis vous assurer que vous êtes la plus belle connaissance que j’ai faites depuis ces dernières années. »
Elle était toujours aussi joyeuse et c’était à ce demandait comment la jeune blonde pouvait autant respirer la positivité. Même dans les pires moments, Cyradil essayait quand même d’en tirer du bon ou de s’en faire une leçon. La suite de la conversation fut plutôt intéressante lorsque la jeune femme décrivit ses tatouages. De ce qu’elle comprenait, certains avaient une valeur sentimentale tandis que d’autres étaient emprunts de magie et c’est précisément cela qui attira l’attention de la jeune liche.
« Oui, je comprends, ils agissent comme une sorte de sceau magique qui réagit à certaines émotions. C’est assez ingénieux comme concept. Autrefois, mes sens étaient aiguisés ou plutôt je les avais aiguisés à force de pratique magique. Aujourd’hui, mes sens se sont amoindris mais j’en retrouve le plein potentiel au fur et à mesure. C’était plutôt une aubaine que mon ouïe surdéveloppée soit revenue en premier, c’est plutôt pratique pour se faire passer pour une aveugle bien qu’en fait…je perçois un peu trop bien les gens dans l’espace donc j’ai du m’entrainer longtemps pour feindre la cécité de manière crédible. C’est pour cela que je me bande les yeux, pour ajouter du crédit au subterfuge. »
Cyradil se rendit compte qu’elle dévia un peu du sujet et qu’elle s’était encore éprise dans un sujet passionné. Mais qu’importe, la jeune liche avait l’impression de pouvoir tout dire à Rizka.
« Bref, je m’égare. Pour en revenir à votre question, il s’agit en fait d’anciennes runes magiques. D’après les ouvrages que j’ai laissé derrière moi, je travaillais sur un moyen de stocker la mana, voire des sorts à usage ultérieur. J’essayais donc de trouver une combinaison harmonieuse d’encre enchantée à laquelle était intégrée une sorte de mémoire magique à qui l’on pouvait insuffler un sort ou de la mana. Cela permettait entres autres, de gonfler artificiellement ses réserves et de pouvoir user davantage de sortilèges avant de s’épuiser. »
Les tatouages de la jeune blonde étaient harmonieux et lui couvraient la quasi-intégralité du haut de son corps exception faite de son cou ainsi que de ses mains. Etant donné, les habitudes vestimentaires de la jeune magicienne, il était assez difficile en tant normal de les distinguer et Rizka devait bien être l’une des rares personnes à les avoir vu en intégralité…de même que les bijoux qui perçaient la chair la plus tendre de ses avant-coeurs.
« Il en va de même pour tous ces joyaux. Des objets imprégnées de ma signature magique mais ils s’en sont vidés lorsque j’ai ressuscité. Le rituel a sans doute aspiré toute la magie environnante et qu’importe leur utilisation, j’en ai perdu le mot de commande pour les activer. Je les garde pour les étudier et découvrir si ces derniers ne recèlent pas un fragment de mes connaissances passées. Et puis, je trouve que ça fait joli, vous ne trouvez pas ? »
Bien sûr, elle disait cela en plaisantant mais le reste de son discours était vrai. Il lui vint alors une idée.
« Je me disais que je pourrais étudier les vôtres si tant est qu’un jour vous passiez à Ikusa. Cela nous fera une bonne raison de nous revoir, qu’en dites-vous ? »
Elle marqua une pause avant de se rendre compte de l’intérêt unilatéral de cette proposition.
« Ah bien sûr même sans ça, j’aimerais beaucoup vous revoir. »
Une pointe d’embarrassement se fit entendre dans sa voix mais Cyradil était sincère. Il fallait préserver cette relation.
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Feat Cyradil
Était-elle dure envers sa personne ? Sans doute des années d'insatisfaction l'avaient poussé à toujours faire plus que son mieux. Là encore, elle avait pu venir en aide à une jeune femme dans le besoin mais ce n'était pas assez a ses yeux. Si elle n'avait pas interrompu ses études, Rizka aurait pu la soulager de sa douleur ou refermer sa blessure avec plus de technicité. Elle était comme ça. C'était autant une qualité qu'un défaut à vrai dire. Cela dit… La guérisseuse avait un bon cœur, ce qui était rare, il est vrai aussi.
Cyradil avait beaucoup de choses à dire et la jeune femme se fit silencieuse en retour. Elle l'écoutait avec beaucoup d'attention. La jeune liche avait été une femme empli de sagesse et d'une expertise rare et elle avait su aller au delà de ses limites. Ainsi il s'agissait de runes. Bien plus élaborées que celles peintes sur le visage de l'elfe. Même ses bijoux avaient été imprégnés de magie. C'était impressionnant ! Et… joli, aussi.
« Votre corps ressemble à une oeuvre d'art, c'est magnifique. » appuya-t-elle.
Elle fut surprise par la proposition qui suivit. Honorée et touchée aussi. Une si grande mage s'intéressait à sa faible maîtrise en matière de rune ? La jeune femme n'y était même pas arrivée seule, elle ne le devait qu'à son Grand-père, il avait le seul à se soucier de son mal-être.
« Vraiment ?!... Je, euh, je veux dire, j'en serai ravie moi aussi. Vous pensez que vous pourriez l'améliorer ou m'en tatouer un plus puissant ? »
Un embarra certain envahi ses joues d'une couleur rosée. L'elfe n'avait pas l'habitude de demander de l'aide, c'était plutôt inverse d'ordinaire, mais il n'était pas non plus commun de rentrer une personne comme Cyradil, avec un tel savoir, même en grande partie oublié.
« Ce que vous avez dit tout à l'heure, sur le fait que je me déprécie, vous avez sans doute raison, mais je ne le vois pas ainsi car ça a toujours été dans ma nature d'aider les autres. C'est sûrement parce que je ressens les émotions d'autrui. »
Elle se toucha les joues, ses doigts glissant sur les tatouages.
« J'ai réussi à avoir une prise sur les miens mais je perçoit vos sentiments aussi clairement que s'ils m'appartenaient. C'est un peu comme une extension de mon être, comme votre ouï s'est développée pour être votre "vision". Enfin… je ne sais pas trop si c'est comparable mais c'est ce qui m'est venu en tête. Bref, ce que je veux dire c'est que… C'est épuisant, surtout quand je suis au milieu d'une foule. Toutes ces émotions intenses, en pagaille, que je reçois dans n'importe quel ordre et souvent tout en même temps, ça m'étouffe, m'épuise et m'effraie à la fois. Parfois j'aimerais me couper de cette connexion… Vous sauriez faire une telle rune ? »
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Cyradil Ariesvyra
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Le compliment lui allait droit au cœur. Cyradil n’avait fait que plaisanter mais le fait que Rizka trouve cela joli l’emplissait de joie qui la fit légèrement rougir de gêne. Plus que le compliment en lui-même, c’était surtout que la jeune magicienne n’avait pas l’habitude à ce que l’on flatte autant. L’elfe semblait quasiment admirative de la jeune liche et pourtant, cette dernière n’était qu’un pâle vestige de sa puissance d’antan. Par ailleurs, elle comprit la source des inquiétudes de Rizka et le fait que celle-ci voyait une sorte d’espoir dans la blessée suffisait à vouloir l’aider. Désormais, Cyradil ne voulait plus recouvrer ses pouvoirs pour elle-même. Elle voulait le faire pour la gentille personne devant ses yeux.
« Ne soyez pas gênée de vouloir demander mon aide. J’aurais de toute manière accepter sans rechigner. Je vous dois la vie et l’acceptation d’un de mon plus lourd secret. Quelle personne serais-je si je refusais de vous épauler après tout ce que vous avez fait pour moi ? »
En se transformant en liche, Cyradil pensait devoir abandonner son passé ou sa personnalité et pourtant c’était des sentiments bien humains qu’elle ressentait actuellement. En était-elle insatisfaite ? Bien au contraire, la jeune magicienne ne les échangerait pour rien au monde même pas une seconde immortalité. Désormais, elle possédait un nouvel objectif créé par la requête de sa jeune soigneuse. Dans l’état actuel des choses, il était difficile d’accéder à sa requête mais la jeune blonde ferait de son mieux pour y trouver une solution si Rizka se montrait coopérative.
« Je comprends votre souci. C’est ce que je ressentais parfois avec mon ouïe surdéveloppée. Durant les quelques bals auxquels j’ai participés, il était assez épuisant d’avoir des dizaines de conversations se bousculer dans sa tête et il m’a fallu pas mal de pratique pour pouvoir diriger mes pensées vers une seule discussion et de chasser celles qui en devenaient parasitaires. Aujourd’hui, avec mes pouvoirs diminués, je me confronte au même problème même si j’arrive tout doucement à pouvoir contrôler le phénomène. »
La jeune magicienne amena sa main au niveau de son menton et se plongea dans une profonde réflexion pendant quelques secondes avant d’exposer sa proposition à sa nouvelle amie.
« J’ai plus de neuf décennies de connaissances à rattraper dont certaines sont enfermées dans d’anciens bouquins de ma bibliothèque. Cela prendra du temps de tous les écumer mais je pourrais sans doute trouver une solution à votre problème si vous venez à Ikusa. Il existe une magie de protection mentale qui, si elle est poussée à son paroxysme pourrait vous aider à filtrer ces messages émotionnels que vous ressentez mais elle n’est sans doute pas facile à apprendre. Moi-même, je n’en ai même pas encore récupérer ne serait-ce qu’un fragment alors j’imagine la complexité des arcanes de cette magie. »
Mais Cyradil n’était absolument pas des gens qui se laissaient décourager aussi facilement et elle avait toujours un plan alternatif, même temporaire en attendant une solution plus efficace.
« Je travaille dans les Forces Médicales Reikoises et les établissements possèdent de nombreuses salles expérimentales où je pourrais faire des analyses plus approfondies sur vos tatouages. Je travaille actuellement sur l’élaboration d’un onguent de soin qui, couplé à ma magie de givre, permettrait une conservation de longue durée capable de garder son efficacité même soumis aux températures extrêmes du désert reikois. Le but étant que les soldats puissent en embarquer avec eux sans avoir besoin de l’assistance d’un membre des FMR mais surtout, cela permettrait de prodiguer les premiers soins à des gens blessés au beau milieu de nulle part et de leur sauver la vie en leur laissant suffisamment de temps pour qu’ils puissent être rapatriés dans les grandes villes. »
En guise de bonne foi et d’un sourire bienveillant, elle ajouta :
« Je sais que ça peut faire peur de savoir que l’on puisse faire des expérimentations sur vous mais sachez que, non seulement je ferais en sorte que je sois la seule à pouvoir le faire mais en plus, je vous donne ma parole que je ne vous ferai aucun mal si tant est que vous me fassiez confiance. »
Peu importe le choix de l’elfe, Cyradil essaierait quand même de trouver d’autres moyens de l’aider. Peut-être juste en venant lui rendre visite et en ne la laissant pas seule ? Cela semblait assez simple comme idée mais parfois, le fait d’avoir juste un soutien moral pouvait améliorer les choses même si Cyradil n’était pas confiante dans ce genre d’exercice.
« Quoiqu’il en soit, peu importe votre décision, sachez que si vous avez besoin de quelqu’un sur qui vous appuyer, je serais là pour vous. » Finit-elle en plongeant son regard glacé dans celui de la jeune elfe, toujours avec la plus grande des compassions.
« Ne soyez pas gênée de vouloir demander mon aide. J’aurais de toute manière accepter sans rechigner. Je vous dois la vie et l’acceptation d’un de mon plus lourd secret. Quelle personne serais-je si je refusais de vous épauler après tout ce que vous avez fait pour moi ? »
En se transformant en liche, Cyradil pensait devoir abandonner son passé ou sa personnalité et pourtant c’était des sentiments bien humains qu’elle ressentait actuellement. En était-elle insatisfaite ? Bien au contraire, la jeune magicienne ne les échangerait pour rien au monde même pas une seconde immortalité. Désormais, elle possédait un nouvel objectif créé par la requête de sa jeune soigneuse. Dans l’état actuel des choses, il était difficile d’accéder à sa requête mais la jeune blonde ferait de son mieux pour y trouver une solution si Rizka se montrait coopérative.
« Je comprends votre souci. C’est ce que je ressentais parfois avec mon ouïe surdéveloppée. Durant les quelques bals auxquels j’ai participés, il était assez épuisant d’avoir des dizaines de conversations se bousculer dans sa tête et il m’a fallu pas mal de pratique pour pouvoir diriger mes pensées vers une seule discussion et de chasser celles qui en devenaient parasitaires. Aujourd’hui, avec mes pouvoirs diminués, je me confronte au même problème même si j’arrive tout doucement à pouvoir contrôler le phénomène. »
La jeune magicienne amena sa main au niveau de son menton et se plongea dans une profonde réflexion pendant quelques secondes avant d’exposer sa proposition à sa nouvelle amie.
« J’ai plus de neuf décennies de connaissances à rattraper dont certaines sont enfermées dans d’anciens bouquins de ma bibliothèque. Cela prendra du temps de tous les écumer mais je pourrais sans doute trouver une solution à votre problème si vous venez à Ikusa. Il existe une magie de protection mentale qui, si elle est poussée à son paroxysme pourrait vous aider à filtrer ces messages émotionnels que vous ressentez mais elle n’est sans doute pas facile à apprendre. Moi-même, je n’en ai même pas encore récupérer ne serait-ce qu’un fragment alors j’imagine la complexité des arcanes de cette magie. »
Mais Cyradil n’était absolument pas des gens qui se laissaient décourager aussi facilement et elle avait toujours un plan alternatif, même temporaire en attendant une solution plus efficace.
« Je travaille dans les Forces Médicales Reikoises et les établissements possèdent de nombreuses salles expérimentales où je pourrais faire des analyses plus approfondies sur vos tatouages. Je travaille actuellement sur l’élaboration d’un onguent de soin qui, couplé à ma magie de givre, permettrait une conservation de longue durée capable de garder son efficacité même soumis aux températures extrêmes du désert reikois. Le but étant que les soldats puissent en embarquer avec eux sans avoir besoin de l’assistance d’un membre des FMR mais surtout, cela permettrait de prodiguer les premiers soins à des gens blessés au beau milieu de nulle part et de leur sauver la vie en leur laissant suffisamment de temps pour qu’ils puissent être rapatriés dans les grandes villes. »
En guise de bonne foi et d’un sourire bienveillant, elle ajouta :
« Je sais que ça peut faire peur de savoir que l’on puisse faire des expérimentations sur vous mais sachez que, non seulement je ferais en sorte que je sois la seule à pouvoir le faire mais en plus, je vous donne ma parole que je ne vous ferai aucun mal si tant est que vous me fassiez confiance. »
Peu importe le choix de l’elfe, Cyradil essaierait quand même de trouver d’autres moyens de l’aider. Peut-être juste en venant lui rendre visite et en ne la laissant pas seule ? Cela semblait assez simple comme idée mais parfois, le fait d’avoir juste un soutien moral pouvait améliorer les choses même si Cyradil n’était pas confiante dans ce genre d’exercice.
« Quoiqu’il en soit, peu importe votre décision, sachez que si vous avez besoin de quelqu’un sur qui vous appuyer, je serais là pour vous. » Finit-elle en plongeant son regard glacé dans celui de la jeune elfe, toujours avec la plus grande des compassions.
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