Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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Ces derniers temps, Cyradil s’était beaucoup investi dans sa forge à Ikusa. Malgré le vol de marchandises qu’elle avait subi, les commandes avaient continué à affluer par dizaines et il lui fallait être présente quasiment en permanence pour gérer ce flot de clients. Elle en était ressortie exténuée mais une visite impromptue de sa chère amie Elia l’avait remise sur pied en un rien de temps. Pour se changer les idées, Cyradil avait ensuite entreprit un voyage à Kyouji pour reprendre ses activités médicales. La jeune forgeronne s’était dit que, à Ikusa, elle serait sans doute encore trop tentée de se remettre derrière son feu de forge. Cela dit, Cyradil comptait bien rouvrir celle qui se trouvait dans cette ville ainsi que toutes les autres se trouvant dans les grandes villes du Reike. Son but était de faire perdurer le nom des Ariesvyra dans tout l’empire. En fait, il s’agissait surtout de ne pas perdre ce que son père avait mis des années à construire.
Pour l’heure, Cyradil s’occupait de ses patients de la journée. Certains venaient pour de simples consultations tandis que d’autres nécessitaient des traitements plus poussés. En ce qui concernait la raison que la liche avait présentée, la jeune blonde avait simplement dit qu’elle venait donner un coup de main, ce qui était toujours le bienvenu. Cyradil avait toujours traité sa patientèle avec équité. Elle ne se préoccupait pas de la provenance de ses patients et considérait simplement qu’il fallait soigner les gens blessés peu importe qu’ils étaient. La sagesse qu’elle avait accumulé durant sa précédente vie lui avait appris à accorder une grande valeur à la vie, considérant qu’il fallait la préserver du mieux que l’on pouvait.
Pour elle, un médecin n’en était pas un s’il laissait mourir son patient pour des considérations politiques. Même les ennemis, une fois vaincus, avaient le droit aux soins, autrement, les formes de vies intelligentes sur cette terre ne vaudraient pas plus que des animaux, une philosophie dont manquait parfois son pays natal. La plupart du temps, les institutions étaient souvent instillées d’un esprit militaire. Aux FMR, cela ne faisait pas exception et il y avait beaucoup de soldats parmi les patients. La jeune blonde se demandait comment le Reike pouvait être sur un front de guerre constant et surtout comment ce dernier continuait à dilapider ses ressources pour l’effort de guerre. Elle savait que les terres les plus septentrionales n’étaient pas totalement sous contrôle reikois, surtout au vu de ce que l’on racontait à leurs sujets. Pour Cyradil, c’était sans doute mieux ainsi. Que serait le monde s’il était réuni sous la bannière de l’empereur ? Fade et inintéressant à son goût. Il fallait être un idiot pour espérer forcer les peuples à se soumettre ou alors il fallait cruellement manquer de discernement.
Toujours est-il que Cyradil essayait d’aider à son échelle. Ce que son pays n’avait visiblement pas le temps de s’en occuper, la jeune femme le faisait, prodiguant des soins à qui en avait besoin et aidant les gens à améliorer leurs quotidiens. C’était bien beau de savoir faire la guerre, encore fallait-il savoir comment agir en dehors de cette dernière. Tant qu’elle pouvait redonner un peu de bonheur dans la vie de ses concitoyens, cela lui suffisait déjà. Et qui sait, un jour pourra-t-elle peut-être changer le monde à plus grande échelle. Mais pour l’instant, la jeune liche se contentait de traiter les patients à tour de rôle en faisant l’une des choses qu’elle savait faire de mieux. Parfois, cela donnait même lieu à de belles rencontres en générant un contact social qui lui avait fait cruellement défaut lors de sa vie précédente.
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hmmmm.
Ça faisait un moment qu'elle n'avait pas vu son propre sang couler d'une plaie, sa chair bleue marquée par la lame de son assaillant, inscrivant une longue marque horizontale sur la paume de sa main. C'était assez impressionnant à regarder : elle pouvait voir son sang -bien rouge, lui- couler tranquillement le long de sa main vers son poignet, tombant ensuite au sol par grosses gouttes de sang. Et le petit fossé ensanglanté au milieu de sa main lui remplissait la tête de picotements désagréables, comme s'il continuait à être tailladé par la lame fautive. Elle avait -elle devait, du moins- avoir souffert de par le passé mais cette douleur là était nouvelle, presque comme si elle redécouvrait un peu la sensation. Ce qu'elle appréciait un peu, pour sa recherche, ennuyante sensation que ça restait.
Elle avait cru lire quelque part que perdre du sang était généralement assez négatif pour tous, plus-mortels et moins-mortels pareil, et qu'elle devrait consulter une aide médicale promptement sous peine de voir la blessure s'infecter, mais il fut dur pour Qaguia de soulever la tête pour se concentrer sur l'auteur de sa blessure, gisant au sol avec une couche de glace épaisse autour de lui. Quelques de ses sbires avaient aussi été neutralisés de cette manière mais lui avait été plus rapide : pas assez pour ne pas éventuellement finir gelé, en attaquant simplement sa propre humidité corporelle, mais il lui avait porté un coup. Et un qui, si elle avait été sans doute un tout petit peu plus proche avant le combat, aurait pu mettre fin à sa longue vie millénaire. Et ce fait suffit pour que le visage stoïque de Qaguia se trouble d'une petite grimace indignée, à moins que ce ne soit la douleur qui lui revienne.
Elle pouvait voir son sang à ses pieds, étalés sur le sable. Curieux de voir cette saleté même si proche des rives du lac Rebirth, quel type de dieu est-ce que le Reike avait du provoqué pour recevoir pareil tourment sableux?
Tout va bien ? La Reikoise qui l'avait finalement approchée avait délibéré avec ses camarades auparavant, discutant probablement de qui allait faire la diplomatie avec l'étrangère. Elle n'était pas surprise que ce soit elle qui se charge de ça, en fin de compte : elle avait des muscles salients, même sous des vêtements censés les cacher à la rigueur solaire typique au Reike, et de son groupe de... ah, caravaniers, elle avait été la seule à se tenir debout face aux bandits, avant l'intervention de l'Ombra. Elle tenait d'ailleurs toujours sa lame, comme un couteau au gabarit adapté à sa maîtresse. Un sifflement s'échappa de ses lèvres gercées, en voyant la blessure de Qaguia. Merde, ils ont portés un coup ? Merci quand même pour l'aide. On en avait bien besoin.
Qaguia roula de l'oeil.moi pas voir ca Les non-mortels et leur capacité à noter l'évident... Elle jeta un coup d'oeil vers le chef bien immobilisé derrière sa couche de glace, et ferma le poing, le cachant sous sa manche blanche, pestant en voyant un peu de rouge commencer déjà à en tâcher le tissu. Il y a... il y a temps, elle croyait se souvenir que pareille blessure aurait été soignée en un instant par sa magie. il degelera lentement pour pas tuer lui et la glace cassera pas sous vos coups. amenez a policiers
L'humaine leva un sourcil, un sourire narquois au visage. Ah, t'es vraiment pas du coin, alors, elle fit. Et si elle s'était tenue un peu plus près, Qaguia l'aurait gelée sur le coup en la voyant lever son arme. On va les tuer. Ils auraient fait pareils avec nous si t'étais pas venue. Le désert s'occupera d'eux.
La sorcière de glace hésita un moment, pas sûre de vouloir rester défendre ses idées ou partir et chercher de l'aide. Pouvait t-elle fermer l'oeil et partir, pour filer hors de cette nation le plus vite possible ? Elle décida que non. pas tuer eux
moi plus forte qu'eux et eux plus forte que vous donc vous écoutez moi comme ça que reike marche En fait elle ne savait pas si c'était en effet pareil ou si ça avait changé en mille ans. Mais les livres disaient que non. Et la réalité vint appuyer leurs propos quand l'humaine se contenta d'hocher la tête, se tournant vers les siens pour lever la main. La sorcière aurait été satisfaite de les laisser faire si jamais elle avait été que spectatrice et que les bandits avaient été mis en déroute par le petit groupe. C'était une ambition humaine écrasée par une autre comme partout ailleurs. Leur rêve avait été plus faible.
Mais maintenant qu'elle était intervenue ? Elle ne se laisserait pas écraser les rêves de ces gueux, même si ce n'était pas sa main qui porterait le coup final. vous devoir moi quelque chose donc amenez moi a docteur
syvouplé fit t-elle. Une incantation sociale étrange qu'elle voyait souvent utilisée en conversation polie. L'utiliser l'aidera sans doute à en percer le mystère.
Bah, ça tombe bien, on approche de Kyouji, là...
...
Et c'était pour ça que Qaguia siégeait dans une "salle d'attente", du tissu blanc déjà tout tâché de sang enroulé autour de sa main, attendant patiemment son tour. Raison facile de lui faire rencontrer quelqu'un de plus unique qu'une pauvre humaine musclée et anonyme ? Un peeeuuu.
Pour l'instant, elle se faisait discrète comme à l'habituel. Bien assise en arrière sur sa chaise, cachant sa main blessée sous sa manche et sous son autre main, le visage penché vers le bas pour que son chapeau le masque. Quelque part, quand même, quelle humiliation que d'être assistée quand, quelque part dans sa mémoire, il devait y avoir un ou deux sorts de soin...
Ça faisait un moment qu'elle n'avait pas vu son propre sang couler d'une plaie, sa chair bleue marquée par la lame de son assaillant, inscrivant une longue marque horizontale sur la paume de sa main. C'était assez impressionnant à regarder : elle pouvait voir son sang -bien rouge, lui- couler tranquillement le long de sa main vers son poignet, tombant ensuite au sol par grosses gouttes de sang. Et le petit fossé ensanglanté au milieu de sa main lui remplissait la tête de picotements désagréables, comme s'il continuait à être tailladé par la lame fautive. Elle avait -elle devait, du moins- avoir souffert de par le passé mais cette douleur là était nouvelle, presque comme si elle redécouvrait un peu la sensation. Ce qu'elle appréciait un peu, pour sa recherche, ennuyante sensation que ça restait.
Elle avait cru lire quelque part que perdre du sang était généralement assez négatif pour tous, plus-mortels et moins-mortels pareil, et qu'elle devrait consulter une aide médicale promptement sous peine de voir la blessure s'infecter, mais il fut dur pour Qaguia de soulever la tête pour se concentrer sur l'auteur de sa blessure, gisant au sol avec une couche de glace épaisse autour de lui. Quelques de ses sbires avaient aussi été neutralisés de cette manière mais lui avait été plus rapide : pas assez pour ne pas éventuellement finir gelé, en attaquant simplement sa propre humidité corporelle, mais il lui avait porté un coup. Et un qui, si elle avait été sans doute un tout petit peu plus proche avant le combat, aurait pu mettre fin à sa longue vie millénaire. Et ce fait suffit pour que le visage stoïque de Qaguia se trouble d'une petite grimace indignée, à moins que ce ne soit la douleur qui lui revienne.
Elle pouvait voir son sang à ses pieds, étalés sur le sable. Curieux de voir cette saleté même si proche des rives du lac Rebirth, quel type de dieu est-ce que le Reike avait du provoqué pour recevoir pareil tourment sableux?
Tout va bien ? La Reikoise qui l'avait finalement approchée avait délibéré avec ses camarades auparavant, discutant probablement de qui allait faire la diplomatie avec l'étrangère. Elle n'était pas surprise que ce soit elle qui se charge de ça, en fin de compte : elle avait des muscles salients, même sous des vêtements censés les cacher à la rigueur solaire typique au Reike, et de son groupe de... ah, caravaniers, elle avait été la seule à se tenir debout face aux bandits, avant l'intervention de l'Ombra. Elle tenait d'ailleurs toujours sa lame, comme un couteau au gabarit adapté à sa maîtresse. Un sifflement s'échappa de ses lèvres gercées, en voyant la blessure de Qaguia. Merde, ils ont portés un coup ? Merci quand même pour l'aide. On en avait bien besoin.
Qaguia roula de l'oeil.moi pas voir ca Les non-mortels et leur capacité à noter l'évident... Elle jeta un coup d'oeil vers le chef bien immobilisé derrière sa couche de glace, et ferma le poing, le cachant sous sa manche blanche, pestant en voyant un peu de rouge commencer déjà à en tâcher le tissu. Il y a... il y a temps, elle croyait se souvenir que pareille blessure aurait été soignée en un instant par sa magie. il degelera lentement pour pas tuer lui et la glace cassera pas sous vos coups. amenez a policiers
L'humaine leva un sourcil, un sourire narquois au visage. Ah, t'es vraiment pas du coin, alors, elle fit. Et si elle s'était tenue un peu plus près, Qaguia l'aurait gelée sur le coup en la voyant lever son arme. On va les tuer. Ils auraient fait pareils avec nous si t'étais pas venue. Le désert s'occupera d'eux.
La sorcière de glace hésita un moment, pas sûre de vouloir rester défendre ses idées ou partir et chercher de l'aide. Pouvait t-elle fermer l'oeil et partir, pour filer hors de cette nation le plus vite possible ? Elle décida que non. pas tuer eux
moi plus forte qu'eux et eux plus forte que vous donc vous écoutez moi comme ça que reike marche En fait elle ne savait pas si c'était en effet pareil ou si ça avait changé en mille ans. Mais les livres disaient que non. Et la réalité vint appuyer leurs propos quand l'humaine se contenta d'hocher la tête, se tournant vers les siens pour lever la main. La sorcière aurait été satisfaite de les laisser faire si jamais elle avait été que spectatrice et que les bandits avaient été mis en déroute par le petit groupe. C'était une ambition humaine écrasée par une autre comme partout ailleurs. Leur rêve avait été plus faible.
Mais maintenant qu'elle était intervenue ? Elle ne se laisserait pas écraser les rêves de ces gueux, même si ce n'était pas sa main qui porterait le coup final. vous devoir moi quelque chose donc amenez moi a docteur
syvouplé fit t-elle. Une incantation sociale étrange qu'elle voyait souvent utilisée en conversation polie. L'utiliser l'aidera sans doute à en percer le mystère.
Bah, ça tombe bien, on approche de Kyouji, là...
...
Et c'était pour ça que Qaguia siégeait dans une "salle d'attente", du tissu blanc déjà tout tâché de sang enroulé autour de sa main, attendant patiemment son tour. Raison facile de lui faire rencontrer quelqu'un de plus unique qu'une pauvre humaine musclée et anonyme ? Un peeeuuu.
Pour l'instant, elle se faisait discrète comme à l'habituel. Bien assise en arrière sur sa chaise, cachant sa main blessée sous sa manche et sous son autre main, le visage penché vers le bas pour que son chapeau le masque. Quelque part, quand même, quelle humiliation que d'être assistée quand, quelque part dans sa mémoire, il devait y avoir un ou deux sorts de soin...
Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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L’hôpital était rempli de gens nécessitant des soins aussi nombreux que variés. Parfois, Cyradil se demandait si l’installation d’un système d’urgence ne serait pas nécessaire afin de traiter les gens par ordre de priorité. Il lui arrivait encore de voir des gens nécessitant des soins urgents patienter tranquillement dans une salle d’attente. Quand on allouait une grande partie du budget dans l’armée, il ne fallait pas s’étonner de voir apparaitre certaines failles dans le système médical. Elle avait peur que, en continuant de s’étendre, le Reike ne puisse pas assurer la santé de ses citoyens. Il fallait aussi qu’elle songe à trouver un moyen de progresser dans la hiérarchie médicale. Devoir assister les rhikos dans les opérations était certes sympathique mais elle commençait à se lasser de devoir faire semblant de ne pas être qualifiée.
En attendant, on lui avait aménagé un petit cabinet le temps de son séjour à Kyouji et en voyant la file de patients, la jeune blonde avait constaté que son aide était plus que bienvenue. Si d’apparence, on put croire qu’elle ne puisse pas gérer un tel afflux à cause de son âge apparent (et donc de sa présumée inexpérience), il n’en était en réalité rien. Même en faisant attention, il y avait des attitudes qui ne se perdaient pas et l’on pouvait remarquer que la jeune liche était très compétente dans ce qu’elle faisait, résultat de plus de huit décennies d’expertise. Outre ses compétences médicales, Cyradil excellait dans la relation qu’elle avait avec ses patients, ce qui leur donnait presque l’envie de revenir chez la gentille liche.
Même sans sa vue, la jeune blonde semblait se débrouiller sans mal. Ses patients étaient majoritairement humains mais il lui arrivait de rencontrer aussi d’autres espèces. Parfois plus tenaces, d’autres plus fragiles mais son expérience ainsi que l’utilisation de ses autres sens lui permettaient presque toujours de les reconnaître. Comment elle faisait ? Il s’agissait sans doute l’habitude. Après tout, Cyradil avait passé la majeure partie de sa vie à pratiquer ce métier. Lorsque sa fin de journée se présenta, une secrétaire vint la trouver pour lui demander de rester encore un instant.
« Docteur, est-ce que vous pouvez rester encore un moment ? Il y a quelqu’un qui s’est présenté avec un bandage ensanglanté à la main. Je n’ai pas tout compris mais il a l’air étonnamment calme pour une blessure qui saigne autant. »
« Mais oui bien sûr ! Amenez-le moi tout de suite, c’est peut-être sérieux. Il fallait le prendre en charge dès son arrivée ! »
Pendant que la secrétaire lui amenait le patient, Cyradil prépara le nécessaire. A vrai dire, sa magie de soin actuelle était limitée aux blessures superficielles mais la jeune forgeronne possédait bien des moyens de traiter les plaies. En fait, ses nombreuses années d’expérience lui avaient appris à compter sur autre chose que la magie si elle voulait s’en sortir. Evidemment, lorsque son patient entra, elle ne pouvait pas la voir directement et pourtant elle remarqua immédiatement sa présence.
« Bonjour. Je m’appelle Cyradil Ariesvyra mais juste Cyradil ça ira. La secrétaire m’a dit que vous aviez une entaille à la main. On va commencer par arrêter le saignement et pendant ce temps, vous me raconterez comment cela s’est passé, d’accord ? »
Cyradil s’approcha d’elle, tendant sa main pour l’inciter à lui donner son bras. Celui-ci était froid, peut-être à cause d’un écoulement de sang trop important. Cela dit, la jeune blonde sourit au contact de sa patiente. C’était rare d’être en présence d’une telle créature et même durant sa vie humaine, elle n’en avait pas côtoyé tant que cela.
« Un ombra ? Comme c’est insolite. Je pensais pas en rencontrer au Reike. Voilà qui est intriguant. Vous avez du faire un sacré bout de chemin depuis chez vous. »
Elle commença à défaire le tissu et découvrit une blessure poisseuse de laquelle s’écoulait un flot de sang encore régulier sur laquelle Cyradil appliqua directement une compresse.
« La blessure est profonde. Il faut que je désinfecte et que je vous pose quelques sutures sinon la plaie se rouvrira même après que je la traite. Cela risque de faire un peu mal mais je vous promets de faire de mon mieux. J'ai oublié de vous le demander mais c’est quoi votre nom ? »
Toujours mieux pour établir une relation de confiance. Elle était bien tombée et ce n'est pas le genre de blessure qui pourrait inquiéter Cyradil. Vu le traitement que demander la plaie et vu l'origine atypique de sa patiente, la jeune femme ôta son diadème pour y voir plus clair. Ses grands yeux bleus et étincelants se dévoilèrent. Un regard qui ferait glacer le sang si l'on excluait l'attitude enjouée du médecin. Oui, Cyradil était très compétente mais elle ne se voyait tout de même pas recoudre quelqu'un à l'aveugle!
En attendant, on lui avait aménagé un petit cabinet le temps de son séjour à Kyouji et en voyant la file de patients, la jeune blonde avait constaté que son aide était plus que bienvenue. Si d’apparence, on put croire qu’elle ne puisse pas gérer un tel afflux à cause de son âge apparent (et donc de sa présumée inexpérience), il n’en était en réalité rien. Même en faisant attention, il y avait des attitudes qui ne se perdaient pas et l’on pouvait remarquer que la jeune liche était très compétente dans ce qu’elle faisait, résultat de plus de huit décennies d’expertise. Outre ses compétences médicales, Cyradil excellait dans la relation qu’elle avait avec ses patients, ce qui leur donnait presque l’envie de revenir chez la gentille liche.
Même sans sa vue, la jeune blonde semblait se débrouiller sans mal. Ses patients étaient majoritairement humains mais il lui arrivait de rencontrer aussi d’autres espèces. Parfois plus tenaces, d’autres plus fragiles mais son expérience ainsi que l’utilisation de ses autres sens lui permettaient presque toujours de les reconnaître. Comment elle faisait ? Il s’agissait sans doute l’habitude. Après tout, Cyradil avait passé la majeure partie de sa vie à pratiquer ce métier. Lorsque sa fin de journée se présenta, une secrétaire vint la trouver pour lui demander de rester encore un instant.
« Docteur, est-ce que vous pouvez rester encore un moment ? Il y a quelqu’un qui s’est présenté avec un bandage ensanglanté à la main. Je n’ai pas tout compris mais il a l’air étonnamment calme pour une blessure qui saigne autant. »
« Mais oui bien sûr ! Amenez-le moi tout de suite, c’est peut-être sérieux. Il fallait le prendre en charge dès son arrivée ! »
Pendant que la secrétaire lui amenait le patient, Cyradil prépara le nécessaire. A vrai dire, sa magie de soin actuelle était limitée aux blessures superficielles mais la jeune forgeronne possédait bien des moyens de traiter les plaies. En fait, ses nombreuses années d’expérience lui avaient appris à compter sur autre chose que la magie si elle voulait s’en sortir. Evidemment, lorsque son patient entra, elle ne pouvait pas la voir directement et pourtant elle remarqua immédiatement sa présence.
« Bonjour. Je m’appelle Cyradil Ariesvyra mais juste Cyradil ça ira. La secrétaire m’a dit que vous aviez une entaille à la main. On va commencer par arrêter le saignement et pendant ce temps, vous me raconterez comment cela s’est passé, d’accord ? »
Cyradil s’approcha d’elle, tendant sa main pour l’inciter à lui donner son bras. Celui-ci était froid, peut-être à cause d’un écoulement de sang trop important. Cela dit, la jeune blonde sourit au contact de sa patiente. C’était rare d’être en présence d’une telle créature et même durant sa vie humaine, elle n’en avait pas côtoyé tant que cela.
« Un ombra ? Comme c’est insolite. Je pensais pas en rencontrer au Reike. Voilà qui est intriguant. Vous avez du faire un sacré bout de chemin depuis chez vous. »
Elle commença à défaire le tissu et découvrit une blessure poisseuse de laquelle s’écoulait un flot de sang encore régulier sur laquelle Cyradil appliqua directement une compresse.
« La blessure est profonde. Il faut que je désinfecte et que je vous pose quelques sutures sinon la plaie se rouvrira même après que je la traite. Cela risque de faire un peu mal mais je vous promets de faire de mon mieux. J'ai oublié de vous le demander mais c’est quoi votre nom ? »
Toujours mieux pour établir une relation de confiance. Elle était bien tombée et ce n'est pas le genre de blessure qui pourrait inquiéter Cyradil. Vu le traitement que demander la plaie et vu l'origine atypique de sa patiente, la jeune femme ôta son diadème pour y voir plus clair. Ses grands yeux bleus et étincelants se dévoilèrent. Un regard qui ferait glacer le sang si l'on excluait l'attitude enjouée du médecin. Oui, Cyradil était très compétente mais elle ne se voyait tout de même pas recoudre quelqu'un à l'aveugle!
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Kyouji avait été nommé un "pot pourri" par les gens venus la déposer chez le docteur. Elle avait alors assumé que c'était une insulte et une façon de lui souligner que l'endroit était mal-famé, en le comparant avec un ustensile de cuisine particulièrement malodorant. Mais le terme semblait plutôt désigner une agrégation de produits différents en un seul et même ensemble, combinant les forces de ses composants pour former une véritable identité et qualité, qu'elle avait lu auparavant pour désigner Kaizoku : effectivement, Kyouji était une ville Reikoise qui accueillait aussi beaucoup de commerces Républicains et de vagabonds de Shoumeï, ce qui finissait par en faire se mélanger une tonne de cultures différentes les unes des autres. Au grand damn des autorités Reikoises peut-être : voir de la verdure pourrait convaincre leurs sujets de partir en République, où on risquait quand même d'en trouver beaucoup plus que ça.
Mais c'était... sympathique à voir. Ça voulait dire qu'elle se rapprochait de la République et pourrait bientôt quitter le Reike et ce détestable désert. Qu'elle allait devoir longer les côtes en bateau pour voir Shoumeï la prochaine fois, tant elle détestait véritablement cet immense amas de sable inutile. Vraiment, elle était sûre que, le jour qu'elle recouvrait sa mémoire, elle ne réussirait pas à extraire un seul souvenir négatif de l'endroit. Et se savoir blessée, donc obligée d'être patiente dans cette salle, l'énervait un peu. Pas assez pour qu'elle n'exhibe son émotion devant les autres, histoire de ne pas faire de remous, mais elle pestait véritablement sur son incapacité à guérir une blessure si minuscule. Il y avait temps que ce scélérat aurait pu lui couper le bras et elle aurait alors simplement recollé le membre sans sourciller.
Sa rencontre avec Rêve lui faisait réaliser que quelque chose lui était arrivée il y a des siècles. Elle avait eu un choc ou elle avait alors du ... prendre quelque chose, ou s'était fait injectée une drogue ou avait vu ses mémoires mangées par un élusif Mange-Mémoires, créature mystérieuse car très efficace avec son travail. Peu importe la forme, la circonstance ou le statut, sa mémoire était comme... pas morte, Rêve lui avait simplement fait comprendre qu'elle avait du mal à remonter le long de la corde. Parce qu'elle l'avait coupée, sans doute. Mais pourquoi ? Elle n'avait pas encore assez remontée pour identifier ce moment exact. Et elle se demandait de temps en temps s'il serait sage de vérifier cet instant, ce qui ralentissait sa recherche.
Mais bon, il devait y avoir des pouvoirs et compétences oubliées, ici et là. En plus de milles années sur une île pirate, avait t-elle été suffisamment cruche pour ne jamais apprendre ou se procurer les moyens de se soigner, si elle ne pouvait pas empêcher les dégâts entièrement ? Il devait y avoir plus que de la magie de glace, forcément. La peste soit que de cette élémentaire de lave ! Elle avait anéantie sa maison autant que de précieuses informations à l'intérieur. Qaguia ne souhaitait tuer personne, mais si elle avait quelqu'un sur lequel briser son code, ce serait bien cette sotte. Pas qu'elle ne veuille se révéler imprudente sur cette tâche là : ça lui avait coûté un oeil.
Bah, encore quelque chose qu'elle aurait pu facilement guérir, si elle avait pu se souvenir de-
Ah, ce n'était pas important. Autant préserver l'autre, encore.
Quand on vint lui annoncer que c'était son tour, Qaguia se leva en silence, désireuse de voir sa blessure partie dès l'heure. Le docteur, qui qu'el était, n'aurait que le dialogue attendu de la part d'un patient, sans plus. Son rôle était de soigner, pas de discuter. Et de plus, une distraction pourrait faire la différence entre une opération rondement menée et une perte de temps. Non, non. Aujourd'hui encore plus que d'habitude, elle observait le silence et- pourquoi toi avoir couronne ridicule toi avoir yeux arrachés ?
Voilà.
Ce n'était guère la faute de Qaguia si cette docteur là semblait faire ses opérations sans globes oculaires, ce qui devait bloquer un peu. Elle avait l'ouverture d'esprit de comprendre que certains pouvaient voir plus loin que d'autre sans leurs yeux, mais de là à guérir ? Sans nul doute, elle devait simplement guérir les gens. "Cyradil Ariesvyra", donc, ne devait pas avoir besoin de sa vue. C'est qu'elle était très douée. Ou que le quotient intellectuel moyen du Reike était aussi riche et fourni que ses terres arides. nom bizarre fit l'Ombra, s'asseyant et la laissant parler, décidant de suivre ses instructions. En ignorant cette petite voix mesquine qui lui disait qu'elle aurait définitivement pu se faciliter la vie et ne pas avoir à écouter des instructions, si seulement elle avait pu...
Bah.Si Qaguia avait très vite commenté sur la doctoresse, qui semblait normalement constituée (si ce n'est pour ses cheveux blancs, normalement détenus par les vieillards de ce monde), elle fut surprise de voir sa nature si vite identifiée. Une connaisseuse ? Sans doute, elle-même n'avait vu que peu de ses semblables. Et ils venaient tous avec des couleurs et formes différentes les uns des autres. Sans doute pouvait t-elle détecter son aura ou autre trace magique ? Elle aussi avait du avoir ça de par le passé. Ou n'avait pas assez croisé d'autres Ombras pour identifier leur "truc" à eux. Inutile conjoncture, surtout parce que Qaguia se vit forcée de prendre la parole.
lumina'ombra ile qui pue beaucoup Elle voulait garder une certaine "classe". Il y a une différence entre son manque de tact cru et une vulgarité commune pour elle.
pas avoir chez moi depuis que republique envahir ile
et moi traverser reike il y a 1000 ans désert qui pue aussi
pas grave si toi pas connaitre toi peut etre pas nee a epoque
Alors Lumina'Ombra était vu comme un "chez soi" ? Sans doute que les explorateurs plus-mortels et moins-mortels avaient été tués par son climat étonnant. Quoi qu'il en soit, Qaguia se sentit rassurée de la voir enlevée son diadème, un peu. Elle se demandait juste pourquoi porter ça quand ses yeux marchaient. Un amplificateur ? Ou une mode Reikoise ?
douleur vieille amie a moi
pourquoi toi porter masque sinon yeux sensibles désert ?
toi peut dire moi je dis rien aux autres
Mais c'était... sympathique à voir. Ça voulait dire qu'elle se rapprochait de la République et pourrait bientôt quitter le Reike et ce détestable désert. Qu'elle allait devoir longer les côtes en bateau pour voir Shoumeï la prochaine fois, tant elle détestait véritablement cet immense amas de sable inutile. Vraiment, elle était sûre que, le jour qu'elle recouvrait sa mémoire, elle ne réussirait pas à extraire un seul souvenir négatif de l'endroit. Et se savoir blessée, donc obligée d'être patiente dans cette salle, l'énervait un peu. Pas assez pour qu'elle n'exhibe son émotion devant les autres, histoire de ne pas faire de remous, mais elle pestait véritablement sur son incapacité à guérir une blessure si minuscule. Il y avait temps que ce scélérat aurait pu lui couper le bras et elle aurait alors simplement recollé le membre sans sourciller.
Sa rencontre avec Rêve lui faisait réaliser que quelque chose lui était arrivée il y a des siècles. Elle avait eu un choc ou elle avait alors du ... prendre quelque chose, ou s'était fait injectée une drogue ou avait vu ses mémoires mangées par un élusif Mange-Mémoires, créature mystérieuse car très efficace avec son travail. Peu importe la forme, la circonstance ou le statut, sa mémoire était comme... pas morte, Rêve lui avait simplement fait comprendre qu'elle avait du mal à remonter le long de la corde. Parce qu'elle l'avait coupée, sans doute. Mais pourquoi ? Elle n'avait pas encore assez remontée pour identifier ce moment exact. Et elle se demandait de temps en temps s'il serait sage de vérifier cet instant, ce qui ralentissait sa recherche.
Mais bon, il devait y avoir des pouvoirs et compétences oubliées, ici et là. En plus de milles années sur une île pirate, avait t-elle été suffisamment cruche pour ne jamais apprendre ou se procurer les moyens de se soigner, si elle ne pouvait pas empêcher les dégâts entièrement ? Il devait y avoir plus que de la magie de glace, forcément. La peste soit que de cette élémentaire de lave ! Elle avait anéantie sa maison autant que de précieuses informations à l'intérieur. Qaguia ne souhaitait tuer personne, mais si elle avait quelqu'un sur lequel briser son code, ce serait bien cette sotte. Pas qu'elle ne veuille se révéler imprudente sur cette tâche là : ça lui avait coûté un oeil.
Bah, encore quelque chose qu'elle aurait pu facilement guérir, si elle avait pu se souvenir de-
Ah, ce n'était pas important. Autant préserver l'autre, encore.
Quand on vint lui annoncer que c'était son tour, Qaguia se leva en silence, désireuse de voir sa blessure partie dès l'heure. Le docteur, qui qu'el était, n'aurait que le dialogue attendu de la part d'un patient, sans plus. Son rôle était de soigner, pas de discuter. Et de plus, une distraction pourrait faire la différence entre une opération rondement menée et une perte de temps. Non, non. Aujourd'hui encore plus que d'habitude, elle observait le silence et- pourquoi toi avoir couronne ridicule toi avoir yeux arrachés ?
Voilà.
Ce n'était guère la faute de Qaguia si cette docteur là semblait faire ses opérations sans globes oculaires, ce qui devait bloquer un peu. Elle avait l'ouverture d'esprit de comprendre que certains pouvaient voir plus loin que d'autre sans leurs yeux, mais de là à guérir ? Sans nul doute, elle devait simplement guérir les gens. "Cyradil Ariesvyra", donc, ne devait pas avoir besoin de sa vue. C'est qu'elle était très douée. Ou que le quotient intellectuel moyen du Reike était aussi riche et fourni que ses terres arides. nom bizarre fit l'Ombra, s'asseyant et la laissant parler, décidant de suivre ses instructions. En ignorant cette petite voix mesquine qui lui disait qu'elle aurait définitivement pu se faciliter la vie et ne pas avoir à écouter des instructions, si seulement elle avait pu...
Bah.Si Qaguia avait très vite commenté sur la doctoresse, qui semblait normalement constituée (si ce n'est pour ses cheveux blancs, normalement détenus par les vieillards de ce monde), elle fut surprise de voir sa nature si vite identifiée. Une connaisseuse ? Sans doute, elle-même n'avait vu que peu de ses semblables. Et ils venaient tous avec des couleurs et formes différentes les uns des autres. Sans doute pouvait t-elle détecter son aura ou autre trace magique ? Elle aussi avait du avoir ça de par le passé. Ou n'avait pas assez croisé d'autres Ombras pour identifier leur "truc" à eux. Inutile conjoncture, surtout parce que Qaguia se vit forcée de prendre la parole.
lumina'ombra ile qui pue beaucoup Elle voulait garder une certaine "classe". Il y a une différence entre son manque de tact cru et une vulgarité commune pour elle.
pas avoir chez moi depuis que republique envahir ile
et moi traverser reike il y a 1000 ans désert qui pue aussi
pas grave si toi pas connaitre toi peut etre pas nee a epoque
Alors Lumina'Ombra était vu comme un "chez soi" ? Sans doute que les explorateurs plus-mortels et moins-mortels avaient été tués par son climat étonnant. Quoi qu'il en soit, Qaguia se sentit rassurée de la voir enlevée son diadème, un peu. Elle se demandait juste pourquoi porter ça quand ses yeux marchaient. Un amplificateur ? Ou une mode Reikoise ?
douleur vieille amie a moi
pourquoi toi porter masque sinon yeux sensibles désert ?
toi peut dire moi je dis rien aux autres
Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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Cyradil n’en apprit pas beaucoup sur sa patiente. Pas du genre à être très bavarde. Elle avait essayé d’instaurer un dialogue mais la liche se rendit bien vite compte du manque de vocabulaire de l’ombra. Pour autant, elle ne la jugea pas et semblait conserver son enthousiasme. D’ailleurs, il fallait bien plus que quelques phrases pour vexer la jeune forgeronne qui, au contraire, n’était pas contre quelques explications.
« C’est surtout par habitude. Disons que je perçois les choses autrement que par ma vie mais ne vous inquiétez pas, je vous vois très bien ici. C’est compliqué à expliquer mais disons que mes yeux sont spéciaux et les humains ont en parfois peur pour la crainte qu’ils peuvent potentiellement créer en eux. »
Et il y avait de quoi. Les yeux de Cyradil brillaient d’un bleu glacial faisant rappeler les froideurs de la mort. De quoi donner un frisson dans le dos si on ne connaissait pas la jeune blonde. Cependant, si l’on arrivait à aller au-delà des préjugés, on découvrait une femme épanouie et avec une grande joie de vivre. Comme elle l’avait deviné grâce à ses vastes connaissances d’une autre vie, elle était bien en présence d’une Ombra. Si elle comprenait bien, cette dernière avait perdu son foyer à cause de la République. C’était donc comme cela chez leurs voisins aussi.
« Ici aussi on a la main lourde sur l’expansion de territoires. On adore aller déranger et voler les voisins qui se trouvent à côté de notre pays. Un désir compulsif de vouloir tout contrôler et de se croire toujours au-dessus des autres. Mais malheureusement, c’est une maladie qui ne se guérit pas. »
Lorsque le saignement s’arrêta, Cyradil entreprit de désinfecter la blessure en la nettoyant avec de l’alcool puis, de manière très professionnelle, elle immobilisa le bras de sa patiente en le sanglant délicatement sur la chaise de manière à éviter les gigotements.
« Ca risque de faire mal mais c’est nécessaire pour éviter que ça s’ouvre encore. »
Elle commença ensuite à recoudre les chairs en essayant d’être la plus douce possible. Il ne lui fallut guère plus de quelques minutes pour terminer l’opération, trahissant ainsi une grande expertise malgré son apparent jeune âge. L’on voyait bien que la jeune femme avait du faire ça des milliers de fois. Cyradil conclut le soin en invoquant sa magie de givre et l’allia à sa magie de soin afin d’apposer une fine couche de glace protectrice qui referma les couches superficielles de la peau de l’Ombra. Cyradil était obligée de procéder ainsi puisqu’elle n’avait pas encore pu recouvrer les niveaux supérieurs de sa magie de soin.
« Effectivement, je n’étais pas née il y a mille ans mais je connais bien l’histoire de ce monde alors je sais très bien de quoi vous parlez. Vous vous demandez sans doute pourquoi ne pas avoir utilisé la magie directement, n’est-ce pas ? C’est parce que je ne suis pas encore capable de traiter ce genre de blessure complètement avec la magie du coup, j’ai inventé des méthodes alternatives. Et puis, c’est toujours utile de les connaître quand on tombe à court de mana, n’est-ce pas ? »
« C’est surtout par habitude. Disons que je perçois les choses autrement que par ma vie mais ne vous inquiétez pas, je vous vois très bien ici. C’est compliqué à expliquer mais disons que mes yeux sont spéciaux et les humains ont en parfois peur pour la crainte qu’ils peuvent potentiellement créer en eux. »
Et il y avait de quoi. Les yeux de Cyradil brillaient d’un bleu glacial faisant rappeler les froideurs de la mort. De quoi donner un frisson dans le dos si on ne connaissait pas la jeune blonde. Cependant, si l’on arrivait à aller au-delà des préjugés, on découvrait une femme épanouie et avec une grande joie de vivre. Comme elle l’avait deviné grâce à ses vastes connaissances d’une autre vie, elle était bien en présence d’une Ombra. Si elle comprenait bien, cette dernière avait perdu son foyer à cause de la République. C’était donc comme cela chez leurs voisins aussi.
« Ici aussi on a la main lourde sur l’expansion de territoires. On adore aller déranger et voler les voisins qui se trouvent à côté de notre pays. Un désir compulsif de vouloir tout contrôler et de se croire toujours au-dessus des autres. Mais malheureusement, c’est une maladie qui ne se guérit pas. »
Lorsque le saignement s’arrêta, Cyradil entreprit de désinfecter la blessure en la nettoyant avec de l’alcool puis, de manière très professionnelle, elle immobilisa le bras de sa patiente en le sanglant délicatement sur la chaise de manière à éviter les gigotements.
« Ca risque de faire mal mais c’est nécessaire pour éviter que ça s’ouvre encore. »
Elle commença ensuite à recoudre les chairs en essayant d’être la plus douce possible. Il ne lui fallut guère plus de quelques minutes pour terminer l’opération, trahissant ainsi une grande expertise malgré son apparent jeune âge. L’on voyait bien que la jeune femme avait du faire ça des milliers de fois. Cyradil conclut le soin en invoquant sa magie de givre et l’allia à sa magie de soin afin d’apposer une fine couche de glace protectrice qui referma les couches superficielles de la peau de l’Ombra. Cyradil était obligée de procéder ainsi puisqu’elle n’avait pas encore pu recouvrer les niveaux supérieurs de sa magie de soin.
« Effectivement, je n’étais pas née il y a mille ans mais je connais bien l’histoire de ce monde alors je sais très bien de quoi vous parlez. Vous vous demandez sans doute pourquoi ne pas avoir utilisé la magie directement, n’est-ce pas ? C’est parce que je ne suis pas encore capable de traiter ce genre de blessure complètement avec la magie du coup, j’ai inventé des méthodes alternatives. Et puis, c’est toujours utile de les connaître quand on tombe à court de mana, n’est-ce pas ? »
Invité
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Tiens ? Une opinion dissentente au Reike ? C'était assez surprenant, presque autant que sa mention d'yeux spéciaux. Elle savait que le Reike était sous l'égide d'un dictateur et que ce dernier n'aimait pas les critiques, là où là République, méprisable qu'elle était pour son oppression des rêves des autres, avait un système qui permettait au peuple d'évincer son chef s'il venait à être incompétent. Et c'était une notion naive que de penser que ça en fixait ses problèmes, mais n'en restait que le chef du Reike supprimait les rêves de ses troupes et Qaguia n'aimait vraiment pas. Mais parce qu'elle était sensée, elle gardait ça pour elle. Parce que... hé bien, elle voudrait quitter ce désert pourri, et ça serait beaucoup moins possible si elle donnait aux gens une excuse pour l'y garder.
Qaguia ne put donc s'empêcher de lever un sourcil en la voyant formuler son opinion si directement. Pour ne pas mentir -parce qu'elle ne l'aimait pas, mentir- la soigneur venait de gagner pas mal de respect de sa part. Quelqu'un qui disait les choses comme elles sont. Intéressant. Très intéressant. toi plutot intelligente elle faillit ajouter pour une Reikoise mais elle n'avait pas vraiment croisée beaucoup de Reikois sinon cette femme, Svind, et quelques autres individus dans le style. Le Reikois moyen n'était pas particulièrement chanceux : né dans une autocratie, entouré par un désert dangereux, ses pensées enchaînées et son corps dédié à des idéaux de conquête, il n'avait pas l'opportunité de pourchasser ses rêves.
mais faire attention Cyradil Ariesvyra docteur
nation tuer rêves et indépendance
toi savoir quand taire si toi pas morte et je rien dire
mais sois gaffe C'était clair qu'elle n'était pas assez stupide pour dire ça tout haut quelque part mais... bon, quelque part, Qaguia devait admettre qu'il avait été imprudent de sa part de critiquer le Reike envers une étrangère. Elle devait penser les Ombras détachés des affaires plus-mortelles mais le fait était que non. Car Lumina'Ombra n'était pas une île agréable, ni même une île habitable. Et beaucoup devaient donc vivre parmi les plus-mortels, se glissant très vite dans les politiques pour certains. Elle-même devait l'avoir fait, il y a longtemps : on avait envoyé une élémentaire de lave vers elle pour une raison. Et elle identifiait cet anneau de métal sur son annuaire comme souvenir d'une époque où elle était plus impliquée dans les affaires mortelles.
Elle se concentra dessus même quand son bras fut immobilisé, laissant la soigneuse travailler sa magie. Sa magie qui semblait pas très efficace, si elle avait besoin d'outils pour guérir une plaie si bénigne. Ça n'aidait pas Qaguia, de se savoir si affaiblie en tant que mage que cette femme restait la meilleure soigneuse des deux. oui toi déjà dire que faire mal
juste vas y Elle fit, l'irritation glissant dans sa voix. Comptait t-elle faire quelque chose sur elle, cette Ombra qui paraissait tellement l'intriguer ? Qaguia se prépara mentalement à l'arrivée imminente de plus-mortels musclés dans la salle, prêts à l'agripper de leurs gros bras pour l'emmener dans une sorte de cave de torture plus bas, mais sa paranoia resta paranoia. Et la procédure fut simplement... gênante. Parce qu'elle, qui avait autrefois traité la perte de son oeil avec toute la gravité d'un plus-mortel qui ferait tomber un couvert de son assiette, n'était clairement pas aussi "amie" avec la douleur qu'elle ne le pensait. Ça faisait mal. Et si des mains évidemment expertes étaient en charge de l'opération, ça restait sa chair qui était en train d'être recousue.
Son visage normalement inexpressif adoptait des formes bien variées, des grimaces tirées des âges, elle ferma sa paupière survivante comme si elle voulait la gluer à jamais, se mordant aussi la lèvre inférieure presque au sang alors que sa langue tentait une brave sortie. Puis, elle passa sa bouche bien fermée sur le côté droit puis sur le côté gauche avant de la geler au milieu de son visage en ligne inerte, son seul oeil maintenant bien ouvert, écarquillé même. Puis sa langue, zigzagant comme un serpent neurotique, fit une autre sortie, lui caressant le haut des lèvres, son oeil rivé sur le plafond pour ignorer l'étrangeté étrange de la situation. Et à chaque fois que Cyradil oserait la dévisager, Qaguia avait la fortitude pour renouveler avec son air calme, la dévisageant de façon presque accusatrice, pour qu'elle continue.
Elle avait encore trop de fierté pour se monter si... pataude.
aïeuh elle osa souffler, une fois Cyradil finie. C'était un bon travail : elle ignora ses explications immédiates pour simplement dévisager cette couche de givre sur sa paume. C'était du bon travail. Une combinaison de ses talents magiques et sa connaissance médicinale pour créer un ensemble idéal. Avec l'excuse, en plus, de pouvoir se soigner si jamais elle venait à manquer de mana.
C'était une façon sympathique de voir les choses. Qaguia était... curieuse de voir un peu plus de ça. Toujours tue, elle ferma le poing, le rouvrit puis le ferma and so on plusieurs fois de suite, hochant la tête avec un air satisfait. moi pouvoir me soigner plus vite avant
mais toi faire bon travail et pas bête Cyradil Ariesvyra docteur
un peu fachee moi besoin aide mais contente te croiser
Se leva, Qaguia observa encore cette couche de givre, puis posa les mains sur les hanches, le regard observant la salle.
moi observer toi faire si toi pas genee
moi revouloir savoir magie soin pour pas devoir voir docteur prochaine fois
moi te payer ou faire ordre toi en echange mais pas tuer ou faveur sexy
moi mariee je crois et pas interessee femmes
Qaguia ne put donc s'empêcher de lever un sourcil en la voyant formuler son opinion si directement. Pour ne pas mentir -parce qu'elle ne l'aimait pas, mentir- la soigneur venait de gagner pas mal de respect de sa part. Quelqu'un qui disait les choses comme elles sont. Intéressant. Très intéressant. toi plutot intelligente elle faillit ajouter pour une Reikoise mais elle n'avait pas vraiment croisée beaucoup de Reikois sinon cette femme, Svind, et quelques autres individus dans le style. Le Reikois moyen n'était pas particulièrement chanceux : né dans une autocratie, entouré par un désert dangereux, ses pensées enchaînées et son corps dédié à des idéaux de conquête, il n'avait pas l'opportunité de pourchasser ses rêves.
mais faire attention Cyradil Ariesvyra docteur
nation tuer rêves et indépendance
toi savoir quand taire si toi pas morte et je rien dire
mais sois gaffe C'était clair qu'elle n'était pas assez stupide pour dire ça tout haut quelque part mais... bon, quelque part, Qaguia devait admettre qu'il avait été imprudent de sa part de critiquer le Reike envers une étrangère. Elle devait penser les Ombras détachés des affaires plus-mortelles mais le fait était que non. Car Lumina'Ombra n'était pas une île agréable, ni même une île habitable. Et beaucoup devaient donc vivre parmi les plus-mortels, se glissant très vite dans les politiques pour certains. Elle-même devait l'avoir fait, il y a longtemps : on avait envoyé une élémentaire de lave vers elle pour une raison. Et elle identifiait cet anneau de métal sur son annuaire comme souvenir d'une époque où elle était plus impliquée dans les affaires mortelles.
Elle se concentra dessus même quand son bras fut immobilisé, laissant la soigneuse travailler sa magie. Sa magie qui semblait pas très efficace, si elle avait besoin d'outils pour guérir une plaie si bénigne. Ça n'aidait pas Qaguia, de se savoir si affaiblie en tant que mage que cette femme restait la meilleure soigneuse des deux. oui toi déjà dire que faire mal
juste vas y Elle fit, l'irritation glissant dans sa voix. Comptait t-elle faire quelque chose sur elle, cette Ombra qui paraissait tellement l'intriguer ? Qaguia se prépara mentalement à l'arrivée imminente de plus-mortels musclés dans la salle, prêts à l'agripper de leurs gros bras pour l'emmener dans une sorte de cave de torture plus bas, mais sa paranoia resta paranoia. Et la procédure fut simplement... gênante. Parce qu'elle, qui avait autrefois traité la perte de son oeil avec toute la gravité d'un plus-mortel qui ferait tomber un couvert de son assiette, n'était clairement pas aussi "amie" avec la douleur qu'elle ne le pensait. Ça faisait mal. Et si des mains évidemment expertes étaient en charge de l'opération, ça restait sa chair qui était en train d'être recousue.
Son visage normalement inexpressif adoptait des formes bien variées, des grimaces tirées des âges, elle ferma sa paupière survivante comme si elle voulait la gluer à jamais, se mordant aussi la lèvre inférieure presque au sang alors que sa langue tentait une brave sortie. Puis, elle passa sa bouche bien fermée sur le côté droit puis sur le côté gauche avant de la geler au milieu de son visage en ligne inerte, son seul oeil maintenant bien ouvert, écarquillé même. Puis sa langue, zigzagant comme un serpent neurotique, fit une autre sortie, lui caressant le haut des lèvres, son oeil rivé sur le plafond pour ignorer l'étrangeté étrange de la situation. Et à chaque fois que Cyradil oserait la dévisager, Qaguia avait la fortitude pour renouveler avec son air calme, la dévisageant de façon presque accusatrice, pour qu'elle continue.
Elle avait encore trop de fierté pour se monter si... pataude.
aïeuh elle osa souffler, une fois Cyradil finie. C'était un bon travail : elle ignora ses explications immédiates pour simplement dévisager cette couche de givre sur sa paume. C'était du bon travail. Une combinaison de ses talents magiques et sa connaissance médicinale pour créer un ensemble idéal. Avec l'excuse, en plus, de pouvoir se soigner si jamais elle venait à manquer de mana.
C'était une façon sympathique de voir les choses. Qaguia était... curieuse de voir un peu plus de ça. Toujours tue, elle ferma le poing, le rouvrit puis le ferma and so on plusieurs fois de suite, hochant la tête avec un air satisfait. moi pouvoir me soigner plus vite avant
mais toi faire bon travail et pas bête Cyradil Ariesvyra docteur
un peu fachee moi besoin aide mais contente te croiser
Se leva, Qaguia observa encore cette couche de givre, puis posa les mains sur les hanches, le regard observant la salle.
moi observer toi faire si toi pas genee
moi revouloir savoir magie soin pour pas devoir voir docteur prochaine fois
moi te payer ou faire ordre toi en echange mais pas tuer ou faveur sexy
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Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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Le travail de Cyradil était propre et minutieux. Satisfaite de sa manipulation, la jeune femme recouvrit la main de l’Ombra avec un bandage. Les chairs étaient fermées mais il fallait se ménager un peu car les couches sous-jacentes étaient encore en train de se reconstituer. A son niveau, Cyradil ne pouvait que soigner des blessures mineurs ou d’accélérer le processus de guérison naturel. Elle jetait parfois des coups d’œil furtifs pour voir les expressions assez amusantes de sa patiente qui essayait de résister à la douleur. Quand bien même Qaguia essayait de garder une expression stoïque, Cyradil entendait très bien ce que la jeune femme faisait, grâce à son ouïe surdéveloppée. Les soins finis, la jeune liche apprit que sa patiente avait été capable de telles prouesses, sous-entendant donc qu’elle ne le pouvait plus maintenant.
« C’est gentil, merci. Vous dites que vous pouviez le faire avant ? Que s’est-il passé ? Vous avez perdu vos pouvoirs ? »
Cela l’intéressait pour la simple et bonne raison que c’était exactement ce qui lui était arrivé à elle. En effet, Cyradil avait perdu tous ses pouvoirs en se réincarnant en liche. Son âme fut fragmentée et avec elle, son savoir magique. Heureusement, ce dernier semblait lui revenir petit à petit même si Cyradil n’était pas sûre des raisons qui déclenchait ces souvenirs. Elle pourrait peut-être en savoir plus en fréquentant l’Ombra, même si pour cela il lui faudrait lui révéler sa véritable nature. Cependant, la jeune reikoise devait s’assurer qu’elle pouvait lui faire confiance, et cela nécessiterait sans doute un peu de temps. En tout cas, sa patiente souhaitait en apprendre davantage sur la magie de soin, ce que Cyradil ne pouvait que lui concéder.
« Je connais que les bases vous savez mais si, comme je pense, c’est une magie qui vous connaissiez déjà alors cela devrait au moins vous donner de quoi commencer. Prenez place près de moi, je dirais aux patients que vous m’assistez ou que vous êtes en apprentissage comme ça, personne vous embêtera. »
Effectivement, ils lui restaient encore quelques personnes à traiter. Dans le cas de Cyradil, son soin se manifestait à travers la magie de glace mais il était possible de modifier n’importe quel élément, y compris les éléments complexes pour soigner. Cependant, l’intensité de la magie curative était intimement liée à la maitrise de l’élément duquel elle découlait.
« Tout d’abord, il faut que je sache si tu maitrises un élément particulier ? C’est primordial pour commencer. C’est lui qui plafonnera toujours ton degré de maitrise de soin magique. En somme, plus ta maitrise élémentaire sera élevée et plus tu auras accès à des soins plus importants. Ce que je fais ne représente que le niveau de base mais avec de la pratique, on peut faire beaucoup mieux. »
D’ailleurs, Cyradil se demanderait quand est-ce qu’elle accèderait au palier suivant. Si elle avait pu maitriser l’ombregivre, alors elle savait que sa magie de glace était tout aussi suffisante pour réaliser des soins plus importants. Pourtant, cela n’était pas encore le cas. La jeune liche devra sans doute travailler encore là-dessus pour essayer de trouver un moyen de combler cela. Cyradil sourit face aux conditions que pouvait poser l’Ombra. Cette dernière était prête à lui rendre service mais sauf en ce qui concerne certaines choses. La jeune forgeronne lui répondit donc entre deux consultations.
« Oh ne vous inquiétez pas pour cela, je n’ai aucun attrait pour l’assassinat ou les plaisirs charnels et je respecte au plus haut point les liens du mariage. C’est un plaisir de vous transmettre mon savoir donc inutile de vous imposer une requête, je me sentirais gênée que vous me soyez redevable. Promettez-moi simplement de faire bon usage de ce que je vais vous apprendre. Cela me suffit amplement. »
« C’est gentil, merci. Vous dites que vous pouviez le faire avant ? Que s’est-il passé ? Vous avez perdu vos pouvoirs ? »
Cela l’intéressait pour la simple et bonne raison que c’était exactement ce qui lui était arrivé à elle. En effet, Cyradil avait perdu tous ses pouvoirs en se réincarnant en liche. Son âme fut fragmentée et avec elle, son savoir magique. Heureusement, ce dernier semblait lui revenir petit à petit même si Cyradil n’était pas sûre des raisons qui déclenchait ces souvenirs. Elle pourrait peut-être en savoir plus en fréquentant l’Ombra, même si pour cela il lui faudrait lui révéler sa véritable nature. Cependant, la jeune reikoise devait s’assurer qu’elle pouvait lui faire confiance, et cela nécessiterait sans doute un peu de temps. En tout cas, sa patiente souhaitait en apprendre davantage sur la magie de soin, ce que Cyradil ne pouvait que lui concéder.
« Je connais que les bases vous savez mais si, comme je pense, c’est une magie qui vous connaissiez déjà alors cela devrait au moins vous donner de quoi commencer. Prenez place près de moi, je dirais aux patients que vous m’assistez ou que vous êtes en apprentissage comme ça, personne vous embêtera. »
Effectivement, ils lui restaient encore quelques personnes à traiter. Dans le cas de Cyradil, son soin se manifestait à travers la magie de glace mais il était possible de modifier n’importe quel élément, y compris les éléments complexes pour soigner. Cependant, l’intensité de la magie curative était intimement liée à la maitrise de l’élément duquel elle découlait.
« Tout d’abord, il faut que je sache si tu maitrises un élément particulier ? C’est primordial pour commencer. C’est lui qui plafonnera toujours ton degré de maitrise de soin magique. En somme, plus ta maitrise élémentaire sera élevée et plus tu auras accès à des soins plus importants. Ce que je fais ne représente que le niveau de base mais avec de la pratique, on peut faire beaucoup mieux. »
D’ailleurs, Cyradil se demanderait quand est-ce qu’elle accèderait au palier suivant. Si elle avait pu maitriser l’ombregivre, alors elle savait que sa magie de glace était tout aussi suffisante pour réaliser des soins plus importants. Pourtant, cela n’était pas encore le cas. La jeune liche devra sans doute travailler encore là-dessus pour essayer de trouver un moyen de combler cela. Cyradil sourit face aux conditions que pouvait poser l’Ombra. Cette dernière était prête à lui rendre service mais sauf en ce qui concerne certaines choses. La jeune forgeronne lui répondit donc entre deux consultations.
« Oh ne vous inquiétez pas pour cela, je n’ai aucun attrait pour l’assassinat ou les plaisirs charnels et je respecte au plus haut point les liens du mariage. C’est un plaisir de vous transmettre mon savoir donc inutile de vous imposer une requête, je me sentirais gênée que vous me soyez redevable. Promettez-moi simplement de faire bon usage de ce que je vais vous apprendre. Cela me suffit amplement. »
Invité
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Qaguia n'aimait pas comment Cyradil précisait ça. "Perdre ses pouvoirs", comme si jamais elle s'était réveillée avec la porte de son appartement ouverte et une petite lettre d'adieu de la part de ses capacités, lui disant que ciel plus bleu se trouvait ailleurs. Elle n'avait pas été maudite ou malchanceuse. Simplement fainéante et mal disciplinée. Et maintenant, elle en payait le prix. non moi oublier fit t-elle, d'un mouvement las de sa main blessée, repoussant une engeance du mal invisible. hrmm si toi faire pompes beaucoup toi finir par faire beaucoup pompes en un coup toi sais ? Qaguia fixa les bras de Cyradil de son seul oeil. Et un instant, elle se dit que non, elle ne pigerait sans doute pas trop. Mais bon, était t-elle particulièrement colossale aussi ? Et avec une bonne magie de force... moui, bon, passons.
mais si toi arrêter longtemps pompes et exercices Il y avait aussi une question d'âge qui abimait les capacités humaines à opérer le corps sur de longs moments mais c'était un détail. Et ça ne s'appliquait de toute façon pas à son espèce. Et ça ne parlait même pas d'un exercise physique ! toi plus faire pompes aussi facilement
recommencer a zero même Elle pourrait blâmer ses problèmes de mémoire en général mais non; Elle se souvenait de sa magie de glace. Elle se souviendrait donc aussi d'une magie de soin si elle l'utilisait assez fréquemment, ce qui était possible vu qu'il était facile pour un mage soigneur de se faire moult rond rodés à partir de ses nobles services. Sa mémoire trouée lui permit de noter ses détails quand même : Qaguia avait évidemment été seule pendant quelques siècles et n'avait donc pas utilisée sa magie sur autrui ou même elle-même, car il lui avait été impossible de restaurer son oeil quand l'élémentaire de lave était venu la voir. Sans "matériel" pour tester ses pouvoirs, sa magie lui avait échappée, s'enfouissant dans les limbes de sa mémoire, pour ne jamais ressortir sans intervention d'oiseau onirique démoniaque.
Frustrant d'avoir ça techniquement quelque part, si facilement accessible, mais aussi si cruellement hors de portée. Mais qu'importe. Le passé est le passé. La magie de soin élémentaire fut sienne et elle sera sienne de nouveau, surtout si elle peut réveiller ses souvenirs passés. Ce n'était vraiment que sa faute d'avoir été si imprudente. Qui donc pourrait oublier ainsi des méthodes de soin ? Elle devrait inscrire ça sur un carnet au cas où. Un qui résiste à la lave. Cyradil pourra peut-être lui prêter, elle semblait réceptive à sa demande d'apprentissage. Ce qui était du pot, parce que Qaguia n'aurait pas aimée devoir négocier avec une jeunette. Elle se courba en avant, une main sur la poitrine. mici cyradil ariesvyra docteur
Puis Qaguia releva la tête, haussant son sourcil intact en voyant Cyradil la tutoyer. Ah ? Elle prenait ainsi son rôle à coeur ? Cela était au moins appréciable dans son honnêteté, maintenant qu'elle était sa supérieure. La blonde semblait être... honnête. Avec une conscience de sa nation, pas comme Svind, et avec une gentillesse qui ne l'empêchait pas de dire les choses comme elle le pensait. Et clairement pas simple humaine, vu ces yeux. Mais tout en son temps. Qaguia savait que s'éparpiller sur des sujets ne fait que réduire le nombre de bras disponibles pour tout traiter. Ou de jambes pour mettre des coups de pied, hm... quelque chose comme ça. Mais passons, son attention se devait d'être ailleurs, sur ce que disait Cyradil. Un élément particulier ? Qaguia décida de se passer de gestures de force inutiles, pas appropriés dans une si petite salle, avec quelqu'un qui ne douterait pas de ses mots.
moi maitresse magie de glace
montre plus tard si toi veux mais toi pas douter sivouplé
entrainee depuis mille ans pour maitriser
moi plus savoir pourquoi mais devait vraiment le vouloir Elle y pensait un peu mais ne se souvenait vraiment pas. Ce qui la dérangeait beaucoup plus qu'elle ne pouvait montrer, parce qu'elle pensait avoir basée sa vie entière sur ce voeu de devenir magicienne de glace émérite. Mais, qu'avait t-elle à la fin ? La fierté d'être si puissante dans son art ? Oui, mais qu'avait t-elle de plus concret ? Quelle promesse tenue ? Rien, elle ne savait rien de ça. Et c'était... dérangeant.
Dérangeant comme Cyradil qui la vouvoie de nouveau. cyradil ariesvyra docteur
avoir que une qaguia dans piece
toi dire "tu" ou dire "vous" mais toi te fixer
sitplé
Puis, Qaguia hocha la tête, se levant pour se caler à un coin. Discrètement. moi utiliser soin de glace pour survivre et aider autres a survivre
pour preserver les reves des autres
toi vouloir faire pareil fit t-elle, un écho d'interrogation dans sa question qui paraissait ordre.
mais si toi arrêter longtemps pompes et exercices Il y avait aussi une question d'âge qui abimait les capacités humaines à opérer le corps sur de longs moments mais c'était un détail. Et ça ne s'appliquait de toute façon pas à son espèce. Et ça ne parlait même pas d'un exercise physique ! toi plus faire pompes aussi facilement
recommencer a zero même Elle pourrait blâmer ses problèmes de mémoire en général mais non; Elle se souvenait de sa magie de glace. Elle se souviendrait donc aussi d'une magie de soin si elle l'utilisait assez fréquemment, ce qui était possible vu qu'il était facile pour un mage soigneur de se faire moult rond rodés à partir de ses nobles services. Sa mémoire trouée lui permit de noter ses détails quand même : Qaguia avait évidemment été seule pendant quelques siècles et n'avait donc pas utilisée sa magie sur autrui ou même elle-même, car il lui avait été impossible de restaurer son oeil quand l'élémentaire de lave était venu la voir. Sans "matériel" pour tester ses pouvoirs, sa magie lui avait échappée, s'enfouissant dans les limbes de sa mémoire, pour ne jamais ressortir sans intervention d'oiseau onirique démoniaque.
Frustrant d'avoir ça techniquement quelque part, si facilement accessible, mais aussi si cruellement hors de portée. Mais qu'importe. Le passé est le passé. La magie de soin élémentaire fut sienne et elle sera sienne de nouveau, surtout si elle peut réveiller ses souvenirs passés. Ce n'était vraiment que sa faute d'avoir été si imprudente. Qui donc pourrait oublier ainsi des méthodes de soin ? Elle devrait inscrire ça sur un carnet au cas où. Un qui résiste à la lave. Cyradil pourra peut-être lui prêter, elle semblait réceptive à sa demande d'apprentissage. Ce qui était du pot, parce que Qaguia n'aurait pas aimée devoir négocier avec une jeunette. Elle se courba en avant, une main sur la poitrine. mici cyradil ariesvyra docteur
Puis Qaguia releva la tête, haussant son sourcil intact en voyant Cyradil la tutoyer. Ah ? Elle prenait ainsi son rôle à coeur ? Cela était au moins appréciable dans son honnêteté, maintenant qu'elle était sa supérieure. La blonde semblait être... honnête. Avec une conscience de sa nation, pas comme Svind, et avec une gentillesse qui ne l'empêchait pas de dire les choses comme elle le pensait. Et clairement pas simple humaine, vu ces yeux. Mais tout en son temps. Qaguia savait que s'éparpiller sur des sujets ne fait que réduire le nombre de bras disponibles pour tout traiter. Ou de jambes pour mettre des coups de pied, hm... quelque chose comme ça. Mais passons, son attention se devait d'être ailleurs, sur ce que disait Cyradil. Un élément particulier ? Qaguia décida de se passer de gestures de force inutiles, pas appropriés dans une si petite salle, avec quelqu'un qui ne douterait pas de ses mots.
moi maitresse magie de glace
montre plus tard si toi veux mais toi pas douter sivouplé
entrainee depuis mille ans pour maitriser
moi plus savoir pourquoi mais devait vraiment le vouloir Elle y pensait un peu mais ne se souvenait vraiment pas. Ce qui la dérangeait beaucoup plus qu'elle ne pouvait montrer, parce qu'elle pensait avoir basée sa vie entière sur ce voeu de devenir magicienne de glace émérite. Mais, qu'avait t-elle à la fin ? La fierté d'être si puissante dans son art ? Oui, mais qu'avait t-elle de plus concret ? Quelle promesse tenue ? Rien, elle ne savait rien de ça. Et c'était... dérangeant.
Dérangeant comme Cyradil qui la vouvoie de nouveau. cyradil ariesvyra docteur
avoir que une qaguia dans piece
toi dire "tu" ou dire "vous" mais toi te fixer
sitplé
Puis, Qaguia hocha la tête, se levant pour se caler à un coin. Discrètement. moi utiliser soin de glace pour survivre et aider autres a survivre
pour preserver les reves des autres
toi vouloir faire pareil fit t-elle, un écho d'interrogation dans sa question qui paraissait ordre.
Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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C’était drôle de voir comment Qaguia avait le don d’expliquer les choses avec des exemples simples. Bien sûr, Cyradil avait bien compris ce que l’Ombra lui disait et la liche comprit que sa « perte » de pouvoir était bien différente de la sienne. C’était même très intéressant puisque la magicienne ne savait pas qu’il était possible de perdre totalement l’usage de ses pouvoirs en négligeant leurs pratiques. Elle-même avait connu un nombre innombrable de sortilèges et pourtant, Cyradil n’avait jamais souffert de leur perte jusqu’à sa transformation en liche. Cela dit, son ancienne vie avait été très courte comparée à celle de l’Ombra et la médecin dut reconnaitre qu’elle ne savait sans doute pas tout ce qu’il y avait à savoir sur la magie.
« Oui, oui je comprends. J’en ai pas l’air mais je sais ce que sont des pompes, j’ai été soldat. » Plaisanta-t-elle en retour au regard interrogateur de son interlocutrice.
Il est vrai que dans son explication, Cyradil n’avait même pas fait attention au fait qu’elle alternait entre deux pronoms lorsqu’elle s’adressait à Qaguia. Effectivement, il fallait qu’elle tranche. En temps normal, la transition se faisait plutôt naturellement et Cyradil ne rechignait jamais à installer une familiarité avec ses patients. Cela avait tendance à les apaiser pourvu qu’ils n’aient pas un égo trop surdimensionné. Ici, la jeune forgeronne opta pour continuer sur la familiarité.
« Ah oui, excuse-moi, c’est toujours délicat les phases de transition. Sinon, j’ai tendance à compiler mes apprentissages dans des livres. Je me dis que cela servira peut-être pour la postérité ? En tout cas, je peux te les prêter si tu le souhaites. Tu pourrais par exemple demander à ce qu’on te fasse une copie des passages intéressants comme ça tu es sûre de ne jamais oublier. Ton but est honorable, Qaguia. C’est le mien également. Les guerres font beaucoup de blessés et nous sommes les premiers à en pâtir. C’est presque triste de soigner un soldat en sachant qu’il repartira mourir au front le lendemain. Mais je suis d’accord, c’est important de sauver les gens. Car si nous les médecins ne le faisons pas, qui le fera ? »
Maitresse en magie de glace ? C’était très impressionnant. En fait, Qaguia avait déjà largement les bases pour commencer à exercer. C’était d’autant plus bien que sa pratique de la magie curative ne serait jamais plafonnée par sa magie élémentaire si elle interprétait correctement les paroles de l’Ombra.
« Et bien c’est parfait. Inutile de te justifier, je veux croire que tu es de bonne foi. C’est même plutôt amusant de tomber sur quelqu’un qui maitrise le même élément que moi. Enfin, l’un de mes éléments…Mais bon, je suis sans doute bien loin des prouesses que tu peux réaliser avec la glace donc je n’ai certainement rien à t’apprendre de ce côté-là. Autrement, le principe est assez simple. L’élement est un vecteur qui véhicule la magie de soin. C’est aussi simple que cela. En théorie. Dans la pratique, il faut une parfaite harmonie entre les deux magies pour pouvoir soigner. C’est un peu comme si l’on domptait l’élément pour lui faire faire quelque chose d’inhabituel et chacun d’entre eux possède une difficulté sur laquelle il faut travailler. Pour la glace, par exemple, il faut réguler la température de manière à ne pas aggraver les blessures en causant une brûlure par le froid. »
Ce n’était pas simple de mettre des mots évidents sur ce que Cyradil essayait d’expliquer alors la forgeronne se livra à une petite démonstration. Elle se taillada le doigt légèrement de manière à faire apparaitre une petite blessure. Puis, de son autre main elle généra une boule de glace de maitrise très élémentaire et l’appliqua sur la blessure. Celle-ci se crispa et la peau autour de cette dernière commençait à craqueler avant que la médecin n’arrête son sort. Dans un second temps, la jeune blonde généra la même boule mais cette-fois ci en y incorporant de la magie de soin. Cette dernière était plus lumineuse, plus harmonieuse et dégageait une froideur plus agréable qui fut à même de soigner sans effort l’entaille comme si elle n’avait jamais été faite.
« Le niveau basique est facilement atteignable mais plus tu avances et plus c’est compliqué car il faut composé avec des niveaux plus dévastateurs de la magie élémentaire, ce qui nécessite encore davantage de maitrise. Cela fait que chaque niveau est plus dur à acquérir que le précédent. N’hésite pas à poser des questions si tu n’as pas compris quelque chose. Je peux remontrer ou aller plus lentement si tu veux. »
« Oui, oui je comprends. J’en ai pas l’air mais je sais ce que sont des pompes, j’ai été soldat. » Plaisanta-t-elle en retour au regard interrogateur de son interlocutrice.
Il est vrai que dans son explication, Cyradil n’avait même pas fait attention au fait qu’elle alternait entre deux pronoms lorsqu’elle s’adressait à Qaguia. Effectivement, il fallait qu’elle tranche. En temps normal, la transition se faisait plutôt naturellement et Cyradil ne rechignait jamais à installer une familiarité avec ses patients. Cela avait tendance à les apaiser pourvu qu’ils n’aient pas un égo trop surdimensionné. Ici, la jeune forgeronne opta pour continuer sur la familiarité.
« Ah oui, excuse-moi, c’est toujours délicat les phases de transition. Sinon, j’ai tendance à compiler mes apprentissages dans des livres. Je me dis que cela servira peut-être pour la postérité ? En tout cas, je peux te les prêter si tu le souhaites. Tu pourrais par exemple demander à ce qu’on te fasse une copie des passages intéressants comme ça tu es sûre de ne jamais oublier. Ton but est honorable, Qaguia. C’est le mien également. Les guerres font beaucoup de blessés et nous sommes les premiers à en pâtir. C’est presque triste de soigner un soldat en sachant qu’il repartira mourir au front le lendemain. Mais je suis d’accord, c’est important de sauver les gens. Car si nous les médecins ne le faisons pas, qui le fera ? »
Maitresse en magie de glace ? C’était très impressionnant. En fait, Qaguia avait déjà largement les bases pour commencer à exercer. C’était d’autant plus bien que sa pratique de la magie curative ne serait jamais plafonnée par sa magie élémentaire si elle interprétait correctement les paroles de l’Ombra.
« Et bien c’est parfait. Inutile de te justifier, je veux croire que tu es de bonne foi. C’est même plutôt amusant de tomber sur quelqu’un qui maitrise le même élément que moi. Enfin, l’un de mes éléments…Mais bon, je suis sans doute bien loin des prouesses que tu peux réaliser avec la glace donc je n’ai certainement rien à t’apprendre de ce côté-là. Autrement, le principe est assez simple. L’élement est un vecteur qui véhicule la magie de soin. C’est aussi simple que cela. En théorie. Dans la pratique, il faut une parfaite harmonie entre les deux magies pour pouvoir soigner. C’est un peu comme si l’on domptait l’élément pour lui faire faire quelque chose d’inhabituel et chacun d’entre eux possède une difficulté sur laquelle il faut travailler. Pour la glace, par exemple, il faut réguler la température de manière à ne pas aggraver les blessures en causant une brûlure par le froid. »
Ce n’était pas simple de mettre des mots évidents sur ce que Cyradil essayait d’expliquer alors la forgeronne se livra à une petite démonstration. Elle se taillada le doigt légèrement de manière à faire apparaitre une petite blessure. Puis, de son autre main elle généra une boule de glace de maitrise très élémentaire et l’appliqua sur la blessure. Celle-ci se crispa et la peau autour de cette dernière commençait à craqueler avant que la médecin n’arrête son sort. Dans un second temps, la jeune blonde généra la même boule mais cette-fois ci en y incorporant de la magie de soin. Cette dernière était plus lumineuse, plus harmonieuse et dégageait une froideur plus agréable qui fut à même de soigner sans effort l’entaille comme si elle n’avait jamais été faite.
« Le niveau basique est facilement atteignable mais plus tu avances et plus c’est compliqué car il faut composé avec des niveaux plus dévastateurs de la magie élémentaire, ce qui nécessite encore davantage de maitrise. Cela fait que chaque niveau est plus dur à acquérir que le précédent. N’hésite pas à poser des questions si tu n’as pas compris quelque chose. Je peux remontrer ou aller plus lentement si tu veux. »
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Cyradil parlait beaucoup mais exposait bien ses idées, au moins, et ce que l'Ombra allait devoir faire pour apprendre la magie élémentaire des soins. En temps normal, Qaguia n'aimait pas ce genre de longs quasi-monologues mais... c'était des sujets complexes, méritant que l'on s'étende sur eux en détails. Et Cyradil avait pris la peine de lui en parler donc Qaguia, en retour, devait attendre et essayer de se montrer patiente. Ce n'était que naturel, même quand la blonde répondit à sa question d'une façon qui poussa l'Ombra à lever son seul sourcil, sans autre élaboration. La réponse n'était pas le problème, juste... le vocabulaire employé ? La façon de le dire ?
Son "but" ? Pas tant que ça. Elle n'allait pas commenter, déficient restait son language, mais elle n'aimait pas la désignation de "but", c'était trop final pour un apprentissage qui était simplement censé l'aider à se soigner elle ou les autres. Voulait t-elle aider les autres ? Parfaitement. Voulait t-elle en faire un "but", quelque chose de définitif ? Non. C'était un outil pour l'aider elle dans son objectif mais ne pouvait pas être un but final en soi. Qui donc voudrait passer sa vie simplement à aider les autres autour de soi ? Qui donc pouvait manquer d'objectif au point de devoir simplement supporter celui des autres ?
En termes humains sagement non partagés avec Cyradil par désir de garder une conversation intéressante dans le bon sens, c'était comme une femme qui tombe sur son mari au lit avec une autre et qui l'accepte calmement, leur apporte même à boire et à manger pour la matinée, avant d'aller dormir sur le canapé. Une... coquelicot, c'était le terme exact. Ou ça avait l'air, en tout cas.
Tout être vivant se doit d'avoir un objectif qu'il mettra en priorité par rapport au reste. Il peut aider les autres, voire oeuvrer à améliorer le monde, mais il doit avoir une ambition que lui seul peut accomplir. Un but que, dans son esprit, aucun des grands du monde ou des cieux ne serait en mesure de compléter et la volonté d'oeuvrer à la réalisation de son rêve, sans le sacrifier au profit d'un autre. Un docteur qui passe son temps à aider les autres... s'est complètement abandonné. Il n'a aucune ambition sinon devenir un tremplin vivant, utilement immobile, observant les autres voguer à des distances que ses jambes atrophiées ne pourront plus jamais parcourir.
Il est mort. Son rêve est mort. Il existe pour d'autres comme un pot de chambre n'existe que pour que l'on se soulage dedans ou comme un pantalon existe pour être enfilé par des jambes. Utilisé puis oublié. Pire encore était le médecin du Reike, n'existant que pour supporter les poupées écervelées du grand manitou Reikois, les soignant en sachant très bien que pire blessures les attendaient au lendemain, comme le dit Cyradil. Cyradil qui, mordant pouvait être la pensée de Qaguia, n'était pas méprisée par l'Ombra comme l'on pourrait le croire. Elle ne savait pas assez sur elle pour la juger et avait une pensée unique et intéressante, par rapport aux autres Reikois. Et aider les autres était louable pour préserver leurs rêves.
Mais il y avait une différence entre aider un autre et en faire son "but". L'un était un travail, l'autre était la fin d'une vie.
Mais passons. Qaguia laissa Cyradil finir, manquant de se frotter la paume des mains. Réalisant la fragilité potentielle de la glace sur sa paume, elle décida de simplement agripper le dos du pouce de sa main blessée, enroulant ses doigts autour du pouce autant que possible, fins qu'ils étaient, hochant la tête. Bien, ça avait l'air plutôt simple. Ou du moins, cela déterrait quelques souvenirs. Tout ça, il y a des siècles, elle l'avait compris toute seule ? Ou y avait t-il eu un mentor ? Elle ne le saura jamais. Mais elle pouvait savoir qu'elle en avait eu un pour cette fois. Et quelque part, avec toute sa gratitude qu'elle avait envers Cyradil, ça la gênait.
Parce que c'était une chaîne. Elle avait une petite dette envers elle. Une qui pourrait être utilisée pour la lier à la blonde, à tout moment. Et si Cyradil paraissait parfaitement raisonnable et philanthrope, rien ne disait qu'elle ne pouvait pas avoir quelque chose à faire faire à une maîtresse de la magie des glaces.
non
merci ajouta t-elle, refus poli mais aussi gratitude pour l'explication. Se penchant en avant, Qaguia décida que l'occasion était la bonne. Elle avait tout compris de ce qu'elle voulait montrer.
que toi etre but dans vie
que toi penser destinee a faire
C'était une question simple mais qui allait pas mal influencer ce que Qaguia pourrait penser de Cyradil, sympathique qu'elle était. Et non, elle ne lui dira pas ce qu'elle voulait... ou si, en fait, c'était honnête.
quoi grand reve a toi pour vie
Son "but" ? Pas tant que ça. Elle n'allait pas commenter, déficient restait son language, mais elle n'aimait pas la désignation de "but", c'était trop final pour un apprentissage qui était simplement censé l'aider à se soigner elle ou les autres. Voulait t-elle aider les autres ? Parfaitement. Voulait t-elle en faire un "but", quelque chose de définitif ? Non. C'était un outil pour l'aider elle dans son objectif mais ne pouvait pas être un but final en soi. Qui donc voudrait passer sa vie simplement à aider les autres autour de soi ? Qui donc pouvait manquer d'objectif au point de devoir simplement supporter celui des autres ?
En termes humains sagement non partagés avec Cyradil par désir de garder une conversation intéressante dans le bon sens, c'était comme une femme qui tombe sur son mari au lit avec une autre et qui l'accepte calmement, leur apporte même à boire et à manger pour la matinée, avant d'aller dormir sur le canapé. Une... coquelicot, c'était le terme exact. Ou ça avait l'air, en tout cas.
Tout être vivant se doit d'avoir un objectif qu'il mettra en priorité par rapport au reste. Il peut aider les autres, voire oeuvrer à améliorer le monde, mais il doit avoir une ambition que lui seul peut accomplir. Un but que, dans son esprit, aucun des grands du monde ou des cieux ne serait en mesure de compléter et la volonté d'oeuvrer à la réalisation de son rêve, sans le sacrifier au profit d'un autre. Un docteur qui passe son temps à aider les autres... s'est complètement abandonné. Il n'a aucune ambition sinon devenir un tremplin vivant, utilement immobile, observant les autres voguer à des distances que ses jambes atrophiées ne pourront plus jamais parcourir.
Il est mort. Son rêve est mort. Il existe pour d'autres comme un pot de chambre n'existe que pour que l'on se soulage dedans ou comme un pantalon existe pour être enfilé par des jambes. Utilisé puis oublié. Pire encore était le médecin du Reike, n'existant que pour supporter les poupées écervelées du grand manitou Reikois, les soignant en sachant très bien que pire blessures les attendaient au lendemain, comme le dit Cyradil. Cyradil qui, mordant pouvait être la pensée de Qaguia, n'était pas méprisée par l'Ombra comme l'on pourrait le croire. Elle ne savait pas assez sur elle pour la juger et avait une pensée unique et intéressante, par rapport aux autres Reikois. Et aider les autres était louable pour préserver leurs rêves.
Mais il y avait une différence entre aider un autre et en faire son "but". L'un était un travail, l'autre était la fin d'une vie.
Mais passons. Qaguia laissa Cyradil finir, manquant de se frotter la paume des mains. Réalisant la fragilité potentielle de la glace sur sa paume, elle décida de simplement agripper le dos du pouce de sa main blessée, enroulant ses doigts autour du pouce autant que possible, fins qu'ils étaient, hochant la tête. Bien, ça avait l'air plutôt simple. Ou du moins, cela déterrait quelques souvenirs. Tout ça, il y a des siècles, elle l'avait compris toute seule ? Ou y avait t-il eu un mentor ? Elle ne le saura jamais. Mais elle pouvait savoir qu'elle en avait eu un pour cette fois. Et quelque part, avec toute sa gratitude qu'elle avait envers Cyradil, ça la gênait.
Parce que c'était une chaîne. Elle avait une petite dette envers elle. Une qui pourrait être utilisée pour la lier à la blonde, à tout moment. Et si Cyradil paraissait parfaitement raisonnable et philanthrope, rien ne disait qu'elle ne pouvait pas avoir quelque chose à faire faire à une maîtresse de la magie des glaces.
non
merci ajouta t-elle, refus poli mais aussi gratitude pour l'explication. Se penchant en avant, Qaguia décida que l'occasion était la bonne. Elle avait tout compris de ce qu'elle voulait montrer.
que toi etre but dans vie
que toi penser destinee a faire
C'était une question simple mais qui allait pas mal influencer ce que Qaguia pourrait penser de Cyradil, sympathique qu'elle était. Et non, elle ne lui dira pas ce qu'elle voulait... ou si, en fait, c'était honnête.
quoi grand reve a toi pour vie
Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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Qaguia ne semblait pas avoir besoin de plus d’explications sur l’utilisation de la magie ou en tout cas, elle avait saisi ce que Cyradil lui avait expliqué. Depuis le temps que la jeune liche s’intéressait à la magie, elle savait qu’il était tout à fait possible d’apprendre en autodidacte une fois que quelqu’un avait pu nous montrer la procédure. En fait, le facteur déterminant semblait encore et toujours être le temps. Un temps qui lui avait si cruellement manqué et qu’elle avait alloué presque entièrement aux pratiques arcaniques jusqu’à en oublier de vivre sa vie simplement. Bien que la forgeronne soit décidée à retrouver ses savoirs perdus, Cyradil n’était plus aussi obnubilée qu’autrefois. Au fil de l’âge, elle avait acquis une certaine forme de sagesse qui lui avait appris à simplement laisser les choses suivre le cours du temps. C’était même encore plus vrai maintenant qu’elle possédait une vie immortelle.
« Avec un niveau aussi impressionnant en magie élémentaire, je suis sûre que si tu t’exerces un peu chaque jour, il te faudra pas longtemps pour acquérir cette magie. Pour le reste, cela viendra naturellement et tu seras capable de soigner des blessures de plus en plus importantes. »
Sa journée était définitivement terminée. Plus aucun patient ne se trouvait dans la salle d’attente ou en tout cas, plus aucun dont elle devait prendre la charge. Il ne restait juste plus qu’elle et Qaguia à discuter de leurs ambitions personnelles. Pour sa part, Cyradil n’était pas dans la recherche de grandeur à tout prix. Elle essayait de saisir les opportunités qui se présentaient à elle mais ne rechignait pas tellement à l’idée d’échouer. Tant qu’elle avait fait de son mieux, cela la satisfaisait amplement. Point d’ambitions démesurées. Si elle pouvait juste récupérer ce qu’elle avait perdu, cela serait déjà un bon début bien que cela soit un peu délicat à expliquer à l’Ombra actuellement.
« Mon but dans la vie ? C’est une bonne question à laquelle j’ai souvent réfléchi à vrai dire. Je pense que mon rêve serait d’intégrer les hautes sphères reikoises. Pour faire simple, le couple royal est secondé par des gens très influents dont les rôles se complètent : le Cœur pour les affaires d’état, l’Oreille pour l’espionnage et la récolte d’informations, la voix pour la diplomatie, la Griffe pour le militaire et enfin l’Esprit pour les affaires magiques. On appelle ça la Main et je vois ces postes un peu comme ses doigts. Cinq postes, cinq doigts…enfin bref, tu as compris. »
Elle sourit légèrement avant de reprendre.
« Aux dernières nouvelles, le poste d’Esprit est vacant et je n’ai pas l’impression que quelqu’un soit vraiment motivé pour essayer de prendre la place. Alors je me suis dit pourquoi pas moi ? Je n’ai rien à perdre en tentant mais la principale difficulté résulte dans le fait qu’il est assez compliqué d’obtenir une audience au palais sans une très bonne raison. Ou alors il faut avoir la chance de se faire remarquer. Et puis, certaines rumeurs disent que l’empereur ne porte pas trop les mages dans son cœur alors je me demande si ce n’est pas une des raisons qui font que ce poste est toujours vacant. Enfin, je réfléchis toujours à un moyen de pouvoir m’approcher de lui en soumettant un projet de recherche ou alors attendre qu’un opportunité se présente. »
Plus que pour elle-même, la jeune blonde voulait surtout savoir comment était réellement géré le pouvoir. De plus, en agissant de l’intérieur, elle pourrait juste obtenir plus de marge de manœuvre qui bénéficierait directement à sa cause.
« Sinon, il y a les sièges d’érudits à Melorn. La cité des elfes regorge de savoirs anciens et j’aime beaucoup m’intéresser aux récits de notre monde. Ici, les discours sont très orientés et sont toujours tournés de façon à faire valoir la suprématie reikoise. A Melorn, il y a une grande bibliothèque composée de multitudes d’ouvrages qu’une seule vie serait insuffisante pour tous les lire. Je me dis qu’à force, je trouverais les vraies réponses aux questions que je me pose. Je m’y suis déjà rendue une fois mais c’était pour aider une amie. Cette fois-ci, j’aimerais plus me concentrer sur moi-même. Etant un véritable siège de la magie, je pense que quelques séjours dans la cité des elfes m’aideront à développer mes pouvoirs ou à en apprendre de nouveaux ! »
Cyradil parlait avec beaucoup d’enthousiasme. Certains s’étonnaient même qu’il s’agissait d’une liche tant elle avait conservé sa bonne humeur d’antan.
« Mais bon, pour l’instant, je suis sans doute encore loin de tout cela alors je me contente juste de vivre ma vie comme je l’entends. Je ne manque de rien et je suis assez satisfaite de ma situation actuellement. Et toi alors, tu as des projets dans la vie ? »
Invité
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Ce qui était bien c'est que Cyradil semblait très contente de parler de ses projets professionnels et ses rêves sans que Qaguia ne doive la pousser d'une quelconque manière. Loquace, la blondasse -en terme impoli-. Elle en avait presque l'impression que Cyradil était contente de partager ses ambitions avec quelqu'un qui n'était pas du Reike. Et qui n'avait donc pas d'intérêt à voir un garde pour dénoncer son libre-arbitre excessif au sein de la dictature désertique. Ou alors elle était simplement du type à beaucoup parler, pour rassurer un patient ou simplement pour tuer le temps entre quelques soins méticuleux. L'Ombra s'en fichait de toute façon : Cyradil était compétente et curieuse, deux traits très honorables en ce bas monde, et avait le droit d'être une pipelette.
Par contre, son rêve faillit très rapidement changer l'opinion de Qaguia sur elle. Les hautes sphères Reikoise ? Qaguia leva son sourcil survivant, dubitative mais consciente qu'il devait y avoir une sorte d'excuse ou justification. Elle n'avait que faire des amis des tyrants du Reike. Ou leurs titres ridicules. Le "Coeur" ? l"Oreille" ? Elle aurait rit en entendant tout ça si elle n'était pas si immunisée à ce genre d'explosions émotives. En place de ça, elle se contenta de caler un léger sourire sarcastique assez rare, le côté droit de ses lèvres se soulevant légèrement vers le haut, son seul oeil roulant dans sa cavité en direction du plafond. voici donc
une voix très enrouée Elle n'avait aucune affection en son coeur pour des figures d'autorités comme ça mais pouvait comprendre ce besoin d'ordre chez l'Humanité. Tout le monde à besoin d'un chef ou de chefs. Que ce soit pour prendre les décisions ou pour être blâmé quand quelque chose ne se passe pas comme prévu.
La République ne pouvait pas être changée pour cette raison, elle pensait : les gens aimaient trop l'ordre et la capacité à pouvoir être casé quelque part, d'avoir quelqu'un pour leur dire quoi faire. Se tracer un chemin soi-même était dur. Mais laisser un ou une autre tracer son propre chemin et le suivre était plus facile. Et Qaguia savait donc qu'une nation comme la République tenait debout parce que ses citoyens, même si la structure politique venait à chuter, se dépêcherait d'en refaire une autre.
Le Reike, lui, n'était que la domination de l'un -et de l'autre- sur tout un peuple. Les rêves de milliers mourraient quotidiennement pour nourrir celui d'un seul homme. Et si elle ne connaissait pas véritablement les profils de ses "doigts" de main, ils devaient être du type à dire oui à tout. Ou alors ils avaient des qualités positives pour le tyrant. cretin siffla t-elle. Pas un fan de la magie ? Autant supprimer le poste. Elle ne comprenait pas pourquoi les sentiments personnels d'un homme devaient se mêler aux affaires du royaume qu'il dirigeait. Qu'un homme exprime sa passion de sa façon, soit, c'était tout à fait légitime. Qu'il les laisse influencer le choix de ses élites, ça l'était moins. Si une catastrophe magique devait frapper le Reike, vers qui se tournerait t-il ?
Si le but de Cyradil était de faire changer les choses de l'intérieur, alors bonne chance à elle. Mais elle ne verrait pas grand chose de Melorn si jamais elle s'y essayait, elle pensait. Et là, Qaguia hocha la tête, plus approbatrice.
Hm oui, elle avait des fois pensée à s'y rendre. Un centre de connaissance pareil... fascinant, pas vrai ? Elle avait suffisamment passée de temps dans ses livres, à Kaizoku, pour vouloir voir les choses de plus près maintenant, mais dans un siècle ou deux, elle ira sans doute voir à Melorn. Peut-être perdait t-elle accès à un véritable puit de savoir mais elle pensait que ses rencontres avec des gens comme Cyradil ou des entités comme Rêve étaient aussi assez enrichissantes. Et il ne lui suffisait jamais vraiment que de tourner un coin de rue pour avoir une interaction du style.
Bon le seul défaut du second rêve, c'était un peu un manque d'ambition. Mais la curiosité avait de quoi mériter son respect de toute façon et son premier l'était déjà assez, quoi que l'Ombra la pensait mal dirigée. Vouloir aller haut dans le ciel, oui, c'est ambitieux. Vouloir rejoindre le soleil, non, c'est idiot. Elle voulait s'allier à quelqu'un qui gardait une place vide à cause de ses émotions après tout. Et puis, pourquoi appeler ce groupe "la main" s'ils sont tous nommés après des organes ou parties du corps autres que des doigts ? Stupide.
Quand Cyradil vint lui poser sa question, Qaguia resta sur place pendant quelques secondes, avant de cligner de l'oeil pour la dévisager, se massant le menton avec le bout du pouce. moi oublier fit t-elle, la pure vérité. moi voir et aider rêves des autres pour
ranimer ma flamme et mon envie
ton premier rêve idiot car roi du reike gros débile
mais ambitieux c'est bien Qaguia n'aimait pas critiquer les buts des autres s'ils étaient ambitieux ou assez recherchés mais elle voulait dire les choses comme elles étaient. Et si ce n'était pas la faute de la blonde si son roi était un crétin fini, c'était elle qui voulait se rapprocher de lui quelque part. Mais bon, elle avait au moins de grandes envies. Et si Qaguia s'y opposait idéologiquement elle n'allait pas tenter de la "convaincre" d'arrêter. Et de toute façon, Cyradil devait être très consciente des problèmes sur son chemin : tout ce que Qaguia lui disait elle devait le savoir.
Mais voilà, le tact.
moi aussi aller melorn dans un petit siècle
la curiosité est un cadeau
mais quoi toi faire après melorn du coup
le but de la connaissance est d'être utilisée
si toi juste enregistrer connaissance dans tête toi juste un bouquin quoi
Par contre, son rêve faillit très rapidement changer l'opinion de Qaguia sur elle. Les hautes sphères Reikoise ? Qaguia leva son sourcil survivant, dubitative mais consciente qu'il devait y avoir une sorte d'excuse ou justification. Elle n'avait que faire des amis des tyrants du Reike. Ou leurs titres ridicules. Le "Coeur" ? l"Oreille" ? Elle aurait rit en entendant tout ça si elle n'était pas si immunisée à ce genre d'explosions émotives. En place de ça, elle se contenta de caler un léger sourire sarcastique assez rare, le côté droit de ses lèvres se soulevant légèrement vers le haut, son seul oeil roulant dans sa cavité en direction du plafond. voici donc
une voix très enrouée Elle n'avait aucune affection en son coeur pour des figures d'autorités comme ça mais pouvait comprendre ce besoin d'ordre chez l'Humanité. Tout le monde à besoin d'un chef ou de chefs. Que ce soit pour prendre les décisions ou pour être blâmé quand quelque chose ne se passe pas comme prévu.
La République ne pouvait pas être changée pour cette raison, elle pensait : les gens aimaient trop l'ordre et la capacité à pouvoir être casé quelque part, d'avoir quelqu'un pour leur dire quoi faire. Se tracer un chemin soi-même était dur. Mais laisser un ou une autre tracer son propre chemin et le suivre était plus facile. Et Qaguia savait donc qu'une nation comme la République tenait debout parce que ses citoyens, même si la structure politique venait à chuter, se dépêcherait d'en refaire une autre.
Le Reike, lui, n'était que la domination de l'un -et de l'autre- sur tout un peuple. Les rêves de milliers mourraient quotidiennement pour nourrir celui d'un seul homme. Et si elle ne connaissait pas véritablement les profils de ses "doigts" de main, ils devaient être du type à dire oui à tout. Ou alors ils avaient des qualités positives pour le tyrant. cretin siffla t-elle. Pas un fan de la magie ? Autant supprimer le poste. Elle ne comprenait pas pourquoi les sentiments personnels d'un homme devaient se mêler aux affaires du royaume qu'il dirigeait. Qu'un homme exprime sa passion de sa façon, soit, c'était tout à fait légitime. Qu'il les laisse influencer le choix de ses élites, ça l'était moins. Si une catastrophe magique devait frapper le Reike, vers qui se tournerait t-il ?
Si le but de Cyradil était de faire changer les choses de l'intérieur, alors bonne chance à elle. Mais elle ne verrait pas grand chose de Melorn si jamais elle s'y essayait, elle pensait. Et là, Qaguia hocha la tête, plus approbatrice.
Hm oui, elle avait des fois pensée à s'y rendre. Un centre de connaissance pareil... fascinant, pas vrai ? Elle avait suffisamment passée de temps dans ses livres, à Kaizoku, pour vouloir voir les choses de plus près maintenant, mais dans un siècle ou deux, elle ira sans doute voir à Melorn. Peut-être perdait t-elle accès à un véritable puit de savoir mais elle pensait que ses rencontres avec des gens comme Cyradil ou des entités comme Rêve étaient aussi assez enrichissantes. Et il ne lui suffisait jamais vraiment que de tourner un coin de rue pour avoir une interaction du style.
Bon le seul défaut du second rêve, c'était un peu un manque d'ambition. Mais la curiosité avait de quoi mériter son respect de toute façon et son premier l'était déjà assez, quoi que l'Ombra la pensait mal dirigée. Vouloir aller haut dans le ciel, oui, c'est ambitieux. Vouloir rejoindre le soleil, non, c'est idiot. Elle voulait s'allier à quelqu'un qui gardait une place vide à cause de ses émotions après tout. Et puis, pourquoi appeler ce groupe "la main" s'ils sont tous nommés après des organes ou parties du corps autres que des doigts ? Stupide.
Quand Cyradil vint lui poser sa question, Qaguia resta sur place pendant quelques secondes, avant de cligner de l'oeil pour la dévisager, se massant le menton avec le bout du pouce. moi oublier fit t-elle, la pure vérité. moi voir et aider rêves des autres pour
ranimer ma flamme et mon envie
ton premier rêve idiot car roi du reike gros débile
mais ambitieux c'est bien Qaguia n'aimait pas critiquer les buts des autres s'ils étaient ambitieux ou assez recherchés mais elle voulait dire les choses comme elles étaient. Et si ce n'était pas la faute de la blonde si son roi était un crétin fini, c'était elle qui voulait se rapprocher de lui quelque part. Mais bon, elle avait au moins de grandes envies. Et si Qaguia s'y opposait idéologiquement elle n'allait pas tenter de la "convaincre" d'arrêter. Et de toute façon, Cyradil devait être très consciente des problèmes sur son chemin : tout ce que Qaguia lui disait elle devait le savoir.
Mais voilà, le tact.
moi aussi aller melorn dans un petit siècle
la curiosité est un cadeau
mais quoi toi faire après melorn du coup
le but de la connaissance est d'être utilisée
si toi juste enregistrer connaissance dans tête toi juste un bouquin quoi
Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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Un siècle ? Cela faisait vraiment long pour une planification future. C’est donc cela la longévité ? La transformation de Cyradil en liche était assez récente, ce qui signifiait que son esprit était encore calqué sur son mode de vie humain. Mentalement, elle savait qu’elle vivrait probablement des milliers d’années encore si elle faisait attention mais la jeune forgeronne ne pouvait pas vraiment encore se projeter sur des centaines d’années dans le futur. Elle avait des projets, certes, mais il faudrait peut-être encore des dizaines d’années pour les affiner. Qaguia ne semblait pas porté beaucoup d’intérêt aux affaires politiques reikoises. Cela tombait bien, c’était son cas aussi. Cyradil ne savait pas vraiment si rejoindre la main était une bonne idée mais c’était sans doute la meilleure chose à faire pour se faire remarquer intelligemment. Parmi ses membres, elle ne connaissait que Tagar dont le dévouement pour le couple royal était indéfectible. Il y avait aussi l’homme qui a tenu tête à l’empereur mais elle ne le connaissait que par la réputation que son combat avait engendré.
« Je méprise autant que toi la manière dont l’empire est géré. Je trouve que la politique d’expansion territoriale finira par se retourner contre nous. Un seul homme ne peut gouverner autant de terres et un jour, les gens se rebelleront. D’ailleurs, plus le territoire s’agrandira et plus il sera difficile à défendre. Sans compter que l’harmonisation des cultures entre les peuples des différentes contrées colonisées sera encore plus difficile à établir. Aucun empire n’est éternel. Mais j’ai l’impression que ce n’est pas un concept que notre cher empereur voudrait entendre. Au Reike, il me semble la seule vérité que l’on veuille bien entendre, c’est celle que l’on entrevoit par le biais de nos propres réflexions. Et c’est bien dommage. »
Les objectifs des deux femmes semblaient partager quelques points communs. Qaguia était franche et c’était une qualité que Cyradil respectait. Sa patiente émit sa désapprobation quant à l’idée de la forgeronne à vouloir rejoindre les hautes sphères du Reike. Ce n’était même pas vanité ou avidité que Cyradil nourrissait ces rêves et elle avait bien conscience du danger que cela pouvait représenter. Cependant, il fallait bien que quelqu’un se décide à changer les choses de l’intérieur. Idéalement, il lui aurait fallu attendre quelques décennies pour que ses pouvoirs ne se renforcent davantage mais la jeune blonde avait compris que l’inaction dont elle avait fait preuve durant sa vie passée l’avait conduite à en vivre une relativement monotone. A trop vouloir s’attarder sur la recherche de la magie, elle en avait presque oublié qu’il existait d’autres moyens de s’épanouir. Désormais, elle nourrissait les mêmes objectifs mais sans toutefois vouloir s’y dédier corps et âme. C’est pour cela, encore une fois, que la dernière réplique de Qaguia lui semblait pertinente.
« Après Melorn ? Je ne sais pas, c’est difficile de se projeter aussi loin. Chez les races à durée courte, le plus important reste la transmission des savoirs. Je pense que je pourrais faire une bonne professeure et enseigner mes savoirs. Cela pourra toujours aider les gens à se tourner vers une autre vocation que le militaire, haha. De cette manière, j’ose espérer pouvoir faire sensiblement augmenter le niveau global de culture de la nation. Que les gens puissent réfléchir par eux-mêmes plutôt que de suivre bêtement ce qu’on leur dise ? Enfin, à m’entendre, j’ai l’impression d’être une révolutionnaire. Peut-être qu’on essaiera de m’éliminer ?! » Finit-elle avec un air faussement choquée.
Cyradil ne savait pas vraiment comment ses exactions finiraient par avoir un impact significatif sur le Reike. Elle était d’une nature prudente, cherchant à ne pas trop s’exposer avant de savoir réellement dans quoi elle s’engageait. En tout cas, sa rencontre avec Qaguia avait égayé sa journée et même si ses réponse se faisaient rares, elles n’en étaient pas moins justes. Elle souhaitait, comme toujours, que ses rêves se réaliseront et surtout que les deux femmes finiront un jour par se recroiser dans d’autres circonstances.
« Je ne vais pas te retenir plus longtemps ici. Je te remercie de m’avoir tenu compagnie et j’espère que tu arriveras à te souvenir des éléments de ton passé. Si tu repasses par le Reike un jour, n’hésite pas à venir me voir, cela me ferait grandement plaisir. »
Si l’Ombra n’avait plus rien à ajouta, Cyradil se lèverait ensuite et reconduirait Qaguia jusqu’à la sortie avant d’entreprendre elle-même son voyage de retour à la capitale. Elle avait bien rendu service aux installations médicales implantées à Kyouji et elle était heureuse d’avoir apporté son aide.
« Je méprise autant que toi la manière dont l’empire est géré. Je trouve que la politique d’expansion territoriale finira par se retourner contre nous. Un seul homme ne peut gouverner autant de terres et un jour, les gens se rebelleront. D’ailleurs, plus le territoire s’agrandira et plus il sera difficile à défendre. Sans compter que l’harmonisation des cultures entre les peuples des différentes contrées colonisées sera encore plus difficile à établir. Aucun empire n’est éternel. Mais j’ai l’impression que ce n’est pas un concept que notre cher empereur voudrait entendre. Au Reike, il me semble la seule vérité que l’on veuille bien entendre, c’est celle que l’on entrevoit par le biais de nos propres réflexions. Et c’est bien dommage. »
Les objectifs des deux femmes semblaient partager quelques points communs. Qaguia était franche et c’était une qualité que Cyradil respectait. Sa patiente émit sa désapprobation quant à l’idée de la forgeronne à vouloir rejoindre les hautes sphères du Reike. Ce n’était même pas vanité ou avidité que Cyradil nourrissait ces rêves et elle avait bien conscience du danger que cela pouvait représenter. Cependant, il fallait bien que quelqu’un se décide à changer les choses de l’intérieur. Idéalement, il lui aurait fallu attendre quelques décennies pour que ses pouvoirs ne se renforcent davantage mais la jeune blonde avait compris que l’inaction dont elle avait fait preuve durant sa vie passée l’avait conduite à en vivre une relativement monotone. A trop vouloir s’attarder sur la recherche de la magie, elle en avait presque oublié qu’il existait d’autres moyens de s’épanouir. Désormais, elle nourrissait les mêmes objectifs mais sans toutefois vouloir s’y dédier corps et âme. C’est pour cela, encore une fois, que la dernière réplique de Qaguia lui semblait pertinente.
« Après Melorn ? Je ne sais pas, c’est difficile de se projeter aussi loin. Chez les races à durée courte, le plus important reste la transmission des savoirs. Je pense que je pourrais faire une bonne professeure et enseigner mes savoirs. Cela pourra toujours aider les gens à se tourner vers une autre vocation que le militaire, haha. De cette manière, j’ose espérer pouvoir faire sensiblement augmenter le niveau global de culture de la nation. Que les gens puissent réfléchir par eux-mêmes plutôt que de suivre bêtement ce qu’on leur dise ? Enfin, à m’entendre, j’ai l’impression d’être une révolutionnaire. Peut-être qu’on essaiera de m’éliminer ?! » Finit-elle avec un air faussement choquée.
Cyradil ne savait pas vraiment comment ses exactions finiraient par avoir un impact significatif sur le Reike. Elle était d’une nature prudente, cherchant à ne pas trop s’exposer avant de savoir réellement dans quoi elle s’engageait. En tout cas, sa rencontre avec Qaguia avait égayé sa journée et même si ses réponse se faisaient rares, elles n’en étaient pas moins justes. Elle souhaitait, comme toujours, que ses rêves se réaliseront et surtout que les deux femmes finiront un jour par se recroiser dans d’autres circonstances.
« Je ne vais pas te retenir plus longtemps ici. Je te remercie de m’avoir tenu compagnie et j’espère que tu arriveras à te souvenir des éléments de ton passé. Si tu repasses par le Reike un jour, n’hésite pas à venir me voir, cela me ferait grandement plaisir. »
Si l’Ombra n’avait plus rien à ajouta, Cyradil se lèverait ensuite et reconduirait Qaguia jusqu’à la sortie avant d’entreprendre elle-même son voyage de retour à la capitale. Elle avait bien rendu service aux installations médicales implantées à Kyouji et elle était heureuse d’avoir apporté son aide.
- Spoiler:
- Ce n'était pas très long mais vraiment sympa de rp avec Qaguia. C'était vraiment léger et j'ai bien aimé. Au plaisir de se faire un autre rp un jour o/
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