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Amitié precieuse
Feat Cyradil
Ikusa - octobre
Était-ce le bon endroit ? Cela correspondait à ma description mais maintenant qu'elle avait traversé l'allée centrale et se trouvait devant l'immense porte, paradoxalement petite en comparaison de l'ampleur de la construction, Rizka n'en était plus certaine. Son amie descendait d'une bonne lignée et dans sa vie précédente elle avait eu une carrière professionnelle impressionnante mais le lieu ne ressemblait pas à la personnalité si chaleureuse de la jeune liche.
Prenant son courage à deux mains, elle se lança, actionnant le heurtoir de porte pour se faire entendre. Une minute plus tard, des pas se faisaient entendre de l'autre côté et la porte s'ouvrit sur un homme vêtu d'un costume sobre et élégant.
« Bonjour, euh, c'est bien la demeure Ariesvyra ? »
L'homme releva légèrement le menton, observant d'un air inquisiteur l'elfe. Un coup d'œil suffisait pour se rendre compte que la jeune femme n'était pas du même milieu social. Des tissus de seconde main, probablement cousus à la main, un manteau chaud mais de grossière facture. L'elfette avait pourtant une jolie coiffure avec quelques mèches tressées en couronne et ses boucles ébènes au toucher soyeux rendait à son visage un air délicat mais sa peau visible laissait voir les stigmates de blessures récentes et elle avait un air effarouché, le regard fuyant, comme si elle restait sur ses gardes.
« La maison n'accueille pas de visiteurs. » indiqua sobrement l'employé de maison, en commençant à refermer la porte.
« N-non, je suis une amie de Cyradil. Je m'appelle Rizka Aldeishan. »
« Aldeishan vous dites ? Veuillez m'excuser, entrez. »
Intimidée par la somptuosité des lieux, la guérisseuse pénétra dans la bâtisse à pas feutrés, osant à peine souiller le sol de ses bottines tachées de boue. D'un geste, un second employé lui fit signe de se défaire de son manteau. Elle s'exécuta, le lui offrant avant de commencer à défaire ses chaussures également, ce qui attira un regard intrigué sur elle.
« Je ne voudrais pas salir… elles sont vraiment dans un mauvais état. » balbutia-t-elle.
« mh… Tu peux voir si l'on peut lui trouver des pantoufles ? »
Le second employé hocha la tête avant de s'éclipser, le manteau dans les bras. Rizka quant à elle fut emmenée dans un salon coquet, où elle devait visiblement patienter.
« Mettez-vous à l'aise. Je vais avertir madame que vous êtes ici. Voulez-vous un peu de thé en attendant ? »
« Merci, euh, oui volontiers. »
L'employé inclina de la tête puis s'éclipsa a son tour, laissant la jeune femme seule dans l'immense pièce. Incapable de rester assise cinq minutes, la jeune femme s'etait relevée, marchant dans la pièce, ses yeux se posant un peu partout comme l'aurait fait une enfants dans une salle remplie de jouets… Ce qui n'avait jamais été son cas auparavant. La jeune elfe venait pourtant d'une famille aisée mais également stricte et elle avait dû rejoindre très jeune l'académie de magie, où la sobriété était de mise.
CENDRES
Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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Véritable richesse des Ariesvyra, Cyradil résidait dans un immense domaine de la capitale impériale. La demeure avait été entièrement construite aux frais du Reike pour récompenser son père du dévouement qu’il manifesta envers l’armée pour avoir continuellement apporté son soutien en armes et équipements durant la guerre. En tant que fille unique, la jeune blonde en avait naturellement hérité. Entre ses journées aux FMR et sa direction de la forge, Cyradil avait beaucoup à faire mais, contrairement à son ancienne vie et à de récentes rencontres depuis son passage à « trépas », la jeune femme avait appris à s’accorder du temps pour s’occuper d’elle.
Confortablement installée dans des bains thermaux, la jeune magicienne se détendait tandis qu’une servante s’occupait de démêler sa longue chevelure. Pour des raisons qui lui étaient propres, la jeune femme n’acceptait que très rarement des visites dans sa demeure à moins qu’elle ait expressément invité la personne. C’est pour cela que, chez elle, la jeune blonde n’avait jamais vraiment besoin de se cacher. Ici, tous ceux qu’elle avait embauché connaissaient son secret et quasiment tous étaient des gens à qui elle avait, à un moment ou à un autre, sauvé d’une vie de misère…ou même d’une mort tragique.
Ces moments de baignade ne devaient pas être dérangés sauf cas spécifiques et il arrivait parfois que la jeune femme prenne beaucoup de temps avant d’en sortir. Son esprit se sentait apaisé et ses servantes la surprenait même parfois de pratiquer la magie dans les bains. Certaines étaient d’anciennes esclaves et jouissaient désormais d’une liberté qu’elles n’avaient jamais connu. Depuis leur embauche, leur maitresse avait été aimable, leur assurant même qu’elles pouvaient partir quand elle le désirait. Mais comment s’en aller lorsqu’on était aussi bien logé et nourri. Surtout que la jeune blonde avait fait en sorte de répartir le travail équitablement, de manière à ce que personne ne puisse se sentir lésé.
Un bruit de porte que l’on fait glisser et qui fit ouvrir les yeux à Cyradil. Il s’agissait de Martha, la servante en chef. Très consciencieuse dans son travail et possédant des capacités de gestion lui permettant de contrôler son équipe, il était rare que la maid fasse une erreur. Elle savait évidemment qu’il ne fallait pas déranger sa maitresse lors de ces moments.
« Désolée de vous déranger madame mais Ruben m’a informé qu’une personne du nom de Rizka Aldeishan souhaiterait vous voir. Apparemment c’est… »
« Rizka ?! »
« Oui madame, c’est ce que je viens de dire. »
Se relevant précipitamment de tout son long, Cyradil fit sursauter sa servante qui lui peignait les cheveux, ce dernier restant même accroché dans sa tignasse. Evidemment, la jeune blonde était dans son plus simple appareil, son euphorie faisant secouer légèrement les bijoux accrochés à ses monts de chair. La jeune magicienne quitta rapidement le bain tandis que Martha, très professionnelle, l’aider à enfiler un peignoir. Regagnant sa suite luxueuse, Cyradil s’occupa de se sécher avant d’enfiler un ensemble de sous-vêtements dentelés composés notamment de bas accrochés à un porte-jarretelles qu’elle recouvra d’une robe longue de même couleur.
« Vous voulez que je fasse patienter votre invitée ? »
« Non ! Euh…je veux dire, je m’en occupe, je ne serais pas très longue. »
Cyradil se dépêcha donc, dévalant les escaliers d’une vitesse qui lui rappelait les jours où elle menaçait d’arriver en retard à ses cours universitaires, suivie de près par Martha à contenir armée d’un peigne à la main et qui éprouvait des difficultés à contenir la joie de sa maitresse. C’est là que la jeune magicienne la vit. Toute innocente et admirant son entourage. Son cœur s’en vit apaisée et elle s’avoua que Rizka lui avait manqué.
« Toujours aussi facilement émerveillée à ce que je vois ? » D’un air taquin.
Cyradil finit par descendre les quelques marches qui lui restait du long double escalier courbé qui menait à l’étage. Elle s’approcha de son amie tandis que ses pas se faisaient de plus en plus rapides, couvrant rapidement la distance qui séparait les deux femmes. La jeune liche se jeta dans ses bras, l’enlaçant chaleureusement. Ses cheveux n’avaient même pas fini de sécher et menaçait de mouiller la jeune guérisseuse mais Cyradil ne semblait pas vraiment s’en rendre compte. Ses servants furent assez surpris de ce flot émotionnel, n’ayant jamais vu leur maitresse manifester autant d’affection envers une personne. Néanmoins, beaucoup d’entre eux semblaient comprendre et étaient sans doute soulager de voir leur patronne avoir quelqu’un sur qui compter à l’extérieur de son domaine.
« Rizka ! Mon amie, tu m’as tellement manquée ! »
Réalisant son écart émotionnel, la jeune blonde se reprit en s’écartant de son invitée, légèrement gênée.
« Je ne pensais pas que tu viendrais aussi vite. Je m’excuse pour l’accueil, c’est que je n’ai pas l’habitude d’inviter les gens chez moi. Evidemment, tu fais partie des exceptions. Mais passons. Comment s’est passé ton voyage ? Ça s’est bien passé ? Pas de soucis en chemin ? Tu vas mieux depuis la dernière fois ? »
La jeune magicienne lui prit doucement le poignet puis la guida vers un grand salon dans lequel l’elfe pouvait s’asseoir dans un des luxueux fauteuils. Généralement, c’était le rôle de ses servants de s’occuper de lui amener l’invité après qu’elle ait donné l’ordre de le recevoir. Cependant, ici il n’était pas question de manières. Rizka était une précieuse amie avec qui elle voulait se montrer aussi naturelle que possible. Il se lisait une joie et un bonheur indescriptible sur son visage.
« Vous pouvez nous laisser. » Déclara-t-elle, les laissant toutes les deux dans la pièce. Puis posant son regard glacé sur son amie, elle ajouta : « J'étais en train de prendre mon bain. J'ai failli demander de te ramener directement là-bas mais ça n'aurait pas été raisonnable je pense. »
Un rire particulièrement communicatif s'échappa de ses lèvres. Toujours est-il que cela prouvait à quel point Cyradil voulait revoir Rizka.
Confortablement installée dans des bains thermaux, la jeune magicienne se détendait tandis qu’une servante s’occupait de démêler sa longue chevelure. Pour des raisons qui lui étaient propres, la jeune femme n’acceptait que très rarement des visites dans sa demeure à moins qu’elle ait expressément invité la personne. C’est pour cela que, chez elle, la jeune blonde n’avait jamais vraiment besoin de se cacher. Ici, tous ceux qu’elle avait embauché connaissaient son secret et quasiment tous étaient des gens à qui elle avait, à un moment ou à un autre, sauvé d’une vie de misère…ou même d’une mort tragique.
Ces moments de baignade ne devaient pas être dérangés sauf cas spécifiques et il arrivait parfois que la jeune femme prenne beaucoup de temps avant d’en sortir. Son esprit se sentait apaisé et ses servantes la surprenait même parfois de pratiquer la magie dans les bains. Certaines étaient d’anciennes esclaves et jouissaient désormais d’une liberté qu’elles n’avaient jamais connu. Depuis leur embauche, leur maitresse avait été aimable, leur assurant même qu’elles pouvaient partir quand elle le désirait. Mais comment s’en aller lorsqu’on était aussi bien logé et nourri. Surtout que la jeune blonde avait fait en sorte de répartir le travail équitablement, de manière à ce que personne ne puisse se sentir lésé.
Un bruit de porte que l’on fait glisser et qui fit ouvrir les yeux à Cyradil. Il s’agissait de Martha, la servante en chef. Très consciencieuse dans son travail et possédant des capacités de gestion lui permettant de contrôler son équipe, il était rare que la maid fasse une erreur. Elle savait évidemment qu’il ne fallait pas déranger sa maitresse lors de ces moments.
« Désolée de vous déranger madame mais Ruben m’a informé qu’une personne du nom de Rizka Aldeishan souhaiterait vous voir. Apparemment c’est… »
« Rizka ?! »
« Oui madame, c’est ce que je viens de dire. »
Se relevant précipitamment de tout son long, Cyradil fit sursauter sa servante qui lui peignait les cheveux, ce dernier restant même accroché dans sa tignasse. Evidemment, la jeune blonde était dans son plus simple appareil, son euphorie faisant secouer légèrement les bijoux accrochés à ses monts de chair. La jeune magicienne quitta rapidement le bain tandis que Martha, très professionnelle, l’aider à enfiler un peignoir. Regagnant sa suite luxueuse, Cyradil s’occupa de se sécher avant d’enfiler un ensemble de sous-vêtements dentelés composés notamment de bas accrochés à un porte-jarretelles qu’elle recouvra d’une robe longue de même couleur.
« Vous voulez que je fasse patienter votre invitée ? »
« Non ! Euh…je veux dire, je m’en occupe, je ne serais pas très longue. »
Cyradil se dépêcha donc, dévalant les escaliers d’une vitesse qui lui rappelait les jours où elle menaçait d’arriver en retard à ses cours universitaires, suivie de près par Martha à contenir armée d’un peigne à la main et qui éprouvait des difficultés à contenir la joie de sa maitresse. C’est là que la jeune magicienne la vit. Toute innocente et admirant son entourage. Son cœur s’en vit apaisée et elle s’avoua que Rizka lui avait manqué.
« Toujours aussi facilement émerveillée à ce que je vois ? » D’un air taquin.
Cyradil finit par descendre les quelques marches qui lui restait du long double escalier courbé qui menait à l’étage. Elle s’approcha de son amie tandis que ses pas se faisaient de plus en plus rapides, couvrant rapidement la distance qui séparait les deux femmes. La jeune liche se jeta dans ses bras, l’enlaçant chaleureusement. Ses cheveux n’avaient même pas fini de sécher et menaçait de mouiller la jeune guérisseuse mais Cyradil ne semblait pas vraiment s’en rendre compte. Ses servants furent assez surpris de ce flot émotionnel, n’ayant jamais vu leur maitresse manifester autant d’affection envers une personne. Néanmoins, beaucoup d’entre eux semblaient comprendre et étaient sans doute soulager de voir leur patronne avoir quelqu’un sur qui compter à l’extérieur de son domaine.
« Rizka ! Mon amie, tu m’as tellement manquée ! »
Réalisant son écart émotionnel, la jeune blonde se reprit en s’écartant de son invitée, légèrement gênée.
« Je ne pensais pas que tu viendrais aussi vite. Je m’excuse pour l’accueil, c’est que je n’ai pas l’habitude d’inviter les gens chez moi. Evidemment, tu fais partie des exceptions. Mais passons. Comment s’est passé ton voyage ? Ça s’est bien passé ? Pas de soucis en chemin ? Tu vas mieux depuis la dernière fois ? »
La jeune magicienne lui prit doucement le poignet puis la guida vers un grand salon dans lequel l’elfe pouvait s’asseoir dans un des luxueux fauteuils. Généralement, c’était le rôle de ses servants de s’occuper de lui amener l’invité après qu’elle ait donné l’ordre de le recevoir. Cependant, ici il n’était pas question de manières. Rizka était une précieuse amie avec qui elle voulait se montrer aussi naturelle que possible. Il se lisait une joie et un bonheur indescriptible sur son visage.
« Vous pouvez nous laisser. » Déclara-t-elle, les laissant toutes les deux dans la pièce. Puis posant son regard glacé sur son amie, elle ajouta : « J'étais en train de prendre mon bain. J'ai failli demander de te ramener directement là-bas mais ça n'aurait pas été raisonnable je pense. »
Un rire particulièrement communicatif s'échappa de ses lèvres. Toujours est-il que cela prouvait à quel point Cyradil voulait revoir Rizka.
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Feat Cyradil
« Toujours aussi facilement émerveillée à ce que je vois ? »
Rizka tourna la tête en entendant la douce voix. Immédiatement, le visage de la jeune elfe s'illumina de bonheur. Cyradil était encore plus belle que dans son souvenir, ses longues boucles blondes cascadant librement sur ses épaules, drapée d'une jolie robe élégante. La maîtresse des lieux rayonnait dans cette demeure tel un joyaux que la jeune elfe accueillit dans ses bras avec douceur.
« Tu m'as manqué toi aussi. »
« Je ne pensais pas que tu viendrais aussi vite. »
« Je suis désolée, j'aurais dû te prévenir de ma venue mais je suis partie sur un coup de tête... »
« Je m’excuse pour l’accueil, c’est que je n’ai pas l’habitude d’inviter les gens chez moi. Evidemment, tu fais partie des exceptions. Mais passons. Comment s’est passé ton voyage ? Ça s’est bien passé ? Pas de soucis en chemin ? Tu vas mieux depuis la dernière fois ? »
« Eh bien, c'est, euh, je ne sais pas par quoi commencer. »
Elle avait tellement de choses à lui dire mais ne savait par où commencer. Confuse par tant de questions, Rizka se laissa entraîner à la suite de la magicienne avant de glisser dans un moelleux fauteuil dont il serait très certainement difficile d'en sortir tant il donnait le ressenti d'un cocon douillet. La guérisseuse se fit la réflexion que tout ici était à l'image de Cyradil : somptueux, chaleureux… et un peu déraisonné. La jeune femme était si heureuse qu'elle avait faillit mener Rizka jusqu'au bain ? A son tour, gagnée par le rire communicatif de son amie, elle laissa quelques éclats cristallins remplir la pièce en échos.
« Toujours aussi spontanée à ce que je vois. Effectivement, ça aurait été un peu déraisonné. »
Le dénommé Ruben passa, aussi discrètement que possible, à déposer un plateau contenant une théière, deux tasses et un bol contenant sucre et cuillères. De son autre main il tenait une ravissante paire de pantoufles blanches qui vint déposer devant l'elfette.
« Je vous remercie, c'est très gentil à vous. »
« Ce n'est que mon travail, Madame. » répondit-il très humblement avant de quitter la pièce.
« Je… » balbutia-t-elle en rompant le léger silence qu'avait produit l'interruption passagère. « Alors voilà, j'ai sauté le pas. J'ai pris mon courage à deux mains, j'ai acheté un cheval et une chariotte, embarqué vivres et matériel médical et je me suis lancée sur les routes, j'arrête de me cacher, de me morfondre. Ça me fera du bien, j'espère. »
A force de voyages et de rencontres, peut-être pourrait-elle offrir son aide et retrouver le goût à la vie, l'envie de se reprendre en main, la force de reprendre son travail et ses études laissées à l'abandon.
« Je voulais te voir avant de partir, c'est grâce à toi que j'ai pris cette décision, j'étais impatiente de te revoir, alors j'ai pas vraiment réfléchi, je suis partie directement. »
Et les choses ne s'étaient pas passées comme elle l'espérait. Ça avait même tourné au drame. Malgré tout, même si elle s'en était sortie, lui expliquer l'attaque et son agression… Cyradil n'avait rien remarqué d'étrange, tant mieux. Elle n'avait pas vu la cicatrice à sa tempe, cachée tant bien que mal par une mèche de cheveux, ou remarqué les égratignures qui marquaient encore sa peau par endroits. Autant ne pas l'évoquer.
« Je suis heureuse de voir que tu te portes bien mieux cette fois, et ta demeure… Je savais que tu étais riche mais ça reste impressionnant. J'ai l'air d'une mendiante avec mes friches ! » rit-elle.
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Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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La visite improvisée de Rizka avait laissé peu de temps à la jeune blonde de préparer sa venue. Même si sa demeure semblait tout à fait présentable pour inviter son amie, Cyradil aurait quand même bien voulu lui réserver un accueil plus soigné. Martha avait abandonné l’idée de redonner un semblant de dignité à la longue chevelure de la maitresse et la laissa donc converser avec son amie.
« Seulement avec toi. Avec les autres, j’ai tendance à être plus réservée. »
En l’occurrence, personne n’aurait pu pénétrer comme cela dans sa demeure à l’improviste. Cyradil avait appris depuis que si elle voulait bien établir davantage de liens, elle avait également remarqué que beaucoup de gens étaient prêts à profiter de sa position à leurs propres fins. Cela dit, se faire passer pour une aveugle auprès de certains avait au moins l’avantage d’éviter de gênantes demandes en mariage. Pour l’instant, elle n’avait absolument pas besoin de s’encombrer de ce genre de choses et préférait juste profiter de son petit havre de paix.
« Grâce à moi ? » Reprit-elle en plongeant son regard bleuté dans celui de son amie. « Franchement, ça me touche beaucoup. Enfin, je veux dire que je suis contente que tu te sois décidée à bouger un peu de Kyouji. Tu as prévu un itinéraire particulier ? »
Malgré leurs nombreux échanges, il était vrai que Cyradil n’avait jamais su si Rizka avait tant voyagé dans l’Empire, notamment avant la tragédie qui emporta son mari. Le Reike était plutôt vaste désormais et il y avait de nombreux endroits à visiter avant de songer à le quitter.
« Je me demande surtout si tu comptes pousser plus loin. Honnêtement, je te le recommande. A commencer par les forêts républicaines. Un biome bien différent du Reike avec des créatures assez uniques…Enfin, j’ai failli me faire manger par un groupe de Geomi une fois pendant que je faisais de la cueillette pour le FMR…heureusement que je n’ai pas besoin de dormir ! »
Cyradil se laissa emporter dans ses histoires. En tout cas, la jeune femme semblait heureuse de pouvoir en parler et de raconter ce genre d’anecdotes tant il était rare qu’elle trouve des occasions de le faire. Rizka semblait un peu troublée par toute cette extravagance. Pourtant, cela ne reflétait absolument pas la personnalité de la jeune liche qui s’occupait simplement d’entretenir ce qu’on lui avait légué.
« Je n’y suis pour pas grand-chose à vrai dire. Tout ceci constitue l’héritage de mon père. Un cadeau de la nation pour avoir aidé pendant la guerre. A l’époque, ses forges étaient répartis à travers le royaume et fournissait l’armée en armes et en équipements. Lui-même a servi dans l’armée avant cela donc en récompense de sa fidélité et de son dévouement, on l’a élevé au rang de noble. Et aujourd’hui, me voici. Tu peux faire comme chez toi mais je te conseille de pas trop t’égarer, tu risquerais de te perdre dans la maison. Je te prêterais des vêtements si tu veux. On a la chance de faire à peu près la même taille. »
Cyradil disait cela sur un ton de plaisanterie. La jeune liche n’avait rien à cacher et Rizka pouvait vraiment se perdre dans le domaine. Sans doute que la jeune magicienne trouvait cela marrant malgré tout de devoir courir pour la retrouver dans la maison. Bref, tout allait bien dans la vie de Cyradil et son incident sur les routes l’ayant menée à Kyouji semblait loin derrière elle.
« Ah j’en garde une belle cicatrice qui a un peu altéré la forme des tatouages autour mais grâce à tes soins, la blessure a parfaitement guérie. Enfin, si on peut parler de guérison dans le cas d’un mort-vivant bien sûr…Sinon, j’ai dû régler une histoire de vol de marchandises. Un concurrent qui venait se servir dans la forge pendant la nuit. Je me suis occupée de lui donner une bonne leçon d’ailleurs. »
Concernant les troubles de la jeune elfe, Cyradil n’avait évidemment pas pu trouver de solution en si peu de temps et ses pouvoirs, bien que s’améliorant de jour en jour, ne lui permettait pas encore de lui proposer une solution définitive à ses tourments. Cependant, elle avait une idée qui permettrait peut-être de l’aider temporairement. Au moins pour lui donner la tranquillité de pouvoir voyager sereinement.
« Avant que tu ne partes, je pense que je peux t’aider pour ton problème émotionnel. Je n’ai pas encore trouvé de solution miracle mais on peut au moins faire en sorte de travailler sur la perméabilité de ton esprit. J’ai quelques pistes mais cela implique de devoir expérimenter un peu. Je me disais que c’était plus facile si l’on faisait cela avec une personne avec qui on avait un lien fort. C’est pour cela que je suis contente que nous soyons devenues amies. Je suis persuadée que tu as les ressources en toi pour pallier à ce problème et je ferais ce que je peux pour faire ressortir celles-ci. Sans te faire de mal bien sûr. »
Elle ne comprenait pas encore tout à fait le fonctionnement de la magie runique mais Cyradil avait passé beaucoup de temps à étudier les siennes et elle savait qu’il était possible d’y insuffler de la mana. Sans doute était-ce insuffisant pour contrer des sorts à portée offensive visant directement l’esprit mais cela aiderait Rizka à supporter son quotidien avec moins d’intensité.
« Seulement avec toi. Avec les autres, j’ai tendance à être plus réservée. »
En l’occurrence, personne n’aurait pu pénétrer comme cela dans sa demeure à l’improviste. Cyradil avait appris depuis que si elle voulait bien établir davantage de liens, elle avait également remarqué que beaucoup de gens étaient prêts à profiter de sa position à leurs propres fins. Cela dit, se faire passer pour une aveugle auprès de certains avait au moins l’avantage d’éviter de gênantes demandes en mariage. Pour l’instant, elle n’avait absolument pas besoin de s’encombrer de ce genre de choses et préférait juste profiter de son petit havre de paix.
« Grâce à moi ? » Reprit-elle en plongeant son regard bleuté dans celui de son amie. « Franchement, ça me touche beaucoup. Enfin, je veux dire que je suis contente que tu te sois décidée à bouger un peu de Kyouji. Tu as prévu un itinéraire particulier ? »
Malgré leurs nombreux échanges, il était vrai que Cyradil n’avait jamais su si Rizka avait tant voyagé dans l’Empire, notamment avant la tragédie qui emporta son mari. Le Reike était plutôt vaste désormais et il y avait de nombreux endroits à visiter avant de songer à le quitter.
« Je me demande surtout si tu comptes pousser plus loin. Honnêtement, je te le recommande. A commencer par les forêts républicaines. Un biome bien différent du Reike avec des créatures assez uniques…Enfin, j’ai failli me faire manger par un groupe de Geomi une fois pendant que je faisais de la cueillette pour le FMR…heureusement que je n’ai pas besoin de dormir ! »
Cyradil se laissa emporter dans ses histoires. En tout cas, la jeune femme semblait heureuse de pouvoir en parler et de raconter ce genre d’anecdotes tant il était rare qu’elle trouve des occasions de le faire. Rizka semblait un peu troublée par toute cette extravagance. Pourtant, cela ne reflétait absolument pas la personnalité de la jeune liche qui s’occupait simplement d’entretenir ce qu’on lui avait légué.
« Je n’y suis pour pas grand-chose à vrai dire. Tout ceci constitue l’héritage de mon père. Un cadeau de la nation pour avoir aidé pendant la guerre. A l’époque, ses forges étaient répartis à travers le royaume et fournissait l’armée en armes et en équipements. Lui-même a servi dans l’armée avant cela donc en récompense de sa fidélité et de son dévouement, on l’a élevé au rang de noble. Et aujourd’hui, me voici. Tu peux faire comme chez toi mais je te conseille de pas trop t’égarer, tu risquerais de te perdre dans la maison. Je te prêterais des vêtements si tu veux. On a la chance de faire à peu près la même taille. »
Cyradil disait cela sur un ton de plaisanterie. La jeune liche n’avait rien à cacher et Rizka pouvait vraiment se perdre dans le domaine. Sans doute que la jeune magicienne trouvait cela marrant malgré tout de devoir courir pour la retrouver dans la maison. Bref, tout allait bien dans la vie de Cyradil et son incident sur les routes l’ayant menée à Kyouji semblait loin derrière elle.
« Ah j’en garde une belle cicatrice qui a un peu altéré la forme des tatouages autour mais grâce à tes soins, la blessure a parfaitement guérie. Enfin, si on peut parler de guérison dans le cas d’un mort-vivant bien sûr…Sinon, j’ai dû régler une histoire de vol de marchandises. Un concurrent qui venait se servir dans la forge pendant la nuit. Je me suis occupée de lui donner une bonne leçon d’ailleurs. »
Concernant les troubles de la jeune elfe, Cyradil n’avait évidemment pas pu trouver de solution en si peu de temps et ses pouvoirs, bien que s’améliorant de jour en jour, ne lui permettait pas encore de lui proposer une solution définitive à ses tourments. Cependant, elle avait une idée qui permettrait peut-être de l’aider temporairement. Au moins pour lui donner la tranquillité de pouvoir voyager sereinement.
« Avant que tu ne partes, je pense que je peux t’aider pour ton problème émotionnel. Je n’ai pas encore trouvé de solution miracle mais on peut au moins faire en sorte de travailler sur la perméabilité de ton esprit. J’ai quelques pistes mais cela implique de devoir expérimenter un peu. Je me disais que c’était plus facile si l’on faisait cela avec une personne avec qui on avait un lien fort. C’est pour cela que je suis contente que nous soyons devenues amies. Je suis persuadée que tu as les ressources en toi pour pallier à ce problème et je ferais ce que je peux pour faire ressortir celles-ci. Sans te faire de mal bien sûr. »
Elle ne comprenait pas encore tout à fait le fonctionnement de la magie runique mais Cyradil avait passé beaucoup de temps à étudier les siennes et elle savait qu’il était possible d’y insuffler de la mana. Sans doute était-ce insuffisant pour contrer des sorts à portée offensive visant directement l’esprit mais cela aiderait Rizka à supporter son quotidien avec moins d’intensité.
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Feat Cyradil
Entre les deux femmes le courant avait passé depuis le début comme si elles s’étaient connues depuis toujours. Rizka se sentait à l’aise auprès de la jolie blonde et savait, sans même user de ses dons, que la réciproque était vraie. Après le départ de Cyradil quelques mois plus tôt, elles avaient commencé à s’écrire, s’échangeant des nouvelles régulièrement, si bien qu’elles avaient fait perdurer le lien d’amitié s’étant créé entre elles. Avec l’humaine la guérisseuse pouvait tout confier…Pourtant à cet instant la jeune elfe n’arrivait pas à s’ouvrir complètement, il y avait quelque chose d’important serrant son cœur dont elle n’arrivait pas à formuler de mots. Au lieu de cela, elle avait évoqué son envie de voyage et cela attisait la curiosité de son amie.
« Et bien… Je comptais effectivement découvrir les contrées de la République. Revoir Ikusa me fait plaisir et je pense y revenir régulièrement mais je ne suis jamais descendue là-bas. Je suis certaine que cela doit en valoir la peine. Cela dit si je pouvais éviter de me faire manger ça serait mieux ! » rit-elle.
La conversation avait ensuite fortement dérivé sur la charmante demeure dont avait hérité la forgeronne. Un cadeau de la nation ? Sa famille n’avait pas toujours été si riche, ils avaient même connu un statut plus humble avant de devenir eux-mêmes des nobles. Cela forçait l’admiration. Rizka n’aspirait pas forcément à s’élever à ce rang, c’était même une chose auquel elle avait renoncé en quittant Melorn et elle n’était pas prête à récupérer ce genre de titre ailleurs. Cependant, cela n'entache en rien ses sentiments envers Cyradil. Riche ou non la jeune femme était son amie uniquement parce qu’elle l’appréciait pour ce qu’elle était.
« Ca ne te dérange pas de m’en prêter ? » demanda-t-elle à l’évocation des vêtements, ce à quoi elle eut le droit à un regard entendu. « Merci Cycy, c’est gentil. »
La suite du récit captiva d’autant plus la jeune elfe, qui l’écouta attentivement en buvant le thé chaud que le serviteur lui avait apporté. Elle en versa d’ailleurs dans la seconde tasse qu’elle tendit à son hôtesse. Cyradil était si enthousiaste qu’elle enchaîna ses réflexions passant de la cicatrisation qui s’était bien faite à une aventure rocambolesque qui s’était bien terminée à finalement une réflexion approfondie sur les problèmes émotionnels de son amie et des solutions auxquelles elle avait pensé.
L’expression de l’elfe s’assombrit alors que des souvenirs délicats reviennent en surface. Elle se pinça la lèvre, hésitante, mais finit par se lancer dans un élan de courage. Cela la rongeait depuis son arrivée, Rizka ne pouvait pas garder ça en elle et encore moins le cacher à son amie. C’était trop grave. La dernière fois qu’elle avait voulu gérer seule une situation dramatique l’elfette avait plongé dans la dépression.
« A propos de ça… J’avais vraiment besoin de te voir. Sans personne, c'est pour ça que je suis venue ici et pas à la forge… Pas juste pour les runes, même si j’en ai d’autant plus besoin si je ne veux pas craquer… Et tu peux bien faire ce que tu veux, je te ferai confiance les yeux fermés, je t’assure. C’est… Je ne sais pas trop par où commencer mais… » Le regard fuyant, elle se confia enfin : « En arrivant à Ikusa, je-je me suis fait agressée. J'ai faillis me faire... Me faire v... »
Violée. Non, ce mot là, elle n'y arriverait pas.
A cet instant, Rizka se sentait vulnérable, fragile. Elle avait besoin du soutien d'une amie, une étreinte chaleureuse, une épaule sur laquelle s'appuyer. Les explications viendraient ensuite, se déversant comme une cascade inarrêtable lorsqu’elle s’en sentirait prête, mais pas maintenant, sa gorge s’était serrée sous l’émotion. Tout ce qu’elle voulait c’était juste que son amie la serre dans ses bras.
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Cyradil Ariesvyra
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Cyradil accepta la tasse de thé volontiers. Cela lui faisait toujours bizarre d’avoir conservé cet instinct de vouloir boire et manger alors que cela ne lui servait à rien. Pourtant, cela permettait de passer de bons moments comme celui-ci mais surtout de se rappeler de ses origines. D’ailleurs, Rizka semblait avoir un pouvoir pour faire ressortir le meilleur de l’humanité qui restait en Cyradil. Que ce soit lors de leur rencontre ou lors de leurs échanges écrits, l’elfe n’avait jamais mentionné son statut de liche ou du moins, jamais en mal. En tout cas, Rizka semblait lui prêter une oreille attentive jusqu’à ce qu’elle émit l’intention de vouloir lui parler d’un sujet important.
Regagnant son sérieux, la jeune liche écouta son récit. Si d’apparence, la jeune blonde ne manifesta pas d’émotions, celles-ci bouillonnaient à l’intérieur d’elle. Ainsi, elle apprit l’agression que son amie avait subie et déplorait une fois de plus que ce genre d’agissements puisse encore subsister au sein de la ville. Que le Reike ne puisse pas gérer son empire d’accord mais qu’il permette encore de tels actes dans sa capitale, cela était intolérable. Si elle avait été impulsive, Cyradil se serait mis de suite à vouloir retourner la capitale pour retrouver ses agresseurs et régler l’histoire elle-même mais elle était loin de se douter du sort qui avait été réservé à ces malfrats.
Malgré cela, Cyradil ne put contenir longtemps son visage de marbre. L’état de son amie la bouleversait et l’elfe lui offrait certainement un aperçu de l’état de détresse qu’elle avait ressentie lorsque cette dernière avait perdu son mari. Cependant, cette fois-ci, la jeune elfe n’était pas seule et pouvait trouver en Cyradil la personne sur qui compter. La blonde se leva donc s’approchant doucement du siège de sa camarade puis porta ses mains à son visage dont elle saisit délicatement les joues.
« N’en dis pas plus, j’ai compris la situation. Allons, sèche tes larmes, tu es en sécurité ici. Tu me diras tout quand tu te sentiras prête. »
De ses pouces, elle s’occupa d’essuyer les larmes de sa compagne puis s’installa auprès d’elle, la prenant dans sa bras, tout en faisant reposer sa tête sur sa poitrine. D’une main, Cyradil s’occupa de lui caresser les cheveux pour tenter de l’apaiser. Les sanglots de l’elfe avaient sans doute attiré l’attention de Martha mais un simple regard de Cyradil l’invita à se faire congédier, comprenant alors que sa maitresse contrôlait parfaitement la situation. Sur un ton plus léger, et laissant tout le loisir à l’elfe de lui raconter ce qui lui était arrivée, Cyradil demeurait attentive à la moindre de ses requêtes. Jamais la jeune liche n’avait preuve d’autant d’affection envers quelqu’un mais Rizka était une exception.
« Cycy donc…La dernière personne qui m’a appelée comme cela était ma mère et ça doit bien remonter à…quatre-vingt années ? Je trouve ça mignon du coup, je vais faire pareil et t’appeler Riri alors… »
La jeune liche laissa échapper un rire mais en réalité elle était très émue de susciter autant de considération de la part de son amie. Elle l’aimait énormément et comprenait pourquoi Rizka lui faisait autant confiance. Elle continua ses élans d’affection laissant la jeune elfe se cramponner à elle autant qu’elle le désirait. Face à cette situation, le désir protecteur de la jeune liche ne faisait que e renforcer.
« Si tu as besoin de te détendre un peu, je peux dire à Martha de te couler un bain mais tu peux aussi rester comme cela si tu as besoin de te faire chouchouter un peu. Enfin…de toute façon, avant ou après, je te chouchouterai quand même si tu en as envie. »
Evidemment, Cyradil disait surtout cela pour détendre un peu l’atmosphère même si elle ferait probablement ce qu’elle venait d’annoncer. Après tout, Rizka était adorable. Comment pouvait-elle lui refuser cela après tout. A sa petite elfe adorée.
Regagnant son sérieux, la jeune liche écouta son récit. Si d’apparence, la jeune blonde ne manifesta pas d’émotions, celles-ci bouillonnaient à l’intérieur d’elle. Ainsi, elle apprit l’agression que son amie avait subie et déplorait une fois de plus que ce genre d’agissements puisse encore subsister au sein de la ville. Que le Reike ne puisse pas gérer son empire d’accord mais qu’il permette encore de tels actes dans sa capitale, cela était intolérable. Si elle avait été impulsive, Cyradil se serait mis de suite à vouloir retourner la capitale pour retrouver ses agresseurs et régler l’histoire elle-même mais elle était loin de se douter du sort qui avait été réservé à ces malfrats.
Malgré cela, Cyradil ne put contenir longtemps son visage de marbre. L’état de son amie la bouleversait et l’elfe lui offrait certainement un aperçu de l’état de détresse qu’elle avait ressentie lorsque cette dernière avait perdu son mari. Cependant, cette fois-ci, la jeune elfe n’était pas seule et pouvait trouver en Cyradil la personne sur qui compter. La blonde se leva donc s’approchant doucement du siège de sa camarade puis porta ses mains à son visage dont elle saisit délicatement les joues.
« N’en dis pas plus, j’ai compris la situation. Allons, sèche tes larmes, tu es en sécurité ici. Tu me diras tout quand tu te sentiras prête. »
De ses pouces, elle s’occupa d’essuyer les larmes de sa compagne puis s’installa auprès d’elle, la prenant dans sa bras, tout en faisant reposer sa tête sur sa poitrine. D’une main, Cyradil s’occupa de lui caresser les cheveux pour tenter de l’apaiser. Les sanglots de l’elfe avaient sans doute attiré l’attention de Martha mais un simple regard de Cyradil l’invita à se faire congédier, comprenant alors que sa maitresse contrôlait parfaitement la situation. Sur un ton plus léger, et laissant tout le loisir à l’elfe de lui raconter ce qui lui était arrivée, Cyradil demeurait attentive à la moindre de ses requêtes. Jamais la jeune liche n’avait preuve d’autant d’affection envers quelqu’un mais Rizka était une exception.
« Cycy donc…La dernière personne qui m’a appelée comme cela était ma mère et ça doit bien remonter à…quatre-vingt années ? Je trouve ça mignon du coup, je vais faire pareil et t’appeler Riri alors… »
La jeune liche laissa échapper un rire mais en réalité elle était très émue de susciter autant de considération de la part de son amie. Elle l’aimait énormément et comprenait pourquoi Rizka lui faisait autant confiance. Elle continua ses élans d’affection laissant la jeune elfe se cramponner à elle autant qu’elle le désirait. Face à cette situation, le désir protecteur de la jeune liche ne faisait que e renforcer.
« Si tu as besoin de te détendre un peu, je peux dire à Martha de te couler un bain mais tu peux aussi rester comme cela si tu as besoin de te faire chouchouter un peu. Enfin…de toute façon, avant ou après, je te chouchouterai quand même si tu en as envie. »
Evidemment, Cyradil disait surtout cela pour détendre un peu l’atmosphère même si elle ferait probablement ce qu’elle venait d’annoncer. Après tout, Rizka était adorable. Comment pouvait-elle lui refuser cela après tout. A sa petite elfe adorée.
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Avait-elle versé des larmes en prononçant ces mots ? Sans doute. Les événements étaient récents, bien frais dans sa mémoire. Elle n’avait pourtant plus une once de colère dans le cœur, à quoi bon puisque ses assaillants avaient payé de leur vie au final mais… Il suffisait pourtant qu’elle ferme les yeux pour revoir leurs visages, ressentir le contact inapproprié de ces mains malavisées. Jamais l’elfe n’avait pensé qu’une telle agression puisse lui arriver et pourtant… Sa magie avait été bien futile face à des hommes armés et préparés à toute éventualités.
Instinctivement, elle glissa ses bras autour de son amie lorsqu’elle vint à la prendre dans ses bras. Il n’y avait pas besoin d’apposer de mots sur le mal être qui lui étreignait le cœur, Cyradil comprenait, lui offrant la tendresse dont l’elfe avait désespérément besoin à cet instant. D’ordinaire c’était à la guérisseuse d’écouter et panser les plaies avec bienveillance mais auprès de la forgeronne la réciproque était naturelle. D’un certain point de vue, la relation entre les deux femmes était spéciale. Une affection sans borne, sans jugement, bien loin des convenances et dont il n’existait aucune contrepartie.
« Riri ? » reprit-elle avec un pâle sourire, chassant une dernière larme traîtresse. « Tu as raison, c’est mignon. »
Inspirant profondément, la jeune elfe reprenait doucement contenance. La proposition d’un bon bain était tentante mais d’un autre côté l’elfette n’était pas pressée de s’éloigner de son amie.
« Je… Je suis bien là. » avoua Rizka, bien peu envieuse de quitter la bulle de douceur créée entre elles. « Ca m’a fait du bien de craquer, mais honnêtement je me sens toujours aussi confuse. Ce qu’il m’est arrivé… J’ai dû mal à réaliser. »
Ca allait bien plus loin qu’une mésaventure dramatique en vérité mais puisqu’elle n’avait encore jamais vraiment raconté sa rencontre avec Lórindol, la guérisseuse ne savait pas par quel bout commencer. Les deux étaient liés, en quelque sorte, que ce soit positif ou non.
« C’est presque une histoire de conte, quand j’y pense. Tu sais… Je t’avais dis qu’avant toi j’avais eu l’occasion de loger quelqu’un quelque temps parce qu’il était gravement blessé mais je n’étais pas rentrée dans les détails. Il s’appelle Lórindol. Je ne vais pas te mentir, c’est typiquement le genre d’homme auquel je ne devrais pas m’attacher. Il est sombre, solitaire, mystérieux et torturé…Ça ajouté au fait que c’est un dangereux assassin, mais… Je ne sais pas, j’ai ressentis quelque chose de plus profond que ça… »
L’elfette se mordit l’intérieur de la joue, empêchant un petit sourire charmé d’y apparaître. D’accord, elle n’était juste pas capable de résister à ce mauvais garçon mais après ce qu’il avait fait pour elle, difficile de ne pas laisser son cœur s’emballer.
« E-enfin je te dis tout ça parce que c’est important. » reprit-elle bien vite. « Je venais d’arriver à Ikusa quand j’ai été prise dans un piège tendu par trois hommes. Ils ont immobilisé ma chariotte, me forçant à descendre et j’ai pas eu le choix que de me battre. Enfin… J’ai essayé. Il y en avait deux armés, j’ai bien tenté de créer un bouclier autour de moi et j’ai commencé à former des projectiles pour les intimider mais quand j’ai blessé l’un d’eux j’ai vite compris que je ne faisais pas le poids. C’était un mage noir… Il a réussi à pénétrer mon esprit et à partir de là je n’ai rien pu faire, même pas m’enfuir. »
Tout en racontant son histoire, aidée par les douces caresses dans sa chevelure, Rizka s’exprimait en faisant des gestes éloquents. Ses paroles s'enchaînèrent l’une après l’autre sans intervalle de temps comme si elle était persuadée que de s’arrêter un instant l’empêcherait de reprendre le fil de son récit.
« Ils m’ont attachée et assommée sans que je ne puisse réagir et… Quand j’ai repris conscience, j’étais dans un grand bâtiment désaffecté. Les trois hommes se disputaient pour savoir quoi faire de moi, entre me faire du mal, profiter de mon corps ou me laisser là… ils n’étaient pas d’accord alors, j’ai tenté de convaincre le plus réticent de m’aider mais il m’a abandonnée à mon sort me laissant seule avec ces… Je… Je pensais que c’était fini pour moi… Mais d’un seul coup, tout à changé. Il était là. Lórindol. Il s’est battu avec eux pour me sauver. C’était… »
A mi-chemin entre l’incroyable et l’horreur à l’état pur. Incapable de trouver le juste qualificatif, l’elfe se tut, achevant ainsi son récit aussi dramatique que chevaleresque. Dans sa tête se bousculaient bien trop de pensées dont elle ne savait désormais plus qu’en faire.
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Une fois confortablement installée contre Cyradil, Rizka se lança dans son histoire avec davantage de détails. C’était vraiment horrible d’écouter ce qu’elle avait pu subir et elle aurait bien voulu être présente pour lui éviter ce malheureux incident. Cependant, le récit ne s’arrêta pas simplement sur sa captivité mais son amie lui révéla également l’identité de son sauveur. Une bien heureuse coïncidence puisque Cyradil en avait déjà eu connaissance à travers les lettres qu’elle échangeait avec l’herboriste. Rizka détailla donc cet homme, le décrivant comme étant quelqu’un n’ayant pas eu de vie heureuse. Les adjectifs que l’elfe employait n’allait pas dans son avantage et pourtant, Rizka semblait lui accorder une certaine importance. Sa justification n’en était que plus adorable tandis que Cyradil continuait de la chouchouter.
« C’est vraiment inadmissible que ce genre de choses puisse encore se produire à la capitale. Qu’aurais-je fait s’il t’était arrivé quelque chose ? Peut-être que c’est là que je me serais transformée en méchante liche maléfique ! Non vraiment, je suis très heureuse que cet homme ait pu te trouver et que tu me sois revenue saine et sauve. »
Tout de même, plusieurs questions subsistaient. Elle s’inquiétait beaucoup pour Rizka mais la jeune elfe était assez grande pour faire ses propres choix. La vie l’avait déjà bien éprouvée comme cela et elle voulait vraiment lui éviter de vivre un nouveau drame. Peut-être que Cyradil la surprotégeait un peu mais que pouvait-elle faire ? La jeune liche s’y était tellement attachée.
« Donc il est venu te sauver et ensuite, qu’est-il arrivé à tes assaillants ? » Dit-elle avant de se reprendre immédiatement : Non, oublie, vu la description de ton chevalier servant, je sais très bien où ils sont désormais. A vrai dire, ce n’est pas tellement le genre de personnes à qui je m’attacherais mais je ne pourrais pas juger de quelqu’un que je n’ai jamais rencontré alors je te fais confiance. »
Morts certainement dans d’atroces souffrances. Pas le genre de châtiment que la jeune liche appréciait mais parfois c’était la seule solution. Les laisser partir n’aurait causé que davantage de victimes.
« Parfois, nous n’avons pas le choix. Certaines personnes ne méritent pas de seconde chance car ils ne comprendront jamais. J’ai du faire la même chose avec les gens qui m’avaient agressé ce jour-là avant que je débarque dans ta boutique. C’était toi ou eux et à choisir, je préfère que ce soit eux. »
Pendant que Rizka exprimait l’un de ses gestes éloquents, Cyradil attrapa l’une de ses mains et la garda dans la sienne, tandis que l’autre était toujours affairée à lui caressait les cheveux délicatement. Vu comment elle parlait de lui…la liche avait bien une idée mais était-elle seulement qualifiée pour parler de ce genre de choses ? Après tout, c’était une véritable novice dans le domaine. Cependant, si elle pouvait aider son amie à voir plus clair dans tout cela alors elle l’aiderait. Sans doute devrait-elle un jour rencontrer ce Lorindol pour s’en faire une idée ? Ou peut-être pas. Cyradil était l’amie de Rizka, pas sa mère !
« Je m’excuse mais…juste à tout hasard…Est-ce que tu ne serais pas juste en train de retomber amoureuse ? »
L’interrogation était directe et cela ferait certainement l’effet d’une bombe. Peut-être n’était-ce pas la meilleure question à poser à une veuve mais elle avait vu de nombreuses personnes refaire leur vie après la perte d’un être aimé. Elle ne ferait pas l’affront à Rizka de lui demander de tourner la page ni de céder à ses envies. En fait, Cyradil posait juste la question de manière totalement innocente…
« C’est vraiment inadmissible que ce genre de choses puisse encore se produire à la capitale. Qu’aurais-je fait s’il t’était arrivé quelque chose ? Peut-être que c’est là que je me serais transformée en méchante liche maléfique ! Non vraiment, je suis très heureuse que cet homme ait pu te trouver et que tu me sois revenue saine et sauve. »
Tout de même, plusieurs questions subsistaient. Elle s’inquiétait beaucoup pour Rizka mais la jeune elfe était assez grande pour faire ses propres choix. La vie l’avait déjà bien éprouvée comme cela et elle voulait vraiment lui éviter de vivre un nouveau drame. Peut-être que Cyradil la surprotégeait un peu mais que pouvait-elle faire ? La jeune liche s’y était tellement attachée.
« Donc il est venu te sauver et ensuite, qu’est-il arrivé à tes assaillants ? » Dit-elle avant de se reprendre immédiatement : Non, oublie, vu la description de ton chevalier servant, je sais très bien où ils sont désormais. A vrai dire, ce n’est pas tellement le genre de personnes à qui je m’attacherais mais je ne pourrais pas juger de quelqu’un que je n’ai jamais rencontré alors je te fais confiance. »
Morts certainement dans d’atroces souffrances. Pas le genre de châtiment que la jeune liche appréciait mais parfois c’était la seule solution. Les laisser partir n’aurait causé que davantage de victimes.
« Parfois, nous n’avons pas le choix. Certaines personnes ne méritent pas de seconde chance car ils ne comprendront jamais. J’ai du faire la même chose avec les gens qui m’avaient agressé ce jour-là avant que je débarque dans ta boutique. C’était toi ou eux et à choisir, je préfère que ce soit eux. »
Pendant que Rizka exprimait l’un de ses gestes éloquents, Cyradil attrapa l’une de ses mains et la garda dans la sienne, tandis que l’autre était toujours affairée à lui caressait les cheveux délicatement. Vu comment elle parlait de lui…la liche avait bien une idée mais était-elle seulement qualifiée pour parler de ce genre de choses ? Après tout, c’était une véritable novice dans le domaine. Cependant, si elle pouvait aider son amie à voir plus clair dans tout cela alors elle l’aiderait. Sans doute devrait-elle un jour rencontrer ce Lorindol pour s’en faire une idée ? Ou peut-être pas. Cyradil était l’amie de Rizka, pas sa mère !
« Je m’excuse mais…juste à tout hasard…Est-ce que tu ne serais pas juste en train de retomber amoureuse ? »
L’interrogation était directe et cela ferait certainement l’effet d’une bombe. Peut-être n’était-ce pas la meilleure question à poser à une veuve mais elle avait vu de nombreuses personnes refaire leur vie après la perte d’un être aimé. Elle ne ferait pas l’affront à Rizka de lui demander de tourner la page ni de céder à ses envies. En fait, Cyradil posait juste la question de manière totalement innocente…
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« Toi ? Méchante liche maléfique ? » avait réussi à se fendre d’un sourire l’elfe. « J’ai du mal à l’imaginer, toi qui est si douce. »
Rizka n’avait jamais vu la liche sous cet angle mais après tout elles n’avaient jamais eu à affronter l’adversité ensemble alors… Peut-être qu’une part sombre et sauvage se cachait sous les cils délicats de la blonde ? L’elfette ne tenait pas vraiment à le savoir, appréciant son caractère doux, sensible et prévenant. Cyradil avait une voix basse aux octaves mélodieuses, une façon d’être apaisante avec ses mouvements délicats lorsqu’elle se déplaçait dans l’espace. Maléfique était un terme aux antipodes de l’image qui se dégageait de son amie.
Quoi qu’il en soit, ce que Lórindol avait fait à ces hommes était mérité. Encore maintenant Rizka sentait son pouls s’accélérer sous la colère et la honte immense qui l’avaient submergée lorsque sa conscience avait refait surface. Cyradil ne savait pas, elle ne pouvait qu’imaginer. Il avait bien agi. Oui, il avait fait ce qu’il fallait. L’elfette en était persuadée.
« Il n’avait pas le choix. C’était eux ou lui. » Dit-elle à voix basse avant d’argumenter avec plus de force : « Ces hommes étaient… abjects. Si c’était toi qui m’avais vue comme ça… Nue, avec ce porc qui me touchait avec ses-ses grosses mains dégoûtantes, tu aurais sûrement fait la même chose… Même moi je, si j’avais pu me venger moi-même, j’aurais été tentée. Alors oui, ils ne feront plus de mal à personne et… »
Alors que la femme femme s’emballait, Cyradil lui avait saisit une main. L’elfette s’était tu, surprise. Elle s’était presque attendu à ce que son amie ne la contredise mais pourtant celle-ci avait autre chose en tête à lui rétorquer.
« Je m’excuse mais…juste à tout hasard…Est-ce que tu ne serais pas juste en train de retomber amoureuse ? »
« Amoureuse ? »
La question était parfaitement adéquate. Rizka ne pouvait pas nier qu’elle ressentait quelque chose pourtant l’elfette tournait autour de cette idée sans jamais s’y confronter réellement. Le fait d’avoir été mariée et séparée aussi tragiquement de son amour passé rendait cette possibilité difficile à entendre. La jeune femme ne se sentait tout bonnement pas légitime à éprouver de tels sentiments. En avait-elle le droit ? N’était-ce pas tromper la mémoire de son défunt époux que d’effacer son image en son cœur pour la remplacer par un autre ? L’attraction entre les deux elfes était pourtant indéniable et malgré la distance que tentait de s’imposer Lórindol, ce n’était pas lui le plus effrayé à l’idée de tomber amoureux.
« Je ne sais pas. » avoua-t-elle, l’air confuse. « Il m’attire. Il a ce charisme écorché… Et je tiens à lui, c’est vrai. Je sais bien qu’il a choisi un mauvais chemin mais je crois qu’il est différent avec moi. Il est protecteur à mon égard et il a toujours été honnête, que ce soit dans ses mots ou ses intentions, il ne ferait rien qui pourrait me blesser, je le sais. Il y a une facette tendre en lui, même s’il ne veut pas l’admettre. Quelque chose qui me touche… Mais est-ce que je ressens de l’amour à son égard ? Je ne sais pas. Je ne suis même pas sûre d’être prête, d’oser aimer quelqu’un au risque de le perdre lui aussi. Lórindol a décidé de mener une vie dangereuse et ça ne serait pas raisonnable… Je ne sais même pas où j’en suis, est-ce que ce n’est pas trop tôt pour tourner la page définitivement de mon deuil ? Est-ce que je ne suis pas attirée par lui pour les mauvaises raisons ? Quoi que j’éprouve, je ne voudrais pas non plus le blesser davantage, juste parce que je voudrais y voir plus clair dans mes sentiments. Est-ce que… Ce serait une mauvaise chose de l’aimer ? »
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Cyradil Ariesvyra
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« Tu ne me crois pas c’est ça ? Je t’ai peut-être un peu trop bichonnée que tu as finie par trop prendre tes aises avec moi mmh ? »
De manière ludique, Cyradil attrapa les joues de son amie et les lui tira délicatement. Le principe était juste de s’amuser pas de lui faire mal.
« Et comme ça ? Je suis assez méchante avec toi ? Crains le courroux de la liche ! »
Sûrement que ce petit aparté théâtre au beau milieu de ce sujet sérieux ne manquerait pas de faire rire l’elfe suivie de près par Cyradil. Il fallait dire qu’elle s’amusait beaucoup au contact de l’herboriste. Rizka avait le pouvoir de faire ressortir encore davantage ce qu’il y avait de meilleur en la forgeronne mais surtout, elle lui donnait une occasion de pallier à sa solitude.
« La méchanceté c’est que pour les ennemis de mes amis. Pour toi, ça sera beaucoup de câlins et des gratouilles dans les cheveux. »
En parlant de ça, Cyradil se remit dans sa position initiale et continuait toujours à lui caresser la tête tandis qu’elle avait relâché sa main pour venir l’enlacer à nouveau. Si Rizka le désirait, elle pouvait toujours se cramponner à elle. Cela semblait lui donner le soutien émotionnel suffisant pour continuer son récit. Fort heureusement pour la jeune blonde, sa question fut bien reçue et comme elle se doutait, Cyradil avait bien senti que quelque chose naissait doucement entre son ami et son mystérieux sauveur.
« Je t’avoue que j’ai posé la question parce que je voulais être honnête avec toi. Si ce sont des conseils que tu cherches, je ne sais pas si les miens te seront de grande utilité. J’ai bien un avis sur la question mais je ne sais pas ce qu’il vaut étant donné que je n’ai pas vraiment d’expérience dans le domaine. En fait, je suis toujours vierge. »
Pourquoi l’annonçait-elle à ce moment précis ? Sans doute parce que Cyradil ne voulait pas avoir de tabou avec son amie. Devant son besoin de réponses, la jeune liche se disait qu’elle devait au moins essayer de lui fournir un début de quelque chose ? En tout cas, elle ferait du mieux qu’elle pouvait pour aider. En tout cas, c’était la première fois que ses neuf décennies d’existence ne lui servaient pas à grand-chose. Elle inspira un grand coup avant de se lancer.
« Je vais quand même te donner mon avis mais ne le prend pas comme une vérité absolue. Ceci est uniquement basé sur mon ressenti de ce que je pense de ton histoire. A vrai dire, je pense qu’il y aura toujours une place pour ton défunt mari quelque part dans ton cœur. Tu ne pourras jamais effacer ce que vous avez vécu ensemble. Enfin, il y a bien des sortilèges magiques mais serais-tu prête à altérer ta mémoire et d’effacer ce pan de ta vie ? Y compris les bons moments ? »
Cyradil parlait franchement mais elle parlait avec douceur, accompagnant ses paroles de gentils gestes attentionnés.
« Je pense que tu dois apprendre à vivre avec. Probablement que cela prendra des mois, des années ou plus encore. Cependant, je pense qu’il n’est pas impossible d’aimer à nouveau tout en acceptant de tourner la page. Je pense que tu as le pouvoir de changer les gens. De les bonifier d’une certaine manière ? Si tu penses que cet homme est bon avec toi et qu’il te plait alors n’hésite pas à t’y attacher. La vie est faite de rebondissements et on ne peut malheureusement pas tout prévoir. Je pense que ce n’est pas raisonnable de vivre dans la peur éternellement même si je peux comprendre que tu sois terrifiée à l’idée de revivre un nouveau drame. En bref, je dirais simplement que tu n’as rien à perdre en essayant. Même un tout petit peu. Disons que, pour commencer…apprends à le connaître davantage ? »
Un nouveau sourire encourageant puis un baiser déposé sur le haut du crâne pour lui témoigner son affection.
« Et au pire des cas, s’il te fait pleurer, je viendrais lui botter le derrière ! » Finit-elle avec détermination.
De manière ludique, Cyradil attrapa les joues de son amie et les lui tira délicatement. Le principe était juste de s’amuser pas de lui faire mal.
« Et comme ça ? Je suis assez méchante avec toi ? Crains le courroux de la liche ! »
Sûrement que ce petit aparté théâtre au beau milieu de ce sujet sérieux ne manquerait pas de faire rire l’elfe suivie de près par Cyradil. Il fallait dire qu’elle s’amusait beaucoup au contact de l’herboriste. Rizka avait le pouvoir de faire ressortir encore davantage ce qu’il y avait de meilleur en la forgeronne mais surtout, elle lui donnait une occasion de pallier à sa solitude.
« La méchanceté c’est que pour les ennemis de mes amis. Pour toi, ça sera beaucoup de câlins et des gratouilles dans les cheveux. »
En parlant de ça, Cyradil se remit dans sa position initiale et continuait toujours à lui caresser la tête tandis qu’elle avait relâché sa main pour venir l’enlacer à nouveau. Si Rizka le désirait, elle pouvait toujours se cramponner à elle. Cela semblait lui donner le soutien émotionnel suffisant pour continuer son récit. Fort heureusement pour la jeune blonde, sa question fut bien reçue et comme elle se doutait, Cyradil avait bien senti que quelque chose naissait doucement entre son ami et son mystérieux sauveur.
« Je t’avoue que j’ai posé la question parce que je voulais être honnête avec toi. Si ce sont des conseils que tu cherches, je ne sais pas si les miens te seront de grande utilité. J’ai bien un avis sur la question mais je ne sais pas ce qu’il vaut étant donné que je n’ai pas vraiment d’expérience dans le domaine. En fait, je suis toujours vierge. »
Pourquoi l’annonçait-elle à ce moment précis ? Sans doute parce que Cyradil ne voulait pas avoir de tabou avec son amie. Devant son besoin de réponses, la jeune liche se disait qu’elle devait au moins essayer de lui fournir un début de quelque chose ? En tout cas, elle ferait du mieux qu’elle pouvait pour aider. En tout cas, c’était la première fois que ses neuf décennies d’existence ne lui servaient pas à grand-chose. Elle inspira un grand coup avant de se lancer.
« Je vais quand même te donner mon avis mais ne le prend pas comme une vérité absolue. Ceci est uniquement basé sur mon ressenti de ce que je pense de ton histoire. A vrai dire, je pense qu’il y aura toujours une place pour ton défunt mari quelque part dans ton cœur. Tu ne pourras jamais effacer ce que vous avez vécu ensemble. Enfin, il y a bien des sortilèges magiques mais serais-tu prête à altérer ta mémoire et d’effacer ce pan de ta vie ? Y compris les bons moments ? »
Cyradil parlait franchement mais elle parlait avec douceur, accompagnant ses paroles de gentils gestes attentionnés.
« Je pense que tu dois apprendre à vivre avec. Probablement que cela prendra des mois, des années ou plus encore. Cependant, je pense qu’il n’est pas impossible d’aimer à nouveau tout en acceptant de tourner la page. Je pense que tu as le pouvoir de changer les gens. De les bonifier d’une certaine manière ? Si tu penses que cet homme est bon avec toi et qu’il te plait alors n’hésite pas à t’y attacher. La vie est faite de rebondissements et on ne peut malheureusement pas tout prévoir. Je pense que ce n’est pas raisonnable de vivre dans la peur éternellement même si je peux comprendre que tu sois terrifiée à l’idée de revivre un nouveau drame. En bref, je dirais simplement que tu n’as rien à perdre en essayant. Même un tout petit peu. Disons que, pour commencer…apprends à le connaître davantage ? »
Un nouveau sourire encourageant puis un baiser déposé sur le haut du crâne pour lui témoigner son affection.
« Et au pire des cas, s’il te fait pleurer, je viendrais lui botter le derrière ! » Finit-elle avec détermination.
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Cyradil lui avait confié être toujours vierge et donc relativement mal placée pour donner des conseils mais Rizka n'avait été que peu étonnée puisque son amie lui avait confié n'avoir eu que peu de contacts lors de sa première vie entièrement consacrée à la magie. Cependant, cela lui permettait sans doute d'avoir des opinions plus éclairées car la blonde s'était toujours révélée de bons conseils.
En toute impartialité, Cyradil évoqua la question du défunt mari. Oui, quoi qu'il advienne il garderait une place et une importance dans le cœur de la guérisseuse. Est-ce que pour autant l'elfette souhaitait l'oublier ? Non, ce n'était pas une solution viable et honnête. On ne triche pas avec son histoire, qu'elle soit plaisante ou non… et si cela voulait dire l'oublier complètement, quel sens auraient ses décisions ? Sans lui Rizka n'aurait jamais tenu tête à ses parents et serait restée étudier la magie élémentaire, elle aurait été une noble de Melorn mariée à l'un d'entre eux pour des raisons sociales et politiques. De sa décision de venir s'établir au Reike, Rizka avait fait de belles rencontres et vécu une vie différente, plus intense mais riche et libre.
Quant à savoir si tenter une nouvelle histoire était la chose à faire… L'elfette ne s'attendait pas à ce que son amie y soit autant favorable. Était-elle trop pessimiste ? Vivre dans la peur et le regret ne l'avait pas aidé à avancer, c'est vrai, alors après tout que risquait-elle ? De toute manière, la perte de Lórindol serait aussi pénible à supporter qu'elle soit amoureuse ou non. Le plus plausible serait simplement qu'il la repousse… et se retrouve avec une liche en furie à ses trousses.
« J'aimerais bien voir ça. » répondit-elle, amusée. « Enfin, plus sérieusement, merci Cycy. Tu as sans doute raison, je devrais vivre dans le moment présent et voir où ça me mène… Je crois que c'est ce qu'il y a de mieux. »
Cette discussion lui avait fait un bien fou, il fallait bien l'avouer. Cyradil avait ce pouvoir d'apaiser les craintes de l'elfe, libérer son esprit tourmenté. A vrai dire, la jeune liche dégageait beaucoup d'ondes positives, de calme et de douceur. C'était comme si en sa présence l'esprit sans cesse envahit de l'elfe était libéré, dans une bulle où régnait un silence reposant.
« Et donc… Tu n'as jamais connu l'amour ? » demanda-t-elle doucement. « Pourtant tu ferais des ravages j'en suis sûre. Tu es intelligente, assurée, douce et prévenante, attentionnée, réfléchie, courageuse et altruiste. Je connais peu de personnes avec d'aussi belles qualités… Ils doivent tous être aveugles pour ne pas avoir remarqué comme tu es belle ! »
L'elfe fit une moue exagérément choquée. D'une certaine manière, détourner la conversation sur son amie l'aidait à retrouver sa bonne humeur et même si elle accentuait les traits de son discours mais elle restait sincère.
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Cyradil Ariesvyra
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Rizka semblait prendre très à cœur les conseils de la liche. Cyradil sentit une sorte de pression sur ses épaules dorénavant et elle espérait que ses conseils soient suffisamment avisés pour que Rizka puisse s’en sortir et faire le bon choix. En tout cas, la jeune blonde possédait toujours cette aura apaisante qui incitait les gens à se détendre et à se sentir en sécurité. Elle-même ne savait pas vraiment pourquoi ils agissaient ainsi mais cela la rendait heureuse de leur venir en aide de la sorte.
« Tant que tu te sens comblée, ça me va. J’essaierais toujours de faire de mon mieux pour t’accompagner sur le chemin de la reconstruction. »
La conversation dériva soudainement sur elle-même. Si Rizka avait eu un peu de mal à s’ouvrir sur son passé douloureux et à se confier à la liche, il n’en était pas de même pour cette dernière. En effet, si recentrer le sujet sur sa propre personne aidait l’elfe à se sentir mieux, Cyradil pouvait amplement lui donner la réponse qu’elle désirait. L’histoire était sans doute un peu longue mais vu comment Rizka était collée contre elle, la jeune blonde estimait qu’elles avaient tout leur temps.
« Je ne t’ai pas menti, c’est réellement le cas. Durant ma vie humaine, j’étais essentiellement plongé dans mes études. Naturellement, quand j’ai atteint l’âge adulte, la question du mariage se posa. Ma famille avait travaillé dur pour atteindre les hautes sphères de la société et j’attirais certaines convoitises d’autres familles qui y voyaient un certain profit. Bientôt, des prétendants s’amassèrent à ma porte. Heureusement, j’avais des parents aimants et compréhensifs. Ils estimaient que ce droit de décision me revenait et que j’étais libre d’emprunter le chemin qui me paraissait le plus approprié. Je pense que mon père n’a jamais vraiment contesté mes choix de vie. Enfin, tant que ce n’était pas des actes irréfléchis ou immoraux bien sûr. »
Elle se rappelait bien de ces sessions où on venait l’importuner avec de longues tirades mielleuses. Cyradil était incisive et rejetait systématiquement chacun de ses prétendants. Elle n’avait eu que faire de cette vie. Cela ne l’intéressait absolument pas, surtout pour les projets qu’elle avait à cette époque. Aujourd’hui, la jeune blonde était heureuse de ne pas avoir commis cette erreur de s’offrir à ces vautours.
« Quand je suis né, ma mère a eu un accouchement tellement difficile que les médecins lui ont déconseillé d’enfanter de nouveau au risque d’y laisser la vie. Mon père, comme tout parent souhaitait avoir un héritier mâle pour assurer sa descendance alors ma mère lui a donné la bénédiction de retrouver une femme fertile qui pourrait combler cette envie. Cependant, c’était sous-estimer l’amour qu’il portait pour ma mère. Pour lui, il n’y avait rien de plus précieux à ses yeux. Même si cela signifiait risquer l’extinction de sa lignée. Je n’ai vécu l’amour que par le prisme de ce qu’il représentait aux yeux de mes parents et je pense que c’est relativement en adéquation avec ma propre conception. A en croire ses frères d’armes, mon père ne s’était jamais vraiment intéressée à une femme auparavant. Il n’y eut et il n’y aurait eu que ma mère pour lui peu importe ce qu’on lui aurait proposé. Sans doute que je tiens ça de lui. »
Elle sourit, continuant de caresser les cheveux de l’elfe.
« Si je devais tomber amoureuse, je dirais que j’aspirerais à une relation centrée sur l’affection, la tendresse, la fidélité et la romance. Les plaisirs charnels, eux, ne m’intéressent pas pour ainsi dire et j’affectionne davantage un lien mental qu’un lien physique. Peut-être que mon idéologie ne sied pas vraiment à la société actuelle. Au début, je pensais que ce détachement pour les plaisirs éphémères étaient du à ma transformation mais maintenant qu’on en parle, je pense que j’ai toujours été comme cela. J’aime chérir ce qui est durable. »
Cyradil soupira un instant avant de conclure.
« Je ne sais pas ce que tu en penses mais c’est la ma vision de choses. Existe-t-il quelqu’un qui puisse accepter ce genre de conditions ou de vivre une vie…d’abstinence ? Mon opinion est que j’en doute mais la raison me pousse à dire que je ne sais pas finalement et que c’est à moi de le découvrir. L’éternité c’est long après tout. J'ai sans doute plus d'affinités avec les femmes que les hommes maintenant que j'y pense. Mais ce n'est pas très important. Pour l'instant, j'essaie surtout de consacrer ma vie à rendre les gens heureux parce que, pour beaucoup, ils n'ont pas eu la chance d'avoir profité de mon confort de vie. Je partage un peu de mon bonheur pour améliorer le quotidien des gens. Un peu comme pour toi finalement. Peut-être qu'en faisant le bien, on me le rendra un jour. Qui sait? »
« Tant que tu te sens comblée, ça me va. J’essaierais toujours de faire de mon mieux pour t’accompagner sur le chemin de la reconstruction. »
La conversation dériva soudainement sur elle-même. Si Rizka avait eu un peu de mal à s’ouvrir sur son passé douloureux et à se confier à la liche, il n’en était pas de même pour cette dernière. En effet, si recentrer le sujet sur sa propre personne aidait l’elfe à se sentir mieux, Cyradil pouvait amplement lui donner la réponse qu’elle désirait. L’histoire était sans doute un peu longue mais vu comment Rizka était collée contre elle, la jeune blonde estimait qu’elles avaient tout leur temps.
« Je ne t’ai pas menti, c’est réellement le cas. Durant ma vie humaine, j’étais essentiellement plongé dans mes études. Naturellement, quand j’ai atteint l’âge adulte, la question du mariage se posa. Ma famille avait travaillé dur pour atteindre les hautes sphères de la société et j’attirais certaines convoitises d’autres familles qui y voyaient un certain profit. Bientôt, des prétendants s’amassèrent à ma porte. Heureusement, j’avais des parents aimants et compréhensifs. Ils estimaient que ce droit de décision me revenait et que j’étais libre d’emprunter le chemin qui me paraissait le plus approprié. Je pense que mon père n’a jamais vraiment contesté mes choix de vie. Enfin, tant que ce n’était pas des actes irréfléchis ou immoraux bien sûr. »
Elle se rappelait bien de ces sessions où on venait l’importuner avec de longues tirades mielleuses. Cyradil était incisive et rejetait systématiquement chacun de ses prétendants. Elle n’avait eu que faire de cette vie. Cela ne l’intéressait absolument pas, surtout pour les projets qu’elle avait à cette époque. Aujourd’hui, la jeune blonde était heureuse de ne pas avoir commis cette erreur de s’offrir à ces vautours.
« Quand je suis né, ma mère a eu un accouchement tellement difficile que les médecins lui ont déconseillé d’enfanter de nouveau au risque d’y laisser la vie. Mon père, comme tout parent souhaitait avoir un héritier mâle pour assurer sa descendance alors ma mère lui a donné la bénédiction de retrouver une femme fertile qui pourrait combler cette envie. Cependant, c’était sous-estimer l’amour qu’il portait pour ma mère. Pour lui, il n’y avait rien de plus précieux à ses yeux. Même si cela signifiait risquer l’extinction de sa lignée. Je n’ai vécu l’amour que par le prisme de ce qu’il représentait aux yeux de mes parents et je pense que c’est relativement en adéquation avec ma propre conception. A en croire ses frères d’armes, mon père ne s’était jamais vraiment intéressée à une femme auparavant. Il n’y eut et il n’y aurait eu que ma mère pour lui peu importe ce qu’on lui aurait proposé. Sans doute que je tiens ça de lui. »
Elle sourit, continuant de caresser les cheveux de l’elfe.
« Si je devais tomber amoureuse, je dirais que j’aspirerais à une relation centrée sur l’affection, la tendresse, la fidélité et la romance. Les plaisirs charnels, eux, ne m’intéressent pas pour ainsi dire et j’affectionne davantage un lien mental qu’un lien physique. Peut-être que mon idéologie ne sied pas vraiment à la société actuelle. Au début, je pensais que ce détachement pour les plaisirs éphémères étaient du à ma transformation mais maintenant qu’on en parle, je pense que j’ai toujours été comme cela. J’aime chérir ce qui est durable. »
Cyradil soupira un instant avant de conclure.
« Je ne sais pas ce que tu en penses mais c’est la ma vision de choses. Existe-t-il quelqu’un qui puisse accepter ce genre de conditions ou de vivre une vie…d’abstinence ? Mon opinion est que j’en doute mais la raison me pousse à dire que je ne sais pas finalement et que c’est à moi de le découvrir. L’éternité c’est long après tout. J'ai sans doute plus d'affinités avec les femmes que les hommes maintenant que j'y pense. Mais ce n'est pas très important. Pour l'instant, j'essaie surtout de consacrer ma vie à rendre les gens heureux parce que, pour beaucoup, ils n'ont pas eu la chance d'avoir profité de mon confort de vie. Je partage un peu de mon bonheur pour améliorer le quotidien des gens. Un peu comme pour toi finalement. Peut-être qu'en faisant le bien, on me le rendra un jour. Qui sait? »
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Amitié précieuse
Feat Cyradil
Le récit de Cyradil était vraiment touchant. Ma jeune femme avait au final mené une très belle vie. Sans romance ou grande amitié certes mais pas sans amour.
« Tes parents étaient de très belles personnes, ils t'ont transmis de bonnes valeurs. » Commenta-t-elle en toute sincérité.
La jeune femme était aussi chaleureuse envers les autres grâce à la gentillesse et la compréhension qu'elle avait elle-même reçu plus jeune. Rizka était touchée par cette histoire, d'autant plus que la sienne était très différente.
« Je n'ai pas eu de tels rapports avec les miens. Le paraître et la perfection ont bien plus de valeur à Melorn que le bonheur en lui-même. Contrairement à toi, je me suis plongée dans les études dans la seule optique d'exceller aux yeux des autres, pour leur prouver que j'avais ma place et que je n'étais pas juste née dans la bonne famille. J'avais des choses à prouver, d'autant plus que ma sensibilité aux émotions me rendait différente des autres elfes. »
En vérité même si cette volonté l'avait bien souvent isolée des autres enfants, Rizka avait trouvé un réel réconfort dans l'apprentissage de la magie et les livres poussiéreux semblables à des encyclopédies. C'était sa manière à elle de se lier à ce monde qu'elle considérait étrange et austère, de le comprendre et de l'apprivoiser. Et lorsqu'elle se trouvait seule pas la moindre émotion parasite ne pouvait l'affecter.
Quoi qu'il en soit, l'elfette n'insista pas sur ce point de détail, celui-ci ne faisant qu'amorcer une partie plus spécifique de son passé. La brune s'était d'ailleurs légèrement redressée, plongée dans ses souvenirs et des réflexions qu'elle espérait être à leur tour bénéfiques pour son amie.
« Quant à l'amour, dans la noblesse Melornaise, c'est un concept qui à peu d'importance. Il est inconcevable de mélanger un sang pur avec autre chose alors j'avais déjà quelqu'un qu'il m'était prédestiné à épouser une fois mes études terminées. Mais… Comme toi, j'aspirais à être libre de choisir et quand je suis tombée amoureuse, je n'ai pas eu le cœur d'y renoncer. J'ai préféré tout quitter et partir avec lui même si ça impliquait de rompre les liens avec mes parents. »
Plissant légèrement le nez dans une expression hésitante, Rizka se tut quelques instants avant de se reprendre, posant sur main sur son cœur pour appuyer les paroles qui s'ensuivirent.
« Je ne suis pas la personne la mieux placée pour donner mon avis mais je pense qu'il vaut toujours mieux suivre son cœur. Si pour toi l'amour doit être une connexion tendre et romantique sans plaisirs charnels, alors en aucun cas tu ne dois te forcer à ce que ce soit autrement. On se moque bien de la société et du regard des autres, c'est ton bonheur qui est le plus important. Peut-être que cette façon d'aimer est particulière mais je suis certaine que si cette personne t'aime en retour, ce ne sera pas une barrière pour elle. »
Les joues de l'elfette s'étaient légèrement rosies après cette longue tirade mais Rizka en pensait chaque mot. Cela dit avait-elle raison ? Elle-même avait sa propre vision de l'amour et manière de l'exprimer, bien différente de celle de son amie.
« Mais je ne suis pas sûre d'être là mieux placée pour dire ça… Je suis du genre à aimer avec intensité, sans doute du fait que je ressente tout ce qui m'entoure. C'est aussi ce qui m'effraie, je suis trop déraisonnée quand il s'agit d'amour. Enfin… en tout cas chacun aime à sa manière, je ne trouve pas que la tienne soit plus étrange qu'une autre. »
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Cyradil Ariesvyra
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Même si Cyradil n’était pas dans une recherche désespérée d’amour, cela la touchait de savoir que son amie soutenait son idée. La jeune liche n’en attendait pas autant et comprenait que Rizka ne partageait pas sa vision des choses sur le sujet. Après tout, ce n’était pas la seule et son avis faisait partie d’une opinion largement plus populaires que les pensées de la forgeronne. Elle put en apprendre un peu plus sur son passé et se rendit compte que Rizka avait connue une vie assez typique de ce que l’on pouvait se représenter de la noblesse. Cyradil ne comprendrait sans doute jamais ce besoin inhérent des gens de vouloir se lancer dans la course au prestige et de sans cesse vouloir choisir pour autrui en imposant leur vision des choses. C’en était presque affligeant.
« C’est triste que tu aies du rompre le lien avec tes parents. Je ne sais pas comment j’aurais réagi si cela m’était arrivé. Cependant, je pense que l’on a toujours le choix. Même si cela implique quelques sacrifices, il ne faut pas se laisser entrainer dans une vie de malheur et de souffrance. Je trouve que tu as eu raison de fuir ton destin et de vivre pleinement ta vie amoureuse même si la finalité n’était pas celle que tu aurais espéré. »
Rizka ne faisait que donner sa vision des choses et Cyradil avait bien compris que ses désirs étaient étroitement liés à sa surexpression des émotions qu’elle percevait. C’est pour cela que la jeune liche essayait de l’aider. Il fallait l’aider à remettre un peu d’ordre dans son esprit et faire en sorte que la jeune elfe puisse incorporer un peu de raison dans ses futures décisions. Parallèlement, Cyradil pourrait apprendre à mettre un peu plus d’émotions dans ses réflexions. C’est pour cela que la forgeronne essayait de tisser des liens. Pas forcément pour trouver la perle rare. Mais simplement pour avoir des gens sur qui compter, sachant pertinemment qu’il était impossible de faire tout soi-même.
« C’est gentil de me soutenir en tout cas même si j’ai une vision très impopulaire des choses. Ne t’en fais pas, je suis là pour t’aider à réguler tes émotions mais sache que tu possèdes déjà tout en toi. Il suffit simplement de…le faire ressortir. C’est un peu compliqué à expliquer avec des mots mais tu verras au moment venu. Je ne te cache pas qu’il n’est pas impossible que tu doives te replonger dans tes souvenirs passés mais c’est pour cela que je suis là pour te guider. Eviter que tes émotions ne deviennent incontrôlables. »
En réalité, Cyradil ne savait pas si elle pourrait contenir un tel flot d’émotions mais elle se devait de rester forte devant son amie. Si elle-même cédait à la panique ou se laissait envahir par l’appréhension, elle ne pourrait pas aider l’herboriste. Mais chaque chose en son temps, il fallait d’abord s’occuper du confort de son invitée et s’assurer qu’elle soit dans les meilleures dispositions pour commencer. La jeune forgeronne se leva donc, prenant la main de son amie dans la sienne avant de la guider à travers l’immense demeure. Quelqu’un de non-initié se perdrait facilement dans les couloirs et d’habitude, les rares personnes qu’elle recevait se faisaient guider par l’un des nombreux serviteurs de la maison. Mais par aujourd’hui. Rizka était sa plus précieuse amie, elle ne pouvait déléguer ce genre de tâche à quelqu’un d’autre.
« Comme je te l’ai dit plus tôt, je peux te laisser prendre un bain pendant que l’on prépare le repas. Martha va te guider vers celle que j’utilise personnellement. Si tu as besoin qu’on te frotte le dos, tu n’auras qu’à l’appeler, elle sera derrière la porte ou alors je peux venir si tu ne te sens pas à l’aise. Bref, si tu as besoin de quoi que ce soit, je serais pas loin. »
Si Rizka acceptait sa proposition, elle serait guidée dans une salle bain qui avait plus des proportions de ce que l’on trouvait dans des sources thermales. Plusieurs produits étaient mis à sa disposition et soigneusement étiquetés pour être reconnus facilement. Pendant ce temps-là, Cyradil lui fournirait un ensemble de vêtements qui seyait à tous les goûts. En d’autres termes, Rizka aurait l’embarras du choix. Selon ce que l’elfe choisirait, elle serait conduite par Martha jusqu’à la chambre de la liche ou par l’hôte elle-même où les deux femmes pourront continuer leur discussion.
« C’est triste que tu aies du rompre le lien avec tes parents. Je ne sais pas comment j’aurais réagi si cela m’était arrivé. Cependant, je pense que l’on a toujours le choix. Même si cela implique quelques sacrifices, il ne faut pas se laisser entrainer dans une vie de malheur et de souffrance. Je trouve que tu as eu raison de fuir ton destin et de vivre pleinement ta vie amoureuse même si la finalité n’était pas celle que tu aurais espéré. »
Rizka ne faisait que donner sa vision des choses et Cyradil avait bien compris que ses désirs étaient étroitement liés à sa surexpression des émotions qu’elle percevait. C’est pour cela que la jeune liche essayait de l’aider. Il fallait l’aider à remettre un peu d’ordre dans son esprit et faire en sorte que la jeune elfe puisse incorporer un peu de raison dans ses futures décisions. Parallèlement, Cyradil pourrait apprendre à mettre un peu plus d’émotions dans ses réflexions. C’est pour cela que la forgeronne essayait de tisser des liens. Pas forcément pour trouver la perle rare. Mais simplement pour avoir des gens sur qui compter, sachant pertinemment qu’il était impossible de faire tout soi-même.
« C’est gentil de me soutenir en tout cas même si j’ai une vision très impopulaire des choses. Ne t’en fais pas, je suis là pour t’aider à réguler tes émotions mais sache que tu possèdes déjà tout en toi. Il suffit simplement de…le faire ressortir. C’est un peu compliqué à expliquer avec des mots mais tu verras au moment venu. Je ne te cache pas qu’il n’est pas impossible que tu doives te replonger dans tes souvenirs passés mais c’est pour cela que je suis là pour te guider. Eviter que tes émotions ne deviennent incontrôlables. »
En réalité, Cyradil ne savait pas si elle pourrait contenir un tel flot d’émotions mais elle se devait de rester forte devant son amie. Si elle-même cédait à la panique ou se laissait envahir par l’appréhension, elle ne pourrait pas aider l’herboriste. Mais chaque chose en son temps, il fallait d’abord s’occuper du confort de son invitée et s’assurer qu’elle soit dans les meilleures dispositions pour commencer. La jeune forgeronne se leva donc, prenant la main de son amie dans la sienne avant de la guider à travers l’immense demeure. Quelqu’un de non-initié se perdrait facilement dans les couloirs et d’habitude, les rares personnes qu’elle recevait se faisaient guider par l’un des nombreux serviteurs de la maison. Mais par aujourd’hui. Rizka était sa plus précieuse amie, elle ne pouvait déléguer ce genre de tâche à quelqu’un d’autre.
« Comme je te l’ai dit plus tôt, je peux te laisser prendre un bain pendant que l’on prépare le repas. Martha va te guider vers celle que j’utilise personnellement. Si tu as besoin qu’on te frotte le dos, tu n’auras qu’à l’appeler, elle sera derrière la porte ou alors je peux venir si tu ne te sens pas à l’aise. Bref, si tu as besoin de quoi que ce soit, je serais pas loin. »
Si Rizka acceptait sa proposition, elle serait guidée dans une salle bain qui avait plus des proportions de ce que l’on trouvait dans des sources thermales. Plusieurs produits étaient mis à sa disposition et soigneusement étiquetés pour être reconnus facilement. Pendant ce temps-là, Cyradil lui fournirait un ensemble de vêtements qui seyait à tous les goûts. En d’autres termes, Rizka aurait l’embarras du choix. Selon ce que l’elfe choisirait, elle serait conduite par Martha jusqu’à la chambre de la liche ou par l’hôte elle-même où les deux femmes pourront continuer leur discussion.
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Les sentiments de l'elfette à l'égard de ses parents étaient complexes. La jeune femme n'avait jamais noué de liens d'amour avec eux mais elle avait toujours été en recherche de leur approbation jusqu'à ce qu'elle prenne une décision irréfléchie. Persuadée d'avoir perdu leur considération pour toujours lorsque son père avait affirmé la renier si elle quittait Melorn ses sentiments s'étaient transformés en une rancœur tenace. Était-ce juste pour nier la tristesse qu'elle éprouvait face à cette situation ? Peut-être. Mais elle ne regrettait pourtant pas sa décision.
Cyradil lui ressemblait sur ce point. Elle aussi savait ce qu'elle voulait et s'y tenait, qu'importe si les gens autour avaient quelque chose à y redire. A leur manière les deux femmes se comprenaient et surtout s'acceptaient sans jugement. La jeune femme proposa d'ailleurs à nouveau son aide pour reguler les émotions, même si elle l'averti du caractère désagréable des effets secondaires.
« Je me doutais que ça risquait d'être difficile. Honnêtement je n'ai aucune idée de comment je vais gérer tout ça mais je sais que je ne pourrais le faire qu'avec ton aide. Je me sens à l'aise à tes côtés, apaisée. » Elle se mordit la lèvre, gênée par la confidence qui suivit : « Je ne saurais pas l’expliquer mais je crois que je pourrais te confier ma vie les yeux fermés sans hésiter. »
Rizka n’était pas du genre à s’ouvrir facilement aux autres ni à leur faire une confiance aveugle pourtant elle s’était rapidement sentie à l’aise auprès de la liche. Ce qu’elle percevait chez la jeune femme était bien différent des émotions néfastes que la guérisseuse percevait habituellement. Ce calme et cette douceur étaient pareils à de l’eau glissant lentement sur le sable berçant doucement l’âme torturée de l’elfette. Le lien d’attachement qui se nouait progressivement entre les deux femmes n’en était alors que plus profond, sincère.
Lorsque la jeune elfe se releva du siège, il était évident que son esprit était bien moins agité qu’à son arrivée. Les retrouvailles avec son amie et les confidences qu’elles s’étaient mutuellement faites avaient apaisé sa nervosité ainsi que ses craintes. A présent Rizka était prête à se laisser aller à des sentiments plus tempérés et teintés de joie. A présent, l’elfe ne cachait pas sa curiosité ni son intérêt pour les lieux, se laissant guider dans ce dédale de couloirs aussi dangereusement labyrinthique pour qui ne serait pas familier des lieux.
« Merci Cycy. Je n’ai pas l’habitude qu’on me chouchoute comme ça mais je dois bien admettre que ça doit être agréable de me dire que je peux juste me détendre pendant qu’on s’occupe de tout. Ce bain me fait rêver depuis le moment où tu as évoqué l’idée… »
D’ordinaire Rizka s’occupait de tout, n’ayant aucun personnel pour effectuer le ménage, la cuisine ou encore lui frotter le dos. Elle avait d’ailleurs pris à cœur de s’occuper de son invitée lorsque Cyradil avait été en convalescence.
« Tu fais confiance à Martha alors moi aussi. Et puis, ça te laissera du temps pour toi aussi. » dit-elle en lui montrant son peignoir, la pauvre avait dû l'enfiler à la va-vite pour venir l'accueillir. « On se retrouve après de toute façon, non ? »
Elle lui adressa un léger sourire, lui signifiant ainsi qu’elle n’avait pas à s’inquiéter pour elle. Rassurée, la jeune liche guida alors son invitée jusqu’à la salle de bain, la laissant ensuite y pénétrer seule.
Immédiatement, la jeune elfe fut saisie par la splendeur des lieux. Bien loin de son étroite salle d’eau, celle-ci était immense. On aurait dit des sources thermales tant la largeur du baquet contenant l’eau chaude était vaste. Si elle avait été de nature sportive, Rizka aurait même pu s’amuser à y faire des longueurs. Tout autour et soigneusement rangés et étiquetés se trouvaient des produits, il y avait également de grandes serviettes en tissu doux et moelleux appelant à s’y envelopper une fois le bain terminé. En résumé, tout appelait à la détente et la relaxation. Clairement convaincue, la jeune femme retira ses vêtements, les disposant sur un banc placé à côté d’une des étagères.
L’elfette fit quelques pas dans la pièce, s’arrêtant devant un miroir sur pieds, observant son reflet. Les égratignures sur ses avants bras et ses jambes avaient quasiment disparu mais elles restaient encore visibles. Elle passa ensuite la main sur sa tempe, inspectant l’état de ses points de suture. La guérisseuse aurait pu se débarrasser de ses blessures avec un peu de magie mais elle n’y avait pas tenu. L’elfette avait toujours gardé ses cicatrices intactes, que ce soit la brûlure dans son dos suite à un accident qui s’était produit à l’académie alors qu’elle s'entraînait au maniement des éléments avec une camarade ou les deux fines lignes parcourant ses poignets qu’elle s’était elle-même infligée lorsqu’elle avait été dévastée par la perte de son mari. Ces nouvelles n’y feraient pas exception. Pour Rizka, les cicatrices avaient toujours un sens, elles racontaient une histoire et il fallait s’en souvenir pour aller de l’avant.
L’heure n’étant pas à l'apitoiement, l’elfe disposa dans l’eau quelques gouttes d’huile essentielle de lavande puis se saisit de quelques produits lavants ainsi que des sels de bain qu’elle plaça sur le rebord. Après avoir défait les nattes entourant sa tête en une jolie couronne ébène, la jeune femme entra alors dans le bain. La chaleur et la quiétude des lieux eurent tôt fait de détendre ses épaules nouées et elle se permit d’y rester un long moment, les yeux fermés, profitant des effluves agréables qui se dégageaient de l’eau parfumée et du silence ambiant.
Elle y resta ainsi un long moment avant de commencer sa toilette et, comme le lui avait proposé Cyradil un peu plus tôt, elle se permit d’appeler Matha. Celle-ci, couverte de chauds remerciements de l’elfette, l’aida au niveau du dos. La servante avait le regard pétillant de curiosité à l’égard de cette invitée spéciale mais elle eut la décence de ne pas l’assommer de questions, se contentant des paroles polies de l’elfette, dont l’attitude laissait clairement comprendre la timidité d’une personne n’ayant pas pour habitude d’être entourée d’employés dans un cadre privé.
Une fois propre, alors qu’elle s’apprêtait à quitter le bain, Martha lui tendit une serviette chaude dans laquelle l’elfe s’enroula avec plaisir, la remerciant à nouveau. Celle-ci ne releva pas, lui indiquant seulement que son hôte avait laissé des vêtements à sa disposition. L’employée laissa ensuite la jeune femme sécher ses longues boucles et se vêtir en toute quiétude avant de la mener jusqu’à la chambre de la jeune noble. Une fois fait, elle s’éclipsa à nouveau, soucieuse de laisser aux deux femmes leur intimité.
« Cycy. » s’annonça-t-elle doucement pour ne pas faire sursauter la blonde. « J’espère que je n’ai pas été trop longue. Je ne me rappelle même plus de la dernière fois que j’ai pu prendre un bain aussi relaxant… Ca m’a fait beaucoup de bien. »
L’elfette balaya rapidement la pièce du regard mais ses yeux revinrent rapidement sur son amie. Celle-ci avait pu terminer de s’apprêter et ses cheveux étaient soigneusement coiffés à présent, ce qui termina de convaincre l’elfe qu’elle avait bien fait de ne pas l’accaparer davantage.
« Tout ce confort, ça me ferait presque regretter ma vie d’avant… C’est un vrai piège, si le repas est aussi succulent je pourrais vouloir y rester éternellement. » dit-elle sur le ton de la plaisanterie.
CENDRES
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