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    Cyradil Ariesvyra
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  • Mar 2 Jan - 14:58
    C’était l’un de ses jours calmes où la forgeronne se trouvait à Ikusa, à la tête de sa forge située en plein cœur de la ville. Lakhdar, son fidèle contremaitre nain avait toujours été là pour gérer les affaires durant ses nombreuses absences et Cyradil se demandait toujours comment elle ferait si ce dernier n’était pas là pour la soutenir. En effet, bénéficiant de la réputation de son père et de sa propre précédente incarnation, la jeune blonde débordait de commandes en tout genre. Si la plupart d’entre elles étaient déléguées à ses subalternes, la liche se réservait celles qui demandaient un talent tout à fait particulier ou des matériaux peu abondants. Elle eut l’occasion d’enfiler ses nouveaux gants gentiment offert par son très vieil ami à la barbe blanche du Grand Nord. Ceux-ci étaient ornés des mots « Joie et bonne humeur », une phrase qui était en adéquation parfaite avec la nature bienveillante de la liche. Outre ses talents de forgeronne, Cyradil se livrait surtout à la gestion de son patrimoine familial et aux comptes que lui apportait ces diverses opérations marchandes à travers l’empire.

    En effet, depuis sa réincarnation, Cyradil avait du se remettre en ordre administrativement afin de récupérer tous ses biens de manière légale et de pouvoir reprendre les rennes de sa propre forge en affirmant être simplement la fille de la précédente propriétaire. Ce fut chose facile puisque c’était elle-même qui possédait tous les actes de propriété et il fut donc aisé d’effectuer la passation. Entretemps, la liche avait décidé de ne se concentrer que sur l’installation présente à Ikusa et de reporter la réouverture des autres établissements lorsque sa situation sera suffisamment stabilisé. Cela eut pour effet d’engendrer un déficit dans ses bénéfices mais la jeune blonde était suffisamment riche pour que ce contretemps ait une chance d’affecter sa fortune d’une quelconque manière. Parfois, elle accueillait des gens dans son bureau, ces derniers lui affirmant qu’ils pourraient travailler pour elle, au moins pour un certain temps.

    D’ailleurs, c’est justement pour cela qu’elle attirait ces travailleurs ambitieux. Non seulement la paie était bonne mais Cyradil s’efforçait de garder les choses transparentes. En plusieurs décennies d’existence, sa famille avait travaillé dans la plus grande honnêteté et avait toujours honoré ses contrats. Cela attirait la jalousie d’autres familles avec lesquelles la liche elle-même eut quelques altercations mais globalement, les affaires avaient toujours été bonnes. Cyradil n’était pas spécialement dédiée corps et âme à la forge comme l’était son défunt père mais elle avait décidé de reprendre la forge à la mémoire d’un parent qui avait travaillé très dur pour lui offrir le confort dont elle jouissait aujourd’hui. Cela n’en faisait pas moins que la jeune blonde demeurait une excellente forgeronne. Sa nouvelle condition lui permettait alors de jongler assez aisément entre la forge et les institutions des FMR, n’ayant plus besoin d’octroyer du temps à des besoins biologiques comme la nutrition ou le repos par le sommeil.

    « Madame, je m’excuse de vous déranger mais Mr Ravenshold demande si son épée est prête à être emportée. »

    Cyradil leva les « yeux » sur Lakhdar qui venait de pénétrer dans son bureau. Cela arrivait parfois. Certains de ses clients se montraient impatients et « perdaient » la notion du temps. Cyradil avait toujours respecté ses délais et elle n’aimait pas vraiment qu’on la presse dans son travail. La forge qu’elle proposait requérait une certaine finesse et elle méprisait les gens qui faisaient preuve d’impatience, surtout lorsque celle-ci n’était pas justifiée.

    « Et bien tu feras comme tous les autres, tu lui diras de revenir demain comme nous avions convenu à la base. J’ai toujours la preuve dans le cahier des charges si toutefois Mr. s’avère avoir été soudainement frappé d’amnésie. Qu’il ne m’oblige pas à descendre s’il te plait. » Répondit-elle avec un petit sourire agacé.

    Si d’habitude il s’agissait de petits incidents sans importance, Mr. Ravenshold semblait légèrement insistant. Cyradil était de ces personnes qui aspiraient à une vie tranquille et qui n’aimaient pas vraiment s’attirer de problèmes. Mais lorsque ces derniers persistaient, elle n’hésitait pas à intervenir pour y apporter une solution.

    « Mais puisque je vous dis que c’était aujourd’hui. Je pars demain pour Kyouji assister à une importante rencontre alors je ne peux me permettre d’attendre, vous comprenez ? » Dit le client récalcitrant à un Lakhdar qui essayait de lui expliquer tant bien que mal que cela n’était pas possible.

    « Ca suffit maintenant, monsieur, rentrez chez vous. Votre épée n’est pas encore prête. Il faut encore que je fasse la trempe, le revenu et l’emouture finale, sans compter les temps de refroidissement. Je vous signale que lorsque vous me l’avez apporté, cette dernière était fractionnée en 4 morceaux exactement ! » Répondit Cyradil.

    La liche ne voulait pas particulièrement être méchant avec l’homme mais ce dernier commençait très sérieusement à lui taper sur les nerfs sans compter que leur discussion au ton légèrement haut commençait doucement à attirer quelques badauds curieux.


    Visite de courtoisie [FT. Corvus] Cyradi15
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    Corvus Sanariel
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  • Mer 3 Jan - 1:49
    Visite de courtoisie
    Feat. Cyradil Ariesvyra
    Cela faisait aujourd’hui plus de quatre mois que le nouveau Cœur de l’empire s’était installé dans la capitale du Reike, surnommée « Le joyau du désert ». Avec sa récente accession au prestigieux titre de Ministre des Finances, ainsi qu’avec l’énorme masse de travail que lui avait laissé son prédécesseur, le vampire n’eut point le temps de rendre visite aux différentes connaissances qu’il possédait au sein de la cité du désert. Ainsi, en ce début du mois de janvier, qui marquait la nouvelle année, Corvus se décida à changer d’air et pour une fois, à sortir de son sinistre manoir pour se rendre ailleurs qu’au palais impérial.

    « Lysandre, préparez-moi le carrosse s’il vous plaît, j’aimerais me rendre en ville. » annonça le Cœur, laissant sa voix raisonnée dans le hall du manoir. Sans même prendre connaissance de l’acquiescement de son bras droit, Corvus se dirigea sans trop attendre sur le parvis de sa demeure, voyant la calèche arriver après une longue minute d’attente. Lysandre le conduirait aujourd’hui, étant aussi son garde du corps. « Rendez-vous au centre-ville et déposez-moi là-bas. » ordonna-t-il, indiquant d’un signe de la tête que le carrosse pouvait désormais avancer.

    Le carrosse, après avoir traversé le petit bosquet séparant le domaine Sanariel de la ville, arriva dans un petit quartier résidentiel. Puis, après quelques minutes, le convoi du Cœur arriva au centre-ville. Corvus observait ainsi les habitants de la ville discuter, marchander, s’amuser. Il était bien loin de tout cela, vivant cloîtré dans son manoir tout le long de l’année. En quatre longs mois de présence à Ikusa, c’était la première fois que le vampire sortît de son domaine afin de se rendre ailleurs qu’au Palais Impériale, là où il rendait des comptes à l’impératrice Ayshara. Le carrosse s’arrêta enfin, Lysandre insistait pour accompagner son maître au cœur du centre-ville, lui qui passait de longs moments avec les malfrats, savait à quel point la cité pouvait être dangereuse pour un homme du rang de Corvus.

    « Très bien Lysandre, suivez-moi, mais de loin. Ce n’est pas parce que je suis ministre que je ne sais pas me battre, et je pense que vous le savez. » annonça-t-il, esquissant un léger sourire au coin de son visage translucide. Le vampire à la chevelure de jais déambulait dans les rues de la cité, sachant bien où il se rendait. Il se souvint de l’existence d’une forge, celle de la famille Ariesvyra. Il connaissait son créateur, feu l’ex-officier Theobald Ariesvyra, qui avait su lui forger de magnifiques épées. Corvus appréciait grandement ces armes tranchantes, il en faisait d’ailleurs une collection, ayant même une pièce dédiée à ces-dernières au sein de sa demeure.

    Ayant eu connaissance des récents rapports au sujet de la forge, Corvus apprit que la fille du forgeron avait trouvé la mort, laissant la petite-fille de ce dernier, dame Cyradil Ariesvyra, à la tête de l’entreprise familiale. C’était là une bonne occasion de rencontrer la descendante d’un excellent forgeron, peut-être avait-elle hérité de sa maîtrise du marteau ? Si tel était le cas, le vampire lui ferait certainement une commande. Après quelques minutes de marche dans les magnifiques rues et ruelles de la capitale, le Cœur arriva à destination. Il se trouvait désormais devant la forge, puis, il s’empressa d’approcher afin d’y rentrer.

    En pénétrant dans cette dernière, le vampire fut surpris de voir un immonde imbécile crier sur le petit nain, puis sur la forgeronne, qui répondait avec cran et assurance. Le Cœur s’avança dans le dos de l’homme à la voix criarde, puis prit doucement la parole. « Monsieur, il me semble qu’il est inutile d’insister davantage. Rentrez chez vous et revenez à la date convenue avec dame Ariesvyra. » murmura-t-il, calmement, attendant que l’homme ne se retourne. Lorsque ce dernier se tourna vers le vampire, il eut face à lui un être imposant qui le fixait avec un regard sombre et écarlate. Laissant l’homme tétanisé devant le regard noir qu’il venait de subir, Corvus s’avança, passant devant lui et salua le nain ainsi que la forgeronne.

    « Madame Ariesvyra, je suppose. C’est un honneur pour moi de vous rencontrer. » annonça-t-il, voyant devant lui une femme paraissant aveugle. « Corvus Sanariel, Cœur de l’empire. C’est un plaisir pour moi que de rencontrer la descendance de Theobald. Auriez-vous un instant à m’accorder ? J’aurai une potentielle commande à passer, si cela est possible. Mais surtout, je souhaiterais m’entretenir avec vous, Dame Cyradil. » demanda-t-il, gardant sa voix calme.
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    Cyradil Ariesvyra
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  • Mer 3 Jan - 12:36
    Alors que Cyradil essayait de sortir de cette situation désagréable aussi pacifiquement que possible, elle eut la chance de voir un homme intervenir pour mettre fin à cet échange inutile. Mr Ravenshold changea immédiatement d’attitude, devenant subitement beaucoup moins hargneux. S’il ne s’abaissa pas à présenter d’excuses à la forgeronne, il ne réitéra néanmoins plus sa demande insensée. Sans doute était-il moins enclin à s’engager dans une joute verbale avec quelqu’un de plus imposant que lui et qu’il ne bombait le torse que devant des proies qu’il jugeait facile ? En tout cas, la jeune blonde sourit face à la scène et Mr Ravenshold, comprenant qu’il n’obtiendrait rien de la liche aujourd’hui, tourna les talons et s’en alla de la forge en grommelant quelques mots inintelligibles. Le tumulte passé, les passants se dispersèrent et chacun retourna alors à ses occupations. Ses propres employés ne semblaient pas s’être vraiment préoccupés de la situation. Cela arrivait parfois et cela ne valait souvent pas le coup de se détourner de la tâche à laquelle ils étaient attelés.

    « C’est bon Lakhdar, tu peux retourner à tes occupations, je m’occupe de monsieur Sanariel. »

    Le nain s’exécuta et laissa donc sa patronne avec ce nouveau venu. Et quelle surprise d’ailleurs. Cyradil avait gardé un souvenir plutôt positif de l’homme qui avait surtout connu son père qu’elle-même. En effet, la vie d’humaine de la forgeronne avait en grande partie été concentrée sur l’apprentissage de la magie et ne se consacrait à la forge que sur les temps libres qu’elle avait bien voulu accorder à son vieux paternel. Cependant, en mûrissant, la jeune blonde avait compris l’importance de l’héritage que son père comptait lui laisser et s’était mise à s’intéresser plus sérieusement à cet art si précieux. D’autant plus que son père tenait son talent d’un collègue nain de l’armée, originaire des montagnes de Kazan, ce qui expliquait la finesse de son ouvrage. Les années passant, Cyradil était devenue aussi talentueuse que son père voire même davantage en combinant ses grandes prouesses magiques à son aptitude de forge. Elle était un peu étonnée de voir Corvus encore vivant puisque la première rencontre avec son père s’était déroulée il y a plusieurs décennies. Rien d’extraordinaire cependant puisqu’il existait une multitude de créatures à la longévité pluricentenaire et la liche ne s’était jamais encombrée à connaitre la race de ses clients. Tant qu’ils payaient, restaient honnêtes et respectaient les délais convenus, le reste n’avait pas d’importance.

    « En voilà une bonne surprise. Enchantée, messire Sanariel. J’ai appris pour votre nomination au poste de Cœur et je vous en félicite. Assez ironiquement, vous êtes le deuxième à venir dans mon humble établissement. »

    En effet, elle avait reçu le prédécesseur de Corvus quelques mois plutôt pour une commande. Malgré un échange bref, ce dernier l’avait tout de même aidée pour régulariser la situation d’une amie afin qu’elle adopte la nationalité reikoise. C’était toujours plaisant de voir que sa forge attirait même les plus hauts dignitaires de l’Empire.

    « Malheureusement » Reprit-elle « Je ne vous connais qu’au travers de ce que ma mère et mon grand-père m’ont raconté à propos de vous. Je vous remercie de m’avoir extirpée de cette situation peu plaisante. Disons que cela arrive parfois que certains clients ne comprennent pas que la forge n’est pas un art que l’on pratique à la légère. Remettre un travail bâclé serait sans doute l’une des pires insultes à la mémoire de mon grand-père qui a aussi durement travailler pour que cet établissement prospère. »

    Cyradil l’enjoignit à la suivre dans la forge, montant un escalier pour arriver au premier étage, là où la chaleur de la forge se faisait moindre. Son bureau se situait au fond du couloir et elle s’écarta pour le laisser passer en premier et referma la porte sur eux. La pièce était richement décorée sans être dans l’extravagance. Le bureau était fait d’un bois marbré et les chaises ainsi que leurs dossiers étaient drapés d’un revêtement en velours pour un confort maximal. Le bureau présentait une légère brise de fraicheur presque surnaturel mais c’était seulement la manifestation de son pouvoir de glace qu’elle avait réussi à instiller dans la pièce pour que ses clients se sentent confortables durant leurs échanges sans que la chaleur ne puisse obscurcir leurs jugements quand il fallait négocier un prix ou se fixer sur un achat. En résumé, Cyradil et sa famille avant elle faisaient tout pour s’assurer un échange honnête sans subterfuges douteux. Sur le bureau était posé un imposant livre dans lequel était inscrit ses comptes. La famille avait toujours procédé ainsi et les contrôleurs qui venaient inspecter ses finances étaient toujours ravis du fait que l’on puisse leur simplifier le travail.

    « Comme vous le voyez, j’étais en train de réviser mes comptes de ces dernières semaines, ayant été à l’étranger, je n’ai pas eu beaucoup de temps à consacrer à la forge. Aussi, en vertu de votre métier, veuillez m’excuser s’il manque quelques entrées. » Dit-elle en souriant.

    La jeune blonde savait bien que Corvus n’était pas venu pour cela mais tout de même, la jeune femme désirait simplement faire acte de bonne foi. Elle s’assit donc dans son fauteuil et invita le Cœur à faire de même en face d’elle.

    « Donc vous vouliez passer une commande, c’est cela ? Nous pouvons effectivement en discuter. Et D’après ce que je sais, vous ne faites pas dans le générique, n’est-ce pas ? Mais j’imagine que ce n’est sans doute pas la raison principale de votre venue alors je vous écoute. De quoi voulez-vous parler messire Sanariel ? Soyez rassurés, cette pièce est isolée et tout ce que vous direz ici n’en ressortira pas. » L’encouragea-t-elle en le fixant de ses yeux voilés, un sourire sincère aux lèvres.


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  • Mer 3 Jan - 20:02
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    Le vampire, avec un léger sourire de satisfaction, regarda l’imbécile à la voix criarde tourner les talons et partir sans dire un mot. Des individus comme ce dernier, il n’en a que trop connu, des personnes prenant des airs de supériorité devant la gent féminine. Mais généralement, lorsque l’imposante silhouette de Corvus apparait, accompagnée de son regard assassin, ces imbéciles redescendirent d’un cran, allant même jusqu’à disparaître de la vue du vampire sans dire un mot. Ah ! L’immortalité avait tout de même du bon, parfois. Enfin, ce n’était pas pour sauver la forgeronne de cet imbécile que le Cœur s'était déplacé jusqu’ici. Il souhaitait avant tout s’entretenir avec Cyradil.

    Le regard d’acier du Cœur vint se diriger sur le nain, Lakhdar, qui semblait somme toute agacé de la scène qu’il venait d’offrir au ministre. Ce dernier le salua d’un simple signe de la tête, avant de reporter son regard sur madame Ariesvyra, qui semblait déjà le féliciter pour son accession au poste de ministre des Finances. Cependant, les dires de la liche semblaient légèrement irriter Corvus, qui ne comprenait point que les personnes faisant appel à un forgeron pensaient que tout pouvait leur être livré sur un plateau d’argent. Enfin, il détestait les personnes qui pouvaient se montrer pressées en ce qui concernait le travail d’autrui, surtout lorsque ce travail demandait une connaissance extrême et une manipulation minutieuse des matériaux employés, à l’image de la forge, par exemple.

    « Je vous remercie, madame Ariesvyra. Il est vrai que ma nomination au poste de ministre au sein de la main de l’empereur est un véritable honneur pour moi, croyez-moi sur parole. » rétorqua-t-il, marquant une légère pause. « Effectivement, votre grand-père était un homme respectable. Aussi bien pour son statut d’officier que pour la création de ce magnifique établissement. C’est monsieur Theobald qui a forgé les épées qui ornent désormais les murs de mon manoir, et cela, j’en suis plus qu’heureux. Je suis également ravi de voir que son entreprise familiale continue de prospérer, avec maintenant à sa tête, la petite fille. Les années passent bien trop vite à mon goût, je n’ai pas même eu le plaisir de rencontrer votre mère. » ajouta-t-il, marquant une légère pause, ressentant quelque chose d’étrange concernant son interlocutrice.

    Effectivement, après plus de deux millénaires dans la peau d’un vampire, Corvus avait su développer certains instincts. Il arrivait à percevoir les battements de cœur de ses interlocuteurs et même, de ressentir la présence de leur sang. Et, étonnamment, le cœur de Cyradil ne battait pas, et la présence de sang ne se faisait pas ressentir. Était-ce là le coup d’un sortilège magique brouillant les sens du vampire ? Non, quel intérêt ? Il en conclut donc sans mal que la femme qui se tenait devant lui était une liche, un être-vivant mort qui renaquit. Le Cœur n’avait que très rarement eut l’occasion de parler à des morts-vivants. Après tout, ils étaient très rares dans la haute-sphère reikoise. Enfin, si Cyradil était réellement une liche, au vu de son corps, c’était fort probable que cela fût par choix. Il pourrait donc lui poser certaines questions concernant l’immortalité. C’était un sujet qu’il aimait aborder avec ses connaissances jouissant de cela.

    Enfin, après une légère pause, il continua. « La forge est un art que peu de personnes arrivent à comprendre, hélas. C’est tout à votre honneur de ne pas vouloir salir la réputation de votre grand-père. Celui-ci a travaillé d’arrache-pied pour obtenir tout ce qui est aujourd’hui son héritage, qui est en votre possession. Il est plaisant de rencontrer la descendance d’une vieille connaissance, qui s’efforce de faire perdurer cet héritage. Je vous félicite, dame Ariesvyra. » ajouta-t-il, concluant sa prise de parole. Le Cœur commença ensuite à suivre Cyradil, qui le conduisit à l’étage de la forge, là où la chaleur serait à peine plus vivable pour un vampire.

    En pénétrant dans le bureau de la liche, le regard d’acier du vampire vint immédiatement se poser sur le mobilier de la pièce. Il vit un magnifique bureau fait d’un bois noble, accompagné de fauteuils revêtus d’une couche de velours. Tout ce que le Cœur appréciait, lui qui, à l’instar de son interlocutrice, appréciait posséder un mobilier reflétant sa noblesse. Lorsque la liche aborda le sujet des finances de son entreprise, le Cœur sourit légèrement. Il avait pu voir que les comptes de cette dernière étaient toujours magnifiquement bien entretenus. Les différents rapports des contrôleurs faisaient d’ailleurs mention d’une « facilitation de l’inspection ». Rares étaient les chefs d’entreprise qui prenaient la peine de se soucier des soldats fiscaux.

    Corvus, voyant l’invitation de Cyradil, s’assit également sur le doux fauteuil en velours, très confortable au passage. Effectivement, Corvus n’était pas uniquement venu pour faire la commande d’une nouvelle arme, non. Il avait bien d’autres idées en tête, notamment de prendre des nouvelles de la famille Ariesvyra. Mais maintenant qu’il était seul avec la liche, il allait également pouvoir aborder certain point concernant la véritable nature de cette dernière.

    « C’est exact, dame Cyradil, je souhaiterais passer une commande. Je vois que je possède une certaine réputation au sein de votre forge. Il est vrai que mes demandes sont toujours complexes, mais cela donne parfois de magnifiques résultats, et, je suis persuadé que vous êtes aussi douée que votre grand-père. » annonça-t-il, marquant une légère pause. « J’ai pu ressentir en vous une certaine absence de… sang. J’en conclus donc que vous êtes une liche. Mais une question me brûle les lèvres : Pourquoi avoir choisi l’immortalité, Cyradil ? Je suis moi-même un vampire, mais pas par choix. Et je ne vois pas l’immortalité comme une bénédiction, bien que je ne crache pas dessus, loin de là. » demanda-t-il, adoptant un air interrogatif.
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  • Mer 3 Jan - 22:40
    Les épées évoquées par Corvus lui évoquaient un lointain souvenir. A l’époque, elle était encore qu’une fillette et ne faisait que regarder son père travailler, simplement par curiosité. Aujourd’hui, Cyradil avait fait beaucoup de chemin et elle avait fini par endosser le rôle de son père pleinement. Si effectivement les gens venaient occasionnellement pour traiter affaire avec elle, il était assez rare que des personnes ne tapent aussi vite dans le vif du sujet en ce qui concernait sa véritable nature. Chose assez logique puisque la grande majorité des gens ne possédaient pas de capacité innée à maitriser la mana et parmi les quelques privilégiés, il y en avait encore moins qui étaient capables de détecter la non-vie en elle. Pour autant, Cyradil ne semblait pas tellement décontenancée par l’affirmation de son interlocuteur. Ce n’était pas la première personne qui découvrait son secret et sans doute pas la dernière. Et à vrai dire, lui non plus, n’était pas tellement « discret ». Depuis le temps que Cyradil se couvrait les yeux, et même si le voile sur ces derniers lui permettait de voir sans être vu, la liche avait appris à modeler sa mana de manière à pouvoir avoir, l’espace de quelques instants, l’ouïe extrêmement fine. Cela dit, cette faculté ne lui serait pas vraiment utile aujourd’hui puisque Corvus passa lui-même aux aveux quasi immédiatement, révélant également sa nature d’immortel.

    « A vrai dire, je m’en doutais un peu. Il est vrai que ce n’est pas tous les jours que je reçois un immortel dans mon établissement. Cela dit, vous vous trompez légèrement dans le sens où je possède bel et bien du sang. Ce qui m’amène à conclure que celui-ci ne vous attire pas en raison du fait que je ne fais plus partie des vivants. » Dit-elle avec une attitude parfaitement détendue.

    C’était surtout son côté savant du FMR qui s’éveillait. Elle avait remarqué cela avec d’autres créatures. Lorsqu’elle s’était fait mordre par une sirène, cette dernière avait trouvé le goût de sa chair fade et s’était immédiatement retirée comme si tout être sur cette terre fuyait instinctivement la mort. Cette hypothèse se confirmait aujourd’hui avec ce vampire qui ne pouvait même pas détecter ce fluide écarlate qui coulait dans ses veines. Si tant est que « couler » soit encore le bon mot. Quant à ses motivations, elles étaient nombreuses mais il faudrait un certain temps pour les expliquer de manière succincte et donc, Cyradil voulait surtout s’assurer de ne pas retenir son interlocuteur plus que de raison.

    « C’est une histoire assez longue mon cher Corvus. De celles qui s’étendent sur plusieurs années. Et je le regret de vous annoncer que je ne me souviens pas de tous les détails et croyez-moi, pour certains d’entre eux, je pense que c’est mieux ainsi. Autant pour moi-même que pour les autres. »

    Puisque Cyradil était percée à jour, elle ôta le voile qui lui couvrait les yeux, révélant deux orbes dont la pupille était entourée d’un iris bleu glacé et légèrement lumineux. Parfois, la simple vue de ces derniers suffisaient à susciter un sentiment d’effroi et pourtant la jeune blonde était loin d’être nourrie par des intentions mauvaises. Pour autant, la forgeronne souhaitait simplement s’entretenir avec le Cœur sous sa véritable condition.

    « Je crois que j’ai commencé à nourrir l’idée vers la fin de ma vie. Les années s’accumulant, je me suis rendue compte que j’avais consacré une partie conséquente de ma vie à l’étude des arcanes. Je fus détentrice de prodigieux pouvoirs et vainquis de prodigieux adversaires alors même que la reine portaient encore des couches. Et pourtant, je nourrissais le regret d’être passé à côté du sentiment d’avoir profité de ma vie. J’ai tant œuvré pour les autres que j’en ai oublié de m’occuper de mon propre bonheur. Et c’est sur cette idée que j’ai commencé à réfléchir aux sortilèges qui accéderont à l’immortalité. Après d’intenses recherches, j’ai appris que l’un des moyens d’accéder à l’immortalité était de tromper la mort en enfermant son âme dans un réceptacle puis, à réintégrer celle-ci dans un corps inanimé. J’ai modifié le sortilège afin que la transformation me redonne aussi mon corps de jeune adulte et que celui-ci ne se dégrade pas avec le temps. Vous pouvez juger du résultat vous-même. »

    Hormis ses battements de cœur absents, la froideur de sa peau, et ses yeux scintillants, Cyradil avait tout d’une jeune humaine dans la vingtaine. Le résultat obtenu était bien supérieur à tous les morts-vivants blafards et tourmentés que l’on rencontrait habituellement et cela témoignait de l’extrême habilité que Cyradil avait eu au moment de confectionner le sortilège. Le simple fait d’être présente devant Corvus attestait de son extraordinaire prouesse magique.

    « Cependant » Reprit-elle « Ce ne fut pas sans prix. Mon âme était particulièrement puissante et le réceptacle qui devait la contenir un instant vola en éclat. Si celle-ci a pu retrouver le chemin de mon corps, elle s’est, d’une manière ou d’une autre, fractionnée. Voyez cela comme une blessure qui mettrait un certain temps à se refermer. La résultante de cette blessure spirituelle est que j’ai perdu l’intégralité de mes connaissances magiques. Des décennies d’apprentissage. Partis en fumée en un instant. Pendant plusieurs mois, j’ai cru que c’en était fini de mes pouvoirs et que plus jamais je ne pourrais prononcer une incantation magique. A vrai dire, le simple fait de m’en être sortie était déjà impressionnant et j’étais prête à subir ce lourd tribut. D’ailleurs, même si cela n’avait pas fonctionné et que j’avais péri, je m’étais résolue à partir l’esprit tranquille en ayant quand même eu l’audace d’essayer. » Finit-elle en souriant.

    Telle était Cyradil. Quelqu’un qui faisait de son mieux et qui ne regrettait pas ses gestes tant qu’elle avait le sentiment de s’être investie au maximum. La jeune blonde avait encore tant à ajouter mais elle voulait au moins laisser l’opportunité à son interlocuteur d’exprimer son avis sur la question.

    « J’avoue que vous m’avez un peu pris au dépourvu. J’anticipe que la discussion risque d’être un peu longue alors avant de continuer, assurez-vous que vous n’ayez pas d’autres obligations vis-à-vis de votre statut de haut dignitaire. Je ne voudrais surtout pas vous causer de désagrément. » Ajouta la liche en fixant le Cœur de son regard glacial qui contrastait étonnamment avec son attitude douce.


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  • Sam 6 Jan - 17:40
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    Feat. Cyradil Ariesvyra
    Cyradil semblait avoir vu juste en ce qui concerne l’attirance de certains types de sang pour Corvus. En effet, ce dernier, après sa transformation, avait eu le besoin de se redécouvrir. Il savait déjà qu’il avait une certaine attirance pour le sang humain, voire pour la chair humaine étant donné qu’il avait dévoré sa fille, puis en partie sa femme. Un grand traumatisme qui pesait encore sur la conscience du vampire, mais il n’avait eu guère le choix, son instinct avait pris le dessus. C’est donc tout naturellement que les années qui suivirent sa transformation, le nouveau vampire partait en chasse nocturne afin de goûter le sang de différents types de race. Il avait même été attiré par le sang d’un non-vivant, avant d’avoir la chance ou la mal chance, de le dévorer sans savoir ce que c’était. Le sang pourri de l’individu l’avait rendu malade pendant quelques semaines et, depuis, il ne ressentait plus le sang des morts-vivants, c’est comme cela qu’il les reconnaissait, en quelque sorte. Enfin, Cyradil faisait mention d’une histoire assez longue, ce qui plaisait au premier abord à Corvus, qui adorait les histoires en tout genre, surtout lorsqu’elle ne venait de personnes intéressantes comme son interlocutrice.

    « Vous savez, Dame Cyradil. J’ai l’éternité devant moi, je ne suis pas pressé. Et puis, mes obligations de ministre peuvent attendre, j’ai bien le droit de vivre, moi aussi. » annonça-t-il, attendant que la liche ne dévoilât ses magnifiques yeux d’un bleu glacial au vampire. Corvus avait rarement eu la chance de pouvoir observer des yeux si… particuliers. Ils étaient tout bonnement splendides, mais aussi glaciales, bien qu’il ne reflétât pas la personnalité de Cyradil qui n’avait pas l’air d’être portée par la malice. Enfin, cela faisait plaisir à voir pour le Cœur, qui pouvait s’entretenir avec son interlocutrice en voyant l’entièreté de son visage, il préférait que les choses soient ainsi.

    A l’évidence, le Cœur avait face à lui un être qui était tout bonnement bien différent de lui. Une personne qui avait voué sa vie aux arcanes et qui, en plus, se souciait bien trop d’autrui, oubliant même de s’occuper de sa propre vie. Il trouvait cela triste, lui qui n’était devenu qu’un égoïste qui agit toujours pour son propre intérêt. Cela dit, il comprenait le pourquoi de la transformation de Cyradil. Une personne qui n’avait pas pu profiter pleinement de sa première vie et donc, qui décida d'en acquérir une seconde, et en plus, qui devenait immortelle au passage. Il voyait cela d’un bon œil, voire il trouvait cela admirable. Par le passé, il aurait tout donné pour que sa fille puisse avoir la meilleure vie possible et, il aurait certainement sacrifié la sienne pour y parvenir.

    Corvus croisa les bras afin d’écouter attentivement toutes les paroles de la liche, qui intéressaient au plus haut point de ministre des Finances. Effectivement, s’il y avait bien un sujet qui intéressait le Cœur, c’était l’immortalité, et visiblement, Cyradil ne la voyait pas du même œil que le vampire. Pour lui, ce n’était pas une bénédiction, bien qu’il ne crachât pas dessus, bien au contraire. Mais il n’avait pas la soif de savoir que son interlocutrice possédait et donc, il ne voyait pas la nécessité de ne pas mourir de vieillesse. Tout être avait le droit à un repos bien mérité après une longue vie sur les terres du Sekai, surtout en ce moment, avec les complications qui naissaient petit à petit. Il ancra son regard sombre et écarlate dans les yeux glacials de la liche, puis il prit la parole.

    « N’ayez crainte dame Cyradil, je ne serais pas dérangé par mes obligations aujourd’hui, j’ai tout le temps que je désire. J’avoue avoir pris beaucoup de plaisir à écouter vos dernières paroles. Vous semblez être une femme forte et déterminée, et c’est cette détermination qui vous a permis d’être encore des nôtres aujourd’hui. Cependant, je peux aisément deviner que vous n’êtes pas la petite fille de messire Theobald, mais bel et bien sa fille, n’est-ce pas ? Vous dites avoir repris votre apparence de jeune femme, et je trouve cela purement fascinant, vous deviez être une puissante mage.

    Voyez-vous, contrairement à vous, mon immortalité n’était pas voulue. En fait, j’ai été victime d’un psychopathe que je considérais comme mon père. Ce dernier s’est servi de moi et m’a manipulé dans le seul but de faire de moi son assassin personnel. Cependant, après avoir mené quelques missions à bien, il m’a laissé la chance de me construire une famille. J’ai donc été marié à une magnifique femme, Edelgard. J’ai également eu une fille, Aelys, qui était la prunelle de mes yeux. Mais un jour, mon « père » a décidé que ma vie était bien trop heureuse et m’a enlevé, puis m’a transformé en vampire à l’aide d’un sortilège. Il en a également profité pour me torturer, afin d’observer mon pouvoir de régénération, et m’a forcé à me nourrir de celles que j’aimais. Et tout cela dans quel but ? Dans le seul but de me dévorer, de se sustenter du sang d’un vampire, car oui, lui-même était un vampire cannibale.

    Mais, si je suis là aujourd’hui, c’est parce que j’ai triomphé de mon bourreau, puis j’ai repris son nom, sa vie, sa demeure. Depuis ce jour, il y a 2500 ans, j’ai obtenu l’immortalité. Cependant, je la vois comme une malédiction, qui m’oblige à rester sur cette terre afin d’expier mes péchés. Je pourrais mettre fin à mes jours moi-même me direz-vous, mais non. J’aimerais pouvoir trouver la rédemption, afin de partir retrouver ma femme et ma fille ne paix. »

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    Cyradil Ariesvyra
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  • Dim 7 Jan - 0:01
    Corvus semblait enclin à continuer la discussion. L’homme lui semblait d’ailleurs plus intéressant que son prédécesseur qui lui avait paru un peu trop carré dans sa manière de se comporter. Elle avait bien fait de ne pas le mettre au courant de sa condition d’immortelle auquel cas elle n’était pas tellement sûre qu’il puisse vraiment comprendre. D’ailleurs, c’était la première fois que Cyradil était confrontée à quelqu’un qui partageait sa nature depuis qu’elle était devenue une liche. Bien sûr, d’autres étaient au courant de son secret et le respectait globalement tous mais cette fois-ci, elle était en face de quelqu’un qui pouvait réellement le comprendre. D’une certaine façon, c’était plaisant et Corvus pourrait peut-être l’aider à gérer le fait d’être éternel au sein de la population. La jeune femme le faisait déjà très bien mais elle était suffisamment humble pour accepter les conseils de quelqu’un de plus expérimenté sur le sujet. En tout cas, le cœur semblait bien perspicace et à ce stade, la forgeronne avait bien compris que cela serait plus judicieux d’éclaircir les dernières part d’ombre à son sujet.

    « Oui c’est exact mais je ne suis pas une usurpatrice pour autant. Mon père était réellement Théobald et c’est véritablement du sang d’Ariesvyra qui coule dans mes veines comme vous venez de l’affirmer. A l’époque de votre première rencontre, je ne devais guère avoir plus d’une dizaine d’années. J’étais la petite fille avec des cheveux de jais qui collait toujours son paternel à ses heures perdues pour tenter d’apprendre son art. Je n’y accordais pas tellement d’importance au début mais avec le temps, j’ai fini par apprécier et le respecter. »
    Avoua-t-elle sincèrement.

    L’histoire de Corvus était bien tragique. Contrairement à elle, il avait vécu une vie de famille. Heureux jusqu’à ce que quelqu’un vienne lui enlever tout cela subitement. Existait-il de pire punition que de voir sa propre famille périr de ses propres mains sans que l’on puisse rien y faire ? Malgré son déclin magique, Cyradil avait énormément consigné ses travaux par écrit et possédait des ouvrages plus ou moins détaillés sur l’anatomie et la physiologie des différentes races peuplant le Sekai. Elle savait que la soif d’un vampire était sans doute son plus grand ennemi quand il s’agissait de ne pas perdre le contrôle et savoir que Corvus fut victime de cela en étant fondamentalement impuissant peina sincèrement la forgeronne. Elle méprisa l’égoïsme de son tuteur qui n’hésita pas à sacrifier « son fils » pour arriver à ces propres fins. Ces gens-là étaient sans doute ceux que Cyradil haïssait le plus. Même dans sa quête de pouvoir et d’immortalité, la jeune blonde n’avait jamais sacrifié autrui pour ses propres desseins et pourtant, elle avait su qu’il existait bien des chemins de l’immortalité plus praticables qui nécessitaient des sacrifices humains. Pourtant, la forgeronne avait choisi un sentier risqué mais où elle seule en aurait subi les conséquences en cas d’échec.

    « Je vais être honnête avec vous Corvus et ne pas essayer de vous rassurer en feignant comprendre ce que vous avez ressenti. Ce serait de l’irrespect pour votre femme et votre enfant pour qui vous auriez tout sacrifié. Vous avez des siècles d’expérience sur moi sur le sentier de l’immortalité mais je compatis à ce qui vous est arrivé. J’espère que vous saurez retrouver un minimum de paix intérieure un jour et que vous pourriez rejoindre vos proches un jour.

    Vous savez Corvus, si j’ai bien appris un truc de l’immortalité c’est qu’il ne faut sans doute pas essayer d’y impliquer quelqu’un d’autre que soi-même. Cela mène souvent au désastre et expérimenter moi-même ma propre mort puis ma résurrection m’a suffit pour ne plus jamais vouloir y retoucher. J’ai été même jusqu’à oublier tous les mécanismes qui m’y ont mené et avec le recul, je crois que c’est mieux ainsi. Cela empêchera quiconque d’essayer de m’extraire ces informations. Il y a déjà suffisamment de gens qui s’y essaient à travers le Sekai et croyez-moi que le don de l’immortalité n’est pas toujours bon à avoir entre toutes les mains. »


    De par sa nature, Cyradil savait qu’elle resterait elle-même peu importe les années qu’elle errerait encore sur ces contrées. Bien sûr, la jeune blonde n’était pas à l’abri de bouleversements psychologiques mais elle savait qu’elle resterait fondamentalement bonne peu importe les épreuves. Dans tous les cas, elle comprenait la façon dont Corvus percevait sa propre immortalité mais c’était peut-être là l’occasion d’en profiter pour redonner un nouveau sens à sa vie. Elle ignorait globalement beaucoup de choses sur ce que l’on pouvait ressentir envers quelqu’un avec qui on s’attachait profondément au point de vouloir s’unir avec et d’engendrer une descendance. C’était quelque chose que Cyradil n’avait jamais vraiment connu. Non pas qu’elle était triste de ne pas avoir pu vivre ce genre d’expérience mais elle était globalement heureuse de ne pas avoir eu à vivre pareille tragédie.

    « C’est un peu ce que je pense aussi. Peu importe combien demeure mon immortalité, je ne me permettrais sans doute jamais fin à mes jours non plus. Nous sommes immortels mais pas invincibles et les dangers sur le Sekaï sont suffisamment nombreux pour mettre fin à une pléthore de vies, y compris les nôtres. Prenez mon conseil comme un simple avis personnel mais je pense que le monde est suffisamment vaste et changeant pour que nous, immortels, trouvions toujours une raison de continuer à vivre. »

    Malgré la différence d’âge conséquente, Cyradil parlait avec une certaine forme de sagesse. C’était un attrait qu’elle avait gardé de son ancienne vie. Certes, elle ne détenait pas la vérité universelle mais la jeune blonde était toujours tournée vers l’espoir et l’optimisme. Sans doute qu’elle pensait qu’il existait une petite once de bonté en chacun des êtres sur cette terre. Autrement, le mal qui habite les plus viles personnes n’existeraient pas sans ce bien. Quoi qu’il en fut, la jeune blonde pensait trouver un bon allié en la personne de Corvus s’il s’avérait qu’ils puissent établir une relation de confiance entre eux.

    « D’ailleurs, j’aimerais bien que cette discussion reste entre nous si possible. Je vous rassure, ma condition actuelle ne m’est nullement insupportable mais je préfère qu’elle ne s’ébruite pas trop afin que je ne doive pas toujours me justifier. Vous avez suffisamment de recul et d’esprit pour me comprendre mais malheureusement ce n’est pas le cas de tout le monde et la dernière chose que je souhaite c’est que l’on vienne m’importuner pour ce que je suis devenue. D’autant plus que, jusqu’à preuve du contraire, je n’ai rien fait qui puisse remettre en cause ma citoyenneté au sein de l’empire. »


    Pour cela, Cyradil disait vrai. Elle était restée pratiquement la même qu’avant sa transformation. Ses employés au courant pouvaient témoigner ainsi que ses quelques amis. Depuis des décennies, Cyradil avait fait de son mieux pour perpétrer les valeurs de son défunt père ainsi que son code moral. Elle tendait toujours la main et était prête à aider ceux dans le besoin dans la mesure de ses moyens. Devenir une liche ne l’avait pratiquement pas détournée de ce chemin.

    « Bien sûr, il y avait d’autres raisons plus secondaires qui m’ont poussé à vouloir exploiter le monde des morts-vivants. Je me demandais si vraiment tout ceci était fondamentalement lié à des actes maléfiques. A Drakstrang, on voit la magie noire comme telle et on lui associe souvent ses usages détournés. Après réflexion, je pense que tout ceci constitue un jugement bien trop hâtif sur la question. Je vous assure que, même en devenant une liche, il n’y a absolument rien qui a vraiment changé en moi et je ne me sens aucunement attirée vers les arcanes noires de la magie. »

    Encore une fois, Cyradil était sincère. C’était même plutôt le contraire maintenant qu’elle n’avait plus de besoins physiologiques, elle était encore davantage dévouée. Aussi, elle possédait bien plus de temps pour essayer de comprendre le mystère qui entourait le recouvrement de ses pouvoirs. Ceci lui revenaient de manière plutôt aléatoires, dans une sorte de flash mémoriel avec tous les souvenirs qui y étaient associés. Du jour au lendemain, elle se voyait réimprégnée d’une magie perdue sans qu’elle puisse comprendre ce qui a pu déclencher cette réaction. La liche leva une de ses mains, tournant la paume vers le ciel avant d’incanter une petite boule de glace.

    « Pendant longtemps, je suis restée sans magie puis un jour ma magie originelle s’est remanifestée. D’un coup, j’ai eu l’impression que je pouvais faire cela depuis toujours. Petit à petit, mes pouvoirs me reviennent mais je peine encore à comprendre à quelle fréquence et surtout s’il existe une logique dans tout cela. L’expérience me dit que sur un temps plus ou moins long, tout finira par me revenir mais cela fait quelques années et d’après mes essais, l’accès à mes sorts les plus dévastateurs me restent encore interdits. »

    Ce qui n’était fondamentalement pas très grave. Cyradil avait, depuis sa transformation, levé le pied sur sa soif de pouvoirs. Cela la rendait beaucoup plus vulnérable qu’avant mais elle n’avait pas perdu sa grande expertise concernant les arcanes magiques et pouvait toujours redoubler d’ingéniosité pour tirer le maximum des capacités dont elle se souvenait pour l’instant.

    « Vous comprenez pourquoi maintenant je ne veux pas que tout ceci s’ébruite ? Je préfère minimiser les personnes qui pourraient avoir vent de ma transformation jusqu’à ce que je me sois suffisamment rétablie pour pallier à d’éventuelles menaces. » Expliqua la jeune femme.


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  • Dim 14 Jan - 16:58
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    Il ne s’agissait pas dire que Cyradil était une usurpatrice, loin de là. Elle n’avait pris l’identité de personne, et, d’après les rapports fiscaux de son entreprise, elle avait toujours été en règle, même après le décès de sa mère. Donc, son propre décès. Enfin, le vampire trouvait la position de la liche admirable car, non seulement, elle avait travaillé toute sa vie de mortelle dans la forge, du moins, il le supposait, mais même aujourd’hui encore elle tenait l’entreprise de son père. C’était un acte admirable et remarquable, elle était tout le contraire d’une lâche. En faisant perdurer la forge que son père avait bâtie, elle avait gagné le respect du Cœur.

    « Ah oui, la petite fille, sa précieuse fille. Je m’en souviens comme si c’était hier. Déjà à l’époque, vous aviez cette soif de connaissances qui vous habitait n’est-ce pas ? Ce n’était pas tous les jours que je pouvais rencontrer des enfants, et surtout des filles, qui s’intéressait d’aussi près à l’art de la forge. Et quand je vois la réputation qu’a cet endroit aujourd’hui, je ne peux que penser que vous avez fini par dépasser votre père, chère Cyradil. » annonça-t-il, un léger sourire se dessinant sur les coins de ses lèvres, qui faisaient contraste avec sa peau translucide.

    Cela faisait plaisir à entendre, une personne qui était capable de ne pas juger Corvus, de ne pas le juger sur son acte horrible. Le féminicide et l’infanticide. Bien qu’il n’eut pas le choix, que l’instant de vampire était bien plus puissant que son humanité, il le regrettait amèrement. Mais bon, il n’avait jamais retrouvé la paix intérieure, même après 2500 ans. Il fallait aussi dire qu’il ne la cherchait pas réellement, du moins, pas toujours. Il pouvait parfois prendre plaisir à être un tortionnaire lui-même, d’ailleurs, avant de quitter Kyouji, il avait pu torturer l’un de ses serviteurs. Cyradil avait raison, l’immortalité n’était jamais une bonne chose à partager, surtout avec les mortels. Ceux qui convoitaient la vie éternelle étaient capables de tout pour l’obtenir.

    « Je suis d’accord avec vous, dame Ariesvyra. Combien de mercenaire ont attenté à ma vie, envoyés par des pouilleux de nobles en fin de vie, qui cherchaient désespérément à trouver un moyen de survivre. Mais bon, je ne leur ai pas donné, jamais je ne leur donnerai. Je connais de multiples façons d’y parvenir, mais généralement, le mental des humains ne peut pas y survivre. Moi-même, je ne sais pas comment j’ai survécu à cette épreuve. Tout ce que je peux vous dire, et vous l’avez déjà compris, c’est de ne partager votre secret avec personne. Si jamais vous avez un quelconque problème, n’hésitez pas à me contacter, je vous aiderai avec grand plaisir. » rétorqua-t-il, ancrant son regard dans les yeux perçants de son interlocutrice.

    Cyradil était visiblement sur la même longueur d’onde que Corvus au sujet du suicide. Tout comme elle, le vampire ne pensait pas que c’était une solution adéquate. Si Corvus devait mourir un jour, il préférerait que ce soit en guerrier ou en héros plutôt que pendant à un plafond ou les bras ouverts dans sa baignoire. Le suicide n’était jamais la solution, pour qui que ce soit.

    « Je note votre conseil Cyradil, merci beaucoup. Si jamais je ne trouvais plus d’intérêt à la vie ici, je partirai, comme je l’ai déjà fait par le passé. Enfin, c’est une longue histoire. Mais il est clair que je refuse de mourir comme un lâche, par le suicide. C’est ce que j’ai compris il y a 2500 ans, après mes multiples tentatives. Je préfère mourir au combat, pour une cause que je trouve des plus nobles, plutôt que de mourir dans ma chambre ou dans mon bureau. Enfin, à l’heure actuelle, j’aime ma vie et les rencontres que je fais. D’ailleurs, j’apprécie notre rencontre dame Cyradil, elle est très enrichissante sur beaucoup de points. » dit-il à son interlocutrice, se redressant sur son fauteuil.

    Évidemment, Corvus n’allait pas partir d’ici en criant sur tous les toits de la cité le sujet de son entrevue avec la liche, non. Il avait beaucoup trop de respect pour Theobald et donc, pour Cyradil, pour même penser à lui faire quoi que ce soit de mal. Il était pris d’une certaine affection amicale pour la liche, qui savait être de bon conseil, visiblement.

    « Soyez sans crainte, dame Ariesvyra. Cette discussion ne sortira point d’ici. Par ailleurs, en ce qui concerne votre citoyenneté, et au vu des services que vous rendez via la forge, je ne pense pas que vous devriez vous inquiéter. L’empire n’est pas hostile à la quête de l’immortalité. Au besoin, je me ferai un plaisir de vous intégrer à la haute-sphère Reikoise, en tant que liche évidemment. Pour vous aider à sortir de votre zone de confort et peut-être, vous faire de nouveaux amis. » rétorqua-t-il.

    Il était logique que la personnalité de Cyradil ne change point à la suite de sa transformation. D’après ses dires, elle n’avait pas subi de choc émotionnel ou de traumatisme qui pourrait faire virer sa personnalité au pire.

    « Oui les arts obscurs sont extrêmement mal vus, même au Reike. Pourtant, et ce n’est que mon point de vue personnel, la magie noire est essentielle. Prenons l’exemple de la nécromancie, par exemple, c’est un art fuit comme la peste obscure, pourtant, elle permet de faire revivre des soldats morts au combat. Je sais que, éthiquement parlant ce n’est pas correct, ni pour les morts-vivants, ni pour leur famille. Mais en temps de guerre, il faut savoir être pragmatique et agir pour la victoire. Alors oui, si l’on me dit que réveiller des zombies peut nous aider à gagner la guerre et en plus, économiser des ressources au Reike, alors je ne peux que l’encourager. » dit-il, portant ses mains devant son menton.

    Corvus ne comprenait pas spécialement pourquoi la magie de Cyradil s’était estompée à ce point. Pourquoi avait-elle perdu ses pouvoirs ? Enfin, peu importe, tant qu’elle parvenait à les récupérer dans le temps.  Et puis, si elle avait besoin de l’aide de Corvus, il lui apporterait sans la moindre hésitation.

    « Oui, je comprends tout à fait. Aujourd’hui, vous êtes vulnérable, du moins, sans votre magie à son plein potentiel. Mais je suis certain que cela reviendra, après tout, c’est votre essence, il n’y a pas de raison que cela disparaisse brutalement sans jamais revenir. Mais encore une fois, si jamais cela venait à s’ébruiter, d’une quelconque manière, vous êtes la bienvenue au domaine Sanariel. Là-bas, vous y êtes en totale sécurité.

    Enfin, si vous avez encore un peu de temps devant vous, et tout en continuant notre conversation fortement enrichissante, je peux vous parler un peu de mes idées pour une nouvelle épée. Je tiens à en avoir une nouvelle, venant de votre forge. Et puis, cela me permettra de jauger l’étendue de votre talent, dame Ariesvyra. »
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  • Mar 16 Jan - 14:29
    Cela faisait plaisir d’entendre que Corvus voulait bien l’aider. Même au summum de sa puissance, la liche n’avait jamais été hautaine et avait toujours accepté l’aide de ceux qui voulaient bien lui l’offrir. Cela ne l’étonnait pas que certains aient pu attenter à sa vie et c’était précisément pour ces raisons que Cyradil ne voulait pas que son secret ne s’ébruite trop. Cela dit, il y avait sans doute du bon à être dans la haute magistrature. Bien sûr, ces postes avaient leur lot de difficultés à gérer mais la politique du Reike avait de bon que l’on y réfléchirait sans doute à deux fois avant d’attenter à la vie d’un haut dignitaire même si le risque n’était pas nul, en témoigne l’incident de l’impératrice. Pour autant, elle ne s’inquiétait pas trop pour Corvus. Il avait réussi à survivre jusqu’ici donc il n’y avait pas de raison que cela ne continue pas ainsi. De plus, il semblait avoir retrouvé des objectifs qui lui donnaient en vie de poursuivre sa vie. L’empire constituait pour beaucoup, une raison de s’y dévouer corps et âme. Pour sa part, la jeune liche ne pensait pas qu’elle pourrait un jour se sacrifier pour le bien de la nation parce qu’elle trouvait que ce sentiment de nationalisme que ressentaient les gens pour ce grand territoire possédait autant de qualités que de défauts. Cependant, les gens qui y vivaient et surtout ceux dont le quotidien était bien plus modeste que le sien, méritaient sans doute qu’on les protège.

    « Votre proposition me touche, Corvus. » Dit-elle sincèrement. « Ce serait un plaisir que vous m’introduisiez aux hautes sphères de l’Empire où j’espère un jour pouvoir y occuper un poste important. Néanmoins, je préférerais moi-même exposer le fait que je sois une liche. Cela me permettrait d’avoir l’esprit plus tranquille que si on l’annonçait pour moi. Je pense, comme vous, que c’est qu’en ayant une bonne cohésion là-haut que nous pourrons faire avancer le pays dans la bonne direction. » Ajouta-t-elle avec conviction.

    Hormis sa nature morte-vivante, Cyradil n’avait de toute façon rien d’autre à cacher. Il y avait ses ouvrages qui recelaient toutes ses magies apprises durant son ancienne vie mais le nombre de gens qui pourraient en faire un bon usage était pratiquement nul au sein d’une nation guerrière. Elle-même ne pouvait plus en faire usage en raison de sa restriction magique qui l’avait dépossédée de tous ses pouvoirs. Si elle n’abhorrait pas la magie noire, la jeune forgeronne s’efforçait cependant de mettre en garde tous ceux qui souhaitaient s’y intéresser. Aussi, lorsque Corvus aborda le sujet, le regard glacial de la liche se fit plus intense. Cyradil ne connaissait que trop bien les dangers de cette magie maudite.

    « Je suis loin d’être une tacticienne en matière de stratégie militaire mais je crois que l’on prend un peu trop à la légère le pouvoir de relever les morts. N’oublions pas que cette magie est, d’une certaine manière, liée au titan de la mort. En un sens, nous sommes des morts-vivants avec une liberté totale sans aucune relation avec X’o-rath. Pourtant, j’ai réussi à imiter une fraction de son pouvoir et ce ne fut pas sans conséquences. Imaginez seulement ce qui pourrait se passer si l’on applique ce procédé sur des centaines, voire des milliers de personnes ? Je pense que la première frayeur qui me viendrait en tête, ce serait de voir ces hordes se retourner contre nous. D’autant plus que vous n’êtes sans doute pas sans savoir les récents incidents qui se sont déroulés à Sable d’Or. Personnellement, je pense que s’engager dans un sentier aussi dangereux que les arts nécromantiques n’est sans doute pas une solution. Même en dernier recours, je doute que cela soit une solution suffisamment satisfaisante que pour retourner l’issue d’un combat. »

    En tout cas, cela dépendrait sans doute de combien de temps le Reike était prêt à attendre. Avec ses connaissances actuelles, Cyradil n’était pas sûre d’être capable de découvrir un rituel inédit qui lui permettrait de minimiser les risques d’une telle magie. De plus, elle ignorait combien de temps elle mettrait à retrouver sa magie et de toute manière, la jeune blonde n’avait pas son mot à dire sur les déploiements militaires de l’Empire. Sur un tout autre sujet, le Cœur la sollicita sur un sujet qui demandait sans doute beaucoup moins de cogitation (quoique parfois c’était un véritable défi).

    « Je serais ravie d’accepter votre invitation au sein de votre domaine. » Répondit la liche avec un sourire. « Pour votre demande, il faudrait que vous m’en disiez davantage. J’imagine que vous voulez quelque chose de spécifique ? Dans ce cas, il faudrait que je vois si je possède les matériaux et dans quelle qualité surtout. Certains minerais sont prisés et se trouvent très vite en rupture au sein de l’Empire et je suis parfois obligée d’aller les chercher moi-même pour assurer leur qualité. Certains d’entre eux se trouvent dans des endroits dangereux mais heureusement, certains de mes clients ou des aventuriers de bon cœur sont enclins à m’accompagner. »

    En témoigne l’épisode en mer avec Kérémir ou une bande de pirates avait essayé de leur voler le bois marin qu’ils avaient durement récoltés. Pour le reste, la jeune blonde devait fixer un délai. La plupart de ses clients reconnaissaient la noblesse de son art et lui pardonneraient sans doute des écarts quant à un éventuel retard mais la jeune forgeronne n’aimait pas tellement se confondre en excuses pour les justifier. Elle-même méprisait ceux qui n’honoraient pas leur promesse et qui la faisait attendre sans une justification véritablement valable. C’était d’ailleurs la première fois qu’elle forgeait pour Corvus, ne l’ayant plus eu l’occasion de concrètement discuter avec ce dernier depuis très longtemps.


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  • Ven 19 Jan - 23:43
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    Évidemment, Corvus ne comptait nullement parler au nom de Cyradil, cela allait de soi. Il n’aurait pas apprécié, s’il avait été à sa place, que quelqu’un d’autre annonce sa véritable nature lors d’un dîner mondain. « Ne vous inquiétez pas à ce sujet, dame Cyradil. Je ne compte nullement parler en votre nom. Ainsi, si un jour vous parvenez à prendre un poste important, ou même, que vous devenez un membre de la prestigieuse Main de l’empereur, je suis persuadé que, comme vous le dites, nous arriverons à faire avancer le Reike dans la bonne voie. Encore faudrait-il savoir ce qu’est la bonne voie. Nous n’avons peut-être pas la même vision des choses entre Ministre, mais c’est grâce à cela que nous aurons des rencontres plus qu’enrichissantes. J’ai beau être un homme de plus de 2500 ans, qui aime que les choses aillent dans son sens, je sais aussi faire des sacrifices pour le bien commun, même si je dois prendre sur moi. » rétorqua-t-il à la liche, tentant de lui faire comprendre sa vision des choses.

    La vision de Cyradil concernant l’éveil des morts était très intéressante aussi. Le fait que les zombies invoqués par nos nécromanciens puissent se retourner contre eux-mêmes était terrifiant, mais, c’était un risque que le Cœur était prêt à prendre. Enfin, de toute façon, il n’était pas général dans l’armée, nonobstant, il n’avait pas son mot à dire. « Il est vrai que le Titan X’o-rath est lié à la nécromancie, et je trouve justement cela intéressant de le prendre à son propre jeu. Combattre le feu par le feu Cyradil. Ça peut paraître idiot dit comme cela, mais c’est une stratégie qui peut parfois porter ses fruits. Et puis, il faut être rationnel et éviter de réveiller trop de mort d’un coup, pour ne pas se faire avoir en cas de changement de camp de la part de ces derniers. Mais, votre vision de la chose est très intéressante aussi, Dame Ariesvyra, vous qui avez su manipuler ce pouvoir pour obtenir l’immortalité, vous êtes bien mieux placée que moi pour le comprendre. Soyez-en certaine, même si nos opinions divergent, je suis tout de même heureux d’avoir cette conversation avec une personne telle que vous. » continua-t-il, fixant son interlocutrice dans ses prunelles glaciales.

    Enfin, Corvus était réellement ravi d’avoir une conversation avec la petite fille de Theobald. Cette dernière était très instruite, de facto, elle était une excellente interlocutrice pour Corvus, qui même après 2500 d’existence, ne pouvait même pas se vanter d’avoir son niveau de connaissance en magie. Il se disait que cette jeune femme, enfin jeune, que cette femme ferait un excellent Esprit du Reike.

    Un léger sourire se dessina sur ses lèvres lorsqu’elle rétorqua à l’invitation dans son domaine. « Eh bien, je possède une immense bibliothèque avec de nombreux ouvrages, aussi anciens que moi, c’est vous dire. Certains d’entre eux sont certainement des œuvres uniques. D’autres sont extrêmement anciennes, datant de plusieurs millénaires. Enfin, vous devriez trouver votre bonheur, chère Cyradil. » annonça-t-il, marquant une légère pause. « Pour ce qui est de l'arme, je souhaiterais, contre toute attente, une épée. À vrai dire, pour le matériau utilisé, je ne souhaite pas quelque chose de spécial, l’alliage habituel fera l’affaire. Ce que j’aimerais surtout, c’est retrouver votre marque de fabrique dessus. Et pourquoi pas, des runes gravées à l’intérieur ? Après, je ne serais pas contre ajouter de l’hématite dans la garde que vous utiliserez. Ainsi, je pourrais vous accompagner dans votre quête, si les membres de la main me le permettent, sinon, mon bras-droit se chargera de cela pour moi. Laissez-moi simplement le temps de me renseigner pour une possible absence de la ville. » ajouta-t-il.

    « Si vous avez du temps devant vous, nous pouvons d’ores et déjà nous rendre dans mon domaine, ainsi, je vous ferai visiter les lieux et vous présenterai ma bibliothèque si riche en ouvrages. » demanda-t-il, esquissant un léger sourire.
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  • Sam 20 Jan - 13:46
    Corvus semblait considérer la mise en garde de Cyradil bien que la liche sentait qu’ils ne partageaient pas tout à fait le même avis sur la question. Mais c’était précisément cela que la liche cherchait à susciter chez son interlocuteur. Ses paroles n’étaient jamais des menaces ni même des certitudes qu’il fallait absolument suivre. Au contraire, il s’agissait de conseils que la jeune blonde voulait bien donner afin qu’ils puissent ou non peser dans la balance d’une éventuelle décision. Ses décennies vécues en tant que magicienne de talent lui avaient appris la sagesse et l’humilité. Ce n’était pas parce que l’on possédait un immense pouvoir que l’on était omniscient. Et en parlant d’omniscience, le cœur lui indiqua qu’il possédait une immense bibliothèque où la forgeronne se plairait sans doute certainement. A raison puisque cette information éveilla sa curiosité, elle qui était avide de savoir. Ce qu’elle cherchait surtout en ce moment, c’était des ouvrages qui n’avaient pas été altérés par l’influence de l’empire. Non pas qu’elle méprisait les ouvrages de sa nation, mais la forgeronne aimait simplement se documenter en utilisant des sources distinctes afin de se rapprocher au mieux d’une éventuelle vérité sur un sujet particulier.

    « Je serais ravie de consulter les livres de votre bibliothèque, mon cher Corvus surtout si vous affirmez que certains datent de plusieurs millénaires. Voyez-vous, et je pense pouvoir parler en toute sincérité avec vous, je cherche parfois à m’éloigner des histoires de l’empire pour m’intéresser à d’autres versions sur des sujets divers et variés. L’Empire est immense et je sais, plus ou moins de source sûre, que certains récits sont embellis pour satisfaire le peuple et assurer une certaine cohésion au sein de ce dernier. Même si j’ai un regard plutôt neutre sur ce genre de politique, comprenant l’objectif sous-jacent, derrière cette pratique, je pense que vous comprendrez assez aisément que jamais mon esprit ne se contenterait d’une vérité tronquée. Aussi, ai-je hâte d’explorer cette pièce emplie de savoir que vous m'exposez. » Avoua-t-elle avec un ton calme.

    Pour ce qui était de la commande, celle-ci s’avérait autrement plus aisée que celle qu’elle avait dû faire avec Kérémir. Néanmoins, le Cœur souhaitait y adjoindre un élément particulier, l’Hématie, ce qui était tout à fait compréhensible étant donné sa vraie nature. Concernant le matériau constitutif de l’épée que souhaitait Corvus, il lui laissait carte blanche, ce qui signifiait que Cyradil pouvait, dans l’idéal, utiliser les minerais qu’elle avait en réserve. Elle aurait cela de moins à aller trouver dans les contrées dangereuses de l’Empire…ou alors elle pourrait l’acheter mais encore une fois, la jeune blonde n’était pas toujours sûre de la qualité des matériaux et c’est pour cela qu’elle contrôlait strictement la provenance de ces derniers et qu’elle investissait une partie de son or pour s’assurer un transport optimal. De plus, les commandes génériques faisaient partie du gros de ses commandes. Comme l’avait si bien affirmé le Cœur, ses clients étaient davantage intéressés par le fait que leurs armes proviennent de ses forges plus que le fait de passer une commande extravagante. En effet, ils appréciaient la franchise de la patronne, son talent ainsi que le respect des délais imposés. Mis à part quelques légers déboires causés par des novices qu’elle avait embauché et qu’elle avait du former, jamais ses clients s’étaient plaints d’une mauvaise conception des commandes qu’ils avaient passé.

    « L’épée en elle-même ne devrait pas être difficile à concevoir. L’hématite, en vertu de ses propriétés curatives, pourrait se procurer dans l’un des établissements du FMR mais au vu de l’usage que l’on en fait, il me semble que cette dernière soit réduit en poudre ou sous une forme plus malléable que le minerai brut. Je devrais pouvoir m’en procurer mais il faudrait que je monte une petite expédition pour pouvoir le dénicher. Ne vous inquiétez pas, nul besoin de vous exposer à un potentiel danger. Je comprends votre position aussi de la hiérarchie reikoise et je peux vous assurer que ce n'est pas la première fois que j'entreprends ce genre de chose. D'ailleurs, sachez que ce n’est pas un minerai que l’on trouve à tous les coins de rues mais ce n’est certainement pas aussi impossible à trouver que d’autres comme le bronze céleste. » Lui répondit-elle d’un regard songeur. « D’ailleurs, en parlant de cela, je pourrais même essayer de trouver un moyen pour fabriquer une sorte de réceptacle que vous pourriez transporter sur vous afin que ce dernier puisse stocker du sang frais ? Cela vous aiderait peut-être potentiellement dans des moments où vous n’auriez pas accès facilement à une source pour vous y abreuver. Je doute que ce genre de situations puisse un jour vous arriver mais sait-on jamais, il vaut mieux avoir un excès de prudence qu’un excès de confiance. Pour ce qui est de l’épée, je vous informerais de son état d’avancement dès que j’aurais mis la main sur de l’Hématite donc.» Finit-elle sur ce sujet.

    Pour son invitation, Cyradil ne voyait pas une raison de décliner mais étant quelqu’un de très professionnelle, elle ne put accepter immédiatement son offre. En effet, la liche était quelqu’un qui s’efforçait d’être méthodique (même si elle pouvait faire preuve d’une grande adaptabilité) et elle avait donc prévu de passer la journée à la forge pour finir ses comptes et gérer les commandes dont elle devait personnellement s’occuper. Poser de derniers enchantements, vérifier que le planning des commandes était à jour et tout un tas d’autres choses qui nécessitait son leadership. Naturellement donc, la forgeronne mis en suspens momentanément la demande de Corvus.

    « J’accepte volontiers mais il faut que je finisse mes tâches de la journée et que je me prépare en conséquence. Je ne saurais tolérer le fait de quitter mon travail en plein milieu de la journée et de débarquer dans votre demeure habillée de la sorte. Cela me gênerait. Disons donc que je serais présent au domaine Sanariel ce soir, à la nuit tombée. Je pense que cela vous siéra davantage également, à moins que le Cœur de Reike ne soit occupé jusqu’aux heures les plus tardives de la nuit ? » Dit-elle en rigolant franchement.


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  • Sam 20 Jan - 15:13
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    La liche semblait être partante pour venir faire un tour dans la bibliothèque du Cœur, ce qui ne pouvait que le ravir. Avoir une invitée dans son manoir si grand et froid pouvait apporter un peu de chaleur humaine, enfin, c’était une liche, donc plutôt dans le sens figuré de la chose. Il était admirable aussi de voir que la jeune liche souhaitait de temps en temps s’éloigner des histoires de l’empire. Il était vrai que, que ce soit les Draknys ou les Ryssen, chacun s’arrangeait pour que l’histoire aille dans leur sens. Et, elle voyait juste, la propagande était fluctuante au sein de l’empire. Aujourd’hui encore, personne ne savait ce qu’il s’était passé à Ikusa, entre Vaenys, Ayshara et Tensai, lors de la fin du siège.

    « Effectivement, j’en ai sur l’histoire du Reike, évidemment, mais aussi sur l’histoire du Shoumeï, de la République et des cités-états. J’ai pu acquérir tous ces précieux ouvrages lors de mes nombreux voyages. Des ouvrages historiques qui me sont encore précieux aujourd’hui. Pour ce qui est de la véracité des histoires racontées par l’empire, comme vous vous en doutez, certaines sont embellies pour arranger celui qui la raconte. La propagande est omniprésente en ce monde, et encore plus au Reike. Par exemple, je n’ai que très peu d’histoires vraies sur les révoltes des citoyens de Kyouji, il y a 2500 ans. SI je me permets de dire qu’elles sont vraies ou fausses, c’est parce que j’ai vécu personnellement ces révoltes. Mais bon, cela reste plaisant à lire. Aussi, bien que je sois loyal envers l’empire, je ne sais encore aujourd’hui si les récits traitant du siège d’Ikusa sont bel et bien réels. Et au pire, cela ne me regarde pas, Tensai est un si bon dirigeant qu’il reste certainement mieux que les Draknys. » rétorqua-t-il, le regard fuyant.

    Peut-être en avait-il trop dit sur son orientation politique ? Enfin, au sein d’une nation telle que celle du Reike, la politique n’allait que dans un sens. Et puis, ce sens-ci allait parfaitement bien à Corvus, qui souhaitait simplement que son pays soit entre de bonnes mains. Et qui de mieux que Tensai et Ayshara Ryssen pour mener le pays à sa gloire d’antan. Il était dommage pour les personnes cherchant à se procurer de l’hématite que la FMR réduisit ce précieux minerai en poudre. Enfin, Cyradil semblait visiblement savoir ou s’en procurer, et sans mal en plus, ce qui était parfait pour Corvus. Il ne voulait pas non plus trop déranger Dame Ariesvyra.

    « Si jamais vous avez besoin de mon homme de main pour vous aider dans votre quête d’hématite, il se ferait un plaisir de vous accompagner. Bien évidemment, tout travail mérite salaire, je paierai la totalité des frais pour cette expédition plus un supplément pour la qualité de la pierre bien sûr. Pour le réceptacle me permettant de transporter du sang, je ne serais pas contre. Ça serait même avec grand plaisir, à vrai dire. Cela me permettrait de me nourrir à n’importe quel moment. Votre idée est excellente Cyradil. » continua-t-il, répondant à sa vis-à-vis avec le sourire.

    Puis, Cyradil accepta l’invitation du Cœur, ce qui ne pouvait que le ravir davantage. Et en plus, elle viendrait dès ce soir. Il était donc temps pour Corvus de quitter les lieux afin de préparer une réception digne du nom de la fille de son vieil ami. « Très bien, venez donc ce soir, je serai disponible. J’ignore si vous vous nourrissez comme les humains, alors je ferai tout de même préparer un dîner. » dit-il, souriant légèrement et se levant. « Je vais donc me retirer de ce pas. C'était un véritable plaisir que de faire votre connaissance, chère Cyradil Ariesvyra. À plus tard, dame Ariesvyra. » conclut-il, s’inclinant légèrement en marque de respect, avant de partir retrouver Lysandre qui était toujours à l’extérieur.

    - - -


    Le soir même, Corvus était dans son bureau, debout devant l’immense fenêtre donnant une vue imprenable sur la ville. Le soleil se couchait lentement, tandis qu’il laissait sa place à l’astre d’argent dans le ciel. Cyradil devrait bientôt arriver. Ainsi, il descendit en direction de la cuisine pour s’assurer que son invité aurait un repas digne de ce nom. Il porta son regard sur le chef de la cuisine, Reiner. « Reiner ! Vous avez intérêt à ce que le repas soit parfait, et pas empoisonné cette fois-ci. Sinon, vous pouvez être sûr que ce n’est pas ce que vous préparez qui sera mangé ce soir. » annonça-t-il, rappelant à Reiner l’incident qu’avait eu lieu ici, avec Alaric. Puis le Cœur sortit de sa cuisine, allant voir Lysandre. « Lysandre, je me rends dans la bibliothèque. Une fois dame Ariesvyra arrivée, fais-la venir jusqu’à moi. Puis, demande à la gouvernante de dresser la table dès maintenant je te prie. Merci. » conclut-il, avant de disparaître dans la pièce contenant des centaines, voire des milliers d’ouvrages.
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  • Sam 20 Jan - 22:12
    La discussion se termina donc en de bons termes et Cyradil était désireuse de la reprendre donc dans la soirée lorsqu’elle s’inviterait chez Corvus. La jeune blonde prit alors le temps de finaliser ses comptes, de traiter les dernières commandes de la journée et envisagea alors de préparer l’expédition visant à obtenir l’hématite nécessaire. Elle demanda à son contremaître, Lakhdar de faire un tour dans les établis d’Ikusa au cas où il trouvait des quantités suffisantes de ce minerai précieux. Bien évidemment, Cyradil accepta volontiers l’aide de l’homme de main du Cœur. Puisqu’il le lui recommandait et au vu de leur discussion, la forgeronne n’avait aucune raison de se méfier de ses dires. Ses tâches finies, elle laissa à son fidèle nain le soin de prendre sa place pour gérer le reste de la journée, voyant le soleil lentement décliner vers le bas. Elle devait encore rentrer chez elle pour se préparer et Cyradil ne voulait pas non plus trop faire attendre son hôte.

    Arrivée dans sa demeure, la liche était toujours chaleureusement accueillie. Ses servants l’admiraient et la respectaient, ayant pour la plupart une grande reconnaissance pour celle qui les avait arraché à leur triste sort. Tous étais satisfaits des conditions dans lesquels ils vivaient et certains, n’ayant plus de famille, résidaient même au sein de l’immense habitation. La jeune blonde fut alors immédiatement saluée par sa plus fidèle amie et femme de chambre Martha, une élémentaire d’eau qui était dans la famille depuis des décennies et qui l’avait élevée lorsque sa génitrice était trop faible pour s’occuper de sa fille dû à des séquelles qui avaient suivi son accouchement. Cette dernière était restée longtemps après la mort des parents de la forgeronne et avait décidé de servir et de protéger cette dernière jusqu’à son dernier souffle. Cyradil lui fit alors part de son rendez-vous inopiné avec le Cœur et l’informa ainsi de son absence pour le reste de la soirée. Il n’était pas nécessaire de l’accompagner non plus, la jeune blonde savait où se rendre.

    Naturellement, la jeune blonde se dirigea alors vers une de ses salles d’eau et se déshabilla afin de s’offrir un bon bain bien mérité après une journée aussi longue. Malgré ses précautions, l’on pouvait voir sur son corps quelques traces de suie qui s’étaient imprégnées à cause du constant travail de l’acier qui s’exerçait au sein de son établissement. Il y avait également un nombre non négligeable de motifs qui, autrefois servaient de tatouages magiques capables de stocker des sorts pour des usages ultérieurs, agissant comme de véritables parchemins vivants. Aujourd’hui il s’agissait de simples dessins, vidés de toute magie à cause de l’incident lors de sa transformation en liche. Néanmoins, ceux-ci n’en étaient pas moins élégants et Cyradil avait décidé de les garder pour les étudier dans l’espoir d’y entrevoir un quelconque souvenir magique. A ce tableau, l’on pouvait ajouter les deux anneaux dorés qui ornaient l’extrémité de ses avant-cœurs, eux aussi, ayant jadis agi comme catalyseurs et dont l’endroit sur lequel la liche avait décidé de les apposer était sans doute l’un des endroits où l’on penserait sûrement jamais à chercher de prime abord. Tout ce chef-d’œuvre qu’était son corps ferait sans doute perdre la tête à un bon nombre d’hommes (et sans doute de femmes) mais Cyradil était très loin d’être friande de ce genre d’activités. Elle entreprit ensuite de se baigner avant de se retirer dans sa chambre pour y choisir sa tenue du soir. La blonde opta alors pour une robe blanche qui contrastait avec son style sombre habituel et se para de boucles d’oreilles discrètes ainsi que de son diadème qui lui couvrait les yeux.

    Il serait de coutume qu’une femme de la stature de Cyradil se fasse escorter, surtout en ces heures tardives de la nuit où, même la capitale n’est pas exempte de tous dangers. Cependant, la jeune blonde était très peu encline à déranger une escorte pour si peu et préféra user de ses propres moyens pour y arriver. Une fois habillée, elle ouvrit une carte de la ville et y repéra vaguement l’endroit supposé où se trouvait le domaine du Cœur. Quelques instants plus tard, la jeune magicienne s’y retrouva instantanément devant. Elle parcourut alors les quelques mètres qui la séparait du portail et constata qu’on l’y attendait déjà. L’homme en question était sans doute ce fameux Lysandre dont son hôte lui avait parlé. Il était grand, imposant et son regard perçant quoique pas aussi intense que celui de liche. Elle le suivit jusqu’à ce que ce dernier ne le conduise vers son maitre. Corvus n’avait pas grossi les traits lorsqu’il lui avait parlé de sa bibliothèque. Rien qu’au regard, celle-ci semblait effectivement contenir multiples savoirs ancestraux.

    « Contente de vous revoir mon cher Corvus même si cela ne fait que quelques heures que nous nous sommes quittés. » Commença-t-elle en plaisantant. « Maintenant que je suis libérée de toute tâche, je pense que nous pourrons discuter autant que l’on voudra, d’autant plus que nos conditions respectives nous ont affranchi de ce besoin quotidien qu’est le sommeil. A vrai dire, je pense que c’est l’un des avantages. Cela nous fait un gain de temps considérable. » Avoua-t-elle.

    Délicatement, Cyradil prit place en face du Cœur, prenant le temps de scruter les alentours pour s’imprégner de l’atmosphère de la pièce. Il lui faudrait sans doute beaucoup de temps pour tout explorer soi-même mais elle comptait sur Corvus pour lui livrer les ouvrages les plus intéressants. De toute façon, elle aurait bien l’éternité toute entière pour tous les explorer mais pour l’heure, la jeune forgeronne s’installa confortablement dans son fauteuil. Si Cyradil était effectivement imprégnée des coutumes nobles, elle n’en était pas extravagante non plus. Elle savait se détendre, relâcher la pression et surtout rester authentique.

    « Il me semble que vous aviez parlé d’un diner. Ne vous en faites pas, si la nourriture n’est plus un besoin primordiale, sachez que j’apprécie encore de prendre mes repas. Voyez-vous, malgré la perte de mes pouvoirs, j’ai tout de même conservé beaucoup de mon côté humain. J’exprime les mêmes émotions, sais toujours apprécier un bon plan, ris, pleure et tout un tas d’autre chose. Si l’immortalité est effectivement ce que je recherchais, je vous avoue qu’avec le recul, je suis contente d’avoir gardé cette partie de moi. » Finit-elle en le gratifiant justement d’un sourire sincère.

    L’on voyait que Cyradil appréciait la « vie ». Elle semblait toujours heureuse, prête à aider son prochain et toujours partante pour partager ce genre de discussions philosophiques. Elles étaient rares au Reike et la jeune blonde faisait tout son possible pour faire durer ces dernières le temps qu’il fallait, sans toutefois gêner son interlocuteur au point que cela n’en devienne rébarbatif. Dans tous les cas, Corvus était quelqu’un qu’elle appréciait et sans doute une personne sur qui elle pourrait compter à l’avenir si un jour elle arrivait à se hisser dans la haute société.


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  • Mer 24 Jan - 0:37
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    Enfin, la liche arrivait jusqu’au Grand Argentier du Reike, escortée depuis l’entrée du manoir par Lysandre. Ainsi, lorsque Cyradil pénétra dans la bibliothèque, Corvus fit un signe de tête à Lysandre pour lui indiquer qu’il pouvait disposer et ainsi, laisser les deux immortels entre eux. Dame Ariesvyra se présenta à lui dans une magnifique robe blanche, accompagnée d’un diadème recouvrant ses yeux. C’était la première fois que Corvus voyait ce genre d’objet, intéressant. Le Cœur prit la peine de légèrement s’incliner en guise de salutation envers la jeune liche, qui avait eu la gentillesse d’être ponctuelle. Une vertu rare qui se perdait en ces temps d’avant-guerre.

    Ce soir, le Cœur avait décidé de ne pas cacher sa nature vampirique et, naturellement, il laissa ses véritables yeux apparaître. La sclère était d’un noir profond et intense et, la pupille quant à elle, était un rouge écarlate aussi perçant que magnifique. Son regard de chasseur vint se poser sur la jeune femme, qui venait de le saluer, ou plutôt, de le resaluer. « Content de vous revoir également, chère Cyradil. Et ravi de voir que vous êtes arrivée en un seul morceau sans escorte. Les ruelles de la capitale sont dangereuses de nuit, je n’accepterai pas que vous repartiez sans quelqu’un pour vous raccompagner jusqu’à votre domicile. » rétorqua-t-il, d’un ton froid. Mais, une froideur qu’il n’allait pas garder longtemps, fort heureusement.

    « Ah le sommeil, très honnêtement, s’il y a bien une chose qui ne me manque pas de ma vie antérieure, c’est bien cela. Ne pas être obligé de perdre mon temps à dormir, c’est un véritable plaisir. D’autant plus avec mon poste actuel, plus je travaille dessus, plus j’ai de temps libre. C’est pour ainsi dire la raison pour laquelle je me suis permis de m’absenter de mon domaine cette après-midi, et visiblement, j’ai eu raison, puisque j’ai pu faire, ou plutôt refaire votre connaissance. » ajouta-t-il, esquissant un léger sourire. « Ainsi, nous avons toute la nuit devant nous pour explorer ce magnifique lieu qu’est ma bibliothèque, que je comble depuis des millénaires avec de nouveaux ouvrages dès que j’en ai la possibilité. » continua-t-il, laissant un léger rictus s’échapper.

    Corvus était ravi d’entendre que Cyradil pouvait et voulait encore prendre des repas. Au moins, cet incapable de Reiner n’avait pas travaillé pour rien ce soir. Et puis, tout comme elle, lui aussi savait apprécier de bon repas. Après tout, il aimait inviter la haute-sphère Reikoise lors de dîner mondain qu’il organisait lui-même. Et, à l’avenir, il était certain que dame Ariesvyra serait-elle elle-aussi invitée à ces fameux dîners.

    « Effectivement, mon chef cuisinier a préparé un repas spécialement pour nous, j’espère qu’il vous plaira. Et je suis ravi de voir que vous avez conservé ce côté de votre humanité. Pour être honnête, je trouverai cela dommage d’être privé de la bonne nourriture, même en échange de l’immortalité. Quand bien-même l’immortalité est bien plus intéressante. Nous avons bien de la chance de pouvoir encore nous nourrir de manière normale et pouvoir apprécier les bonnes spécialités Reikoises. Et même le fait que vous ressentiez encore les émotions, c’est primordial. Sans émotions, la vie n’est pas ce qu’elle est. Enfin, cela dépend, nous pourrions philosopher sur le sujet des émotions pendant des heures. Ah ! Nous le pouvons, notre immortalité nous le permet. » lança-t-il, d’un air penseur. Car oui, le vampire ne ressentait plus la moindre émotion, ou alors, c’était extrêmement rare. Depuis sa transformation, il n’avait jamais ressenti le besoin d’en avoir.

    « Enfin, je dis tout cela mais, je ne ressens que très peu d’émotion, voire pas du tout. C’est peut-être même cela qui me donne cet air si froid et imposant par moment. Et puis, avec la formation et la transformation que j’ai subies, c’est tout à fait normal. Voyez-vous, j’ai été éduqué non pas pour penser et réfléchir, mais plutôt pour agir sans hésiter. Et ma transformation n’a fait qu’empirer cette partie de moi. J’ai mis énormément de temps à guérir de cela, à reprendre mon plein libre arbitre, mais uniquement parce que la personne qui était censée me donner des ordres est morte. Aujourd’hui, je suis capable d’agir et de réfléchir pleinement, et heureusement, je ne suis pas arrivé à ma place de Ministre par pur hasard. Je sais donner les ordres et faire le nécessaire pour le bien commun. Je sais également recevoir des ordres et les exécuter, mais aussi, je sais donner mon avis si cela me dérange. » continua-t-il, expliquant le fond de sa pensée. Il marqua une pause, attendant une éventuelle réponse de la part de son interlocutrice.

    « Enfin, dites-moi, avant d’aller dîner, que souhaitez-vous découvrir ? D’anciens récits Reikois ? D’anciens récits Républicains ? Peut-être aimeriez-vous savoir comment ces deux nations ont été bâties, quasiment simultanément d’ailleurs. Je dois avouer trouver cela surprenant. Sinon, je peux aussi vous trouver d’ancien récit Shoumeïens sur leur culte pour le moins étrange. Même après avoir consacré beaucoup de temps à la lecture de ce dernier, je ne le comprends toujours pas. À vrai dire, je suis totalement contre les Titans, et je me battrai même au péril de ma vie pour les faire disparaître de ce monde. » conclut-il, ancrant son regard sur la jeune blonde.
    CENDRES
    Noble du Reike
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    Cyradil Ariesvyra
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    Info personnage
    Race: Liche
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    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t372-la-premiere-condition-de-l-immortalite-est-la-mort-cyradil-ariesvyra-terminehttps://www.rp-cendres.com/t3302-chronologie-de-cyradil
  • Mer 24 Jan - 19:05
    Le Cœur était tout aussi aimable que lorsqu’ils s’étaient vu plus tôt dans la journée. Avec autant de temps dans la journée, il est vrai que Cyradil pouvait se permettre davantage d’activités et surtout, elle pouvait libérer assez de temps pour se faire plaisir et penser à elle. C’est même précisément pour cela que la jeune femme œuvrait à la fois pour ses propres intérêts dans sa forge mais également pour les FMR chez qui elle produisait sans doute des efforts considérables. La jeune femme écouta attentivement le discours de Corvus et essaya d’y déceler quelques similitudes avec sa propre condition. Elle ignorait ce que cela faisait d’être privé d’émotions mais visiblement, le Cœur en était sans doute réduit à devoir les imiter pour essayer de donner un peu de « vie » à ses propos. Cyradil trouvait cela triste et elle se demandait elle-même ce qu’elle aurait bien pu faire si elle s’était retrouvée dans pareille situation. Le fait que Corvus soit devenu un vampire ne semblait pas tellement arranger les choses et n’avait fait qu’accentuer ce côté froid qu’il avait. Néanmoins, la jeune femme était loin de juger sur les apparences seules et elle était persuadée que l’homme qui se tenait devant elle œuvrait comme il pouvait pour le bien du royaume. Enfin…autrement, s’il complotait dans le dos de l’empereur et qu’il l’apprenait…bref, elle ne préfèrerait sans doute pas l’imaginer.

    « Je comprends tout à fait mon cher Corvus et en un sens, je trouve cela assez fascinant. La non-vie semble avoir bon nombre d’enchevêtrements qui font que même si nous partageons certaines similitudes, nous restons bien différents l’un de l’autre. En tout cas, je suis contente de savoir que vous avez pu retrouver une sorte de libre-arbitre. La dernière chose que l’on voudrait dans le conseil de la Main, ce sont des marionnettes. Je me demande bien si le fait de passer de vie à trépas accentue les traits que l’on avait de notre vivant puisque vous affirmez que vous possédiez déjà cette part de froideur en tant qu’humain…» Dit-elle d’un air songeuse. « Ou alors, je suis une excellente magicienne qui a su préserver son esprit et ses sentiments au-delà de toute expectation ! » Ajouta-t-elle en plaisantant cette fois-ci sur un air plus détendu.

    Parmi les nombreux sujets que Cyradil avait écumés, elle se doutait bien qu’aucun ouvrage ne lui permettrait de recouvrer sa magie perdue. Au mieux, la forgeronne pouvait en comprendre les causes mais sa mémoire magique lui revenait de manière épisodique sans qu’elle n’ait aucun contrôle sur la fréquence ni le moment où cela se produit. Cela dit, le point positif était qu’une fois qu’elle retrouvait une magie, Cyradil en retrouvait tous les souvenirs qui y étaient associés et ce, de manière durable. De ce fait, la jeune forgeronne commença à s’intéresser à d’autres sujets, notamment sur l’approfondissement de ses connaissances concernant la fondation du Reike. Malgré ses deux millénaires et demi à fouler ces terres, le vampire était trop jeune pour avoir pu assister à cet évènement mais il pouvait au moins le renseigner sur son évolution. Elle se demandait d’ailleurs pourquoi la race des Vosdraak de laquelle était issue la Reine avait aussi rapidement décliné au point où cette dernière était menacée de disparition ou du moins…selon ce qu’elle savait. Elle avait des questions sur l’ancien Shoumeï et la soudaine scission religieuse entre le culte divin et celui des ombres. Oui, ce serait sans doute un bon début vu que Corvus semblait aller dans cette direction.

    « Oui c’est assez surprenant que cette fédération désormais déchue. Pourtant, l’on raconte que le divinisme et le culte des ombres ont vécu dans une paix mutuelle durant des siècles avant qu’une nouvelle révolution ne les condamne à engendrer de nouvelles victimes. Et comme pour les punir, les Titans ont abattu leur fléau sur eux et englouti ce qui restait de toutes les cités que Shoumeï avait sous sa coupe. Enfin…si l’on exclut Maël bien entendu qui aurait sans doute subi un sort tout aussi triste si notre Empire n’avait pas pris les armes. »

    Evidemment, le Reike avait gardé Maël sous son autorité et n’aurait sans doute jamais l’idée d’un jour rendre ce territoire à ses habitants. Si elle comprenait les gestes de l’empire sur le moment, devant l’urgence de la situation, Cyradil avait du mal à accepter le fait d’avoir continuer à exercer un contrôle territorial là-bas. Était-ce pour avoir un pied-à-terre en Shoumeï et pouvoir, d’une certaine manière surveiller l’éventuel réveil des Titans ? Où était-ce simplement par simple désir expansionniste ? En tout cas, à l’époque, Cyradil se doutait déjà que la frustration des citoyens maéliens face à des occupants n’allaient faire que grandir et elle redoutait un hypothétique jour où cela atteindrait un point de non-retour.

    « Je suis d’accord avec vous. Les titans sont autant des dieux que je suis souveraine de ce pays. » Dit-elle ironiquement. «  Néanmoins, leurs pouvoirs sont réels. Les récits sont nombreux, concordent sur les grandes lignes et ce n’est certainement pas des menaces à prendre à la légère. Voyez-vous, j’ai un certain respect pour les religions qui sont pratiquées dans ce monde mais mon esprit à du mal à concevoir que certains vénèrent toujours les titans malgré ce qu’ils ont fait. Il y en même qui prétendent qu’ils agissent comme une sorte de régulateur dans ce monde mais, je vois mal ce qu’il y avait de régulé lors de la dernière guerre contre eux. Surtout que leurs agents ne semblaient pas tellement enclins à la discussion si l’on en croit les récents évènements qui se sont déroulés au sein de notre propre nation. »

    La jeune blonde faisait référence à Sable d’Or où l’on avait déploré la perte de centaines d’innocents malgré le courage héroïque de ceux qui se dressés en remparts devant les hordes du chaos qui s’étaient déferlées sur eux. Sur ce point, elle rejoignait le Cœur même si sa ferveur n’était sans doute pas aussi prononcée que Corvus. En effet, les raisons qui pousseraient la forgeronne à se battre étaient assez loin des grandes ambitions de l’Empire. Ses convictions étaient beaucoup plus modestes dans le sens où la jeune femme se battait simplement pour permettre à ceux qui ne le pouvaient pas de mener leur vie paisiblement.

    « Enfin, je serais ravie d’écouter vos propres expériences. Vous avez du traverser beaucoup d’époques et de régimes différents et même si je comprendrais que vos souvenirs soient quelque peu altérés par le temps, je suis sûre que l’on pourra tirer quelque chose d’intéressant. »
    Finit-elle en souriant.


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