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Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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Cyradil s’attendait évidemment à susciter davantage l’intérêt de son hôte. La jeune femme n’était pas du genre à aimer être le centre d’attention mais elle appréciait que les gens puissent reconnaitre ses prouesses lorsqu’elle les leur montrait. Bien évidemment, le mystère entourant ses étranges motifs se fit bien plus intense et elle imaginait sans doute que le vampire se languissait du jour où il pourrait poser ses prunelles sur la fresque toute entière. Pour l’heure, ce dernier se contenta simplement d’observer les prouesses magiques de la liche qui faisait de son mieux pour faire en sorte de ne pas le perdre en explications trop techniques. Pour quelqu’un de sa trempe, il n’était pas surprenant que la forgeronne puisse maitriser ce genre de magie avancée et vu tout ce qu’elle avait partagé avec le Cœur jusqu’à maintenant, elle se sentait suffisamment en confiance pour lui livrer cette démonstration.
« L’ironie mon cher Corvus c’est que toute une vie humaine est à peine suffisante pour gratter ne serait-ce que la surface de l’immense monde que sont les magies élémentaires.
D’après mes propres écrits, j’en maitrisais une quantité non négligeable mais j’étais encore bien loin d’en connaitre la totalité. J’espère que vous comprenez pourquoi c’est une aubaine pour moi de posséder de ce temps infini. Le temps que je puisse m’ennuyer, je ne sais même pas si ce monde existerait encore ! » Dit-elle d’un air faussement dramatique mais empreint d’une touche blagueuse.
Toute proche du peuple qu’elle était, la liche accepta volontiers de rendre visite au cuisinier et de lui transmettre ses salutations. Elle se présenta à lui, complimentant son repas qu’elle avait trouvé succulent. Il s’agissait d’une autre de ses qualités. Malgré son palais raffiné, la liche ne rechignait pas à goûter à des plats moins prestigieux, ne serait-ce qu’en repensant aux années de sa formation militaire. Qu’elle avait eu la bonté de refaire une seconde fois lors de sa non-vie. Peu importe les réactions du cuisinier face à quelqu’un de sa stature, Cyradil restait conciliante, rassurante et son attitude demeurait foncièrement la même peu importe à qui elle s’adressait. La liche avait surtout tendance à avoir plus de considération pour les petites gens plutôt que pour les nobles fortunés.
« Continuez ainsi, je ferais un plaisir de goûter à vos plats si d’aventure il arrivait que Corvus me réinvite dans sa demeure. »
Tout en continuant leur plaisante conversation, Cyradil remarqua que le vampire avait sensiblement les mêmes problèmes qu’elle à la différence que ce dernier usait de son aura naturelle pour repousser certaines courtisanes. Cela n’empêchait tout de même pas certaines de tomber dans ses bras bien qu’il stipula que c’était souvent celles qu’il ne désirait point. Néanmoins, le Cœur semblait apprécier ses soirées et vu le nombre de personnes qui devaient s’y présenter, c’était un moment tout à fait propice pour inciter certaines femmes à partager sa couche. Cela fit rire Cyradil qui avait du mal à imaginer son hôte dans de tels actes tant il avait été courtois avec elle depuis le début. Elle espérait que cette relation demeurerait ainsi pour le long chemin qu’ils seraient sans doute amenés à emprunter ensemble.
« Je vous remercie de vous soucier de mon bien-être. N’ayez crainte, je sais calmer les ardeurs de ces messieurs lorsqu’ils se montraient trop insistants. Fut un jour où j’ai forcé quelqu’un de trop téméraire à se tenir immobile dans un bloc de glace que j’avais généré autour de sa carcasse de marsouin après que ce dernier ait tenté de se saisir de ma croupe. » Conta-t-elle en réponse à la protection offerte par le Cœur.
Les deux protagonistes revinrent ensuite vers des considérations plus politiques, évoquant cette fois-ci leurs voisins de l’est. La jeune blonde n’avait pas d’avis arrêté sur ces derniers. Ils auraient pu les aider face aux titans lors de la précédente guerre mais Cyradil ne leur en voulait pas en ce sens qu’ils n’avaient jamais vraiment promis d’intervenir aux côtés du Reike. Tout un chacun était libre de ne pas prendre position dans une guerre tant que celle-ci ne s’invite pas dans leurs territoires. Au contraire, la magicienne tentait surtout d’y trouver des aspects positifs susceptibles d’améliorer leur propre nation. Corvus devait sans doute penser que la liche avait une réponse pertinente à tout mais elle ne faisait que donner son avis en utilisant son esprit critique.
« La République en elle-même ne me pose pas de problème. Leurs universités proposent des cursus magiques bien au-delà de ce que l’on peut proposer au sein de notre nation et ce qu’ils n’ont pas en force armée, ils le compensent largement en terme de technomagie. Si je dois un jour devenir Esprit, je serais bien heureuse de me rendre dans des conglomérats organisés par Magic pour en apprendre davantage. Durant ma précédente vie, j’ai aimé les séjours que j’y passais et je leur dois une partie des savoirs arcaniques que j’ai engrangé. En fait, je pense que nous devons tirer certains enseignements de leur politique en les adaptant aux besoins de l’Empire. » Confia-t-elle en posant son regard givré dans celui du Cœur. « De ce que je sais, les républicains organisent leur politique en des partis aux idéaux différents. Chacun est plus ou moins libre d’exprimer leur avis et l’on organise des élections afin d’élire les dirigeants à même de guider le peuple. Bien sûr, il serait difficile d’organiser cela au Reike puisque le gouvernement est totalement différent et que les pouvoirs sont concentrés au sein des mains du couple royal en tant que décisionnaires finaux et plus subséquemment, les membres de la Main. Mais nous pourrions nous inspirer de cette façon pour réformer nos propres institutions et heureusement, j’en vois déjà les prémices. »
La jeune femme marqua une pause où elle se laissa guider par le Cœur vers leur prochaine destination.
« Par exemple, je vois d’un très bon œil le remaniement des membres de la Main en ce sens que c’est très important d’avoir des personnes capables de remettre en question les décisions du couple royal. Un conseil qui ne fait que brosser l’Empereur dans le sens du poil n’est voué qu’à être inutile. C’est la disparité des avis qui fait la force d’une bonne politique. Une politique où chacun est au moins libre d’exprimer ses avis et d’en exposer les forces et les faiblesses. C’est en cela que je pense que nos voisins Républicains ne sont pas si mauvais que cela, ne serait-ce que par les enseignements bénéfiques que l’on peut en tirer. » Finit-elle sur cette longue diatribe.
« L’ironie mon cher Corvus c’est que toute une vie humaine est à peine suffisante pour gratter ne serait-ce que la surface de l’immense monde que sont les magies élémentaires.
D’après mes propres écrits, j’en maitrisais une quantité non négligeable mais j’étais encore bien loin d’en connaitre la totalité. J’espère que vous comprenez pourquoi c’est une aubaine pour moi de posséder de ce temps infini. Le temps que je puisse m’ennuyer, je ne sais même pas si ce monde existerait encore ! » Dit-elle d’un air faussement dramatique mais empreint d’une touche blagueuse.
Toute proche du peuple qu’elle était, la liche accepta volontiers de rendre visite au cuisinier et de lui transmettre ses salutations. Elle se présenta à lui, complimentant son repas qu’elle avait trouvé succulent. Il s’agissait d’une autre de ses qualités. Malgré son palais raffiné, la liche ne rechignait pas à goûter à des plats moins prestigieux, ne serait-ce qu’en repensant aux années de sa formation militaire. Qu’elle avait eu la bonté de refaire une seconde fois lors de sa non-vie. Peu importe les réactions du cuisinier face à quelqu’un de sa stature, Cyradil restait conciliante, rassurante et son attitude demeurait foncièrement la même peu importe à qui elle s’adressait. La liche avait surtout tendance à avoir plus de considération pour les petites gens plutôt que pour les nobles fortunés.
« Continuez ainsi, je ferais un plaisir de goûter à vos plats si d’aventure il arrivait que Corvus me réinvite dans sa demeure. »
Tout en continuant leur plaisante conversation, Cyradil remarqua que le vampire avait sensiblement les mêmes problèmes qu’elle à la différence que ce dernier usait de son aura naturelle pour repousser certaines courtisanes. Cela n’empêchait tout de même pas certaines de tomber dans ses bras bien qu’il stipula que c’était souvent celles qu’il ne désirait point. Néanmoins, le Cœur semblait apprécier ses soirées et vu le nombre de personnes qui devaient s’y présenter, c’était un moment tout à fait propice pour inciter certaines femmes à partager sa couche. Cela fit rire Cyradil qui avait du mal à imaginer son hôte dans de tels actes tant il avait été courtois avec elle depuis le début. Elle espérait que cette relation demeurerait ainsi pour le long chemin qu’ils seraient sans doute amenés à emprunter ensemble.
« Je vous remercie de vous soucier de mon bien-être. N’ayez crainte, je sais calmer les ardeurs de ces messieurs lorsqu’ils se montraient trop insistants. Fut un jour où j’ai forcé quelqu’un de trop téméraire à se tenir immobile dans un bloc de glace que j’avais généré autour de sa carcasse de marsouin après que ce dernier ait tenté de se saisir de ma croupe. » Conta-t-elle en réponse à la protection offerte par le Cœur.
Les deux protagonistes revinrent ensuite vers des considérations plus politiques, évoquant cette fois-ci leurs voisins de l’est. La jeune blonde n’avait pas d’avis arrêté sur ces derniers. Ils auraient pu les aider face aux titans lors de la précédente guerre mais Cyradil ne leur en voulait pas en ce sens qu’ils n’avaient jamais vraiment promis d’intervenir aux côtés du Reike. Tout un chacun était libre de ne pas prendre position dans une guerre tant que celle-ci ne s’invite pas dans leurs territoires. Au contraire, la magicienne tentait surtout d’y trouver des aspects positifs susceptibles d’améliorer leur propre nation. Corvus devait sans doute penser que la liche avait une réponse pertinente à tout mais elle ne faisait que donner son avis en utilisant son esprit critique.
« La République en elle-même ne me pose pas de problème. Leurs universités proposent des cursus magiques bien au-delà de ce que l’on peut proposer au sein de notre nation et ce qu’ils n’ont pas en force armée, ils le compensent largement en terme de technomagie. Si je dois un jour devenir Esprit, je serais bien heureuse de me rendre dans des conglomérats organisés par Magic pour en apprendre davantage. Durant ma précédente vie, j’ai aimé les séjours que j’y passais et je leur dois une partie des savoirs arcaniques que j’ai engrangé. En fait, je pense que nous devons tirer certains enseignements de leur politique en les adaptant aux besoins de l’Empire. » Confia-t-elle en posant son regard givré dans celui du Cœur. « De ce que je sais, les républicains organisent leur politique en des partis aux idéaux différents. Chacun est plus ou moins libre d’exprimer leur avis et l’on organise des élections afin d’élire les dirigeants à même de guider le peuple. Bien sûr, il serait difficile d’organiser cela au Reike puisque le gouvernement est totalement différent et que les pouvoirs sont concentrés au sein des mains du couple royal en tant que décisionnaires finaux et plus subséquemment, les membres de la Main. Mais nous pourrions nous inspirer de cette façon pour réformer nos propres institutions et heureusement, j’en vois déjà les prémices. »
La jeune femme marqua une pause où elle se laissa guider par le Cœur vers leur prochaine destination.
« Par exemple, je vois d’un très bon œil le remaniement des membres de la Main en ce sens que c’est très important d’avoir des personnes capables de remettre en question les décisions du couple royal. Un conseil qui ne fait que brosser l’Empereur dans le sens du poil n’est voué qu’à être inutile. C’est la disparité des avis qui fait la force d’une bonne politique. Une politique où chacun est au moins libre d’exprimer ses avis et d’en exposer les forces et les faiblesses. C’est en cela que je pense que nos voisins Républicains ne sont pas si mauvais que cela, ne serait-ce que par les enseignements bénéfiques que l’on peut en tirer. » Finit-elle sur cette longue diatribe.
Sentinelle Nocturne
Corvus Sanariel
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crédits : 337
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Info personnage
Race: Vampire
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique Mauvais
Rang: B
Visite de courtoisie
Feat. Cyradil Ariesvyra
La liche avait parfaitement raison, la simple vie humaine, aussi courte soit-elle, était bien trop courte pour que l’on pût acquérir la totalité des connaissances concernant les magies élémentaires qui composaient ce monde. À vrai dire, même l’immortalité ne suffisait probablement pas, au vu de toutes les découvertes qu’il y avait encore à faire les concernant. Enfin, avec l’intelligence et l’intérêt donc la liche faisait preuve envers cette prestigieuse forme de magie, le Cœur était certain qu’elle parviendrait un jour à être capable de maîtriser toutes les formes de magie élémentaire, même les plus complexes. Le vampire savait aussi que certaines magies élémentaires étaient inaccessibles si la personne ne possédait pas la race d’élémentaires.
Ainsi, Corvus comprenait encore mieux les convictions de Cyradil et le pourquoi du comment elle avait décidé de devenir immortelle. Ce qui rendait son acte encore bien plus louable. Le vampire hocha légèrement sa tête, dont le visage était d’une pâleur extrême. Il reviendrait probablement sur ce sujet plus tard, mais pour l’heure, il fallait aller féliciter cet incapable de Reiner pour le superbe repas qu’il avait offert à Cyradil. Pour une fois qu’il arrivait à faire quelque chose de bien au sein de cette impressionnante demeure. Enfin, après, il ne s’était pas retrouvé au service de Corvus par un simple hasard.
Après les félicitations de Cyradil envers Reiner, Corvus plongea ses prunelles sombres et écarlates dans les yeux du pauvre Reiner, puisqu’il allait, pour une fois, lui aussi féliciter son cuisinier. « C’était excellent Reiner, continuez ainsi, vous êtes sur la bonne voie pour être capable de me satisfaire pleinement. » puis, il tourna légèrement son visage translucide vers la liche, qui se tenait alors à ses côtés. « Bien entendu, vous reviendrez chère Cyradil, c’est certain. Vous pouvez même venir sans la moindre invitation, cela va de soi. Les imposantes grilles qui gardent mon manoir vous seront toujours grandes ouvertes, soyez-en certaine » ajouta-t-il, esquissant un nouveau sourire. Décidément, Cyradil parvenait à arracher bon nombre de sourires à la personne froide qu’était Corvus.
Cyradil ne semblait pas être une femme faible, bien au contraire. Elle avait l’air d’aimer jouer de vilain tour à ses courtisans un peu trop insistants. Et cela faisait grandement rire le Grand Argentier du Reike, qui ne s’attendait pas à ce que la liche soit capable de tels actes. « Je ne m’attendais pas à cela. En tout cas, je me ferai un plaisir d’y insister de loin. Surtout que, ce genre d’événements donne un peu d’animation aux soirées un peu trop ennuyeuses, n’est-ce pas ? Enfin, pour ma part, j’essaie de rester le plus discret possible, même si, parfois, j’aimerais bien trancher la gorge de ces goujats. » rétorqua-t-il, riant une nouvelle fois. Il avait un sens de l’humour légèrement déplacé et, connaissant sa nature, on pouvait facilement prendre ses dires au sérieux. Enfin, il était sérieux.
Concernant la République, il était vrai que cette nation était, d’un point de vue développement économique et social, bien plus avancée que le Reike. En même temps, la nation du dragon était partiellement peuplée d’immonde barbare sans cervelle. Et puis, la nation bleue était bien plus axée sur la magie que ne l’était le Reike et surtout, elle développait une technomagie alors totalement inexistante au sein de la Nation du désert. C’était d’ailleurs là un des objectifs de Corvus, essayer de trouver un terrain d’entente avec la République pour que la Nation du Dragon pût jouir de cette forme de magie avancée. Même si, pour cela, il fallait que le Conseil de la Main en soit pleinement d’accord.
Il était tout aussi vrai que la politique au sein de la nation voisine était bien différente de celle de l’empereur dragon. À vrai dire, personne là-bas n’avait le plein pouvoir, contrairement au Reike où, si l’empereur le désirait, il pouvait réduire l’entièreté de la population à l’esclavage. Cependant, il avait fait l’effort de faire des améliorations au Conseil de la Main pour avoir différents points de vue. Oui, Tensai était certainement bien moi imbu de sa personne que ne l’étaient les Draknys.
Tout en écoutant la liche, Corvus dirigea sa nouvelle amie en direction des sous-sols, passant par une porte gardée par son bras droit, Lysandre. Ainsi dans un long chemin menant à une nouvelle porte, le Cœur plongea ses yeux sombres et écarlates sur la liche, qui marchait toujours à ses côtés. « Je partage votre avis concernant le Conseil de la Main. Je n’ai malheureusement pas encore eu la chance d’y participer, mais cela ne saurait tarder. Et à vrai dire, j’ai déjà rencontré l’un de mes collègues, bien que nous partagions certains idéaux, je ne suis pas sûr d’être complètement complice avec lui, tout comme je ne le suis pas à 100 % avec le couple royal. Enfin, c’est certainement pour cela que j’ai été nommé, parce que je ne suis pas totalement le couple dans ses convictions. C’est un premier pas vers un monde meilleur que d’accepter les critiques d’autrui, même si je pense que la politique Reikoise ne se calquera jamais sur la politique républicaine. Et heureusement d’ailleurs, elle me semble particulièrement ennuyeuse. » rétorqua-t-il dans une plus ou moins longue tirade.
Puis, les deux protagonistes arrivèrent devant une porte, plus modeste que la dernière cette fois-ci. Corvus l’ouvrit et laissa alors se dessiner devant la liche, une salle de tortures. Si cela pouvait sembler particulier, Corvus avait une explication sur sa présence dans son manoir. Alors, il avança légèrement en son sein, puis il se mit face à sa nouvelle amie, les prunelles bien ancrées dans celle de la liche. « Ne vous en faites pas Cyradil, je ne vous ai pas amené ici pour vous torturer. » annonça-t-il en riant légèrement.
Puis, il s’avança jusqu’au centre de la pièce, puis il s’assit sur une chaise couverte de sang séché. « Je tiens toujours à avoir une salle de torture dans ma demeure. Cela me permet de me remémorer le moment où ma vie a complètement basculé. Je viens souvent ici d’ailleurs, presque chaque soir. Même si elle n’est pas identique à celle de Kyouji, je l’apprécie grandement. Enfin, ne vous en faites pas, elle ne m’est d’absolument aucune utilité, je ne torture personne. » annonça-t-il en mentant grandement. Enfin, pas tant que cela, il y avait bien longtemps qu’il n’avait pas répandu le mal dans la psyché d’un faible.
« Est-ce la première fois que vous venez dans ce genre d’endroit dame Cyradil ? Qu’est-ce que vous éprouvez en voyant cela, cette atmosphère si terrifiante ? Bien évidemment, vous êtes libre de retourner à l’étage si cela vous met mal à l’aise. Mais, comme nous sommes amis, j’aimerais tout de même partager cette partie de moi avec vous. » dit-il, d’une voix douce, essayant de jauger les réactions de la liche. Et puis, elle était médecin, une salle de tortures ne devait certainement pas l'apeurer.
CENDRESAinsi, Corvus comprenait encore mieux les convictions de Cyradil et le pourquoi du comment elle avait décidé de devenir immortelle. Ce qui rendait son acte encore bien plus louable. Le vampire hocha légèrement sa tête, dont le visage était d’une pâleur extrême. Il reviendrait probablement sur ce sujet plus tard, mais pour l’heure, il fallait aller féliciter cet incapable de Reiner pour le superbe repas qu’il avait offert à Cyradil. Pour une fois qu’il arrivait à faire quelque chose de bien au sein de cette impressionnante demeure. Enfin, après, il ne s’était pas retrouvé au service de Corvus par un simple hasard.
Après les félicitations de Cyradil envers Reiner, Corvus plongea ses prunelles sombres et écarlates dans les yeux du pauvre Reiner, puisqu’il allait, pour une fois, lui aussi féliciter son cuisinier. « C’était excellent Reiner, continuez ainsi, vous êtes sur la bonne voie pour être capable de me satisfaire pleinement. » puis, il tourna légèrement son visage translucide vers la liche, qui se tenait alors à ses côtés. « Bien entendu, vous reviendrez chère Cyradil, c’est certain. Vous pouvez même venir sans la moindre invitation, cela va de soi. Les imposantes grilles qui gardent mon manoir vous seront toujours grandes ouvertes, soyez-en certaine » ajouta-t-il, esquissant un nouveau sourire. Décidément, Cyradil parvenait à arracher bon nombre de sourires à la personne froide qu’était Corvus.
Cyradil ne semblait pas être une femme faible, bien au contraire. Elle avait l’air d’aimer jouer de vilain tour à ses courtisans un peu trop insistants. Et cela faisait grandement rire le Grand Argentier du Reike, qui ne s’attendait pas à ce que la liche soit capable de tels actes. « Je ne m’attendais pas à cela. En tout cas, je me ferai un plaisir d’y insister de loin. Surtout que, ce genre d’événements donne un peu d’animation aux soirées un peu trop ennuyeuses, n’est-ce pas ? Enfin, pour ma part, j’essaie de rester le plus discret possible, même si, parfois, j’aimerais bien trancher la gorge de ces goujats. » rétorqua-t-il, riant une nouvelle fois. Il avait un sens de l’humour légèrement déplacé et, connaissant sa nature, on pouvait facilement prendre ses dires au sérieux. Enfin, il était sérieux.
Concernant la République, il était vrai que cette nation était, d’un point de vue développement économique et social, bien plus avancée que le Reike. En même temps, la nation du dragon était partiellement peuplée d’immonde barbare sans cervelle. Et puis, la nation bleue était bien plus axée sur la magie que ne l’était le Reike et surtout, elle développait une technomagie alors totalement inexistante au sein de la Nation du désert. C’était d’ailleurs là un des objectifs de Corvus, essayer de trouver un terrain d’entente avec la République pour que la Nation du Dragon pût jouir de cette forme de magie avancée. Même si, pour cela, il fallait que le Conseil de la Main en soit pleinement d’accord.
Il était tout aussi vrai que la politique au sein de la nation voisine était bien différente de celle de l’empereur dragon. À vrai dire, personne là-bas n’avait le plein pouvoir, contrairement au Reike où, si l’empereur le désirait, il pouvait réduire l’entièreté de la population à l’esclavage. Cependant, il avait fait l’effort de faire des améliorations au Conseil de la Main pour avoir différents points de vue. Oui, Tensai était certainement bien moi imbu de sa personne que ne l’étaient les Draknys.
Tout en écoutant la liche, Corvus dirigea sa nouvelle amie en direction des sous-sols, passant par une porte gardée par son bras droit, Lysandre. Ainsi dans un long chemin menant à une nouvelle porte, le Cœur plongea ses yeux sombres et écarlates sur la liche, qui marchait toujours à ses côtés. « Je partage votre avis concernant le Conseil de la Main. Je n’ai malheureusement pas encore eu la chance d’y participer, mais cela ne saurait tarder. Et à vrai dire, j’ai déjà rencontré l’un de mes collègues, bien que nous partagions certains idéaux, je ne suis pas sûr d’être complètement complice avec lui, tout comme je ne le suis pas à 100 % avec le couple royal. Enfin, c’est certainement pour cela que j’ai été nommé, parce que je ne suis pas totalement le couple dans ses convictions. C’est un premier pas vers un monde meilleur que d’accepter les critiques d’autrui, même si je pense que la politique Reikoise ne se calquera jamais sur la politique républicaine. Et heureusement d’ailleurs, elle me semble particulièrement ennuyeuse. » rétorqua-t-il dans une plus ou moins longue tirade.
Puis, les deux protagonistes arrivèrent devant une porte, plus modeste que la dernière cette fois-ci. Corvus l’ouvrit et laissa alors se dessiner devant la liche, une salle de tortures. Si cela pouvait sembler particulier, Corvus avait une explication sur sa présence dans son manoir. Alors, il avança légèrement en son sein, puis il se mit face à sa nouvelle amie, les prunelles bien ancrées dans celle de la liche. « Ne vous en faites pas Cyradil, je ne vous ai pas amené ici pour vous torturer. » annonça-t-il en riant légèrement.
Puis, il s’avança jusqu’au centre de la pièce, puis il s’assit sur une chaise couverte de sang séché. « Je tiens toujours à avoir une salle de torture dans ma demeure. Cela me permet de me remémorer le moment où ma vie a complètement basculé. Je viens souvent ici d’ailleurs, presque chaque soir. Même si elle n’est pas identique à celle de Kyouji, je l’apprécie grandement. Enfin, ne vous en faites pas, elle ne m’est d’absolument aucune utilité, je ne torture personne. » annonça-t-il en mentant grandement. Enfin, pas tant que cela, il y avait bien longtemps qu’il n’avait pas répandu le mal dans la psyché d’un faible.
« Est-ce la première fois que vous venez dans ce genre d’endroit dame Cyradil ? Qu’est-ce que vous éprouvez en voyant cela, cette atmosphère si terrifiante ? Bien évidemment, vous êtes libre de retourner à l’étage si cela vous met mal à l’aise. Mais, comme nous sommes amis, j’aimerais tout de même partager cette partie de moi avec vous. » dit-il, d’une voix douce, essayant de jauger les réactions de la liche. Et puis, elle était médecin, une salle de tortures ne devait certainement pas l'apeurer.
Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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Cyradil n’était pas tellement surprise que Corvus n’ait pas eu le temps de siéger au Conseil. Après tout, il avait pris ses fonctions que très récemment et Cyradil imaginait que ces séances étaient exceptionnelles et ne se tenaient pas si souvent pour des raisons d’organisation qui nécessitaient que tous les membres puissent être présents au même moment. La liche croyait volontiers que ces hauts dignitaires pouvaient modérément se déplacer, suggérant qu’ils ne se trouvaient pas tous toujours au même endroit. Sur ce sujet, les deux protagonistes semblaient plutôt d’accord même si son intermède sur la République suggéra sans doute que l’on était pas totalement prêts à faire confiance à la nation bleue. Cyradil ne disait pas qu’il fallait totalement changer le système mais juste y apporter des points d’amélioration. Il n’y avait rien de mal à reprendre ce que faisait son voisin pour en tirer le meilleur parti. Quoi qu’il en fut, Corvus réitéra sa volonté de réinviter la liche, lui donnant même un libre passage sur ses terres.
« Vous me flattez Corvus, je croirais presque que vous en faites trop pour moi. Mais je vous remercie. Je suis contente de savoir que je puis venir à n’importe quel moment dans votre domaine, ce qui est un bien bel avantage de notre immortalité. Il est vrai que lorsque la nuit tombe et que les gens s’endorment, mon domaine devient silencieux et j’écoule ces heures sombres dans l’écriture de parchemins ou d’essais magiques. Je penserais à vous rendre visite dans ces moments de solitude. »
Non pas que la liche se sentait seule mais cela faisait plaisir de savoir qu’elle pouvait rendre visite à un ami à tout moment. Leur petite marche se poursuivit dans les sous-sols de la demeure. La liche suivit volontiers le Cœur, remontant légèrement la robe pour ne pas se prendre les pieds dans les escaliers. L’on dirait presque Corvus l’attirait dans un piège mais il serait bien évidemment assez peu intelligent que d’essayer de tromper la confiance de la liche. Si Cyradil se montrait douce et accueillante, il y avait des choses qu’elle ne pardonnait pas. La trahison en était une. Mais elle faisait bien confiance au vampire qui l’invita donc à franchir une porte qui révéla une pièce emplie d’objets de tortures en tout genre. De prime abord, la magicienne ne comprit pas pourquoi il l’avait emmenée ici mais tout s’éclaircit lorsque Corvus prit la parole.
« J’en ai déjà vu par le passé mais cela faisait bien longtemps que je n’en avais plus vu une, oui. Ce n’est pas un endroit que j’apprécie particulièrement, je le conçois mais j’ai vu bien pire dans ma vie, mon très cher Corvus. Cela me touche que vous me montriez cette facette de vous. A vrai dire, je suis heureuse d’avoir pu rencontrer quelqu’un qui comprend mes convictions, mes idéaux sans les juger de manière véhémente. Si nos avis divergent sur certains points, je suis contente de constater que vous avez au moins un respect pour ces derniers. Du fond du cœur, je vous remercie. Et ce n’est pas une métaphore. » Dit-elle en souriant.
Puis, de manière assez curieuse, elle parcourut la salle, inspectant les différents instruments de torture. Il ne s’agissait pas de curiosité morbide mais simplement d’un respect envers Corvus pour lui avoir montré cette facette de lui. Elle savait que l’être humain était très créatif lorsqu’il s’agissait d’inventer de nouvelles méthodes pour nuire à autrui et cette pièce ne manquant pas d’imagination. Levant le regard au plafond, Cyradil y décela une cage d’acier suspendue. Celle-ci était conçue pour épouser approximativement la forme du corps de la victime puis à le laisser mourir par déshydratation. Il y avait également le cheval de bois, infligeant d’insoutenables douleurs au corps de la victime. Toujours mue par sa curiosité et sa connaissance du dispositif, la liche s’éleva légèrement dans les airs et passa au-dessus de la poutre de bois, passant ses jambes de part et d’autre sans toutefois établir de contact sous peine que sa chair soit percée par les piques.
« Il me semble que celui-ci consiste à faire asseoir la victime et à la lester de part et d’autre tandis qu’il glisse, déchirant le corps de manière très douloureuse. J’ai déjà reçu pareil patient un jour. Un homme reconnut coupable pour avoir détourner des fonds qu’il devait à l’Empire de ce que l’on m’a dit mais qui ne méritait pas la peine capitale. Les autorités l’ont condamné à ce supplice puis l’ont jeté en lui disant que s’il arrivait à survivre, il pourrait, peut-être réintégrer le Reike en tant que citoyen mais tout au bas de l’échelle. Quelqu’un l’a retrouvé et l’a emmené dans un centre du FMR avant que la victime ne soit exsangue. J’ai réussi à le sauver mais ses blessures étaient tellement graves et avaient touché des organes vitaux au point qu’il était impossible de soigner certaines lésions. Ce dernier a vécu le reste de sa vie avec un handicap. L’ironie était que l’on sut plus tard que l’homme était innocent et qu’il s’était fait tromper par une personne qui l’avait utilisé en bouc émissaire. »
De manière sûre, elle abandonna sa position de califourchon en l’air et revint de manière sûre auprès de Corvus en atterrissant avec grâce. Elle continua d’explorer la pièce, se saisit de certains instruments guettant bien évidemment si le Cœur la laissait librement toucher à ces instruments de torture. La liche était plus habituée à soigner leurs dégâts plutôt qu’à les causer mais en tant que médecin, elle savait ce que chacun d’entre eux pouvait engendrer.
« L’ambiance ne me terrifie point Corvus. Je comprends la part d’ombre qui vous habite et je l’accepte parfaitement. Vous avez été si aimable avec moi depuis le début de notre rencontre alors il est tout à fait compréhensible que vous vouliez me faire part d’un pan de votre vie. J’aime penser que j’ai l’impression d’avoir une sorte de traitement de faveur, comme si vous ne manifestiez votre amabilité qu’envers un spectre très réduit de personnes, je me trompe ? » Demanda-t-elle sans pensée sous-jacente. « A moins que cela soit mon immense bonté qui déteint sur votre personnalité ? » Ajouta-t-elle avec un rire franc. « Plus sérieusement, ce n’est pas tellement mes affaires de savoir qui vous torturer ici même si vous le faisiez encore. Seulement, je vous prierais simplement de vous assurez que la personne qui s’essaiera à tous ces instruments soient bel et bien coupable car il n’y a rien de pire que lorsque les vrais malfrats restent impunis et que d’autres paient à leur place. »
« Vous me flattez Corvus, je croirais presque que vous en faites trop pour moi. Mais je vous remercie. Je suis contente de savoir que je puis venir à n’importe quel moment dans votre domaine, ce qui est un bien bel avantage de notre immortalité. Il est vrai que lorsque la nuit tombe et que les gens s’endorment, mon domaine devient silencieux et j’écoule ces heures sombres dans l’écriture de parchemins ou d’essais magiques. Je penserais à vous rendre visite dans ces moments de solitude. »
Non pas que la liche se sentait seule mais cela faisait plaisir de savoir qu’elle pouvait rendre visite à un ami à tout moment. Leur petite marche se poursuivit dans les sous-sols de la demeure. La liche suivit volontiers le Cœur, remontant légèrement la robe pour ne pas se prendre les pieds dans les escaliers. L’on dirait presque Corvus l’attirait dans un piège mais il serait bien évidemment assez peu intelligent que d’essayer de tromper la confiance de la liche. Si Cyradil se montrait douce et accueillante, il y avait des choses qu’elle ne pardonnait pas. La trahison en était une. Mais elle faisait bien confiance au vampire qui l’invita donc à franchir une porte qui révéla une pièce emplie d’objets de tortures en tout genre. De prime abord, la magicienne ne comprit pas pourquoi il l’avait emmenée ici mais tout s’éclaircit lorsque Corvus prit la parole.
« J’en ai déjà vu par le passé mais cela faisait bien longtemps que je n’en avais plus vu une, oui. Ce n’est pas un endroit que j’apprécie particulièrement, je le conçois mais j’ai vu bien pire dans ma vie, mon très cher Corvus. Cela me touche que vous me montriez cette facette de vous. A vrai dire, je suis heureuse d’avoir pu rencontrer quelqu’un qui comprend mes convictions, mes idéaux sans les juger de manière véhémente. Si nos avis divergent sur certains points, je suis contente de constater que vous avez au moins un respect pour ces derniers. Du fond du cœur, je vous remercie. Et ce n’est pas une métaphore. » Dit-elle en souriant.
Puis, de manière assez curieuse, elle parcourut la salle, inspectant les différents instruments de torture. Il ne s’agissait pas de curiosité morbide mais simplement d’un respect envers Corvus pour lui avoir montré cette facette de lui. Elle savait que l’être humain était très créatif lorsqu’il s’agissait d’inventer de nouvelles méthodes pour nuire à autrui et cette pièce ne manquant pas d’imagination. Levant le regard au plafond, Cyradil y décela une cage d’acier suspendue. Celle-ci était conçue pour épouser approximativement la forme du corps de la victime puis à le laisser mourir par déshydratation. Il y avait également le cheval de bois, infligeant d’insoutenables douleurs au corps de la victime. Toujours mue par sa curiosité et sa connaissance du dispositif, la liche s’éleva légèrement dans les airs et passa au-dessus de la poutre de bois, passant ses jambes de part et d’autre sans toutefois établir de contact sous peine que sa chair soit percée par les piques.
« Il me semble que celui-ci consiste à faire asseoir la victime et à la lester de part et d’autre tandis qu’il glisse, déchirant le corps de manière très douloureuse. J’ai déjà reçu pareil patient un jour. Un homme reconnut coupable pour avoir détourner des fonds qu’il devait à l’Empire de ce que l’on m’a dit mais qui ne méritait pas la peine capitale. Les autorités l’ont condamné à ce supplice puis l’ont jeté en lui disant que s’il arrivait à survivre, il pourrait, peut-être réintégrer le Reike en tant que citoyen mais tout au bas de l’échelle. Quelqu’un l’a retrouvé et l’a emmené dans un centre du FMR avant que la victime ne soit exsangue. J’ai réussi à le sauver mais ses blessures étaient tellement graves et avaient touché des organes vitaux au point qu’il était impossible de soigner certaines lésions. Ce dernier a vécu le reste de sa vie avec un handicap. L’ironie était que l’on sut plus tard que l’homme était innocent et qu’il s’était fait tromper par une personne qui l’avait utilisé en bouc émissaire. »
De manière sûre, elle abandonna sa position de califourchon en l’air et revint de manière sûre auprès de Corvus en atterrissant avec grâce. Elle continua d’explorer la pièce, se saisit de certains instruments guettant bien évidemment si le Cœur la laissait librement toucher à ces instruments de torture. La liche était plus habituée à soigner leurs dégâts plutôt qu’à les causer mais en tant que médecin, elle savait ce que chacun d’entre eux pouvait engendrer.
« L’ambiance ne me terrifie point Corvus. Je comprends la part d’ombre qui vous habite et je l’accepte parfaitement. Vous avez été si aimable avec moi depuis le début de notre rencontre alors il est tout à fait compréhensible que vous vouliez me faire part d’un pan de votre vie. J’aime penser que j’ai l’impression d’avoir une sorte de traitement de faveur, comme si vous ne manifestiez votre amabilité qu’envers un spectre très réduit de personnes, je me trompe ? » Demanda-t-elle sans pensée sous-jacente. « A moins que cela soit mon immense bonté qui déteint sur votre personnalité ? » Ajouta-t-elle avec un rire franc. « Plus sérieusement, ce n’est pas tellement mes affaires de savoir qui vous torturer ici même si vous le faisiez encore. Seulement, je vous prierais simplement de vous assurez que la personne qui s’essaiera à tous ces instruments soient bel et bien coupable car il n’y a rien de pire que lorsque les vrais malfrats restent impunis et que d’autres paient à leur place. »
Sentinelle Nocturne
Corvus Sanariel
Messages : 231
crédits : 337
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Info personnage
Race: Vampire
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique Mauvais
Rang: B
Visite de courtoisie
Feat. Cyradil Ariesvyra
Il était vrai que Corvus flattait grandement la belle liche depuis le début de leur rencontre, mais, ce n’était pas réellement un traitement de faveur. Enfin, pas complètement. Puisque, comme le vampire l’avait si bien dit plus tôt, il aimait énormément la gent féminine et surtout, user de ses talents de séducteur. Alors, même s’il ne souhaitait nullement qu’une quelconque histoire d’amour ou un éventuel acte de chair ne survînt avec sa nouvelle amie, il prenait plaisir à la complimenter. D’autant plus que, ses paroles n’avaient rien d’un mensonge, elles étaient tout ce qu’il y avait de plus sincère, ce qui était très franchement rare venant de Corvus. Et encore plus lorsqu’il n’avait que pour but de développer une amitié sincère avec son interlocutrice.
En plus, comme elle l’avait fait comprendre, le fait qu’elle pût se rendre en toute liberté jusqu’au domaine Sanariel pouvait briser certains moments de solitude que les deux êtres immortels ressentissent à bien des moments. Ainsi, le vampire à la peau translucide sourit légèrement à son interlocutrice, puis, il répondit en toute franchise. « Croyez-moi Cyradil, je n’en fais pas trop, vous le méritez. Et puis, comme vous, la nuit, je me plonge dans mes obligations de Cœur, c’est extrêmement chronophage. Alors, naturellement, je ne serais pas contre l’une de vos visites, surtout pour rompre cette lourde solitude qui pèse sur mon âme. Même si, les ruelles sont relativement dangereuses la nuit, je serais plus rassuré que vous me préveniez avant de venir, que je puisse m’assurer comme votre voyage jusqu’à mon domaine se passe sans encombre. Enfin, de toute façon, vous serez toujours la bienvenue ici. » annonça-t-il, portant ses bras en direction de son dos, afin d’y joindre ses mains.
Enfin, Corvus n’était pas spécialement étonné des paroles de la liche. Elle n’appréciait pas les endroits comme les salles de torture et, c’était tout à fait normal. C’était une chose que peu de personne admirait, la torture. Seuls les esprits meurtris comme celui du Cœur prenaient plaisir à infliger les pires douleurs à autrui. Enfin, ce n’était pas non plus une surprise d’apprendre que la liche avait déjà vu des endroits comme celui-ci, voire des endroits bien pires. Elle était médecin après tout, elle en avait certainement vu des vertes et des pas mûres. La torture était un passe-temps précieux pour Corvus, même s’il avait arrêté depuis quelque temps, c’était illégal après tout. Et puis, le Cœur devait donner l’exemple.
Le vampire à la peau translucide était bien heureux d’apprendre que cela touchât la liche, que de pouvoir voir une telle salle, que Corvus lui montrât une facette de lui-même qu’il cachait à beaucoup d’autre. Et puis, il était vrai que sur ce coup-là, il respectait grandement les opinions de la liche. Après tout, il était du genre à respecter les opinions des autres, même quand ceux-là divergeaient avec les siens. Le Cœur savait se montrer sympathique sous cette sombre apparence bien froide et ses airs de grand seigneur. Il n’était pas méchant, enfin si, mais cela dépendait de qu’il avait face à lui. Lysandre par exemple, son neveu lointain, il aimait le détruire psychologiquement. Le vampire avait déjà pensé à l’attacher sur l’un de ses instruments de torture, peut-être le ferait-il un jour ou l’autre.
Le Grand Argentier du Reike porta ses prunelles écarlates dans les yeux glacials de la liche, puis il lui rendit son sourire si sincère. « Votre sentiment est partagé, Cyradil. Je suis heureux d’avoir rencontré une personne capable de faire preuve de bon sens et de ne pas juger les opinions des autres. Bien évidemment, j’aimerais que cette facette de ma personne reste un secret et que, cette pièce ne soit connue de personne. Je ne suis pas sûr que le couple royal et les autres membres de la Main voient cela d’un très bon œil. Mais bon, je vous fais entièrement confiance en ce qui concerne votre discrétion, sinon, je ne vous aurais pas amené jusqu’ici, dans le sous-sol de mon manoir. » rétorqua-t-il à la liche, souriant encore une fois légèrement. Cela serait un véritable drame si ses compères de la Main apprenaient cela, même si, il était certain qu’ils n’étaient pas tout blanc eux non plus.
Le Cœur appréciait le fait que la liche ne fût pas partie en voyant cette salle. Il fut même surpris qu’elle prît le temps d’observer quelques-uns de ses instruments de torture. À vrai dire, cela lui fit même plaisir. Même si cela était de la politesse, il trouvait cela admirable. Corvus eut même le plaisir de découvrir un nouveau talent de la liche. Elle aussi savait voler, mais pas de la même manière que le vampire. Son interlocutrice avait l’air d’utiliser sa magie pour se mouvoir librement dans les airs. Le Grand Argentier, lui, était capable de déployer des ailes de corbeau pour pouvoir s’envoler dans les airs. Car oui, Corvus avait un lien étroit avec les corbeaux, même si cela ne se voyait pas directement. Son prénom était d’ailleurs une référence à ce magnifique animal, annonçant bien souvent la mort. Généralement, le vampire était généralement la dernière personne que ses victimes avaient la chance de voir.
L’être à la peau translucide écouta la description que faisait la liche concernant l’instrument de torture devant lequel elle s’était placée. Et, elle avait vu juste, elle connaissait bien cet instrument. Elle avait même eu la chance de voir l’une de ses victimes, ce qui, était assez rare, puisque généralement, une personne s’asseyant sur cette chaise avait généralement très peu de chances de survivre. « C’est une histoire tout à fait palpitante que vous me racontez là, chère Cyradil. Je me doutais bien qu’en tant que médecin, vous auriez déjà rencontré des victimes de ce genre de tortures, même si, les survivants sont assez rares. » rétorqua-t-il avec un sourire, avant de continuer. « Il est vrai que, parfois, la justice se trompe et c’est très franchement lamentable. Les innocents ne devraient pas payer à cause de la faute d’un autre. Enfin, je dis cela mais… peu importe. » ajouta-t-il, s’arrêtant pour éviter de ne partir dans un énième discours dont l’éthique pouvait être discutable.
Corvus était encore heureux d’apprendre que sa nouvelle amie acceptait la part d’ombre qui l’habitait. Au moins, elle savait de quoi il était capable et surtout, elle savait que sous ses airs de grand charmeur noble de la cours Reikoise, il y avait d’un véritable malade mental capable d’infliger les pires souffrances. « Effectivement, vous avez un certain traitement de faveur. Comme vous le savez, j’aime plaire à la gent féminine, mais avec vous, c’est différent. Je ne saurais réellement l’expliquer. Mais disons que, oui, je vous traite bien différemment des autres personnes. Et comme vous l’avez dit, vous faites bien partie d’un cercle de contacts très restreint à qui je voue un grand respect, si ce n’est une certaine admiration. » rétorqua-t-il, avant de laisser un léger rire s’échapper. « Peut-être est-ce votre bonté oui, mais j’en doute. J’ai rencontré beaucoup de personnes qui avaient un bon fond et, elles ont toutes mal fini. » ajouta-t-il, n’étant pas réellement fier de cela.
« Mais, soyez rassurée, comme je vous l’ai dit, je ne torture plus personne. Depuis que je suis Cœur, j’évite de pratiquer ce genre d’activité. C’est très certainement mal vu par le Conseil de la Main. » rétorqua-t-il, fermant légèrement les yeux et soupirant, comme si cela l’énervait de ne plus pouvoir infliger de souffrances physiques et mentales. « Voulez-vous retourner à l’étage ? Nous pourrions nous rendre à la bibliothèque, j’ai un ouvrage concernant une certaine forme de magie complexe à vous présenter, je suis certain qu’il vous plaira. » demanda-t-il, le sourire aux lèvres.
CENDRESEn plus, comme elle l’avait fait comprendre, le fait qu’elle pût se rendre en toute liberté jusqu’au domaine Sanariel pouvait briser certains moments de solitude que les deux êtres immortels ressentissent à bien des moments. Ainsi, le vampire à la peau translucide sourit légèrement à son interlocutrice, puis, il répondit en toute franchise. « Croyez-moi Cyradil, je n’en fais pas trop, vous le méritez. Et puis, comme vous, la nuit, je me plonge dans mes obligations de Cœur, c’est extrêmement chronophage. Alors, naturellement, je ne serais pas contre l’une de vos visites, surtout pour rompre cette lourde solitude qui pèse sur mon âme. Même si, les ruelles sont relativement dangereuses la nuit, je serais plus rassuré que vous me préveniez avant de venir, que je puisse m’assurer comme votre voyage jusqu’à mon domaine se passe sans encombre. Enfin, de toute façon, vous serez toujours la bienvenue ici. » annonça-t-il, portant ses bras en direction de son dos, afin d’y joindre ses mains.
Enfin, Corvus n’était pas spécialement étonné des paroles de la liche. Elle n’appréciait pas les endroits comme les salles de torture et, c’était tout à fait normal. C’était une chose que peu de personne admirait, la torture. Seuls les esprits meurtris comme celui du Cœur prenaient plaisir à infliger les pires douleurs à autrui. Enfin, ce n’était pas non plus une surprise d’apprendre que la liche avait déjà vu des endroits comme celui-ci, voire des endroits bien pires. Elle était médecin après tout, elle en avait certainement vu des vertes et des pas mûres. La torture était un passe-temps précieux pour Corvus, même s’il avait arrêté depuis quelque temps, c’était illégal après tout. Et puis, le Cœur devait donner l’exemple.
Le vampire à la peau translucide était bien heureux d’apprendre que cela touchât la liche, que de pouvoir voir une telle salle, que Corvus lui montrât une facette de lui-même qu’il cachait à beaucoup d’autre. Et puis, il était vrai que sur ce coup-là, il respectait grandement les opinions de la liche. Après tout, il était du genre à respecter les opinions des autres, même quand ceux-là divergeaient avec les siens. Le Cœur savait se montrer sympathique sous cette sombre apparence bien froide et ses airs de grand seigneur. Il n’était pas méchant, enfin si, mais cela dépendait de qu’il avait face à lui. Lysandre par exemple, son neveu lointain, il aimait le détruire psychologiquement. Le vampire avait déjà pensé à l’attacher sur l’un de ses instruments de torture, peut-être le ferait-il un jour ou l’autre.
Le Grand Argentier du Reike porta ses prunelles écarlates dans les yeux glacials de la liche, puis il lui rendit son sourire si sincère. « Votre sentiment est partagé, Cyradil. Je suis heureux d’avoir rencontré une personne capable de faire preuve de bon sens et de ne pas juger les opinions des autres. Bien évidemment, j’aimerais que cette facette de ma personne reste un secret et que, cette pièce ne soit connue de personne. Je ne suis pas sûr que le couple royal et les autres membres de la Main voient cela d’un très bon œil. Mais bon, je vous fais entièrement confiance en ce qui concerne votre discrétion, sinon, je ne vous aurais pas amené jusqu’ici, dans le sous-sol de mon manoir. » rétorqua-t-il à la liche, souriant encore une fois légèrement. Cela serait un véritable drame si ses compères de la Main apprenaient cela, même si, il était certain qu’ils n’étaient pas tout blanc eux non plus.
Le Cœur appréciait le fait que la liche ne fût pas partie en voyant cette salle. Il fut même surpris qu’elle prît le temps d’observer quelques-uns de ses instruments de torture. À vrai dire, cela lui fit même plaisir. Même si cela était de la politesse, il trouvait cela admirable. Corvus eut même le plaisir de découvrir un nouveau talent de la liche. Elle aussi savait voler, mais pas de la même manière que le vampire. Son interlocutrice avait l’air d’utiliser sa magie pour se mouvoir librement dans les airs. Le Grand Argentier, lui, était capable de déployer des ailes de corbeau pour pouvoir s’envoler dans les airs. Car oui, Corvus avait un lien étroit avec les corbeaux, même si cela ne se voyait pas directement. Son prénom était d’ailleurs une référence à ce magnifique animal, annonçant bien souvent la mort. Généralement, le vampire était généralement la dernière personne que ses victimes avaient la chance de voir.
L’être à la peau translucide écouta la description que faisait la liche concernant l’instrument de torture devant lequel elle s’était placée. Et, elle avait vu juste, elle connaissait bien cet instrument. Elle avait même eu la chance de voir l’une de ses victimes, ce qui, était assez rare, puisque généralement, une personne s’asseyant sur cette chaise avait généralement très peu de chances de survivre. « C’est une histoire tout à fait palpitante que vous me racontez là, chère Cyradil. Je me doutais bien qu’en tant que médecin, vous auriez déjà rencontré des victimes de ce genre de tortures, même si, les survivants sont assez rares. » rétorqua-t-il avec un sourire, avant de continuer. « Il est vrai que, parfois, la justice se trompe et c’est très franchement lamentable. Les innocents ne devraient pas payer à cause de la faute d’un autre. Enfin, je dis cela mais… peu importe. » ajouta-t-il, s’arrêtant pour éviter de ne partir dans un énième discours dont l’éthique pouvait être discutable.
Corvus était encore heureux d’apprendre que sa nouvelle amie acceptait la part d’ombre qui l’habitait. Au moins, elle savait de quoi il était capable et surtout, elle savait que sous ses airs de grand charmeur noble de la cours Reikoise, il y avait d’un véritable malade mental capable d’infliger les pires souffrances. « Effectivement, vous avez un certain traitement de faveur. Comme vous le savez, j’aime plaire à la gent féminine, mais avec vous, c’est différent. Je ne saurais réellement l’expliquer. Mais disons que, oui, je vous traite bien différemment des autres personnes. Et comme vous l’avez dit, vous faites bien partie d’un cercle de contacts très restreint à qui je voue un grand respect, si ce n’est une certaine admiration. » rétorqua-t-il, avant de laisser un léger rire s’échapper. « Peut-être est-ce votre bonté oui, mais j’en doute. J’ai rencontré beaucoup de personnes qui avaient un bon fond et, elles ont toutes mal fini. » ajouta-t-il, n’étant pas réellement fier de cela.
« Mais, soyez rassurée, comme je vous l’ai dit, je ne torture plus personne. Depuis que je suis Cœur, j’évite de pratiquer ce genre d’activité. C’est très certainement mal vu par le Conseil de la Main. » rétorqua-t-il, fermant légèrement les yeux et soupirant, comme si cela l’énervait de ne plus pouvoir infliger de souffrances physiques et mentales. « Voulez-vous retourner à l’étage ? Nous pourrions nous rendre à la bibliothèque, j’ai un ouvrage concernant une certaine forme de magie complexe à vous présenter, je suis certain qu’il vous plaira. » demanda-t-il, le sourire aux lèvres.
Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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Il s’agissait donc d’un interdit. Maintenant qu’elle s’en souvenait, il était tout à fait vrai que ce genre de pratique était, de manière officielle, abolie au sein du Reike. Il subsistait sans doute toujours ce genre de pratique de manière officieuse mais à sa connaissance, les seuls à pouvoir vraiment pratiquer ce type « d’interrogatoire » étaient ceux qui étaient supervisés par des instances juridiques de l’empire comme par exemple des personnes travaillant sous la direction des membres de la Main. Elle y voyait une sorte d’acte de bonne foi de la part du vampire, lui révélant délibérément un secret que la liche pourrait utiliser contre lui dans le futur si ce dernier était pris d’envie de réutiliser cette salle. Cependant, la magicienne n’était pas du genre à gâcher une relation potentiellement durable et il était évidemment certain que son secret serait bien gardé.
« N’ayez crainte, je ne ferais jamais mention de cette salle à qui que ce soit ni ce qui s’y rattache. Pour ce qui est de nos futures entrevues, n’ayez crainte, je ferais simplement en sorte d’user de ma magie de téléportation pour me rendre jusqu’à votre demeure. Pour une aussi petite distance, à l’échelle d’un quartier, cela est aussi aisé pour moi que de marcher. Je vous remercie de toute votre considération à mon égard, je vous promets que malgré ma gaieté de cœur, je ferais attention à ne pas périr. Après tout, il serait dommage de vous laisser dans une telle solitude alors que nous semblons nous entendre si bien. » Avoua-t-elle de son sourire bienveillant.
Cyradil se demandait parfois si elle n’était pas une sorte d’anomalie puisque même elle avait associé les morts-vivants au mal et au chaos. Ces derniers étaient nécessairement constitués de mauvaises intentions mais cela ne fut jamais son cas. Ses souvenirs magiques avaient disparus certes, mais il subsistait encore tout ce qui faisait d’elle la personne qu’elle était. Était-ce un cas isolé ou existait-il des êtres comme elles qui œuvraient pour le bien commun par-delà leur mort. L’on ne pouvait pas dire que Corvus était un enfant de cœur vu tout ce qu’elle avait appris de lui mais au moins, elle pouvait compter sur lui pour aller dans le même sens qu’elle. Ou tout du moins concernant les problématiques que la liche lui avait exposé concernant sa propre personne. Cela signifiait déjà beaucoup pour la forgeronne. Une fois satisfaite, Cyradil remonta à l’étage, se questionnant sur ce que pouvaient ressentir les personnes qui avaient eu la malencontreuse malchance de subir toute cette torture. Elle-même ne s’y essaierait pas quand bien même elle possédait une volonté de fer.
« Pour être honnête, mon cher Corvus, je dois vous dire que certaines personnes seraient ravies de m’allonger sur l’une de ces tables de tortures ne serait-ce que pour analyser ma physionomie de morte-vivante. Aussi curieuse que je suis concernant la magie, les sciences, la médecine et toute discipline s’y rapportant, je ne suis que peu encline à ce que l’on étale mes organes sur la table juste pour voir si je survivrais sans ces derniers...sans compter la curiosité qu’attirerait mes motifs réceptifs à ma magie. C’est pour cela que je préfère en garder le secret. Du moins, suffisamment longtemps pour que je puisse me considérer suffisamment puissante pour pallier à la plupart des menaces. Pour ma propre vie bien sûr mais aussi pour le travail que j’ai du abattre pour arriver à cette immortalité. Vous vous imaginez n’en profiter que quelques années ? Après tous les efforts entrepris pour y arriver ? » Confia-t-elle.
Sur ces paroles, elle emboita le pas au Cœur et ils retournèrent à la bibliothèque où leur conversation nocturne avait commencé. Un livre sur les magies complexes ? C’était assez rare vu la rareté de la magie elle-même. Naturellement la liche était tout à fait intéressée attendant que Corvus ne lui présente le dit bouquin. Les travaux de la liche en la matière étaient assez remarquables mais beaucoup moins étoffés que les magies de base. Et pour cause, un manque considérable d’échantillon. En effet, parmi les personnes qui maitrisaient la mana au Reike, les gens étaient naturellement prédisposés à évoluer vers une forme de magie leur permettant d’utiliser cette dernière comme un renforcement qui leur permettait de démultiplier leurs prouesses physiques. Les plus talentueux arrivaient même à maitriser un élément de base mais leur esprit était tellement dévouer à la perfection de leur corps, qu’il leur était incapable d’avancer vers d’autres magies élémentaires, voire même utilitaires dans certains cas. Bien sûr, il n’y avait pas de règle générale préétablie et il y avait sans doute autant de façon de manipuler la mana qu’il n’y avait de citoyens au sein de l’empire mais c’était l’explication que Cyradil avait tenté de trouver pour trouver des dénominateurs communs au sein des manipulateurs de magie.
« Puisque nous abordons le sujet et en me basant sur ce que vous m’avez dit plus tôt sur votre affinité sanguine, je me demande si vous ne maitrisiez pas une dérivation de la magie aquatique. Pas tous les vampires ne possèdent cette affinité, c’est pour cela que je vous pose la question. Mais ce que j’aimerais savoir, puisqu’il s’agit du thème que vous voulez aborder et compte tenu de votre longévité, si vous avez déjà manifesté une affinité envers un second élément. En repensant à notre future expérience, je pense que cela m’aiderait à cerner encore un peu davantage les divergences qui puissent exister entre les différentes pratiques que les gens font de leur mana. Cela me serait très utile pour comprendre par exemple, si tant est qu’il existe une explication, comment les gens peuvent s’éveiller à leur élément. Si mes déductions sont correctes, vous pourriez peut-être me conter comment est-ce que vous avez appris à manipuler cet élément ? Date-t-il d’avant votre transformation ? » Questionna-t-elle avec un intérêt plus conséquent comme toujours lorsque l’on parlait de magie. « Et également, de quelle magie complexe voulez-vous me faire part ? » Ajouta-t-elle de son regard éblouissant mais surtout curieux.
« N’ayez crainte, je ne ferais jamais mention de cette salle à qui que ce soit ni ce qui s’y rattache. Pour ce qui est de nos futures entrevues, n’ayez crainte, je ferais simplement en sorte d’user de ma magie de téléportation pour me rendre jusqu’à votre demeure. Pour une aussi petite distance, à l’échelle d’un quartier, cela est aussi aisé pour moi que de marcher. Je vous remercie de toute votre considération à mon égard, je vous promets que malgré ma gaieté de cœur, je ferais attention à ne pas périr. Après tout, il serait dommage de vous laisser dans une telle solitude alors que nous semblons nous entendre si bien. » Avoua-t-elle de son sourire bienveillant.
Cyradil se demandait parfois si elle n’était pas une sorte d’anomalie puisque même elle avait associé les morts-vivants au mal et au chaos. Ces derniers étaient nécessairement constitués de mauvaises intentions mais cela ne fut jamais son cas. Ses souvenirs magiques avaient disparus certes, mais il subsistait encore tout ce qui faisait d’elle la personne qu’elle était. Était-ce un cas isolé ou existait-il des êtres comme elles qui œuvraient pour le bien commun par-delà leur mort. L’on ne pouvait pas dire que Corvus était un enfant de cœur vu tout ce qu’elle avait appris de lui mais au moins, elle pouvait compter sur lui pour aller dans le même sens qu’elle. Ou tout du moins concernant les problématiques que la liche lui avait exposé concernant sa propre personne. Cela signifiait déjà beaucoup pour la forgeronne. Une fois satisfaite, Cyradil remonta à l’étage, se questionnant sur ce que pouvaient ressentir les personnes qui avaient eu la malencontreuse malchance de subir toute cette torture. Elle-même ne s’y essaierait pas quand bien même elle possédait une volonté de fer.
« Pour être honnête, mon cher Corvus, je dois vous dire que certaines personnes seraient ravies de m’allonger sur l’une de ces tables de tortures ne serait-ce que pour analyser ma physionomie de morte-vivante. Aussi curieuse que je suis concernant la magie, les sciences, la médecine et toute discipline s’y rapportant, je ne suis que peu encline à ce que l’on étale mes organes sur la table juste pour voir si je survivrais sans ces derniers...sans compter la curiosité qu’attirerait mes motifs réceptifs à ma magie. C’est pour cela que je préfère en garder le secret. Du moins, suffisamment longtemps pour que je puisse me considérer suffisamment puissante pour pallier à la plupart des menaces. Pour ma propre vie bien sûr mais aussi pour le travail que j’ai du abattre pour arriver à cette immortalité. Vous vous imaginez n’en profiter que quelques années ? Après tous les efforts entrepris pour y arriver ? » Confia-t-elle.
Sur ces paroles, elle emboita le pas au Cœur et ils retournèrent à la bibliothèque où leur conversation nocturne avait commencé. Un livre sur les magies complexes ? C’était assez rare vu la rareté de la magie elle-même. Naturellement la liche était tout à fait intéressée attendant que Corvus ne lui présente le dit bouquin. Les travaux de la liche en la matière étaient assez remarquables mais beaucoup moins étoffés que les magies de base. Et pour cause, un manque considérable d’échantillon. En effet, parmi les personnes qui maitrisaient la mana au Reike, les gens étaient naturellement prédisposés à évoluer vers une forme de magie leur permettant d’utiliser cette dernière comme un renforcement qui leur permettait de démultiplier leurs prouesses physiques. Les plus talentueux arrivaient même à maitriser un élément de base mais leur esprit était tellement dévouer à la perfection de leur corps, qu’il leur était incapable d’avancer vers d’autres magies élémentaires, voire même utilitaires dans certains cas. Bien sûr, il n’y avait pas de règle générale préétablie et il y avait sans doute autant de façon de manipuler la mana qu’il n’y avait de citoyens au sein de l’empire mais c’était l’explication que Cyradil avait tenté de trouver pour trouver des dénominateurs communs au sein des manipulateurs de magie.
« Puisque nous abordons le sujet et en me basant sur ce que vous m’avez dit plus tôt sur votre affinité sanguine, je me demande si vous ne maitrisiez pas une dérivation de la magie aquatique. Pas tous les vampires ne possèdent cette affinité, c’est pour cela que je vous pose la question. Mais ce que j’aimerais savoir, puisqu’il s’agit du thème que vous voulez aborder et compte tenu de votre longévité, si vous avez déjà manifesté une affinité envers un second élément. En repensant à notre future expérience, je pense que cela m’aiderait à cerner encore un peu davantage les divergences qui puissent exister entre les différentes pratiques que les gens font de leur mana. Cela me serait très utile pour comprendre par exemple, si tant est qu’il existe une explication, comment les gens peuvent s’éveiller à leur élément. Si mes déductions sont correctes, vous pourriez peut-être me conter comment est-ce que vous avez appris à manipuler cet élément ? Date-t-il d’avant votre transformation ? » Questionna-t-elle avec un intérêt plus conséquent comme toujours lorsque l’on parlait de magie. « Et également, de quelle magie complexe voulez-vous me faire part ? » Ajouta-t-elle de son regard éblouissant mais surtout curieux.
Sentinelle Nocturne
Corvus Sanariel
Messages : 231
crédits : 337
crédits : 337
Info personnage
Race: Vampire
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique Mauvais
Rang: B
Visite de courtoisie
Feat. Cyradil Ariesvyra
Corvus était dès à présent rassuré du fait que la liche n’eût pas la moindre intention de faire part de cette salle secrète à autrui. Il savait qu’il pût lui faire confiance à n’en point douter, même s’il ne la connaissait que depuis quelques heures, il avait déjà décelé le bon en elle. Il pouvait donc penser sans crainte que Cyradil tînt toujours ses paroles, même lorsque le sujet allât à l’encontre de l’éthique commune du Reike. C’était encore une fois, une excellente chose que d’avoir une amie telle que Cyradil dans son cercle de connaissances. Une chose était une certitude, c’était que Cyradil devait être une excellente thérapeute, Corvus était même en droit de se demander si elle n’effectuait pas cette tâche à ses heures perdues.
Le Cœur apprit une des nouvelles capacités de Cyradil, la téléportation. Un pouvoir que Corvus aimerait pouvoir maîtriser, cela lui serait bien utile dans bien des circonstances. Naturellement, en apprenant cela, les yeux du Cœur grandirent légèrement, puis, un nouveau sourire se dessina sur son lisse visage. « Il est vrai que je serais bien triste de vous perdre aussitôt, alors que nous avons toute l’éternité pour profiter de notre nouvelle amitié. » rétorqua-t-il avec une grande sincérité, marquant une légère pause avant de reprendre sa réponse. « Vous maîtrisez le pouvoir de la téléportation ? C’est impressionnant ! Je vous avoue que c’est un pouvoir qu’il me plairait de savoir maîtriser, cependant, je ne suis pas certain de pouvoir y parvenir, n’étant pas moi-même un mage. » ajouta-t-il, tristement. Il était vrai que, Corvus maîtrisait déjà la magie du sang, de ce fait, il ne pouvait pas maîtriser davantage de magie, n’était pas un mage, comme il avait pu le dire.
Ensuite, le Cœur suivit la liche, qui semblait remonter à l’étage. Le vampire était heureux de voir que la découverte de cette facette ne dérangeait pas la liche. Il était vrai que ce n’était pas le genre de choses que le Grand Argentier du Reike criait sur tous les toits. De toute façon, avec son accession au titre de Cœur et, maintenant devenu un membre de la Main de l’Empereur Tensai, il ne pouvait plus se permettre de faire n’importe quoi. Et, malheureusement pour lui, la torture, c'était probablement faire n’importe quoi, même pour soutirer des informations. Ce qui, de toute façon, n’était que très rarement son cas, puisqu’il prenait plaisir à infliger de la souffrance à ses victimes. Enfin cela, Cyradil n’était pas obligée de le savoir, n’est-ce pas ?
Corvus n’était pas un grand scientifique, mais pour lui, une liche ou un mort-vivant n’avait pas besoin de ses organes vitaux pour survivre. Il avait simplement besoin que sa tête reste bien ancrée sur ses épaules. Enfin, ce n’étaient encore que de vulgaires suppositions, le Cœur n’était pas du genre à vouloir en faire l’expérience. Mais il pouvait comprendre les craintes de Cyradil, d’autant plus que les dessins qui apparaissaient sur son corps pouvaient susciter une grande curiosité chez bon nombre de personnes. De toute façon, ce n’était pas Corvus qui allait balancer la véritable nature de Cyradil à autrui, cela serait bien stupide de sa part.
Les prunelles écarlates de la créature à la chevelure de jais se portèrent naturellement en direction des orbes glacées de la liche. Une expression pour le moins inhabituelle se laissait dessiner sur le visage lisse du vampire. « À vrai dire, je n’ai aucun mal à l’imaginer, effectivement. Cependant, mon immortalité n’était pas un véritable choix, mais, cela m’aurait bien embêté si je devais perdre la vie que quelques années après avoir acquis ce don. Par ailleurs, je pense que, pour l’instant, et comme vous le voulez, il est préférable que vous gardiez tout cela secret. Même le Conseil de la Main devrait éviter de le savoir. Et puis, des individus étranges à la recherche de cobayes errent parfois la nuit dans les ruelles de notre magnifique capitale. Des personnes qui n’hésiteraient pas à vous disséquer vivante. » rétorqua-t-il, indiquant à la liche de faire attention à elle. Enfin, il espérait qu’elle allait comprendre cela et que les paroles du vampire n’étaient pas trop effrayantes.
Enfin, une fois dans la bibliothèque, la liche abordait un sujet très intéressant qui, jusqu’à maintenant, n’avait pas encore été discuté. La magie du sang que manipulait Corvus. Effectivement, la liche avait vu juste, il s’agissait bien d’un dérivé de la magie de l’eau et, pour cela, le Cœur allait apporter les explications nécessaires. Ainsi, il plongea son regard qui se mit à briller tandis qu’il tendit sa main vers la liche, faisant apparaître une orbe de sang dans cette dernière. « Vous avez vu juste, la magie que je manipule est bien un dérivé de la magie de l’eau. Ma première utilisation s’est faite dans la cave de mon manoir, à Kyouji, alors que j’affrontais dans un combat à mort mon père adoptif. J’ai puisé dans l’humidité ambiante pour pouvoir transformer l’eau en sang et ainsi, m’en servir comme d’une arme. Mais, depuis, j’ai appris à maîtriser cette forme de magie sans avoir forcément besoin de l’eau qui m’entourait directement. » rétorqua-t-il.
Puis, il reprit directement, afin de répondre à la seconde interrogation de Cyradil. « Pour ce qui est de la manifestation d’une seconde forme de magie, je suis dans le regret de vous annoncer que non, cela ne m’est malheureusement jamais arrivé. Même si j’ai déjà, à plusieurs reprises, tenter de manipuler les ombres. Mais, sans réussite, c’est à ce moment-là que j’ai compris que je n’étais pas un bon magicien. Enfin, vous pouvez toujours essayer de faire naître en moi la magie de l’ombre, comme vous la maîtrisez, mais je doute que cela ne se solde par une réussite hélas. » rétorqua-t-il, un sourire amer dessiné au coin des lèvres.
Il prit un livre de sa bibliothèque, avec sur la couverture écrit les mots suivants : Feu Divin. Effectivement, c’était une forme de magie bien complexe. Il tendit le livre à la liche, naturellement. « Voici l’ouvrage dont je vous parlais plus tôt. La magie du Feu Divin. Il explique comment cet élément fonctionne et quelles en sont les prérequis. Et, je ne pense pas vous l’apprendre, mais pour manipuler une telle forme de magie complexe, il faut avoir une très bonne connaissance de la magie du feu et de la magie de la lumière. Elle est un peu l’opposé de la magie de l’Ombre Givre, dont vous m’avez fait la démonstration. Le Feu contre la Glace. La Lumière contre les Ténèbres. Je trouve d’ailleurs cela très poétique, je me demande comment de telles formes de magie ont pu naître et perdurer sur le Sekai et surtout, qui les a créées. Était-ce deux rivaux ? » demanda-t-il, l’air songeur.
CENDRESLe Cœur apprit une des nouvelles capacités de Cyradil, la téléportation. Un pouvoir que Corvus aimerait pouvoir maîtriser, cela lui serait bien utile dans bien des circonstances. Naturellement, en apprenant cela, les yeux du Cœur grandirent légèrement, puis, un nouveau sourire se dessina sur son lisse visage. « Il est vrai que je serais bien triste de vous perdre aussitôt, alors que nous avons toute l’éternité pour profiter de notre nouvelle amitié. » rétorqua-t-il avec une grande sincérité, marquant une légère pause avant de reprendre sa réponse. « Vous maîtrisez le pouvoir de la téléportation ? C’est impressionnant ! Je vous avoue que c’est un pouvoir qu’il me plairait de savoir maîtriser, cependant, je ne suis pas certain de pouvoir y parvenir, n’étant pas moi-même un mage. » ajouta-t-il, tristement. Il était vrai que, Corvus maîtrisait déjà la magie du sang, de ce fait, il ne pouvait pas maîtriser davantage de magie, n’était pas un mage, comme il avait pu le dire.
Ensuite, le Cœur suivit la liche, qui semblait remonter à l’étage. Le vampire était heureux de voir que la découverte de cette facette ne dérangeait pas la liche. Il était vrai que ce n’était pas le genre de choses que le Grand Argentier du Reike criait sur tous les toits. De toute façon, avec son accession au titre de Cœur et, maintenant devenu un membre de la Main de l’Empereur Tensai, il ne pouvait plus se permettre de faire n’importe quoi. Et, malheureusement pour lui, la torture, c'était probablement faire n’importe quoi, même pour soutirer des informations. Ce qui, de toute façon, n’était que très rarement son cas, puisqu’il prenait plaisir à infliger de la souffrance à ses victimes. Enfin cela, Cyradil n’était pas obligée de le savoir, n’est-ce pas ?
Corvus n’était pas un grand scientifique, mais pour lui, une liche ou un mort-vivant n’avait pas besoin de ses organes vitaux pour survivre. Il avait simplement besoin que sa tête reste bien ancrée sur ses épaules. Enfin, ce n’étaient encore que de vulgaires suppositions, le Cœur n’était pas du genre à vouloir en faire l’expérience. Mais il pouvait comprendre les craintes de Cyradil, d’autant plus que les dessins qui apparaissaient sur son corps pouvaient susciter une grande curiosité chez bon nombre de personnes. De toute façon, ce n’était pas Corvus qui allait balancer la véritable nature de Cyradil à autrui, cela serait bien stupide de sa part.
Les prunelles écarlates de la créature à la chevelure de jais se portèrent naturellement en direction des orbes glacées de la liche. Une expression pour le moins inhabituelle se laissait dessiner sur le visage lisse du vampire. « À vrai dire, je n’ai aucun mal à l’imaginer, effectivement. Cependant, mon immortalité n’était pas un véritable choix, mais, cela m’aurait bien embêté si je devais perdre la vie que quelques années après avoir acquis ce don. Par ailleurs, je pense que, pour l’instant, et comme vous le voulez, il est préférable que vous gardiez tout cela secret. Même le Conseil de la Main devrait éviter de le savoir. Et puis, des individus étranges à la recherche de cobayes errent parfois la nuit dans les ruelles de notre magnifique capitale. Des personnes qui n’hésiteraient pas à vous disséquer vivante. » rétorqua-t-il, indiquant à la liche de faire attention à elle. Enfin, il espérait qu’elle allait comprendre cela et que les paroles du vampire n’étaient pas trop effrayantes.
Enfin, une fois dans la bibliothèque, la liche abordait un sujet très intéressant qui, jusqu’à maintenant, n’avait pas encore été discuté. La magie du sang que manipulait Corvus. Effectivement, la liche avait vu juste, il s’agissait bien d’un dérivé de la magie de l’eau et, pour cela, le Cœur allait apporter les explications nécessaires. Ainsi, il plongea son regard qui se mit à briller tandis qu’il tendit sa main vers la liche, faisant apparaître une orbe de sang dans cette dernière. « Vous avez vu juste, la magie que je manipule est bien un dérivé de la magie de l’eau. Ma première utilisation s’est faite dans la cave de mon manoir, à Kyouji, alors que j’affrontais dans un combat à mort mon père adoptif. J’ai puisé dans l’humidité ambiante pour pouvoir transformer l’eau en sang et ainsi, m’en servir comme d’une arme. Mais, depuis, j’ai appris à maîtriser cette forme de magie sans avoir forcément besoin de l’eau qui m’entourait directement. » rétorqua-t-il.
Puis, il reprit directement, afin de répondre à la seconde interrogation de Cyradil. « Pour ce qui est de la manifestation d’une seconde forme de magie, je suis dans le regret de vous annoncer que non, cela ne m’est malheureusement jamais arrivé. Même si j’ai déjà, à plusieurs reprises, tenter de manipuler les ombres. Mais, sans réussite, c’est à ce moment-là que j’ai compris que je n’étais pas un bon magicien. Enfin, vous pouvez toujours essayer de faire naître en moi la magie de l’ombre, comme vous la maîtrisez, mais je doute que cela ne se solde par une réussite hélas. » rétorqua-t-il, un sourire amer dessiné au coin des lèvres.
Il prit un livre de sa bibliothèque, avec sur la couverture écrit les mots suivants : Feu Divin. Effectivement, c’était une forme de magie bien complexe. Il tendit le livre à la liche, naturellement. « Voici l’ouvrage dont je vous parlais plus tôt. La magie du Feu Divin. Il explique comment cet élément fonctionne et quelles en sont les prérequis. Et, je ne pense pas vous l’apprendre, mais pour manipuler une telle forme de magie complexe, il faut avoir une très bonne connaissance de la magie du feu et de la magie de la lumière. Elle est un peu l’opposé de la magie de l’Ombre Givre, dont vous m’avez fait la démonstration. Le Feu contre la Glace. La Lumière contre les Ténèbres. Je trouve d’ailleurs cela très poétique, je me demande comment de telles formes de magie ont pu naître et perdurer sur le Sekai et surtout, qui les a créées. Était-ce deux rivaux ? » demanda-t-il, l’air songeur.
Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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crédits : 9515
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Cyradil esquissa un léger sourire face à la réplique du Cœur concernant sa disparition. Elle y voyait sans doute une certaine forme d’attachement, de réticence à l’idée de perdre quelqu’un qui semblait le comprendre dans la grande majorité. La magicienne se plaisait aussi aux côtés de Corvus et plus les heures passaient et plus le vampire se révélait intéressant. Elle savait que ces entités possédaient des talents de charmes naturels à même de faire céder un nombre innombrables d’esprits faibles. Pourtant, le Cœur ne semblait utiliser d’aucun subterfuge. Il vouait un immense respect à la forgeronne et ne semblait pas être capable de lui nuire d’une quelconque façon. Son père avait eu raison. Corvus était quelqu’un qui reconnaissait les gens honorable malgré sa vraie nature, son goût pour les choses malsaines et les divergences de points qu’il avait avec la liche. Cette dernière parlait ouvertement de ses facultés, totalement détendue face à son interlocuteur qu’elle ne cessait visiblement d’impressionner.
« Oh non, détrompez-vous Corvus, il est tout à fait possible que vous puissiez apprendre ce type de magie. La téléportation ne possède pas d’affinité élémentaire. Evidemment, certains sont prédisposés à l’apprendre plus facilement mais je suis sûr que vous pouvez au moins vous y essayer. Je pourrais tout à fait vous en montrer les rudiments et ensuite vous tenterez de la pratiquer pour voir si vous y êtes réceptif. Toutefois, je vous mettrais en garde de ne pas abuser de ce formidable pouvoir de glissement dimensionnel. Son temps d’incantation est proportionnel à la distance que vous voudriez parcourir et si vous transplaner trop longtemps, vous vous risquez de vider complètement vos réserves de mana pour plusieurs jours. Néanmoins, l’on peut y trouver des applications tout à fait impressionnantes comme son utilisation pour esquiver certaines attaques. Enfin, en supposant qu’on ait le temps d’incanter avant que celle-ci ne nous fonde dessus… » Expliqua-t-elle.
Levant la main, Cyradil la fit tournoyer légèrement tandis qu’un cercle apparut autour d’elle. L’instant d’après, elle apparut à quelques mètres plus loin. La relative courte de distance de son point d’arrivée faisait que le tour n’avait pris qu’un court instant.
« Aussi simple que cela. Discret pour abattre quelqu’un par derrière par exemple. » Dit-elle en plaisantant tout en se demandant si le vampire avait déjà entrepris pareille action. Probablement que oui…
Cyradil prit ensuite son conseil d’en révéler le moins possible sur sa véritable nature. Elle n’était pas sûre que des gens veuillent réellement la capturer mais avec un gain de popularité, il est vrai que la jeune blonde s’exposerait sans doute à de nouveaux dangers. C’est pour cela qu’il était primordial de briser son plafond de verre qui la coltinait encore à des niveaux intermédiaires de magie. La forgeronne n’aimait pas vraiment inspirer la crainte mais elle reconnaissait que certains individus ne comprenaient que par cette unique méthode et c’est cette compréhension qui lui faisait d’ailleurs porter un regard plus compatissant envers celui qui dirigeait maintenant leur Empire. En parlant de cela, la liche avait vu juste sur les pouvoirs du Cœur lorsque celui-ci lui en fit la démonstration. C’était l’une de ses nombreuses hypothèses d’ailleurs. La maitrise d’une unique magie pour ceux s’adonnant à une manipulation de mana presque exclusivement basée sur les prouesses physiques.
« Oui je comprends. Votre manipulation de mana a résonné avec la magie de sang et s’est façonnée définitivement de cette manière en s’y modelant. J’ai bien peur que vous ne puissiez jamais manipuler les ombres mon cher Corvus. La direction que vous avez inconsciemment choisie concernant votre utilisation magique fait que tout votre être s’est façonné de manière à se renforcer physiquement. A défaut de ne pas pouvoir manipuler d’autres éléments, je ne vous conseillerais que de renforcer celui auquel vous vous êtes éveillé et qui sait, peut-être un jour en atteindriez vous le palier ultime. Sinon, je vous recommanderais également de vous concentrer sur des magies de renforcement ou utilitaires. Je peux vous en fournir quelques-unes auxquelles vous pourrez également vous essayer. Cela vous fera gagner du temps puisse que vous vous exercerez sur des magies que vous pourriez peut-être atteindre un jour plutôt que de suivre aveuglement des chimères que vous ne maitriserez jamais. » Commenta-t-elle de manière tout à fait honnête.
Elle se saisit ensuite volontiers du bouquin sur le feu divin et le parcourut en diagonale, s’arrêtant parfois sur quelques pages. Evidemment, la liche connaissait son existence puisque l’impératrice elle-même était réputée pour sa maitrise exceptionnelle de ce pouvoir complexe. Il est vrai qu’il était le total opposé du sien mais dans les faits, cette dualité n’était que purement poétique pour avoir essayé à quelques reprises d’opposer les deux contraires.
« Ah oui, c’est exact. Mais vous savez, au Reike, il est très difficile de trouver des gens manipulant une magie complexe. Certaines personnes n’en connaissent même pas l’existence et j’ai par deux fois remporté des duels magiques contre des adversaires au moins aussi talentueux que mon niveau actuel simplement à cause de cette méconnaissance : la supériorité des éléments complexes. Je dois vous dire que cette dualité est purement métaphorique. En réalité, aucun des élément ne possède de supériorité face à l’autre. A niveau égal j’entends bien sûr. Je ne sais pas ce qui conditionne les gens à pouvoir manipuler ce genre de magie avancée mais certainement, il faut être un génie des arcanes exceptionnel pour y avoir accès. Comprendre l’essence même des magies parentes. Même moi, je pense que j’échouerai à expliquer complètement comment j’arrive à générer mon Ombregivre mais je sais que pour ma part, j’y arrive en m’harmonisant avec les runes qui tapissent mon corps et par une parfaite coordination du givre et des ombres. Toutefois, je suis persuadée que ce n’est qu’un médium parmi tant d’autres et qu’il existe sans doute d’autres façons. Après tout, ce qui fonctionne pour moi ne fonctionnerait peut-être pas pour les autres. Ou alors je possède un incroyable génie pour les arcanes ? » Dit-elle en plaisantant une nouvelle fois. « Plus sérieusement, en faisant un parallèle avec ce que vous venez de me dire, il est vrai que je dois faire profil bas concernant ma nature. Ne parlez pas du fait que je maitrise l’Ombregivre. C’est une sorte d’atout que je garde dans ma manche et ceux l’ayant vu en action ne sont plus là pour en parler ou alors de très bons amis. Je m’y exerce pour atteindre un nouveau sommet qui m’assurera un certain confort suffisant pour défaire de plus grandes menaces mais en attendant, je vous prendrais volontiers au mot pour que je puisse me reposer sur votre épaule au cas où il m’arriverait un problème, Corvus. Il est essentiel, si un jour j’ai la chance de rejoindre la Main, que je me renforce bien au-delà de mes capacités actuelles. En attendant, efforcez-vous de me garder en vie, d’accord ? » Fit-elle avec un large sourire d’une douceur et une innocence que seule la magicienne était capable de faire transparaitre en cet instant.
« Oh non, détrompez-vous Corvus, il est tout à fait possible que vous puissiez apprendre ce type de magie. La téléportation ne possède pas d’affinité élémentaire. Evidemment, certains sont prédisposés à l’apprendre plus facilement mais je suis sûr que vous pouvez au moins vous y essayer. Je pourrais tout à fait vous en montrer les rudiments et ensuite vous tenterez de la pratiquer pour voir si vous y êtes réceptif. Toutefois, je vous mettrais en garde de ne pas abuser de ce formidable pouvoir de glissement dimensionnel. Son temps d’incantation est proportionnel à la distance que vous voudriez parcourir et si vous transplaner trop longtemps, vous vous risquez de vider complètement vos réserves de mana pour plusieurs jours. Néanmoins, l’on peut y trouver des applications tout à fait impressionnantes comme son utilisation pour esquiver certaines attaques. Enfin, en supposant qu’on ait le temps d’incanter avant que celle-ci ne nous fonde dessus… » Expliqua-t-elle.
Levant la main, Cyradil la fit tournoyer légèrement tandis qu’un cercle apparut autour d’elle. L’instant d’après, elle apparut à quelques mètres plus loin. La relative courte de distance de son point d’arrivée faisait que le tour n’avait pris qu’un court instant.
« Aussi simple que cela. Discret pour abattre quelqu’un par derrière par exemple. » Dit-elle en plaisantant tout en se demandant si le vampire avait déjà entrepris pareille action. Probablement que oui…
Cyradil prit ensuite son conseil d’en révéler le moins possible sur sa véritable nature. Elle n’était pas sûre que des gens veuillent réellement la capturer mais avec un gain de popularité, il est vrai que la jeune blonde s’exposerait sans doute à de nouveaux dangers. C’est pour cela qu’il était primordial de briser son plafond de verre qui la coltinait encore à des niveaux intermédiaires de magie. La forgeronne n’aimait pas vraiment inspirer la crainte mais elle reconnaissait que certains individus ne comprenaient que par cette unique méthode et c’est cette compréhension qui lui faisait d’ailleurs porter un regard plus compatissant envers celui qui dirigeait maintenant leur Empire. En parlant de cela, la liche avait vu juste sur les pouvoirs du Cœur lorsque celui-ci lui en fit la démonstration. C’était l’une de ses nombreuses hypothèses d’ailleurs. La maitrise d’une unique magie pour ceux s’adonnant à une manipulation de mana presque exclusivement basée sur les prouesses physiques.
« Oui je comprends. Votre manipulation de mana a résonné avec la magie de sang et s’est façonnée définitivement de cette manière en s’y modelant. J’ai bien peur que vous ne puissiez jamais manipuler les ombres mon cher Corvus. La direction que vous avez inconsciemment choisie concernant votre utilisation magique fait que tout votre être s’est façonné de manière à se renforcer physiquement. A défaut de ne pas pouvoir manipuler d’autres éléments, je ne vous conseillerais que de renforcer celui auquel vous vous êtes éveillé et qui sait, peut-être un jour en atteindriez vous le palier ultime. Sinon, je vous recommanderais également de vous concentrer sur des magies de renforcement ou utilitaires. Je peux vous en fournir quelques-unes auxquelles vous pourrez également vous essayer. Cela vous fera gagner du temps puisse que vous vous exercerez sur des magies que vous pourriez peut-être atteindre un jour plutôt que de suivre aveuglement des chimères que vous ne maitriserez jamais. » Commenta-t-elle de manière tout à fait honnête.
Elle se saisit ensuite volontiers du bouquin sur le feu divin et le parcourut en diagonale, s’arrêtant parfois sur quelques pages. Evidemment, la liche connaissait son existence puisque l’impératrice elle-même était réputée pour sa maitrise exceptionnelle de ce pouvoir complexe. Il est vrai qu’il était le total opposé du sien mais dans les faits, cette dualité n’était que purement poétique pour avoir essayé à quelques reprises d’opposer les deux contraires.
« Ah oui, c’est exact. Mais vous savez, au Reike, il est très difficile de trouver des gens manipulant une magie complexe. Certaines personnes n’en connaissent même pas l’existence et j’ai par deux fois remporté des duels magiques contre des adversaires au moins aussi talentueux que mon niveau actuel simplement à cause de cette méconnaissance : la supériorité des éléments complexes. Je dois vous dire que cette dualité est purement métaphorique. En réalité, aucun des élément ne possède de supériorité face à l’autre. A niveau égal j’entends bien sûr. Je ne sais pas ce qui conditionne les gens à pouvoir manipuler ce genre de magie avancée mais certainement, il faut être un génie des arcanes exceptionnel pour y avoir accès. Comprendre l’essence même des magies parentes. Même moi, je pense que j’échouerai à expliquer complètement comment j’arrive à générer mon Ombregivre mais je sais que pour ma part, j’y arrive en m’harmonisant avec les runes qui tapissent mon corps et par une parfaite coordination du givre et des ombres. Toutefois, je suis persuadée que ce n’est qu’un médium parmi tant d’autres et qu’il existe sans doute d’autres façons. Après tout, ce qui fonctionne pour moi ne fonctionnerait peut-être pas pour les autres. Ou alors je possède un incroyable génie pour les arcanes ? » Dit-elle en plaisantant une nouvelle fois. « Plus sérieusement, en faisant un parallèle avec ce que vous venez de me dire, il est vrai que je dois faire profil bas concernant ma nature. Ne parlez pas du fait que je maitrise l’Ombregivre. C’est une sorte d’atout que je garde dans ma manche et ceux l’ayant vu en action ne sont plus là pour en parler ou alors de très bons amis. Je m’y exerce pour atteindre un nouveau sommet qui m’assurera un certain confort suffisant pour défaire de plus grandes menaces mais en attendant, je vous prendrais volontiers au mot pour que je puisse me reposer sur votre épaule au cas où il m’arriverait un problème, Corvus. Il est essentiel, si un jour j’ai la chance de rejoindre la Main, que je me renforce bien au-delà de mes capacités actuelles. En attendant, efforcez-vous de me garder en vie, d’accord ? » Fit-elle avec un large sourire d’une douceur et une innocence que seule la magicienne était capable de faire transparaitre en cet instant.
Sentinelle Nocturne
Corvus Sanariel
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Info personnage
Race: Vampire
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique Mauvais
Rang: B
Visite de courtoisie
Feat. Cyradil Ariesvyra
Comme Corvus le savait, mais, l’avait visiblement oublié, les personnes comme lui, qui avaient décidé d’adapter leurs corps aux capacités physiques plutôt qu’à la magie, avaient bel et bien le moyen d’apprendre la téléportation, ou l’invocation d’objets aussi, par exemple. Cependant, ce que le Cœur ne pouvait pas faire et, que la liche expliquât parfaitement bien par la suite, c’était de se familiariser avec un second élément issu d’une magie quelconque. Le vampire esquissa un léger sourire alors que sa nouvelle amie lui proposait d’apprendre les bases de la canalisation de la téléportation. Pourquoi pas, après tout, il était certain de pouvoir réussir à apprendre, sans la moindre difficulté, la magie liée à la téléportation. Il restait déterminé et, lorsqu’il voulait quelque chose, il mettait tout en œuvre pour l’obtenir, quel qu’en fût le prix.
Évidemment, la mise en garde de la liche concernant l’abus de cette magie était tout à fait fondée. Le vampire, aussi puissant qu’il pensait l’être, ne pouvait pas se permettre de se vider de l’entièreté de son mana. Sa magie de la manipulation du sang était certainement l’une de ses meilleures armes, si ce n’était, sa meilleure arme. Et, l’utilisation de l’hémomancie nécessitait une grande ressource en mana. Enfin, le Cœur était certain que sa nouvelle amie allait lui apprendre à maîtriser parfaitement la téléportation avant de ne le laisser l’utiliser n’importe comment. Et puis, comme elle l’expliquait, la téléportation pouvait être aussi très efficace en combat, lui qui avait l’habitude de se laisser toucher.
Cyradil fit ensuite une démonstration de l’utilisation de sa téléportation, mais de manière à montrer l’exemple au vampire. Ainsi, la liche montra sa manière d’utiliser la téléportation. Canaliser ce cercle était-ce vraiment obligatoire ? Certainement pas, en tout cas, pas pour une si courte distance. Elle devait faire ça dans le seul but de montrer l’exemple de l’utilisation de ce pouvoir utilitaire à Corvus. Ainsi, les prunelles perçantes du vampire se portèrent tout naturellement en direction de dame Ariesvyra, qui s’était retrouvée quelques pas plus loin. « Intéressant, je vois que cela reste assez rapide. Enfin, j’imagine que ça l’est bien plus lors d’une utilisation instinctive plutôt que lors d’une simple démonstration comme celle-ci, non ? Mais, dans tous les cas, je serais ravi que vous m’appreniez à manipuler la magie de la téléportation. SI vous avez le temps par la suite, ou lors d’une prochaine rencontre, je ne dirai pas non. Je pense que j’ai beaucoup à apprendre de vous en ce qui concerne la magie. » répondit-il à la liche, après la belle démonstration qu’elle lui avait offerte.
Comme l’expliquait si bien la liche, oui, Corvus ne pouvait pas apprendre davantage de magie élémentaire, à son grand désarroi. Il aurait tant aimé pouvoir mélanger la magie de la foudre avec l’hémomancie et ainsi, créer des éclairs de sang. Mais cela, c’était purement utopique. Il n’était même pas sûr que cela soit possible, de mélanger la magie du sang à une autre magie. Enfin, comme la liche l’expliquait, le mieux à faire pour Corvus était d’essayer d’atteindre le palier maximal de l’hémomancie et ainsi, devenir un véritable manipulateur du sang. Il connaissait d’ailleurs un autre vampire qui la manipulait avec soin et bien mieux que lui.
Évidemment, le Cœur accepta sans la moindre hésitation la demande de Cyradil, sur le fait d’apprendre d’autres formes de magie de renforcement et de magie utilitaire. « Comme vous me le suggérez, je vais me concentrer grandement sur la magie élémentaire que je manipule actuellement, afin de devenir encore plus fort. Concernant votre proposition en ce qui concerne les autres magies utilitaires, je ne serais effectivement pas contre. J’imagine que vous en maîtrisez d’autres qui ne sont ni le vol, ni la téléportation ? » rétorqua-t-il, marquant une légère pause. « Mais, comme vous le dites, mon corps n’est pas habitué à la magie, ce qui est fort dommage. J’aurais aimé m’essayer à d’autres magies élémentaires, mais bon, celle que je manipule est déjà bien rare. » ajouta-t-il.
Il acquiesça ensuite les premières paroles de la liche concernant les utilisateurs de magie complexe. Pour cause, Cyradil était la première personne qu’il voyait utiliser une forme de ce type de magie depuis plusieurs siècles, alors, il ne pouvait qu’approuver. Les explications qui vinrent ensuite concernant sa manipulation de l’ombregivre étaient tout simplement très claires, Corvus buvait ses paroles sans même avoir quoi que ce soit à demander. Et, il lâcha un léger rictus à la dernière remarque de la liche, non pas pour se moquer. Il était clair que dame Ariesvyra était une génie des arcanes, ne serait-ce que pour maîtriser une forme de magie complexe, aussi difficile soit-elle à réaliser. « Je ne doute pas une seule seconde que vous soyez une génie des arcanes, Cyradil. À vrai dire, le simple fait de maîtriser l’ombregivre fait de vous une magicienne redoutable et, comme je l’ai déjà dit, l’une des plus puissante du Reike. » rétorqua-t-il tout d’abord.
Évidemment, Corvus n’allait rien dire en ce qui concernait les pouvoirs de la liche, cela allait de soi. Ils se confiaient mutuellement des secrets et, c’était très franchement admirable, pour des personnes qui ne se connaissaient que depuis une journée complète. Enfin, le courant passait extrêmement bien et Corvus se plaisait énormément en la compagnie de Cyradil. « Je ne dirai rien, ma chère Cyradil, vous en avez ma parole. Et sachez que je tiens toujours parole. Et, c’est une évidence, ma chère amie, mais vous pouvez bien évidemment vous reposer sur moi et ma protection. Si jamais vous avez le moindre problème, faites-le moi savoir. » annonça-t-il, marquant une légère pause, alors que ses canines sortaient de sa bouche et que ses yeux devenaient noirs et écarlates. « Et je me ferai un véritable plaisir de les régler. » conclut-il, reprenant un visage normal et des yeux perçants.
« Dites-moi, j’ai une autre question pour vous. Est-il possible que nous n’ayons toujours pas découverts de formes de magie complexes ? D’après mes connaissances, une magie complexe naît d’une grande concentration de deux magies. La terre et l’air pour le métal, par exemple. Alors je me demandais, si, par exemple, nous userions de la magie du sable et de celle du feu, peut-on créer une magie du verre ou du cristal ? Je ne sais pas si cela paraît absurde ou non, mais je me pose la question depuis bien longtemps maintenant. » demanda-t-il, le sourire aux lèvres.
CENDRESÉvidemment, la mise en garde de la liche concernant l’abus de cette magie était tout à fait fondée. Le vampire, aussi puissant qu’il pensait l’être, ne pouvait pas se permettre de se vider de l’entièreté de son mana. Sa magie de la manipulation du sang était certainement l’une de ses meilleures armes, si ce n’était, sa meilleure arme. Et, l’utilisation de l’hémomancie nécessitait une grande ressource en mana. Enfin, le Cœur était certain que sa nouvelle amie allait lui apprendre à maîtriser parfaitement la téléportation avant de ne le laisser l’utiliser n’importe comment. Et puis, comme elle l’expliquait, la téléportation pouvait être aussi très efficace en combat, lui qui avait l’habitude de se laisser toucher.
Cyradil fit ensuite une démonstration de l’utilisation de sa téléportation, mais de manière à montrer l’exemple au vampire. Ainsi, la liche montra sa manière d’utiliser la téléportation. Canaliser ce cercle était-ce vraiment obligatoire ? Certainement pas, en tout cas, pas pour une si courte distance. Elle devait faire ça dans le seul but de montrer l’exemple de l’utilisation de ce pouvoir utilitaire à Corvus. Ainsi, les prunelles perçantes du vampire se portèrent tout naturellement en direction de dame Ariesvyra, qui s’était retrouvée quelques pas plus loin. « Intéressant, je vois que cela reste assez rapide. Enfin, j’imagine que ça l’est bien plus lors d’une utilisation instinctive plutôt que lors d’une simple démonstration comme celle-ci, non ? Mais, dans tous les cas, je serais ravi que vous m’appreniez à manipuler la magie de la téléportation. SI vous avez le temps par la suite, ou lors d’une prochaine rencontre, je ne dirai pas non. Je pense que j’ai beaucoup à apprendre de vous en ce qui concerne la magie. » répondit-il à la liche, après la belle démonstration qu’elle lui avait offerte.
Comme l’expliquait si bien la liche, oui, Corvus ne pouvait pas apprendre davantage de magie élémentaire, à son grand désarroi. Il aurait tant aimé pouvoir mélanger la magie de la foudre avec l’hémomancie et ainsi, créer des éclairs de sang. Mais cela, c’était purement utopique. Il n’était même pas sûr que cela soit possible, de mélanger la magie du sang à une autre magie. Enfin, comme la liche l’expliquait, le mieux à faire pour Corvus était d’essayer d’atteindre le palier maximal de l’hémomancie et ainsi, devenir un véritable manipulateur du sang. Il connaissait d’ailleurs un autre vampire qui la manipulait avec soin et bien mieux que lui.
Évidemment, le Cœur accepta sans la moindre hésitation la demande de Cyradil, sur le fait d’apprendre d’autres formes de magie de renforcement et de magie utilitaire. « Comme vous me le suggérez, je vais me concentrer grandement sur la magie élémentaire que je manipule actuellement, afin de devenir encore plus fort. Concernant votre proposition en ce qui concerne les autres magies utilitaires, je ne serais effectivement pas contre. J’imagine que vous en maîtrisez d’autres qui ne sont ni le vol, ni la téléportation ? » rétorqua-t-il, marquant une légère pause. « Mais, comme vous le dites, mon corps n’est pas habitué à la magie, ce qui est fort dommage. J’aurais aimé m’essayer à d’autres magies élémentaires, mais bon, celle que je manipule est déjà bien rare. » ajouta-t-il.
Il acquiesça ensuite les premières paroles de la liche concernant les utilisateurs de magie complexe. Pour cause, Cyradil était la première personne qu’il voyait utiliser une forme de ce type de magie depuis plusieurs siècles, alors, il ne pouvait qu’approuver. Les explications qui vinrent ensuite concernant sa manipulation de l’ombregivre étaient tout simplement très claires, Corvus buvait ses paroles sans même avoir quoi que ce soit à demander. Et, il lâcha un léger rictus à la dernière remarque de la liche, non pas pour se moquer. Il était clair que dame Ariesvyra était une génie des arcanes, ne serait-ce que pour maîtriser une forme de magie complexe, aussi difficile soit-elle à réaliser. « Je ne doute pas une seule seconde que vous soyez une génie des arcanes, Cyradil. À vrai dire, le simple fait de maîtriser l’ombregivre fait de vous une magicienne redoutable et, comme je l’ai déjà dit, l’une des plus puissante du Reike. » rétorqua-t-il tout d’abord.
Évidemment, Corvus n’allait rien dire en ce qui concernait les pouvoirs de la liche, cela allait de soi. Ils se confiaient mutuellement des secrets et, c’était très franchement admirable, pour des personnes qui ne se connaissaient que depuis une journée complète. Enfin, le courant passait extrêmement bien et Corvus se plaisait énormément en la compagnie de Cyradil. « Je ne dirai rien, ma chère Cyradil, vous en avez ma parole. Et sachez que je tiens toujours parole. Et, c’est une évidence, ma chère amie, mais vous pouvez bien évidemment vous reposer sur moi et ma protection. Si jamais vous avez le moindre problème, faites-le moi savoir. » annonça-t-il, marquant une légère pause, alors que ses canines sortaient de sa bouche et que ses yeux devenaient noirs et écarlates. « Et je me ferai un véritable plaisir de les régler. » conclut-il, reprenant un visage normal et des yeux perçants.
« Dites-moi, j’ai une autre question pour vous. Est-il possible que nous n’ayons toujours pas découverts de formes de magie complexes ? D’après mes connaissances, une magie complexe naît d’une grande concentration de deux magies. La terre et l’air pour le métal, par exemple. Alors je me demandais, si, par exemple, nous userions de la magie du sable et de celle du feu, peut-on créer une magie du verre ou du cristal ? Je ne sais pas si cela paraît absurde ou non, mais je me pose la question depuis bien longtemps maintenant. » demanda-t-il, le sourire aux lèvres.
Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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Cyradil était contente de voir que le Cœur prenait ses conseils au pied de la lettre. La liche ne s’attendait pas à autant d’engouement de sa part mais Corvus semblait lui faire entièrement confiance concernant ses théories magiques. En 2500 ans, Cyradil se disait que c’était dommage que personne n’avait pu aiguiller le vampire sur le possible développement de ses dons mais d’après son histoire et les sévices qu’il avait endurés, il semblerait que son maitre n’en avait eu que faire de l’évolution de sa magie. Attentive aux interrogations du vampire, la forgeronne était encline à lui expliquer tout ce qu’elle savait sur ses recherches, motivée par le fait qu’en tant qu’immortels, elle aurait bien le temps de lui conter tous les travaux qu’elle avait entrepris durant sa vie humaine.
« Je maitrises quelques autres magies utilitaires effectivement. Celles-ci me sont revenues assez facilement d’ailleurs même si je n’en ai pas encore atteint la totale maitrise. Mais pour ce qu’elles font, le niveau actuel que j’en ai est amplement suffisant. Il y a plusieurs années, quand je suis tout juste devenue une liste, il fallait que je trouve un moyen de ne pas dévoiler mes pupilles qui me trahiraient au moindre contact visuel alors j’ai pensé à les bander. Vous ne savez pas à quel point il est difficile de se repérer dans le noir…Puis j’ai récupéré l’usage de ma mana et avec ce dernier la possibilité d’affiner magiquement mon ouïe. Et la nyctalopie également. C’était devenu alors beaucoup plus facile de me repérer dans l’espace. Ensuite, lorsque j’ai pu redevenir propriétaire de ma forge, je me suis confectionné un objet qui permet de filtrer la lumière et de me permettre de voir à travers. Je lui ai donné la forme d’un diadème mais le subterfuge fonctionne tout pareil avec un bandeau ou autre tissu me servant à couvrir mes yeux. C’est totalement inefficace contre quelqu’un qui voudrait sciemment y voir à travers en usant de magie mais au moins, c’est pratique pour ne pas se faire arrêter à intervalle régulier pour m’importuner. Et comme vous le dites, je crois que des gens seraient prêts à me les arracher pour les vendre sur le marché noir et croyez-moi que j’ai tout sauf envie de devenir véritablement aveugle ! » Expliqua Cyradil. « Plus sérieusement, cela m’aide aussi à ne pas me faire incommoder par la lumière. En évoluant en liche, la magie du lumière m’est étonnement plus blessante et cela se traduit même par une sensibilité à la lumière environnement. Rien de grave, je vous assure mais c’est suffisamment importunant pour que je doive me couvrir les pupilles pour éviter d’avoir à plisser les yeux constamment sous une quelconque luminosité. Cela dit, je ferais un plaisir de vous montrer cela lors de notre prochaine rencontre.»
Concernant les éléments complexes, Cyradil était d’avis que la question était sans doute pas tout à fait résolue. Elle avait déjà vu des variations d’éléments préexistants et toutes sortes de dérives de la magie possibles et imaginables. Il subsistait tout de même des limites que l’on avait échoué à transcender encore malgré beaucoup d’efforts. Certains pouvoirs par exemple semblaient être intimement liés à des entités qui personnifiaient l’élément même pour pouvoir l’utiliser. C’était le cas du magma par exemple qui ne pouvait être manipulé que par les élémentaires de lave. Quant à créer d’autres éléments complexes, la liche se disait que c’était tout de même extrêmement compliqué. Certains éléments ne s’y prêtaient pas et tous ne fusionnaient pas aussi harmonieusement pour créer des nouvelles combinaisons comme l’Ombregivre.
« Mon cher Corvus, l’on ne mélange pas les magies comme on se fait une omelette voyons. Déjà, le sable ne peut-être manipulé, à ma connaissance, que par un élémentaire. Pour le reste, c’est très difficile à dire mais le monde est âgé depuis tellement longtemps que cela m’étonne que l’on est pu découvrir que quatre magies complexes. Peut-être est-ce là la limite ? Ou alors nous n’avons pas encore eu droit au génie qui étendra cette liste ? En tout cas, on est jamais à l’abri d’une découverte. Mais si vous voulez mon avis, vu la complexité de ces éléments fusionnés, ce n’est pas demain qu’on en découvrira un autre… »
En tout cas, Cyradil devrait faire beaucoup plus attention à l’avenir. Si elle avait le soutien de Corvus, en fait, c’était surtout pour ses ennemis qu’elle s’inquiétait. La liche n’était pas très encline à vouloir faire du mal à son prochain comme c’était le cas pour le vampire et elle donnait toujours une chance aux gens de se racheter avant d’intervenir si leur crime était jugé suffisant pour être pardonné d’une quelconque manière. Elle ne voulait pas non plus que toute personne qui l’importunait finisse par passer entre les mains du vampire juste pour de mineures altercations. La forgeronne se défendait déjà très bien toute seule et n’avait jamais vraiment eu besoin qu’on lui vienne en aide (même si elle appréciait et acceptait toujours de se faire épauler quand on le lui proposait).
« Je vous en tiendrais informée. Toutefois, je compte sur vous pour vous refreiner même si je conçois que, dans un monde parfait, tout le monde devrait payer pour ce qu’il fait seulement, il n’est pas parfait. Les hommes font le mal quelques fois. Parfois, l’on arrive à réparer et dans d’autres cas, il n’y a pas de châtiment à la clé. Il y a quelques décennies, j’ai rencontré un homme. Sympathique musicien itinérant qui avait perdu sa femme dans une épidémie qui a frappé son village. J’étais trop jeune pour lui venir en aide à cette époque mais il a su rebondir et repartir de l’avant. Sa défunte épouse lui avait laissé une magnifique jeune fille pour qu’il travaillait dur pour payer ses études à Drakstrang. Pendant des années, il voyageait de villes en villes, amusant tavernes et auberges à travers tout l’Empire. Les gens l’appréciaient et certains compatissaient à sa cause. Cela dura quelques années jusqu’au jour où il disparut. J’ai appris que le pauvre homme avait été battu à mort dans une embuscade tendue par un groupe de cambrioleurs sur le chemin entre Taisen et Ikusa. Un parmi tant d’autres alors l’on a pas jugé utile de mobiliser les autorités juridiques. C’était l’erreur qu’il ne fallait pas commettre. »
Cyradil se tourna alors vers le Cœur, le fixant de ses prunelles glacées, un air sombre sur le visage. La liche leva un bras, tourna la paume vers le ciel, contemplant cette dernière avant de resserrer la main face à l’évocation de ce souvenir douloureux.
« Ils ont tué mon ami. Donc. J’ai tué chacun d’entre eux. Et la seule déception que j’ai éprouvée, c’est de ne l’avoir fait qu’une fois. Vous savez Corvus, nous avons tous une part d’ombre en nous. Toutes ces années m’ont appris que l’on ne pouvait pas vraiment la chasser. Mais on pouvait tout de même la contrôler. Pour ma part, à défaut de pouvoir la faire disparaitre, j’essaie de l’utiliser pour les causes justes. » Affirma-t-elle avec un sourire retrouvé cette fois-ci.
« Je maitrises quelques autres magies utilitaires effectivement. Celles-ci me sont revenues assez facilement d’ailleurs même si je n’en ai pas encore atteint la totale maitrise. Mais pour ce qu’elles font, le niveau actuel que j’en ai est amplement suffisant. Il y a plusieurs années, quand je suis tout juste devenue une liste, il fallait que je trouve un moyen de ne pas dévoiler mes pupilles qui me trahiraient au moindre contact visuel alors j’ai pensé à les bander. Vous ne savez pas à quel point il est difficile de se repérer dans le noir…Puis j’ai récupéré l’usage de ma mana et avec ce dernier la possibilité d’affiner magiquement mon ouïe. Et la nyctalopie également. C’était devenu alors beaucoup plus facile de me repérer dans l’espace. Ensuite, lorsque j’ai pu redevenir propriétaire de ma forge, je me suis confectionné un objet qui permet de filtrer la lumière et de me permettre de voir à travers. Je lui ai donné la forme d’un diadème mais le subterfuge fonctionne tout pareil avec un bandeau ou autre tissu me servant à couvrir mes yeux. C’est totalement inefficace contre quelqu’un qui voudrait sciemment y voir à travers en usant de magie mais au moins, c’est pratique pour ne pas se faire arrêter à intervalle régulier pour m’importuner. Et comme vous le dites, je crois que des gens seraient prêts à me les arracher pour les vendre sur le marché noir et croyez-moi que j’ai tout sauf envie de devenir véritablement aveugle ! » Expliqua Cyradil. « Plus sérieusement, cela m’aide aussi à ne pas me faire incommoder par la lumière. En évoluant en liche, la magie du lumière m’est étonnement plus blessante et cela se traduit même par une sensibilité à la lumière environnement. Rien de grave, je vous assure mais c’est suffisamment importunant pour que je doive me couvrir les pupilles pour éviter d’avoir à plisser les yeux constamment sous une quelconque luminosité. Cela dit, je ferais un plaisir de vous montrer cela lors de notre prochaine rencontre.»
Concernant les éléments complexes, Cyradil était d’avis que la question était sans doute pas tout à fait résolue. Elle avait déjà vu des variations d’éléments préexistants et toutes sortes de dérives de la magie possibles et imaginables. Il subsistait tout de même des limites que l’on avait échoué à transcender encore malgré beaucoup d’efforts. Certains pouvoirs par exemple semblaient être intimement liés à des entités qui personnifiaient l’élément même pour pouvoir l’utiliser. C’était le cas du magma par exemple qui ne pouvait être manipulé que par les élémentaires de lave. Quant à créer d’autres éléments complexes, la liche se disait que c’était tout de même extrêmement compliqué. Certains éléments ne s’y prêtaient pas et tous ne fusionnaient pas aussi harmonieusement pour créer des nouvelles combinaisons comme l’Ombregivre.
« Mon cher Corvus, l’on ne mélange pas les magies comme on se fait une omelette voyons. Déjà, le sable ne peut-être manipulé, à ma connaissance, que par un élémentaire. Pour le reste, c’est très difficile à dire mais le monde est âgé depuis tellement longtemps que cela m’étonne que l’on est pu découvrir que quatre magies complexes. Peut-être est-ce là la limite ? Ou alors nous n’avons pas encore eu droit au génie qui étendra cette liste ? En tout cas, on est jamais à l’abri d’une découverte. Mais si vous voulez mon avis, vu la complexité de ces éléments fusionnés, ce n’est pas demain qu’on en découvrira un autre… »
En tout cas, Cyradil devrait faire beaucoup plus attention à l’avenir. Si elle avait le soutien de Corvus, en fait, c’était surtout pour ses ennemis qu’elle s’inquiétait. La liche n’était pas très encline à vouloir faire du mal à son prochain comme c’était le cas pour le vampire et elle donnait toujours une chance aux gens de se racheter avant d’intervenir si leur crime était jugé suffisant pour être pardonné d’une quelconque manière. Elle ne voulait pas non plus que toute personne qui l’importunait finisse par passer entre les mains du vampire juste pour de mineures altercations. La forgeronne se défendait déjà très bien toute seule et n’avait jamais vraiment eu besoin qu’on lui vienne en aide (même si elle appréciait et acceptait toujours de se faire épauler quand on le lui proposait).
« Je vous en tiendrais informée. Toutefois, je compte sur vous pour vous refreiner même si je conçois que, dans un monde parfait, tout le monde devrait payer pour ce qu’il fait seulement, il n’est pas parfait. Les hommes font le mal quelques fois. Parfois, l’on arrive à réparer et dans d’autres cas, il n’y a pas de châtiment à la clé. Il y a quelques décennies, j’ai rencontré un homme. Sympathique musicien itinérant qui avait perdu sa femme dans une épidémie qui a frappé son village. J’étais trop jeune pour lui venir en aide à cette époque mais il a su rebondir et repartir de l’avant. Sa défunte épouse lui avait laissé une magnifique jeune fille pour qu’il travaillait dur pour payer ses études à Drakstrang. Pendant des années, il voyageait de villes en villes, amusant tavernes et auberges à travers tout l’Empire. Les gens l’appréciaient et certains compatissaient à sa cause. Cela dura quelques années jusqu’au jour où il disparut. J’ai appris que le pauvre homme avait été battu à mort dans une embuscade tendue par un groupe de cambrioleurs sur le chemin entre Taisen et Ikusa. Un parmi tant d’autres alors l’on a pas jugé utile de mobiliser les autorités juridiques. C’était l’erreur qu’il ne fallait pas commettre. »
Cyradil se tourna alors vers le Cœur, le fixant de ses prunelles glacées, un air sombre sur le visage. La liche leva un bras, tourna la paume vers le ciel, contemplant cette dernière avant de resserrer la main face à l’évocation de ce souvenir douloureux.
« Ils ont tué mon ami. Donc. J’ai tué chacun d’entre eux. Et la seule déception que j’ai éprouvée, c’est de ne l’avoir fait qu’une fois. Vous savez Corvus, nous avons tous une part d’ombre en nous. Toutes ces années m’ont appris que l’on ne pouvait pas vraiment la chasser. Mais on pouvait tout de même la contrôler. Pour ma part, à défaut de pouvoir la faire disparaitre, j’essaie de l’utiliser pour les causes justes. » Affirma-t-elle avec un sourire retrouvé cette fois-ci.
Sentinelle Nocturne
Corvus Sanariel
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Info personnage
Race: Vampire
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique Mauvais
Rang: B
Visite de courtoisie
Feat. Cyradil Ariesvyra
Effectivement, en tant que vampire, le Cœur n’avait pas le moindre mal à se repérer dans le noir. Enfin, cela dépendait, dans la nuit, il n’y avait pas le moindre problème, étant donné que la lumière était bel et bien là. Seulement, elle n’était pas vraiment perceptible par l’œil humain, ce qui, pouvait être un problème pour la plupart des êtres vivants même. En revanche, le noir total, comme celui qui peut être invoqué par un puissant mage des ombres, peut rendre un vampire comme Corvus totalement aveugle. D’ailleurs, ce genre de magie pouvait rendre n’importe qui aveugle, qu’il fût nyctalope ou non. Mais bon, Corvus n’en avait seulement entendu parler, les mages manipulant cette magie étaient extrêmement rares, enfin, peu communs plutôt.
Le Cœur apprit par ailleurs que le diadème que la liche portait permettait de filtrer la lumière, ce qui, était fort utile il fallait l’admettre. Enfin, ce n’était pas un objet dont un vampire avait besoin, mais, une liche cependant, c’était pour le moins extrêmement utile. Elle avait certainement bien fait de forger ce genre d’ustensile, surtout pour une personne comme elle. Une immortelle. C’était très important de pouvoir voir la nuit, étant donné qu’elle était une créature nocturne au même titre que le Cœur. Enfin, elle ne dormait pas plutôt. Corvus venait même à se demander si elle avait d’autres objets magiques de ce genre. Certainement.
Ainsi, comme elle l’expliquait parfaitement, en devenant liche, elle avait acquis la faiblesse naturelle de cette nouvelle race. Normalement, un humain était faible à la magie de l’ombre, tandis qu’il était extrêmement résistant à la lumière. Une liche, ou un mort-vivant, était quant à lui, faible à la magie de la lumière et résistant à celle de l’ombre. Le vampire trouvait par ailleurs cela très poétique. Un être humain traversant le cap de la mort se voyait radicalement changé, de là à voir son immunité et sa faiblesse inversées. C’était un phénomène qu’il fût incapable d’expliquer, c’était purement magique ou scientifique. Mais, de toute façon, les deux se croisaient naturellement.
Ainsi, les prunelles de Corvus, grises et perçantes, s’ancrèrent dans le regard de son interlocutrice, alors que celle-ci venait tout juste de terminer ses explications. « Vous avez créé un objet vous permettant de filtrer la lumière ? C’est tout de même brillant, je dois l’admettre. Mais à force, cela ne m’étonne même plus venant de vous, ma chère amie. Vous avez de grandes idées et, je pense que vous avez largement les compétences nécessaires pour venir en aide à autrui. Vous pourriez peut-être même ralentir la cécité naissante chez certaines personnes. » annonça-t-il, avant de porter l’un de ses mains sous son menton, de manière à montrer qu’il fût en train de réfléchir. « Mais dites-moi, Cyradil. Je me pose une question, j’espère que vous saurez y répondre, sinon, ce n’est pas grave. » ajouta-t-il, marquant une légère pause, avant de reprendre.
« Prenons votre exemple. Comment se fait-il que, en passant de vivante à morte-vivante, vos faiblesses et immunités de départ se soient naturellement inversées ? Il doit bien y avoir une explication qui m’échappe. Pour ma part, je possède une grande faiblesse au feu, ce qui, est tout-à-fait naturel, lorsque l’on connaît l’effet du soleil sur les vampires. Puis, ma résistance est devenue l’eau et, étrangement, c’est la magie élémentaire que j’ai maîtrisée lors de ma transformation. J’ignore encore s’il y a un quelconque rapprochement là aussi, mais qui sait ? Peut-être auriez-vous des réponses à me donner ? » demanda-t-il, en toute sincérité. Il voulait accroître son savoir, c’était nécessaire. Et puis, il n’avait que cela à faire de son immortalité.
La liche ne le disait pas directement, mais elle faisait comprendre que la question de Corvus était idiote. Enfin, cela le faisait doucement rire, il était vrai que sa curiosité, surtout celle concernant la magie, pouvait lui faire dire des choses absurdes. Mais effectivement, le sable ne pouvait être manipulé que par les élémentaires raciaux. D’ailleurs, il savait qu’il y avait une élémentaire de sable qui vivait en République et, qui était une Sénatrice. Corvus espérait la rencontrer un jour, et, en compagnie de sa nouvelle amie. Ils auraient certainement des questions à lui poser concernant sa manipulation du sable, enfin, s’ils en avaient le temps.
Corvus restait persuadé que la limite de magie complexe était encore à franchir. Il ne pouvait pas y en avoir que quatre, il y avait bien trop de possibilités, de mélanges à effectuer. Même si, comme l’avait très bien expliqué la nouvelle amie du Cœur, on ne mélangeait pas les magies comme l’on faisait une omelette. Enfin, il espérait sincèrement pouvoir observer un jour la naissance de nouvelle magie complexe. Mais, il fallait rester modeste et revenir à la réalité, comme l’avait dit Cyradil, le monde ne découvrirait pas de sitôt une nouvelle forme de magie complexe. « Oui, vous avez raison. Mais, il n’est pas possible de lancer deux éléments de manière simultanée ? Par exemple, si vous lancez votre magie de glace en même temps que j’utilise ma magie du sang, est-ce que nos éléments fusionneront ? Ou cela échouera, car nous n’avons pas la même signature magique ? » demanda-t-il, l’air curieux.
Effectivement, tout le monde devait payer pour ses crimes, c’était un fait. Enfin, comme elle l’avait dit plus tôt, certaines personnes pouvaient même payer pour des crimes qu’elles n’avaient pas commis. En fait, il y avait beaucoup de chose à redire sur le système judiciaire du Reike, mais cela, il était inutile d'en parler pour le moment. Le Cœur restait totalement impassible face à l’histoire de la liche, il n’éprouvait pas le moindre sentiment envers cet inconnu. Et puis, le Cœur était tout à fait le genre de personne qui pouvait être, par le passé, amené à tuer des inconnus. Enfin, il ne rétorqua pas tout de suite, comprenant qu’elle n’en avait pas fini.
Enfin, soudainement, l’expression faciale de Cyradil changea. Ce nouveau visage ne pouvait que plaire au Cœur, qui commençait à apercevoir une face plus sombre de sa nouvelle amie. Et, ce qu’elle lui expliqua le laissa sans voix. Comment une personne aussi douce que la liche pouvait être capable de commettre de tels actes ? Elle qui avait l’air si innocente, était en réalité une tueuse. Bon et puis, être un tueur dans un monde tel que celui-là n’était pas forcément rare. Surtout lorsque c'était aussi simple que d’éliminer autrui sans laisser la moindre trace.
Les prunelles de Corvus s’intensifièrent également, alors qu’elles devenaient noires et écarlates. « Je comprends tout à fait ce que vous avez vécu, Cyradil. Même si, comme vous le dites, nous avons tous une part d’ombre en nous, certains ont cette part bien plus intense et volatile que d’autres. Vous, par exemple, je n’aurais pu l’imaginer lors de notre rencontre ce matin. Et, ce n’était même pas évident à deviner, vous êtes tellement gentille. Cependant, réussir à la contrôler est essentiel. Combien de fois ai-je eu l’envie de sauter au cou d’autrui, juste pour le manger. » annonça-t-il, avant de marquer une légère pause.
« Mais dites-moi, Cyradil. Quelles sont les causes justes que vous servez, à l’aide de votre part d’ombre ? Parlez-vous de la vengeance ? » demanda-t-il en toute sincérité. Quelle que soit la réponse de la liche, Corvus la comprendrait.
CENDRESLe Cœur apprit par ailleurs que le diadème que la liche portait permettait de filtrer la lumière, ce qui, était fort utile il fallait l’admettre. Enfin, ce n’était pas un objet dont un vampire avait besoin, mais, une liche cependant, c’était pour le moins extrêmement utile. Elle avait certainement bien fait de forger ce genre d’ustensile, surtout pour une personne comme elle. Une immortelle. C’était très important de pouvoir voir la nuit, étant donné qu’elle était une créature nocturne au même titre que le Cœur. Enfin, elle ne dormait pas plutôt. Corvus venait même à se demander si elle avait d’autres objets magiques de ce genre. Certainement.
Ainsi, comme elle l’expliquait parfaitement, en devenant liche, elle avait acquis la faiblesse naturelle de cette nouvelle race. Normalement, un humain était faible à la magie de l’ombre, tandis qu’il était extrêmement résistant à la lumière. Une liche, ou un mort-vivant, était quant à lui, faible à la magie de la lumière et résistant à celle de l’ombre. Le vampire trouvait par ailleurs cela très poétique. Un être humain traversant le cap de la mort se voyait radicalement changé, de là à voir son immunité et sa faiblesse inversées. C’était un phénomène qu’il fût incapable d’expliquer, c’était purement magique ou scientifique. Mais, de toute façon, les deux se croisaient naturellement.
Ainsi, les prunelles de Corvus, grises et perçantes, s’ancrèrent dans le regard de son interlocutrice, alors que celle-ci venait tout juste de terminer ses explications. « Vous avez créé un objet vous permettant de filtrer la lumière ? C’est tout de même brillant, je dois l’admettre. Mais à force, cela ne m’étonne même plus venant de vous, ma chère amie. Vous avez de grandes idées et, je pense que vous avez largement les compétences nécessaires pour venir en aide à autrui. Vous pourriez peut-être même ralentir la cécité naissante chez certaines personnes. » annonça-t-il, avant de porter l’un de ses mains sous son menton, de manière à montrer qu’il fût en train de réfléchir. « Mais dites-moi, Cyradil. Je me pose une question, j’espère que vous saurez y répondre, sinon, ce n’est pas grave. » ajouta-t-il, marquant une légère pause, avant de reprendre.
« Prenons votre exemple. Comment se fait-il que, en passant de vivante à morte-vivante, vos faiblesses et immunités de départ se soient naturellement inversées ? Il doit bien y avoir une explication qui m’échappe. Pour ma part, je possède une grande faiblesse au feu, ce qui, est tout-à-fait naturel, lorsque l’on connaît l’effet du soleil sur les vampires. Puis, ma résistance est devenue l’eau et, étrangement, c’est la magie élémentaire que j’ai maîtrisée lors de ma transformation. J’ignore encore s’il y a un quelconque rapprochement là aussi, mais qui sait ? Peut-être auriez-vous des réponses à me donner ? » demanda-t-il, en toute sincérité. Il voulait accroître son savoir, c’était nécessaire. Et puis, il n’avait que cela à faire de son immortalité.
La liche ne le disait pas directement, mais elle faisait comprendre que la question de Corvus était idiote. Enfin, cela le faisait doucement rire, il était vrai que sa curiosité, surtout celle concernant la magie, pouvait lui faire dire des choses absurdes. Mais effectivement, le sable ne pouvait être manipulé que par les élémentaires raciaux. D’ailleurs, il savait qu’il y avait une élémentaire de sable qui vivait en République et, qui était une Sénatrice. Corvus espérait la rencontrer un jour, et, en compagnie de sa nouvelle amie. Ils auraient certainement des questions à lui poser concernant sa manipulation du sable, enfin, s’ils en avaient le temps.
Corvus restait persuadé que la limite de magie complexe était encore à franchir. Il ne pouvait pas y en avoir que quatre, il y avait bien trop de possibilités, de mélanges à effectuer. Même si, comme l’avait très bien expliqué la nouvelle amie du Cœur, on ne mélangeait pas les magies comme l’on faisait une omelette. Enfin, il espérait sincèrement pouvoir observer un jour la naissance de nouvelle magie complexe. Mais, il fallait rester modeste et revenir à la réalité, comme l’avait dit Cyradil, le monde ne découvrirait pas de sitôt une nouvelle forme de magie complexe. « Oui, vous avez raison. Mais, il n’est pas possible de lancer deux éléments de manière simultanée ? Par exemple, si vous lancez votre magie de glace en même temps que j’utilise ma magie du sang, est-ce que nos éléments fusionneront ? Ou cela échouera, car nous n’avons pas la même signature magique ? » demanda-t-il, l’air curieux.
Effectivement, tout le monde devait payer pour ses crimes, c’était un fait. Enfin, comme elle l’avait dit plus tôt, certaines personnes pouvaient même payer pour des crimes qu’elles n’avaient pas commis. En fait, il y avait beaucoup de chose à redire sur le système judiciaire du Reike, mais cela, il était inutile d'en parler pour le moment. Le Cœur restait totalement impassible face à l’histoire de la liche, il n’éprouvait pas le moindre sentiment envers cet inconnu. Et puis, le Cœur était tout à fait le genre de personne qui pouvait être, par le passé, amené à tuer des inconnus. Enfin, il ne rétorqua pas tout de suite, comprenant qu’elle n’en avait pas fini.
Enfin, soudainement, l’expression faciale de Cyradil changea. Ce nouveau visage ne pouvait que plaire au Cœur, qui commençait à apercevoir une face plus sombre de sa nouvelle amie. Et, ce qu’elle lui expliqua le laissa sans voix. Comment une personne aussi douce que la liche pouvait être capable de commettre de tels actes ? Elle qui avait l’air si innocente, était en réalité une tueuse. Bon et puis, être un tueur dans un monde tel que celui-là n’était pas forcément rare. Surtout lorsque c'était aussi simple que d’éliminer autrui sans laisser la moindre trace.
Les prunelles de Corvus s’intensifièrent également, alors qu’elles devenaient noires et écarlates. « Je comprends tout à fait ce que vous avez vécu, Cyradil. Même si, comme vous le dites, nous avons tous une part d’ombre en nous, certains ont cette part bien plus intense et volatile que d’autres. Vous, par exemple, je n’aurais pu l’imaginer lors de notre rencontre ce matin. Et, ce n’était même pas évident à deviner, vous êtes tellement gentille. Cependant, réussir à la contrôler est essentiel. Combien de fois ai-je eu l’envie de sauter au cou d’autrui, juste pour le manger. » annonça-t-il, avant de marquer une légère pause.
« Mais dites-moi, Cyradil. Quelles sont les causes justes que vous servez, à l’aide de votre part d’ombre ? Parlez-vous de la vengeance ? » demanda-t-il en toute sincérité. Quelle que soit la réponse de la liche, Corvus la comprendrait.
Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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Cyradil se mit à rire franchement. Elle voyait en cet instant Corvus comme l’un de ses étudiants un peu trop curieux qui lui était donné de voir durant les nombreux cours qu’elle avait dispensés quand elle était humaine. Cela lui rappelait de bons moments de débats où la magicienne excédait parfois le temps qui lui était imparti tant elle aimait ces discussions. C’était toujours fascinant de voir que les gens croyaient que la jeune liche avait toujours toutes les réponses à leurs questions et comment ils étaient étonnés quand la magicienne leur disait qu’elle ne connaissait pas la réponse où alors qu’elle devait vérifier pour s’en assurer. C’était d’ailleurs l’un des principes fondamentaux que la liche enseignait à ses élèves. Malgré les connaissances, il faut toujours garder une part d’humilité face aux choses que l’on ignorait. Respecter l’inconnu en somme.
« Je l’ignore Corvus. Après tout, ma physiologie a complètement changée en devenant une liche. J’en découvre un peu plus tous les jours à vrai dire tant l’on connait peu de choses sur la mort-vivance. Ce que je surveille surtout est la manifestation d’une lente décomposition de mon enveloppe corporelle mais après plus d’une décennie, il y en a pas le moindre signe. Cela signifie que c’est peut-être trop tôt pour que cette dernière se déclare ou alors que j’ai prévu le coup en y incorporant des sortilèges qui m’ont permis de contourner le problème. Me connaissant, je pense qu’il s’agirait surtout de la deuxième hypothèse. Sinon, je ne pense pas qu’il y ait forcément de relation entre votre faiblesse élémentaire et l’élément que vous maitrisez. Vous auriez tout à fait pu manifester un autre pouvoir que celui de l’eau. Je pense que chaque race possède une certaine immunité à un élément et une faiblesse face à un autre. Certains en ont même plusieurs d’ailleurs. Il y a des généralités mais encore une fois, le monde est tellement vaste que je ne serais pas surprise de voir des gens qui échappent aux normes conventionnelles. »
Pour le reste, Cyradil savait que l’on pouvait lancer les sorts de manière simultanée pour reproduire des effets inédits mais il fallait une bonne coordination et surtout le temps nécessaire pour incanter. De plus, il était possible de s’exposer à davantage d’échecs si l’un des deux protagonistes se trompait dans le dosage, faisant, par exemple, en sorte de totalement occulter la magie de l’autre. En tout cas, c’était à essayer mais la liche avait des doutes quant à une réelle application en situation de guerre même si certaines combinaisons étaient largement plus favorables que d’autres en raisons de leur résonance naturelle comme l’eau qui est un vecteur naturel de la foudre. Ou du moins, les minéraux qui s’y trouvent…
« Cela fera sans doute juste un énorme glaçon de sang Corvus. Libre à vous de l’utiliser comme un épieu ensuite.» Dit-elle simplement en plaisantant.
Cyradil savait que son histoire provoquerait quelque sensations chez le vampire. Ce n’était pas forcément des histoires que la jeune liche aimait conter et le Cœur serait sans doute déçu d’apprendre que la magicienne ne se laissait jamais vraiment aller à ce genre de comportement. C’était même quelque chose qu’elle répugnait à faire et préférait user de ces recours qu’en cas extrême. Evidemment que dans un contexte de guerre, la liche ne se laisserait jamais assassinée sans rien faire mais dans d’autres contextes, elle préférait toujours laisser la chance aux gens de faire ce qui était juste.
« Oh, j’espère juste ne pas devenir un de vos repas un jour. » Dit-elle avec une pointe d’ironie avant de reprendre un ton plus sérieux. « Pour faire simple, disons que je me bats pour la dignité des faibles. Ceux qui ne peuvent se défendre eux-mêmes ou à qui la justice n’a jamais été rendue. Vous pouvez y voir une sorte de vigilantisme modéré. J’essaie, dans la mesure du possible, de toujours laisser aux gens une chance. Quand c’est irréparable, et bien, il se passe cela. Je pense que c’est uniquement en comprenant celles et ceux qui nous entourent qu’on peut aider les gens à donner le meilleur d’eux-mêmes. C’est pour cela que je ne pourrais jamais laisser un crime impuni et que j’abhorre l’abus de pouvoir. Donc non, ce n’est pas par vengeance que j’agis mais plutôt par compassion. C’est pour moi l’essence même de ce qui distingue un bon dirigeant d’un mauvais. C’est juste le fait que l’on doive passer parfois par des méthodes violentes pour régler certains conflits. Et c’est en ce sens que je parlais de ma part d’ombre. »
Dans le futur, Cyradil serait peut-être amenée à faire des choix difficiles mais elle n’était jamais allée à l’encontre de sa moralité. La magicienne faisait preuve d’une grande compassion et était encline à faire des concessions mais elle ne pourrait jamais se résoudre à sacrifier des gens pour son propre intérêt. De son point de vue, l’on devait composer avec ce qui était disponible et non accepter des solutions pour y arriver à tout prix. C’est en cela qu’elle se distinguait de bien de personnes au sein de l’Empire.
« L’on en revient à cette question d’équilibre. Il ne faut pas que les hautes instances ne soient composés que de gens fondamentalement altruistes comme moi mais je pense que le remplir de gens aux idées contraires est une erreur encore plus grossière. Et rappelez-vous que l’on peut être gentil sans pour autant être naïf. Et surtout, cela n’exclut pas de se montrer impitoyable en certaines occasions. L’important, pour moi, est de toujours être en capacité de pouvoir tendre la main. » Finit-elle en tendant réellement sa main vers le Cœur avec un sourire.
« Je l’ignore Corvus. Après tout, ma physiologie a complètement changée en devenant une liche. J’en découvre un peu plus tous les jours à vrai dire tant l’on connait peu de choses sur la mort-vivance. Ce que je surveille surtout est la manifestation d’une lente décomposition de mon enveloppe corporelle mais après plus d’une décennie, il y en a pas le moindre signe. Cela signifie que c’est peut-être trop tôt pour que cette dernière se déclare ou alors que j’ai prévu le coup en y incorporant des sortilèges qui m’ont permis de contourner le problème. Me connaissant, je pense qu’il s’agirait surtout de la deuxième hypothèse. Sinon, je ne pense pas qu’il y ait forcément de relation entre votre faiblesse élémentaire et l’élément que vous maitrisez. Vous auriez tout à fait pu manifester un autre pouvoir que celui de l’eau. Je pense que chaque race possède une certaine immunité à un élément et une faiblesse face à un autre. Certains en ont même plusieurs d’ailleurs. Il y a des généralités mais encore une fois, le monde est tellement vaste que je ne serais pas surprise de voir des gens qui échappent aux normes conventionnelles. »
Pour le reste, Cyradil savait que l’on pouvait lancer les sorts de manière simultanée pour reproduire des effets inédits mais il fallait une bonne coordination et surtout le temps nécessaire pour incanter. De plus, il était possible de s’exposer à davantage d’échecs si l’un des deux protagonistes se trompait dans le dosage, faisant, par exemple, en sorte de totalement occulter la magie de l’autre. En tout cas, c’était à essayer mais la liche avait des doutes quant à une réelle application en situation de guerre même si certaines combinaisons étaient largement plus favorables que d’autres en raisons de leur résonance naturelle comme l’eau qui est un vecteur naturel de la foudre. Ou du moins, les minéraux qui s’y trouvent…
« Cela fera sans doute juste un énorme glaçon de sang Corvus. Libre à vous de l’utiliser comme un épieu ensuite.» Dit-elle simplement en plaisantant.
Cyradil savait que son histoire provoquerait quelque sensations chez le vampire. Ce n’était pas forcément des histoires que la jeune liche aimait conter et le Cœur serait sans doute déçu d’apprendre que la magicienne ne se laissait jamais vraiment aller à ce genre de comportement. C’était même quelque chose qu’elle répugnait à faire et préférait user de ces recours qu’en cas extrême. Evidemment que dans un contexte de guerre, la liche ne se laisserait jamais assassinée sans rien faire mais dans d’autres contextes, elle préférait toujours laisser la chance aux gens de faire ce qui était juste.
« Oh, j’espère juste ne pas devenir un de vos repas un jour. » Dit-elle avec une pointe d’ironie avant de reprendre un ton plus sérieux. « Pour faire simple, disons que je me bats pour la dignité des faibles. Ceux qui ne peuvent se défendre eux-mêmes ou à qui la justice n’a jamais été rendue. Vous pouvez y voir une sorte de vigilantisme modéré. J’essaie, dans la mesure du possible, de toujours laisser aux gens une chance. Quand c’est irréparable, et bien, il se passe cela. Je pense que c’est uniquement en comprenant celles et ceux qui nous entourent qu’on peut aider les gens à donner le meilleur d’eux-mêmes. C’est pour cela que je ne pourrais jamais laisser un crime impuni et que j’abhorre l’abus de pouvoir. Donc non, ce n’est pas par vengeance que j’agis mais plutôt par compassion. C’est pour moi l’essence même de ce qui distingue un bon dirigeant d’un mauvais. C’est juste le fait que l’on doive passer parfois par des méthodes violentes pour régler certains conflits. Et c’est en ce sens que je parlais de ma part d’ombre. »
Dans le futur, Cyradil serait peut-être amenée à faire des choix difficiles mais elle n’était jamais allée à l’encontre de sa moralité. La magicienne faisait preuve d’une grande compassion et était encline à faire des concessions mais elle ne pourrait jamais se résoudre à sacrifier des gens pour son propre intérêt. De son point de vue, l’on devait composer avec ce qui était disponible et non accepter des solutions pour y arriver à tout prix. C’est en cela qu’elle se distinguait de bien de personnes au sein de l’Empire.
« L’on en revient à cette question d’équilibre. Il ne faut pas que les hautes instances ne soient composés que de gens fondamentalement altruistes comme moi mais je pense que le remplir de gens aux idées contraires est une erreur encore plus grossière. Et rappelez-vous que l’on peut être gentil sans pour autant être naïf. Et surtout, cela n’exclut pas de se montrer impitoyable en certaines occasions. L’important, pour moi, est de toujours être en capacité de pouvoir tendre la main. » Finit-elle en tendant réellement sa main vers le Cœur avec un sourire.
Sentinelle Nocturne
Corvus Sanariel
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Race: Vampire
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Visite de courtoisie
Feat. Cyradil Ariesvyra
Le rire soudain de la nouvelle amie de vampire devait certainement être un bon signe, du moins, il l’espérait sincèrement. Corvus avait beaucoup de mal à interpréter les rires, peut-être était-ce parce que lui-même n’aimait pas franchement rire. Cela dit, il était étonné d’entendre les deux premiers mots prononcés par la liche. « Je l’ignore ». Voilà qu’il ne s’y attendît pas, surtout venant d’une personne aussi cultivée que la liche. Après, la question du Cœur n’était déjà pas forcément évidente, cela dépendait peut-être du sang, après tout, le passage d’humain à mort-vivant signifiait de changer la constitution de son sang. C’était ce que le Cœur pensait, mais, il n’avait pas la science infuse non plus, même s’il avait vécu de longues années sur ces terres.
Effectivement, Cyradil touchait un point important. Le corps de la liche, aussi attrayant soit-il, ne manifestait visiblement aucun signe de potentielle décomposition de la peau. Après, Corvus pouvait facilement imaginer que le corps d’un mort-vivant n’était pas systématiquement sujet à la décomposition. Pour le vampire, un mort-vivant, à proprement parler, avait un être qui était complètement mort, certes. Mais pour autant, cela ne voulait pas nécessairement dire que son corps devait subir les dégâts provoqués sur un mort, comme la décomposition par exemple. Le fait qu’il fût vivant, signifiait qu’il ne se dégradait plus et donc, que les effets du vieillissement n’étant plus, comme pour le vampire par exemple. Ce dernier ayant gardé son enveloppe corporelle de trentenaire.
« Votre corps ne se décompose pas pour la simple et bonne raison que vous êtes immortelle désormais, non ? C’est du moins ce que je pense. Dans mon cas, il n’a pas bougé en 2500 ans d’existence, c’est dire. Après, contrairement à vous, je ne suis jamais vraiment mort, alors mon corps n’a pas été confronté à cela. Mais tout de même, vous restez vivante, de ce fait, je pense que la décomposition n’aura jamais lieu d’être. Vous ne vieillissez plus, comme si vous n’étiez plus dans notre temporalité. Enfin, je m’égare et, je pense que vous avez tout à fait compris ce que je voulais dire. » puis, il marqua une légère pause.
« Vous avez certainement raison. La manifestation de l’élément de l’eau n’a certainement aucun rapport avec ma résistance naturelle. Cependant, ma faiblesse au soleil, elle, est bien réelle. Mais, heureusement pour moi, je possède un artefact me permettant de parer cette faiblesse. » rétorqua-t-il, tendant sa main gauche. « Une bague en rathonite, imbibée de magie. Je l’ai trouvé sur le cadavre de feu Corvus Sanariel. Elle m’a toujours été très utile, comme vous vous en doutez très certainement. C’est entièrement grâce à elle si j’ai le loisir de pouvoir sortir dehors. Même si, cela reste une tâche difficile pour moi, étant donné que mes yeux eux, en souffrent réellement. » ajouta-t-il, avec un léger sourire amer. Et puis bon, le soleil ne lui manquait pas vraiment, à vrai dire. Il avait toujours préféré l’obscurité. Un glaçon de sang, oui, c’est logique dit comme cela.
Corvus ria légèrement à la remarque de Cyradil, non, elle ne deviendrait pas l’un de ses repas, pour la simple et bonne raison qu’elle était une morte-vivante. De ce fait, Corvus ne se sentirait pas vraiment de manger de la chair pourrie. Même si, il fallait être honnête, la liche avait l’air plutôt appétissante. Le vampire s’était déjà essayé au sang de mort-vivant et, cela lui avait laissé un très mauvais souvenir. Il avait été malade pendant plusieurs jours après cela, alors que sa constitution de vampire faisait de lui un être extrêmement résistant aux maladies. Mais, les maladies transmises par les morts-vivants étaient bien plus coriaces que les maladies classiques.
Rien qu’à la première phrase de la liche, Corvus comprit que cette dernière était bien différente de lui. Le Cœur ne s’imaginait pas une seule seconde se battre pour la dignité d’autrui, bien au contraire. Il était plutôt du genre à enfoncer le clou pour faire disparaître toute trace de dignité. Enfin, cela ne l’empêchait pas de respecter les convictions de son amie. Et, d’après ce que le Grand Argentier du Reike avait compris, il fallait mieux qu’il ne parlât pas de ses nombreux crimes restés impunis. Oui, beaucoup trop de crimes. Enfin, elle n’avait pas besoin de le savoir non plus. Décidément, il y avait beaucoup de choses dont le Cœur ne pouvait pas forcément lui parler.
« Je comprends tout à fait, chère amie. Même si, de mon côté, je préfère éviter de me mêler aux histoires des autres. Je trouve votre orientation très louable, vraiment. Venir en aide aux plus défavorisés et à ceux qui ne sont pas capables de se défendre, ou qui n’en ont pas les moyens, c’est une bonne chose. Et du coup, je comprends mieux cette violence dont vous m’avez fait part plus tôt. Honnêtement, c’était totalement justifié. Je ne vous jetterai pas la pierre, bien au contraire. L’abus de pouvoir est une chose bien triste dont bien des souverains en ont fait usage, vous n’avez même pas idée. Enfin, pour ma part, même si j’ai énormément de pouvoir, par rapport à autrui, j’essaie de ne pas en abuser de trop. » rétorqua-t-il, souriant légèrement à la liche.
« Je suis tout à fait en accord avec vous sur ce point-là. L’altruisme total n’est pas forcément une bonne chose dans les instances qui dirigent le pays. Un régime basé uniquement là-dessus ne tiendrait même pas deux semaines. Quant aux idéaux contraires, effectivement, ce n’est pas une bonne chose, seulement quand c’est dans l’extrême. » rétorqua-t-il, avant de saisir la main de sa nouvelle amie. Elle était glaciale et, cela, le cœur l’appréciait, car il la comprenait. « Je vous remercie Cyradil, d’être une personne qui n’hésite pas à venir en aide aux personnes dans le besoin. Le monde a besoin de personnes comme vous et, surtout, le Reike a besoin de vous dans les hautes instances. » rétorqua-t-il, avec un sourire sincère dessiné sur le visage.
« J’espère sincèrement que l’impératrice vous convoquera pour vous proposer ce poste et que vous, vous accepteriez. Nous formerions un excellent duo et, nous sommes parfaitement complémentaires, cela saute aux yeux. Peut-être qu’à nous deux, nous pourrons changer les choses. Je l’espère sincèrement. » conclut-il. Pour cette fois, il ne poserait pas de questions. Il en attendait cependant une de la part de la liche, éventuellement.
CENDRESEffectivement, Cyradil touchait un point important. Le corps de la liche, aussi attrayant soit-il, ne manifestait visiblement aucun signe de potentielle décomposition de la peau. Après, Corvus pouvait facilement imaginer que le corps d’un mort-vivant n’était pas systématiquement sujet à la décomposition. Pour le vampire, un mort-vivant, à proprement parler, avait un être qui était complètement mort, certes. Mais pour autant, cela ne voulait pas nécessairement dire que son corps devait subir les dégâts provoqués sur un mort, comme la décomposition par exemple. Le fait qu’il fût vivant, signifiait qu’il ne se dégradait plus et donc, que les effets du vieillissement n’étant plus, comme pour le vampire par exemple. Ce dernier ayant gardé son enveloppe corporelle de trentenaire.
« Votre corps ne se décompose pas pour la simple et bonne raison que vous êtes immortelle désormais, non ? C’est du moins ce que je pense. Dans mon cas, il n’a pas bougé en 2500 ans d’existence, c’est dire. Après, contrairement à vous, je ne suis jamais vraiment mort, alors mon corps n’a pas été confronté à cela. Mais tout de même, vous restez vivante, de ce fait, je pense que la décomposition n’aura jamais lieu d’être. Vous ne vieillissez plus, comme si vous n’étiez plus dans notre temporalité. Enfin, je m’égare et, je pense que vous avez tout à fait compris ce que je voulais dire. » puis, il marqua une légère pause.
« Vous avez certainement raison. La manifestation de l’élément de l’eau n’a certainement aucun rapport avec ma résistance naturelle. Cependant, ma faiblesse au soleil, elle, est bien réelle. Mais, heureusement pour moi, je possède un artefact me permettant de parer cette faiblesse. » rétorqua-t-il, tendant sa main gauche. « Une bague en rathonite, imbibée de magie. Je l’ai trouvé sur le cadavre de feu Corvus Sanariel. Elle m’a toujours été très utile, comme vous vous en doutez très certainement. C’est entièrement grâce à elle si j’ai le loisir de pouvoir sortir dehors. Même si, cela reste une tâche difficile pour moi, étant donné que mes yeux eux, en souffrent réellement. » ajouta-t-il, avec un léger sourire amer. Et puis bon, le soleil ne lui manquait pas vraiment, à vrai dire. Il avait toujours préféré l’obscurité. Un glaçon de sang, oui, c’est logique dit comme cela.
Corvus ria légèrement à la remarque de Cyradil, non, elle ne deviendrait pas l’un de ses repas, pour la simple et bonne raison qu’elle était une morte-vivante. De ce fait, Corvus ne se sentirait pas vraiment de manger de la chair pourrie. Même si, il fallait être honnête, la liche avait l’air plutôt appétissante. Le vampire s’était déjà essayé au sang de mort-vivant et, cela lui avait laissé un très mauvais souvenir. Il avait été malade pendant plusieurs jours après cela, alors que sa constitution de vampire faisait de lui un être extrêmement résistant aux maladies. Mais, les maladies transmises par les morts-vivants étaient bien plus coriaces que les maladies classiques.
Rien qu’à la première phrase de la liche, Corvus comprit que cette dernière était bien différente de lui. Le Cœur ne s’imaginait pas une seule seconde se battre pour la dignité d’autrui, bien au contraire. Il était plutôt du genre à enfoncer le clou pour faire disparaître toute trace de dignité. Enfin, cela ne l’empêchait pas de respecter les convictions de son amie. Et, d’après ce que le Grand Argentier du Reike avait compris, il fallait mieux qu’il ne parlât pas de ses nombreux crimes restés impunis. Oui, beaucoup trop de crimes. Enfin, elle n’avait pas besoin de le savoir non plus. Décidément, il y avait beaucoup de choses dont le Cœur ne pouvait pas forcément lui parler.
« Je comprends tout à fait, chère amie. Même si, de mon côté, je préfère éviter de me mêler aux histoires des autres. Je trouve votre orientation très louable, vraiment. Venir en aide aux plus défavorisés et à ceux qui ne sont pas capables de se défendre, ou qui n’en ont pas les moyens, c’est une bonne chose. Et du coup, je comprends mieux cette violence dont vous m’avez fait part plus tôt. Honnêtement, c’était totalement justifié. Je ne vous jetterai pas la pierre, bien au contraire. L’abus de pouvoir est une chose bien triste dont bien des souverains en ont fait usage, vous n’avez même pas idée. Enfin, pour ma part, même si j’ai énormément de pouvoir, par rapport à autrui, j’essaie de ne pas en abuser de trop. » rétorqua-t-il, souriant légèrement à la liche.
« Je suis tout à fait en accord avec vous sur ce point-là. L’altruisme total n’est pas forcément une bonne chose dans les instances qui dirigent le pays. Un régime basé uniquement là-dessus ne tiendrait même pas deux semaines. Quant aux idéaux contraires, effectivement, ce n’est pas une bonne chose, seulement quand c’est dans l’extrême. » rétorqua-t-il, avant de saisir la main de sa nouvelle amie. Elle était glaciale et, cela, le cœur l’appréciait, car il la comprenait. « Je vous remercie Cyradil, d’être une personne qui n’hésite pas à venir en aide aux personnes dans le besoin. Le monde a besoin de personnes comme vous et, surtout, le Reike a besoin de vous dans les hautes instances. » rétorqua-t-il, avec un sourire sincère dessiné sur le visage.
« J’espère sincèrement que l’impératrice vous convoquera pour vous proposer ce poste et que vous, vous accepteriez. Nous formerions un excellent duo et, nous sommes parfaitement complémentaires, cela saute aux yeux. Peut-être qu’à nous deux, nous pourrons changer les choses. Je l’espère sincèrement. » conclut-il. Pour cette fois, il ne poserait pas de questions. Il en attendait cependant une de la part de la liche, éventuellement.
Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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La main du Cœur était sans doute aussi glacée que la sienne. Cyradil n’avait tendu sa main simplement par métaphore mais Corvus s’en saisit tout de même. D’habitude la liche n’était pas de ceux qui établissaient un contact physique avec ses interlocuteurs mais, à maintes reprises, elle dut le faire pour diverses raisons. Dans son métier, elle considérait cela essentiel, pour rassurer les patients ou leur redonner un semblant d’espoir. Depuis peu, elle s’était redécouverte une passion dans cet exercice, consolant un nombre assez impressionnant de personnes. La jeune blonde avait la capacité de redonner le sourire et de faire ressortir ce qu’il y avait de meilleur dans chacune des personnes qui acceptait sa main tendue. Même le vampire possédait de bons côtés. Ou en tout cas, on avait possédé. Il avait aimé une femme et eu un enfant et avait vécu une immense tragédie en les perdant. C’est pour cela que Cyradil aimait discuter avant de porter ses jugements. Tout n’était jamais vraiment blanc ou noir et il y avait une multitude de nuances qui nous poussaient à accomplir telle ou telle chose. Ce qu’elle espérait, c’était de ne jamais rencontrer le vampire sur un sentier d’idées sur lesquelles ils avaient un avis radicalement différent. Ou qui impliquaient des innocents. Enfin, le Cœur avait l’air de faire tout ce qui était possible pour être un bon haut dignitaire et Cyradil pouvait décemment se fier à lui maintenant.
« A voir. Si quelqu’un daigne en parler, je pourrais peut-être avoir le privilège de demander une audience. Ma famille est dans le Reike depuis tellement longtemps même si c’est mon père qui a instauré l’art de la forge dans celle-ci. Assez ironiquement, c’est ma mère qui a apporté un peu de magie dans cette famille et c’est elle qui m’a donné ce que j’aime appelé l’étincelle des arcanes. Sans elle, j’aurais sans doute suivi les pas de mon père et n’aurait peut-être pas découvert mon potentiel pour la magie. Quand je vois tout le travail que j’ai accompli, je me dis que ç’aurait été bien dommage, n’est-ce pas ? » Dit-elle en lâchant doucement la main du vampire.
La théorie du Cœur concernant son anatomie était intéressante mais Cyradil savait que ce n’était pas vrai. Dans ses études de quête de mort-vivance, elle avait analysé moultes aspects de ces créatures immortelles, notamment en ayant réussi à capturer un dans des contrées désolées il y a plusieurs décennies. Elle l’avait analysé dans les moindres détails, usant de tous ses pouvoirs pour en apprendre davantage.
« Je ne pense pas que ce soit du au fait de mon immortalité. Du moins, pas complètement. Nous avons beau être tous deux des immortels, nous possédons bien des différences. Les morts-vivants sont soumis à une décomposition suivant leur état de réanimation. Il n’y a qu’à voir les entités ressuscitées par le titan de la mort il y a plusieurs millénaires. Ils n’ont plus rien d’humain…Certains n’ont guère plus qu’une forme vaguement humanoïde et on ignore si certains sont toujours sous le joug de X’o-rath. Vous comprenez maintenant sans doute pourquoi je n’ai pas utilisé cette option. Passer un pacte avec des agents du titan. Cela m’aurait sans doute permis de conserver toute ma puissance mais je préfère encore garder ma liberté plutôt que d’être un pantin de ces entités destructrices. » Affirma-t-elle avec conviction.
Sur un sujet beaucoup plus anodin, Cyradil se mit à penser comment le vampire avait passé ces 2500 ans sur le Sekai. A partir de quel moment avait-il rejoint le Reike précisément et comment avait-il pu traverser les âges sans que l’on s’inquiète de sa jeunesse éternelle. Elle savait que le Cœur vivait souvent en solitaire mais elle se demandait si ce dernier n’avait pas du beaucoup bouger pour éviter de rester trop souvent à la même place et de se risquer à éveiller les soupçons des gens.
« D’ailleurs, je me demandais mais comment avez-vous passé ces deux millénaires et demi ? Je veux dire, je sais pour l’histoire de contrôleur royal mais j’imagine que vous n’avez pas exercé cette fonction pendant tout ce temps, si ? Je sais que vous répugnez nos voisins républicains mais avec une vie aussi longue, n’avez-vous jamais envisagé de tester leur système pendant quelques décennies, ne serait-ce que pour vous faire votre opinion ? En fait, je suis très curieuse de savoir comment vous avez fait pour vous occuper pendant tout ce temps jusqu’ici. »
En effet, Cyradil était encore très jeune comparativement à Corvus. Environ vingt-cinq fois moins et donc elle réfléchissait encore en terme de longévité humaine. Bien sûr, la jeune blonde avait déjà bien planifier ses futures ambitions et savait qu’elle ne s’ennuierait pas au moins pour les prochains siècles à venir tant elle avait encore à apprendre sur son sujet de prédilection qu’était la magie. Mais après ? Elle était incapable de vraiment anticiper un futur aussi lointain et s’était juste contentée de se dire qu’elle aurait bien le temps d’y réfléchir au fur et à mesure que les années s’écoulaient. La magicienne espérait juste que l’empire actuel perdure au moins pendant quelques décennies, car cette stabilité lui offrait au moins un excellent cadre d’études et une protection pour mener ces dernières à bien. Et puis il y avait Corvus. Si le vampire faisait attention à ne pas se faire tuer trop prématurément, les deux immortels auraient au moins une sorte de garantie de pouvoir marcher sur ce sentier inconnus ensemble. Et ça, c’était déjà pas mal.
« A voir. Si quelqu’un daigne en parler, je pourrais peut-être avoir le privilège de demander une audience. Ma famille est dans le Reike depuis tellement longtemps même si c’est mon père qui a instauré l’art de la forge dans celle-ci. Assez ironiquement, c’est ma mère qui a apporté un peu de magie dans cette famille et c’est elle qui m’a donné ce que j’aime appelé l’étincelle des arcanes. Sans elle, j’aurais sans doute suivi les pas de mon père et n’aurait peut-être pas découvert mon potentiel pour la magie. Quand je vois tout le travail que j’ai accompli, je me dis que ç’aurait été bien dommage, n’est-ce pas ? » Dit-elle en lâchant doucement la main du vampire.
La théorie du Cœur concernant son anatomie était intéressante mais Cyradil savait que ce n’était pas vrai. Dans ses études de quête de mort-vivance, elle avait analysé moultes aspects de ces créatures immortelles, notamment en ayant réussi à capturer un dans des contrées désolées il y a plusieurs décennies. Elle l’avait analysé dans les moindres détails, usant de tous ses pouvoirs pour en apprendre davantage.
« Je ne pense pas que ce soit du au fait de mon immortalité. Du moins, pas complètement. Nous avons beau être tous deux des immortels, nous possédons bien des différences. Les morts-vivants sont soumis à une décomposition suivant leur état de réanimation. Il n’y a qu’à voir les entités ressuscitées par le titan de la mort il y a plusieurs millénaires. Ils n’ont plus rien d’humain…Certains n’ont guère plus qu’une forme vaguement humanoïde et on ignore si certains sont toujours sous le joug de X’o-rath. Vous comprenez maintenant sans doute pourquoi je n’ai pas utilisé cette option. Passer un pacte avec des agents du titan. Cela m’aurait sans doute permis de conserver toute ma puissance mais je préfère encore garder ma liberté plutôt que d’être un pantin de ces entités destructrices. » Affirma-t-elle avec conviction.
Sur un sujet beaucoup plus anodin, Cyradil se mit à penser comment le vampire avait passé ces 2500 ans sur le Sekai. A partir de quel moment avait-il rejoint le Reike précisément et comment avait-il pu traverser les âges sans que l’on s’inquiète de sa jeunesse éternelle. Elle savait que le Cœur vivait souvent en solitaire mais elle se demandait si ce dernier n’avait pas du beaucoup bouger pour éviter de rester trop souvent à la même place et de se risquer à éveiller les soupçons des gens.
« D’ailleurs, je me demandais mais comment avez-vous passé ces deux millénaires et demi ? Je veux dire, je sais pour l’histoire de contrôleur royal mais j’imagine que vous n’avez pas exercé cette fonction pendant tout ce temps, si ? Je sais que vous répugnez nos voisins républicains mais avec une vie aussi longue, n’avez-vous jamais envisagé de tester leur système pendant quelques décennies, ne serait-ce que pour vous faire votre opinion ? En fait, je suis très curieuse de savoir comment vous avez fait pour vous occuper pendant tout ce temps jusqu’ici. »
En effet, Cyradil était encore très jeune comparativement à Corvus. Environ vingt-cinq fois moins et donc elle réfléchissait encore en terme de longévité humaine. Bien sûr, la jeune blonde avait déjà bien planifier ses futures ambitions et savait qu’elle ne s’ennuierait pas au moins pour les prochains siècles à venir tant elle avait encore à apprendre sur son sujet de prédilection qu’était la magie. Mais après ? Elle était incapable de vraiment anticiper un futur aussi lointain et s’était juste contentée de se dire qu’elle aurait bien le temps d’y réfléchir au fur et à mesure que les années s’écoulaient. La magicienne espérait juste que l’empire actuel perdure au moins pendant quelques décennies, car cette stabilité lui offrait au moins un excellent cadre d’études et une protection pour mener ces dernières à bien. Et puis il y avait Corvus. Si le vampire faisait attention à ne pas se faire tuer trop prématurément, les deux immortels auraient au moins une sorte de garantie de pouvoir marcher sur ce sentier inconnus ensemble. Et ça, c’était déjà pas mal.
Sentinelle Nocturne
Corvus Sanariel
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Info personnage
Race: Vampire
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique Mauvais
Rang: B
Visite de courtoisie
Feat. Cyradil Ariesvyra
Le léger sourire éclaira le visage d’une blancheur surnaturelle du vampire alors qu’il prenait délicatement la main de la liche, dont la froideur était proche de la sienne. Une telle sensation n’était pas très étonnante, sachant que son interlocutrice avait, d’une certaine façon, embrassé la mort. De ce fait, elle avait conservé ce froid mortel comme pour marque sa présence. Le liquide écarlate qui serpentait dans ses veines meurtries avait perdu sa chaleur humaine, optant pour un froid hivernal, influençant ainsi la température corporelle de Cyradil. Dans un élan de sincérité rare, le vampire espérait que l’Impératrice Ayshara et l’Empereur Tensai demandassent une audience avec dame Ariesvyra. Cette dernière était, selon le vampire, la candidate idéale pour répondre aux exigences du Reike, étant toute indiquée pour le rôle d’Esprit. S’il le fallait, Corvus serait prêt à faire part de la candidature de la liche au Conseil.
Les prunelles aussi perçantes que magnifiques du vampire vinrent capter le regard glacial de la liche, alors que le sourire de Corvus persistait sur son visage translucide. « Il est vrai que vous êtes issue d’une lignée qui n’est pas étrangère au Reike et qui, encore mieux, a apporté une réelle plus-value à l’Empire. Sans votre Père, je n’aurais sûrement jamais eu toutes mes magnifiques épées et, rien que pour cela, je le remercie sincèrement. Quant à votre mère, même si je n’ai pas eu la chance de la connaître, vous a insufflé la soif de savoir des arcanes, ce qui, aujourd’hui, fait de vous une mage hors-pair. Alors oui, cela aurait été dommage que vous ne soyez qu’une simple forgeronne, même si, ce métier est fort honorable. Avec votre magie, vous apportez quelque chose de fort à vos œuvres. » rétorqua-t-il doucement, sentant la froideur de la liche se détacher lentement de sa main pâle.
Corvus ne l’oubliait pas, bien qu’ils fussent tous deux des immortels, ils possédaient deux races bien distinctes. L’une avait connu la mort pendant un court instant, avant de reprendre vie et, de ce fait, elle était devenue une liche, une magnifique créature. L’autre avait subi une métamorphose suite à la malice de son père et, était devenu un chasseur nocturne, une créature impitoyable qui met fin au jour d’autres êtres pour se nourrir et ainsi, survivre. Alors, cela n’étonnait pas tant que cela le Cœur, que l’immortalité commune aux deux êtres n’était en fait pas la même. Corvus comprit, après les explications de la liche, pourquoi cette dernière n’avait pas fait appel à la puissance du Titan de la mort pour se réincarner et, ainsi, garder ses pouvoirs.
Corvus ne perdait jamais de vue, malgré leur immortalité partagée, qu’ils appartenaient à deux races bien distinctes. L’une avait connu la mort, ne l’embrassant qu’un court instant avant de revenir à la vie. Grâce à cela, elle s’était transformée en liche, une magnifique créature, semblable à un mort-vivant. L’autre, altéré par la perfidie de celui qu’il appelât père, s’était métamorphosé en un prédateur nocturne, une créature sans la moindre pitié, tuant sans la moindre hésitation afin de pouvoir se sustenter de sang et ainsi, se nourrir pour survivre. La révélation que leur immortalité ne se ressemblait guère n’étonnait pas tant que cela le Cœur du Reike. Suite aux explications de la liche, le vampire saisit la raison pour laquelle elle n’avait pas fait appel à la puissance du Titan de la mort pour se réincarner et, ainsi, conserver ses impressionnants pouvoirs d’antan.
L’expression faciale du Cœur vacilla, tandis que son visage vint s’éclairer d’une certaine forme de compréhension et d’interrogation. Il porta sa main froide jusqu’à son menton, puis, il posa délicatement son coude sur l’accoudoirs de son noble fauteuil. « Effectivement, nos races sont bien différentes. Pour ma part, je sais que jamais mon corps ne se décomposera puisque, contrairement à vous, je n’ai jamais connu la mort. D’ailleurs, pouvez-vous me raconter plus en détail votre expérience de mort imminente, si cela ne vous dérange point ? J’admets être extrêmement curieux concernant ce sujet, je n’ai jamais eu la chance de rencontrer des personnes y ayant eu recours, ou du moins, pas à ma connaissance. » demanda-t-il, voulant réellement savoir ce qu’il en fut.
À la demande de Cyradil, un sourire léger fleurit sur les lèvres violacées du vampire. La question posée par la liche l’enchantait sincèrement et, il anticipait avec envie le moment de répondre. Cependant, il était conscient qu’il lui serait impossible de dérouler le fil de 2500 ans d’existence sur le temps d’une simple nuit. Le Cœur entreprit une longue marche en travers de la pièce, joignant ses douces mains dans son dos, et marchant en jonglant du regard en la liche et le sol. « Naturellement, je vais essayer de répondre de la meilleure des façons à votre demande, ma chère amie.
Lorsque j’ai abattu de sang-froid mon père adoptif, il y a 2500 ans de cela, j’ai libéré la totalité des esclaves du domaine Sanariel. Voyez-vous, ma femme, Edelgard, était elle-même une esclave affranchie. Je me suis dit qu’en libérant les esclaves de mon père, j’honorais d’une certaine manière sa mémoire. Enfin, comme vous vous en doutez, cela m’a coûté cher, puisque j’ai dû reconstruire le domaine. Cela m’a pris un siècle complet, le temps de reconstruire le manoir, après cela, je suis parti voyager en République. Je n’ai pas retenu grand-chose d’important concernant cette nation, seulement que leur système politique est bien étrange. Je n’ai pas la moindre idée de comment ils se débrouillent, mais bon, tant que cela ne dégénère pas, ça me va. J’ai vécu tout de même trois ans dans la ville de Courage, une ville splendide.
Après cela, j’ai voyagé sur la mer en tant que pirate, pendant une dizaine d’années. J’ai rencontré bon nombre de personnes formidables et, c’est certainement à ce moment-là que j’ai eu le plus d’occasions de, pratiquer, des activités charnelles. Enfin, je suis revenu au Reike, donnant une nouvelle vie à Corvus Sanariel et, j’ai effectivement vécu plus de deux millénaires à Kyouji, jonglant entre mes activités de noble et mon travail de contrôleur. Après, pour vous raconter ma vie plus en détail, il me faudrait de longues journées, déjà à me souvenir de tout, mais en plus pour conter.
Puisque nous sommes amis, je peux vous révéler mon ancienne identité. Celle que je portais de ma naissance à la mort de mon père adoptif. Jeritza Hrym. J’ai même la chance d’avoir une pierre tombale au cimetière de Kyouji. » conclut-il, ancrant son regard d’acier dans les prunelles glaciales de la liche, et étirant un large sourire sincère sur son visage aussi lisse que pâle.
CENDRESLes prunelles aussi perçantes que magnifiques du vampire vinrent capter le regard glacial de la liche, alors que le sourire de Corvus persistait sur son visage translucide. « Il est vrai que vous êtes issue d’une lignée qui n’est pas étrangère au Reike et qui, encore mieux, a apporté une réelle plus-value à l’Empire. Sans votre Père, je n’aurais sûrement jamais eu toutes mes magnifiques épées et, rien que pour cela, je le remercie sincèrement. Quant à votre mère, même si je n’ai pas eu la chance de la connaître, vous a insufflé la soif de savoir des arcanes, ce qui, aujourd’hui, fait de vous une mage hors-pair. Alors oui, cela aurait été dommage que vous ne soyez qu’une simple forgeronne, même si, ce métier est fort honorable. Avec votre magie, vous apportez quelque chose de fort à vos œuvres. » rétorqua-t-il doucement, sentant la froideur de la liche se détacher lentement de sa main pâle.
Corvus ne l’oubliait pas, bien qu’ils fussent tous deux des immortels, ils possédaient deux races bien distinctes. L’une avait connu la mort pendant un court instant, avant de reprendre vie et, de ce fait, elle était devenue une liche, une magnifique créature. L’autre avait subi une métamorphose suite à la malice de son père et, était devenu un chasseur nocturne, une créature impitoyable qui met fin au jour d’autres êtres pour se nourrir et ainsi, survivre. Alors, cela n’étonnait pas tant que cela le Cœur, que l’immortalité commune aux deux êtres n’était en fait pas la même. Corvus comprit, après les explications de la liche, pourquoi cette dernière n’avait pas fait appel à la puissance du Titan de la mort pour se réincarner et, ainsi, garder ses pouvoirs.
Corvus ne perdait jamais de vue, malgré leur immortalité partagée, qu’ils appartenaient à deux races bien distinctes. L’une avait connu la mort, ne l’embrassant qu’un court instant avant de revenir à la vie. Grâce à cela, elle s’était transformée en liche, une magnifique créature, semblable à un mort-vivant. L’autre, altéré par la perfidie de celui qu’il appelât père, s’était métamorphosé en un prédateur nocturne, une créature sans la moindre pitié, tuant sans la moindre hésitation afin de pouvoir se sustenter de sang et ainsi, se nourrir pour survivre. La révélation que leur immortalité ne se ressemblait guère n’étonnait pas tant que cela le Cœur du Reike. Suite aux explications de la liche, le vampire saisit la raison pour laquelle elle n’avait pas fait appel à la puissance du Titan de la mort pour se réincarner et, ainsi, conserver ses impressionnants pouvoirs d’antan.
L’expression faciale du Cœur vacilla, tandis que son visage vint s’éclairer d’une certaine forme de compréhension et d’interrogation. Il porta sa main froide jusqu’à son menton, puis, il posa délicatement son coude sur l’accoudoirs de son noble fauteuil. « Effectivement, nos races sont bien différentes. Pour ma part, je sais que jamais mon corps ne se décomposera puisque, contrairement à vous, je n’ai jamais connu la mort. D’ailleurs, pouvez-vous me raconter plus en détail votre expérience de mort imminente, si cela ne vous dérange point ? J’admets être extrêmement curieux concernant ce sujet, je n’ai jamais eu la chance de rencontrer des personnes y ayant eu recours, ou du moins, pas à ma connaissance. » demanda-t-il, voulant réellement savoir ce qu’il en fut.
À la demande de Cyradil, un sourire léger fleurit sur les lèvres violacées du vampire. La question posée par la liche l’enchantait sincèrement et, il anticipait avec envie le moment de répondre. Cependant, il était conscient qu’il lui serait impossible de dérouler le fil de 2500 ans d’existence sur le temps d’une simple nuit. Le Cœur entreprit une longue marche en travers de la pièce, joignant ses douces mains dans son dos, et marchant en jonglant du regard en la liche et le sol. « Naturellement, je vais essayer de répondre de la meilleure des façons à votre demande, ma chère amie.
Lorsque j’ai abattu de sang-froid mon père adoptif, il y a 2500 ans de cela, j’ai libéré la totalité des esclaves du domaine Sanariel. Voyez-vous, ma femme, Edelgard, était elle-même une esclave affranchie. Je me suis dit qu’en libérant les esclaves de mon père, j’honorais d’une certaine manière sa mémoire. Enfin, comme vous vous en doutez, cela m’a coûté cher, puisque j’ai dû reconstruire le domaine. Cela m’a pris un siècle complet, le temps de reconstruire le manoir, après cela, je suis parti voyager en République. Je n’ai pas retenu grand-chose d’important concernant cette nation, seulement que leur système politique est bien étrange. Je n’ai pas la moindre idée de comment ils se débrouillent, mais bon, tant que cela ne dégénère pas, ça me va. J’ai vécu tout de même trois ans dans la ville de Courage, une ville splendide.
Après cela, j’ai voyagé sur la mer en tant que pirate, pendant une dizaine d’années. J’ai rencontré bon nombre de personnes formidables et, c’est certainement à ce moment-là que j’ai eu le plus d’occasions de, pratiquer, des activités charnelles. Enfin, je suis revenu au Reike, donnant une nouvelle vie à Corvus Sanariel et, j’ai effectivement vécu plus de deux millénaires à Kyouji, jonglant entre mes activités de noble et mon travail de contrôleur. Après, pour vous raconter ma vie plus en détail, il me faudrait de longues journées, déjà à me souvenir de tout, mais en plus pour conter.
Puisque nous sommes amis, je peux vous révéler mon ancienne identité. Celle que je portais de ma naissance à la mort de mon père adoptif. Jeritza Hrym. J’ai même la chance d’avoir une pierre tombale au cimetière de Kyouji. » conclut-il, ancrant son regard d’acier dans les prunelles glaciales de la liche, et étirant un large sourire sincère sur son visage aussi lisse que pâle.
Sagesse Réincarnée
Cyradil Ariesvyra
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L’histoire de Corvus était passionnante. Après s’être affranchi de son père adoptif, le vampire avait repris sa vie en main et s’était autoproclamé propriétaire du domaine qu’il occupait actuellement. Celui-ci mit près d’un siècle à le rénover entièrement et Cyradil se demandait la raison d’une telle durée. Elle-même n’avait guère pris plus de quelques années pour réguler ses affaires mais c’était parce que tout s’était fait dans la légalité et que les Ariesvyra avaient toujours été méticuleux dans leur manière de gérer les choses. Malgré son aversion pour leurs voisins, le Cœur avait tout de même visité la République et y était resté trois années avant de prendre le large et de vivre une vie de brigand des mers. Il relatait cette partie de sa vie comme ayant été palpitante et où il fit beaucoup de « rencontres ». Puis, Corvus trouva sans doute une sorte de quiétude en s’installant à Kyouji. Deux mille ans. Cyradil se disait qu’il avait une sacrée expérience dans ce métier et comprenait sans doute pourquoi le nouvel Empereur avait vu en lui un parfait remplaçant de son prédécesseur. La liche se demandait simplement pourquoi il n’avait pas pris de si hautes fonctions plus tôt, une question que Cyradil finit par lui poser tout simplement.
« Une vie palpitante donc. Ne vous inquiétez pas. Nous avons potentiellement toute l’éternité pour étaler nos vies en détail. Ce n’est pas plus mal d’en laisser un peu pour nos prochaines rencontres. Ce qui me satisfait le plus est sans doute le fait que vous ayez libéré tous ces esclaves, par respect pour votre femme. Je trouve ce geste très touchant et imprégné d’une forte signification pour moi qui soutient ardemment la condition des esclaves. L’une de mes tâches consistent à essayer d’œuvrer un maximum pour leur redonner une certaine dignité. Si je suis d’accord pour offrir l’obédience éternelle à ceux ayant commis les pires crimes, vous savez comme moi que la majorité n’ont pas choisi la vie de servitude et malgré les décrets impériaux, certains exercent encore l’esclavage de manière clandestine dans des endroits reculés de l’Empire. »
Il était assez logique d’apprendre qu’il ne vivait pas sous sa véritable identité. Elle-même le faisait bien que son respect pour ses aïeux et la tradition familiale l’aient obligé à ne pas oublier d’où elle venait et de garder son véritable nom. C’était une grande marque de confiance de le connaître et Cyradil ne disait pas cela parce que l’on pouvait l’utiliser pour les pires rituels de magie noire qui existaient ou pour lancer de puissantes malédictions sur les personnes concernées. Quand le vampire lui demanda d’expliquer son ressenti sur sa résurrection, Cyradil hocha la tête négativement, incapable de lui fournir une explication exhaustive du phénomène. Non pas que la jeune liche considérait cela comme une expérience choquante mais plutôt, elle ne s’en souvenait pas tellement.
« Pour tout vous dire Corvus, je n’en ai que de vagues souvenirs. Je me rappelle du phylactère censé recueillir mon âme le temps de tromper la mort puis que celle-ci réintègre mon corps inerte. Mais mon essence vitale était bien plus conséquente que prévu. Une explosion magique s’en suivit et l’instant d’après, j’étais en train de mourir. A mon réveil, j’avais retrouvé le corps de mes jeunes années à la différence de mes cheveux qui prirent cette teinte claire à la place de leur jais habituel. C’est là que j’ai su que j’avais réussi mais au prix d’une bonne partie de mes souvenirs et de mes pouvoirs. Je m’étais résigné à vivre de la sorte jusqu’à ce que j’en retrouve une partie. Et c’est de là qu’est parti ma quête de reconstruction. Mon hypothèse est que j’ai reçu une blessure spirituelle qui a fortement perturbé ma manipulation de mana. Mon âme s’est littéralement fragmentée mais avec le temps, celle-ci commence à recoller les morceaux. J’essaie simplement de comprendre s’il est possible d’accélérer ce processus et de pouvoir, de manière modérée, rapidement revenir au niveau que j’avais jadis. »
Pour le reste, elle ne se rappelait pas de grand-chose. Elle avait certes des souvenirs de sa vie passée mais tout ce qui avait attrait au rituel même qui l’avait transformée étaient occultés. C’était parfois gênant mais avec le recul, la liche se disait que c’était sans doute bien mieux ainsi. Récemment, l’une de ses expéditions dans les contrées lointaines du Grand Nord lui avaient rapporté la certitude d’avoir utilisé une pierre de Rathonite. Un gisement qu’elle avait pris le soin de condamner pour éviter que les gens ne se l’approprient. Elle en connaissait les dangers, inutile d’en informer les gens sur l’utilisation qu’ils pouvaient en faire.
« J’essaie maintenant surtout de vivre pour moi. Avoir moins le nez dans les livres de connaissance et plus vers la vie en elle-même. D’ailleurs, je n’ai même pas daigné changer de nom. Officieusement, j’ai simplement émis le désir de vouloir reprendre le nom de ma mère qui est bien sûr rien d’autre que ma précédente incarnation. Un subterfuge simple mais qui me permet surtout de me souvenir de ma famille. J’étais très peu encline à prendre un nom d’emprunt et de vivre avec le restant de mes jours. Si ma popularité augmente, j’aimerais que cela soit sous mon véritable prénom. Un hommage à mes parents à qui je dois une partie de la femme que je suis actuellement, vous comprenez ? »
Sans doute que oui vu ce qu’il lui avait dit sur sa femme. Après tout, il avait été un humain aussi et comprenait sûrement l’importance que Cyradil accordait à ses valeurs morales, celles que ses parents lui avaient inculqué. La jeune blonde se demandait d’ailleurs comment ces derniers avaient pu vivre au sein d’un empire belliqueux en gardant un tel état d’esprit. D’une certaine manière, la jeune blonde était heureuse d’avoir eu une vie pareille. Emplie de tendresse et d’amour. Si ses parents s’en étaient allés depuis longtemps, ils demeuraient à jamais dans le cœur de la jeune femme qui perpétrait ce qu’ils avaient laissé comme impression sur ce monde. Oui, Cyradil combinait le meilleur des deux mondes. L’incroyable talent de forgeron de son père et les prouesses arcaniques de sa mère. En parlant de cette dernière, il est vrai qu’il était bien dommage que le vampire n’ait pas eu l’opportunité de la rencontrer. Remontant dans ses plus tendres souvenirs, la liche se mit à fredonner un petit couplet de son cru.
« Tu m'as donné le jour
Tu m'as offert la vie,
Et bercée de ton amour
Se sont enfuies
Mes peurs d'enfants,
Envolées mes tristesses,
Sur ton coeur aimant
Débordant de tendresse
Suspendue à ton sourire,
J'ai essayé de grandir
Tout doucement,
De retenir les ans,
Et le temps qui m'a poussée
Vers l'indépendance désirée,
N'a jamais brisé le lien
Qui lie mon cœur inerte au tien
Tu as protégé mon enfance,
Ensoleillé mon adolescence,
Tu illumines chaque jour mon existence. »
Elle ne devait guère avoir plus d’une douzaine d’années quand elle avait écrit ce texte. Une petite de reconnaissance envers sa mère qu’elle avait indirectement fait souffrir en la privant du bonheur d’avoir de futurs enfants. Pourtant, sa génitrice ne lui en avait jamais voulu, la couvrant de tout l’amour qu’elle avait pu lui donner. Bien sûr, quand cette dernière s’en était allée, Cyradil avait pleuré mais avec le sentiment d’avoir vécu d’inoubliables moments. En effet, la magicienne avait eu la chance de ne pas la perdre sur un coup du sort, sa mère s’étant éteinte à un âge plus que vénérable.
« Un souvenir de fillette. » commenta-t-elle. « Je me rappelle qu’elle était fiévreuse ce jour-là alors j’avais écrit ça en espérant l’apaiser un peu. Je me souviens encore de son toucher et de sa manière de me réconforter et je me surprends à réutiliser parfois les mêmes méthodes sur mes patients traumatisés et c’est souvent incroyablement efficace. » Dit-elle en souriant. « Vous savez, quand je me suis transformée en liche, je m’attendais à me faire submerger par des intentions maléfiques et d’avoir peur de ne pas pouvoir me contrôler en pensant que mon quotidien ne serait que chaos et destruction. Pourtant il n’en est rien. Je suis presque sûre que tout ce qui a attrait à la magie noire n’est pas forcément mauvais mais je me demande parfois si l’amour et la compassion que mes parents ont imprégné en moi n’ont pas chassé ces inévitables ténèbres qui accompagnent cette transformation. Qu’en pensez-vous mon cher Corvus ? » Finit-elle en plongeant ses orbes glacés dans ceux rougeoyants du vampire.
« Une vie palpitante donc. Ne vous inquiétez pas. Nous avons potentiellement toute l’éternité pour étaler nos vies en détail. Ce n’est pas plus mal d’en laisser un peu pour nos prochaines rencontres. Ce qui me satisfait le plus est sans doute le fait que vous ayez libéré tous ces esclaves, par respect pour votre femme. Je trouve ce geste très touchant et imprégné d’une forte signification pour moi qui soutient ardemment la condition des esclaves. L’une de mes tâches consistent à essayer d’œuvrer un maximum pour leur redonner une certaine dignité. Si je suis d’accord pour offrir l’obédience éternelle à ceux ayant commis les pires crimes, vous savez comme moi que la majorité n’ont pas choisi la vie de servitude et malgré les décrets impériaux, certains exercent encore l’esclavage de manière clandestine dans des endroits reculés de l’Empire. »
Il était assez logique d’apprendre qu’il ne vivait pas sous sa véritable identité. Elle-même le faisait bien que son respect pour ses aïeux et la tradition familiale l’aient obligé à ne pas oublier d’où elle venait et de garder son véritable nom. C’était une grande marque de confiance de le connaître et Cyradil ne disait pas cela parce que l’on pouvait l’utiliser pour les pires rituels de magie noire qui existaient ou pour lancer de puissantes malédictions sur les personnes concernées. Quand le vampire lui demanda d’expliquer son ressenti sur sa résurrection, Cyradil hocha la tête négativement, incapable de lui fournir une explication exhaustive du phénomène. Non pas que la jeune liche considérait cela comme une expérience choquante mais plutôt, elle ne s’en souvenait pas tellement.
« Pour tout vous dire Corvus, je n’en ai que de vagues souvenirs. Je me rappelle du phylactère censé recueillir mon âme le temps de tromper la mort puis que celle-ci réintègre mon corps inerte. Mais mon essence vitale était bien plus conséquente que prévu. Une explosion magique s’en suivit et l’instant d’après, j’étais en train de mourir. A mon réveil, j’avais retrouvé le corps de mes jeunes années à la différence de mes cheveux qui prirent cette teinte claire à la place de leur jais habituel. C’est là que j’ai su que j’avais réussi mais au prix d’une bonne partie de mes souvenirs et de mes pouvoirs. Je m’étais résigné à vivre de la sorte jusqu’à ce que j’en retrouve une partie. Et c’est de là qu’est parti ma quête de reconstruction. Mon hypothèse est que j’ai reçu une blessure spirituelle qui a fortement perturbé ma manipulation de mana. Mon âme s’est littéralement fragmentée mais avec le temps, celle-ci commence à recoller les morceaux. J’essaie simplement de comprendre s’il est possible d’accélérer ce processus et de pouvoir, de manière modérée, rapidement revenir au niveau que j’avais jadis. »
Pour le reste, elle ne se rappelait pas de grand-chose. Elle avait certes des souvenirs de sa vie passée mais tout ce qui avait attrait au rituel même qui l’avait transformée étaient occultés. C’était parfois gênant mais avec le recul, la liche se disait que c’était sans doute bien mieux ainsi. Récemment, l’une de ses expéditions dans les contrées lointaines du Grand Nord lui avaient rapporté la certitude d’avoir utilisé une pierre de Rathonite. Un gisement qu’elle avait pris le soin de condamner pour éviter que les gens ne se l’approprient. Elle en connaissait les dangers, inutile d’en informer les gens sur l’utilisation qu’ils pouvaient en faire.
« J’essaie maintenant surtout de vivre pour moi. Avoir moins le nez dans les livres de connaissance et plus vers la vie en elle-même. D’ailleurs, je n’ai même pas daigné changer de nom. Officieusement, j’ai simplement émis le désir de vouloir reprendre le nom de ma mère qui est bien sûr rien d’autre que ma précédente incarnation. Un subterfuge simple mais qui me permet surtout de me souvenir de ma famille. J’étais très peu encline à prendre un nom d’emprunt et de vivre avec le restant de mes jours. Si ma popularité augmente, j’aimerais que cela soit sous mon véritable prénom. Un hommage à mes parents à qui je dois une partie de la femme que je suis actuellement, vous comprenez ? »
Sans doute que oui vu ce qu’il lui avait dit sur sa femme. Après tout, il avait été un humain aussi et comprenait sûrement l’importance que Cyradil accordait à ses valeurs morales, celles que ses parents lui avaient inculqué. La jeune blonde se demandait d’ailleurs comment ces derniers avaient pu vivre au sein d’un empire belliqueux en gardant un tel état d’esprit. D’une certaine manière, la jeune blonde était heureuse d’avoir eu une vie pareille. Emplie de tendresse et d’amour. Si ses parents s’en étaient allés depuis longtemps, ils demeuraient à jamais dans le cœur de la jeune femme qui perpétrait ce qu’ils avaient laissé comme impression sur ce monde. Oui, Cyradil combinait le meilleur des deux mondes. L’incroyable talent de forgeron de son père et les prouesses arcaniques de sa mère. En parlant de cette dernière, il est vrai qu’il était bien dommage que le vampire n’ait pas eu l’opportunité de la rencontrer. Remontant dans ses plus tendres souvenirs, la liche se mit à fredonner un petit couplet de son cru.
« Tu m'as donné le jour
Tu m'as offert la vie,
Et bercée de ton amour
Se sont enfuies
Mes peurs d'enfants,
Envolées mes tristesses,
Sur ton coeur aimant
Débordant de tendresse
Suspendue à ton sourire,
J'ai essayé de grandir
Tout doucement,
De retenir les ans,
Et le temps qui m'a poussée
Vers l'indépendance désirée,
N'a jamais brisé le lien
Qui lie mon cœur inerte au tien
Tu as protégé mon enfance,
Ensoleillé mon adolescence,
Tu illumines chaque jour mon existence. »
Elle ne devait guère avoir plus d’une douzaine d’années quand elle avait écrit ce texte. Une petite de reconnaissance envers sa mère qu’elle avait indirectement fait souffrir en la privant du bonheur d’avoir de futurs enfants. Pourtant, sa génitrice ne lui en avait jamais voulu, la couvrant de tout l’amour qu’elle avait pu lui donner. Bien sûr, quand cette dernière s’en était allée, Cyradil avait pleuré mais avec le sentiment d’avoir vécu d’inoubliables moments. En effet, la magicienne avait eu la chance de ne pas la perdre sur un coup du sort, sa mère s’étant éteinte à un âge plus que vénérable.
« Un souvenir de fillette. » commenta-t-elle. « Je me rappelle qu’elle était fiévreuse ce jour-là alors j’avais écrit ça en espérant l’apaiser un peu. Je me souviens encore de son toucher et de sa manière de me réconforter et je me surprends à réutiliser parfois les mêmes méthodes sur mes patients traumatisés et c’est souvent incroyablement efficace. » Dit-elle en souriant. « Vous savez, quand je me suis transformée en liche, je m’attendais à me faire submerger par des intentions maléfiques et d’avoir peur de ne pas pouvoir me contrôler en pensant que mon quotidien ne serait que chaos et destruction. Pourtant il n’en est rien. Je suis presque sûre que tout ce qui a attrait à la magie noire n’est pas forcément mauvais mais je me demande parfois si l’amour et la compassion que mes parents ont imprégné en moi n’ont pas chassé ces inévitables ténèbres qui accompagnent cette transformation. Qu’en pensez-vous mon cher Corvus ? » Finit-elle en plongeant ses orbes glacés dans ceux rougeoyants du vampire.
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