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    Koraki Exousia
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  • Dim 7 Avr - 23:07
    Un coup que MAGIC ne verra pas venir
    Amiral Bigorneau - Capitaine Saumâtre - Erwin Staal - Eustache le Boscambusier


    Les eaux scintillaient sous les rayons du soleil, leur surface azurée reflétant une multitude de nuances de bleu et de blanc. Une brise douce soufflait, caressant la mer calme et apportant avec elle le parfum salé et frais de l'océan. Le ciel était d'un bleu pur, sans nuage à l'horizon, annonçant une journée parfaite.

    Sur cette mer paisible, quatre navires majestueux voguaient en direction des Iles Paradisiaques dont on commençait à deviner le sommet de ses cimes, au loin. Leurs voiles blanches, gonflées par le vent, dessinaient de belles silhouettes sur le fond marin azuré. Les membres de l'équipage s'affairaient sur le pont, certains réglant les voiles, d'autres observant l'horizon à la recherche de tout signe de danger.

    Ania se tenait à la proue de l'Eclat d'Arcane, son regard plongé dans l'horizon azuréen qui s'étendait à perte de vue. Le vent caressait doucement ses cheveux, mais malgré la beauté paisible de la mer, une tension palpable étreignait son cœur. Les responsabilités qui pesaient sur ses épaules étaient énormes, et le succès de cette mission reposait en grande partie sur elle.

    Ses yeux se posèrent alors sur la cale du navire, où le corps endormi d'Hava reposait paisiblement. L'inquiétude se lisait clairement sur son visage. Hava, l'enfant-démon ... Quel sombre destinée lui était-elle promise à cette innocente ? Quels risques représentait-elle réellement ? Voila les questions auxquelles elle allait devoir répondre sur l'île Coeur.

    Une part d'elle se sentait impuissante, tourmentée par les conséquences possibles de cette expédition. Elle se tourna vers son second, un jeune mage du nom de Calyx, et lui dit d'une voix chargée d'émotion :

    - Assure-toi que les constantes d'Hava sont bonnes. Nous devons nous tenir prêt à lever le sort de la Dame dès que nous seront à quai.

    Le jeune mage acquiesça solennellement, conscient lui aussi de l'importance de la mission et du rôle vital d'Hava. Mais malgré ses efforts pour rassurer Ania, la préoccupation de cette dernière demeurait, et elle se promit intérieurement de veiller sur Hava et sur le reste de l'équipage avec une vigilance redoublée.

    - Capitaine, combien de temps avant d'atteindre les îles ? demanda-t-elle à un homme robuste, portant une longue vue et scrutant l'horizon.

    Le capitaine leva la tête et sourit.

    - Encore quelques heures, Madame. Si le temps reste aussi clément, nous devrions arriver avant le coucher du soleil.

    Elle hocha la tête, un brin rassurée. En si peu de temps, quel mal pourrait-il bien arriver ?

    Détails des forces en présence:

    Missions et détails


    - Dans ce premier tour, vous êtes libres de choisir votre organisation. Il vous faudra détailler vos forces, vos positions, votre navire, ses spécifiés, etc ... Bref, tout ce que je dois savoir sur vous et votre équipage.

    - Les forces de MAGIC ne vous ont pas encore repérés. Vous bénéficiez donc de l'effet de surprise.

    - Une fois le combat lancé, un compte à rebours débutera. Vous disposerez de 6 tours pour vous emparez d'Hava, avant qu'une flotte d'intervention républicaine basée aux îles paradisiaques ne soit sur place. Si la flotte arrive avant la réussite de votre mission, alors tout espoir de succès sera vain.

    - Vous disposez pour le moment des informations cités plus haut sur la composition des équipages des 4 navires de MAGIC. Au fur et à mesure de vos découvertes et de vos actions, ces informations seront mises-à-jour.

    - Avez-vous pensez à apporter le rhum ?


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    L'Amiral Bigorneau
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  • Lun 8 Avr - 0:26


    Le grand jour, enfin.

    Les fiers navires républicains fendaient les vagues timides avec l'impétuosité de dignes conquérants de mer et, en vue de la grandeur des effectifs déployés pour transférer la jeune femme, il était clair qu'aucun forban n'allait risquer de fourrer sa vilaine truffe dans les affaires de MAGIC. Se heurter à une force aussi dévastatrice que celle de la Nation Bleue était déjà une formidable preuve de folie furieuse en temps normal et avec un tel investissement de ressources pour déplacer leur prisonnière, les culs-bleus avaient vraisemblablement mis le paquet en terme de puissance de feu.

    C'était sans compter bien sûr sur la sauvagerie sans pareille des aliénés de la Flotte sans nom.

    Nichée au fin fond des abysses, une silhouette immense évoluait, invisible pour qui n'avait pour usage que de scruter la surface. Avec la grâce d'un colosse fantomatique, Ginette l'Impitoyable dévorait sur sa route algues et coraux dans une lente, inexorable et meurtrière avancée. A bord du navire silencieux dont les facultés dépassaient l'entendement, une poignée d'enfants des océans armés jusqu'aux dents se préparaient, dans un calme religieux, à faire le coup de toute une vie.

    Agrippé à la barre de son embarcation mystérieuse, l'Amiral Bigorneau détaillait d'un œil confiant la partie inférieure de la coque qu'ils s'apprêtaient à percer mais avant d'en arriver à la première étape de leur plan dément, Bigorneau profita de cet ultime moment de tranquillité pour verrouiller mentalement la direction de la Ginette avant de se propulser à la nage vers le pont de son navire où étaient accrochés, un peu partout, ses hommes ainsi que ceux de son fidèle second. Arrivant au niveau de Saumâtre, il lui fit signe par des gestes sans équivoque que le temps des préparatifs était révolu et qu'il allait falloir passer à l'action dans quelques instants, ce que le concerné confirma d'un bref hochement de tête.

    Avec l'affection rarissime que s'accordaient parfois les frères d'arme entre eux, Bigorneau s'approcha de son fils spirituel pour lui offrir une digne embrassade et, après lui avoir tapoté le dos par trois fois, il pointa la surface du doigt, intimant ainsi aux compagnons de Saumâtre de s'élancer vers leur premier objectif. Tritons et sirènes lâchèrent leurs points d'ancrage respectifs sur les ordres de l'Amiral et, telle une nuée de piranhas s'apprêtant à dévorer un visiteur trop curieux, les voltigeurs entamèrent leur ascension avec vivacité puis enfoncèrent leurs dagues sous la carapace de bois du navire ennemi, à savoir la fameuse Ombre.

    Après s'être assuré de n'avoir perdu personne en route, Bigorneau s'aida de la rambarde pour glisser jusqu'à son poste d'origine et lorsqu'il eut la barre à nouveau en main, il la fit violemment tourner pour virer de bord et la Ginette, comme toujours, répondit par un furtif grincement avant d'obéir. Depuis sa position, il accorda à Eustache le Boscambusier une paire de signes de main supposés lui indiquer qu'il était temps de se mettre en place et le gigantesque homard flanqué dans les cordages pourris du mat de Beaupré lui répondit aussitôt en faisant claquer ses pinces. Un sourire sordide se dessina sur les lèvres de l'Elémentaire, puis il leva la tête pour s'aider visuellement dans ses dernières manœuvres avant l'impact.

    Tout se jouait maintenant.

    Les forces adverses dépassant de loin les leurs, il allait s'avérer nécessaire de faire preuve d'un certain doigté. Fort heureusement, les pirates étaient habitués plus que n'importe qui à défier les probabilités en usant de stratagèmes aussi peu scrupuleux que cruels. La Ginette entama une douce ascension tout en s'orientant en diagonale et, lorsqu'elle ne fut plus qu'à une quinzaine de mètres sous le Gardien, L'élémentaire décrivit des moulinets avec son poignet, puis tira le sabre qu'il avait hérité de l'Amiral Beros pour donner le signal.

    Eustache fut le premier à quitter son perchoir et vint immédiatement être suivi par cinq malfrats tout aussi cinglés que lui. Bigorneau tira sur son chapeau pour adresser ses respects aux hommes qui restaient sur le pont de la Ginette, puis il se propulsa verticalement à son tour pour rejoindre l'équipe sous-marine dont la mission était d'effectuer la toute première percée. Avec l'agilité d'un être que les eaux avaient vu naître, il rejoignit rapidement ses troupes et se posta sur le flanc gauche de la coque du Gardien tandis qu'Eustache, en s'aidant de ses membres puissants, se plaçait quant à lui sur la droite. Le sabre de Bigorneau s'enfonça entre deux planches dans un craquement infime et étouffé puis, enfin, les hostilités débutèrent.

    Il accorda un ultime signe de tête à son cuisinier en chef et le monstre à carapace pourpre le lui rendit. Il était temps de frapper. Sous les yeux des forbans accrochés sous la Frégate comme des bernacles sur une baleine, Bigorneau écarta sa seule main libre et usa de sa magie aqueuse pour générer, lentement mais sûrement, un vortex miniature d'eau salée qui accélérait petit à petit pour former un tourbillon effroyable. La sphère d'eau atteignit rapidement les proportions d'un véritable boulet de canon et, lorsqu'elle fut prête, Bigorneau la plaqua avec une violence inouïe contre la coque du Gardien, déclenchant ainsi une démentielle explosion qui vint perforer la coque.

    Le vide céda place à une torrentielle accumulation d'eau absorbée d'un seul coup mais, en usant de sa maîtrise des flots avec adresse, Bigorneau minimisa momentanément la vitesse à laquelle la mer se déversait dans le navire troué, permettant ainsi à ses hommes d'infiltrer le vaisseau sans risquer d'être embarqués dans des tourbillons inextricables. Eustache fit son œuvre ailleurs et lorsque le son d'une autre détonation se fit entendre comme un écho lointain, Bigorneau sut qu'il était temps d'effectuer l'effraction.

    Les fantômes des profondeurs venaient de jaillir, frappant telle une hydre les divers points faibles de leurs opposants. Bigorneau s'élança à la suite de ses camarades et lorsqu'il aperçut un premier corps noyé qui se livrait désespérément à ses derniers mouvements désordonnés, il jubila intérieurement et n'eut même pas la décence d'achever le malheureux. Les squales s'infiltrèrent dans le Gardien et l'eau, inévitablement, commença à grimper.

    Sa mission accomplie, l'Amiral se projeta par magie jusqu'à la barre de la Ginette, sachant pertinemment qu'Eustache saurait, en s'aidant de la montée des flots, commettre les atrocités lui ayant valu sa réputation. Tout cela sans compter bien sûr sur l'autre carte qu'ils gardaient bien cachés dans leur manche...

    Résumé:
    HO HO HO !
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    Capitaine Saumâtre
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  • Mar 9 Avr - 20:16



    Silencieux, le triton observait les flots qui défilaient autour d'eux. De ses prunelles jaunâtres, le pirate esclavagiste savourait pleinement la traversée sous-marine. Ainsi, ils avaient vraiment lancé leur projet. Ainsi, ils désiraient vraiment aller frapper cette escorte républicaine. Ecartant doucement ses lèvres dans un sourire sadique, l'esclavagiste attendit le signal de son Amiral pour se décrocher subitement avec ses voltigeurs. Naviguant avec aise dans les eaux qui représentaient sa principale demeure, le triton vint rapidement s'accrocher contre la paroi du navire qu'ils allaient ciblé. Puis, la Ginette continua sa course dans les tréfonds.

    Accroché ainsi contre le bois de la corvette, l'orphelin du Récif Noir attendit patiemment que son père spirituel ne quitte à son tour le navire ensorcelé. Puis, le capitaine de la renégate prit une profonde respiration, laissant l'eau s'infiltrer dans ses branchies avant d'en ressortir dans un mouvement fluide. Son poing s'éloigna doucement du bois pour prendre un peu d'élan puis, dans un fracas violent, le pirate frappa la paroi du navire de la Nation Bleue. Une frappe accentuée par sa force surhumaine qui fit volet en éclat les planches que sa main venait de rencontrer. Similaire à un impact de boulet, le vide soudain dans la coque du navire appela rapidement l'eau qui le portait. Saisissant cette occasion, le triton arma sa main une nouvelle fois tandis qu'un tourbillon d'air commençait à se former autour. Puis, brusquement, Saumâtre frappa avec toute sa fureur le bateau républicain en passant sa main au travers de l'ouverture, juste avant de déchainer toute sa magie élémentaire. Créant un véritable différentiel de pression à l'intérieur du navire, le pirate prit un malin plaisir à voir la multitude de plantes s'arrachant de leur structure, éventrant de manière affreuse la corvette. Puis, dans un mouvement habile, le capitaine de la Renégate ordonna à ses troupes d'entrer avec lui.

    A l'intérieur, l'eau avait déjà envahit une bonne partie de la cale et continuait de s'infiltrer sans que les pauvres mains - aux corps déchirés par la puissance du sort élémentaire - ne puissent combler les multiples dégâts causé au navire. Tout sourire, Saumâtre s'avança à la tête des voltigeurs et plongea sa lame dans un pauvre boucanier qui bougeait encore, sentant l'eau qui continuait inlassablement d'envahir le navire.  

    - Et n'oubliez pas. Sur ce navire, pas de quartier.

    Et ainsi, le premier assaut des pirates débutait. Se propulsant en avant pour rejoindre l'un des ponts supérieurs, le pirate esclavagiste augmenta sa force de manière exponentielle avant d'enfoncer du pied les poutres principales qui soutenaient la structure du bateau et des ponts principaux. Le but était simple: profiter de la coque éventrée et du sabotage interne pour précipiter le bateau par le fond. Peu importait les forces en présence ou la volonté des marins défendant le navire. Une fois dans l'eau, il en serait fini d'eux. Et les pirates pourraient se focaliser sur leur prochaine cible. Un trait fila alors brusquement à côté de Saumâtre. Observant l'auteur du tir, le capitaine pesta avant de pointer son arbalète de main et de décocher à son tour un carreau, qui se logea dans la gorge de son adversaire.

    - Débile. Allez les gars, on se bouge. L'eau va bientôt finir de prendre l'entièreté de cette foutue cale. On doit faire vite, Big' doit être fier de nous.

    *
    *  *


    Masquée derrière l'épaisse végétation d'une crique, la Renégate attendait patiemment. A son bord, la plupart des Arpenteurs attendaient le signal. Le navire pirate, seul vaisseau visible dans le camp des forbans, semblait adopter l'attitude d'un prédateur attendant que sa proie ne vienne se jeter lamentablement dans son piège. Et. Très vite, cette dernière fit son apparition. Un convoi républicain, transportant à son bord une personne de haute importance. Une cible qu'ils devaient capturer vivante et ramener on ne savait où. L'or était à la clé. Et surtout, un coup violent serait ainsi porté aux culs bleus. Souriant comme une enfant, Syrtes avança vers l'oni qui attendait sur le pont du bateau. Comme il ne pouvait respirer sous l'eau, il n'avait pas pu prendre part à l'attaque sous-marine. Mais son rôle n'en était pas moins important.

    - On va pas tarder Erwin. j'espère que t'es prêt mon grand. Toi aussi, Carnage. Un sourire carnassier tandis que la sirène venait se placer au niveau de la barre. Tu vas devoir nous protéger de tout ce qui fonce vers nous. Traits d'abralètes, de balistes, tirs de canons ou je ne sais quoi. La Renégate doit rester intact jusqu'à parvenir au niveau de l'autre foutu frégate. Et là, là tu pourras t'amuser véritablement. ALLEZ LES GARS, ON SE BOUGE.

    Et ainsi, alors qu'elle écouta la réponse éventuelle du mercenaire nouvellement pirate, la seconde du capitaine lança le bateau pirate droit vers le convoi républicain. La trajectoire avait été soigneusement étudié par Bigorneau et son conseil la veille. Le Renégate filerait sur les eaux, droit en direction du Fureur. Le but n'était pas spécifiquement de l'éperonner ou de l'aborder, mais de permettre à Erwin d'y semer le maximum de dégats ou de le couler. Plaçant le navire de la Nation bleue entre la Renégate et le galion, les pirates se protégeaient également ainsi des tirs potentiels du bateau principal de ce convoi.

    Quittant donc la crique, le bateau pirate dévorait les flots avec avidité. Les sabords se relevèrent également rapidement, permettant aux gueules cylindriques des canons de 8 de venir se placer et d'observer leur future cible. Derrière eux, se trouvaient les Artilleurs, membres des Arpenteurs spécialisés dans l'utilisation de ces armes redoutables. Le Récif, quant à lui, resterait entre les ponts pour protéger l'équipage et assister Erwin en cas de besoin. Plusieurs bateaux républicains semblèrent alors vaciller subitement, signe des premiers coups portés par le commando sous marin. Levant la main, la seconde de Saumatre étira un large sourire, avant de baisser sa dextre.

    Puis le tonnerre des canons déchira le dessus des flots de leur morsure incandescente.

    Utilisation pouvoirs et ressources (Tour 1):

    Noble de La République
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    Viktor Volkhard
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  • Mer 10 Avr - 17:36
    Voici venu le jour de la première mission d’Erwin contre la République, en tant que pirate, bien sûr. Comme tout bon Reikois, il ne portait pas spécialement les républicains dans son cœur, même s’il pouvait admettre sans le moindre mal que c’étaient ceux qui payaient le mieux. C’était aussi une nation aux mœurs relativement… Étrange. Ou du moins, bien différentes de celles du Reike. Bref, il ne les aimait pas, c’était pas plus compliqué que ça, pas besoin de s’étendre là dessus. En plus, c’était les ennemis de Bigorneau et des pirates, donc, bref.

    Il était vêtu de sa tunique classique, composée de la soie des Leezen, de couleur rouge, ainsi que de multiples plaques d’acier suffisamment résistantes, le protégeant aux parties de son corps étant trop sensible, ses organes vitaux. Il n’avait pas placé ses épées dans son dos, préférant privilégier la légèreté au cas où il devrait sauter d’un bateau à un autre et, ça tombe bien, parce que c’était exactement le plan qui allait lui être attribué. Son bras droit, d’un noir ébène, composé de multiples vaisseaux sanguins visibles, de couleur orangée, était resté visible. Après tout, c’était grâce à cela qu’on pouvait facilement le reconnaître et surtout, il n’avait aucune raison de le cacher. Ceux ne sachant pas de quoi il s’agissait avaient tendance à s’en méfier, alors, naturellement, il jouait là-dessus. Sa chevelure d’ébène était tirée vers l’arrière et soigneusement attachée.

    Enfin, il était venu seul, n’ayant pas d’équipe pouvant l’épauler dans ce genre de mission et, après tout, il n’était qu’un simple membre d’équipage. Avec une particularité, peut-être même le seul dans l’équipage de Bigorneau à la posséder. Celle de ne pas pouvoir respirer sous l’eau. C’était quand même un comble. En plus de maîtriser l’élément du feu qui, n’était pas le plus utile en mer -le moins utile en fait-. Sa petite médaille lui offrait aussi une maîtrise de la magie de la foudre, vraiment tout ce qu’il ne fallait pas aujourd’hui. Mais, toutes ses particularités handicapantes n’en faisaient pas un être inutile, au contraire, le démon Nevi’im l’habitant était sa principale force, mais aussi sa capacité au combat à l’épée.

    Pour cet assaut, il resterait à la surface, sur le bateau du capitaine Saumâtre, le Renégate. C’était sa première fois sur celui-ci. C’était aussi la première fois qu’il se retrouvât en confrontation directe avec ces « culs bleus », comme ils les appellent. Et pourquoi ? Capturer vivante une femme enceinte, retenue et escortée par l’Académie Magic.

    Attendant sur le pont du bateau, le demi-oni fut abordé par la capitaine actuelle -Saumâtre n’était pas présent- : Syrtes. Une sirène qu’Erwin ne connût pas plus que cela, mais pour qu’il avait un certain respect, comme pour les autres grands pirates présents dans cette mission. Ce n’était pas la première fois que l’être à la chevelure d’ébène eût une discussion avec une créature sous-marine, mais, son sourire carnassier pouvait presque faire froid dans le dos. Les ordres de cette dernière étaient extrêmement clairs : protéger le Renégate contre les tirs de canon des culs bleus. Rendant ce sourire à son interlocutrice, Erwin s’inclina légèrement.

    - Nous sommes plus que prêts. Ça fait bien longtemps que nous attendons cela. Rétorqua-t-il, ajoutant de légers plis à son sourire. Ça ne sera pas un souci pour moi, sois-en certaine. Pas un seul boulet ne passera mon mur de feu. En tout cas, je l’espère. Fit-il, avant de repartir en direction de son emplacement.

    Le Renégate était lancé à pleine vitesse, arrivant rapidement à destination. Erwin, positionné à l’avant du bateau, tendit son bras droit vers l’horizon. Les veines de ce dernier se mirent à luire et, les flammes commencèrent à le dévorer, partant de la main pour monter jusqu’à l’épaule. Ses prunelles, habituellement pourpres, s’enflammèrent elles aussi, montrant la présence de Carnage dans les actions d’Erwin. Et, tandis que le guerrier honni se concentra sur sa magie, un épais mur de flamme, pouvant faire fondre même l’or, protégea le Renégate, entourant totalement la coque, partant de l’eau pour se lever jusqu’au pont.

    Le mur érigé par Erwin ne laissait pas le moindre tir de baliste, ou quoi que ce soit d’autre, passer. Il parvenait à protéger le vaisseau fantôme des dégâts les plus conséquents. Pendant ce temps-là, le navire de Saumâtre continua d’avancer et, comme le voulait le plan, le Galion ne pouvait pas tirer, par risque de détruire eux-mêmes le Fureur. Pendant ce temps-là, les Arpenteurs du capitaine exécutaient à merveille le plan. Les Artilleurs eux, parvinrent à prendre de la hauteur pour passer au-dessus du mur de feu. Le Récif quant à eux, attendait que le demi-Oni ne baissât son mur de flammes pour sauter sur le Fureur.

    Une fois le Renégate suffisamment proche du Fureur, le Staal laissa une légère ouverture dans le mur de feu pour pouvoir sauter sur la frégate des culs bleus. Ainsi, accompagné du Récif de Saumâtre, le demi-oni passa à l’abordage, faisant apparaître dans sa main gauche, son katana, héritage de sa famille. Tandis que dans sa main droite, encore totalement enflammée, La Fin apparut. Une fois sur le pont du Fureur, Erwin se redressa et, sur le bas de son visage se dessina les formes particulières de son masque maudit. Les flammes de son bras s’étendirent légèrement sur son torse, tandis que la soie présente sur le haut de son armure se mit à partir en fumée. Ça y est, Carnage venait de faire son entrée, en symbiose avec Erwin, pour le plus grand malheur des républicains.

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  • Dim 14 Avr - 9:29
    Eustache n’avait jamais faim, quand ils voguaient et nageaient ainsi. Ses pédipalpes happant à volonté de pauvres poissons qui se perdaient dans le cordage et qu’il dévorait avec une gloutonnerie infinie, les plus gros merlins, dauphins et autres mammifères marins se retrouvaient avec une pince dans les branchies, étouffées et saignées. Il les trainait ensuite dans les réserves de la Ginette, où l’horrible cambusier du démon des mers prenait un plaisir malsain à les découper et les préparer pour les autres monstres de son équipage.

    Mais aujourd’hui, c’était autre chose que son odorat fin captait depuis son poste, la pince refermée autour du mat. Comme un étrange singe à carapace rouge, il était resté la bonne partie de l’approche finale accrochée à la misaine en attendant le signal de l’amiral. Un bruit lui vint, plus fort et plus intense que jamais, tournant la carapace segmentée de sa nuque vers la poupe du navire, Eustache observa la superbe dans ces tritons et de Saumâtre qui remontaient comme des torpilles vers la surface.


    « Ça y’est. »


    Pensait-il, ses pédipalpes vibrant contre son rostre pour produire un bruit strident qui, dans l’eau, ressemblait au grincement macabre de la poulie d’une guillotine que l’on hissait.

    Le courant plaquant ses antennes contre sa nuque segmentée, comme un dément ou un gorille des mers ayant besoin d’exprimer son excitation, il se frappa la poitrine comme un tambour de guerre. Puis, un autre bruit, le grincement de la Ginette qui parlait, répondait au maître du navire. Les yeux sans vie, billes noires de malfaisance, se tournaient vers le capitaine. Qui signait pour attirer son attention, et en réponse, quelque chose fit vibrer ses entrailles. Le plus inhumain de l’équipage se laisse alors choir dans cette étrange apesanteur sous-marine, allant sur le pont récupérer le plus inutile des accessoires de la Ginette qui par chance était l’amant le plus fidèle du homard sanguinaire ; l’ancre.

    Épaulant son arme terrible, s’approchant du capitaine et recevant les ordres. Le boscambusier se tourna vers les dangereux malades qui avaient décidé de le suivre. Les yeux sans vies n’exprimaient rien d’autre que cette froide indifférence de la mer, pourtant, les pédipalpes frétillants contre le rostre de son bec trahissaient une joie presque infantile. Joie infantile, joie infantile de partir en excursion avec ses amis. Cette joie terrifiante qu’ont les enfants quand ils s’amusent à écraser de leurs pouces dodus et juteux de pauvres insectes ou torturer des petits animaux.

    Car n’y a il pas plus cruel et mauvais qu’un enfant ? Et hélas pour les matelots de ces navires qui allaient sombrer aujourd’hui, Eustache avait toujours gardé ce cœur d’enfant.

    Puis, ils s’en allèrent, volant sous l’eau jusqu’à la coque du navire, suivi par son amiral bien-aimé et ses camarades pour s’accrocher à la coque du gardien. Trainant l’ancre de la Ginette derrière lui en la tenant par la chaîne, Eustache leva sa pince terrifiante pour la planter dans la coque du navire et s’y accrocher en attendant les signaux de l’amiral.

    Un affreux bruit strident, aussi court que soudain, exprima alors la surprise du boscambusier. Attachés à la coque du navire se trouvaient des barnacles et autres petits coquillages. Alors, il leva sans difficulté sa main libre pour venir en pincer une, briser sa carapace et en tirer la chair juteuse et goûteuse qu’il glissait entre ses mandibules pour s’accorder un petit casse-croûte opportun. Puis, il s’arrêta un instant, penchant la tête en arrière pour profiter de cette sensation grisante du courant marin qui passait entre ses antennes et les plaquaient en arrière, avant de faire des gestes circulaires pour enrouler la chaîne de l’ancre qui remontait lentement des profondeurs. Puis, sa main retrouva l’anneau central, il la hissa une dernière fois pour la saisir par la hampe puis, comme on ouvre une huître en plantant un couteau dans sa gueule, il frappa la coque, créant un trou assez gros pour qu’il soit emporté par l’eau qui rentrait.

    A l’intérieur, les trombes d’eau renversaient les marins assez malchanceux pour se trouver dans les plus profondes entrailles du Gardien. Puis, soudainement, l’eau s’arrêta d’entrer. Eustache avait colmaté la brèche en enfonçant, non sans une certaine brutalité, un énorme tonneau dans le trou pour bloquer un petit temps la brèche.

    Les marins, désorientés, retrouvèrent petit à petit leurs esprits, certains vomissaient de l’eau salée. D’autres secouaient leurs chapeaux détrempés.

    - On a touché un haut-fond ? A cette distance de la berge ?!
    - C’ci dit c’est passé, l’eau monte plus au moins.
    - … C’est quoi ça ?

    Demandait le dernier en levant une lanterne assez étanche pour avoir survécu aux trombes d’eau, illuminant le bois, l’eau trouble et finalement, une carapace rouge.

    Des cris et de la terreur, l’abordage avait commencé et Eustache allait faire ce qu’il savait mieux faire.


    Préparer la viande.




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    Koraki Exousia
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  • Dim 14 Avr - 20:49
    La quiétude de la mer azurée fut brusquement troublée par des remous inquiétants, annonciateurs d'un danger imminent. Sans prévenir, des éclaboussures tumultueuses jaillirent de l'océan, et les navires de la République furent pris d'assaut de manière soudaine et brutale.

    Le Gardien et l'Ombre, naviguant en queue de convoi, furent les premiers à ressentir la fureur des profondeurs. Émergeant des eaux sombres, Eustache, Saumâtre et leurs hommes attaquèrent les coques vulnérables des navires républicains. Les marins furent pris au dépourvu, confrontés à des monstres des profondeurs aux tentacules dévastateurs et aux mâchoires acérées.

    Sur le Fureur et l'Eclat d'Arcane


    Pendant ce temps, à l'avant du convoi, le Renégate surgit, telle une ombre menaçante. Le Fureur et l'Eclat d'Arcane, les deux navires de tête du convoi, se retrouvèrent face à cette menace imminente, leurs canons prêts à répondre à l'attaque. Les marins se tenaient prêts à défendre leur navire et leur patrie contre les assauts des pirates.

    Le grondement assourdissant des canons déchira l'air tandis que le Fureur et l'Eclat d'Arcane se préparaient à riposter. Dans une coordination parfaite, les marins des deux navires agirent comme un seul homme, manœuvrant les canons avec une précision mortelle. Chargés, armés et pointés droit sur le navire pirate qui se profilait à l'horizon, les capitaines donnèrent l'ordre de tirer, et des dizaines de canons s'enflammèrent simultanément.

    Des boulets jaillirent des gueules de métal, traçant des trajectoires meurtrières à travers l'air. Ils fendirent l'espace avec une détermination implacable, se dirigeant droit vers le Renégate, prêts à frapper et à infliger des dommages dévastateurs. Cependant, au moment où les projectiles approchaient dangereusement, un voile de flamme émergea soudainement. Ils se heurtèrent à cette barrière et furent repoussés avec une facilité déconcertante. Les marins à bord du Fureur et de l'Éclat d'Arcane observèrent avec stupeur alors que leurs attaques étaient réduites à néant par la magie puissante d'Erwin.

    Sur le pont du galion, Ania observa la scène qui se déroulait devant ses yeux. Bien que les pirates aient été presque exterminés lors de la bataille de Kaizoku, il semblait qu'ils n'avaient pas encore dit leur dernier mot. Un soupçon de respect teinté d'agacement traversa son visage alors qu'elle reconnaissait la détermination et la résilience de leurs adversaires.

    Cependant, elle ne laissa pas ses émotions interférer avec son devoir. Elle était là pour protéger le convoi à tout prix, et elle était prête à prendre des mesures drastiques pour y parvenir. D'un geste calme mais déterminé, elle donna ses ordres à ses hommes, planifiant leur prochaine manœuvre avec une précision impitoyable.

    Son regard se porta vers Calyx. Sans un mot, mais avec un sourire fier, il comprit instantanément les intentions de sa supérieure. Invoquant les puissances des vents avec une grâce impressionnante, lui et une vingtaine de soldats d'élite s'envolèrent dans les airs, leurs silhouettes se détachant contre le ciel azur.

    Tel un essaim d'oiseaux de proie, ils foncèrent vers le Renégate, prêts à mener l'assaut aérien contre les pirates. Pendant ce temps, sur le Fureur et l'Eclat d'Arcane, les canons continuaient de gronder sans relâche, envoyant des salves de projectiles mortels vers le navire ennemi, déterminés à affaiblir sa défense et à préparer le terrain pour l'assaut à venir.

    Comme son homologue sur le Renégate, Ania manipula les eaux avec une maîtrise impressionnante, créant un bouclier liquide impénétrable qui entourait le navire de la République. Les vagues se dressaient comme des murs de cristal, déviant les projectiles ennemis et protégeant l'équipage des ravages des canons adverses.

    Pendant ce temps, sur le Fureur, Aeliana, la mage de foudre, déchaînait sa propre magie pour repousser les attaques. Des éclairs jaillissaient du ciel, frappant les projectiles ennemis en plein vol et les réduisant en cendres avant même qu'ils ne puissent atteindre leur cible. Sa silhouette se découpait contre les nuages sombres, irradiant une aura de puissance élémentaire alors qu'elle se tenait fièrement sur le pont du navire.

    Soudain, une présence mystérieuse se manifesta aux côtés d'Ania. Une image imparfaite mais tangible de Arb, le mage qui occupait le Gardien, apparut à côté d'elle. Son regard était dur et déterminé, sur celle sans faille de l'envoyée de MAGIC.

    - Madame, nous sommes attaqués par l’arrière. Je détecte au moins deux puissants mages dans les cales de l’Ombre et du Gardien. Je les analyse actuellement. Je detecte également une troisième aura, mais je n’arrive pas à la localiser précisément.
    - Bon travail, Arb. Toi et Velius serrez amplement capables de vous en occuper. Je vais me charger de notre timide invité,
    répondit l'élémentaliste avant que la figure immatérielle ne disparaisse après un bref signe de tête.

    Fermant brièvement les yeux, elle concentra toute son attention sur son environnement, cherchant les signes qui trahiraient la position de la mystérieuse troisième personne. Les vagues, autrefois calmes et paisibles, commencèrent à s' agiter, se secouant avec une intensité croissante alors que l'énergie magique s'accumulait autour de l'Eclat d'Arcane. Des ondes traversaient les profondeurs de l'océan, alors qu'elle resserra sa concentration, plongeant encore plus profondément dans ses pouvoirs élémentaires.

    Sur l'Ombre


    Dans l'obscurité étouffante de la cale inondée de l'Ombre, les forbans dirigés par le Capitaine Saumâtre émergèrent des profondeurs, prêts à semer le chaos sur le navire ennemi. Mais à mesure qu'ils avançaient sur les ponts, une surprise désagréable les attendait.

    Malgré l'apparente facilité avec laquelle ils avaient envahi le navire, les forbans réalisèrent à leur grande surprise qu'aucun véritable soldat ne se dressait devant eux pour les affronter. Seuls les matelots habituels, démunis face à l'attaque surprise, tombaient sous leurs coups.

    Cependant, leur confusion ne fit que croître lorsque Velius, le mage responsable de la protection de l'Ombre, se présenta devant le capitaine Saumâtre, une aura de calme et de confiance émanant de lui. Ses mains jointes paisiblement dans le dos, il semblait prêt à faire face à n'importe quelle menace avec une sérénité déconcertante.

    Un simple sourire étira les lèvres du mage et des pieux d'ombres surgirent du bois vermoulu du navire, se dressant comme des lances acérées, cherchant à empaler tous les envahisseurs à bord. L'attaque prit les forbans au dépourvu, les contraignant à lutter pour leur survie contre cette force sinistre et implacable.

    Mais alors que les malandrins se battaient pour leur vie contre les assauts meurtriers des ombres, une illusion trompeuse se dissipa, révélant la présence cachée d'une vingtaine de soldats d'élite. Leurs lames empoisonnées se dressèrent, prêtes à faucher tout ennemi qui oserait s'approcher d'eux.

    Sur le Gardien


    À bord du Gardien, la présence du redoutable Boscambusier avait transformé la cale en un véritable champ de bataille, où le sang des malheureuses victimes maculait les parois et le sol dans une danse macabre. Les pauvres âmes qui avaient eu le malheur de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment furent cruellement fauchées par la furie déchaînée d'Eustache et de son arme. Leurs cris de terreur et de douleur se mêlaient au fracas des vagues et au grincement des navires, alors que leurs corps déchiquetés tombaient lourdement sur le sol.

    C'est alors qu'Arb, le mage chargé de protéger le Gardien, fit son apparition. Son regard empli de haine fixa le Boscambusier avec détermination, déterminé à mettre un terme à sa folie meurtrière. Sans un mot, il déploya sa magie, créant plusieurs copies de lui-même qui se dispersèrent dans la cale, encerclant l'intrus de tous côtés.

    D'un geste de la main, Arb ordonna à ses doubles de lancer une salve mortelle de balles d'eau sur le Boscambusier. Les projectiles aqueux fusèrent dans toutes les directions, créant un véritable déluge meurtrier qui s'abattit sur l'homme-homard avec une force dévastatrice.

    Résumé des actions:

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  • Mer 17 Avr - 1:01
    Les réverbérations des explosions se produisant à la surface firent s'agrandir le rictus mauvais du squale de mauvaise augure qui dirigeait d'une main de fer les hommes chargés de rediriger les canons runiques en vue d'une première salve. Bigorneau leva le poing pour attirer l'attention de ses suivants et toutes les frimousses immondes des forbans issus des profondeurs se tournèrent en sa direction. Il décrivit par des signes de mains l'inclinaison que devaient prendre les canons et ses suivants, aussitôt, obtempérèrent pour passer à l'action. L'Amiral ajusta par magie la direction qu'empruntait son vaisseau et ce dernier, après avoir rôdé quelques instants autour de la silhouette du Gardien, amorça une remontée certes lente mais annonciatrice néanmoins d'un véritable carnage.

    Se détournant de la barre qu'il verrouilla mentalement, le vieil Elémentaire s'approcha doucement du puits de mana situé au centre du pont et après en avoir brièvement inspecté le contenu dont le vortex incessant lui inspirait toujours de bien sombres idées, il y plongea sa pogne en serrant les dents lorsque l'insatiable trou noir absorba une part de sa magie pour venir alimenter le réseau runique parsemant la coque de la Ginette. Délivrant ainsi une sacrée quantité de magie pour préparer un assaut dévastateur, Bigorneau sentit le poids de la fatigue s'emparer de lui mais ne défaillit pas. Une lueur arcanique illumina les gueules d'acier des canons magiques et lorsque la volée fut entièrement prête, les hommes chargés de s'occuper de l'artillerie levèrent chacun un pouce en l'air pour signifier qu'ils étaient prêts à frapper.

    Bigorneau opina du chef sans un bruit puis, tout en s'accrochant à son mât, il commença à compter sur ses doigts lorsque la figure de proue perça la surface des eaux tempétueuses dans un fracas bruyant. Les crocs de bois difformes de la Ginette se manifestèrent sur le flanc bâbord du Gardien et le monstre marin qu'était le bateau fantôme se dévoila enfin, canons orientés à la perfection pour arroser copieusement le pont principal ainsi que le Gaillard avant. Le silence inhérent aux profondeurs marines fut brusquement brisé et lorsque les sons de la sanglante bataille parvinrent enfin aux oreilles pointues du Fléau des Océans, il ne put retenir un rire sardonique que ses opposants eurent le loisir d'entendre juste avant de subir l'infernal déferlement de sa puissance.

    "Salutations, rats de cale ! J'vous souhaite un bon appétit ainsi qu'une mort particulièrement douloureuse ! FEU !"

    Le sabre de Beros fut tiré dans un chuintement métallique et le nouvel Amiral de la flotte sans nom le pointa en direction du vaisseau ennemi dont les forces étaient majoritairement tournées vers le flanc opposé. Des impulsions magiques, semblables aux hurlements éthérés de banshees sauvages, vrillèrent les tympans des adversaires pour ensuite délivrer une volée massive qui détruisit tout sur son passage. Les boulets chargés de la maudite magie de Bigorneau filèrent à toute allure dans un barrage de projectiles imprégnés d'énergie aqueuse et ils perforèrent tant la partie supérieure de la coque que les corps des marins présents, évitant ainsi de frapper ses hommes situés dans la cale partiellement inondée.

    La volée ne dura qu'une poignée de secondes mais pour ceux qui se la prirent sur le coin du buffet, elle donna sans doute l'impression de s'étendre sur une vie entière. Des soldats républicains accouraient partout, hurlaient des directives paniquées et s'empressaient de rejoindre les canons situés à bâbord mais, malheureusement pour eux, l'Amiral avait encore une autre carte dans sa manche. On ne livrait pas un combat à cette échelle sans s'y préparer, après tout.

    Par pure provocation, il posa une botte contre la rambarde de son vaisseau et salua d'un geste de main nonchalant ses opposants pris par surprise avant de claquer des doigts. Ginette, en tant que prédatrice des profondeurs, piqua du nez aussi abruptement qu'elle était apparue à la surface pour faire pleuvoir sa rage sur ses ennemis. A l'allure d'une baleine disparaissant dans l'eau après un bond à l'extérieur, le navire monstrueux commença à s'enfoncer sous les vagues, ne laissant derrière lui qu'un sillon de pure destruction.

    Résumé:
    HO HO HO !
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  • Ven 19 Avr - 21:39


    - Ah ouais. Chiant.

    Une phrase, qu'il prononçait beaucoup trop ces derniers temps. Grognant après cette dernière, le pirate laissa son regard glisser autour de lui. Ses hommes, hargneux, combattaient les sortent de pieux ombreux qui étaient soudainement sortis du bois du navire qui coulait et se remplissait d'eau. Puis, ces derniers avaient été forcés de se replier derrière leur capitaine, tenus en respect par les républicains qui avaient fait leur apparition d'on ne sait où. Foutue magie illusoire qui avait même trompé l'odorat du presque-naga. Faisant glisser de nouveau ses pupilles fendues vers le mage qui se trouvait de l'autre côté du pont, le pirate dévoila toutes ses dents dans un sourire plein de mépris. Puis il commença à avancer le long du pont. Rapidement, les pics ombreux filèrent dans sa direction. Le baiser de Neptune sortit, le pirate s'efforça de repousser le gros de l'assaut tandis que le reste venait déchirer certains bout de ses écailles. S'arrêtant soudainement, le capitaine esclavagiste observa les blessures se refermer avant de revenir observer le républicain face à lui. Un mouvement sur la droite le tira alors de ses pensées alors qu'il surprit un des soldat "d'élite" se jeter sur lui dans l'espoir de l'abattre. Le guerrier ne semblait pas avoir été mauvais puisqu'il avait tué Romuald, qui gisait actuellement dans son propre sang. Seulement, manque de chance pour le soldat, Saumâtre n'était pas Romuald. D'un habile mouvement de poignet, le triton se fendit soudainement et laissa sa lame glisser tout le long du torse du marin qui venait se jeter sur lui. Dans un gargarisme abjecte, le pauvret s'effondra contre le bois humide, aux pieds du capitaine de la Renégate.

    - Hin hin hin.

    Le rire était mauvais, volontairement provocateur. Derrière le pirate, les voltigeurs s'étaient rassemblés et... Voltigeaient dans la cale. Usant des cordes et de l'eau environnante les tritons et sirènes de l'équipage du malfrat usaient du décor pour jeter un peu partout des obstacles aux hommes de Velius. Puis un nouveau cri, alors qu'un nouveau soldat d'élite tombait sous les coups synchronisés des acrobates de la Renégate. Individuellement, les bougres étaient de simples boucaniers qui pillaient et tuaient d'autres marins. Mais.. Galvanisés par leur capitaine qui venait de "marcher" dans les attaques ennemis et avec le décor à leur avantage, les pirates pouvaient poser une grande menace à quiconque osait s'approcher d'eux. Il y avait sûrement un ou deux voltigeurs qui avaient été touchés par les lames empoisonnés mais... Ca faisait partie du boulot. Et actuellement, les habitants des profondeurs n'allaient rien lâcher. Concentrant une nouvelle sphère invisible, Saumâtre tira au préalable les deux carreaux qui se trouvaient dans son arbalète, forçant le mage d'ombre à se protéger des tirs mortels. A peine eut-il abaisser sa protection magique que le triton écarta de nouveau les lèvres. Juste avant d'inverser radicalement la pression dans l'autre moitié de la coque. L'esclavagiste n'était pas scientifique, loin de là. Encore moins un génie dans quelques domaines farfelues comme la météorologie ou l'étude des tempêtes. Cependant, il maniait son élément à la quasi perfection et avait une connaissance parfaite des navires et des profondeurs océaniques. Que se passait-il, alors, si l'air changeait de densité d'un seul coup? Si la pression éclatait soudainement dans une violente dépressurisation? Et bien... La poudre à canon elle même n'était pas aussi violente. Dans une explosion terriblement silencieuse, tout l'air qui se trouvait entre Saumâtre et les républicains fut aspiré avant d'être compressé et relâcher soudainement. Dans un craquement sourd, le bois de la quille du bateau vola en éclat et un large tremblement se fit ressentir. Terrible chose que la structure d'un bateau qui se désagrégeait.

    - T'es pas ma cible, le cul bleu, mais cette tombe est tienne si tu le souhaites.

    Un nouveau rire du pirate alors que le reste de la quille explose pour venir disloquer le tube d'étambot et l'étrave. Peu importait les efforts des républicains à présent, le torrent d'eau qui venait d'engloutir le ponton et emporter une partie des soldats d'élite achèverait l'Ombre à une vitesse vertigineuse et, quand bien même les culs bleus pourraient réparer le bateau éventré, la ligne de flottaison était déjà bien en dessous de la normal, les pompes détruites et sans la quille... Le navire n'allait de toutes façons plus pouvoir naviguer convenablement. Afin de renforcer un peu plus la chose, Saumâtre dressa un mur d'air entre lui, ses hommes, et les quelques malheureux républicains encore présent. Peut être que Velius avait subi la déflagration d'air de plein fouet, peut être qu'il avait sut s'en protéger. Peu importait à Saumâtre. Sa mission allait être accomplie. Déchirer le navire d'escorte et reporter sa colère ailleurs. Il ne fut d'ailleurs pas vraiment difficile de sortir du bateau en ruines, puisque l'eau avait déjà terriblement grimpé et la plupart des ponts inférieurs et de la cale avaient été inondés. Enfin. A ce stade, c'était tout sauf le pont principal qui s'était vu éventré aussi le triton put aisément se jeter dans l'eau et assister bienheureux aux soldats qui se noyaient tout autour de lui. Des membres d'élite, certes, mais qui ne faisaient pas le poids contre lui et surtout contre la pression sous marine. Dans l'eau, personne ne pouvait battre les tritons et les sirènes. Ils étaient chez eux. Dans leur domaine.

    Mais le temps n'était pas au spectacle. S'éloignant du navire déchiré, l'orphelin du Récif Noir laissa ses prunelles de prédateur aquatique se diriger vers l'Eclat d'Arcane.

    *
    *  *


    Du côté de la Renégate, les choses n'étaient pas idéales. La stratégie mise en place par Syrtes avait visiblement quelques problèmes. Et ses problèmes étaient deux bateaux républicains qui tentaient par tous les moyens de passer le navire par le fond. Grognant, la sirène réajusta la barre du bateau pirate pour le faire pivoter, profitant de sa manoeuvrabilité et de sa précision. Le bateau fila sur l'eau, toujours protégé par le sort ardent du mercenaire à son bord.

    - ERWIN! CONTINUE DE NOUS PROTEGER ET TABASSE AVEC LE RECIF TOUS LES CONNARDS QUI OSERAIENT POSER UN PIED SUR LE PONT! J'AI UNE IDEE! ARTILLEURS? ON LACHE LES CANONS, ON REPOUSSE LES ASSAILLANTS.

    Un nouveau coup de barre et la Renégate se mit à trembler. Réaligné, le vaisseau pirate vint se placer dans le parfait alignement du Fureur. Ainsi, si l'autre navire souhaitait les bombarder, il neutraliserait au passage son escorte. Le jeu était audacieux mais aurait été dangereux si les autres navires républicains auraient pu venir faire étau. Seulement, les tremblements visibles et autres secousses qui frappaient les navires laissaient peu de doute quand à leur difficulté à ne serait-ce que flotter. Et c'était sans compter la Ginette qui sortit soudainement. Majestueuse bête aquatique qui dégueula sa haine sur les navires républicains. Aux anges, Syrtes aurait pu rester là à tout observer si elle ne devait pas déjà s'occuper de faire bouger la Renégate et d'ordonner aux autres membres d'équipages ce qu'ils devaient faire. Ainsi, le Récif se redéploya autour des marins afin de les protéger et de repousser toute tentative d'abordage, tandis que les artilleurs décochaient en coeur une première salve de carreaux et de flèches en direction des imbéciles qui osaient venir vers la Renégate.

    Non mais sérieusement. Qui osaient aborder des abordeurs?

    Utilisation de pouvoirs (tour 2):

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    Eustache le Boscambusier
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  • Sam 20 Avr - 11:26
    L’eau lui rentrait dans les oreilles, son veston de cuir et sa chemise bouffante étaient gonflée par l’eau noire de cette cale. Il déglutissait, douloureusement et bruyamment. Sa respiration lourde cherchait à calmer son cœur qui battait a un rythme soutenu et épuisant. Une terrible douleur lançait dans ses jambes, il avait froid et chaud, ses forces l’abandonnaient lentement.

    Ses yeux ne voyaient rien, rien de plus que le reflet tamisé de cette lanterne étanche qui reposait à moitié submergée dans l’eau, illuminant cette pièce maudite de merveilleuses stries lumineuses qui mettaient en évidence le bois solide du Gardien.

    Le coude plongea dans l’eau, trouva le sol, solide et robuste. Il tentait de se relever, tirer la tête hors de l’eau et lorsque cette dernière s’écoulait de ses oreilles, il l’entendit. Ce bruit de succion atroce, ces bruits de mastications bruyantes et ces craquements sonores d’os, quelque chose mangeait, avec avidité. L’effort de se relever lui avait presque coûté la vue, pourtant sans réellement savoir comment, il voyait toujours. Et hélas, sa mort aurait probablement été moins effrayante s’il était simplement retombé dans l’eau.

    Face à lui, agenouillé dans l’eau, la gueule collée comme une horrible lamproie à sa jambe, se tenait un colosse à carapace rouge qui buvait, croquait et mastiquait bruyamment sa jambe, rongée jusqu’à l’os. Une énorme pince se levait dans l’air, saisissait son fémur et avec une facilité atroce, comme on tordait et arrachait la queue d’un homard pour révéler la chair juteuse à l’intérieur, détacha l’os de l’articulation du genou.

    Le geste lui arracha un râle, trop faible pour hurleur d’horreur, mais suffisant pour perturber l’animal dans son repas soudain. Dans un vrillement étrange, les billes noires sans vie ou intelligence du colosse carmin se tournèrent vers lui. Et d’un geste aussi vif que violent, vint lui écraser la cage thoracique dans un craquement osseux et une sérénade spongieuse. Mettant fin à une vie de loup de mer qui s’était terminée dans l’assiette d’un cambusier monstrueux. Se redressant finalement, Eustache pressa de sa main sanguinolente l’os détaché pour en aspirer une petite gorgée de moëlle osseuses avant de le jeter par-dessus son épaule. Son appétit rassasié, il pouvait désormais réfléchir calmement à la suite des affaires. Récupérant son ancre, il avança jusqu’à la prochaine pièce de la calle en mettant, nonchalamment, des coups de cette pioche démesurée dans l’intérieur de la coque du Gardien.

    Puis, quelque chose de nouveau attira son attention, le détourna un instant de sa mission sacrée de naufrageur, un homme qui se tenait face à lui. Un humain, qui le regardait avec une émotion qu’il ne voyait en fin de compte que rarement chez les leurs… De la haine ?

    La gueule affreuse du homard mutant pivota légèrement de côté, les pédipalpes frétillants en produisant un son strident qui exprimait de la confusion.

    Puis, de l’émerveillement, quand soudain un autre mage fit son apparition, puis un troisième, puis un quatrième, puis un cinquième. Encore et encore, jusqu’à ce que plusieurs mages ne l’entourent. Les pédipalpes frétillants, la carapace se tassa un instant en adoptant une posture de combat qui trahissait sa véritable intelligence. Car il était bien plus qu’une simple créature cruelle. Il était une créature cruelle pensante.

    Détachant son ancre chérie de la longue chaîne qu’il enroulait autour de son avant-bras droit, il se saisit d’une longueur de ces longs maillons d’acier qu’il traînait toujours avec lui. Et attendait. Pas besoin de discuter, après tout le mage ne le comprendrait pas, qu’il parle ou qu’il signe. Aussi, attendait-il, silencieux. Laissant le loisir a son adversaire de lancer la première attaque. Le mage leva la main, concentrait son mana en un seul point et lança ses assauts. De jolies jets d’eau sous pression, assez forts pour passer à travers sa carapace. Un premier tira vers lui et passa simplement au travers de lui sans le blesser.

    Perturbé, Eustache s’arrêta pour regarder son épaule en penchant la tête sur le côté, pas de dégâts. Serait-ce une illusion ? Un piège ? Un autre impact, passa à travers son ventre sans rien lui faire. Puis, un impact réel fendit la carapace protectrice de son épaule droite, lui arrachant un cri strident. Puis d’autres attaques, encore et encore. Il observait, se concentrait sur tous les détails qu’il pouvait observer. La couleur ? Non, les attaques avaient tous le même air. Un détail, n’importe lequel, devait l’aider à déterminer lesquels de ces jets d’eaux étaient dangereux ou inoffensifs, en attendant, sur la défensive, le homard géant ne pouvait se contenter que d’éviter l’assaut encore et encore. D’autres impacts tranchaient à travers sa carapace, d’autres rebondissaient simplement sur l’angle courbe de sa seconde peau. De la lymphe bleue coulait le long de sa pince, puis, un moment de répit dans l’assaut. Une opportunité de prendre l’initiative et d’attaquer.

    Il laissa deux longueurs de chaîne choir de son poignet, les saisit et décida à la faire tournoyer autour de lui comme pour frapper toutes les apparitions en même temps.  Tout en tournant sur lui-même avec ce fléau d’armes improvisé qu’il transféra à sa pince, il glissa sa main dans sa bourse remplie de billes d’acier. Se saisit d’une poignée de billes et, dans un geste circulaire, les libéra avec une force prodigieuse, à hauteur de torse. Agacé par le mage qui le ralentissait dans son devoir, il n’avait plus qu’une seule envie à son égard.

    Tuer. Tuer. Tuer.


    Résumé tour 2:
    Noble de La République
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    Viktor Volkhard
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  • Sam 20 Avr - 11:29
    La bataille battait son plein, les tirs de balistes et autres tonnaient, fendaient les airs à pleine vitesse. Les attaques ennemies fondaient littéralement en arrivant sur le mur incandescent érigé par le mercenaire reikois.

    Syrtre, la sœur de Saumâtre, semblait opter pour la stratégie la plus défensive possible. Tabasser des connards ? Ça, le demi-oni savait le faire. Le masque sur la moitié du visage, Erwin était en parfaite harmonie avec le démon qui l’habitait. Ses prunelles de feu, se dirigeant droit vers la Sirène, s’ancrèrent sur cette dernière. Sans un mot, il fit un signe de la main, levant son bras enflammé, toujours en tenant son épée, pour faire comprendre à sa supérieure que le message fût bien clair.

    Mais, si tous ces culs-bleus posant un pied sur le pont de la Renégate étaient le seul problème, ça serait bien trop facile. Il y avait un putain de mage de foudre sur le Fureur et, c’était un énorme souci. Non seulement, la foudre était la faiblesse raciale de Bigorneau et de Saumâtre, mais aussi celle des Oni comme Erwin. Quelle plaie. Comme par hasard, la flotte républicaine devait avoir ce pauvre type dans leur flotte.

    À la vue des foudroyants éclairs s’abattant de plein fouet sur les projectiles de la Renégate qui, intelligemment, avaient cessé, Le fils Staal et surtout Carnage, sifflèrent longuement en un son difforme, nouvelle preuve de la présence du démon aux commandes. Pour neutraliser ce fumier, le demi-oni le savait, il devait prendre de la hauteur, pour passer outre son mur de flamme et, tirer un projectile enflammé assez puissant pour toucher l’autre con et le neutraliser. Dur dur comme mission.

    - Qu’est-ce qu’on fait Erwin ?

    - On obéit. Et surtout, on maintient ce mur de feu. Je me moque de subir une blessure, c’est le jeu. Par contre, je ne veux pas qu’on foire cette première mission. Alors, on va se démerder pour neutraliser le connard qui essaie de nous griller avec ses éclairs.

    - Laisse-moi le total contrôle une fois qu’on sera à portée de tir.

    Après ce bref échange, le demi-oni réutilisa sa magie incandescente pour maintenir son mur de feu, cette fois-ci, il baissa légèrement la hauteur, de manière à légèrement découvrir la figure de proue de la Renégate. Bon, il risquait de l’abîmer un peu, mais au moins, il aurait une chance d’éviter de plus lourd dégât par la suite.

    Cependant, quelle ne fut pas la surprise du mercenaire lorsqu’il vit les assaillants volants se rapprocher de plus en plus dangereusement. Il n’avait pas vraiment le temps de faire du tir au pigeon. Un long sifflement s’échappa encore une fois d’entre ses lèvres alors que l’un des abordeurs posa pied sur le pont. Ni une ni deux, il courut vers le malheureux se trouvant entre lui et la figure de proue, puis lui trancha dignement la tête. Cette dernière vola dans le mur de feu. Aïe.

    Après s’être occupé de quelques guignols posant pied sur le pont, histoire de venir en aide aux membres du récif et aux artilleurs, Erwin se rua cette fois-ci vers son objectif, tant convoité : la figure de proue de la Renégate. Seulement, carnage maîtrisait bien mieux cette puissante magie du feu, c’était ainsi que le masque du demi-oni finit de se dessiner sur son visage, laissant le contrôle complet à Carnage.

    Il fit disparaître l’épée se trouvant dans sa main droite, la Fin, afin de dégager son bras dominant pour la suite. En quelques secondes, il arriva au bout du Navire du Capitaine. Rapidement, il se plaça tout au bout, s’exposant à bon nombre de dangers, mais bon, c’était pour la bonne cause. Et au pire, il savait nager.

    Bien, il leva son bras droit, toujours brûlant dans le feu démoniaque. Sa main se dirigea droite sur sa cible : ce connard de mage de foudre. Il était bien à une trentaine de mètres, ce qui ne facilitait pas vraiment la visée. Puis, après avoir canalisé quelques secondes sa magie élémentaire, les flammes se tissèrent devant la main du démon, avant de partir en direction de la cible, à vive allure. Puis, dans le doute, il en tira un deuxième, avant de faire un doigt au mage de foudre, on n’était jamais trop prudent.

    Espérant que les flammes arrivèrent à bon port (en vrai, il ne doute pas trop, il vise bien), le démon retourna sur le pont de la Renégate, faisant de nouveau apparaître son épée, prêt à trancher du cul-bleu.

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  • Lun 22 Avr - 0:13
    Sur le Gardien


    Dans la cale du Gardien, un vacarme assourdissant emplit l'air alors qu'Arb et ses illusions se lancent dans une furieuse bataille contre Eustache. Les illusions tourbillonnent autour du pirate, projetant des salves incessantes de projectiles d'eau dans sa direction. L'attaquant est déterminé, prêt à sacrifier la coque du navire pour vaincre son adversaire.

    Malgré l'intensité du bombardement, Eustache reste imperturbable. Seuls les coups portés par le véritable Arb représentent une réelle menace, et même alors, le pirate parvient à les esquiver ou à les encaisser sans trop de dommages. Avec une agilité impressionnante, il fait tournoyer une longueur de chaîne à grande vitesse dans l'eau, frappant avec une précision chirurgicale chaque illusion qui l'entoure.

    Profitant de l'inertie de son mouvement, Eustache canalise toute sa force dans un assaut dévastateur, brandissant l'ancre comme une arme redoutable. Avec un rugissement de détermination, il s'élance vers le véritable Arb, son coup décrivant un arc mortel à travers l'eau tumultueuse. Le Républicain réagit avec promptitude, invoquant un mur d'eau comprimée pour se protéger de l'attaque imminente. Cependant, même cette défense peine à résister à la force brute du pirate. Le bouclier vacille sous l'impact, menaçant de se briser à tout moment. Heureusement, le senseur magique d'Arb lui offre un bref avertissement, lui permettant de se préparer à l'impact imminent.

    Dans un éclat de violence, le bouclier aqueux explose en une gerbe d'eau alors que l'ancre du homard s'abat avec une force implacable. Le mage est projeté en arrière par la puissance du coup, mais il réussit à rester debout, son corps endolori mais toujours combatif. Son esprit tourne en ébullition alors qu'il cherche désespérément une issue à cette confrontation. Avec une détermination fragilisée par la peur montante, il invoque les éléments à sa disposition, canalisant l'eau qui s'engouffre abondamment entre ses mains tremblantes.

    Dans un geste désespéré, le républicain invoque des trombes d'eau tumultueuses. Les torrents s'élèvent, se déversant tel un déluge impétueux sur Eustache avec une violence éclatante, obscurcissant sa vision et perturbant ses sens.

    Profitant de l'aveuglement momentané de son adversaire, Arb se lance dans une dernière tentative désespérée pour échapper à son destin. Il canalise sa magie d'illusion, projetant des images fantomatiques de lui-même dans l'esprit d'Eustache. Les illusions dansent et tourbillonnent autour du pirate, brouillant sa perception de la réalité et semant la confusion dans son esprit. Le mage se glisse dans l'ombre de ses illusions, espérant profiter de la confusion pour disparaître de la vue d'Eustache. Son cœur bat la chamade alors qu'il s'éloigne furtivement, chaque pas l'éloignant un peu plus de la menace que représentent le Boscambusier et son ancre.

    Alors que la combat touche à sa fin, une nouvelle menace surgit des profondeurs. La silhouette imposante de la Ginette, le navire amiral des pirates, émerge soudain sur le flanc babord du Gardien, sa présence annoncée par le rugissement sourd des canons.

    Sans autre sommation, la Ginette déchaîne l'enfer sur son ennemi. Les canons arcaniques crachent leur feu dévastateur, leur salve déchirant l'air de la cale alors qu'elle vise la partie supérieure du Gardien ainsi que ses mâts fragiles. Les projectiles magiques percutent le navire avec une force destructrice, faisant trembler chaque planche de bois et ébranlant les âmes des combattants qui s'y trouvent.

    Sur l'Eclat d'Arcane


    Cependant, la puissance de la magie n'est pas à sens unique dans cette bataille. Ania, restée sur l'Eclat d'Arcane, se dresse contre l'assaut de la Ginette. Avec une concentration intense, elle invoque les flots eux-mêmes, les élevant pour entraver la plongée du navire pirate, le retenant dans les eaux tumultueuses.

    Profitant de cette fenêtre d'opportunité, l'équipage de l'Eclat d'Arcane se mobilise rapidement sur le flanc faisant face à la Ginette. Sous le commandement habile de leur capitaine, ils manœuvrent les canons de leur propre navire, visant avec précision les points faibles de leur adversaire.

    Sur le Fureur


    Dans un instant de pure folie, Erwin laisse le démon intérieur prendre le contrôle, ses yeux s'embrasant d'une lueur démoniaque alors qu'il se dirige vers la figure de proue du Renégate. Sur ce promontoire surplombant les flots tumultueux, il lève les mains vers le ciel obscur, invoquant une puissance infernale qui prend forme sous la forme d'une boule de feu brûlante.

    La magie démoniaque embrase l'air alors que l'attaque de feu prend forme, se propageant avec une férocité incontrôlable vers sa cible désignée : Aelianna, la mage de foudre qui protège le Fureur de la flotte. Dans un éclair de réflexe, elle réagit immédiatement à la menace imminente. Avec un geste rapide, elle invoque sa propre magie, canalisant l'énergie électrique à travers son corps pour lancer une contre-attaque fulgurante.

    Les deux forces opposées se heurtent dans une explosion de lumière et de puissance, créant une onde de choc dévastatrice qui secoue les navires environnants. Pendant un bref instant, l'espace entre les deux flottes semble sur le point de se déchirer, engloutissant les vaisseaux dans un tourbillon de destruction.

    Bien que l'attaque d'Erwin n'ait pas réussi à vaincre la mage de foudre qu'il visait, sa tentative désespérée a néanmoins porté ses fruits. En forçant Aelianna à détourner son attention pour se protéger, il a ouvert une fenêtre d'opportunité pour le Renégate. Sans la protection magique de la mage de foudre, les boulets de canon du navire pirate commencent à pleuvoir sur le Fureur, frappant le navire avec une précision mortelle.

    Toutefois, la volée s’arrête rapidement lorsque les abordeurs de la Renégate abandonnent les canons pour se préparer à l’assaut.

    Aelianna, de son côté, ne perd pas un seul instant. A présent que son navire n’est plus pris pour cible par les canons pirates, elle darde sur Erwin un regard amusé. Portant son majeur à sa bouche, elle y dépose un baisé et, singeant le prime geste du possédé, le tend vers lui, lancant une nouvelle attaque de foudre. Elle ne craignait pas de viser un de ses propres hommes ou son confrère, car elle aussi savait remarquablement bien viser.

    Sur le Renégate


    Sur le pont de la Renégate, l'atmosphère est électrique alors que les pirates se préparent à affronter l'assaut de Calyx et de ses soldats d'élite. Des carreaux sifflent dans l'air, des ordres sont hurlés dans le chaos de la bataille imminente. Mais malgré la précision des tireurs, peu de tirs atteignent réellement leurs cibles. Seul un des assaillants est mortellement touché, son corps tombant dans les flots sombres de la mer en contrebas.

    Pendant ce temps, les soldats d'élite de Calyx débarquent sur le pont de la Renégate, déclenchant un corps à corps brutal avec les pirates. Les lames s'entrechoquent, les cris de rage et de douleur se mêlent au fracas des vagues contre la coque du navire. Malgré leur nombre réduit, les soldats d'élite se battent avec une férocité déterminée, repoussant les pirates avec une habileté meurtrière.

    Pendant ce temps, Calyx, souriant avec confiance, invoque les vents à sa disposition. Les courants d'air s'engouffrent dans les voiles déployées de la Renégate, poussant le navire vers l'arrière et l'éloignant dangereusement du Fureur. Mais alors que le navire commence à reculer, une force invisible lutte contre les vents, tirant la Renégate dans une direction opposée : les courants marins.

    Capricieux et indomptables, ils entrent en conflit avec la magie de Calyx. Le bois du mât gémit sous la tension croissante, ses fibres craquelant sous la pression. Les voiles s'agitent sauvagement dans le vent, tandis que le navire est pris au piège dans un conflit entre la magie et les forces naturelles.

    Sur l'Ombre


    Dans la cale de l'Ombre, le combat entre Saumâtre et Velius tourne court lorsque le capitaine invoque soudain sa magie. Les vents se lèvent avec une furie dévastatrice, tourbillonnant autour de lui avec une force irrésistible. D'un geste brusque, il siphonne l'air de la moitié de la cale, créant un vide atmosphérique brutal qui éventre littéralement la coque de l'Ombre. Un trou béant se forme dans le navire, laissant échapper un grondement sourd alors que l'eau commence à s'engouffrer à travers la brèche béante.

    Avec discipline, les assaillants pirates abandonnent précipitamment le navire, se précipitant dans les eaux tumultueuses qui envahissent la cale. Tritons et sirènes se dispersent dans les profondeurs marines, cherchant refuge dans les ténèbres salées, uniquement accompagnés des cris des marins et des soldats d'élite.

    Cependant, même dans le chaos de la bataille, les Républicains ne sont pas pris au dépourvu. Velius, ayant échoué à protéger son navire, rassemble rapidement les quelques survivants qui restent. Dans un éclair d'audace, profitant du moment où la Ginette est temporairement immobilisée par la magie d'Ania, il canalise sa magie, créant un pont d'ombre qui s'étend directement vers le Gardien.

    De là, il espère bien porter assistance à son compagnon et, si cela lui était possible, porter directement le combat sur la Ginette.

    Résumé des actions:

    Forces en présence:


    Apparence Hybride:


    Apparence Politicienne:


    Apparence Sorcière:
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  • Lun 22 Avr - 11:19
    Alors que Bigorneau s'affairait à étendre ses pitreries toujours plus loin, il fut subitement désarçonné par un impact qui manqua de le faire tomber à la renverse. Avaient ils heurté un récif ? Il s'agrippa à la rambarde sur laquelle il avait initialement pris appui et accorda des regards confus à son environnement à la recherche d'une réponse à sa question et ce fut lorsque ses yeux blanchâtres s'attardèrent sur l'eau bizarrement figée qu'il comprit l'origine du souci. Cette anormale platitude et cette absence quasiment totale de mouvement, il la reconnaissait entre mille. Densifier l'eau en la compressant, c'était l'une de ses techniques favorites pour verrouiller les possibilités de manœuvre de ses adversaires. Les dimensions de cette manipulation étaient pour le coup démentielles et dépassaient de loin ce qu'il était capable d'accomplir, ce qui était par ailleurs particulièrement vexant.

    "Oh, petite saloperie va."

    Il venait par hasard d'apercevoir la demoiselle à l'origine de la manifestation arcanique. Les canons ennemis s'ajustaient vers le navire fantôme, le verrouillant dans un duel de canonnerie pour lequel il n'était pas particulièrement préparé. Hors de question de s'écarter du plan initial, Bigorneau devait agir tant pour protéger son embarcation que pour venir à bout de cette menace à l'intégrité de l'opération. Un forban à tête de poulpe surmontée d'un bandana usé accourut vers l'Amiral pour lui lancer de sa voix semblable à des gargarismes :

    " 'Miral, 'fait quoi ?"

    L'Elémentaire accorda un regard appuyé à son camarade et après avoir posé une main gantée sur son épaule, il lui rétorqua :

    "Mise en panne, m'sieur Tourbouillon. Si cette traînée veut s'amuser à porter notre rafiot, qu'elle le fasse sans notre aide. J'vais lâcher mon emprise magique sur le bateau, qu'elle se bouffe le poids du vaisseau dans les reins. Ca va lui faire tout drôle. Rétablissez la voilure dés qu'elle abandonne, compris ? Tu prends les commandes en mon absence."

    "Bien pris 'Miral."

    Les deux hommes opinèrent du chef et Bigorneau fit un rapide tour de pont pour capter le regard et l'attention de ses plus combattifs naufrageurs. Les habitués des abordages comprirent au moulinet de sabre qu'ils devaient se préparer à l'affrontement direct et quittèrent leurs postes respectifs pour se joindre au Fléau, s'accumulant près de la rambarde tribord en vue du plongeon à venir. Les canons de l'adversaire entraient en position de tir et il fallait agir prestement pour éviter des dommages massifs. Bigorneau pouvait contrôler la Ginette sans l'aide de ses mâts mais, en son absence, le navire nécessitait encore l'emploi des méthodes traditionnelles. Dans le doute, mieux valait éviter de prendre des coups pour rien.

    Au loin, il entendit les détonations irrégulières et ô combien satisfaisantes qui frappaient l'Ombre, en son cœur comme à l'extérieur. Il aperçut également les brisures nombreuses de la coque du Gardien et eut même le loisir d'apercevoir un morceau d'ancre propulsée avec une force divine au travers de la carcasse du Gardien. Il vit également la Renégate, sur laquelle un déchaînement de flammes laissait entrevoir les manipulations de Carnage. Ses plus fidèles compagnons se montraient visiblement très efficaces et n'allaient pas tarder à se joindre à son combat, de toute évidence.

    Aux bordures de son embarcation, il orienta sa paume libre vers les océans et, après avoir poussé un grognement rageur, il leva brusquement sa main pour ériger une vague peu dangereuse mais suffisamment grande pour l'emporter, lui et ses troupes, jusqu'au pont d'en face. L'eau s'éleva pour former la structure dont ils avaient besoin et après s'être échangés des coups d'œil en biais, les naufrageurs cannibales se tournèrent vers les artilleurs d'en face avec la ferme intention de s'en faire un goûter.

    L'ouragan de feu se fit entendre et les abordeurs bondirent par dessus, laissant la Ginette subir des dégâts importants mais profitant néanmoins du moment pour passer d'un pont à l'autre malgré les risques encourus. Un pauvre triton fut soufflé en plein vol par une explosion et n'arriva jamais jusqu'à l'Eclat mais les autres, heureusement, y arrivèrent en bonne forme, portés par la puissance des éléments que maniaient Bigorneau. Ce dernier, jouissant de l'élan que lui avait offert son sort, effectua en l'air un salto grâcieux avant de s'élancer tel un carreau de baliste sur un canonnier incrédule qui eut à peine le temps de le voir venir et se fit trancher la tête par un coup de sabre bien senti.

    La caboche du garçon fit un saut périlleux et il vint s'éteindre dans une gerbe sanglante tandis que Bigorneau, avec une furieuse envie d'en découdre, passa son sabre empourpré dans le creux de son coude pour en nettoyer le fil. Inspectant le pont des adversaires qui s'attroupaient déjà autour de lui, il chercha des yeux la magicienne à l'origine de son agacement et ne tarda pas à verrouiller ses vilaines mirettes sur elle.

    "J'arrive ma cochonne, j'arrive."

    Un coup de pommeau vint cueillir le plus entreprenant des défenseurs puis Bigorneau, ayant dans l'idée de ne pas se laisser encercler, manifesta dans sa main libre un vortex aqueux avant de frapper brutalement les planches pour faire jaillir une explosion d'eau qui se répandit autour de lui, repoussant de nombreux adversaires pour lui donner le champ libre dans son avancée. Profitant du chaos, il s'élança vers la sorcière en ricanant comme un aliéné, avant de beugler :

    "PAS DE QUARTIER !"

    Résumé:
    HO HO HO !
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    Capitaine Saumâtre
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  • Jeu 25 Avr - 22:22


    Se laissant porter par l’eau, Saumâtre observait avec satisfaction l’Ombre qui se faisait emporter par les profondeurs. L’eau s’étant beaucoup trop infiltrée dans le navire, ce dernier ne pouvait plus être sauvé. Si dans cette mise à l’eau les soldats républicains s’étaient enfuis vers le Gardien, le capitaine esclavagiste s’en moquait bien. Combien d’hommes étaient morts dans ce premier assaut ? Il y avait eu des soldats d’élite, dont l’élimination avait été satisfaisante mais, surtout, il y avait quasiment tout l’équipage. Ceux qui n’avaient pas été abattus par les pirates s’étaient fait aspirer par les eaux ou bien nageaient pitoyablement à la surface. Un premier échec pour la République que le triton savourait pleinement. Pourtant, il le savait, le navire n’était qu’une mise en bouche. Ce n’était ni son objectif principal ni l’objet de leur attaque. L’Eclat d’Arcane, et sa précieuse cargaison, voila ce que Saumâtre désirait récupérer. Pour Bigorneau, l’enlèvement ne servait qu’à servir l’Assemblée et ainsi obtenir des renseignements pour le précieux sanctuaire que l’Abre-Monde lui avait révélé. Pour l’enfant du Récif Noir, le simple fait d’avoir une humaine enceinte d’un naga était une raison suffisante pour s’en prendre à Magic. Tout l’héritage de sa propre famille parlait dans les actions du chef de la Renégate. Lui, le presque-naga comme les gens d’Aquaria le nommaient. Il faisait de cette histoire une cause personnelle. Et bien qu’il ne savait pas ce que lui voulait l’Assemblée, le pirate ne voulait pas laisser des mages imbus d’eux-mêmes décider du sort d’une femme enceinte d’un fils de la mer.

    Sortant de ses pensées lorsqu’on lui rapporta la perte de trois nouveaux voltigeurs, l’esclavagiste laissa le sourire qui barrait son visage disparaître quelques secondes. C’était une bataille, les morts arrivaient forcément. Mais la perte d’un total de quatre de ses gars l’embêtait. Outre les amitiés fauchées, il voyait déjà les futures formations et les futures recrutements qui les précéderaient et en avait déjà un violent mal de crâne. Surtout avec sa folle de sœur qui le saoulerait pour le forcer à sélectionner plus de sirène et de tritons provenant du Récif Noir. Elle n’avait pas faux, dans le fond, mais Saumâtre détestait quand elle se mettait à jacasser comme une vieille mégère alcoolique. D’ailleurs, les yeux du triton glissèrent du vaisseau républicain coulé pour venir observer le reste des navires tandis qu’il se laissait porter avec ses gars par le courant. Deux options se présentaient au capitaine esclavagiste. Atteindre l’Eclat d’Arcane et commencer un assaut acharné en petit nombre. Ou bien… Rejoindre le Fureur et la Renégate. Plissant les yeux, le pirate prit quelques secondes de réflexions avant d’afficher un large sourire.

    *
    *  *


    Crachant une gerbe de sang, Syrtes essuie les quelques caillots sanguins perlant au coin de ses lèvres. Aventureux, un des assaillants avait tenté de s’en prendre à elle. Et le combat avait été rude. A vrai dire, elle s’en était tirée car l’un des membres du Récif venait de taillader dans le dos son assaillant. Pas d’honneur, dans les combats maritimes. Recentrant son attention sur le bateau, la sirène pesta en constatant le chaos qu’il y avait à bord. Pris aux corps à corps, le Récif et les Artilleurs repoussaient autant que faire se peut les attaques des imbéciles ayant osé les aborder. Fort heureusement, le nombre et la hargne était avec les pirates ce qui permettait aux combattants libres de prendre l’avantage. Dans un balai étrangement organisé pour des accrocs au rhum, les frappes du Récif s’enchainaient avec les tirs synchronisés des arbalètes ce qui forçaient les républicains à soit subir le coup soit se replier avant de tenter de revenir dans un nouvel assaut. Ainsi, l’adversaire s’épuisait peu à peu et devait temporiser, ce qui était un atout de taille lorsqu’on repoussait un abordage.

    Pour le reste, il restait la fâcheuse question de la magie s’employant actuellement contre les voiles de la Renégate. Visiblement, et malgré la portée, les mages républicains continuaient d’être une véritable plaie pour la piraterie. Si elle n’était pas ébeniste, Syrtes s’y connaissait suffisamment bien en navigation et en bateau pour savoir que le mât principal ne supporterait pas de subir autant de pression sur le long. D’autant que les courant poussait le vaisseau pirate vers l’avant.

    - Bordel on doit aller où pour que la magie se mêle pas à la beauté d’un combat naval ? Elle grogna, après un léger toussotement. OK LES GARS, ON REMONTE LES VOILES ! PROFITEZ QUE LES CULS BLEUS SOIENT OCCUPES ! ERWIN BOUGE TOI C’EST PAS FOU ICI.

    Ainsi, plusieurs membres d’équipage commencèrent à remonter les voiles. La tâche était ardue, encore plus avec autant de vent dans ces dernières, mais s’ils étaient capables de le faire en plein typhon, ils devaient en être capables. Tout du moins, c’est ce qu’espérait Syrtes. Au pire, cela serait long, mais bénéfique pour le navire dans tous les cas. Ah.. Si seulement Saumâtre était là, il aurait pu contrer cette foutue magie de vent. Un sifflement ramena rapidement la sirène à la raison, alors que l’un des carreaux de ses gars venait de manquer sa cible et se ficher dans l’une des parcelles de bois composant le pont arrière. Agacée, la sœur de l’esclavagiste essuya son coutelas sur la tunique de sa dernière victime et attrapa la barre. Le courant les portait ? Bien. Elle pouvait donc continuer de suivre ces foutus bateaux républicains.

    *
    *  *


    Le souci quand on lance un abordage, c’est qu’il faut toujours prévoir le fait que l’ennemi peut être un véritable salopard. Et malheureusement, la marine républicaine était globalement trop honnête pour comprendre que les flibustiers qu’elle combattait étaient tout, sauf des gars qui respectaient les règles. Encore plus quand ces derniers étaient capables de parcourir les fonds marins.

    Accrochés contre la coque du Fureur, Saumâtre et le reste des Voltigeurs avaient grimpés doucement le long du bois trempé en profitant du chaos qui avait eu lieu au-dessus d’eux. Se souciant pour le moment uniquement de leur progression, les orphelins du Récif Noir profitèrent du fait que l’équipage du Fureur n’était ni combattant, ni focalisé vers son flanc bâbord. Pour eux, le danger devait venir de la Renégate, mais pas du côté opposé. Passant donc ainsi par les sabords qui étaient baissés, les pirates s’infiltrèrent ainsi dans la cale où se trouvaient les canons du Fureur. Et un massacre débuta. Usant de sa force surhumaine, Saumâtre attrapa l’un des canons visant la Renégate pour le projeter avec violence vers l’équipage présent. Dans un fracas terrible, le tube de font vint s’écraser sur plusieurs matelots impuissants qui ne purent qu’assister à leur propre fin, broyés par la force de l’impact. Puis, toujours sans pitié, le pirate usa de sa magie de l’air pour couper toutes les mèches des canons du flanc tribord afin d’empêcher toute détonation à l’encontre de son bateau. Pendant ce temps, les Voltigeurs faisaient ce pourquoi ils étaient entrainés. Car beaucoup les voyaient comme de simples abordeurs mais, en vérité, les pirates aquatiques étaient spécialisés dans ce genre de sabotage, dans ce genre d’assaut en traitre. En l’espace de quelques instants, la cale était nettoyée et les voltigeurs commençaient à barricader l’entrée de cette dernière. Puis, Saumâtre ordonna à ce que les sabords par lesquels ils étaient entrés soient relevés. Puis dans un sourire vicieux, il assista ses hommes pour la suite, déversant dans un bruit assourdissant le crachat de boulets directement en direction de l’autre navire Républicain. Difficile, à présent, de savoir si tout le Fureur était compromis, ou simplement quelques étages. Dans tous les cas, des boulets fonçaient à présent vers le navire de la nation bleue.

    Utilisation des pouvoirs (tour 3):
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  • Ven 26 Avr - 17:41
    « QUAND EST-CE QUE JE VAIS POUVOIR ME BATTRE SANS QUE L’AUTRE CONNE DE MAGE ME FASSE CHIER. » Hurla le démon, toujours en possession du corps d’Erwin qui lui, était un simple spectateur, regardant l’œuvre du démon qui partageait sa vie depuis maintenant cinq longues années.

    En effet, même si le Nevi’im visait très bien, il n’avait, à sa grande surprise, pas sut neutraliser son adversaire, la mage de foudre sortant tout droit de l’Académie Républicaine. Lui qui pensait pouvoir retourner tranquillement sur le pont, une épée dans chacune de ses mains pour pouvoir enfin montrer ses talents de bretteur à Syrtre et aux membres du Récif, bah c’était loupé.

    Laissant ses prunelles enflammées se diriger vers le ciel, il vit la foudre traverser le ciel, se frayant un chemin entre les quelques nuages surplombant le champ de bataille, pour finir leurs courses au-dessus du demi-oni. Au moins, il avait visiblement énervé la mage, qui lui rendit ce magnifique doigt d’honneur. Quelle sal***.

    Les paroles de Syrtre arrivèrent jusqu’aux oreilles du démon, qui lui fit de nouveau, un signe de la main, son bras toujours en feu, avant de faire disparaître ses deux épées. Tout comme Erwin, Carnage était bien décidé à prouver sa valeur auprès des pirates et, ce serait une catastrophe que de perdre la flotte du Capitaine Saumâtre.

    Les traits de son visage, dissimulés par son masque, s’étirèrent pour y dessiner un large sourire carnassier, tandis que les membres de l’équipage de la Renégate commençaient à remonter la voile.  Revenant au bout de la figure de proue, les prunelles de feu du démon glissèrent jusqu’au regard amusé de la cul-bleu. À ce moment-là, beaucoup de choses vinrent à l’esprit du démon, des insultes qu’il pût crier sans le moindre problème. C’était d’ailleurs ce qu’il fît..

    Visant le mur de flamme avec sa main droite, le demi-oni abaissa légèrement la puissance du bouclier entourant le bateau, gardant le reste pour son attaque. Il n’aimait pas prendre ce genre de risque, mais il n’avait pas vraiment le choix. La vie des pirates dans qui se trouvaient dans l’eau était bien plus important que l’intégrité de la Renégate.

    Privilégier l’attaque à la défense, c’était là la différence entre Erwin et Carnage.

    - T’es prêt, Erwin ?

    - Vas-y.


    Le bras droit d’Erwin, recouvert d’écailles noires et de sillons de magie rouge s’enflamma entièrement, libérant des flammes bien plus impressionnantes que précédemment. Tandis que le bras gauche de celui-ci se porta sur un médaillon, attaché autour de son cou, arborant un étrange symbole. Sa peau entrant en contact avec l’artefact, ce-dernier se mit à dégager quelques arcs électriques, tandis que le bras gauche du demi-oni, alors parfaitement humain, se recouvrit d’écailles complètement noires, à l’image de son autre bras.

    Entre ces écailles de jais se dessinèrent des traits, des sillons de magie, cette fois bleus. La magie de la foudre envahissait le membre du mercenaire Reikois mais, elle était bien plus faible que sa magie du feu. Cela ne l’empêcha pas de s’en servir, d’allier cette force, cette magie, à sa magie primaire. Une fois imprégné de sa magie, le demi-oni invoqua deux perles magiques. L’une de feu, l’autre de foudre. Devant lui, elles dessinaient un cercle, tournant sur elles-mêmes, de plus en plus rapidement, formant un cercle parfait de flammes puissantes, accompagnées de quelques éclairs.

    Rapidement et gracieusement, Carnage joignit ses mains et frappa au cœur du cercle, déchainant un puissant rayon de flammes. En premier lieu, il visa le bas de la coque du navire, à l’arrière. Puis, doucement et en diagonal, il remontait vers la mage de foudre, dans l’objectif de découper l’arrière du bateau ou, au moins, de l’endommager considérablement. Sans lâcher sa cible des yeux, il tentait ensuite de la toucher avec sa magie dévastatrice. Si elle s’aventurait de trop sur le navire, alors celui-ci finirait carbonisé et découpé. Il forçait ainsi son adversaire à se concentrer sur ceci plutôt que sur l’attaque de la Renégate. Il parvint même à la toucher.

    Résumé:
    Citoyen du monde
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    Eustache le Boscambusier
    Eustache le Boscambusier
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    Info personnage
    Race: Hybride (Homard)
    Vocation: Guerrier combattant
    Alignement: Chaotique Mauvais
    Rang: D
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t3213-hrriiiiiiiiiiiiii-eustache-le-boscambusier-termine
  • Dim 28 Avr - 14:20
    Tout est trouble dans la fureur de l’océan, il se débats, il hurle et pousse son cri strident tandis que l’eau le ramène à la raison. Saumâtre et gorgée de sang, salée tout juste comme il l’aime. Dans le tumulte, il en lâche son affreuse ancre, qui se retrouve lavée de toute sa beauté sanglante, redevenant ce morceau d’acier nu que l’abominable créature cherche, comme un bambin qui tente de retrouver son jouet après l’avoir perdu dans un énième caprice. Il tâtonne de ses doigts crochus, attrape quelque chose avec sa pince qu’il écrase en se rendant compte que ce qu’il tient en a bien la longueur, mais pas la solidité. C’est à peine s’il s’étonne d’entendre un cri de douleur dans le geste, c’est rouge et spongieux, c’est délicieux.

    Puis finalement, ses sens lui reviennent, il fait un geste circulaire du poignet pour retrouver sa chaîne et l’enroule à nouveau autour de son avant-bras, l’ancre lui revenant et retrouvant enfin l’étreinte de ses doigts chitineux. S’il avait des lèvres, il embrasserait l’acier et ses scories pour leurs implorer le pardon d’avoir un jour manqué de les perdre.

    Peu lui importe, en vérité, que des boulets ne fendent de part en part le navire dans lequel il se trouve, que les planches tremblent et que les cris des mourants ne soient étouffés par le rugissement des jouets du capiral. Il a l’habitude, il sait ce qu’il doit faire, tout ça a un goût de routine dont il ne se lasse jamais. Et même si pour une fois l’oursin qu’il tentait de casser entre ses pinces avait réussis à lui faire mal, il savait qu’il aurait sa chair orange et juteuse à la fin.

    Oh oui, sa chair juteuse, persillée de gras orangé et luisante de rouge, avec cette texture fibreuse qui se contracte et revient à la vie quand il l’asperge du jus d’un citron un peu trop sec ou qu’il la trempe dans l’eau saumâtre… A cette réflexion qui le fait écumer aux pédipalpes, l’abomination carmine du démon bleu des mers regarde vers la coque, à se demander comment le beau capitaine se débrouillait. Puis, il s’approche de la coque et décide de faire ce qu’il était venu faire à la base.


    Hriiiiiiiii.

    Qu’il fait, comme pour annoncer aux autres naufrageurs attachés à la coque comme des palourdes qu’il s’apprêtait à sortir. Aussi, il lève à nouveau l’équipement marin le plus inutile de la Ginette pour l’enfoncer dans la coque et l’ouvrir comme une huître récalcitrante. Les trombes d’eau qui entrent manqueraient de l’emporter, et à en juger les hurlements dans son dos, d’autres venaient pour l’interrompre. Mais le boscambusier rouge avait d’autres priorités, alors que l’eau s’engouffre dans les entrailles du Gardien pour la faire gonfler, il plonge et retourne à l’extérieur. Sa vision, bien plus adaptée à la vie sous-marine qu’à celle sur terre.

    Sa pince enfoncée dans le bois, il fait un geste circulaire de sa main libre à laquelle pends l’ancre démesurée qu’il utilise comme arme à deux mains, puis, il pointe la surface. Et comme une marée montante, les naufrageurs grimpent sur le pont. Surgissant comme des démons de la mer sur un équipage qui peine à se remettre d’une caronade qui permettent aux naufrageurs de s’abandonner à leurs plus fidèle amante : la violence.

    C’est à peine si Eustache se rends compte de l’arrivée soudaine des troupes d’élites de Magic. Non, l’imbécile heureux est bien trop occupé à soulever un pauvre marin par la gorge et d’arracher un œil avec son rostre pour percuter de ce qui est entrain de se passer, puis, quand le jouet entre ses pinces arrête de bouger, il penche la tête sur le flanc, comme un chiot, avant de se débarrasser du corps en le lançant par-dessus bord. C’est à peine s’il a le temps de poser l’ancre par terre et de lever ses doigts chitineux sur son rostre pour récupérer le bonbon empalé dessus qu’un des naufrageurs l’appelle en désignant la formation de soldats qui a l’air, aussi étonnant que cela puisse paraître, bien plus entrainée que la moyenne.

    Eustache s’arrête, les regardes un instant puis, d’un geste vif du poignet, lance l’œil entre ses pédipalpes pour venir le dévorer paisiblement en les regardant. A la surprise de certains, la bête se révèle enfin dans toute son atrocité, elle s’incline, les salue comme un véritable gentilhomme républicain. Puis, en profitant de la surprise de cet acte, il s’élance, retournant à l’état primal et enfantin qui le caractérise, une atrocité rouge qui s’élance au combat contre les idiots qui avaient osé s’attirer l’inimitié de l’amiral, et par extension, celle de son boscambusier.


    résumé tour 3:
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