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  • Lun 24 Oct - 21:16
    12 septembre 03
    Académie Magic
    Tombée du jour





    Toute la journée, il avait fait moche.

    Vraiment moche.

    Le ciel bas donnait l'impression d'être perpétuellement en fin de journée depuis les premières lueurs de l'aube et le temps s'était brusquement refroidi sans pour autant que le vent ne vienne chahuter les arbres aux feuilles encore bien vertes. Il y avait comme de l'électricité statique dans l'air. Pourtant, malgré ce temps particulièrement déplaisant, Rowena restait assise sur un banc dans l'enceinte de l'Académie de Magic depuis déjà une bonne heure.

    Cela faisait une bonne semaine que Rowena était sur la route entre Port Wessex, Courage et Liberty, que ce soit pour témoigner, rendre ses rapports ou finalement, ce soir, prendre ses responsabilités une fois de plus.

    L'an passé, à cause de la blessure reçue au front, elle avait passé près d'un an enfermée entre les murs d'une cellule dans les murs de Magic, étudiée sous tous les angles par les professeurs et les pléiades spécialisé dans le soin, dans les malédictions et les magies anciennes. Pourquoi ? Parce qu'elle était rongée de l'intérieur par une magie chaotique enrobant le coeur sombre d'un syndrome ineffable venant - d'après le propre témoignage de la patiente - d'un titan. Autant dire : un casse tête magique si complexe que l'ensemble des mages de génie qui s'étaient penchés sur son cas n'avait réussit qu'à trouver un moyen d'endiguer le chaos  et reconstruire le corps pour prolonger l'agonie de la jeune femme.

    Durant cette année de confinement, elle était passé de l'état de steak haché à une personne à peu près entière et regardable. Un sceau complexe et puissant avaient restreint la magie qui détruisait son corps. Le sort avait été placé dans son oeil gauche, partie la plus touchée dont ils avaient fait l'épicentre du phénomène. L'orbe était d'un noir abyssal et sur la moitié de son visage, des craquelures d'encre à l'apparence malsaine étaient restées visibles, comme l'étendard de ce qui se passait sous la surface : la destruction progressive de son âme.

    Rowena gardait de cette période un souvenir difficile, cela va sans dire. Elle qui aimait tant la vie avait été suspendue entre quatre murs pendant bien trop longtemps à subir toutes sortes d'interventions et de tests. Elle détestait y repenser. La récupération avait été difficile et longue, aussi bien physiquement que mentalement. Car cette période avait également été une période de deuil. Seule survivante, elle avait perdu du même coup plusieurs amis et son compagnon. Aucun de ses proches n'avait eu le droit de l'approcher car ils ne savaient pas à l'époque si son état était contagieux ou non, les maladies titanesques sévissant bien trop violemment dans la région.

    Non vraiment, repenser à cette époque était difficile maintenant qu'elle en était sortie et qu'elle passait la plus grande partie de son temps à chercher des remèdes... Et pourtant elle y était bien obligée.

    Cela faisait trois ou quatre mois qu'elle était sortie de ces murs. Qu'elle parcourait es bibliothèques les plus anciennes du pays et interroger les mages les plus anciens et les plus étranges grâce à des amis tout aussi étranges et peu recommandables. Les rares avancées qu'elle avait fait lui laissaient entendre qu'elle aurait besoin de certains savoir shoumeïens pour avoir une chance de s'en remettre et elle préparait un voyage pour aller consulter les documents de Drakstrang et des spécialistes reikois avant d'imaginer poursuivre dans les terres maudites qui l'avaient condamnée à cet oublie lent et inexorable.

    Elle aurait aimé que le statu quo perdure... Mais lors de sa dernière mission, elle avait sentit le sceau apposé en elle fluctué et de nouvelles craquelures sombres avaient fait leur apparition. Autrement dit : elle avait besoin de l'expertise de ceux qui l'avaient soigné pour s'assurer du temps qu'il lui restait au final et renforcer le sceau si celui-ci avait effectivement des soucis.

    Elle avait donc parfaitement conscience qu'elle devait se lever et se bouger les fesses. Elle avait demandé un rendez-vous au Dérangeant chef de la section des arts interdits. En tant que Limier ce n'était pas la première fois qu'elle avait affaire à lui, même hors du cadre de sa rémission, même si en tant que diplômée du cursus d'émeraude, elle avait bien mieux connue la Tisseuse et le corps professoral chargé des mage-médecins.

    Le soucis ?

    Elle avait une trouille bleue de se retrouver de nouveau coincée dans une cellule quelque part dans ces murs. ... Et elle avait l'intime conviction que si cela se reproduisait, elle mourrait ici, sans pouvoir rien y faire.

    Elle resserra le poing sur sa pièce fétiche, gravée d'un côté d'une hydre et de l'autre d'un lancier.

    C'était hors de question... ça ne devait pas arrivé...

    Alors elle se retrouver le cul vissé sur ce banc. Son corset de soie rouge faisait pigeonner ses courbes sous la chemise blanche qu'elle portait en ce jour particulièrement moche et sa jupe de laine brune la couvrait jusqu'aux pieds. Ses courts cheveux blancs simplement coiffés autour de son visage pâle craquelé de noir ne cachaient pas un instant son oeil d'encre. Ses deux poings étaient serrés sur ses genoux et elle regardait l'herbe avec obstination. Elle était là. Comme elle l'avait été tant de fois entre deux cours ou pour lire des ouvrages bien trop épais.

    L'heure du rendez-vous avec l'homme qu'elle était venu voir était passé depuis presque une demie heure et elle était seulement là.


    Ce qu'une pleïade peut savoir de l'état de Rowena:
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  • Mer 26 Oct - 0:08
    Le temps était au demeurant plaisant. Enfin, non détestable au possible, mais pour Asmodeus, cela restait un temps plus que convenable. C’était essentiellement du à l’abscence de personne ici présente. Visiblement, le mauvais temps n’attirait pas grand monde et cela rassurait grandement la petite créature. Oui, créature. Car dans les couloirs de l’établissement, il y circulait quelques êtres incongrus. Parmi eux, les assistant du Dérangeant.

    Beaucoup pourraient s’étonner qu’un Péliade ait ce genre de servants. Une personne de son rang qui se contentait de… diablotins. Oui, ces créatures d’une fragilité excessive étaient pourtant bien le duo qui épaulait le mage. Enfin, épauler… il était assez commun d’affirmer qu’elles effectuaient des tâches futiles. Pourtant, ils étaient fiers de l’accomplir. Et si leur maladresse pouvait faire sourire, il était de mauvais ton de se moquer d’eux. Il paraitrait que le Dérangeant pouvait prendre cela pour une attaque personnelle.

    Ici, donc, nous avions Asmodeus, le mâle et trouillard du duo. Petit de ses 50 centimètres, sa peau rougeatre était difficilement invisible à son plus grand dam. Car oui, tout respirait en lui un certain inconfort. Il était bien plus disposé à rester en arrière, en faisant des décomptes ou autres joyeusetés administratifs. Bien que faible, il avait passé des années au service de son maitre. Certains disent même qu’il était déjà lié au Dérangeant à son entrée dans l’école.

    Donc, le diablotin vrai rat de laboratoire, à la tenue noire réhaussé d’une cape, était en mission pour son maitre. Il devait trouver Rowena. La description était sommaire, mais suffisante. Il savait même où chercher. Il avait toute confiance quant aux informations donnée par la liche. Oui, des informations assez précises. Certains pourraient y voir un acte de voyeurisme éhonté, Asmodeus était bien plus positif. Pour lui, il se souciait juste des étudiants de l’Academie. Sans aucun doute, le diablotin avait une haute estime du Dérangeant.

    Une estime si haute qu’il prenait cette mission avec grand sérieux, même si la peur lui tenait le ventre. Qu’il détestait faire ça. Pourquoi ce n’était pas sa compagne Lucie qui était allée… Elle était tellement plus extravertie, mais elle était aussi plus distraite et vu que la rencontre était déjà passée. Il ne fallait pas le faire encore plus attendre !

    Enfin, ses pas le menèrent jusqu’à la zone et il vit une femme à l’aspect plus qu’insolite et pourtant familière. C’était vrai… la malédiction. Hésitant il approchait. Il avait répété son texte mille fois. Prenant une grande respiration, il se préparait à être charismatique, mais il ne put que bégayer.

    « Bon…bon..soir, jour… Heu… Rowena… Je suis l’a…l’assis…sis…tant du Dérangeant… Le rendez-vous avec mon…mon…mon maitr…maitre a…avait lieu il y a..tren…trente minutes… Vous… Voulez bien me suivre ? Il…ai…aime pas qu’on…on res.. ;respecte pas… pas…pas ses… enga ga ga…gements. »
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  • Mer 26 Oct - 0:33
    Allez... encore deux minutes et elle y allait.

    ça faisait bien une dizaine de fois qu'elle se faisait la même réflexion à force. Déjà par deux fois, quelqu'un s'était arrêté pour lui demander si elle avait besoin de quelque chose. On ne pouvait pas vraiment dire qu'elle ressemblait à une élève et elle n'avait pas non plus l'orgueil tranquille des professeurs. Avant tous ces déboires, elle venait régulièrement fureter à la bibliothèque et consulter son ancien professeur de soins aux afflictions invisibles. Hélas, ou heureusement, les élèves défilaient plus rapidement qu'on l'imaginait.

    Elle repoussait encore une fois l'échéance quand une petite créature de couleur criarde s'était approché. Ce n'était pas la première fois qu'elle le voyait, quoi qu'elle ne lui avait jamais adressé directement la parole. Elle n'avait jamais eu elle-même de diablotin, l'idée de lourder son compagnon d'étude comme une vieille chaussette lorsqu'il ne serait plus utile lui retournait l'estomac... mais elle avait vu les maladresses de ceux qui accompagnaient certains de ses camarades. Cependant, aucun n'approchait l'intelligence relatique qui émanait de celui-ci et de son joli costume noir.

    Elle s'était levée d'un bon lorsqu'il s'était approché, comme une gamine prise sur le fait d'une bêtise quelconque. Son coeur battait malrgé elle... et malgré l'impression de froid qui lui criblait le cou depuis quelques jours maintenant puisque les craquelures s'y étaient étendues.

    ... En revanche, comprendre les mots du petit être ailé n'était pas particulièrement facile à comprendre tant il bégaillait.

    Elle resta plusieurs secondes bouche bée avant de réussir à reconstituer le plus important : elle était en retard, il était là pour l'accompagner, le Dérangeant n'était pas jouasse.

    Super.

    - Ou-oui... B-bien sûr. Je vous suis.
    " articulla-t-elle par sacade, aussi détendue que si elle avait les titans aux fesses. Bien qu'elle suivrait le diablotin où il la conduirait, elle semblait tout à fait prête à prendre la fuite à la moindre alerte.
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    Anonymous
  • Sam 29 Oct - 15:37
    Un profond soupire s’échappait d’Asmodeus. Ouf, il ne s’était pas trompé et elle ne l’avait pas envoyé valser à des kilomètres. Il put se détendre un petit peu. Encore heureux qu’il connaissait le chemin. Au moins, sur ça, il aurait aucun problème pour le guider. Se frottant les mains d’anxiété, le silence semblait lui être encore plus insupportable. Il ne voulait pas créer un malaise ou il voulait juste se montrer rassurant. En tout cas, il se força à reprendre sa conversation.

    « Heu… Vous…vous inquiétez pas pour la réu..nion. »

    Il regardait à droite et gauche. Les deux était sur le qui-vive. Le diablotin avait surement moins de raison de stresser, mais ce n’était pas comme si il pouvait vraiment le contrôler. Il avait beau être mal vu, être un diablotin, disciple d’un nécromancien, il en restait un être profondément bon. Mal connu, mais il était surement de nature bonne parce qu’il avait été respecté comme une véritable créature avec ses propres émotions et pensées.

    « Juste… Euh… Ne…ne mentez pas… Il dé…déteste vraiment ça… »

    Son bégaiement diminuait avec le temps passé. La peur primaire de parler avec une inconnue s’était amenui au vu du début de la conversation. Bien évidemment, ce n’était pas tout de suite qu’il serait à l’aise, mais c’était un début. Au moins, lui donner ce conseil. Certains se faisaient prendre et essayaient de lui mentir. Cela passaient, mais quand il apprenait, il pouvait se montrer particulièrement rancunier.

    La guidant jusqu’au bureau, un peu à l’écart des autres batiments, il montèrent dans la tour pour arriver devant une énorme porte en bois avec, à côté, un bureau avec une diablotine qui attendait à son tour. Clairement, elle, elle avait choisi une tenue plus sobre : chemise et pantalon noirs. Quand elle les vit s’approcher, un large sourire éclaira son visage et elle sauta sur l’autre diablotin le couvrant de baiser.

    « Mon Momo d’amour ! »

    Asomedus essaya tant bien que mal de se défendre, mais il y avait un certain manque de volonté évident.

    « Lucie… Attends… Heu, la porte est juste là. Vous pouvez y aller. »

    Ha tiens, il fallait croire qu’avec sa diablotine de compagne, il était un peu moins anxieux. En tout, Rowena avait l’entière occasion de rentrer. Un œil observateur pourrait même remarquer que la porte possédait une porte en elle. Cette seconde porte était assez petite et semblait parfaitement adaptée à des individus de petites tailles. Mais alors, la porte s’ouvrit et il se tenait là, dans sa tenue traditionnelle. Son regard doré se porta sur le couple de diablotins.

    « Vous êtes bruyants. »

    Son ton ne souffrait nullement de reproche. Ses yeux pétillaient d’une certaine malice. Si Lucie riait aux éclats, Asmodeus se grattait la tête géné.

    « Rowana ? Je vous en prie. Vous pouvez entrer. Hate de savoir comment vous avez réussi à être en retard. »
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  • Lun 31 Oct - 1:02
    Elle aussi aurait bien voulu avoir son diable de compagnon à ses côtés... Mais elle secoua la tête et rejeta la pensée funeste, tentant de se réjouir le plus honnêtement possible pour les deux petits êtres cornus. Rares étaient ceux qui avaient la chance d'être correctement traiter et à voir ces deux là, intelligents ou non, les diablotins devraient avoir droit à plus de considération que ça n'était le cas en ces lieux.

    Elle s'approchait de la porte, laissant au couple l'intimité dont il semblait avoir grand besoin, lorsque les gonds s'agitèrent. La sirène fit un bond en arrière tant elle était tendue, laissant toute la place à l'enseignant pour communiquer avec ses assistants avant de s'intéresser à elle... Et elle se retrouvait aussi dépourvue que l'élève qu'elle avait été. Non, plus encore. A l'époque il s'agissait de sa vie, pas de son existence.

    - R... " Elle s'emmêla dans on propre nom et toussa avant de se reprendre un minimum. " Rowena, Monsieur.

    Monsieurs... Sérieusement ? Bon, voyons le bon côté des choses, elle ne pouvait pas être plus tendue par les résultats de ce rendez-vous qu'elle ne l'était par le simple fait de s'y présenter.

    Elle pénétra là où le Dérangeant le lui demanda et s'assit ou non selon ce qu'on lui indiqua, sans poser de question. La politesse instinctive qu'on lui avait enfoncé dans le crane à coup de massue était toujours en fonction. Il lui restait au moins ça lorsque sa voix aux harmonies douces et riche amplit mélodieusement la pièce sans effort.

    - Merci d'avoir accepté de me recevoir. Je vous présente mes excuses pour le retard. J'étais assise dans la cours et... "
    Ne pas mentir... " J'avais du mal à trouver le courage de venir jusqu'ici.

    Après tout, il faisait parti de ses gardiens. Il savait ce qu'elle avait subi et qu'elle était resté presque un an entre quatre murs. Elle paraitrait peut-être moins stupide à ses yeux.

    - J'avais promis de me présenter si jamais je sentais mon état évolué... et à mon plus grand regret c'est le cas.

    Elle releva un peu le menton, présentant les craquelures noires jadis cantonnées à la moitié de son visage, qui courraient à présent sur son cou jusqu'à sa clavicule. Elle ne prononça cependant pas un mot de plus, scrutant le visage de son hôte, tendue comme un arc, fébrile, mais toujours aussi aiguë.
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  • Jeu 3 Nov - 20:52
    « Ha. Désolé pour l’erreur. Cette malédiction est particulièrement frustrante. »

    On jurerait croire à de vrais excuses. Allez savoir si il était désolé d’avoir pu l’avoir blessé ou simplement par orgueil. Il en restait que cette situation était problématique. Oublier un patient de jour en jour était des plus complexes. Il semblait réussir à retarder les pertes de mémoires, mais c’était loin d’être la chose la plus aisée à faire.

    D’un geste assez négligeant, il balaya la fin de sa phrase.

    « Dérangeant suffira. Laissez les Monsieurs aux autres. »

    Les titres n’était visiblement pas son fort. De son propre aveu, il trouvait ça relativement pompeux. Cette création de hiérarchie sous-entendu… Ce n’était définitivement pas son objectif premier. Oh, il lui arrivait d’utiliser ce genre de terme, mais c’était quand il voulait créer un certain écart ou si il voulait être sarcastique. Ici, il n’en était pas question.

    « Allez, asseyez vous. Cela ne vous coutera pas plus cher. »

    S’asseyant posément, Rowena pouvait observer la pièce si cela lui chantait. Des tapis de rouge et de jaune, une fenêtre qui laissait filtrer la lumière, des monticules de livres. Il y avait aussi 6 tableaux derrière lui : La Dame, ses deux diablotions, Ayshara (oui l’impératrice du Reike), une fée qu’elle avait peut-être croisée derrière le Dérangeant il y a longtemps et un homme parfaitement inconnu.

    « La peur. Ha, oui. Finir enfermer tout ça. Quelle histoire n’est-ce pas ? Mais calmez vous. On dirait que vous vous êtes enfilés un bâton dans le fondement. Je ne compte pas vous réenfermer. »

    Il avait toujours été contre. Elle avait certes un problème majeur, mais elle était restée un personne avec ses propres émotions et sentiments. Pas un vulgaire rat de laboratoire. Bien sûr, ça, ce n’était pas ébruitée. Non, il avait essentiellement le rôle de celui qui mettait les malédictions. Le sale boulot, mais il s’en accommodait pas mal. Honneur, prestige, rien de tout cela ne l’intéressait réellement. Beaucoup se demandaient même ce qu’il recherchait réellement, mais ça, c’était un autre mystère.

    Observant en silence, il ouvrit un épais livre rempli de notes et commença à fouiller dedans jusqu’à s’arrêter à une page précise.

    « Oui, je vois. Les craquelures se sont effectivement étendues. »

    Le livre était donc question de la personne ici présente. Beaucoup de pages semblaient le composer. Que sur cette demoiselle ? Les pages étaient remplies ? Il fallait fouiller pour le savoir.

    « Il s’est passé quelque chose récemment pour que ça empire de cette façon. Je sais bien que le sceau était imparfait, mais je doute que cela se soit arrivé aussi soudainement. »
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  • Lun 7 Nov - 17:27
    Au moins, l'homme, tout impressionnant qu'il fut pour la vétéran, ne lui tenait pas rigueur de son comportement étrange ni de son stress. Dès qu'il le lui avait permis, elle s'était assise, tendue comme un piquet. Bon sang, elle n'avait plus rien de la femme faite qui avait affronté la guerre et les piers horreurs d'un métier particulièrement sombres.

    Deuxième bon point, alors qu'elle faisait tout pour se reprendre en regardant avec attention les tableaux derrière le bureau du professeur, il ne comptait à priori pas la réenfermée. Elle n'avait jamais sû qui avait le plus insisté pour la maintenir si longtemps en observation mais elle n'était pas vraiment pressé de le savoir. Pour le baton dans le fondement, elle pouvait aisément le croire et un grincement tendue assimilable à un rire nerveux passa ses lèvres avant qu'elle n'inspire et expire à fond.

    - Non en fait c'est arrivé au cours de ma dernière mission. " De celles qu'elle était sensé ralentir... Elle se raccla la gorge, ayant l'impression que toute l'eau de la terre ne suffirait pas à la rendre moins sèche. " Les circonstances sont classées secrètes mais j'ai précisément sentit le sceau lâché. J'étais dans une grotte sous-marine envahie de Naga - j'ai été testée pour les maladies classiques qu'ils peuvent transmettre et tout est sain de ce côté là.

    ça partait mal, elle faisait déjà des digressions. Du calme, Rowena. Du calme. Comme un rapport ou un diagnostique clinique. Simple. Précis. Concis. Contextualisé... Tien, les tableaux accrochés au murs n'avaient rien de vraiment personnels côté artistique. Ils étaient très pragmatiquement des représentation réalistes et reconnaissables de personnes réelles... Jolies, mais peu mises en scène.

    La jeune femme reposa avec un peu plus de calme son regard asymétrique sur l'étrange professeur aux intension mystérieuses. Les mains croisées sur les genoux, elle repris donc.

    - C'était en fin de nuit. Des combats venaient dévoir lieu mais peu de magie a été déployée et je n'en ai senti aucune rentrer en conflit avec l'aura du sceau. En plus des Nagas qui n'avaient rien de particulier, il y avait un hydromancien possédant quelques capacités de défenses mentales et c'est tout. Cet homme se prétendait prêtre de Kayio, vous savez, le Titan de la Mer, et faisait des choses atroces pour l'attirer vers la République. " Elle préférait posé le détail étant donné que la base de la magie qui rongeait son âme avait été confirmé comme une parcelle du pouvoir divin de Xo'Rath par Myriem de Boktor quelques semaines plus tôt. Sa proximité avec les titans lors de la guerre et son approche différente avaient donné ces résultats que la sirène avait envoyé sous forme de rapport beaucoup plus pragmatique que croyant à l'Académie Magic en fin du mois précédent. " J'ai senti le sceau se destabiliser au moment exacte où l'homme que j'affrontais, ce prêtre, à rendu son dernier souffle. C'était comme un froid intense, une douleur... Encore plus intense et l'impression de quelque chose qui se fissure. Les craquelures se sont étendues dans les heures qui ont suivies
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  • Mar 15 Nov - 13:17
    Les explications commençaient et le Dérangeant restait extrêmement silencieux., la regardant fixement. Surement qu’il cherchait le moindre signe de mensonges. On serait surpris que la télépathie n’était pas le seul moyen de détecter un mensonge. Observer les traits d’un visage, la position des mains, la posture, cela donnait beaucoup d’informations. A vrai dire, cela donnait même des informations subconscientes. Il aimait en abuser ou à les camoufler. Cela n’avait aucun intérêt si on en croyait ces dires. Pourquoi cachaient ses sentiments quand on ne dit que la vérité ? Un paradoxe chez cet homme.

    Donc, les informations commençaient à couler. Et sa plume s’activait pour retranscrire les informations utiles. Ce serait dommage de tout oublier. Et le carnet se remplissait un peu plus. Mission secrète. Evidemment, pourquoi en serait-il autrement ? Ne rien dire pour ne pas révéler des vérités trop lourdes. Ou juste ne pas assumer ses intentions au monde. Il pouvait bien le comprendre à vrai dire. Se salir ses mains, corrompre son identité, son âme pour le bien commun… Digne mission. Du moins si la morale était bien là.

    La laissant faire, il écoutait l’anamnèse sans broncher. Il était certes piètre soigneur, mais il avait appris que la magie n’était pas la seule manière de s’occuper de quelqu’un. Certes, il avait plus l’habitude avec les corps morts, mais cela ne l’empêchait pas de mieux comprendre certains éléments anatomiques que d’autres comparses.

    Déjà, des Naga, mais peu probable qu’ils soient responsables d’une vraie modification de son sceau. Cela n’aurait fait que peu de sens. La suite fut quelque peu plus contraignant. Une invocation du Titan des Mers. Et c’était seulement maintenant qu’il l’apprenait ? Bien qu’il ne réagit nullement à l’information, cela le contrariait un peu. Cela relevait du domaine magique. Il serait intelligent de les tenir au courant. Ou alors une quelconque pudeur politique des supérieurs ? Un oubli… Bref, il n’était pas là pour converser de ça. Il avait déjà sa dose.

    Reculant son siège, il croisa ses jambes pour venir les poser sur le bureau dans le geste le plus anodin possible.

    « Hé bien. Que d’aventures. Cela ne doit guère être sympathique de se prendre l’influence des titans à longueur de journée. La nature des titans est hélas encore mal comprise. J’imagine sans mal que leur essence, bien que différente, doivent être très semblable. Surement suffisamment pour exciter le mal en vous… Hm, exciter le mâle. Cela pourrait surement faire une blague bien graveleuse. Breeef. Le sceau qui vous ai appliqué est juste un bon gros bouchon, mais ça n’enlève pas la pression après tout. Vous êtes comme un vase prêt à exploser »

    Extremement rassurant, on le notera.

    « Actuellement, il faudrait essayer de, peut-être, pomper une partie de cette magie maudite. Je ne crois pas qu’il soit utile de vous enfermer. »

    Il la laissa souffler un moment. Ou juste une pause mélodramatique.

    « J’ai quelques idées de pistes pour soulager vos maux, mais j’ignore si elles seront utiles. Et j’ignore même si… vous savez… vous n’allez pas tellement suer que vous allez saigner par tous les pores… Littéralement. Bien sûr, vu qu’il s’agit de votre état, je serais transparent sur ce que je vous ferai. Enfin, j’imagine que le blabla magique et technique ne vous intéressera que peu, mais je pourrais faire court. »
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  • Mar 15 Nov - 23:07
    Rowena sourit jaune.

    - Oui... Je me passerais bien de leur attention.

    Les titans étaient des ennemis redoutables à tout point de vue mais elle avait l'impression d'en avoir eu plus que sa part. Au moins la boutade et l'attitude nonchalante du professeur avait fini de l'aider à respirer de nouveau. La peur et le stress étaient retombés progressivement, malgré la répulsion que lui inspiraient toujours les faits de Port-Wessex. Il fallait dire qu'après toutes ces obscènes histoires d'abus sur des dizaines de femmes, l'entendre blaguer sur une tournure de phrase de soldat profitant d'une soirée entre couilles, était suffisamment surréaliste pour rendre le tout moins palpable... Sans mauvais jeu de mot.

    le coup du vase, par contre, elle ne l'avait pas vu venir et lorsqu'elle avait quitté l'académie, ceux qui s'étaient chargés de lui expliquer les choses y avaient bien plus de formes. Du genre " le sceau ne fera qu’apaiser le mal durant un temps". L'image du vase qui fait paf lui fit remonté un long frisson glacial tout le long du dos.

    - Une saignée magique... " articula-t-elle incrédule.

    Il en était rendu à une saignée magique... Super... Un procédé barbare s'il en était ! M'enfin... Avait-elle vraiment le choix ? La réponse était bien évidemment non. Si elle n'avait pas fait confiance aux professionnels de l'Académie pour gérer leur propre sceau, elle pouvait tout aussi bien aller implorer les prêtres tout de suite ou encore se plonger dans l'alcool jusqu'au nez. Elle déglutit donc et fit son possible pour rester focaliser sur ce qu'elle pouvait apprendre et non pas ce qu'elle pouvait perdre dans tout ça.

    - Au contraire, le vocabulaire ésotérique me sera utile. J'ai continué les recherches pour venir à bout de tout ça et certains textes anciens que j'ai trouvé à Courage me poussent à partir vers Ikusa pour consulter la bibliothèque de Drakstrang, j'ai déjà obtenu des accès." Elle croisa et décroisa les mains, toujours en peu tendu malgré tout. " Il est fait état dans de vieux recueils d'un cas assez semblable au mieux au temps de la dernière guerre. Une valkyrie qui n'est pas nommée. Vous pensez que nous en aurons pour combien de temps pour que... enfin que mon état soit de nouveau stabilisé?
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  • Mar 22 Nov - 21:22
    « Ouiii, on peut résumer ça ainsi. »

    Il secoua la main comme pour chasser une mouche invisible. C’était un terme quelque peu barbare. L’idée était là, mais le Dérangeant avait une autre idée en tête. En réalité, il se devait même de préciser la chose. Cela risquait d’être quelque peu plus explicatif. Joignant ses mains, il précisa son point.

    « Nous allons faire une saignée intelligente. Voyez-vous. Il ne faut pas extraire n’importe quoi, n’importe comment. Vous avez essentiellement deux magies différentes en vous. Il faut attirer la magie du titan des morts-vivants. Et quoi de mieux que l’attirer que la nécromancie. »

    Il claqua des doigts. Après tout, c’était son petit moment de gloire. Il allait pouvoir briller un petit moment. Car on entrait dans son domaine d’expertise.

    « Ce que je propose, c’est que je tente de vous créer une malédiction qui pomperait votre magie pour alimenter un cadavre. Si tout se passe, votre flux magique serait quelque peu perturbé, mais c’est essentiellement l’énergie du titan qui sera attiré et devrait commencer à s’alimenter sur le cadavre. Je ne fais pas de faux espoirs. Cela ne va pas disparaitre, mais ça pourrait vous soulager. Comme un bruit sourd qui s’arrêterait soudainement. Si ça fonctionne, l’influence devrait diminuer… Et potentiellement les effets néfastes de l’oubli pourraient être soignés. Mais il est possible que les mémoires perdues ne soient pas restorables cependant. Je voyage en zone flou avec votre cas. Donc, tout ceci reste supposition. »

    Bien un peu d’exposition finie, il était temps de passer à la suite. Elle avait d’autres questions et informations à fournir.

    « Hé bien, hé bien. Drakstrang ? Décidemment, vous réussissez à avoir plus de contact que moi. Visiblement, être pléiade reconnu ferme quelques portes. Halala. Le pouvoir. Tout le monde en rêve, mais je puis vous assurer que c’est un barbant. Franchement, on me refuse de consulter des ouvrages alors que je pourrais surement faire des choses formidables avec ça. Ou alors, parce que je suis versé dans la magie noire. Ralala. Comme si tous les mages noires étaient mauvais. Bon, j’admets qu’il y en a beaucoup… Ok, ils le sont quasiment tous. Mais quand même ! Quelle injustice. Ha oui… Je me perds. »

    Exubérant pouvait être un terme acceptable pour le décrire. Il semblait prendre tout cela avec une légerté presque provocante… presque… on devrait dire total.

    «Ce bouquin, si vous le trouvez, j’aimerais que vous m’en apportiez les détails exacts. Pas d’interprétations, les mots, les phrases, la ponctuation. Ce n’est pas que je vous crois incapable de comprendre les textes mais… Bon, oui, je préfère ne pas avoir une déformation d’une néophyte. »

    Les mots étaient durs, mais vrais. Il était calé dans le domaine et il n’hésitait pas à le dire.

    « Pour votre condition de vie. Pfff. Ce n’est point facile. Vu votre rythme de vie, je dirais peut-être un an à subir ça. Oui, à subir. Car soit la maladie finit par se résorber seul et vous redevenez sirène. Peu probable. Soit vous devenez une non-mort. Encore moins probable. Ouais, à force de faire n’importe quoi, vous n’aurez qu’à subir ça un an car le vase cèdera. Enfin, pas comme si je comptais laisser ça se passer sans rien faire. »
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  • Lun 28 Nov - 1:09
    - Pardon ?!

    Il voulait sérieusement la maudire ?! Immédiatement, elle repensa à Vindicare et à la façon dont le vampire pluri-millénaire l'avait mis en garde contre les tentatives désespérées des académiciens placés devant l'inconnu. Elle pensait aussi à bien des recherches, bien des expériences, bien des exercices et bien des prisonniers qui portaient ou enseignaient les conséquence de nombreuses malédictions aussi diverses que variées.

    Il voulait la maudire parce que ça pourrait peut-être la soulager ?

    - La femme qui a enfin trouvé la nature de la chose qui corrompt les mémoires autour de moi m'a assuré qu'elle ne se nourrirait sur rien de moins intelligent qu'un humain vivant. Et même dans le cas contraire, une malédiction en plus de l’agencement de magies que je porte pourrait tout aussi bien tout faire basculer, sans parler de perturber ma propre magie ou de modifier mon cas, ce qui m'obligerait à tout reprendre à zéro. Vous dites que ça ne devrait pas être le cas, mais il n'y a aucune garantie à ce stade.

    Il parlait avec une telle désinvolture de l'une des rares choses sur laquelle elle avait encore le contrôle qu'elle en oublia d'avoir la trouille. Sa magie c'était sa magie ! Il était hors de question qu'elle la mette en danger alors que pour le moment c'était la seule voie potentielle  de guérison réelle et effective. Il y avait d'autres moyens et elle les trouveraient.

    - J'ai trouvé quelqu'un qui m'a assuré pouvoir retirer cet éclat titanesque du moment que je trouve un moyen de l'isoler de moi assez longtemps. J'ai quelques pistes mais pour le moment, je ne peux pas prendre le risque de m'affaiblir d'une quelconque façon. Je venais pour savoir si le sceau avait besoin d'être stabilisé, pas pour me retrouver incapable d'utiliser ma magie et servant de batterie à goule.

    Entre ça et la désobligeance de cet être pédant qui la prenait de haut et la traitait de néophyte ! Faire n'importe quoi ! Oui, il avait des siècles d'étude à son actif sur une petite partie des sujets qu'elle devait brasser en un temps record. Et malgré tout leur savoir, aucune pléiade n'avait réussit à trouver un moyen sûr de la soigner... Ou aucune n'avait réussi à obtenir l'accord des autres ce qui signifiait que les traitements étaient potentiellement mortels et qu'ils ne s'étaient pas mis d'accord. Alors son savoir de myriadénaire, il pouvait se le mettre au cul ! Là !

    - Dites moi seulement si vous avez à refaire le sceau pour qu'il tienne une année et pour le moment on en restera là.
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  • Sam 3 Déc - 13:43
    Le Dérangeant continua à écrire, ne réagissant à peine à la colère de la demoiselle. Il se contenta d’écrire les informations qu’elle notait, insensible à ses remarques. Elle déblatérait ses informations et il en prenait bonne note. Mais oui, toute cette colère lui passait complètement dessus. Surement pas une décision très encline à aider à la calmer, mais il continua d’écrire alors qu’elle avait fini sa tirade.

    Lentement, il rangea sa plume, croisant les doigts sous son menton. Il la regarda un moment, aucune expression sur le visage. Ou plutôt, ses yeux la fixèrent intensément. Beaucoup de mythes entouraient ses yeux. Contrairement à beaucoup de mage, il ne s’encombrait pas de gestes de la main. On le disait capable de percer l’âme avec ses yeux jaunes… Bon, il y avait beaucoup trop de légendes, il était vrai.

    Enfin, son expression changea un peu. Un sourire bienveillant sur le visage.

    « Il semblerait que la peur ait laissé place à la colère. Visiblement, vous avez encore de quoi allumer votre ardeur. Mais attention à ne pas se bruler. Je peux concevoir que vous soyez anxieuse de votre état. Je ne vous en tiens guère rigueur, mais prenez quelque peu de recul sur la situation. »

    Il se pencha en arrière. Il n’était pas en colère. Ce n’était pas la première fois qu’il sucitait tant de colère chez quelqu’un. Il était le Dérangeant. Ce titre n’avait pas été choisi par hasard.

    « Croyez vous réellement que je n’ai pas pris cela en compte ? Croyez-vous réellement que je tente le diable sans rien calculer ? S’il vous plait, ce n’est pas tant moi que vous insultez que l’ensemble de l’Académie en vous emportant ainsi. En particulier, votre propre cursus. Vous serez étonnée de connaitre mes connaissances dans le domaine des traitements. On oublie souvent, mais ceux qui connaissent le mieux les maladies sont encore ceux capables de les créer. Bien sûr, je ne suis pas un soigneur magique, mais le soin passe autrement… Et oui, mademoiselle… Ma solution devrait. Comme tout traitement, rien est infaible. Même si on est sûr à 99,99% d’un traitement, cela reste du conditionnel. Et votre cas est plus que complexe, vous en conviendrez. »

    Il laissa un temps pour digérer la nouvelle. Il n’y avait pas que la magie pour soigner. Il avait beaucoup appris dans ce domaine. Les traitements, même les plus fiables, avaient toujours un risque. Il existait des milliards de paramètres à prendre en compte pour un traitement parfait.

    « Quand bien même… Me prenez vous pour un simplet ? J’ai bien évidemment pensé à une porte de sortie s’il y avait le moindre soucis. Et puis, vous savez, les goules sont parfaitement autonomes. »

    Il en aurait presque dit que c’était classique de penser ça pour une néophyte, mais ce ne serait que rajouter de l’huile sur le feu.

    «Mais, au vu de ce que vous dites… »


    Il se gratta la tête. Il semblait quelque peu hésitant sur la chose.

    « Vous ne m’arrangez pas la chose. Je respecterai ma parole. Ce n’est pas mon intention de vous enfermer. Et j’ai bien dit MON intention. Pas la notre. Vous laissez gambader dans les champs est une décision de cœur et non de raison. Nous ne savons exactement comment votre cas peut évoluer. Si votre état cause des problèmes, la culpabilité des dégats retomberont aussi sur nous…sur moi. Sans parler que nous prenons de notre temps pour essayer de trouver une solution à votre problème… Et désolé d’être abrupte… Mais vous n’êtes pas la seule. Vous n’êtes pas la seule à avoir des problèmes magiques, vous n’êtes pas la seule à souffrir. Je dirais même que certains ont l’impression d’avoir leur cœur changé en sable et leur sang en acide, sentir chaque particule de leur corps s’embrasait à chaque instant. »

    Il se tut un moment.

    « Alors pourquoi je vous dis tout ça ? Simple. Moi et l’Académie vous accordons confiance dans vos faits et gestes, et je prends du temps pour vous. Alors dites moi… Est-ce que c’est à moi de quémander les informations que vous avez obtenu ? Dois-je juste accepter sans m’interroger que vous cotoyez une personne qui semble s’y connaitre de manière anormalement profonde sur la magie des Titans ? Une personne dont vous semblez croire qu’elle pourrait… »

    Le Dérangeant afficha un sourire qui laissait apparaitre un certain agacement pour la première fois.

    « on dirait que le conditionnel n’est pas un problème ici… »

    Avant que son expression redevienne compatissante.

    « … vous guérir ? De mon point de vue, elle pourrait tout simplement vouloir récupérer cette magie et en faire ce qu’elle veut. Essentiellement, je devrais juste accepter que vous fassiez vos petites affaires et faire ce que vous me dites quand vous le souhaitez ? Vous vous rendez compte que certains, en entendant ça, voudraient vous enfermer illico presto pour ne prendre aucun risque ? Parce que si vous commencez à vouloir vous guérir en faisant fi de l’Académie et que des innocents soient blessés car vous avez voulu faire cavalière seule… »

    Son visage se ferma. L’atmosphère devint plus lourde.

    « Rowena… Je te trouverais peu importe où tu te cacheras. Je te forcerais à regarder chaque dégâts causés, chaque famille que tu auras détruite et je m’assurerai que la culpabilité ne puisse plus jamais te quitter… et si l’envie de te soulager de ce poids par la mort te traverserait l’esprit, je t’assure que je serais là pour t’obliger à vivre et souffrir. Si tu crois vivre l’enfer, tu n’as pas connu la colère de l’homme bon. »

    Il claqua subitement des mains comme si rien de tout cela n’avait eu lieu, reprenant un léger sourire.

    « Alors, pour le bien de tous. Je préconise une chose suivante. Vous me dites les pistes que vous avez, vous me donnez les coordonnées de la personne qui en connait tellement. Cela nous permettra de travailler de concert et de trouver la solution la plus adéquate. On oublie la malédiction pour le moment… Même si entre ça et un sceau… Bref. Qu’est-ce que vous en dites de ce deal ? »

    Un ton si léger. A se demander si sa menace précédente était réelle.
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  • Jeu 8 Déc - 21:17
    Rarement, Rowena avait l'impression de se retrouver face à un idiot... Elle n'aurait jamais cru que cela arriverait face à une pléïade. Elle avait raison de ne pas sentir cet entretient, elle aurait mieux fait de ne pas remettre les pieds à l'Académie. Visiblement, envoyer des rapports papiers sur ses avancées ne suffisait pas.

    Son visage était tombé sur une neutralité professionnelle et elle avait soutenu sans grand problème le regard jaune du professeur pendant qu'il déversait sa diarrhée de mots auto-complaisants. Il la traitait avec une telle condescendance et une confiance à ce point point aveugle en son bon droit qu'elle perdait à chaque pose dramatique, une grande part du respect qu'elle avait pour lui de part son titre, sa réputation et les avancées auxquelles il avait pu participer la concernant. S'il y a bien une chose qui ne marchait pas sur un Limier, ce sont les menaces. Et s'il y a bien une chose qui ne marchait pas sur Rowena, c'étaient les tentatives de culpabilisation et d'infantilisation grossières qu'il martelait avec la panache des jeunes coqs dépourvus de sagesse. Difficile de croire qu'avec une attitude si basique et irréfléchie, il soit réellement aussi âgé qu'on le prétendait.

    A la fin de son numéro de théâtre, elle avait seulement lever un sourcil de dédain. Avait-elle toujours peur d'être à nouveau enfermée ? Oui et pas qu'un peu. La chasseuse de mage noir qu'elle était depuis plus d'un quart de son existence était-elle prête à se battre ici et maintenant pour sortir d'ici libre ? Absolument. Ce frisson de danger de mort, elle ne connaissait trop bien et il la cadrait mieux que n'importe quel rappel à l'ordre.

    - Je ne compte pas me cacher, Monsieur. Et je crois que vous n'avez pas très bien saisit mon problème si vous pensez que la mort m'est quelque chose d'accessible.

    Elle se leva, regardant par au-dessus le livre dans lequel il semblait si friand de noter leur échange.

    - Je vous ai envoyé chacune de mes avancées concluantes et chaque piste explorée, comme je vous l'avais proposé à ma sortie de confinement. Une proposition de ma part qui était un gage de respect et en aucun cas une exigence de la part de Magic. Je considère important de mettre mon expérience à disposition de ceux qui en auront besoin, même si je ne parviens pas à me tirer de ce guêpier.

    Elle le salua d'un signe de tête et lui tourna ostensiblement le dos, la main posée sur le dossier du siège.

    - Votre deal ne m'inspire rien de plus que vos menaces. Je continuerai à vous envoyer mes avancées par écrit dans l'intérêt de tous. Merci pour votre temps. "

    Elle coula un regard en arrière sur le bureau du dérangeant, son oeil noir entouré de craquelure percevant la présence plus que l'apparence de son hôte. La posture ancrée, elle se tenait prête, les sens magiques étendus aux quatre vents pour prévenir toute tentative de la part du mage noir. Si tout se passait bien, elle franchirait simplement la porte et regagnerait l'enceinte de Magic puis la ville elle-même. Si au contraire les choses ne se passaient pas bien, elle avait plus d'un tour dans son sac.

    - Bonne journée.
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