Je souriais de toute mes dents tandis qu’une forte odeur de Datura allait et venait autour de moi. Tirant sur le doobie, mes yeux étaient à l’image de notre plan, éclaté !
Il y avait devant moi les plus grands lascars de Liberty et notre objectif en ce jour, c’était le putain de convoi qui s’avançait au loin, sur la route.
-C’est le grand jour les filles !
Je riais tout en tapotant une joue ici et là, offrant des tapes amicales sur le dos des vauriens et autres charognes des bas fonds.
Pour l’occasion, j’avais enfilé ma plus belle tenue de truand numero un : un ensemble de tissu ample me permettant une fluidité de mouvement ! Je m’étais même rasé les dessous de bras pour gagner en aérodynamisme. Capuche sur la tête, j’avisai les présent lorsque un bruit se fit entendre dans le feuillage, c’était les Reikois qui venaient d’arriver.
S’ils étaient là, c’était que le ménage avait été fait à Liberty. Je riais légèrement.
-Voici les branleurs en chef ! Ces joyeux fils de pute vont nous prêter main forte.
L’information de dernière minute ne semblait pas enchanté l’équipe de base mais cela importait peu à une heure de l’attaque. Je jetai les restes du doobie par terre avant de taper dans mes mains.
-Dernier birefing d’équipe : Moi, Filéas et Chad, on va s’attaquer aux coffres. Vous, vous neutralisez les autres et vous vous occupez de la sécurité. Pas de morts. Normalement un des mecs du convois est avec nous. On neutralise, on emmène à la rivière, on force les coffres, on descend, bateau, blaireau, dodo !
Je riais à plein poumon avant d’être prit d’une quinte de toux. Reprenant peu à peu mes esprits, j’enfilai mon masque à l’image de Mirelda Goldheart.
-Au boulot !
Un peu plus tard, nous étions sur les abords de la route. Des arbes avaient été coupé pour barrer la route. A ma taille se trouvait un fourreau contenant ma lame et sur mon dos, un balluchon avec le nécéssaire pour attaquer les coffres.
Le convoi était bientôt à porté quant je décidai de sortir du barrage de fortune. Levant ma main en l’air, je me mis à agiter mon index, réalisant des cercles impécable. Le signal de l’attaque était donné.
-Salutation ! Nous sommes les nouveaux et les anciens Présidents de la République ! Après tous les services rendus à cette nation, nous sommes venus récupérer notre dû ! Au cas ou tout cela n’est pas clair : CECI EST UN CASSE !
Ne restait plus que de la remettre à Huldrom et le tour était joué. Quoi?! Vous n’avez tout de même pas sérieusement cru qu’il allait remettre la gamine à une bande de criminels sans éducation? Quoiqu’il en soit, ces connards attendraient longtemps pour la livraison, alors que Nikaerth ne se présenterait jamais à leur lieu de rendez-vous. Le nain n’avait pas disparu de sa mission avec Chazz sans raison. Tant qu’à Afosios, il lui importait peu de savoir ce qu’il en pensait, d’une façon ou d’une autre, la jeune ne se retrouverait pas à la merci de criminels.
Se rendant désormais sur les lieux où Chazz les attendait, l’elfe ne put que remarquer la présence de ce qui ne serait bientôt que des cadavres. Les paroles de Chazz afin de les introduire lui fit lever les yeux au ciel, derrière le masque. Décidément, cet abruti ne semblait pas au courant de ce qu’ils avaient fait… Mais il n’était jamais bon d’assumer les pensées d’un homme tel que lui. Son regard semblait éclater, décidément sous l'effet d’une quelconque drogue… Quel imbécile. Il récapitula la mission, comme si on ne l’avait pas tous déjà entendu un million de fois depuis quelques jours et la chair à canon s’éloignait déjà sans se douter du sort qui les attendait.
Les voilà désormais près de la route, attendant impatiemment la venue du convoi tant attendu. Si le temps semblait long et demandant, la présence de Chazz ne faisait qu’accentuer la mauvaise humeur de Nikaerth. Mais enfin, des flambeaux se dessinaient au loin, preuve que leur cible était exactement là où ils le désiraient. Se retournant vers le jeune, ou plutôt nouvellement Mirelda, l’elfe attendait son signal. Il échappa un petit rire devant l’ironie du masque qu’il avait choisi. Le Khashis avait rencontré la dame, quelques années auparavant, alors qu’il se faisait honorablement décoré de sa bravoure lors des attentats.
Le signal était donné et les hommes encerclèrent rapidement le convoi, ne laissant aucun issu possible à ces gardiens. Nikaerth ne prononça aucun mot, tandis que Chazz… Et comme à l’habitude, faisait aller sa grande gueule. Visiblement, la tension était palpable et l’anticipation presque insupportable. Nikaerth guettait le moindre mouvement de la part des hommes, jetant discrètement son regard en direction d’Afosios afin de s’assurer que tout allait bien de son côté.
crédits : 3583
Info personnage
Race: Humain
Vocation: Guerrier assassin
Alignement: Chaotique neutre
Rang: B
Vous l'entendrez rire ... Jusqu'à la fin
Le soleil pointait à l'horizon, inondant les collines républicaines d'une douce et stimulante chaleur. Alors que ses rayons éclairaient la cimes des arbres, leurs faisant prendre de délicates couleurs dorées et orangées, Afosios se trouvait là, se tenant face à lui. A genoux sur l'herbe humide, il attendait sans frémir depuis près d'une heure, les yeux clos, plongé dans une profonde méditation. A peine l'astre du jour eut-il commencé à le couvrir de sa lumière que le jeune homme ouvrit les yeux et leva lentement les bras en sa direction, comme pour le saluer. De ce même indolence religieuse, il fini par joindre ensemble ses mains, formant un cercle parfait, avant d'incliner respectueusement la tête.
- Salut à Toi, Père du Jour, psalmodia t-il. Toi, le Saint Astre qui offre la vie, Toi, le Puissant Astre qui à répandu ton sang sur notre monde, à travers Ta lignée draconnique, jusqu’à aujourd’hui et pour tous les temps, daignes me purifier, me libérer, me guérir, me sanctifier, me pardonner.
Il se leva soudainement, tournant cette fois son visage vers le soleil, sa voix ayant perdu de sa discrétion pour n'être plus que claire et puissante que l'acier. Peu importait que Chazz et Nikaerth puisse l'entendre, eux qui se tenaient non-loin. Peu importait que cette prière ne les affecte que peu. Peu importait qu'ils n'en comprenne ni l'essence, ni l'intention. La seule chose qui comptait, c'était la réussite.
- J’invoque la très grande puissance de Ton sang divin pour tous les agonisants de ce jour et pour les pécheurs en état de se perdre. Accorde moi d'être victorieux en Ton nom, sur mes ennemis et sur le monde entier.
Le désormais habituel masque du fou recouvrit à nouveau son visage et il rejoignit ses compagnons, juste à temps pour voir la caravane et le précieux butin arriver. Le signal de l'attaque fut dès lors donné par Chazz, et le convoi fut rapidement encerclé. L'organisateur de cette petite sauterie déclama ses quelques traits d'esprits qui, il fallait bien s'en douter, ne provoquèrent que dédain et rire devant cet attroupement de saltimbanques menés par un hurluberlu à tête de matriarche. L'un d'eux tenta même de se saisir de son arc, sa main déjà fiché sur la flèche qu'il s'apprêta à encocher.
- Gloire à Ayshara, ton Enfant Bénie, chuchota t-il.
Quelques acrobaties aériennes et le bouffon rouge se retrouva sur le chariot, une main tenant le poignet du soldat et une autre enserrant fermement la serpe qu'il avait dégainé entre-temps. La lame de son arme collée à la gorge de l'imprudent, le masqué se rapprocha de l'oreille de sa cible, avant de lui chuchoter ses quelques mots, tels des caresses lascives à son ouïe :
- Ainsi soit-il.
Un dernier coup d'oeil jeté en direction de Chazz et, plus spécifiquement, de Nikaerth, qui put sentir le regard du jeune humain s'attarder sur lui, les informa tout deux de son intention : s'ils n'agissaient pas dans les quelques secodnes à suivre, le sang jaillirait et le massacre serait total.
Réaction prévisible… On avait encerclé le convoi et ses gardiens commençaient à s’agiter. Un des hommes alla pour bander un arc, visant la présidente que j’étais. Chad eut un moment rapide et plaça son couteau sous la gorge du malheureux qui se stoppa net. Toutefois le reste des hommes ne firent pas de même.
Le combat débutait.
Des flèches et des boules de feu fusèrent. Mes scélérats, eux, usèrent de carreaux d’arbalètes et de leur résistance physique en guise de réponse. Trois hommes se jetèrent sur moi tandis que le reste de l’escorte alla sur mes compagnons. La troupe tenta de protéger le convoi qui chercha à rebrousser chemin. Trois hommes étaient à la manœuvre, dont un qui était avec nous. Il nous fallait donc neutraliser les deux autres officiers pour que ce soit notre « gars sûre » qui prenne la direction des opérations.
Les lames passèrent autour de moi sans jamais me toucher. Mon sabre paraît les lames avec une aisance déconcertante. D’un léger regard, j’avisai Chad, m’assurant qu’il ne fasse pas de connerie et je lui indiquai d’un signe de la tête un des offcicier. Résidu de mon enfance passait à Kyouji, je pris un drôle d’accent, rappelant les anciens entraineurs de Cogn’Ball de mon quartier.
-Ahhh, tu me le finis celui là, je veux plus le voir sur le terrain…
C’était un mélange de râle, de gorge souillait par du tabac et d’artères malmenés par la mauvaise bouffe. Putain, qu’est ce que ces anciens me manquaient.
Je decidai d’accentuer le rythme, mes mouvements se trouvant assimiler à un maelstrom chaotique. Je levai ma jambe, offrant un coup de pied circulaire à un des gardes pour me dégager.
-Transversale ! But du tur-fu, je te la mets en pleine tête !
Je commençai alors une course en direction des chariots. Mon regard alla sur Suzanne qui semblait en proie à un combat. Emettant un léger sifflement, je lui désignai de la tête le second officier du convoi.
Dans ma course, je vis qu’un des notre alla pour planter sa lame dans le ventre d’un homme à terre. Putain de crétin… Je déviai de ma trajectoire pour me ruée vers lui avant de bondir, envoyant mon genoux dans la tête de mon compagnon. Reposant mes pieds à terre, je donnais de la voix tout en repartant vers les chariots.
-On vise les jambes, mes scélérats !
Derrière le masque, les lèvres de l’elfe s’étiraient dans un sourire et une joie sincère, allant même jusqu’à se mordre délicatement l’inférieur. Décidément, Nikaerth préférait la vraie version du jeune homme, pas le faux noble capricieux dont il avait eu droit. Intérieurement, il avait toujours su qu’il y avait plus chez lui que la version qu’il dégageait, mais il ne s’attendait certainement pas à y trouver une telle perle rare. Vraisemblablement, il avait peut-être eu tort de s’en éloigner comme il l’avait fait…
À sa droite, l’un des gardes tentait une approche sournoise vers lui, profitant de la confusion pour s'immiscer dans son angle mort. Si l’elfe n’avait pas été aussi distrait par l'éphèbe, sans doute, n’aurait-il jamais eu la chance de le surprendre. Se jetant sur lui, le poignard de l’homme pénétra profondément la peau de la hanche. Un grognement de douleur sortit de sa bouche, tandis qu’il se retournait rapidement vers son assaillant. D’un coup de botte, plein, placé dans la poitrine, il éloigna l’homme de lui, tâchant de se rappeler qu’il ne devait en aucun cas lui enlever sa misérable vie. En colère, Nikaerth passait son regard entre la dague plantée et son adversaire, sachant déjà qu’il ne devait pas l’enlever. Faisant appel à sa magie de terre, l’elfe leva légèrement le bras, faisant trembler la terre sous les pieds de chaque garde à sa portée.
Tant qu’à l’homme maîtrisé par Afosios, il lui envoya une décharge de terre en plein visage, le faisant voler sur le sol. Bougeant les bras une seconde fois, la terre se soulevait autour du chariot, créant un mur de défense vers les flancs et l'arrière de celui-ci. Son regard rencontra celui de Chazz, qui lui désignait quelqu’un dans la mêlée dont l’existence ne lui importait que peu. Tranquillement, il avançait vers le jeune noble, tenant légèrement le manche de la lame afin d’éviter tout autre dommage interne dans ses mouvements. Crispant une de ses mains, le sol tirait les jambes des gardes tel un sable mouvant. Les tués auraient sans doute été plus simples, mais il ne désirait pas se mettre Chazz à dos, pour l'instant. Une fois devant le chariot Nikaerth siffla également en direction du brigand afin de lui signifier d'accélérer le pas, sachant qu’il ne tiendrait pas encore très longtemps avec la magie de terre.
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Il faut se méfier de celui qui sourit
Le conflit débuta et aussitôt lames et flèches s'agitèrent en tous sens, dans un chaos plaisant et distordu. Chazz hurlait ses ordres, comme à son habitudes, semblant grandement s'amuser de la situation. Afosios lui-même éprouvait le même sentiment, alors qu'il se servait de l'homme qu'il maitrisait comme d'un bouclier pour le protéger des attaques de ses camarades. De ses pieds adroits, il repoussait les quelques agressions, obéissant aux directives qui lui interdisaient de tuer. Aussi se contentait-il de repousser et d'assommer, mais entre le nombre, sa propre position et la débandade du chariot qui cherchait à s'éloigner, il lui était bien difficile d'être efficace.
Soudain, un missile de terre vint frapper le visage de son otage, le plongeant dans le coma et libérant enfin les mains du nobliau. Cherchant la source de cette aide providentielle, il darda son regard en direction de l'Elfe à la peau grise, se doutant que cela devait être de son fait.
C'est là qu'il la vit, cette lame perfide qui venait de perforer le flanc de Nikaerth. Il put voir le tissu se teinter peu à peu d'une ignominieuse teinte rouge, tandis que les mouvement de l'elfe devenaient un peu plus maladroits.
Il s'en moquait éperdument.
Le sang d'un traitre, même appartenant à un homme qu'Afosios avait aimé, restait un sang impur. Cela ne saurait dévier le nobliau de sa mission première, celle de s'assurer que cette mission se déroule sans accroc et que l'argent républicain entre bien dans les caisses de l'Empire. Si Nikaerth venait à mourir, ce ne serait pas une perte grave pour le pays élu, ce ne serait qu'une manifestation divine de plus, stipulant que ceux qui trahissaient la cause de la Divine Enfant des Astres ne rencontrait à la fin que le trépas le plus amer et le plus déshonorant qui soit, terrassé par la lame d'un vulgaire brigand.
Rien de plus que la marche naturelle du monde.
Alors pourquoi les mains du bouffon tremblaient-elle de rage ? Pourquoi son esprit s'obscurcissait derrière un voile de folie ? Pourquoi son rythme cardiaque s'accélérait alors même que son souffle se faisait difficile ? Pourquoi tout semblait devenir si ... Rouge ?
Ses dents se serrèrent si férocement derrière son masque qu'il eu crut qu'elles se briseraient sous la pression. Puis il se vit partir. Sans que son esprit ne puisse décider de quoi que ce soit, son corps lui fit défaut, se mouvant se lui-même, ne faisant d'Afosios qu'un simple spectateur parmi d'autres. Ses mains et ses pieds, soudainement devenues inhumainement agiles s'agitèrent et volèrent en tout sens, en une dance sensuelle, certes, mais surtout mortelles. Car le moindre de ses gestes s'accompagnait irrémédiablement de la mort. Les ordres de Chazz n'avaient plus ni valeur, ni poids. Ils n'étaient qu'un bref et lointain écho dans le tumulte de cette bataille.
Non ... Pas "bataille".
Boucherie.
Lorsque le ballet s'arrêta, il n'y avait plus âme qui vive sur le chariot, exception faites d'Afosios et de l'officier à la solde de Chazz, qui ne devait sa survie qu'au bref retour à la normal de l'esprit du bouffon. Les lames de se dernier étaient déjà sous sa gorge, prêt à l'entailler. Il était revenu à lui pile à temps.
Pile à temps pour le tuer de sang-froid. Sans lui accorder un regard, il lui trancha la gorge, avant de tirer sur les rênes laissées seules afin d'arrêter le chariot, à présent vide d'adversaire, puis de le quitter pour retourner en direction de ses compagnons.
D'un seul en particulier, en réalité.
Pourquoi agissait-il ainsi ? Il n'en avait aucune foutre idée. La seule pensée qui occupait son esprit était de protéger l'elfe blessé, alors même que son âme lui hurlait au contraire de rester près du chariot et d'attendre les ordres de Chazz. Pourtant, ce bon sens évident n'avait pas plus de portée que les ordres de son chef. La seule chose qui comptait c'était ... Lui.
Idiot. Imbécile. Tu as déjà commis cette erreur. Tu t'étais déjà promis de ne plus jamais la réitérer. Tu avais payé cette faute et en était ressorti grandi. Et pourtant, te voila à foncer, sans réfléchir, en direction de ce traitre à ta patrie. Pourquoi diable agissais-tu ainsi, en dépit de la morale, de la loyauté et de fidélité ? Pourquoi, par tout les Astres, retournais-tu auprès de celui-là même qui t'avais abandonné ?
Les réponses à ses questions, Afosios se moquait bien de les obtenir. Qu'importe le magot ou la parole qu'il avait donné à Chazz, il devait avant tout protéger Nikaerth.
Il arriva finalement à ses côtés, se positionnant devant lui avant de tendre ses lames en direction des républicains. Qu'ils s'approchent, s'ils le désiraient : jamais ils n'auront l'opportunité d'achever leur travail.
La violence du Bouffon avait brisé le peu de disciplines de cette joyeuse bande de vauriens. L’interdiction d’executer sauta dès que Chad fit tomber le premier corps.
Putain d’animaux…
Mon regard glissa lentement vers ma lame avant d’aviser le dos de Chad. La distance était courte. Il était occupé ailleurs. Ca va être simple. Ca serait simple mais je pourrais dire adieu à l’argent.
Les singes venaient de sortir du zoo…
Je m’élançai à nouveau à toute vitesse, gagnant en intencité. Ma lame retourna dans son fourreau tandis que je me déplaçai entre les différents adversaires. Des lames fusèrent autour de moi, manquant d’atteindre leur cible. J’arrivai finalement près des gardes autour du duo de pédale. Dans un léger saut, je vins loger comme précédament avec mon compagnon, mon genoux dans le visage d’un garde. Celui-ci tomba à terre. Mon attention alla ensuite vers un autre garde qui planta sa lame dans mon épaule, m’arrachant un cri. Je pris sur moi toutefois et alla pour lui briser le nez après un coup de poing en plein visage.
Mon corps s’activait déjà pour régénérer cette blessure.
Je fais du bien et du mal… Mais le bien ils ont oublié…
-Restes à terre ! Tu te relèves pas !
Putain de sac à merde, restez à terre et ils vous extermineront pas. Mon regard alla ensuite sur les survivants.
-Cassez vous ! Rentrez chez vous bande d’abruti ! Allez baiser la gorge de vos bonnes femmes et pour vous mesdames, libres à vous de vous asseoir sur le visage de vos messieurs ! Mais bordel… Cassez vous ! Allez pas crever pour quelque chose qui ne vous appartient même pas !
Mon attention se posa ensuite sur mes « compagnons ». Puissiez vous tous vous faire enculer par un Titan…
-Le prochain qui bouge, je le saigne à mort.
Mon attention se posa ensuite sur Chad. Putain de sale raclure de reikois. Fais moi plaisir et bouges ne serait ce qu’un doigt.
Mais non… Ce jeunot devait faire sa grande gueule et leur expliquer la situation avant tout… En deux seules phrases sortant de sa lamentable bouche, il mit tout le plan à la ramasse et les préparatifs complètement inutiles.
Des cris en provenance du chariot, firent retourner l’elfe sur lui-même promptement, les sens en alerte. Rien ne l’avait préparé au spectacle qui se déroule désormais sous ses yeux. Afosios… Tranchant littéralement tout de qui respirait sur son passage. Quelque chose clochait, comme si tout sens avait quitté le corps du jeune noble. Il n’était plus qu’un couteau suisse, dans des gestes précis sans la moindre pitié pour ses cibles. Merde, il ne manquait plus que ça… La seule règle établie, venait de se faire violemment chassée par l'éphèbe.
«Ysgarthiad…»
Murmurait-il à lui-même, en parant le coup d’épée qui venait dans sa direction. Le choc lui fit des plus douloureux, mais il endura le tout, assénant un coup de coude bien placé au visage de son adversaire.
À sa gauche, Nikaerth repéra un mouvement rapide et se retourna près à faire face. Seulement, ce n’était guère un ennemi qui se positionnait devant lui, mais Afosios, visiblement prêt à le défendre en cas de besoin. L’elfe arqua un sourcil, ne cachant que très peu sa surprise face à l’attitude changeante du bouffon. Son regard passa de lui au chariot, constatant la gorge ouverte de l’homme dont la fille était prise en otage. Quel bordel… L’elfe laissa tomber un long soupir qui en disait long sur sa façon de penser. Nikaerth n’approuvait absolument pas les agissements du noble, cela était une évidence. Non pas qu’il en avait quelque chose à faire de leurs vies, mais il redoutait plutôt la réaction de leurs compagnons face à la chaîne de cadavres gisant derrière lui.
Puis, la voix de Chazz, dont la colère ne faisait aucun doute, sommant les quelques survivants de déguerpir pendant qu’il était temps. Son regard se posait déjà sur le bouffon, tandis que la lame dans sa main ne pouvait que trahir ses intentions à son égard. Ô Afosios, qu’avais-tu fait?
La première réaction de Nikaerth aurait été de jeter le désobéissant aux pieds de Chazz et de le laisser décider de son sort, mais il s'agissait d’Afosios Smaragdi… Le seul être qui arrivait à éliminer toute logique dans la cervelle de l’elfe afin de laisser place à un instinct émotionnel dont il ne comprenait définitivement pas l’étendue. Le silence tomba sur tous, comme si le temps s’était figé en lui-même. Chazz rangea sa lame, beuglant à qui le veut bien de ne pas bouger ou faire face à sa colère. Pourtant, bien qu’il comprît celle-ci et qu’il la partageait, il empoigna l’épaule du bouffon et l’obligea à bouger derrière lui. Faisant face à Chazz, il protégeait désormais le noble tel un bouclier humain. Le regard rivé sur le truand, il se préparait déjà à ajouter sa carcasse parmi les autres s’il osait lever la main dans leur direction.
«N’y pense même pas… Il serait dommage de mettre un terme à cette amitié, tu ne penses pas?»
Il prit une pause volontaire, afin que Chazz ne manque pas une seconde de ses yeux qui parcourait lentement chaque homme présent dont ils devaient se ‘’débarrasser’’ après coup.
«Car les amis, ça se soutient… Un concept que tu ne comprends peut-être pas… Il vaudrait mieux pour toi qu'elle perdure, n’est-ce pas?»
Bien que ces paroles étaient plutôt vagues, la menace derrière était évidente. S’il devait annoncer ouvertement l’entente qu’ils avaient avec lui, il arriverait probablement à en convaincre quelques-uns de se débarrasser de Chazz à la place. Les Reikois n’avaient que faire de l’argent, alors ils n’avaient rien à perdre dans cette situation. Peut-être n’arriverait-il pas à tous les convaincre, mais semer le doute serait déjà une grande avancée, surtout avec des criminels comme eux, ne possédant aucune connaissance sur la loyauté.
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Une main sur l'épaule.
Des cris, des corps, des plaintes. Durant les quelques instants que durèrent sa transe, Afosios n'en percu aucun. Il c'était plongé si profondément dans sa vindicte qu'il était devenue hermetique au monde qui l'entourait, son psyché et son corps s'étant uniquement tournés vers la protection de Nikaerth. Ce ne fut que lorsque les derniers adversaires se couchèrent au sol et que tout signe de danger immédiat ce soit écarté que sa respiration se calma et qu'il put recouvrer ses esprit.
Ce n'est qu'alors qu'il constata l'étendue de son erreur.
Du plan savamment construit par Chazz depuis des semaines, il n'en restait qu'un vague écho, tout comme l'étaient les cris des agonisants. Il avait de la chance que le masque qu'il portait dissimule aussi bien ses yeux, car dans le cas contraire, il aurait put offrir à ses compagnons le spectacle de sa surprise et de sa condusion. Que ... Que lui était-il arrivé ? Que diable lui était-il passé par la tête ?
Et pourtant, lorsque le chef de l'expédition se planta devant lui, le menaçant du regard, la réaction du Bouffon fut à la hauteur de sa réputation : il agit de même. Ses doigts s'agitèrent sur les manches de ses armes, semblant presque s'exciter par avance d'un nouveau carnage. Et pourtant, le nobliau savait pertinemment qu'il était en tord. Seulement, il refusait de l'avouer publiquement.
Il refusait de se l'avouer.
La fierté était-elle en train de l'aveugler ? En effet. Il était Afosios Smaragdi, Patriarche de la grande et antique maison Smaragdi, famille élue par les Astres pour assister le Saint Trône de l'Impératrice Ayshara. Ses décisions étaient justes, car ses décisions étaient celles des Dieux Eux-mêmes. Il ne pouvait se tromper. Il ne pouvait se fourvoyer. Il ne pouvait commettre d'erreur. Mais alors pourquoi le regard de Chazz le plongeait-il dans le désarroi ? La désapprobation qu'il y voyait aussi distinctement que dans de l'eau cristalline lui indiquait qu'il avait commis une erreur. Certes, il ne fallait pas tuer, ou du moins chercher à le faire le moins possible malgré la trahison préparée de longue date contre les acolytes, mais la situation avait été bien différente de celles qui avaient étés envisagées au préalable. Car au fond, peu importait que des républicains meurent, car la vie d'un reikois, car la vie de dyr Erlamshir, avait été menacée.
Celle d'un traitre.
"Celle d'un fier combattant de l'armée impériale. Celle d'un homme qui avait prouvé à de nombreuses sa fidélité à l'Empire. Celle d'un homme qui avait permis l'arrestation des Ekaeiens ..."
Celle d'un déserteur.
"Celle d'un homme qui à toujours cherché à me protéger ..."
Celle d'un amant qui t'a éconduit.
Les pensées se bousculaient dans son crâne, tant et si bien qu'elles y battaient telles tambours, lui faisant serrer la mâchoire de douleur et détourner le regard de Chazz. En sa tête, deux armées s'opposaient, chacune brandissant une bannière si diamétralement opposée à l'autre qu'aucune alliance n'était possible : la première portait les couleurs de sa tendre Amie, armée de la dévotion et de l'affection qu'il lui vouait. La seconde portait celles de Nikaerth, armée du désir et de l'espoir. Le fracas de ses combat le força à porter les mains à ses tempes pour tenter d'en taire le bruit, mais c'était même perdu. A nouveau, se regard se troubla, les troubles qui régnaient dans son esprit menaçant de le replonger dans une frénésie sanguinaire. Ses pupilles s'arquèrent en direction de celui qui lui faisait face et une seule envie s'implanta en lui : le tuer et espérer que le sang répandu disciplinerait ses émotions.
Ses mains se serrèrent dès lors plus fortement sur ses armes, près à fondre sur cet homme affublé d'un masque de la présidente républicaine.
C'est alors qu'il sentie une main se poser sur son épaule. L'acte était ferme, mais surtout tendre. La volonté n'était pas violente, uniquement intéressée. Puis il vit Nikaerth passer devant lui, le protégeant de son corps et menaçant l'organisateur. Tout cela dans l'incompréhension la plus totale du nobliau. Cela n'avait aucun sens ... L'elfe à la peau grise n'avait aucune raison censée de se ranger du côté d'Afosios et de se mettre en danger alors qu'il était blessé. En cas de combat contre Chazz, il n'aurait que peu d'espoir de survivre. C'était complètement illogique !
Sauf si l'intention qui guidait cet acte échappait jugement à la logique et que son explication était d'un ordre plus sentimental que rationnel.
Mais cela, Afosios ne pouvait y croire. Il refusait d'y croire. Pas après tout ce temps ! Pas après avoir tant souffert et avoir tant œuvré pour oublier ...
Profitant de la confusion parmis nous, les gardes du convois se jetèrent dans la bataille en sachant pertinament que personne ne les laisseraient partir. Des lames et des boules de feu fusèrent autour de moi. Isal me tourna autour, protégeant mes arrières tandis que je réfléchissais.
Il me parlai d’amitié ce crétin ? Mais faire des amis n’avaient pas d’importance ! On était là pour faire de l’argent, merde !
Merde… Merde, merde, merde, merde !
-MERDE !!!
J’expirai lentement, cherchant à me calmer avant de poser ma main sur mon masque. J’empoignai ce dernier fermement avant de le tirer, l’ôtant et le lachant par terre. Le plan était un désastre et si on voulait avoir une chance de réussir, il fallait tout perdre pour pouvoir donner son maximun. Mes yeux se levèrent en l’air tandis que j’expirai, retrouvant mon calme. Ma main se posa sur la garde de mon sabre que j’extirpai lentement.
-Pour le Reike ! Pour l’Empereur ! A mort ces chiens de Républicains !
Et voilà comment on transformait une simple attaque de bandits en acte politique.
-Si vous en laissez un en vie, il y aura des troubles diplomatiques. Il va falloir vous donner à fond, crétins.
Mon majeur se leva en direction des Reikois tandis qu’un large sourire se dessinait sur mon visage. Si on s’en sortait, il était hors de question que ces fils de putes touchent la moindre pièces.
Je me jetai à nouveau dans le combat tout en gardant un œil sur le duo de soldats, étant prêt à voir une lame arriver.
La suite de l’opération, même si elle se passait bien, allait demander une certaine énergie. Aussi je pris soin d’économiser mon énergie. Le moindre mouvement était calculé. Si un adversaire semblait trop fort, la fuite s’imposait pour éviter de trop s’épuiser. Mes pas me conduisirent en direction du convoi.
Je bondis sur un homme, lui marchant sur la tête avant d’aller sur le chariot. J’attrapai les rennes avant de faire avancer le chariot. Economie était le maitre mot. Ces crétins avaient tout fait foirer, ils allaient donc régler le soucis.
Je tentais de conduire le chariot vers la rivière, dans les bois, mais un mage bloqua une des roues avec des chaines enchantées. Des gardes tentèrent ensuite de reprendre le contrôle du chariot.
-Allez ! Bougez vous le cul !
Certes, le Capitaine se défendrait, mais la nécessité de tous les anéantir n’était plus d’actualité à cet instant. Comme ont dit, celui qui parle trop a tendance à s’empaler lui-même.
D’un coup sec, accentuant la douleur à sa hanche, il coupa tout de même la tête de l’imbécile qui avait tenté une approche directe. Quoi qu’il arrive, il se concentrait désormais à garder ses forces afin de le téléporter, lui et Afosios, en cas d’urgence. À sa droite, Krammer tentait de se saisir du cargo. Son avancée ne fut pas des plus glorieux alors qu’il se fit bloquer la route prestement. Un soupir irrité suivi d’un roulement de yeux ne put être retenu par Nikaerth. Devait-il tout faire lui-même?
«Il faut se débarrasser de ce mage.»
Il allait s’éloigner du noble, mais se retourna rapidement afin de mettre les choses au clair.
«Marw dice neén ard. Ninnau éigean an.»
Les morts ne racontent pas d'histoires. Nous avons besoin d’un survivant.
Il priait la lune que l'éphèbe comprenne ce qu’il demandait et se comporte en conséquence de la demande. L’un d’entre eux devait survivre à l'épopée afin de raconter l'histoire, mais plus encore, afin d’être en mesure de décrire avec précision Krammer. En ce qui concerne les allégations, Nikaerth n’en avait cure, la république n’entrerait jamais en conflit direct avec le Reike sur de simples paroles, mais de plus, les cadavres qui décoraient méticuleusement la scène étaient tous dépourvu du symbole propre aux Reikois.
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