Élyséa est plutôt belle femme et ne fait pas vraiment partie de celles qui passent inaperçue. Elle arbore un visage doux et d’une grande finesse dans ses traits. Sa peau laiteuse ne met que mieux en valeur sa longue crinière rougeoyante ainsi que ses yeux écarlates, ces derniers encerclés par de longs cils noirs légèrement recourbés. Bien que plus souvent neutres que réellement souriantes, les chairs de ses lèvres tendent elles aussi plus vert le rouge que le rose, faisant écho à ses attributs colorés. Au milieu de ce visage de blanc et rouge trône un petit nez retroussé et l’ensemble est bien souvent agrémenté de diverses boucles d’oreilles argentées en tous genre. Un visage agréable donc, néanmoins pimenté par un regard trahissant la détermination sans faille de la jeune femme.

Quant au reste de son corps elle avoisine le mètre soixante-dix d’un petit centimètre de moins pour quelques cinquante-huit kilos. D’une taille raisonnable pour la gente féminine, elle s’avère être plutôt mince. Mêlant grâce et légèreté, la demoiselle peut aisément paraitre fragile pour qui ne se base que sur sa première impression. Mais ce serait une bien belle erreur que de le croire ; elle ne dispose sans doute pas d’une force brute particulièrement impressionnante mais elle n’en est pas moins en parfaite forme physique pour autant, son train de vie l’y obligeant. Ses atouts sont en revanche indéniablement plus tournés vers l’agilité et la souplesse que la puissance brute.

Du point de vue de sa personnalité Élyséa est assez caractérielle, ou tout du moins intérieurement. En société c’est un point sur lequel elle travail, tâchant de pas trop facilement laisser transparaitre les moments où elle se laisse emporter ses émotions. Mais une femme de caractère reste une femme de caractère et, malgré ses efforts pour rester calme, il est parfois plus aisé qu’elle ne le pense de deviner ce qu’elle pense de vous. Et il s’agit souvent de condescendance. Aussi sûre d’elle qu’égoïste elle a la fâcheuse tendance à considérer les autres comme lui étant inférieur d’une façon ou d’une autre. Rien d’extrêmes dans ces pensées bien sûr et elle a comme tout le monde un lot de personne qu’elle admire ou respecte plus ou moins fortement mais le peuple lui apparait généralement trop simple d’esprit ou faible.

Elle a un problème tout particulier avec les adeptes de religion, quelle qu’elle soit. C’est une athée plus que convaincue qui estime que les humains -et plus généralement les races mortelles- n’ont nul besoin des titans ou toute autre divinité pour impacter leur vie. Dans sa philosophie c’est à chacun de prendre son destin en main et c’est sans grande surprise qu’elle a pour objectif d’éradiquer les titans et leurs fanatiques.

En dehors de ses défauts quelques peu égocentrés, Élyséa reste une femme agréable avec qui il est aisé de passer du bon temps. En particulier si c’est autour d’un bon repas et d’un verre alcoolisé. La vie dans le monde de Sekai est bien trop rude que pour ne pas profiter des instants de plaisance alors elle n’est clairement pas la dernière lorsqu’il s’agit de s’amuser.
Elle a également un attrait non dissimulé pour un certain luxe et un certain paraître, ce qui se reflète notamment dans tenues qu’elle choisit méticuleusement afin de plaire tant à elle-même qu’à ceux qui la croisent.

Funfact : elle a dans le bas du dos un tatouage représentant une éclipse solaire totale, ne laissant apparaître qu’un fin halo de lumière atour de la lune venu cacher son astre-frère. Et elle n’aime pas vraiment ce tatouage à cause de sa symbolique religieuse.

Aussi étonnant que ça puisse paraitre lorsqu’on la voit, Élyséa est ce qu’on pourrait appeler une fille du désert. Ou tout du moins c’est ce qu’on lui toujours répété car, pour sa part, elle n’y a réellement vécu que quelques courtes années après sa naissance et n’en a gardée aujourd’hui aucun souvenir. Ses parents ont quitté les sables alors qu’elle était encore jeune pour s’établir dans la ville de Kyouji. Le paternel affaiblit la maladie et n’ayant eu que des filles pour enfants jugea qu’il serait plus sûr pour la famille de commencer une nouvelle vie en ville plutôt que de continuer dans l’austérité du désert. Les débuts furent compliqués bien sûr, le changement de vie n’était anodin mais le couple parvint peu à peu à trouver sa place dans la ville, offrant ainsi une vie bien plus sereine à leurs filles.

Si la sœur ainée d’Élyséa est à n’en point douter une fille du désert pur jus, la rousse a toujours été bien éloignée de ses racines. Que ce soit par son physique ou sa mentalité. N’ayant quasiment pas connue la vie dans le désert, elle a toujours été plus attiré par le confort et le luxe qu’offrait la vie en ville. Et elle désirait d’ailleurs plus encore, se rêvant avec le confort des nobles les plus aisés. Quant aux mœurs et traditions des sables, ses parents tentèrent bien de lui transmettre leur culture mais elle ne se montra jamais particulièrement intéressée. Bien sûr elle apprit le shierk qya, n’ayant pas vraiment le choix, mais les histoires de coutumes et de religion lui paraissaient bien plus ennuyeuse qu’autre choses. Et plus elle grandissait, plus ce sentiment s’accentuait.
En parallèle de cela la rousse développa très jeune de grosses questions identitaires. Elle n’avait aucun attrait particulier pour sa soi-disant région natale, elle n’en avait aucun souvenir et – pour couronner le tout- elle ne ressemblait pas à ceux de son sang. Là où les membres de sa famille ont le teint halé, bien que légèrement plus du côté maternel dû à un métissage plus important, la jeune fille a toujours eu le teint particulièrement clair. Ce qui lui valut de nombreuses remarques et quolibets des autres jeunes de son âge provenant du désert. A force, et se comparant fortement a son ainée à qui elle ne ressemblait que si peu, l’idée insidieuse qu’elle n’était peut-être pas celle qu’on lui disait être se glissa peu à peu dans son esprit jusqu’à prendre une place non négligeable.

De plus en plus torturée par ces pensées et en désaccord de plus en plus grandissant avec sa famille, la jeune Élyséa était devenue impulsive et colérique. Totalement inapte à gérer ses émotions et se battant régulièrement avec ceux la contrariant. Un jour, alors qu’une bonne partie de la famille était réunie, l’un des jeunes allant tout simplement trop loin pour elle.

- J’suis sûr que t’es même pas une vraie fille du désert avec ta face de lait !

Une mauvaise journée ? L’accumulation de remarques éclatant après avoir beaucoup encaissée ? Ou bien peut-être simplement le mélange des deux ? Les remarques de ce genre elle en avait déjà entendu et sa colère parut quelque peu démesurée même pour ceux admettant bien volontiers qu’elle ne méritait aucunement d’entendre ça. Toujours est-il que la réponse d’Élyséa figea de stupeur tous ceux présents pour l’entendre alors qu’elle ne prononça que quelques mots. Brefs, mais intenses. Mais surtout prononcés dans une langue étrange, une langue que personne ne lui avait enseignée. Une langue que personne ne comprenait mais dont tout le monde ressentait l’aura sinistre qui s’en dégageait. Pour elle, elle n’avait fait que lui répondre avec véhémence dans un commun des plus naturels. Pour les jeunes, elle était tellement énervée qu’elle n’arrivait plus à parler convenablement. Mais pour les adultes, plus instruits, ces mots d’une langue effroyable ne pouvaient être que du bas-parlé. A la connaissance générale personne dans la famille ne parlait ce dialecte et tous se demandaient bien comment une aussi jeune fille qui, malgré ses défauts, paraissait bien innocente, pouvait s’exprimer ainsi. Après long silence les adultes conclurent un accord tacite consistant à ne pas aborder le sujet pour le moment et la réunion familiale se poursuivit plus ou moins normalement. Ce n’est que plus tard que les parents Ember daignèrent donner quelques informations à leur fille, lui expliquant qu’elle avait naturellement prononcés des mots d’une langue inconnue et morbide. Ils ne le disaient pas mais elle pouvait le sentir : il y avait un profond rejet dans le regard de son père, du dégoût même. Attristée elle chercha du réconfort en direction de sa mère qui se tenait en retrait mais ne vit en elle que de la tristesse.

- Je… je suis pas maudite… je suis normale !

- Tu pars bientôt pour suivre une formation militaire. Tu n’abordes plus jamais ce sujet et tu ne prononces plus moindre mot dans cette langue. Si les émotions t’emportent, maîtrises toi. Eut-elle pour seule réponse avant de voir ses parents s’éloigner et refermer la porte de sa chambre sur son regard embué de larmes.

Elle était trop jeune pour comprendre. Trop jeune pour comprendre que la formation militaire était, d’une certaine façon, un dernier acte de gentillesse de ses parents désireux qu’elle puisse mener une vie décente au sien de Reike. Trop jeune pour comprendre la gravité de s’exprimer en bas-parlé, même une seule fois, même sous l’impulsion de la colère. Trop jeune encore pour réaliser la difficulté de ce qui l’attendait dans cette formation et surtout trop jeune pour retenir ses larmes à cet instant précis.

Quelques jours plus tard elle commença donc sa formation militaire. Et elle n’était pas particulièrement talentueuse à vrai dire. Certes habituée à plusieurs bagarres familiales enfantine, on était bien loin du niveau exigé par l’armée. Chétive et fragile, ses débuts de militaires furent bien difficiles. Sans parler des remarques simplement parce qu’elle était une femme. Mais elle savait qu’elle n’avait pas le choix, et surtout l’entrainement lui permettait de s’évader, oubliant les soucis. Elle commença alors à s’entraîner de plus en plus souvent, vidant son esprit autant qu’elle forgeait son corps. Et si elle ne devint pas pour autant le meilleur élément de sa promotion elle finit néanmoins par devenir une soldate en formation totalement respectable. Suffisamment en tout cas pour réussir à se faire accepter à l’académie Drakstrang. Au fil des années elle avait bien compris plusieurs choses : la première était que son goût du luxe s’était accentué et qu’une bonne place dans l’armée lui donnerai un salaire plus qu’intéressant, la deuxième était qu’elle détestait toute forme religion et de divinités et que l’armée reikoise combattait justement les titans, la troisième était que malgré les défauts qu’elle trouvait à Reike l’empire lui semblait bien plus dignes de régner sur le Sekai que les républicains. C’est pour ces raisons qu’elle fit le choix de poursuivre sa formation au sein de la prestigieuse académie dans la section combat.

Elle poursuivit donc à l’académie pour une formation bien plus intense encore. Les fois où elle finit couverte de sang et de poussière sont tout simplement innombrables et elle dû, plus que jamais, redoubler d’effort pour tenir la cadence imposée. Il lui semblait revivre ses débuts ; en pire. Elle en était revenue au stade où elle n’avait ni la force -physique comme mentale- pour des entrainements supplémentaires. Ceux obligatoires étaient déjà largement suffisant pour venir à bout de la jeune femme. Mais elle survécut. Et elle s’endurcit plus encore. Pendant ces années son caractère continua de s’affirmer ; son aversion pour les divinités grandissante bien qu’elle évitait le sujet au vu du nombre d’adeptes du Shierak dans ses connaissances, sa fragilité d’adolescente s’étant mut en une forte estime de soi et son amour du luxe et de la fête n’avait fait que se renforcer au vu du train de vie imposé par les instructeurs de l’académie.

Lorsqu’elle fut enfin diplômée elle se sentit libérée, ayant légèrement oubliée qu’elle devait maintenant dix ans de service à l’armée Reikoise et que ce n’était clairement pas le début des vacances. Mais elle fut rapidement rappelée à l’ordre sur le sujet et, dans le fond, ça lui allait bien. Elle avait plus que jamais la ferme intention d’en finir avec les titans et leurs serviteurs après tout, et pourquoi pas de faire gagner du territoire à l’empire si l’occasion se présentait.

Suprémacisme impériale : Le Reike n’est pas parfait mais si quelqu’un doit dominer le Sekai à ses yeux, c’est bien le Reike pour autant.

Lutte contre les titans : Elle n’aime ni les religions, ni les divinités. Ça va donc sans dire qu’elle souhaite activement venir à bout des titans et de tout ce qui leur a attrait.

Athée : Ce n’est pas seulement les titans mais bien toutes les religions qu’elle en horreur, elle se range docn du côté des athées.

Académie Drakstrang : Elle y a fait ses études dans la section combat physique et en est fraichement diplômée. Elle voue un respect certain pour l’instruction qui y est donnée.