DiscordDiscord  
  • AccueilAccueil  
  • CalendrierCalendrier  
  • FAQFAQ  
  • RechercherRechercher  
  • MembresMembres  
  • GroupesGroupes  
  • S'enregistrerS'enregistrer  
  • ConnexionConnexion  
  • bienvenue
    ×
    navigation rapide
    lore
    général
    systèmes
    jeu

    menu
    Top-sites
    Votez!
    top sitetop sitetop sitetop site

    Derniers messages

    Avatar du membre du mois
    Membre du mois
    Siame

    Prédéfinis

    PrédéfiniPrédéfiniPrédéfini
    Tel est pris qui croyait prendre [PV Marceline] JvNj4PH
    Gazette des cendres
    Été 2024
    Lire le journal
    #7
    RP coup de coeurCoeur

    RP coup de coeur

    Le Coeur de Melorn
    Derniers sujets
    Achats de Pouvoir de Klak-KlakAujourd'hui à 11:03Compte staff
    Achat de pouvoir d'ArkanonAujourd'hui à 10:59Compte staff
    Demande de pouvoirs - Vandaos FallenswordsAujourd'hui à 10:57Compte staff
    Nirlys [Terminée]Hier à 22:21Nirlys Alzae
    Le feu de la forge. (Pv- Cyradil)Hier à 22:11Cyradil Ariesvyra
    Enira des rues de Taisen [Terminée]Hier à 22:06Tensai Ryssen
    Aller en bas
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Sam 13 Mai - 17:00
    Tapi dans l’ombre, l’hybride observait l’agitation de la populace qui grouillait devant les portes de la capitale reikoise. Le joyau du désert, et puis quoi encore. Encore un nom pourri, pour un endroit pourri. Le principe même de la cité lui échappait complètement, le fonctionnement de la société de l’empire restait aussi un mystère à ses yeux. Déjà, comment pouvaient-ils être auto-suffisants en eau et en nourriture avec une localisation pareille ? Et qu’on ne lui fasse pas croire que le commerce ou la magie réussissait à combler leurs besoins, parce qu’à le prendre pour un con, on y perdait rapidement des plumes. Des fois, il pestait contre sa nature d’homme qui reprenait le dessus, le poussant à se poser des questions existentielles et entièrement farfelues. Concrètement, il n’en avait pas grand-chose à faire de la façon dont le Reike survivait. Ils finiraient tous par clamser un jour, après tout, ils étaient absolument tarés. Lui le premier, vu sa longévité inexistante. Un long soupir s’échappant de sa gueule entre ouverte, sa patte griffue venant secouer le sable qui venait de se poser dans son pelage entre le marron et le noir, le raton en aurait presque oublié le but de son excursion dans ces terres arides et peu accueillantes. Enfin, s’il devait être totalement transparent, la République ne l’aimait pas vraiment non plus. Personne, en fait. Rebus de la société, peu apprécié par ses collègues et craint par ses pairs, Crocus se satisfaisait de peu de choses, aka l’argent qu’il toucherait en fin de contrat. Son commanditaire était, une fois de plus, en retard, et ça commençait à lui courir sur le haricot.



    « J’t’en foutrais de la ponctualité moi. ». Grommelant dans son coin, Crocus pensait sans doute à tort que se plaindre ferait passer le temps plus vite. Pas qu’on ait besoin de lui autre part, encore moins qu’on l’attendait dans un lieu plus agréable que celui-ci. Non, le raton-laveur n’avait strictement nulle part où aller, pourtant ça ne l’empêchait pas d’être impatient et de râler à voix haute. Les bras croisés devant son torse, il se mit à faire les cent pas au lieu de rendez-vous, jetant un regard noir aux passants qui daignaient lui accorder de l’attention. Ils ne pouvaient pas se mêler de leurs affaires, pour une fois ? Fallait-il sans cesse qu’il soit considéré comme une bête de foire ? Crocus n’était pas si con que ça. Des détraqués dans son genre, il en existait des centaines, et partout. Des dégénérés qui s’attaquaient aux animaux, ça n’avait ni couleur ni pays. Les républicains étaient aussi dégueulasses que leurs voisins. Alors si ces abrutis pouvaient arrêter de le fixer comme l’immondice qu’il était, ça l’aurait bien arrangé. Ce monde était naze, complètement foutu. Donnant un coup de patte dans un caillou qu’il envoya voler dans le genou d’un gamin, il plongea ses mains dans ses poches dans un énième soupir avant qu’un élément dans le décor n’attire son attention.


    Une roulotte. Pas des moindres, celle d’une alchimiste plutôt reconnue dans le coin. Il l’avait déjà vue passer plus d’une fois dans les ruelles de la capitale, et sa mémoire ne le trompait jamais. Sans doute qu’un empire aussi prompt à la barbarie avait bien besoin de potions pour se soigner. Malheureusement pour eux, la connerie, ça ne se soignait pas encore. Concentrant ses sens sur l’objet de ses convoitises, les oreilles tournées en avant et la truffe s’agitant dans tous les sens, il put aisément déterminer qu’il n’y avait pas âme qui vive dans les alentours. La propriétaire s’était absentée. Pour faire quoi, avec qui, pendant combien de temps, qu’importe. Un sourire narquois vint étirer les babines du raton. Il serait rentré et sorti en moins de temps qu’il ne fallait pour le dire. Se faufilant aux abords de la carriole, l’hybride vint se saisir de la poignée, réalisant qu’elle était bel et bien fermée. Il haussa les épaules, plissant un œil en l’approchant de la serrure. Hmpf, même pas à double tour. C’est à croire que les gens de nos jours suppliaient de se faire voler. Attrapant son nécessaire de crochetage à la ceinture, il s’attela à la tâche après être devenu parfaitement invisible. En quelques secondes, la porte s’ouvrit, cédant à son expertise et à son talent inimitable.


    Gloussant de satisfaction, Crocus s’infiltra dans la roulotte en refermant soigneusement la porte dans son dos après avoir fait passer sa queue. Mettant un terme à son sort d’invisibilité, il se mit à fouiller dans les affaires de l’alchimiste, laissant un bordel considérable après son passage. Il avait vite compris que tenter de faire preuve de discrétion ne servait à rien. Un jour où l’autre, la petite demoiselle viendrait à se demander où avait bien pu passer son élixir d’immortalité préparé pour un riche fortuné, ou à remarquer qu’un objet ne se trouvait pas exactement à la même place que la veille. Il n’avait pas de temps à perdre avec des détails aussi futiles et absurdes. Ses petites pattes vinrent se saisir de différents flacons dont il ne connaissait pas le contenu, écarter les ingrédients sur les étagères qui le gênaient dans sa recherche. Et ce qu’il cherchait, justement, c’était la caisse, le coffre-fort. Comme tout commerce, l’alchimiste devait bien garder ses recettes quelque part et si quelqu’un pouvait trouver où c’était bien lui. Chantonnant gaiement un air entendu quelques soirées auparavant dans un bar d’Ikusa, un des rares où les bardes ne se faisaient pas maraver la tronche par des alcooliques, il ne prêta presque plus attention à ses alentours, ne se retournant qu’au moment fatidique où la porte se déverrouillait à nouveau dans son dos. « Merde. ».

    Utilisation de pouvoirs:
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Sam 13 Mai - 20:17
    Je n'avais pas trouvé de place en ville proche de l'endroit où je voulais me rendre, alors j'avais dû garer ma roulotte à l'extérieur de la ville. C'était pas grave, j'en avais pour une minute.
    Ce soir, j'avais décidé d'inviter ma moitié au restaurant, comme ça, parce que je l'aimais. J'avais repéré un restaurant qui avait la réputation de vraiment faire voyager gustativement, mais son expérience sensorielle ne commencerai pas là. Elle m'avait semblé prendre goût pour les fleurs et leurs senteurs depuis qu'elle avait perdu la vue; c'était après tout à l'odeur qu'elle avait choisi quelles fleurs m'offrir pour se faire pardonner lors du festival de la bière naine. Et bien aujourd'hui je l'emmenai vivre une expérience sensorielle pour lui faire plaisir. Je l'imaginait déjà son bouquet à la main, ma main dans l'autre, moi la guidant jusqu'au restaurant, elle fredonnant l'hymne du Reike en dodelinant de la tête et de la queue. Et puis je lui lirait le menu et elle commandera un plat qui la ravira, et puis après nous irions danser…
    Est-ce que j'étais une incorrigible romantique ? Bien sûr ! Et je n'avais aucune intention de changer ! D'autant que ça lui plaisait, j'en étais sûre!
    J'avais déjà réservé ; il ne me manquait plus que le bouquet de fleurs – que j'étais partie chercher justement – et je pourrais retrouver mon âme sœur. J'avais choisi un bouquet différent de celui qu'elle avait choisi lors du festival mais dont l'odeur me plaisait, et bien que j'espérais qu'il ne lui plaise aussi, je me disais qu'il fallait bien que j'apprenne ses goûts d'une manière ou d'une autre.
    Je rentrais donc à ma roulotte le cœur léger, oubliant même que je l'avais laissée sans surveillance et les risques que je prenaient ainsi. Je remarquai que mes chevaux avaient l’air nerveux quand j’approchais. Je fis l’erreur de ne pas m’en soucier. Je glissai la clé dans la serrure et ouvrit la porte sur un désordre total, et je me figeai instantanément. Mes notes, mes ingrédients et mes affaires jonchant le sol dans un bazar qui ne me rappelait que trop la dernière fois où j’avais cru être cambriolée. Mes membres se mirent à trembler, ma respiration et mon rythme cardiaque à s’accélérer et s’intensifier… Il était revenu. Et cette fois il venait pour me tuer, après une très longue agonie.
    trigger warning, évocation de torture:
    La main crispée sur la poignée, j’avais fermé tout mon visage sans même m’en rendre compte. Mais il fallait que je me reprenne. Je n’avais rien fait quand on m’avait agressée l’autre jour, et cette fois-ci il n’y aurait peut-être personne pour me sauver. Et si il était vraiment revenu, je devais fuir immédiatement. Trouver la force de bouger, d’agir, de me défendre. Pour vivre. Pour Rachelle.
    Je pris une profonde inspiration dont je calmais le rythme, puis j’eus la force d’ouvrir les yeux. Je découvrais alors de beaucoup trop près un homme. Un homme qui me dévisageai. Son regard dur, ses griffes acérées, son museau qui n’attendait que de m’arracher la gorge… Mais ce n’était pas l’homme qui m’avait torturée. Celui-là n’était même pas masqué. Je pouvais reprendre le contrôle de la situation, je le devais. Car on était bel et bien en train de me cambrioler. Un seul problème, je n’arrivai pas à invoquer mes étoiles. Je ne pus qu’articuler d’une voix beaucoup trop faiblarde pour être menaçante :

    Sortez de chez moi…

    et je ne pus m’empêcher d’ajouter :

    S’il vous plaît…

    Ah, autre chose : je m’étais pissé dessus.
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Lun 15 Mai - 14:34
    Bon… Il y avait forcément une solution, un endroit par lequel il pouvait se faufiler pour s’échapper. Un moyen quelconque de se défaire de cette situation qui n’arrivait que rarement. Crocus étant un voleur professionnel, il ne se faisait jamais prendre, encore moins la patte dans le sac. Mais cette fois, il avait été impatient face à la frustration d’attendre son commanditaire qui se faisait désirer. Il s’était jeté sur la roulotte sans prendre le temps de délimiter le périmètre, sans même penser à rester en alerte alors qu’il pouvait entendre les pas de l’alchimiste à plus d’un kilomètre. Non, dans son orgueil et son désir d’accomplir un méfait de pacotille par satisfaction personnelle, l’hybride venait de commettre une grossière erreur. Il existait toujours l’option de faire comme si de rien n’était, mais Crocus n’était ni un bon comédien, ni bouffon prêt à danser pour obtenir gain de cause. Alors que la clef tournait dans l’engrenage, il se contenta de rester parfaitement immobile. Peut-être que quelqu’un d’autre venait rafler le butin, voler le voleur. Après tout si l’alchimiste comptait revenir rapidement sur les lieux, elle n’aurait pas pris la peine de garer son véhicule en dehors des murs de la capitale...Si ?


    La porte s’ouvrit brusquement sur une demoiselle qu’il reconnaissait pas. Rien de surprenant jusqu’ici, Crocus avait une très mauvaise mémoire des visages, il en venait même à zapper le faciès de ceux qu’il devait espionner. Les deux pattes arrière légèrement écartées, prêt à bondir sur sa proie au moindre mouvement brusque, l’hybride était particulièrement tendu. Ses griffes vinrent se poser sur la dague qu’il portait à la ceinture sans la saisir, tentant de jauger la réaction de la propriétaire qui le dévisageait. Elle ne bougeait pas d’un poil, soudainement tétanisée. Une réaction plutôt convenue pour quelqu’un qui venait de se faire cambrioler, néanmoins le raton sentait qu’il y avait plus que de la surprise dans ses yeux. Prenant une grande inspiration, analysant les différents chemins de fuite qu’il pouvait emprunter et là où il devrait frapper pour que l’alchimiste soit parfaitement assommée sur le passage, il fut interrompu par la voix faible et fluette de cette dernière. Ses oreilles se mirent à gigoter dans tous les sens et il leva un sourcil, abasourdi. Sortir ? De chez elle ? Son museau s’agita et il vint placer une patte devant ses narines, reculant d’un pas.


    « Ah mais c’est quoi cette odeur ?! Tu t’es pissée dessus ou quoi ? Bordel c’est infecte ! Tu pouvais juste me dire de me casser, t’avais pas besoin de marquer ton territoire comme ça, on est pas des animaux ! ». Enfin, au moins l’un d’entre eux. Une fois le choc passé, il dut se retenir de se tordre de rire. « S’il vous plaît ? T’as vraiment dit s’il vous plaît à un voleur venu te chipper ton fric ? L’instinct de survie c’est pas ton fort, j’me trompe ? ». Retirant sa patte de sa dague, il vint lui montrer ses mains vides. Si Crocus jouait avec les nerfs de beaucoup de gens, il n’était pas assez odieux pour s’amuser de la détresse évidente de son interlocutrice. Pas tant par gentillesse ou par pitié, simplement car se jouer de quelqu’un qui s’effondre à la moindre contrariété, ça n’avait rien de drôle. « Ecoute, miss. Je veux pas de problèmes. J’suis pas là pour te blesser, pour te tuer, c’est pas mon truc. J’voulais pas te faire peur non plus, et je sortirais bien de chez toi, mais t’es devant la porte. Alors ce qu’on va faire c’est que tu vas m’indiquer où est la caisse, et après ça je m’en irais. J’te menacerais pas, j’aurais ce que je veux, t’auras ce que tu veux, tout le monde est gagnant.  ».


    Il ne perdait pas le nord, hors de question de repartir les pattes vides. Puis ses sourcils se froncèrent alors qu’il posait les yeux sur les cornes qui ornaient la tête de la demoiselle, à se demander comment il ne les avait pas remarquées avant. Une putain d’hybride. Pourtant ses informations ne corrélaient pas. Peut-être que ce n’était pas la propriétaire au final. Elle avait dit « chez moi ». Roh quel bourbier. Il ne pouvait pas la tuer, pas ici, pas maintenant, encore moins après qu’elle ait vu son visage. Ce n’était pas l’envie qui lui manquait, mais sa priorité était de sortir d’ici, quitte à faire semblant de lui porter de l’attention pour pouvoir s’extirper de sa roulotte. « Toi aussi t’as eu un père chelou ? Enfin tu me diras, un raton laveur ou un bouc, quand t’es complètement dégénéré j’suis pas sûr que tu fasses la différence. ». Un point commun qui lui foutait les nerfs à un point incommensurable. Combien de victimes avant que quelqu’un ne se décide à tous les cramer ? Le karma prenait vraiment son putain de temps.
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Mar 16 Mai - 12:43
    Il remarqua instantanément l’odeur se dégageant de mon urine et ça ne fit que le contrarier. Mais il s’amusa tout e même de la situation quand je lui dis « s’il vous plaît » ; son évocation de mon instinct de survie ne fit que renforcer ma panique. Il me montra alors ses mains vides comme pour me rassurer, et me dit qu’il voulait juste récupérer la caisse et s’en aller, mais je ne le compris qu’après qu’il n’ait évoqué qu’il pensait que nous soyons tous deux des hybrides.
    Si je le laissait prendre ma caisse, il saurait qu’il pourrait revenir me cambrioler autant qu’il ne le voudrait et je ne pourrais jamais me défendre. Je devais me reprendre. Je devais vaincre ma panique. Fermant les yeux et laissant ainsi couler sur mes joues les larmes qui menaçaient de tomber depuis le début, je frappais du poing ma porte en poussant un grognement aigu, puis me pris le visage dans les mains. Ma main gauche agrippa ma corne tandis que ma droite frappait de nouveau ma porte, encore et encore, dans un effort violent de me maîtriser et de reprendre le contrôle de la situation.

    Il va pas me torturer, je me répétait à haute voix, Il va pas me torturer.

    Je pouvais le faire. Je devais le faire. Quand je rouvris mes yeux, ceux-ci brillaient de vert, annonçant l’intensité de ma concentration, et je pus enfin invoquer mes étoiles de métal dans mes mains, que je fis léviter immédiatement, me mettant en position de combat : les jambes écartées, ferme sur mes appuis, les étoiles suivant mes bras, l’un replié devant moi et l’autre derrière pour l’élan ; j’étais prête à faire plonger sur lui mes étoiles invoquées et je le regardais avec intensité. Je ne me ferais pas cambrioler, pas aujourd’hui.
    Putain qu’est-ce que je tremblais.

    Utilisation des pouvoirs:
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Mer 17 Mai - 18:26
    Rien qu’à imaginer la conception de l’alchimiste, Crocus avait envie de gerber tout son petit déjeuner. Retenant une nausée en se replaçant légèrement en arrière et en prenant une grande inspiration, il resta immobile, fixant des yeux la jeune femme qui tentait tant bien que mal de se faire plus grande qu’elle ne l’était. L’hybride se moquait ouvertement de ses tentatives désespérées, de la panique qui s’emparait de son corps et de ses mains tremblantes. Toute cette situation était complètement absurde. Si quelqu’un le prenait la patte dans le sac, soit il fuyait, soit il engageait le combat, la meilleure décision étant évidemment la première face à un individu aussi rapide et agile que le raton. Pourtant, pour une raison qui lui échappait encore, la propriétaire des lieux restait tout aussi immobile que lui, refusant de lui céder ce pourquoi il était venu, transie de peur. « Bon la flipette, je vais pas me répéter longtemps. La caisse, tu te décales de l’entrée, et je me taille. J'suis attendu ailleurs et à moins que t'aies une meilleure somme à me proposer, je vais pas abandonner mon client pour ta trogne. ». La voix rauque et légèrement enrouée, il perdait patience. Il n’avait pas toute la journée pour se farcir une commerçante à la noix qui refusait d’obtempérer.


    En entendant ses plaintes, il se mit à rire à nouveau. « Te torturer ? Mais j’ai pas que ça à faire, puis de toi à moi, ton existence même est une torture. Comme tous les hybrides, comme moi, t’es une aberration, tu devrais pas être née. Alors non, j’perdrais pas mon temps à te faire du mal. S’il doit se passer quelque chose, ce sera rapide et efficace. ». Crocus n’était pas dupe. Sous sa haine et son racisme se cachait une profonde peine, un désir de mettre fin à la souffrance d’autrui. Pour ceux qui ne souffraient pas et se pavanaient dans les rues des cités en se pensant au-dessus des autres alors que leur place était soit au cimetière soit au fin fond des égouts… C’était une autre histoire. Pour l’heure il n’arrivait pas véritablement à caser la demoiselle dans un de ces deux camps. Elle gagnait sa vie de manière honnête, un point positif dont le raton ne pouvait se targuer. Enfin, il vivait la vie qu’il pensait mériter : atroce, sale et quitte à rester sur les terres du Sekai, autant les laver de ses congénères qui pourrissaient l’air qu’il respirait.


    Ses yeux se détachèrent de ses cornes pour se diriger sur ses mains qui s’agitaient, avant de réaliser que la gourgandine faisait appel à sa magie pour se défendre. Haussant un sourcil par curiosité, il la laissa manipuler sans l’interrompre, voyant quelques étoiles de métal apparaître au-dessus de ses doigts et commencer à flotter dans les airs. Un sourire naquit sur le visage de l’hybride. Il ne craignait rien, encore moins contre une magicienne. Prenant appui sur ses pattes arrières, le raton se rapprocha à une vitesse hallucinante de son interlocutrice. Une fois à moins d’un mètre de cette dernière, il claqua des griffes tout en plongeant son regard dans ses iris émeraudes, faisant tomber au sol les armes de la jeune femme dans un cliquetis caractéristique. Sa télékinésie n’était plus. « Tu ne peux pas utiliser de magie contre moi. Je sais, c’est pas de chance. Faudrait trouver autre chose, mais j’te déconseille de tenter la manière forte. Ce s’rait pas à ton avantage. ».


    De plus en plus taquin, le raton laveur s’amusait à présent considérablement de la situation. Maintenant qu’il savait qu’il ne faisait pas face à une combattante qui aurait pu l’annihiler à coup de haches, il se sentait bien plus à l’aise. Enfin, c’était relatif, face à une autre hybride. Son regard s’arrêta à nouveau sur ses cornes qui lui donnaient la nausée. « J’te rendrais service en te tuant, au final. Parce que là, t’as vraiment pas l’air en forme, et je suis là que pour te cambrioler. J’comptais pas te faire de mal, à vrai dire t’étais même pas censée me voir. ». Il vint s’asseoir sur un tabouret non loin, montrant bien à son adversaire qu’il ne la considérait même pas comme telle. Sortant sa dague de son fourreau, il s’amusa à la jeter en l’air et à la rattraper, passablement dissipé. « T’as jamais eu aucun problème avec le fait que ton père, ou ta mère, j’en sais rien, se soit tapé un bouc pour t’avoir ? Genre ça t’a pas effleuré l’esprit que c’était dégueulasse ? J’demande, parce que j’ai l’impression d’être le seul que ça gêne. Dépendamment de ta réponse, j’verrais ce que je fais, si j’me taille, si j’reste, si j’mets fin à notre conversation définitivement. C’toi qui voit. ».

    Utilisation de pouvoirs:
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Jeu 18 Mai - 12:51
    « Rapide et efficace » qu’il disait. Il parlait de me tuer en disant « rapide et efficace ». La mort n’était jamais « rapide et efficace ». La mort prenait toujours son temps en une agonie insoutenable mais que l’on devait supporter la plupart du temps. Cet homme ne savait pas de quoi il parlait.
    Je fis appel à ma magie et il s’approcha tellement vite que je failli ne pas réagir à temps ; mes étoile tombèrent au sol alors que je leur ordonnais d’attaquer.
    Sur un ton désinvolte et provocateur, il me dit que je ne pourrais pas utiliser de ma magie contre lui. Sous le choc, je m’appuyai contre l’encadrement de la porte alors qu’il partait dans un monologue à propos de me tuer, comme quoi je ne pourrais pas me défendre, qu’il me rendrait service en me tuant. Il ne savait pas que je n’étais pas une hybride, et semblait hostile à l’idée même de leur existence. Me sentant complètement impuissante je m’effondrais, mes jambes incapables de me porter. Me sentant partir je fis l’unique chose qui pouvait encore me sauver la vie :

    ...suis pas… hybride…

    Je ne me sentis pas tomber sur le sol.

    On me faisait boire quelque chose, et on me parlait de manière appuyée. J’étais sur le sol et j’ouvris les yeux sur un homme-raton-laveur qui tenait une potion et me la portait à la bouche. Je tentais alors de me relever, rejetant la potion, Car j’avais aucune idée de si cet homme avait la moindre compétence en alchimie. Et pour être honnête, si il était un voleur, probablement pas. Il ne semblait plus vouloir ma mort, m’ayant aidée… ou peut-être voulait-il m’empoisonner avec mes propres potions pour faire croire à une mort accidentelle ! Je me relevais avec plus d’aplomb et sortais de ma demeure pour aller me faire vomir, ce que je ne parvins pas à faire. Je revint vers lui avec un air méfiant sur le visage, et pris d’un geste vif la bouteille qu’il avait dans la main. J’eus un dernier étourdissement mais je pus lire l’étiquette que j’avais moi-même attachée à la fiole : « Remède contre les étourdissements P. »
    Merde. C’était ma potion d’écoute des pensées que je comptais utiliser pour convaincre mes parents, d’où le P, de donner leur bénédiction pour mon mariage avec Rachelle. J’en avais déjà utilisé plusieurs fois des comme ça pour cette même raison, et ça s’annonçait pas trop mal, mais maintenant n’était pas le moment de me souvenir de ça. J’allais désormais entendre toutes les pensées de cet homme et ça, j’en avait pas du tout envie.

    Alchimie, première leçon, lui dis-je d’un ton sec, on ne donne pas à boire une potion dont on est pas absolument certain des effets !

    Je commençait déjà à entendre ses pensées.
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Jeu 18 Mai - 14:40
    Les yeux plissés, un sourire narquois sur la gueule, Crocus s’imaginait déjà repartir la caisse sous le bras et une hybride en moins dans ce monde de dégénérés. La journée avait plutôt mal commencé, mais rien ne l’empêchait de finir sur les chapeaux de roue en liant l’utile à l’agréable. Voir l’alchimiste vaciller sous son incompétence, sous la crainte qu’il lui inspirait le faisait tressaillir. Une pointe de sadisme, ou plutôt de fierté. Car au fond de lui, l’hybride ne tuait pas pour le plaisir. En règle générale, il ne tuait pas tout court. C’était un voleur, pas un meurtrier. Pour autant, se sentir supérieur de temps en temps le galvanisait considérablement. Pour le nombre de fois où on l’avait rabaissé, renvoyé dans les bas-fonds de Liberty comme la vermine qu’il était… Et il ne s’en plaignait même pas, car il comprenait. Il savait qu’en tant qu’ordure, sa place était dans les égouts, avec tous ses congénères. Passant une patte dans son pelage ébourriffé entre ses deux oreilles, il resta ainsi silencieux alors qu’un soupir de détresse s’échappait d’entre les lèvres de la propriétaire des lieux. Haussant un sourcil, il s’arrêta dans son mouvement en la voyant s’effondrer. « Hein ? Comment ça t’es pas hybride ? Tu te fous de ma gueule, tes cornes tu les as achetées au marché du coin ? ».


    Pas de réponse. La gourgandine venait de s’évanouir juste sous son museau. « Manquait plus que ça… J’en fais quoi de ce truc moi maintenant... ». Il évalua ses options, posant ses fesses sur un tabouret en laissant dépasser sa queue rayée. Il pouvait continuer à fouiller son domicile jusqu’à trouver son coffre-fort et se tailler avec, au risque qu’elle se réveille en plein milieu et tente de le prendre par surprise. Bon, maintenant qu’il se savait surveillé, il ne se ferait plus avoir. Une fois, pas deux. La raison aurait voulu qu’il s’oriente vers ce choix, qu’il prenne son dû et s’éclipse sans rien dire. Pourtant les dernières paroles de l’alchimiste résonnaient dans sa tête. Elle n’était pas hybride. Soit elle se moquait de lui, soit les cornes qui ornaient son crâne n’avaient rien à voir avec ses origines. Se penchant au-dessus d’elle, il vint dégager d’une griffe ses cheveux de ses oreilles, s’apercevant de leur forme toute particulière. Grimaçant sous la colère qui faisait bouillir ses veines, il donna un coup de patte dans un meuble du comptoir par frustration. Il n’avait plus aucune raison de la tuer, et ça lui foutait bien les nerfs en pelote. Bon, plus qu’à improviser.


    Dans un saut agile, il se retrouva sur une des étagères, cherchant du regard une potion qui pourrait le sortir de ce mauvais pas. Elle avait forcément quelque chose pour ce genre de situations vu sa fragilité. Ca ne devait pas être la première fois qu’elle se faisait cambrioler vu sa réaction explosive. Potion de soins, élixir de jouvence, philtre d’amou… « Eurk. Y’a vraiment des gens qui utilisent ce genre de merdes pour se faire aimer ? J’suis moins désespéré que ce que je pensais. ». Il se mit à siffloter, se mettant sur la pointe des pattes pour attraper les fioles qui se trouvaient tout en haut, bien cachées des regards indiscrets. Potion contre les étourdissements P. « P… P comme petit, petit étourdissement. On va dire que c’est bon. De toute façon elle serait pas assez conne pour mal étiqueter dans sa propre boutique. Puis c’est son problème. ». Gromelant tout seul dans son coin, Crocus tentait tant bien que mal de faire le tri dans ses sentiments embrouillés. D’un côté il se demandait pourquoi il s’acharnait autant pour sauver la vie d’une inconnue, de l’autre il reconnaissait que la pauvre n’avait rien demandé. Lui non plus, d’ailleurs. Quel monde de chiasse.


    Alors qu’il versait le liquide dans sa bouche qu’il ouvrit avec sa patte libre, elle commença à s’extirper des bras de Morphée. Un timing douteux qui emmerdait bien le raton qui la maintenait entre lui et le plancher. En la voyant se redresser pour aller tenter de se faire vomir, il ne put se retenir de rire. « T’es complètement tarée. ». Un simple constat de sa part. Il l’observa revenir en titubant légèrement avant de lui hurler dessus. L’hybride fronça les sourcils, indigné. « Tu te fais pas chier quand même ! J’essaie de te sauver et t’es là à me donner des leçons, tu t’es vue ? C’est pas moi qui m’évanouit chaque fois que le monde va pas dans mon sens. Putain c’est ça que je récolte pour avoir voulu aider quelqu’un, j’me rappelle pourquoi je le faisais plus ! ». Venant croiser ses bras sur son torse, les oreilles rabattues en arrière, il regrettait déjà sa bonne action. « Et qu’est-ce que t’as à me regarder avec tes yeux de merlan frit  ?! T’as jamais vu un animal sauvage, t’as perdu la mémoire ? Tu t’es cognée trop fort quand tu t’es viandée par terre ? ».


    Dire que Crocus se sentait trahi aurait été un euphémisme. Ses pensées se dirigèrent tout droit vers sa mère qui l’attendait dans les bas-fonds de Liberty depuis plusieurs jours. Cet argent qu’il comptait lui voler, il en avait besoin. Pour lui, pour elle. Il se garderait bien de lui donner la raison de ce cambriolage de bas étage, et à vrai dire, il en avait marre de voir sa trogne tout lui reprocher en boucle. « La prochaine fois t’auras qu’à mieux étiqueter tes affaires. Y’a marqué contre les étourdissements, t’étais étourdie. J’suis censé deviner que tu sais pas ce que tu fais ? J’sais pas comment tu gardes encore la boutique ouverte si tu vends tes potions au pif ! ». La mâchoire serré, le coeur meurtri, Crocus déversait toute sa haine sur la propriétaire des lieux, sans considération pour les réactions qu’elle pourrait avoir. « Et arrête de te déguiser en hybride. Si t’en es pas une, putain t’es pire. Tu crois que c’est un jeu ? Ca t’fait marrer ? ». Elle se moquait d’eux. De leur souffrance, de leur conception ignoble, des conséquences de ces unions atroces sur leurs vies. Il la détestait, si fort.
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Jeu 18 Mai - 22:11
    Il commença a m’engueuler et… je culpabilisais, énormément. Mes actes le confortaient dans ses idées qu’il ne devrait jamais aider personne, et il serait seul. Il se sentait trahi, car il avait essayer de m’aider en fin de compte, et je l’avais engueulé pour ça. Décidément, j’avais du mal à être une bonne personne. Je l’entendis parler dans sa tête de sa mère qui l’attendait dans les bas-fonds de Liberty depuis plusieurs jours, et qu’il avait besoin de l’argent qu’il comptait me voler.
    Il me dit que j’avais qu’à mieux étiqueter mes fioles et quelque part je ne pouvais pas lui donner tort ; j’avais pas prévu que quelqu’un ne dusse fouiller dans mes affaires pour me soigner.
    À ce stade j’avais la mine penaude, pleine de remords. Il ne souhaitait plus me tuer, et bien que je ne tramblasse toujours, je tenait debout.

    Et arrête de te déguiser en hybride. Si t’en es pas une, putain t’es pire. Tu crois que c’est un jeu ? Ca t’fait marrer ?

    Non !

    Il croyait que je me moquais d’eux.

    Je ne…

    Mon visage affichait une mine coupable et qui doute d’elle-même, mes mains nouées entre elles.

    Mes cornes, c’est une ancêtre alchimiste qui a voulu les avoir et qui se les ai fait pousser, et ça s’est transmis à notre lignée. Elle voulait des cornes de dragon et c’est ça qui est apparu… Je suis désolée. Je voulais pas te… Je veux pas faire de mal aux gens. J’ai moi aussi subi ce que subissent les hybrides, mais… Je sais que pas complètement. Je suis née dans une famille riche et j’ai eu une bonne éducation. Mais je sais ce que ma future femme a vécu, les horreurs que les gens lui ont fait subir, et encore aujourd’hui. Je peux pas dire que je comprend, parce que malgré les agressions et tout ce que je subis moi-même, jamais je ne saurais ce que c’est que d’avoir un parent détraqué qui vous bat et qui vous vend à un cirque qui vous fait vous ridiculiser en public et vivre en cage avant de se lasser de vous et de vous faire affronter un lion… Vous avez l’air de détester les hybrides pour ce qu’ils sont, ou je sais pas, de vouloir abréger leurs souffrances… mais je veux les aider, parce que je sais que ce qu’ils vivent depuis leur naissance est injuste, et ce qu’a vécu leur parent animal est injuste aussi… et je voudrais que ça n’arrive jamais, mais ça arrive et il faut faire avec. En attendant je choisis de les aimer non pas pour leur origine mais pour ce qu’ils sont à l’intérieur. Des êtres sentients qui méritent d’être bien traités parce que maltraiter quelqu’un pour ces origines c’est mal, et ils ne le méritent pas.

    Je ne voulais pas me battre avec lui, avec personne même, et j’espérais pouvoir apaiser les tensions avec mes simples mots.

    Je ne me prétend pas héroïne sur son cheval blanc qui peut sauver tout le monde par sa simple présence, mais j’essaye d’aider qui je peux. Je ne peux pas vous laisser me voler, mais je marchande aussi les informations. Je peux vous acheter des informations, si vous le désirez.

    D’ordinaire j’en aurais rien eu à faire qu’il ne m’aime pas. Je ne l’aurais pas aimé non plus. Je l’aurais méprisé et je me serais méfiée de lui pour son sexe. Mais celui-ci, il se détestait lui-même. Je ne pouvais détester quelqu’un qui se détestait lui-même et qui ne souhaitait que survivre dans ce monde si cruel.

    Je suis terriblement désolée de vous avoir mal parlé et mal considéré et je vous remercie de m’avoir aidé. Est-ce que… Vous me pardonnez ?

    Oui, j’avais besoin de son pardon. Il me dirait probablement que j’étais stupide. Je ne saurais pas quoi répondre. Ou peut être si.

    Je sais que je suis stupide. J’ai été torturée pour ma stupidité. C’est pour ça que j’ai si mal réagi. Je suis désolée, je… Je voudrait votre pardon. S’il vous plaît.
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Dim 21 Mai - 0:09
    Une colère noire, si puissante qu’elle faisait trembler les doigts de ses pattes, assaillant son cerveau épuisé de ses années de lutte contre ce monde qui voulait autant sa mort que lui. À de nombreuses reprises, Crocus avait hésité à passer l’arme à gauche, mais quelqu’un comptait sur lui. S’il laissait sa mère errer dans les bas-fonds, un riche finirait par s’en faire une écharpe où un mendiant la grillerait au feu de bois pour se nourrir. Elle méritait mieux que ce que son fils s’acharnait à lui offrir, fort heureusement sa condition animale l’empêchait de s’en rendre compte. Parfois l’ignorance était d’or, et le raton-laveur aurait sans doute préféré être suffisamment bête pour ne pas vivre dans une telle souffrance, encore plus pour ne pas avoir à entendre les inepties que l’alchimiste déblatérait à une vitesse folle sans lui laisser le temps de réponse. Les sourcils froncés, les babines retroussées tel un chien prêt à mordre, l’hybride retenait ses membres qui lui hurlaient de se jeter sur elle et d’en finir. Son instinct sauvage et sa haine se mélangeaient inlassablement, désirant faire taire cette abrutie qui parlait de ce qu’elle ne connaissait pas. Passant d’une émotion à l’autre à une vitesse délirante, il ne savait plus sur quelle patte danser. Une minute auparavant, il l’aurait tuée et serait parti sans se retourner, ensuite, il l’avait sauvée, maintenant, il revenait à la première étape. Et Crocus détestait tourner en rond.


    « Tes ancêtres étaient tarés. Je sais même pas si t’es mieux. ». Les poings serrés, il planta son regard meurtrier dans le sien. Elle osait fricoter avec une de ses congénères, pire, elle daignait dire qu’elle comprenait ne serait-ce qu’a minima sa situation. Haussant la voix, il poursuivit ses accusations. « Oh, ta future femme hein ? Laisse-moi deviner, elle est humaine, avec des petites oreilles de chats trop mignonnes et une queue touffue ? On est pas tous logés à la putain de même enseigne si t’as pas remarqué ! Et si tu me dis qu’elle a la même tronche que moi, t’es encore plus dérangée que ce que je pensais ! ». Rien n’aurait pu apaiser cette colère qui grandissait à vue d’œil, hérissant tous les poils de son dos ainsi que de sa queue rayée qui s’agitait entre ses pattes arrière. Peu importe ce que la propriétaire des lieux avait à dire, cela ne ferait qu’empirer la situation. Il détestait sa femme, peu importe son apparence. Si elle était plus humaine qu’animale, alors elle pouvait se permettre de se pavaner dans les ruelles de la capitale Reikoise sans problème. Et si elle était aussi laide que l’était Crocus, elle aurait mieux fait de crever dans les égouts. Aucune des options ne lui convenait, le raton se laissait simplement envahir par cette rage qu’il contenait depuis des années en lui, une cocotte-minute prête à exploser à la moindre manipulation.


    « Dieu merci je suis tombée sur la bonne samaritaine du coin, ben devine quoi, j’en ai rien à foutre de tes états d’âmes ou de ta gentillesse ! J’suis venue te voler, pas te faire la conversation, pas remettre en question les pauvres principes pourris qu’il me reste dans cette vie complètement à chier ! ». Poussé à bout, il hurlait de plus en plus fort, ses cris se mêlant à des grognements qui résonnaient dans la roulotte. « T’es qui pour prétendre tout savoir ? Dis-moi bordel, t’es qui ? T’es riche, t’as un commerce qui fonctionne, t’es aimée par quelqu’un, putain de… ». Sa haine se mua en immense tristesse, Crocus se laissant tomber sur un tabouret, prenant sa tête entre ses pattes en tirant ses poils comme si la douleur allait faire passer la torture psychologique qu’il subissait actuellement. « Putain de merde… J’te hais, toi et toute ta famille, toi et ta femme et ta relation à chier et ta roulotte pourrie et tes excuses à la noix, tes sourires niais, tes suppositions à la mords moi l’nœud et ta façon de m’regarder comme si j’étais un chien battu. ».


    Malgré elle, l’alchimiste venait de faire une percée dans sa carapace blindée. Néanmoins, il était bon de se rappeler qu’un animal acculé n’en est que plus dangereux. Retenant ses larmes, refusant de se montrer aussi faible devant une inconnue, Crocus donna un énième coup dans son mobilier, cherchant à évacuer cette frustration grandissante qui l’empêchait de penser correctement. Sa demande de pardon l’exaspérait autant qu’elle le touchait, et ça l’énervait encore plus. Pourquoi voulait-il lui accorder ? Pourquoi accepter qu’une gourgandine sortie de nulle part puisse l’atteindre ? Toute cette situation lui bourrait le mou et lui donnait envie de se laisser aller à ses accès de violence, mais la notion de torture le fit s’arrêter net. Ses membres cessèrent de trembler et sa voix se fit plus basse, son souffle coupé. « T’es… t’es… ». Il avala sa salive. « T’es conne comme une table… ». Comme sa mère, comme tous ces êtres qui vivaient paisiblement dans le Sekai. Le problème ici, c’était lui. Et cette réalisation le tuait encore plus que le reste. Puis, il se mura dans un long silence, recroquevillé sur le tabouret, le museau enfoui entre ses bras poilus. Il ne savait plus où se mettre, ni quoi faire. Il avait autant envie de fuir que de rester. Si seulement il n’avait jamais foutu les pieds dans cette roulotte…
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Jeu 25 Mai - 19:53
    Je vis ses babines retroussées, son regard meurtrier, les tremblements de ses mains, mais je tint bon car j’avais des choses à lui dire. Je l’entendis penser à sa mère qui était donc probablement un raton-laveur et ses pensées sombres ne me firent pas du bien, mais je persévérais. Il pensait des choses horribles, qu’il retenait ses membres voulant ma mort, et finalement me dit que mes ancêtres étaient tarés. Il me détestait pour mes goûts et pour prétendre que je connaissait un tant soit peu sa situation. N’avais-je pas moi-même subi des agressions ? Non, c’était pire, il se détestait pour ce qu’il était, et effectivement ça je ne le ressentirais jamais. Il enchaîna par parler de Rachelle et je crus voir rouge, mais ce fut moi qu’il insulta. Bien que dans ses pensées il voulait qu’elle ne soit morte dans les égouts. Elle qui avait tant donné pour le Reike.
    Il me hurlait dessus et heureusement je l’interprétais comme un relâchement de ses émotions ; si il me hurlait dessus, c’était qu’il n’allait pas me faire du mal d’une autre manière, du moins pas tout de suite. J’étais tout de même crispée.
    Il se laissa alors tomber sur un tabouret et je ne vis plus de colère mais plutôt de la tristesse alors qu’il me disait qu’il me haïssait moi et tous ceux que j’aimais.
    Il se tut ensuite, ses pensées l’envahissant comme un ouragan qui ne voulait que le détruire. Il voulait m’accorder son pardon, mais en même temps il ne le voulait pas. J’étais en train de le briser, et je ne savais pas comment faire pour le calmer. Je lui dis que je savais être stupide, évoquant ma plus douloureuse expérience, et ses pensées s’arrêtèrent net.

    T’es conne comme une table…

    Il venait de m’insulter mais je sentais bien que ce n’était que par dépit, par manque de choses à dire. Il pensa que le problème c’était lui-même et honnêtement, comment penser autrement ? Il m’avait insultée de tous les noms juste parce que je refusais de… de le maltraiter ? De penser du mal de gens innocents ? Ça n’avait aucun sens, et je ne comprenait pas comment on pouvait détester autant toute une catégorie de la population, d’autant plus alors qu’on leur appartenait. C’était absurde. À moins qu’il ne se détestât lui-même plus que tous les autres et ainsi projetait cette haine sur tous ceux qui lui ressemblaient. Ou peut-être détestait-il les hybrides parce qu’il les trouvait contre-nature ou d’engeance dégoutante ou je ne savais quoi et ainsi projetait-il ce dégoût sur leur personne et sur lui-même. Il semblait que ce soit la deuxième option, mais même si je savais laquelle des deux possibilités c’était, je n’étais pas sûre de vouloir l’aider à changer d’avis. J’espérais seulement qu’il ne maltraitât pas les autres hybrides. Bien sûr que si, il le faisait, il n’y avait qu’à voir comment il m’avait traitée. Et moi, je ne savais que faire.
    Il était recroquevillé sur le tabouret et ne disait plus un mot. De mon côté je restait là à hésiter. Ma nature m’empêchait de l’enfoncer dans son trou. Je ne me sentais pas de m’emporter non plus pour toutes les insultes qu’il m’avait lancées, d’autant que même si ça lui faisait se sentir mieux, cela ne l’engagerai pas dans le bon sens. Mais d’un autre côté je ne trouvais pas les mots pour l’apaiser, pour le guider sur le droit chemin. Peut-être n’était-ce pas là mon rôle. Peut-être ne devais-je que l’accompagner sur le droit chemin. Peut-être la meilleure chose à faire était d’attendre qu’il ne fasse le chemin lui-même.
    Si ce chemin là existait. Je croyais l’avoir trouvé avant… avant ma mésaventure. Désormais je doutais de moi. Peut-être était-ce mieux ainsi, ça me rendait plus prudente. Mais à ce moment, j’étais surtout indécise. Mes pensées tournaient dans ma tête et je ne savais quoi dire pour éviter sa souffrance et celle des autres.
    Et puis j’eus une idée. Je ne savais pas vraiment quels effets ça aurait mais il se détestait lui-même. Il apprécierai que je l’insulte non ? C’était peut-être même sa manière principale de communiquer. Peut être si je parlais son langage, je réussirais à l’atteindre.
    En me dirigeant vers ma théière et mon poêle, je mis de l’eau à chauffer, en utilisant quelques ingrédients pour faire chauffer plus vite, puis je mis du thé dans la théière et y versait l’eau chaude. Enfin, quand le thé fut infusé, je lui en servis une tasse que je ramassait par terre avant de m’en servir une à mon tour. Dis-donc elles étaient solides ces tasses.

    moi, j’suis conne comme une table, ma copine est laide, pis toi t’es un nuisible. On fait une belle brochette d’abrutis tu trouves pas ?
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Sam 27 Mai - 20:46
    Recroquevillé sur son tabouret, le museau bas, Crocus râlait dans sa barbe. Son commanditaire devait l’attendre depuis une plombe, s’il n’avait pas déjà levé les voiles en ne voyant pas le raton-laveur au point de rendez-vous. Ça lui ferait les pieds car après tout, s’il n’était pas payé, il gardait la marchandise. Dans tous les cas, il se retrouvait gagnant et pourtant il ne s’était jamais senti aussi perdant qu’aujourd’hui. Il avait beau essayer, l’insulter, la provoquer, attaquer ce qu’elle avait de plus cher, la propriétaire de la roulotte ne lui en tenait guère rigueur. Pire, elle demandait son pardon. A lui, un vieil hybride rabougri qui venait lui subtiliser son gagne-pain, ravager son logement et ses affaires, menacer d’intenter à sa vie et celle de sa compagne. Ses pensées se mélangeaient inlassablement dans un capharnaüm qui lui brisait les tympans, ses pattes venant recouvrir ses oreilles comme s’il était en capacité de les faire taire. Entre la haine et la miséricorde, Crocus vacillait. Il tanguait d’une émotion à l’autre, ballotté par son incertitude qui ne faisait qu’accentuer la rage qui faisait bouillir ses veines. Il avait explosé, et maintenant ?


    Bercé par sa propre solitude, l’hybride mit un temps considérable à réagir à la remarque de l’alchimiste qui s’affairait dans la cuisine, semblant avoir complètement oublié la présence du voleur dans ses quartiers. Prenant la tasse entre ses pattes par automatisme, il pencha la tête sur le côté, ses oreilles se tournant en arrière dans l’incompréhension la plus totale. Un sourcil relevé, ses petits yeux noirs confus et les poils du dos légèrement hérissés, il resta bloqué dans son observation, la regardant boire son thé d’un air ahuri. « Ha. ». Le silence. « Haha. ». Le doute. « Hahaha. ». L’euphorie. « HAHAHAHAHA ! ». D’un rire franc et gras, Crocus récupérait des couleurs, se tenant le ventre de sa patte libre tandis qu’il s’esclaffait, la gueule grande ouverte, ses dents acérées en pleine vue. Posant sa tasse sur le comptoir dans un geste brusque avant d’en renverser sur ses jambes, il se mit à taper du poing sur le meuble, ses pattes arrière s’agitant sur le parquet tant l’allégresse le gagnait. Pris dans son fou rire, essuyant même une larme qui glissait de ses yeux bordés de noir, il s’arrêta pour reprendre sa respiration. « Hahahaha ! Alors bordel on me l’avait jamais faite celle là ! ». Se redressant bien plus fièrement, sa posture actuelle contrastant drastiquement avec l’air de chien battu qu’il arborait plus tôt, il semblait aller étrangement mieux.


    « T’as raison. On fait une belle bande de bras cassés. ». On ? Le raton ne se reprit même pas sur sa formulation. Soudainement, cela lui plaisait d’avoir un point commun avec la jeune femme cornue. Si sa haine ne disparaissait pas complètement, elle s’apaisait considérablement. « C’est qui le pire pour toi ? L’alchimiste qui se pisse dessus quand on la cambriole, l’hybride qui s’entiche de la dite alchimiste ou le voleur expérimenté pas foutu d’entendre quand elle rentre chez elle ? ». Marceline parlait enfin sa langue. La langue des fous à lier, de ceux qui se détestaient plus qu’ils ne détestaient le monde. L’auto-dérision, les insultes à tout va. Elle venait de craquer le code si simple et pourtant si complexe de la communication avec un raton-laveur pas comme les autres. « Je pense que je gagne, quand même. Le pire c’est que j’entends tout, à plusieurs kilomètres. Mais j’sais pas, j’avais la tête ailleurs, ça m’arrive jamais, y’a fallu que ça tombe sur toi. ».


    Ne sachant dire s’il en était content ou non, il enchaîna, devenant un véritable moulin à paroles. « J’suis sûr que ton butin en vaut même pas la peine, c’est ça le comble. ». Sortant de sa sacoche une statuette plaquée or pour l’agiter sous le nez de son interlocutrice, il poursuivit sa longue tirade. « A la base j’étais dans le coin pour remettre ça à un type qui m’a payé pour. J’ai aucune idée de ce que c’est, mais ça doit en valoir de la thune. Puis j’ai vu ta roulotte parce qu’il mettait trois plombes à arriver et j’me suis dit, pourquoi pas. Mais si j’avais su que t’allais te pisser dessus, hahahaha ! Et m’insulter en prime, t’as du répondant tu fais bien la comédie ! ». Le regard pétillant, ses pattes se saisissant à nouveau du thé préparé par la jeune fille, il y trempa sa langue après s’être assuré qu’il n’allait pas se brûler. « Tu fais souvent du thé à tes cambrioleurs ? ». Puis après une seconde d’hésitation il vint lui tendre la patte. « Crocus. Comme ça tu pourras m’appeler autrement que nuisible, si t’en as envie. ».
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Ven 14 Juil - 14:27
    Pendant que je préparais le thé, je pouvais toujours entendre ses pensées. Il avait de solides arguments en faveur de lui tenir rigueur de ce qu’il m’avait fait. Mais je l’avais mis dans un tel état de détresse, je devais faire quelque chose pour qu’il aille mieux. Je me mis donc à parler ce que je pensais être son langage et pendant un long moment il ne sembla même pas m’entendre, prenant machinalement la tasse de thé que je lui proposait. Puis il éclata de rire.

    Satisfaite de mon résultat je pus moi-même arborer un sourire chaleureux. Je continuais d’être en profond désaccord avec à peu près tout sur lui, mais j’avais réussi à renverser ses sentiments pour moi et il ne me détestais plus. C’était une victoire pour moi et je la prenais comme telle.

    Il me présenta alors une statuette que je reconnus aussitôt. Je le regardais alors lui, avec étonnement. Il avait réussi à voler une statuette importante pour deux familles que je connaissais.

    Il but de mon thé mais ne commenta pas sur son goût, préférant me demander si je faisais souvent du thé pour mes cambrioleurs et me tendre sa main pour se présenter.

    Marceline Cornebouc, dis-je en lui serrant sa main. Et je ne rate jamais une occasion de partager du thé ! Mais il faut que je te parle de quelque chose. Cette statuette, tu ferais bien de t’en débarrasser au plus vite. Les familles qui en revendiquent la propriété sont tout sauf des gens bien. Ils te traqueront et te tueront pour récupérer cet objet que tu as dans la main. Après t’avoir torturé pour que tu leur dises comment tu as fait pour la récupérer. D’ailleurs tu me mets en danger rien qu’à l’avoir amenée ici. Le mieux que tu puisse faire est de la rapporter là où tu l’as trouvée avant qu’ils ne remarquent qu’elle n’est plus là. Et puis tu disparais sans laisser de traces. Ton commanditaire, je suppose qu’il était masqué ? Il ne sera pas seul à ton rendez-vous pour que tu la lui remettes. Il saura que tu es capable de la voler, donc que tu pourras le faire une nouvelle fois. Il ne te laissera pas repartir. Et si tu lui dis que tu n’en étais pas capable, il te tuera sur le champ parce que tu sais qu’ils ont essayé de la voler et c’est dangereux pour eux. J’te l’dis, le mieux pour toi c’est de disparaître après l’avoir remise là où tu l’as trouvée. Les uns ne sauront pas qu’on les as cambriolés, les autres penseront que tu as été capturé. Crois-moi, c’est mieux comme ça. Maintenant file, je ne veux pas qu’on vienne saccager ma roulotte une nouvelle fois pour te trouver.
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Sam 15 Juil - 13:39
    Plutôt fier de sa bêtise, Crocus se tenait devant Marceline avec le torse bombé, les poils scintillant à la lueur du soleil qui traversait les fenêtres de la roulotte. S'il n'appréciait toujours pas la compagnie de l'alchimiste, pour l'heure il ne voulait plus attenter à sa vie, et pour le raton-laveur, il s'agissait d'une avancée de taille considérable. Plongeant sa langue dans le thé brûlant dont la chaleur le fit légèrement sursauter, il se surprit à apprécier cette pause dans son quotidien au rythme effréné, à observer un peu plus l'intérieur de la demeure de la jeune femme qu'il avait tenté de cambrioler. Elle était peut-être plus folle que lui, après tout, elle venait de proposer une boisson chaude à un individu s'étant introduit chez elle pour lui dérober ses biens les plus précieux. Sans doute que la bienveillance ne se perdait pas sans raison, et que les personnes avec autant de bonté ne la conservaient que trop rarement. Lui ne se considérait guère comme un bon samaritain et à vrai dire, c'était plus une insulte à ses yeux.


    « Cornebouc hein ? Tes aïeux ne t'aimaient pas beaucoup. Tu m'diras c'est un nom qui coule de source, mais encore une fois, ça porte à confusion. Comment tu veux qu'on vous confonde pas avec des hybrides ? La tête de l'emploi, le nom de l'emploi… Non vraiment, je suis persuadée que le mage qui vous a fait ça voulait juste vous faire chier. ». Pas le premier qui poserait une malédiction cheloue sur une famille qui n'avait rien demandé. Enfin, pour la sienne, il s'agissait plus d'un taré il y a plusieurs centaines d'années qui s'était réveillé avec des élans de savant fou, mais au moins Marceline ne semblait pas avoir hérité de ces traits-là. Quant à ses explications sur la statuette… L'hybride haussa les épaules. « Me traquer et me tuer, mon quotidien en soit. C'est pas que j'te crois pas bichette, c'est que ça me changera pas de d'habitude. ». Un de plus un de moins… « En effet, il était masqué. Comme la plupart des gens qui viennent me voir, à défaut d'être des nobles de la république qui ont le sentiment d'être au-dessus du tout. T'y crois toi ? Ceux qui sont le plus susceptibles d'avoir des problèmes viennent à visage découvert et les badauds des bas-fonds se promènent avec cape et masque. C'est à n'y rien comprendre ces conneries. ». Il sirota son thé calmement, sa queue rayée ondulant dans son dos.


    « J'sais pas encore ce que je vais en faire. Si je la ramène là ou je l'ai trouvée, ben j'encaisse rien. Et j'aime pas venir jusqu'à Ikusa pour faire du tourisme, si tu vois ce que je veux dire. Même si le monde est dégueu, ben le Reike j'suis désolé, j'trouve ça pire. Votre putain de sable là. ». Il termina sa boisson avant de se redresser sur ses pattes arrières, s'étirant longuement, remettant la statuette au fond de sa sacoche. « Le fait est que j'vais pas squatter ta baraque trop longtemps. T'es marrante, Marceline. J'te souhaite qu'on s'revoit pas, c'est pas contre toi, c'est même plutôt le contraire. J'vais aller reposer ce truc là ou je l'ai pris même si ça m'amuse pas. J'trouverais un gamin à dépouiller sur la route c'est pas bien grave. ». Sa patte alla s'enfouir dans sa poche, en ressortant un parchemin tout chiffonné à l'encre qui bavait. Il le tendit à la jeune femme avant de lui tourner le dos en s'approchant de la porte. « Tiens, si à un moment t'as besoin de me contacter. Pas pour boire le thé, qu'on soit d'accord j'ai vraiment pas que ça à foutre, j'ai une famille à nourrir et du boulot qui m'attend. Mais si on t'emmerde, ou… ». Un sourire carnassier étira sa gueule et un rire gras s'en échappa. « Si on te vole, même si j'vois pas qui pourrait bien vouloir faire ça. Ben tu sauras où m'trouver. A plus bichette. ». Une fois la porte ouverte, il sauta et atterrit d'un bond dans le sable. Sans adresser un autre regard à Marceline, il s'engagea sur le chemin du retour vers le dédale de sentiers qui l'avait mené jusqu'au temple abritant la statuette. Dans son dos, la ville commençait à s'agiter, et la rumeur selon laquelle un raton-laveur se promenait dans les environs avec un artefact s'ébruitait…
    Permission de ce forum:

    Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum