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Tourbillon de douceur
Qwellaana Airdeoza
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Au lieu que cette pause se fasse en toute quiétude sur une note fruitée, mon esprit m'avait joué un mauvais tour, montrant à quel point ces deux années m'avaient marqué et pas qu'en apparence.Je du me rendre à l'évidence qu'il n'y avait eu rien d'autre que moi dans ce bosquet presque silencieux, ou l'astre du jour projetait ces ombres menaçantes qui semblaient hanter ce lieu. La réponse d'Alaric,qui ne commenta pas mon état, appuya cette vérité qui me serait difficile d'accepter même des années plus tard:
-Tenez, prenez celles-ci, ce sont les plus mûres.
Dis-je en les déposant dans sa main,remarquant que la mienne tremblait. Je me ressaisis, reculant légèrement en mangeant distraite le reste des fruits qui avaient un gout amer maintenant que j'avais constaté que j'étais plus atteint que je ne voulais le croire. Mon sourire disparut, attrapant la gourde qu'il me tendit pour me désaltérer, évacuer ce stress que j'eus du mal à ignorer, lui rendant quand le Sheshikh m'invita à retourner sur le dos de Brad. Si rien de ceci ne se serait passé, j'aurais certainement rechigné. Au lieu de cela, je répondis d'une voix faible :
-Comme vous le souhaitez et...Je ne suis pas une enfant ...j'ai dix huit ans.
Avec la mine boudeuse que j'avais,cela donné encore plus raison à Alaric qui avait su anticiper mes réactions. Après ce spectacle affligeant que je lui avais offert, je n'avais pas vraiment mon mot à dire, rétorquant au fond de moi que Brad n'aurait pas vu grande différence entre nos deux poids et que je n'étais pas si fragile. Alaric m'incita alors quand j'eus fini la dernière baie à grimper sur le cheval, ne pouvant m'empêcher de lui dire:
-D'accord,d'accord..c'est bon.
Je gardais ma bouche fermée pour le reste du trajet, me murant dans le silence,réfléchissant à ce qu'il s'était passé, à ce que j'avais cru voir dans ce bosquet. Mes yeux fixaient un point invisible, sentant qu'il était urgent que je me fixe un objectif qui ne m'aiderait pas uniquement à démarrer une nouvelle vie. Non, il faudrait qu'il soit assez important pour qu'il m'accapare totalement, qu'il m'éloigne de ces tourments en ne leur laissant pas un seul instant infiltrer ce nouveau départ.
Cela allait revenir à couper une mauvaise herbe en surface,sans jamais arracher la racine mais qu'importe, je le ferais sans relâche, au point de négliger les relations sociales mais ça, je ne le saurai que plus tard. Pour le moment, nous ne faisions que nous diriger vers notre destination,me rendant compte comme j'avais eu de la chance d'avoir rencontré une personne si bienveillante. Je parlais bien sûr de cet humain qui marchait à mes côtés,jetant un regard dans sa direction,pensive.
Au lieu d'essayer de me rassurer,donner une prise à cette hallucination, il avait tout simplement voulu que l'on continue d'avancer.C'était la meilleure chose à faire, scrutant les traits de celui qui m'avait apporté un sentiment que je n'aurais jamais cru ressentir avec un homme. Celui d'être protégée. Il n'y avait eu que ma soeur qui m'avait fait ressentir cela auparavant, détournant ma tête quand ce dernier proposa de faire une halte, faisant mine d'être intéressée par le cours d'eau que je n'avais même remarqué en me perdant dans nombre de réflexions.
-Bonne idée.
Je descendis de Brad, l'approchant de la rivière, profitant qu'il s'abreuve pour lui tapoter le flanc, caressant son encolure. Je posais ma tête contre lui, fermant les yeux en soupirant avant de lui dire merci dans un murmure.Quand je les rouvrais, sa tête était tourné vers moi, alors je m'en rapprochais. J'en profitais pour lui prodiguer d'autres caresses, déposant un bisou sur sa liste blanche tout en enlevant mes chaussures en m'aidant de mes pieds qui appuyèrent sur le talon de l'autre.
Je les projetais négligement plus loin avec ma magie, me préparant à tremper mes petons mais pas le reste. Le cheval me donna un coup de museau un peu trop fort, me déséquilibrant, assez pour que je tombe sur les fesses dans quelques centimètres d'eau. Je croisais les bras, faussement offusquée pendant que le mangeur de foin s'ébroua, ce qui était à mon sens,était une preuve manifeste qu'il se moquait.Je lui lançais en me redressant, une fois debout, les mains sur mes hanches:
-Mais Brad ! Je me tournais vers Alaric et ne sachant pas vraiment si la situation l'avait amusé, dans le doute,je soulevais une toute petite quantité d'eau avec ma télékinésie,lui disant,espiègle:-Oh mais vous aussi vous allez profitez de l'eau.
Je projetais la masse liquide vers le haut du corps d'Alaric, ne voulant pas qu'il subisse le même désagrément que moi non plus. Je lançais d'autres petites attaques en riant, retrouvant ma bonne humeur en l'éclaboussant comme une enfant. Je m'arrêtais en reprenant un peu mon sérieux, allant chercher les gourdes dans un sac accroché au cheval. Je les sorties et les déposais près de la rive, m'accroupissant pour les remplir en demandant soudainement:
-Vous avez des enfants Alaric ? Vu l'âge qu'il devait avoir, cela ne serait pas étonnant qu'il puisse avoir une progéniture, son espérance de vie assez courte comparée à la mienne:-Enfin....ça ne me regarde pas..excusez- moi.
La question m'était venue spontanément, sans anticiper l'éventuel désagrément que cela pourrait occasionner en abordant un sujet aussi personnel.Je secouais doucement mes ailes pour évacuer l'eau qui ruisselait au bout de mes plumes, ayant hâte de pouvoir m'en occuper comme il faut.
-Tenez, prenez celles-ci, ce sont les plus mûres.
Dis-je en les déposant dans sa main,remarquant que la mienne tremblait. Je me ressaisis, reculant légèrement en mangeant distraite le reste des fruits qui avaient un gout amer maintenant que j'avais constaté que j'étais plus atteint que je ne voulais le croire. Mon sourire disparut, attrapant la gourde qu'il me tendit pour me désaltérer, évacuer ce stress que j'eus du mal à ignorer, lui rendant quand le Sheshikh m'invita à retourner sur le dos de Brad. Si rien de ceci ne se serait passé, j'aurais certainement rechigné. Au lieu de cela, je répondis d'une voix faible :
-Comme vous le souhaitez et...Je ne suis pas une enfant ...j'ai dix huit ans.
Avec la mine boudeuse que j'avais,cela donné encore plus raison à Alaric qui avait su anticiper mes réactions. Après ce spectacle affligeant que je lui avais offert, je n'avais pas vraiment mon mot à dire, rétorquant au fond de moi que Brad n'aurait pas vu grande différence entre nos deux poids et que je n'étais pas si fragile. Alaric m'incita alors quand j'eus fini la dernière baie à grimper sur le cheval, ne pouvant m'empêcher de lui dire:
-D'accord,d'accord..c'est bon.
Je gardais ma bouche fermée pour le reste du trajet, me murant dans le silence,réfléchissant à ce qu'il s'était passé, à ce que j'avais cru voir dans ce bosquet. Mes yeux fixaient un point invisible, sentant qu'il était urgent que je me fixe un objectif qui ne m'aiderait pas uniquement à démarrer une nouvelle vie. Non, il faudrait qu'il soit assez important pour qu'il m'accapare totalement, qu'il m'éloigne de ces tourments en ne leur laissant pas un seul instant infiltrer ce nouveau départ.
Cela allait revenir à couper une mauvaise herbe en surface,sans jamais arracher la racine mais qu'importe, je le ferais sans relâche, au point de négliger les relations sociales mais ça, je ne le saurai que plus tard. Pour le moment, nous ne faisions que nous diriger vers notre destination,me rendant compte comme j'avais eu de la chance d'avoir rencontré une personne si bienveillante. Je parlais bien sûr de cet humain qui marchait à mes côtés,jetant un regard dans sa direction,pensive.
Au lieu d'essayer de me rassurer,donner une prise à cette hallucination, il avait tout simplement voulu que l'on continue d'avancer.C'était la meilleure chose à faire, scrutant les traits de celui qui m'avait apporté un sentiment que je n'aurais jamais cru ressentir avec un homme. Celui d'être protégée. Il n'y avait eu que ma soeur qui m'avait fait ressentir cela auparavant, détournant ma tête quand ce dernier proposa de faire une halte, faisant mine d'être intéressée par le cours d'eau que je n'avais même remarqué en me perdant dans nombre de réflexions.
-Bonne idée.
Je descendis de Brad, l'approchant de la rivière, profitant qu'il s'abreuve pour lui tapoter le flanc, caressant son encolure. Je posais ma tête contre lui, fermant les yeux en soupirant avant de lui dire merci dans un murmure.Quand je les rouvrais, sa tête était tourné vers moi, alors je m'en rapprochais. J'en profitais pour lui prodiguer d'autres caresses, déposant un bisou sur sa liste blanche tout en enlevant mes chaussures en m'aidant de mes pieds qui appuyèrent sur le talon de l'autre.
Je les projetais négligement plus loin avec ma magie, me préparant à tremper mes petons mais pas le reste. Le cheval me donna un coup de museau un peu trop fort, me déséquilibrant, assez pour que je tombe sur les fesses dans quelques centimètres d'eau. Je croisais les bras, faussement offusquée pendant que le mangeur de foin s'ébroua, ce qui était à mon sens,était une preuve manifeste qu'il se moquait.Je lui lançais en me redressant, une fois debout, les mains sur mes hanches:
-Mais Brad ! Je me tournais vers Alaric et ne sachant pas vraiment si la situation l'avait amusé, dans le doute,je soulevais une toute petite quantité d'eau avec ma télékinésie,lui disant,espiègle:-Oh mais vous aussi vous allez profitez de l'eau.
Je projetais la masse liquide vers le haut du corps d'Alaric, ne voulant pas qu'il subisse le même désagrément que moi non plus. Je lançais d'autres petites attaques en riant, retrouvant ma bonne humeur en l'éclaboussant comme une enfant. Je m'arrêtais en reprenant un peu mon sérieux, allant chercher les gourdes dans un sac accroché au cheval. Je les sorties et les déposais près de la rive, m'accroupissant pour les remplir en demandant soudainement:
-Vous avez des enfants Alaric ? Vu l'âge qu'il devait avoir, cela ne serait pas étonnant qu'il puisse avoir une progéniture, son espérance de vie assez courte comparée à la mienne:-Enfin....ça ne me regarde pas..excusez- moi.
La question m'était venue spontanément, sans anticiper l'éventuel désagrément que cela pourrait occasionner en abordant un sujet aussi personnel.Je secouais doucement mes ailes pour évacuer l'eau qui ruisselait au bout de mes plumes, ayant hâte de pouvoir m'en occuper comme il faut.
Qwellaana discute en 009966
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Alaric Nordan
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Au moins n'avait-elle pas cherché à contester du peu d'autorité qu'il avait dû faire preuve pour qu'elle n'esquive pas de devoir remonter à cheval. Même si c'était une Valkyrie et qu'elle était "adulte" au premier regard, elle n'en demeurait pas moins une "fillette" qui avait parfois des réactions d'adolescente. C'était d'autant plus vrai que justement, chez les femmes de sa race, l'espérance de vie était plus longue que celle d'un humain lambda. Donc, techniquement, elle était encore une adolescente. Mais à sa réaction gamine, il n'avait rien répliqué. Cela aurait été inconvenant et presque insultant même, après ce qu'elle avait vécu. Et puis, qui était-il réellement pour elle pour devoir jouer le professeur de conscience ? Autant demeurer silencieux sur la suite du trajet, sauf si Qwellaana était désireuse de relancer la conversation sur des sujets qui la détourneraient de ce qui avait manqué de la faire paniquer. Mais comme elle boudait un peu sur sa selle... il préféra ne pas l'enquiquiner. Quand les enfants boudaient, il fallait les laisser dans leur coin, le temps de terminer de digérer leur frustration du moment. Cela les poussait à un peu réfléchir, pendant que des fois, ils caressaient l'espoir que l'adulte en vienne à briser le silence le premier pour s'excuser. Cela, Alaric ne le fera point, car... Bah, il n'avait rien à se faire pardonner, en fait.
Le trajet se poursuivit donc dans un parfait mutisme, jusqu'à ce qu'il décrète la pause. Là, il avait cessé de jouer les muets, pour exprimer la nécessité de s'arrêter un peu.
Après avoir saisi une des gourdes, il s'était rapproché du bord de la rivière. L'eau était si limpide qu'il n'eut pas de mal à apercevoir le fond bleuté de son lit. Il y avait même des truites, qui nageaient là-dessous, se croyant à l'abri de tout prédateur.
*Dommage de ne pas avoir une lance ou un harpon pour en choper une ou deux. *
Avec quelques herbes aromatiques qu'on pourrait aisément trouver dans le coin, il était certain de faire un bon repas. A cette idée, il sentait son estomac grommeler un peu. Mouais, c'était tentant. Peut-être que s'il avait su nager, il aurait plongé pour tenter d'en choper une. Il ouvrit son goulot de la gourde et la plongea dans l'eau fraîche.
*Très fraîche même. Nager là-dedans, même si j'avais su ? Non merci !*
La gourde remplie, il la referma et la posa à côté, observant un bref moment Qwellaana qui s'amusait avec Brad. Il en profita alors pour prendre un peu d'eau dans le creux de ses mains pour se mouiller un peu le visage. Froide, mais cela faisait son petit effet. Quand il entendit des éclaboussures plus fortes, il se tourna vers sa source et se retint de rire en découvrant la Valkyrie le cul dans l'eau. Et quand elle se releva, il croisa son regard, entendit ses mots.
"Non... non, ce n'est pas une bonne... ! "
Il sut se redresser juste à temps pour échapper au premier assaut liquide.
"... idée ! "
Et il fut mouillé par endroit, la Valkyrie ayant réussi à l'atteindre malgré tout. Il grommela dans sa barbe de sentir l'eau envahir l'intérieur de sa chemise et le bas de sa cheville. Bordel, marcher avec une botte humide, cela prendra une plombe de la faire sécher maintenant. Bon, allez, il prit un peu sur lui, levant les yeux aux cieux.
"Et dire que la veille, vous redoutiez que je ne chope un rhume…"
Il ravala un léger rire en se raclant la gorge. Il essaya déjà de retirer sa botte, pour essayer de faire sécher tout cela comme il pourrait ; la chemise ne sera pas un souci. La question qui sortit plus tard de la bouche de la jeune femme arriva sans prévenir, qu'il crut, pendant qu'il était sur une jambe, à retirer la botte récalcitrante, perdre l'équilibre. Heureusement, il sut la garder, battant plusieurs fois des paupières devant cette soudaine curiosité. On ne lui demandait guère ce genre de détails..
"Euh... non, je n'ai pas d'enfants. Pourquoi cette question ? "
Oh, peut-être qu'il en avait un ou deux éparpillés dans le Reike, dont il n'en avait même pas connaissance. Il restait un homme après tout, qui, comme n'importe quel individu dans sa jeunesse, faisait quelques petits dérapages en découvrant le sens de la vie. Après, rien n'était certain. Il partait sur l'idée qu'il en avait aucun.
Le trajet se poursuivit donc dans un parfait mutisme, jusqu'à ce qu'il décrète la pause. Là, il avait cessé de jouer les muets, pour exprimer la nécessité de s'arrêter un peu.
Après avoir saisi une des gourdes, il s'était rapproché du bord de la rivière. L'eau était si limpide qu'il n'eut pas de mal à apercevoir le fond bleuté de son lit. Il y avait même des truites, qui nageaient là-dessous, se croyant à l'abri de tout prédateur.
*Dommage de ne pas avoir une lance ou un harpon pour en choper une ou deux. *
Avec quelques herbes aromatiques qu'on pourrait aisément trouver dans le coin, il était certain de faire un bon repas. A cette idée, il sentait son estomac grommeler un peu. Mouais, c'était tentant. Peut-être que s'il avait su nager, il aurait plongé pour tenter d'en choper une. Il ouvrit son goulot de la gourde et la plongea dans l'eau fraîche.
*Très fraîche même. Nager là-dedans, même si j'avais su ? Non merci !*
La gourde remplie, il la referma et la posa à côté, observant un bref moment Qwellaana qui s'amusait avec Brad. Il en profita alors pour prendre un peu d'eau dans le creux de ses mains pour se mouiller un peu le visage. Froide, mais cela faisait son petit effet. Quand il entendit des éclaboussures plus fortes, il se tourna vers sa source et se retint de rire en découvrant la Valkyrie le cul dans l'eau. Et quand elle se releva, il croisa son regard, entendit ses mots.
"Non... non, ce n'est pas une bonne... ! "
Il sut se redresser juste à temps pour échapper au premier assaut liquide.
"... idée ! "
Et il fut mouillé par endroit, la Valkyrie ayant réussi à l'atteindre malgré tout. Il grommela dans sa barbe de sentir l'eau envahir l'intérieur de sa chemise et le bas de sa cheville. Bordel, marcher avec une botte humide, cela prendra une plombe de la faire sécher maintenant. Bon, allez, il prit un peu sur lui, levant les yeux aux cieux.
"Et dire que la veille, vous redoutiez que je ne chope un rhume…"
Il ravala un léger rire en se raclant la gorge. Il essaya déjà de retirer sa botte, pour essayer de faire sécher tout cela comme il pourrait ; la chemise ne sera pas un souci. La question qui sortit plus tard de la bouche de la jeune femme arriva sans prévenir, qu'il crut, pendant qu'il était sur une jambe, à retirer la botte récalcitrante, perdre l'équilibre. Heureusement, il sut la garder, battant plusieurs fois des paupières devant cette soudaine curiosité. On ne lui demandait guère ce genre de détails..
"Euh... non, je n'ai pas d'enfants. Pourquoi cette question ? "
Oh, peut-être qu'il en avait un ou deux éparpillés dans le Reike, dont il n'en avait même pas connaissance. Il restait un homme après tout, qui, comme n'importe quel individu dans sa jeunesse, faisait quelques petits dérapages en découvrant le sens de la vie. Après, rien n'était certain. Il partait sur l'idée qu'il en avait aucun.
Tourbillon de douceur
Qwellaana Airdeoza
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Alaric, malgré mes ''attaques'',ne répliqua pas si ce n'est en râlant faiblement et en me rappelant mon inquiétude le jour précédent. Pour le peu que je l'avais trempé, il n'y avait pas vraiment de quoi s'inquiéter. Avec cette journée chaude, cela ne lui ferait aucun mal puis cela avait eu l'air de le faire rire un peu. Je n'étais pas certaine car les hommes étaient si difficiles à cerner avec leur voix plus grave et les expressions cachées par leur pilosité faciale comme cet humain.
S'il avait été contrarié, je ne l'avais pas remarqué et je supposais qu'il aurait trouvé un moyen de me le faire comprendre. Il fallait dire aussi que l'eau était une source d'amusement, qu'importe l'âge que l'on avait. En y repensant, je me demandais pourquoi l'humain avait accroché une corde à sa taille pour venir me secourir quand je me noyais. C'était assez étrange maintenant que j'y pensais, laissant ce détail de côté en voyant sa réaction quand je lui demandais s'il avait une progéniture ou non.
Je me mis à rire doucement, plaquant le dos de ma main sur ma bouche pour ne pas paraitre trop grossière alors qu'il avait failli tomber, certainement interloqué par cette question soudaine qui sortait de nulle part. J'avais tendance à agrémenter les conversations de cette manière spontanée lorsque je me sentais à l'aise avec mon interlocuteur. Ce n'est qu'une dizaine d'années plus tard que je tomberais sur une personne qui allait me battre à ce niveau là et mon coeur avec.
-Oh euh...J'étais un peu surprise qu'il me demande la raison, continuant avec maladresse:-C'est que vous sembliez être dans la tranche d'âge où la plupart des humains commencent à avoir des enfants...Je grattais ma tempe avec mon index un instant,ajoutant:-Puis vous faites preuve de patience et de prudence pour le peu que je vous ai côtoyé...ce sont des qualités qui me semblent indispensables pour ce rôle...enfin...je suppose...
Fini-je plus pour moi même que pour celui qui était concerné, n'ayant jamais connu mon géniteur d'où mes incertitudes.Autant être honnête même si ce que je disais pouvait paraitre bizarre. Ma curiosité naturelle m'amenait parfois à avoir des conversations peu habituelles qui avaient souvent eu tendance à déranger les valkyries qui ne voyaient pas d'un bon oeil tout sujet qu'elles jugeaient inutiles.Je rangeais les gourdes dans les pochettes de Brad, repensant à ce qui m'avait interpellé plus tôt. Avant toute chose, il était préférable que nous reprenions notre route.
-Nous ne devrions pas trainer plus sinon, je risque d'être tentée de vous arroser à nouveau.
Un sourire en coin se dessina sur mes lèvres, me tournant ensuite pour regarder le cheval qui avait cessé de s'abreuver. En tournant le dos au Shekhikh,je cachais cette peur qui s'infiltrait dans mon esprit, redoutant que si nous tardons trop,un danger vienne à nous.La nuit n'était pas encore prête d'arriver mais je craignais qu'elle ne tombe avant que nous ne trouvions un abri ou un village. Je caressais l'animal qui pouvait voir que mes traits avaient changé, fermant les yeux :
-Par contre, je vais marcher pour le reste du trajet. Vous pourriez sécher vos bottes en les accrochant à Brad pendant que vous serez sur son dos. Je m'étais ressaisi après un long soupire, souriant en me retournant pour qu'il ne devine pas ou difficilement ce qui me tracassait,croisant mes bras sous ma poitrine,déterminée:-Pas la peine d'essayer de me convaincre,je ne retournerais pas sur Brad.
J'agitais ma dextre de gauche à droite, bien décidée à me dégourdir les jambes et si j'y parvenais, à étirer mes ailes. Je commençais à marcher dans la direction qu'Alaric avait prise depuis le début, sans attendre qu'il monte sur la monture car il me rattraperait bien assez vite. J'évitais aussi qu'il ne trouve je ne sais quel argument pour m'empêcher de marcher, passant ma main dans les herbes hautes qui laissèrent échapper dans mon sillage,du pollen dans l'air,à la fois léger et agréable à voir s'envoler.
Comme l'était ce voyage avec l'humain. À aucun moment, il n'avait voulu m'imposer quoi que ce soit, ni dicter ma façon de penser. Non, au contraire, il s'était montré gentil et compréhensif, plus que la plupart des ailées qui m'avaient entouré et avec qui je n'avais presque que connu des conflits. Cette atmosphère sereine, si l'on écartait cette terreur des vampires qui se terrait au plus profond de mon être,je ne l'avais ressenti auparavant qu'avec ma jumelle.
Je continuais de marcher, me sentant quelque part, délivrée de cet enseignement que l'on avait tenté de m'inculquer de force, tout en essayant de me soumettre à une religion qui vénérait les titans. Je me perdais petit à petit dans mes réflexions, sursautant presque en regardant autour de moi pour voir si Alaric était bien à mes côtés, écartant quelques mèches claires qui retombaient sur mes dioptases,rassurée de l'apercevoir. Je me rapprochais de lui en me rappelant ce qui m'avait interpellé quand nous étions à la rivière :
-Pourquoi vous aviez une corde attachée à vous quand vous êtes venu me sortir de l'eau Alaric? Vous aviez peur de ne pas avoir la force de me ramener sur la berge ?
Ce n'était pas forcément évident,surtout avec une personne qui portait des ailes,je pouvais le concevoir. Même en pleine possession de mes moyens, cela demandait beaucoup d'efforts de nager avec toutes ces plumes qui me ralentissaient mais pas impossible. Pas avec un entrainement que mes semblables m'avaient fait subir durant de nombreuses années,me débrouillant plutôt bien. Certainement parce que j'étais plus petite que la plupart des valkyries et ce qui me permettait de voler aussi.
S'il avait été contrarié, je ne l'avais pas remarqué et je supposais qu'il aurait trouvé un moyen de me le faire comprendre. Il fallait dire aussi que l'eau était une source d'amusement, qu'importe l'âge que l'on avait. En y repensant, je me demandais pourquoi l'humain avait accroché une corde à sa taille pour venir me secourir quand je me noyais. C'était assez étrange maintenant que j'y pensais, laissant ce détail de côté en voyant sa réaction quand je lui demandais s'il avait une progéniture ou non.
Je me mis à rire doucement, plaquant le dos de ma main sur ma bouche pour ne pas paraitre trop grossière alors qu'il avait failli tomber, certainement interloqué par cette question soudaine qui sortait de nulle part. J'avais tendance à agrémenter les conversations de cette manière spontanée lorsque je me sentais à l'aise avec mon interlocuteur. Ce n'est qu'une dizaine d'années plus tard que je tomberais sur une personne qui allait me battre à ce niveau là et mon coeur avec.
-Oh euh...J'étais un peu surprise qu'il me demande la raison, continuant avec maladresse:-C'est que vous sembliez être dans la tranche d'âge où la plupart des humains commencent à avoir des enfants...Je grattais ma tempe avec mon index un instant,ajoutant:-Puis vous faites preuve de patience et de prudence pour le peu que je vous ai côtoyé...ce sont des qualités qui me semblent indispensables pour ce rôle...enfin...je suppose...
Fini-je plus pour moi même que pour celui qui était concerné, n'ayant jamais connu mon géniteur d'où mes incertitudes.Autant être honnête même si ce que je disais pouvait paraitre bizarre. Ma curiosité naturelle m'amenait parfois à avoir des conversations peu habituelles qui avaient souvent eu tendance à déranger les valkyries qui ne voyaient pas d'un bon oeil tout sujet qu'elles jugeaient inutiles.Je rangeais les gourdes dans les pochettes de Brad, repensant à ce qui m'avait interpellé plus tôt. Avant toute chose, il était préférable que nous reprenions notre route.
-Nous ne devrions pas trainer plus sinon, je risque d'être tentée de vous arroser à nouveau.
Un sourire en coin se dessina sur mes lèvres, me tournant ensuite pour regarder le cheval qui avait cessé de s'abreuver. En tournant le dos au Shekhikh,je cachais cette peur qui s'infiltrait dans mon esprit, redoutant que si nous tardons trop,un danger vienne à nous.La nuit n'était pas encore prête d'arriver mais je craignais qu'elle ne tombe avant que nous ne trouvions un abri ou un village. Je caressais l'animal qui pouvait voir que mes traits avaient changé, fermant les yeux :
-Par contre, je vais marcher pour le reste du trajet. Vous pourriez sécher vos bottes en les accrochant à Brad pendant que vous serez sur son dos. Je m'étais ressaisi après un long soupire, souriant en me retournant pour qu'il ne devine pas ou difficilement ce qui me tracassait,croisant mes bras sous ma poitrine,déterminée:-Pas la peine d'essayer de me convaincre,je ne retournerais pas sur Brad.
J'agitais ma dextre de gauche à droite, bien décidée à me dégourdir les jambes et si j'y parvenais, à étirer mes ailes. Je commençais à marcher dans la direction qu'Alaric avait prise depuis le début, sans attendre qu'il monte sur la monture car il me rattraperait bien assez vite. J'évitais aussi qu'il ne trouve je ne sais quel argument pour m'empêcher de marcher, passant ma main dans les herbes hautes qui laissèrent échapper dans mon sillage,du pollen dans l'air,à la fois léger et agréable à voir s'envoler.
Comme l'était ce voyage avec l'humain. À aucun moment, il n'avait voulu m'imposer quoi que ce soit, ni dicter ma façon de penser. Non, au contraire, il s'était montré gentil et compréhensif, plus que la plupart des ailées qui m'avaient entouré et avec qui je n'avais presque que connu des conflits. Cette atmosphère sereine, si l'on écartait cette terreur des vampires qui se terrait au plus profond de mon être,je ne l'avais ressenti auparavant qu'avec ma jumelle.
Je continuais de marcher, me sentant quelque part, délivrée de cet enseignement que l'on avait tenté de m'inculquer de force, tout en essayant de me soumettre à une religion qui vénérait les titans. Je me perdais petit à petit dans mes réflexions, sursautant presque en regardant autour de moi pour voir si Alaric était bien à mes côtés, écartant quelques mèches claires qui retombaient sur mes dioptases,rassurée de l'apercevoir. Je me rapprochais de lui en me rappelant ce qui m'avait interpellé quand nous étions à la rivière :
-Pourquoi vous aviez une corde attachée à vous quand vous êtes venu me sortir de l'eau Alaric? Vous aviez peur de ne pas avoir la force de me ramener sur la berge ?
Ce n'était pas forcément évident,surtout avec une personne qui portait des ailes,je pouvais le concevoir. Même en pleine possession de mes moyens, cela demandait beaucoup d'efforts de nager avec toutes ces plumes qui me ralentissaient mais pas impossible. Pas avec un entrainement que mes semblables m'avaient fait subir durant de nombreuses années,me débrouillant plutôt bien. Certainement parce que j'étais plus petite que la plupart des valkyries et ce qui me permettait de voler aussi.
Qwellaana discute en 009966
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Alaric Nordan
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Après avoir retiré la botte inondée par le petit jeu aquatique de Qwellaana, le malheureux FMR essayait de retirer le plus d'eau possible de l'intérieur. Bien que le cuir soigneusement graissé aidât à imperméabiliser l'extérieur, ce n'était pas le cas pour l'intérieur. Quand plus une goutte ne tomba en dehors, Alaric y enfonça la main et se retint de grommeler en sentant un petit effet spongieux. Bon… il allait être bon pour la faire sécher lentement et longuement pour ne pas que le cuir sèche mal et perde de sa souplesse naturelle. Il la remit à son pied, après avoir joué un moment d’équilibre assuré sur son autre jambe. Après quoi, il répondit à la curiosité de la jeune Valkyrie.
"Ben… certains de mes congénères ont déjà des enfants. Mais mes fonctions actuelles me portent sur d’autres chemins. Il est difficile d'avoir une famille quand on est toujours à droite et à gauche."
Son esprit s'obscurcit quelque peu. Oui, il aurait pu déjà en avoir, si… Si. Il cessa de tergiverser et rebondit presque instinctivement sur la suite de sa réponse à apporter à l'insatiable curieuse.
"C’est à force d’avoir des patients récalcitrants…" Il regarda l'ailée avec un bien étrange sourire. "et qui sont prêts à se démener comme des démons pour échapper à mes décisions médicales."
Il essayait de faire de l’humour. Il espérait surtout ne pas remuer dans la plaie encore fraîche de ce qu’avait vécu sa compagne de voyage.
"La patience est nécessaire quand j’ai des longs soins à dispenser auprès d’un blessé. Ou quand il faut trouver l’origine d’un mal ou voir l’étendue d’une blessure, de ce qu’elle a pu toucher comme organe… Comme elle est nécessaire pour apprendre des domaines médicaux qui exigent une forte rigueur et beaucoup de connaissances à ingérer… Mais cela, vous le découvrirez bien assez tôt."
Il s’approcha de Brad pour ranger la gourde qu’il avait remplie, faisant fi de sa botte détrempée. Il haussa un sourcil sous la pseudo menace de se faire mouiller à nouveau s’ils venaient à trop traîner. Il leva la tête vers le soleil, sans le fixer directement.
"Hum. Ce ne sera pas nécessaire de m’offrir une nouvelle douche. La journée a bien avancé. On risque d’arriver au crépuscule à notre destination."
Et il avait bien compris que sa "patiente" ferait tout pour marcher. En même temps, si cela pouvait l’aider à la rendre plus sereine, car même si elle n’en disait mot, il se doutait bien que la frayeur de tantôt avait ses racines bien ancrées, là dans sa tête, quelque part.
"Très bien. Vous avez gagné…" avait-il donc concédé. Et voilà qu’elle prenait déjà la route. Décidément !
Il enfourcha rapidement Brad et une fois bien calé dans sa selle, fit presser l’allure à la monture pour arriver à la hauteur de la Valkyrie. D’un regard discret, il observa les environs. La nature était verdoyante et les oiseaux chantaient et voletaient ici et là. Brad secouait à peine les oreilles, ayant pris un rythme de pas tranquille. Pas de danger immédiat donc… Mais cela ne l’empêcherait pas de demeurer vigilant.
Ainsi, ils marchèrent un court moment profitant de cette journée ensoleillée. Le soleil décroissait sur sa route, se rapprochant doucement de la terre, prémices du crépuscule.
On va arriver qu’il fera presque nuit… Bon sang, moi qui pensais avoir le temps de picoler un peu.
Son comparse aura terminé de boire un petit coup et de bien ronfler avant qu’il ne vienne le rejoindre. La vie de FMR n’était pas simple des fois, laissant la part belle à certains. Mais en même temps, FMR impliquait certains devoirs. Il ne pouvait délaisser l’ancienne prisonnière des vampires. Une fois arrivés en ville, il veillera à lui trouver une chambre, et verra comment la guider le lendemain pour l’orienter sur les voies de sa nouvelle vie.
Qwellaana finit par se rapprocher de lui, avec une nouvelle question qui surprit un peu le mage.
"Pourquoi de cette corde… euh…"
Il hésitait. Jusqu’ici, il s’était toujours montré franc.
"Je ne sais pas nager…"
"Ben… certains de mes congénères ont déjà des enfants. Mais mes fonctions actuelles me portent sur d’autres chemins. Il est difficile d'avoir une famille quand on est toujours à droite et à gauche."
Son esprit s'obscurcit quelque peu. Oui, il aurait pu déjà en avoir, si… Si. Il cessa de tergiverser et rebondit presque instinctivement sur la suite de sa réponse à apporter à l'insatiable curieuse.
"C’est à force d’avoir des patients récalcitrants…" Il regarda l'ailée avec un bien étrange sourire. "et qui sont prêts à se démener comme des démons pour échapper à mes décisions médicales."
Il essayait de faire de l’humour. Il espérait surtout ne pas remuer dans la plaie encore fraîche de ce qu’avait vécu sa compagne de voyage.
"La patience est nécessaire quand j’ai des longs soins à dispenser auprès d’un blessé. Ou quand il faut trouver l’origine d’un mal ou voir l’étendue d’une blessure, de ce qu’elle a pu toucher comme organe… Comme elle est nécessaire pour apprendre des domaines médicaux qui exigent une forte rigueur et beaucoup de connaissances à ingérer… Mais cela, vous le découvrirez bien assez tôt."
Il s’approcha de Brad pour ranger la gourde qu’il avait remplie, faisant fi de sa botte détrempée. Il haussa un sourcil sous la pseudo menace de se faire mouiller à nouveau s’ils venaient à trop traîner. Il leva la tête vers le soleil, sans le fixer directement.
"Hum. Ce ne sera pas nécessaire de m’offrir une nouvelle douche. La journée a bien avancé. On risque d’arriver au crépuscule à notre destination."
Et il avait bien compris que sa "patiente" ferait tout pour marcher. En même temps, si cela pouvait l’aider à la rendre plus sereine, car même si elle n’en disait mot, il se doutait bien que la frayeur de tantôt avait ses racines bien ancrées, là dans sa tête, quelque part.
"Très bien. Vous avez gagné…" avait-il donc concédé. Et voilà qu’elle prenait déjà la route. Décidément !
Il enfourcha rapidement Brad et une fois bien calé dans sa selle, fit presser l’allure à la monture pour arriver à la hauteur de la Valkyrie. D’un regard discret, il observa les environs. La nature était verdoyante et les oiseaux chantaient et voletaient ici et là. Brad secouait à peine les oreilles, ayant pris un rythme de pas tranquille. Pas de danger immédiat donc… Mais cela ne l’empêcherait pas de demeurer vigilant.
Ainsi, ils marchèrent un court moment profitant de cette journée ensoleillée. Le soleil décroissait sur sa route, se rapprochant doucement de la terre, prémices du crépuscule.
On va arriver qu’il fera presque nuit… Bon sang, moi qui pensais avoir le temps de picoler un peu.
Son comparse aura terminé de boire un petit coup et de bien ronfler avant qu’il ne vienne le rejoindre. La vie de FMR n’était pas simple des fois, laissant la part belle à certains. Mais en même temps, FMR impliquait certains devoirs. Il ne pouvait délaisser l’ancienne prisonnière des vampires. Une fois arrivés en ville, il veillera à lui trouver une chambre, et verra comment la guider le lendemain pour l’orienter sur les voies de sa nouvelle vie.
Qwellaana finit par se rapprocher de lui, avec une nouvelle question qui surprit un peu le mage.
"Pourquoi de cette corde… euh…"
Il hésitait. Jusqu’ici, il s’était toujours montré franc.
"Je ne sais pas nager…"
Tourbillon de douceur
Qwellaana Airdeoza
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Les explications du Shekhikh concernant sa descendance inexistante étaient louables, comprenant son point de vue. Avoir des enfants sans jamais avoir de temps pour la voire grandir et inculquer des valeurs, étaient vraiment dommage. D'une nature affectueuse, j'aurais bien voulu avoir un père,qu'importe ce que disaient mes congénères d'eux. J'avais déjà rencontré bon nombre de mâles qui s'occupaient très bien de leur progéniture, avec plus d'amour que mes semblables m'avaient donné.
Mais j'avais dû me contenter celui de ma soeur avec qui heureusement, j'avais créé un lien très fort. Il ne pouvait cependant emplir tous ces espaces vides,plus que jamais immense en cet instant. Si la plupart avaient tendance à le combler en relation de surface ou de manière frivole,j'en étais incapable. De base,avec ma jumelle, nous n'avions jamais eu les hormones bouillantes alors avec l'expérience que j'ai vécu ces deux dernières années, je ne risquais pas de chercher du réconfort là-dedans.J'allais même agrandir ce creux en évitant de tisser tout lien indirectement ou non dans les années qui allaient suivre.
La boutade que le médecin était typiquement le genre d'interaction sociale qu'il me fallait. J'avais souri,me sentant visé sans que cela m'offusque le moins du monde.Je devinais que je n'avais pas été la seule à lui opposer une certaine résistance, ne pensant pas avoir fait trop ma tête de mule non plus. Un peu plus sérieux, il me parla de cette qualité comme un prérequis dans son travail qui ne serait qu'autre le mien plus tard. J'avais si hâte de pouvoir accéder à ce savoir,mes yeux se mettant à pétiller rien que de penser que j'allais pouvoir plonger mon nez dans de nombreux ouvrages.
Cela s'était vite arrêté quand Alaric parla de la fin de notre voyage qui finirait dans les derniers rayons du soleil ou sans eux. Il avait eu raison, sentant une petite angoisse resurgir quand la luminosité faisait place à l'obscurité, marchant plus rapidement sans qu'il n'eut à me le demander ni qu'il tente d'échanger nos places sur Brad. Ma question avait eu l'air de le désarçonner, reportant toute mon attention sur lui. Je levais un sourcil à sa réponse, pensant avoir mal entendu.
-Vous ne savez pas...nager ?
J'encrai mes dioptases dans ses prunelles, pour tenter d'y déceler un mensonge ou qu'il me reprenne, ayant du mal à croire ce qu'il venait de me dire. Rien ne m'indiqua qu'il plaisantait et la surprise fut encore plus grande. Je m'étais immobilisée tout en le fixant puis, je le rattrapais, ne sachant comment prendre cette information qui m'avait donné envie de sourire tout en m'impressionnant réellement. Pour sauver une inconnue, il avait bravé son handicap sans aucune hésitation, repassant la scène dans ma tête avec un angle de vue différent.
-Vous êtes allé dans l'eau malgré tout ? C'est...c'est surprenant je dois avouer mais très courageux ...Merci de l'avoir fait.Sinon je serais en train de nourrir la faune aquatique à l'heure qu'il est .Je n'aurais jamais pensé que cela avait été aussi éprouvant pour vous. Avec un petit sourire admiratif, je rajoutais:-Je garderais le secret, promis.
Je me serais bien proposée de lui apprendre mais, vu comme je ne supportais guère la simple proximité d'un autre être, de là à ce qu'il y ait des contacts, c'était juste impossible.Je ne pouvais l'envisager,pas avant de nombreuses années au moins. Pour quelqu'un qui ne savait pas se déplacer dans l'eau, il me semblait qu'il était allé assez loin pour me repêcher en y réfléchissant. Comment il s'y était il prit ? J'allais interroger le concerner ,me stoppant en ouvrant la bouche quand je vis au loin la ville tant attendue:
-On y est presque.
On pouvait voir au loin que certaines torches et autres sources de lumière avaient été allumée, me demandant à quoi cela pouvait bien ressembler une fois là-bas car je n'avais vu qu'au loin et en plein vol les grandes villes, sans jamais y avoir mis les pieds à l'intérieur.D'ailleurs, vont-ils me laisser entrer alors que je n'ai pas le fameux tatouage ? Une question parmi tant d'autres, suivant la direction qu'emprunter le médecin qui se détourna légèrement de notre destination finale.
Je me rapprochais de la monture, peu rassurée par les bruits nocturnes derrière nous alors qu'il devait s'agir d'oiseaux. L'idée de dormir à la belle étoile,en dehors des murs m'angoissait déjà, sursautant quand des feuilles furent soulevées par une brise nocturne, apportant un peu de fraicheur et de terreur par la même occasion. J'eus presque envie de courir pour atteindre ces structures qui paraissaient incroyables aux yeux d'une valkyrie qui avait connu surtout les Pins d'Argentés et ses alentours.
-Dites Alaric...on ne va...pas dormir dehors ? Je ne voudrais pas vous paraitre p...Je vis alors ce qui s'apparentait à une auberge droit devant nous,réalisant que c'était las bas que nous allions nous reposer. -Permettez-moi de nous éclairer.
Je tendis mon bras devant moi, la paume de ma main face ciel étoilé,canalisant ma magie que je n'avais eu que peu d'occasions d'utiliser durant ces deux années. Un orbe de lumière pris forme, ajustant sa luminosité graduellement pour ne pas éblouir Alaric et Brad. Je gardais ainsi dans ma dextre la source de lumière, qui allait nous permettre d'éclairer notre chemin et me donner ce réconfort si particulier que j'éprouvais avec elle. Une affinité qui m'avait manqué de ressentir,un lit douillet aussi.
Mais j'avais dû me contenter celui de ma soeur avec qui heureusement, j'avais créé un lien très fort. Il ne pouvait cependant emplir tous ces espaces vides,plus que jamais immense en cet instant. Si la plupart avaient tendance à le combler en relation de surface ou de manière frivole,j'en étais incapable. De base,avec ma jumelle, nous n'avions jamais eu les hormones bouillantes alors avec l'expérience que j'ai vécu ces deux dernières années, je ne risquais pas de chercher du réconfort là-dedans.J'allais même agrandir ce creux en évitant de tisser tout lien indirectement ou non dans les années qui allaient suivre.
La boutade que le médecin était typiquement le genre d'interaction sociale qu'il me fallait. J'avais souri,me sentant visé sans que cela m'offusque le moins du monde.Je devinais que je n'avais pas été la seule à lui opposer une certaine résistance, ne pensant pas avoir fait trop ma tête de mule non plus. Un peu plus sérieux, il me parla de cette qualité comme un prérequis dans son travail qui ne serait qu'autre le mien plus tard. J'avais si hâte de pouvoir accéder à ce savoir,mes yeux se mettant à pétiller rien que de penser que j'allais pouvoir plonger mon nez dans de nombreux ouvrages.
Cela s'était vite arrêté quand Alaric parla de la fin de notre voyage qui finirait dans les derniers rayons du soleil ou sans eux. Il avait eu raison, sentant une petite angoisse resurgir quand la luminosité faisait place à l'obscurité, marchant plus rapidement sans qu'il n'eut à me le demander ni qu'il tente d'échanger nos places sur Brad. Ma question avait eu l'air de le désarçonner, reportant toute mon attention sur lui. Je levais un sourcil à sa réponse, pensant avoir mal entendu.
-Vous ne savez pas...nager ?
J'encrai mes dioptases dans ses prunelles, pour tenter d'y déceler un mensonge ou qu'il me reprenne, ayant du mal à croire ce qu'il venait de me dire. Rien ne m'indiqua qu'il plaisantait et la surprise fut encore plus grande. Je m'étais immobilisée tout en le fixant puis, je le rattrapais, ne sachant comment prendre cette information qui m'avait donné envie de sourire tout en m'impressionnant réellement. Pour sauver une inconnue, il avait bravé son handicap sans aucune hésitation, repassant la scène dans ma tête avec un angle de vue différent.
-Vous êtes allé dans l'eau malgré tout ? C'est...c'est surprenant je dois avouer mais très courageux ...Merci de l'avoir fait.Sinon je serais en train de nourrir la faune aquatique à l'heure qu'il est .Je n'aurais jamais pensé que cela avait été aussi éprouvant pour vous. Avec un petit sourire admiratif, je rajoutais:-Je garderais le secret, promis.
Je me serais bien proposée de lui apprendre mais, vu comme je ne supportais guère la simple proximité d'un autre être, de là à ce qu'il y ait des contacts, c'était juste impossible.Je ne pouvais l'envisager,pas avant de nombreuses années au moins. Pour quelqu'un qui ne savait pas se déplacer dans l'eau, il me semblait qu'il était allé assez loin pour me repêcher en y réfléchissant. Comment il s'y était il prit ? J'allais interroger le concerner ,me stoppant en ouvrant la bouche quand je vis au loin la ville tant attendue:
-On y est presque.
On pouvait voir au loin que certaines torches et autres sources de lumière avaient été allumée, me demandant à quoi cela pouvait bien ressembler une fois là-bas car je n'avais vu qu'au loin et en plein vol les grandes villes, sans jamais y avoir mis les pieds à l'intérieur.D'ailleurs, vont-ils me laisser entrer alors que je n'ai pas le fameux tatouage ? Une question parmi tant d'autres, suivant la direction qu'emprunter le médecin qui se détourna légèrement de notre destination finale.
Je me rapprochais de la monture, peu rassurée par les bruits nocturnes derrière nous alors qu'il devait s'agir d'oiseaux. L'idée de dormir à la belle étoile,en dehors des murs m'angoissait déjà, sursautant quand des feuilles furent soulevées par une brise nocturne, apportant un peu de fraicheur et de terreur par la même occasion. J'eus presque envie de courir pour atteindre ces structures qui paraissaient incroyables aux yeux d'une valkyrie qui avait connu surtout les Pins d'Argentés et ses alentours.
-Dites Alaric...on ne va...pas dormir dehors ? Je ne voudrais pas vous paraitre p...Je vis alors ce qui s'apparentait à une auberge droit devant nous,réalisant que c'était las bas que nous allions nous reposer. -Permettez-moi de nous éclairer.
Je tendis mon bras devant moi, la paume de ma main face ciel étoilé,canalisant ma magie que je n'avais eu que peu d'occasions d'utiliser durant ces deux années. Un orbe de lumière pris forme, ajustant sa luminosité graduellement pour ne pas éblouir Alaric et Brad. Je gardais ainsi dans ma dextre la source de lumière, qui allait nous permettre d'éclairer notre chemin et me donner ce réconfort si particulier que j'éprouvais avec elle. Une affinité qui m'avait manqué de ressentir,un lit douillet aussi.
Qwellaana discute en 009966
Affilié au Reike
Alaric Nordan
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La jeune femme parut incrédule face au fait qu'Alaric ne savait pas nager. Pourtant, il n'y avait rien de surprenant à cela. Le Reike était fortement occupé par le désert, là où l'eau était une denrée trop précieuse pour servir à ce que certains appelleraient des futilités. Nager quand on traîne dans les dunes, à quoi bon ? Pourtant, le mage songeait sérieusement à apprendre les bases. Mais toujours en déplacement ou en mission, cela ne lui laissait guère l'opportunité de s'y mettre et surtout avec une personne qui aurait la patience de lui apprendre.
Alaric demeurait silencieux pendant que la Valkyrie le fixait avec une certaine intensité, se demandant s'il plaisantait. Comme elle le lui fit remarquer, il avait bien été dans l'eau, pour aller la chercher, malgré les risques qu'il encourait.
"Je n'étais pas seul. J'avais mon collègue Rattac avec moi. J'aurai été tout seul... je n'aurai rien pu faire."
Sinon, il n'aurait fait qu'assister en totale incapacité de faire quoi que ce soit au naufrage du navire et à l'agonie de la prisonnière jetée à l'eau par-dessus bord. Mais heureusement, ce scénario-là ne s'était pas produit. Qwellaana était bien vivante et en meilleure forme qu'il y a deux jours.
"Souvent, le courage, c'est plus un brin de folie dans les faits."
Surtout quand on ne prenait pas le temps de bien réfléchir sur l'action à mener. Et pourtant, il avait su quoi faire sur l'instant quand la Valkyrie avait sombré dans les eaux. Si Rattac s'était loupé, le mage y aurait laissé des os, voire pire, se serait retrouvé empêtré dans les cordes et les voiles du navire en perdition. Et là, cela aurait été "adieu Alaric". Mais si on s'attardait sur les "si" des conséquences possibles et des dangers, jamais il n'aurait pu espérer sauver la prisonnière. Même en y repensant maintenant, il ne blêmit pas. La vie était faite de risques, pour peu qu'on les mesure.
"Éprouvant ? Cela a été, mais juste un peu." dit-il en se retenant de hausser les épaules. "Et puis, ce n'est pas un secret. Il est difficile d'apprendre à nager quand on vit parmi les dunes."
Il lui rendit son sourire, tant pour la remercier poliment de son compliment à l'égard de son acte de fou pour la sauver que pour la rassurer. Nul besoin de cacher qu'il n'avait aucune compétence en natation. Et puis, il était loin d'être le seul à travers le Reike. Même parmi les équipages des navires de l'Empire, plein de marins ne savaient pas nager. Bon... en tout cas, ce ne serait pas le sujet principal de leur conversation. La nuit s'installait de plus en plus et il fallait encore parcourir un peu de route avant d'arriver à destination.
À l'exclamation de la jeune femme, Alaric se redressa un peu sur sa selle pour apercevoir les lueurs propres à un lieu civilisé. Puis, il constata que la Valkyrie s'était rapprochée un peu plus de Brad, quitte à même le coller. Si elle n'y prenait pas garde, elle pourrait se faire écraser le pied par le sabot du canasson. D'ailleurs, elle balbutia un début de crainte tout à fait compréhensible, avant de se raccrocher à une petite idée. Elle voulut éclairer la voie. Une petite sphère lumineuse naquit. Brad ronfla des naseaux devant cette petite chose qui était sortie d'on ne sait où. Alaric eut tôt fait de le rassurer en lui flattant l'encolure.
"Hum... merci. Non, on ne dormira pas dehors. On arrive à une petite auberge qui se trouve à la sortie de la ville. Rattac doit y être à m'attendre."
À ronfler après avoir bien picolé surtout.
Le reste de la route se fit donc à la lueur de cette petite sphère magique, jusqu'à arriver au petit établissement. L'auberge ne payait pas de mine, mais il paraissait y avoir une chouette et chaleureuse animation à l'intérieur. Ça riait bien. Alaric descendit de cheval et sourcilla quand il entendit un bon gros rire reconnaissable parmi tous. Rattac. Il s'amusait bien, clairement. Alaric se retint de lever les yeux aux cieux.
"On ne risque pas de dormir de suite, semble-t-il. Je mène Brad à l'écurie. Si tu veux, tu peux venir m'aider à le desseller..."
Il s'était retenu de lui proposer de prendre les devants et d'entrer dans l'auberge. Mais cela aurait été trop lui demander, de ce qu'il savait déjà sur la jeune femme. Et une Valkyrie, ce n'était pas commun dans les parages. Mais le patron de l'auberge tenait à ce que ses habitués respectent les gens de passage, question de principe à ses yeux.
Menant déjà Brad par les rênes, Alaric se permit de poursuivre un peu la conversation.
"Connaissant Rattac, il aura loué une chambre pour lui et une chambre pour moi. Il prétend que je ronfle trop fort... Tu pourras avoir la mienne. Demain sera une grosse journée."
On ne devenait pas Reikois du jour au lendemain. Après, une grosse journée, il était gentil. Elle en aurait pour plusieurs jours, voire plusieurs semaines... Les procédures pouvaient être courtes comme longues, tout dépend de bien des facteurs et ce, en fonction de l'individu. Il faudra d'ailleurs qu'il prépare un rapport à ce sujet-là. Quoi que puisse en dire Qwellaana, il jouera un peu de sa position de FMR pour confirmer sur son honneur la volonté de la Valkyrie à rejoindre l'Empire et le servir.
Alaric demeurait silencieux pendant que la Valkyrie le fixait avec une certaine intensité, se demandant s'il plaisantait. Comme elle le lui fit remarquer, il avait bien été dans l'eau, pour aller la chercher, malgré les risques qu'il encourait.
"Je n'étais pas seul. J'avais mon collègue Rattac avec moi. J'aurai été tout seul... je n'aurai rien pu faire."
Sinon, il n'aurait fait qu'assister en totale incapacité de faire quoi que ce soit au naufrage du navire et à l'agonie de la prisonnière jetée à l'eau par-dessus bord. Mais heureusement, ce scénario-là ne s'était pas produit. Qwellaana était bien vivante et en meilleure forme qu'il y a deux jours.
"Souvent, le courage, c'est plus un brin de folie dans les faits."
Surtout quand on ne prenait pas le temps de bien réfléchir sur l'action à mener. Et pourtant, il avait su quoi faire sur l'instant quand la Valkyrie avait sombré dans les eaux. Si Rattac s'était loupé, le mage y aurait laissé des os, voire pire, se serait retrouvé empêtré dans les cordes et les voiles du navire en perdition. Et là, cela aurait été "adieu Alaric". Mais si on s'attardait sur les "si" des conséquences possibles et des dangers, jamais il n'aurait pu espérer sauver la prisonnière. Même en y repensant maintenant, il ne blêmit pas. La vie était faite de risques, pour peu qu'on les mesure.
"Éprouvant ? Cela a été, mais juste un peu." dit-il en se retenant de hausser les épaules. "Et puis, ce n'est pas un secret. Il est difficile d'apprendre à nager quand on vit parmi les dunes."
Il lui rendit son sourire, tant pour la remercier poliment de son compliment à l'égard de son acte de fou pour la sauver que pour la rassurer. Nul besoin de cacher qu'il n'avait aucune compétence en natation. Et puis, il était loin d'être le seul à travers le Reike. Même parmi les équipages des navires de l'Empire, plein de marins ne savaient pas nager. Bon... en tout cas, ce ne serait pas le sujet principal de leur conversation. La nuit s'installait de plus en plus et il fallait encore parcourir un peu de route avant d'arriver à destination.
À l'exclamation de la jeune femme, Alaric se redressa un peu sur sa selle pour apercevoir les lueurs propres à un lieu civilisé. Puis, il constata que la Valkyrie s'était rapprochée un peu plus de Brad, quitte à même le coller. Si elle n'y prenait pas garde, elle pourrait se faire écraser le pied par le sabot du canasson. D'ailleurs, elle balbutia un début de crainte tout à fait compréhensible, avant de se raccrocher à une petite idée. Elle voulut éclairer la voie. Une petite sphère lumineuse naquit. Brad ronfla des naseaux devant cette petite chose qui était sortie d'on ne sait où. Alaric eut tôt fait de le rassurer en lui flattant l'encolure.
"Hum... merci. Non, on ne dormira pas dehors. On arrive à une petite auberge qui se trouve à la sortie de la ville. Rattac doit y être à m'attendre."
À ronfler après avoir bien picolé surtout.
Le reste de la route se fit donc à la lueur de cette petite sphère magique, jusqu'à arriver au petit établissement. L'auberge ne payait pas de mine, mais il paraissait y avoir une chouette et chaleureuse animation à l'intérieur. Ça riait bien. Alaric descendit de cheval et sourcilla quand il entendit un bon gros rire reconnaissable parmi tous. Rattac. Il s'amusait bien, clairement. Alaric se retint de lever les yeux aux cieux.
"On ne risque pas de dormir de suite, semble-t-il. Je mène Brad à l'écurie. Si tu veux, tu peux venir m'aider à le desseller..."
Il s'était retenu de lui proposer de prendre les devants et d'entrer dans l'auberge. Mais cela aurait été trop lui demander, de ce qu'il savait déjà sur la jeune femme. Et une Valkyrie, ce n'était pas commun dans les parages. Mais le patron de l'auberge tenait à ce que ses habitués respectent les gens de passage, question de principe à ses yeux.
Menant déjà Brad par les rênes, Alaric se permit de poursuivre un peu la conversation.
"Connaissant Rattac, il aura loué une chambre pour lui et une chambre pour moi. Il prétend que je ronfle trop fort... Tu pourras avoir la mienne. Demain sera une grosse journée."
On ne devenait pas Reikois du jour au lendemain. Après, une grosse journée, il était gentil. Elle en aurait pour plusieurs jours, voire plusieurs semaines... Les procédures pouvaient être courtes comme longues, tout dépend de bien des facteurs et ce, en fonction de l'individu. Il faudra d'ailleurs qu'il prépare un rapport à ce sujet-là. Quoi que puisse en dire Qwellaana, il jouera un peu de sa position de FMR pour confirmer sur son honneur la volonté de la Valkyrie à rejoindre l'Empire et le servir.
Tourbillon de douceur
Qwellaana Airdeoza
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Je notais intérieurement de remercier l'ami d'ALaric que je n'avais pas vraiment eu l'occasion d'apercevoir,sauf quand j'avais tenté de m'enfuir sur la berge. Je comprenais un peu mieux comment il était parvenu à me sortir de l'eau malgré son incapacité à nager, qui semblait tout à fait justifier à ses yeux compte tenu du type de territoire que l'Empire détenait. Cela ne semblait pas l'embêter plus que ça, sa comparaison me faisant sourire, restant très humble sur ce qu'il avait accompli.
Il était loin de correspondre à la description que faisaient certaines valkyries à l'encontre des mâles. Celles avec qui j'ai grandi n'hésitaient pas à les dénigrer et à les voir comme inférieurs au genre féminin,les comparants souvent à es animaux vides de sentiment. Je n'avais jamais cru à cela, car pour mes dioptases, ils étaient certes différents comme l'étaient le pistil et l'étamine, mais faisaient partie de la même fleur, d'un tout. Chacun avait sa place et pas seulement pour un rôle reproducteur comme elles m'avaient inculqué.
Il se dégageait d'Alaric quelque chose de noble, de sincère, loin d'être primitif.Ce n'était pas les occasions qui lui avait manqué pour profiter de ma vulnérabilité et pourtant, il n'avait rien fait de tel. Il s'était juste approché de moi pour me soigner, me donner de quoi manger, tout ne me prêtant une oreille attentive. Je gardais néanmoins une méfiance naturelle envers ceux ne pouvant porter d'enfant, jusqu'à ce qu'une certaine confiance s'installe.
Celle entre ce Shekhikh et moi ne faisait que grandir, ne craignant plus que la nuit oppressante. Je poussais un soupir de soulagement quand il me confirma que nous n'allions pas nous arrêter avant d'atteindre une auberge. Je fus contente de savoir que Rattac serait là, tenant à lui adresser quelques mots. Plus nous nous approchions de l'établissement, plus nous pouvions entendre une musique rythmée,distinguant les silhouettes de nombreuses personnes qui dansaient.
Cela me rappela des souvenirs avec ma jumelle,dansant souvent avec elle. Son rire me parut si lointain, cette place qu'elle occupait si infiniment vide que je dus refouler ces images pour ne pas sentir plus profondément cette douleur. Le bruit que fit Alaric en mettant pied à terre finit par me détourner d'elle, le regardant sans comprendre son expression. J'avais dissipé mon orbe, fixant par la vitre un instant avant de faire face au Shekhikh qui venait de me tutoyer. Cela me fit bizarre, surtout venant de la part d'un mâle,sans que cela me dérange.
-Ils ont l'air de bien s'amuser en tout cas....D'accord.
Je préférais que nous entrions ensemble dans l'auberge, intimidée par tout ce bruit, qui était loin d'être présent dans la cale du bateau. Au moins,en restant un peu dehors, j'allais pouvoir me préparer à affronter cette foule. Je suivis l'humain qui anticipa ce que son ami avait dû faire, posant ma dextre devant ma bouche au reste de ses propos. N'étant pas habituée à ce type de bruit,j'étais mal placée pour évaluer si celui du FMR était aussi fort que prétendait son collègue:
-Il est vrai que quand vous ronflez, ça ne passe pas inaperçu. Mais puisque je n'ai entendu que vo...toi...Je ne saurais dire. Cela m'avait rassuré qu'il fasse ce raffut, espérant contrairement à beaucoup d'habitants du sekai, l'entendre ronfler à nouveau:-On peut....partager la chambre. Je vous ai déjà assez sollicité comme ça et puis...je préfère autant que vous soyez à côté de moi.
Une fois Brad dans le box, je me mis de son côté gauche,me penchant pour desserrer les deux petites sangles sous le faux quartier, faisant glisser doucement la plus grosse pour la détacher. Je la passais avec ma télékinésie à Alaric pour qu'il la pose sur le siège.Ce n'était pas parce que je privilégiais la voie des airs pour me déplacer en règle générale que je ne savais pas dessangler un cheval, étant très à l'aise avec ce type de monture. Je laissais l'humain soulever le tapis et la selle pour la ranger, caressant Brad une dernière en repensant à ce que je venais de dire.Me rendant compte que cela pouvait porter à confusion, je rajoutais, embarrassée :
-Je...je dormirais sur une chaise ou parterre bien évidemment ! Une chambre est bien assez grande pour laisser deux personnes dormir à l'intérieur.
Je détournais mes dioptases et mes rougeurs vers la porte de l'auberge qui s'était ouverte un peu brusquement, laissant sortir deux hommes ivres qui baragouinaient des phrases incompréhensives. Cela ne me rassura pas,encore moins en me rapprochant de la seule entrée qui semblait infranchissable tant de corps en mouvement étaient agglutinés un peu partout,la plupart en dansant et en chantant. Je n'arrivais pas à passer l'embrasure de la porte, les premières lumières de l'intérieur,en éclairant ma peau, me rappelant cette honte qui me fit reculer,comme si j'étais face à un obstacle incandesçant.
Je regardais en haut, voyant les fenêtres de certaines chambres en me disant que je pourrais facilement rejoindre les hauteurs en attendant qu'Alaric vienne m'ouvrir celle qui nous avait été réservée. En penchant ma tête vers mes ailes, je dus faire une croix sur cette possibilité, n'étant pas en mesure de pouvoir voler. Je regardais l'humain, la seule personne en qui j'avais un minimum de confiance puis je me mis derrière lui,demandant d'une petite voix:
-Ça ne te dérange pas de passer en premier...s'il te plait...
J'attendis qu'il le fasse, le suivant de très près en resserrant mes ailes dans mon dos. Nous étions parvenu à nous faufiler parmi une première masse d'individus, percutant soudainement le dos d'Alaric qui s'était arrêté sans que je m'en aperçoive, trop perturbée par tous ce brouhaha qui me paraissait presque agressif à mes oreilles qui n'avaient presque entendu que le bruit des vagues et de la coque, ainsi qu'un bruit étrange qui frappait quelque chose de solide à répétition. Je m'étais reculée légèrement, étonnée, me faisant soudainement attraper le bras par un inconnu tandis que mon autre tenta d'agripper le Shekhikh, sans succès.
-Alaric !
Ma petite voix se perdit dans la musique ambiante,constatant en me retournant que je m'étais fait embarquer par un moustachu jovial qui désirait vraisemblablement danser. Ne pouvant supporter un tel contact,qu'il soit cordial ou non, je lui décochais un coup de poing en pleine figure pour qu'il me lâche, la valkyrie en moi prenant l'ascendant,sous la surprise de ceux nous entourant. L'inconnu tomba au sol sur ses fesses, contaminant ceux qui avaient assisté à la scène de son rire ignare.
-Ne m'approchez pas.
Dis-je en Divina tout en le toisant puis en regardant ceux qui croisaient mon regard farouche, apercevant le seul que je pouvais tolérer plus loin. Je fonçais vers ce phare au milieu de cet océan d'individus, ne prêtant pas attention aux remarques moqueuses à l'encontre du type qui avait plutôt bien pris mon refus un peu brutal.Sauf q'un petit groupe me barra le passage, me demandant ce qu'une ailée faisait ici, ce qui trônait derrière mon dos attirant pas mal l'attention malheureusement.
-Écartez vous s'il vous plait.
Mais ils étaient tellement éméchés qu'ils ne comprenaient pas ma détresse, d'autres hommes venant et de femmes aussi pour poser des questions. Je tournais les talons et partis en ayant du mal à respirer,cette attention m'étouffant littéralement, me dirigeant vers un escalier qui devait mener aux chambres et par extension, au calme. Je fus bousculée à deux reprises, me retenant de ne pas réagir vivement,grimpant les marches deux à deux sans même me retourner, m'adossant à un mur au bout du corridor, près d'une fenêtre, reprenant mon souffle.
Il était loin de correspondre à la description que faisaient certaines valkyries à l'encontre des mâles. Celles avec qui j'ai grandi n'hésitaient pas à les dénigrer et à les voir comme inférieurs au genre féminin,les comparants souvent à es animaux vides de sentiment. Je n'avais jamais cru à cela, car pour mes dioptases, ils étaient certes différents comme l'étaient le pistil et l'étamine, mais faisaient partie de la même fleur, d'un tout. Chacun avait sa place et pas seulement pour un rôle reproducteur comme elles m'avaient inculqué.
Il se dégageait d'Alaric quelque chose de noble, de sincère, loin d'être primitif.Ce n'était pas les occasions qui lui avait manqué pour profiter de ma vulnérabilité et pourtant, il n'avait rien fait de tel. Il s'était juste approché de moi pour me soigner, me donner de quoi manger, tout ne me prêtant une oreille attentive. Je gardais néanmoins une méfiance naturelle envers ceux ne pouvant porter d'enfant, jusqu'à ce qu'une certaine confiance s'installe.
Celle entre ce Shekhikh et moi ne faisait que grandir, ne craignant plus que la nuit oppressante. Je poussais un soupir de soulagement quand il me confirma que nous n'allions pas nous arrêter avant d'atteindre une auberge. Je fus contente de savoir que Rattac serait là, tenant à lui adresser quelques mots. Plus nous nous approchions de l'établissement, plus nous pouvions entendre une musique rythmée,distinguant les silhouettes de nombreuses personnes qui dansaient.
Cela me rappela des souvenirs avec ma jumelle,dansant souvent avec elle. Son rire me parut si lointain, cette place qu'elle occupait si infiniment vide que je dus refouler ces images pour ne pas sentir plus profondément cette douleur. Le bruit que fit Alaric en mettant pied à terre finit par me détourner d'elle, le regardant sans comprendre son expression. J'avais dissipé mon orbe, fixant par la vitre un instant avant de faire face au Shekhikh qui venait de me tutoyer. Cela me fit bizarre, surtout venant de la part d'un mâle,sans que cela me dérange.
-Ils ont l'air de bien s'amuser en tout cas....D'accord.
Je préférais que nous entrions ensemble dans l'auberge, intimidée par tout ce bruit, qui était loin d'être présent dans la cale du bateau. Au moins,en restant un peu dehors, j'allais pouvoir me préparer à affronter cette foule. Je suivis l'humain qui anticipa ce que son ami avait dû faire, posant ma dextre devant ma bouche au reste de ses propos. N'étant pas habituée à ce type de bruit,j'étais mal placée pour évaluer si celui du FMR était aussi fort que prétendait son collègue:
-Il est vrai que quand vous ronflez, ça ne passe pas inaperçu. Mais puisque je n'ai entendu que vo...toi...Je ne saurais dire. Cela m'avait rassuré qu'il fasse ce raffut, espérant contrairement à beaucoup d'habitants du sekai, l'entendre ronfler à nouveau:-On peut....partager la chambre. Je vous ai déjà assez sollicité comme ça et puis...je préfère autant que vous soyez à côté de moi.
Une fois Brad dans le box, je me mis de son côté gauche,me penchant pour desserrer les deux petites sangles sous le faux quartier, faisant glisser doucement la plus grosse pour la détacher. Je la passais avec ma télékinésie à Alaric pour qu'il la pose sur le siège.Ce n'était pas parce que je privilégiais la voie des airs pour me déplacer en règle générale que je ne savais pas dessangler un cheval, étant très à l'aise avec ce type de monture. Je laissais l'humain soulever le tapis et la selle pour la ranger, caressant Brad une dernière en repensant à ce que je venais de dire.Me rendant compte que cela pouvait porter à confusion, je rajoutais, embarrassée :
-Je...je dormirais sur une chaise ou parterre bien évidemment ! Une chambre est bien assez grande pour laisser deux personnes dormir à l'intérieur.
Je détournais mes dioptases et mes rougeurs vers la porte de l'auberge qui s'était ouverte un peu brusquement, laissant sortir deux hommes ivres qui baragouinaient des phrases incompréhensives. Cela ne me rassura pas,encore moins en me rapprochant de la seule entrée qui semblait infranchissable tant de corps en mouvement étaient agglutinés un peu partout,la plupart en dansant et en chantant. Je n'arrivais pas à passer l'embrasure de la porte, les premières lumières de l'intérieur,en éclairant ma peau, me rappelant cette honte qui me fit reculer,comme si j'étais face à un obstacle incandesçant.
Je regardais en haut, voyant les fenêtres de certaines chambres en me disant que je pourrais facilement rejoindre les hauteurs en attendant qu'Alaric vienne m'ouvrir celle qui nous avait été réservée. En penchant ma tête vers mes ailes, je dus faire une croix sur cette possibilité, n'étant pas en mesure de pouvoir voler. Je regardais l'humain, la seule personne en qui j'avais un minimum de confiance puis je me mis derrière lui,demandant d'une petite voix:
-Ça ne te dérange pas de passer en premier...s'il te plait...
J'attendis qu'il le fasse, le suivant de très près en resserrant mes ailes dans mon dos. Nous étions parvenu à nous faufiler parmi une première masse d'individus, percutant soudainement le dos d'Alaric qui s'était arrêté sans que je m'en aperçoive, trop perturbée par tous ce brouhaha qui me paraissait presque agressif à mes oreilles qui n'avaient presque entendu que le bruit des vagues et de la coque, ainsi qu'un bruit étrange qui frappait quelque chose de solide à répétition. Je m'étais reculée légèrement, étonnée, me faisant soudainement attraper le bras par un inconnu tandis que mon autre tenta d'agripper le Shekhikh, sans succès.
-Alaric !
Ma petite voix se perdit dans la musique ambiante,constatant en me retournant que je m'étais fait embarquer par un moustachu jovial qui désirait vraisemblablement danser. Ne pouvant supporter un tel contact,qu'il soit cordial ou non, je lui décochais un coup de poing en pleine figure pour qu'il me lâche, la valkyrie en moi prenant l'ascendant,sous la surprise de ceux nous entourant. L'inconnu tomba au sol sur ses fesses, contaminant ceux qui avaient assisté à la scène de son rire ignare.
-Ne m'approchez pas.
Dis-je en Divina tout en le toisant puis en regardant ceux qui croisaient mon regard farouche, apercevant le seul que je pouvais tolérer plus loin. Je fonçais vers ce phare au milieu de cet océan d'individus, ne prêtant pas attention aux remarques moqueuses à l'encontre du type qui avait plutôt bien pris mon refus un peu brutal.Sauf q'un petit groupe me barra le passage, me demandant ce qu'une ailée faisait ici, ce qui trônait derrière mon dos attirant pas mal l'attention malheureusement.
-Écartez vous s'il vous plait.
Mais ils étaient tellement éméchés qu'ils ne comprenaient pas ma détresse, d'autres hommes venant et de femmes aussi pour poser des questions. Je tournais les talons et partis en ayant du mal à respirer,cette attention m'étouffant littéralement, me dirigeant vers un escalier qui devait mener aux chambres et par extension, au calme. Je fus bousculée à deux reprises, me retenant de ne pas réagir vivement,grimpant les marches deux à deux sans même me retourner, m'adossant à un mur au bout du corridor, près d'une fenêtre, reprenant mon souffle.
Qwellaana discute en 009966
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Alaric Nordan
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Brad ne se fit pas prier pour se laisser mener par les rênes, avec son cavalier devant lui. Bien qu'il ne fût qu'un simple canasson, il reconnaissait sans peine les écuries. Les oreilles dressées, il avait déjà hâte d'avoir son picotin. Alaric sentit comme une gêne chez la jeune fille pour son tutoiement. Il avait été un peu vite. Mais voyant comment elle était posée et détendue à ses côtés, il avait jugé bon de se laisser un peu aller à ses habitudes. Un instant, lui aussi capta la joyeuse animation qu'il y avait à l'intérieur de l'établissement.
"C'est festif en effet. Ils doivent fêter une belle récolte ou autre chose qui invite à faire la fête."
Tant qu'il n'y avait pas trop d'enivrés. Après tout ce périple, il aspirait à boire, manger et surtout se reposer. Mais vu l'enthousiasme général à l'intérieur, il était évident qu'il n'y aurait pas un coin tranquille. Et Rattac serait peut-être de la partie, connaissant le gaillard qui profitait de la moindre occasion pour faire la fête. Bah, tant qu'il avait prévu une chambre pour lui. Bon, de toute façon, il verrait bien ! D'abord le cheval à s'occuper et après ils rentreraient à l'intérieur de la taverne. La jeune femme le suivait déjà.
Qwellaana ne manqua pas de réagir aux propos du FMR sur les sons ronflants qu'il émettait en dormant. Il se retint de hausser un sourcil dubitatif.
"Alors comme cela, tu m'as entendu ronfler. Hum..."
La nuit dernière, il avait dormi dans le couloir.
"Est-ce que je ronflais suffisamment fort pour que tu m'entendes derrière la porte close ? Ou alors, tu t'étais faufilée dans le couloir ? "
Elle avait quitté le lit pour lui mettre la couverture. Il ne voyait que cela pour expliquer pourquoi il s'était réveillé couvert. Il guettait déjà sa réponse, avec un léger rictus presque... certain de ce qu'elle lui dirait ? Possible.
Une fois dans l'écurie, il trouva un box vide. Celui d'à côté était occupé par la monture de Rattac. L'animal dressa ses oreilles en reconnaissant son compère de voyage et hennit légèrement pour l'accueillir. Brad répondit, tournant déjà la tête vers la mangeoire emplie de foins et d'avoine.
"Oui, tu vas manger, mon gros. Attends qu'on te desselle bon sang ! "
La Valkyrie l'aida grandement dans l'entreprise, après avoir dessanglé ce qu'il fallait sur le flanc gauche du cheval. Voir la sangle lui arriver doucement dans sa direction, juste par l'usage de la télékinésie, manqua de le surprendre. Il l'attrapa et la déposa sur le dessus de la selle, avant de tout retirer du dos de Brad. Après quoi, il déposa tout ce brol de cuir et de fer, avec le tapis de selle, sur un recoin proche du box prévu à cet effet. Brad se délectait déjà de son repas bien mérité.
Après avoir saisi une bonne poignée de paille fraîche pour frotter le dos de son équidé, ce fut rapide. Cela fait, il ne prit pas ombrage quand la jeune femme avait préféré l'attendre pour entrer en sa compagnie dans l'auberge. Il comprenait qu'après son récent emprisonnement, elle ne pouvait pas se sentir à l'aise avec autant de monde d'un coup. Déjà à l'étape de la veille, elle avait pris sur elle.
Une fois devant l'entrée, Alaric hocha négativement la tête quant au souhait de sa "patiente".
"Hors de question. Tu prendras le lit. C'est non négociable."
Il afficha un léger sourire pour la convaincre comme pour la rassurer. Elle n'avait pas vécu l'enfer pour dormir de manière austère. Elle méritait un peu de confort, non ? Et puis, il n'allait pas en mourir.
Il n'eut pas besoin de pousser la porte de l'auberge que cette dernière s'ouvrit brusquement. Un duo d'ivrognes, plongés dans leurs babillages infantiles et compréhensibles qu'eux deux seuls, passa devant eux. Alaric les observa quelques secondes, s'assurant qu'ils se préoccupaient de plus ou moins marcher droit pour rentrer chez eux ou commencer leur cuvage dans un coin. Qwellaana recula de quelques pas à leur sortie. Alaric remarqua son hésitation et le regard qu'elle porta aux fenêtres après avoir contemplé ses deux ailes. Avait-elle réellement l'intention de s'envoler directement à une des chambres sans savoir laquelle leur était attribuée ? Puis, elle accrocha son regard dans le sien avant de se caler derrière lui. Il devenait un rempart entre elle et le monde étrange et bruyant de l'intérieur de la bâtisse. Réaction tout à fait normale, songea le FMR. On ne pouvait pas retrouver l'habitude d'une civilisation bruyante en si peu de temps.
"Non, cela ne me dérange pas", lui répondit-il, toujours avec un sourire qu'il espérait rassurant. Et il franchit le seuil de l'entrée.
Dès les premiers pas, il fut un peu laborieux de rejoindre le comptoir. Il y avait énormément de clients. Un instant, Alaric espéra trouver dans la cohue riarde et joyeusement enivrée la tête de Rattac. Il ne le vit point. Bon... peut-être tantôt, pensa-t-il. Puis, au moment de se retourner, Qwellaana tenta de l'appeler. Il entendit bien son nom, mais déjà, elle fut avalée par la densité des clients.
*Bon sang.*
La grande salle n'était pas immense. Mais avec la foule présente... Il y eut un léger remous. Des clients se bousculaient pour éviter la chute d'un homme. Il eut le temps de voir la Valkyrie qui luttait pour le retrouver, avant qu'une nouvelle vague de gens ne lui coupe la vue.
"Mais poussez-vous de là, bordel !"
Il réussit à se frayer un passage en jouant un peu des coudes et des épaules. Point de Qwellaana. Il se redressa presque sur la pointe des pieds pour essayer d'avoir une vue au-dessus de toutes ces têtes remuantes. Quelques hommes bavassaient près de l'entrée des escaliers qui menaient à l'étage. Un pointa son doigt, un autre s'amusa à mimer le vol d'un oiseau avec ses mains croisées à hauteur du poignet. Le FMR fronça les sourcils. Pour fuir tout ce bordel, il n'y avait que les escaliers.
En s'y rapprochant, un des éméchés qui avait cherché à questionner la Valkyrie après avoir lorgné ses ailes comme ses fesses, s'accrocha à Alaric en balbutiant. Le Shekhikh le repoussa gentiment, non sans grommeler dans sa barbe. Il regretta de ne pas avoir visé plus loin pour l'hébergement de cette nuit.
Il gravit les escaliers, atteignant le palier de l'étage. Quelques lampes à l'huile éclairaient le couloir. Au fond, là-bas, il reconnut la silhouette de la jeune femme.
"Qwellaana, ça va ?"
En venant à elle, une porte d'une des chambres s'ouvrit brutalement. C'est là qu'on aurait de quoi maudire sur plusieurs générations l'artisan qui avait eu la stupide idée de concevoir l'ouverture du battant de la porte vers le couloir et non vers l'intérieur de la chambrée. Alaric se la prit en pleine poire. Il tituba de quelques pas en arrière avant de s'étaler sur le dos, quasi-assommé.
"Mais attends, Fana, c'est pas ce que tu crois !"
"Casse-toi, je te dis !" hurla une femme vociférante.
Un homme, dans son appareil le plus simple, essaya encore de se justifier d'une histoire assez... compliquée. Sa partenaire nocturne le repoussa hors de la chambre avec un coussin. Le gaillard recula, les bras levés pour se protéger du projectile. Et la porte claqua, laissant le dénudé dans le couloir.
"Vana ! Merde... garce !"
"Rattac.... putain... qu'est-ce que tu fous..."
Alaric s'était redressé sur son coude droit. Il gémit en portant sa main gauche à son visage. Putain de merde, ça faisait un mal de chien.
"Alaric, t'es là ? Il était temps..."
"Couvre-toi, bordel...."
Rattac hocha un sourcil, avant de voir qu'il n'y avait pas que son compère allongé sur le plancher présent dans le corridor. Il rougit, chopa le cousin et s'en couvrit les parties.
"Je n'ai pas eu le temps. Et comme d'habitude, pas foutu d'avoir un minimum de décence."
"Et je.."
"La ferme ! Où est ma chambre ?" demanda-t-il en se relevant péniblement.
Rattac pointa son index vers une porte qui était plus ou moins en face de la sienne... enfin... de la piaule où il avait été viré.
"C'est festif en effet. Ils doivent fêter une belle récolte ou autre chose qui invite à faire la fête."
Tant qu'il n'y avait pas trop d'enivrés. Après tout ce périple, il aspirait à boire, manger et surtout se reposer. Mais vu l'enthousiasme général à l'intérieur, il était évident qu'il n'y aurait pas un coin tranquille. Et Rattac serait peut-être de la partie, connaissant le gaillard qui profitait de la moindre occasion pour faire la fête. Bah, tant qu'il avait prévu une chambre pour lui. Bon, de toute façon, il verrait bien ! D'abord le cheval à s'occuper et après ils rentreraient à l'intérieur de la taverne. La jeune femme le suivait déjà.
Qwellaana ne manqua pas de réagir aux propos du FMR sur les sons ronflants qu'il émettait en dormant. Il se retint de hausser un sourcil dubitatif.
"Alors comme cela, tu m'as entendu ronfler. Hum..."
La nuit dernière, il avait dormi dans le couloir.
"Est-ce que je ronflais suffisamment fort pour que tu m'entendes derrière la porte close ? Ou alors, tu t'étais faufilée dans le couloir ? "
Elle avait quitté le lit pour lui mettre la couverture. Il ne voyait que cela pour expliquer pourquoi il s'était réveillé couvert. Il guettait déjà sa réponse, avec un léger rictus presque... certain de ce qu'elle lui dirait ? Possible.
Une fois dans l'écurie, il trouva un box vide. Celui d'à côté était occupé par la monture de Rattac. L'animal dressa ses oreilles en reconnaissant son compère de voyage et hennit légèrement pour l'accueillir. Brad répondit, tournant déjà la tête vers la mangeoire emplie de foins et d'avoine.
"Oui, tu vas manger, mon gros. Attends qu'on te desselle bon sang ! "
La Valkyrie l'aida grandement dans l'entreprise, après avoir dessanglé ce qu'il fallait sur le flanc gauche du cheval. Voir la sangle lui arriver doucement dans sa direction, juste par l'usage de la télékinésie, manqua de le surprendre. Il l'attrapa et la déposa sur le dessus de la selle, avant de tout retirer du dos de Brad. Après quoi, il déposa tout ce brol de cuir et de fer, avec le tapis de selle, sur un recoin proche du box prévu à cet effet. Brad se délectait déjà de son repas bien mérité.
Après avoir saisi une bonne poignée de paille fraîche pour frotter le dos de son équidé, ce fut rapide. Cela fait, il ne prit pas ombrage quand la jeune femme avait préféré l'attendre pour entrer en sa compagnie dans l'auberge. Il comprenait qu'après son récent emprisonnement, elle ne pouvait pas se sentir à l'aise avec autant de monde d'un coup. Déjà à l'étape de la veille, elle avait pris sur elle.
Une fois devant l'entrée, Alaric hocha négativement la tête quant au souhait de sa "patiente".
"Hors de question. Tu prendras le lit. C'est non négociable."
Il afficha un léger sourire pour la convaincre comme pour la rassurer. Elle n'avait pas vécu l'enfer pour dormir de manière austère. Elle méritait un peu de confort, non ? Et puis, il n'allait pas en mourir.
Il n'eut pas besoin de pousser la porte de l'auberge que cette dernière s'ouvrit brusquement. Un duo d'ivrognes, plongés dans leurs babillages infantiles et compréhensibles qu'eux deux seuls, passa devant eux. Alaric les observa quelques secondes, s'assurant qu'ils se préoccupaient de plus ou moins marcher droit pour rentrer chez eux ou commencer leur cuvage dans un coin. Qwellaana recula de quelques pas à leur sortie. Alaric remarqua son hésitation et le regard qu'elle porta aux fenêtres après avoir contemplé ses deux ailes. Avait-elle réellement l'intention de s'envoler directement à une des chambres sans savoir laquelle leur était attribuée ? Puis, elle accrocha son regard dans le sien avant de se caler derrière lui. Il devenait un rempart entre elle et le monde étrange et bruyant de l'intérieur de la bâtisse. Réaction tout à fait normale, songea le FMR. On ne pouvait pas retrouver l'habitude d'une civilisation bruyante en si peu de temps.
"Non, cela ne me dérange pas", lui répondit-il, toujours avec un sourire qu'il espérait rassurant. Et il franchit le seuil de l'entrée.
Dès les premiers pas, il fut un peu laborieux de rejoindre le comptoir. Il y avait énormément de clients. Un instant, Alaric espéra trouver dans la cohue riarde et joyeusement enivrée la tête de Rattac. Il ne le vit point. Bon... peut-être tantôt, pensa-t-il. Puis, au moment de se retourner, Qwellaana tenta de l'appeler. Il entendit bien son nom, mais déjà, elle fut avalée par la densité des clients.
*Bon sang.*
La grande salle n'était pas immense. Mais avec la foule présente... Il y eut un léger remous. Des clients se bousculaient pour éviter la chute d'un homme. Il eut le temps de voir la Valkyrie qui luttait pour le retrouver, avant qu'une nouvelle vague de gens ne lui coupe la vue.
"Mais poussez-vous de là, bordel !"
Il réussit à se frayer un passage en jouant un peu des coudes et des épaules. Point de Qwellaana. Il se redressa presque sur la pointe des pieds pour essayer d'avoir une vue au-dessus de toutes ces têtes remuantes. Quelques hommes bavassaient près de l'entrée des escaliers qui menaient à l'étage. Un pointa son doigt, un autre s'amusa à mimer le vol d'un oiseau avec ses mains croisées à hauteur du poignet. Le FMR fronça les sourcils. Pour fuir tout ce bordel, il n'y avait que les escaliers.
En s'y rapprochant, un des éméchés qui avait cherché à questionner la Valkyrie après avoir lorgné ses ailes comme ses fesses, s'accrocha à Alaric en balbutiant. Le Shekhikh le repoussa gentiment, non sans grommeler dans sa barbe. Il regretta de ne pas avoir visé plus loin pour l'hébergement de cette nuit.
Il gravit les escaliers, atteignant le palier de l'étage. Quelques lampes à l'huile éclairaient le couloir. Au fond, là-bas, il reconnut la silhouette de la jeune femme.
"Qwellaana, ça va ?"
En venant à elle, une porte d'une des chambres s'ouvrit brutalement. C'est là qu'on aurait de quoi maudire sur plusieurs générations l'artisan qui avait eu la stupide idée de concevoir l'ouverture du battant de la porte vers le couloir et non vers l'intérieur de la chambrée. Alaric se la prit en pleine poire. Il tituba de quelques pas en arrière avant de s'étaler sur le dos, quasi-assommé.
"Mais attends, Fana, c'est pas ce que tu crois !"
"Casse-toi, je te dis !" hurla une femme vociférante.
Un homme, dans son appareil le plus simple, essaya encore de se justifier d'une histoire assez... compliquée. Sa partenaire nocturne le repoussa hors de la chambre avec un coussin. Le gaillard recula, les bras levés pour se protéger du projectile. Et la porte claqua, laissant le dénudé dans le couloir.
"Vana ! Merde... garce !"
"Rattac.... putain... qu'est-ce que tu fous..."
Alaric s'était redressé sur son coude droit. Il gémit en portant sa main gauche à son visage. Putain de merde, ça faisait un mal de chien.
"Alaric, t'es là ? Il était temps..."
"Couvre-toi, bordel...."
Rattac hocha un sourcil, avant de voir qu'il n'y avait pas que son compère allongé sur le plancher présent dans le corridor. Il rougit, chopa le cousin et s'en couvrit les parties.
"Je n'ai pas eu le temps. Et comme d'habitude, pas foutu d'avoir un minimum de décence."
"Et je.."
"La ferme ! Où est ma chambre ?" demanda-t-il en se relevant péniblement.
Rattac pointa son index vers une porte qui était plus ou moins en face de la sienne... enfin... de la piaule où il avait été viré.
Tourbillon de douceur
Qwellaana Airdeoza
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Le brouhaha me parut moins oppressant depuis que j'étais montée à l'étage, le plancher permettant de mettre une distance entre moi et les curieux qui avaient surement vu pour la première fois une valkyrie. Je fermais les yeux,prenant de longues inspirations pour me calmer, me concentrant sur l'air qui emplissait mes poumons qui me paraissaient comprimés. Je venais de me détendre lorsque des bruits dans l'escalier me fit lever les paupières.
C'était sur Alaric que mes dioptases se posèrent en premier, soulagée que ce ne soit pas un ivrogne qui débarquait. Il s'enquit de mon état, ne sachant quoi lui dire sur l'instant, pas habituée à tout ce qui venait de se produire ni à confier mon ressenti à qui que ce soit. Surtout à un homme. J'avais beau avoir conscience qu'il voulait mon bien, je n'arrivais pas à me défaire de ce qui était tapi au fond de moi. Je croisais les bras sous ma poitrine tandis que ma fierté mal placée resortait en présence d'un mâle, dérangée qu'il est pu voir une certaine faiblesse de ma part, disant un peu sur la défensive:
-Je vais très bien merci. C'était trop bruyant en bas alors j'ai préféré ....
Je sursautais quand une porte entre lui et moi s'ouvrit avec fracas, coupant l'élan du Shekhikh qui avait voulu me rejoindre. Il tomba à la renverse en la percutant de plein fouet, alors que Rattac apparut, se faisant jeter hors d'une chambre par une femme qui avait une dent contre lui visiblement. Par la faible luminosité et la soudaine entrée en scène de cet humain que je n'avais qu'aperçus, je ne m'étais pas rendu compte tout de suite qu'il ne portait aucun vêtements. Après qu'il ait eu quelque propos injurieux envers la femme qui claqua la porte, je me permis de dire:
-Ça tombe bien,je tenais à vous remer...cier?
J'avais vu d'innombrablement femmes nues, leur courbe ronde et harmonieuse n'étant plus un secret pour moi depuis longtemps.Uniquement des valkyries pour être plus précise,mais aucune d'entre elles ne présentaient une excroissance plus bas qui me fit tiquer. Un détail qui attira mon attention, percevant cela comme un intrus sur cette silhouette qui n'était pas du même genre que le mien. Je commençais à peine à réaliser qu'il n'avait rien sur le dos et le reste quand je levais un sourcil,perplexe face à ce qui ressemblait à un Amaryllis.
Une série de plantes bulbeuse me traversa l'esprit quand soudain, en voyant ses vêtements au sol, tout fit sens. Avec une charrette de retard, une confusion grandissante, je me reculais,comme si je venais de voir une menace.Je compris dorénavant pourquoi certaines de mes semblables qui avaient rencontré des hommes, jasaient à propos de ce petit bout de peau disgracieux. Mes ailes percutèrent la vitre de la fenêtre, un objet tomba alors que Rattac avait couvert son appareil reproducteur sous l'ordre d'Alalric.
-Nom d'un aile !
Dis-je en divina en devenant aussi rouge qu'un coquelicot.En l'espace de quelques jours, j'avais dû m'adapter à beaucoup de changements,pensant que certains surviendraient plus tard avec ma formations mais pas aussi tôt. Je levais le balai que j'avais fait tombé avec ma magie pour le saisir de mes deux mains,pointant mon ''arme'' vers Rattac, l'air farouche. Je désirais plus que tout me sortir de cette situation qui mit le chaos dans ma façon de l'aborder, l'embarras et la colère se disputant pour décider de la manière à adopter, agitant le manche en m'avançant vers Rattac pour qu'il recule et me laisse l'accès à la chambre juste à côté de ses fesses:
-Éloignez votre...votre...votre rhizome de là ! Oust !
Pour qu'il me prenne au sérieux, je lui donnais un coup sur l'épaule, le poussant ensuite avec le bout sur le torse.Comprenant que j'étais prête à le frapper avec le balai s'il trainait, il s'était reculé en attrapant ses vêtements, me laissant le champ libre pour atteindre la porte. Malheureusement, la porte menant à la chambre était verrouillée. Je fixais Rattac puis Alaric, me demandant lequel des deux avait la clé .Ce fut celui ne s'était pas encore rhabillé qui me tandis ledit objet en voulant s'avancer :
-Ne vous approchez surtout pas ! Je saisis la clé par télékinésie, ayant l'impression de salir ma magie rien qu'en la faisant voler, ne préférant pas savoir ce qu'il avait fait avec ses mains juste avant. Surement à peu près ce que j'étais en train de faire,insérant l'objet dans le verrou puis poussais la porte, gardant toujours le balai, en secouant ma tête de gauche à droite en voulant balayer cette comparaison :-Je voudrais te parler Alaric.
Je n'avais pas beaucoup prêté attention à lui depuis que Rattac nous avait interrompus,trop perturbée par ce que je tentais d'oublier. Je fis signe au FMR d'entrer, posant la clé qui était maintenu en l'air sur un meuble à l'intérieur plus loin. Je ne souhaitais pas rester seule,surtout avec tous ces individus qui avaient leurs esprits brouillés par l'alcool et le bruit qui m'empêcherait d'entendre les ronflements d'Alaric. Je m'étais contentée plus tôt,avant d'entrer dans l'auberge, de lui répondre avec un petit sourire timide vis-à-vis du son qu'il produisait en dormant.
*Tu n'as pas eu trop mal ça va ?..... Cela me rassurerait que tu restes dans la même pièce que moi. *
Avouais-je par la télépathie en retrouvant mon calme, détournant mes dioptases vers la chambre, ne pouvant ni le contraindre, ni masquer cette crainte liée à la nuit. Un vampire aurait tôt fait de casser une vitre pour venir m'emporter. Je posais mon arme improvisée dans un angle puis je m'étais assise sur le lit,mon regard se perdant sur la lune qui me rappelait le teint de ces créatures de la nuit,projetant l'ombre presque menaçante d'un fauteuil contre les planches de bois. J'attendis qu'Alaric vienne,peu importe si c'était pour décliner ma demande,avant de lui dire sans remuer les lévres:
*Pour tout te dire,avec tout le boucan qu'ils font en bas, j'ai peur de ne pas t'entendre ronfler ....je sais que je peux compter sur toi s'il arrive quoi que ce soit alors si tu peux rester pas loin....je serais plus tranquille de t'entendre dormir.*
Ou je ne fermerais pas l'oeil de la nuit. Je m'allongeais d'un côté du lit,attrapant une de mes ailes pour m'en servir de couverture et pour me réfugier dans la douceur de mes plumes rassurantes, maintenant une température idéale pour m'endormir. Qu'il décide ou non de rester dans la chambre, je ne comptais pas le retenir, ayant déjà assez piétiné ma fierté en lui disant que sa présence était sécurisante pour moi,la petite chose vulnérable.Je rajoutais de façon pas très crédible:
*Et interdiction de te moquer*
C'était sur Alaric que mes dioptases se posèrent en premier, soulagée que ce ne soit pas un ivrogne qui débarquait. Il s'enquit de mon état, ne sachant quoi lui dire sur l'instant, pas habituée à tout ce qui venait de se produire ni à confier mon ressenti à qui que ce soit. Surtout à un homme. J'avais beau avoir conscience qu'il voulait mon bien, je n'arrivais pas à me défaire de ce qui était tapi au fond de moi. Je croisais les bras sous ma poitrine tandis que ma fierté mal placée resortait en présence d'un mâle, dérangée qu'il est pu voir une certaine faiblesse de ma part, disant un peu sur la défensive:
-Je vais très bien merci. C'était trop bruyant en bas alors j'ai préféré ....
Je sursautais quand une porte entre lui et moi s'ouvrit avec fracas, coupant l'élan du Shekhikh qui avait voulu me rejoindre. Il tomba à la renverse en la percutant de plein fouet, alors que Rattac apparut, se faisant jeter hors d'une chambre par une femme qui avait une dent contre lui visiblement. Par la faible luminosité et la soudaine entrée en scène de cet humain que je n'avais qu'aperçus, je ne m'étais pas rendu compte tout de suite qu'il ne portait aucun vêtements. Après qu'il ait eu quelque propos injurieux envers la femme qui claqua la porte, je me permis de dire:
-Ça tombe bien,je tenais à vous remer...cier?
J'avais vu d'innombrablement femmes nues, leur courbe ronde et harmonieuse n'étant plus un secret pour moi depuis longtemps.Uniquement des valkyries pour être plus précise,mais aucune d'entre elles ne présentaient une excroissance plus bas qui me fit tiquer. Un détail qui attira mon attention, percevant cela comme un intrus sur cette silhouette qui n'était pas du même genre que le mien. Je commençais à peine à réaliser qu'il n'avait rien sur le dos et le reste quand je levais un sourcil,perplexe face à ce qui ressemblait à un Amaryllis.
Une série de plantes bulbeuse me traversa l'esprit quand soudain, en voyant ses vêtements au sol, tout fit sens. Avec une charrette de retard, une confusion grandissante, je me reculais,comme si je venais de voir une menace.Je compris dorénavant pourquoi certaines de mes semblables qui avaient rencontré des hommes, jasaient à propos de ce petit bout de peau disgracieux. Mes ailes percutèrent la vitre de la fenêtre, un objet tomba alors que Rattac avait couvert son appareil reproducteur sous l'ordre d'Alalric.
-Nom d'un aile !
Dis-je en divina en devenant aussi rouge qu'un coquelicot.En l'espace de quelques jours, j'avais dû m'adapter à beaucoup de changements,pensant que certains surviendraient plus tard avec ma formations mais pas aussi tôt. Je levais le balai que j'avais fait tombé avec ma magie pour le saisir de mes deux mains,pointant mon ''arme'' vers Rattac, l'air farouche. Je désirais plus que tout me sortir de cette situation qui mit le chaos dans ma façon de l'aborder, l'embarras et la colère se disputant pour décider de la manière à adopter, agitant le manche en m'avançant vers Rattac pour qu'il recule et me laisse l'accès à la chambre juste à côté de ses fesses:
-Éloignez votre...votre...votre rhizome de là ! Oust !
Pour qu'il me prenne au sérieux, je lui donnais un coup sur l'épaule, le poussant ensuite avec le bout sur le torse.Comprenant que j'étais prête à le frapper avec le balai s'il trainait, il s'était reculé en attrapant ses vêtements, me laissant le champ libre pour atteindre la porte. Malheureusement, la porte menant à la chambre était verrouillée. Je fixais Rattac puis Alaric, me demandant lequel des deux avait la clé .Ce fut celui ne s'était pas encore rhabillé qui me tandis ledit objet en voulant s'avancer :
-Ne vous approchez surtout pas ! Je saisis la clé par télékinésie, ayant l'impression de salir ma magie rien qu'en la faisant voler, ne préférant pas savoir ce qu'il avait fait avec ses mains juste avant. Surement à peu près ce que j'étais en train de faire,insérant l'objet dans le verrou puis poussais la porte, gardant toujours le balai, en secouant ma tête de gauche à droite en voulant balayer cette comparaison :-Je voudrais te parler Alaric.
Je n'avais pas beaucoup prêté attention à lui depuis que Rattac nous avait interrompus,trop perturbée par ce que je tentais d'oublier. Je fis signe au FMR d'entrer, posant la clé qui était maintenu en l'air sur un meuble à l'intérieur plus loin. Je ne souhaitais pas rester seule,surtout avec tous ces individus qui avaient leurs esprits brouillés par l'alcool et le bruit qui m'empêcherait d'entendre les ronflements d'Alaric. Je m'étais contentée plus tôt,avant d'entrer dans l'auberge, de lui répondre avec un petit sourire timide vis-à-vis du son qu'il produisait en dormant.
*Tu n'as pas eu trop mal ça va ?..... Cela me rassurerait que tu restes dans la même pièce que moi. *
Avouais-je par la télépathie en retrouvant mon calme, détournant mes dioptases vers la chambre, ne pouvant ni le contraindre, ni masquer cette crainte liée à la nuit. Un vampire aurait tôt fait de casser une vitre pour venir m'emporter. Je posais mon arme improvisée dans un angle puis je m'étais assise sur le lit,mon regard se perdant sur la lune qui me rappelait le teint de ces créatures de la nuit,projetant l'ombre presque menaçante d'un fauteuil contre les planches de bois. J'attendis qu'Alaric vienne,peu importe si c'était pour décliner ma demande,avant de lui dire sans remuer les lévres:
*Pour tout te dire,avec tout le boucan qu'ils font en bas, j'ai peur de ne pas t'entendre ronfler ....je sais que je peux compter sur toi s'il arrive quoi que ce soit alors si tu peux rester pas loin....je serais plus tranquille de t'entendre dormir.*
Ou je ne fermerais pas l'oeil de la nuit. Je m'allongeais d'un côté du lit,attrapant une de mes ailes pour m'en servir de couverture et pour me réfugier dans la douceur de mes plumes rassurantes, maintenant une température idéale pour m'endormir. Qu'il décide ou non de rester dans la chambre, je ne comptais pas le retenir, ayant déjà assez piétiné ma fierté en lui disant que sa présence était sécurisante pour moi,la petite chose vulnérable.Je rajoutais de façon pas très crédible:
*Et interdiction de te moquer*
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Alaric Nordan
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Alaric grommela son infortune du moment, avec le bordel que provoquait Rattac. La porte reçue dans la tronche était douloureuse, lui donnant l'impression d'avoir le nez pété, et tout cela pour des conneries ! Il ne pouvait pas se tenir une journée de repos sans avoir le désir de taquiner la fille du coin. Et puis, le fait qu'il était là stupidement couvert que d'un coussin pour voiler ses parties, regardant ébahi la réaction de la Valkyrie. Non, mais il s'attendait à quoi ? Qwellaana qui avait commencé à le remercier avant de découvrir tout l'appareillage visible de l'humain dévêtu... C'est là qu'Alaric regrettait qu'il n'y ait pas quelque chose sous la main pour le lui jeter à la tronche.
La main toujours portée à son visage, le mage se releva tant bien que mal, avant de constater que la jeune femme ailée s'était équipée d'un balai comme arme improvisée, maniant le manche comme un bâton pour imposer à son malheureux ami de dégager de l'accès à la chambre prévue pour Alaric. Voir la scène aurait de quoi faire ricaner ce dernier, mais il se préoccupait plus sur l'instant de son pif que du ridicule de Rattac.
Il usa de sa magie, entraperçut en même temps le regard de la Valkyrie quand elle cherchait qui de lui ou de son ami avait la clé de la chambre. Rattac fut le premier à réagir, dévoilant l'objet convoité. Il voulut lui remettre en main propre, mais forcément, Qwellaana ne se montrait guère enthousiaste de prendre physiquement la clé. Surtout de la main d'un homme nu et... Le mage commença à soigner son nez qui avait commencé à enfler. Il ferma les yeux le temps de l'opération, avant d'entendre la voix de l'ailée qui voulait lui parler... dans la chambre. Il se retint de rougir en voyant le drôle d'air de son comparse. Alaric lui lança un regard glacial, en l'invitant à ne pas trop se faire d'idées.
Surtout qu'il ne dise rien. Surtout... rien.
Rattac se mordit les lèvres et s'occupa de réunir ses affaires vestimentaires, pendant qu'Alaric, son nez désormais moins douloureux, entra dans la chambre à la suite de Qwellaana. Bon ! Comment dire... maintenant qu'il se retrouvait avec elle et que Rattac allait s'imaginer des... trucs ! Bon, déjà ne pas rougir, il y arrivait, c'est déjà cela. Ah, voilà qu'elle usait encore de sa télépathie. Sentant l'agencement de ses pensées en plus de leur sens, il ne doutait pas un seul instant qu'elle n'était guère à son aise dans cette auberge, où elle ne risquait rien de prime abord. Sans la "magnifique" intervention de Rattac, peut-être qu'elle aurait eu moins d'angoisse. Dormir avec elle dans la chambre après cela ? Ahrem... comment le dire...
Il se gratta l'arrière de la nuque. De quoi pourrait-il se moquer ? Il se frotta le haut du nez.
"Non, ça va. C'est soigné. Et avant... euh. Je vais aller chercher de quoi manger. Je ne sais pas toi mais moi, j'ai un peu faim. Et promis, je reviens."
Ainsi, esquiva-t-il le reste de ce qu'elle avait pu aborder, sortant de la porte en fermant bien derrière lui. On l'entendit sermonner Rattac, qui protestait aussi dans son coin. Cela ne dura qu'une minute. Ce fut un peu plus tard qu'il revint, toquant d'abord à la porte avant de l'entreouvrir.
"C'est juste moi. Alaric."
Ainsi, il ne se prendrait pas le balai dans la tronche. Une fois assuré qu'il pouvait entrer, il déposa la corbeille de fruits non loin de la Valkyrie, avant de s'asseoir sur le bord du lit.
"Tiens, c'est pour toi. Moi j'ai déjà mangé ce qu'il me fallait."
Il attendrait qu'elle s'endorme pleinement pour s'adosser contre le matelas, par terre, pour dormir. Ce ne serait pas confortable, mais au moins, serait-il bien présent dans la chambre sans que la jeune femme se fasse des idées.
La main toujours portée à son visage, le mage se releva tant bien que mal, avant de constater que la jeune femme ailée s'était équipée d'un balai comme arme improvisée, maniant le manche comme un bâton pour imposer à son malheureux ami de dégager de l'accès à la chambre prévue pour Alaric. Voir la scène aurait de quoi faire ricaner ce dernier, mais il se préoccupait plus sur l'instant de son pif que du ridicule de Rattac.
Il usa de sa magie, entraperçut en même temps le regard de la Valkyrie quand elle cherchait qui de lui ou de son ami avait la clé de la chambre. Rattac fut le premier à réagir, dévoilant l'objet convoité. Il voulut lui remettre en main propre, mais forcément, Qwellaana ne se montrait guère enthousiaste de prendre physiquement la clé. Surtout de la main d'un homme nu et... Le mage commença à soigner son nez qui avait commencé à enfler. Il ferma les yeux le temps de l'opération, avant d'entendre la voix de l'ailée qui voulait lui parler... dans la chambre. Il se retint de rougir en voyant le drôle d'air de son comparse. Alaric lui lança un regard glacial, en l'invitant à ne pas trop se faire d'idées.
Surtout qu'il ne dise rien. Surtout... rien.
Rattac se mordit les lèvres et s'occupa de réunir ses affaires vestimentaires, pendant qu'Alaric, son nez désormais moins douloureux, entra dans la chambre à la suite de Qwellaana. Bon ! Comment dire... maintenant qu'il se retrouvait avec elle et que Rattac allait s'imaginer des... trucs ! Bon, déjà ne pas rougir, il y arrivait, c'est déjà cela. Ah, voilà qu'elle usait encore de sa télépathie. Sentant l'agencement de ses pensées en plus de leur sens, il ne doutait pas un seul instant qu'elle n'était guère à son aise dans cette auberge, où elle ne risquait rien de prime abord. Sans la "magnifique" intervention de Rattac, peut-être qu'elle aurait eu moins d'angoisse. Dormir avec elle dans la chambre après cela ? Ahrem... comment le dire...
Il se gratta l'arrière de la nuque. De quoi pourrait-il se moquer ? Il se frotta le haut du nez.
"Non, ça va. C'est soigné. Et avant... euh. Je vais aller chercher de quoi manger. Je ne sais pas toi mais moi, j'ai un peu faim. Et promis, je reviens."
Ainsi, esquiva-t-il le reste de ce qu'elle avait pu aborder, sortant de la porte en fermant bien derrière lui. On l'entendit sermonner Rattac, qui protestait aussi dans son coin. Cela ne dura qu'une minute. Ce fut un peu plus tard qu'il revint, toquant d'abord à la porte avant de l'entreouvrir.
"C'est juste moi. Alaric."
Ainsi, il ne se prendrait pas le balai dans la tronche. Une fois assuré qu'il pouvait entrer, il déposa la corbeille de fruits non loin de la Valkyrie, avant de s'asseoir sur le bord du lit.
"Tiens, c'est pour toi. Moi j'ai déjà mangé ce qu'il me fallait."
Il attendrait qu'elle s'endorme pleinement pour s'adosser contre le matelas, par terre, pour dormir. Ce ne serait pas confortable, mais au moins, serait-il bien présent dans la chambre sans que la jeune femme se fasse des idées.
Tourbillon de douceur
Qwellaana Airdeoza
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J'avais oublié avec tout ça, qu'Alaric avait les capacités à se soigner seul. J'avais toujours été la seule parmi mes semblables à détenir ce genre de pouvoir et j'avais du mal à imaginer que j'allais en côtoyer de nombreuses personnes capables d'utiliser cette magie. À réaliser tout le reste en réalité, regardant le Shekhikh avoir une sorte d'embarra depuis qu'il était entré dans la pièce. La raison m'échappa, répondant avant qu'il ne parte:
-D'accord.Je n'ai pas vraiment faim pour ma part.
Cela m'avait quelque peu coupé l'appétit d'avoir rencontré Brattac ainsi nu dans le couloir, restant allongée là, sans parvenir à m'endormir.A m'empêcher de réfléchir à ce nouveau futur qui s'offrit à moi. Des sentiments contradictoires s'entrechoquer ,sans toutefois que la peur de l'inconnu ne l'emporte sur cet enthousiasme. Celui de pouvoir enfin faire ce dont j'avais toujours rêvé.
Ce fut le bruit des phalanges contre le bois qui me fit presque tomber du lit, me rattrapant de justesse après avoir sursauté en me redressant, ma main tendue vers le balai prête à le ramener avec ma magie. La voix d'Alaric me fit lâcher un soupire de soulagement, vérifiant visuellement que c'était bien lui. Je levais un sourcil en voyant ce qu'il avait dans les mains, certaine qu'il avait compris que j'aimais les fruits. Je fis mine de rien, le laissant s'assoir sur le lit qui s'affaissa légèrement:
-Merci...c'est gentil.Ce n'était pas nécessaire.
Je pris une poire quand même, posant la corbeille sur la table de nuit avant de m'allonger comme plus tôt, m'enveloppant dans mon plumage. Je mangeais ce premier fruit puis un second en le ramenant avec ma télékinésie, espérant que le Shekhikh ne me verrait pas faire puis je m'endormais avant de lui souhaiter une bonne nuit, la pomme que je n'avais pas fini de manger roulant contre ma joue. Elle resta ainsi jusqu'au petit matin, la présence de l'humain m'ayant suffit à me détendre pour cette nuit.
Reprenant là ou j'en étais en croquant dans la chaire sucrée,j'écartais avec mon index et mon majeur mes plumes pour tenter de voir discrétement ou se trouvait Alaric. Inquiéte de ne pas l'entendre ou l'apercevoir alors que mes dioptases avaient parcouru la moitié de la pièce, j'écartais mes ailes doucement. Je m'étais endormie si profondément que je ne l'avais pas entendu ronfler si toutefois il l'avait fait, le calme de la chambre paraissant étrange compte tenu de l'ambiance de la nuit dernière. Une forme attira mon regard en contre bas, reconnaissant l'humain. Il était allongé par terre, en boule, de la même façon qu'un chat.
J'avais souri en le voyant ainsi, ne pensant pas qu'un jour, je puisse trouver une personne du genre opposé au mien attendrissant. Je posais le trognon à côté des autres puis je m'allongeais à plat ventre sur le matelas pour l'observer,n'ayant jamais vu un homme dormir auparavant ou hormis d'un sommeil éternel. Je le détaillais alors qu'il n'avait rien d'une créature rare,me demandant à quoi il pouvait bien rêver, dans son sommeil et même éveillé.
Plus je le regardais, plus je me disais que l'enseignement, la vision que j'avais eu auprès de mes congénères était biaisé par cette révulsion pour le genre masculin en plus de leurs croyances pour les titans. Ce n'était pas au Reike que j'allais rencontré les hommes les moins rustre mais il en avait suffi d'un pour que je comprenne par moi même qu'ils étaient dotés de bien plus que des besoins primitifs. Je culpabilisais d'ailleurs légèrement qu'il soit sur le parquet, lui qui avait permis que je puisse fouler de nouveau la terre ferme.
Le soleil se levait et le moment était venu que nous achevons notre route, ce sentiment d'attache que je crus ressentir pour celui qui dormait encore,occultant cela en approchant mon index de sa joue. Je tapotais à plusieurs reprises doucement, écartant mon bras pour le laisser émerger. Je me levais, sans détacher mes orbes de lui en lui disant, amusée:
-Bonjour petite marmotte. Je vais aller préparer Brad pendant que tu arrives à ouvrir les yeux. Je pris la corbeille qui contenait encore trois fruits puis j'en posais un sur le lit, me dirigeant vers la porte sans m'arrêter:-Promis, je t'attends sagement en bas.
Dis-je en sortant de la chambre, croisant Rattac qui semblait intéressé par ce que j'avais entre les mains mais je détournais mes yeux en signe de négation, n'osant en fait pas le regarder tout court à cause de ce qu'il s'était passé il y a quelques heures dans ce même endroit. Je descendis les escaliers,constatant qu'il n'y avait presque plus personne puis je jetais les trognons à l'endroit dédié, rendant le corbillon en cuisine. Je jonglais ensuite avec les fruits en les faisant tournoyer devant moi, heureuse que la plupart dormaient encore ou étaient trop fatigués pour faire attention à moi.
En rejoignant le dehors,je donnais les deux pommes à Brad, qu'il ne refusa bien évidemment pas. Il avait bien mérité,le soin que je lui fis aussi. Je passais un coup de brosse que j'avais trouvé non loin sur le long de son corps,installant une fois fini la selle en premier puis du licol. Une fois fait, j'étirais mes bras et mes ailes en l'air, manquant de me faire arracher une plume par Brad qui avait eu envie d'en attraper une avec ses dents qui se refermèrent sur le vide, m'écartant de lui à temps en plissant les yeux en guise d'avertissement.
Je ne savais pas ce qu'avaient les animaux,surtout les chats, à vouloir les malmener ou les abimer. C'était vraisemblablement instinctif chez eux de vouloir les toucher, les bipèdes en général aussi.Mais ça, j'allais le découvrir plus tard.
-D'accord.Je n'ai pas vraiment faim pour ma part.
Cela m'avait quelque peu coupé l'appétit d'avoir rencontré Brattac ainsi nu dans le couloir, restant allongée là, sans parvenir à m'endormir.A m'empêcher de réfléchir à ce nouveau futur qui s'offrit à moi. Des sentiments contradictoires s'entrechoquer ,sans toutefois que la peur de l'inconnu ne l'emporte sur cet enthousiasme. Celui de pouvoir enfin faire ce dont j'avais toujours rêvé.
Ce fut le bruit des phalanges contre le bois qui me fit presque tomber du lit, me rattrapant de justesse après avoir sursauté en me redressant, ma main tendue vers le balai prête à le ramener avec ma magie. La voix d'Alaric me fit lâcher un soupire de soulagement, vérifiant visuellement que c'était bien lui. Je levais un sourcil en voyant ce qu'il avait dans les mains, certaine qu'il avait compris que j'aimais les fruits. Je fis mine de rien, le laissant s'assoir sur le lit qui s'affaissa légèrement:
-Merci...c'est gentil.Ce n'était pas nécessaire.
Je pris une poire quand même, posant la corbeille sur la table de nuit avant de m'allonger comme plus tôt, m'enveloppant dans mon plumage. Je mangeais ce premier fruit puis un second en le ramenant avec ma télékinésie, espérant que le Shekhikh ne me verrait pas faire puis je m'endormais avant de lui souhaiter une bonne nuit, la pomme que je n'avais pas fini de manger roulant contre ma joue. Elle resta ainsi jusqu'au petit matin, la présence de l'humain m'ayant suffit à me détendre pour cette nuit.
Reprenant là ou j'en étais en croquant dans la chaire sucrée,j'écartais avec mon index et mon majeur mes plumes pour tenter de voir discrétement ou se trouvait Alaric. Inquiéte de ne pas l'entendre ou l'apercevoir alors que mes dioptases avaient parcouru la moitié de la pièce, j'écartais mes ailes doucement. Je m'étais endormie si profondément que je ne l'avais pas entendu ronfler si toutefois il l'avait fait, le calme de la chambre paraissant étrange compte tenu de l'ambiance de la nuit dernière. Une forme attira mon regard en contre bas, reconnaissant l'humain. Il était allongé par terre, en boule, de la même façon qu'un chat.
J'avais souri en le voyant ainsi, ne pensant pas qu'un jour, je puisse trouver une personne du genre opposé au mien attendrissant. Je posais le trognon à côté des autres puis je m'allongeais à plat ventre sur le matelas pour l'observer,n'ayant jamais vu un homme dormir auparavant ou hormis d'un sommeil éternel. Je le détaillais alors qu'il n'avait rien d'une créature rare,me demandant à quoi il pouvait bien rêver, dans son sommeil et même éveillé.
Plus je le regardais, plus je me disais que l'enseignement, la vision que j'avais eu auprès de mes congénères était biaisé par cette révulsion pour le genre masculin en plus de leurs croyances pour les titans. Ce n'était pas au Reike que j'allais rencontré les hommes les moins rustre mais il en avait suffi d'un pour que je comprenne par moi même qu'ils étaient dotés de bien plus que des besoins primitifs. Je culpabilisais d'ailleurs légèrement qu'il soit sur le parquet, lui qui avait permis que je puisse fouler de nouveau la terre ferme.
Le soleil se levait et le moment était venu que nous achevons notre route, ce sentiment d'attache que je crus ressentir pour celui qui dormait encore,occultant cela en approchant mon index de sa joue. Je tapotais à plusieurs reprises doucement, écartant mon bras pour le laisser émerger. Je me levais, sans détacher mes orbes de lui en lui disant, amusée:
-Bonjour petite marmotte. Je vais aller préparer Brad pendant que tu arrives à ouvrir les yeux. Je pris la corbeille qui contenait encore trois fruits puis j'en posais un sur le lit, me dirigeant vers la porte sans m'arrêter:-Promis, je t'attends sagement en bas.
Dis-je en sortant de la chambre, croisant Rattac qui semblait intéressé par ce que j'avais entre les mains mais je détournais mes yeux en signe de négation, n'osant en fait pas le regarder tout court à cause de ce qu'il s'était passé il y a quelques heures dans ce même endroit. Je descendis les escaliers,constatant qu'il n'y avait presque plus personne puis je jetais les trognons à l'endroit dédié, rendant le corbillon en cuisine. Je jonglais ensuite avec les fruits en les faisant tournoyer devant moi, heureuse que la plupart dormaient encore ou étaient trop fatigués pour faire attention à moi.
En rejoignant le dehors,je donnais les deux pommes à Brad, qu'il ne refusa bien évidemment pas. Il avait bien mérité,le soin que je lui fis aussi. Je passais un coup de brosse que j'avais trouvé non loin sur le long de son corps,installant une fois fini la selle en premier puis du licol. Une fois fait, j'étirais mes bras et mes ailes en l'air, manquant de me faire arracher une plume par Brad qui avait eu envie d'en attraper une avec ses dents qui se refermèrent sur le vide, m'écartant de lui à temps en plissant les yeux en guise d'avertissement.
Je ne savais pas ce qu'avaient les animaux,surtout les chats, à vouloir les malmener ou les abimer. C'était vraisemblablement instinctif chez eux de vouloir les toucher, les bipèdes en général aussi.Mais ça, j'allais le découvrir plus tard.
Qwellaana discute en 009966
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Alaric Nordan
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Alaric ne sentit pas tout de suite la légère pression qu'exerçait le bout du doigt de Qwellaana pour chercher à le réveiller en douceur. Il dormait encore profondément, ayant mis un temps fou à trouver le sommeil à cause de l'inconfort de sa position sur le plancher. Ce ne fut qu'au léger martèlement contre sa peau que son corps réagit, poussant son esprit à émerger de son sommeil.
"Hein... quoi ?"
Il cligna plusieurs fois des paupières, constatant qu'il était déjà matin. Mais qu'est-ce qu'il faisait sur le plancher ? Ah oui, l'auberge, la connerie de Rattac, la Valkyrie qui voulait dormir... et lui qui avait voulu éviter tout malentendu en s'endormant par terre. Il pivota pour voir le visage souriant de la jeune femme, qui se tenait au-dessus de lui. Les muscles endoloris de sa nuit se vengeaient du manque de confort en lui faisant sentir leur raideur. Si Rattac n'avait pas fait l'idiot, il aurait eu une meilleure excuse pour dormir sur le matelas. Mais bon, les choses étant ce qu'elles étaient...
"Ah euh... bonjour..."
Qwellaana lui indiqua qu'elle l'attendrait en bas, le temps qu'il termine de se réveiller.
"D'accord... je ne mettrai pas longtemps."
*et je ne suis pas une marmotte...*
Une fois que l'ailée fut sortie, il s'étala sur le dos et regarda bêtement le plafond. Après quoi, il s'étira sans aucune dignité pour dérouiller ses articulations un peu crispées et ses muscles malmenés par cette nuit particulière. Une chose était certaine : son ami allait bien le brancher. Qu'il essaie seulement, songea-t-il en se remettant debout.
"Bordel..." maugréa-t-il en portant ses mains à ses reins, le temps de se cambrer le dos. Il devenait trop vieux pour ce genre d'enfantillage.
Après avoir un peu arrangé sa tenue, il se rapprocha du meuble de toilettes et fut heureux de se rincer la figure. Ça ne valait pas un passage à un baquet d'eau, mais c'était toujours mieux que rien. Il put enfin descendre et trouva Rattac en train de préparer une bonne grosse tartine de confiture.
"Ah, tiens, tu es enfin réveillé et... mais ! Ma tartine !"
Alaric mordit déjà dedans, le temps de le regarder avec un air qui parut plus que sérieux.
"Tu as raté ta vocation de préparateur confiturier... Merci de l'avoir préparée pour moi."
Rattac grommela dans sa barbe. Il prit une autre tranche de pain pour préparer une nouvelle tartine.
"Alors, cette nuit, ça a donné quelqu... mais aieuhhhh. Mais ça va pas ?"
"C'est pour taire la connerie que tu allais balancer. Je le vois dans ton regard et je te connais bien assez. Et chut ! Ton coup d'hier, tu pourras y repasser."
"Ça va, j'ai saisi. Bon, c'est quoi ton programme ?"
"Mener notre rescapée aux autorités administratives compétentes. Toi, tu retournes à la caserne et tu commences à faire ton rapport."
"Et merde..."
"Et veille à l'écriture, que ce soit lisible cette fois. Mais tu peux prendre le temps de déjeuner, hein..."
Il acheva de manger son petit repas volé avant de rejoindre les écuries, où Qwellaana l'attendait déjà, toute souriante, ayant pris le temps de préparer Brad.
"Eh bien, faudrait que je reprenne des habitudes matinales, moi. Merci pour le cheval. Prête pour la dernière étape de ton voyage ?"
"Hein... quoi ?"
Il cligna plusieurs fois des paupières, constatant qu'il était déjà matin. Mais qu'est-ce qu'il faisait sur le plancher ? Ah oui, l'auberge, la connerie de Rattac, la Valkyrie qui voulait dormir... et lui qui avait voulu éviter tout malentendu en s'endormant par terre. Il pivota pour voir le visage souriant de la jeune femme, qui se tenait au-dessus de lui. Les muscles endoloris de sa nuit se vengeaient du manque de confort en lui faisant sentir leur raideur. Si Rattac n'avait pas fait l'idiot, il aurait eu une meilleure excuse pour dormir sur le matelas. Mais bon, les choses étant ce qu'elles étaient...
"Ah euh... bonjour..."
Qwellaana lui indiqua qu'elle l'attendrait en bas, le temps qu'il termine de se réveiller.
"D'accord... je ne mettrai pas longtemps."
*et je ne suis pas une marmotte...*
Une fois que l'ailée fut sortie, il s'étala sur le dos et regarda bêtement le plafond. Après quoi, il s'étira sans aucune dignité pour dérouiller ses articulations un peu crispées et ses muscles malmenés par cette nuit particulière. Une chose était certaine : son ami allait bien le brancher. Qu'il essaie seulement, songea-t-il en se remettant debout.
"Bordel..." maugréa-t-il en portant ses mains à ses reins, le temps de se cambrer le dos. Il devenait trop vieux pour ce genre d'enfantillage.
Après avoir un peu arrangé sa tenue, il se rapprocha du meuble de toilettes et fut heureux de se rincer la figure. Ça ne valait pas un passage à un baquet d'eau, mais c'était toujours mieux que rien. Il put enfin descendre et trouva Rattac en train de préparer une bonne grosse tartine de confiture.
"Ah, tiens, tu es enfin réveillé et... mais ! Ma tartine !"
Alaric mordit déjà dedans, le temps de le regarder avec un air qui parut plus que sérieux.
"Tu as raté ta vocation de préparateur confiturier... Merci de l'avoir préparée pour moi."
Rattac grommela dans sa barbe. Il prit une autre tranche de pain pour préparer une nouvelle tartine.
"Alors, cette nuit, ça a donné quelqu... mais aieuhhhh. Mais ça va pas ?"
"C'est pour taire la connerie que tu allais balancer. Je le vois dans ton regard et je te connais bien assez. Et chut ! Ton coup d'hier, tu pourras y repasser."
"Ça va, j'ai saisi. Bon, c'est quoi ton programme ?"
"Mener notre rescapée aux autorités administratives compétentes. Toi, tu retournes à la caserne et tu commences à faire ton rapport."
"Et merde..."
"Et veille à l'écriture, que ce soit lisible cette fois. Mais tu peux prendre le temps de déjeuner, hein..."
Il acheva de manger son petit repas volé avant de rejoindre les écuries, où Qwellaana l'attendait déjà, toute souriante, ayant pris le temps de préparer Brad.
"Eh bien, faudrait que je reprenne des habitudes matinales, moi. Merci pour le cheval. Prête pour la dernière étape de ton voyage ?"
Tourbillon de douceur
Qwellaana Airdeoza
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La porte s'ouvrit finalement sur la silhouette du Shekhikh, voyant par sa façon de marcher qu'il devait avoir des courbatures à cause de l'inconfort que lui avait offert le plancher. Un sourire se dessina sur mon visage en trouvant très drôle cette façon qu'avaient les hommes de marcher, sans vraiment de grâce comme le faisaient la plupart des femmes. Après,je savais que je ne pouvais comparer ce qui ne pouvait l'être, me rappelant que la différence la plus notable se trouvait là où je n'aurais pas préféré regarder la nuit passée.
-Oui..enfin...je ne sais pas trop ce que je vais devoir faire une fois arrivée là-bas.Mais je suppose que tu sauras m'expliquer pendant que l'on se rapproche de la ville ?
J'avais essayé d'anticiper ce qui m'attendait,attrapant la longe pour sortir Brad qui me suivit sans rechigner. Je fis le tri dans mon esprit, laissant de côté l'appréhension que cela me faisait de m'approcher d'un endroit avec autant d'individus au même endroit, imaginant diverses procédures qu'il me faudrait devoir passer pour parvenir à me faire accepter au sein de l'Empire. Bien sûr, je n'avais pas oublié que cela commencerait par ce qu'il m'avait déjà prévenu:
-Pendant le service militaire, j'aurais un post selon mes capacités ? On risque de me faire passer une série de test j'imagine ?
Je peinais à contenir toutes les autres questions qui assiégeaient en ce moment même mes pensées, attendant qu'Alaric réponde à celles-ci, montant machinalement sur le dos du cheval qui s'était montré docile depuis le départ,si l'on ne comptait pas sa petite farce dans la rivière. Les bruits la monture et des oiseaux qui chantaient pour revendiquer leur territoire furent les seuls à nous accompagner durant ce trajet qui serait de courte durée en plus de se passer sans encombre.
J'avais un sentiment de liberté à ce moment précis que j'avais peur de perdre à la seconde ou nos pas nous conduiraient à l'intérieur de ces murs que je voyais au loin. Je comprenais que par sécurité, je risquais de na pas pouvoir en sortir,tant que je n'aurais pas fait mes preuves. Je me disais que j'allais profiter de ce temps pour m'occuper de ce qui me permettrait plus tard, de rejoindre le ciel. Je jetais un oeil aux concernées que je parvenais à plier convenablement dans mon dos, me demandant combien de temps il me faudrait pour de nouveau m'envoler.
-Y a-t-il des règles spécifiques que je devrais connaitre avant d'aller là-bas ?
Autant que je commence à apprendre maintenant plutôt que commettre des erreurs qui me mettraient dans l'embarras. Plus nous nous rapprochions de notre destination, plus nous croisions du monde, attirant les regards de quelques uns par ce qui trônaient derrière moi. J'étais au courant que nous étions une espèce rare nous autres les valkyries, mais pas à ce point. Certains regards insistants étaient malaisants, n'aimant pas que l'on porte son attention sur moi. C'était tout le contraire.
Une fois devant l'entrée, je n'osais pas parler,laissant faire Alaric. Risquant plus de compromettre notre entrée qu'autre chose, je me contentais de regarder ce nombre inimaginable d'hommes déambuler un peu partout, tout en attrapant une gourde pour la porter à mes lèvres. Je bus de travers quand je sentis quelque chose exercer une pression sur l'un de mes pieds, posant mes dioptases sur un enfant qui pointait ce qui l'intriguait comme beaucoup:
-Tu veux toucher ?
Demandais-je à celui haut comme trois pommes qui me répondit par l'affirmative en agitant frénétiquement sa tête. Je descendis en rangeant la gourde,m'accroupissant pour être à sa hauteur, ne voyant aucun inconvénient à ce que ce petit humain puisse toucher mon plumage contrairement aux adultes. Mais ce ne fut pas au gout de sa mère inquiète qui se précipita vers sa progéniture pour l'enlever des griffes de l'ailée que j'étais. Je levais les bras en l'air,percutant légèrement Brad en reculant d'un pas sans que cela ne le gêne.
-Pardon..désolée...Je regardais Alaric, inquiète:-J'ai fait quelque chose qui ne fallait pas?
-Oui..enfin...je ne sais pas trop ce que je vais devoir faire une fois arrivée là-bas.Mais je suppose que tu sauras m'expliquer pendant que l'on se rapproche de la ville ?
J'avais essayé d'anticiper ce qui m'attendait,attrapant la longe pour sortir Brad qui me suivit sans rechigner. Je fis le tri dans mon esprit, laissant de côté l'appréhension que cela me faisait de m'approcher d'un endroit avec autant d'individus au même endroit, imaginant diverses procédures qu'il me faudrait devoir passer pour parvenir à me faire accepter au sein de l'Empire. Bien sûr, je n'avais pas oublié que cela commencerait par ce qu'il m'avait déjà prévenu:
-Pendant le service militaire, j'aurais un post selon mes capacités ? On risque de me faire passer une série de test j'imagine ?
Je peinais à contenir toutes les autres questions qui assiégeaient en ce moment même mes pensées, attendant qu'Alaric réponde à celles-ci, montant machinalement sur le dos du cheval qui s'était montré docile depuis le départ,si l'on ne comptait pas sa petite farce dans la rivière. Les bruits la monture et des oiseaux qui chantaient pour revendiquer leur territoire furent les seuls à nous accompagner durant ce trajet qui serait de courte durée en plus de se passer sans encombre.
J'avais un sentiment de liberté à ce moment précis que j'avais peur de perdre à la seconde ou nos pas nous conduiraient à l'intérieur de ces murs que je voyais au loin. Je comprenais que par sécurité, je risquais de na pas pouvoir en sortir,tant que je n'aurais pas fait mes preuves. Je me disais que j'allais profiter de ce temps pour m'occuper de ce qui me permettrait plus tard, de rejoindre le ciel. Je jetais un oeil aux concernées que je parvenais à plier convenablement dans mon dos, me demandant combien de temps il me faudrait pour de nouveau m'envoler.
-Y a-t-il des règles spécifiques que je devrais connaitre avant d'aller là-bas ?
Autant que je commence à apprendre maintenant plutôt que commettre des erreurs qui me mettraient dans l'embarras. Plus nous nous rapprochions de notre destination, plus nous croisions du monde, attirant les regards de quelques uns par ce qui trônaient derrière moi. J'étais au courant que nous étions une espèce rare nous autres les valkyries, mais pas à ce point. Certains regards insistants étaient malaisants, n'aimant pas que l'on porte son attention sur moi. C'était tout le contraire.
Une fois devant l'entrée, je n'osais pas parler,laissant faire Alaric. Risquant plus de compromettre notre entrée qu'autre chose, je me contentais de regarder ce nombre inimaginable d'hommes déambuler un peu partout, tout en attrapant une gourde pour la porter à mes lèvres. Je bus de travers quand je sentis quelque chose exercer une pression sur l'un de mes pieds, posant mes dioptases sur un enfant qui pointait ce qui l'intriguait comme beaucoup:
-Tu veux toucher ?
Demandais-je à celui haut comme trois pommes qui me répondit par l'affirmative en agitant frénétiquement sa tête. Je descendis en rangeant la gourde,m'accroupissant pour être à sa hauteur, ne voyant aucun inconvénient à ce que ce petit humain puisse toucher mon plumage contrairement aux adultes. Mais ce ne fut pas au gout de sa mère inquiète qui se précipita vers sa progéniture pour l'enlever des griffes de l'ailée que j'étais. Je levais les bras en l'air,percutant légèrement Brad en reculant d'un pas sans que cela ne le gêne.
-Pardon..désolée...Je regardais Alaric, inquiète:-J'ai fait quelque chose qui ne fallait pas?
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Alaric Nordan
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Elle était décidément déconcertante. Alaric connaissait plus d’une femme qui aurait eu du mal à se remettre de la vision très aérée de Rattac. D’ordinaire, la gente féminine « normale » adoptait plusieurs comportements possibles. Soit c’était le total mutisme, soit la moquerie, ou encore l’expression d’une certaine envie de… Il se pinça les lèvres. Qwellanaa était une Valkyrie, et encore jeune de surcroît, qui découvrait le monde des Hommes avec une entrée assez… directe. Dans un sens, elle pourrait s’estimer chanceuse d’avoir croisé Alaric et pas un autre homme, qui aurait été capable de profiter de la situation ou de jouer des railleries. Mais il n’était pas le seul à travers le Reike à se préoccuper de valoriser les rangs des FMR avec des gens au potentiel certain. Ils étaient juste minoritaires.
À repenser à son ami et à la situation d’hier, il ne put s’empêcher de lever les yeux vers le plafond de l’écurie. Il ne changera jamais, celui-là. Bon ! Et s’il revenait aux premières questions de sa protégée, qui essayait de cacher son trouble et son inquiétude quant à ce qui l’attendait ?
"Je vais te résumer les grandes lignes, pour que tu puisses savoir quoi faire."
Il la laissa sortir Brad et comme la ville était proche, il ne chercha pas à discuter quand elle monta sur le dos du cheval ou pas. Maintenant qu’ils étaient au Reike, la Valkyrie devait bien se douter qu’elle n’était pas à l’égal des autres, surtout des individus masculins. Mais ils n’étaient pas encore en ville. Elle pourra encore en profiter un peu.
Sur le court trajet qu’ils avaient commencé à parcourir, les murs de la cité grandissaient un peu plus à chaque moment qu’ils s’en rapprochaient. Le mage se fit un devoir d’expliquer ce qui attendrait la jeune femme et par quoi elle devra passer avant d’obtenir sa place au sein des FMR. Entre les tests qu’elle aura pour évaluer son niveau, sa formation militaire… il y en avait des choses à apprendre et à faire avant d’entamer les études médicales qui lui ouvriront les portes des fonctions médicales militaires.
"Ce ne sera pas une partie de plaisir. Mais je pense que tu dois t’en douter. En termes de règles spécifiques…"
Il ne voulait pas la brusquer.
"Tu es une Valkyrie, mais avant tout une femme. Au Reike, elles sont en dessous de l’homme. C’est un fait qui est considéré comme… normal, même si des femmes peuvent prétendre à de hautes positions. Mais c’est un double combat à mener pour montrer leurs forces, leurs convictions et leurs compétences. Il faudra t’attendre à subir plus que les autres… "
Il en apporta d’autres encore, que la jeune femme écouta avec grande attention.
Les portes principales furent bientôt en vue. Ils croisaient de plus en plus de monde et Alaric remarqua les regards des passants quand ils fixaient Qwellanaa. Bordel, il avait oublié ses ailes… Elle n’était pas la première Valkyrie à rejoindre l’armée impériale, mais il avait omis que les citoyens lambda en croisaient rarement.
Une fois l’entrée franchie, il essaya de voir quel chemin serait plus facile à prendre avec Qwellanaa à ses côtés, pour éviter d’attirer encore plus les regards. Il crut sentir ses tripes se serrer. Un rien suffirait pour que la population s’excite un peu trop et… et merde. Une mère venait de se précipiter sur un gosse qui avait tendu sa main vers une des ailes de la Valkyrie, qui était descendue pour répondre à une attente précise du bambin.
"Indirectement non. Ce sont tes ailes qui rappellent certains événements avec les Titans... c’est ma faute, je n’ai pas été attentif à cela... Il a voulu toucher tes ailes ?"
Bref moment de silence.
"Il faudra refuser toute personne qui voudrait les toucher. La curiosité n’a pas forcément du bon… surtout pour les gens de la plèbe reikoise."
Clairement, cela n’allait pas être facile pour elle, encore plus quand elle devra mener sa nouvelle vie. Dans quelques heures, c’est ce qui se passera.
"Se montrer intransigeante ne sera pas facile, mais ce sera pour ta sauvegarde. Allez, viens, on va rejoindre le centre administratif de la ville."
À repenser à son ami et à la situation d’hier, il ne put s’empêcher de lever les yeux vers le plafond de l’écurie. Il ne changera jamais, celui-là. Bon ! Et s’il revenait aux premières questions de sa protégée, qui essayait de cacher son trouble et son inquiétude quant à ce qui l’attendait ?
"Je vais te résumer les grandes lignes, pour que tu puisses savoir quoi faire."
Il la laissa sortir Brad et comme la ville était proche, il ne chercha pas à discuter quand elle monta sur le dos du cheval ou pas. Maintenant qu’ils étaient au Reike, la Valkyrie devait bien se douter qu’elle n’était pas à l’égal des autres, surtout des individus masculins. Mais ils n’étaient pas encore en ville. Elle pourra encore en profiter un peu.
Sur le court trajet qu’ils avaient commencé à parcourir, les murs de la cité grandissaient un peu plus à chaque moment qu’ils s’en rapprochaient. Le mage se fit un devoir d’expliquer ce qui attendrait la jeune femme et par quoi elle devra passer avant d’obtenir sa place au sein des FMR. Entre les tests qu’elle aura pour évaluer son niveau, sa formation militaire… il y en avait des choses à apprendre et à faire avant d’entamer les études médicales qui lui ouvriront les portes des fonctions médicales militaires.
"Ce ne sera pas une partie de plaisir. Mais je pense que tu dois t’en douter. En termes de règles spécifiques…"
Il ne voulait pas la brusquer.
"Tu es une Valkyrie, mais avant tout une femme. Au Reike, elles sont en dessous de l’homme. C’est un fait qui est considéré comme… normal, même si des femmes peuvent prétendre à de hautes positions. Mais c’est un double combat à mener pour montrer leurs forces, leurs convictions et leurs compétences. Il faudra t’attendre à subir plus que les autres… "
Il en apporta d’autres encore, que la jeune femme écouta avec grande attention.
Les portes principales furent bientôt en vue. Ils croisaient de plus en plus de monde et Alaric remarqua les regards des passants quand ils fixaient Qwellanaa. Bordel, il avait oublié ses ailes… Elle n’était pas la première Valkyrie à rejoindre l’armée impériale, mais il avait omis que les citoyens lambda en croisaient rarement.
Une fois l’entrée franchie, il essaya de voir quel chemin serait plus facile à prendre avec Qwellanaa à ses côtés, pour éviter d’attirer encore plus les regards. Il crut sentir ses tripes se serrer. Un rien suffirait pour que la population s’excite un peu trop et… et merde. Une mère venait de se précipiter sur un gosse qui avait tendu sa main vers une des ailes de la Valkyrie, qui était descendue pour répondre à une attente précise du bambin.
"Indirectement non. Ce sont tes ailes qui rappellent certains événements avec les Titans... c’est ma faute, je n’ai pas été attentif à cela... Il a voulu toucher tes ailes ?"
Bref moment de silence.
"Il faudra refuser toute personne qui voudrait les toucher. La curiosité n’a pas forcément du bon… surtout pour les gens de la plèbe reikoise."
Clairement, cela n’allait pas être facile pour elle, encore plus quand elle devra mener sa nouvelle vie. Dans quelques heures, c’est ce qui se passera.
"Se montrer intransigeante ne sera pas facile, mais ce sera pour ta sauvegarde. Allez, viens, on va rejoindre le centre administratif de la ville."
Tourbillon de douceur
Qwellaana Airdeoza
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Je levais un sourcil, un peu décontenancé que l'origine de cette perturbation soit lié à ce qui ne me permettait plus de voler. C'était une partie assez sacré pour celles de mon espèce,qui ne développaient pas toutes des ailes,d'où cette certaine fierté que je ressentais à leur égard. Heureusement d'ailleurs qu'elles étaient apparu dans mon dos car sinon,j'aurais été traité d'autant plus en paria que je ne l'étais déjà avec mes congénéres.Si cela permettait d'obtenir un certain respect,ici, ce n'était pas du tout le cas.
C'était le contraire, comprenant vite que la plupart des habitants du sekai qui allaient me croiser se sentiraient menacés rien qu'en jetant un regard vers moi. J'étais bien sûr au courant qu'une partie des valkyries avait commis des atrocités en s'accrochant aux préceptes des Titans,celles qui m'avaient vu grandir les ayant suivi elles-mêmes sans jamais qu'elles ne parviennent à me les faire accepter. Une lutte que j'allais devoir continuer même en intégrant l'Empire si j'avais bien compris, en devinant que j'allais devoir prouver que je ne vénérais pas ces entités qui n'étaient en rien des déités à mes dioptases.
J'avais acquiesé en inclinant mon visage à la question du Shekhikh,ne voyant pas le mal qu'il y avait à laisser une progéniture toucher ce qui permettait aux autres de savoir que j'étais une valkyrie. C'étaient bien les seuls que je laissais approcher,maintenant que ma jumelle n'était plus. C'était beaucoup trop personnel pour que j'accorde cette faveur à un adulte, contrairement à ce que pouvait penser Alaric, qui me pria d'empêcher d'autres de tenter. Vexer qu'il puisse insinuer que je laissais mes ailes trainer partout ou que n'importe qui pouvait les toucher, je fronçais les sourcils, lui disant presque outrée:
-Je n'avais pas l'intention de laisser n'importe qui passer ses doigts sur mon plumage. Dis-je sur la défensive,me sentant un peu insultée -Je voulais juste faire plaisir un enfant et puis...ça n'a pas d'importance....
Je détournais mes yeux,me rappelant de ce qu'il m'avait dit, comme quoi c'était le genre masculin qui était au dessus . Si je n'apprenais pas à me tenir avec lui qui voulait simplement me donner des conseils,je serais incapable de m'adapter à d'autres occasions. Je ravalais ma fierté, ce précepte qui était tout à fait contraire à celui que j'allais intégrer, me disant que de toute façon j'avais toujours dû lutter pour me faire une place. Cela n'allait pas être facile, c'était certain, surtout que j'étais une valkyrie et par extension, une femme qui n'engendrait jamais de mâle.
Je le suivis de près après qu'il m'ait conseillé d'être intraitable,ne sachant pas à quel point j'allais suivre son conseil à la lettre. Parce que la seule personne avec qui j'étais sévère, c'était avec moi-même. J'allais l'être encore plus durant plus d'une dizaine d'années après, afin d'atteindre mon objectif,en délaissant le reste,jusqu'à ma nature affectueuse. Je soupirais,m'en voulant terriblement de m'être emportée,regardant la silhouette de l'humain qui m'avait sorti de l'eau,de la mort,supporter mon mécontentement alors que je ne lui avais plus apporté de souci qu'autre chose.
-Excuse moi..Je voulus poser ma main sur son dos mais je retins mon geste,en voyant tous ces regards rivés vers nous à cause de ce que j'étais.J'en avais déjà assez fait et ne souhaitant pas être de nouveau génante, je laissais mon bras retomber,lui disant avec sincérité,d'une petite voix:- Je ferais attention la prochaine fois et je...tiendrais compte de tes recommandations...tu peux en être certain.
Ni que je lui ferais honte,lui qui avait placé une certaine confiance en moi. Assez pour m'aider à rejoindre l'Empire pour que je puisse intégrer les FMR. Ce n'était pas rien à mes dioptases, n'ayant,hormis de ma jumelle,reçus aucune aide pour quoi que ce soit. C'était bien la première fois que l'on me guidait vers la voie que j'affectionnais, que l'on me proposait un avenir qui pourrait me convenir sans me laisser de côté. Je culpabilisais de m'être conduite de façon si puérile,n'osant croiser le regard de l'humain qui avait fait en seulement deux jours, plus que n'avaient jamais fait mes semblables en seize années.
Il me conduisit à l'intérieur d'un bâtiment comportant de nombreux bureaux et livres. Surement des registres, devinant que nos chemins n'allaient pas tarder à se séparer. Je le laissais discuter,ou plutôt, convaincre la personne qui allait je l'espérais, me donner un formulaire qui me permettrait de faire mes preuves. Sachant que j'allais bientôt dire aurevoir à Alaric, je profitais en quelque sorte de l'écouter, de réaliser que j'allais côtoyer des inconnus en tout genre, avec des aprioris sur ce que j'étais.
Je ne pourrais dire combien de temps il s'était écoulé,car nous étions passé de bureau en bureau pour être écouté, ayant eu le doute à plusieurs reprises que l'on me ficherait à la porte car ils avaient du mal à croire que moi,l'oiseau sortit de nulle part,désirait intégrer un Empire qui de base considérait celles qui peuvent porter un enfant comme inférieures. Alaric sut pourtant faire entendre raison et convaincre les plus perplexes tandis que je faisais mon possible pour confirmer ses dires.
Enfin,on me proposa de remplir un formulaire,ce que l'humain ne pouvait faire à ma place comme tout ce qui m'attendait désormais. Je me tournais vers lui, sachant que qu'il allait partir,me laisser m'envoler de mes propres ailes. Je ressentis un étrange pincement au coeur,n'arrivant à lui dire aurevoir sur l'instant. Je l'avais fixé en silence, tenant le papier et le crayon entre mes doigts,sans savoir quoi dire tant je lui en étais reconnaissante. Je débutais avec peu d'assurance, par télépathie,ne souhaitant pas que des oreilles indiscrètes entendent ce que je tenais à lui dire :
-Merci infiniment pour tout ce que tu as fait Alaric....sans toi je serais...Pas besoin de le dire, c'était évident. Je me ressaisis, continuant:-Enfin,je n'aurais pas eu la possibilité de rejoindre le Reike ni de tenter de devenir une FMR...Je secouais ma tête de gauche à droite, le fixant en me reprenant:-Non,j'y parviendrais ,quoi qu'il en soit. Quand je deviendrais Shekhikh, nous fêterons ça ensemble, qu'en dis tu? Je lui adressais un sourire confiant, avec un enthousiasme qui cachait en partie la pointe de tristesse qui gagnait du terrain:-J'espère qu'un jour, tu me laisseras t'aider à mon tour.
C'était le contraire, comprenant vite que la plupart des habitants du sekai qui allaient me croiser se sentiraient menacés rien qu'en jetant un regard vers moi. J'étais bien sûr au courant qu'une partie des valkyries avait commis des atrocités en s'accrochant aux préceptes des Titans,celles qui m'avaient vu grandir les ayant suivi elles-mêmes sans jamais qu'elles ne parviennent à me les faire accepter. Une lutte que j'allais devoir continuer même en intégrant l'Empire si j'avais bien compris, en devinant que j'allais devoir prouver que je ne vénérais pas ces entités qui n'étaient en rien des déités à mes dioptases.
J'avais acquiesé en inclinant mon visage à la question du Shekhikh,ne voyant pas le mal qu'il y avait à laisser une progéniture toucher ce qui permettait aux autres de savoir que j'étais une valkyrie. C'étaient bien les seuls que je laissais approcher,maintenant que ma jumelle n'était plus. C'était beaucoup trop personnel pour que j'accorde cette faveur à un adulte, contrairement à ce que pouvait penser Alaric, qui me pria d'empêcher d'autres de tenter. Vexer qu'il puisse insinuer que je laissais mes ailes trainer partout ou que n'importe qui pouvait les toucher, je fronçais les sourcils, lui disant presque outrée:
-Je n'avais pas l'intention de laisser n'importe qui passer ses doigts sur mon plumage. Dis-je sur la défensive,me sentant un peu insultée -Je voulais juste faire plaisir un enfant et puis...ça n'a pas d'importance....
Je détournais mes yeux,me rappelant de ce qu'il m'avait dit, comme quoi c'était le genre masculin qui était au dessus . Si je n'apprenais pas à me tenir avec lui qui voulait simplement me donner des conseils,je serais incapable de m'adapter à d'autres occasions. Je ravalais ma fierté, ce précepte qui était tout à fait contraire à celui que j'allais intégrer, me disant que de toute façon j'avais toujours dû lutter pour me faire une place. Cela n'allait pas être facile, c'était certain, surtout que j'étais une valkyrie et par extension, une femme qui n'engendrait jamais de mâle.
Je le suivis de près après qu'il m'ait conseillé d'être intraitable,ne sachant pas à quel point j'allais suivre son conseil à la lettre. Parce que la seule personne avec qui j'étais sévère, c'était avec moi-même. J'allais l'être encore plus durant plus d'une dizaine d'années après, afin d'atteindre mon objectif,en délaissant le reste,jusqu'à ma nature affectueuse. Je soupirais,m'en voulant terriblement de m'être emportée,regardant la silhouette de l'humain qui m'avait sorti de l'eau,de la mort,supporter mon mécontentement alors que je ne lui avais plus apporté de souci qu'autre chose.
-Excuse moi..Je voulus poser ma main sur son dos mais je retins mon geste,en voyant tous ces regards rivés vers nous à cause de ce que j'étais.J'en avais déjà assez fait et ne souhaitant pas être de nouveau génante, je laissais mon bras retomber,lui disant avec sincérité,d'une petite voix:- Je ferais attention la prochaine fois et je...tiendrais compte de tes recommandations...tu peux en être certain.
Ni que je lui ferais honte,lui qui avait placé une certaine confiance en moi. Assez pour m'aider à rejoindre l'Empire pour que je puisse intégrer les FMR. Ce n'était pas rien à mes dioptases, n'ayant,hormis de ma jumelle,reçus aucune aide pour quoi que ce soit. C'était bien la première fois que l'on me guidait vers la voie que j'affectionnais, que l'on me proposait un avenir qui pourrait me convenir sans me laisser de côté. Je culpabilisais de m'être conduite de façon si puérile,n'osant croiser le regard de l'humain qui avait fait en seulement deux jours, plus que n'avaient jamais fait mes semblables en seize années.
Il me conduisit à l'intérieur d'un bâtiment comportant de nombreux bureaux et livres. Surement des registres, devinant que nos chemins n'allaient pas tarder à se séparer. Je le laissais discuter,ou plutôt, convaincre la personne qui allait je l'espérais, me donner un formulaire qui me permettrait de faire mes preuves. Sachant que j'allais bientôt dire aurevoir à Alaric, je profitais en quelque sorte de l'écouter, de réaliser que j'allais côtoyer des inconnus en tout genre, avec des aprioris sur ce que j'étais.
Je ne pourrais dire combien de temps il s'était écoulé,car nous étions passé de bureau en bureau pour être écouté, ayant eu le doute à plusieurs reprises que l'on me ficherait à la porte car ils avaient du mal à croire que moi,l'oiseau sortit de nulle part,désirait intégrer un Empire qui de base considérait celles qui peuvent porter un enfant comme inférieures. Alaric sut pourtant faire entendre raison et convaincre les plus perplexes tandis que je faisais mon possible pour confirmer ses dires.
***
Enfin,on me proposa de remplir un formulaire,ce que l'humain ne pouvait faire à ma place comme tout ce qui m'attendait désormais. Je me tournais vers lui, sachant que qu'il allait partir,me laisser m'envoler de mes propres ailes. Je ressentis un étrange pincement au coeur,n'arrivant à lui dire aurevoir sur l'instant. Je l'avais fixé en silence, tenant le papier et le crayon entre mes doigts,sans savoir quoi dire tant je lui en étais reconnaissante. Je débutais avec peu d'assurance, par télépathie,ne souhaitant pas que des oreilles indiscrètes entendent ce que je tenais à lui dire :
-Merci infiniment pour tout ce que tu as fait Alaric....sans toi je serais...Pas besoin de le dire, c'était évident. Je me ressaisis, continuant:-Enfin,je n'aurais pas eu la possibilité de rejoindre le Reike ni de tenter de devenir une FMR...Je secouais ma tête de gauche à droite, le fixant en me reprenant:-Non,j'y parviendrais ,quoi qu'il en soit. Quand je deviendrais Shekhikh, nous fêterons ça ensemble, qu'en dis tu? Je lui adressais un sourire confiant, avec un enthousiasme qui cachait en partie la pointe de tristesse qui gagnait du terrain:-J'espère qu'un jour, tu me laisseras t'aider à mon tour.
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