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Alaric Nordan
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Un coq gravit fièrement un muret, s'aidant de ses ailes pour prendre de l'élan dans ses bonds. Bien qu'il ait une allure maigrichonne, manquant un peu de plumes autour de son petit coup à force de se battre avec le véritable chef de basse-cour, il avait le plumage luisant, signe d'une bonne santé. Sa crête de sa tête était d'un beau rouge vif, pliant légèrement sur le côté, lui offrait un petit charme certain, qui pourrait plaire à la petite troupe de poules en train de gratter le sol devant l'écurie pour essayer de trouver quelques grains tombés des seaux d'avoine des chevaux ou des ballots de baille qu'on amenait régulièrement pour emplir les stalles après les nettoyages matinales.
Une fois sur son perchoir, le gallinacé remua ses ailes, s'assura que son adversaire dominant ne traînait pas dans les parages, gonfla son ventre et se mit à chanter, pour accueillir le soleil qui offrit à cette nouvelle journée ses premiers rayons du soleil. Tout heureux d'avoir été le premier à pousser son cri chantant, le coq inspira à nouveau, gonflant plus encore ses plumes. Il était bien décidé à montrer que même s'il perdait ses combats pour la dominance de la cour, il continuera à tenter sa chance. À ne jamais renoncer. Au moment où il ouvrit le bec, un cheval fit vrombir ses naseaux quand il passa non loin de lui, suivant un humain qui l'avait préparé tantôt. Le poulet caqueta de surprise, battit des ailes pour amortir sa chute vers le sol et se mit à courir tout en piaillant sa frustration d'avoir été coupé dans sa mélodie.
L'homme tenait les rênes de l'alezan qu'il avait brossé et harnaché pour un officier de la garnison. Il y était affecté depuis peu et n'avait pas bronché quand on lui avait confié la place d'un palefrenier. Bien qu'il soit FMR de base, sa situation quelque peu particulière, après son interrogatoire avec l'Oreille, faisait qu'il n'était plus à considérer comme un Shekhikh. S'il avait pris le temps d'étudier le coq tout à l'heure, peut-être que cela lui aurait redonné du baume au cœur ; de voir une bestiole pathétique ne pas se laisser abattre par l'adversité.
Maussade, Alaric tire un peu plus sur sa capuche pour que l'ombre de cette dernière le recouvre mieux. Il espérait qu'aujourd'hui, on ne viendrait pas trop l'emmerder, avant de partir avec un petit groupe de militaires pour voir un Tatoueur officiel du Reike pour refaire faire son tatouage. Trois années étaient passées depuis que sa marque avait été renouvelée. Cette procédure était obligatoire pour tout servant Reikois. Plus encore, quand on était... Il grinça des dents. Il n'était plus à cette place.
Après avoir confié la monture à son cavalier, l'humain se gratta le menton, sentant l'épaisseur de sa barbe. Elle était plus longue aujourd'hui et cela le démangeait. Il la laissait pousser maintenant, pour casser un peu les traits de son visage. Quand on devenait un autre "homme", il estimait ne pas avoir à garder certaines habitudes d'apparence. C'était un bon moyen de casser un peu son identité, pour les quelques personnes qui pourraient avoir à le reconnaître. Oh, il savait que les gradés de la caserne avaient eu vent de son affaire, il n'en doutait pas un seul instant. La base soldatesque ne se fiera qu'à des ragots qui finiront par se balancer de temps à autre dans la bouche de certains… Bah. De toute façon, pourquoi s'en préoccuperait-il ?
Ce fut plus tard qu'il se retrouva au sein d'un petit quatuor, composé de deux soldats et d'un sergent, qui, à voir son regard scrutateur régulièrement posé sur lui, avait reçu les consignes de le garder à l'œil. Ce petit groupe se dirigea vers le lieu de rendez-vous qui s'avéra être la résidence même du Tatoueur. Ce dernier aurait préféré rester à son domicile que de se déplacer aujourd'hui. Quand tous furent accueillis en toute simplicité, ils découvrirent la tête de celui qui revivifiera leur tatouage. Alaric ne put s'empêcher de légèrement se crisper en découvrant son identité : C'était celui qui avait renouvelé la marque la dernière fois. Quelle déveine... En trois ans, il aurait pu très bien oublier et ne s'attendrait pas à reconnaître un mage d'État devenu un servant au plus bas de l'échelle...
Une fois sur son perchoir, le gallinacé remua ses ailes, s'assura que son adversaire dominant ne traînait pas dans les parages, gonfla son ventre et se mit à chanter, pour accueillir le soleil qui offrit à cette nouvelle journée ses premiers rayons du soleil. Tout heureux d'avoir été le premier à pousser son cri chantant, le coq inspira à nouveau, gonflant plus encore ses plumes. Il était bien décidé à montrer que même s'il perdait ses combats pour la dominance de la cour, il continuera à tenter sa chance. À ne jamais renoncer. Au moment où il ouvrit le bec, un cheval fit vrombir ses naseaux quand il passa non loin de lui, suivant un humain qui l'avait préparé tantôt. Le poulet caqueta de surprise, battit des ailes pour amortir sa chute vers le sol et se mit à courir tout en piaillant sa frustration d'avoir été coupé dans sa mélodie.
L'homme tenait les rênes de l'alezan qu'il avait brossé et harnaché pour un officier de la garnison. Il y était affecté depuis peu et n'avait pas bronché quand on lui avait confié la place d'un palefrenier. Bien qu'il soit FMR de base, sa situation quelque peu particulière, après son interrogatoire avec l'Oreille, faisait qu'il n'était plus à considérer comme un Shekhikh. S'il avait pris le temps d'étudier le coq tout à l'heure, peut-être que cela lui aurait redonné du baume au cœur ; de voir une bestiole pathétique ne pas se laisser abattre par l'adversité.
Maussade, Alaric tire un peu plus sur sa capuche pour que l'ombre de cette dernière le recouvre mieux. Il espérait qu'aujourd'hui, on ne viendrait pas trop l'emmerder, avant de partir avec un petit groupe de militaires pour voir un Tatoueur officiel du Reike pour refaire faire son tatouage. Trois années étaient passées depuis que sa marque avait été renouvelée. Cette procédure était obligatoire pour tout servant Reikois. Plus encore, quand on était... Il grinça des dents. Il n'était plus à cette place.
Après avoir confié la monture à son cavalier, l'humain se gratta le menton, sentant l'épaisseur de sa barbe. Elle était plus longue aujourd'hui et cela le démangeait. Il la laissait pousser maintenant, pour casser un peu les traits de son visage. Quand on devenait un autre "homme", il estimait ne pas avoir à garder certaines habitudes d'apparence. C'était un bon moyen de casser un peu son identité, pour les quelques personnes qui pourraient avoir à le reconnaître. Oh, il savait que les gradés de la caserne avaient eu vent de son affaire, il n'en doutait pas un seul instant. La base soldatesque ne se fiera qu'à des ragots qui finiront par se balancer de temps à autre dans la bouche de certains… Bah. De toute façon, pourquoi s'en préoccuperait-il ?
Ce fut plus tard qu'il se retrouva au sein d'un petit quatuor, composé de deux soldats et d'un sergent, qui, à voir son regard scrutateur régulièrement posé sur lui, avait reçu les consignes de le garder à l'œil. Ce petit groupe se dirigea vers le lieu de rendez-vous qui s'avéra être la résidence même du Tatoueur. Ce dernier aurait préféré rester à son domicile que de se déplacer aujourd'hui. Quand tous furent accueillis en toute simplicité, ils découvrirent la tête de celui qui revivifiera leur tatouage. Alaric ne put s'empêcher de légèrement se crisper en découvrant son identité : C'était celui qui avait renouvelé la marque la dernière fois. Quelle déveine... En trois ans, il aurait pu très bien oublier et ne s'attendrait pas à reconnaître un mage d'État devenu un servant au plus bas de l'échelle...
Invité
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Dans la demeure silencieuse des Kaviani, seule une entité se levait en dehors des quelques autres qui s’afféraient chacun à leur artisanat d’expertise. De l’autre, un seul élémentaire d’eau pratiquait son art ancestral du combat fluide, frappant sur une cible servant d’ennemi imaginaire. En ces lieux, un homme des plus importants se déplaçait pour se préparer à sa tâche du jour : être le TOCR du jour.
Aylan, enfilant une tenue simple et une protection légère pour éviter de subir les quelques souffles glacés de la matinée, qui n’avait pas encore montré son côté doux et chaleureux. Si l’astre lunaire disparaissait à l’orée de l’horizon, les rayons de la boule de feu qui était synonyme de vie diurne laissaient des teintes légères, et le bleu nuit commençait à virer doucement à l’orange. Sacoche à la main contenant ses outils du jour, il ferma les yeux, respira un grand coup, et se mit en mouvement vers son atelier.
Malgré sa nature noble, il n’allait pas se pavaner avec des dorures et accoutrements de haute qualité lorsqu’il s'apprêtait à rendre service au Reike. De plus, le lieu auquel il officiait n’était qu’au croisement de la vie citoyenne, et des parias et autres défavorisés. Même si l’économie de la nation était des plus équitables, certains n’avaient toujours pas eu cette chance. Entre les blessés, les dépouillés, et autres coupables du Destin capricieux ou du karma vindicatif, les bas-quartiers d’Ikusa ressemblaient à des demeures tout à fait correctes.
La boutique de l’élémentaire, lui, était occupée depuis maintenant bien des dizaines de décennies. Voyageant souvent à travers le territoire, cela restait encore un point d’attache au sein de la capitale, moins que la maison familiale. Sortant une petite clé, il tourna l’objet dans la serrure, déverrouillant la porte. Il ouvra de l’intérieur la grande fenêtre, servant de divertissement interactif pour les passants et curieux. Cela lui arrivait de dire bonjour à des inconnus par ce moyen, mais aussi d’entendre et voir ce qui se passait dans le coin.
Disposant son matériel sur la grande table, il commença par user de sa magie de vapeur pour éliminer la moindre trace de danger infectieux dans la pièce. C’était une idée que le FMR, parmi de nombreux clients et clientes, lui avait conseillée à ses débuts. Que ce soit pour un tatouage classique ou celui de la nationalité, il appliquait cette méthode pour garantir une sécurité maximale. Dans sa sacoche se trouvait aussi plusieurs parchemins et livres, qu’il disposa dans une petite bibliothèque. Les parchemins furent disposés sur le mur, esquisses d’idées et de son répertoire sur l’art de l’encre sous-cutanée.
C’était seulement quelques minutes après son installation, et que les lueurs de l’aube finirent par englober l’intégralité du toit du monde, que la porte fit retentir son grincement si particulier, annonciatrice de la première entité qui… Non, d’autres pas se faisaient juste à peine perceptibles. Préservant ses réserves magiques pour la journée qui s’annonçait riche en labeur, il commença à parler avant même de se retourner, un automatisme naturel.
“Bonjour et bienvenue. En quoi puis-je vous être utile ?”
À peine il tourna la tête qu’il remarqua une tête plus familière que les autres, malgré ses traits grossis par la pilosité qui cernait les contours de sa mâchoire masculine. Or, il n’était pas venu avec une bonne compagnie. Quand on est mis en avant alors que deux membres de l’armée et un gradé vous regarde sur des zones spécifiques, on peut seulement présumer une “obligation”.
“Vous m’êtes familier. Mais pas vos accompagnateurs. Laissez-moi un instant.”
Se laissant les mains libres, il mit les paumes dirigées au plafond, et ferma les yeux. Dans une apparition brumeuse, un livre à la reliure dorée, au cuir pourpre, se matérialisa devant tout regard interloqué. Se permettant de l’ouvrir et d’y inspecter le contenu, il retraça avec un unique doigt plusieurs noms.
“Votre patronyme ?”
Une fois obtenu, il vérifia et confirma avec un hochement approbateur avant de fermer le livre, le poser non loin, et effectua un mouvement rotatif de l’épaule droite.
“Bien. Tout est en règle. Je me présente : Aylan, TOCR. Pour la suite, j’aimerais que vos… Compagnons nous laissent. Ils pourront attendre devant, à nous observer à travers la grande vue. Des objections ?”
Aylan, enfilant une tenue simple et une protection légère pour éviter de subir les quelques souffles glacés de la matinée, qui n’avait pas encore montré son côté doux et chaleureux. Si l’astre lunaire disparaissait à l’orée de l’horizon, les rayons de la boule de feu qui était synonyme de vie diurne laissaient des teintes légères, et le bleu nuit commençait à virer doucement à l’orange. Sacoche à la main contenant ses outils du jour, il ferma les yeux, respira un grand coup, et se mit en mouvement vers son atelier.
Malgré sa nature noble, il n’allait pas se pavaner avec des dorures et accoutrements de haute qualité lorsqu’il s'apprêtait à rendre service au Reike. De plus, le lieu auquel il officiait n’était qu’au croisement de la vie citoyenne, et des parias et autres défavorisés. Même si l’économie de la nation était des plus équitables, certains n’avaient toujours pas eu cette chance. Entre les blessés, les dépouillés, et autres coupables du Destin capricieux ou du karma vindicatif, les bas-quartiers d’Ikusa ressemblaient à des demeures tout à fait correctes.
La boutique de l’élémentaire, lui, était occupée depuis maintenant bien des dizaines de décennies. Voyageant souvent à travers le territoire, cela restait encore un point d’attache au sein de la capitale, moins que la maison familiale. Sortant une petite clé, il tourna l’objet dans la serrure, déverrouillant la porte. Il ouvra de l’intérieur la grande fenêtre, servant de divertissement interactif pour les passants et curieux. Cela lui arrivait de dire bonjour à des inconnus par ce moyen, mais aussi d’entendre et voir ce qui se passait dans le coin.
Disposant son matériel sur la grande table, il commença par user de sa magie de vapeur pour éliminer la moindre trace de danger infectieux dans la pièce. C’était une idée que le FMR, parmi de nombreux clients et clientes, lui avait conseillée à ses débuts. Que ce soit pour un tatouage classique ou celui de la nationalité, il appliquait cette méthode pour garantir une sécurité maximale. Dans sa sacoche se trouvait aussi plusieurs parchemins et livres, qu’il disposa dans une petite bibliothèque. Les parchemins furent disposés sur le mur, esquisses d’idées et de son répertoire sur l’art de l’encre sous-cutanée.
C’était seulement quelques minutes après son installation, et que les lueurs de l’aube finirent par englober l’intégralité du toit du monde, que la porte fit retentir son grincement si particulier, annonciatrice de la première entité qui… Non, d’autres pas se faisaient juste à peine perceptibles. Préservant ses réserves magiques pour la journée qui s’annonçait riche en labeur, il commença à parler avant même de se retourner, un automatisme naturel.
“Bonjour et bienvenue. En quoi puis-je vous être utile ?”
À peine il tourna la tête qu’il remarqua une tête plus familière que les autres, malgré ses traits grossis par la pilosité qui cernait les contours de sa mâchoire masculine. Or, il n’était pas venu avec une bonne compagnie. Quand on est mis en avant alors que deux membres de l’armée et un gradé vous regarde sur des zones spécifiques, on peut seulement présumer une “obligation”.
“Vous m’êtes familier. Mais pas vos accompagnateurs. Laissez-moi un instant.”
Se laissant les mains libres, il mit les paumes dirigées au plafond, et ferma les yeux. Dans une apparition brumeuse, un livre à la reliure dorée, au cuir pourpre, se matérialisa devant tout regard interloqué. Se permettant de l’ouvrir et d’y inspecter le contenu, il retraça avec un unique doigt plusieurs noms.
“Votre patronyme ?”
Une fois obtenu, il vérifia et confirma avec un hochement approbateur avant de fermer le livre, le poser non loin, et effectua un mouvement rotatif de l’épaule droite.
“Bien. Tout est en règle. Je me présente : Aylan, TOCR. Pour la suite, j’aimerais que vos… Compagnons nous laissent. Ils pourront attendre devant, à nous observer à travers la grande vue. Des objections ?”
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Alaric Nordan
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Pourquoi avait-il cette angoisse ? Après tout, que lui importait réellement de se préoccuper que le Tatoueur le reconnaisse ou non ? Il voyait des centaines de visages par trimestre, si ce n'était plus encore. Il se faisait des nœuds au cerveau pour rien. Ou était-ce parce qu'il n'avait pas terminé de s'adapter à sa nouvelle condition. Il serra les dents, en fixant le sol. Tant de choses s'étaient passées en si peu de temps, avec le remords qui le rongeait toujours autant. S'il avait pris la décision de cesser tout ce bordel avec la Pègre et que… qu'il ne pourra pas changer le passé ! Il devait maintenant composer avec les conséquences de ses actes. Bordel, pourquoi subissait-il toujours ces regrets qui lui serraient les tripes ? Il soupira, réussissant à chasser une partie de ces émotions qui le déstabilisaient. La vie n'était qu'un ensemble d'épreuves à surmonter, encore et encore. Tant qu'il saura les gravir pour les laisser derrière lui... Et si... ? Et s'il stoppait d'y penser, bon sang ! C'est là qu'il n'aurait pas craché sur une bonne bouteille pour noyer son esprit tourmenté et sombrer dans un sommeil éthylique pour fuir tout ça.
Il manqua de sursauter quand le sergent du groupe répondit à la petite interrogation du Tatoueur, expliquant que les trois gaillards qu'il accompagnait devaient renouveler leur marque impériale. L'élémentaire fixa Alaric, qui ne détourna pas le regard. Et merde, il lui était familier ce qu'il disait. Raté cette échappatoire là. Au point où il en était de toute façon... il verra bien ce qui s'ensuivra.
Une fois que l'officiel eut fait apparaître un ouvrage à la finition élégante, provoquant un effet de surprise auprès des trois autres clampins militaires. Alaric demeurait stoïque devant cette petite prouesse d'invocation. Il était bien plus habitué à la magie que ses autres congénères. On lui demanda son nom.
"Nordan."Répondit Alaric.
Le nom fut vérifié, l'élémentaire hocha la tête comme s'il était certain d'avoir la bonne personne pour la bonne date de renouvellement du tatouage. Il se présenta par la suite, ce qui raviva les souvenirs du mage. C'était bien lui qui avait travaillé sur le dessin corporel de son épaule, trois années auparavant. Aucun doute n'était possible. En même temps, les TOCR ne couraient pas les rues.
A la demande d'être seul avec le mage, les sourcils velus du sergent se froncèrent.
"Je dois garder à l'oeil cet énergumène. Je ne peux donc pas quitter les lieux. "
"Je ne vais pas me barrer, Sergent..."Soupira l'humain sans fixer le sous-officier.
Qu'il était chiant quand il s'y mettait celui-là. Certes, il avait des ordres, mais il pouvait réfléchir un peu plus des fois non ? Le sous-officier ouvrit la bouche pour jouer de sa gueulante habituelle, avant de croiser le regard du TOCR. À voir l'intensité de ce dernier, il serra les lèvres et ordonna à ses deux hommes de sortir avec lui. Comme dit, il pourra toujours regarder par la grande vue. Alaric ne les regarda même pas sortir. Chose certaine était qu'il aurait droit à sa série de corvées après cette petite réplique revêche.
"Bon ben.... je présume que je retire ma tunique ? "
Quelle question stupide. Il porta déjà ses mains pour retirer les attaches et faire tomber la tenue pour dévoiler l'emplacement de sa marque, parfaitement visible sur son épaule droite.
Il manqua de sursauter quand le sergent du groupe répondit à la petite interrogation du Tatoueur, expliquant que les trois gaillards qu'il accompagnait devaient renouveler leur marque impériale. L'élémentaire fixa Alaric, qui ne détourna pas le regard. Et merde, il lui était familier ce qu'il disait. Raté cette échappatoire là. Au point où il en était de toute façon... il verra bien ce qui s'ensuivra.
Une fois que l'officiel eut fait apparaître un ouvrage à la finition élégante, provoquant un effet de surprise auprès des trois autres clampins militaires. Alaric demeurait stoïque devant cette petite prouesse d'invocation. Il était bien plus habitué à la magie que ses autres congénères. On lui demanda son nom.
"Nordan."Répondit Alaric.
Le nom fut vérifié, l'élémentaire hocha la tête comme s'il était certain d'avoir la bonne personne pour la bonne date de renouvellement du tatouage. Il se présenta par la suite, ce qui raviva les souvenirs du mage. C'était bien lui qui avait travaillé sur le dessin corporel de son épaule, trois années auparavant. Aucun doute n'était possible. En même temps, les TOCR ne couraient pas les rues.
A la demande d'être seul avec le mage, les sourcils velus du sergent se froncèrent.
"Je dois garder à l'oeil cet énergumène. Je ne peux donc pas quitter les lieux. "
"Je ne vais pas me barrer, Sergent..."Soupira l'humain sans fixer le sous-officier.
Qu'il était chiant quand il s'y mettait celui-là. Certes, il avait des ordres, mais il pouvait réfléchir un peu plus des fois non ? Le sous-officier ouvrit la bouche pour jouer de sa gueulante habituelle, avant de croiser le regard du TOCR. À voir l'intensité de ce dernier, il serra les lèvres et ordonna à ses deux hommes de sortir avec lui. Comme dit, il pourra toujours regarder par la grande vue. Alaric ne les regarda même pas sortir. Chose certaine était qu'il aurait droit à sa série de corvées après cette petite réplique revêche.
"Bon ben.... je présume que je retire ma tunique ? "
Quelle question stupide. Il porta déjà ses mains pour retirer les attaches et faire tomber la tenue pour dévoiler l'emplacement de sa marque, parfaitement visible sur son épaule droite.
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À l'annonce du nom de l'homme s'apprêtant à être le premier de la journée de renouvellements incessants, le tatoueur confirma lorsque son index s'arrêta sur la ligne correspondante. Cependant, par mesure de sécurité — mais aussi par curiosité — il vérifiait une seconde fois si cela était bien orthographié.
“N-O-R-D-A-N. Un hochement approbateur suffit.”
Ce fut le cas, et par conséquent, il continua les actions précédemment citées. Cependant, il avait bien remarqué l'injonction verbale et l'échange entre son client et son “gardien”. En ayant dit son grade, Aylan confirma que ces hommes étaient des membres du corps militaire reikois. De plus, il semblait vraiment ne pas vouloir le laisser à plus d'une portée de bras. Aylan commençait à s'impatienter et jeta un sale regard sur le sous-officier. Au plus fort de sa pensée, il lui disait de la mettre en veilleuse.
Ayant gagné cette bataille rapide de regards, il se trouvait à présent seulement avec la personne du jour. Puis ce dernier se décida à s'exprimer une seconde fois d'une façon assez rhétorique. Un léger sourire amusé se dessinait sur le visage du Feu.
“Je n'ai pas encore réussi à tatouer à travers le textile. Mais oui. Retirez votre haut et installez-vous. Je vais chercher le nécessaire.”
Il se releva de son siège et posa les mains sur sa table contenant les nombreuses encres qu’il découvrit en ouvrant une autre sacoche : toutes les teintes s’y trouvaient, comme le classique noir d’encre, ou d’autres plus colorées. Ils étaient rangés dans un parfait équilibre de couleurs complémentaires, cela était un régal pour des yeux d’artiste.
“Je n’impose pas le choix. Si vous voulez sortir des sentiers battus, on peut opter pour un peu de couleur. Ou deux. Après tout, vous le porterez pendant trois ans.”
Il entendant l’autre coq vociférer, comme quoi, il a jamais été question de pouvoir user autre chose que de l’encre classique et identifiable. Agacé par l’intervention du soldat, il fit signe de patienter à son invité, pour répondre au beuglard.
“N’est-ce pas là le but du tatouage ? D’être identifié ? Alors qu’il soit vert, orange, ou bigarré, on le reconnaîtra. À présent, fermez-la, j’ai besoin de rester concentré.”
Il jeta un regard à Alaric, avant de lui sourire.
“Pas facile votre gars casqué. Il est frustré ? Bon. Si votre choix est fait, indiquez-moi les fioles.” Il patienta un instant jusqu’à la décision finale de son client. “En êtes-vous sûr ? Voici ce que ça donnerait.”
Le teint de peau étant sensiblement pareil, Aylan n’avait pas eu de mal à démontrer ce que donnerait le choix sur une peau cicatrisée et soigné. Retirant lui aussi une partie de sa chemise pour dévoiler son épaule droite, il usa de son nimbus, et généra comme un tatouage reikois à l’emplacement même, dans une dimension identique que son modèle du jour. Il entendit les stupéfactions des autres observateurs.
“Une petite particularité que j’ai développée. Quand on est un élémentaire, on peut faire des choses qui sont de notre nature.”
“N-O-R-D-A-N. Un hochement approbateur suffit.”
Ce fut le cas, et par conséquent, il continua les actions précédemment citées. Cependant, il avait bien remarqué l'injonction verbale et l'échange entre son client et son “gardien”. En ayant dit son grade, Aylan confirma que ces hommes étaient des membres du corps militaire reikois. De plus, il semblait vraiment ne pas vouloir le laisser à plus d'une portée de bras. Aylan commençait à s'impatienter et jeta un sale regard sur le sous-officier. Au plus fort de sa pensée, il lui disait de la mettre en veilleuse.
Ayant gagné cette bataille rapide de regards, il se trouvait à présent seulement avec la personne du jour. Puis ce dernier se décida à s'exprimer une seconde fois d'une façon assez rhétorique. Un léger sourire amusé se dessinait sur le visage du Feu.
“Je n'ai pas encore réussi à tatouer à travers le textile. Mais oui. Retirez votre haut et installez-vous. Je vais chercher le nécessaire.”
Il se releva de son siège et posa les mains sur sa table contenant les nombreuses encres qu’il découvrit en ouvrant une autre sacoche : toutes les teintes s’y trouvaient, comme le classique noir d’encre, ou d’autres plus colorées. Ils étaient rangés dans un parfait équilibre de couleurs complémentaires, cela était un régal pour des yeux d’artiste.
“Je n’impose pas le choix. Si vous voulez sortir des sentiers battus, on peut opter pour un peu de couleur. Ou deux. Après tout, vous le porterez pendant trois ans.”
Il entendant l’autre coq vociférer, comme quoi, il a jamais été question de pouvoir user autre chose que de l’encre classique et identifiable. Agacé par l’intervention du soldat, il fit signe de patienter à son invité, pour répondre au beuglard.
“N’est-ce pas là le but du tatouage ? D’être identifié ? Alors qu’il soit vert, orange, ou bigarré, on le reconnaîtra. À présent, fermez-la, j’ai besoin de rester concentré.”
Il jeta un regard à Alaric, avant de lui sourire.
“Pas facile votre gars casqué. Il est frustré ? Bon. Si votre choix est fait, indiquez-moi les fioles.” Il patienta un instant jusqu’à la décision finale de son client. “En êtes-vous sûr ? Voici ce que ça donnerait.”
Le teint de peau étant sensiblement pareil, Aylan n’avait pas eu de mal à démontrer ce que donnerait le choix sur une peau cicatrisée et soigné. Retirant lui aussi une partie de sa chemise pour dévoiler son épaule droite, il usa de son nimbus, et généra comme un tatouage reikois à l’emplacement même, dans une dimension identique que son modèle du jour. Il entendit les stupéfactions des autres observateurs.
“Une petite particularité que j’ai développée. Quand on est un élémentaire, on peut faire des choses qui sont de notre nature.”
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Alaric Nordan
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Le Maître Tatoueur prit le temps de bien épeler son nom, lettre par lettre. Il prenait très à cœur son entreprise, pour s'épargner toute erreur. En même temps, ce n'était pas un dessin banal qu'il incrustera sous peu sous le derme du mage. Alaric acquiesça d'un simple hochement de tête pour confirmer que c'était bien son patronyme. Passivement, il se contenta d'attendre et d'observer autant les lieux que le petit duel entre les deux hommes. Le sergent s'était pincé les lèvres, préférant ravaler un commentaire. Il n'était qu'un petit sous-officier et face à un individu d'importance comme le TOCR, il pouvait difficilement rivaliser.
À la question un peu stupide que le mage déchu avait pu marmonner, le grand brun en eut un sourire amusé. Sa réponse permit de détendre un peu l'atmosphère. Elle aurait pu être totale si l'autre militaire ne sourcillait pas devant cette conversation. Un véritable casse-pied celui-là. Pourquoi fallait-il toujours tomber sur des imbéciles de ce genre qui pensaient que faire du zèle à outrance les aiderait à monter de grade ?
Oubliant la présence de son agaçant surveillant, il entreprit de retirer la tunique et se défit de sa chemise, laissant apparaître le tatouage reikois sur son épaule droit, à la musculaire un peu sèche, mais qui laissait deviner que l'homme s'entretenait, malgré sa carrure inférieure à celle d'un redoutable guerrier de première ligne. Aylan s'occupa de préparer la suite de ses préparations. Les couleurs des fioles d'encre captèrent l'attention d'Alaric qui terminait de plier ses effets, qui ne put s'empêcher d'apprécier l'enchaînement quasi-parfait des couleurs, comme pour parfaire ce que la nature créait à travers un arc-en-ciel après une chaude pluie d'été. Puis, au choix qu'il lui était proposé, l'humain se sentit un peu fébrile. Réellement ? Le tatoueur ne risquait-il pas de changer d'avoir sur cette petite liberté après coup, une fois qu'il serait informé de son rang ?
"On s'en fiche de la couleur. Il est là pour avoir une marque identifiable ! "vociféra le sergent.
Il ne pouvait décidément pas se faire oublier celui-là. Il se fit rabattre le caquet une nouvelle voir par le grand brun.
"C'est... compliqué. Il sait qu'il n'est qu'un petit parmi les grands, alors quand il croit avoir l'occasion de jouer les chefs... Mon choix se porte sur ces deux nuances. "
Il désigna une fiole à l'encre turquoise et la seconde avec une teinte cobalt. Deux bleus qui seront pour rappeler les pierres du même nom, ce qui serait un lien indirect avec sa maîtrise tellurique.
"Mon choix est effectif, oui"
Il ouvrit ses yeux un peu stupéfaits en voyant le dessin qui sera sien prochainement, prendre forme et couleurs sur la peau du tatoueur. .
"Intéressant comme pratique. Au moins, vous ne pouvez faire que des heureux avec pareille maîtrise corporelle. Même si ce n'est que pour trois ans, avoir notre tatouage un peu... personnalisé réaffirme... "
Il eut comme un léger blanc de quelques secondes. De ce qu'il exprimait lui nouait les tripes.
"...notre cohésion à l'Empire. "
Bordel, il n'avait pas à être si ébranlé que cela ! Il se retint de lorgner le sergent, qui était toujours là.
"Sergent ! Derrière vous ! "
Le sous-officier se retourna soudainement, avant de se prendre le pied dans une petite instabilité dans le sol. Il essaya de retrouver son équilibre, avant de se vautrer en arrière. Alaric réussit à ne pas sourire de son sale petit coup, demeurant concentré sur les deux fioles de couleurs qui remplaceront bientôt celles présentes sur sa peau. Agir juste ce qu'il fallait sur le sol, rien de plus enfantin et pratique pour rappeler au sergent qu'il n'était pas tout-puissant sur le terrain, même pour sa mission de surveillance sur sa personne.
Employer sa magie tellurique juste au bon moment demandait du doigté. Sa situation ne lui permettait guère de faire de l'esbroufe avec. Il devait se montrer prudent, s'il ne voulait pas avoir des entraves anti-magie, comme lors de sa capture au Sémaphore et lors de son interrogatoire face à l'Oreille en personne. Rien que de s'y songer, il baissa les yeux quelques secondes. Ne plus sentir la magie, qu'il avait toujours ressentie à la moindre de ses volontés, de ressentir son contrôle, ses vibrations. Cela avait été comme se sentir nu, affaibli. La conversation avec Zéphyr lui revint en mémoire. Il n'avait pas interdit l'emploi de ses capacités magiques. Chacun des mots de l'Oreille retentissait à son esprit. Et sa perte de citoyenneté aussi... Oh merde ! Comment avait-il pu oublier ce détail ! Bordel, il était mal là ! Il avait dérangé le Maître-Tatoueur pour rien !
*Mais attends un peu là....*
Son nom était inscrit dans son espèce de carnet là, non ? Donc, le tatoueur officiel de l'Empire n'avait pas encore été prévenu de sa destitution de citoyenneté. Il devait le prévenir, pour éviter toute conséquence.
*Surtout pour ma trogne, oui ! *
"Euh.... j'ai été négligent quant à ma situation actuelle... Je n'ai pas percuté sur le moment, vu que mon nom se trouvait sur la liste des gens qui devaient renouveler leur marque de citoyen... Il est clair que vous n'en avez pas été informé... et moi qui ai totalement zappé. J'ai... j'ai été déchu de ma citoyenneté sur ordre d'un membre de la Main, le temps de faire mes preuves pour mériter à nouveau la marque "
Il se retint de détourner la tête, mais garda le regard baissé.
"Pardonnez moi de vous faire perdre votre temps... "
À la question un peu stupide que le mage déchu avait pu marmonner, le grand brun en eut un sourire amusé. Sa réponse permit de détendre un peu l'atmosphère. Elle aurait pu être totale si l'autre militaire ne sourcillait pas devant cette conversation. Un véritable casse-pied celui-là. Pourquoi fallait-il toujours tomber sur des imbéciles de ce genre qui pensaient que faire du zèle à outrance les aiderait à monter de grade ?
Oubliant la présence de son agaçant surveillant, il entreprit de retirer la tunique et se défit de sa chemise, laissant apparaître le tatouage reikois sur son épaule droit, à la musculaire un peu sèche, mais qui laissait deviner que l'homme s'entretenait, malgré sa carrure inférieure à celle d'un redoutable guerrier de première ligne. Aylan s'occupa de préparer la suite de ses préparations. Les couleurs des fioles d'encre captèrent l'attention d'Alaric qui terminait de plier ses effets, qui ne put s'empêcher d'apprécier l'enchaînement quasi-parfait des couleurs, comme pour parfaire ce que la nature créait à travers un arc-en-ciel après une chaude pluie d'été. Puis, au choix qu'il lui était proposé, l'humain se sentit un peu fébrile. Réellement ? Le tatoueur ne risquait-il pas de changer d'avoir sur cette petite liberté après coup, une fois qu'il serait informé de son rang ?
"On s'en fiche de la couleur. Il est là pour avoir une marque identifiable ! "vociféra le sergent.
Il ne pouvait décidément pas se faire oublier celui-là. Il se fit rabattre le caquet une nouvelle voir par le grand brun.
"C'est... compliqué. Il sait qu'il n'est qu'un petit parmi les grands, alors quand il croit avoir l'occasion de jouer les chefs... Mon choix se porte sur ces deux nuances. "
Il désigna une fiole à l'encre turquoise et la seconde avec une teinte cobalt. Deux bleus qui seront pour rappeler les pierres du même nom, ce qui serait un lien indirect avec sa maîtrise tellurique.
"Mon choix est effectif, oui"
Il ouvrit ses yeux un peu stupéfaits en voyant le dessin qui sera sien prochainement, prendre forme et couleurs sur la peau du tatoueur. .
"Intéressant comme pratique. Au moins, vous ne pouvez faire que des heureux avec pareille maîtrise corporelle. Même si ce n'est que pour trois ans, avoir notre tatouage un peu... personnalisé réaffirme... "
Il eut comme un léger blanc de quelques secondes. De ce qu'il exprimait lui nouait les tripes.
"...notre cohésion à l'Empire. "
Bordel, il n'avait pas à être si ébranlé que cela ! Il se retint de lorgner le sergent, qui était toujours là.
"Sergent ! Derrière vous ! "
Le sous-officier se retourna soudainement, avant de se prendre le pied dans une petite instabilité dans le sol. Il essaya de retrouver son équilibre, avant de se vautrer en arrière. Alaric réussit à ne pas sourire de son sale petit coup, demeurant concentré sur les deux fioles de couleurs qui remplaceront bientôt celles présentes sur sa peau. Agir juste ce qu'il fallait sur le sol, rien de plus enfantin et pratique pour rappeler au sergent qu'il n'était pas tout-puissant sur le terrain, même pour sa mission de surveillance sur sa personne.
Employer sa magie tellurique juste au bon moment demandait du doigté. Sa situation ne lui permettait guère de faire de l'esbroufe avec. Il devait se montrer prudent, s'il ne voulait pas avoir des entraves anti-magie, comme lors de sa capture au Sémaphore et lors de son interrogatoire face à l'Oreille en personne. Rien que de s'y songer, il baissa les yeux quelques secondes. Ne plus sentir la magie, qu'il avait toujours ressentie à la moindre de ses volontés, de ressentir son contrôle, ses vibrations. Cela avait été comme se sentir nu, affaibli. La conversation avec Zéphyr lui revint en mémoire. Il n'avait pas interdit l'emploi de ses capacités magiques. Chacun des mots de l'Oreille retentissait à son esprit. Et sa perte de citoyenneté aussi... Oh merde ! Comment avait-il pu oublier ce détail ! Bordel, il était mal là ! Il avait dérangé le Maître-Tatoueur pour rien !
*Mais attends un peu là....*
Son nom était inscrit dans son espèce de carnet là, non ? Donc, le tatoueur officiel de l'Empire n'avait pas encore été prévenu de sa destitution de citoyenneté. Il devait le prévenir, pour éviter toute conséquence.
*Surtout pour ma trogne, oui ! *
"Euh.... j'ai été négligent quant à ma situation actuelle... Je n'ai pas percuté sur le moment, vu que mon nom se trouvait sur la liste des gens qui devaient renouveler leur marque de citoyen... Il est clair que vous n'en avez pas été informé... et moi qui ai totalement zappé. J'ai... j'ai été déchu de ma citoyenneté sur ordre d'un membre de la Main, le temps de faire mes preuves pour mériter à nouveau la marque "
Il se retint de détourner la tête, mais garda le regard baissé.
"Pardonnez moi de vous faire perdre votre temps... "
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La seule réponse qui émana du tatoueur fut un approbateur “hm”. Il pouvait concevoir que certains grades faisaient monter à la tête des responsabilités qui, somme possible d'un dur labeur ou de l'esbroufe complète, étaient illusoires.
Ainsi le choix de l'homme se porta sur deux flacons aux teintes azuréennes. Leurs couleurs ne seront pas trop prononcés pour qu'un mélange se crée, et ainsi, les traits en se retrouveraient distincts. Une autre approbation orale, marquant cette fois-ci une réaction interrogatrice à son longue pause, avant qu'elle ne s'interrompt par un avertissement verbal envers le personnage extérieur à la scène. Ce dernier buta sur une déformation du sol, et chut sans pouvoir ralentir sa perte d'équilibre. Sûrement que d'être ébahi à la vue du nimbus d'Aylan l'aurait fait perdre ses appuis.
Puis, c'était au moment de commencer l'acte du tatouage, que son client l'interrompit pour lui annoncer une nouvelle dérangeante : il allait s'apprêter à tatouer un destitué, et cela sans en être informé au préalable.
Il ferma les yeux, et dans une longue inspiration, une expiration aussi longue se suivit, ses pupilles s'orientant en premier lieu vers Nordan.
“Vous admettez presque à l'instant où j'allais commettre un acte irréparable, pouvant tâcher ma réputation. Mon poste. Mon honneur. Sachez une chose… Non. Mon temps n'a pas été gâché. Pas par vous.”
Son regard sévère se posa sur les autres accompagnateurs. Cependant, son ton restait impartial et pas emprunt d'une quelconque haussement. Le Feu savait maîtriser ses émotions en tout point, il pouvait même paraître apathique s'il le souhaitait.
“Vous là. Vous êtes ceux qui auraient pu me relayer cette information. Cela tiendrait que de moi, je vous aurais enlevé le tatouage après demande express à ce même membre de la Main. Si vous avez du mal à faire votre devoir, quelqu'un de plus apte s'en chargera. En attendant…”
D'un geste de la main, il annula l'effet du tatouage sur l'épaule du concerné. Enfin, c'était après un toucher délicat, qu'une infiltration furtive de sa magie de vapeur poussa en-dehors le tatouage de la peau. Bien sûr que l'effet était comme sentir d'un coup un fer chaud posé en seulement une demi seconde, comme si l'on marquait du bétail.
“A présent, je veux simplement savoir qui des nombreux membres à décidé de cela. J'aurais juste à formuler une demande par la suite. Et retenez ceci, Nordan.” Il lui fit tout de même un bandage mouillé d'eau et d'huile d'amande, pour faire perdre cette sensation désagréable d'après-intervention. “Quand vous retrouverez le chemin du Devoir, passez par chez moi. La pose du tatouage sera plus agréable. J'espère que vous me pardonnerez pour aujourd'hui.”
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Alaric Nordan
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Il s'attendait presque à se faire engueuler. En même temps, qu'il avait été négligent. Sa rétrogradation de rang ne signifiait pas qu'il devait se ramollir de la cervelle. Il se mordit les lèvres devant une énormité pareille, qu'il n'aurait sans doute jamais commise auparavant. Il était déjà tombé bien bas en n'étant qu'un simple truffion bon à récupérer les latrines au moindre désir des sous-officiers de la caserne, qu'il continuait encore de creuser. À se demander quel retour il aura pour avoir dérangé un tatoueur officiel de l'Empire.
Le TOCR garda le silence. Après son inspiration, son expiration fut longue. Soupirante peut-être. Elle parvenait aux oreilles du mage déchu comme une pierre à aiguiser qu'on passait sur le tranchant d'une hache avant sa sordide utilisation. L'image était certes forte, mais à juste titre. Aylan finit par reprendre la parole, demeurant franc dans ce qui aurait pu se produire. Alaric blêmit au désastre qu'il avait failli provoquer. Lui qui avait été dans certaines sphères, il savait pertinemment ce qu'il en coûtait une erreur pareille.
*Bordel ! J'ai failli encore provoquer de la casse, et pas qu'un peu. Carrément sa réputation ! *
Bien des circonstances pourraient prouver qu'il n'était pas directement en tort, mais cela, ce n'était pas ce qui emplissait sa tête déjà à moitié débordante de remords. Par contre, le tatoueur officiel lui savait sur qui en rejeter la responsabilité. À peine avait-il porté son regard sur les militaires présents que son courroux s'exprima entre ses lèvres. Ce furent donc les deux clampins qui sentirent les tripes se tordre à l'idée de perdre leur citoyenneté par leur bévue. Là, ils s'amusaient plus à l'ouvrir. Leurs lèvres se pincèrent et ils baissèrent même la tête. Cela aurait pu satisfaire Alaric. Il ne trouva aucun plaisir à les voir se faire remettre à leur place. Bon, au moins, pouvait-il s'estimer heureux que les choses se terminaient relativement bien pour tout le monde ; même pour lui.
Après son élan d'autorité, Aylan accomplit un autre de ses devoirs de tatoueur : retirer le dessin qui marquait la peau du soldat. Il se crispa le temps que la magie lui retire les dernières parcelles de son épiderme. Une demi-seconde seulement de douloureux, rien de bien intense en soi. Mais pas agréable non plus. Cela fait, Alaric n'osa pas regarder son épaule et encore moins le tatoueur. Sa dernière attache en tant que citoyen venait de disparaître définitivement. Un trouble le saisit quelques secondes. Ne plus être citoyen... alors qu'à sa destitution officialisée par Zephyr, il savait qu'il avait perdu le droit de l'être. Le dernier vestige terminait le processus. À croire qu'on lui avait laissé sa marque le temps de le tester et de voir ce qu'il ferait entre-temps.
*Bien voilà, le hasard a opté pour cette voie... et je n'ai pas triché en mentant sur ma situation...*
Il chassa rapidement cette pensée hors de sa tête. Aylan lui demanda qui avait décidé la perte de sa citoyenneté. Il osa à peine le regarder en tournant son visage dans sa direction.
"La Main en personne a proclamé ma destitution."
Il demeura silencieux quelques secondes, avant de retrouver le courage de continuer de parler, pendant qu'Aylan lui apposa une petite compresse préparée pour soulager les maux de son travail. Il reconnut la petite odeur d'amande. En huile, elle était très apaisante contre les rougeurs. Ah bien tiens, encore l'esprit FMR qui se rappelait à lui. On ne perdait pas ses habitudes, hein.
"Je prends bonne note. Je veillerai à ne pas m'écarter du droit chemin pour retrouver un jour la citoyenneté. "
Il réussit à ne pas se rembrunir. Allez, il devait y croire, même si ses débuts étaient incertains pour son proche avenir.
Le TOCR garda le silence. Après son inspiration, son expiration fut longue. Soupirante peut-être. Elle parvenait aux oreilles du mage déchu comme une pierre à aiguiser qu'on passait sur le tranchant d'une hache avant sa sordide utilisation. L'image était certes forte, mais à juste titre. Aylan finit par reprendre la parole, demeurant franc dans ce qui aurait pu se produire. Alaric blêmit au désastre qu'il avait failli provoquer. Lui qui avait été dans certaines sphères, il savait pertinemment ce qu'il en coûtait une erreur pareille.
*Bordel ! J'ai failli encore provoquer de la casse, et pas qu'un peu. Carrément sa réputation ! *
Bien des circonstances pourraient prouver qu'il n'était pas directement en tort, mais cela, ce n'était pas ce qui emplissait sa tête déjà à moitié débordante de remords. Par contre, le tatoueur officiel lui savait sur qui en rejeter la responsabilité. À peine avait-il porté son regard sur les militaires présents que son courroux s'exprima entre ses lèvres. Ce furent donc les deux clampins qui sentirent les tripes se tordre à l'idée de perdre leur citoyenneté par leur bévue. Là, ils s'amusaient plus à l'ouvrir. Leurs lèvres se pincèrent et ils baissèrent même la tête. Cela aurait pu satisfaire Alaric. Il ne trouva aucun plaisir à les voir se faire remettre à leur place. Bon, au moins, pouvait-il s'estimer heureux que les choses se terminaient relativement bien pour tout le monde ; même pour lui.
Après son élan d'autorité, Aylan accomplit un autre de ses devoirs de tatoueur : retirer le dessin qui marquait la peau du soldat. Il se crispa le temps que la magie lui retire les dernières parcelles de son épiderme. Une demi-seconde seulement de douloureux, rien de bien intense en soi. Mais pas agréable non plus. Cela fait, Alaric n'osa pas regarder son épaule et encore moins le tatoueur. Sa dernière attache en tant que citoyen venait de disparaître définitivement. Un trouble le saisit quelques secondes. Ne plus être citoyen... alors qu'à sa destitution officialisée par Zephyr, il savait qu'il avait perdu le droit de l'être. Le dernier vestige terminait le processus. À croire qu'on lui avait laissé sa marque le temps de le tester et de voir ce qu'il ferait entre-temps.
*Bien voilà, le hasard a opté pour cette voie... et je n'ai pas triché en mentant sur ma situation...*
Il chassa rapidement cette pensée hors de sa tête. Aylan lui demanda qui avait décidé la perte de sa citoyenneté. Il osa à peine le regarder en tournant son visage dans sa direction.
"La Main en personne a proclamé ma destitution."
Il demeura silencieux quelques secondes, avant de retrouver le courage de continuer de parler, pendant qu'Aylan lui apposa une petite compresse préparée pour soulager les maux de son travail. Il reconnut la petite odeur d'amande. En huile, elle était très apaisante contre les rougeurs. Ah bien tiens, encore l'esprit FMR qui se rappelait à lui. On ne perdait pas ses habitudes, hein.
"Je prends bonne note. Je veillerai à ne pas m'écarter du droit chemin pour retrouver un jour la citoyenneté. "
Il réussit à ne pas se rembrunir. Allez, il devait y croire, même si ses débuts étaient incertains pour son proche avenir.
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