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  • Mar 9 Aoû - 10:57
    Les combats font rage partout.
    Les hommes tombent petit à petit, les corps s’amoncèlent un peu partout. Le sol disparaît sous les flaques de sang, les hurlements grondent comme un tonnerre assourdissant, incessant.
    Ça tourne en boucle, véritable cacophonie qui remplace l’oxygène.
    Les gens, ici, respirent la violence, la guerre, le sang. Ils ne respirent plus un air qui les fait vivre, ils aspirent ce qu’ils peuvent pour ne pas mourir.
    Pour ne pas tomber.

    C’est dans ce théâtre de la mort que Claire navigue, petit à petit.
    Elle va là où elle peut se rendre utile, armée de tout son courage et de toute sa passion.
    Tous sont apeurés, incertains : qui mourra, aujourd’hui ? qui parviendra à s’échapper de cet Enfer, pour y revenir demain ?
    Pourtant, tous sont là, la tête haute, prêts à aller lutter pour leur vie et celle des autres.
    Les voir, si forts, lui met du baume au cœur.
    Ça lui donne envie d’avancer, encore et encore. De devenir un médecin encore meilleur demain, pour apporter son aide au maximum de personnes.

    Et en parlant d’aide, d’ailleurs, il est temps qu’elle aille au charbon.
    La rumeur s’est propagée bien vite, mais personne n’a pu l’empêcher de courir. Elle est là, elle se propage, elle continue.

    « La fille tellement abîmée qu’elle va en mourir. »
    C’est comme un murmure, qu’on entend là, qu’on met dans un coin de la tête, mais qui continue de tourner. Il est là, il va, il vient.
    Et à un moment, on en a marre qu’il ne s’arrête pas.
    Alors on prend le problème à bras-le-corps et on y va.

    Ses compétences sont pas celles des médecins d’exception, mais si personne n’a pu s’occuper de cette fille, c’est qu’il faut qu’elle tente sa chance.

    Courageuse, brave, prête à se donner aussi fort que tous les autres soldats, Claire se met en route.
    Elle ne s’arrêtera que lorsqu’elle aura trouvé cette fameuse fille.

    Ses pas la font passer devant des blessés, des cadavres, des gens à l’agonie qui n’attendent qu’elle.
    Butée, bloquée dans son idée, Claire ignore tant bien que mal tous les autres, jusqu’à parvenir face à une femme aux cheveux rouges, en piteux état.
    Pourtant, malgré le sang qui la recouvre, malgré l’impression qu’elle va s’écrouler, elle est là, debout, prête à repartir.

    Alors.
    Autant les soldats galvanisés par l’adrénaline, les efforts conjoints, tout ça, bon. Ça peut se comprendre.
    Mais là ?
    Non, non, non.
    Elle peut pas la laisser repartir.

    « Vous vous doutez que ça va plus passer, à force ? »

    Un sourire, à mi-chemin entre la tendresse et l’amusement.

    « Vous avez envoyé tous mes collègues sur les roses, à ce qu’on m’a dit ? »

    Plus de l’amusement que de la tendresse, finalement.
    Qui est cette femme ? Qu’est-ce qui la motive ?
    Qu’est-ce qui la maintient encore debout, alors que d’autres ramperaient sur le sol depuis bien longtemps déjà ?

    Qui est « la fille tellement abîmée qu’elle va en mourir » ?
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    Thylie Wildfire
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  • Mer 10 Aoû - 19:15
    La guerre dans toute son horreur, le fracas des armes qui s’entrechoquent, le cri des mourants, l’odeur métallique du sang qui se mêle à la poussière des combats. Les armées du Reike se battent pied à pied pour repousser les hordes maléfiques des titans, des créatures mortes-vivantes qui semblent insensibles à nos coups, qui ne crient pas, qui ne vivent pas et qui dévorent les blessés et les morts.

    J’ai rejoint les troupes du Reike pour venger les miens, pour venger ceux de ma tribu tous massacrés par le titan X’o. Je me bats avec la rage au ventre, poussée par une soif inextensible de vengeance. Je maîtrise le Faya’Edei, la voie du feu et ma lame enflammée fait des miracles sur les morts-vivants, embrasant les peaux parcheminées et desséchées par la mort. Je trace un sillon de cendres, mais pour chaque créature que j’abats, j’en vois surgir dix au loin. Pourtant, je garde l’espoir fou d’atteindre un jour Sancta et de pouvoir traquer le titan lui-même pour lui faire payer ses crimes.

    Les commandants des armées du Reike ne savaient pas trop quoi faire d’une tête brûlée telle que moi, indisciplinée, enragée dès que je sentais l’imminence des combats. Alors ils m’ont regroupé avec d’autres hommes et femmes qui avaient tout perdu, des Shoumeïens pour la plupart, formant des escadrons suicides lancés en première ligne à l’assaut des formations ennemies. On nous appelle les berserkers, les enragés, les morts en sursis, et à chaque fois que l’un de nous survit, couvert de sang, de poussière et de cendres, il acquiert toujours un peu plus de renommée et de respect mêlé de crainte.

    Je suis bien plus forte que la moyenne des hommes, plus résistante aussi, et presque insensible à toute forme de douleur. Une véritable machine à tuer qui traque sans relâche les sbires des titans, la dernière de son clan, la Flamme Éternelle.

    Mais aujourd’hui les hordes malfaisantes sont en train de nous submerger. Je suis couverte de sang, mon sang qui s’écoule des multiples plaies qui couvrent mon corps et qui se mêle à la sueur, à la poussière, à la cendre. Mes bras sont engourdis, et pourtant je continue à me battre sans relâche.

    Je sens une douleur lancinante dans mon bras, ce qui n’est vraiment pas bon signe, alors qu’une goule vient de me mordre à pleines dents menaçant de me l’arracher. Je lui brise le crâne avec le sceptre ma mère, avant de l’immoler dans les flammes vengeresses de ma colère. Mais le mal est fait, je ne sens plus mes doigts, mon épée tombe au sol, alors que mon artère brachiale est touchée, un sang écarlate giclant de ma blessure béante.

    Même mon corps à ses limites et si je parviens à glisser mon sceptre à la ceinture pour me saisir de l’épée de ma main encore valide, ma vue se trouble, je ne sens plus mon bras alors que la vie s’écoule de ma blessure. Je titube, avant de mettre en genou à terre.

    Je sens la femme près de moi avant qu’elle ne me parle. Son odeur est caractéristique de ces soigneurs qui prennent des risques insensés pour sauver les blesser et les mourants, même en première ligne. Leur dévouement est tout aussi noble que ceux des combattants, peut-être même plus car ils se mettent en danger pour les autres.

    Mais comme pour tous ses confrères, je fais un signe de la tête pour signifier que je n’ai pas besoin d’aide, même si je suis sur le point de sombrer dans l’inconscience.

    Je suis la fille abîmée qui va bientôt mourir.

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  • Jeu 11 Aoû - 9:16
    Il ne faut jamais faire confiance à un guerrier.
    Beaucoup, grisés par l’adrénaline, en oublient que leur outil principal est au bord de la destruction.
    Ils s’élancent au-devant de tous les dangers, arme au poing, prêts à se donner encore et encore, quitte à y laisser la vie.
    Mais, ne savent-ils pas, n’ont-ils jamais appris, qu’un bon combattant est un combattant vivant ?

    Le signe de la main indique clairement à Claire qu’elle doit faire demi-tour, que ça ne sert à rien.
    Cette femme est prête à repartir, quoi qu’on lui en dise.
    D’autres s’y sont frottés mais n’ont pas réussi à lui faire changer d’avis.
    Pourtant, tout y est : les traces de crocs dans son bras, probablement devenu invalide, la poussière, le sang.
    D’ici quelques minutes, elle se rendra compte qu’elle est vulnérable face à ses ennemis, que son corps ne tient plus la cadence. Et elle mourra.
    A quoi bon ?

    Claire soupire.
    Elle ne connaît pas cette femme, mais tout ce qu’on lui a dit d’elle est vrai : elle est tellement abîmée qu’elle va en mourir.

    « Et qu’est-ce que vous ferez, une fois que ce bras sera tombé ? »

    Son cœur accélère dans sa poitrine.
    Rien ne va, ici. Il y a des morts partout, des gens qui hurlent alors qu’ils brandissent leurs épées, d’autres qui gémissent pendant qu’ils s’effondrent.
    Les bruits sont multiples, saturent son ouïe, lui montrent l’horreur des champs de bataille.
    Et pourtant, alors que les silhouettes s’écroulent les unes après les autres, certains pensent qu’ils sont suffisamment costauds pour résister à l’assaut.

    « Votre corps n’est-il pas votre meilleure arme ? »

    Il va falloir lutter. Non contre l’opposant, mais bien contre l’allié. C’est toujours une drôle de bataille, d’être soigneur dans un théâtre de guerre.
    Claire tente de garder son sang-froid au maximum, de ne pas céder à la nervosité qui la dévore. Si elle disjoncte maintenant, c’est fini. Cette femme n’acceptera aucun soin de sa part et elle en mourra probablement.
    C’est d’ailleurs un miracle qu’elle ne soit pas déjà à terre, à l’agonie, à implorer la clémence des dieux pour que ses souffrances cessent.
    Un miracle, ou autre chose.
    C’est cette autre chose inconnue qui fait réfléchir Claire. Elle sait que si elle se rate maintenant, c’en sera terminé.
    Cette femme n’est pas restée debout sans raison. Elle n’est pas persuadée de ne pas avoir besoin de soins sans raison non plus. Il faut la comprendre pour pouvoir l’aider, même si elle ne le veut pas.
    Surtout si elle ne le veut pas.

    Alors, ce n’est pas le moment de vriller.
    L’apprentie docteur inspire, expire.

    « Je vous soigne aussi rapidement que possible et vous pourrez repartir, d’accord ? »

    Elle ne connaît pas les objectifs de cette fille, elle ne connaît pas ses peurs, ses rêves. Elle ne sait rien d’elle.
    Par contre, elle connaît ses propres ambitions, ses valeurs, ce qui la fait tenir. Ce qui fait que ses pas foulent ce sol ensanglanté.
    Et dans son code, Claire a écrit qu’elle soignerait tout le monde.
    Y compris celle qui a refoulé tous ses pairs avant elle.
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  • Jeu 11 Aoû - 22:02
    Pourquoi cette emmerdeuse ne passe t-elle pas son chemin ? Elle n’a pas compris que ma vie n’avait plus aucune valeur, que j’avais tout perdu et que la meilleure chose qui puisse m’arriver est de mourir sur le champ de bataille. Ce ne sont pourtant pas les pauvres hères à sauver qui manquent, des soldats qui ont encore des familles, voire certains que l’on a forcé à venir se battre. Alors pourquoi s’obstine t’elle à vouloir me soigner, me servant des réflexions philosophiques de bas-étage.

    « Votre corps n’est-il pas votre meilleure arme ? »

    Non mais allo quoi, c’est ce genre d’ineptie qu’on enseigne à l’école de soigneurs du Reike ? Elle a dû lire la psychologie du combattant en dix tomes pour me sortir une connerie pareille.

    Je grogne pour bien lui faire comprendre que sa présence n’est pas nécessaire. La plupart du temps cela fonctionne, surtout avec les crevettes dans son genre. Une pichenette et la pauvre se retrouverait cul par-dessus tête.

    Mais non, cette peste collante semble vouloir à tout pris me soigner alors que je n’en aie pas besoin. Je me remets debout en jurant dans un dialecte incompréhensible pour elle, essayant de plaquer mon bras blessé contre mon torse pour stopper l’hémorragie. Vœu pieu, la blessure est sévère, l’artère est touchée et dans peu de temps je me serai vidée de mon sang.

    Je me tourne vers elle, lui lançant le regard vitreux d’un mort en sursis.


    - Pas peur de crever.

    Pour les miens la mort n’est pas une fin en soi. Tant que quelqu’un vous garde en mémoire, alors vous n’êtes pas vraiment décédé, votre souvenir perdure à l’extinction de votre corps mortel. Ce que je n’ai pas encore réalisé, aveuglée par ma soif de vengeance, c’est qu’en tant que dernière survivante de mon clan, je porte en moi la mémoire de tous les miens. Mais cela je n’en prendrai conscience que bien plus tard. Pour l’instant je suis dévorée par la rage, envahie par un instinct meurtrier qui occulte tout.

    Je me remets en route, mais mon corps n’est pas de cet avis. J’ai perdu trop de sang et mes capacités de régénération sont trop entamées pour soigner naturellement cette blessure mortelle.

    Je m’écroule alors d’un seul coup, sans crier gare, dans la boue et le sang, agonisante.

    Oups, il va maintenant falloir que la crevette déplace le quintal d’une onie inconsciente et au seuil de la mort…
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  • Ven 12 Aoû - 9:12
    Grumph.
    Groumf.
    Grrr.
    Bref, l’animal se débat, grogne et envoie le docteur sur les roses.
    Surprise ? Pas le moins du monde, malheureusement.
    Claire a été mise au courant dès le départ : cette femme n’a pas envie qu’on l’aide. Elle n’a pas envie qu’on la soigne, pas envie qu’on la sorte de cet enfer dans lequel elle s’empêtre.
    Beaucoup ont fait le choix de la laisser mourir, car il semble que ce soit ce qu’elle souhaite.
    Perdre la vie, là, non par vaillance mais par bêtise.
    C’est vraiment ce qu’elle veut ? L’image qu’elle veut laisser derrière elle ?
    A quoi bon ?

    Claire soupire.
    Comment va-t-elle s’occuper de cet animal ?

    Alors que les idées se forment progressivement dans sa tête, la blessée se remet en route.
    Ou presque.
    Son corps met un terme à sa folie sanguinaire et elle rejoint les autres, face contre terre.
    Comme quoi tout n’est pas qu’une question de peur ou de volonté.

    Le problème, par contre, c’est qu’il faut déplacer cette femme, maintenant.
    Et là, vraiment. Comment Claire va-t-elle s’occuper de cet animal ?
    Elle est environ deux fois moins épaisse que sa patiente, mais elle ne peut pas non plus la laisser là.
    La traîner dans la boue ? Non, quand même pas. Il y a un minimum de respect à avoir pour elle, aussi animale soit-elle.
    Il faut trouver une solution, faire preuve d’imagination.

    Et vite.
    Parce que les ennemis, eux, n’attendront pas que l’éclair de génie se fasse. Ils viendront, armés jusqu’aux dents, prêts à en découdre.

    « Eh … »

    Nouveau soupir.
    La blonde choisit une première approche, peu convaincue de sa démarche.
    Elle se penche au-dessus du corps de la demoiselle et lui administre des soins rudimentaires, juste de quoi lui permettre de survivre à un déplacement.
    La plaie est laide, couverte de boue et de sang mêlés. Les traces de crocs de son assaillant sont noyées sous les autres saletés, à tel point que Claire n’est pas certaine de la voir dans son intégralité.

    Les premiers soins prodigués, la blonde s’affaire à trouver une solution pour déplacer la jeune femme.
    Et ce n’est pas une mince affaire. (vous l’avez ?)

    Ses yeux balayent les alentours à la recherche d’un truc, n’importe lequel, pour pouvoir la transporter.
    Parce que, clairement, même sans tenter l’opération, Claire sait d’office que ça ne servira à rien.
    Elle va juste se casser le dos, probablement plus, même.

    Son regard s’arrête sur les soigneurs, plus loin. Il y en a un plutôt bien costaud.
    Il a l’air d’avoir peur de la patiente de Claire, donc il fait mine de ne pas la voir quand leurs regards se croisent.
    Dommage pour lui, elle a bien remarqué le contact.

    « J’ai besoin d’aide pour la déplacer ! on peut pas la laisser là ! »

    Il vient de se prendre le ciel sur la tête, pauvre vieux.
    Il traîne la patte jusqu’à la blonde.

    « Y en a qui sont morts, comme ça ! »

    Il s’active un peu plus, toujours à reculons mais il y met un peu plus de cœur.

    « Je prends le bras abîmé, vous prenez l’autre. »

    Un sourire.

    « Elle grogne, mais ça va aller. »

    Y a pas le choix de toute façon.
    Claire connaît quelques techniques pour les assommer, les soldats récalcitrants.
    Et elle n’hésitera pas à s’en servir !
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  • Sam 13 Aoû - 17:27
    Heureusement pour le pauvre soigneur engagé contre son gré par la jolie blonde je ne grogne plus. J’ai perdu trop de sang pour çà et j’ai sombré dans l’inconscience, naviguant dans des songes étranges peuplés de cris et de morts en sursis. Heureusement la jeune soigneuse a stoppé l’hémorragie ce qui signifie que je survivrai.

    Je suis trainée sans même le savoir jusqu’à un hôpital de campagne sommaire situé non loin de là, jetée sur un brancard de fortune et laissée là après qu’on ait vérifié que j’avais de bonne chance de survivre. L’un des médecins soupire en me voyant, lâchant à l’attention de la soigneuse pour la rassurer.

    Ne vous inquiétez pas, c’est une dure à cuire celle-là. Je ne sais pas comment elle fait, mais elle récupère toujours là où la plupart des autres meurent.

    ********************

    Je sors lentement de l’inconscience. Mon pouvoir de régénération carbure à plein régime pour reconstituer mes réserves de sang. C’est lent cependant car mon corps est affaibli par les blessures que j’ai reçues.

    Je me lève en sursaut, saisissant la première chose qui me tombe sous la main, à savoir un bras, un bras frêle que je serre un peu trop fort d’une main ferme. La pauvre soigneuse qui m’a sauvée est en train de parfaire son travail, s’occupant de la blessure qu’elle a sommairement refermée sur le champ de bataille maintenant que les premiers secours ont été prodigués à tous les blessés et que la fureur de combats a cessé.

    Mon regard charbonneux se pose sur elle, elle ne m’a pas écouté, elle m’a sauvé alors que je ne voulais pas de son aide. Mais elle est têtue, têtue et professionnelle jusqu’au bout des ongles puisqu’elle vient vérifier que je vais bien. Je soupire en relâchant légèrement la pression sur son bras, mais sans la libérer cependant.

    - Où sont mes armes ?

    Je parle bien sûr du sceptre et de l’épée que j’ai récupéré sur les cadavres de mes parents, les seules choses que je possède encore.

    Soudain mon estomac gronde de mécontentement. Mon pouvoir de régénération puise allégrement dans mes réserves et j’ai besoin de manger.

    Je lâche alors à son attention.

    - J’ai faim.
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  • Lun 15 Aoû - 10:11
    L’increvable.
    La fille qui ne meurt jamais, qui défie systématiquement le hasard.
    Les soignants, ici, ont l’air de la connaître mieux qu’ils ne le devraient.
    Ils ont tous plus ou moins rassuré Claire, tour à tour, en lui expliquant qu’il ne fallait pas s’en faire « pour celle-ci ».

    Est-elle toujours si abîmée qu’elle va en mourir ?

    Il faut avouer que, pour le moment, Claire a quelques doutes à ce sujet.
    Elle n’est plus certaine de son opinion au sujet de cette jeune femme.
    Elle est abîmée, certes, mais un peu moins maintenant. Néanmoins, elle ne peut s’empêcher de réfléchir au reste. Est-elle abîmée physiquement uniquement ? N’y a-t-il pas autre chose ? Des blessures, ailleurs, qui la poussent toujours au plus près de la mort ?
    S’ils la connaissent à ce point, c’est qu’il y a une raison … Et ils ne devraient peut-être pas juste la laisser agir sans s’en soucier.

    Il suffit d’être pragmatique.
    Si cette femme se jette moins à corps perdu dans la bagarre, si elle se met moins en danger, alors, elle se blesse moins. Si elle se blesse moins, elle demande moins de soins.
    Et qui dit moins de soins dit ?
    Non, pas moins d’argent, voyons. Ce monde n’est pas aussi vénal que … Quoique.
    Bon. Certes.
    Mais surtout moins d’attention portée à cette patiente, qui pourrait être donnée à quelqu’un d’autre !
    Évidemment, tout le monde mérite d’être soigné, tout le monde mérite qu’on s’en occupe.
    Mais, justement. Est-ce qu’ils s’en occupent bien ?

    Ces pérégrinations mentales prennent fin lorsqu’une main ferme et décidée lui chope le bras. Claire ne peut réprimer la grimace qui s’affiche instantanément sur son visage.
    Elle tourne la tête, mi-surprise, mi-dérangée.

    C’est peut-être pour ça qu’elle se bat aussi férocement, c’est quoi cette poigne ?!

    Les regards se croisent, les interrogations se jouent dans le silence. Elle ne lui dira rien, mais relâchera légèrement la pression exercée sur son bras.
    Puis, la patiente fera le premier pas.
    Et quel premier pas !
    Claire lui sourit.

    « Dans un petit casier, en sécurité. Vous les récupérerez dès que vous serez en état de sortir. »

    Autrement dit, pas tout de suite.
    Mais ça, Claire le gardera pour elle comme le plus précieux des secrets … Pour éviter de se faire broyer le bras.

    Les grondements d’un estomac mécontent brisent toute la solennité de cette scène.
    Le monstre n’est pas qu’un monstre, finalement. Elle a les mêmes besoins et les mêmes pulsions que tous les autres …
    Claire hoche doucement la tête.

    « Je vous ausculte une dernière fois pour m’assurer que tout va bien et on ira manger, d’accord ? »

    Aussi délicate que possible.

    « Vous avez envie de quelque chose en particulier ? »

    Le docteur se dégage de l’emprise de la flamboyante pour se remettre au travail.
    S’assurer que les constantes soient bonnes, qu’elle ne risque pas de retomber brutalement sans qu’ils ne puissent expliquer pourquoi.
    Étonnamment, la patiente se remet plutôt bien. Les soins prodigués par Claire ont été nombreux, minutieux, mais elle a largement été aidée par le métabolisme de … tiens, c’est vrai, ça. Comment s’appelle cette fille ?

    « Au fait, je m’appelle Claire. Dr. Claire Higgins. »

    Un premier pas.
    Elle ne sait pas trop où ça la mènera, mais c’est tout de même plus agréable de mettre des noms sur des visages.
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  • Lun 15 Aoû - 23:40
    La réponse concernant mes armes ne me satisfait pas. Elles comptent plus pour moi que la prunelle de mes yeux, ayant appartenu à mes parents et sont les derniers symboles de mon clan disparu. Je ne peux pas me permettre de les perdre mais j’imagine que je n’ai pas vraiment d’autre choix que de lui faire confiance…

    Je soupire alors qu’elle m’examine encore une fois. J’ai l’impression d’être une poupée de porcelaine et cela m’exaspère profondément. Je suis une guerrière du clan du feu et quelques égratignures ne m’ont jamais arrêtées. D’ailleurs si la bataille reprenait, je serais la première à me jeter de nouveau corps et âme dans la bataille. Mais le fracas des combats est loin maintenant. Pour combien de temps ?

    La jeune femme semble en tout cas satisfaite de mon état de santé général.


    « Vous avez envie de quelque chose en particulier ? »

    Je hause les épaules. A vrai dire je ne suis pas bien difficile, même l’insipide gruau que l’on sert aux troupes me convient. Tant que cela tient au ventre et me fournit l’énergie nécessaire pour poursuivre le combat… Et si vraiment je dois améliorer l’ordinaire, il me suffit d’aller chasser ou cueillir des baies dans la forêt.

    - Juste manger.

    Même si je ne l’avouerai jamais, je me sens bien plus faible qu’à l’accoutumée. La perte de sang a été particulièrement sévère et il me faudra plusieurs jours pour reprendre la pleine possession de mes moyens.

    « Au fait, je m’appelle Claire. Dr. Claire Higgins. »

    Je la regarde étrangement. Je n’ai pas trop l’habitude de faire ami-ami avec qui que ce soit. Cela évite les déconvenues, comme lorsqu’un compagnon de beuverie se fait arracher la tête devant vos yeux par une goule affamée. J’ai trop souffert de la perte des miens pour me permettre de lier des liens avec d’autres personnes au-delà du strict minimum.

    Je me lève en m’étirant, appréciant le travail de la soigneuse. Mine de rien elle m’a sauvé la vie et ses soins vont me remettre sur pied bien plus rapidement que prévu. Je suis à moitié nue, mais cela ne semble pas me gêner alors que je récupère mes vêtements. Le temps pour la blonde de voir les tatouages complexes qui couvrent la totalité de mon dos et de mes épaules mais qui laissent mon abdomen et ma poitrine étrangement immaculée. Peut-être qu’elle appréciera aussi la puissance animale qui se dégage de mes muscles déliés et souples.

    Je me rhabille en silence, sans même lui jeter un regard, alimentant par la même ma réputation de sauvage mal-dégrossie. Mais je ne suis pas là pour me faire des amis, je suis là pour me battre, pour vaincre les sbires du titan et le voir brûler dans les flammes éternelles du royaume du feu. Tout un programme n’est-ce pas ?

    Pourtant contre toute attente je me tourne vers elle après avoir bouclé ma ceinture, mon regard charbonneux croisant son azur. Je lui dois quelque chose malgré tout et on ne sait jamais, peut-être qu’un autre jour j’aurai besoin d’elle et de ses soins.


    - Thylie.

    Ma voix est sèche et tranchante comme le fil d’une épée.

    Un signe de la tête en direction de la sortie de la tente.


    - Viens. Pour manger.

    Je n’attends pas qu’elle accepte ou non mon invitation un peu brutale. A elle de voir si elle me suit ou pas maintenant jusqu’à la cantine du camp et son dîner sans nul doute dégueulasse…
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  • Mer 17 Aoû - 17:38
    Rien ne l’intéresse plus que ça ?
    Claire réfléchit.
    Quand même, si elle venait de se réveiller et que son corps allait mieux, elle aurait follement envie de bonnes choses ! Une bonne viande, de beaux légumes frais, des choses un peu particulières quoi !
    Pas juste la nourriture de la cantine, qui parfois ne ferait même pas envie à un affamé !
    C’est un peu dommage, quand même. Ne pas vouloir se requinquer avec de la bonne nourriture, pfouh.
    Non, non, non, elle peut pas laisser passer ça.
    Ceci dit, à bien y réfléchir, quand elle voit où elles se trouvent, avoir peu d’envies arrêtées, c’est s’épargner une déception. Ce n’est pas si bête.

    Mais quand même, une bonne viande, là.
    Qui s’éloigne, si loin, si loin …

    Elle attend que Thylie se lève, prenne son temps pour se rhabiller.
    C’est une femme musclée, au corps taillé par les combats. Son dos est couvert de tatouages divers. Ont-ils un sens ? Une importance quelconque ? Signalent-ils simplement son appartenance à un certain corps guerrier ?
    Il y a beaucoup de choses à en dire, notamment du fait qu’il n’y ait aucun de ces dessins sur sa poitrine, ou sur le reste de son corps. Pourquoi ?
    Cela rend Claire curieuse, mais pas assez pour poser la question. Ce serait impoli et ça dénoterait clairement avec sa fonction de médecin.
    Elle ne voudrait pas mettre sa patiente mal à l’aise … même si elle imagine que rien ne le pourrait, à ce stade.

    Une fois que la jeune femme se tourne, elle finit enfin par lui donner son nom.
    Thylie.
    Claire aurait cru ne jamais l’entendre, devoir se contenter de l’appeler « la patiente » ou « la rouquine » même pendant le repas.
    Mais non.
    La blessée fait un pas dans sa direction.
    Ça facilitera les échanges.

    Elle se dirige vers la sortie, prête à s’en mettre plein la panse.
    Claire la rattrape rapidement, peu décidée à la laisser partir seule.
    Les estomacs se rempliront en chœur ! Ce ne sera pas forcément formidable, mais ce sera sûrement mieux que rien.

    « Peut-être aurons-nous de la viande, aujourd’hui … Avec un peu de chance … »

    Elle en doute quand même : les animaux ne doivent pas se laisser aisément chasser, avec la guerre qui fait rage.
    Mais peut-être que quelques unes de ces petites bêtes ont été trouvées en chemin par d’autres combattants ? Ceux qui nourrissent les estomacs de tous ces guerriers doivent savoir qu’ils ont besoin de protéines ! Que le gruau ne leur tiendra pas au corps pour toujours !
    Il faut croiser les doigts très fort, quitte à s’en faire mal aux articulations !

    Elles entrent toutes les deux dans la grande tente, d’où émane une forte odeur qui pique le nez. Elle n’est pas excitante, ne titille ni l’estomac ni les papilles.
    Ça sent la bouffe, mais pas la bonne bouffe.
    La peine de Claire est grande.

    « Eh bien … Heureusement que vous n’avez envie de rien, hein … »

    Les plateaux se suivent et se ressemblent, une mélasse blanchâtre est déposée dans les écuelles, accompagnées d’un morceau de pain sombre.
    Pas noir, mais pas blanc non plus. Une couleur qui ne fait vraiment pas envie.
    À côté de ça, elles reçoivent toutes les deux un morceau de viande séchée, posé dans une petite coupelle. Dire qu’elle est « séchée » est un euphémisme, d’ailleurs. On dirait presque du carton.
    Il fait pas bon aller à la guerre, quand on aime se remplir la panse.

    « Bon appétit. »

    Le ton est tel qu’il ressemble presque à un appel à l’aide.
    Claire décide de ne pas rester sur cet échec.

    « Vous pourrez repartir bientôt au combat. Vos blessures cicatrisent vraiment très vite, c’est impressionnant. Vous vous régénérez ? »

    C’est probable, mais elle veut l’entendre dire.
    Elle veut que Thylie se dévoile, au moins un peu. Connaître ses patients lui permet de mieux les prendre en charge.
    Si cela peut passer par les patients qui parlent d’eux-mêmes, ça l’arrange. Ça simplifie largement les échanges.

    Celle-ci n’est pas la plus loquace, ni la plus simple à aborder, mais Claire a la sensation qu’elle pourra quand même la connaître davantage.
    Juste assez pour que les choses soient intéressantes.
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  • Jeu 18 Aoû - 21:41
    La jeune soigneuse est… charmante d’innocence. Pense-t-elle vraiment que la logistique du Reike est capable de fournir une nourriture acceptable pour les milliers de ventres qui constitue son armée ? Pourquoi à son avis nous sert-on une piquette forte et enivrante ? Uniquement pour faire passer le tout sans que l’on se plaigne de trop…

    Je renifle bruyamment devant ses remarques sur la nourriture, si la princesse veut manger des petits fours, elle s’est trompée de métier et d’endroit. D’ailleurs en la regardant avec plus d’attention, je me demande vraiment ce qu’elle fait là. Elle est trop mignonne et bien élevée pour se mêler à des soudards mal dégrossis. Un peu comme si vous plantiez une jolie fleur en plein milieu d’un marais putride.

    En tout cas pour ma part, j’ai faim, mon estomac crie famine et mon pouvoir de régénération a besoin d’énergie à brûler si je veux pouvoir récupérer rapidement la totalité de mes moyens physiques.


    « Bon appétit. »

    Je réponds dans un marmonnement proche du grognement qui doit vouloir dire un truc du genre.

    - Pareil.

    Avant de plonger ma cuillère dans le mélange douteux et manger avec appétit sans me soucier de l’apparence répugnante de nos plats. Et si elle ne veut pas du sien, je me ferai un plaisir de le terminer pour elle. En plus, pour une fois c’est plutôt mangeable, en mâchant bien avec la viande séchée c’est même presque bon.

    « Vous pourrez repartir bientôt au combat. Vos blessures cicatrisent vraiment très vite, c’est impressionnant. Vous vous régénérez ? »

    C’est pour çà que je n’aime pas manger avec quelqu’un. Il faut toujours que l’autre en face se sente obligé de faire la conversation. Or quand on mange, on mange, on ne parle pas au risque de postillonner sur son interlocuteur en face. Bref, je déglutis avant d’essuyer ma bouche d’un revers de la manche pour lui répondre.

    - Ouais.

    Pense-t-elle que je vais ajouter quelque chose afin d’alimenter la conversation ? Que nenni, je me contente de vider d’un trait un verre de vin fort et piquant avant de replonger ma cuillère dans la mélasse blanche.

    - Tu manges pas ?

    Je pointe ma cuillère vers son assiette qu’elle n’a presque pas touchée.

    - Faut manger pour prendre des forces.

    Pour le coup j’applique ce précepte à la lettre, en mangeant une nouvelle cuillérée avec appétit. Tu m’étonnes qu’elle n’ait que la peau sur les os, encore un de ces moineaux qui ne mangent pas assez.

    Je vois un groupe de soldats qui approche en chuchotant. Apparemment ils se disputent le droit de s’asseoir à côté de la jolie fleur. Je les fixe de mon regard charbonneux, avant de planter d’un coup sec le manche de ma cuillère dans le bois épais de la table près de la jeune femme pour signifier que je n’accepterai pas que quelqu’un s’assoit à côté d’elle. Elle est trop jolie pour que sa beauté soit ternie par la présence d’un soldat puant. Même si, pour être franche, j’en suis une moi aussi. Quoiqu’il en soit ils font demi-tour dans demander leur reste, peu enclin à vouloir me tenir tête.

    Je reporte alors mon attention sur elle, lâchant d’un ton sec.


    - Pourquoi t’es là ?
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  • Ven 19 Aoû - 14:11
    Il y a les difficiles et il y a les gouffres.
    Ceux qui fouillent au fond de l’écuelle, du bout de leur cuillère, en espérant trouver quelque chose de mangeable. Ou de moins immonde que ce qu’ils ont vu jusque-là. Autant dire que, ceux-là, sont rarement satisfaits de ce qu’ils trouvent. La nourriture tient toutes ses promesses : elle est immangeable de bout en bout. Il n’y a pas de trésor au milieu.
    C’est toujours la même mélasse immonde, qui colle au ventre et ne sert à rien d’autre.
    Et puis, à côté de ceux-là, il y a ceux qui n’en ont plus rien à faire. Qui brandissent leur cuillère encore et encore, en faisant disparaître le contenu de leur assiette.
    Ceux-là même qui descendent le vin plus vite qu’ils ne respirent.
    Il est évident que Claire se situe dans la première catégorie … Et Thylie dans la deuxième.
    En plus, la blonde ne boit que rarement – voire jamais – l’alcool qui est servi en accompagnement, pour éviter d’être enivrée pendant les soins.
    Alors c’est toujours la même bataille : un duel de regards entre l’assiette et l’estomac, à se demander lequel des deux ploiera le premier.

    Claire plonge la cuillère dans l’écuelle, en remonte une petite quantité de gruau, qu’elle mange difficilement.
    Ah, y a pas à dire, les repas de camp font partie des pires choses de cet univers.
    Y a rien à en tirer. Pas même une minuscule seconde de plaisir.
    Rien.
    C’est juste dégueulasse.

    Elle décide de reporter son attention sur la viande séchée, qu’elle mâchouille difficilement.
    Ça aussi, c’est immonde.
    Heureusement que ça a un poil plus de goût que le reste …

    Thylie parvient à récupérer son attention, la sauvant de cette interminable bataille.
    Elle se régénère, comme l’a pressenti Claire. Et elle, par contre, n’a pas peur de dévorer ce qu’il y a dans leurs assiettes.
    À tel point que, quand elle demande à la doctoresse si elle mange, la blonde se demande si ce n’est pas pour venir taper dans son écuelle.
    Elle rebondit, en lui disant que pour prendre des forces, il faut manger.
    Claire ferait bien un trait d’humour, mais la rouquine a parfaitement raison. Si elle ne le fait pas, elle ne tiendra pas beaucoup plus que ceux qui seront ivres d’ici à la fin du repas.
    Avec un soupir, Claire remet la cuillère dans l’assiette et repart à l’assaut.
    Son estomac émet un grognement indescriptible, entre l’insatisfaction et le besoin. Elle ne saurait dire ce qui se passe là-dedans.

    « C’est vrai. »

    L’assaut recommence plusieurs fois, jusqu’à ce que Claire s’avoue vaincue.
    Elle aura mangé un peu plus de la moitié du contenu de son écuelle avant de s’arrêter pour de bon.
    La viande séchée viendra à la rescousse, mâchonnée sans plaisir.
    Concentrée dans son affaire, la blonde observe les soldats s’approcher. Elle ne parle pas spécialement, se contente de les observer.
    Thylie, par contre, ne reste pas immobile : sa cuillère se plante brutalement dans le bois près de Claire, qui tique un peu.

    « Ha ! »

    Mais ça marche.
    Les soldats s’en vont, terrifiés par l’ogre qui protège la princesse.
    Elle sourit.

    « Efficace. Merci. »

    Rien de plus, rien de moins. Ça la fait sourire plus qu’autre chose.
    La rouquine finit par revenir à la charge, cette fois plus … curieuse ?
    Claire ne saurait le dire : l’intonation est si sèche qu’il est difficile de déterminer ce que pense vraiment Thylie.

    Avant de lui répondre, la blonde désigne son assiette.

    « Je ne la finirai pas. Si tu la veux, tu peux la prendre. »

    Ce n’est pas une manière de lui filer ses restes, mais en même temps, c’est une façon de lui dire que, si elle les veut, elle peut les avoir.
    Puis, Claire reprend.

    « Je suis apprentie médecin. Au Reike, quand on peut soigner, on intègre automatiquement les forces médicales. »

    Elle hausse une épaule.

    « C’est pas toujours facile, mais ça me gêne pas. Ça me permet d’avoir de l’expérience. »

    Et de voir des blessures parfois très très impressionnantes.

    « J’sais pas trop me battre, mais j’aime bien me dire que je peux être utile. »

    Surtout si elle peut soigner des trucs qui en feraient vomir plus d’un.
    Mais ça, Claire se passe bien de le dire.

    « Ça doit faire bizarre de voir une crevette comme moi au milieu de grands gaillards, eh ? »

    Elle lui sourit.
    C’est vrai que, quand elle regarde tout autour d’elles, la blonde fait un peu tache. C’est toujours amusant de le regarder sous ce prisme. Surtout quand on sait que la moitié d’entre eux se sont déjà faits rembarrer par la douce et fragile Claire.
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  • Sam 20 Aoû - 23:44
    La blonde a l’air de lutter pour manger, chaque cuillérée semblant être une véritable épreuve. Je me demande un moment si elle ne va pas tout vomir ce qui serait assez divertissant je dois dire. Mais non, elle fait preuve d’une belle résilience en conservant tout dans son estomac.

    « Je ne la finirai pas. Si tu la veux, tu peux la prendre. »

    Pas besoin de le répéter deux fois. L’écuelle encore à moitié pleine de la blonde fait un aller simple de mon côté de la table et je commence à manger en m’aidant de mon pain étant donné que ma cuillère est toujours plantée dans la table.

    «C’est pas toujours facile, mais ça me gêne pas. Ça me permet d’avoir de l’expérience. »

    On peut dire tout ce que l’on veut des Reikois mais ils sont du genre pragmatique et ils n’hésitent pas à envoyer leurs jeunes recrues au front pour qu’elles puissent s’aguerrir. Histoire qu’elles gagnent de l’expérience comme la jeune soigneuse même si cela signifie qu’elles doivent prendre des risques.  

    « Ça doit faire bizarre de voir une crevette comme moi au milieu de grands gaillards, eh ? »

    Un sourire en coin à cette remarque. Tu m’étonnes que çà fait bizarre de voir cette crevette anorexique se trimballer sur un champ de bataille. Mais à vrai dire ce n’est pas cela qui me gêne le plus.

    - T’es trop jolie et bien élevée pour traîner ici.


    Mon regard charbonneux se pose sur elle alors que je m’approche comme pour la humer. Elle sent trop bon pour cet endroit puant, elle est bien trop fragile pour évoluer sur un champ de bataille et elle est trop mignonne pour traîner avec des soldats qui n’hésitent pas à la mater. Franchement, elle n’a rien à foutre là, mais d’un autre côté cela en est presque admirable car elle aurait surement pu faire quelque chose de plus confortable. Je ne peux pas imaginer qu’on l’ait forcé à faire ce métier, ce qui signifie que c’est une vocation fort louable, à savoir sauver les autres en mettant sa vie en danger.

    Je soupire, à vrai dire personne ne devrait avoir à vivre çà, la guerre, les morts, le sang qui coule à flot, la rage et la fureur d’hommes qui redeviennent des animaux pour ne pas flancher. Mais ce sont les titans qui ont provoqué les hostilités et finalement nous ne faisons que nous défendre contre la fureur des divins. Pour survivre.

    Je termine ma deuxième écuelle et sauce avec application avant de vider un autre verre de ce mauvais vin. Je me lève alors en m’étirant, testant les muscles de mon bras touché par la blessure qui a failli de me coûter la vie. Elle a bien travaillé et il est peut-être temps que j’exprime ma reconnaissance.


    - Merci.


    Toujours aussi peu prolixe, mais c’est déjà beaucoup venant de ma part.

    - Je peux récupérer mes armes maintenant ?

    La question vient un peu comme un cheveu sur la soupe. Comme si j’avais joué à la gentille sauvage pour faire ami-ami avec mon interlocutrice et pouvoir au plus tôt récupérer mon équipement. Il faut dire que je n’aime pas être séparée des symboles de mon clan, ces objets sont bien trop précieux pour moi pour que je risque de les perdre.
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  • Mar 30 Aoû - 16:02
    Trop jolie et trop bien élevée.
    Ça la fait sourire, Claire.
    C’est vrai qu’elle fait un peu tache au camp. Jolie blonde aux yeux bleus, à la peau de porcelaine, fragile comme une poupée, posée au beau milieu de rustres bagarreurs et impolis.
    Elle n’est peut-être pas faite pour être ici, finalement.
    Ou alors, justement, c’est précisément ici qu’elle doit être. Maintenant et pour toujours.

    La rouquine s’approche, hume la doctoresse qui ne bronche pas.
    Ce n’est pas habituel, comme comportement, mais pourquoi pas. Ce n’est pas le premier qu’elle voit, ce ne sera pas le dernier non plus. Encore moins ici !

    Thylie finit de manger avec appétit – comment fait-elle ? – et se relève en s’étirant.
    Elle va beaucoup mieux que quand Claire l’a ramassée. Ça ne cesse jamais de l’impressionner.

    Pour la première fois depuis le début de leur rencontre, la patiente ne grogne pas et ne ronchonne pas spécialement. Au contraire, cette fois elle la remercie. Un sourire étire les lèvres de la blonde, qui hausse doucement une épaule.

    « Avec plaisir. »

    C’est son métier, après tout.
    Et la bouffe n’était pas bonne, donc si elle peut contenter un estomac plutôt qu’alimenter la poubelle, bon. Autant le faire, après tout.

    Claire observe la demoiselle qui revient à fond les ballons, prête à tout pour les fameuses, les grandes, les belles … ses armes.
    Le docteur Higgins aimerait détourner son attention, lui dire de laisser tomber et qu’elle les récupérera plus tard, mais rien n’y fait. C’est une femme têtue qui veut récupérer ses biens.

    Un soupir.

    « Bon. Viens. »

    Claire récupère son plateau et se déplace jusqu’aux racks pour l’y déposer.
    Sa prochaine destination est la tente où elles se trouvaient à l’origine, où elle a entreposé les armes de Thylie.
    Ça lui donne l’impression de la jeter dans la gueule du loup et l’inciter à rentrer dans le tas une nouvelle fois, mais elle ne peut pas s’interposer trop longtemps de toute façon.
    La rouquine retournera sur le champ de bataille quoi qu’il arrive, autant qu’elle y aille sans avoir besoin de se battre en amont.
    Même si … Il est évident qu’elle rétamerait Claire sans aucun problème, s’il le fallait.

    La blonde entre dans la tente et déverrouille une armoire sur laquelle se trouvent de nombreux cadenas.
    Elle ouvre la porte et dévoile quelques armes diverses, triées selon leur propriétaire.
    D’un signe de tête, Claire désigne à Thylie les armes qu’elle doit récupérer.

    Oh, elle pourrait essayer de les récupérer, mais il est fort probable que cette tentative ne soit jamais rien de plus qu’une tentative.

    « Voilà pour toi. »

    Elle agrémente le tout d’un petit pot qui contient une substance d’une couleur à mi-chemin entre le blanc et le vert.

    « Tiens, au cas où. Ça sert à refermer les plaies. »

    Ce n’est pas révolutionnaire et ça ne sauve pas un bras arraché, ou un trou béant, mais ça peut aider.
    Elle ne sait pas si elle s’en servira ou non, mais il vaut mieux prévenir que guérir, comme on dit …
    Ou guérir plutôt que prévenir, on ne sait pas trop.

    « Puis-je faire autre chose pour toi ? »

    Sait-on jamais. On n’a pas un médecin sous la main tous les jours, après tout.
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  • Mer 31 Aoû - 0:16
    Un instant je crois qu’elle va m’envoyer bouler, prétextant qu’il faut que je continue à me reposer, que j’ai besoin de temps pour que mon corps récupère, que je ne suis pas en état de me battre et blablabli et blablabla. D’autres ont essayé avant elle et ils ont vite compris qu’il ne valait mieux pas insister. Ce qui me vaut quelques inimités chez les soigneurs de l’armée.

    Le soulagement s’inscrit sur mon visage lorsqu’elle accepte, signe que ces armes sont bien plus que des outils servant à trucider son prochain. C’est surtout mon seul héritage, l’héritage de tout un peuple et j’y tiens plus qu’à la prunelle de mes yeux.

    Je la suis sous la tente, attendant patiemment qu’elle ouvre cette armoire que j’aurais surement pu briser dans un accès de colère si elle n’avait pas voulu satisfaire ma demande.

    Je récupère alors mes armes avec d’infinies précautions. Le sceptre de ma mère dans un premier temps, symbole du pouvoir de la Fayla’Shyla, mais qui peut aussi servir de lourde masse d’armes pour fracasser les cranes de mes ennemis. Je m’empare ensuite de l’épée de mon père, courte, massive, lourde, à la lame étrangement crénelée, plus faite pour briser que pour trancher, à l’image de ma façon de combattre. Brutale et sans subtilité.

    Je glisse mes armes à ma ceinture avant de regarder bizarrement le baume qu’elle me tend. Je hausse les épaules lâchant d’une voix laconique.


    - Pas besoin, je régénère. Mes plaies se referment toutes seules.

    Mon corps se soigne de lui-même c’est pour cela que je suis affamée après avoir combattu car j’ai besoin d’énergie pour que mon pouvoir fonctionne. Pour cela aussi que je ne suis pas encore six pieds sous terre.

    Normalement c’est là que je plante mon interlocuteur en mode « je t’ai assez vu » et que je me barre sans un mot. Mais là j’hésite, il faut dire qu’habituellement les soigneurs n’ont pas une longue chevelure blonde et de grands yeux azur. Quoique… c’est peut-être aussi que parfois on a besoin d’un peu de compagnie, pour se sentir moins seule. Parce qu’on a beau jouer à la dure, on n’en reste pas moins un être sensible.


    - Viens.

    Rien de plus, rien de moins, juste une invitation à… qui sait, difficile de savoir puisque je suis déjà sortie, allongeant ma foulée pour me diriger hors du camp. La pénombre du soir commence à tomber et j’avance sans me retourner. Si elle me suit tant mieux. Sinon tant pis ce ne sera pas la première fois que je me retrouverai seule à ruminer dans mon coin…
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