Description mentale :
La force de Lodvik se trouve dans sa noblesse d’âme, il possède de l’empathie pour autrui, même si cette dernière ne l’aveugle pas. Il ne prend pas part aux causes qui lui sont étrangères, mais il n’hésitera pas à sacrifier sa vie pour des principes qu’il juge nobles. Il suit son propre code de conduite, bien que son sens de l’honneur repose également sur sa spiritualité.
Il incarne une loyauté pure et sans faille, pour sa nation et les divinités qu’il révère. Il n’est pas en quête de reconnaissance personnelle ni de gloire. Fervent croyant, il sert au contraire ses maîtres de manière désintéressée. Toutefois, Lodvik est un homme nuancé, il fait preuve de discernement et sa sagesse et sa réflexion sont des atouts dans la gestion des conflits. Il s’efforce de prendre des décisions équilibrées lorsqu’il s’agit de trancher, ne se réfugiant pas derrières ses dogmes.
Il ne prend aucun plaisir dans le chaos et il cherche à venir en aide à ceux qui souffrent et ont besoin de lui. Il est conscient de la valeur des personnes et reconnaît les choses justes. Il lutte d’ailleurs en faveur de la justice et la vérité.
Il offre une importance particulière au respect. Bien qu’il puisse juger certaines actions controversées, son sens du devoir l’oblige à ne jamais trahir sa loyauté. Il se sent souvent incompris et oublié, malgré son abnégation. Le poids de sa culpabilité le force à se dépasser et renforce son dévouement absolu. Il se sent responsable de ses alliés et de son peuple en souffrance et il aspire à retrouver une vie harmonieuse sans la menace constante de la guerre. Pour autant, son courage est sans faille et rien ne peut briser sa détermination. Il fait donc face aux dangers qui se dressent sur son chemin et affronte ses ennemis pour défendre ses valeurs. Celles-ci reposent sur le respect des traditions, il suit des principes chevaleresques d’honneur, de courtoisie et de respect sincère.
Aussi, son épée intervient au service des innocents et des plus vulnérables. Lodvik se dresse en bras armé de la justice contre les bourreaux et les oppresseurs, même si ses actions le mènent à l’encontre de ses intérêts personnels. Cependant, le chevalier peut agir par pur pragmatisme lorsque la situation l’impose et ajuster ses alliances par stratégie.

Description physique :
Lodvik est grand et élancé, il a une stature qui impose le respect et l’autorité, renforcée par son armure complète. Lorsqu’il ne la porte pas, il garde une tenue de combat, sobre et pratique, se fondant dans son environnement tout en conservant sa dignité. Sa prestance naturelle prend racine en ses origines nobles, bien qu’il soit à présent condamné à l’errance. Les traits de son visages sont marqués par cette vie vagabonde en terrain hostile, ainsi quelques cicatrices accompagnent des rides naissantes. Son regard gris s’est durci et porte en lui les lueurs d’une solitude évidente, bien que sa détermination et sa sagesse s’y reflètent toujours aussi intensément. Il porte ses cheveux châtains lâchés, ou il les noue vers l’arrière selon les circonstances. Ils encadrent son visage et tombent en de légères vagues. Sa démarche est assurée et s’en dégage une aisance naturelle, signe d’une éducation stricte et d’une formation guerrière. Ses déplacements se font confiants, il croit en lui et en ses capacités martiales.  

Le rêve de l’enfant des cimes
Dans un petit village nommé Ecclesia, proche des montagnes en périphérie de Bénédictus, naquit Lodvik. Son père exerçait comme bûcheron, métier difficile mais vital pour sa famille et tout le village. En effet, l’homme participait au développement de sa communauté en leur apportant chauffage et autres besoins concernant la vie courante. Les forêts environnantes proches des montagnes constituaient une source essentielle en bois, pour alimenter les foyers et permettre les constructions diverses du village. Il abattait les arbres, coupait le bois, se chargeait du transport et facilitait son utilisation. Il était passionné par son métier et ne comptait pas ses heures.
Sa mère, quant à elle, s’occupait de l’élevage d’un petit troupeau de moutons dont l’usage consistait principalement à récupérer leur laine. La femme filait ensuite la laine, qui composait une ressource précieuse pour la vie rigoureuse des montagnes. Elle pouvait fabriquer toute sorte de vêtements chauds, en transformant les fils de laine brute en matière utilisable pour son rouet. Elle fournissait ainsi les villageois en textile de qualité et essentiel à leur survie, tout en jouant un rôle financier au sein de sa famille.

Lodvik vouait un respect incommensurable à ses parents, il les louait comme des Dieux et faisait tout ce qui était en son pouvoir pour les aider. Dès qu’il en eut été capable, il s’affaira à la scierie, apprenant sur le tas et sous les conseils de son paternel. Toutefois, le garçon rêvait d’autres choses. Ce n’était pas le travail du bois, ou même une vie de berger qui le berçait d’espoir. D’aussi loin qu’il s’en souvînt, il avait toujours rêvé de devenir chevalier. Comme une lumière étincelante au fond de ses obscurs songes. Les récits des chevaliers ne se contentaient pas de le divertir, ils constituaient l’essence de ses plus grandes aspirations. Il écoutait avec les yeux empli de mille étoiles les contes des plus anciens du village. Ses parents accueillirent la nouvelle sans trop de surprise, ils savaient que ce jour allait arriver. De plus, Lodvik était l’aîné de la famille. Il ne restait que ses deux jeunes sœurs. La plus âgée était vouée à faire un bon mariage et pour la cadette, elle embrasserait la Foi et deviendrait certainement prêtresse d’un temple diviniste. Cela demeurait une immense fierté pour ses parents et tout le village, que l’aîné de cette brave famille Sylvelame devint un héros, défenseur de la justice et de la Foi.



Le défi de l’écuyer
Le jeune garçon sentait en son cœur les tourments causés par cette frustration. Aussi, son père fit jouer ses connaissances et sa place privilégiée au village, afin d’approcher un noble et de recommander son fils unique. L’homme accepta et prit Lodvik à son service comme écuyer. Les journées du garçon se déroulaient selon un modèle strict, marqué les temps de prières. Ainsi, il se rendait plusieurs fois au temple, tout en accomplissant ses devoirs. Il se devait d’apprendre les principes de l’aristocratie, renforcer l’entraînement au combat en apprenant à manier les différentes armes. Bien vite, il se spécialisa dans les armes longues, particulièrement l’espadon.
Il se levait avant l’aube pour soigner et nourrir les chevaux et accomplir tous les travaux à l’écurie. En bon apprenti, il brossait et sellait le cheval de son maître avant chaque déplacement de ce dernier. Lorsqu’il l’accompagnait à la chasse, le noble lui faisait part de divers sujets, tels que le code de chevalerie ou les valeurs transmises par l’étiquette. Le reste du temps, l’entraînement, l’ajustement physique et l’équitation demeuraient ses principales activités.  

Les années passèrent ainsi, il devint un jeune homme déterminé. Et même s’il y avait des moments de doute et de crainte, des jours où il ne se sentait pas à la hauteur, il s’efforçait de ne pas le montrer. L’écuyer se sentait capable d’affronter les épreuves, il était destiné à suivre cette voie. Son rêve de devenir chevalier brûlait ardemment dans sa poitrine et il le touchait des doigts. Il n’apparaissait pas poussé par l’ambition, au contraire, seuls le courage, la noblesse et la vertu guidaient son destin.
Les efforts et la justesse du jeune homme finirent par payer, puisqu’il fut adoubé. En plus de ce rêve qu’il réalisa, son précepteur lui offrit une armure en acier forgé et trempé. Il s’agissait d’une pièce d’équipement impressionnante et élaborée avec soin. De plus, symbolique parce qu’elle était ornée spécialement pour l’occasion, de symboles propres à la maison du noble. Aussi, un minerai, l’adamantine, fut ajouté à cette pièce remarquable, afin qu’elle fût résistante à la magie. Lodvik remercia à maintes reprises son maître, celui-ci était persuadé que le chevalier serait amené à accomplir de grandes choses. Son cœur pur et son âme de guerrier trancherait toujours en faveur de la vérité.



La Foi Éternelle du chevalier
Tandis qu’il s’entraînait quotidiennement pour affiner sa maîtrise de l’épée longue, Lodvik profitait également de la connaissance offerte par la noble cité de Bénédictus afin d’élargir sa sagesse et son érudition. Bien que son précepteur lui apprît l’art de la lecture, de l’écriture et des mathématiques, il renforçait chaque jour son instruction.
Puis, quoi de mieux que les épreuves en situation réelle pour tester sa bravoure et sa résilience. Ainsi, le chevalier était de tous les combats et de toutes les victoires. Il luttait sans relâche pour la gloire de Shouméi, pour sa Foi inébranlable et l’honneur des Titans. Il restait humble et accomplissait ses missions avec sérieux et droiture.

L’une d’entre elles lui laissa toutefois un souvenir douloureux. Il avait dû intervenir dans un village voisin d’Ecclesia, celui de son enfance. Où des pillards malmenaient les villageois. Ils s’amusaient à faire régner leur loi de manière brutale et humiliante. Ils se nourrissaient des récoltes des paysans, pillaient leurs fermes et violaient leurs épouses. Lorsque la situation arriva aux oreilles de Lodvik, celui-ci se sentit aussitôt concerné. Poussé par sa Foi et animé par son désir de justice, il organisa une petite milice sur place afin de contrer les agissements des brigands. L’envie de les anéantir sans sommation lui traversa l’esprit. Mais il n’avait pas été formé pour mener justice lui-même. Ces malfrats se devaient d’être arrêtés et jugés pour leurs crimes. Le guerrier à l’armure bleutée secourut les villageois et mis fin au chaos qui perdurait depuis trop longtemps en ces lieux. Pourtant, il n’était pas au bout de ses peines. Lorsqu’il entra dans la grange d’une famille qu’il connut jadis, il découvrit avec horreur leur fille aînée, pendue au milieu de la pièce. La malheureuse avait enduré pléthore de sévices. Ces infâmes salauds, attirés par la beauté délicate et l’innocence pure de la demoiselle, l’avaient souillée à maintes reprises et offensée sévèrement. Lodvik se rappelait du sourire de la belle aux cheveux d’or et de son regard candide sous ses traits angéliques. Elle cueillait toujours des violettes, qu’elle accrochait dans ses cheveux blonds. Ils avaient sacrifié cette splendeur, noirci l’âme pourtant d’une candeur immaculée. Il les méprisait, les haïssait pour ce qu’ils avaient fait. La pointe de son espadon se logea sur la gorge du chef ennemi. Le chevalier leva la visière de son heaume, afin d’ancrer son regard dans celui de son vis-à-vis. Un profond dégoût et un désir ardent de briser cet homme se lisait dans ses pupilles. Nul doute que ce méprisant personnage allait recevoir l’ordalie. Lodvik se consolait en pensant qu’il assisterait à son jugement divin.

Sa loyauté, ses prouesses martiales, son courage et sa détermination sans faille, couplés à sa grande dévotion et sa compassion surent éveiller la curiosité des hautes instances religieuses. Aussi, Lodvik fut promu en tant que paladin de l’Ordre. Il en éprouvait joie et fierté, sans le montrer de manière ostentatoire. Son épée fut forgée suite à sa nomination. La lame avoisinait un mètre de long, elle était lourde, imposante et redoutable. Elle était large à la base et se rétrécissait sur la pointe, la garde paraissait large elle aussi, pour protéger ses deux mains. Et sur cette garde, ainsi que sur la poignée, il fit graver des violettes, en souvenir de la jeune femme qui s’ôta la vie. Pour lui rappeler cette résilience dont il devait faire preuve dans l’accomplissement de ses missions. Il nomma son épée l’Éternelle.



L’abnégation du paladin
Un puissant enchantement fut ajouté à son espadon. Le chevalier gardait des caractéristiques physiques hors du commun. Pour autant, la magie lui apportait une polyvalence au combat et une adaptabilité face aux ennemis, ce qui représentait un avantage tactique non négligeable.
Un mage puissant enchanta alors l’arme du guerrier, lui apprenant de ce fait les rudiments de la magie élémentaire. Ainsi, la magie de lumière fut insufflée à la lame de l’épée. Le paladin porteur de lumière pouvait accomplir ses missions dans l’ensemble de Shouméi, guidé par sa Foi divine. Il offrait protection et sécurité aux personnes de son peuple les plus vulnérables. Aussi, il inculquait des notions pieuses aux esprits corrompus. Il croyait au pouvoir de la repentance et songeait que mêmes les causes que certains jugeaient perdues méritaient d’être sauvées. Cependant, le guerrier se montrait intransigeant si des hérétiques se mettaient à bafouer les valeurs auxquelles il croyait. L’Éternelle s’abattait avec apathie sur ceux qui osaient défier l’autorité des Titans et leur sagesse sacrée. Il se faisait le bras armé des dieux et défenseur de leur sagesse.

Hélas, sa bravoure et sa dévotion et celles de ses frères ne suffirent pas à éviter une terrible guerre. Leurs Dieux envahirent le Sekai et la nation voisine, le Reike, livra une bataille sans merci contre les divinités vénérées par les shouméiens. Ainsi, l’Empire ennemi vint capturer la titanide Zei et vaincre Kazgoth le créateur. Ce dernier était particulièrement loué par le paladin et celui-ci ne pardonna pas au Reike cet acte affreusement blasphématoire. Il prit les armes contre les soldats du désert. Par ailleurs, il fut contraint de s’exiler de Benedictus et Sancta fut détruite. La guerre dura deux ans et Lodvik ne pût que constater les ravages causés sur sa terre sainte. Shouméi fut dévastée et il n’en resta que des terres désolées.
Les rares survivants s’érigèrent en un bastion vengeur. Beaucoup prirent la fuite et les traîtres changèrent de spiritualité. Le chevalier de lumière gardait en lui sa Foi et percevait l’acte des Titans comme une épreuve, un jugement divin sévère. Mais il ne les blâmait pas. Au contraire, il accepta ce sacrifice et voua sa vie à la restauration de la terre de ses ancêtres. Il ne se détourna pas de ses Dieux et il comptait faire son possible pour continuer de propager les principes divinistes.  

L’objectif du chevalier errant consistait à rendre à sa nation sa splendeur passée, en détruisant le mal qui la rongeait. Il cherchait des alliés, protégeait les plus démunis et s’efforçait de survivre dans ce monde hostile. La lueur éclatante de son arme lui permettait d’aveugler ses ennemis et de causer de sévères dégâts aux créatures des Ténèbres. Il souhaitait purifier sa terre des engeances démoniaques et leurs influences obscures.

Divinisme
Culte des Ombres