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  • Lun 2 Jan - 11:20

    Octobre 3

    C'est pas tout ça de faire des programmes d'échange avec les offices républicains des autres villes du pays, faut aussi se rentrer, au bout d'un moment, et c'est précisément ce que j'suis en train de faire. Après quelques jours à Liberty, donc, j'suis sur la route à nouveau pour rentrer à Courage, et rien de mieux que de faire le voyage en bonne compagnie.

    Pas que la route soit pas sûre, patrouillée comme elle est par les garnisons locales et les grande armée républicaine, surtout un des axes majeurs du pays comme ça, mais on sait jamais : parfois, les bandits sont plus téméraires que malins. Souvent, même, à croire qu'ils viennent se suicider sur des groupes sur-armés. M'enfin, s'ils étaient si intelligents, ils auraient pas choisi bandit, déjà, pour commencer.

    On est à la dernière escale de la caravane, un genre d'immense clairière soigneusement délimitée qui sert régulièrement de point d'arrêt aux groupes de marchands qui circulent. M'est avis qu'avec le temps, on va avoir un relais qui va se pérenniser ici, et c'est même surprenant que ce soit pas déjà les cas. P'tet que les marchands eux-mêmes y rechignent, à l'idée de payer une nuitée et un toit alors même qu'ils voyagent avec largement de quoi, surtout pour un trajet aussi court jusqu'à Courage.

    A une bourgade qu'on a dépassée dans le courant de la matinée, j'ai acheté un gros jambon qui me faisait de l'oeil, et un p'tit baril d'une bière brune pas piquée des hannetons, que j'avais goûtée à l'aller il y a plus d'une semaine. Donc j'ai hâte des festivités de ce soir, qui vont pas tarder à commencer : c'est qu'on sait s'amuser, avec les marchands, surtout quand c'est le dernier soir avant d'arriver en ville, vers le milieu de journée le lendemain.

    Coup de bol, le temps est plutôt clément jusque-là, même si le soleil qui commence sérieusement à chuter derrière la cime des arbres risque de partir avec la bonne température, donc j'ai déjà ma veste et une cape pour me tenir chaud. On est une bonne trentaine, en comptant les caravaniers, les mercenaires qui servent de garde, mais sans compter les mioches qui courent partout en jouant autour des charrettes quand leurs parents les forcent pas à travailler, genre guider les bêtes de trait ou arrimer la marchandise.

    Nako, le gars avec qui j'fais le trajet, donne un dernier coup de rênes à ses bestioles, et on s'arrête pesamment sur un bord de la prairie, puis on va s'affairer à libérer les boeufs pour qu'ils puissent paître en paix, leur filer de l'eau, brosser leur poil, bref, toutes les tâches immuables des caravanes. Enfin, ça, j'lui laisse, et j'vais plutôt pour ramasser du bois, y'en aura besoin pour ce soir au coin du feu.

    « Tu me gardes mes trucs pour tout à l'heure, Nako ?
    - Pas de souci, Pan, t'éloigne pas trop !
    - J'espère, mais si les précédents ont pris tout le bois mort à portée, faudra bien.
    - Hé, bonne chance. »

    Ouais, forcément. Quelques jours à voyager ensemble, on s'fait des copains, pour peu qu'on soit pas trop con ou désagréable. J'm'engouffre dans la forêt, j'avance pépouze et fagottant tout ce qui a l'air de brûler tout à l'heure. Force est de constater que y'a pas grand-chose au début, mais heureusement, ça va mieux après. Faut dire qu'entre la saison et le vent de ses derniers jours, un paquet de branches sont tombées, et que l'occasion fait le larron.

    Quand j'reviens, les gens sont en cercle, et les préparatifs touchent à leur fin alors que des torches sont allumées sur tout le pourtour. Y'a même le vieux Sass qu'a sorti son crincrin, et j'arrive pas à savoir si j'en suis content : la dernière fois qu'il a été accordé doit dater d'avant la guerre contre les Titans, mais d'un autre côté, ça fait chanter Serena, sa p'tite-fille, et danser tout le monde, ce qui est sacrément convivial.

    Nako me fout une pinte de blonde dans les pognes, et on trinque avec un grand sourire.

    Hé, belle vie, quand même.
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Mer 11 Jan - 17:39
    J'aime bien ma vie de caravanière. Elle me permet de voyager. D'arpenter les routes. De découvrir le monde et les étranges personnalités qu'il recèle parfois. Aujourd'hui je suis sur une route de la république. J'ai acheté des perles à Courage, participé à quelques marchés tant que j'y étais. Je rentre à Liberty où j'ai deux ou trois bricoles à faire en rapport avec mes expériences sur l'électrum. Les propriétés de ce métal sont intrigantes. Je cherche encore à trouver des applications pratiques. Le livre de Erin la fantasque donne beaucoup de pistes farfelues sur le sujet mais assez peu d'indications concrètes sur la manière de les mettre en oeuvre.

    J'imagine que je pourrais décider ce soir de me pencher de nouveau sur le livre et d'essayer d'échafauder quelques expériences sur le sujet. J'imagine que je pourrais me plonger dans mes livres de comptes (en retard) avant d'aller trouver les banquiers et faire le point sur la situation financière de ma toute nouvelle entreprise installée au Reike ...  Mais non. Définitivement je ne suis pas d'humeur très studieuse ce soir. Nous sommes à une halte de caravaniers bien connus et j'ai envie de sociabiliser bien plus que de travailler.  Les gens du Sud rencontrent ceux du Nord. Certains sont des têtes connues (les routes du pays sont petites au final ... on ne fait que se croiser quand on est dans le métier). Certains de parfaits inconnus. Pour l'instant.

    J'ai dans l'idée que je pourrais aller boire un verre. Echanger quelques rumeurs. Ecouter p'têtre un peu de musique ou un conte. Voire (ce serait une chance inouïe) réussir à me glisser dans une partie de dé ou de cartes.

    A l'aise dans ce genre de situation, je m'approche d'un groupe qui a l'air sympa. Un gars que je connais de vue mais sur la figure de qui j'arrive pas à remettre de nom est en train de jouer de la musique. C'est entrainant. Ca trinque, ca parle fort, ca rit. J'aime bien.

    Ma choppe pour l'instant vide en main, j'ai pris avec moi quelques bouteilles de Rhum achetées à Courage. Je pourrais faire la réclame de ma propre piquette, la fameuse bleuette. Mais elle n'est pas assez forte à mon goût et mes quantité en stock sont très limitées !

    - Hey salut. J'peux m'joindre à vous ?

    Question rhétorique parce que je sais que tout le monde est toujour sle bienvenu dans ces moments là. Le musicien a l'air de me reconnaître, il m'adresse un grand sourire. Il a meilleure mémoire que moi car il se rapelle de mon nom. Il crie et fait un grand geste d'invitation.

    - Ah si c'est pas la petite demoiselle Gerda ? Viens, viens installes toi !

    Il en faut pas plus pour qu'en quelques instants, je me retrouve assise sur un banc improvisé, au milieu de joyeux inconnus. Mon verre est rempli de je ne sais quoi avant que je n'ai le temps de dire ouf et je lève mon verre pour remercier l'anonyme donateur.  Mon tour viendra quand il s'agira d'ouvrir ce que j'ai apporté. Les bouteilles attendent sagement leur heure à mes pieds.

    Sociable par nature, je me tourne vers mon voisin de gauche (un caravanier j'imagine ?) pour me présenter en quelques mots succincts.

    - Salut ! Gerda. Bijoutière. Et toi ?

    Je fais de même avec mon voisin de droite qui me tourne à moitié le dos à ce moment là. Pas sûr qu'il m'ait entendue avec la musique qui va. D'ailleurs la mélodie fait son petit effet. La belle chope que je tiens en main s'anime. Elle commence à émettre des sifflements joyeux en suivant la musique et à battre du clapet. Un petit accessoire enchanté bien joyeux qui connait son succès là où je le vend ! Il garde la bière au frais en plus.

    Répondant aux regards peut-être surpris de ceux qui ne me connaissent pas encore, j'explique.

    - ... j'enchante un peu les objets aussi ...

    J'ai un léger rire, fais un petit geste de la main, l'air de dire en désignant la choppe "fais pas attention à elle".
    Citoyen de La République
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    Pancrace Dosian
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  • Mer 18 Jan - 16:50

    On commence doucement, hein. Mais de ce que Nako m’a raconté, suivant les ambiances et les motivations des convives, ça peut aller jusqu’aux petites heures du matin, suite à quoi les gens vont difficilement gratter une petite heure les yeux fermés avant de devoir harnacher les bêtes, remballer tout le matériel, et entamer la dure fin de route. Dure, pasque les charrettes tanguent et soubresautent sur les ornières et cailloux de la route, ce qui peut s’avérer relativement fatal pour celui qu’a mal jaugé ses limites et doit subir une gueule de bois foudroyante.

    Les meilleures soirées sont celles où y’a un expert en guérison, d’après Nako, pour faire partir le poison. Là, c’est la porte ouverte à toutes les fenêtres, et à tous les excès. Ça m’aurait pas déplu, mais on n’a pas cette chance ce soir, à ma connaissance.

    J’avais pas vu, mais y’a une autre caravane qu’est arrivée, de l’autre sens, et qui fait halte au même endroit. Le coin est fait pour, et personne s’en plaint, surtout que c’est pas la place qui manque. Ça se hèle et ça se salue et ça échange les nouvelles, en rigolant si elles sont bonnes, avec de la commisération sinon. Quand on se capte de loin en loin, comme ça, y’a toujours des trucs à se raconter, j’suppose, et j’laisse mes esgourdes traîner en regardant autour de moi.

    Juste derrière, une nana essaie de faire connaissance, alors j’la salue d’un signe de tête en levant ma choppe.

    « Pancrace, ‘chanté. Pas vraiment caravanier, j’fais juste le trajet avec le groupe pasque c’est plus facile et pratique. »

    Pas que j’cache que j’suis officier républicain, mais y’en a qui le vivent mal, genre ils doivent avoir des trucs à se reprocher. Comme si j’allais me donner la peine de fouiller leur marchandise à la recherche de contrefaçon ou d’articles illégaux s’ils viennent pas me chier dans les bottes. Nan, j’suis en trajet, c’est-à-dire plus ou moins en vacances, alors si j’ai pas le type dans le pif, il peut dormir sur ses deux oreilles, je vais clairement pas m’emmerder.

    Puis ça mettrait une sale ambiance.

    Nan, mon attention est plutôt directement happée par la choppe à clapet, très pratique pour éviter que ça s’évente, mais qui est surtout animée, et ça, ça fait un peu rêver. Y’a un côté convivial, mais j’ai surtout un paquet de questions qui me viennent en tête.

    « Enchanteuse d’objets ? C’est trop cool ! Assez peu eu l’occasion d’en fréquenter, mais c’est toujours des grands moments ! »

    La plupart se prend juste beaucoup trop au sérieux, on croirait que ce sont des titans venus nous apporter la science et le progrès. J’dis pas que c’est pas vrai, mais qu’il faut rester lucide et modeste, hé ? En tout cas, Gerda a peu de chances de se prendre pour un titan, y’a déjà comme qui dirait un p’tit -on commentera pas le jeu de mot involontaire- problème de taille.

    « Je dois savoir. La choppe est contente quand elle se fait remplir, quand elle se fait vider ? Au-delà de tout jeu de mot un peu salace, hein. Elle se plaint si on la lave pas ? Elle fait du bruit quand ça fait trop longtemps qu’elle a pas servi ou qu’on n’a pas fait la fête ? »

    J’enchaîne un peu, mais ma curiosité a eu raison de moi. Hé, la magie, c’est quand même un des trucs les plus surprenants, c’est tout un champ des possibles, et si j’ai pas été particulièrement éduqué en la manière, ça m’empêche pas de vouloir me cultiver et de m’arranger pour trouver des babioles et des informations sur de nouveaux sorts, des objets, bref, toutes ces conneries.

    Juste qu’en tant qu’officier républicain de base, j’suis assez rarement confronté à des problématiques magiques avancées.

    « Du coup, ouais, bijoutière, les affaires t’appellent à Liberty après avoir commercé à Courage ? Y’a pas de rivalité particulière avec les gens qui sont tout le temps sur place, et qui ont une clientère établie ? Y’a un rapport avec l’académie Magic ? »

    Ouais, nan, entre l’alcool et ma bonhomie naturelle, j’me rends compte que j’ai envie de parler. Et trois jours avec les mêmes personnes, j’ai un peu l’impression d’avoir fait le tour. Des nouvelles têtes, ça fait déjà du bien, paradoxalement. C’est comme si la route, c’était un huis-clos, alors qu’on a toute l’immensité autour.

    Marrant, ça.
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Mar 24 Jan - 14:30
    L'un de mes voisins (celui dont l'attention a été attirée par les claquements de choppe) parait plus bavard et enclin à discuter que les autres.
    Parfait ! Grande sociable par nature, il ne m'en faut pas plus pour partir. Au milieu des rires, des chants et des craquements de feu, je me lance dans un joyeux bavardage.

    - Ah ! Pas caravanier, voyageur donc ! Méfies toi, on prend vite goût à cette vie là !

    Et je rajoute avec un ton malicieux.

    - Quoique ... des fois les paillasses sont horriblement inconfortables. Il y'en a qui en on vite marre de se reveiller avec des cailloux dans le creux du dos.

    Ce qui n'est bien sûr pas le cas de la mienne. J'ai une caravane 200% tout confort, équipée des tout derniers enchantements tout confort. Mais je suis prête à parier ma choppe enchantée qu'il accompagne quelqu'un qui lui a refilé le couchage minimal requis. Oui, celle là même qui fait la pitre. Je ris un peu.

    - Ouais. C'est une manière de briser la glace d'avoir un godet qui fait le mariole.

    Je fais semblant de le croire quand il affirme que le sous entendu salace était accidentel et regarde l'objet d'un air critique. J'essaye de me rappeler exactement l'entremêlage savant d'instructions magiques que j'ai utilisées pour confectionner l'objet.

    - Hum ... Contente je ne sais pas, je n'ai pas poussé le vice jusqu'à créer des émotions dessus.

    Cela dit et maintenant qu'on en parle, faire un objet qui se bidonne si il entend une blague ou si on le chatouille, ca peut être un défi intéressant.
    Quant à connaître l'utilité d'un pareil objet, ça ... c'est un autre problème !

    - En revanche, si tu mets un doigt ou essaye d'y boire, le couvercle reste en position ouverte. Manquerait plus que de se faire mordre par son propre verre ! Les choppes qui réclament à se faire laver auraient pas beaucoup de succès ... ca ferait un bordel incroyable dans les cuisines de tavernes en pleine nuit. De mémoire ses effets se déclenchent quand elle entend de la musique ou quand on la remplit !

    Je lève un index et avec un sourire plein d'autodérision, j'annonce :

    - Attention, démonstration !

    Même si mon public est réduit, je prend un grand plaisir à faire la démonstration immédiate de l'objet, en buvant de manière fort théatrale tout en désignant avec des gestes grandiloquents le résultat.

    - Observez, Monsieur Pancrace, à quel point tout cela est pratique et sophistiqué !  

    La preuve probante apportée, le bavardage continue. Banal et tout à fait dans le ton de la soirée, je répond volontiers aux interrogations du gaillard.

    - Quelque chose comme ça oui ! Je suis passée à Courage pour acheter des perles. J'ai fait quelques ventes au passage, rien de folichon en cette saison.  Je passe rapidement à Liberty pour régler des problèmes sur l'importation de bière.

    Oui c'est surprenant pour une bijoutière enchanteuse déclarée. J'anticipe la surprise en faisant un petit signe de la main et en précisant.

    - On monte une brasserie avec une copine de notre petite guilde de marchands itinerants. Ca marche pas mal mais il y a toujours plein de paperasse à faire pour que ca marche ...

    .. et de gens à soudoyer ... c'est la vie !

    - J'ai fait un semestre à l'académie Magic quand j'étais encore en étude à Melorn. C'est un bel endroit ! J'ai pas trop de rivalités à ma connaissance ... je suis sur un créneau très particulier. Je reste jamais assez longtemps en place pour concurrencer beaucoup les autres vendeurs de rue et j'ai parfois une clientèle noble assez difficile à approcher mais qui est régulière une fois qu'on est dans leurs carnets d'adresse. C'est eux qui font faire le boulot le plus "intéressant" je t'avoue.

    Pierres rares, métaux précieux, enchantements uniques et j'en passe. Mes talents de créatrice et d'artisane sont poussés à leurs limites pour satisfaire ces demandes particulières. Toute conversation exigeant sa réciprocité, vient mon tour d'essayer de connaître un peu mieux le gaillard que j'ai en face de moi.  Pancrace aurait le physique pour être garde ou travailler comme conducteur et palefrenier, il passerait inaperçu dans ces conditions. Mais rares sont les gens qui se déclarent "simples voyageurs" dans les caravanes. A moins de rouler dans des chariots spécialement affrétés pour l'occasion (quasiment des diligences en fait). Ca éveille la curiosité ! ( Curiosité j'ai dit ! Pas suspicion. Pourquoi je serai suspicieuse ?? Ce gars là à l'air joyeux, bien intentionné et intégré au sein d'un groupe de voyageurs que je connais au moins de vue. )

    Je change de position, de manière à me tourner davantage vers lui et croise les jambes, me mettant cette fois dans une posture d'écoute intéressée.

    - Alors et dites moi "Monsieur le voyageur", quelle est la teneur de votre périple ... ? Vous voyagez avec Sass et les autres ?

    Dis-je en désignant du menton le vieux et la troupe de joyeux lurons assemblés autour. Pour une fois, je l'avoue, je n'ai pas beaucoup d'idée sur ce qu'il risque de me répondre. Beaucoup d'hypothèses me paraissent valables. Du simple "je vais voir de la famille" à "Je vais tenter ma chance à Courage et me faire engager sur un navire !)
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  • Mar 31 Jan - 16:41

    La conversation démarre bien. Après tout, on aurait pu croire que l'enchanteresse serait super introvertie et utiliserait la choppe pour faire la conversation à sa place, de peur de devoir parler et échanger avec les gens. Du coup, ça serait un bon moyen d'avoir un peu de contact humain... personnel, vu que c'est une naine, et de discuter vaguement avec les gens.

    Même chez les caravaniers, y'a des gens un peu renfermés, ne serait-ce que parce qu'ils sont suffisamment inadaptés pour avoir choisi une vie sans, ou avec très peu, d'attaches. Ils représentent pas la majorité, c'est certain, pasque faut quand même réussir à vendre ensuite, peu importe ce qu'on a dans la charrette, mais dans l'idée, tout est possible.

    « Franchement, c'est impressionnant, cette choppe. Y'a moyen d'en acquérir une ? Ca ferait marrer les copains, et moi aussi, accessoirement. Ou en tout cas me dire où j'pourrais en trouver un exemplaire qui ressemble un peu. »

    Puis on reprend des sujets un peu plus sérieux, maintenant que la glace est rompue, et qu'il est possible d'envisager de se connaître davantage, autour d'une choppe qui s'agite toute seule, et une autre au bout de mon bras. C'est que les affaires roulent bien en République, c'est un peu notre spécialité locale, et on compte pas s'arrêter en si bon chemin, j'suppose.

    « L'importation de bière, la création d'une brasserie, les pintes qui remuent, est-ce qu'il faut y voir une thématique qui t'est chère, et vers laquelle tu diriges une belle part de ta créativité et de tes intérêts ? »

    J'éclate d'un rire plein de bonhomie en reprenant une lampée.

    « Faut que tu me dises de quelle bière il s'agit, et éventuellement où l'acheter, je me ferai un plaisir de goûter à l'occaz' ! »

    P'tet que c'est ça, le piège du caravanier : tu penses faire la fête, puis tu ressors avec des factures pour la moitié des villes du pays, et tout un barda qui va atterrir chez toi sous peu, à devoir entreposer quelque part ou bien refiler à droite à gauche. Pas que ça m'inquiète, on trouvera toujours à descendre un tonnelet avec les collègues, avec quelques merguez trop brûlées si on arrive jusqu'à la belle saison.

    « Ouais, les papiers, c'est un peu notre truc, on en fait même un peu trop... D'un autre côté, c'est ce qui participe aussi à la mécanique bien huilée du pays, et qui assure une part d'équité entre les villes, les administrateurs, les fonctionnaires... Bref, c'est moins à la tête du client, quoi. »

    Un mensonge éhonté, vu qu'il suffit d'orienter un formulaire dans un sens ou dans un autre, moyennant un peu de motivation sonnante et trébuchante, et on peut passer au travers de trois commissions sans même avoir le temps de faire "ouf", ou aussi bien se retrouver dans un néant administratif qui n'en finit pas pendant des années, jusqu'à devoir juste faire une nouvelle demande. Mais c'est aussi une manière de fonctionner qui assure que les gestionnaires finissent pas à la rue. S'ils étaient mieux payés, tout ça... Et je dis pas ça que pour nous autres Officiers Républicains !

    « Ouais, ça m'est arrivé de collaborer avec l'Académie Magic pour le boulot, de temps en temps. »

    Forcément, c'est des sujets sensibles, donc faut parfois faire appel à des professionnels, et j'en reviens quasiment, d'ailleurs.

    « Un coin sympa, mais les gens qui y vont sont pas toujours très dégourdis, faut bien le dire. Alors que l'armée et l'école de la vie, hein, ça te décille un peu plus vite que les grimoires et les vieux profs. M'enfin, sans vouloir généraliser, pas vrai ? »

    Mais un peu quand même, comme à chaque fois que quelqu'un dit qu'il veut pas donner l'air de balancer sur les autres. Sourire en coin. Alors qu'un tonneau roule à portée, j'tends ma choppe, qui se fait prestement remplir. Puis, comme il se doit, la conversation bascule vers l'autre plus gros sujet possible, à savoir : moi.

    Toujours pas trop envie de raconter mes aventures au service de la paix, alors on va se contenter d'être vague, hé ?

    « Ouais, j'rentre à Courage avec eux. J'les connaissais pas avant, mais si y'a moyen de faire le trajet en bonne compagnie, moi, j'suis preneur. Puis c'est plus sûr, avec tous les brigands qui infestent les montagnes et tout. J'étais pour quelques affaires à Liberty. J'bosse dans... la sécurité privée, pour un négociant de gros. Fallait transmettre un contrat, s'assurer que tout allait bien, toutes ces conneries, quoi. L'a pas voulu utiliser le service postal, donc j'ai gagné un aller-retour en express. »

    De toute façon, entre la Grande Armée Républicaine et le quotidien d'Officier, j'me leurre pas, j'ai pas la dégaine d'un restaurateur ou d'un couturier, donc autant rester dans le domaine paramilitaire.

    « T'sais ce que c'est, t'es jeune et con, tu veux pas finir pâtissier comme maman, le sergent passe dans le quartier et parle de voyages, d'aventures et d'esprit de corps. Trente minutes plus tard, t'embarques pour deux piges à marcher au pas sous la pluie avec cinquante kilos sur le dos. Ca te vaccine vite et quand tu reviens en civil, tu te rends compte que ça t'a marqué plus que t'aurais cru... Et voilà. »

    Un résumé très très proche de la réalité, même si les Officiers Républicains font partie d'une branche spécifique de l'armée. Reste que ça fait la conversation pas trop mal, m'est avis.

    « Là, ça roule bien, j'peux pas dire que j'aie à me plaindre ! »
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    Invité
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  • Mar 7 Fév - 10:13
    Amusée, je répond du tac au tac.

    -Il y a moyen.

    Je lève la choppe devant mon nez, la fait tourner pour faire mine d'observer un moment les reflets du feu sur l'étain. Bien que la décision soit prise depuis un moment, je fais mine de me décider.

    - Je la mise aux dés si tu veux. Cul de chouette, tu connais ? Tu gagnes t'as la choppe. Tu perds, tu bois.

    Présenté comme ça, ca ressemble à du gagnant-gagnant pour le caravanier, non ? Et puisque j'adore jouer aux dés et boire en bonne compagnie, je vous assure que moi aussi j'y trouverai mon compte.  Je suis douée au cul de chouette, ce n'est pas qu'un jeu de chance, non non. Si il veut gagner la choppe, il faudra qu'il s'acharne un petit peu jusqu'à ce que les dés me trahissent.

    Je ris un peu quand il me fait remarquer que effectivement, mon commerce semble suivre une direction tracée vers l'alcool. Je hausse les épaules, ne pouvant contredire l'ironie des choses.

    - Bah ... je suis bijoutière mais il faut être souple dans les affaires. Il faut croire que les gens ont davantage besoin d'alcool que de bijoux.

    Je lève un index, comme si j'allais énoncer une vérité sentencieuse issue d'une sagesse populaire ancestrale.

    - "On se marie qu'une fois, on boit pour le reste de sa vie".

    Il y a probablement un ancien sage et plein d'expérience qui a prononcé ces paroles.

    - C'est sans doutes pour ça que je vend plus de pintes que d'alliances.

    Je décroise les jambes, profite d'un court répits pour vider ma choppe. Il ne faut pas longtemps pour qu'une bouteille secourable me soit tendue et qu'un nouveau liquide vienne remplacer l'ancien.  L'ambiance est bonne. Les bouteilles que j'ai ramenées ont déjà commencé à être ouvertes et à tourner. Elles mettront un peu de temps à être vidées probablement. Le rhum c'est costaud. Pour eux.

    Je balaye l'air d'un geste amusé quand on évoque la paperasserie. Le geste fait tinter les quelques bracelets de breloques que je porte.

    - Ah oui, quel enfer ! Je me demande ce que vous faites de toute cette paperasse une fois qu'elle est signée. Certains doivent s'en nourrir ... des espèces de ... de ...

    Je plisse les yeux, essayant d'imaginer quelle créature incongrue et maléfique pourrait se repaître des fruits de cette administration Dantesque.

    - ... Fonctionnaires-garous mangeurs de papiers. Pâles, édentés, les doigts noirs d'encre qui se nourrissent de la contrariété des gens qui imprègne les parchemins qu'ils utilisent pour tapisser leurs antres, au plus profond des archives cachées où jamais le soleil ne brille.

    Quelle imagination, je m'épate moi même des fois. Et je n'ai encore (presque) rien bu ! Attendez un peu la fin de soirée. Je hoche un peu, prenant un air intense et sérieux.

    - Des monstres. Le fléau de l'humanité.

    La conversation tourne et c'est à mon tour d'écouter la vie de "monsieur Pancrace". Une vie, c'est complexe et riche. C'est amusant de voir ce que les gens choisissent de dire d'eux pour se décrire. Le temps de parole est limité, ils savent qu'ils doivent aller à l'essentiel dans un sens.

    Il a donc fait un petit tour à l'académie. Pas vraiment en tant qu'élève. Sa description du lieu  d'enseignement me fait sourire. J'approuve même d'un hochement de tête ! Bien que je sois passée par la case "école de magie" je ne suis pas une rate de bibliothèque. Je ne serai pas ici sur les routes, sinon !

    - L'école de la vie, la meilleure !

    Cette déclaration mérite que je lève ma choppe pour trinquer.

    La suite du récit est intéressante. C'est l'histoire d'un gars qui s'est engagé dans l'armée et qui après son service s'est reconverti comme épée à louer. J'imagine qu'il a pu vivre de son savoir-faire de façon relativement honnête, sinon il ne serait pas là au milieu des marchands.

    - Je vois. La boulangerie des parents semblait un peu petite une fois rentré au bercail ... ? Tu as ramené une ou deux cicatrices de tes voyages du coups  ... ?

    Une question que je n'aurais pas posée si j'avais constaté qu'il était défiguré ou amoché.

    - Voire un tatouage ... ?

    Certains régiments ou équipages aiment bien tracer des souvenirs à l'encre. Quoique ce soit peut être plus répandu au Reike ... ? Je ne sais pas. Cette mode m'a toujours fascinée. Chez les autres. Je ne tiens pas à expérimenter l'aiguille pour ma part. Mes goûts sont bien trop changeants pour ça.
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    Pancrace Dosian
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  • Mer 15 Fév - 15:12
    J’dois dire que je suis bien content d’avoir trouvé quelqu’un d’aussi bonne compagnie, et en prime qui faisait pas partie de la caravane jusque-là. Ouverts d’esprits et sympathiques, ça donnerait presque envie de tout lâcher pour aller arpenter les routes avec ce bon peuple. Mais bon, ne jamais dormir dans un lit confortable, passer ses journées à bouffer la poussière des chemins, et ne pas avoir de chez soi, c’est pas quelque chose que j’serais capable de gérer correctement, m’est avis : j’suis passé de ma famille et mes géniteurs à l’armée, d’abord la générale, puis les officiers républicains, donc autant dire d’une famille à l’autre.

    J’m’y suis fait, et j’y ai fait mon trou, donc si y’avait un coche à prendre, ça serait déjà fait et j’aurais été marin, probablement. C’est une carrière qui monte, surtout en ce moment, après tout.

    « Vendu pour le cul-de-chouette ! »

    J’suis nul à ce jeu mais, hé, sur une série de coups de chance, on sait jamais. Le premier lancer de dés donne cela dit une indication sans pitié et me met direct au fond, donc j’compense ma tristesse avec une grande lampée. J’suis toujours à la bière alors qu’elle est à quelque chose de plus fort, je crois, mais dans un jeu à boire, c’est à chacun de connaître ses limites et de s’assurer que l’autre fait pas cul sec sur des verres d’eau, hein ? J’suis pas contre un peu de filouterie à l’occasion, après tout.

    « Faut dire que les tarifs sont pas les mêmes. Genre, après une journée de turbin, tu peux aller boire un godet, de préférence avec les collègues ou des amis, mais même seul, alors qu’acheter un bijou tous les soirs, rapidement, ça marche plus… à moins d’être un richou de la SSG ou que sais-je. Un héritier ou un poule de luxe, p’tet ? Bref, tu vois le genre. »

    Deuxième manche, et si le résultat est pas dégueu, j’ai juste gagné le droit de reprendre une gorgée. J’ai comme un pressentiment d’une nuit houleuse et d’un trajet de demain avec la casquette en métal vissée sur le crâne, mais j’veux pas abandonner alors que la chance peut tourner d’un instant à l’autre. Croire en sa belle étoile, toutes ces conneries. Puis j’suis pas si poissard, d’habitude, si ?

    « Beau dicton, en tout cas, j’le garderai en tête pour si j’me fais pincer au bistrot après m’être fait passer la bague au doigt. »

    Légère inversion de valeurs, mais en l’état, y’a bezef donc j’risque pas grand-chose, faut bien l’admettre.

    J’peux pas m’empêcher d’éclater de rire à la mension des garous de papier. L’air mystérieux et conspirateur, j’me penche vers Gerda en chuchotant.

    « La rumeur est effectivement vraie. De puissantes magies sont à l’œuvre et toute la bureaucratie de la République est mise à contribution pour nourrir ces entités immémoriales, parmi lesquelles on trouve notamment le titan Cykra’Rohbu. C’est grâce à lui que les autres se sont contentés de Shoumeï et du Reike sans oser venir en République. D’ailleurs, le couple impérial est terrifié par sa puissance, et c’est pour cela qu’ils sont si obsédés à l’idée de posséder une grande armée… sans savoir qu’elle ne pourra rien face à lui. Mais maintenant que tu sais tout cela… je vais devoir te tuer. »

    Le grand sourire que j’arbore ne laisse aucun doute, si tant est qu’il en existe, sur le fait que tout cela n’est qu’une vaste blague.

    « Cela dit, ouais, on a tendance à tout vouloir écrire. C’est rapport au fait que ce qui n’est pas posé n’existe pas réellement, et si ça génère pas mal d’inefficacité dans certains processus, ça permet aussi de s’assurer que tout est carré et juste, dans l’idée. En tout cas, c’était le but, j’suppose, mais dans la pratique, dès que y’a la moindre intervention humaine, forcément, ça ouvre la porte à toutes les fenêtres… »

    Et les magouilles, surtout, pour lesquels j’suis clairement pas le dernier de la file. Mais faudrait pas frustrer Copine avec ça, alors même qu’on passe une bonne soirée et que j’perds la troisième manche avec une constance qui serait impressionnante si elle était pas aussi affligeante. P’tet que j’me suis un peu surestimé, huh…

    « J’voulais partir de la boulangerie et de la coordonnerie, donc autant dire que j’suis jamais revenu, c’était déjà trop petit alors que j’étais tout minus, ç’aurait pas été mieux après. Et le début de l’armée, c’est beaucoup de formation, donc des armes en bois, du garde-à-vous, de la marche et des nuits à la belle étoile principalement… Aucune cicatrice qu’a tenu le choc des années, c’est certain. »

    J’en ai davantage depuis que j’suis officier républicain, à force de prendre des mauvais coups en arrêtant des criminels et des innocents, c’est dire.

    « J’en ai choppé davantage ensuite, pasque l’armée, tant qu’on n’est pas déployé, finalement, c’est juste de l’entraînement, des ordres à la con et de l’attente. Et y’a la protection du nombre, de l’escouade, de l’unité, quoi, en plus de la franche camaraderie. On peut pas dire que ce soit autant le cas ensuite. »

    J’baisse le col de mon haut pour montrer une estafilade palote sur mon épaule.

    « C’est ce genre-là qu’on récolte, mais avec les magiciens, pour peu que ce soit bien pris, en quelques années voire quelques mois, il reste plus de trace, ou négligeable, heureusement. Sinon, on serait tous un gros amas de chairs dures et gonflées, et on trouverait jamais personne pour nous aimer derrière ! »

    Déjà que le boulot est pas facile, hein… Mais j’éclate de rire en le disant, et j’flanque une bourrade amicale à la naine.

    « Les tatouages, y’a des groupes qui se battent qui s’en font, mais on est pas mal à penser que c’est un truc de reikois, avec leur machin de citoyenneté à renouveler tous les trois ans. Moi, j’trouve juste que ça les fait ressembler à du bétail, à se faire marquer comme ça avant d’être envoyé à l’abattoir, mais, hé, ils en sont fiers. »

    J’m’arrête quelques instants.

    « Cela dit, il est particulièrement moche. »

    Quatrième défaite. Sans que j’fasse forcément gaffe, la bière a été remplacée par du rhum, et je hausse les sourcils de surprise. Trop grosse gorgée, va être temps de ralentir le rythme.

    « J’sais pas si j’vais assumer une gorgée à chaque défaite, à ce rythme… Ou alors faudra me border dans une heure, hein… »
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  • Mar 28 Fév - 17:11
    Haha ! Qu'importe ce qui se passe, une soirée avec un cul de chouette ne peut jamais être totalement ratée. J'attrape un plateau (Yak, il colle avec la bière. Tant pis il fera l'affaire quand même) avec l'intention de m'en servir de piste de dés. J'entame le jeu de dé avec enthousiasme.

    Le cul de chouette est la quintessence du jeu social à mes yeux. Il y a une grande part de chance dans chaque lancer, évidemment ... mais pas que. Il y a un peu de stratégie et de prise de risque (franchement, qui songerait à siroter une chouette de 6, surtout si on joue sans civet ?). De la stratégie.  Mais surtout du reflexe. Ainsi, même avec une chance "moyenne", il y a toujours moyen de s'en sortir. Comme ce moment où je vole à Pancrace une chouette velute en frappant dans mes mains et en criant "- Pas mou le caillou ! Haha tu bois !".

    Le voyageur s'exécute de bonne grâce. Bonne camarade je l'accompagne également, histoire qu'il ne soit pas seul à boire. Le jeu auquel nous jouons a l'immense avantage de laisser place aux bavardages. Ce qui nous laisse l'occasion de poursuivre ce que nous avons commencé à propos de la bijouterie.

    Je répond avec un sourire franc.

    - Je vois tout à fait le genre oui. Mais tu sais, même les "richous" s'achètent pas des bijoux tous les quatre matins. En revanche ils veulent ce qu'il y a de plus beau et de plus cher pour leurs "poules de luxe".

    Je m'amuse à reprendre ses termes, amusée.  

    - Un de mes clients a acheté un jour quatre ou cinq fois le même bijou. Strictement identiques. Assez beaux, pas de la gnognote. Il était patron d'un sacré truc quand même. J'ai découvert plus tard qu'il en offrait à chacune de ses maîtresses quand je suis allée me faire payer chez lui et que j'ai vu la secrétaire le porter à son cou.  Ainsi qu'une autre employée.

    Sacrés frippons ces patrons de la république visiblement. Des histoires comme celle là, il y'en a tant qui circulent entre commères sur les marchés. Répétées, déformées, amplifiées parfois. Ca ne les rend pas moins savoureuses.  Je réagis sur l'éventualité qu'il mentionne de se faire passer la bague au doigt.

    - Ah ... ? Une petite amie quelque part qui desespère ... ?

    L'oeil brille d'une lueur amusée. La fiancée sait-elle que son bonhomme se saoule avec des inconnues sur la route ... ?

    - ... ou alors tu as la sagesse de fuir. C'est pour ça que tu es sur les routes.

    Et dans ce cas, ce serait la preuve que mon compagnon de beuverie du soir est bien plus sage qu'il n'y parait. La discussion fait un petit détour sur le sujet de la bureaucratie. Le sujet en soit est drôle.

    - Cykra’Rohbu !

    Je plisse les yeux un instant, essayant de comprendre si un jeu de mot se cache derrière ce nom (que j'espère) inventé. Malheureusement rien ne me saute aux yeux. Ma maîtrise de la langue commune est imparfaite, elle trouve ses limites dans ce genre de cas.

    - Quelle abomination d'entretenir un monstre pareil. Mon conseil : Mettez le au régime sec. Commencez à tout graver dans des tablettes de pierre. Vous verrez qu'à deux livres le formulaire, vous trouverez de vous même comment rendre certaines procédures beaucoup beaucoup beaucoup plus concises.

    Ca limitera les risques d'incendie et fera plaisir à la fois aux protecteurs des arbres et au lobby des tailleurs de pierre. Les vendeurs d'encre finiront p'têtre à la rue par contre ... Une telle horreur ne peut s'oublier qu'avec un lancer de dé. Suivi d'une lampée prise dans la chante qui se met à gazouiller un air joyeux.

    - Mince on dirait que tu va presque en gagner une là ... faut que je me reconcentre.

    Je papote, je papote. J'en ai oublié un "Grelotte ca picotte" et j'ai perdu 20 points. Heureusement Pancrace enchaîne sur son histoire personnelle. Celui qui parle, c'est celui qui se déconcentre. C'est la règle. Et évidemment je me rattrape in extremis. J'ai pas envie de lâcher ma choppe tout de suite. Je m'amuse bien !

    La vie décrite par Pancrace est à la fois commune et unique. Comme le sont les histoires de tout le monde en fait, dès qu'on essaye de mettre de côté les jugements de valeuir. C'est l'histoire d'un môme qui s'ennuyait chez lui. Qui a pris la route et qui est devenu un homme en chemin. Tellement changé que plus jamais il ne pourra rentrer chez lui. Son foyer est devenu trop petit. Il a pris son envol, s'est transformé et ne peut plus retrouver sa chrysalide.

    ...

    Ou quelque chose comme ça. P'têtre que je projette ma propre et histoire et mes propres sentiments dans son récit.

    - Marrant comme vie. Des bardes ont t'il chanté "Pancrace s'en va t'en guerre ? Mironton, mironton, mirontaine, Ne sait quand reviendra ?"

    Je souris, montrant que ma question était une simple petite plaisanterie. Elle n'amenait pas de réponse particulière.  

    - Non, je t'imagine pas fabriquer des chaussures aujourd'hui. L'envie te reprendra p'têtre plus tard ?

    Je reçois la bourrade dans l'épaule avec un léger rire. C'est drôle que les hommes du Reike soient si frileux avec les tatouages comparé à leurs homologues Reikois. Chahut pour chahut, je réplique d'un ton de provocation.

    - Ouais ... moi aussi j'aurais peur d'une aiguille si j'avais la peau si fine.

    Une gentille moquerie qui vient s'ajouter à l'humiliation d'une quatrième défaite. Je pousse vers lui le plateau avec un air compassé.

    - Ne t'en fais pas ... au pire je demanderai au vieux Sass de venir te border.

    Je suis certaine que la perspective de laisser le vieux grigou pompette le mettre au lit réjouira Pancrace. Je guette avec un plaisir anticipé la réaction du soldat à cette idée.

    -  A toi de jouer.

    Est-ce que je vais avoir un petit peu pitié et laisser l'homme gagner ma choppe s'il n'arrive pas à vaincre à la régulière ... ? Je crois bien que oui. Je n'ai pas envie de passer pour plus mesquine que je suis.
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  • Mer 8 Mar - 17:14
    J’ai beau pas être en veine, je suis quand même accompagné sur la boisson. Faut dire, avec ce qu’on discute, si elle buvait pas une goutte, elle serait complètement desséchée. Et j’ai déjà vu des cadavres du style, avec des élémentaux qui étaient passés par là, ben c’était pas jojo. Donc ouais, loin de moi l’idée d’empêcher qui que ce soit de s’amuser, on est là pour ça.

    « Le même bijou, offert à plusieurs personnes ? Impossible que ça passe, non ? Enfin, même si la secrétaire et numéro deux savent pas que l’autre passe aussi à la casserole, ça fait quand même super bizarre, je trouve. Quoique, c’est p’tet ça, la meilleure défense, justement… Quelque chose du style… »

    Je me racle la gorge, j’me redresse et prends l’air sérieux et pincé.

    « ‘’Voyons, Béatrice, j’ai offert le même bijou à Catherine pour faire diversion : personne ne se doutera jamais que je te favorise et que nous avons une liaison amoureuse secrète, grâce à ça. C’est un alibi impénétrable, à n’en point douter.’’ »

    Ouais, nan, j’pense que j’suis pas encore prêt à rejoindre la SSG pour assister à des réunions de directeurs, je maîtrise pas encore bien l’air d’importance suprême qu’ils parviennent à se donner même quand ils font la tâche la plus ridicule du monde. P’tet pour ça qu’ils sont aussi bien payés, grâce au gravitas qu’ils arrivent à imprimer dans la moindre de leurs actions.

    « Oulah non, le boulot, son chaos… Enfin c’est un peu bâtard de blâmer ça là-dessus. Nan, personne, pour l’instant, après j’désespère pas de trouver quelqu’un capable de me supporter, de préférence charmante, on peut toujours rêver. »

    Bon, après, officier républicain, on fait pas trop de belles rencontres, si on excepte les filles de mauvaise vie et les truands, donc on traîne pas mal entre nous, comme à l’armée, quoi. Mais ça fait toujours son p’tit effet, quand on rencontre des gens pour la première fois. J’mets ça au crédit de l’uniforme, ça leur fait quelque chose, j’sais pas pourquoi, mais j’m’en plains pas.

    « Sur les routes, j’peux pas le revendiquer autant que vous autres, moi c’est ponctuel, quelques semaines par an au grand maximum, plutôt quelques jours. Parfois, j’me demande ce qu’il y a au loin, de ce que racontent les nomades, voyageurs de tout poil, musiciens itinérants… »

    J’ai le regard dans le lointain, puis j’me reprends, je crache dans le feu et j’reprends une lampée en jetant les dés sans leur accorder beaucoup d’attention.

    « Et toi, alors, ça serait-y pas de la projection, et de la course sur les routes pour éviter un Jules ? Enfin si c’est sensible, on peut ne pas en parler, hein. »

    J’reprends encore une gorgée, y’a ce petit goût de reviens-y qui me fait penser que demain sera vraiment rude si je commence pas à ralentir la cadence. Et j’invite Gerda à en reprendre un peu : j’adore rendre service et lui permettre de s’humecter le gosier. Puis ça lui donnera quelques secondes pour réfléchir à la réponse.

    Ma blague sur les monstres bureaucrate a pas fait mouche, mais c’est pas bien grave, elle m’a fait rire, et c’est bien l’essentiel. Puis l’inversion de toutes les syllabes rend le truc malaisé à comprendre, je suppose, surtout que j’étais un brin hésitant en le disant, la faute à l’enchaînement inhabituel de sons. Marrant, comme c’est surprenamment dur à dire, ce genre de choses. Par contre, les tablettes de pierre…

    « Si je peux me permettre, tout foutre sur des cailloux, c’est bien un truc de nain. Mais je crois que les secrétaires et scribes sont pas connus pour leurs biceps saillants, ça créerait une crise dans la profession. Et j’compterais pas forcément sur les membres de la Grande Armée Républicaine pour graver des contrats. A part faire une croix là où le sergent leur a dit pour s’engager, y’en a certains, clairement, ils avaient pas trop de débouchés, hein… »

    Pas comme nous autres Officiers Républicains, cinq ans d’étude après l’armée, de vrais intellectuels, il faut bien le dire.

    « Puis la précision de nos procédures permet justement d’assurer une qualité à toute épreuve… si c’est pas pour dégager les guignols, comme diraient certains. C’est sûr qu’il faut une forme de volonté pour se soumettre à quelque chose d’aussi atroce. »

    D’un étirement, j’agite mon verre pour trinquer avec Sora qui passe derrière, et avec laquelle on a un peu discuté au cours des journées et soirées précédentes. Elle était rigolote, même si un peu acariâtre le matin. Suffisait de l’éviter jusqu’au repas du midi pour faire mine qu’on s’entendait bien. Mais j’étais pas le seul à avoir ce problème, c’était même plutôt de notoriété publique dans la caravane.

    « Les bardes ont pas chanté grand-chose à part des hymnes républicains et des chansons paillardes. Je suis dans aucune d’entre elles, mais c’est le signe de mon grand talent à pas me faire attraper, ou en tout cas c’est ce que je prétendrai jusqu’au bout. »

    L’est possible que quelque compagnon à la dame peu fidèle m’ait cherché sous un lit et dans une armoire alors que j’étais déjà parti par la fenêtre, mais je me mêle pas des problèmes de couple des autres : ils ont qu’à résoudre ça entre eux, je prends ni blâme ni responsabilité.

    « Pour ce qui est des godillots, j’ai surtout jamais appris. Mes grands frères s’y collaient déjà, mon père était pas le meilleur professeur, d’humeur un peu changeante et pas très bon pédagogue, puis y’avait une chiée d’autres plus petits à gérer en prime alors… J’saurais même pas nommer tous ces outils, pour te dire. Nan, si je peux plus faire ce que je suis en train de faire, tu m’croiseras à faire la manche dans une ruelle de Courage, ou sur les routes, p’tet, si j’décide d’aller sentir l’odeur du pré d’à côté, va savoir. »

    J’m’arrête, soudainement un peu plus contemplatif.

    « Marrant, comme j’me suis jamais vraiment posé cette question. T’es dans tes trucs, les journées s’enchaînent, elles se ressemblent un peu toutes mais sont pas particulièrement mauvaises, tu vois ? Bref, j’suis pas malheureux, puis ensuite, tu regardes ce que t’as fait les dernières années et est-ce que y’a vraiment des trucs qui te viennent en tête ? Hm. »

    Ouais, bon, si, y’a des trucs qui remontent. Des sales affaires, de belles enquêtes, de sacrées soirées avec les collègues ou les copains, quelques charmantes rencontres, mais les jolis vers des ménestrels, les paysages à couper le souffle du bout du monde, toutes ces conneries sûrement survendues pour nous mettre des étoiles dans les yeux, elles sont où ?

    « Parfois, j’me dis que les troubadours exagèrent peut-être pas tant quand ils dépeignent les trucs à perpette. Toi qui voyages, t’en dis quoi ? »

    Par contre, le Reike, dans le genre destination, p’tet en voyage mais clairement pas y habiter.

    « C’est pas la question de la peur, c’est que devoir me faire marquer pour avoir le droit de vivre sur la terre de mes ancêtres, ça donne mauvais goût. On appelle ça des sectes, en plus, en République, et j’pense qu’on n’en est pas bien loin pour le coup. M’enfin, comme ils ont tout le temps grandi là-dedans, j’suppose qu’ils sont pas le recul. »

    J’cligne des yeux en faisant une grimace exagérée.

    « Par contre, vrai que j’suis fragile, c’est mon côté grand sensible, donc faut être gentil avec moi, hé ? Sinon, j’vais me briser en mille morceaux en tombant par terre.  Pour ça que le vieux Sass peut pas, il arrivera jamais avec ses bras tremblotants. Alors que j’peux rassembler mes forces pour que ce soit Serena qui me file un coup d’main. »

    Sourire complice ce coup-ci. Elle a commencé à chanter, une ballade classique de caravanier pour le coup, qui parle des horizons lointains et est vachement raccord avec ce dont on parlait juste avant. Les refrains sont repris en chœur par les autres, et j’profite que Gerda se raccroche un peu pour lâcher un ‘’Pas mou, le caillou’’ l’air de rien. J’ai juste légèrement poussé le dé pour qu’il prenne la bonne décision après tout. La triche, le dernier ressort des poissards, mais ça coûte pas grand-chose, puisque j’prends une gorgée quand même, par solidarité.
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  • Mar 21 Mar - 14:14
    Commentaire sur le coup des bijoux. Ca me fait rire un peu. Je salue même l'imitation qui s'ensuit d'un léger applaudissement.

    - Pas mal. Tu as jamais songé à devenir acteur ? On dirait que le rôle est fait pour toi.

    Amusée après ce commentaire, je répond cela dit plus sérieusement ensuite.

    - Je crois que des filles s'en fichent pas mal d'être une parmi d'autres. C'est pas comme si les choses étaient pas annoncées dès le départ.

    Je hausse les épaules. Est-ce que involontairement je laisse entendre que je fais partie du lot ? Ce serait absolument involontaire mais dans un sens c'est assez vrai. Quand on vit sur les routes on se préserve en ne s'attachant pas. Question de survie.

    Et puisque on frôle le sujet, Pancrace m'apprend au passage qu'il n'y a pas de petite miss qui l'attend quelque part. Non pas qu'il voudrait pas, visiblement.

    - Ah ouais. Quand on a la bougeotte c'est pas facile. Un petit conseil : si tu dois te prendre des estafilades, essayes de convaincre tes adversaires de te les faire de manière sexy ! Ca montera ta cote, c'est garanti.

    Evidemment c'est une plaisanterie. Je n'imagine pas un seul instant Pancrace en train de ferrailler contre on ne saurait quel malandrin et arrêter soudain l'action en disant "attends, essayes de pas viser ailleurs que sur l'arcade ou au menton, d'accord ?  Non vraiment, pas le nez, j'ai pas envie de ressembler à un troll." Ce serait comique.

    Les questions sont à double tranchant. Bientôt le balancier de la conversation revient vers moi et j'arrondis la bouche sous un "oh" de surprise quand j'entend l'hypothèse qu'il emet.

    - Hey mais ... c'est qu'il y'en a là dedans encore !

    Dis-je en pointant le front du jeune homme qui manifestement garde l'esprit clair en dépit de la boisson.

    - La supposision est loin d'être mauvaise. On pourrait presque imaginer qu'il y a un peu de vrai dans ce que tu dis.

    J'espère que l'histoire va pas trop casser le mood. J'essaye d'ailleurs de passer sous silence les détails les plus tragiques. Si il a un tant soit peu d'empathie il n'y aura pas besoin de dire les choses pour qu'il les comprenne.

    - Je viens de Melorn, mais c'est compliqué quand on est pas elfe de s'intégrer pleinement là-bas. Même si j'y suis née. Vu que je n'ai plus de famille là-bas et que la seule alternative proposée par mes bienveillants confrères de race était de choisir parmi les quelques charmants barbus qu'on me proposait, j'ai eu envie de suivre mon propre chemin et de tailler la route.

    Ah oui j'aurais pu devenir la belle fille d'un artisan honnête et reconnu. Et regagner un peu les titres de noblesse dont le départ de mes parents m'ont privés.  Mais ... non ! C'était vraiment pas une vie qui me tentait.

    - Moi aussi j'ai entendu les histoires des bardes qui chantaient ce qu'il y avait derrière l'horizon. Et j'ai eu envie d'aller voir.

    Est-ce qu'un jour je me lasserai de cette vie et redeviendrai une sage boutiquière quelque part à Melorn ou ailleurs ? En toute franchise, je n'imagine pas que ca puisse arriver avant fort fort longtemps.

    L'apologie de la bureaucratie que me fais ensuite Pancrace me fait de nouveau rire. Vaut mieux entendre ca que d'être sourde ! Ca me laisse le temps de continuer mon verre tranquillement. Je crois que je commence à ressentir le début d'un petit quelque chose de joyeux en moi. Après tant de verres. Fichue endurance à l'alcool. Il est difficile pour nous d'approcher du stade joyeux de l'ivresse. Se saouler coûte une petite fortune à ceux qui cherchent activement à sombrer dans cet état.

    Il raconte ensuite sa vie, son passé. Plus il parle et plus je me fais une image de la personne en face de moi. Il en vient à se poser des questions existentielles. On l'a tous fait.

    - Hum ...

    Mon regard se perd un instant dans le feu mourant devant nous. La nuit est déjà bien avancée. Les rangs des fêtards commencent à se clairsemer. Aucun n'a jugé utile de remettre de nouvelles buches. Le bois présent continue de se consumer mais il n'ira maintenant plus qu'en déclinant.

    - Je dirais que ... à force de voyager, j'ai pris conscience qu'il existe dans ce monde, un nombre infini de possibilités et de chemins à arpenter. Tellement que si tu  espères tout faire, tout vivre et tout voir, tu ne peux que te rendre malheureux et vivre dans l'urgence permanente de "ne pas en faire assez". Je crois qu'il faut être conscient de l'infini des possibilités et accepter que les chemins qu'on prend sont bien ceux qu'on se choisit. Sinon on passe sa vie à regretter. Rien n'est exactement comme on l'imagine avant de le vivre, mais c'est bien comme ça.

    C'était l'instant philosophique. Ca arrive parfois en fin de soirée. Ca ne me déplait pas sur le principe. C'est bien des fois de prendre le temps de se poser et de s'interroger. Ca permet de remettre des choses en perspective.

    Le moment passe. Comme le reste. Pancrace justifie le peu d'envie qu'il a de se faire tatouer. Je l'écoute puis avec un léger rire je lui confesse.

    - Je te faisais marcher. Moi non plus je n'ai pas envie d'être approchée par une aiguille.

    D'ailleurs il confesse sa fragilité, au cours d'une tirade ma foi assez poignante. Est-ce de l'humour ? Un appel du pied ? Une tentative d'éveiller un soupçon de jalousie chez moi en parlant de cette fille qui chante ? (Et qui chante même plutôt bien d'ailleurs. Je me fendrais d'un applaudissement pour elle à la fin de cette chanson).  Je décide d'entrer dans son jeu, sans tomber dans le traquenard de la jalousie.

    - Ooooh ... ouuui ... c'est vraI. Un petit poussin, seul, tombé du nid.

    Dis-je d'une voix compassée avant de reprendre avec une étincelle malicieuse au fond du regard.

    - Mais rassures toi. Je suis la gentillesse et la délicatesse incarnée. Promis, je t'aiderai à retrouver ton nid.

    Et c'est là que le stratagème est révélé. Que la fourberie est dévoilée. Le discours n'avait pas pour but de me draguer. Ni de me rendre jalouse. Mais bien de détourner mon regard pendant que monsieur faisait son petit coup de j'arnaque. Je secoue la tête, amusée.

    - Ah d'accord. Je vois le genre.

    Bonne joueuse, je lui tend ma choppe encore partiellement pleine dont le couvercle avait continué de faire des "clap clap" joyeux pour suivre la mélodie de Serena.

    - Un pari est un pari. Tiens elle est à toi.

    Et je fermerai les yeux sur le fait que je ne sois pas sûre qu'il y ait eu lancer régulier. Je n'ai jamais eu l'intention de repartir avec le choppe chez moi ce soir de toutes façons.  La fin de la partie de dé indique que je peux me permettre de me rasseoir plus confortablement sur mon siege et même de remonter sur mes épaules ma cape en laine qui avait glissé sur le banc depuis un moment.

    - Tu as encore envie de jouer ...? J'ai peur de ne plus avoir grand chose à miser maintenant que la choppe est à toi.

    Il y a toujours moyen de trouver quelque chose à gager quand on est imaginatif.
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    Pancrace Dosian
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  • Dim 2 Avr - 12:06

    « J'aime pas forcément me donner en représentation et j'ai pas toujours besoin d'avoir le regard des autres posé sur moi. La discrétion et l'anonymat, y'a que ça de vrai : vivons heureux, vivons cachés, comme dit le dicton, non ? Ca te plairait, d'être reconnue partout où tu vas, d'être saluée dans la rue, d'avoir des soupirants et des soupirantes qui viennent t'offrir des fleurs pendant que tu vas acheter ta demi-baguette ? Nan, rien ne vaut la tranquillité après le turbin. »

    En tout cas, j'suis déjà trop intervenu pour des nanas qui se faisaient harceler par leurs fans et devaient faire intervenir l'office républicain, donc j'en déduis qu'au-delà du boost considérable à l'ego, la vie doit pas être toute rose.

    « J'me demande si ça rejoint pas les acteurs, justement. Sauf que là, c'est le ou la chef d'entreprise qui a sa basse-cour de poules ou quoi. Après, y'en a qu'ont toujours l'espoir de remplacer la bourgeoise, j'suppose. Ca se voit souvent, Monsieur qui part avec une version plus jeune et plus fraîche de Madame, et reproduit le schéma tant qu'il est vaillant... et riche. A se demander si c'est pas davantage une fuite en avant contre sa propre vieillesse qu'autre chose. Moi, j'suis pas encore assez un vioque pour me poser ces questions, mais p'tet que dans dix ans, je regretterai de pas être riche et célèbre pour continuer à taper dans les minettes, sait-on jamais. »

    J'émets un rire bref.

    « M'enfin déjà, j'suis incapable de voir aussi loin, sans compter que c'est beaucoup, pour nous autres humains. »

    J'lui lance un regard en coin. Vrai que certaines races vivent autrement plus longtemps, donc pour elles, une décennie, c'est un clignement des mirettes, j'suppose. J'me demande comment ça doit faire, de voir les gens mourir autour de soi à la chaîne alors qu'on reste là, comme figé. Hé, si j'suis si curieux, j'aurai qu'à prendre une potion d'immortalité.

    Juste, je sais pas trop avec quel argent, mais, hé.

    « Ahah, j'y penserai la prochaine fois que quelqu'un attaquera le patron ou ses entrepôts. Ou alors le matin en me rasant. Personne saura, de toute façon, si j'ai lutté pour défendre le grand capital ou si j'ai juste été maladroit au réveil. J'avais entendu parler d'un gars qui avait fait ça, d'ailleurs. C'était ressorti, mais genre quinze ans plus tard. Tout le monde s'est tellement foutu de sa gueule qu'il a déménagé à l'autre bout de la République. Mais celles qu'ont dû l'avoir la plus mauvaise, c'est les personnes des deux sexes qu'il a draguées en racontant des histoires forcément fausses de cape et d'épée. »

    Une histoire qui tient du mythe dans les bureaux de l'Office, pour remonter le moral aux p'tits jeunes écorchés par des interventions un peu trop musclées. Ca leur fait miroiter qu'ils ont toujours une chance de trouver, et plutôt bonne avec ça. Juste qu'il faut pas qu'ils partent à l'excès, pasque si ça se sait...

    Et ouais, Mark Elmoane et sa réputation ne s'en sont jamais remis.

    N'empêche que la technique du miroir est pas passée à côté de la vérité, vu que Gerda raconte des bribes de sa vie à Melorn, au milieu des elfes et des quelques autres diasporas présentes sur place. Autant dire qu'à part les pointus, y'a pas grand-monde, visiblement, alors j'me contente d'un grognement de commisération, même si ma curiosité est aiguisée sur cette ville qu'est, finalement, pas si lointaine par rapport à, genre, Shoumeï. Juste qu'il faut passer par des coins pas tout à fait recommendables pour y accéder.

    « Ouais, ça fait juste bizarre de se dire qu'on verra qu'une petite partie de la vie et du monde avant que tout s'arrête, surtout quand on compare avec des races immémoriales qui meurent pas réellement, ou beaucoup plus tard, et peuvent donc expérimenter bien plus. D'un autre côté, j'ai même pas l'impression qu'ils profitent vraiment du temps supplémentaire dont ils disposent, juste qu'ils font les mêmes actions plus longtemps. »

    J'continue à boire ce faisant.

    « En même temps, y'a des vieux qui disent qu'on est ce que l'on fait, et que nos habitudes nous définissent. Puis changer c'est... dur ? Donc ça doit être encore plus le cas quand les routines sont creusées d'autant plus profondément par le temps long. J'sais pas trop, mais d'un autre côté, j'me verrais pas non plus tout plaquer pour vivre drastiquement différemment. Genre, pas impossible, si j'ai pas le choix ou que l'occasion s'y prête, mais pas d'envie particulière ? »

    Du coup, les réfugiés shoumeïens, eux, qu'ont pas eu le choix, ils vivent en plus un moment pas jouasse. Mais le déracinement leur fait du mal, en plus de les mettre en danger. Alors que si j'solde tout pour devenir caravanier, là... Là, le sauf dans l'inconnu serait mieux maîtrisé mais pas nécessairement plus attrayant.

    L'un dans l'autre, en récupérant la choppe sous son regard aiguisé, j'me sens un peu merdeux. Je la fais sauter entre mes deux mains, comme si elle y brûlait un peu, et ça m'fait m'apercevoir que j'ai bu trop et trop vite, vu qu'elle a tendance à devenir brusquement un peu floue. J'la rattrape avant de la faire tomber au sol, et j'me laisse glisser du tronc sur lequel j'suis assis pour me rapprocher du feu. Ca m'met aussi davantage à la même hauteur que ma camarade de beuverie, et j'fais mine de réfléchir à ce que j'ai sur moi.

    Pas l'insigne républicain, sagement au chaud au fond d'une poche, en tout cas.

    Finalement, j'sors un de mes plus beaux couteaux et son fourreau de la sangle qu'était sous ma chemise. J'l'ai acheté après ma première grosse affaire, avec l'aide de deux collègues. Le cuir du manche est un peu usé, mais c'est en béhémoth, du solide qui grippe bien la main. Parfaitement équilibré, la lame est soigneusement entretenue et sur le pommeau, y'a encore le poinçon de Maître Jek Tendrefer.

    C'est pas incroyablement précieux, mais c'est une belle arme et un bel objet, plutôt utilitaire, cela dit.

    « On peut parier ça, mais aller plus lentement ? Je vais pas tenir à ce rythme, et j'voudrais pas que le dernier souvenir qu'on ait de moi, ce soit à quatre pattes à vomir mes tripes dans le feu. »

    J'lui tends l'arme, curieux de sa réaction. J'crois qu'il est un peu connu chez eux, et le surin m'a toujours bien servi, sans que ce soit une de ses plus belles créations. Une lame honnête pour un travail honnête, somme toute.
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  • Mer 19 Avr - 15:31
    Je m'amuse beaucoup à écouter les digressions quasi-philosophiques du mercenaire alcoolisé et à jouer au dé avec lui. Au point que quand j'insiste un peu, ... j'obtiens que le jeu se prolonge. Mais à quel prix ... ? Mon insistance à jouer pousse Pancrace à parier un objet qui a l'air précieux. Autant la choppe que j'ai choisi de lui laisser est à mes yeux précieuse mais dispensable. Autant ce vieux couteau m'a l'air d'être quelque chose d'assez unique. Et pour tout dire irremplaçable.  

    - Et si, plutôt que te dépouiller de ce à quoi tu as l'air de tenir, on envisageait une mise différente ... ?

    Face au regard surpris ou alarmé de l'homme, j'ai un léger rire. J'agite la main dans un geste de déni.

    - Pas de panique, pas de panique.  Que dirais-tu d'un simple action ou vérité ... ?

    Un jeu d'adolescent pas tout à fait innocent ni très sérieux, vous pensez ... ? Oui vous avez raison. Les personnes adultes et raisonnables n'imagineraient même pas envisager de pareilles niaiseries. Mais je ne suis pas quelqu'un de raisonnable. Et puis ... il y a un "quelque chose" qui me plait chez Pancrace qui me donne envie de creuser un peu. Voir un petit peu ce qui se cache sous ce vernis de dur à cuire usé par la vie. Le petit côté aventurier impertinent peut-être. A moins que ce soit l'alcool qui me mette déjà des œillères.

    - Un lancer chacun. Celui qui fait le moins de point choisit s'il l'autre lui pose une question ou si il lui impose un gage. Il reste toujours la possibilité d'un cul sec pour échapper à la sanction. "La lampée du dégonflé". Tu marches ... ?

    Je me penche vers lui et chuchote avec, un sourire malicieux sur le visage.

    - C'est ça ou je te dépouille de ton couteau. Tu as déjà l'air de vaciller un peu.  Quelque chose que me dis que si je souffle un peu fort, tu risques de basculer.

    Joignant le geste à la parole, je me penche sur lui et touche son épaule du bout de l'index, menaçant d'exercer une pression qui pourrait faire chanceler quelqu'un un petit peu pompette.

    - Quelque chose me dit que si j'appuie là ...

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  • Ven 21 Avr - 11:25

    J'suis quasiment soulagé quand Gerda propose autre chose que mon couteau. Quoique non, je suis clairement content. J'me suis senti un peu obligé, entre la triche plus ou moins discrète et la proposition de relance, de pas refiler une babiole trouvée au fond de mon barda, achetée pour trois pièces de cuivre à un vendeur à la sauvette de la rue de la soif. Du coup, impossible de pas hausser les sourcils de surprise.

    « Action ou vérité ? Ca va me rappeler ma jeunesse lointaine, ça, un peu ! »

    Bon, pas si lointaine que ça, mais c'est aussi une façon de relancer un peu la conversation sur de nouvelles bases, et de faire des pitreries, si l'autre choix est sélectionné. Je suis pour les deux, après tout, la soirée est faite pour s'amuser, et au stade où j'en suis, à voir un peu flou aux bords de ma vision si j'tourne la tête un peu vite, y'a pas grand-chose qui me bloquerait, faut bien le dire.

    En tout cas, les règles me semblent claires et standard. Juste qu'on lance un dé pour rester dans la lignée précédente, plutôt que faire chacun son tour. Ca me semble pas mal, en vrai, pour éviter de tomber dans une routine et garder un p'tit enjeu supplémentaire. P'tet même que la chance va tourner, cette fois.

    « La lampée du dégonflé ? J'vois que la pression sociale est au maximum pour s'assurer que les gens se défaussent pas, hé ? Enfin, normal, vu le jeu. »

    Quand son visage s'approche brusquement du mien, j'cligne des yeux mais j'ai ni le réflexe ni l'envie de reculer. Son haleine chaude a goût d'alcool, et c'est pas désagréable. Par contre, la légère poussée sur mon épaule me déséquilibre, entre la surprise et le manque de réflexes. En battant des bras, j'me raccroche au tronc, jusqu'à réussir à me redresser. Sourire penaud. C'était même pas feint.

    « Ouais je vais p'tet éviter les culs sec, à ce stade, ça me semble un peu dangereux. On fait avec deux dés ? »

    J'les attrape, posés devant nous, et j'souffle dessus pour me donner de la chance. Et j'sens qu'elle est là, puis le six devient subitement un banal trois.

    « Huit, franchement, c'est pas si mal... »

    Enfin, ça aurait pu faire onze, quand même. Mais c'est dans la première moitié, et j'sais m'en contenter.
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  • Lun 24 Avr - 17:37
    La réaction de Pancrace me fait légèrement rire.

    - Dans le fond, on reste tous des grands enfants.

    Des enfants pas très sages en l'occurrence. J'ai joué à ce jeu plus souvent qu'à mon tour pour tenter de flirter. (Pas toujours avec beaucoup de succès d'ailleurs. On est maladroite quand on est adolescente. Mais c'est pas le sujet !). Avec un ton gentiment railleur, je lui dis.

    - C'est sûr que ... je vais devoir y aller mollo sur ce que je vais t'imposer de faire. J'ai l'impression qu'au prochain cul-sec tu risques de tomber par terre.

    Mais j'ai pitié du pauvre Pancrace. Il accompagne une naine dans la boisson. C'est normal qu'il ait du mal à suivre. Ce n'est même pas par bravache ou fierté mal placée que je dis ça, c'est juste que c'est ainsi que les titans (soit disant) nous ont fabriqués. J'aurais préféré qu'il en soit autrement car c'est bien plus difficile pour moi d'accéder au stade joyeux de l'ivresse. La légèreté causée par la perte de ses inhibitions, l'abandon de ses soucis loin derrière soi, la spontanéité des rires ...

    Ah ils ne savent pas la chance qu'ils ont, tous les autres ... Mais je m'égare dans mes pensées.

    - Deux dés ? D'accord

    J'aurais vu un lancer classique de cul de chouette mais ... faisons comme il le propose ! Ca aura le mérite de garder les choses simples. Et de ne les laisser qu'au fruit du hasard. Je le laisse commencer. Les cubes roulent et annoncent un beau score de 8.

    - Joli.

    Un peu moins d'une chance sur deux pour moi. Le suspense reste entier.

    - On a pas décidé ce qu'on faisait en cas d'égalité. Relance ou double-gage ?

    Je saisis les dés et les lance presque dans le même geste. Et par chance ( ou par malchance ?) ce n'est pas un double qui sort mais un très humble sept.

    - Ah ! D'accord.

    La "défaite" ne me fait pas un instant perdre le sourire.

    - Commençons par ... vérité ... ?  

    Je croise les doigts, et invoque la formule très officielle.

    - Croix de bois croix de fer, ce que je répond sera la vérité la plus sincère !

    Je ne sais pas à quel point mon comparse du soir compte être honnête mais personnellement, je fais un point d'honneur à ne pas trahir l'essence même du jeu. Je suis une athéiste convaincue mais si il s'avère que, par malheur, il existe une divinité des jeux et des paris, je pourrais me présenter devant lui ou elle la tête haute et annoncer fièrement que quels que soient les embarras et les tracasserie que ca m'aura causé, j'ai toujours respecté la règle sacrée du gage de vérité !
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  • Lun 1 Mai - 19:49

    « Ouais, faut garder l'âme d'enfant sur certains trucs, sinon on se ferait drôlement chier, pas vrai ? »

    Rester capable de s'émerveiller, c'est difficile, mais il nous faut bien ça pour contrebalancer les horreurs sur lesquelles on doit poser les mirettes, dans les égoûts de la vie, pour pas que ça déborde chez nos braves concitoyens. Alors c'est sûr que parfois on crache dans la fange et que ça fait imperceptiblement monter le niveau, mais c'est rien par rapport à ce qu'on ramasse pour le foutre hors de vue et de nez.

    « Sur une égalité, on a qu'à faire le double-gage. Ce sera plus marrant et c'est plus ou moins le but du jeu, alors autant y aller à fond, non ? »

    Pas sûr que ce soit l'option la plus sécurisante, mais au moins, on rigolera davantage. Puis j'suis en confiance, avec mon huit, alors j'me dis que c'est le moment de prendre des risques. J'sais que y'a un moyen de calculer les chances que j'ai de gagner, mais me faudrait de la place pour noter les valeurs et les comptabiliser, puis c'est complètement au-delà de mes capacités actuellement amoindries par l'alcool. P'tet que j'essaierai demain, en glandant dans la charrette sur la dernière trotte qui me ramènera à Courage, pour passer le temps.

    Nan j'déc', j'échangerai les cancans de la soirée avec tous les autres, évidemment.

    Et j'ferai la sieste.

    Quand j'vois le sept, j'essuie exagérément une goutte de sueur inexistante sur mon front, et j'serre le poing en signe de victoire dûment méritée.

    « Ca, c'est mes efforts et mes entraînements de toutes les années passées qui portent enfin leurs fruits, c'est sûr. Pour ce qui est d'une vérité à exhumer... hmm... »

    Pour pas mentir, j'avais pas vraiment anticipé que j'allais gagner, alors il me faut quelques secondes à parcourir les grands classiques, mais y'en a que je garde pour plus tard. Après tout, comme dirait le collègue Frank, la roue tourne, elle est tourné, alors maintenant, c'est certain que j'vais majoritairement gagner. Non ? Probablement pas.

    « Tiens, raconte ton arnaque la plus croustillante. »

    J'me pose quelques secondes.

    « Enfin, pas arnaque, rien d'illégal je me doute, hein, pas dans ce sens-là, mais... »

    A travers les brumes de l'alcool, j'essaie d'attraper métaphoriquement et physiquement le mot qui m'manque, et quand j'y arrive avant, j'm'exclame :

    « La bonne affaire, voilà ! Sémillante et croustillante, printanière et légère, bref, l'histoire drôle ! »

    Commencer par quelque chose de tranquille pour se mettre en jambe avant l'escalade de folie, c'est plutôt bonne ambiance. J'suis pas non plus là pour investiguer les retards de paiement des cotisations sociales.
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