Invité
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Décembre de l'an 3 de l'ère des Mortels
Quelque-part dans le réseau d’égouts de Justice
Quelque-part dans le réseau d’égouts de Justice
L’œil inattentif pourrait se laisser prendre par l'élégance des lieux. Des mosaïques en habillent les colonnes et les bassins, des pierres nichées dans les motifs irradiant d'une lumière diffuse le havre de paix aux murmures aqueux. Le calme et l'humidité invitent à une relaxation primaire, et s'approcher d'un bord laisse présager la bienheureuse chaleur qui englobera tout être se laissant glisser-là. Un lieu digne d'une des belles demeures de là-haut... Car en effet, ce lieu surprendra d'autant plus le visiteur que ses pas n'auront pas traverser les rues lumineuses de Justice pour l'amener ici, non. Ce sont des boyaux obscurs qui l'auront mené ici-bas. Cachée et protégée, cette 'oasis' d'eau pure au milieu des gorges putrescentes de la ville est le siège de nombreux rituels qui attireraient l'intérêt des plus grands. Mais ils n'y sont pas conviés... A moins d'avoir déjà un pied dans la boue.
L’œil aiguisé relèvera bientôt les détails qui ne trompent pas, qu'il s'agisse des silhouettes obscurs attendant dans les ombres, à l'affût, comme de la légère odeur métallique caractéristique imprégnant les lieux, peut-être même un reflet carmin achevant de se disperser dans l'onde pure au milieu des fleurs. Et puis, la figure trônant au milieu du plus grand bassin, alanguie contre un promontoire, dans des voiles que l'on verrait bien mieux sur une silhouette fine et sensuelle qu'une masse écailleuse surmontée d'une couronne de crocs sans lèvres pour en cacher le sinistre spectacle, donne un tout autre sens au joli tableau énoncé plus haut. Nulle grande âme n’exhiberait ainsi un tel être. Nous sommes loin de la demeure des - rares - honnêtes gens de Justice. Humble reflet du monstre, à l'existence tout aussi atroce mais à l'apparence bien moins 'vile', un jeune et petit reptilien est accroupi non loin, jouant d'une griffe avec l'eau, ses mires jetant de rapides coup d’œil du côté de sa patronne.
"Et donc ici, v'la qu'j'me suis dis, poulquoi qu'on ajout'lait pas des fleuls ?" s'enthousiasmait un nain à l'oreille de la géante.
Aussi curieusement accoutré que l'apparence de son interlocutrice était antipathique, l'élégant petit et trapu bonhomme engloba la pièce d'un large geste de bras, et poursuivit ses descriptions d'améliorations pour les lieux, abordant aussi bien la question florale que les systèmes de protections. La seule marque d'attention de la géante lui prêtant son trou - auditif - était peut-être qu'elle gardait un oeil reptilien sur lui. Il ne lui en fallait pas plus, et un peu plus bas, le jeune saurien roulait des yeux occasionnellement. Quelque part, des bruits de pas retentirent, et Kebossa interrompit la litanie enthousiaste de l'architecte d'un geste infime geste d'une griffe - geste amplement notable -, tournant légèrement son crâne immense vers une ouverture. Le petit hybride bleuté avait déjà sautillé pour jeter un œil.
"Oooh voilà qui change !" apprécia-t-il entre deux claquements de gorge.
Quand l'invité eut été guidé jusqu'à l'entrée du hammam embrumé par l'un des malandrins au service de la Dévoreuse, il eut droit à la vision du reptilien lui faisant - maladroitement - une révérence avec un regard intrigué et intéressé... Qu'un soudain sifflement caverneux fit sursauter. L'air se chargea de tension un bref instant, les mires fendues fixant le nouveau-venu avec une intensité suspecte, par delà la vapeur. A nouveau le son froid suinta de la gueule animale, mais fut cette fois accompagné de mots.
"Soit le bienvenu... En mon domaine..."
L'occasion ne lui aura pas été donné de se mettre à son aise pour profiter des lieux comme il se doit, ses vêtements le faisant alors - peut-être - souffrir de la chaleur ambiante. La curiosité habitant de nouveau ses yeux, le petit hybride l'invite alors à s'avancer pour se rapprocher du bassin où se trouve Kebossa. Un banc couvert de mosaïque l'y attend, auprès de l'eau, alors que ses faits et gestes sont suivis par bien des yeux, même certains qui ne doivent pas être vus, mais perçus.
L’œil aiguisé relèvera bientôt les détails qui ne trompent pas, qu'il s'agisse des silhouettes obscurs attendant dans les ombres, à l'affût, comme de la légère odeur métallique caractéristique imprégnant les lieux, peut-être même un reflet carmin achevant de se disperser dans l'onde pure au milieu des fleurs. Et puis, la figure trônant au milieu du plus grand bassin, alanguie contre un promontoire, dans des voiles que l'on verrait bien mieux sur une silhouette fine et sensuelle qu'une masse écailleuse surmontée d'une couronne de crocs sans lèvres pour en cacher le sinistre spectacle, donne un tout autre sens au joli tableau énoncé plus haut. Nulle grande âme n’exhiberait ainsi un tel être. Nous sommes loin de la demeure des - rares - honnêtes gens de Justice. Humble reflet du monstre, à l'existence tout aussi atroce mais à l'apparence bien moins 'vile', un jeune et petit reptilien est accroupi non loin, jouant d'une griffe avec l'eau, ses mires jetant de rapides coup d’œil du côté de sa patronne.
"Et donc ici, v'la qu'j'me suis dis, poulquoi qu'on ajout'lait pas des fleuls ?" s'enthousiasmait un nain à l'oreille de la géante.
Aussi curieusement accoutré que l'apparence de son interlocutrice était antipathique, l'élégant petit et trapu bonhomme engloba la pièce d'un large geste de bras, et poursuivit ses descriptions d'améliorations pour les lieux, abordant aussi bien la question florale que les systèmes de protections. La seule marque d'attention de la géante lui prêtant son trou - auditif - était peut-être qu'elle gardait un oeil reptilien sur lui. Il ne lui en fallait pas plus, et un peu plus bas, le jeune saurien roulait des yeux occasionnellement. Quelque part, des bruits de pas retentirent, et Kebossa interrompit la litanie enthousiaste de l'architecte d'un geste infime geste d'une griffe - geste amplement notable -, tournant légèrement son crâne immense vers une ouverture. Le petit hybride bleuté avait déjà sautillé pour jeter un œil.
"Oooh voilà qui change !" apprécia-t-il entre deux claquements de gorge.
Quand l'invité eut été guidé jusqu'à l'entrée du hammam embrumé par l'un des malandrins au service de la Dévoreuse, il eut droit à la vision du reptilien lui faisant - maladroitement - une révérence avec un regard intrigué et intéressé... Qu'un soudain sifflement caverneux fit sursauter. L'air se chargea de tension un bref instant, les mires fendues fixant le nouveau-venu avec une intensité suspecte, par delà la vapeur. A nouveau le son froid suinta de la gueule animale, mais fut cette fois accompagné de mots.
"Soit le bienvenu... En mon domaine..."
L'occasion ne lui aura pas été donné de se mettre à son aise pour profiter des lieux comme il se doit, ses vêtements le faisant alors - peut-être - souffrir de la chaleur ambiante. La curiosité habitant de nouveau ses yeux, le petit hybride l'invite alors à s'avancer pour se rapprocher du bassin où se trouve Kebossa. Un banc couvert de mosaïque l'y attend, auprès de l'eau, alors que ses faits et gestes sont suivis par bien des yeux, même certains qui ne doivent pas être vus, mais perçus.
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Une vieille connaissance pour de nouvelles affaires
Feat Kebossa
A chacun de ses passages à Justice, il se surprend à pouvoir humer cette drôle d'odeur qui flotte dans l'air. Il prend inspire longuement, prenant une grande bouffée d'air pour s'en délecter un instant. Une odeur que le commun des mortels trouverait absolument écoeurante et qui pourtant lui procure un sentiment tellement grisant. Il reconnaitrait cette senteur entre mille. La douce odeur de la corruption qui gangrène cette ville nauséabonde que l'on nomme Justice. Ironique, quand on sait qu'elle est l'une des places fortes de la pègre et du crime dans le pays. La République a toujours eu un sens de l'humour assez subtile. Le voilà sur les traces d'une créature atypique qui semble s'être installée dans les égouts et les bas-fonds qui sillonnent la ville sous ses tribunaux. Un endroit qui sied à ravir à un alligator faisant la taille d'une maison, à n'en point douter. D'autant plus qu'il semble avoir un léger passif avec la créature en question, ils se sont déjà rencontrés une vingtaine ou une trentaine d'années auparavant alors qu'elle était encore l'esclave d'un Reikois.
Pour sûr, il ne s'attendait pas à avoir de ses nouvelles de si tôt encore moins dans un endroit comme celui-ci. Ses petites ombres, ses petits espions présents en République ont fait un travail absolument formidable. Il se trouve que sa vieille connaissance reptilienne se soit fait un nom dans la pègre locale et au sein du Syndicat. Quelle ne fut pas sa surprise d'apprendre qu'une créature qui paraissait encore si primitive il y a des années, avait réussi à gravir les échelons à une vitesse absolument ahurissante. Certains bossent toutes leurs vies et enchaînent les boulots dégradants ne serait-ce que dans l'espoir de jouer dans la cour des grands, il y a de quoi devenir fou devant leurs fulgurantes ascensions. Que ce soit celle de Kebossa ou celle d'Eliëndir d'ailleurs dans une autre région du Sekai, un premier point commun qu'ils partagent assurément.
Il décida de s'éloigner des rues lumineuses de Justice pour emprunter un chemin bien plus sombre jusqu'au siège de la reine des reptiles qu'il a grande hâte de revoir enfin après tout ce temps, ne serait-ce que pour constater en personne de son évolution. Sa route l'amène évidemment jusqu'aux Hammams de la Dévoreuse, son repaire dit-on. Un des endroits de la ville qu'il faudrait prendre grand soin d'éviter en d'autres circonstances mais, Eliëndir a toujours eu un goût très prononcé pour le danger et pour les choses hors du commun. Et puis, il ne manquerait pas une bonne opportunité de faire des affaires ainsi que de revoir une vieille connaissance par la même occasion.
Il est guidé par l'un des sbires de la maitresse des lieux. Effectivement, on ne lui a pas proposé de se mettre à son aise et de retirer quelques couches de vêtements avant de faire face à cette environnement particulièrement "chaleureux". Fort heureusement pour lui, il apprécie les vêtements légers peu importe la météo et il n'a aucun problème d'ordre de la pudeur. Avant de descendre et quand il comprit la supercherie, il accrocha sa veste à un porte-manteau qui traînait là sans demander l'autorisation à qui que ce soit. Et il compte bien repartir avec mais ce n'est pas vraiment le sujet. Il fait son apparition devant le petit reptile bleuté dans une tenue déjà bien plus légère bien que ses maigres vêtements commencent déjà lui coller à la peau. Quelle sensation absolument désagréable mais il faudra faire avec pour le moment.
L'Elfe se tient le dos bien droit alors que le serviteur de son hôte s'incline face à lui. Il dépose son regard améthyste sur la petite créature qu'il domine de toute sa hauteur, feignant d'avoir un intérêt pour sa présence. Il dévie bien vite le regard sur tous ces yeux qui l'observent et le guettent depuis les coins les plus sombres de la pièce. Un havre de paix pour les rejetés de la société, décidément. Autant dire que l'Elfe à la beauté presque onirique dénote sensiblement dans le paysage. Majestueux et élégant, il est un phare éblouissant dans les ténèbres environnantes. Sa peau est d'ivoire et sa longue chevelure immaculée est entièrement relâchée et tombe jusque dans le bas de son dos. Peut-être aurait-il dû les attacher d'ailleurs, la chaleur fait déjà son effet et ses cheveux lui collent à la peau de la même manière que ses vêtements. Il s'évite un quelconque commentaire déplacé pour exprimer son agacement surtout lorsque son hôte s'annonce d'elle-même. Il sourit en coin et s'engouffre un peu plus dans les ombres jusqu'à venir faire une petite révérence - bien mieux éxécuter que le reptile bleuté - avant de s'installer sur ce banc au plus près de la maitresse des lieux, croisant les jambes en déposant ses yeux parme sur Kebossa.
Il se surprend un moment à avoir surestimer sa mémoire. L'Hybride est entre plus colossale que dans ses souvenirs, plus effrayante encore. Pourtant, il ne montre aucun signe de peur bien au contraire. Il semble sûr de lui, assez confiant pour venir ici seul en tout cas.
« Je vois que tu t'es bien installé par ici. Justice te plait, je suppose. Cela change du désert Reikois. Et tu sembles bien mieux accompagnée que lors de notre dernière rencontre. J'ai cru comprendre que ses dernières années avaient été particulièrement bénéfiques pour toi. Tu m'en vois ravi. »
Faisant évidemment référence à tous ces yeux qui le toisent sans arrêt, c'est au moins aussi désagréable que d'endurer cette chaleur dont on a pas vraiment l'habitude dans le nord. Habilement d'un petit geste de la main, il défait quelques-uns des lacets de sa chemise laissant une partie de son buste visible. Il n'est à pas grand-chose de s'en débarrasser complètement, mais un peu de décence ne fait pas de mal.
CENDRES
Pour sûr, il ne s'attendait pas à avoir de ses nouvelles de si tôt encore moins dans un endroit comme celui-ci. Ses petites ombres, ses petits espions présents en République ont fait un travail absolument formidable. Il se trouve que sa vieille connaissance reptilienne se soit fait un nom dans la pègre locale et au sein du Syndicat. Quelle ne fut pas sa surprise d'apprendre qu'une créature qui paraissait encore si primitive il y a des années, avait réussi à gravir les échelons à une vitesse absolument ahurissante. Certains bossent toutes leurs vies et enchaînent les boulots dégradants ne serait-ce que dans l'espoir de jouer dans la cour des grands, il y a de quoi devenir fou devant leurs fulgurantes ascensions. Que ce soit celle de Kebossa ou celle d'Eliëndir d'ailleurs dans une autre région du Sekai, un premier point commun qu'ils partagent assurément.
Il décida de s'éloigner des rues lumineuses de Justice pour emprunter un chemin bien plus sombre jusqu'au siège de la reine des reptiles qu'il a grande hâte de revoir enfin après tout ce temps, ne serait-ce que pour constater en personne de son évolution. Sa route l'amène évidemment jusqu'aux Hammams de la Dévoreuse, son repaire dit-on. Un des endroits de la ville qu'il faudrait prendre grand soin d'éviter en d'autres circonstances mais, Eliëndir a toujours eu un goût très prononcé pour le danger et pour les choses hors du commun. Et puis, il ne manquerait pas une bonne opportunité de faire des affaires ainsi que de revoir une vieille connaissance par la même occasion.
Il est guidé par l'un des sbires de la maitresse des lieux. Effectivement, on ne lui a pas proposé de se mettre à son aise et de retirer quelques couches de vêtements avant de faire face à cette environnement particulièrement "chaleureux". Fort heureusement pour lui, il apprécie les vêtements légers peu importe la météo et il n'a aucun problème d'ordre de la pudeur. Avant de descendre et quand il comprit la supercherie, il accrocha sa veste à un porte-manteau qui traînait là sans demander l'autorisation à qui que ce soit. Et il compte bien repartir avec mais ce n'est pas vraiment le sujet. Il fait son apparition devant le petit reptile bleuté dans une tenue déjà bien plus légère bien que ses maigres vêtements commencent déjà lui coller à la peau. Quelle sensation absolument désagréable mais il faudra faire avec pour le moment.
- tenue:
L'Elfe se tient le dos bien droit alors que le serviteur de son hôte s'incline face à lui. Il dépose son regard améthyste sur la petite créature qu'il domine de toute sa hauteur, feignant d'avoir un intérêt pour sa présence. Il dévie bien vite le regard sur tous ces yeux qui l'observent et le guettent depuis les coins les plus sombres de la pièce. Un havre de paix pour les rejetés de la société, décidément. Autant dire que l'Elfe à la beauté presque onirique dénote sensiblement dans le paysage. Majestueux et élégant, il est un phare éblouissant dans les ténèbres environnantes. Sa peau est d'ivoire et sa longue chevelure immaculée est entièrement relâchée et tombe jusque dans le bas de son dos. Peut-être aurait-il dû les attacher d'ailleurs, la chaleur fait déjà son effet et ses cheveux lui collent à la peau de la même manière que ses vêtements. Il s'évite un quelconque commentaire déplacé pour exprimer son agacement surtout lorsque son hôte s'annonce d'elle-même. Il sourit en coin et s'engouffre un peu plus dans les ombres jusqu'à venir faire une petite révérence - bien mieux éxécuter que le reptile bleuté - avant de s'installer sur ce banc au plus près de la maitresse des lieux, croisant les jambes en déposant ses yeux parme sur Kebossa.
Il se surprend un moment à avoir surestimer sa mémoire. L'Hybride est entre plus colossale que dans ses souvenirs, plus effrayante encore. Pourtant, il ne montre aucun signe de peur bien au contraire. Il semble sûr de lui, assez confiant pour venir ici seul en tout cas.
« Je vois que tu t'es bien installé par ici. Justice te plait, je suppose. Cela change du désert Reikois. Et tu sembles bien mieux accompagnée que lors de notre dernière rencontre. J'ai cru comprendre que ses dernières années avaient été particulièrement bénéfiques pour toi. Tu m'en vois ravi. »
Faisant évidemment référence à tous ces yeux qui le toisent sans arrêt, c'est au moins aussi désagréable que d'endurer cette chaleur dont on a pas vraiment l'habitude dans le nord. Habilement d'un petit geste de la main, il défait quelques-uns des lacets de sa chemise laissant une partie de son buste visible. Il n'est à pas grand-chose de s'en débarrasser complètement, mais un peu de décence ne fait pas de mal.
CENDRES
Invité
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Sous le regard du jeune reptilien, Lyu - il allait en prendre de la graine pour se baisser mieux ! -, le nouveau venu entama la conversation par des propos plutôt surprenant, qui firent se redresser le petit hybride, là où sa gigantesque aînée ne cilla en rien. La faute à un faciès aussi expressif qu'une planche de lavandière dira-t-on. Et pourtant, elle marqua son intérêt en se penchant un peu, poussant par sa masse quelques vaguelettes vers son invité. C'est que le peau nu - qui cherchait à en faire voir, pour une raison échappant à la reptile -, lui apparaissait maintenant bien plus familier qu'un simple et lointain 'camarade' du Syndicat, dont son réseau lui avait renvoyé quelques sombres échos. Une figure parmi les autres, qu'elle avait aperçu il y a longtemps, des profondeurs d'une fosse. Pas de ceux qui y avait volé, malheureusement.
Ah, mais... Lui vint une idée saugrenue. Peut-être souhaitait-il se rendre alléchant ? Les parades des peaux nues lui était un mystère ridicule. La nature profonde de l'hybride s'intéressait davantage au fumet de l'elfe.
Un écho reptilien - et amusé - se répandit avec paresse.
"Ah... Quel invité poli, souhaites-tu parler du bon... Vieux temps ? Ou le présent n'a-t-il pas plus d'attraits ? Un bras évoquant une poutre à écailles montra les riches motifs habillant les lieux. A quel nom réponds-tu... Aujourd'hui ?"
La voix caverneuse et lourde, aussi douce que la langue d'un chat, avait la lenteur insoutenable du grincement d'un arbre fendu. Le claquement de griffe qui suivit n'en fut que plus surprenant, des silhouettes fébriles exécutant le souhait de la géante sitôt qu'il fut énoncé.
"Dans ce cas... Un en-cas serait à propos. Pour nos... Retrouvailles ?"
Dans les minutes qui suivirent, des plats furent apportés par des esclaves, adaptés à la taille de l'hôte d'une part, et de son invité, de l'autre, en une procession prostrée se fondant dans les ombres des piliers colorés encadrant les bassins. Les présentations étaient soignées, la nourriture proposée de qualité sans doute. Le petit soucis était que la viande était crue et saignante, tant et si bien qu'un larbin courbé sous le poids de son fardeau manqua glisser sur le sang qui en avait gouté. Heureusement pour lui, une large main griffue réceptionna le plat, l'hybride ne prêtant guère attention à sa maladresse.
Avec la vivacité d'un lézard et l'aisance de l'habitude, l'hybride bleuté avait grimpé sur l'épaule de la géante, et engloutissait prestement les plus humbles morceaux.
"Mange. invita, presque doucement, Kebossa. Puis dis-moi... Ce qui t'amènes."
Comme si elle ignorait le sentiment de bien des peaux nues à l'égard de pareil repas.
Ah, mais... Lui vint une idée saugrenue. Peut-être souhaitait-il se rendre alléchant ? Les parades des peaux nues lui était un mystère ridicule. La nature profonde de l'hybride s'intéressait davantage au fumet de l'elfe.
Un écho reptilien - et amusé - se répandit avec paresse.
"Ah... Quel invité poli, souhaites-tu parler du bon... Vieux temps ? Ou le présent n'a-t-il pas plus d'attraits ? Un bras évoquant une poutre à écailles montra les riches motifs habillant les lieux. A quel nom réponds-tu... Aujourd'hui ?"
La voix caverneuse et lourde, aussi douce que la langue d'un chat, avait la lenteur insoutenable du grincement d'un arbre fendu. Le claquement de griffe qui suivit n'en fut que plus surprenant, des silhouettes fébriles exécutant le souhait de la géante sitôt qu'il fut énoncé.
"Dans ce cas... Un en-cas serait à propos. Pour nos... Retrouvailles ?"
Dans les minutes qui suivirent, des plats furent apportés par des esclaves, adaptés à la taille de l'hôte d'une part, et de son invité, de l'autre, en une procession prostrée se fondant dans les ombres des piliers colorés encadrant les bassins. Les présentations étaient soignées, la nourriture proposée de qualité sans doute. Le petit soucis était que la viande était crue et saignante, tant et si bien qu'un larbin courbé sous le poids de son fardeau manqua glisser sur le sang qui en avait gouté. Heureusement pour lui, une large main griffue réceptionna le plat, l'hybride ne prêtant guère attention à sa maladresse.
Avec la vivacité d'un lézard et l'aisance de l'habitude, l'hybride bleuté avait grimpé sur l'épaule de la géante, et engloutissait prestement les plus humbles morceaux.
"Mange. invita, presque doucement, Kebossa. Puis dis-moi... Ce qui t'amènes."
Comme si elle ignorait le sentiment de bien des peaux nues à l'égard de pareil repas.
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Une vieille connaissance pour de nouvelles affaires
Feat Kebossa
Il tend l'oreille vers son hôte, malgré ses petits problèmes liés à la chaleur ambiante, il reste d'un professionnalisme exemplaire. Il sourit à son hôte, joignant ses mains sur ses jambes croisées. La tournure de la question est particulièrement amusante, dans son cas. Lui qui a eu bien des identités au cours de sa vie. Ses deux yeux clair d'une teinte peu commune transpercent l'obscurité ambiante pour se poser sur le colossal alligator comme s'il jugeait constamment son vis-à-vis.
« Tu as raison. Je ne suis pas là pour ressasser le passé. Appelle-moi Eliëndir. »
Son regard glisse des gigantesques crocs de Kebossa à ses griffes acérées qui claquent soudainement, faisant réagir aussitôt ses quelques serviteurs qui se mettent au travail. Un "en-cas" donc, il acquiesce bien que tout de même assez dubitatif. Il se pourrait qu'un hybride carnivore n'ait pas exactement la même définition que lui d'un repas d'affaires. Ses craintes seront rapidement confirmées d'ailleurs. Il observe les plats se succéder, tous moins appétissants les uns que les autres. Il n'est pas un grand fan de viande crue comme on pourrait le deviner mais loin de lui l'idée de couper l'appétit de son interlocutrice.
« Je n'ai jamais eu un très grand appétit. Il ne fallait pas t'embêter pour moi. Je t'assure. Mais j'apprécie le geste. »
Il jette un bref regard vers le petit lézard bleuté qui mange sur l'épaule de sa maitresse, puis reprend aussitôt la conversation.
« Je venais voir comment tu allais, depuis la dernière fois que nous nous sommes vus. Tu as réussi à te faire une place importante au sein du Syndicat, cela force le respect. Maintenant, il se trouve que nous pourrions avoir des intérêts en commun. Les affaires, voilà ce qui m'amène jusqu'à toi. Dis-moi, Kebossa. Que cherches-tu à travers le Syndicat ? Quel est ton véritable objectif ? Tu as gagné ta liberté, il y a quelques années. Tu aurais pu faire n'importe quoi de cette liberté mais tu as décidé de t'installer ici, à Justice. Je suis curieux de savoir pourquoi ? »
Il plisse les yeux, véritablement curieux d'entendre la réponse de son homologue. Un accord commun serait plus que profitable aux deux parties, mais l'Elfe met un point d'honneur à savoir avec qui il fait des affaires.
CENDRES
« Tu as raison. Je ne suis pas là pour ressasser le passé. Appelle-moi Eliëndir. »
Son regard glisse des gigantesques crocs de Kebossa à ses griffes acérées qui claquent soudainement, faisant réagir aussitôt ses quelques serviteurs qui se mettent au travail. Un "en-cas" donc, il acquiesce bien que tout de même assez dubitatif. Il se pourrait qu'un hybride carnivore n'ait pas exactement la même définition que lui d'un repas d'affaires. Ses craintes seront rapidement confirmées d'ailleurs. Il observe les plats se succéder, tous moins appétissants les uns que les autres. Il n'est pas un grand fan de viande crue comme on pourrait le deviner mais loin de lui l'idée de couper l'appétit de son interlocutrice.
« Je n'ai jamais eu un très grand appétit. Il ne fallait pas t'embêter pour moi. Je t'assure. Mais j'apprécie le geste. »
Il jette un bref regard vers le petit lézard bleuté qui mange sur l'épaule de sa maitresse, puis reprend aussitôt la conversation.
« Je venais voir comment tu allais, depuis la dernière fois que nous nous sommes vus. Tu as réussi à te faire une place importante au sein du Syndicat, cela force le respect. Maintenant, il se trouve que nous pourrions avoir des intérêts en commun. Les affaires, voilà ce qui m'amène jusqu'à toi. Dis-moi, Kebossa. Que cherches-tu à travers le Syndicat ? Quel est ton véritable objectif ? Tu as gagné ta liberté, il y a quelques années. Tu aurais pu faire n'importe quoi de cette liberté mais tu as décidé de t'installer ici, à Justice. Je suis curieux de savoir pourquoi ? »
Il plisse les yeux, véritablement curieux d'entendre la réponse de son homologue. Un accord commun serait plus que profitable aux deux parties, mais l'Elfe met un point d'honneur à savoir avec qui il fait des affaires.
CENDRES
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"Comme il te plaira... accepta sans surprise l'hôte de l'elfe délicat. Sache que je me nomme... Kebossa."
Comme s'il ne le savait pas déjà. Ce n'était qu'un simple échange de politesse.
Là où le peau nu se détourna de l'occasion offerte, la reptilienne, elle, engloutit tout bonnement le contenu de son énorme plat. Avec le raffinement d'un requin baleine engloutissant son repas, ses vastes mâchoires, grandes ouvertes, firent disparaître en une unique bouchée l'équivalant d'un bon porc de viande, et les quelques plantes d'ornement dispersées sur la chair. De formidable claquements de gueule amenèrent les masses rouges à plonger dans l'abîme. Muscles, tendons et graisses disparurent sans chipotage, laissant place à un profond sifflement saurien de satisfaction, emplissant la salle et faisant frissonner les êtres les plus sensibles. Le petit reptile, lui, finit sa part tranquillement, adressant même un sourire de petites dents à l'invité de Kebossa.
"Il suffit d'essayer pour y prendre goût ! C'est tendre et juteux sous les crocs." expliqua-t-il avec bonhommie.
Avalant un dernier bout avec un 'Slurp !' de satisfaction, il se tourna ensuite vers la gueule de sa patronne, et veilla méthodiquement à décoincer d'entre les crocs - de la taille de bons couteaux, et plus épais - un morceau malencontreusement coincé. Kebossa écouta ainsi les intentions de son invité en se faisant curer les dents. Sauvagerie et civilité donnaient un étrange mélange en cette énorme créature.
A l'inverse, l'elfe irradiait d'élégance et de subtilité, la sueur collant mèches folles et chemise fine lui donnant une apparence qui aurait sans aucun doute fait défaillir la moindre pucelle. Mais ils n'étaient pas dans le bon cercle pour s'amuser de ces êtres-là.
"Ah... Mais au passé tu tiens, néanmoins. Soit. La massive saurienne se pencha un peu vers son interlocuteur, déséquilibrant Lyu, qui bondit de son perchoir. Dis-moi, Eliëndir... Considères-tu libre celui que tu pourchasses... Jusqu'aux confins du monde ? Qu'il te doive beaucoup, ou ait simplement trop de valeur... Pour ne pas t'appartenir. Le penses-tu libre de respirer... A sa guise ? De savourer... Sa nourriture ? De penser à demain... Sans y voir de barreaux ? L'humidité ambiante et le jeu de lumière des pierres luminescentes faisaient scintiller doucement les innombrables écailles de l'hybride, animant un peu son regard fixe et froid de reptile. Un sifflement amusé rampa entre ses crocs. Les chasseurs ne sont pas tendres... Sous mes crocs. En revanche... L'odeur de leur famille, à ma vue... Est un parfum des plus... Capiteux."
Le faciès allongé et sans lèvres se pinça d'une curieuse manière. Etait-ce là ce qui s'approchait le plus d'un sourire sur un visage d'alligator ? Difficile à dire, alors que la géante se laissait retomber en arrière avec un soupir las, créant de nouvelles vaguelettes qui cette fois sortir du bassin, manquant de peu mouiller les pieds de l'elfe.
"Pourquoi les loups... Chassent-en meute ? Ils se remplissent plus souvent le ventre ainsi. Et rare sont les bêtes... Prêtes à leur disputer leur butin. Et je trouve mon content... De moutons, dans ces villes. Du reste... Tu es mieux placé que moi pour apprécier Justice... A sa juste valeur. dit-elle en montrant le plafond d'un doigt griffu. Moi, j'en apprécie les mollets. Ha !
- Et ses égouts menant au lac Rebirth ! renchérit le petit lézard, en bordure de bassin. Un grand sifflement agacé le renvoya jouer avec les vaguelettes.
- Mes demandes sont simples, comprends-tu. Alors, permet-moi de te retourner... La question, Eliëndir. Qu'est-ce que ta naissance... Ne t'as pas donné, pour en venir à rejoindre... Les loups ?"
Comme s'il ne le savait pas déjà. Ce n'était qu'un simple échange de politesse.
Là où le peau nu se détourna de l'occasion offerte, la reptilienne, elle, engloutit tout bonnement le contenu de son énorme plat. Avec le raffinement d'un requin baleine engloutissant son repas, ses vastes mâchoires, grandes ouvertes, firent disparaître en une unique bouchée l'équivalant d'un bon porc de viande, et les quelques plantes d'ornement dispersées sur la chair. De formidable claquements de gueule amenèrent les masses rouges à plonger dans l'abîme. Muscles, tendons et graisses disparurent sans chipotage, laissant place à un profond sifflement saurien de satisfaction, emplissant la salle et faisant frissonner les êtres les plus sensibles. Le petit reptile, lui, finit sa part tranquillement, adressant même un sourire de petites dents à l'invité de Kebossa.
"Il suffit d'essayer pour y prendre goût ! C'est tendre et juteux sous les crocs." expliqua-t-il avec bonhommie.
Avalant un dernier bout avec un 'Slurp !' de satisfaction, il se tourna ensuite vers la gueule de sa patronne, et veilla méthodiquement à décoincer d'entre les crocs - de la taille de bons couteaux, et plus épais - un morceau malencontreusement coincé. Kebossa écouta ainsi les intentions de son invité en se faisant curer les dents. Sauvagerie et civilité donnaient un étrange mélange en cette énorme créature.
A l'inverse, l'elfe irradiait d'élégance et de subtilité, la sueur collant mèches folles et chemise fine lui donnant une apparence qui aurait sans aucun doute fait défaillir la moindre pucelle. Mais ils n'étaient pas dans le bon cercle pour s'amuser de ces êtres-là.
"Ah... Mais au passé tu tiens, néanmoins. Soit. La massive saurienne se pencha un peu vers son interlocuteur, déséquilibrant Lyu, qui bondit de son perchoir. Dis-moi, Eliëndir... Considères-tu libre celui que tu pourchasses... Jusqu'aux confins du monde ? Qu'il te doive beaucoup, ou ait simplement trop de valeur... Pour ne pas t'appartenir. Le penses-tu libre de respirer... A sa guise ? De savourer... Sa nourriture ? De penser à demain... Sans y voir de barreaux ? L'humidité ambiante et le jeu de lumière des pierres luminescentes faisaient scintiller doucement les innombrables écailles de l'hybride, animant un peu son regard fixe et froid de reptile. Un sifflement amusé rampa entre ses crocs. Les chasseurs ne sont pas tendres... Sous mes crocs. En revanche... L'odeur de leur famille, à ma vue... Est un parfum des plus... Capiteux."
Le faciès allongé et sans lèvres se pinça d'une curieuse manière. Etait-ce là ce qui s'approchait le plus d'un sourire sur un visage d'alligator ? Difficile à dire, alors que la géante se laissait retomber en arrière avec un soupir las, créant de nouvelles vaguelettes qui cette fois sortir du bassin, manquant de peu mouiller les pieds de l'elfe.
"Pourquoi les loups... Chassent-en meute ? Ils se remplissent plus souvent le ventre ainsi. Et rare sont les bêtes... Prêtes à leur disputer leur butin. Et je trouve mon content... De moutons, dans ces villes. Du reste... Tu es mieux placé que moi pour apprécier Justice... A sa juste valeur. dit-elle en montrant le plafond d'un doigt griffu. Moi, j'en apprécie les mollets. Ha !
- Et ses égouts menant au lac Rebirth ! renchérit le petit lézard, en bordure de bassin. Un grand sifflement agacé le renvoya jouer avec les vaguelettes.
- Mes demandes sont simples, comprends-tu. Alors, permet-moi de te retourner... La question, Eliëndir. Qu'est-ce que ta naissance... Ne t'as pas donné, pour en venir à rejoindre... Les loups ?"
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Une vieille connaissance pour de nouvelles affaires
Feat Kebossa
L'Elfe laisse bien volontiers sa part à son hôte, quand bien même le petit reptile bleu essaye de le convaincre d'essayer. Il passe son tour et de toute manière, il n'est pas venu pour ça. Il la laissera se remplir la panse avec un appétit véritablement terrifiant comme on pourrait se l'imaginer d'un alligator géant. Les sifflements qu'elle émet lui sont désagréables aux oreilles mais il n'en laisse rien paraitre. Aussi stoïque qu'il puisse être étant habillé au milieu d'un hammam, il a posé sa question. Il écoute la réponse de Kebossa qu'elle daigne lui accorder fragment par fragment. Le regard de l'Elfe ne dévie pas, cherchant à capter l'oeil froid et globuleux du reptile lorsqu'elle se penche dans sa direction.
Il abaisse son regard sur le rebord de son bassin lorsqu'elle provoque assez de remous pour faire jaillir quelques vaguelettes qui tombent sur le sol, tout près de ses pieds d'ailleurs. Il n'a pas bougé d'un poil. Il reporte aussitôt son attention sur Kebossa, écoutant la suite avec autant d'intérêt que le début de sa réponse. Il note à quel point il est amusant qu'un reptile de plus de trois mètres se compare à un loup qui chasse en meute. Comme si elle ne se suffisait pas à elle-même. Et si c'était justement le cas ? Voilà la réflexion qui surgit subitement dans l'esprit de l'Elfe. Le gigantesque prédateur qui cherche à tout prix à s'entourer pour ne pas finir seule et l'Elfe délicat qui au contraire cherche absolument à s'émanciper des autres par tous les moyens nécessaires. Voilà un doux paradoxe comme seule la vie est capable d'en créer. Mais il s'avance peut-être un peu, après tout il ne connait pas encore très bien son vis-à-vis.
Coupé dans sa réflexion intérieure, ses yeux se posent à nouveau sur le petit reptile qui accompagne sa maitresse. Son commentaire n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd. Il ne connait pas assez bien les bas-fonds de Justice mais il vient d'apprendre que Kebossa dispose de tunnels qui rejoignent le Lac Rebirth, tout près d'ici. Cela peut paraître anodin et sans importance mais une porte d'entrée discrète à Justice ne peut pas être négligée. Il marque une petite pause, pesant les mots avant de répondre à son hôte.
« On ne devient pas un loup. On l'est dès la naissance. La force et l'autorité, voilà ce qui maintient les membres de la meute à leurs places. Il arrive parfois qu'un loup ne soit pas fait pour la vie en groupe ou qu'il en ait assez de se contenter de sa petite part du butin. Les mollets, comme tu dis, te suffisent. Mais pour combien de temps ? Il y a quelque chose que j'ai appris à mes dépens au fil des années, personne ne se contente jamais de ses acquis. Lorsqu'on obtient quelque chose, on veut toujours plus. C'est une vérité universelle. Alors, jusqu'où va ton appétit, Kebossa ? »
Contre toute attente, le banc sur lequel il est assis est bien moins agréable qu'il ne l'aurait pensé. Son homologue a bien des choses à revoir en terme d'hospitalité, il se décale légèrement puis reprend là où il s'est arrêté.
« Difficile de faire abstraction du goût du sang une fois qu'on y a goûté pour la première fois, n'est-ce pas ? Un jour tes hammams et tes égouts te paraîtront bien trop étroit. Bien, allons droit au but. Je te propose un accord profitable à nos deux parties. Je souhaite ouvrir une voie de contrebande entre Justice et le nord du Sekai. Celle-ci passerait par le Lac Rebirth, te permettant d'acheminer tes cargaisons vers le nord et vers le Reike. En échange, je ne demande qu'à faire entrer mes marchandises à Justice. Grâce à tes égouts pour entrer et sortir du pays, nous passerons complètement inaperçu sans avoir à traiter avec la douane. Qu'en dis-tu ? »
CENDRES
Il abaisse son regard sur le rebord de son bassin lorsqu'elle provoque assez de remous pour faire jaillir quelques vaguelettes qui tombent sur le sol, tout près de ses pieds d'ailleurs. Il n'a pas bougé d'un poil. Il reporte aussitôt son attention sur Kebossa, écoutant la suite avec autant d'intérêt que le début de sa réponse. Il note à quel point il est amusant qu'un reptile de plus de trois mètres se compare à un loup qui chasse en meute. Comme si elle ne se suffisait pas à elle-même. Et si c'était justement le cas ? Voilà la réflexion qui surgit subitement dans l'esprit de l'Elfe. Le gigantesque prédateur qui cherche à tout prix à s'entourer pour ne pas finir seule et l'Elfe délicat qui au contraire cherche absolument à s'émanciper des autres par tous les moyens nécessaires. Voilà un doux paradoxe comme seule la vie est capable d'en créer. Mais il s'avance peut-être un peu, après tout il ne connait pas encore très bien son vis-à-vis.
Coupé dans sa réflexion intérieure, ses yeux se posent à nouveau sur le petit reptile qui accompagne sa maitresse. Son commentaire n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd. Il ne connait pas assez bien les bas-fonds de Justice mais il vient d'apprendre que Kebossa dispose de tunnels qui rejoignent le Lac Rebirth, tout près d'ici. Cela peut paraître anodin et sans importance mais une porte d'entrée discrète à Justice ne peut pas être négligée. Il marque une petite pause, pesant les mots avant de répondre à son hôte.
« On ne devient pas un loup. On l'est dès la naissance. La force et l'autorité, voilà ce qui maintient les membres de la meute à leurs places. Il arrive parfois qu'un loup ne soit pas fait pour la vie en groupe ou qu'il en ait assez de se contenter de sa petite part du butin. Les mollets, comme tu dis, te suffisent. Mais pour combien de temps ? Il y a quelque chose que j'ai appris à mes dépens au fil des années, personne ne se contente jamais de ses acquis. Lorsqu'on obtient quelque chose, on veut toujours plus. C'est une vérité universelle. Alors, jusqu'où va ton appétit, Kebossa ? »
Contre toute attente, le banc sur lequel il est assis est bien moins agréable qu'il ne l'aurait pensé. Son homologue a bien des choses à revoir en terme d'hospitalité, il se décale légèrement puis reprend là où il s'est arrêté.
« Difficile de faire abstraction du goût du sang une fois qu'on y a goûté pour la première fois, n'est-ce pas ? Un jour tes hammams et tes égouts te paraîtront bien trop étroit. Bien, allons droit au but. Je te propose un accord profitable à nos deux parties. Je souhaite ouvrir une voie de contrebande entre Justice et le nord du Sekai. Celle-ci passerait par le Lac Rebirth, te permettant d'acheminer tes cargaisons vers le nord et vers le Reike. En échange, je ne demande qu'à faire entrer mes marchandises à Justice. Grâce à tes égouts pour entrer et sortir du pays, nous passerons complètement inaperçu sans avoir à traiter avec la douane. Qu'en dis-tu ? »
CENDRES
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"... Même les titans, sans mollets... Ne pourraient rester debout." répondit simplement, après un instant, Kebossa.
Rêvait-il donc de son propre palais, cet elfe ambitieux ? Cela n'aurait rien eu de surprenant. La soif de richesse était une motivation répandue au sein du Syndicat; sinon, la haine d'un royaume aussi injuste qu'il se clamait l'inverse; un héritage familiale, parfois, ridiculement; ou encore, le souhait de faire danser la populace pour le moindre de ses désirs, sans grande limite morale ni matérielle. Une banale recherche de richesse, voilà tout ce qui le motiverait ? La richesse est un moyen pour bien des buts. A quoi d'autre aurait-il pu goûter ? Qu'il ne soit qu'un oreilles pointues avide d'or et de pouvoir pour le seul plaisir d'en amasser, il n'eut pas eu plus d'intérêt qu'un gobelin.
"Alors, on peut leur gober les yeux ?" demanda le jeune reptile.
Pour seule réponse, la géante s'appuya sur le promontoire derrière-elle, lui faisant office de dossier à elle, d'escalier vers sa tête pour d'autres.
"Le goût du sang, dis-tu... ? songea Kebossa à voix haute. Lâche des chiens affamés... Sur une vache grasse, et observe. Vois comme les chiens ils l'épuiseront... Vois comme ils la mettront à bas... Même si l'un se fait ouvrir le crâne par un coup de sabot. Vois comme ils la déchiquèteront.. Alors même qu'elle meuglera de douleur et de terreur... L'hybride montra sa large pogne encore sanglante de la chair engloutie. Il est des mets... Encore plus raffinés que cela. S'ils te sont plus agréables... Que la chair-même... Fais-le moi savoir."
Une hybride proposant à un elfe des mets 'raffinés', plus d'un se serait étranglé à cette vue. Et à ses suggestions, plus d'un cœur sensible aurait poussé un cri, et en aurait fait des cauchemars pendant de biens longues nuits.
"Pour en revenir à nos affaires... Ta proposition m'intéresse... A un point près. La puissante queue de la saurienne bougea intimement, et une grande onde parcourut tout le bassin, peu profond, allant mourir dans ses recoins. C'est avec la République... Que les poissons des profondeurs ont fait affaire... Autorisant ses navires à voguer... A la surface de leur chère mare... J'aurais donc bien des pattes à graisser de mon côté du Lac... Pour que tes affaires n'en rejoignent pas le fond. Comment ré-équilibrerais-tu cela ? Des griffes tapotèrent lentement la mosaïque, évoquant le rythme d'un lent cœur. La palpitant d'une licorne... Peut-être ? Ou d'un Goldenheart ? Les paupières reptiliennes se plissèrent d'amusement, un lourd sifflement reptilien de satisfaction oppressant l'air. Là, je ne serais pas la seule... A t'en devoir une."
Rêvait-il donc de son propre palais, cet elfe ambitieux ? Cela n'aurait rien eu de surprenant. La soif de richesse était une motivation répandue au sein du Syndicat; sinon, la haine d'un royaume aussi injuste qu'il se clamait l'inverse; un héritage familiale, parfois, ridiculement; ou encore, le souhait de faire danser la populace pour le moindre de ses désirs, sans grande limite morale ni matérielle. Une banale recherche de richesse, voilà tout ce qui le motiverait ? La richesse est un moyen pour bien des buts. A quoi d'autre aurait-il pu goûter ? Qu'il ne soit qu'un oreilles pointues avide d'or et de pouvoir pour le seul plaisir d'en amasser, il n'eut pas eu plus d'intérêt qu'un gobelin.
"Alors, on peut leur gober les yeux ?" demanda le jeune reptile.
Pour seule réponse, la géante s'appuya sur le promontoire derrière-elle, lui faisant office de dossier à elle, d'escalier vers sa tête pour d'autres.
"Le goût du sang, dis-tu... ? songea Kebossa à voix haute. Lâche des chiens affamés... Sur une vache grasse, et observe. Vois comme les chiens ils l'épuiseront... Vois comme ils la mettront à bas... Même si l'un se fait ouvrir le crâne par un coup de sabot. Vois comme ils la déchiquèteront.. Alors même qu'elle meuglera de douleur et de terreur... L'hybride montra sa large pogne encore sanglante de la chair engloutie. Il est des mets... Encore plus raffinés que cela. S'ils te sont plus agréables... Que la chair-même... Fais-le moi savoir."
Une hybride proposant à un elfe des mets 'raffinés', plus d'un se serait étranglé à cette vue. Et à ses suggestions, plus d'un cœur sensible aurait poussé un cri, et en aurait fait des cauchemars pendant de biens longues nuits.
"Pour en revenir à nos affaires... Ta proposition m'intéresse... A un point près. La puissante queue de la saurienne bougea intimement, et une grande onde parcourut tout le bassin, peu profond, allant mourir dans ses recoins. C'est avec la République... Que les poissons des profondeurs ont fait affaire... Autorisant ses navires à voguer... A la surface de leur chère mare... J'aurais donc bien des pattes à graisser de mon côté du Lac... Pour que tes affaires n'en rejoignent pas le fond. Comment ré-équilibrerais-tu cela ? Des griffes tapotèrent lentement la mosaïque, évoquant le rythme d'un lent cœur. La palpitant d'une licorne... Peut-être ? Ou d'un Goldenheart ? Les paupières reptiliennes se plissèrent d'amusement, un lourd sifflement reptilien de satisfaction oppressant l'air. Là, je ne serais pas la seule... A t'en devoir une."
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Une vieille connaissance pour de nouvelles affaires
Feat Kebossa
Les figures de styles fusent à travers la pièce et les loups sont entre temps devenus des chiens. Pencher en avant le dos légèrement courbé, le coude déposé contre sa jambe et la paume de sa main soutenant sa tête alors qu'il tapote lentement son index sur sa joue pâle. Ce petit rictus plein de suffisance vient à nouveau pincer le coin gauche de ses lèvres dans un silence pesant qui n'est interrompu que par les bruits de mâchoire de son hôte. Il écouta bien sagement, dans un premier temps. Il se redressa ensuite sur ses deux jambes lorsque l'Hybride eut terminé, déclinant sa première proposition qui en réalité, n'avait pas l'air d'en être une.
« Je te remercie mais ça ne sera pas nécessaire. Mais ne te prive pas pour moi, je t'en prie. J'espère que ça ne te dérange pas si je me mets à l'aise. »
Il ne demande pas vraiment l'autorisation, il informe. Sur ces mots, il déboutonne les derniers boutons de sa chemise humide et collant désagréablement à sa peau. Retirant un bras avant l'autre, il prend tout son temps pour plier sa chemise blanche et la caler sur son épaule. Piètre tentative de se montrer au naturel dans une vaine tentative de séduction ? Pas le moins du monde, bien que ça lui ressemblerait bien. La raison est bien plus évidente, il a simplement chaud bien qu'il n'en montre le moins possible. Les "peaux-nues" n'ont simplement pas la même sensibilité aux basses et fortes températures que son homologue reptilien ici présente. Il en profite d'ailleurs pour éviter, par chance, le macabre spectacle des couteaux aiguisés sanguinolents dans la gueule de l'alligator. Ainsi, il pourra certainement éviter les cauchemars lors de ces prochaines nuits.
Lorsqu'elle mentionne et daigne répondre à sa proposition, il relève le regard vers celle-ci. Par ailleurs, puisqu'il est debout il en profite pour se dégourdir un peu les jambes. Il fait quelques pas dans une direction puis dans une autre, restant toujours dans le champ de vision de Kebossa. Il l'a laisse terminer et même évoquer ses propositions pour "ré-équilibrer" le débat, comme elle le dit si bien. Il se fige un moment sur ses deux jambes, face à l'énorme bassin dont l'eau manque à nouveau de tomber plus bas.
« Dois-je comprendre que la politique des Goldheart t'embête jusqu'au fin fond des égouts ? Lequel devrait y passer le premier. Lequel s'est-il fait le plus d'ennemis. La mère ou le fils ? Pourquoi choisir, après tout. »
Il sourit pendant qu'il marque un petit silence, laissant presque croire qu'il envisage sérieusement de se lancer dans une quête aussi stupide.
« N'allons pas trop vite en besogne. C'est une histoire pour une autre fois, peut-être. Je crois que tu ne m'as pas bien compris. Je n'ai jamais dit que je comptais faire passer la marchandise sur le lac. Et si je te disais que j'étais justement capable de faire passer mes affaires et les tiennes par le fond en toute sécurité ? La République ne peut contrôler le flux qu'elle ne voit pas. »
Son sourire s'étire brièvement, laissant voir ses dents blanches et parfaites l'espace d'un instant éphémère. Si le domaine de la magie échappe encore grandement à Kebossa, on peut facilement dire qu'Eliëndir baigne dedans depuis tout petit. Voilà comment l'Elfe "ré-équilibre" le débat, avec une proposition qu'elle n'aura jamais ailleurs. Ce n'est pas le nombre d'aquamanciens ou d'enchanteurs qui manquent dans les rangs d'Eliëndir mais il gardera évidemment ses secrets pour lui. Tout ce qui lui manque, c'est un contact de confiance à Justice pour pérenniser son affaire.
CENDRES
« Je te remercie mais ça ne sera pas nécessaire. Mais ne te prive pas pour moi, je t'en prie. J'espère que ça ne te dérange pas si je me mets à l'aise. »
Il ne demande pas vraiment l'autorisation, il informe. Sur ces mots, il déboutonne les derniers boutons de sa chemise humide et collant désagréablement à sa peau. Retirant un bras avant l'autre, il prend tout son temps pour plier sa chemise blanche et la caler sur son épaule. Piètre tentative de se montrer au naturel dans une vaine tentative de séduction ? Pas le moins du monde, bien que ça lui ressemblerait bien. La raison est bien plus évidente, il a simplement chaud bien qu'il n'en montre le moins possible. Les "peaux-nues" n'ont simplement pas la même sensibilité aux basses et fortes températures que son homologue reptilien ici présente. Il en profite d'ailleurs pour éviter, par chance, le macabre spectacle des couteaux aiguisés sanguinolents dans la gueule de l'alligator. Ainsi, il pourra certainement éviter les cauchemars lors de ces prochaines nuits.
Lorsqu'elle mentionne et daigne répondre à sa proposition, il relève le regard vers celle-ci. Par ailleurs, puisqu'il est debout il en profite pour se dégourdir un peu les jambes. Il fait quelques pas dans une direction puis dans une autre, restant toujours dans le champ de vision de Kebossa. Il l'a laisse terminer et même évoquer ses propositions pour "ré-équilibrer" le débat, comme elle le dit si bien. Il se fige un moment sur ses deux jambes, face à l'énorme bassin dont l'eau manque à nouveau de tomber plus bas.
« Dois-je comprendre que la politique des Goldheart t'embête jusqu'au fin fond des égouts ? Lequel devrait y passer le premier. Lequel s'est-il fait le plus d'ennemis. La mère ou le fils ? Pourquoi choisir, après tout. »
Il sourit pendant qu'il marque un petit silence, laissant presque croire qu'il envisage sérieusement de se lancer dans une quête aussi stupide.
« N'allons pas trop vite en besogne. C'est une histoire pour une autre fois, peut-être. Je crois que tu ne m'as pas bien compris. Je n'ai jamais dit que je comptais faire passer la marchandise sur le lac. Et si je te disais que j'étais justement capable de faire passer mes affaires et les tiennes par le fond en toute sécurité ? La République ne peut contrôler le flux qu'elle ne voit pas. »
Son sourire s'étire brièvement, laissant voir ses dents blanches et parfaites l'espace d'un instant éphémère. Si le domaine de la magie échappe encore grandement à Kebossa, on peut facilement dire qu'Eliëndir baigne dedans depuis tout petit. Voilà comment l'Elfe "ré-équilibre" le débat, avec une proposition qu'elle n'aura jamais ailleurs. Ce n'est pas le nombre d'aquamanciens ou d'enchanteurs qui manquent dans les rangs d'Eliëndir mais il gardera évidemment ses secrets pour lui. Tout ce qui lui manque, c'est un contact de confiance à Justice pour pérenniser son affaire.
CENDRES
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"Au nez et aux branchies... Des sirènes ?" dit l'hybride géante avec intérêt, la gueule entrouverte, tel l'alligator entrevoyant une proie.
Quiconque ayant jamais croisé le chemin des habitants des profondeurs du Lac savait comme ils protégeaient leur précieuse petite 'flaque'. Magnifiques et redoutables, résolument indépendants, ils avaient néanmoins, finalement, 'accepté' une certaine entente avec la République, lui laissant la surface. Leur restait leurs sombres et secrètes profondeurs. Ces piètres poissons, ces mi-humains si hautains, apportaient-on aujourd'hui à la géante reptilienne la possibilité de les leurrer, de poursuivre son commerce à sa guise au sein même du territoire de ces agaçantes écailles-plates ?
"Un peau-nu serait dans les bons papiers des tritons ? interrogea Lyu, au bord du grand bassin.
- Plus simple, lézardeau... répondit la colosse.
- Oh ! Par magie ?! s'étonna l'hybride pâle, lorgnant l'elfe à moitié dénudé avec une curiosité n'ayant rien à voir avec son odeur de feuilles desséchées. Mais n'ont-ils pas leurs propres mages ?"
Les mires reptiliennes s'étrécirent un instant, jaugeant son invité. A de lointains souvenirs se mêlait la réputation des elfes, ces êtres anciens aussi élégants et respectés que distants et manipulateurs, pour les pires d'entre-eux. C'était là l'une des richesses du Syndicat : l'on y côtoyait de tout... De la pire des vermines rustaudes au plus fin des politiciens pervers. Et, au déplaisir de l'ancienne esclave du Reike, au plus ambitieux des mages du Sekaï. Il s'agissait bien sûr de trouver un terrain d'entente satisfaisant pour tout le monde... Mais le passé avait laissé ses marques, et ce n'est pas sans un lourd instant de silence que Kebossa se décida. Ses griffes claquèrent à nouveau.
"A boire, pour notre... Invité. exigea une voix grave et puissante. Si la chair... Ne t'a pas intéressé, peut-être en sera-t-il autrement du sang... De la vigne ?"
De nouveau, des ombres courbées et serviles leur portèrent verre et bouteille d'un alcool décent... Du moins, pour l'elfe. L'alligator, elle, nécessita que deux hommes lui portent un tonneau. Un coup de griffe le troua comme il faut. Sans effort, la géante le porta à sa gueule, une rasade s'écoulant abondamment dans le gouffre animal. Sans surprise pour qui a déjà essayé de boire sans lèvres, bien du liquide se perdit entre les crocs, et plus bas, dans l'eau claire du bassin.
"Voilà une affaire... Qui n'attendait qu'à être conclue. observa Kebossa. Tes... Capacités... Et mon réseau... Les bonnes gens de Liberty s'étonneront bientôt de trouver de la liqueur Reikoise... Sur la table de leurs élus. Kebossa reposa son tonneau. Comment comptes-tu t'y prendre... Eliendir ? Quelles marchandises pourront passer... Par cette nouvelle voie ?"
Poudres, armes, esclaves, marchandises illégales... Toutes ne vivaient pas de la même manière le voyage, qu'il soit sur le dur dos d'une mule en haut d'une montagne ou par quelque 'passage' sous-marin.
Quiconque ayant jamais croisé le chemin des habitants des profondeurs du Lac savait comme ils protégeaient leur précieuse petite 'flaque'. Magnifiques et redoutables, résolument indépendants, ils avaient néanmoins, finalement, 'accepté' une certaine entente avec la République, lui laissant la surface. Leur restait leurs sombres et secrètes profondeurs. Ces piètres poissons, ces mi-humains si hautains, apportaient-on aujourd'hui à la géante reptilienne la possibilité de les leurrer, de poursuivre son commerce à sa guise au sein même du territoire de ces agaçantes écailles-plates ?
"Un peau-nu serait dans les bons papiers des tritons ? interrogea Lyu, au bord du grand bassin.
- Plus simple, lézardeau... répondit la colosse.
- Oh ! Par magie ?! s'étonna l'hybride pâle, lorgnant l'elfe à moitié dénudé avec une curiosité n'ayant rien à voir avec son odeur de feuilles desséchées. Mais n'ont-ils pas leurs propres mages ?"
Les mires reptiliennes s'étrécirent un instant, jaugeant son invité. A de lointains souvenirs se mêlait la réputation des elfes, ces êtres anciens aussi élégants et respectés que distants et manipulateurs, pour les pires d'entre-eux. C'était là l'une des richesses du Syndicat : l'on y côtoyait de tout... De la pire des vermines rustaudes au plus fin des politiciens pervers. Et, au déplaisir de l'ancienne esclave du Reike, au plus ambitieux des mages du Sekaï. Il s'agissait bien sûr de trouver un terrain d'entente satisfaisant pour tout le monde... Mais le passé avait laissé ses marques, et ce n'est pas sans un lourd instant de silence que Kebossa se décida. Ses griffes claquèrent à nouveau.
"A boire, pour notre... Invité. exigea une voix grave et puissante. Si la chair... Ne t'a pas intéressé, peut-être en sera-t-il autrement du sang... De la vigne ?"
De nouveau, des ombres courbées et serviles leur portèrent verre et bouteille d'un alcool décent... Du moins, pour l'elfe. L'alligator, elle, nécessita que deux hommes lui portent un tonneau. Un coup de griffe le troua comme il faut. Sans effort, la géante le porta à sa gueule, une rasade s'écoulant abondamment dans le gouffre animal. Sans surprise pour qui a déjà essayé de boire sans lèvres, bien du liquide se perdit entre les crocs, et plus bas, dans l'eau claire du bassin.
"Voilà une affaire... Qui n'attendait qu'à être conclue. observa Kebossa. Tes... Capacités... Et mon réseau... Les bonnes gens de Liberty s'étonneront bientôt de trouver de la liqueur Reikoise... Sur la table de leurs élus. Kebossa reposa son tonneau. Comment comptes-tu t'y prendre... Eliendir ? Quelles marchandises pourront passer... Par cette nouvelle voie ?"
Poudres, armes, esclaves, marchandises illégales... Toutes ne vivaient pas de la même manière le voyage, qu'il soit sur le dur dos d'une mule en haut d'une montagne ou par quelque 'passage' sous-marin.
Invité
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Une vieille connaissance pour de nouvelles affaires
Feat Kebossa
Il affiche une mine amusée devant l'échange du petit lézard bleu et de sa maitresse. Le sous-entendu était assez gros pour trouver la solution sans devoir être très perspicace mais effectivement, Kebossa a tapé dans le mille. Bien sûr, même au sein des profondeurs les risques ne sont pas nuls. A défaut de s'assurer d'être relativement tranquille face aux autorités de la République en surface, il faudrait gérer les habitants des profondeurs. Sirènes, Tritons, Nagas ou peu importe ce qui vit là-dessous c'est le cadet de ses soucis. Il ne compte pas demander l'autorisation à qui que ce soit. Et puis, ils ne sont pas obligé de savoir que le Syndicat utilise une partie du lac pour ses affaires, tant que le trafic se fait discrètement.
Cependant, il ne dit rien et laisse volontairement planer le doute pendant que son homologue réfléchit encore à sa proposition. Se contentant d'un sourire en coin pendant qu'il reprend sa petite marche dans la pièce privée de l'hybride à l'appétit vorace. Il n'a aucun doute sur la valeur de l'accord qu'il vient de déposer sur la table. Il faudrait être idiot ou manquer cruellement d'ambition pour ignorer une telle opportunité. Et un idiot en manque d'ambition n'a rien à faire au sein du Syndicat. Il reporte entièrement son attention sur Kebossa lorsqu'elle claque à nouveau ses griffes, devinant que son recueillement intérieur est terminé.
L'Elfe semble avoir fait un grand bond dans l'estime de son hôte, assez pour qu'elle lui propose enfin quelque chose à son goût lors de cette petite réunion d'affaires. A défaut de ne pouvoir se remplir la panse, il pourra au moins étancher sa soif à sa guise. Il commençait justement à avoir la gorge sèche à cause de toute cette chaleur. Il acquiesce de la tête et lorgne attentivement le retour des esclaves avec ce vin qu'il espère, ne sera pas trop immonde. Il ne serait pas très surpris d'apprendre que l'immense palais de l'alligator est bien incapable de faire la différence entre une boisson de bonne et de basse qualité mais peut-être est-il médisant, pour ne pas changer. Il récupère un verre et attend qu'on lui remplisse sa coupe pour pouvoir attester lui-même des goûts de son hôte.
Il remarque cette singulière façon de boire propre à Kebossa, comme il est dommage de ne pas savourer convenablement un vin aussi noble mais il n'est pas là pour juger les manières de son homologue Républicain après tout. L'Elfe glisse son index sous son nez, réfléchissant un moment à la question de Kebossa avant de lui répondre.
« Principalement des marchandises assez résistantes et/ou peu encombrantes. Pour commencer en tout cas. Armes, objets volés, stupéfiants, marchandises de luxes. De quoi ravir les nobles du Reike et de la République tout en s'assurant une affaire plus que lucrative, n'est-ce pas ? Disons qu'avec mon procédé, nos marchandises pourront être quasiment insondable grâce à un puissant enchantement tout en se déplaçant par des courants artificitiels, d'une berge à l'autre. Sous le nez de la République et des habitants du lac. »
Il marque une pause puis reprend pour ajouter quelques précisions.
« Transporter des êtres vivants risque d'être une tâche des plus pénibles si ce n'est impossible sans attirer l'attention sur nous, mettons ça de côté pour le moment. Si cela te convient, alors je crois que nous avons un accord et l'avenir s'annonce radieux au-dessus du Lac Rebirth. A notre partenariat naissant. »
Il lève son verre de vin en direction de Kebossa pour trinquer et sceller définitivement un contrat plus que prometteur. Une collaboration qui pour sûr, fera ses preuves avec le temps.
CENDRES
Cependant, il ne dit rien et laisse volontairement planer le doute pendant que son homologue réfléchit encore à sa proposition. Se contentant d'un sourire en coin pendant qu'il reprend sa petite marche dans la pièce privée de l'hybride à l'appétit vorace. Il n'a aucun doute sur la valeur de l'accord qu'il vient de déposer sur la table. Il faudrait être idiot ou manquer cruellement d'ambition pour ignorer une telle opportunité. Et un idiot en manque d'ambition n'a rien à faire au sein du Syndicat. Il reporte entièrement son attention sur Kebossa lorsqu'elle claque à nouveau ses griffes, devinant que son recueillement intérieur est terminé.
L'Elfe semble avoir fait un grand bond dans l'estime de son hôte, assez pour qu'elle lui propose enfin quelque chose à son goût lors de cette petite réunion d'affaires. A défaut de ne pouvoir se remplir la panse, il pourra au moins étancher sa soif à sa guise. Il commençait justement à avoir la gorge sèche à cause de toute cette chaleur. Il acquiesce de la tête et lorgne attentivement le retour des esclaves avec ce vin qu'il espère, ne sera pas trop immonde. Il ne serait pas très surpris d'apprendre que l'immense palais de l'alligator est bien incapable de faire la différence entre une boisson de bonne et de basse qualité mais peut-être est-il médisant, pour ne pas changer. Il récupère un verre et attend qu'on lui remplisse sa coupe pour pouvoir attester lui-même des goûts de son hôte.
Il remarque cette singulière façon de boire propre à Kebossa, comme il est dommage de ne pas savourer convenablement un vin aussi noble mais il n'est pas là pour juger les manières de son homologue Républicain après tout. L'Elfe glisse son index sous son nez, réfléchissant un moment à la question de Kebossa avant de lui répondre.
« Principalement des marchandises assez résistantes et/ou peu encombrantes. Pour commencer en tout cas. Armes, objets volés, stupéfiants, marchandises de luxes. De quoi ravir les nobles du Reike et de la République tout en s'assurant une affaire plus que lucrative, n'est-ce pas ? Disons qu'avec mon procédé, nos marchandises pourront être quasiment insondable grâce à un puissant enchantement tout en se déplaçant par des courants artificitiels, d'une berge à l'autre. Sous le nez de la République et des habitants du lac. »
Il marque une pause puis reprend pour ajouter quelques précisions.
« Transporter des êtres vivants risque d'être une tâche des plus pénibles si ce n'est impossible sans attirer l'attention sur nous, mettons ça de côté pour le moment. Si cela te convient, alors je crois que nous avons un accord et l'avenir s'annonce radieux au-dessus du Lac Rebirth. A notre partenariat naissant. »
Il lève son verre de vin en direction de Kebossa pour trinquer et sceller définitivement un contrat plus que prometteur. Une collaboration qui pour sûr, fera ses preuves avec le temps.
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