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Bien sur qu'elle était occupé, mais il se doutait bien qu'elle avait les possibilités d'adapter son emploi du temps a sa guise. Il eu un léger sourire a sa remarque sur elle même, sa grandeur, en reprenant ce que lui même avait dit plus tôt. Elle n’était pas trop prompte a pleurer sur le protocole, c’était déjà une bonne chose.
- Alors allons y ma dame. Que vous puissiez continuer de me parler de ce formidable clan dont vous provenez.
Elle lui proposa une téléportation. Elle avait des pouvoirs intéressant. Ce qu'il lui manquait c'etait les connaissances théoriques. Pour déchiffrer le livre par exemple. C'est pour ça qu'elle avait fait appel a autant d'expert, qui n'en était pas temps de son point de vu. Mais il était particulier et avait sa propre vision des choses. Il lui prit le bras, et sentit la sensation caractéristique de l'environnement qui tournoie autour d'eux, les transportant d'une destination a une autre. Il sentit ses pieds toucher le sol de nouveau et hocha la tete :
- Vous avez une délicatesse dans l'utilisation de cette magie. C'est agréable.
Elle lui présenta les lieux. Une auberge dissimulée du grand public. Intriguant. Il relâcha son bras, observant l'intérieur des lieux. Comme elle l'avait soulignée, il n'y avait vraiment que peu de monde, mais ce n’était pas le résultat d'un endroit négligée, et sur le visage du propriétaire, on ne lisait pas l’inquiétude d'une soirée avec un peu de couverts dans son regard.
- ...Quel endroit.
Il se retourna vers l’extérieur, observant la rivière de loin, le sable blanc, et il eu de nouveau un petit temps d’arrêt, la luminosité ambiante se répercutant dans l'argent de ses yeux. Comme un nouveau souvenir revenant a la surface d'un esprit qui semblait en mouvement permanent.
- Ou sommes nous, par rapport a la ville ? Je suppose que nous n'avons pas du aller trop loin ?
Il savait par l’intermédiaire de sa propre compétence qu'il y avait souvent une limite de distance, mais après tout, il n’était pas au fait de tous les détails de chaque compétence, et il savait aussi qu'il existait des personnes extraordinaires capable de faire ce que la normalité aurait considéré comme « anormale, impossible ».
- Hum, excusez moi. Rentrons ?
Il pénétra a l'intérieur. Il faisait un peu sombre, alors que le soleil commençait a déscendre. Le rendez vous avec eu lieu dans l'aprés-midi et le temps de procéder a la premiere étude, c'etait le soir. Heureusement a l'intérieur, deux cheminées, de chaque coté, flambaient a un rythme gentil pour ne pas surchauffé la piece.
Des petites tables étaient disposés de façon très espacés, les unes des autres, pour garantir un calme et une intimité certaine a tous les convives. Ceux qui étaient la, de toute manière, n’étaient pas du genre a faire énormément de bruits, et la pièce offrait un sentiment de calme et de sérénité certain. Le genre d'endroit parfait pour se détendre, travailler avec un bon repas, ou pour rencontrer quelqu'un. Jetait leur situation, a eu deux, et ils se dirigèrent d'eux meme vers une table. Aryan tira la chaise pour qu'elle puisse s'installer.
- Je vous remercie de cette belle découverte en tout cas.
Il prit place en face d'elle, avant de jeter un œil sur les plats déjà servit tout autour. Diverses viandes, légumes, fromages, des desserts avec des produits provenant d'un peu partout, c'etait simple mais de qualité, et il se doutait qu'il n'en fallait pas moins pour motiver la présence de la femme en face de lui.
- Si je puis me permettre, comment connaissez vous cet endroit, vous ? Il proviens de votre raison d'informateur, peut etre ?
Ce meme réseau qui lui avait permis de faire savoir son besoin d'expert ici et la dans le Sekai ? Sans doute encore un secret qu'elle n'allait peut etre pas lui révéler.
- Dans tous les cas, je vous laisse choisir la commande. Vous etes celle qui connait les spécialités du chef aprés tout.
Et lui, n'avait pas vraiment besoin de se remplir l'estomac. Le goût etait tout ce qui lui importait.
- Alors allons y ma dame. Que vous puissiez continuer de me parler de ce formidable clan dont vous provenez.
Elle lui proposa une téléportation. Elle avait des pouvoirs intéressant. Ce qu'il lui manquait c'etait les connaissances théoriques. Pour déchiffrer le livre par exemple. C'est pour ça qu'elle avait fait appel a autant d'expert, qui n'en était pas temps de son point de vu. Mais il était particulier et avait sa propre vision des choses. Il lui prit le bras, et sentit la sensation caractéristique de l'environnement qui tournoie autour d'eux, les transportant d'une destination a une autre. Il sentit ses pieds toucher le sol de nouveau et hocha la tete :
- Vous avez une délicatesse dans l'utilisation de cette magie. C'est agréable.
Elle lui présenta les lieux. Une auberge dissimulée du grand public. Intriguant. Il relâcha son bras, observant l'intérieur des lieux. Comme elle l'avait soulignée, il n'y avait vraiment que peu de monde, mais ce n’était pas le résultat d'un endroit négligée, et sur le visage du propriétaire, on ne lisait pas l’inquiétude d'une soirée avec un peu de couverts dans son regard.
- ...Quel endroit.
Il se retourna vers l’extérieur, observant la rivière de loin, le sable blanc, et il eu de nouveau un petit temps d’arrêt, la luminosité ambiante se répercutant dans l'argent de ses yeux. Comme un nouveau souvenir revenant a la surface d'un esprit qui semblait en mouvement permanent.
- Ou sommes nous, par rapport a la ville ? Je suppose que nous n'avons pas du aller trop loin ?
Il savait par l’intermédiaire de sa propre compétence qu'il y avait souvent une limite de distance, mais après tout, il n’était pas au fait de tous les détails de chaque compétence, et il savait aussi qu'il existait des personnes extraordinaires capable de faire ce que la normalité aurait considéré comme « anormale, impossible ».
- Hum, excusez moi. Rentrons ?
Il pénétra a l'intérieur. Il faisait un peu sombre, alors que le soleil commençait a déscendre. Le rendez vous avec eu lieu dans l'aprés-midi et le temps de procéder a la premiere étude, c'etait le soir. Heureusement a l'intérieur, deux cheminées, de chaque coté, flambaient a un rythme gentil pour ne pas surchauffé la piece.
Des petites tables étaient disposés de façon très espacés, les unes des autres, pour garantir un calme et une intimité certaine a tous les convives. Ceux qui étaient la, de toute manière, n’étaient pas du genre a faire énormément de bruits, et la pièce offrait un sentiment de calme et de sérénité certain. Le genre d'endroit parfait pour se détendre, travailler avec un bon repas, ou pour rencontrer quelqu'un. Jetait leur situation, a eu deux, et ils se dirigèrent d'eux meme vers une table. Aryan tira la chaise pour qu'elle puisse s'installer.
- Je vous remercie de cette belle découverte en tout cas.
Il prit place en face d'elle, avant de jeter un œil sur les plats déjà servit tout autour. Diverses viandes, légumes, fromages, des desserts avec des produits provenant d'un peu partout, c'etait simple mais de qualité, et il se doutait qu'il n'en fallait pas moins pour motiver la présence de la femme en face de lui.
- Si je puis me permettre, comment connaissez vous cet endroit, vous ? Il proviens de votre raison d'informateur, peut etre ?
Ce meme réseau qui lui avait permis de faire savoir son besoin d'expert ici et la dans le Sekai ? Sans doute encore un secret qu'elle n'allait peut etre pas lui révéler.
- Dans tous les cas, je vous laisse choisir la commande. Vous etes celle qui connait les spécialités du chef aprés tout.
Et lui, n'avait pas vraiment besoin de se remplir l'estomac. Le goût etait tout ce qui lui importait.
Noble de La République
Dorylis de Rockraven
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Feat Aryan
Une fois arrivés dans le petit havre de paix, comme hors du temps Madame la Ministre se détendit de manière presque imperceptible. Un peu moins droite, les épaules plus lâches, une posture et une allure plus souple et naturelle, oui elle avait en partie au moins quitté son rôle, son masque cérémoniel officiel. Elle inspira profondément, une téléportation même lorsqu'on en maitrisait la technique restait une technique magique couteuse en énergie. Elle se permit un sourire flatté aux paroles d'Aryan.
- Délicatesse née de l'entrainement et de mon souhait de toujours bien contrôler ce que je fais et comment je le fais. J'ai des souvenirs terribles de mes premiers essais, j'en frissonne rien que d'y songer voyez vous, cette imperfection, ce manque de précision, mais je sais que le travail permet de corriger bien des défauts et je suis satisfaite d'avoir réussi cela.
Elle semblait satisfaite du regard que portait son invité sur les lieux, mais quoi de plus normal. Quitter la grande ville, bruyante, mal odorante même et arriver ici.
- Nous sommes à une dizaine de kilomètres au sud de Liberty dans la vaste forêt qui rejoint la côte sud et est.
Elle inclina la tête et posa son bras avec douceur sur son avant-bras, comme cela peut se faire, pour signifier qu'il était son cavalier peut-être en ce lieu, ou parce qu'elle avait l'habitude de se signifier au monde ce qui était pour elle. Ils s'avancèrent donc dans l'auberge qui n'était que peu éclairée, la nuit pas encore vraiment tombée l'aubergiste n'avait pas encore allumé son éclairage. Il faisait bon en effet, c'était cossu et l'endroit appelait au calme.
Elle prit place sur la chaise qu'Aryan avait reculé, s'asseyant à mesure qu'il l'avançait de nouveau vers la table.
- C'est un plaisir Aryan.
Elle observa les lieux, comme pour se replonger dans ses souvenirs, comment avait-elle connu cet endroit? Bonne question, il lui semblait que cela remontait à une autre vie, du temps de sa jeunesse peut-être même. Elle chercha et finit par trouver, amusée cela fit s'accrocher un franc sourire sur ses lèvres.
- Je ne sais plus le pourquoi mais cela remonte à ma prime jeunesse, celle de mes études. Il me semble que nous devions réaliser une peinture sur le thème du bonheur caché pour un des cours. Et avec mon amie de toujours nous n'étions pas vraiment inspirées. Mais joueuses nous l'étions... Et nous sommes partis avec notre matériel et des chevaux en forêt. Il me semble que nous nous sommes défiées une fois de plus et nous avons galopé sans vraiment faire attention à notre chemin. Et quand nous en avons eu assez de ce jeu, nous nous sommes arrêtées pour peindre sans réfléchir. La nuit a fini par tomber et nous avons décidé qu'il était temps de rentrer sauf que.... Ou étions-nous? C'est en cherchant notre chemin qu'au milieu de la nuit nous avons trouvé cet endroit, ou une auberge existait, ou seuls venaient les forestiers en somme. Voilà comment je l'ai découvert.
Elle tut le reste de l'histoire, cela était entre Neera et elle, leur affection profonde, leur amitié centenaire s'était renforcée durant leurs études et depuis jamais elles ne s'étaient quittées ou fâchées.
Revenant dans le moment présent elle interpella le tenancier d'un bref signe de main. Sans plus de formalités, après l'avoir salué elle demanda une bouteille de vin de sable, des entremets de jambon persillés et diverses amuses bouches pour pouvoir faire goûter la cuisine du lieu à son invité. Le but n'était pas réellement de manger énormément mais plus de passer un bon moment hors du temps et des obligations tout en parlant de cet ouvrage familial.
Elle avait aussi gardé en tête l'étrange comportement d'Aryan à ses questions passées.
- Et vous avez vous un havre secret quelque part sur le Sekaï? Un lieu qui vous permet d'oublier un moment le fil du temps et de profiter de l'instant présent sans se préoccuper de rien d'autres?
Cela étant dit, sûre d'elle, elle avait croisé les jambes sous la table et celle posée dessus, plus à même de bouger se déplaça vers l'Ange, effleurant du bout du pied avec délicatesse et habitude peut-être aussi le mollet de l'homme. Un contact, qui fut bref, léger, mais ne pouvait être le fruit d'un mouvement incontrôlé.
Message 8
CENDRES
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Il contourna tranquillement la table, et prit place a son tour. L’atmosphère un peu tamisée éclairé par les grandes cheminées donnait un petit plus. Il aprés avoir posé sa question, il la laissa raconter le pourquoi du comment. Difficile de lire ses réactions quand a ce qui pouvait bien se passer sous la table, tant il était imperturbable. Mais c’était impossible qu'il n'ai pas sentit. Soit il faisait semblant, soit il etait totalement fermé a la chose, ce qui dans chaque cas demandait une approche différente.
- Votre prime jeunesse...C'est fascinant. Pardon, je ne veux pas paraître grossier, mais...cela remonte a loin ?
Élémentaire elle etait, et donc d'un certain age, probablement. Surtout vu sa façon d'etre. Et cette fois, elle avait totalement capté son attention, en partant sur un sujet qui semblait avoir de l'écho en lui. Des souvenirs, très éloignés. Il ne pu s’empêcher de sourire, mais comme le timing etait proche de la caresse sur son tibia, peut être que c’était lié ?
- Je suis quelqu'un de fasciné par les histoires. Les souvenirs.Et vous avez l'air d’être une personne en capacité de m'en conter un bon nombre. Dites moi, ca vous dérangerez, plus tard, que j'en prenne quelque notes dans mon carnet ? J'adorerais ecrire votre vie. Vos histoires comme votre vie quotidienne. D'aujourd'hui et d'avant.
Il s’était penché et posa sa main sur la sienne délicatement, comme si les places s’étaient échangés dans les volontés, tout a coup. Il sourit légèrement, et relâcha sa prise en reculant dans son siège, l'air de réfléchir soudainement. Sa question était tout aussi intéressante, dans la mesure ou ça l'obligeait a réfléchir.
- A vrai dire...je ne suis pas sur. J'ai souvenir d'un lieu. Une grande colline. Avec un manoir. Surplombant une ville. Le calme, le silence, mais aussi la chaleur de la vie. Ce sont des impressions, des couleurs, des sensations. Vous le décrire plus précisément, j'en serais bien incapable.
Dire qu'il en aurait envie était plus qu'un euphémisme. Il était assoiffé de se souvenir. Il savait qu'il ne venait pas de nulle part, qu'il était fait de nombreuses choses, de nombreuses années, de nombreux siècles. Et ne pas savoir était une souffrance. Il portait cette absence comme une blessure dans l’âme, comme un trou dans la poitrine, que son sourire charmeur parvenait trop facilement a faire oublier pour que ce soit tout a fait naturel.
Une serveuse approcha, pour prendre les commandes, et comme convenue, il se mit en retrait pour laisser la Républicaine prendre la parole. Impossible de ne pas remarquer que la jeune femme évitait spécifiquement de regarder l'homme en face, comme si une fois ses yeux posés sur elle, elle n'arriverait plus a les retirer.
- Oh, en fait je me dis que ce serait sympathique de gouter un peu tout, ainsi que les boissons ?
Elle eu un air un peu surprise et se tourna finalement vers lui avant de rougir. L'endroit était simple mais de bonnes qualités. Commandés toute la carte, c’était prévoir une voir deux pièces d'or avec les boissons qui venaient de loin. Mais Aryan semblait indifférent, tout en ayant clairement conscience de la question. Il leva la main et ajusta le torchon qui se trouvait sur l'épaule de la femme.
- Je viendrais régler a la fin, merci mademoiselle.
Elle resta un peu bloquée, pendant une dizaine de secondes, avant de comprendre qu'on venait de la congédier. Elle tourna la tête vers l'élémentaire, un petit eclair dans le regard, un peu de jalousie, avant de s’éclipser.
- Pardon, je vous avez proposé la parole et au final je n'ai pas pu m’empêcher de parler. J'espere ne pas vous avoir agacée.
Il observa rapidement la table a l'autre bout ou deux hommes assez pauvrement vétu mangeait une soupe avec la gratitude de ceux qui n'ont pas le sous. L'endroit était vraiment prévu pour tous le monde.
- Je n'ai pas exactement toute les informations sur vos activités. Vous etes politicienne, ca je le sais, mais pourriez vous m'expliquez plus en details l'eventaile de vos prérogatives ?
Il en revenait toujours a elle, c'etait bien la seule chose qui l'interessait actuellement.
- Votre prime jeunesse...C'est fascinant. Pardon, je ne veux pas paraître grossier, mais...cela remonte a loin ?
Élémentaire elle etait, et donc d'un certain age, probablement. Surtout vu sa façon d'etre. Et cette fois, elle avait totalement capté son attention, en partant sur un sujet qui semblait avoir de l'écho en lui. Des souvenirs, très éloignés. Il ne pu s’empêcher de sourire, mais comme le timing etait proche de la caresse sur son tibia, peut être que c’était lié ?
- Je suis quelqu'un de fasciné par les histoires. Les souvenirs.Et vous avez l'air d’être une personne en capacité de m'en conter un bon nombre. Dites moi, ca vous dérangerez, plus tard, que j'en prenne quelque notes dans mon carnet ? J'adorerais ecrire votre vie. Vos histoires comme votre vie quotidienne. D'aujourd'hui et d'avant.
Il s’était penché et posa sa main sur la sienne délicatement, comme si les places s’étaient échangés dans les volontés, tout a coup. Il sourit légèrement, et relâcha sa prise en reculant dans son siège, l'air de réfléchir soudainement. Sa question était tout aussi intéressante, dans la mesure ou ça l'obligeait a réfléchir.
- A vrai dire...je ne suis pas sur. J'ai souvenir d'un lieu. Une grande colline. Avec un manoir. Surplombant une ville. Le calme, le silence, mais aussi la chaleur de la vie. Ce sont des impressions, des couleurs, des sensations. Vous le décrire plus précisément, j'en serais bien incapable.
Dire qu'il en aurait envie était plus qu'un euphémisme. Il était assoiffé de se souvenir. Il savait qu'il ne venait pas de nulle part, qu'il était fait de nombreuses choses, de nombreuses années, de nombreux siècles. Et ne pas savoir était une souffrance. Il portait cette absence comme une blessure dans l’âme, comme un trou dans la poitrine, que son sourire charmeur parvenait trop facilement a faire oublier pour que ce soit tout a fait naturel.
Une serveuse approcha, pour prendre les commandes, et comme convenue, il se mit en retrait pour laisser la Républicaine prendre la parole. Impossible de ne pas remarquer que la jeune femme évitait spécifiquement de regarder l'homme en face, comme si une fois ses yeux posés sur elle, elle n'arriverait plus a les retirer.
- Oh, en fait je me dis que ce serait sympathique de gouter un peu tout, ainsi que les boissons ?
Elle eu un air un peu surprise et se tourna finalement vers lui avant de rougir. L'endroit était simple mais de bonnes qualités. Commandés toute la carte, c’était prévoir une voir deux pièces d'or avec les boissons qui venaient de loin. Mais Aryan semblait indifférent, tout en ayant clairement conscience de la question. Il leva la main et ajusta le torchon qui se trouvait sur l'épaule de la femme.
- Je viendrais régler a la fin, merci mademoiselle.
Elle resta un peu bloquée, pendant une dizaine de secondes, avant de comprendre qu'on venait de la congédier. Elle tourna la tête vers l'élémentaire, un petit eclair dans le regard, un peu de jalousie, avant de s’éclipser.
- Pardon, je vous avez proposé la parole et au final je n'ai pas pu m’empêcher de parler. J'espere ne pas vous avoir agacée.
Il observa rapidement la table a l'autre bout ou deux hommes assez pauvrement vétu mangeait une soupe avec la gratitude de ceux qui n'ont pas le sous. L'endroit était vraiment prévu pour tous le monde.
- Je n'ai pas exactement toute les informations sur vos activités. Vous etes politicienne, ca je le sais, mais pourriez vous m'expliquez plus en details l'eventaile de vos prérogatives ?
Il en revenait toujours a elle, c'etait bien la seule chose qui l'interessait actuellement.
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La grande mécène allait de surprise en surprise en un sens avec son compagnon du soir, elle ne parvenait pas à le cerner, il était auréolé de mystère et de non dits, quelque de palpitant en somme.
Haussant un sourcil, amusée en réalité elle répondit sans la moindre honte.
- Juste assez de siècle pour être dans la force de l'âge et avoir bien vécu. Le temps d'apprendre aussi de bien nombreuses choses de part le monde et au gré de mes rencontres. Les ouvrages nous enrichissent certes mais ce sont les échanges qui nous font grandir.
Elle écoutait avec attention les rares informations qu'il laissait passer dans leur échange, il parlait mais pas de lui, il questionnait mais ne se livrait guère et pour la curieuse qu'elle était c'était un jeu que de tenter d'en savoir plus. Elle aimait les histoires mais pas de la même façon qu'Aryan, elle était curieuse de voir ce que les gens avaient fait pour la société en réalité, elle s'étonnait parfois de la nonchalance des races anciennes qui se complaisaient trop à ses yeux dans l'attente et l'observation alors que d'autres telles des abeilles besogneuses n'avaient de cesse de s'agiter en tout sens en espérant laisser une trace même éphémère dans le cycle de la vie.
- J'ai de bien nombreuses histoires à conter en effet, du temps à revendre aussi en un sens, la mort ne devrait pas me cueillir prochainement hormis accident ou autre chose désagréable cela va de soit. Mais ai-je envie de les livrer ainsi et maintenant? Ou même à vous? Ai-je envie qu'on écrive ma vie? C'est surprenant comme requête au demeurant. Qu'en feriez vous d'ailleurs de ce genre de vélins? Etes vous collectionneur de mots et d'histoires vécues? La ou je récupère objets et artefacts mystiques?
Elle ne jugeait en rien l'idée même de ce genre de collection, chacun avait ses plaisirs dans la vie.
Il avait brièvement saisi sa main et volatile avait repris sa place bien calé sur sa propre chaise, la ministre s'amusa de cela de nouveau, il était le meilleur divertissement dont elle aurait pu rêver en ces journées de morne labeur. Intrigant, curieux, intelligent, versatile probablement et beau ce qui ne gachait rien au plaisir de sa compagnie. Elle semblait perplexe et déçue pour lui qu'il n'ait pas de réel souvenir, avait-il subi un traumatisme? Probablement, le Sekai n'était pas un lieu de vie tendre et doux pour ses habitants.
- Cherchez vous les souvenirs ou vous contentez vous de ces maigres impressions? Chassez vous dans les histoires d'autrui des traces de votre propre vie Aryan? Questeur d'indices par le monde et les vies multiples que vous croisez?
Elle avait hoché la tête d'un air entendu, l'idée de goûter un peu de tout et de boire aussi un peu diverses choses qui accompagneraient les mets était une bonne idée. Elle ne répondit rien quand il annonça qu'il l'invitait, elle n'était pas de celle qui s'offusque qu'on les invite, si cela lui faisait plaisir, pourquoi lui refuser quelque chose d'aussi simple non?
Bien calée elle aussi dans le fond de son fauteuil elle l'observa, jouant avec une des tresses de son opulente chevelure d'ébene.
- Agacée? Non soyez rassurée, si cela devait arriver vous vous en rendriez vite compte, je suis détestable et parfaitement irritante dans... tous les sens du terme....
Oui qui oserait pester après une élémentaire qui laisserait sa nature s'exprimer... le sable est si volatile, léger, se glisse partout et ne demande l'avis de personne.
- L'éventail de mes prérogatives? Vaste champ d'activité, domaines nombreux aussi. Je dirai que le plus visible de mon travail reste l'aspect représentante des quatre grands arts Républicains. Nous poussons l'excellence en Architecture, Sculpture, Peinture et Littérature. Nous avons longtemps concurrencé les shoumeiens à ce niveau là, aujourd'hui nous rayonnons grâce aux aléas de la vie dirons sans concurrent et c'est la que la difficulté s'installe, il faut chercher les artistes émérites, hors du commun, surprenant, les pousser à être encore meilleurs pour que leur gloire rejaillisse sur leur belle nation. Peut-être que vos écrits au demeurant pourraient rejoindre les rangs de nos oeuvres inégalées qui sait? Après j'ai de nombreuses autres attributions, je veille à superviser les travaux d'ingénierie, les développements techniques, mais je suis aussi ici pour imposer des gardes fous, tout ne peut être fait ou envisagé, il y a des principes éthiques à préserver. Et ce ne sont la que les parties les plus visibles de mes tâches.
Désireuse de se faire questionner probablement elle s'arrêta là.
- Et vous combien de livres avez vous déjà couché sur le vélin? Quelle est votre histoire préférée, celle qui vous touche le plus, pas la plus merveilleuse, la plus aventureuse, non celle qui fait vibrer votre âme d'artiste?
Son regard plongé dans le sien, elle cherchait la vérité dans ses propos à venir. La serveuse était revenue avec deux verres d'un alcool frais de figue accompagné de bouchées de viandes et de fruits secs.
Message 9
CENDRES
Invité
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Il avait écouté la réponse a ses questions. Elle avait l'air de bonne humeur car elle n’était pas avare en mots. Il avait pourtant entendu de réputation qu'elle était une femme assez sèche, dur, noble. La vérité, selon ce qu'il avait vu jusque la, c’était que soit elle etait dans un rôle qu'elle jouait afin d'obtenir quelque chose, ou bien que les rumeurs étaient infondés. Elle savait ce qu'elle voulait et elle possédait l’ego que la plupart des gens de la haute possédaient. Mais elle semblait également capable d'une douceur et d'un intérêt pour autre chose qu'elle même. Ce n’était pas le cas de tous.
- Un nombre de livres que j'ai écris...hum...
Il sembla songeur, en observant la main qu'il avait touché précédemment et qu'elle gardait jalousement de son coté. Il se demanda, aprés cette pensée, si lui meme avait un égo ? Si il avait l'impression de se considérer plus important ? Important, sans doute pas. Mais doué, clairement. C’était d'ailleurs pour ça que les gens venaient le voir. Car il était bon dans ce qu'il faisait. Et il avait bien noté ce qu'elle avait spécifié précédemment. Cependant.
- Je suis navré. Des quatre mille deux cent cinquante sept ouvrages que j'ai écris à ce jour, pour ma propre collection, personne n'en a jamais lu aucun. Et je doute trouver quelqu'un que j'estime assez pour les laisser explorer. C'est un endroit....spécial. Retiré du temps, ou l'histoire s’inscrit sans façonner le présent.
C’était un peu tiré par les cheveux comme phrase, et pourtant il se souvenait. Loin, dans l'obscurité de son esprit, de son passé, un lieu ainsi existant loin des hommes, retraçant l'histoire du monde de ses prémices jusqu'à sa résolution actuelle. Des histoires d'un autre temps, qui était peut être aujourd'hui perdu a jamais. Dans tous les cas, il n'avait que des illusions de ce souvenir et rien de concret. Mais il sentait.
- Vous n'avez pas tord, je cherche en effet, a travers ces récits, a me retrouver moi même. Mais j'ai le sentiment que même si un jour je retrouve une mémoire diluée, je n’arrêterais pas. Le monde ne m’intéresse qu'a travers sa vie. Et ses récits. Les actes en eux meme ne me sont pas d'une grande passion. Voila pourquoi votre ouvrage m'intéresse. Voila pourquoi vous êtes vous même un mystère délicieux a mes yeux.
Il eu un sourire alors que la serveuse venait d'arriver avec les commandes, l'air un peu rose a mesure qu'elle regardait d'avantage l'ange. Elle déposa les boissons et indiqua que les plats n'allaient pas tarder, désormais. Elle s’éclipsa presque aussi vite qu'elle etait revenu, laissant plusieurs bouteilles de liqueur ainsi qu'un pichet d'eau. Aryan se pencha vers les breuvages, semblant ne pas remarquer les réactions de la jeune femme qui était déjà loin.
- Liqueur de menthe...amusant qu'il en ai distillé une bouteille entière...et voici un mélange de noix, de peche, de muscade et de houx. Cet endroit est définitivement originale.
Il eu un grand sourire, l'air d'avoir perdu de vu qu'il n’était pas seul a table, l'expression de son visage assez réelle pour l'une des premières fois, comme soudainement plus jeune. La curiosité nouvelle qu'on venait de lui amener le transportait de joie. Il redressa subitement la tete vers elle, et prit la première bouteille qui lui venait sous la main pour remplir leur deux verres. Un vin rosé venant du Reike, particulièrement fruité. De la cave d'un certain « Jeriar ».
- Comment faite vous, pour trouver ces fameuses « perles » artistique ? Voyagez vous beaucoup ? Ou bien avez vous des agents qui font de la prospection en votre nom ? Qui sont ceux qui décident qu'une œuvre est réussit, artistiquement, moralement, de façon analytique ? Avez vous une grille imposée, demandant un minimum de choses a valider ? Ou bien est ce uniquement au choc de l'ame et du cœur ?
Il reposa la bouteille, aprés avoir remplit les verres de quelques pouces a peine. Gouter, déguster. Il y avait déjà une bonne dizaine de bouteilles a ouvrir rien que sur la table.
- Êtes vous artiste vous même ? Je vous imagine musicienne. Ou bien utilisant votre voix. Seule au milieu de l'ombre, le sable virevoltant autour de votre silhouette longiligne et marqué par vos courbes, les notes s’égrainant dans le ciel.
Il laissa ses yeux se fermer, l'air de marquer l'image qu'il venait de décrire avant de venir humer l'odeur de l'alcool. Oui, c’était une histoire qu'il aurait pu écrire, parmi d'autres qu'elle semblait prête a lui proposer.
- A cette rencontre, madame. A cette soirée et ce lieu. A vous.
- Un nombre de livres que j'ai écris...hum...
Il sembla songeur, en observant la main qu'il avait touché précédemment et qu'elle gardait jalousement de son coté. Il se demanda, aprés cette pensée, si lui meme avait un égo ? Si il avait l'impression de se considérer plus important ? Important, sans doute pas. Mais doué, clairement. C’était d'ailleurs pour ça que les gens venaient le voir. Car il était bon dans ce qu'il faisait. Et il avait bien noté ce qu'elle avait spécifié précédemment. Cependant.
- Je suis navré. Des quatre mille deux cent cinquante sept ouvrages que j'ai écris à ce jour, pour ma propre collection, personne n'en a jamais lu aucun. Et je doute trouver quelqu'un que j'estime assez pour les laisser explorer. C'est un endroit....spécial. Retiré du temps, ou l'histoire s’inscrit sans façonner le présent.
C’était un peu tiré par les cheveux comme phrase, et pourtant il se souvenait. Loin, dans l'obscurité de son esprit, de son passé, un lieu ainsi existant loin des hommes, retraçant l'histoire du monde de ses prémices jusqu'à sa résolution actuelle. Des histoires d'un autre temps, qui était peut être aujourd'hui perdu a jamais. Dans tous les cas, il n'avait que des illusions de ce souvenir et rien de concret. Mais il sentait.
- Vous n'avez pas tord, je cherche en effet, a travers ces récits, a me retrouver moi même. Mais j'ai le sentiment que même si un jour je retrouve une mémoire diluée, je n’arrêterais pas. Le monde ne m’intéresse qu'a travers sa vie. Et ses récits. Les actes en eux meme ne me sont pas d'une grande passion. Voila pourquoi votre ouvrage m'intéresse. Voila pourquoi vous êtes vous même un mystère délicieux a mes yeux.
Il eu un sourire alors que la serveuse venait d'arriver avec les commandes, l'air un peu rose a mesure qu'elle regardait d'avantage l'ange. Elle déposa les boissons et indiqua que les plats n'allaient pas tarder, désormais. Elle s’éclipsa presque aussi vite qu'elle etait revenu, laissant plusieurs bouteilles de liqueur ainsi qu'un pichet d'eau. Aryan se pencha vers les breuvages, semblant ne pas remarquer les réactions de la jeune femme qui était déjà loin.
- Liqueur de menthe...amusant qu'il en ai distillé une bouteille entière...et voici un mélange de noix, de peche, de muscade et de houx. Cet endroit est définitivement originale.
Il eu un grand sourire, l'air d'avoir perdu de vu qu'il n’était pas seul a table, l'expression de son visage assez réelle pour l'une des premières fois, comme soudainement plus jeune. La curiosité nouvelle qu'on venait de lui amener le transportait de joie. Il redressa subitement la tete vers elle, et prit la première bouteille qui lui venait sous la main pour remplir leur deux verres. Un vin rosé venant du Reike, particulièrement fruité. De la cave d'un certain « Jeriar ».
- Comment faite vous, pour trouver ces fameuses « perles » artistique ? Voyagez vous beaucoup ? Ou bien avez vous des agents qui font de la prospection en votre nom ? Qui sont ceux qui décident qu'une œuvre est réussit, artistiquement, moralement, de façon analytique ? Avez vous une grille imposée, demandant un minimum de choses a valider ? Ou bien est ce uniquement au choc de l'ame et du cœur ?
Il reposa la bouteille, aprés avoir remplit les verres de quelques pouces a peine. Gouter, déguster. Il y avait déjà une bonne dizaine de bouteilles a ouvrir rien que sur la table.
- Êtes vous artiste vous même ? Je vous imagine musicienne. Ou bien utilisant votre voix. Seule au milieu de l'ombre, le sable virevoltant autour de votre silhouette longiligne et marqué par vos courbes, les notes s’égrainant dans le ciel.
Il laissa ses yeux se fermer, l'air de marquer l'image qu'il venait de décrire avant de venir humer l'odeur de l'alcool. Oui, c’était une histoire qu'il aurait pu écrire, parmi d'autres qu'elle semblait prête a lui proposer.
- A cette rencontre, madame. A cette soirée et ce lieu. A vous.
Noble de La République
Dorylis de Rockraven
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A l'écoute, attentive, son compagnon d'un soir, choisi pour une virée impromptue se révélait plein de mystères, de questionnements et redoutablement intelligent ce qui lui plaisait plus que tout le reste finalement. Le savoir, la culture, et cette nonchalance affectée, paradoxal finalement.
Elle avait pris son verre et y trempait ses lèvres pour goûter d'abord ce vin Rosé, serait-il à la hauteur de ses espérances du moment? La réponse était oui, fruité, acidulé et parfumé malgré tout. La réponse tant attendue arriva au moment ou elle avait savouré sa première gorgée.
- Quatre mille deux cent cinquante sept ouvrages déjà écrits? Je pense n'avoir jamais encore croisé écrivain plus prolixe que vous. Je pourrais presque jouer les offensée que vous n'envisagiez même pas un seul instant de pouvoir me juger digne de vous lire mais je sens derrière les mots l'intention. Vous écrivez pour retracer l'histoire du monde que vous croisez, dans ces récits, dans ces histoires diverses, variées vous pourrez obtenir un prisme de notre monde, une vision parcellaire mais complémentaire d'un grand tout. Vous y trouverez la trace de votre passé un jour je n'en doute, à force d'entrecroiser les récits et histoire, celle d'un écrivain ancien , votre sang est ancien sans nul doute et votre passé doit avoir laissé des traces, vous trouverez un jour.
Elle ne doutait pas qu'une telle entreprise puisse réussir, Aryan semblait tellement atypique.
Elle observait ses réactions en souriant, au moins l'endroit ne déplaisait pas à son invité, ou l'inverse, mais peu importait.
- Observation, écoute, et bien entendu je ne peux travailler seule. Dans mon cabinet ministériel il y a plusieurs personnes dont la tâche est de chercher les artistes, inventeurs, mages de demain. Ceux dont l'esprit sera assez avisé pour exceller, sortir du lot. Parfois nous faisons des paris et nous perdons, certaines personnes ont beaucoup de potentiel mais ne parviennent jamais à en extraire la substantifique moëlle qui permettrait de les rendre... géniale. D'autres y parviennent par accident ou talent inné. Mais pour ce qui est des artistes notamment cela reste un domaine autant sensitif qu'analytique selon moi. Une oeuvre quel que soit son support, médium de transmission se doit de faire réagir émotionnellement parlant et faire s'interroger. Ce sont deux aspects qui me semblent primordiaux. Cela va au delà de la beauté dont certains se vantent, une oeuvre doit prendre aux tripes, faire rêver, peur, agacer, questionner... J'ai donc à mon service des personnes dédiées à chaque art et technique ou qui travaillent deux domaines éventuellement et qui parcourent le Sekaï pour cela. Quand ils trouvent des personnes dignes d'intérêt nous leur proposons un entretien, pour les comprendre eux même et voir si ils pourront travailler pour faire rayonner la République.
Elle porta de nouveau le vin rosé à ses lèvres, savourant un instant de plus la saveur fruitée et acidulé du vin tout en réfléchissant. En un même temps elle avait noté pour elle même qu'aussi bon que fut ce vin, elle ne chercherait pas à s'en procurer pour sa cave personnelle, pas assez remarquable justement. Elle attrapa ensuite quelques fruits secs qu'elle grignota avec plaisir avant de reprendre.
- Musicienne? Eh bien non, quand bien même j'ai appris à jouer de certains instruments dans ma prime jeunesse, en même temps que j'apprenais à chanter, danser ou peindre. Mais j'apprécie la sculpture, j'aime voir émerger d'un bloc de pierre une oeuvre. Laisser mes doigts glisser sur un bloc de pierre, sentir ses formes, percevoir sa densité, imaginer ce qu'elle cache en son sein pour faire émerger le meilleur d'elle même. J'aime le bruit sourd des massettes, des ciseaux ou des pointes. Et quand l'oeuvre se forme, éclot de sa gangue de pierre, je travaille ensuite avec ma magie, le sable est redoutable pour éroder, lisser, modifier... Et vous comment écrivez vous Aryan? Dans la quiétude d'un bureau organisé, assis au pied d'un arbre, allongé dans le sable chaud, dans un lit, votre histoire allongée près de vous?
Elle prit un second verre pour goûter et le leva à son tour pour trinquer.
- A votre histoire Aryan et à notre collaboration pour comprendre mon ouvrage. Et à vos talents que vous me dévoilerez peut-être? Conteur? Chanteur ou danseur?
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CENDRES
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- Hum, je ne sais pas si nous avons exactement la même définition de l'art, belle ambrée.
Il faisait clairement référence a sa peau. Il etait clair qu'on ne croisait pas des gens d'un teint aussi sombre et mystérieux que celui de la ministre a tous les coins de rue en Republique. Sa nature d'élémentaire eclatant au visage celui qui voulait bien l'observer. Mais qui n'aurait pas voulu, en vérité ? C'etait une beauté, et tous son physique hurlait a la face des mortels le désirs qu'elle provoquait. Elle aurait rendue fou un eunuque. Malchance pour elle, il n'etait pas normal. Ou chance, en fonction de quel coté elle voulait bien se placer.
- Délicieusement fruité, ce vin. Intriguant. Comme une toile perdu au vent, que l'on laisse doucement être caressé par l'embrun pour la marquer. Fascinant.
Il avait perdu ce qu'il était en train de commencer, le sous-texte dissimulé dans ce songe qu'il avait évoqué a voix haute. Il était difficile a vraiment cerner ou se trouvait son esprit a chaque moment, mais pourtant elle capta son regard a nouveau. Il etait la. Toujours la. Il n'etait pas parti, et il souriait meme, en faisant tourner le liquide dans son verre a pied.
- Qu'est ce que pour vous que l'art ? Vous l'avez un peu dit, donné plusieurs exemples. Mais il doit bien y avoir quelque chose de plus. De supérieur. De définitif. Lorsque vous y pensez, vous hochez la tete et vous vous dites... « Oui, ca, c'est l'art. »
Son sourire devint plus large, soit par interet de la question, soit tout simplement par l'envie de la faire tourner en bourrique. D'un point de vu extérieur, ce petit air mutin pouvait être tout aussi envisageable l'un que l'autre. Indéchiffrable. Il parla soudainement un peu plus fort, prenant vie dans une discussion dont il avait retourné le pour et le contre des centaines, des milliers de fois durant ces derniers mois.
- La liberté, bien sur. Il n'y a pas de talents. Il n'y a pas de cadre, pas de sensibilité précise. Pas d'originalité. Rien de tout ça. Il n'y a que l'évasion, et le temps.
Il tourna la tete vers le verre. C'etait la parfaite définition.
- Ce vin, par exemple. Il est unique. Il n'est pas extraordinaire, ses composants ne sortent sans doute pas du lot. Une vigne, simplement. Des fruits. Et pourtant, il est délicieux. Car il ne ressemble a rien d'autre. Il s'est échappé des standards. C'est ça, l'art.
Soudainement, il lança le verre en l'air, le vin s'en echappant pour venir asperger la table. Aryan ne bougea pas, mais le liquide, avant d'avoir pu frapper la nappe, resta figé dans l'air, comme le verre. Tout s'assembla de nouveau, pour revenir se poser sur la nappe, comme si il ne l'avait jamais quitté.
- Ceci aurait pu faire une histoire. Un fou qui balance un verre de vin sur la nymphe qui lui a fait découvrir l'endroit. Unique, personne d'autre n'a jamais fait ça ici, en ce lieu, dans ce contexte précis. Car je suis unique et libre, et vous également. Et dés cet instant, l'histoire prend de l'epaisseur. C'est ça que je recherche. Je cherche le savoir de l'unique. La vie la plus simple, de la plus simple des personnes vivant dans une petite maison au fin fond de la campagne et repetant chaque jour la meme chose. Pour moi, c'est fascinant. Pour moi c'est de l'art, bien plus que toute les œuvres que pourraient faire le plus talentueux des pantins qui voudront vous satisfaire, pour etre bien vu.
Il soupira. C’était tellement fréquent. Les artistes, après une première œuvre intéressante, qui décidaient de s'adapter au standard de la personne la plus puissante, elle en l'occurence, pour essayer de lui plaire d'avantage. Un ennuie sans nom. Rien que d'y penser...il se mit a soupirer.
- Enfin, pour finir sur le sujet, je ne doute pas de l'interet d'écrire sur le bas de votre dos. Puisque c'etait votre sous entendu. Mais je ne compte pas le découvrir avant d'avoir gouter les plats de cet endroit.
Il etait plutot cash, dans tous les cas. C’était sa façon de faire. Il tendit l'oreille, alors qu'on venait de commencer a jouer du piano, petite musique sympathique pour accompagner le repas. Il tourna la tete vers la source du bruit et hocha le menton d'un air qui sous entendait que cela lui plaisait. Il aimait beaucoup la soirée.
- Je ne sais pas si j'écris pour une raison précise. La seule chose que je sais, c'est que si je n'écris pas, je perd la raison pour laquelle je respire.
Il avait ajouté ça très serieusement, alors que la jeune serveuse semblait ne meme plus oser approcher. Au fur et a mesure de son discours, son aura avait graduellement augmenté, le rendant de plus en plus impressionnant, puissant, presque, de façon totalement inconsciente de sa part. Il n'avait meme aucune idée de ce dont il était réellement capable.
Ca viendrait peut etre. Peut etre qu'elle l'apprendrait elle meme, d'abord...
Il faisait clairement référence a sa peau. Il etait clair qu'on ne croisait pas des gens d'un teint aussi sombre et mystérieux que celui de la ministre a tous les coins de rue en Republique. Sa nature d'élémentaire eclatant au visage celui qui voulait bien l'observer. Mais qui n'aurait pas voulu, en vérité ? C'etait une beauté, et tous son physique hurlait a la face des mortels le désirs qu'elle provoquait. Elle aurait rendue fou un eunuque. Malchance pour elle, il n'etait pas normal. Ou chance, en fonction de quel coté elle voulait bien se placer.
- Délicieusement fruité, ce vin. Intriguant. Comme une toile perdu au vent, que l'on laisse doucement être caressé par l'embrun pour la marquer. Fascinant.
Il avait perdu ce qu'il était en train de commencer, le sous-texte dissimulé dans ce songe qu'il avait évoqué a voix haute. Il était difficile a vraiment cerner ou se trouvait son esprit a chaque moment, mais pourtant elle capta son regard a nouveau. Il etait la. Toujours la. Il n'etait pas parti, et il souriait meme, en faisant tourner le liquide dans son verre a pied.
- Qu'est ce que pour vous que l'art ? Vous l'avez un peu dit, donné plusieurs exemples. Mais il doit bien y avoir quelque chose de plus. De supérieur. De définitif. Lorsque vous y pensez, vous hochez la tete et vous vous dites... « Oui, ca, c'est l'art. »
Son sourire devint plus large, soit par interet de la question, soit tout simplement par l'envie de la faire tourner en bourrique. D'un point de vu extérieur, ce petit air mutin pouvait être tout aussi envisageable l'un que l'autre. Indéchiffrable. Il parla soudainement un peu plus fort, prenant vie dans une discussion dont il avait retourné le pour et le contre des centaines, des milliers de fois durant ces derniers mois.
- La liberté, bien sur. Il n'y a pas de talents. Il n'y a pas de cadre, pas de sensibilité précise. Pas d'originalité. Rien de tout ça. Il n'y a que l'évasion, et le temps.
Il tourna la tete vers le verre. C'etait la parfaite définition.
- Ce vin, par exemple. Il est unique. Il n'est pas extraordinaire, ses composants ne sortent sans doute pas du lot. Une vigne, simplement. Des fruits. Et pourtant, il est délicieux. Car il ne ressemble a rien d'autre. Il s'est échappé des standards. C'est ça, l'art.
Soudainement, il lança le verre en l'air, le vin s'en echappant pour venir asperger la table. Aryan ne bougea pas, mais le liquide, avant d'avoir pu frapper la nappe, resta figé dans l'air, comme le verre. Tout s'assembla de nouveau, pour revenir se poser sur la nappe, comme si il ne l'avait jamais quitté.
- Ceci aurait pu faire une histoire. Un fou qui balance un verre de vin sur la nymphe qui lui a fait découvrir l'endroit. Unique, personne d'autre n'a jamais fait ça ici, en ce lieu, dans ce contexte précis. Car je suis unique et libre, et vous également. Et dés cet instant, l'histoire prend de l'epaisseur. C'est ça que je recherche. Je cherche le savoir de l'unique. La vie la plus simple, de la plus simple des personnes vivant dans une petite maison au fin fond de la campagne et repetant chaque jour la meme chose. Pour moi, c'est fascinant. Pour moi c'est de l'art, bien plus que toute les œuvres que pourraient faire le plus talentueux des pantins qui voudront vous satisfaire, pour etre bien vu.
Il soupira. C’était tellement fréquent. Les artistes, après une première œuvre intéressante, qui décidaient de s'adapter au standard de la personne la plus puissante, elle en l'occurence, pour essayer de lui plaire d'avantage. Un ennuie sans nom. Rien que d'y penser...il se mit a soupirer.
- Enfin, pour finir sur le sujet, je ne doute pas de l'interet d'écrire sur le bas de votre dos. Puisque c'etait votre sous entendu. Mais je ne compte pas le découvrir avant d'avoir gouter les plats de cet endroit.
Il etait plutot cash, dans tous les cas. C’était sa façon de faire. Il tendit l'oreille, alors qu'on venait de commencer a jouer du piano, petite musique sympathique pour accompagner le repas. Il tourna la tete vers la source du bruit et hocha le menton d'un air qui sous entendait que cela lui plaisait. Il aimait beaucoup la soirée.
- Je ne sais pas si j'écris pour une raison précise. La seule chose que je sais, c'est que si je n'écris pas, je perd la raison pour laquelle je respire.
Il avait ajouté ça très serieusement, alors que la jeune serveuse semblait ne meme plus oser approcher. Au fur et a mesure de son discours, son aura avait graduellement augmenté, le rendant de plus en plus impressionnant, puissant, presque, de façon totalement inconsciente de sa part. Il n'avait meme aucune idée de ce dont il était réellement capable.
Ca viendrait peut etre. Peut etre qu'elle l'apprendrait elle meme, d'abord...
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Sourire bien ancré sur son visage en apparence doux, la mécène répondit en se penchant, avant-bras posés sur les table, regarde rivé sans la moindre gêne dans celui de "l'homme" lui faisant face.
- La diversité d’opinion fait la richesse d’une conversation n’est-ce pas? Si nous avions la même vision ce serait d’un ennui mortel ne trouvez vous pas Aryan?
Le compliment sur sa couleur de peau avait-il fonctionné dur de le savoir mais si l’élémentaire avait choisi cette forme humaine là c’était qu’elle l’appréciait en réalité et elle n'était pas insensible aux flagorneries surtout celles délivrées avec finesse et délicatesse, sans lourdeur. Elle écouta sa propre vision de l'art et acquiesça, pour elle, l'art était multiple, légion, dépendait de chacun en un sens sauf qu'elle avait un rôle particulier à jouer.
- L'art est l'expression de nos émotions, il véhicule par divers médiums ce que nous voulons montrer au monde. L'art doit pousser son observateur à se poser des questions quel que soit le domaine. On ne peut pas être insensible à l'Art, cela peut plaire, déplaire, provoquer une incompréhension, rebuter, mais cela doit nous remuer. Et plus on en est secoué plus l'œuvre est forte selon moi.
Aryan agit alors de manière surprenante en jetant son verre et son contenu dans les airs, il usa ensuite de télékinésie pour récupérer le dit vin sans qu'une seule goutte ne fut perdue ou gâchée et que la table resta vierge de toute tâche.
- J'entends bien vos paroles, en un sens ce vin est de l'art car il touche notre goût, nos papilles, notre odorat aussi. Mais il me manque quand même le "ouah" si vous me permettez l'expression, ce cri du coeur et des tripes quand on est saisi par quelque chose ou quelqu'un tout simplement. Ce qui m'a saisi par contre? Cet instant figé dans le temps, vin suspendu, création éphémère, visuelle et olfactive, suscitant curiosité, intérêt et surprise surtout, là j'ai ressenti quelque chose contrairement à la simple dégustation de ce vin, bon mais dont j'aurais oublié la saveur et le nom après ce repas. Alors que ce même vin en suspension restera dans mon esprit. Je n'aime pas la simplicité ou la banalité, ma perception des choses est exigeante et c'est probablement pour cela que j'ai obtenu mon poste, je ne cherche pas proposer de l'art en général aux républicains, et leur montrer tous les artistes de la nation, non je veux leur offrir le grand art avec une majuscule, celui qui leur coupera le souffle et dont il se souviendront longtemps après l'avoir vu, senti, ressenti... Je ne cherche pas des pantins comme vous dites, mes... collaborateurs ont une sensibilité proche de la mienne, je les ai choisi ainsi et bien entendu que ce que je propose en terme d'Art, d'expositions, de reconnaissance est totalement subjectif et assujetti à ma propre conception et sensibilité. Rien n'est moins impartial que la conception de l'art.
La suite loin de la vexer ou la formaliser la fit au contraire sourire et prendre un amuse bouche qu'elle croqua à pleine dent, le savourant et répondant ensuite avec une certaine effronterie.
- Je ne suis donc que l'éventuel dessert à savourer uniquement si on n'est pas encore rassasié? Eh bien quel camouflet pour mon ego démesuré. Et qui vous dit Aryan que j'aurais moi même encore un quelconque appétit après ce repas?
Le nez retroussé, défiant son interlocuteur, elle pourrait sans peine le laisser sur sa faim et même rester sur la sienne, par défi, par orgueil aussi.
Prenant un toast parfumé recouvert d'une bouchée de viande marinée, elle le sentit avant de le manger.
- Peut-être n'ai-je qu'une seule envie en réalité? Que vous m'aidiez à déchiffrer cet ouvrage et que tout le reste n'est qu'une tentative de vous observer, de vous analyser pour trouver le moyen de vous forcer à travailler et percer ce mystère pour moi. Peut-être n'êtes vous qu'un outil à mes yeux? Un outil assez peu maniable pour l'heure, trop intelligent pour se laisser bercer par mes paroles ou actes... Comment faire pour obtenir de vous ce que je souhaite vraiment, c'est la question que je me pose voyez vous.
Ayant dit cela elle se laissa glisser en arrière de nouveau dans son fauteuil, bien calée et réfléchissant d'ores et déjà à la saveur alcoolisée qu'elle allat goûter pour poursuivre son périple gustatif.
Message 11
CENDRES
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- Ce que je voudrais vraiment.... ?
De tout ce qu'elle venait de dire, c’était la dernière phrase sur laquelle son attention se porta vraiment. Car la question avait fait écho avec son esprit. Avec ses doutes, avec ses questionnements personnels. Qu'est ce qu'elle pourrait lui offrir pour qu'il accepte de faire n'importe quoi ? Il désirait sans savoir. Il voulait sans connaître. Il tâtonnait dans l'obscurité.
- Rien je pense.
Et ce n’était pas contre elle. Elle était intéressante. Et pourtant, il n'avait aucune idée de ce qui pourrait vraiment le faire craquer. Il ne pouvait pas imaginer un objet, ou bien sa propre personne, capable de le rendre fou. Il imaginait même que rien en ce moment n'en etait capable. Il y avait des gens qui perdaient gouts pour tout, quand on leur enlevait quelque chose de précieux. Lui, partir sur les routes comme une ame damnée a la recherche de quelque chose qu'on lui avait prit ? Il n'y avait aucune chance que cela arrive.
- Mais ce n'est pas votre faute, c'est la mienne. J'adorerais que vous parveniez a aggriper mon attention si fortement que j'en devienne a demi fou. Mais je ne vois pas un seul facteur capable d'y arriver.
Les plats étaient arrivés, plusieurs assortiments d'un peu de tout. Mais il ne semblait même plus vraiment intéressé par le repas. Il continuait de jouer avec le liquide dans son verre, son cerveau un peu étrange se perdant dans cette question qui pouvait soudainement devenir une véritable obsession.
- ...Qu'est ce que vous feriez, vous ? Si un jour quelqu'un vous proposez quelque chose qui vous transcende. Vous fait perdre la tete. A tel point qu'il vous demande de lui donner toute ce que vous posséder au monde pour l'obtenir. Je ne parle pas simplement d'un objet, je parle vraiment d'une chose...Qui soit littéralement une part de vous.
Il l'avait perdu. Il lui manquait une chose, forcément. Quelque chose pour le rendre entier. Pour le rendre vivant. Il tapota doucement les doigts sur la table, et sans vraiment y penser, se mit soudainement debout. Il s'inclina légèrement.
- Pardonnez moi, je vais respirer un instant.
Il se retourna et disparut par la porte d'entrée, sur le petit ponton de bois surélevé qui permettait de voir la mer. Vraiment un bel endroit, et comme elle l'avait dit, peu fréquenté. La mer était une chose importante pour son mental. A chaque fois qu'il commençait a se perdre, la mer venait lui redonnait un souffle. Une sérénité. Comme si c’était le point qui l’empêcher d'atteindre la rupture. Une force immuable qui essayait petit a petit de le pousser vers la folie. Vers un gouffre sombre, ou la lumière ne pouvait pas atteindre le fond.
Il observa les quelques rares personnes installées plus loin. Et prit une grande bouffée d’oxygène, avant de revenir a l'intérieur. Il n’était parti que deux minutes, et avait perdu son sourire et son air charmeur. Cela ne le rendait pas moins beau, juste....plus sérieux. Comme si cela lui avait retiré le masque qu'il avait depuis le début pour lui donner un air un peu plus authentique.
- Je suis navré de ne pas etre de la meilleure compagnie, ce soir. Ne le prenez pas contre vous, madame, vous etes parfaite.
Mais il n'y aurait pas de dessert ce soir la. Quand il commençait a s'autocentrer de la sorte, c'etait fini, il devenait plus froid. Cela ne voulait pas dire qu'il n'appreciait plus sa compagnie, au contraire.
- Si vous voulez nous recentrer le sujet sur le livre. Qu'esperez vous y trouver ? En avez vous meme la moindre idée ? Ou bien est ce juste la curiosité qui parle ?
De tout ce qu'elle venait de dire, c’était la dernière phrase sur laquelle son attention se porta vraiment. Car la question avait fait écho avec son esprit. Avec ses doutes, avec ses questionnements personnels. Qu'est ce qu'elle pourrait lui offrir pour qu'il accepte de faire n'importe quoi ? Il désirait sans savoir. Il voulait sans connaître. Il tâtonnait dans l'obscurité.
- Rien je pense.
Et ce n’était pas contre elle. Elle était intéressante. Et pourtant, il n'avait aucune idée de ce qui pourrait vraiment le faire craquer. Il ne pouvait pas imaginer un objet, ou bien sa propre personne, capable de le rendre fou. Il imaginait même que rien en ce moment n'en etait capable. Il y avait des gens qui perdaient gouts pour tout, quand on leur enlevait quelque chose de précieux. Lui, partir sur les routes comme une ame damnée a la recherche de quelque chose qu'on lui avait prit ? Il n'y avait aucune chance que cela arrive.
- Mais ce n'est pas votre faute, c'est la mienne. J'adorerais que vous parveniez a aggriper mon attention si fortement que j'en devienne a demi fou. Mais je ne vois pas un seul facteur capable d'y arriver.
Les plats étaient arrivés, plusieurs assortiments d'un peu de tout. Mais il ne semblait même plus vraiment intéressé par le repas. Il continuait de jouer avec le liquide dans son verre, son cerveau un peu étrange se perdant dans cette question qui pouvait soudainement devenir une véritable obsession.
- ...Qu'est ce que vous feriez, vous ? Si un jour quelqu'un vous proposez quelque chose qui vous transcende. Vous fait perdre la tete. A tel point qu'il vous demande de lui donner toute ce que vous posséder au monde pour l'obtenir. Je ne parle pas simplement d'un objet, je parle vraiment d'une chose...Qui soit littéralement une part de vous.
Il l'avait perdu. Il lui manquait une chose, forcément. Quelque chose pour le rendre entier. Pour le rendre vivant. Il tapota doucement les doigts sur la table, et sans vraiment y penser, se mit soudainement debout. Il s'inclina légèrement.
- Pardonnez moi, je vais respirer un instant.
Il se retourna et disparut par la porte d'entrée, sur le petit ponton de bois surélevé qui permettait de voir la mer. Vraiment un bel endroit, et comme elle l'avait dit, peu fréquenté. La mer était une chose importante pour son mental. A chaque fois qu'il commençait a se perdre, la mer venait lui redonnait un souffle. Une sérénité. Comme si c’était le point qui l’empêcher d'atteindre la rupture. Une force immuable qui essayait petit a petit de le pousser vers la folie. Vers un gouffre sombre, ou la lumière ne pouvait pas atteindre le fond.
Il observa les quelques rares personnes installées plus loin. Et prit une grande bouffée d’oxygène, avant de revenir a l'intérieur. Il n’était parti que deux minutes, et avait perdu son sourire et son air charmeur. Cela ne le rendait pas moins beau, juste....plus sérieux. Comme si cela lui avait retiré le masque qu'il avait depuis le début pour lui donner un air un peu plus authentique.
- Je suis navré de ne pas etre de la meilleure compagnie, ce soir. Ne le prenez pas contre vous, madame, vous etes parfaite.
Mais il n'y aurait pas de dessert ce soir la. Quand il commençait a s'autocentrer de la sorte, c'etait fini, il devenait plus froid. Cela ne voulait pas dire qu'il n'appreciait plus sa compagnie, au contraire.
- Si vous voulez nous recentrer le sujet sur le livre. Qu'esperez vous y trouver ? En avez vous meme la moindre idée ? Ou bien est ce juste la curiosité qui parle ?
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Feat Aryan
Elle est attentive, curieuse, désireuse finalement d'en apprendre plus sur cet étrange 'homme' au sang ancien mais ses réponses n'ont de cesse de la rendre plus perplexe et dans une totale incompréhension finalement. Comment peut-on ne rien vouloir? Cela sonne tellement faux à ses oreilles qu'elle ne peut y croire tout simplement.
Elle n'est pas empathe mais elle a vu un infime changement s'opérer chez son interlocuteur, alors qu'ils devisent et qu'elle le pousse à s'interroger sur lui-même, l'introspection l'éloigne du moment présent, l'éloigne de ses propres questions et voilà qu'elle perd son intérêt, c'est peu courant pour elle.
Elle finit par éclater d'un rire étrange, il aurait pu être cristallin si sa voix n'avait été si particulière, érayée comme si des grains de sables venaient enrouer le mécanisme. Mais son rire reste franc et amusé.
- Je ne l'ai point vu venir le ce n'est pas votre faute c'est la mienne, cela sonne comme une rupture avant même qu'il n'y ait eu quoi que ce soit.
Elle écouta la suite et répondis sans hésiter après avoir terminé son verre.
- Je foncerai tête baissée pour réaliser cet objectif si il a vocation à me permettre de me transcender c'est l'évidence, je balaierai d'un revers de la main le reste sans la moindre hésitation. Tergiverser, hésiter c'est se montrer faible selon moi.
Et le voilà qu'il se leva pour aller prendre l'air, il n'était pas commun, il semblait perdu et ancien, un être profond empli de mystère comme l'ouvrage qui lui a permis de le rencontrer. Elle reste là, assise confortablement assise dans son lourd fauteuil sirotant un nouveau verre, goutant une nouvelle saveur et profitant du spectacle offert par la nature. Elle soupire, c'est triste mais c'est ainsi, parfois on n'échappe pas à ses devoirs et la récréation pour elle se termine, après tout, perdre son temps n'est pas dans ses habitudes que voulez vous.
Quand il revient et propose de se recentrer sur le sujet elle sourit et darde ses prunelles dans ses siennes.
- Par deux fois vous dites que cela vient de vous et pas de moi, je ne vais pas vous faire l'affront de vous détromper, c'est en effet votre faute si la soirée se termine ainsi, sur un goût d'inachevé. Je n'ai plus l'envie de parler de mon livre, vous m'avez coupé l'appétit, nul dessert pour moi c'est triste j'aime finir sur une note sucrée habituellement. Je vais vous laisser à votre introspection Aryan, vous pourrez prendre une calèche demain matin pour rentrer en ville, ou rentrer à pied si vous le souhaitez, il n'y a que deux heures de marche après tout. Pour ma part je vais rentrer seule et reprendre mon travail. Si jamais un jour prochain la curiosité vous reprend et que l'étude de mon livre vous intéresse toujours revenez me voir mais faites le uniquement le jour ou vous aurez l'esprit libre de vos interrogations sur vous même. J'aurais plaisir à vous retrouver Aryan, bonne quête à vous.
Cela étant dit elle se leva et quitta la pièce pour se téléporter de nouveau directement dans son bureau ou elle restera un moment à observer son livre.
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CENDRES
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