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Noble du Reike
Deydreus Fictilem

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crédits : 316
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Info personnage
Race: Vampire
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal mauvais
Rang: B - Griffe
Depuis sa nomination les choses avaient été... Particulières. Si la joie des premiers jours s'était effacée pour laisser place à une nouvelle détermination, de nouvelles tâches lui incombaient à présent. Tâche administrative, revue des effectifs, gestion des patrouilles, rapports d'état. Il y avait tant à faire. En parallèle de cela, Deydreus allait dans la cour de la caserne où il officiait afin de continuer son entraînement. S'il avait réalisé un exploit, le guerrier refusait de se reposer sur son succès et voulait démontrer que la perfection n'était jamais atteinte. Alors. Il entretenait son corps comme son esprit. Dans de nombreux exercices martiaux, le bretteur reprenait le maniement de ses deux armes afin de s'assurer que son "nouveau bras" était tout aussi efficace que celui qui avait été tranché lors de son duel. S'il était satisfait de ses résultats, Deydreus ne pouvait retenir un air grave chaque fois qu'il déposait ses yeux sur l'écarlate de son derme cristallin. Dans son esprit, la lointaine malédiction qui avait frappé Talia revenait hanter ses pensées. Et si lui aussi, était atteint de ce mal? Et si ses jours à lui aussi, étaient comptés? Pas maintenant. Pas à présent qu'il avait enfin atteint le poste qu'il désirait.
Chassant ses sombres idées et après avoir réalisé ses ablutions, la Griffe se rendit dans la ville pour visiter différentes casernes. En plus du reste des tâches administratives, le reikois insistait pour spécifiquement rendre visite aux différents régiments et autres groupes de soldats afin de rencontrer tous ses officiers. Il ne voulait pas reproduire les erreurs du passé, des anciens dirigeants qui avaient délaissés leurs troupes. Pour lui, la discipline de l'armée devait s'imposer aussi bien d'un point de vue descendant que montant. Bien sûr, il ne considérerait pas l'opinion d'un simple soldat. Mais les informations du terrain étaient capitales. Il ne le savait que trop bien. Alasker quant à lui était parti pour une autre mission. S'il regrettait de ne pas pouvoir se tenir aux côtés de son frère d'armes, l'homme aux yeux vairons avait noté les recommandations du lycanthrope vis à vis de potentiels recrutements pour les Serres Pourpres. Car, bien qu'il dirige à présent les troupes de l'Empire, l'ancien officier voulait toujours agrandir le cercle de ses propres guerriers. Une troupe d'élite, pour une armée qui le deviendrait tout autant.
La journée arriva finalement doucement à sa fin tandis que Deydreus achevait ses visites. Sentant son corps légèrement tiraillé par la lassitude de toutes les politesses, discours, et autres formalité auxquelles il avait dut se plier, le sombre chevalier observa doucement les arènes de la ville tandis que les mots de son ami résonnait dans sa tête. Les tâches du jours avaient été ennuyeuses, bien que nécessaires. A présent, l'armure sombre se demandait s'il n'était pas temps d'aller observer, et analyser, la personne dont on lui avait parlé. Se dirigeant donc vers l'arène, Deydreus fut accueilli par le service de cette dernière en grande pompe. On lui accorda une place privilégié dans les balcons afin d'observer plus efficacement le futur combat qui allait avoir lieu. A vrai dire, le reikois n'était pas un grand amoureux des combats d'arène. Très souvent, la violence qui y régnait était soit trop spectaculaire, soit trop édulcorée. Pourtant, il reconnaissait l'importance de ces derniers, tout comme la gloire qui pouvait accompagner les champions gladiateurs. C'était, d'ailleurs, grâce à l'arène qu'il avait rencontré Alasker, et qu'il s'était lui même élevé. Alors, pour une fois, il acceptait bien de venir s'installer de nouveau en tant que spectateur pour assister au spectacle organisé. De plus, les combats en soirée étaient assez rares, ce qui rendait la chose encore plus intéressante.
Derrière le sombre chevalier, les Serres s'étaient installées de manière à pouvoir à la fois assister au spectacle, et protéger leur supérieur. Dix hommes se trouvaient assis à ses côtés, tandis que les dix autres se trouvaient autour du balcon. A tour de rôle, ils échangeraient leur place afin d'à la fois pouvoir regarder le combat et rester vigilant, au cas où quelqu'un serait assez fou pour tenter de s'en prendre à la nouvelle Griffe. Pour le reste, Deydreus laissa son regard vairon glisser sur les spectateurs présents. Il fut étonné de constater que l'arène était remplie au complet et que le public semblait aussi hétérogène que le peuple du Reike. On y observait le simple paysan tout comme des personnes plus fortunées qui venaient se divertir. A ses côtés, le maître d'arène venait s'installer doucement, le saluant de manière pompeuse avant de commencer à vanter les mérites du champion en titre. Un certain Tulkas. Celui dont Alasker avait parlé. Celui qui était parvenu, autrefois, à faire "match nul" avec son lieutenant. S'il était aussi bon que ce que les gens en disait, alors les choses allaient devenir intéressantes. Répondant vaguement aux paroles de son hôte, la Griffe se pencha légèrement en avant, faisant cliqueter ses doigts cristallins sur sa jambière d'acier noirci. La grande cape rouge et noir qui tombait sur ses épaules se souleva alors légèrement, portée par un vent frais qui venait de s'engouffrer dans l'arène. Puis les grandes herses de l'arène se soulevèrent.
La foule hurla, motivée par la violence future. Et, dans le regard vairon du guerrier, une curiosité nouvelle venait d'apparaître alors que le grand gladiateur foulait le sable nocturne. Oui, les choses allaient être vraiment intéressantes. La question restait de savoir pour combien de temps.
Chassant ses sombres idées et après avoir réalisé ses ablutions, la Griffe se rendit dans la ville pour visiter différentes casernes. En plus du reste des tâches administratives, le reikois insistait pour spécifiquement rendre visite aux différents régiments et autres groupes de soldats afin de rencontrer tous ses officiers. Il ne voulait pas reproduire les erreurs du passé, des anciens dirigeants qui avaient délaissés leurs troupes. Pour lui, la discipline de l'armée devait s'imposer aussi bien d'un point de vue descendant que montant. Bien sûr, il ne considérerait pas l'opinion d'un simple soldat. Mais les informations du terrain étaient capitales. Il ne le savait que trop bien. Alasker quant à lui était parti pour une autre mission. S'il regrettait de ne pas pouvoir se tenir aux côtés de son frère d'armes, l'homme aux yeux vairons avait noté les recommandations du lycanthrope vis à vis de potentiels recrutements pour les Serres Pourpres. Car, bien qu'il dirige à présent les troupes de l'Empire, l'ancien officier voulait toujours agrandir le cercle de ses propres guerriers. Une troupe d'élite, pour une armée qui le deviendrait tout autant.
La journée arriva finalement doucement à sa fin tandis que Deydreus achevait ses visites. Sentant son corps légèrement tiraillé par la lassitude de toutes les politesses, discours, et autres formalité auxquelles il avait dut se plier, le sombre chevalier observa doucement les arènes de la ville tandis que les mots de son ami résonnait dans sa tête. Les tâches du jours avaient été ennuyeuses, bien que nécessaires. A présent, l'armure sombre se demandait s'il n'était pas temps d'aller observer, et analyser, la personne dont on lui avait parlé. Se dirigeant donc vers l'arène, Deydreus fut accueilli par le service de cette dernière en grande pompe. On lui accorda une place privilégié dans les balcons afin d'observer plus efficacement le futur combat qui allait avoir lieu. A vrai dire, le reikois n'était pas un grand amoureux des combats d'arène. Très souvent, la violence qui y régnait était soit trop spectaculaire, soit trop édulcorée. Pourtant, il reconnaissait l'importance de ces derniers, tout comme la gloire qui pouvait accompagner les champions gladiateurs. C'était, d'ailleurs, grâce à l'arène qu'il avait rencontré Alasker, et qu'il s'était lui même élevé. Alors, pour une fois, il acceptait bien de venir s'installer de nouveau en tant que spectateur pour assister au spectacle organisé. De plus, les combats en soirée étaient assez rares, ce qui rendait la chose encore plus intéressante.
Derrière le sombre chevalier, les Serres s'étaient installées de manière à pouvoir à la fois assister au spectacle, et protéger leur supérieur. Dix hommes se trouvaient assis à ses côtés, tandis que les dix autres se trouvaient autour du balcon. A tour de rôle, ils échangeraient leur place afin d'à la fois pouvoir regarder le combat et rester vigilant, au cas où quelqu'un serait assez fou pour tenter de s'en prendre à la nouvelle Griffe. Pour le reste, Deydreus laissa son regard vairon glisser sur les spectateurs présents. Il fut étonné de constater que l'arène était remplie au complet et que le public semblait aussi hétérogène que le peuple du Reike. On y observait le simple paysan tout comme des personnes plus fortunées qui venaient se divertir. A ses côtés, le maître d'arène venait s'installer doucement, le saluant de manière pompeuse avant de commencer à vanter les mérites du champion en titre. Un certain Tulkas. Celui dont Alasker avait parlé. Celui qui était parvenu, autrefois, à faire "match nul" avec son lieutenant. S'il était aussi bon que ce que les gens en disait, alors les choses allaient devenir intéressantes. Répondant vaguement aux paroles de son hôte, la Griffe se pencha légèrement en avant, faisant cliqueter ses doigts cristallins sur sa jambière d'acier noirci. La grande cape rouge et noir qui tombait sur ses épaules se souleva alors légèrement, portée par un vent frais qui venait de s'engouffrer dans l'arène. Puis les grandes herses de l'arène se soulevèrent.
La foule hurla, motivée par la violence future. Et, dans le regard vairon du guerrier, une curiosité nouvelle venait d'apparaître alors que le grand gladiateur foulait le sable nocturne. Oui, les choses allaient être vraiment intéressantes. La question restait de savoir pour combien de temps.

![Turbae carissimus [PV Tulkas] MmtmkVy](https://i.imgur.com/MmtmkVy.png)
" Vous, dont la liberté n'est possible que grâce à la rigueur d'âmes plus pures que la votre, ne vous croyez pas libres, vous n'êtes que protégés. Votre liberté est un parasite, vous vous appuyez sur l'énergie des hommes honorables et n'offrez rien en retour. Vous qui avez apprécié la liberté et qui n'avez rien fait pour la mériter, votre heure est venue. Cette fois vous devrez combattre seuls. Maintenant, vous allez devoir payer votre liberté passée de votre sang et de votre sueur. Car il n'y a pas de paix, seulement la Guerre. Et lorsqu'elle se montrera, elle n'épargnera personne. "
- Apparence des épées de Deydreus:

Citoyen du Reike
Tulkas

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Info personnage
Race: Humain
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Chaotique mauvais
Rang: C
La foule l’acclamait, lui, le gladiateur qui retournait le sable de ses sandales. Tenant dans une main une lance et dans l’autre un filet qu’il traînait derrière lui. Les gestes étaient devenus machinaux, il levait la lance en tournant un peu sur lui-même comme pour saluer son public avant de se tourner vers les dômes du palais impérial et de s’incliner, humble serviteur de l’Empire qu’il était.
Humble serviteur.
Sa bouche devenait pâteuse rien qu’a l’idée, son regard devenait las sous son imposant masque. Sa poigne autour de sa lance, elle, moins assurée. Ces dernières semaines avaient été un dur éveil à la réalité. Toute sa vie, Tulkas avait été un objet, une commodité qu’on échange pour purger des dettes, dont on s’entiche quand elle fait couler le sang et qu’on oublie une fois l’extase des jeux passée, pour se rappeler de son existence quand l’ennui pointe et qu’on a besoin de se divertir.
Pourtant, cette existence, il s’en contentait autrefois. Il était même heureux à l’idée de n’avoir jamais à se soucier de comment gagner sa vie, de comment préparer son repas, de quoi faire le lendemain. Sommeil, entraînement, combat, repos, orgie, sommeil, entraînement, combat…
Pourtant, cette existence, il s’en contentait autrefois. Il était même heureux à l’idée de n’avoir jamais à se soucier de comment gagner sa vie, de comment préparer son repas, de quoi faire le lendemain. Sommeil, entraînement, combat, repos, orgie, sommeil, entraînement, combat…
Une vie facile.
Trop peut-être.
Trop peut-être.
Le sable était chaud sous ses pieds, pourtant l’air d’Ikusa était différent. L’air de Taisen était sec, il brûlait la gorge tant il était chaud. Ici, il était doux, avec un goût iodé qui restait sur la langue. Tulkas avait froid, malgré le soleil qui faisait chauffer lentement son casque et sa manique lamellaire. Posant ses armes et un genou a terre, le gladiateur récupéra deux poignées de sables pour se laver les mains et la nuque avant de se redresser vers le soleil, écartant les bras pour saluer comme il se doit le Père de la Force, qui veillait sur lui depuis son Zénith.
Récupérant ses armes et prenant position dans l’arène, impérieux et confiant, le gladiateur attendait ses adversaires. Il n’avait pas commandé ce combat, Sau’inn ne lui avait pas dit qui seraient ses adversaires, des amateurs d’Ikusa probablement, des créatures venues d’autres contrées de l’Empire ?
La foule, à sa grande surprise, n’avait aucun intérêt aux yeux du gladiateur qui regardait un peu la composition du terrain. Beaucoup de plateformes, des goulets d’étranglements. Pas d’armes de sièges comme des balistes, ni d’équipement lourd. Regardant sa lance et son filet, de l’équipement pensé pour réduire l’avantage numérique et garder une certaine distance par rapport à ses adversaires. Il inspira un instant pour poser la base de la hampe de sa lance dans le sable et la reposer un peu contre son épaule. Un soupir discret s’échappa d’entre ses lèvres. Rien de plus qu’une exécution de quelques criminels. Probablement des déserteurs.
En était-il donc réduit à ça ? A servir de bourreau pour des gens qui avaient cherché a retrouver le contrôle de leurs vie en bafouant leurs devoirs ? Lui qui quelques semaines encore avait eu l’honneur de chasser un Béhémoth a lui seul en était réduit à tuer des prisonniers pour épancher la soif de sang d’un public qui était bien incapable d’apprécier pleinement son art ?
D’une œillade assez désintéressée, Tulkas salua le public en analysant un peu la composition de la foule. Des bourgeois d’Ikusa, une grande majorité plébéienne, quelques nobles à en juger leurs atours et… Il s’arrêta un instant en fixant un homme au bras de sang.
- Lui ?
Demanda-il a mi-voix sous son casque avant d’entendre un grand bruit d’acier qui s’entrechoque, qui se tords et roule sur lui-même. Une herse se hissait et de cette dernière en sortirent plusieurs hommes en armes. Ils avaient un équipement relativement varié, deux archers, trois combattants au bouclier et deux lanciers.
A en juger les huées du public et la formation assez serrée qu’adoptaient les hommes, Tulkas en conclut qu’il s’agissait de déserteurs. Et les arcs bandés vers lui sans attendre que les jeux soient déclarés ouverts parachevèrent d’informer le gladiateur des enjeux du combat :
Tuer pour être libre ou être tué pour racheter ses fautes.
La flèche siffla vers lui, traçant un arc large que le gladiateur esquiva en se dérobant au dernier moment. Après tout, une exécution reste un spectacle dans l’arène, non ?
Une deuxième puis une troisième flèche fuse vers lui. Il esquive la première en se penchant comme un tigre prêt à bondir et se dérobe du chemin de la troisième en bondissant a couvert alors que les boucliers et les lanciers avancent vers lui.
L’environnement est a son avantage, sans perdre trop de temps, le gladiateur se replie pour profiter d’un goulet d’étranglement. Il analyse d’abord le comportement de ses adversaires, qui se comportent comme une meute de chiens de chasse qui tentent de l’acculer dans une zone de tir pour que les archers l’abattent. Alors, il faut prendre l’initiative, contourner ou briser les boucliers pour abattre les archers et les forcer dans un combat au corps à corps.
Le gladiateur s’élance alors vers les porteurs de bouclier, qui resserrent la formation pour l’arrêter. Tulkas alors, pivote sur lui-même dans un geste pensé pour être plus théâtral qu’efficace, et tel un grand pêcheur d’Ikusa, lance son filet dans un grand mouvement pour empêtrer la ligne de boucliers qui lui fait face. La foule acclame la tactique alors que le gladiateur bondit par-dessus les trois hommes en épaulant sa lance comme un javelot improvisé, il vise un des archers et dans un geste trahissant sa grande force, envoie l’arme comme un trait de baliste droit dans la poitrine d’un archer qui se retrouve empalé contre la paroi de l’arène, sous les cris de joie de la foule.
Une flèche est décochée en retour et rebondis contre le casque du gladiateur qui prends le risque. Désarmé, c’est a grandes enjambées qu’il couvre la distance pour rejoindre au corps à corps l’archer tandis que les lanciers abandonnent les porteurs de boucliers pour venir soutenir le tireur. Ce dernier, probablement mû par le désespoir, tire une flèche de son carquois pour s’en servir d’arme improvisée et tente de ficher la flèche dans l’un des orifices du casque.
La flèche ne perce pas l’orifice, alors que Tulkas balaie le bras avec assez de vitesse et de force pour le casser. Et de son poing droit, décocher un uppercut si puissant qu’il arrache la mâchoire de l’homme et lui fends le crâne en deux dans une gerbe de sang.
Face a l’horreur de cette mise à mort, les deux autres ont un instant d’hésitation alors que l’artiste de l’arène se retourne vers eux sous une pluie de sang. Ce n’était pas un combat, après tout, rien de plus qu’une exécution.
Récupérant ses armes et prenant position dans l’arène, impérieux et confiant, le gladiateur attendait ses adversaires. Il n’avait pas commandé ce combat, Sau’inn ne lui avait pas dit qui seraient ses adversaires, des amateurs d’Ikusa probablement, des créatures venues d’autres contrées de l’Empire ?
La foule, à sa grande surprise, n’avait aucun intérêt aux yeux du gladiateur qui regardait un peu la composition du terrain. Beaucoup de plateformes, des goulets d’étranglements. Pas d’armes de sièges comme des balistes, ni d’équipement lourd. Regardant sa lance et son filet, de l’équipement pensé pour réduire l’avantage numérique et garder une certaine distance par rapport à ses adversaires. Il inspira un instant pour poser la base de la hampe de sa lance dans le sable et la reposer un peu contre son épaule. Un soupir discret s’échappa d’entre ses lèvres. Rien de plus qu’une exécution de quelques criminels. Probablement des déserteurs.
En était-il donc réduit à ça ? A servir de bourreau pour des gens qui avaient cherché a retrouver le contrôle de leurs vie en bafouant leurs devoirs ? Lui qui quelques semaines encore avait eu l’honneur de chasser un Béhémoth a lui seul en était réduit à tuer des prisonniers pour épancher la soif de sang d’un public qui était bien incapable d’apprécier pleinement son art ?
D’une œillade assez désintéressée, Tulkas salua le public en analysant un peu la composition de la foule. Des bourgeois d’Ikusa, une grande majorité plébéienne, quelques nobles à en juger leurs atours et… Il s’arrêta un instant en fixant un homme au bras de sang.
- Lui ?
Demanda-il a mi-voix sous son casque avant d’entendre un grand bruit d’acier qui s’entrechoque, qui se tords et roule sur lui-même. Une herse se hissait et de cette dernière en sortirent plusieurs hommes en armes. Ils avaient un équipement relativement varié, deux archers, trois combattants au bouclier et deux lanciers.
A en juger les huées du public et la formation assez serrée qu’adoptaient les hommes, Tulkas en conclut qu’il s’agissait de déserteurs. Et les arcs bandés vers lui sans attendre que les jeux soient déclarés ouverts parachevèrent d’informer le gladiateur des enjeux du combat :
Tuer pour être libre ou être tué pour racheter ses fautes.
La flèche siffla vers lui, traçant un arc large que le gladiateur esquiva en se dérobant au dernier moment. Après tout, une exécution reste un spectacle dans l’arène, non ?
Une deuxième puis une troisième flèche fuse vers lui. Il esquive la première en se penchant comme un tigre prêt à bondir et se dérobe du chemin de la troisième en bondissant a couvert alors que les boucliers et les lanciers avancent vers lui.
L’environnement est a son avantage, sans perdre trop de temps, le gladiateur se replie pour profiter d’un goulet d’étranglement. Il analyse d’abord le comportement de ses adversaires, qui se comportent comme une meute de chiens de chasse qui tentent de l’acculer dans une zone de tir pour que les archers l’abattent. Alors, il faut prendre l’initiative, contourner ou briser les boucliers pour abattre les archers et les forcer dans un combat au corps à corps.
Le gladiateur s’élance alors vers les porteurs de bouclier, qui resserrent la formation pour l’arrêter. Tulkas alors, pivote sur lui-même dans un geste pensé pour être plus théâtral qu’efficace, et tel un grand pêcheur d’Ikusa, lance son filet dans un grand mouvement pour empêtrer la ligne de boucliers qui lui fait face. La foule acclame la tactique alors que le gladiateur bondit par-dessus les trois hommes en épaulant sa lance comme un javelot improvisé, il vise un des archers et dans un geste trahissant sa grande force, envoie l’arme comme un trait de baliste droit dans la poitrine d’un archer qui se retrouve empalé contre la paroi de l’arène, sous les cris de joie de la foule.
Une flèche est décochée en retour et rebondis contre le casque du gladiateur qui prends le risque. Désarmé, c’est a grandes enjambées qu’il couvre la distance pour rejoindre au corps à corps l’archer tandis que les lanciers abandonnent les porteurs de boucliers pour venir soutenir le tireur. Ce dernier, probablement mû par le désespoir, tire une flèche de son carquois pour s’en servir d’arme improvisée et tente de ficher la flèche dans l’un des orifices du casque.
La flèche ne perce pas l’orifice, alors que Tulkas balaie le bras avec assez de vitesse et de force pour le casser. Et de son poing droit, décocher un uppercut si puissant qu’il arrache la mâchoire de l’homme et lui fends le crâne en deux dans une gerbe de sang.
Face a l’horreur de cette mise à mort, les deux autres ont un instant d’hésitation alors que l’artiste de l’arène se retourne vers eux sous une pluie de sang. Ce n’était pas un combat, après tout, rien de plus qu’une exécution.
Rien qui ne méritait vraiment d’être raconté.
Rien qui ne méritait vraiment de rester dans les mémoires.
Et il détestait ça.
Rien qui ne méritait vraiment de rester dans les mémoires.
Et il détestait ça.

Noble du Reike
Deydreus Fictilem

Messages : 162
crédits : 316
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Info personnage
Race: Vampire
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal mauvais
Rang: B - Griffe
Le combat n'en avait pas été un. Les maîtres de l'arène avaient choisi d'opposer deux forces inégales. D'un côté, des pauvres coupe-jarrets sans talent. De l'autre, une célébrité de la gladiature. Aussi, cela désintéressa rapidement le sombre chevalier qui était venu observer la technique d'un homme qu'on lui avait recommandé. Cette dernière était bonne, très bonne même. Bien que trop spectaculaire. Par quatre fois, Deydreus avait vu des failles exploitables qui auraient mis fin encore plus vite à l'affrontement. Et il était certain que le gladiateur les avait également vues. Mais, il s'en doutait, elles n'avaient pas été exploitées pour prolonger le spectacle. Peut-être était-ce là ce qu'il détestait le plus dans ce genre de combat. Il y avait mise à mort, mais on faisait durer la chose. Non pas pour son propre plaisir, mais pour celui d'êtres incapables de réaliser de telles choses. D'avoir un droit de décision sur la vie et la mort de son adversaire.
Pourtant, et malgré ce manque d'entrain pour le combat en cours, Deydreus continua d'observer les gestes de Tulkas. Il semblait voir en ces derniers une étrange lassitude, voir même de l'agacement. Était-ce dut aux adversaires qu'on lui imposait? Ou bien à sa condition? Au public qu'il devait satisfaire? Le sombre chevalier n'en savait rien, alors il posa quelques questions au maître d'arène à côté de lui. Un béhémot, hein? Pas étonnant que les quelques déserteurs de ce jour n'attirait pas sa passion. Soupirant longuement, le reikois attendit la fin du combat pour se lever doucement de son siège et taper dans ses mains sans véritable émotion. Il n'avait pas apprécié le combat, c'était certain, mais il avait vu ce qu'il voulait voir. Il avait vu le potentiel dans les gestes du gladiateur. Quittant l'estrade pour se diriger vers les sous-sols qui abritaient les "chambres" des gladiateurs, l'homme aux yeux vairons se retrouva devant quelques gardes qui hésitèrent à le faire passer. Leurs airs de coureurs d'égouts et leur armure de qualité modeste ne faisaient que renforcer cette impression de faire face à de petits brigands. Haussant un sourcil, Deydreus fit quelques pas de plus, tandis que le maître d'arène accourait derrière lui, paniqué de la réaction potentielle de ses gardes.
- Veuillez les excuser messire! Ils ont pour ordre de ne laisser passer personne et leur professionnalisme, bien qu'honorant, limite leur capacité de réflexion.
Les deux hommes prirent un air grave, comprenant qu'ils avaient commis une erreur et qu'ils seraient surement réprimandés pour cela. D'un geste de la main, Deydreus mit fin à la polémique et déclara qu'il n'en était rien. Plus que toute chose, le reikois ne voulait pas voir des personnes prenant à cœur leur devoir se faire châtier à cause de sa propre curiosité. Néanmoins, il insista tout de même pour passer. Officiellement, la Griffe souhaitait venir féliciter le champion de l'arène. Une demande qu'on ne pouvait vraiment refuser.
C'est ainsi que Deydreus fit ses premiers pas dans les coulisses du cirque. L'intérieur des couloirs, bien que modestes, étaient suffisamment bien entretenus et décorés pour faire oublier le fait que l'on se trouvait dans une arène de combat. Pour peu, on pouvait se laisser avoir et se penser à l'intérieur d'un quelconque manoir. Sur les côtés, plusieurs embranchements apparaissaient ici et là, menant soit vers d'autres chambres, soit vers des cages ou terrains d'entrainement dissimulés pour les différents combattants. Pour le reste, un silence assez pesant régnait dans les couloirs, seulement brisé par le bruit des torches et des bottes d'acier frappant le sol. Au bout d'une bonne dizaine de minutes, la Griffe, les Serres et le maître d'arène arrivèrent enfin aux "quartiers du champion". Contrairement au reste du colisée, l'endroit était véritablement luxueux. De nombreuses peintures et autres fresques pendaient sur les murs tandis qu'un grand tapis brodé siégeait sur la pierre. Les torches archaïques qui ornaient au préalable les murs avaient été remplacées par de grands chandeliers qui pendaient depuis le plafond, baignant la zone dans une lumière vaguement tamisée. Poussant la lourde porte qui marquait l'entrée de ces quartiers riches, l'homme aux yeux vairons inspecta la grande salle qui servait habituellement de lieu d'orgie. S'il n'était pas particulièrement amateur de ce genre de débauches, Deydreus ne jugeait pas. Les jeux d'arènes étaient un monde à part, à l'ambiance changeante et au rythme dense. Si on pouvait vaguement comparer la vie d'un gladiateur à celle d'un soldat, il existait une différence majeure entre les deux guerriers. L'un était motivé par un but, un devoir. L'autre par un statut. Une vanité crasse qui le nourrissait tout autant qu'elle ne le bridait dans une parodie de spectacle, à satisfaire un public toujours plus exigeant et pouvant rejeter le gladiateur au moindre caprice. Pour Tulkas, Deydreus souhaitait en réalité aussi savoir si cette vanité le retenait encore, ou s'il était prêt à s'élever.
Détachant finalement son regard des différents coussins et autres plats d'argent disposés ici et là, le sombre chevalier continua sa marche en direction de la chambre du champion. Afin d'être certain de ne pas "surprendre" ce dernier dans une position embarrassante, le reikois demanda au maître d'arène d'aller chercher Tulkas tandis qu'il venait se poser contre un mur. Les Serres quant à elles restèrent un peu en retrait, prêtes à intervenir au moindre souci bien que conscientes que leur dirigeant ne risquait probablement rien. D'ailleurs, il existait aussi la potentialité que le champion refuse de recevoir la Griffe, pour quelque raison que ce soit. En ce cas, l'homme aux yeux vairons n'insisterait pas. Il se contenterait de repartir, laissant un autre gladiateur pourrir à petit feu dans une arène qui finirait par l'absorber. Car, après tout, combien de grands gladiateurs avaient véritablement marqué le Reike? L'Empereur? Lui même d'une certaine façon depuis son duel? Un rire fatigué quitta la gorge du vétéran à cette simple idée.
Le maître d'arène revint alors finalement auprès de la Griffe, l'invitant à le suivre. Epoussetant sa cape, Deydreus quitta donc sa position et demanda aux Serres de surveiller les couloirs. Il voulait échanger seul à seul avec le champion, même s'il savait que le maître d'arène trainerait probablement autour d'eux comme un vautour stupide. Attendant la moindre occasion pour se mettre en valeur. Opportuniste qu'il semblait être. Pitoyable.
Passant donc la porte de la chambre de Tulkas, Deydreus fut assailli par un doux parfum, accompagné par la chaleur d'un feu nourri brillant depuis une cheminée. A l'instar du reste des quartiers, la salle débordait de ressources luxuriantes. Plats de bonne facture, lit visiblement très confortable, des dimensions impressionnantes, de nombreux tableaux et autres décorations excentriques. Pour peu, la chambre impériale aurait pu faire pâle figure. Au centre de la pièce, finalement, le gladiateur se trouvait là. Le casque de guerrier avait été retiré, ainsi que les quelques protections. Une tenue "civile", témoin d'un désir de repos que le reikois venait empêcher. Les yeux vairons du vétéran vinrent alors analyser le corps et les traits du champion d'arène. Plus que son aspect physique, Deydreus voulait voir quelque chose de précis. Il voulait apercevoir cette lueur dans les yeux de l'homme lui faisant face.
Il voulait voir s'il restait en lui autre chose que de la vanité. S'il possédait encore cette soif de combat, et de gloire.
Pourtant, et malgré ce manque d'entrain pour le combat en cours, Deydreus continua d'observer les gestes de Tulkas. Il semblait voir en ces derniers une étrange lassitude, voir même de l'agacement. Était-ce dut aux adversaires qu'on lui imposait? Ou bien à sa condition? Au public qu'il devait satisfaire? Le sombre chevalier n'en savait rien, alors il posa quelques questions au maître d'arène à côté de lui. Un béhémot, hein? Pas étonnant que les quelques déserteurs de ce jour n'attirait pas sa passion. Soupirant longuement, le reikois attendit la fin du combat pour se lever doucement de son siège et taper dans ses mains sans véritable émotion. Il n'avait pas apprécié le combat, c'était certain, mais il avait vu ce qu'il voulait voir. Il avait vu le potentiel dans les gestes du gladiateur. Quittant l'estrade pour se diriger vers les sous-sols qui abritaient les "chambres" des gladiateurs, l'homme aux yeux vairons se retrouva devant quelques gardes qui hésitèrent à le faire passer. Leurs airs de coureurs d'égouts et leur armure de qualité modeste ne faisaient que renforcer cette impression de faire face à de petits brigands. Haussant un sourcil, Deydreus fit quelques pas de plus, tandis que le maître d'arène accourait derrière lui, paniqué de la réaction potentielle de ses gardes.
- Veuillez les excuser messire! Ils ont pour ordre de ne laisser passer personne et leur professionnalisme, bien qu'honorant, limite leur capacité de réflexion.
Les deux hommes prirent un air grave, comprenant qu'ils avaient commis une erreur et qu'ils seraient surement réprimandés pour cela. D'un geste de la main, Deydreus mit fin à la polémique et déclara qu'il n'en était rien. Plus que toute chose, le reikois ne voulait pas voir des personnes prenant à cœur leur devoir se faire châtier à cause de sa propre curiosité. Néanmoins, il insista tout de même pour passer. Officiellement, la Griffe souhaitait venir féliciter le champion de l'arène. Une demande qu'on ne pouvait vraiment refuser.
C'est ainsi que Deydreus fit ses premiers pas dans les coulisses du cirque. L'intérieur des couloirs, bien que modestes, étaient suffisamment bien entretenus et décorés pour faire oublier le fait que l'on se trouvait dans une arène de combat. Pour peu, on pouvait se laisser avoir et se penser à l'intérieur d'un quelconque manoir. Sur les côtés, plusieurs embranchements apparaissaient ici et là, menant soit vers d'autres chambres, soit vers des cages ou terrains d'entrainement dissimulés pour les différents combattants. Pour le reste, un silence assez pesant régnait dans les couloirs, seulement brisé par le bruit des torches et des bottes d'acier frappant le sol. Au bout d'une bonne dizaine de minutes, la Griffe, les Serres et le maître d'arène arrivèrent enfin aux "quartiers du champion". Contrairement au reste du colisée, l'endroit était véritablement luxueux. De nombreuses peintures et autres fresques pendaient sur les murs tandis qu'un grand tapis brodé siégeait sur la pierre. Les torches archaïques qui ornaient au préalable les murs avaient été remplacées par de grands chandeliers qui pendaient depuis le plafond, baignant la zone dans une lumière vaguement tamisée. Poussant la lourde porte qui marquait l'entrée de ces quartiers riches, l'homme aux yeux vairons inspecta la grande salle qui servait habituellement de lieu d'orgie. S'il n'était pas particulièrement amateur de ce genre de débauches, Deydreus ne jugeait pas. Les jeux d'arènes étaient un monde à part, à l'ambiance changeante et au rythme dense. Si on pouvait vaguement comparer la vie d'un gladiateur à celle d'un soldat, il existait une différence majeure entre les deux guerriers. L'un était motivé par un but, un devoir. L'autre par un statut. Une vanité crasse qui le nourrissait tout autant qu'elle ne le bridait dans une parodie de spectacle, à satisfaire un public toujours plus exigeant et pouvant rejeter le gladiateur au moindre caprice. Pour Tulkas, Deydreus souhaitait en réalité aussi savoir si cette vanité le retenait encore, ou s'il était prêt à s'élever.
Détachant finalement son regard des différents coussins et autres plats d'argent disposés ici et là, le sombre chevalier continua sa marche en direction de la chambre du champion. Afin d'être certain de ne pas "surprendre" ce dernier dans une position embarrassante, le reikois demanda au maître d'arène d'aller chercher Tulkas tandis qu'il venait se poser contre un mur. Les Serres quant à elles restèrent un peu en retrait, prêtes à intervenir au moindre souci bien que conscientes que leur dirigeant ne risquait probablement rien. D'ailleurs, il existait aussi la potentialité que le champion refuse de recevoir la Griffe, pour quelque raison que ce soit. En ce cas, l'homme aux yeux vairons n'insisterait pas. Il se contenterait de repartir, laissant un autre gladiateur pourrir à petit feu dans une arène qui finirait par l'absorber. Car, après tout, combien de grands gladiateurs avaient véritablement marqué le Reike? L'Empereur? Lui même d'une certaine façon depuis son duel? Un rire fatigué quitta la gorge du vétéran à cette simple idée.
Le maître d'arène revint alors finalement auprès de la Griffe, l'invitant à le suivre. Epoussetant sa cape, Deydreus quitta donc sa position et demanda aux Serres de surveiller les couloirs. Il voulait échanger seul à seul avec le champion, même s'il savait que le maître d'arène trainerait probablement autour d'eux comme un vautour stupide. Attendant la moindre occasion pour se mettre en valeur. Opportuniste qu'il semblait être. Pitoyable.
Passant donc la porte de la chambre de Tulkas, Deydreus fut assailli par un doux parfum, accompagné par la chaleur d'un feu nourri brillant depuis une cheminée. A l'instar du reste des quartiers, la salle débordait de ressources luxuriantes. Plats de bonne facture, lit visiblement très confortable, des dimensions impressionnantes, de nombreux tableaux et autres décorations excentriques. Pour peu, la chambre impériale aurait pu faire pâle figure. Au centre de la pièce, finalement, le gladiateur se trouvait là. Le casque de guerrier avait été retiré, ainsi que les quelques protections. Une tenue "civile", témoin d'un désir de repos que le reikois venait empêcher. Les yeux vairons du vétéran vinrent alors analyser le corps et les traits du champion d'arène. Plus que son aspect physique, Deydreus voulait voir quelque chose de précis. Il voulait apercevoir cette lueur dans les yeux de l'homme lui faisant face.
Il voulait voir s'il restait en lui autre chose que de la vanité. S'il possédait encore cette soif de combat, et de gloire.

![Turbae carissimus [PV Tulkas] MmtmkVy](https://i.imgur.com/MmtmkVy.png)
" Vous, dont la liberté n'est possible que grâce à la rigueur d'âmes plus pures que la votre, ne vous croyez pas libres, vous n'êtes que protégés. Votre liberté est un parasite, vous vous appuyez sur l'énergie des hommes honorables et n'offrez rien en retour. Vous qui avez apprécié la liberté et qui n'avez rien fait pour la mériter, votre heure est venue. Cette fois vous devrez combattre seuls. Maintenant, vous allez devoir payer votre liberté passée de votre sang et de votre sueur. Car il n'y a pas de paix, seulement la Guerre. Et lorsqu'elle se montrera, elle n'épargnera personne. "
- Apparence des épées de Deydreus:

Citoyen du Reike
Tulkas

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Info personnage
Race: Humain
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Chaotique mauvais
Rang: C
Il était là, dans sa pièce, vêtu d'une toge. Les murs étaient recouverts de fresques diverses et variées racontant des légendes Reikoise, un mur avait été un peu évidé pour devenir une bibliothèque fournie d'ouvrages classiques en philosophie. A en juger les inscriptions sur le dos des différents codex, ils étaient tous en elfique. Des mets divers et variés étaient posés sur une table, des dattes sêchées de Taisen ainsi que du poisson, denrée rare dans le désert à laquelle le gladiateur avait pris goût.
- Maître, pardonnez-moi m-
L’air vint à lui manquer. Face à lui se trouvait cet homme qui, quelques semaines auparavant, lui semblait si petit face à la figure de l’empereur. Bien qu’ils étaient de taille similaire et bien que Tulkas soit plus massif que lui, le gladiateur se senti soudainement… Petit.
Que pouvait-il vraiment y faire ? Après tout devant lui se trouvait l’homme qui avait été défié en duel par le lion du Reike et avait survécu. Il redressa la tête, comprenant assez rapidement qu’il était face à la griffe. Non pas qu’il avait pu voir son visage, en personne ou en portrait, mais parce-qu’il reconnaissait l’armure. Il reconnaissait aussi ce bras carmin qui semblait mû par une forme de magie qu’il ignorait. Baissant les yeux vers la figure du maître de l’arène, il inclina la tête pour le saluer sans oser le congédier.
Les habitudes serviles ont la peau dure, preuve en était qu’il venait de parler d’un « maître » avec cette déférence dans la voix qu’on tous les esclaves. Un faux-pas, assurément, mais Tulkas n’en était pas à son premier, probablement pas à son dernier.
Il observait cet homme, qui lui semblait si massif, plus grand que nature en vérité, dans son armure noire et son casque cornu. Une émotion passa sur le visage sculptural du gladiateur, elle plissa la commissure de ses lèvres, renfrogna son nez, inversa finalement son sourire et fit choir d’un millimètre ses sourcils. De l’envie, dissimulée rapidement derrière une façade révérente, trahissant une grande maîtrise de soi. Tulkas était une starlette, le chouchou du public de Taisen qui commençait enfin a faire ses marques à Ikusa. Mais pas pour lui, pas pour sa propre grandeur et sa propre richesse. L’or et le prestige revenaient principalement à Sau’inn, le mérite lui revenait probablement à Orestre. Tulkas n’avait réellement rien fait pour lui-même de sa vie et face à lui, se trouvait un homme qui avait atteint sa position par la force de sa volonté et par celle de son bras. Et même si l’envie était palpable, elle ne dissimulait en rien le profond respect que le gladiateur avait pour cet homme.
- Seigneur Fictilem. Dit-il en s’inclinant avec élégance, trahissant sa maîtrise des codes de la bourgeoisie et de la noblesse. Vous m’honorez de votre présence.
Reculant, l’homme pivota pour venir saisir un cruchon fait de bronze, décoré d’entrelacs draconiques dans lequel reposait un vin d’un rouge profond, parfumé de notes de maggi.
Pensif, il prit une coupole de verre finement ouvragée dans laquelle il laissait s’écouler le liquide carmin. S’amusant l’espace d’un instant à comparer cette cascade de vin a tout le sang qu’il avait versé dans sa vie. Métaphore qui prenait tout son sens et toute son ironie dans sa tête alors qu’il reposait le cruchon sur la table d’ébène avant de se tourner vers le maître des armées du Reike.
- Je sais que le spectacle d’aujourd’hui n’a pas été à la hauteur de votre auguste présence, monseigneur. Disait-il en lui tendant une coupe de vin. Des déserteurs d’une legio postée au sud, de ce que j’ai cru comprendre. Ils ne méritaient pas votre attention. Vin de Taisen, parfumé à la Maggi.
Tulkas aimait la « belle vie », bien entendu. Mais il n’était pas trop difficile, pour quiconque prenait vraiment le temps de l’observer en dehors de ses spectacles, de deviner la profonde lassitude qui l’animait. Une vie de luxe, a en juger Tulkas qui ne manquais pourtant de rien, n’avait rien de réellement enviable tout comptes faits. Détournant le regard pour récupérer, du bout des doigts, une autre coupelle de cristal déjà remplie de vin.
- In vino veritas. Je suis prêt a répondre a vos questions.
- Maître, pardonnez-moi m-
L’air vint à lui manquer. Face à lui se trouvait cet homme qui, quelques semaines auparavant, lui semblait si petit face à la figure de l’empereur. Bien qu’ils étaient de taille similaire et bien que Tulkas soit plus massif que lui, le gladiateur se senti soudainement… Petit.
Que pouvait-il vraiment y faire ? Après tout devant lui se trouvait l’homme qui avait été défié en duel par le lion du Reike et avait survécu. Il redressa la tête, comprenant assez rapidement qu’il était face à la griffe. Non pas qu’il avait pu voir son visage, en personne ou en portrait, mais parce-qu’il reconnaissait l’armure. Il reconnaissait aussi ce bras carmin qui semblait mû par une forme de magie qu’il ignorait. Baissant les yeux vers la figure du maître de l’arène, il inclina la tête pour le saluer sans oser le congédier.
Les habitudes serviles ont la peau dure, preuve en était qu’il venait de parler d’un « maître » avec cette déférence dans la voix qu’on tous les esclaves. Un faux-pas, assurément, mais Tulkas n’en était pas à son premier, probablement pas à son dernier.
Il observait cet homme, qui lui semblait si massif, plus grand que nature en vérité, dans son armure noire et son casque cornu. Une émotion passa sur le visage sculptural du gladiateur, elle plissa la commissure de ses lèvres, renfrogna son nez, inversa finalement son sourire et fit choir d’un millimètre ses sourcils. De l’envie, dissimulée rapidement derrière une façade révérente, trahissant une grande maîtrise de soi. Tulkas était une starlette, le chouchou du public de Taisen qui commençait enfin a faire ses marques à Ikusa. Mais pas pour lui, pas pour sa propre grandeur et sa propre richesse. L’or et le prestige revenaient principalement à Sau’inn, le mérite lui revenait probablement à Orestre. Tulkas n’avait réellement rien fait pour lui-même de sa vie et face à lui, se trouvait un homme qui avait atteint sa position par la force de sa volonté et par celle de son bras. Et même si l’envie était palpable, elle ne dissimulait en rien le profond respect que le gladiateur avait pour cet homme.
- Seigneur Fictilem. Dit-il en s’inclinant avec élégance, trahissant sa maîtrise des codes de la bourgeoisie et de la noblesse. Vous m’honorez de votre présence.
Reculant, l’homme pivota pour venir saisir un cruchon fait de bronze, décoré d’entrelacs draconiques dans lequel reposait un vin d’un rouge profond, parfumé de notes de maggi.
Pensif, il prit une coupole de verre finement ouvragée dans laquelle il laissait s’écouler le liquide carmin. S’amusant l’espace d’un instant à comparer cette cascade de vin a tout le sang qu’il avait versé dans sa vie. Métaphore qui prenait tout son sens et toute son ironie dans sa tête alors qu’il reposait le cruchon sur la table d’ébène avant de se tourner vers le maître des armées du Reike.
- Je sais que le spectacle d’aujourd’hui n’a pas été à la hauteur de votre auguste présence, monseigneur. Disait-il en lui tendant une coupe de vin. Des déserteurs d’une legio postée au sud, de ce que j’ai cru comprendre. Ils ne méritaient pas votre attention. Vin de Taisen, parfumé à la Maggi.
Tulkas aimait la « belle vie », bien entendu. Mais il n’était pas trop difficile, pour quiconque prenait vraiment le temps de l’observer en dehors de ses spectacles, de deviner la profonde lassitude qui l’animait. Une vie de luxe, a en juger Tulkas qui ne manquais pourtant de rien, n’avait rien de réellement enviable tout comptes faits. Détournant le regard pour récupérer, du bout des doigts, une autre coupelle de cristal déjà remplie de vin.
- In vino veritas. Je suis prêt a répondre a vos questions.

Noble du Reike
Deydreus Fictilem

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Info personnage
Race: Vampire
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal mauvais
Rang: B - Griffe
Silencieux, Deydreus attendit que le gladiateur ne le salue. Ce n'était pas là véritablement une question d'égo ou quoi que ce soit. Simplement de la politesse. Il venait rendre visite au champion d'arène et, malgré son titre, la Griffe aurait pu s'attendre à un accueil froid, voir irrespectueux de la part de celui que la foule avait sobrement acclamé un peu plus tôt. Ce ne fut pas le cas. Tulkas démontra un respect profond, et une diction tout à fait correcte. En fait, cette dernière était même soutenue. Bien plus que le niveau d'expression habituel des gladiateurs et autres célébrités d'arènes. C'était déjà un bon début. Si Deydreus n'était pas homme à s'arrêter à de pareils détails, il fallait bien avouer qu'il préférait les personnes capables de s'exprimer sans bafouiller ou utiliser des expressions ridicules. Le gladiateur lui tendit alors une coupe de vin tout en lui expliquant son point de vue sur le dernier combat. Passant celle-ci près de ses narines, l'homme aux yeux vairons inspira doucement l'odeur parfumée du liquide alcoolisé avant d'attendre que le gladiateur n'aie à son tour une coupe dans les mains. La levant doucement, le reikois avala le contenu carmin et poussa un léger soupir de satisfaction. Il sentit le long de sa gorge l'acidité du vin glisser doucement, laissant place à un gout particulièrement agréable. S'il préférait largement l'hydromel, le guerrier devait reconnaître que son interlocuteur lui avait proposé quelque chose de très savoureux. Achevant sa dégustation, le sombre chevalier plongea son regard hétérochrome dans celui du champion d'arène.
- Je ne sais pas si ma présence mérite un spectacle particulier, mais je sais que ces pauvres déserteurs n'étaient pas ce qui attirait mon attention.
Il marqua une pause, laissant ses yeux glisser le long des livres se trouvant sur le côté. Déposant sa coupe doucement, le reikois alla passer sa main griffue sur le dos des nombreux ouvrages, énumérant chacun d'entre eux en elfique à haute voix.
- Les ouvrages que vous avez là sont tous très intéressants. Je ne vous savais pas adepte de philosophie. Il enchaina alors en elfique. Entretenir l'esprit est aussi important que le corps.
Se retournant, le sombre guerrier retourna auprès du gladiateur pour reprendre la coupe qui l'attendait. Le maître d'arène, un peu dubitatif, fit quelques pas de recul ne sachant pas vraiment s'il devait parler ou non. Par pure curiosité, le reikois enchaîna donc dans la langue noble.
- Vous ennuyez-vous, Tulkas? Il inspecta les traits de l'homme lui faisant face. Bien sûr que vous vous ennuyez. Les combats qu'on vous propose ne sont plus à la hauteur de vos capacités. Vous n'étiez là que pour écraser ces hommes, quand bien même ils auraient put être deux fois plus nombreux. Vos mouvements sont vifs, précis, puissants. Je vais être honnête avec vous. Vous êtes un grand guerrier. Mais.... ici? Vous finirez par sombrer dans l'oubli, le jour même où votre maître décidera que vous coutez plus que vous ne lui rapportez.
Il déposa sa coupe sur le côté, comme pour marquer la fin de sa phrase. Deydreus ne voulait pas insulter son hôte, simplement énoncer des faits. Tulkas perdait son temps dans les arènes. Sa carrière touchait à la fin et, s'il ne faisait rien, il finirait par devenir un guerrier désabusé qui attendrait lamentablement que son remplaçant ne vienne achever sa triste existence. Cela était du gâchis. Un potentiel jeté en pâture à une foule trop stupide et grasse pour se rendre compte des exploits accomplis. Pour imaginer l'abnégation nécessaire à un homme pour parvenir à de telles capacités.
- J'aimerais connaître votre position vis à vis de votre situation. Savoir si votre quotidien vous convient. Si vous désirez restez dans ce flou, à courir entre les arènes pour savoir si un combat honorable vous attend ou si on vous fera encore effectuer la tâche de nos bourreaux. Le cirque est un monde impitoyable, peut-être même plus cruel qu'un champ de bataille car votre sort n'est pas entre vos mains, mais dans celles des maîtres qui vous dirigent. Fixant son regard vairon dans les yeux du gladiateur, il continua. Sachez que j'ai déjà entendu parler de vous. Mon lieutenant, mon frère d'armes, m'a déjà énoncé vos talents et vos capacités en combat. C'est ça, que j'étais venu voir à vrai dire. Et ce lieutenant, vous le connaissez. Autrefois, on le nommait Iratus.
Marquant encore une nouvelle pause, le sombre chevalier prit le temps de lire les traits de celui qui lui faisait face. Il voulait voir si cela éveillait de la colère, de la nostalgie, de l'ambition. N'importe quoi qui provoquerait chez lui un intérêt autre que la curiosité. Il souhaitait savoir ce que pensait Tulkas de la chose, et de sa proposition à demi-cachée. Les armées du Reike avaient besoin d'hommes forts. Bien plus que les arènes et leur public désagréable et capricieux. La menace était là, dehors, et attendait de frapper. Alors, il fallait se renforcer. Trouver de nouveaux talents. Et Tulkas pouvait potentiellement en être un. Mais au delà du savoir martial, il fallait voir la force de l'esprit. Analyser la rigueur mental et savoir si cette dernière était aussi développée que les muscles saillants du champion d'arènes.
- J'aimerais savoir, Tulkas. Aspirez-vous à autre chose que le confort qu'on vous offre actuellement? Rêvez-vous de grandeur? Quelles sont vos ambitions?
- Je ne sais pas si ma présence mérite un spectacle particulier, mais je sais que ces pauvres déserteurs n'étaient pas ce qui attirait mon attention.
Il marqua une pause, laissant ses yeux glisser le long des livres se trouvant sur le côté. Déposant sa coupe doucement, le reikois alla passer sa main griffue sur le dos des nombreux ouvrages, énumérant chacun d'entre eux en elfique à haute voix.
- Les ouvrages que vous avez là sont tous très intéressants. Je ne vous savais pas adepte de philosophie. Il enchaina alors en elfique. Entretenir l'esprit est aussi important que le corps.
Se retournant, le sombre guerrier retourna auprès du gladiateur pour reprendre la coupe qui l'attendait. Le maître d'arène, un peu dubitatif, fit quelques pas de recul ne sachant pas vraiment s'il devait parler ou non. Par pure curiosité, le reikois enchaîna donc dans la langue noble.
- Vous ennuyez-vous, Tulkas? Il inspecta les traits de l'homme lui faisant face. Bien sûr que vous vous ennuyez. Les combats qu'on vous propose ne sont plus à la hauteur de vos capacités. Vous n'étiez là que pour écraser ces hommes, quand bien même ils auraient put être deux fois plus nombreux. Vos mouvements sont vifs, précis, puissants. Je vais être honnête avec vous. Vous êtes un grand guerrier. Mais.... ici? Vous finirez par sombrer dans l'oubli, le jour même où votre maître décidera que vous coutez plus que vous ne lui rapportez.
Il déposa sa coupe sur le côté, comme pour marquer la fin de sa phrase. Deydreus ne voulait pas insulter son hôte, simplement énoncer des faits. Tulkas perdait son temps dans les arènes. Sa carrière touchait à la fin et, s'il ne faisait rien, il finirait par devenir un guerrier désabusé qui attendrait lamentablement que son remplaçant ne vienne achever sa triste existence. Cela était du gâchis. Un potentiel jeté en pâture à une foule trop stupide et grasse pour se rendre compte des exploits accomplis. Pour imaginer l'abnégation nécessaire à un homme pour parvenir à de telles capacités.
- J'aimerais connaître votre position vis à vis de votre situation. Savoir si votre quotidien vous convient. Si vous désirez restez dans ce flou, à courir entre les arènes pour savoir si un combat honorable vous attend ou si on vous fera encore effectuer la tâche de nos bourreaux. Le cirque est un monde impitoyable, peut-être même plus cruel qu'un champ de bataille car votre sort n'est pas entre vos mains, mais dans celles des maîtres qui vous dirigent. Fixant son regard vairon dans les yeux du gladiateur, il continua. Sachez que j'ai déjà entendu parler de vous. Mon lieutenant, mon frère d'armes, m'a déjà énoncé vos talents et vos capacités en combat. C'est ça, que j'étais venu voir à vrai dire. Et ce lieutenant, vous le connaissez. Autrefois, on le nommait Iratus.
Marquant encore une nouvelle pause, le sombre chevalier prit le temps de lire les traits de celui qui lui faisait face. Il voulait voir si cela éveillait de la colère, de la nostalgie, de l'ambition. N'importe quoi qui provoquerait chez lui un intérêt autre que la curiosité. Il souhaitait savoir ce que pensait Tulkas de la chose, et de sa proposition à demi-cachée. Les armées du Reike avaient besoin d'hommes forts. Bien plus que les arènes et leur public désagréable et capricieux. La menace était là, dehors, et attendait de frapper. Alors, il fallait se renforcer. Trouver de nouveaux talents. Et Tulkas pouvait potentiellement en être un. Mais au delà du savoir martial, il fallait voir la force de l'esprit. Analyser la rigueur mental et savoir si cette dernière était aussi développée que les muscles saillants du champion d'arènes.
- J'aimerais savoir, Tulkas. Aspirez-vous à autre chose que le confort qu'on vous offre actuellement? Rêvez-vous de grandeur? Quelles sont vos ambitions?

![Turbae carissimus [PV Tulkas] MmtmkVy](https://i.imgur.com/MmtmkVy.png)
" Vous, dont la liberté n'est possible que grâce à la rigueur d'âmes plus pures que la votre, ne vous croyez pas libres, vous n'êtes que protégés. Votre liberté est un parasite, vous vous appuyez sur l'énergie des hommes honorables et n'offrez rien en retour. Vous qui avez apprécié la liberté et qui n'avez rien fait pour la mériter, votre heure est venue. Cette fois vous devrez combattre seuls. Maintenant, vous allez devoir payer votre liberté passée de votre sang et de votre sueur. Car il n'y a pas de paix, seulement la Guerre. Et lorsqu'elle se montrera, elle n'épargnera personne. "
- Apparence des épées de Deydreus:

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Tulkas

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Vocation: Guerrier combattant
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Le vin coulait comme une cascade de sang le long de son oesophage, s’effondrait dans les méandres d’un estomac qui lui semblait toujours sans fin. Un gouffre abyssal qu’aucune nourriture ne parvenait à combler. Faim, Tulkas avait faim. Toujours faim.
Et en vérité, Tulkas ne manquais de rien. Il n’avait rien d’épicurien, pas la moindre once de stoïcisme, non. C’était un homme bruyant, bombastique, fier voir… Hautain. Et il détestait ça, détestait ce que l’Empire était devenu ces dernières années. Tant de choses, de choix et de possibilités qui avaient bombardé sa vie. Du jour au lendemain presque, c’était à lui de trouver son travail, de trouver sa propre nourriture, de trouver un endroit où loger, où dormir, où se laver. Du jour au lendemain, on avait brisé ses chaînes, sans lui apprendre à nager.
Redressant la tête un instant, le gladiateur contempla un peu la situation dans laquelle il se trouvait. Dans des appartements qui feraient pâlir de jalousie les marchands et les bourgeois de la capitale, buvant un vin Taisenois parfumé à la maggi qui valait bien des mois, si pas plus, de paye d’un laboureur classique.Il pouvait se repaître de chaire venue des quatre coins de l’empire. Goûter à la peau des plus belles catins et des courtisanes les plus demandées du Sekaï était quelque chose de banal pour lui.
Et le peuple l’aimait, du moins, aimait son art. Aimait le voir répandre la mort, honorer les astres et la grande tradition martiale impériale. Et son maître, Sau’inn, le récompensait grassement sans jamais lui donner la moindre pièce d’or. Il resta un instant interdit avec sa coupe en main, a écouter les paroles de la griffe, de cet homme qui avait réussi, par sa propre force, à s’élever à la position qui était la sienne.
Et dans un elfique parfait, si on omettait son accent Taisenois, il répondit :
- Ce n’est pas de l’ennui. Répondit-il en faisant tourner son vin dans sa coupe, souhaitant presque un instant que cette dernière soit en carbonite pour profiter d’un breuvage plus frais. C’est… Plus profond. J’ignore votre histoire, maître Fictilem. Je ne sais quel a été le chemin de votre vie, ce qui vous a amené à croiser Iratus et à vous élever aussi haut, jusqu’à devenir le poing de l’Empereur. J'ignore sivotre suite est composée de Netsach, d’Aman ou de Qatsar, voire de janissaires ou d’hommes libres. Disait-il avant de reprendre. Je suis né dans la servitude, je suis Aman Ebed.Je suis batman !
Tulkas réfléchit un instant à sa condition, qu’est-ce qui avait fondamentalement changé pour lui depuis l’édit de sa majesté Ayshara ? En vérité, peu de choses.
- Toute ma vie, je n’ai jamais eu à me soucier de ces choix qui pesaient sur les maîtres. Dit-il. “Quel est le sens de la vie ?”, “Que vais-je faire de mon existence ?”, “Comment vais-je faire pour atteindre mes rêves ?”... Disait-il en moulinant du poignet en énumérant ces quelques questions banales qui pourtant, le travaillaient depuis des années. Des questions qui ne touchaient que les hommes libres, nous les Aman Ebed nous avions ce luxe de connaître la raison de notre existence ; servir et mourir. C’est en servant que notre existence prenait sens, pour racheter les péchés et les dettes de nos pères. En servant, nous sommes nourris, nous sommes logés et si notre maître venait à sombrer, sous les coups d’épée ou de boulier, nous allions devenir la propriété d’un autre maître.
Il soupirait un instant en prenant une nouvelle gorgée avant de la poser, d’un geste gracile, sur la table basse en ébène.
- Puis vinrent les décrets, du jour au lendemain, sans aucune réelle considération pour notre condition, nous avons été libérés. Libérés face à un océan infini de liberté. Hélas, à mener une vie enchaînée, peu d’entre nous apprennent à nager. Et quand j’ai dû mettre les pieds dans la grande mer des possibilités… J’ai eu peur de me noyer.
Tulkas resta un instant silencieux, pliant son bras musclé jusqu’à son menton pour se lisser la barbe dans ce geste si typique aux philosophes qui aidait à sa réflexion, occupait sa main le temps qu’il mette en place ses pensées.
- Sau’inn, mon maître, m’a offert une vie. Il m’a formé, transformé et accompagné dans la vie de gladiature. Et quand j’ai tué mon premier homme dans les sables de Taisen, j’ai entendu la foule hurler mon nom. Tul-kas, Tul-kas, Tul-kas. Ils chantaient mon nom avec tant d’amour, de félicité et d’adoration que l’espace d’un instant… Je me suis senti invincible, immortel, l’égal du Soleil. Son incarnation sur terre. Disait-il en secouant la tête, s’appuyant alors des paumes contre son bureau pour poser ses fesses contre le rebord de ce dernier. Je veux qu’on se souvienne de moi, que mon nom devienne synonyme de gloire, de force et que mon existence devienne un exemple de tout ce qu’un homme peut accomplir dans une vie. J’aime la gladiature, vous savez. J’aime le spectacle, jouer avec les émotions du public. Mais… Je sais que le jour où mon bras faillira, et il arrivera, ce sera moi qui sera à genoux devant mon usurpateur, et ce sera son nom qu’ils scanderont alors qu’il m’ouvrira la gorge.
Il inspira un instant.
- Memento mori, je ne suis qu’un mortel. Mais… J’aimerais qu’on se souvienne de moi, que je me forge ma légende, dans l’arène ou ailleurs.
Il tourna alors son regard vers Deydreus, pour conclure ainsi :
- Je ne veux pas être oublié.
Et en vérité, Tulkas ne manquais de rien. Il n’avait rien d’épicurien, pas la moindre once de stoïcisme, non. C’était un homme bruyant, bombastique, fier voir… Hautain. Et il détestait ça, détestait ce que l’Empire était devenu ces dernières années. Tant de choses, de choix et de possibilités qui avaient bombardé sa vie. Du jour au lendemain presque, c’était à lui de trouver son travail, de trouver sa propre nourriture, de trouver un endroit où loger, où dormir, où se laver. Du jour au lendemain, on avait brisé ses chaînes, sans lui apprendre à nager.
Redressant la tête un instant, le gladiateur contempla un peu la situation dans laquelle il se trouvait. Dans des appartements qui feraient pâlir de jalousie les marchands et les bourgeois de la capitale, buvant un vin Taisenois parfumé à la maggi qui valait bien des mois, si pas plus, de paye d’un laboureur classique.Il pouvait se repaître de chaire venue des quatre coins de l’empire. Goûter à la peau des plus belles catins et des courtisanes les plus demandées du Sekaï était quelque chose de banal pour lui.
Et le peuple l’aimait, du moins, aimait son art. Aimait le voir répandre la mort, honorer les astres et la grande tradition martiale impériale. Et son maître, Sau’inn, le récompensait grassement sans jamais lui donner la moindre pièce d’or. Il resta un instant interdit avec sa coupe en main, a écouter les paroles de la griffe, de cet homme qui avait réussi, par sa propre force, à s’élever à la position qui était la sienne.
Et dans un elfique parfait, si on omettait son accent Taisenois, il répondit :
- Ce n’est pas de l’ennui. Répondit-il en faisant tourner son vin dans sa coupe, souhaitant presque un instant que cette dernière soit en carbonite pour profiter d’un breuvage plus frais. C’est… Plus profond. J’ignore votre histoire, maître Fictilem. Je ne sais quel a été le chemin de votre vie, ce qui vous a amené à croiser Iratus et à vous élever aussi haut, jusqu’à devenir le poing de l’Empereur. J'ignore sivotre suite est composée de Netsach, d’Aman ou de Qatsar, voire de janissaires ou d’hommes libres. Disait-il avant de reprendre. Je suis né dans la servitude, je suis Aman Ebed.Je suis batman !
Tulkas réfléchit un instant à sa condition, qu’est-ce qui avait fondamentalement changé pour lui depuis l’édit de sa majesté Ayshara ? En vérité, peu de choses.
- Toute ma vie, je n’ai jamais eu à me soucier de ces choix qui pesaient sur les maîtres. Dit-il. “Quel est le sens de la vie ?”, “Que vais-je faire de mon existence ?”, “Comment vais-je faire pour atteindre mes rêves ?”... Disait-il en moulinant du poignet en énumérant ces quelques questions banales qui pourtant, le travaillaient depuis des années. Des questions qui ne touchaient que les hommes libres, nous les Aman Ebed nous avions ce luxe de connaître la raison de notre existence ; servir et mourir. C’est en servant que notre existence prenait sens, pour racheter les péchés et les dettes de nos pères. En servant, nous sommes nourris, nous sommes logés et si notre maître venait à sombrer, sous les coups d’épée ou de boulier, nous allions devenir la propriété d’un autre maître.
Il soupirait un instant en prenant une nouvelle gorgée avant de la poser, d’un geste gracile, sur la table basse en ébène.
- Puis vinrent les décrets, du jour au lendemain, sans aucune réelle considération pour notre condition, nous avons été libérés. Libérés face à un océan infini de liberté. Hélas, à mener une vie enchaînée, peu d’entre nous apprennent à nager. Et quand j’ai dû mettre les pieds dans la grande mer des possibilités… J’ai eu peur de me noyer.
Tulkas resta un instant silencieux, pliant son bras musclé jusqu’à son menton pour se lisser la barbe dans ce geste si typique aux philosophes qui aidait à sa réflexion, occupait sa main le temps qu’il mette en place ses pensées.
- Sau’inn, mon maître, m’a offert une vie. Il m’a formé, transformé et accompagné dans la vie de gladiature. Et quand j’ai tué mon premier homme dans les sables de Taisen, j’ai entendu la foule hurler mon nom. Tul-kas, Tul-kas, Tul-kas. Ils chantaient mon nom avec tant d’amour, de félicité et d’adoration que l’espace d’un instant… Je me suis senti invincible, immortel, l’égal du Soleil. Son incarnation sur terre. Disait-il en secouant la tête, s’appuyant alors des paumes contre son bureau pour poser ses fesses contre le rebord de ce dernier. Je veux qu’on se souvienne de moi, que mon nom devienne synonyme de gloire, de force et que mon existence devienne un exemple de tout ce qu’un homme peut accomplir dans une vie. J’aime la gladiature, vous savez. J’aime le spectacle, jouer avec les émotions du public. Mais… Je sais que le jour où mon bras faillira, et il arrivera, ce sera moi qui sera à genoux devant mon usurpateur, et ce sera son nom qu’ils scanderont alors qu’il m’ouvrira la gorge.
Il inspira un instant.
- Memento mori, je ne suis qu’un mortel. Mais… J’aimerais qu’on se souvienne de moi, que je me forge ma légende, dans l’arène ou ailleurs.
Il tourna alors son regard vers Deydreus, pour conclure ainsi :
- Je ne veux pas être oublié.

Noble du Reike
Deydreus Fictilem

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Info personnage
Race: Vampire
Vocation: Guerrier combattant
Alignement: Loyal mauvais
Rang: B - Griffe
Deydreus écouta les réponses de Tulkas. Il ne l'arrêta pas une fois. Il analysait chacun de ses mots. Chacune de ses tournures de phrases. Chacune des émotions que le gladiateur pouvait transmettre. A plusieurs reprises, la vie de Tulkas pouvait se comparer à celle d'un soldat sans but. Sous les ordres d'officiers, certains guerriers vivaient leur vie au jour le jour. Ils ne se souciaient pas de la politique, du fonctionnement de l'Empire et du bienfondé de leurs missions. Ils se contentaient juste d'obéir, de se laisser aller à une vie creuse et morne. Ils ne se battaient pas, au sens métaphorique du therme, contre la nature vide de leur existence. Mais ce n'était pas le cas de Tulkas. Le gladiateur avait conscience de sa réalité. Et la logique qu'il appliquait vis à vis de sa nature d'ancien esclave était intéressante. Surtout compte tenu des bouleversements que l'abolition de l'esclavage avait crée et la difficulté avec laquelle l'Empire pouvait maintenir l'application des édits dans les coins les plus reculés du désert.
Lorsqu'il eut enfin achevé son monologue, Deydreus passa ses yeux vairons dans la pièce une nouvelle fois, étudiant les multiples décorations de la pièce et la cruche qui détenait le précieux liquide carmin.
- Ma... Suite... Se compose de personnes fortes. Psychologiquement. Physiquement. Je me soucie peu de l'origine de ceux qui se battent sous ma bannière. De leur passé. De leur nature. Tout ce qui m'importe, c'est leur potentiel. Ce qu'ils peuvent accomplir.
Il marqua une légère pause, reprenant la coupe que le champion lui avait fourni. Trempant ses lèvres dans le liquide carmin, l'homme aux yeux vairons lâcha un sourire satisfait glisser sur ses lèvres.
- La peur de l'échec. De l'inconnu. L'envie de perdurer. Que sa mémoire vive lorsque son corps cesse de fonctionner. Toutes ces émotions sont naturelles. Elles nous forcent à agir. A créer un chemin que l'on décide d'emprunter. Nous fermant parfois d'autres voies dans lesquelles on aurait pu s'épanouir.
La coupe fut de nouveau posée sur le côté. La discussion était intéressante. Outre l'aspect philosophique que l'on pouvait apporter à la vie et le sens de cette dernière, les guerriers se retrouvaient souvent confrontés à leurs choix, à ce qui les avait forcé à verser le sang d'autres hommes.
- Comment peut-on alors réaliser cet exploit? Demeurer dans la mémoire des mortels, de générations en générations. Certains disent qu'il faut marquer l'esprit d'un être immortel afin qu'il se souvienne de nous. D'autres qu'il faut forger sa propre légende. Il n'existe en réalité aucune bonne réponse. Tout le monde fini par être oublié. Même les plus grands empereurs. Même les dieux. Il s'arrêta quelques instants, prenant le temps de mesurer ses mots. Pourtant, je ne pense pas que cet objectif soit vain. Ridicule. Au contraire, il démontre une grande ambition, et un profond respect de soi. Car on ne marque pas les esprits par la faiblesse. Par la couardise.
Il s'approcha alors du maître d'arène qui se trouvait toujours là. S'excusant de ne pas véritablement le faire participer à la conversation, la Griffe serra la main de l'homme pour lui témoigner sa reconnaissance, tout en lui demandant s'il pouvait continuer de ne parler qu'avec Tulkas. D'un signe de tête, ce dernier accepta. Deydreus n'aurait sut dire s'il s'agissait là uniquement d'étiquette ou bien si l'homme comprenait vraiment la chose mais, dans tous les cas, il fut simplement satisfait de se retrouver seul avec le gladiateur.
- Je vais être honnête avec vous, Tulkas. Je ne suis pas venu simplement pour connaître l'étendue de vos ambitions, de vos désirs. Je suis venu voir si vous pouviez, potentiellement, rejoindre mes hommes. Il dévisagea le champion d'arène, analysant sa réaction. Le Reike est en plein changement. La guerre des titans nous a marqué. Malgré notre victoire, nous demeurons fragiles. Des ennemis pullulent au travers de nos régions comme à l'extérieur. Et j'ai besoin d'hommes forts. De personnes sur qui je peux me reposer. Sur qui je peux compter. Vous me parlez de quotidien, de rituel. Se lever, s'entrainer, combattre. Ces choses là, nous les partageons. Et, ce que je vous propose, ce n'est pas de servir une gloire unique et personnelle, mais de servir un but plus grand.
Il se détourna de l'homme, repassant de nouveau devant la bibliothèque. Il s'arrêta alors devant l'un des ouvrages qui narrait les différentes stratégies militaires employées lors de la guerre civile. Un léger rire quitta sa gorge alors qu'il se remémorait les nombreuses campagnes, et les stratagèmes qu'il avait lui même mis au point.
- Vous pourriez accomplir de grandes choses Tulkas. Non pas en tant que champion d'arène, à combattre jusqu'à ce qu'on vous oppose quelqu'un qui vous fera sombrer dans l'oubli. Mais en combattant pour quelque chose de plus grand. Et puis, que vaut un exploit aussi grand que la mort d'un béhémoth quand des combats font intervenir l'empereur en personne? Que vaut toute votre gloire si elle n'est que le fruit d'un combat organisé par un homme s'enrichissant sur votre dos? Pas grand chose, en vérité.
C'était là un fait, que le gladiateur avait lui même admis. Dans l'armée, les guerriers combattaient également pour autre chose qu'eux même. Mais c'était via ce but plus large, que les meilleurs d'entre eux devenaient des légendes. Par une abnégation incroyable. Car un homme capable de risquer le maximum pour une cause, peut transmettre une idée. Une mémoire, qui elle, traverserait les âges.
- Demain, nous partirons de la ville pour venir nous occuper d'un campement rebelle. Il n'y aura aucun autre spectateur que des troupes ayant terminé leurs classes il y a peu. Aucun autre public que la mort et la violence. Accompagnez-nous. Montrez-moi ce que vous valez en dehors d'une arène. Avec des troupes. Parmi des soldats qui n'aspirent qu'à leur devoir, au souvenir que le nom de leur troupe laissera dans les institutions militaires. Il cessa de parler, touchant de sa main griffue la couverture du livre qui avait attiré son attention. Les plus grands guerriers s'élèvent des plus grandes batailles. Pas d'arènes dont le but sert à divertir un public ingrats.
Il laissa ensuite le temps au champion d'encaisser son propos, sa proposition et ce qu'elle impliquait. Il se dirigea vers le pas de la porte, s'arrêtant uniquement au pas de cette dernière tandis qu'il se retournait une dernière fois vers le gladiateur.
- Je m'arrangerai avec le maître d'arène afin de permettre votre excursion si tel est votre souhait. Sinon, vous n'aurez qu'à oublier ma venue, tout comme j'oublierai le gâchis que cela représenterait. Il marqua une pause, ricanant doucement. Et ce vin n'est pas si bon. Vous devriez gouter l'hydromel produit dans les brasseries privées du palais impérial.
Puis, la Griffe laissa le champion à ses pensées.
Lorsqu'il eut enfin achevé son monologue, Deydreus passa ses yeux vairons dans la pièce une nouvelle fois, étudiant les multiples décorations de la pièce et la cruche qui détenait le précieux liquide carmin.
- Ma... Suite... Se compose de personnes fortes. Psychologiquement. Physiquement. Je me soucie peu de l'origine de ceux qui se battent sous ma bannière. De leur passé. De leur nature. Tout ce qui m'importe, c'est leur potentiel. Ce qu'ils peuvent accomplir.
Il marqua une légère pause, reprenant la coupe que le champion lui avait fourni. Trempant ses lèvres dans le liquide carmin, l'homme aux yeux vairons lâcha un sourire satisfait glisser sur ses lèvres.
- La peur de l'échec. De l'inconnu. L'envie de perdurer. Que sa mémoire vive lorsque son corps cesse de fonctionner. Toutes ces émotions sont naturelles. Elles nous forcent à agir. A créer un chemin que l'on décide d'emprunter. Nous fermant parfois d'autres voies dans lesquelles on aurait pu s'épanouir.
La coupe fut de nouveau posée sur le côté. La discussion était intéressante. Outre l'aspect philosophique que l'on pouvait apporter à la vie et le sens de cette dernière, les guerriers se retrouvaient souvent confrontés à leurs choix, à ce qui les avait forcé à verser le sang d'autres hommes.
- Comment peut-on alors réaliser cet exploit? Demeurer dans la mémoire des mortels, de générations en générations. Certains disent qu'il faut marquer l'esprit d'un être immortel afin qu'il se souvienne de nous. D'autres qu'il faut forger sa propre légende. Il n'existe en réalité aucune bonne réponse. Tout le monde fini par être oublié. Même les plus grands empereurs. Même les dieux. Il s'arrêta quelques instants, prenant le temps de mesurer ses mots. Pourtant, je ne pense pas que cet objectif soit vain. Ridicule. Au contraire, il démontre une grande ambition, et un profond respect de soi. Car on ne marque pas les esprits par la faiblesse. Par la couardise.
Il s'approcha alors du maître d'arène qui se trouvait toujours là. S'excusant de ne pas véritablement le faire participer à la conversation, la Griffe serra la main de l'homme pour lui témoigner sa reconnaissance, tout en lui demandant s'il pouvait continuer de ne parler qu'avec Tulkas. D'un signe de tête, ce dernier accepta. Deydreus n'aurait sut dire s'il s'agissait là uniquement d'étiquette ou bien si l'homme comprenait vraiment la chose mais, dans tous les cas, il fut simplement satisfait de se retrouver seul avec le gladiateur.
- Je vais être honnête avec vous, Tulkas. Je ne suis pas venu simplement pour connaître l'étendue de vos ambitions, de vos désirs. Je suis venu voir si vous pouviez, potentiellement, rejoindre mes hommes. Il dévisagea le champion d'arène, analysant sa réaction. Le Reike est en plein changement. La guerre des titans nous a marqué. Malgré notre victoire, nous demeurons fragiles. Des ennemis pullulent au travers de nos régions comme à l'extérieur. Et j'ai besoin d'hommes forts. De personnes sur qui je peux me reposer. Sur qui je peux compter. Vous me parlez de quotidien, de rituel. Se lever, s'entrainer, combattre. Ces choses là, nous les partageons. Et, ce que je vous propose, ce n'est pas de servir une gloire unique et personnelle, mais de servir un but plus grand.
Il se détourna de l'homme, repassant de nouveau devant la bibliothèque. Il s'arrêta alors devant l'un des ouvrages qui narrait les différentes stratégies militaires employées lors de la guerre civile. Un léger rire quitta sa gorge alors qu'il se remémorait les nombreuses campagnes, et les stratagèmes qu'il avait lui même mis au point.
- Vous pourriez accomplir de grandes choses Tulkas. Non pas en tant que champion d'arène, à combattre jusqu'à ce qu'on vous oppose quelqu'un qui vous fera sombrer dans l'oubli. Mais en combattant pour quelque chose de plus grand. Et puis, que vaut un exploit aussi grand que la mort d'un béhémoth quand des combats font intervenir l'empereur en personne? Que vaut toute votre gloire si elle n'est que le fruit d'un combat organisé par un homme s'enrichissant sur votre dos? Pas grand chose, en vérité.
C'était là un fait, que le gladiateur avait lui même admis. Dans l'armée, les guerriers combattaient également pour autre chose qu'eux même. Mais c'était via ce but plus large, que les meilleurs d'entre eux devenaient des légendes. Par une abnégation incroyable. Car un homme capable de risquer le maximum pour une cause, peut transmettre une idée. Une mémoire, qui elle, traverserait les âges.
- Demain, nous partirons de la ville pour venir nous occuper d'un campement rebelle. Il n'y aura aucun autre spectateur que des troupes ayant terminé leurs classes il y a peu. Aucun autre public que la mort et la violence. Accompagnez-nous. Montrez-moi ce que vous valez en dehors d'une arène. Avec des troupes. Parmi des soldats qui n'aspirent qu'à leur devoir, au souvenir que le nom de leur troupe laissera dans les institutions militaires. Il cessa de parler, touchant de sa main griffue la couverture du livre qui avait attiré son attention. Les plus grands guerriers s'élèvent des plus grandes batailles. Pas d'arènes dont le but sert à divertir un public ingrats.
Il laissa ensuite le temps au champion d'encaisser son propos, sa proposition et ce qu'elle impliquait. Il se dirigea vers le pas de la porte, s'arrêtant uniquement au pas de cette dernière tandis qu'il se retournait une dernière fois vers le gladiateur.
- Je m'arrangerai avec le maître d'arène afin de permettre votre excursion si tel est votre souhait. Sinon, vous n'aurez qu'à oublier ma venue, tout comme j'oublierai le gâchis que cela représenterait. Il marqua une pause, ricanant doucement. Et ce vin n'est pas si bon. Vous devriez gouter l'hydromel produit dans les brasseries privées du palais impérial.
Puis, la Griffe laissa le champion à ses pensées.

![Turbae carissimus [PV Tulkas] MmtmkVy](https://i.imgur.com/MmtmkVy.png)
" Vous, dont la liberté n'est possible que grâce à la rigueur d'âmes plus pures que la votre, ne vous croyez pas libres, vous n'êtes que protégés. Votre liberté est un parasite, vous vous appuyez sur l'énergie des hommes honorables et n'offrez rien en retour. Vous qui avez apprécié la liberté et qui n'avez rien fait pour la mériter, votre heure est venue. Cette fois vous devrez combattre seuls. Maintenant, vous allez devoir payer votre liberté passée de votre sang et de votre sueur. Car il n'y a pas de paix, seulement la Guerre. Et lorsqu'elle se montrera, elle n'épargnera personne. "
- Apparence des épées de Deydreus:
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