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  • Mer 5 Avr - 0:06
    Bien sur qu'elle lui aurait fait des reproches. Elle ne l'avait pas éduquée pour qu'elle réagisse n'importe comment. Aurillia n'etait pas une femme douce. Mais elle était extrêmement ouverte et aimante avec sa fille. Mais en échange, elle avait attendue de l'efficacité et du dévouement. Reculer devant la victoire, ce n’était pas sa mentalité. Mais visiblement, Elia pouvait parfois l'accepter.

    Elle avait simplement haussé les épaules sur toute la fin de la discussion. Sur l'analyse. Y retourner, pas y retourner. Elle aimait bien Liberty, mais elle aurait largement préféré y aller comme elle voulait, en tant qu'Elia, rencontrer des gens la bas sous sa véritable identité.Il avait le même avis que sa mère adoptive et elle ne s'attendait pas a autre chose, puisqu’à priori, il tenait d'elle une grande partie de sa formation. Bon. Elle s’était attendue a se faire réprimandé de toute manière. Tant qu'elle n'avait pas a l'expliquer devant le roi en personne...

    Alors elle préféra pour cette partie la ne s'occuper que des questions de la mission. Pas d'explication supplémentaires pour le moment, ça suffisait. Sa cousine Lyn, oui, elle pouvait aisément intégrer cette identité. Faire comme bon lui semblait, c’était plus difficile, car elle n'aimait pas trop improvisé. Malgré son caractère malléable, elle avait sa formation, qui se voulait être précis, sans fausses notes. C’était ainsi qu'elle avait été éduquée.

    - Et v...enfin, je veux dire, tu crois qu'ils vont s'ouvrir a la cousine du maitre-espion ? J'ai surtout peur qu'ils me regardent tous avec des yeux de merlans frits sans oser m'approcher.

    Elle resta songeuse en le suivant dans la direction du manoir en question. Avec son ouïe, elle pouvait déjà entendre les prémisses de la petite foule d'invités qui devaient être présent ce jour la. Elle s'arreta un peu avant les grandes haies qui délimités l'entrée du petit jardin de devant. Il y avait des serviteurs, biens habillés, richement meme, attendant pour guider les invités.

    - C'est la maison de sire Jeriar, c'est ça ?

    Elle n'avait pas eu plus d'info, mais elle avait l'occasion de montrer qu'elle aussi, elle avait des connaissances jusque dans le cœur de la ville. Jeriar était un homme d'affaire ayant fait fortune dans le vin, en important et exportant des alcools de grandes valeurs notamment avec la Republique, a une époque ou les prix étaient très bas. Cela lui avait valu de crée des chaînes commerciales importantes, mais également avoir de nombreux contacts chez le rival de toujours de l'Empire.

    - Sur quoi se fondent les doutes sur lui ?

    Outre son impact économique, il était également celui qui fournissait toute les liqueurs qui passaient d'une main a l'autre chez la haute noblesse Reikoise, jusqu'à la table de l'empereur pour les grandes occasions. C’était une figure important, un potentiel membre de cette confédération des marchands que Tensai avait eu en tete de crée depuis quelques temps maintenant. Un aveu de traîtrise de sa part serait un coup dur pour l'économie, mais un coup de force de la sécurité, et notamment pour le jeune maître espion qui n'avait pas encore tout a fait prouvé sa valeur. Il était talentueux et avisé, mais il était jeune, après tout, et beaucoup s’étaient attendu a ce que la dame Steren prenne la place.

    - Si je joue trop la vierge effarouché, ce sera bizarre que je participe aux activités. Et j'avoue que j'ai bien envie de me mesurer a v...a toi.

    Difficile de tutoyer, encore plus un homme. Mais il lui avait dit qu'elle pouvait le faire, et bon gré mal gré, elle était prête a faire au moins cet effort pour lui. Si ça lui faisait plaisir, ce n’était pas un si grand mal.

    - Alors faisons ça, la cousine qui suit son bien aimé cousin, qui a un petit coup de cœur pour ce dernier. Ça mettra dans le bain plusieurs fratries qui sont invités.

    Elle eu une grimace a la fois de dégoût et d'amusement. Pour qui y faisaient des tours, c’était assez connu que parmi la très haute bourgeoisie, le sexe incestueux était parfois plus qu'une simple idée. Sans rentrer dans les détails, ca pourrait peut etre alimenter les passions et les discussions. Ils seraient le centre de l'attention, globalement, autant que ce soit en leur faveur.

    - Alors partons sur ça. Je v...te préviens, au lancé de couteau tu n'as aucune chance, c'est ma spécialité. Je te dis ça pour que tu évites de te ridiculiser.

    Elle lui présenta son bras. Elle qui détestait ce genre de contact physique, une fois qu'elle venait d'avoir son masque bien en place, son histoire, elle semblait toute autre, toute crainte disparue. C’était une vraie professionnelle. Alors qu'ils n'avaient plus qu'a approcher de l'entrée, elle ajouta, du bout des lèvres.

    - Je pourrais te cartographier un grand nombre des rues des bas fonds de liberté, ainsi que les souterrains, de tête. Et te décrire les capacités que j'ai vu de mes yeux, dont est capable Ssisska. Reparlons en plus tard.

    Prodigieux oui, c’était bel et bien ce qu'elle etait...
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    Zéphyr Zoldyck
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  • Jeu 6 Avr - 22:42
    Un ricanement s’échappe des lèvres de Zéphyr lorsqu’Elia lui demande si des gens oseront approcher de la cousine éloignée du maître-espion.

    - Impossible pour la noblesse de ne pas fondre sur une inconnue qu’ils ne connaissent pas. Tout ce qui est nouveau est savoureux, pour eux. Puis, ils voudront t’approcher pour essayer, à termes, de me manipuler via ton influence. Evidemment, on prétendra que tu n’es que de passage et que j’ai simplement accepté de te présenter à quelques réceptions pour faire plaisir à ta mère. Il sera facile, ensuite, de prétendre que tu as dû retourner chez toi, en dehors de la capitale, que tu as été malade, ou encore que tu as accompagné ton père dans un long voyage.

    Les prétextes qu’ils pouvaient trouver étaient multiples. En tout cas, la demoiselle ferait certainement sensation car, qu’elle s’en rende compte ou non, la jeune femme a un charme naturel qui ne peut laisser indifférent autrui.

    Zéphyr acquiesce quand sa protégée lui nomme le propriétaire de la maison, et il embraie.

    - Il est réputé pour son commerce de vin et pour ses contacts avec la République. Je le soupçonne de s’être laissé corrompre par quelqu’un de la nation voisine, mais il pourrait très bien s’agir aussi d’un membre de sa maison qui vende des informations sous couvert de la vente de leurs produits. En tout cas, soit il est innocent, soit il est complice, et il va falloir déterminer s’il essaie de doubler l’Empire.

    S’il est concerné, il lui faudra en parler à Tagar pour voir s’il est possible de le remplacer et de sauver son commerce. Ca diminuerait la casse, car il ne faut pas non plus créer un trop grand déficit, en supprimant quelques échanges favorables au Reike. Une autre option consiste à le laisser à son poste et à le mettre devant le fait accompli. Soit il servira le couple royal, et il donnera des fausses informations à leurs ennemis, soit il paiera le prix de la trahison, sachant que Tensai n'est pas connu pour sa mansuétude et sa miséricorde.

    Pour l’heure, rien n’est encore sûr, néanmoins, et une expression clairement amusée apparaît sur le visage de Zéphyr quand Elia lui déclare qu’elle a bien envie de se mesurer à lui. Eh bien, ma foi, pourquoi pas, s’ils en ont l’occasion et que les organisateurs des festivités le leur permettent ? Au fond, ils ont tous les deux reçu les mêmes enseignements qu’Aurilia. Ce serait intéressant de voir leurs capacités respectives, même si les deux espions se brideront toujours inconsciemment, en face d’autres invités qui les observeront à chaque instant.

    - Je t’avouerai qu’une petite compétition ne me déplairait pas. Ca pourrait être amusant. Peut-être que tu es une experte au lancer de couteau, mais moi, je suis imbattable avec mon sabre.

    Il dit cela tranquillement, sans guère d’orgueil, pour une fois : il est juste conscient de ses capacités et il possède une grande assurance en soi. Le guerrier acquiesce finalement face au scénario que sa complice propose. Agir ainsi leur permettra d’être le centre d’attention, et les invités pourront plus difficilement réaliser leurs manipulations dans l’ombre s’ils doivent saluer Elia, qui est censée ne pas connaître la bourgeoisie d’Ikusa.

    Gracieusement, Zéphyr accepte de prendre son bras, alors qu’un ricanement s’échappe de ses lèvres, quand Elia insiste sur sa parfaite maîtrise du lancer de couteau. Elle semble sûre de le battre à plat de couture, et il ne résiste pas à la tentation de lui répondre quand même.

    - Ne m’enterre pas trop vite non plus, je ne compte pas te laisser dominer tous le jeu non plus.
    Quant à cartographier les rues de Liberty… Alors elle se sent capable de le faire ? Plus le temps passe, plus Zéphyr comprend pourquoi Aurilia a tant mis l’accent sur son éducation. Elle est douée, et ses talents peuvent être précieux pour l’Empire.

    - Je te ferai parvenir des croquis vierges en ce cas. Mais oui, nous en reparlerons plus tard.

    Dans l’immédiat, le plus important, c’est d’entrer dans cette petite fête et Zéphyr prend les devants en se présentant à l’un des serviteurs. Aussitôt, on leur ouvre les portes, et les voilà qui débouchent sur un joli jardin. Un chemin en pierre, savamment taillé, divise le terrain en deux. Des arbres font de l’ombre et protège les invités des rayons du soleil, mais, pour ne pas que les invités soient trop sous l’astre brûlant du désert, on a aussi installé des petits chapiteaux, sous lesquels on a disposé des apéritifs. Les invités sont bien sûr disséminés en petit groupe et, plus ou fond du jardin, on voit des cibles, des mannequins, et toute sorte d’accessoires qui permettra d’avoir quelques démonstrations militaires ou sportives.

    Presqu’aussitôt après leur entrée, une jeune femme de la quarantaine se dirige vers eux. Elle a une robe rose qui arrive jusqu’à terre, ainsi que des longs cheveux blonds qui pendent dans son dos. Ses yeux saphirs se posent un instant sur les nouveaux arrivés, et elle délaisse aussitôt ses convives pour se diriger vers les deux espions.

    - Messire Zoldyck, enchantée de vous participer à notre petite réception. Je ne vous attendais pas de si bonne heure, vous pourrez même assister à nos activités du matin. Et qui est donc cette ravissante jeune femme ?
    - Dame Béatrice, je vous présente Lyn, une cousine éloignée de ma famille. Je n’ai pas pu vous avertir de son arrivée, car sa mère l’a envoyée un peu précipitamment à la capitale, j’espère donc que sa présence ne vous dérange pas.
    - Bien sûr que non, voyons ! Enchantée de faire votre connaissance, mademoiselle.
    Un temps de silence est donné pour qu’Elia puisse réagir, puis c’est Zéphyr qui reprend la parole :
    - Je ne vois pas sieur Jeriar ?
    - Ah, il est occupé avec l’arbitre du tournoi, un participant est malheureusement tombé de cheval hier, il ne pourra pas participer car il a l’épaule démise.
    - Oh, c’est bien dommage. J’ai justement cru comprendre que ce tournoi intéressait ma chère cousine. Au besoin peut-être pourrions-nous trouver un remplaçant. Un sourire assez léger en direction d’Elia cette fois, qui peut peut-être intervenir. Je vais aller saluer notre hôte. Tu peux m’accompagner, ou rester avec Dame Béatrice, je suis sûre qu’elle se fera un plaisir de te présenter aux autres invités.
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  • Ven 7 Avr - 23:25
    Visiblement ils étaient chacun sur la même longueur d'onde concernant l'homme chez qui ils étaient en train de se rendre. Le genre de personnage assez haut placé pour être embêtant, mais pas assez pour que sa disparition soit un vrai soucis. On trouverait quelqu'un d'autre pour le vin, elle en était sur. Mais si il n'avait rien fait, il fallait l'innocenter, et c’était également une partie de la mission. Avant d'accuser, il fallait des preuves.

    - Okay cousinou, on part la dessus alors.

    Elle resta bien proche de lui, quasiment collée, telle une jeune femme éprise d'un amant qui ne veut pas relâcher un seul centimètres carrés de peau du flanc du maitre espion. Et pour tout dire, meme pour lui, c’était difficile de croire qu'elle avait un réel blocage avec les hommes. C'etait plus vrai que nature.

    - Vous êtes peut être fort au sabre...mais mon professeur l'est encore plus. Désolé mais vous...tu ne me fais pas peur.

    C’était Haz qui l'avait formée après tout. Elle ne doutait pas une seconde du talent de Zephyr en la matière, et il était probable qu'il soit plus fort qu'elle, le combat de front au sabre n’était pas sa spécialité. Mais en tout cas, elle était persuadée de ne jamais sentir ce sentiment d'impuissance qu'elle pouvait avoir souvent en affrontant sa mentor.

    Elle observe le jardin en pénétrant a l'intérieur de la propriété privé. En effet c’était vraiment charmant, un endroit riche, bien entretenue, avec des idées de décoration assez originale qui etait fort agréable aux yeux de la reikoise. Peut etre qu'elle devrait aussi commencer a réfléchir pour refaire la décoration du dôme pour marquer la passation de pouvoir.

    - Tu crois qu'il fait la déco lui même.. ? C'est sympa...

    Elle s’arrêta quand il commença a ralentir, se matchant sur son pas. Une femme était venue a leur rencontre. Il s'occupa de faire les présentation. La maîtresse de maison était jolie, mais il était clair qu'elle n’était plus dans ses années les plus fraîches, et qu'elle faisait tout pour paraître plus jeune qu'elle ne l’était vraiment. Un classique.

    - Ma dame, c'est un honneur.

    Et aussitôt déjà, il la jetait hors de ses bras. Elle pouvait bien entendue refuser et rester avec lui, mais elle n’était pas dupe. Il voulait voir de quoi elle était capable, et le suivre comme un toutou n'allait rien lui apporter. Également, le maître espion aimerait sans doute saluer des gens discrètement, que sa cousine n’était pas censé connaître.

    - Et bien, je serais ravie de faire le tour de l'endroit avec celle qui le connaît le mieux, si vous êtes d'accord, ma dame ?

    Elle fit une petite courbette et relâcha le bras de Zephyr. Elle lui lança un regard entendu, et le laissa s'éloigner, avant de se tourner vers la blonde. Aussitôt, elle laissa sa magie de séduction a l’œuvre. Ou bien était ce simplement son charme naturel ? Dans tous les cas, une petite friandise était désormais sous les yeux de la femme mure, qui avait tous le loisir de la prendre par le bras ou par la main pour l'approcher d'elle et la guider. Le genre de petit trésor que les nobles aimaient bien avoir a éduquer dans leur lit.

    - J'ai entendue dire que vous et votre mari étaient des marchands influents ? Je suis sous le charme de cet endroit et de votre vie. J'aimerais tant avoir l'opportunité de voyager comme vous. Cela doit être fascinant de découvrir toute ces cultures, de parler a tous ces gens.

    Elle se mit tout aussi proche de la femme qu'elle ne l'etait de Zephyr avant. Et si il observait, il songea sans doute que plus que pour paraître proche de lui, c'etait pour pouvoir faire ça avec quelqu'un d'autre sans que cela ne sorte de l'ordinaire qu'elle avait mit en place dés le départ. Assez habile.

    - J'avoue etre pratiquante de plusieurs arts de l'épée, et du corps, entre autre, et mon cousin Zephyr, ayant naturellement la grosse tete, ne me crois pas capable d’être a son niveau. Je serais bien déçue de ne pas pouvoir lui prouver le contraire si les festivités étaient annulés.

    Elle se pencha un peu en avant, en tournant la tete de coté pour pouvoir voir la marchande tout en restant a coté d'elle, et en laissant cette dernière toute possibilité de jeter un œil dans le décolleté assez plongeant dans cet angle, de la jeune femme. Rien etait laissé au hasard, et séduire des femmes etaient bien plus amusant pour elle que l'inverse.

    - Mais il doit y avoir d'autres participants doués de grands talents, je serais curieuse d'en rencontrer. Dites oui ma dame, s'il vous plait.

    Elle lui fit un regard en biais, de petite fille voulant absolument avoir un nouveau jouet. Adorable. Le jeu etait simple, c'etait elle la tentation, le jouet pour cette Reikoise qui avait l'habitude de tout obtenir.

    - J'aimerais faire de belles rencontres aujourd'hui, presentez moi des gens influents !

    Et dans son regard, la petite pointe, la petite lueure, etait éloquente. « En échange, peut etre pourrons nous jouer ensemble, madame ».
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  • Mar 11 Avr - 21:23
    « Cousinou ». Il lui en foutrait bien, des « cousinou », mais ce n’est ni l’heure, ni l’endroit pour faire de telles remarques. Alors Zéphyr ne se départit pas de son beau sourire et ne semble pas désacommodé non plus par la présence un peu trop collante de sa cousine. Le maître-espion est ainsi fait, et il est notamment capable de se mettre des masques en un instant. Masques qui, d’ailleurs, fonctionnent à merveille sur la noblesse en général. Il n’en reste pas moins que la dernière répartie d’Elia l’intéresse, quand celle-ci évoque la garde royale d’Ayshara.

    - Oh. Peut-être pourrions-nous organiser un match amical à l’occasion, avec toi comme arbitre. Je n’ai jamais croisé le fer avec Haz, mais je sais que l’Impératrice a entièrement confiance en elle et en ses capacités.

    En tous les cas, Elia se fond parfaitement bien dans son rôle. Pas étonnant qu’Aurilia a toujours voulu la garder comme espionne. Mais le Reikois ne parvient pas à oublier tout ce qu’il a entendu dans le fiacre. Elle a assurément toutes les compétences pour être une agent de l’ombre, mais si c’est pour se déchirer le cœur à mentir à autrui, peut-être vaut-il mieux la rediriger vers une branche particulière de ses hommes.

    Enfin, pour l’heure, le duo va se contenter de remplir cette mission rapidement et efficacement. D’ailleurs, ils entrent tous les deux dans les jardins, et le duelliste se permet un léger sourire alors qu’elle lui a fait un commentaire sur la maison.

    - Probablement a-t-il fait savoir ses desideratas à son architecte. L’idée vient de lui, mais concernant la décoration, je parierais plus sur sa femme, qui a toujours été quelqu’un d’exception pour organiser des bals et des orgies dans la capitale.

    Mais on s’approche d’eux, alors c’est Zéphyr qui commence les présentations. En fille bien éduquée, sa « cousine » réalise une révérence parfaite, puis c’est au maître-espion de continuer la conversation. Il serait anormal qu’il n’aille pas saluer le maître des lieux, mais Elia a l’esprit fin et préfère rester avec la compagne de leur suspect principal. D’ailleurs, celle-ci sourit avec bonhomie, et répond à la guerrière.

    - Avec plaisir, très chère, accompagnez-moi donc. Et puis, je vous promets que mon mari ne retiendra pas trop messire Zoldyck. A moins qu’il ne lui parle de ses affaires et de son vin, je dois reconnaître qu’il est intarissable, dans ce cas-là.

    L’assassin promet d’un ton courtois qu’il ne lancera pas le sujet, puis, il s’éloigne et abandonne donc sa comparse aux mains de Béatrice. Ou bien plutôt est-ce l’inverse ? Car la quadragénaire n’a pas les sens magiques assez fins pour se rendre compte que la demoiselle aux longs cheveux ébènes utilise de la séduction sur elle. Aussi, quand Elia lui prend le bras, la noble reikoise la laisse faire et bientôt,les deux femmes se mettent en route dans le jardin.

    - C’est surtout mon mari qui voyage, soupire-t-elle. Moi, je gère surtout tout ce qui concerne la postproduction ici, et je veille évidemment à ce que les délais de livraison soient bien respectés dans les grandes villes. Parfois, mais c’est rare, nous avons l’honneur d’offrir un crû au palais royal. Nous faisons donc tous les efforts possibles pour que nos vins soient sans défaut, du début de la saison, jusqu’à la fin de cette dernière. Malheureusement, vu le temps torride du désert, nous devons élever nos vignes aux alentours du lac Rebirth, parfois même nous devons marchander avec les Républicains. C’est bon pour les affaires que me dit mon époux, et je le comprends bien, mais à choisir, je préférais qu’on n’ait pas de contact avec ces… hum… disons… nos voisins.

    Béatrice songe peut-être qu’elle parle trop, alors elle est ravie quand son invitée change de sujet si soudainement. Elle l’écoute avec intérêt parler de ses différents arts au corps à corps, et elle ne peut retenir un gloussement parfaitement contrôlé quand Elia mentionne le grand ego du maître-espion.

    - N’ayez crainte, ma chère, je pense que tous les hommes sont ainsi, eu égard au respect que j’ai bien sûr pour maître Zoldyck. Pour ma part, je ne vois pas d’inconvénient à ce que vous participiez. D’ailleurs, je suis sûre que mon mari ne sera pas contre non plus, même s’il ne sera peut-être pas très enthousiaste à l’idée d’impliquer un proche du couple royal. Enfin, si sire Zéphyr insiste, il ne pourra rien y faire.

    Les deux dames continuent à avancer, et évidemment, Béatrice est toujours sous l’emprise de la séduction. Elle ne se méfie donc pas et voit même d’un bon œil l’idée de lui présenter les autres participants à la demoiselle.

    - Vous voyez l’homme blond aux yeux blonds là-bas ? Ainsi que l’autre brun assez grand, qui doit presque se plier pour entrer sous la tente ? Ils participeront au tir à l’arc. La fille là-bas, s’appelle Léna Keragade, elle est redoutablement connue pour ses lancers de couteau parfait. J’oublie de préciser que chacun est de formidables cavaliers. Enfin, il y a sieur Podrick, sieur Frazmond, sieur Dante, et sieur Lavrek qui participeront au duel d’épée. Mais je vous avoue que ce sont des activités élaborées dans un esprit bon enfant, avant tout pour le spectacle qu’autre chose. Il y en a d’autres évidemment… Venez que je vous présente..

    Est-ce par pur plaisir ou parce qu’elle est subjuguée par la beauté d’Elia qu’elle parle autant ? En tout cas, la femme est docile. Autant que semble l’être sieur Jeriar alors que le maître-espion arrive tranquillement dans son dos. En pleine conversation avec l’animateur qui doit gérer le tournoi, le pauvre bougre semble bien embêté, et c’est d’un air totalement affable que Zéphyr s’immisce dans la conversation. Le maître des lieux est bien obligé de lui parler de ses soucis immédiats, à savoir de ce jeune participant qui a dû déclarer forfait faute d’une chute à cheval. Ca tombe bien puisque Zéphyr a miraculeusement (hum) une combattante à lui proposer, et elle-même semble assez motivée à participer. D’un geste, le maître-espion désigne sa cousine, et le maître des vins semble silencieusement considérer sa proposition. Puis, les deux hommes font le tour du terrain, notamment pour parler de choses et d’autres. Un léger temps d’intimité qu’aucun invité ne vient troubler, d’ailleurs. Zéphyr marque juste un temps d’arrêt pour, semble-t-il, ramasser quelque chose qui est tombé et l’espace d’un instant, il échappe à la vigilance de son hôte, qui s’est déjà tourné vers le jardin et le perd un instant de son champ de vision. Quelques secondes suffisent pour que Zéphyr le rattrape, et qu’il lui tende un mouchoir avec les initiales de sa maison.

    - Je ne crois pas que Dame Béatrice serait très heureuse de voir ceci traîner dans la boue.

    Avec un rire affable, un peu gêné aussi, sieur Jeriar s’empresse de le remercier avant de revenir vers son épouse, toujours acoquinée d’Elia par ailleurs.

    - Mademoiselle, vous me voyez ravis de vous rencontrer. Sieur Zoldyck m’a dit que vous étiez motivée à participer à notre petit tournoi ?
    - Oh mais Lyn voudrait aussi que son cher cousin participe ! N’est-ce pas ?

    Décidément, se dit le maître-espion, celle-là a su se la mettre dans la poche en un temps record et le guerrier esquisse un sourire, mélange de respect et de défi.

    - Eh bien, partager quelques faits d’armes avec vos invités serait un honneur, évidemment.

    De toute façon, personne ne l’a vu créer un clone alors qu’il ramassait le mouchoir de Jeriar. Et celui-ci, bien dissimulé par son invisibilité, va pouvoir regarder tout comportement suspect de leurs hôtes ou de leurs invités.
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  • Dim 16 Avr - 21:20
    Zephyr était donc parti avec le maître de maison alors qu'Elia se chargeait de sa femme. Finalement sans avoir jamais travaillés ensemble, ils avaient déjà une façon de faire plutôt très bien rodé. Et la femme etait plutot très bavarde. Ca ne l'étonnait pas, les nobles aimaient bien affichés ce qu'ils avaient, encore plus quand ils tombaient légérement sous le charge d'une jeune femme petillante comme Elia accroché a un bras comme si sa vie en dépendait.

    - Je comprend totalement, ces Republicains sont tellement imbue de leur personne. Je dois en fréquenté un bon paquet dans mon club d'escrime et de lecture, vu que je réside vers Kyouji et que l'endroit est un carrefour assez grand assez important et je n'ai d'autres choix que d'entendre leur palabre. Piouf, je vous jure que c'est pas facile tous les jours.

    Elle fit mine d’être fatiguée rien que d'y penser et s'accrocha un peu plus fermement au bras. Elle jeta un coup d’œil et constata qu'elles étaient un peu sous le feu des projecteurs, observées d'un grand nombre de convives, chacune pour une raison différente. Zephyr n’était pas la, mais elle était quasiment sur qu'il allait garder un œil sur elle. C’était clairement un test pour voir ses capacités.

    - C'est assez excitant et...oh...sire Frazmond...l'homme célèbre pour avoir défié en duel l'héritier de la famille Tyrad ? Quel honneur que de le voir ici...Vous avez vraiment une foule d'amis extrêmement intéressant...peut être que je vais annuler ma participation, je ne veux pas me faire humilier...

    Elle tourna la tête et fit une courbette au maître de maison qui venait d'arriver et passa devant eux un premier coup sans vraiment s’arrêter, continuant a marcher, plongé dans une discussion. Elle inclina légèrement la tete et les laissa passer, continuant de discuter avec la maîtresse de maison jusqu'au deuxième tour. Visiblement il avait parlé d'elle et elle fit cette fois une courbette parfaite.

    - Oh, oui ! Comme dit dame Béatrice, ce serait vraiment dommage que mon cousin ne puisse pas s'amuser a son tour. Après tout nous sommes la pour ça. Dites oui s'il vous plaît.

    Elle relâcha le bras de Béatrice et prit les mains du maître de maison qui eu un petit temps d'arret, les yeux fixés dans ceux de la jeune femme, avant de finalement rendre les armes. Et de Zephyr d’enchaîner avec l'acceptation de participer. Il fit mine de n’être qu'a moitié motivé, alors qu'elle était certaine qu'il n'attendait que ça.

    - Oui ! Génial ! Merci infiniment sire ! Tu as entendu, cher cousin ?

    Sans crier gare, elle se jeta dans les bras de Zephyr, le serrant fort, mimant la joie de fort belle manière. A moins qu'elle était vraiment si heureuse que ça. Tout en le faisant elle se mit sur la pointe des pieds et vint murmurer a voix toute basse dans l'oreille du maitre espion quelques mots qu'elle savait inaudible pour les deux autres.

    - Mais attention, je veux jouer contre le vrai, pas contre la copie.

    Elle le relacha et toujours souriante, fit un pas en arrière, laissant comme les circonstances le demandaient, Zephyr reprendre le contrôle de la discussion. C’était un homme, pas elle. Il avait un grade important, elle n’était rien ici. Rien que pour la première chose elle lui en voulait un peu, a lui comme a tous les autres. Béatrice avait aussitôt fait de même, derrière son mari, les yeux toujours posés sur la reikoise. Mais les deux femmes se devaient d’être en retrait.

    - Alors je suppose que nous allons aller nous échauffer un peu ? Nous nous reverrons aprés le concours, dame Béatrice.

    Elle s'inclina et bientôt, ils furent parti dans la direction du terrain d’entraînement. Elle avait reprit le bras de Zephyr mais un peu moins collée, préférant garder la liberté de sa respiration. Elle avait stoppé sa magie de charme, et ils étaient un peu plus tranquille, malgré certaines personnes qui venaient de temps a autre se présenter a Zephyr et a sa charmante cousine.

    - Elle ne ment pas. Elle n'aime pas les Republicains. Béatrice je veux dire. Mais elle n'a pas l'air de voyager et de partir d'ici, comme attendu. Elle doit gérer la manutention du domaine, pas les affaires. Du coup, ca n'innocente pas du tout son mari.

    Elle fit bouger un peu sa nuque, et détailla de loin la plupart des adversaires qu'ils allaient chacun affrontés et sourit :

    - Ce sont tous des nazes pour la plupart. Experte des couteaux ? Ca me fait marrer, son centre de gravité n'a aucune maîtrise. M'enfin. A quel point on a le droit de gagner le jeu ? Si je bat tous le monde, ça risque d'attirer l'attention, non ?

    Elle avait l'air plus que confiante, mais en meme temps, ce n'etait pas de l'égo, elle disait ça simplement en observant les autres autour d'eux. Il y en avait trois ou quatre qui avaient l'air compétents. Et un en particulier, avait une posture parfaite. Celui a qui elle tenait le bras...

    - Si je bat le maître espion en public, ca va faire jaser...j'ai la pression maintenant...
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  • Dim 23 Avr - 17:16
    Béatrice hoche la tête avec compassion quand Elia lui parle de ces Républicains si orgueilleux et tellement imbus d’eux-mêmes. Si elle avait été un peu plus objective, peut-être aurait-elle admis que le Reike n’était pas mieux, mais il est difficile de critiquer son pays quand on a de forts élans de patriotisme.

    L’organisatrice des festivités esquisse cependant un sourire quand l’espionne reconnaît que les différents convives sont des invités de marque. Elle s’arrête ensuite galamment quand le maître-espion et son mari viennent à leur rencontre. Elia fait bien sûr une courbette parfaite en direction de sieur Jeriar et pendant un instant, elle prend même leur hôte de court quand elle saisit les deux mains du noble, pour le supplier de laisser son « cousin » participer. Celui-ci retient un sourire amusé, mais il adresse un imperceptible hochement de tête à l’égard du Reikois qui les accueille. Non, ça ne le dérange pas de participer à ce tournoi, et finalement rassuré, Jeriar donne son accord. L’explosion de joie de Lyn pourrait être attendrissant, si Zéphyr ignorait que la demoiselle assumait une fausse identité. En tout cas, elle se saisit de son bras, et l’Oreille la laisse faire, sachant que la demoiselle est parfaitement dans son rôle et que les autres n’y voient que du feu. D’ailleurs, le guerrier ne tarde pas à répliquer d’une voix tranquille et chaleureuse.

    - Je crois bien que vous avez fait une heureuse, messire.

    Alors que sieur Jeriar lui répond une banalité, comme le veut la bienséance et l’étiquette, l’homme aux yeux ambrés entend Elia lui glisser qu’elle veut se battre contre la copie, et une expression amusée apparaît dans son regard.

    - Aucun problème, lui souffle-t-il alors qu’il profite d’un brève intervention de Béatrice à l’égard de son mari pour lui glisser sa réponse. C’est lui qui relance ensuite la conversation avec son hôte d’une voix posée. Sieur Jeriar, et si vous me montriez les crûs dont vous êtes si fiers à la fin du tournoi ? J'ai même ouï dire que vous aviez l'ambition de les présenter au sommelier royal.

    L’homme s’empresse d’acquiescer, avec dynamisme, cette fois, pendant que Béatrice et Elia se tiennent plus en retrait. Puis, Zéphyr et sa complice prennent congé et si le duo doit bien saluer quelques personnes à l’occasion, ils sont quand mêmes bien plus tranquilles qu’à leur arrivée.  Cela permet au membre de la Main d’écouter le point de vue de la belle aux cheveux noirs ébènes. Le couple n’est pas sorti d’affaire, mais l’épouse du marchand semble bloquée entre les quatre murs de son domaine.

    - Peut-être a-t-elle profité de l’absence de son mari pour faire des transactions douteuses, mais j’en doute quelque peu. Ikusa n’est pas un bon endroit pour marchander avec la République. Ce serait plus facile d’opérer à Kyouji. L’Oreille laisse ensuite échapper un ricanement en entendant le verdict sévère de sa jeune amie sur les participants. Manifestement, lui glisse-t-il sur un ton espiègle, ta mère ne t’a pas appris l’humilité. Mais tu n’as pas tort au fond. Dame Kéragade est effectivement connue pour sa maîtrise de différentes armes, ce compris les armes de jet. Mais elle pèche par son manque d’expérience et son manque de pratique dans la réalité du terrain. Tu auras facilement l’ascendant sur elle. Les autres… Le regard de Zéphyr glisse sur les autres participants, et inconsciemment ou non, il cherche leurs failles, celles qu’il pourra mieux exploiter dans ce combat imminent, mais aussi dans le long terme, pour mieux asseoir l’autorité du Reike. Les autres sont des guerriers, mais il pleureraient sans aucun doute s’ils suivaient l’entraînement des Serres Pourpres. Rien de dramatique, donc. Puisqu’il y a trois épreuves, je te dirais bien de les gagner toutes les trois, mais… Un sourire éclaire le visage de Zéphyr. Puisque tu m’as si cordialement invité à participer, je ne peux pas te laisse tout rafler.

    La première épreuve consisterait en un lancer de couteau, la deuxième en un tir à l’arc, la troisième enfin, laisserait place à des duels amicaux.

    - En fait, je ne t’autorise à perdre contre personne, déclare tranquillement Zéphyr. Sauf contre moi.

    Du reste, il ne faut guère longtemps pour que le tournoi soit lancé. Si tôt les rafraîchissements pris, quelques mises en bouche sont présentées aux convives, puis, ces derniers sont invités à prendre place dans des gradins spécialement aménagés dans l’arrière-cour du domaine. Evidemment, les participants attendent plus en retrait, et on leur présente à chacun trois dagues pour passer l’épreuve. A quelques mètres d’eux se trouve une seule et unique cible, qui permettra de départager les concurrents. Trois manches auront lieu. Le but est clairement de viser au centre de l’objet  et Zéphyr soupèse un bref instant l’arme présentée par l’un des serviteurs. Puis, il croise le regard d’Elia et lui accorde un sourire.

    Cela suffit pour la mettre au défi après tout.

    Et en sachant que son clone veille sur les allées retours dans le domaine, il n’a pas particulièrement à s’inquiéter, puisque tout mouvement suspect lui sera bientôt rapporté par sa doublure, installé sur la branche d’un vieil arbre centenaire. A se demander comment il a pu tenir avec le climat ambiant. Peut-être y avait-il quelques mages maîtrisant l'eau et la terre dans les aïeuls de sieur Jeriar.

    Enfin. Là n’est pas l’essentiel, L'Oreille va pouvoir voir le résultat de l’entrainement d’Elia et, vu tout ce qu’elle a déjà vécu dans sa vie, il est certain qu’il ne sera pas déçu de cette compétitrice hors pair.
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  • Dim 23 Avr - 20:54
    Elia avait observé le couple s'éloigner, et elle eu un sourire au remarque de son « cousin ». Autorisé a perdre contre personne, même en public ? Il n'avait pas froid aux yeux. Elle allait etre une véritable attraction, surtout du point de vu de certains hommes qui aimaient venir a ce genre de mondanité pour se trouver de nouvelles maîtresses. Une jeune femme de bonnes naissances avec un corps toniques, que pouvaient ils espérer de plus dans leur fantasme les plus douteux ?

    - Ça veut dire quoi, alors ? Que je suis obligée de perdre contre vous ?

    Elle eu un sourire un peu espiègle, alors qu'elle baissait la tete pour saluer une nouvelle personne venant dire bonjour au maître espion. Comment pouvait il etre aussi connu avec un poste autant dans l'ombre ? C’était une façon de voir les choses, a sa place, elle ne serait jamais sorti des ténèbres. Quand il fut finalement éloigné, elle reprit la parole.

    - Je vois pas le rapport avec l'humilité. Je suis plus forte qu'elle, c'est tout. Quand je suis a coté de quelqu'un plus fort que moi, je l'admet volontiers. Mais ce n'est pas le cas.

    Elle posa les yeux sur les guerriers en question, et elle voyait totalement ce qu'il voulait dire. Ce n’était pas de vrais guerriers. C'etait des escrocs, qui avaient apprit en faisant mumuse dans leur jardinet avec un maître pas bien meilleur qu'eux, qui avaient toujours fais attention a ménager leurs égo surdimensionné par leur niveau de naissance.

    - Je peux meme faire en sorte d'influencer le classement. Je peux me débrouiller pour définir qui gagnera entre eux. Si ca vous arrange d'en avoir un qui prenne un peu la grosse tete, ou au contraire, un qui se sente un peu humilié, agacé.

    La manipulation partait toujours de la, et elle n'avait vraiment aucun soucis a le faire avec la gente féminine. Eux n'auraient jamais hésité a faire des choses terribles avec elle, non ? Alors c’était logique. C’était souvent deux poids deux mesures avec elle. Mais ca faisait parti de son charme...

    Elle s’arrêta devant un râtelier contenant les armes d’entraînements prévu pour l'échauffement et les epreuves. Elle attrapa un couteau qu'elle fit sauter dans sa main et adressa un grand sourire a la fameuse Keragade qui les regardait un peu timidement....hum, non. Elle regardait Zephyr surtout. Il devait etre populaire, le salopard.

    - Il n'y a encore personne proche du manoir. Il ne doit y avoir qu'une poignée de serviteurs a l'intérieur. Vous voulez que j'aille la fouiller, quand j'aurais une ouverture ?

    Elle avait toujours l'esprit totalement focus sur la mission, et visiblement, malgré son air de prendre tout a la légère et de s'amuser de la situation, la vérité c’était qu'elle n’était la uniquement que pour pouvoir obtenir les informations dont ils avaient besoin et vite partir ensuite. Le seul point amusant pour elle, c'etait la petite compétition qu'ils avaient mit en place l'un envers l'autre.

    - Une fois les épreuves terminés, il suffira que vous soyez le vainqueur de notre joute, et vous pourrez aisément attirer les regards. J'en profiterais pour me glisser hors du champ d'attention et avec votre clone, nous n'aurons qu'a pénétrer dans le bureau du maître de maison.

    Sans élan, et sans aucune concentration, elle lança négligemment le couteau dans les airs, qui passa entre deux concurrents encore sur la piste. Ils sursautèrent, puisque normalement il etait interdit de lancer quand il y avait quelqu'un sur le pas de tir. La lame alla se planter avec souplesse dans le centre de la cible. Elle sourit et leva la main :

    - Excusez moi mes braves, je ne vous avez pas remarqué !

    Elle gloussa intérieurement, bien contente du regard qu'elle reçu en retour, mêlé de colère et de respect quand au lancer en question.

    - Je ne suis pas très douée au tir a l'arc, j'ai toujours trouvé ça plus compliqué...Enfin, on va bien voir.

    Elle sourit a sa « rivale », qui avait un peu palit quand au lancer. La guerre psychologique etait lancé, et elle le savait pertinemment. Kéragade n'arriverait plus a se concentrer suffisamment pour etre au top de sa forme. Premiere victoire.
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  • Lun 1 Mai - 20:54

    Était-elle obligée de perdre contre lui ? Evidemment que non. C’était une blague comme une autre. De toute façon, vu ses talents, il aurait été dommage qu’Elia perde face à des amateurs, qui n’avaient pour eux que leur statut dû à leurs naissances. L’idée qu’elle se restreignit était légitime, en tant qu’espionne, mais dans leur cas, c’était un tournoi sans lendemain, qui n’avait rien de véritablement officiel. C’était une activité mondaine comme une autre, pour le délaissement des participants, rien de plus. Alors puisqu’il n’y avait pas d’impact politique, Zéphyr pouvait la laisser agir avec une certaine liberté. Si le maître-espion participait, en plus, ç’aurait été dommage de fausser le jeu en le laissant volontairement gagner.

    - Je préférais au contraire que tu ne me laisses pas remporter la partie, que je m’amuse un peu à me mesurer contre toi.

    Lui rendant son sourire espiègle, Zéphyr salua à son tour une personne qui s’approchait d’eux. Il était presque certain que les visiteurs les croyaient en parfaite harmonie, alors que, ironie du sort, les deux Reikois ne se parlaient vraiment que depuis quelques heures. Mais bon, jouer sur leurs apparences, c’était leur truc et, pour être honnête, le sabreur ne trouvait pas la compagnie d’Elia si désagréable que ça. Elle avait de la répartie, ne disait pas « Amen » à toutes ses paroles, et était redoutablement efficace. Son discernement était bon aussi. L’homme aux yeux ambrés avaient pu observer leurs concurrents, et s’ils étaient peut-être dans la moyenne, il était vrai aussi que la fille d’Aurilia les surpassait tous. La faute à un travail acharné que tout compatriote n’avait pas. Encore moins quand on privilégiait le luxe et sa bonne réputation plutôt que le dur entraînement de l’armée ou des Serres Pourpres. Mais bon, il fallait de tout pour faire un monde…

    - Je te laisse faire à ton gré pour le classement. Il n’y a pas de sommités qu’on doit à tout prix caresser dans le sens du poil. Mais… Sieur Lavrek est un des favoris de notre hôte. Ne le laisse pas quitter tout de suite la partie, pour que Sieur Jeriar soit d’autant plus obligé de rester un peu dans les environs.  

    Attrapant à la suite d’Elia une dague pour l’épreuve du lancer de couteau, il lance un sourire à demoiselle Keragade, et d’un air assez détendu, il répond à la jeune femme d’un même mouvement.

    - Soit sieur Jeriar bouge pendant les épreuves du tournoi, pendant que nous sommes occupés. Soit le propriétaire du domaine va jouer l’hôte parfait, et s’esquiver quand il nous faudra recevoir les compliments – faux ou sincères – des autres convives. Ramenant son visage vers Elia, l’Oreille continue. S’absenter en plein milieu de partie serait trop remarqué. Il aurait pu se le permettre si je n’avais pas participé, mais nous l’avons piégé en lui faisant cette proposition à l’improviste. Un proche du couple royal participe… Il ne peut pas donc me négliger, si jamais il arrive quelque chose à son cher invité. Puis, si je remarque son absence, il aura trop peur que je dise du mal de lui à Ayshara et à Tensai. Un sourire effleure d’ailleurs les lèvres du maître-espion à cette pensée. Comment les nobles craignent le pouvoir, parfois… Mon clone va déjà nous avancer en s’introduisant dans le manoir et en déverrouillant ce qu’il faut pour que tu puisses t’introduire facilement à l’intérieur, sans perdre de temps. Tu n’auras donc pas d’obstacles quand tu trouveras une ouverture pour t’esquiver. Ca te fera gagner du temps. Mais en contrepartie, on n’aura que quelques minutes pour fouiller son bureau. Si comme on me l’a dit, Sieur Jeriar veut vendre des informations sur le Reike, il n’aura d’autres choix que de le faire rapidement après le tournoi, il devra donc forcément prendre congé à un moment ou un autre. Mais je jouerai l’appât et je le retiendrai. A toi d’utiliser ce temps-là efficacement. Mon clone t’aidera, cela va de soi.

    Avec un peu de chances, il aurait même déjà trouvé quelques indices.


    Zéphyr se préoccupe peu des regards furieux que deux concurrents lancent à Elia suite à son lancer sur sa cible. Mais il finit par faire quelques pas en direction de Dame Keragade.

    - Eh bien, si vous veniez vous mettre en position, mademoiselle ? Je suis sûre que ma cousine est très curieuse de voir votre lancer.  

    La dame rougit brusquement d’être l’attention de leur petit groupe, mais elle obtempère facilement et vient se mettre à côté d’Elia. Elle prend le temps d’inspirer longuement, avant de se concentrer sur la cible, à quelques mètres de là. Son regard trahit sa concentration, mais aussi le poids qu’elle semble avoir sur ses épaules. Peut-être que ses parents ont mis beaucoup de pression pour qu’elle gagne cette épreuve ? En tous les cas, son lancer est tout à fait correct, mais pas aussi parfait qu’Elia, note le maître-espion. Au moins, elle a le mérite de se rapprocher du centre. C’est finalement à son tour de viser, et le maître-espion fait tournoyer sa dague avant de la lancer avec fluidité et adresse vers la cible. La lame vole aussi, transperce l’air et l’espace, et vient aussitôt se planter file à côté de l’arme de sa comparse.

    - Egalité pour ce tour-ci, on dirait, chère cousine, lance Zéphyr d’un ton joueur.
    Keragade, un peu décontenancée, apparemment, fronce des sourcils, et elle finit par ouvrir la bouche. Quand l’homme remarque son manège, il l’invite à prendre la parole et le rouge au joue, elle propose :
    - Je voudrais lancer mon arme en première cette fois-ci.
    Zéphyr la regarde un fol instant d’un air impassible, puis une expression bienveillante semble apparaître sur ses traits.
    - Aucun problème pour moi, évidemment. Et pour vous, ma chère ? L’homme laisse Elia répondre comme elle le souhaite, mais bientôt, le consensus est général et Keragade a l’occasion d’ouvrir la seconde manche. N’étant cette fois pas intimidée par le lancer de l’espionne, la demoiselle cherche à bien regrouper toutes ses forces, et son tir est cette fois plus précis. Mais malheureusement pour elle, Zéphyr tire après elle et se rapproche encore plus du centre que la jeune guerrière. Il reste à Elia de lancer, et elle a l’opportunité de viser dans le mille cette fois.

    Reste enfin la troisième manche pour ce lancer de couteau, et Zéphyr se tourne vers ses autres adversaires.

    - Pourquoi ne pas viser tous en même temps cette fois-ci ? Celui qui est le meilleur touchera le cœur de la cible.
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  • Mer 3 Mai - 20:23
    Alors qu'elle etait désormais sous le feu des projecteurs, elle ne regardait que son « cousin ». Il avait un petit sourire narquois, l'air de confiance absurde qu'elle connaissait bien. Elle pouvait parfois l'arborer aussi, légèrement. C’était ce qui découlait de l'enseignement d'Aurilia. L'excellence, et a travers l'excellence, la confiance en soi.

    Aussi bien qu'elle enseignait de ne pas se lancer dans des choses impossibles, il fallait savoir connaître ses propres forces a la perfection. Et ces deux la, c’était le cas. Ils étaient capable de jauger parfaitement leurs forces et celles des autres. Et quand ils étaient au dessus, il n'y avait aucune raison de ne pas être confiant.

    Entre eux cependant, c’était un peu différent. Elle ne parvenait pas exactement a définir si il etait plus ou moins fort, et c'etait sans doute la meme chose de l'autre coté. Ne restait plus que l'égo. Cet égo qu'on pouvait avoir avec un membre de sa famille, une rivalité. Elle ne voulait pas l'admettre bien sur, mais au fond, a l'instant ou elle avait su d'ou il venait, et qui l'avait entraîné, elle avait été contente. Elle n’était peut être pas toute seule, finalement.

    - Tous ensemble donc ? Bon.

    Elle se décala un peu, faisant dévaler mentalement les informations qu'il venait de donner. Bien. Les epreuves, puis la fouille. Elle constata en effet que le clone n’était plus tout a fait la. Ou alors il savait bien se dissimuler, difficile de le dire de façon précise. Soit. Elle fit mine de rater son timing, et les autres lancèrent avant elle.

    - Oh non ! Mince, je me suis raté !

    Les lames se plantèrent de façon désordonnés, Zephyr atteignant le centre, et le couteau de l'autre jeune femme juste a coté. Cette dernière eu un petit sourire, satisfaite de finir deuxième. Elia croisa les bras, faisant mine de me lamenter.

    - Oh, non, je n'ai plus aucune chance...j'avais tellement envie de gagner.

    Dans un petit sourire narquois, Keragade s'approcha de Zephyr, comme pour attirer son attention suite a son lancé plus que correct. Elle tourna cependant la tête vers la cousine et lui fit un signe de la main vers la cible, d'un air grand seigneur.

    - Vous pouvez essayez comme ça, mademoiselle, nous ne vous en tiendrons pas rigueur.

    Elia fit mine d’être rassurée et attrapa deux couteaux. Elle se mit en position, et lança le premier puis le second quasiment simultanément, a quelques dixièmes de secondes d’intervalles l'un de l'autre. Le premier alla se ficher dans le manche du lancé de Zephyr, de toute la longueur. Le second se plaça dans le manche du premier, se superposant ainsi les trois, les uns sur les autres.

    - Oh, flute alors, j'ai raté la cible ! On dirait que j'ai perdu cette manche !

    Keragade devint toute pâlichonne et inclina légèrement la tete avant de s'éloigner a grandes enjambées, devant le sourire éclatant de la « cousine ». Elle etait véxée, se sentait vaincue, humiliée. Mais ce n’était de toute façon pas elle qu'Elia avait ciblé mais bien Zephyr, qu'elle dévisageait avec un air victorieux.

    - C'est celui qui touche le cœur de la cible qui gagne, n'est ce pas ? J'aurais plus de chance la première fois.

    Dorénavant, tous les autres concurrents avaient les yeux posés sur eux deux. Il n'y avait aucun débat, aucun doute, sur qui etaient les deux meilleurs participants. A ce rythme, elle allait avoir du mal a s'eclipser. Mais en meme temps, elle etait moins forte au tir a l'arc, et elle esperait qu'il puisse gagner aisément. Elle n'avait pas le droit de faire exprés de perdre, aprés tout.

    - Ou va t'on pour la suite, sire Jeriar ?

    Ce dernier sembla sortir de ses pensées, clairement interloqué par le niveau de pas un, mais deux Zoldyck. Il n'avait pas prévu ça et a ce rythme, la tension allait totalement disparaître. Il fallait qu'ils laissent les autres faire un peu mieux...mais le maitre espion ne lui avait pas dit autre chose que de les massacrer et donc elle n'allait pas hésiter.

    - Allons y pour la suite, mon adorable cousin.
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  • Ven 19 Mai - 21:07
    Ils jouent et s’amusent tous les deux, à l’insu de tous les autres. Mais si paradoxalement, les espions évaluent leurs personnalités et leurs capacités respectives, le duo reste centré sur un point commun : leur mission. Zéphyr lui a donné son analyse un peu auparavant, et l’homme est quasiment certain qu’Elia est en train d’emmagasiner toutes ses données pour s’adapter au mieux à la suite. D’ailleurs, la demoiselle se décale légèrement alors que Dame Keragade et le maître-espion s’apprêtent à viser une nouvelle cible pour le second round. Et le résultat… est sans équivoque. Si l’Oreille atteint le centre et a un lancer parfait, la jolie guerrière a ses côtés plante sa lame non loin du centre également. La fille d’Aurilia, elle, se plante en beauté, puisqu’elle loupe clairement son timing et vise à côté. Le Reikois s’abstient de tout commentaire, mais il lui lance un regard que la belle saura déchiffrer à coup sûr. « Tu peux tromper tout le monde, mais pas moi ». Enfin, ça fait partie du jeu, et Dame Keragade tombe aussitôt dans le panneau, évidemment. La belle combattante croit enfin avoir pris l’avantage sur sa chère cousine, et Keragade sourit encore davantage quand Zéphyr vient à complimenter son lancer. Son air est seigneurial, son ego ne s’en sent que flatté, aussi, c’est presque avec condescendance qu’elle propose à l’espionne de lancer ses armes encore une fois. Un sourire effleure discrètement les lèvres du duelliste à cette proposition. Ma pauvre fille, tu ne sais pas ce qui t’attend.

    Et le résultat est à la hauteur de ses espérances, puisqu’ils ont finalement trois couteaux plantés les uns sur les autres. Comment signifier discrètement à Keragade qu’elle ne saurait jamais atteindre le niveau d'Elia et, à dire vrai, la noble le comprend aussitôt. Elle pâlit, incline la tête, cherche à retrouver contenance, puis l’humiliation prend le dessus et la Reikoise préfère s’écarter de ses concurrents. Sans doute a-t-elle honte de se faire éliminer par une inconnue, sans doute est-elle frustrée aussi par le regard satisfait de Zéphyr également, car une lueur de fierté semble danser dans ses yeux.

    - C’était un coup magistral. Je n’en attendais rien moins de toi.

    Oh, effectivement, officiellement, c’est lui qui gagne, puisqu’il a planté sa lame dans la cible, mais si le duo s’était véritablement lâché, en montrant véritablement l’entrainement qu’ils avaient suivi grâce à Aurilia, le résultat aurait été bien plus serré. Et tous deux le savent.

    Les spectateurs, eux, semblent un peu perdu par cette démonstration pour le moins atypique. Sire Jeriar semble d’ailleurs ne revenir à lui que grâce à l’intervention d’Elia.

    - Oh. Donnez-nous un instant pour amener les armes pour la seconde épreuve.

    L’homme a des cheveux et une barde grisonnante, et il vient pensivement mettre une de ses mains contre son menton.

    - Hum, Maître Zoldyck ? L’intéressé dévie son regard vers son hôte et l’interroge du regard. Est-ce que vous pourriez… Comment dire… Ménager un peu le spectacle pour le reste du tournoi ?

    En somme, il leur demande indirectement de ne pas exploser leurs adversaires. Heureusement que le noble ne sait pas que les deux espions ne se donnent pas à fond, dans l’immédiat.

    - Naturellement, lui sourit Zéphyr. Les deux prochaines épreuves sauront intéressantes, j’en suis certain.

    Sur ces paroles, il s’en va rejoindre Elia, et il ne faut pas longtemps pour que la deuxième épreuve soit mise en place. La plupart du tournoi a bien été programmé en amont, aussi, on offre rapidement des arcs aux participants. Leur cible se trouve à une trentaine de mètres de là et un arbitre est présent pour donner des consignes aux guerriers. En somme, il donne seulement deux directives : viser et tirer mais chacun doit obéir au même moment par souci d’équité.

    Zéphyr a bien sûr été formé au maniement de différentes armes, mais comme Elia, il préfère le lancer de couteau et le maniement de la dague. Il est donc bon, sans être mauvais, et sans être un tireur d’élite pour autant. La première salve le satisfait. Sa flèche n’est pas au centre et d’autres ont fait un meilleur score, mais ça permet de donner un nouvel élan au tournoi, si les « favoris » semblent en difficulté pour un temps.

    A la deuxième salve, il tire déjà mieux, et de manière plus assurée pour ses autres concurrents. Mais ils n’ont pas le temps d’enchainer la troisième manche. Un brusque murmure dans les gradins attire son attention et ne le fait se retourner vers les spectateurs. Et comme ceux-ci, le maître-espion hausse un sourcil étonné alors qu’il voit de la fumée s’échapper d’une fenêtre.

    D’où est-ce que cela vient…

    - Les cuisines ! alerte un serviteur en courant chercher de l’aide. Le feu a pris dans les cuisines !

    Cela est-il causé par l’intervention de sire Jeriar, par l’informateur qu’ils pourraient éventuellement choper, ou bien par son propre clone… ?

    - Lyn, fait en tout cas l’Oreille, avec un calme qui pourront en surprendre plus d’un. On va mettre la compétition en suspens pour aller donner un coup de main. Elle est assez intelligente pour savoir que c’est le moment parfait pour s’esquiver et rejoindre son double, à moins qu’elle ne cherche à recueillir des indices près de l’incendie. Sire Jeriar, avez-vous un puits où puiser de l’eau ? Aussi ironique soit-il, le maître de maison a un joli jardin, donc son domaine est peut-être relié à une nappe souterraines du désert. L’intéressé hoche distraitement la tête alors qu’il commande à des domestiques d’aller le plus vite possible sur place. Dans ce cas, vos hommes vont former une chaine. Du coin de l’œil, il aperçoit Dame Béatrice qui s’éloigne d’un pas précipité en direction de sa maison et il se tourne vers sa comparse. Suis-la, je n’aime pas l’idée de la laisser seule. En vérité, il n’en a pas grand-chose à faire. C’est juste une excuse pour laisser une plus grande marge de manœuvre à sa « cousine ». Celle-ci peut d’ailleurs faire mine de se perdre dans la précipitation, pour rejoindre le bureau de sire Jeriar, ou cherche le moindre signe suspect qui n’attire son attention. Zéphyr est bien déterminé à la laisser libre autant que possible. Je reste avec le propriétaire pour mieux coordonner les troupes. Autrement dit, il surveille leur suspect potentiel et il l'empêche de s’esquiver là où il ne doit pas aller.

    Son double, de toute façon, n’est pas bien loin et il assistera la belle dès qu’il trouvera l’occasion de se manifester.[/color]
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  • Dim 21 Mai - 4:29
    Elle sentit une sensation étrange au creux de la poitrine, quand il lui fit un compliment. Une sensation qu'elle ne connaissait que trop bien et qui lui fit, l'espace d'une seconde, marquer un petit temps d’arrêt. Elle se retrouva quelques mois plus tot, sur le toit de l'aiguille, Ikusa visible a des lieux a la ronde. Le front luisant, le cœur battant, une petite entaille sur la joue, enflammant légérement son esprit d'une douleur vive mais peu profonde. Le genou au sol, le souffle court.

    - Je n'en attendais pas moins de toi.

    Elle sursauta, en regardant Zephyr, dans la cour. Et lui fit un petit sourire bien plus honnête que tout ce qu'elle lui avait offert jusque la. Quelque chose de plus sincere. Un remerciement au compliment qu'il lui avait fait. Elle appréciait beaucoup le fait qu'elle avait l'impression que c'etait bel et bien quelque chose qu'il pensait.

    Elle tourna la tête vers l'autre jeune femme qui finissait de s'éloigner, l'air vraiment touchée dans son orgueil. Elle allait devoir rester sur ses gardes, il y avait des chances qu'elle désire revenir a la charge dans les prochaines heures, peut être même les prochaines minutes, lors des épreuves suivantes, afin de reprendre un peu d'honneur vis a vis de ce qu'elle venait de subir. Elle avait l’ego touché, et c’était généralement la pire des choses qui pouvait arriver.

    Le tir a l'arc fut plus rapide, et Elia fit en sorte de vraiment être neutre. Elle jeta un œil a Zephyr qui semblait faire de même, a moins que ce ne soit vraiment pas son arme de prédilection. De son coté, elle n’était pas douée pour ça. Elle n'avait jamais vraiment chassé, n'avait pas prévue de monter sur le moindre rempart, et si elle devait tirer a distance, c’était qu'elle n’était pas a sa place. Alors sa première flèche atteignit la cible de manière sobre, et la deuxième un poil mieux, après avoir ajusté la mire.

    Mais elle n'eut pas longtemps a songer comment réctifier le tir pour améliorer son troisieme tir, qu'un incendie sembla s’être déclaré au niveau des cuisines. Elle en sursauta presque, plongée dans ses pensées. Décidément, elle avait perdue une partie de sa concentration sur la mission, depuis ce fameux sourire. Il avait de plus en plus le don de l'agacer.

    - Oui, bien sur, cher cousin. Je ne vais pas laisser dame Béatrice l’épreuve de devoir s'occuper de toute la gestion d'un tel événement. Quel ignominie...

    Elle exagérait un peu, mais elle savait qu'il y avaient des oreilles indiscrètes, surtout dirigé vers l'espion en chef du royaume. Et elle etait sur qu'un bon nombre de petites Reikoises auraient perdues leur moyen devant une catastrophe de ce genre. Sans un mot de plus, elle se retourna et trottina après la maîtresse de maison qui avait l'air dans tous ses états.

    - … ?

    Mais Béatrice se retourna...et il n'y avait personne. Uniquement sa solitude, et cette étrange sensation d’être observée sans pouvoir mettre le doigt sur la source. Elia était toujours la, mais totalement invisible, ayant profité d'un angle mort de la maison pour disparaître sans être vue.

    - ...V...vite...sécuriser les papiers.

    Elle continua sa route vers la maison, et Elia l'imita, ses sens a l’affût. Elle n'eut que peu de soucis a trouver la piste du clone de Zephyr. Aussi doué était il, personne ne pouvait laisser zéro trace. Et avec son entraînement, elle était assez doué pour pister presque n'importe qui. Aussi, elle entra a son tour dans le grand hall du manoir.

    Un endroit décoré somme toute classiquement, a la mode Reikoise, avec une peinture sur le mur de l'escalier, représentant le couple avec leur premier né, aujourd'hui adulte. Sur les murs il y avait de belles tapisseries qui avaient du couter plus que quelques bouteilles. Sans doute réalisé sur mesure, via des commandes a des artistes spécialisés qui devaient s'arracher leur disponibilité.

    Elle retrouva son patron au premier. Elle apparut comme une fleur au milieu du couloir, tendant l'oreille pour entendre les hommes commencer a investir le rez de chaussé avec des récipients remplit d'eau. Elle sourit et soupira :

    - Je veux même pas savoir si c'est vous qui avez des tendances pyromanes ou si c'est un affreux hasard. Dépêchons nous.

    Il y avait le bureau, mais aussi une bibliothèque séparés, plus loin. Elle l'écouta lui dire ce qu'il avait déjà trouvé, et ou il avait eu le temps de chercher, en se dirigeant en premier vers le bureau.

    - J'ai entendue Béatrice dire qu'elle devait récupérer des papiers, peut etre les comptes de leurs affaires...ou autre chose. En tous cas elle n'est pas aller vers le bureau, donc c'est qu'il doit y avoir un petit coffre ou un cabinet ailleurs. Peut importe, commençons tout de meme par le bureau.

    Et alors qu'elle enfilait des gants, qu'elle avait visiblement prévue a l'avance, elle ajouta, sur le ton de la question :

    - Ils ont trois enfants si je ne me trompe pas...et aucun n'est la aujourd'hui, pour une telle reception ? Ils sont mariés ? Vive ici ? On ne peux pas exclure qu'ils soient eux meme les tetes de cette histoire. Toute les hypotheses doivent etre prise en compte.
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    Zéphyr Zoldyck
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  • Sam 27 Mai - 11:24
    Même s’il n’en mettrait pas sa main à couper, Zéphyr a l’impression que la guerrière lui adresse un vrai sourire pour la toute première fois. Peut-être parce que lui-même lui a fait un compliment qu’il pensait vraiment, compliment qui, du reste, était trop spontané pour être un mensonge. Même s’ils jouent un acte tous les deux, ils ne sont pas obligés de mentir à chaque instant, et ils peuvent donc se permettre quelques commentaires naturels. Surtout dans une compétition comme celle-ci.

    La deuxième épreuve est d’ailleurs lancée, et ni Elia ni le maître-espion ne cherchent particulièrement à briller. Ils font de bon résultat, c’est un fait, mais ils ne sont pas mirobolants. On ne peut pas exceller en tout de toute façon. Les Reikois encochent leur troisième flèche, quand un imprévu peu anodin se présentent sous leurs yeux. Un incendie s’est déclaré dans les cuisines visiblement. Une jolie diversion en l’occurrence, et qu’elle soit causée par son clone, par une véritable négligence, ou par l’un des suspects de l’Oreille a peu d’importance. L’essentiel, c’est de sauter sur l’occasion pour trouver un maximum d’informations, et sa protégée comprend bien le message. D’ailleurs, il serait infâme de laisser Dame Béatrice toute seule. C’est évident. Alors que la belle disparaît au tournant de la maison, le duelliste lui se reconcentre sur le maître de maison qui aboie des ordres aux serviteurs. Il ne va pas le quitter une seconde.

    ***

    Le clone, lui, n’est absolument pas surpris de voir arriver Elia, quoique sa remarque lui fait hausser un sourcil.

    - Parce que tu me traites de pyromane ? C’est méchant. Je suis choqué.

    Son ton est évidemment exagéré, et l’homme acquiesce alors que sa comparse lui propose de commencer leurs recherches par le bureau. D’un geste, il lui fait signe de la suivre.

    - Ce n’est pas moi qui ait lancé le feu, reprend le second Zéphyr, après avoir soigneusement fermé la porte derrière lui. j’estimais qu’il y aurait une plus grande entracte avant la dernière épreuve, le clou du spectacle. Tu aurais pu te faufiler à ce moment-là. Ce qui veut donc dire que c’est soit un accident, soit un incendie criminel. Je te laisse deviner dans quel cas on est.

    Même si ni l’un ni l’autre n’ont visité les cuisines, il est immensément probable qu’il s’agisse de la seconde option.

    - J’ai déjà commencé les recherches dans la pièce. C’est le bureau de sire Jeriar. Regarde le scriban à droite, j’ai tendance à penser que c’est là qu’il conserve ses souvenirs, mais on ne sait jamais qu’il y ait quelque chose d’intéressant.

    Ca leur permet d’ailleurs de dévier sur un sujet sensible pour n’importe quelle lignée qui se respecte : la famille.

    - Aucun de leurs enfants n’étaient présents, ils sont dans l’armée actuellement. Le plus jeune fait son service militaire, je ne crois pas qu’il soit concerné. Les deux autres sont déjà gradés. Ils viennent assez rarement dans la demeure parentale, faute de vouloir beaucoup d’indépendance, mais l’héritier garde évidemment le contact avec son père. Il est censé reprendre son entreprise, après tout.

    Zéphyr est rapide, alors qu’il consulte le bureau de sire Jeriar avec assurance et habilité, mais il a déjà pris une bonne avance dans la fouille de la pièce. Il laisse ensuite Elia lui signaler si elle a repéré quelque chose, et quoi qu’elle lui réponde, il lui propose de retourner dans le hall. Quand le duo sortira de la pièce, personne ne devrait deviner que les espions ont pénétré les lieux. A moins qu’on ait le pouvoir de transe, évidemment, mais ce don permettait souvent de fausser le jeu et de créer quelques surprises.

    D’un geste, l’Oreille invite l’espionne à la suivre, et tous deux retournent dans le couloir du premier étage. Leurs pas sont étouffés par un tapis de velours, somptueusement décoré de symboles dorés, et les deux sbires entrent dans une pièce que Zéphyr a manifestement déjà ouvert. Il invite Elia à entrer, puis il ferme la porte derrière lui et se dirige vers le fond de la pièce qui… est un autre cabinet de travail. Celui de la maîtresse de maison, en l’occurrence.

    - Nos hôtes sont des grands seigneurs. Savais-tu que sire Jeriar et sire Béatrice avaient chacun leur propre bureau pour écrire des missives, envoyer des invitations, gérer les domestiques ? Je dois dire que j’en ai été étonné, fait le maître-espion d’une voix un peu ironique. Mais bientôt, il reprend d’une voix un peu plus amène et poursuit. J’ai néanmoins découvert quelque chose d’intéressant dans le troisième tiroir. Regarde. L’homme s’exécute et en sort un coffre de bonne facture, serti de quelques dorures qui montrent l’ascendance noble de sa propriétaire. Essaie de l’ouvrir avec tes crochets.

    Elia comprendra vite qu’elle n’y arrivera pas. Ce n’est pas qu’elle manque d’adresse ou d’efficacité, c’est juste que quelques sécurités ont été posées sur le réceptable.

    - Tu l’as compris, c’est enchanté. Il faut la clé pour l’ouvrir, fait l’homme en soupesant le coffre de sa main. On pourrait éventuellement croire que cet objet en bois sert à protéger ses bijoux mais… Tu vois sa forme ? Il est trop large. Sans doute contient-il, au bas mots, des lettres ou des correspondances. Peut-être d’autres rapports sur la gérance de leur domaine ou de leur entreprise. Il faudrait donc…

    L’homme s’interrompt aussitôt, peut-être interrompu par Elia elle-même, qui sait, et les deux espions sont immédiatement à l’affût. A raison certainement. Quelques secondes après, la poignée de la chambre tourne… Et Dame Béatrice apparaît avec une mine nerveuse sur le visage. Lorsqu’elle pose le regard dans la salle, pourtant, elle ne voit que du vide. Il n’y a personne et même son bureau n’a rien de particulier. Pourtant, elle a cru entendre un bruit, comme si on fermait ou ouvrait quelque chose… Mais ça doit sûrement être elle, se dit la femme. Agitée, mais précautionneuse, elle ferme silencieusement la porte avant de se laisser aller à sa colère. Et pour preuve, loin de sa contenance coutumière, elle esquisse un geste de rage.

    - Que ces deux-là soient maudits ! Ils en veulent toujours plus ! Toujours trop… !

    Seul un silence parfait lui répond, et la dame ne tarde pas à s’approcher de son bureau. Ouvrant de manière brusque le troisième tiroir, elle en sort le coffre manipulé peu de temps auparavant par Zéphyr, puis elle met la main dans sa poche et en sort une minuscule clé.

    - Les papiers… Je dois brûler les papiers avant qu’ils ne nous envoient tous en enfer…

    ***

    Dehors, on s’active, et petit à petit, le courage de chacun paie. Sous la houlette de sieur Jeriar, mais aussi de l’intendant en chef, le feu diminue, est pris de revers par les seaux d’eaux qu’on envoie par intermittence dans la cuisine. Les flammes cherchent à rugir là où le précieux liquide apaise et purifie. Et c’est bien ce dernier qui gagne. Il n’y a pas de magiciens parmi les participants, mais les Reikois sont efficaces et Zéphyr sent la tension de son hôte s’apaiser au fur et à mesure. Au fur et à mesure, un domestique, celui-là même qui a prévenu de l’incendie, vient glisser quelques mots à l’oreille de son maître, et celui-ci opine bientôt du chef.

    - Oui, faites, faites. Utilisez ce que vous voulez.

    Son interlocuteur s’esquive et l’Oreille reprend de facto la parole.

    - Un problème ?
    - Non, non, trois fois rien. L’homme s’essuie le visage avec un mouchoir, sans doute parce qu’en plus de la chaleur de l’incendie, il est passé par tous les états en un instant. Et si nous allions porter un toast pour nous remettre de nos émotions Messire Zoldyck ? Je vais demander à ce qu’on ouvre un de mes crûs… pour tous nos invités. Ca nous fera penser à autre chose. Ensuite, nous passerons à la dernière épreuve, si chacun est bien sûr d’avis d’y participer après tout ça. Vous voulez m’accompagner ? Je pourrais vous présenter mes meilleurs alcools.

    Zéphyr jette un coup d’œil au domestique qui rentre dans la bâtisse mais dans le même temps, il sourit au noble reikois.

    - Allons donc voir ça, si vos domestiques n’ont plus besoin de vous.

    Ce qui ne sera pas forcément suffisant pour que ses vins arrivent sur la table royale.
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  • Lun 29 Mai - 0:05
    Elle avait instantanément reculée sur le coté de la pièce pour libérer le passage, en disparaissant dans l'air comme si elle n'avait jamais été la. Elle regarda Zephyr qui semblait avoir fait de même. Définitivement, ils avaient eu le même apprentissage. Elle observa la maîtresse de maison tourner fébrilement le loquet qu'Elia n'avait même pas essayé d'ouvrir. Elle avait l'expertise nécessaire pour savoir a l'avance qu'elle n'avait pas les compétences pour l'ouvrir.

    Son visage n'eut aucune émotion, mais a l'intérieur, elle était un peu déçue. De la maitresse de maison d'abord, qui avait eu l'air plus niaise que vraiment impliquée dans quoi que ce soit. Mais surtout, dans son propre jugement, pour l'avoir occulté des potentiels suspects. Mais la preuve en etait qu'ils etaient bien, elle ou bien elle et son mari, impliqué dans une sale histoire. Des papiers a brûler. Deux personnes donnant des ordres ou des commandes. Ils n'avaient peut etre pas le choix.

    Elle réapparut devant la fenêtre derrière le bureau, silencieuse, observant l’extérieur sans un mot. Béatrice allait parvenir a tout supprimer avant qu'ils y soient. Ils n'avaient pas trente-six solutions. Il fallait la rattraper.

    - Je vais la distraire. Il faut lui voler la clé durant ce temps la. Je vous laisse vous en charger « cher cousin ».

    Elle ne lui laissa pas le temps de répondre, il n'y avait pas de temps a perdre elle ouvrit carrément la fenêtre, et sauta en redevenant invisible. Le plan était simple et normalement, connaissant son partenaire, il n'allait pas la faire attendre. Elle s'accrocha a la poignée de la fenêtre, se rattrapa a une prise juste en dessous, et fut finalement devant l'entrée principale, juste avant que Béatrice ne sorte. Elle lui rentra dedans violemment et les deux femmes se retrouvèrent par terre.

    - Aie !

    Béatrice avait visiblement un physique peu athlétique avec un léger embonpoint. Un choc pareil l'avait mise un peu dans les vapes. Elia fit mine d’être aussi sonné mais de parvenir a se remettre plus rapidement. Elle se redressa sur les genoux et prit un air horrifié :

    - Madame ! Je suis désolée ! J’étais perdue, et j’étais a votre recherche ! Ouille, ma tete...

    Impossible de savoir ou était la clé, mais elle comptait sur le maître espion pour se charger de cette étape, en espérant que sa vitesse de prise de décision avait été suivi par son boss. Elle avait tendance a réfléchir extrêmement rapidement, et ce n’était pas évident de pouvoir jongler avec son esprit.

    - Doucement. Voila, asseyez vous. Vous voulez que j'aille chercher quelque chose a boire ?

    Elle bredouilla une excuse, comme quoi elle avait quelque chose d'important a faire. Elia savait parfaitement ce que c’était, mais elle n'allait pas la laisser respirer. Elle lui reprit le bras, la regardant avec un mélange de douceur et de fermeté.

    - Non non, aprés un choc pareil, vous devez venir vous asseoir, venez par ici.

    Elle la tira vers la table la plus proche, l'éloignant de la maison. Elle n'allait pas assister elle meme a la récupération des documents, mais elle pourrait toujours jeter un œil avec lui aprés. Si il avait reussit a récupérer la clé, en tout cas. Elle l'a fit asseoir d'autorité sur un banc et revint une seconde aprés avec un verre de jus de fruit frais. Elle passa ensuite délicatement un linge sur la bosse qui s'etait formé sur son crane.

    - Je me demandais...vous n'avez pas d'enfants ? Je me disais qu'une telle journée, ils seraient venus ici pour profiter avec vous...

    Elle resta évasive sur le sujet. Comme Zephyr lui avait expliqué, elle alla directement sur le plus jeune qui faisait son service et Elia n'etait pas surprise. Il n'avait très probablement rien a voir dans l'histoire. En revanche, elle était un peu plus douteuse sur les plus vieux. Pour des manœuvres un peu louche, avoir le soutien de gradé. Elle avait en plus parlé de « deux » personnes qui leur mettait la pression. Ce n’était peut être qu'une coïncidence.

    - Respirez encore un peu, le feu a l'air d'etre maîtrisé. Je vais aller donner un coup de main.

    Elle savait qu'elle allait se dépêcher de rejoindre son bureau a l'instant ou elle allait la laisser seule, mais elle avait déjà gagnée dix minutes a Zephyr, et pour cette fois, elle ne pourrait pas faire beaucoup plus. Elle l'embrassa sur la joue, la faisant tressaillir un peu, et s'eclipsa, pour rejoindre le « vrai ».

    - Attendons le résultat de votre « copain », cher cousin. Normalement, il va avoir récupérer une info importante...Si tu es aussi doué que ce que j'espere...
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  • Dim 25 Juin - 22:47

    Muet comme une tombe, Zéphyr regardait la maîtresse de maison s’avancer dans son bureau. Techniquement, elle était en droit d’agir ainsi. Rien ne l’empêchait de monter à l’étage et personne ne pouvait lui reprocher trop ouvertement de négliger ses invités. Cela étant dit, quand il y avait un incendie dans la cuisine, s’évanouir était quelque peu suspect. Contrairement à Elia, le maître-espion n’était n’est pas particulièrement déçu que la fameuse Béatrice fût impliquée dans cette affaire. Quand il enquêtait, il n’espérait rien de particulier de la part de ses cibles, préparé à être aussi bien déçu que satisfait s’il avait l’opportunité de blanchir un citoyen. En l’état, la Reikoise s’était emparée du petit coffre et s’apprêtait à l’ouvrir, lorsqu’une servante toqua timidement à la porte et ne l’interrompit sec. Une jeune femme s’inclina légèrement et prit la parole :

    - Monsieur me fait savoir que vous êtes demandée au rez-de-chaussée. Le feu de la cuisine a été maîtrisé et il requiert votre présence le plus vite possible.

    Un claquement de langue lui répond et Béatrice ne peut s’empêcher d’avoir un visage agacé. D’un geste sec, elle remet le coffre à sa place, et sous le regard attentif de l’Oreille, elle remet sa clé dans sa poche gauche. A peine a-t-elle fermé la porte qu’Elia réfléchit déjà à la suite et ouvre même la fenêtre du bureau. Heureusement, il n’y a personne pour les voir, ni à l’intérieur, ni à l’extérieur, aussi personne ne trouvera incongru que quelqu’un se trouve dans le bureau de leur hôtesse.

    Zéphyr ne bronche pas lorsque l’espionne saute pour arrêter Béatrice. Il ne la voit pas descendre, protégée qu’elle est par sa fameuse invisibilité, mais elle réapparaît juste avant d’heurter l’aristocrate, qui est de facto un peu sonnée. La noble n’entend dès lors pas le bretteur atterrir souplement à côté d’elle, comme elle n’aperçoit pas qu’on lui subtilise sa précieuse clé. Les mouvements du maître-espion sont vifs et agiles, et bon nombre de bourgeois se basent en priorité sur leur vue pour se rendre compte de ce qui les entourent. Le fait que Zéphyr soit invisible l’empêche de remarquer sa présence, et de toute façon, l’homme s’esquive dès qu’il a récupéré ce qu’il voulait. Elia la divertira le temps nécessaire, il peut donc tout de suite retourner au bureau pour ouvrir ce fameux coffret. Béatrice, elle, est un peu abasourdie, au point que sa colère semble même être retombée quelques secondes. Elle se laisse donc faire quand la jolie guerrière l’emmène un peu à part. Quand la demoiselle lui suggère même de lui apporter une boisson, elle répond :

    - M’apporter à boire… ? Non, non, je dois plutôt aller… m’occuper des invités. Son ton est un peu bredouille. Elle aimerait évacuer ce parasite, mais d’autre part, la bienséance l’en empêche, surtout que cette fille est liée au conseiller royal en personne. Elle ne peut donc agir n’importe comment en sa présence et Elia joue parfaitement sur cette corde sensible. Béatrice doit bien prendre sur elle quand la combattante lui apporte un jus de fruit frais, tout en lui posant un linge frais sur son front. Un sourire un peu forcé apparaît sur le visage de la maîtresse de maison, qui retrouve manifestement sa maîtrise de soi. Je vous remercie, mademoiselle. Maintenant, je vais… La Reikoise s’interrompt, un peu perplexe quand il s’agit d’un coup de parler de ses enfants. Mais elle n’hésite pas et embraie sur son dernier-né, son cadet, qui est somme toute en train de faire son service militaire. Pour les deux autres… Elle évite soigneusement le sujet. Cela étant dit, elle ne cache pas son soulagement – et même un brin d’impatience – quand la belle lui déclare qu’elle va aller aider pour ce qui a trait du feu. Oui, oui, faites, très chère. Je vais encore me reposer un peu…

    Un pieux mensonge. Mais Elia ne s’en préoccupe pas et remonte aussitôt au bureau de Béatrice. Elle découvre alors le clone de Zéphyr qui inspecte une liasse de documents, le coffret ouvert devant lui.

    - Il s’agit de correspondances, lui fait-il si tôt qu’elle a refermé la porte. Avec ses fils. Avec sieur Jeriar quand il est en voyage. Mais surtout… avec une série de gens peu recommandables. Un mince sourire satisfait vient étirer ses traits. Mes premières suppositions n’étaient pas correctes. Ils ne vendent pas des informations à l’étranger. Ils vendent des informations à la Pègre. Ils ont même la prétention de vouloir étendre leurs ramifications jusqu’au palais royal. Un ricanement échappe de ses lèvres. Je vais leur couper la tête. Ou plutôt détruire tous les espoirs. Mais comme de juste, Elia lui rappelle qu’il y a son créateur original qui est avec sieur Jeriar et il acquiesce. Utilisons notre invisibilité pour le rejoindre. Quant aux documents, je vais les lui emprunter, histoire que dame Béatrice ne les détruise pas, si elle revient ici en notre absence. Refermant le coffret à clé, et le remettant à sa place, le double de Zéphyr plie les documents compromettants avant de les ranger dans un coin de sa cape. Puis, il lance la clé en dessous du bureau, qui est en bois de chêne massif. Si une servante fouille, elle pourra repérer le petit objet, mais autrement… On croira que la clé a glissé et certainement pas que quelqu’un l’a dérobée. Autre chose. Toute la famille, sauf le petit dernier, est assurément impliqué. Leur contact avec le réseau de la pègre est aussi assuré par un homme qui s’appelle le Caméléon. Probablement parce qu’il est métamorphe, si j’en crois ce que j’ai lu ici. Il est certainement présent. C’est lui qu’il nous faut absolument neutraliser.

    Mais avant toute chose, il faut retrouver le véritable maître-espion pour lui confier ce qu’ils ont découvert.


    ***

    Les caves ont l’avantage d’être au frais par rapport au climat si chaud du désert. Suivant calmement son hôte, Zéphyr écoute sieur Jeriar lui parler de son entreprise, de ses alcools et de ses boissons exotiques. Pour l’essentiel, l’Oreille le laisse parler, et répond surtout quand il faut simplement relancer la conversation dans une direction particulière. Son interlocuteur commence à évoquer ses propres fûts, ne tarissant pas d’éloges sur sa production. Son but est affiché, se faire bien voir par le conseiller royal, et l’homme a une mine réjouie quand il voit un serviteur arriver avec une bouteille de vin rouge et de deux verres pour porter un toast à leurs souverains. Zéphyr retient un ricanement, et alors qu’il saisit l’un des deux verres, il reprend lui-même la parole.

    - Je dois dire, sieur Jeriar, que vous devez être heureux d’avoir un domestique si compétent, fait-il d’une voix amène. Le serviteur en question s’arrête une seconde, un peu surpris qu’il soit pris en compte, mais l’assassin continue. Après tout, c’est lui qui a vu le premier le feu de cuisine et qui semble vous assister au moindre de vos ordres. Avez-vous lutté contre l’incendie, mon brave ?
    Le domestique a un sourire un peu gêné, alors qu’il termine de verser l’alcool dans les deux verres de vin.
    - Nous étions bien tous obligés de nous mettre à la tâche, messire. Sauf vous et nos invités, évidemment.
    Zéphyr hoche la tête d’un air conciliant, pendant que son hôte goûte déjà l’alcool qui lui a été présenté. Puis, le chef des espions fait tourner le liquide rougeâtre dans son verre avant de reprendre d’un ton nonchalant.
    - Dans ce cas, pourquoi n’avez-vous aucune trace de suie ou de cendres sur vos vêtements ?
    La question, posée d’un ton tranquille, presque curieuse, fait s’arrêter Jeriar et le domestique dans un bel ensemble. Mais Zéphyr n’en a pas fini, et bientôt, sa voix implacable résonne dans la pièce assez basse de la cave.
    - Et pourquoi vous ne sentez pas la fumée ?
    Un rire, qui cherche sans doute à dissiper la tension croissante, s’échappe des lèvres de son hôte.
    - Notre intendant cherche toujours à bien se présenter, messire Zoldyck. Ma femme ne cesse de lui répéter qu’il doit être impeccable, et je dois dire que notre homme est assez maniaque. Certainement qu’il a été changé de vêtements entre temps.  N’est-ce pas ?
    Un sourire toujours figé sur ses lèvres, l’Oreille plonge ses yeux ambrés dans ceux noisettes de son suspect, et il soutient effrontément son regard.    
    - Alors, une dernière question, fait-il alors qu’il aperçoit son interlocuteur continuer à boire dans son verre, peut-être pour se donner une contenance. Depuis quand un noble, issu d’une famille aristocratique comme la vôtre, vouvoie des serviteurs ? Celle-là, sieur Jeriar ne s’y attend pas, et il est à deux doigt d’avaler de travers, alors que Zéphyr goutte lui-même le vin à travers une mince gorgée. Il fait une légère grimace puis dépose son verre sur un fût à côté de lui.
    - Vouvoyer… ? Quand ai-je vouvoyé mon do…
    - Juste avant de m’inviter dans la cave, évidemment. Pour m’éloigner des regards peut-être ? Ah, vous devriez éviter de boire ce vin, messire. Je crains qu’il ne soit empoisonné.
    Cette fois, sieur Jeriar recrache littéralement ce qu’il est en train de boire et il fusille littéralement Zéphyr puis son domestique du regard, ne sachant peut-être pas à qui il doit faire des reproches. Mais le serviteur a un ricanement, et le noble reikois n’a pas le temps de protester qu’une lame fuse déjà vers le conseiller royal. Le maître-espion est bien sûr encore assez leste, et il pare facilement en sortant une de ses propres dagues.
    - Vous avez quand même été assez idiot pour boire le vin, déclare le faux intendant alors que Zéphyr sourit.
    - J’ai pris une gorgée seulement. Et j’ai déjà sur moi l’antidote qui devrait faire l’affaire. Les fleurs du diable sont efficaces, mais elles sont beaucoup trop lente à tuer en si faible quantité.
    D’un geste, Zéphyr repousse l’intendant, dont les traits commencent à bouillonner et à se distordre, probablement parce que le temps sa métamorphose arrive à sa fin. Ignorant le regard paniqué de sieur Jeriar, qui croit peut-être véritablement qu’il va mourir, le Caméléon adresse un regard sournois à l’Oreille.
    - Peu importe. Il n’y a que nous trois dans les caves. Ce sera suffisant pour en finir avec vous.
    L’expression amusée de Zéphyr ne cesse de s’élargir, alors que de sa main gauche, il saisit une petite fiole au liquide transparent qui lui servira d’antipoison.
    - Vous êtes présomptueux, mon cher. Qui a dit que nous étions seuls, ici… ?

    Comme pour faire un écho à ses propos, la silhouette de Dame Béatrice arrive finalement dans la cave et elle finit par écarquiller les yeux en voyant cet étrange spectacle. Mais ce n’est pas à elle que l’Oreille pense. Il y a deux autres « compatriotes » qui devraient être là depuis un moment, maintenant.
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  • Jeu 29 Juin - 19:15
    Il était evident que la maîtresse de maison faisait tout pour ne pas que la jeune reikoise puisse se rendre compte du contre-temps qu'elle etait en train de créer. Sans savoir bien sur que cette dernière était totalement consciente de ce qu'elle faisait. Et quand le soulagement fut clairement peint sur le visage de Béatrice, Elia se retint a grand peine d'éclater de rire. Elle n’était même pas a moitié discrète.

    En remontant, elle s'arreta dans l'escalier, les serviteurs passant a coté d'elle sans remarquer l'invisibilité qui l'a protéger. Ainsi, elle constatait qu'aucun d'eux n'avaient de capacités pour détecter la magie. Un peu light comme protection, mais aussi, cela voulait bien dire qu'ils n’étaient au courant de rien, et que les deux propriétaires faisaient en sorte de montrer une face avenante et honnête même auprès des gens travaillant pour eux dans leur maison. A moins d'une ou deux personnes au courant, la plupart devaient etre étranger a toute l'histoire.

    - Il y a des noms... ?

    Elle referma la porte en retrouvant l’étagé, et sa visibilité dans l’atmosphère. Dehors, la fumée continuait de s'élever vers le ciel, alors qu'il semblait désormais être sous contrôle. Elle approcha dans le dos du clone, et essaya de jeter un œil par dessus son épaule, toujours discrète, comme si quelqu'un allait surgir du placard le plus proche.

    - J'ai approché pas mal de personne de la pègre en République, et j'ai frappé quelques membres de l'organisation en travaillant pour la Gorgone. J'en reconnaîtrais peut être. Dans tous les cas, c'est bien triste, mais il semble évident qu'ils bossent avec les mauvaises personnes.

    Elle avait eu le nez fin, pour les enfants. Les deux aînés, avec des positions avantageuses, qui était sans doute avec le bras assez long pour achever de faire disparaître toute les preuves et les petites traces permettant de remonter jusqu'à leur parents. Mais a l'inverse, ils avaient sans doute une grosse pression sur les épaules, peut être qu'ils étaient même ceux faisant contact plus régulier avec les organisation de l'autre coté du continent. Tout ceci sentait mauvais.

    - Oui, commençons par aller voir le vacancier.

    Mais il n'y avait absolument personne dans le jardin. L’atmosphère avait changée et il faisait un peu plus frais, alors que le soleil avait changé sa course pour s'éloigner vers l’arrière de la ville, vers un sommeil bien mérité. Elia semblait marcher seule mais bien évidemment, ils étaient deux. Elle s’arrêta, et renifla légèrement.

    - Ça...ça pue le sang.

    L'une des caractéristiques majeures de la Reikoise, c’était bien évidemment ses sens surdéveloppés. Ce n'etait pas que magique, c'etait de naissance. Et elle avait sentit aussitôt que quelque chose ne tournait pas rond. Sans compter la disparition inexplicable de Zephyr. Mais elle avait assez vu l'animal pour savoir que, comme elle, il était du genre tee brûlé.

    - Il pouvait pas nous attendre, cet abruti ? Si ca continu, tu vas devenir le corps principal.

    Elle lui mit un coup de coude, donnant l'impression d'un point de vu extérieur de frapper dans le vide, mais elle savait pertinemment qu'elle avait touché. Elle fit demi tour et commença a contourner la maison. L'incendie avait eu lieu vers l’arrière, dans les cuisines..Ou la cave peut etre ? Il était sans doute parti par la...Et l'odeur de la mort fraîche venait également de cette direction.

    - La...Ça descend par ici. Il y a un cadavre plus bas.

    Elle reprit son invisibilité et commença a évoluer dans la pénombre. Par chance, elle voyait comme en plein jour, mais ce n’était pas dit que tous le monde soit au courant. Peut etre que Zephyr lui ne voyait rien, mais il n'avait rien ajouté. Et ils n'eurent pas besoin de descendre beaucoup, pour découvrir la jeune blonde, étendue sur les marches, la tete penché sur le coté, la main sur une vilaine blessures au niveau des cotes. Elle était morte, sans doute quasiment sur le coup, et achevait de se vider de son sang.

    Elia se pencha en silence, et se mordit la levre inférieur, en songeant qu'elle n'avait rien demandé. Elle avait du vouloir suivre quelqu'un, peut etre Zephyr, et s'etait retrouvée au mauvais endroit au mauvais moment. Elle ne dit pas un mot, les murs pouvaient avoir des oreilles. Mais elle posa la main sur ses yeux pour les fermer avec tendresse. Elle ne sentait pas Zephyr, qui avait des protections, mais elle sentait clairement l'odeur du chef de maison.

    Elle continua de descendre, en entendant l'échange de voix. Le type qu'ils cherchaient été la, et il essayait d'éliminer les problèmes. Bon. Il y avait aussi Béatrice, tout ce petit monde etait en place. Elle tendit la main dans le vide a taton, jusqu'à attraper le bras du clone, et le lui serrer brievement pour lui indiquer qu'elle allait attaquer.

    Au moment ou Zephyr finissait sa derniere phrase, elle etait déjà en train de s'élancer dans la piece. Elle envoya deux aiguilles. Elles partirent vers les murs de chaque coté, pour y rebondir et retourner droit vers le type a neutraliser. Elle meme en lança deux de plus, en ligne droite cette fois, et les suivait en courant, pour lui sauter dessus. Les attaques arrivaient de tous les cotés. Sans magie ou vitesse et réflexe surhumaine, il n'avait littéralement aucune chance, surtout contre un ennemi qu'il n'avait sans doute même pas senti ou vu arriver.

    Aucun dommage ne serait fait dans des zones vitales. Il le leur fallait vivant.
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