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C’était la première fois que le barde répondait à une annonce. D’ordinaire c’était plutôt lui qui proposait ses services au propriétaire d’une auberge, et lorsqu’il était encore l’illustre musicien d’une troupe l’affaire était directement conclue avec le bourgmestre d’un village. Ensuite tout n’était qu’une histoire administrative qu’il était bien content de ne pas avoir à gérer.
L’annonce avait le mérite d’être claire et précise, l’on recherchait un artiste pour faire s’occuper de l’animation lors d’un mariage. Un travail qui pouvait sembler simple, mais qui en vérité ne l’était peut-être pas. Il fallait être capable de saisir l’essence même de l’évènement et ses enjeux, comprendre pour quel genre de famille on allait devoir pousser la chansonnette. Pour sûr il s’agissait de familles fortunées et visiblement nobles, de ce que Øxen savait, les petites gens n’avaient pas l’habitude de mettre une once de budget dans un mariage. Généralement l’on se contentait d’amener les deux vaches et les 3 poules qui servaient de dot et l’affaire était vite réglée pour passer à la nuit de noces et rien de plus.
Travailler pour la noblesse ne l’effrayait pas, ils étaient certes parfois un peu péteux, mais c’étaient généralement des personnes de goûts, capables de voir la vraie beauté d’une œuvre, qualité très rare chez les culs-terreux qu’il fallait bien l’admettre. Sans être sûr de gagner, le barde comptait bien s’y présenter, l’emporter dans le meilleur des cas ou au moins montrer son talent. Avec un peu de chance, le noble en ferait peut-être mention à un ami, qui en ferait mention à son tour et cela jusqu’à… dégotter peut-être quelque chose d’intéressant. Ou alors rien du tout, de toute manière Øxen ne vivait pas pour être connu, il voulait simplement vivre de sa passion, jouer dans une auberge, devant des nobles ou devant l’impératrice en personne n’avait aucune importance.
Le majordome se présente finalement devant lui, indiquant d’un hochement de tête qu’il fallait le suivre dans la pièce adjacente. Øxen pénètre alors dans un jardin d’intérieur, il admire les magnifiques palmiers et les dizaines de roses. C’était aussi la première fois qu’il doit passer une audition dans un environnement aussi agréable, il aurait presque envie de s’installer dans une chaise longue et de profiter toute l’après-midi. Durant son attente il avait pu entendre légèrement la chanson du précédent candidat, simple et efficace.
- Veuillez excuser ce petit moment de contemplation, la beauté de l’endroit m’a frappé.
Il s’approcha de la petite table et salua respectueusement son interlocuteur, devinant que l’homme devait avoir un certain rang.
- Belle journée pour une audition, Øxen Eilhart, pour vous servir. J’ai peut-être une approche légèrement différente de mes collègues musiciens, j’aimerais connaître vos goûts et ce qui vous fait vibrer… Je ne vais pas chanter une chanson paillarde de régiment Reikois si vous voulez entendre un drame, je pense que c’est important de comprendre les personnes pour qui l’on chante.
L’annonce avait le mérite d’être claire et précise, l’on recherchait un artiste pour faire s’occuper de l’animation lors d’un mariage. Un travail qui pouvait sembler simple, mais qui en vérité ne l’était peut-être pas. Il fallait être capable de saisir l’essence même de l’évènement et ses enjeux, comprendre pour quel genre de famille on allait devoir pousser la chansonnette. Pour sûr il s’agissait de familles fortunées et visiblement nobles, de ce que Øxen savait, les petites gens n’avaient pas l’habitude de mettre une once de budget dans un mariage. Généralement l’on se contentait d’amener les deux vaches et les 3 poules qui servaient de dot et l’affaire était vite réglée pour passer à la nuit de noces et rien de plus.
Travailler pour la noblesse ne l’effrayait pas, ils étaient certes parfois un peu péteux, mais c’étaient généralement des personnes de goûts, capables de voir la vraie beauté d’une œuvre, qualité très rare chez les culs-terreux qu’il fallait bien l’admettre. Sans être sûr de gagner, le barde comptait bien s’y présenter, l’emporter dans le meilleur des cas ou au moins montrer son talent. Avec un peu de chance, le noble en ferait peut-être mention à un ami, qui en ferait mention à son tour et cela jusqu’à… dégotter peut-être quelque chose d’intéressant. Ou alors rien du tout, de toute manière Øxen ne vivait pas pour être connu, il voulait simplement vivre de sa passion, jouer dans une auberge, devant des nobles ou devant l’impératrice en personne n’avait aucune importance.
Le majordome se présente finalement devant lui, indiquant d’un hochement de tête qu’il fallait le suivre dans la pièce adjacente. Øxen pénètre alors dans un jardin d’intérieur, il admire les magnifiques palmiers et les dizaines de roses. C’était aussi la première fois qu’il doit passer une audition dans un environnement aussi agréable, il aurait presque envie de s’installer dans une chaise longue et de profiter toute l’après-midi. Durant son attente il avait pu entendre légèrement la chanson du précédent candidat, simple et efficace.
- Veuillez excuser ce petit moment de contemplation, la beauté de l’endroit m’a frappé.
Il s’approcha de la petite table et salua respectueusement son interlocuteur, devinant que l’homme devait avoir un certain rang.
- Belle journée pour une audition, Øxen Eilhart, pour vous servir. J’ai peut-être une approche légèrement différente de mes collègues musiciens, j’aimerais connaître vos goûts et ce qui vous fait vibrer… Je ne vais pas chanter une chanson paillarde de régiment Reikois si vous voulez entendre un drame, je pense que c’est important de comprendre les personnes pour qui l’on chante.
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Oxen s'autorisa un énième regard au jardin d'intérieur puis toute son attention se reporta sur les propos de son hôte et, il l'espérait, futur employeur.
- Je ne connais pas beaucoup de mariages arrangés ou l'on prend le temps d'organiser une vraie cérémonie où les convives passeront un agréable moment. Non pas que j'ai la prétention d'avoir fait toutes les unions du continent, mais je commence à avoir une certaine expérience.
Il n'y avait rien de plus dur que de chanter sur l'amour, surtout lorsque l'on avait perdu le seul qui pouvait compter. Il fallait être capable de donner le ton sans pour autant laisser transparaître les vraies sensations derrière les paroles. L'exercice n'allait pas être facile, mais il était certain d'y arriver, plus que de tourner la page, il avait carrément changé de livre. À présent il avait au moins la chance de vivre pour lui-même et ne penser qu'à lui… Enfin, pas tout à fait, mais il n'était pas utile de s'étendre sur ce sujet.
- Parfait, et bien tâchent de rendre cela intéressant avec les bons mots.
Joignant le geste à la parole, Oxen fit alors glisser son luth devant lui. Ses doigts glissèrent avec délicatesse sur les cordes de l'instrument qui chantèrent aussitôt.
Le barde fait alors quelques ajustements sur son instrument, en vérité c'est comme s'il murmurait à l'oreille d'un cheval, mais à distance moyenne on pourrait penser qu'il cherche à s'éclaircir la voix.
- Mh… peut-être quelque chose de plus… vivant.
- Je ne connais pas beaucoup de mariages arrangés ou l'on prend le temps d'organiser une vraie cérémonie où les convives passeront un agréable moment. Non pas que j'ai la prétention d'avoir fait toutes les unions du continent, mais je commence à avoir une certaine expérience.
Il n'y avait rien de plus dur que de chanter sur l'amour, surtout lorsque l'on avait perdu le seul qui pouvait compter. Il fallait être capable de donner le ton sans pour autant laisser transparaître les vraies sensations derrière les paroles. L'exercice n'allait pas être facile, mais il était certain d'y arriver, plus que de tourner la page, il avait carrément changé de livre. À présent il avait au moins la chance de vivre pour lui-même et ne penser qu'à lui… Enfin, pas tout à fait, mais il n'était pas utile de s'étendre sur ce sujet.
- Parfait, et bien tâchent de rendre cela intéressant avec les bons mots.
Joignant le geste à la parole, Oxen fit alors glisser son luth devant lui. Ses doigts glissèrent avec délicatesse sur les cordes de l'instrument qui chantèrent aussitôt.
Ainsi va-t-il de notre amour
Comme du rameau d'aubépine
Il s'agite toute la nuit
Livré au gel et à la pluie
Mais le soleil au lendemain
Chauffe et verdis feuilles et branches
Comme du rameau d'aubépine
Il s'agite toute la nuit
Livré au gel et à la pluie
Mais le soleil au lendemain
Chauffe et verdis feuilles et branches
Le barde fait alors quelques ajustements sur son instrument, en vérité c'est comme s'il murmurait à l'oreille d'un cheval, mais à distance moyenne on pourrait penser qu'il cherche à s'éclaircir la voix.
- Mh… peut-être quelque chose de plus… vivant.
Le long de mes plaies, fais glisser tes mains
Pour défier les étoiles et mêler nos voies
Rouvre ces blessures et regarde-moi
Mon corps meurtri et le canevas du destin
Je ne sais dire si tu es ma destinée
Ou si c'est le sort qui nous a rassemblés
Quand j'ai fait mon vœu qu'il fût exaucé
Ton amour est-il le reflet de ta pensée
Pour défier les étoiles et mêler nos voies
Rouvre ces blessures et regarde-moi
Mon corps meurtri et le canevas du destin
Je ne sais dire si tu es ma destinée
Ou si c'est le sort qui nous a rassemblés
Quand j'ai fait mon vœu qu'il fût exaucé
Ton amour est-il le reflet de ta pensée
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Le barde comprenait parfaitement ce que voulait dire le noble, parfois à vouloir en faire trop… Faire une chanson capable de prendre les spectateurs aux tripes n'était pas une chose compliquée en soi, mais il fallait surtout le faire au bon moment. Les paroles étaient sans doute trop… personnelles, trop philosophiques, les gens ne venaient pas à un mariage pour réfléchir, mais pour célébrer un évènement joyeux et, avouons-le, bouffer à l'œil tout en se dissimulant derrière des sourires hypocrites.
- Un orchestre vous dites ? Ce sera là un bien bel et heureux évènement !
Le noble voyait les choses en grand et c'était tout à son honneur, le mariage était une célébration qui devait marquer les esprits, le but était de s'en souvenir jusqu'à la fin de sa vie, pas de refouler le souvenir pour finalement le laisser prendre la poussière au coin de l'âtre. Le barde en conclut qu'il était engagé, du moins c'était ce que la conversation laissait penser, mais si son employeur n'avait pas confirmé la chose directement.
- Je dirais même que c'est parfait.
Une partie de la somme avant… Oxen connaissait plus d'un filou capable d'empocher une partie de l'argent avant de filer au bout du monde pour y dépenser en alcool et filles de joie. Heureusement lui n'était pas comme ça, il n'avait qu'une parole et rien sur le continent ne serait en mesure de lui faire rater une représentation.
Malgré lui l'artiste ne put s'empêcher de remarquer la mine sombre de son interlocuteur, visiblement cette histoire de date lui pesait un peu sur la conscience. Le barde ne savait pas trop quoi en penser, ni même s'il était capable d'avoir quelques paroles rassurantes à ce sujet… il se racla discrètement la gorge avec d'enchaîner.
- Je trouve cela plutôt intéressant, un peu de spontanéité dans la date, cela ajoute une petite touche de magie. C'est bien plus intéressant qu'une cérémonie où chaque geste et chaque mot est réfléchi trois ans à l'avance, c'est un mariage et non un discours politique, enfin, c'est ma façon de voir les choses.
Une petite dose de naturelle ne ferait sûrement pas de mal à l'organisation de l'événement, peut-être même que cela permettrait d'épurer les rangs des vieux gâteux tout juste bons à venir pour entendre les ragots et colporter des conneries autour de deux ou trois coupes de vinasse.
- Qu'importe la date, je compte bien faire honneur à cette soirée.
Edgar toujours présent dans la pièce attendait l'ordre de faire pénétrer un nouvel artiste, ou tout simplement de leur dire de rentrer chez eux.
- Un orchestre vous dites ? Ce sera là un bien bel et heureux évènement !
Le noble voyait les choses en grand et c'était tout à son honneur, le mariage était une célébration qui devait marquer les esprits, le but était de s'en souvenir jusqu'à la fin de sa vie, pas de refouler le souvenir pour finalement le laisser prendre la poussière au coin de l'âtre. Le barde en conclut qu'il était engagé, du moins c'était ce que la conversation laissait penser, mais si son employeur n'avait pas confirmé la chose directement.
- Je dirais même que c'est parfait.
Une partie de la somme avant… Oxen connaissait plus d'un filou capable d'empocher une partie de l'argent avant de filer au bout du monde pour y dépenser en alcool et filles de joie. Heureusement lui n'était pas comme ça, il n'avait qu'une parole et rien sur le continent ne serait en mesure de lui faire rater une représentation.
Malgré lui l'artiste ne put s'empêcher de remarquer la mine sombre de son interlocuteur, visiblement cette histoire de date lui pesait un peu sur la conscience. Le barde ne savait pas trop quoi en penser, ni même s'il était capable d'avoir quelques paroles rassurantes à ce sujet… il se racla discrètement la gorge avec d'enchaîner.
- Je trouve cela plutôt intéressant, un peu de spontanéité dans la date, cela ajoute une petite touche de magie. C'est bien plus intéressant qu'une cérémonie où chaque geste et chaque mot est réfléchi trois ans à l'avance, c'est un mariage et non un discours politique, enfin, c'est ma façon de voir les choses.
Une petite dose de naturelle ne ferait sûrement pas de mal à l'organisation de l'événement, peut-être même que cela permettrait d'épurer les rangs des vieux gâteux tout juste bons à venir pour entendre les ragots et colporter des conneries autour de deux ou trois coupes de vinasse.
- Qu'importe la date, je compte bien faire honneur à cette soirée.
Edgar toujours présent dans la pièce attendait l'ordre de faire pénétrer un nouvel artiste, ou tout simplement de leur dire de rentrer chez eux.
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Même s'il n'était plus le jeune barde fougueux d'antan, entendre son employeur confirmer sa pensée lui fit chaud au cœur. Quelques années plutôt il aurait sûrement sauté sur place pour exprimer sa joie, mais à présent il était un vieux de la vieille, il fallait agir avec maturité et respect. L'artiste s'inclina en avant en guise de remerciement, il était vraiment heureux d'avoir trouvé un nouveau travail et d'avoir par ce biais l'occasion de prouver qu'il était plus qu'un saltimbanque errant de ville en ville comme le dernier des miséreux.
- J'ai… beaucoup voyagé ces derniers temps, je ne suis de retour à Ikusa que depuis quelques mois. Avant je parcourais le monde avec une petite troupe, nous faisions des représentations dans les villages, du moins à une époque où les routes étaient plus sûres.
Triste époque, oui… Malgré lui, Oxen repensa à son vieil ami Gontran, un joueur de flûte des plus talentueux avec lequel il avait échangé plus d'une anecdote du métier. Le malheureux avait fait une mauvaise rencontre durant un voyage et on l'avait retrouvé la gorge tranchée d'une oreille à l'autre, on lui avait dérobé tous ses biens et ses assassins avaient même eu l'audace d'uriner sur son cadavre. C'était dans ce genre de moment que le barde était bien content de savoir se défendre, bien sûr un luth et un peu de magie n'étaient pas aussi efficaces qu'un bon coup de masse dans les valseuses, mais ça faisait bien souvent l'affaire.
- J'ai fini par quitter cette petite troupe pour vivre en solitaire, là encore j'ai beaucoup voyagé, composé à la belle étoile… Et me voilà de retour au pays.
Oxen n'avait pas parlé de la guerre et de toute manière il ne voulait pas en parler, c'était bien mieux ainsi. Lorsqu'il aperçut la noble se présenter, il l'a salué et aurait bien aimé se présenter, mais celle-ci disparut aussi vite qu'elle était arrivée. En guise de première impression, on se dit qu'elle n'avait pas l'air très commode, bien qu'il n'eut pas la bêtise d'en faire mention. Il avait connu des belles-mères plus avenantes, et connaissant personnellement la mère de Yéléna c'était difficile de faire pire, et pourtant il venait de trouver.
- Juste une minuscule, votre mère ne prendra-t-elle pas ombrage que je n'ai pas eu le temps de me présenter à elle comme il se doit ?
- J'ai… beaucoup voyagé ces derniers temps, je ne suis de retour à Ikusa que depuis quelques mois. Avant je parcourais le monde avec une petite troupe, nous faisions des représentations dans les villages, du moins à une époque où les routes étaient plus sûres.
Triste époque, oui… Malgré lui, Oxen repensa à son vieil ami Gontran, un joueur de flûte des plus talentueux avec lequel il avait échangé plus d'une anecdote du métier. Le malheureux avait fait une mauvaise rencontre durant un voyage et on l'avait retrouvé la gorge tranchée d'une oreille à l'autre, on lui avait dérobé tous ses biens et ses assassins avaient même eu l'audace d'uriner sur son cadavre. C'était dans ce genre de moment que le barde était bien content de savoir se défendre, bien sûr un luth et un peu de magie n'étaient pas aussi efficaces qu'un bon coup de masse dans les valseuses, mais ça faisait bien souvent l'affaire.
- J'ai fini par quitter cette petite troupe pour vivre en solitaire, là encore j'ai beaucoup voyagé, composé à la belle étoile… Et me voilà de retour au pays.
Oxen n'avait pas parlé de la guerre et de toute manière il ne voulait pas en parler, c'était bien mieux ainsi. Lorsqu'il aperçut la noble se présenter, il l'a salué et aurait bien aimé se présenter, mais celle-ci disparut aussi vite qu'elle était arrivée. En guise de première impression, on se dit qu'elle n'avait pas l'air très commode, bien qu'il n'eut pas la bêtise d'en faire mention. Il avait connu des belles-mères plus avenantes, et connaissant personnellement la mère de Yéléna c'était difficile de faire pire, et pourtant il venait de trouver.
- Juste une minuscule, votre mère ne prendra-t-elle pas ombrage que je n'ai pas eu le temps de me présenter à elle comme il se doit ?
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- J’ose tout juste imaginer le courage et la motivation dont il faut faire preuve pour gérer ce genre d’évènement.
Il n’y avait pas que des avantages à inviter tout le gratin d’une cité, bien sûr, comme ils faisaient sans doute plus ou moins partie de la même caste, tous devaient se connaître. Mais se connaître n’était pas le synonyme de s’apprécier et il n’était pas mentir de dire qu’il y avait des petites teignes au sein de la noblesse, toujours prête à descendre le voisin pour se faire plus apprécier par un autre. Si par malheurs quelqu’un faisait l’erreur de mettre deux familles rivales, ou avec des opinions politiques légèrement, alors Oxen n’aurait plus besoin de se préoccuper de l’ambiance de la soirée. C’était dans ce genre de moment qu’il était heureux de mener une vie simple et sans grande prétention. Il n’avait pas vraiment d’ami, et le peu qu’il pouvait considérer ainsi pouvait se compter sur les doigts d’une seule main.
Enfin, le principal c’était qu’il n’avait froissé personne et c’était une très bonne nouvelle, Oxen osait à peine imaginer la suite des évènements si la mère de son employeur n’avait aucune envie de le voir même en peinture. Faire bonne impression c’était tout bonnement son gagne-pain, tout autant que son talent, mais le talent lorsque l’on est aussi aimable qu’un bourreau en jour de service est aussi utile qu’une paire de lunettes pour aveugle. Même si par le passé il avait longuement pesté après les journées d’éducations que lui faisait passer le Sigismund, il fallait bien avouer que cela était bien utile par moment. Ce vieux Sigis'... s'il pouvait le voir, sans doute serait-il fier de lui, enfin il l'espérait, maintenant il progressait en solo à l'instar de son mentor avant lui.
- Ce serait un honneur de vous accompagner et de voir le lieu choisi pour la réception.
L’idée était loin d’être stupide, ainsi Oxen aurait droit à quelques instants pour se familiariser avec l’endroit, peut-être même pourrait prendre le temps de vérifier l’acoustique du lieu pour s’assurer le meilleur placement pour le jour du mariage. Tout avantage était bon à prendre, car cette fois le barde n’aurait pas droit à l’erreur, ce n’était pas une fête de village à laquelle tout le monde finissait ivre une fois le soir venu.
Il n’y avait pas que des avantages à inviter tout le gratin d’une cité, bien sûr, comme ils faisaient sans doute plus ou moins partie de la même caste, tous devaient se connaître. Mais se connaître n’était pas le synonyme de s’apprécier et il n’était pas mentir de dire qu’il y avait des petites teignes au sein de la noblesse, toujours prête à descendre le voisin pour se faire plus apprécier par un autre. Si par malheurs quelqu’un faisait l’erreur de mettre deux familles rivales, ou avec des opinions politiques légèrement, alors Oxen n’aurait plus besoin de se préoccuper de l’ambiance de la soirée. C’était dans ce genre de moment qu’il était heureux de mener une vie simple et sans grande prétention. Il n’avait pas vraiment d’ami, et le peu qu’il pouvait considérer ainsi pouvait se compter sur les doigts d’une seule main.
Enfin, le principal c’était qu’il n’avait froissé personne et c’était une très bonne nouvelle, Oxen osait à peine imaginer la suite des évènements si la mère de son employeur n’avait aucune envie de le voir même en peinture. Faire bonne impression c’était tout bonnement son gagne-pain, tout autant que son talent, mais le talent lorsque l’on est aussi aimable qu’un bourreau en jour de service est aussi utile qu’une paire de lunettes pour aveugle. Même si par le passé il avait longuement pesté après les journées d’éducations que lui faisait passer le Sigismund, il fallait bien avouer que cela était bien utile par moment. Ce vieux Sigis'... s'il pouvait le voir, sans doute serait-il fier de lui, enfin il l'espérait, maintenant il progressait en solo à l'instar de son mentor avant lui.
- Ce serait un honneur de vous accompagner et de voir le lieu choisi pour la réception.
L’idée était loin d’être stupide, ainsi Oxen aurait droit à quelques instants pour se familiariser avec l’endroit, peut-être même pourrait prendre le temps de vérifier l’acoustique du lieu pour s’assurer le meilleur placement pour le jour du mariage. Tout avantage était bon à prendre, car cette fois le barde n’aurait pas droit à l’erreur, ce n’était pas une fête de village à laquelle tout le monde finissait ivre une fois le soir venu.
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Gérer les finances de l'empire ? Pendant quelques secondes Oxen eut l'impression que la chaleur de son sang était partie faire un tour. Jusqu'alors il avait parfaitement compris qu'il travaillerait pour une famille noble influente, mais, être embauché par le ministre des Finances de l'empire pour assurer l'animation à son mariage, ça c'était une toute nouvelle façon de voir les choses. Le stresse n'était pas le même non plus, faire une erreur au mariage d'un Noble était regrettable, faire une erreur au mariage du ministre des Finances, ça, c'était tout de suite plus dramatique. C'était un coup à devoir changer de ville et de nom dans l'espoir de retrouver une activité.
Il fallut plusieurs minutes au barde pour digérer pleinement l'information et comprendre tout ce que cela pouvait représenter en termes de risque, tout comme en opportunité. C'était très étrange pour Oxen de se déplacer avec une garde rapprochée, bien sûr elle n'était pas là pour assurer sa sécurité à lui, mais la sensation restait tout de même étrange.
Le lieu de réception était tout bonnement immense, on aurait pu y faire rentrer tout le gratin de la cité, et sur le papier tout le gratin devait être invité vu le titre du marié. Le barde avait tout bonnement le trac, bien sûr ce ne serait plus le cas le jour J, mais dans l'instant…
- Vu ce que je vois, je pense que le mot « talent » est un peu faible pour illustrer une telle maîtrise.
Oxen se disait qu'avec un tel lustre, un seul rayon de lumière serait suffisant pour illuminer toute la salle principale, malheureusement pour lui bien qu'il ait quelques notions de magie, la lumière n'en faisait pas partie.
- Eh bien… Rien que l'en m'exprimant, je note que l'acoustique de l'endroit n'a pas été faite au hasard. Si la scène est ici, alors tout le monde pourrait entendre sans le moindre effort. C'est un lieu fantastique c'est certain, j'aurais aimé avoir la chance de jouer dans plus d'endroits de ce genre. Louer un tel endroit doit coûter une vraie petite fortune.
Mais rien n'est trop beau pour la femme que l'on aime hein ? Un peu plus et la question serait sortie aussi naturellement qu'un « bonjour ». Heureusement pour lui il ne pipa mot, mais parfois, penser était amplement suffisant…
Il fallut plusieurs minutes au barde pour digérer pleinement l'information et comprendre tout ce que cela pouvait représenter en termes de risque, tout comme en opportunité. C'était très étrange pour Oxen de se déplacer avec une garde rapprochée, bien sûr elle n'était pas là pour assurer sa sécurité à lui, mais la sensation restait tout de même étrange.
Le lieu de réception était tout bonnement immense, on aurait pu y faire rentrer tout le gratin de la cité, et sur le papier tout le gratin devait être invité vu le titre du marié. Le barde avait tout bonnement le trac, bien sûr ce ne serait plus le cas le jour J, mais dans l'instant…
- Vu ce que je vois, je pense que le mot « talent » est un peu faible pour illustrer une telle maîtrise.
Oxen se disait qu'avec un tel lustre, un seul rayon de lumière serait suffisant pour illuminer toute la salle principale, malheureusement pour lui bien qu'il ait quelques notions de magie, la lumière n'en faisait pas partie.
- Eh bien… Rien que l'en m'exprimant, je note que l'acoustique de l'endroit n'a pas été faite au hasard. Si la scène est ici, alors tout le monde pourrait entendre sans le moindre effort. C'est un lieu fantastique c'est certain, j'aurais aimé avoir la chance de jouer dans plus d'endroits de ce genre. Louer un tel endroit doit coûter une vraie petite fortune.
Mais rien n'est trop beau pour la femme que l'on aime hein ? Un peu plus et la question serait sortie aussi naturellement qu'un « bonjour ». Heureusement pour lui il ne pipa mot, mais parfois, penser était amplement suffisant…
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Il avait fallu de longues minutes au barde pour calmer la joie qu'il ressentait à propos du lieu dans lequel il allait avoir la chance, mais aussi l'honneur de jouer. Bien sûr il aurait pu rester émerveillé de la sorte pendant des heures, jouant une note à chaque nouveau pas pour vérifier l'acoustique mètre après mètre. Il aurait après jusqu'à la plus infime des réverbérations, cependant, il était vrai que d'un point vu extérieur il avait tout juste l'air d'un « toqué » souriant bêtement à chaque pas.
- De Taisen ? C'est une cité agréable, du moins c'est le souvenir que j'en ai.
Il avait fait quelques représentations là-bas quelques années plus tôt, à l'époque de sa troupe, de cette sorcière de Yéléna et… peut-être qu'il était tout bonnement préférable de ne pas songer au passé dès que cette gourgandine était dans le coup. L'artiste était tellement pris dans ses pensées et dans ses découvertes qu'il en avait oublié les responsabilités de son employeur. Heureusement pour lui, Oxen avait la chance de pouvoir prendre le temps, il n'avait clairement pas un emploi du temps aussi chargé que devait l'être celui du ministre.
- Pas la moindre, tout est parfait pour moi. Je me suis permis de laisser mon adresse à l'un de vos assistants, il suffira de me communiquer la date de l'heureux évènement et je me chargerai du reste soyez-en rassuré.
En théorie, cela devrait lui laisser suffisamment de temps pour réviser ses classiques et préparer au mieux le plan de la soirée dans son esprit. Malgré tout, le barde gardait cette étrange sensation de trac au plus profond de son être, sensation qui bien sûr aurait disparu d'ici le mariage et d'une certaine manière c'était une bonne chose d'être quelque peu angoissé, cela prouvait qu'il voulait bien faire les choses.
- De Taisen ? C'est une cité agréable, du moins c'est le souvenir que j'en ai.
Il avait fait quelques représentations là-bas quelques années plus tôt, à l'époque de sa troupe, de cette sorcière de Yéléna et… peut-être qu'il était tout bonnement préférable de ne pas songer au passé dès que cette gourgandine était dans le coup. L'artiste était tellement pris dans ses pensées et dans ses découvertes qu'il en avait oublié les responsabilités de son employeur. Heureusement pour lui, Oxen avait la chance de pouvoir prendre le temps, il n'avait clairement pas un emploi du temps aussi chargé que devait l'être celui du ministre.
- Pas la moindre, tout est parfait pour moi. Je me suis permis de laisser mon adresse à l'un de vos assistants, il suffira de me communiquer la date de l'heureux évènement et je me chargerai du reste soyez-en rassuré.
En théorie, cela devrait lui laisser suffisamment de temps pour réviser ses classiques et préparer au mieux le plan de la soirée dans son esprit. Malgré tout, le barde gardait cette étrange sensation de trac au plus profond de son être, sensation qui bien sûr aurait disparu d'ici le mariage et d'une certaine manière c'était une bonne chose d'être quelque peu angoissé, cela prouvait qu'il voulait bien faire les choses.
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