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  • Mar 26 Juil - 12:09
    4 Juillet 03 - Matin
    Académie Magic




    Les médecins avaient enfin rendu leur verdict.

    Les os étaient ressoudés. Les plaies refermées. Les cicatrices en grande partie gommées... Mais la magie ne pouvait pas être plus stable qu'elle ne l'était déjà. Les meilleurs médicomages du cursus d'émeraude, pléiades, professeurs ou élèves, avaient planché sur ce cas, mais rien n'y avait fait. Le mal dépassait de beaucoup leurs compétences et puisque ce qu'ils avaient cru sous contrôle ne l'était pas vraiment, ils n'y pouvaient plus rien.

    Alors elle se retrouvait là, assise sur un banc sur le campus de l'Académie, sous un soleil honteusement resplendissant dont elle ne parvenait à sentir la chaleur que sur la moitié droite de son visage. Les expériences des étudiants entretenaient une telle densité magique qu'elle lui grattaient la peau, mais elle n'avait pas encore le courage de bouger. L'idée de croiser un ami et de ne voir que l'incompréhension dans son regard était comme une épée de Damoclès au-dessus de sa tête.

    En regardant un élève s'entrainer à la lévitation en se tenant à quelques centimètres au-dessus du chemin pour rejoindre un cours dans le coin de la bibliothèque, elle prenait le temps d'assimiler la nouvelle... Et finalement de profiter de la météo splendide. Les craquelures noires qui ornaient son visage attiraient invariablement des regards circonspects, mais moins en ces lieux qu'ailleurs. Puis, ça, elle avait eu le  temps de s'y faire.

    Au bout d'un moment, enfin détendue, elle releva un peu sa longue jupe rouge pour retirer ses botes de marches et s'étendre sur le banc, les jambes impudiquement dévoilées jusqu'aux genoux. Sa ceinture large soulignait une simple chemise de lin blanc. Ses courts cheveux d'un blanc immaculés reposant contre le bois, c'est par en-dessous qu'elle aperçu une silhouette familière.

    - Athénaïs ? " souffla-t-elle par réflexe, se redressant sur un coude
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    Athénaïs de Noirvitrail
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  • Mer 27 Juil - 14:55




    Merci pour le

    cadeau

    Avec Rowena Ironsoul



    ”Et si l’on allégeait le panier ? proposa Augusta d’un ton relativement confiant.


    - On risque de passer au travers du sol si le panier est trop peu résistant.
    répliqua Eulalie.


    - Tu as prévu un peu trop grand aussi,
    osa sa sœur. Si tu réduis de dix centimètres les dimensions de chaque côté, tu l’allèges de plusieurs kilos. Et tu renforces le fond du panier avec quelques millimètres en plus. Tu vois ? Comme ça …dit-elle en redessinant sur le papier de la jeune femme.  


    - Je ne suis pas certaine que notre poids combiné plus celui du panier soit véritablement ce qui coince. Les matériaux, c’est une chose, mais il faudrait aussi que l’on finisse par s’accorder sur la forme la plus adéquate. En l’état de nos connaissances, simplement s’élever et redescendre sera déjà un exploit, déclara Théodora, visiblement épuisée par cet éparpillement constant.


    - Si l’on pouvait éviter d’avoir à sauter de plusieurs mètres suite à une erreur de calcul, cela me conviendrait amplement les filles … dit Athénaïs. »


    Augusta, sa sœur, lui rétorqua :


    « Je te rappelle qu’à la base, on part des hypothèses d’un homme ayant écrit un « Mémoire touchant la nature et la formation de la grêle et des autres météores qui y ont rapport, avec une conséquence ultérieure de la possibilité de naviguer dans l’air à la hauteur de la région de la grêle. Amusement physique et géométrique » et que Myrthelle a trouvé drôle rien qu’à son titre.


    - Moi, c’étaient surtout les dessins qui me faisaient rire …
    renchérit Théodora en manipulant la broche qui tenait son péplos à ceinture d’argent. »


    La voix de Myrthelle se fit alors entendre tel un petit son de clochette venant troubler la concorde entre les sœurs.


    « Oh oui ! Les bulles d’air au-dessus de la coque de noix ? On aurait dit une paire de cou…


    - Chut toi ! On parle sérieusement.
    gronda Eulalie en pinçant les joues de sa sœur et en les lui tirant.


    - Mes jouuuuuues … Lalieeeeee … Arrêteuuuuuh …grimaça la jeune femme.


    - Les filles, je suis d’accord avec vous, vous le savez bien. Sur le principe, ça peut fonctionner, mais il va nous falloir un peu plus de calculs et surtout, voir si concrètement les armateurs de Courage peuvent confectionner une toile aussi résistante … Le problème, c’est encore une fois : qui paye pour les prototypes ?


    - Myrthelle


    - Myrthelle.


    - Grave, Myrthelle.


    - Rowena,
    s’exclama l'intéressée aux joues rouges !


    - Hein ? Non, pas Rowena. On parle de toi là ...
    lui rétorqua la demoiselle au ruban bleu.


    - Non mais … ROWENA ! » répéta Myrthelle, encore plus excitée.


    Myrthelle dépassa ses sœurs et courut vers la silhouette affaiblie qui se trouvait assise dans les jardins de l’université. La jeune femme n’avait pas bonne mine … et c’était un doux euphémisme. De larges cicatrices noires marbraient son visage et son corps, comme si un rocher avait été fissuré. La vie d’un limier du Razkaal n’était visiblement pas drôle … Myrthelle s’assit sur le banc et héla ses sœurs pour qu’elles viennent.


    « Regardez qui j’ai trouvé ! dit-elle toute contente, avant de tirer la langue à Eulalie.


    Les quatre autres sœurs se portèrent à la hauteur de la jeune femme, qui était visiblement diminuée. Athénaïs se sentit inquiète en la regardant. Au vu de son état, elle semblait avoir passé un long séjour en soins intensifs parmi les mages de l’université. Athénaïs s’accroupit près du banc et posa ses mains dans les siennes.


    « Rowena … vous êtes vivante … Comment allez-vous ?

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  • Jeu 28 Juil - 2:27
    Rowena avait à peine eu le temps de se redresser en position assise et de rabaisser son jupon, qu'Athénaïs arrivait à sa hauteur... Enfin Athénaïs ou l'un de ses trop nombreux doubles ? La sirène fronça les sourcils, ne voulant pas commettre d'impair.

    Malheureusement, même après avoir travailler avec la façonneuse pendant des semaines, elle était toujours dans l'incapacité crasse de différencier ses sœurs. C'était affreux. Il fallait qu'elles ouvrent la bouche, et encore, pour qu'elle arrive à peu près à les identifier. Plus blafarde qu'elle ne l'avait jamais été, la sirène accueillit toute la troupe en se poussant un peu pour leur faire de la place.

    A sa façon de lui saisir les mains avec cette empathie contenue, Rowena frémit face au visage de la femme à la peau brune. Son œil devenu noir la fixait tout aussi mobile que jumeau parfaitement sain, donnant une asymétrie encore plus étrange à son visage de porcelaine. Mais plus encore, ce qu'elle voyait dans les pupilles de la façonneuse la toucha droit au cœur... Elle se souvenait.

    Un sourire soulagé et émotif s'étira sur ses lèvres avant qu'elle ne hoche plusieurs fois la tête, prenant quelques secondes pour se préparer à parler sans que sa voix ne se brise. Ses longues mains caleuses serrèrent avec reconnaissance les doigts de son amie perdue de vue.

    - Athénaïs... ça me fait tellement plaisir de vous voir... De vous voir toutes. Après mon retour du front je n'étais pas certaine d'où vous contacter. Je... Je n'aurais sans doute pas pu vous écrire de toute façon, la convalescence a été longue. Bon sang... "
    elle secoua un peu la tête, l'émotion toujours très présente. " Il faut que vous me racontiez ce que vous devenez. Comment allez-vous toutes ? Vous travaillez toujours ici ? Vous avez repris vos recherches ? Vous avez réussit à vous poser un peu ? Vos proches vont bien... Je réalise que je ne vous ais jamais demandé si vous aviez de la famille.
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  • Ven 29 Juil - 13:00


    Merci pour le cadeau

    Avec Rowena Ironsoul



    « Elle ne va pas bien, murmura Myrthelle à Théodora.


    - Tu as l'oeil ...
    ironisa sa soeur.


    - Magie ?
    se questionna l’enjouée à voix basse.


    - Certainement, lui répondit la sœur au ruban vert, en examinant de loin le limier. »


    Myrthelle se serra imperceptiblement contre Rowena. La sœur d’Athénaïs était la plus enjouée de toutes et était de ces personnalités qui essayaient de remonter le moral aux autres par sa simple présence. Elle la regarda et lui sourit gentiment, espérant qu’un sourire, au moins, pourrait atténuer quelque peu sa peine.


    L’originale continua de tenir les mains de la demoiselle, essayant de saisir la nature de son affliction. Pour laisser de telles cicatrices, le mal qui l’affectait devait être des plus puissants. Sa survie était en soit un véritable miracle et malgré le fait qu’elle soit encore entière, Athénaïs voyait bien que le limier du Razkaal était rafistolée avec ce que les médimages avaient pu trouver. Ce mal ne devait pas être contagieux … elle aurait finie à l’isolement … ou disséquée. Cette pensée la fit frémir.


    Sa voix était faible, ses mouvements douloureux. Elle semblait avoir toutes les peines du monde à parler, et le timbre de sa voix … et ses yeux … étaient semblables à ceux des soldats qui en avaient malheureusement trop vu et dont l’esprit était irrémédiablement marqué par les horreurs de la guerre.


    Que vous est-il arrivée Rowena … ? Qu’avez-vous vu … ?


    Athénaïs se releva et s’assit sur le banc, coinçant Rowena entre Myrthelle et elle. Son regard n’avait pas quitté celui de la jeune femme et elle n’avait pas répondu à ses questions. La magicienne crut comprendre qu’il s’agissait surtout d’un moyen pour elle de dévier la conversation.


    Le soleil m’en soit témoin … pourquoi les mots de manquent à cet instant ?


    La magicienne prit une grande inspiration et enlaça le limier, main gauche contre sa chevelure blanche, main droite contre son épaule. Sa tête se posa sur la sienne tandis qu’elle faisait basculer légèrement son corps contre elle. Un silence s’ensuivit, seulement rythmé par les battements de leurs cœurs et le regard inquiet de ses sœurs.


    « C’est fini … »




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  • Dim 31 Juil - 13:38
    Les messes basses des sœurs.

    L'une qui s’assoit sur le banc.

    Puis l'autre.

    La façonneuse qui l'enlace et sa chaleur qui lui enserre les épaules.

    La surprise qui lui raidit le dos.

    Et les sanglots.

    Les bras de Rowena se nouent autour de la jeune femme à la peau brune. Les mots et les idées se bousculent mais c'est le cœur qui lâche. Elle enfouit son visage dans le cou de son amie sans penser au fait que le contact glacial de la moitié de son visage pouvait être particulièrement désagréable ou que sa sensation des fissures pourrait la déranger. Elle se serre et pour un moment, elle oublie qu'elle est une Ironsoul, une militaire, une limier ou une soignante. Elle oublie qu'elle doit garder la tête haute et affronter tout cela pour simplement continuer, parce que la vie, aussi dure soit-elle, réserve toujours ses plus belles joies.

    Les larmes coulent de son seul oeil sain mais sa respiration chaotique fait tremblée ses épaules. Elle ne pleure pas bien fort, les bruits de gorge aiguë lui échappent comme le glougloutement d'une source vive. Elle tente de parler mais renonce. La douceur cristalline de sa voix se brise et il lui faut un long moment pour que les larmes se tarissent. Sur la promenade, bien des yeux se tournent vers le petit attroupement mais sans même parler des pertes qu'engendrent la guerre et l'apparition des monstres en République, ce n'est ni la première ni la dernière fois que des étudiants voient quelqu'un craquer dans cette école qui ne compte que trois pourcent de réussite chaque année.

    Peu à peu, Rowena se calme et bientôt elle respire suffisamment posément pour se redresser un peu, l'oeil rouge et bouffi.

    - Je suis... " désolée ? Elle essuit son visage d'une main et tremble encore sous le coup d'une inspiration saccadée avant de sourire, épuisée et battue, mais un peu réconfortée par la douceur de cette femme avec laquelle elle avait eu avant tout des relations de travail pourtant. " Merci, Athénaïs.

    Elle pose une main sur le genoux de Myrthelle, lui lançant un regard débordant de reconnaissance avant d'essuyer à nouveau son visage.

    - Merde... Je ne sais plus du tout où j'en suis... "
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  • Lun 1 Aoû - 19:28


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    Avec Rowena Ironsoul


     Il n’y avait pas besoin de mots.


    A l’emprise d’Athénaïs s’ajouta celle de Myrthelle, qui n’hésita pas un seul instant pour montrer son affection pour la jeune femme. Les deux femmes ne lâchèrent pas leur étreinte et accueillirent avec toute la bonne volonté du monde les pleurs de Rowena. Ce n’était pas grand-chose … mais c’était déjà quelque chose. Quelque chose que l’on n’offrait pas automatiquement à ceux qui en avaient le plus besoin.


    Et les astres savaient à quel point les gens avaient besoin de ce genre d’attentions.


    Maintenant Rowena blottie contre elle, Athénaïs accueillit ses pleurs et les soubresauts de chagrin qui parcouraient son corps. Rowena ne tenait plus, mais la magicienne, elle, était capable de porter ce poids … du moins, temporairement, telle une béquille sur laquelle s’appuyer l’espace d’un instant. Sa main caressa ses cheveux d’argent avec douceur, comme une mère aimante l’aurait fait avec son enfant. Elle se pinça les lèvres, tandis que s’insinuait en elle la souffrance de sa camarade.


    Il n’y avait pas besoin de mots …


    Tout son corps était lourd, pesant. Rowena trainait des chaînes derrière elle. Des chaînes lourdes, auxquelles étaient attachées les âmes de ceux qu’elle avait perdu. Athénaïs ne pouvait les voir, pas plus qu’elle ne pouvait les entendre, mais les mouvements de son amie étaient ceux des individus dont le poids des morts finit par les écraser. Incapables de disposer de la force nécessaire pour traîner leurs chaînes et les âmes qui les accompagnaient, ils finissaient broyés sous le poids de leurs remords. Mais qui pouvait se targuer de pouvoir trainer dans son sillage un cortège de souffrances sans que sa marche n'en soit ralentie ?


    Un monde de chaînes, qui lézardent la chair, déchirent l’âme …


    A mesure que Rowena se calmait, la détresse de la jeune femme se diffusait dans le corps d’Athénaïs. Cela … elle pouvait le supporter, temporairement. La magicienne le devait à son amie. Il était hors de question de laisser cette pauvre âme perdre pied dans un monde aussi impitoyable que celui de la République. Pourtant, ce n’était pas de la pitié … ni de la compassion … mais un profond respect qui occupait les pensées d’Athénaïs. La guerre ne créait que des perdants. Cette vérité brutale était inscrite dans les yeux de chaque soldat … Et Rowena en était l’exemple même. Pour chaque citoyen en paix, combien d'âmes brisées ?


    Le regard de Rowena finit par croiser celui d’Athénaïs. Cette dernière se refusa à lui poser la moindre question sur l’affliction qui lui dévorait le corps. Il y avait d’autres personnes pour cela … Et là, maintenant, sur ce banc, elle devait laisser de côté sa curiosité pour offrir une aide sincère et désintéressée à cette âme-en-peine. Autour d’elle, des étudiants s’étaient arrêtés, silencieux. Ils observaient cette étrange démonstration d’affection d’un soldat à un autre avec stupeur. Une scène que beaucoup ne comprenaient pas ... Comme si les seuls gestes authentiques étaient ceux qui se dispensaient d’un public. Comme si l’honnêteté appartenait au domaine de la solitude, puisqu’être vu, c’était déjà jouer … et que la performance était nécessairement fausse, car elle invitait à un retour.


    Elle lui sourit.


    « Peut être qu’un jour, vous estimerez que les regrets n'ont de valeur que dans la réponse que vous leur apportez … D’ici-là, vous êtes chez vous Rowena … Votre âme réclame du temps et cela, nous pouvons tous vous l’offrir. »



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  • Lun 1 Aoû - 20:38
    Des mots, qui avaient un sens que l'esprit seul ne pouvait pas entièrement saisir. Le cœur encore à vif, elle sourit, pauvrement... Parce qu'elle aurait aimé que la mage dise vrai, principalement. Mais on ne choisi pas son destin et lorsque la route est tracé, parfois il n'y a qu'à accepter... Et parfois c'était impossible.

    - J'ai bien peur que non... J'ai déjà perdu bien trop de temps. " souffle-t-elle sans détourner le regard du visage d'Athénaïs. " Mais ça me touche...

    Et ô combien ! Elle n'avait pas les mots. Pas les magies suffisantes pour exprimer sa reconnaissance. Alors elle serre les mains de la façonneuse avec force. Elle avait l'impression d'avoir un point d'ancrage dans cette tempête dont elle craignait aujourd'hui de ne pas pouvoir revenir, aussi futile et éphémère que cela puisse être.

    - Si je m'arrête aujourd'hui, si j'accepte de baisser les bras, je suis... Je suis condamnée. " souffla-t-elle, sa voix vibrant au bord de se brisé. L'une de ses mains se porta sur sa joue blessée, effleurant le contact glaciale de sa propre peau livide. " Je l'ai ramené du front... Les médecins me l'ont confirmé aujourd'hui... Ils ne peuvent plus rien faire pour moi. Je...

    Elle inspira pour éviter de se remettre à sangloter. Car il y avait autre chose qui lui serrait la gorge face à ce visage précisément. Qui lui serrait la gorge tout le temps à vrai dire mais qui, confronté à une personne avec laquelle ils avaient mine de rien travailler en trio pour une œuvre si étroitement liée avec tout ça. Lors de leurs essais et de leurs recherches pour la Lame Spectrale, les deux Limiers n'avaient ni caché le lien particulier qui les unissaient tous les deux, ni lésiné sur les efforts pour comprendre le puits de connaissance sans fond qu'était Athénaïs et ses sœurs.

    - Elzéar est mort là-bas. " laissa-t-elle tomber, ne sachant ni comment le dire autrement, ni comment classer l'horreur de ce qu'elle avait à dire ou faire la transition entre les sujets. Dans sa tête se battaient un chaos de souvenirs et de projections sombre et la main qu'elle avait dans la sienne lui permettait de respirer encore un peu.
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  • Mar 9 Aoû - 0:46


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    Il y eut un silence de mort …

    Ses sœurs la regardèrent. Athénaïs croisa leur regard, interdite. Toutes comprenaient ce qui allait se passer …

    Ne fait pas ça, Athénaïs ...

    Elle sera de plus belle Rowena contre elle, ne s’accordant pas le luxe de pleurer. Elle se devait d’être là pour elle, tout comme la réciproque aurait été vraie. Ses sœurs prirent des mines inquiètes. Elles comprenaient parfaitement ce que l’annonce du décès d’Elzéar allait créer …

    Tu ne pourras pas le supporter ma sœur … je t’en prie …

    Athénaïs enfouit son visage dans le creux du cou de Rowena et ne la lâcha pas. Elle était prête à accueillir toute la tristesse de la jeune femme. Quant à la sienne, elle ne pouvait pas la montrer. Cette tristesse appartenait à Rowena, et à Rowena seule. Athénaïs ne pouvait pas se permettre de pleurer. Elle était le pilier sur lequel le Limier pouvait se reposer. Des larmes n’auraient fait que fracturer la colonne de marbre noir en de multiples lézardes.

    Athénaïs n’avait pas besoin de poser des questions. C’était inutile. Le corps maudit du Limier racontait plus que les mots et ses sanglots hurlaient avec une précision terrifiante les blessures qui lui déchiraient l’âme. Face à cela, face à tant de souffrance, la magicienne accueillait. Elle accueillait ce monceau d’angoisse, de terreur et d’injustice … afin de l’apaiser. Lentement, elle lui caressa les cheveux, essayant d’offrir au corps brisé de son amie une douceur capable d’adoucir sa peine.

    C’est alors qu’Eulalie lui saisit la main et son regard furieux se planta dans celui de la magicienne. Ses yeux étaient humides …

    « Ca suffit Athénaïs … »

    Sa sœur la regarda avec intensité. Myrthelle venait de reculer d’un cran sur le banc, visiblement choquée.

    « Eulalie, tu me fais mal, répliqua sa sœur ainée d’un ton sans aucune forme de tendresse. »

    « Tu cherches à prouver quoi, idiote ?! La grande Athénaïs de Noirvitrail veut-elle prouver au monde entier qu’elle est capable de porter sur ses épaules toute cette misère ? Tu veux passer pour une sainte ?!

    - Eulalie … Rowena a besoin de moi. Je dois l’aider et … »


    La gifle partit d’un cou sec, brisant la conversation. Athénaïs resta coite et impassible, comme si la gifle ne l’avait qu’à peine effleurée.

    « Tu devrais avoir honte de cacher tes sentiments ainsi. Tu crois vraiment que tu peux éternellement te situer au-dessus de la mêlée, telle une sainte ? Redescends sur Terre ma vieille et chiale un bon coup !

    - Tu dépasses les bornes … Je n’ai pas le droit de pleurer. Cette peine …

    - Elle t’appartient aussi Athénaïs
    , renchérit Théodora. Et il faut que tu la ressentes.

    - Théo … Ne fait pas ça …

    - Athénaïs …]implora Myrthelle. Il faut que tu t’en donnes le droit. Nous souffrons tout comme toi, mais tu es la seule qui se refuse à le montrer. »

    Augusta s’avança d’un pas agile vers sa grande sœur et posa son index sur son front. Athénaïs tressaillit, ses bras enveloppant encore la pauvre Rowena.

    « Tu ne nous laisses pas le choix ma sœur. Nous sommes désolées, mais il faut que tu comprennes … »

    Il y eut un léger scintillement dans l’air et tout à coup, les sœurs d’Athénaïs furent enveloppées de lumière. Dans un souffle de brise, elle s’évaporèrent dans les airs, réintégrant la psyché de la magicienne dans une douce mélodie. L’énergie magique trouva son chemin dans le corps de la jeune femme, qui fut instantanément envahie par leurs souvenirs et leurs expériences.

    Son corps se crispa.

    Tu ne nous as pas laissé le choix …

    Une boule se forma dans son ventre.

    Nous sommes désolées …

    Sa respiration se fit saccadée, effrénée.

    Tu dois te joindre à sa peine … pas l’accueillir

    Elle le vit alors … Elzéar … son souvenir se mélangeant à celui de ses clones. Et à son souvenir se mêlèrent la peine, la tristesse, le chagrin, … L’angoisse. Une angoisse existentielle. Celle de la mort qui vous fauche, qu’importe votre rang ou votre statut. Cette angoisse qui vous broie les os, flétrit vos muscles et écrase votre cervelle. Cette angoisse, cette terreur, qui vous fait vous recroqueviller dans le noir, les larmes aux yeux, à attendre que le jour se lève. Cette angoisse qui fait du deuil une journée sans soleil et sans ombre … quand toute couleur disparait de votre vie et qu’il ne reste rien, à part la présence de l’absence … et l’absence de présence.

    Son corps s’agita de soubresauts. Athénaïs tenta, dans un élan desespéré, de maîtriser ces souvenirs, d’endiguer la marée de minuit de la tristesse, de juguler l’angoisse. Mais ses digues cédèrent face au désespoir de ses sœurs. La lame de fond ravagea son sanctuaire spirituel, lacérant les parois de sa psyché, chaque larme de ses sœurs devenant l’acide qui rongeait les plaies ouvertes. Car la tristesse était une corrosion, mettant à nu les sentiments les plus enfouis.

    L’image d’Elzéar, formée par le prisme des cinq femmes, se dilua dans le bouillon des émotions. Emportée par le flot de chagrin, elle s’en alla, portée comme tant d’autres avant elle. Toutes ces toiles de maîtres qui représentaient les disparus furent emportées dans les torrents que ses sœurs venaient de créer.

    La magicienne laissa retomber ses bras le long de son corps. Il y eut un léger flottement dans l’air … juste quelques instants suspendus avant la plongée dans les abymes. La jeune femme se pencha en avant, les bras croisés contre ses cottes.

    Le chagrin, accumulé depuis toutes ces années, surgit.

    D’épaisses larmes coulèrent sur ses joues.

    Athénaïs hurla.



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  • Jeu 11 Aoû - 12:32
    La brutalité soudaine des copies de la façonneuse pris la guerrière de court. Décollée d'Athénaïs mais lui tenant toujours la main, elle assista à l'échange, encore plus déboussolée qu'elle ne l'était déjà.

    Qu'avait-elle dit ? Qu'avait-elle fait ?

    Voir la magicienne se déchirer avec ces autres parties d'elle-même était déjà difficile mais Rowena avait la sensation diffuse que c'était à cause d'elle. A cause de ce qu'elle avait dit, de sa maladresse. Le cœur vide et la tête bien trop pleine, elle n'avait pas su faire la part des choses et voilà qu'elle blessait l'une des rares personnes qui avait été là pour elle.

    - Je suis désolée... " murmura Rowena alors que les sœurs d'Athénaïs lui faisaient doucement comprendre à quel point la nouvelle était violente pour elles. Puis elles disparurent et le choc sur les traits d'Athénaïs lacéra le cœur de la sirène. " Athénaïs... " souffla sa voix tremblante.

    Elle avait vu ça bien des fois ces dernières années. A chaque fois différent et à chaque fois semblable. Un Limier qui craque après la mort d'un confrère de trop, corrodé par le Razkaal. Une famille à laquelle on annonce qu'un père, une sœur, une fille ne reviendra pas. Un soldat au front qui préfère se faire charcuter que de rester une minute de plus à couvert, ne supportant plus le ballet des morts qu'il subit jour après jour. Une détresse réelle et profonde où le chagrin et l'angoisse se mêlent sur le terreau du deuil... Une sirène qui n'avait pas eu la chance de mourir à laquelle on annonçait que son amant et ses plus proches amis n'étaient plus de ce monde en partie parce qu'elle avait insisté pour fonder cette foutue unité.

    Lorsque la magicienne hurla, faisant sursauter quelques étudiants alentours, Rowena la prit dans ses bras, la couvrant à moitié et la serrant fort sans chercher à la faire taire. " Je suis désolée... " répétait-elle par moment, lorsqu'elle secouait pas la tête de droite à gauche pour faire comprendre à un bon samaritain qu'il ne pouvait strictement rien faire pour elles deux.

    Elle aurait du se taire. Bien sûr, elle avait entendu les sœurs d'Athénaïs et cela sous entendait le contraire, mais une grande part d'elle ne pouvait pas s'empêcher de penser qu'elle aurait du se taire. Athénaïs n'avait pas besoin de l'apprendre comme ça. Elle n'avait pas besoin de savoir quels étaient les sacrifices que les combattants avaient consentis pour défaire les Titans.

    - ... Je suis là.
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