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  • Mar 21 Mar - 22:07
    « Tu as bien compris ?
    - Mais oui, enfin, Mirabel. Tu te fais du souci pour rien, je suis toujours parvenu à mes fins, surtout dans ce genre de rendez-vous.
    - Oui mais…
    - Pas de mais ! Fais-moi confiance. Pour une fois. »
    .

    L’Elfe leva les yeux au ciel, croisant ses bras sous sa poitrine. Faire confiance au couturier aurait dû être chose aisée pour quelqu’un qui le connaissait depuis tant d’années. Trois cents ans à le soutenir, mais essentiellement trois cents ans à lui courir après, avaient forgé une patience de fer et davantage une méfiance de taille. Les yeux rivés sur le Lumina, elle replaça sa cape sur ses épaules méthodiquement et rabaissa un épi dans sa chevelure ébène.

    Narcisse lui affichait un grand sourire, visiblement ravi d’être arrivé à la fin de ce voyage qui semblait avoir duré des siècles. Il regardait par la fenêtre, admirant le paysage et le désert entourant la capitale du Reike ainsi que ses habitants qui paraissaient minuscules de là où il se trouvait. L’architecture d’Ikusa ne l’enchantait pas réellement, en dehors du palais royal, elle manquait de quelque chose, de quelque chose de crucial… Du peps. Un peu de couleur par ci par là, des jeunes hommes en costume, de belles femmes en robe… Ici, il trouverait des soldats à chaque coin de rue, peu désireux de s’enquiquiner de la mode du moment. Quel dommage.

    Le jeune homme se retourna vers sa collaboratrice et lui donna une tape dans le dos qui la fit avancer de quelques pas. « Tu penses que je pourrais aller voir l’impératrice, tant que je suis là ? Je pense qu’elle ne serait pas contre apercevoir un petit bout de ma nouvelle collection. ». Mirabel laissa un long soupir s’échapper de l’entre ouverture de ses lèvres et plaça son doigt sur le front du jeune homme.

    « Nous n’avons pas fait toute cette route pour que tu fasses le guignol et que tu sois jeté en prison pour avoir tenté d’approcher l’impératrice. Et je sais ce que tu as derrière la tête, Narcisse. Cette jeune femme est mariée. ». Le Lumina haussa les épaules. « Mariée à un grand guerrier qui ne ferait de toi qu’une bouchée. Et si tu n’es plus là, je n’ai plus de salaire. Tiens-toi tranquille, ce n’est pas elle que tu vas voir cet après-midi. ». Elle commença à s’éloigner lentement, Narcisse courant à ses côtés pour ne pas la perdre.

    « Oh donc, c’est bien un « elle » que je vois aujourd’hui ? ». Elle poursuivit sa route sans lui répondre, reprenant ses parchemins entre ses mains pour les relire méthodiquement. Une fois la relecture terminée, elle s’arrêta en haut des escaliers de l’hôtel de luxe choisi par le Lumina pour chacune de ses escapades au Reike. « Je ne te montre pas le chemin, j’ai à faire. Tu sais où est notre boutique principale à Ikusa, alors ne sois pas en retard. Je le saurai. ». Puis, elle descendit les marches rapidement, disparaissant de son champ de vision.

    Narcisse poussa un soupir d’exaspération. Il détestait se faire mener à la baguette, néanmoins sans Mirabel, Maison Luminescence n’aurait jamais connu un pareil succès. Replaçant son sac sur son dos, il entreprit de se rendre à pied à sa boutique la plus populaire à Ikusa, sans prendre la peine de se cacher. Il s’arrêta à plusieurs reprises pour saluer le peu d’habitants qui le reconnaissaient, les invitant à passer directement en atelier tant qu’il était dans les parages.

    Sans toquer, il était après tout chez lui, le Lumina franchit les portes de sa boutique et alla s’installer dans l’atelier après avoir pris le temps de discuter avec les employés présents. Il déposa ses affaires et retourna à l’avant du magasin pour papoter avec les couturières et vendeuses qui le regardaient, des étoiles dans les yeux. Il finit par s’asseoir dans un des grands fauteuils en cuir et se mit à regarder le plafond, s’endormant presque. Sa cliente était encore en retard… Tout du moins, c’était ce qu’il pensait. La vérité étant que Mirabel ne croyant absolument pas en sa ponctualité, l’avait envoyé au point de rendez-vous plus d’une heure en avance. L’occasion pour le couturier de charmer quelques clientes et de prendre des nouvelles de ce qui se passait dans la capitale du Reike. Rien de transcendant concernant la mode… « Eh bien tant mieux, je suis là pour ça ! Plus qu'à attendre que la petite dame se décide... C'était quoi son nom, déjà ? Ah oui, Elysea. Beau prénom, vous ne trouvez pas les filles ? ».
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  • Jeu 30 Mar - 22:11
    Élyséa était assise sur le rebord de la fenêtre de sa chambre, adossée à l’une des parois, son menton nonchalamment appuyé au creux de sa dextre. De sa main libre faisait glisser entre ses doigts fins la lettre de ses parents.

    Élyséa,

    Pour fêter comme il se doit la fin de tes études à l’académie Drakstrang la famille à décider de donner un dîner et une soirée en ton honneur. Ton père et moi imaginons bien que ton armure doit t’être comme une seconde peau maintenant mais une robe sera plus appropriée pour voir tout le monde. Et si l’armée ne t’as pas trop changée tu aimes toujours les robes n’est-ce pas ? Ici à Kyouji tout le monde ne parle que de Maison Luminescence, ton diplôme mérite bien ça alors ton père s’est déjà arrangé pour le paiement. Tu as rendez-vous dans une de leurs boutiques à Ikusa pour les détails techniques.

    PS : Ta sœur a aussi participée, penses à la remercier quand tu la verras

    La rousse ne savait quoi penser de tout ça. Elle n’avait aucune envie de les voir ; ni ses parents, ni sa sœur, ni les innombrables cousins, oncles, tantes et autres grands-parents constituant sa chère famille. Et pour couronner le tout la petite fête de famille allait se donner dans le désert car, si ses parents habitaient à Kyouji depuis de nombreuses années maintenant, le reste du clan était resté fidèle aux sables. Bien sûr, son affect pour le désert étant proche de zéro, elle n’avait pas plus envie d’y retourner qu’elle n’avait envie de voir ses proches. Nonobstant, Élyséa était déjà une cliente fidèle de Maison Luminescence. Ça la peinait de l’admettre au vu de son aversion pour la République mais le couturier républicain à la tête de l’enseigne était indubitablement doué. Et il fallait bien avouer que la mode n’était pas la principale préoccupation des reikois, plus particulièrement encore pour les -nombreux- membres de l’armée. Là-dessus la soldate était une sacrée exception. En tout cas une chose était sûre : Élyséa ne pouvait pas dire non à une robe sur mesure de chez Maison Luminescence tout frais payés. Elle était prête à encaisser le repas de famille et la traversée du désert -littéralement- pour ça.

    Elle quitta donc son rebord de fenêtre et partit se faire couler un bain, tâchant d’imaginer avec quel genre de robe elle allait bien pouvoir se retrouver.

    ~Quelques jours plus tard~

    Élyséa se hâtait du mieux qu’elle le pouvait, les membres restreints par son armure, pour se rendre à l’établissement où elle avait rendez-vous. D’ordinaire elle était plutôt ponctuelle mais elle avait tellement de choses qui s‘enchainaient dans son agenda ces deniers jours qu’elle avait complètement oubliée de décaler l’heure de son rendez-vous avec le grand couturier.

    Arrivant enfin devant les portes de l’enseigne qu’elle connaissait bien elle ôta son casque pour le passer sous le bras tandis qu’elle vint placer sa senestre sur le pommeau de sa lame rangée dans son fourreau.

    - Élyséa, j’avais rendez-vous commença-t-elle pour s’annoncer. - Veuillez m’excusez pour le retard, j’ai fait au plus vite. Et pour l’armure… je sais que ce n’est pas la tenue la plus appropriée mais si j’avais pris le temps de me changer j’aurai été encore plus en retard. Sincèrement désolée.

    La discipline militaire qu’on lui avait inculquée ne tolérait pas les retardataires, ainsi ses excuses était parfaitement sincères. L’une des vendeuses avec qui la rousse avait déjà eut l’occasion de sympathiser la reconnue et lui adressa un petit sourire entendu avant de la présenter à Narcisse.

    - Monsieur, voici Élyséa, la demoiselle avec qui vous avez rendez-vous. Une cliente fidèle.
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  • Lun 17 Avr - 20:27
    Tic… tac… tic… tac…

    Que le temps était long ! Roulant des yeux, Narcisse se dandinait sur son fauteuil avec impatience. Ses vendeuses étaient reparties à l’assaut des clients ; pour quelle raison il l’ignorait, comme si on avait besoin de faire un effort pour vendre ses créations, elles se vendaient toutes seules… Lesdites clientes n’osaient plus faire un pas devant l’autre pour venir quérir son attention et l’ambiance générale du Reike était d’une morosité affolante. À cet instant précis, le Lumina put se souvenir de la raison pour laquelle il ne mettait jamais les pieds dans l’Empire. D’abord, le sable qui s’infiltrait partout, jusque dans ses chaussures. Ensuite, le manque évident d’élégance de la populace. Évidemment qu’au beau milieu des militaires, Narcisse détonnait dans le décor. Le regard fixé vers le plafond, le couturier entendit la voix de son assistante le narguer. « C’est important d’être partout, tu as aussi des clients au Reike, si tu veux voir l’impératrice, c'est un bon moyen de s’en rapprocher... ». En fin de compte, il n’y avait que le dernier argument qui lui importait réellement. Laissant un long soupir d’agacement s’échapper de l’entre ouverture de ses lèvres, Narcisse finit par fermer les yeux et somnoler, mort d’ennui.


    Il fut réveillé par de petites tapes hâtives sur son épaule et lorsqu’il sortit enfin des bras de Morphée, on lui indiqua que sa cliente venait d’arriver. Se redressant mollement, il vint épousseter ses épaulières et sa cape de plumes avant de se diriger à l’avant de la boutique où il était attendu. Un soldat. Encore. Le Lumina s’attendait déjà à devoir dégoter un accoutrement à caler en dessous de tout cet amas de ferraille, ce qui ne l’enchantait guère. S’approchant calmement, les mains dans les poches de son manteau qui traînait par terre, puis il s’arrêta net. Sous ce casque et cette armure se trouvait un joli cœur, une belle rousse aux traits fins. Quel gâchis. Une rose du désert, emprisonnée sous toutes ces couches d’acier, envoyée au combat… Il se garderait bien de lui confier ce qu’il pensait de sa vocation. Son but n’était pas de se mettre ses clientes à dos, bien au contraire…


    Un grand sourire vint illuminer ses traits alors qu’il tendait la main vers Elysea. « Je vous en prie, ne vous excusez-pas. ». Une fois sa main dans la sienne, il y déposa un baiser tandis que ses assistantes récupéraient le casque que la guerrière tenait sous son bras, ainsi que ses armes qu’elles placèrent derrière le comptoir. « Je suis profondément navré, j'imaginez que vous l'adorez mais vous allez devoir vous défaire de votre armure. J’apprécie néanmoins l’attention de vous être dépêchée au point de ne pas avoir enfilé une tenue convenable. Ce serait dommage de cacher une demoiselle aussi ravissante plus longtemps.  ». Une pointe de mépris, sublimée par un doux compliment, un coup à la Narcisse, on ne peut plus classique. D’un claquement de doigts, il somma ses vendeuses de fermer boutique le temps de s’occuper de son invité. « Un rafraîchissement, mademoiselle ? Vous avez l’air essoufflée. ». Il l’invita ensuite à s’asseoir en face de lui une fois son armure retirée, dans un autre fauteuil en cuir de qualité remarquable.


    « Alors, dites-moi, Elysea… Si vous permettez que je vous appelle par votre prénom. Évidemment, vous pouvez m’appeler Narcisse. ». Posant ses coudes sur ses genoux, il se pencha doucement vers elle, son regard parcourant ses épaules, sa taille, ses hanches, prenant des mesures simplement à l’œil pour se donner une idée de ce avec quoi il allait pouvoir travailler. « Pour quelle occasion avez-vous besoin de mes services ? Je sais que ça ne me regarde pas, mais voyez-vous, je suis un peu curieux. Et en règle générale, savoir dans quel contexte mes vêtements vont être portés m’aide à m’adapter et à proposer un produit satisfaisant. ». Puis son sourire s’étendit jusqu’à ses oreilles. « On m’a dit que vous étiez une cliente fidèle. Pourriez-vous me dire ce que vous préférez porter ?  En dehors de votre uniforme militaire. ». Simple curiosité de sa part ou volonté de se faire mousser, les deux hypothèses portaient leur lot de vérité. La somme proposée par sa famille était conséquente, aussi Narcisse s’assurerait de voir repartir la demoiselle avec des étoiles dans les yeux. Mais ce jour-là, il n’y avait pas que la réputation ou la gloire qui l’intéressait...
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    Anonymous
  • Mar 2 Mai - 22:21
    Par ce simple baisemain les manières du couturier détonnaient tellement avec ce à quoi Élyséa était habituée. Elle se sentait étrangement plus traitée en princesse que guerrière. Néanmoins elle n’allait clairement pas s’en plaindre, un peu d’attention n’avait jamais fait de mal à personne après tout.

    - A vrai dire je suis bien contente de m’en débarrasser là. Et je me contenterai d’un verre d’eau, merci.

    Tandis qu’elle parlait et que le magasin commençait à se vider la rousse commença à se délester de son armure, requérant au passage un peu d’aide pour les plus grosses parties. L’amas de cuir et de métal enserrant son corps encore quelques instants plus tôt reposait maintenant soigneusement dans un coin de la boutique et Élyséa n’était plus vêtue que d’une tunique des plus simplistes. Loin d’être idéale, d’autant que l’officier avait bien notée la petite pointe de mépris exprimée par Narcisse. Mais elle ne pouvait lui en tenir rigueur, elle était en retard et avec une tenue inappropriée.

    - Va pour Élyséa, je me passerai du grade officiel pour cette fois rétorqua-t-elle, un petit sourire sur les lèvres, tandis qu’elle vint s’installer dans l’assise qu’on lui avait désignée, juste en face du couturier.

    - Et bien pour un repas de famille si je peux le formuler comme ça. On fête l’obtention de mon diplôme alors je serai mise à l’honneur, il me faut une pièce capable de me mettre en valeur comme il se doit. Mais je n’ai aucun doute là-dessus.

    En effet elle n’avait jamais été déçue par les vêtements proposés chez Maison Luminescence, alors en ayant la chance de se voir confectionner une pièce spécialement par l’homme à sa tête il n’y avait pas le moindre doute quant à la beauté de ce qu’elle allait porter.

    - J’aime toute sorte de tenues ! Avec un attrait particulier pour les robes je dois l’avouer. En fait je suis bien plus adepte de haute couture et de mode que vous n’avez dû le penser en me voyant débarquer en uniforme. Elle laissa s’échapper de ses lèvres un léger rire avant de reprendre. - Ne vous en faites pas j’ai l’habitude, je sais bien comment les gens voient les militaires. Même lorsque ce sont des femmes sous l’armure. Enfin je dois bien admettre que ce n’est pas totalement faux.

    Elle marqua une nouvelle pause pour avaler quelques gorgées de verre qu’on avait servit et rassembler les infos utiles qu’elle devait donner à l’artiste.

    - En général je suis obligée de penser à l’aspect pratique mais quand je peux vraiment me faire plaisir et choisir pleinement la tenue que je veux je privilégie les pièces assez légère et proche du corps. Le tout dans un style relativement sobre mais élégant. Je ne suis pas vraiment fan de ce qui est surchargé. Oh et détail important : il me faudrait quelque chose qui évoque le désert , c’est un thème cher à ma famille.

    La concernant elle ne serai pas partie d’elle-même sur ce thème, n’ayant aucun attrait particulier pour celui-ci. Mais allait se faire tuer si elle ne suivait pas ce thème, elle le savait bien. Elle pouvait au moins accorder aux tenues de son peuple qu’elles pouvaient avoir un certain charme. Sublimé par le talent de Narcisse, Élyséa ne serait pas déçue de sa tenue, elle avait confiance.

    -  Ça vous convient ? Vous avez assez d’informations ? Je ne vois pas trop quoi vous dire d’autre comme ça pour être franche.
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    Invité
    Anonymous
  • Mar 16 Mai - 18:51
    Son regard parcourut entièrement sa cliente, de la racine de ses cheveux au bout de ses chaussures en s’arrêtant momentanément sur ses épaules ainsi que ses hanches qu’il continua à mesurer de tête, se concentrant un instant sur sa chevelure de flammes qui retombait élégamment sur sa nuque. Quel dommage, quel gâchis. Quelle idée saugrenue de cacher une si belle demoiselle sous une armure et un casque massif. Enfin, Élysea n’aurait sans doute aucun mal à trouver un homme prêt à la courtiser. Au Reike, savoir se battre n’était pas tant une qualité, plutôt une nécessité. Savoir à quel point la rousse était douée, c’était encore autre chose. Et sans surprise, le couturier ne se souciait pas véritablement de son aptitude au combat. Il la jaugeait, essayant tant bien que mal de ne pas se donner cet air hautain qu’il ne contrôlait guère, encore plus en présence d’une soldate qui serait capable de lui arracher la tête en moins de temps qu’il ne fallait pour le dire.


    « Un diplôme ? Toutes mes félicitations. Si ce n’est pas indiscret, qu’avez-vous étudié ? Je suis un peu trop curieux, n’hésitez pas à m’arrêter si une de mes questions vous pose un problème. ». Plus pour faire la conversation qu’autre chose, le Lumina gagnait du temps, entamant le processus de création dans un coin de son esprit. Lui ne s’était jamais embêté d’apprendre quoi que ce soit sur le monde qui l’entourait, de se perdre dans des livres ennuyeux ou de pratiquer autre chose que la couture. À quoi bon se diversifier quand il savait déjà ce qu’il voulait faire de son existence, quand le destin avait déposé entre ses doigts fins une aiguille et du tissu ? Narcisse éprouvait des difficultés à comprendre la notion de temps chez les autres, à saisir l’importance de chaque moment, la nécessité de faire de cette remise de diplôme un événement. Bien loin du pessimisme, il considérait que chaque seconde vécue méritait d’être célébrée. Alors si la fin de ce cursus était plus importante que le reste pour la jeune fille qui se trouvait en face de lui, il s’accorderait à ses désirs. « Hm. Je n’ai aucun doute là-dessus non plus, mais ce n’est probablement pas pour les mêmes raisons. ». Le joli cœur qu’il observait aurait été ravissante, vêtue de haillons, alors une robe de sa création… Rien qu’à y penser, cela lui donnait le vertige.


    « Vous m’avez démasqué, je vous présente mes excuses. Il est vrai que j’ai tendance à ne pas être très à l’aise au Reike, dans cette atmosphère militaire, et à ce titre, j’ai le jugement facile. J’espère ne pas vous avoir mis mal à l’aise. ». Inclinant poliment la tête pour accompagner ses paroles, Narcisse regrettait de s’être ainsi comporté, oubliant l’essentiel. « Pour tout vous dire, je trouve votre profession tout à fait admirable. J’en serais tout bonnement incapable. Fort heureusement pour moi, pour vous, pour le monde, nous avons tout autant besoin de guerriers que de couturiers. ». La gratifiant d’un sourire narquois saupoudré de fierté, il poursuivit. Le désert… Ce thème l’ennuyait, et à vrai dire, il ne s’était pas du tout imaginé Élysea dans des couleurs évoquant l’étendue de sable qui les entourait. Prenant son menton entre son pouce et son index, il tourna légèrement la tête sur le côté, son cerveau en ébullition face à la requête de sa cliente. « C’est fort dommage. Le vert vous irait à ravir, mais cela n’évoque en rien le désert. ». C’était même plutôt l’inverse, s’il devait être honnête avec lui-même. Il croisa ses mains, les coudes toujours appuyés sur ses genoux. « On pourrait partir sur une robe fourreau ou droite… Peut-être même une sirène… Près du corps, ça vous ira dans tous les cas... ». Réfléchissant à voix haute, perdu dans ses pensées, il se reprit, clignant des yeux. « Vous montrer serait probablement une meilleure idée. ».


    Le Lumina claqua des doigts, soulevant dans les airs quelques robes choisies méticuleusement pour leurs coupes variées, venant les placer sur le canapé sur lequel trônait la jeune femme. S’il ne la voyait pas faire un choix elle-même ; il était après tout le professionnel, à ce titre le choix lui appartenait ; cela lui permettait de se faire une idée de ce que la pièce donnerait portée. « Quant au thème abordé, je pourrais sans doute vous faire une robe dont les tons rappellent les roses des vents. Si vous n’en avez jamais vu… ». Plaçant une main dans son dos, il fit apparaître une de ces fleurs entre ses doigts, parfaite illusion qu’il lui tendit avec tendresse, la laissant s’en saisir si elle le désirait. « C’est une teinte un peu sombre, je vous l’accorde, peut-être n’est-ce pas adapté à la célébration que vous préparez. Nous pourrions également partir sur un rouge flamboyant, mais je crains que cela ne mette guère en valeur votre chevelure. Faire doublon est rarement une bonne idée. ». Se reculant dans son siège, il continua sur sa lancée. « Le plus simple serait de nous diriger dans les tons beiges, mais… ». Un long soupir s’échappa de l’entre ouverture de ses lèvres. « C’est… basique, passe-partout, ennuyeux. Et vous n’avez pas l’air d’être une jeune femme ennuyeuse, Élyséa, je me trompe ? ».


    Utilisation de pouvoirs:
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  • Mar 30 Mai - 22:34
    Élyséa avait rapidement répondu au couturier concernant le sujet de ses études, évoquant brièvement les principales branches de son cursus sans pour autant entrer dans le détail. Elle se doutait bien que le Lumina n’avait que peu d’intérêts pour la stratégie martiale ou les entrainements spartiates dispensés à l’académie.

    - En effet, et je me retrouverai moi-même bien incapable devant une aiguille et une bobine de fil. Chacun sa place je suppose.

    Revenant au sujet principal de leur entrevue, Élyséa tachait tant bien que mal de suivre l’artiste dans ses élucubrations. L’homme semblait déjà balayer diverses idées pour sa future création ; mais il le faisait trop rapidement pour la rousse qui n’avait malheureusement pas suffisamment l’habitude du milieu que pour se faire une idée précise de ce que tout cela pourrait donner sur elle en aussi peu de temps. Fort heureusement elle n’allait pas devoir faire travailler son imagination éternellement. Narcisse attira magiquement près d’elle une sélection de robes afin de mieux illustrer ses propos. C’était évidemment de magnifiques ouvrages qu’Élyséa manipula avec précaution pour les observer sous toutes leurs coutures. Si ça ne tenait qu’à elle, elle dévaliserait la boutique d’une grande partie de ces créations mais pour l’heure elle devait se concentrer sur les modèles qu’elle avait sous les yeux afin d’affiner ses goûts et d’aiguiller le créateur de sa future robe. Faire un choix précis lui était une tâche complexe mais ce n’était après tout pas son rôle, elle laissait les détails aux bonnes mains de Narcisse.

    - Mmh, je crois que je suis un peu moins fan du modèle robe droite. Le style fourreau ou sirène m’attire beaucoup plus ! A choisir je partirai là-dessus.

    Restait encore maintenant une question épineuse : celle du thème que devait évoquer la robe, le désert. - Je connais fit-elle en se saisissant délicatement de la parfaite illusion crée par le couturier. Ces fleurs était l’une des rare belle chose de cet environnement aussi aride qu’hostile aux yeux de la rousse qui contemplait la réplique factice entre ses mains avec admiration.

    - Non, loin de là rétorqua-t-elle tandis qu’elle avait délaissée l’illusion florale et qu’un sourire amusé s’était dessiné sur ses lèvres. - Je ne me définirai jamais comme "ennuyeuse". En revanche je n’ai rien contre les tons plus sombres de la rose des vents, l’idée est peut-être à creuser ?

    Changeant légèrement de sujet, elle attrapa l’une des robes apportées par télékinésie quelques instants plus tôt et vint la placer devant elle.

    - Pardonnez-moi mais serait-il possible d’essayer quelques-unes des créations que vous avez choisi en exemple ? Je suis convaincue de me faire une meilleure idée en voyant ce que cela pourrait vraiment donner sur moi, et cela vous inspira peut-être également.

    Elle lui offrit son sourire le plus enjôleur ainsi qu’un clin d’œil discret pour s’assurer de le convaincre. A vrai dire elle mourrait surtout d’envie de quitter son accoutrement actuel pour quelque chose de plus gracieux depuis qu’elle avait d’aussi jolies tenues entre les mains. Mais elle ne mentait pas, essayer les diverses coupes et teintes proposées permettrait assurément d’affiner son avis. Peut-être même d’aimer un style auquel elle n’aurait pas pensée de prime abord.
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  • Sam 3 Juin - 21:34
    Narcisse écoutait distraitement la belle rousse énumérer les différentes étapes de son parcours militaire, entre la curiosité et la surprise. Certes, il n’accordait pas réellement d’importance à sa formation, où à celle de quiconque d’ailleurs, pour la simple et bonne raison que le couturier faisait partie des succès dits « naturels ». Un terme gracieux pour une vie qui n’en était pas vraiment une, semée d’embûches, de complications et d’obstacles pour celui qui voulait instaurer un empire de la mode dans le Sekai tout entier. Liberty ne s’était pas faite en un jour, et s’il était quelque peu mal à l’aise de se retrouver au milieu du Reike il n’en restait pas moins un professionnel assidu. S’intéresser à ses client(es) faisait partie de sa ligne de conduite et il n’en démordrait pas, encore moins devant un si joli minois. Un petit sourire vint étirer ses traits à la remarque de la soldate. S’ils venaient à échanger les rôles, ne serait-ce que pour un jour, les résultats seraient catastrophiques. Étrangement, il pensait mieux se débrouiller qu’elle, la faute à son égo surdimensionné qui prenait le dessus. S’il ne connaissait rien aux coutumes du peuple du désert où à leur organisation martiale, il pourrait au moins se rendre utile en usant de sa télékinésie à des fins plus… agressives. Pour l’heure, il ne s’en était jamais servi pour se défendre ou pour attaquer qui que ce soit, mais il y avait une première fois à tout.


    Quant aux préférences de la demoiselle, elles n’ont rien de surprenant. Si elle se cache sous des couches et des couches d’armure et de protections en tous genres, Élyséa n’en reste pas moins une belle fleur et si elle porte d’ordinaire des pièces des collections de Maison Luminescence, c’est qu’elle possède des goûts raffinés. À ce titre, elle est conscience de ce qui la met en valeur, peut-être pas autant que Narcisse évidemment, mais elle dispose de bases qui suffisent largement à déclencher l’engrenage qui lancera la première idée de confection du couturier. Attendant sagement qu’elle se saisisse de la rose des vents qu’il tenait entre ses fins doigts, il se contenta d’acquiescer à ses paroles, perdu dans ses propres pensées qui se mélangeaient, de ses idées qui fusaient à une vitesse folle. « Les tons sombres vous iraient à merveille, ils contrasteraient parfaitement avec votre peau pâle. ». Il s’arrêta, constatant avec étonnement que malgré sa vie dans le désert, son épiderme restait immaculé. Des secrets de beauté qu’il ne connaissait guère, après tout il n’était au Reike que de passage et le soleil tapait rarement aussi fort et aussi longtemps en République. « Je me disais simplement que pour les célébrations, les tons sombres sont souvent de mauvais augure. Une superstition stupide si vous me demandez mon avis, le fait est que je ne voudrais pas vous froisser, vous ou votre famille. Si l’idée vous plaît, je serais ravi de partir là-dessus. Rien ne nous empêche d'ajouter quelques touches de couleur pour adoucir le trait. ».


    À la demande de la jeune rousse, le Lumina cligna des yeux. Il était plus surpris qu’elle demande la permission qu’autre chose, à vrai dire il ne s’attendait pas à tant de précautions de la part de ses clients. Un doux sourire rassurant naquit sur ses traits tandis qu’il faisait lentement tomber les robes sur le canapé à l’aide de sa télékinésie. « Faites comme chez vous, je vous en prie. Si vous voyez une pièce qui vous tape dans l’œil dans la boutique, vous pouvez également l’essayer. Votre robe ne sera de toute façon pas prête aujourd’hui, j’ai malheureusement besoin d’un peu de temps pour créer une pièce parfaitement adaptée à votre morphologie et vos envies. ». Il se leva doucement de son fauteuil, l’invitant à le suivre vers une grande porte en bois massif qu’il poussa de ses deux bras, ces dernières s’ouvrant lourdement sur son bureau.


    Une pièce gigantesque pourvue de nombreuses assises, autant fauteuils en cuir et velours que simples tabourets ainsi que pléthore de tissus qui s’empilaient les uns sur les autres. Au milieu, un grand bureau en marbre blanc, faisant directement face à un miroir sur pied sur lequel étaient accrochés une multitude de parchemins, de croquis, un méli-mélo d’idées qui sortaient tout droit de l’esprit du couturier. Il s’approcha, rangeant ses affaires à la va-vite. « Je pourrais vous proposer de vous servir des cabines de la boutique, mais je n’ai pas réellement envie que vous vous mêliez aux autres clients. Si vous avez rendez-vous, c’est pour être tranquille. ». La gratifiant à nouveau d’un sourire pour la mettre en confiance, il fit virevolter les robes pour les déposer sur la planche de son bureau, faisant valser le miroir en pied pour qu’il reflète la belle silhouette de la jeune femme. « Je vous laisse faire vos essayages, pendant ce temps, je vais commencer à dessiner votre robe comme je l’imagine. ». Sa main se posa sur la poignée, hésitante. Et alors qu’il refermait doucement la porte derrière son passage, ne laissant que son parfum embaumer la pièce, il conclut. « Si vous avez besoin d’aide… Je sais que certaines de mes robes sont complexes à enfiler ou à fermer, je reste à votre disposition, peu importe votre demande... ».

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