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  • Ven 21 Avr - 18:57
    L'université Magic.

    est tu un élève de l'université magic

    n non ?

    Drôle de place pour elle, qui avait passé plus de mille-cinquante années en ce monde, mais ça avait été un endroit réputé depuis sa "naissance", qu'elle semblait comprendre. Car si Qaguia était âgée de plus de milles ans, il y avait énormément de choses en ce monde de plus vieux encore. Il y a de cela cinq-milles années, des millénaires avant sa naissance, quelqu'un avait fondé cette institution pour aider la République, alors jeune, à éduquer ses sujets dans l'art très complexe de la magie. Et sans doute aussi voulait t-il acquérir le plus de connaissance magique possible, mais Qaguia, quelque part en elle, ne serait pas surprise d'apprendre que Magic était vu comme une usine à magiciens pour les chefs des lieux, avec le but de former des élites compétentes pour cet éventuel conflit avec le Reike.

    est tu un élève de l'université magic

    Non je viens d'Aquaria, tu connais ? H-hé, reviens !

    Cela serait gênant pour elle. Elle ne voulait pas faire partie de l'armée de la République. Ou de ses institutions. Perte de temps et elle n'avait pas envie de rejoindre l'armée qui avait asservie Kaizoku. Ni devenir partie de la République en général : citoyenne vagabonde lui allait bien assez. Et elle ne se soumettrait pas aussi facilement que ça aux lois ou aux institutions de la République. Elle venait seulement de commencer à mieux comprendre ce monde et ses habitants, ainsi que leurs rêves, allait t-elle vraiment sacrifier son aspiration pour ne devenir que pion ? Son ambition serait donc si faible que ça ?

    est tu un élève de l'université magic

    Pas avec ce genre de prix d'entrée !

    Si le rêve ou l'ambition est une thèse, alors travailler au gouvernement Républicain en est l'antithèse. Qui donc voudrait passer du temps à obéir aux autres ? Quel étrange sorte de goule se dédierait à n'être que visage dans la masse ? Même les "ambitieux" ne font que grimper vers les places les plus lucratives, attirés par le banal gain de pouvoir et d'argent. Générique, générique, générique. Dans la vie ne compte vraiment que ce que l'on fait pour soi. Pour atteindre ses buts. Travailler pour le compte d'un autre ? Non. Qaguia ne voulait pas de ça. Et elle soupçonnait que cette approche l'empêche de profiter de Magic, elle qui voulait seulement apprendre pour apprendre, sans intention quelconque de rejoindre l'armée ou ses maîtres.

    est tu un élève de l'université magic

    Non.

    Il faudrait que Magic justifie l'immobilisme proche de Qaguia, qui allait sans nul doute devoir rester sur place pour apprendre. Perdre moins d'une décennie de sa vie était une blague pour elle, qui ne sentait pas l'ombre de la mort s'approcher, mais elle serait outragée d'investir des efforts pour rien, en soit. Ce qu'il lui fallait trouver, c'était un avis honnête de l'Université de la bouche d'un élève. Ce qui justifiait ses patrouilles récentes autour des lieux, marchant et demandant à quiconque avait une tête à être un élève. Méthode primitive de rechercher des informations, elle pourrait sans doute facilement en trouver à l'université elle-même, mais ça lui faisait un petit amalgame de recherche. Et lui donnait une idée des lieux.

    C'était... décemment important de savoir ce qu'il en tournait. Elle pourrait être forcée de mettre son voyage en pause alors qu'elle venait de croiser une compagnonne de route agréable. Avait t-elle été à Magic, aussi ? Qui sait.

    S'approchant d'un énorme lycanthrope qui semblait faire sa marchonnade lui aussi, pas délicats ne trahissant pas son approche, Qaguia leva la tête, manquant de se craquer le cou pour bien voir.

    est tu un élève de l'université magic
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  • Jeu 27 Avr - 14:50
    Avril de l’an 4

    Il avait cassé une plume. Ce n’était pas comme si c’était une nouveauté, ni exactement une surprise mais l’irritation restait la même. Depuis le début de ses études, même bien avant Magic, Aedel était un habitué de la boutique d’accessoires d’écritures. Heureusement qu’il venait d’une famille en mesure de subvenir à ses besoins et de l’y aider, heureusement également qu’il était capable de gérer certaines affaires lorsque son père en avait besoin et bénéficiait ainsi de coup de pouces financiers, autrement les plumes seraient sa ruine. Sortant de la boutique avec la sensation de s’être délesté d’une petite fortune pour une armée de plume, une autre de parchemins et un nouveau marque page, le lycan se confronta à la petite foule qui déambulait dans les rues avec un soupir.
    Ses deux mètres et quelques lui permettaient de se démarquer nettement et de ne pas avoir l’impression d’étouffer mais cela signifiait aussi qu’il avait davantage l’impression d’évoluer au milieu d’un banc de poissons colorés.

    Il pouvait tout voir, ou presque, depuis sa position. Le nombre de gens autour de lui, ce qu’ils faisaient, à qui ils s’adressaient, où ils se dirigeaient. Quelque part, il s’agissait d’un élément rassurant puisque cela lui permettait de prévoir et de ne pas se sentir trop vulnérable. Sa taille, bien que gênante à bien des égards, lui permettait également de se créer une vraie bulle de tranquillité lorsqu’il se déplaçait en ville - et même à l’université. Peu nombreux étaient ceux qui osaient se risquer à portée de crocs ou de griffes, des fois qu’il lui vienne quelques poussées de sauvagerie soudaine.
    C’est donc avec un léger sursaut qu’il se fit aborder par une minuscule jeune femme. Baissant les yeux vers la petite dame, Aedel la considéra sans dire un mot, traitant encore l’information que ce petit bout de femme était totalement passée inaperçue au milieu de la foule des autres bipèdes. Sans parler du fait qu’outre sa petite taille, elle dénotait nettement au milieu des autres. Habitué aux étudiants aux cheveux roses, verts et aux accoutrements excentriques, il ne pouvait pas s’empêcher de la trouver plus inhabituelle que cela encore. Son énorme chapeau blanc qui semblait prêt à l’engloutir de la tête aux pieds, son petit visage rond à l’expression si sérieuse, les lèvres pincées et le regard déterminé, elle ne ressemblait à rien qu’il ai un jour pu rencontrer.

    Euh… Oui ?” gronda-t-il malgré lui sur le ton de l’interrogation, comme s’il n’était lui-même pas tout à fait sûr.

    Si elle baissait la tête, il ne verrait plus que la pointe de son chapeau blanc, songea-t-il avec un début d’hilarité. Elle était si petite, si menue… Il en avait vu d’autres, bien sûr. Des enfants, entre autres. Mais l’enfance n’avait rien à voir avec ce visage, avec cette intensité avec laquelle elle le considérait, le fixant avec tout le sérieux du monde.
    Il leva la truffe, observant les alentours, comme pour s’assurer qu’il n’hallucinait pas et qu’il n’était pas tout seul mais le flot des passants se contentait de les contourner sans se plaindre, comme une rivière autour d’un rocher. Haussant une épaule, il baissa à nouveau la truffe vers la petite dame et inclina la tête sur le côté pour la considérer avec curiosité :

    Oui,” confirma-t-il à nouveau, cette fois-ci avec plus d’assurance, “je suis bien un étudiant de l’université Magic. Je peux t’aider ?

    Est-ce que s’il venait à s’accroupir pour pouvoir la regarder sans se briser le cou - et réciproquement pour elle - ce serait mal interprété ? Ce serait considéré comme infantilisant, n’est-ce pas ?
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    Invité
    Anonymous
  • Mar 2 Mai - 3:37
    "Heu, oui ?" Elle citait mais c'était à peu près la répons exacte du lycan. Alors ? Membre de Magic ou non ? L'incertitude de sa réponse la gênait mais Qaguia, qui savait qu'elle avait pratiquée une approche plus ou moins sauvage, décida de ne pas le presser, surtout si sa première réponse était un "oui". À la place, elle leva son seul sourcil encore intact, l'invitant à élaborer sans le presser pour autant. Il ne semblait pas sûr de son appartenance au groupe, elle nota. Aurait t-il été si choqué qu'il en avait développé une amnésie aussi soudaine que regrettable ? Ou avait t-il été ancien étudiant, promu avec les honneurs ou disgracié par le refus, qui ne savait plus éloigner son bucolique passé de son présent actuel ? Qaguia ne savait justement pas mais elle attendrait qu'il remette ses idées en place, quitte à se casser le cou à force de tester les limites de la flexibilité de ses os.

    C'en était comique pour un spectateur, sans nul doute. Une si petite Ombra, dévisageant si "courageusement" un énorme loup, pas si loin que ça de faire un mètre entier de plus qu'elle, et c'était le loup qui semblait sur la défensive, fouillant sa mémoire pour bien répondre à sa question. Elle avait interrogée des humains jusqu'ici, et un triton à ce qu'il semblait, mais pourquoi pas essayer le Lycan ? Il était plutôt facile à remarquer et Magic n'était pas de nature à discriminer, Qaguia pensait. Elle se savait un peu trop familière avec les libertés de Kaizoku toutefois, la ville des pirates étant nettement moins attentive aux questions de mixité raciale et autres que quelques parties du continent, au temps où Qaguia s'y était installée. Un bastion comme Magic devait avoir quelques préjudices à elle, elle s'imaginait. Quelques vieillards plus-mortels devaient lutter à préserver la "pureté" de l'établissement, en le réservant aux elfes, humains et autres espèces suffisamment proches du modèle humanoïde pour ne pas gêner.

    Sauf que noon, ça allait bien, on dirait. Parce que le loup était bien du coin, son prochain "oui" étant adressé à Qaguia avec une véritable conviction qui ne la trompait pas : il était bien de l'université. Ce n'était pas un étudiant déchu ou un menteur qui n'avait jamais vu les couloirs de l'établissement de prêt. tres bien fit Qaguia, habituellement flegme. Mais elle savait que ce n'était que la première partie de la montagne qu'elle venait de grimper. Comme une femme se hissant sur un sommet pour voir qu'il n'était que partie d'un pic encore plus élevé, dissimulé par les nuages qu'il pouvait percer.

    Une allégorie dantesque pour simplement lui demander ce qu'il pensait de l'université. Mais elle savait qu'un étudiant pourrait refuser de répondre, que ce soit en partant ou en l'invitant à demander au corps enseignant ou administratif. Et le problème, c'est que Qaguia voulait la perspective d'élèves. Un professeur ou quelqu'un dans l'établissement dira tout pour la convaincre d'entrer. Mais un étudiant ? Il peut lui aussi être "déloyal" et dire ce qui plaît, par crainte d'être perçu comme un traitre si son avis s'ébruitait, mais elle faisait déjà plus confiance à ces jeunes. Et comptait de toute façon passer par les autorités de l'université plus tard, une fois satisfaite.

    Donc, si elle avait un étudiant, il pourrait très bien décider de fuir, amusante était l'idée d'un Lycan fuyant une confrontation avec une si petite Ombra. Et s'il avait une cape noire, pour cacher son apparence ou une sorte de blessure caché, Qaguia pouvait percevoir ses yeux bleus posés sur elle. Dur de "lire" le visage d'un Lycan qui essayait poliment de se restreindre mais elle pensait voir... de l'amusement ? Ou elle projetait, le pensant amusé voire gêné par une différence de taille amusante. C'était sans doute vrai, mais sa douleur au cou à elle était bien réelle. Ou commençait à le devenir. Inacceptable.

    Par la puissance de sa magie, le sol à ses pieds devint froid, quoi qu'elle se passa d'inutilités pour éviter un scandale en ville ou réaction disproportionnée en face. Simplement, un petit pilier de glace de près d'un mètre apparut en dessous des pieds de Qaguia. Une structure médiocre, peu complexe, plus fragile qu'elle ne semblait, mais bien capable de la porter vers le haut, sans qu'elle ne bouge un orteil, pour la mettre face-à-face avec le Lycan, son seul oeil regardant le sien avant de continuer. La magie était facile. Parler le serait... moins. Ah, les complexités du language de maintenant.

    Je veux rejoindre l'université Magic pour étudier... la Magie.

    moi cherch-Je cherche l'avis d'étudiants de Magic pour forger mon opinion.

    J'aime l'honnêteté mais ce sera anonyme... quoi que j'attire sans doute l'attention.

    Tu veux en parler ailleurs?

    Bon, elle avait eu deux semaines pour parler à des gens. C'était pas beaucoup mais son niveau s'était grandement amélioré !
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Mer 17 Mai - 15:00
    Lui qui se savait capable de faire face aux regards insistants et aux chuchotements précipités d’une paire de lèvres indiscrètes à une oreille curieuse se sentait particulièrement désarmé sous le regard insistant de la petite dame. Elle le dévisageait intensément, attendant patiemment qu’il se remette de l’attaque surprise dont il avait été victime, imperturbable.
    Une fois plus assuré dans ses déclarations, la réponse de Chapeau Pointu le désarçonna à nouveau, le laissant un instant silencieux, incapable de deviner quel chemin il devait emprunter, ce qu’on attendait de lui. “ Très bien.” Le lycan déglutit, levant les yeux et scrutant la foule, comme désespéré qu’une âme bien charitable lui vienne en aide pour gérer ce cas particulier qui s’était adressé à lui sans lui donner le mode d’emploi. Il se savait bizarre et s’il s’adressait soudainement à un passant inattentif, sa large gueule avait suscité quelques vives réactions, mais c’était bien la première fois qu’il se trouvait dans cette situation et il ignorait quelle était la marche à suivre.

    Et lui qui hésitait encore sur le bien fondé de se mettre accroupi pour entretenir la conversation avec la petite Dame, se sentit se décomposer lorsque le visage neutre de Chapeau Pointu s’approcha lentement, progressivement. Réduisant la distance qui les séparait jusqu’à ce qu’il puisse la regarder dans les yeux, l’ombre de son énorme chapeau le surplombant de peu. Allait-elle soudainement lui mordre la truffe ?
    L’idée, bien que ridicule, lui semblait étrangement appropriée compte tenu de la neutralité absolue qui lui faisait désormais face. Pour autant, une fois à niveau, elle ne fit rien et le lycan baissa les yeux. Une structure rudimentaire à base de glace se trouvait désormais sous les pieds minuscules de Chapeau Pointu. Ingénieux. Il cilla, relevant les yeux vers elle tandis qu’elle prenait la parole et à mesure que les mots s’échappaient de ses fines lèvres pincées, Aedel se détendit, retrouvant un territoire où il se savait à l’aise.

    Du moins jusqu’à ce qu’elle ne commette une erreur dans sa formulation. A l’identique de cette image universelle du chien perplexe, Aedel inclina la tête sur le côté, la considérant avec curiosité, une pointe d’amusement et de perplexité. Il cligna des yeux à nouveau et inclina la tête de l’autre côté. Avait-elle des difficultés de langage ? En tout cas, elle s’était elle-même rattrapée ce qui, si tel était le cas, était tout à son honneur.
    La proposition le pris par surprise mais il hocha la tête et indiqua du pouce une petite structure non loin de là :

    On peut en discuter autour d’une boisson chaude, si tu veux ?

    L’hiver n’était pas encore tout à fait oublié et bien qu’il fasse relativement chaud, une petite boisson chaude ne se refusait pas, du moins pas pour Aedel qui en appréciait tout particulièrement le confort.
    Il baissa à nouveau les yeux vers la petite structure de glace qui permettait à Chapeau Pointu de lui parler directement puis haussa légèrement les épaules. Une fois assuré que la petite dame allait le suivre, le lycan se dirigea tranquillement vers un petit établissement qu’il connaissait bien. S’il avait initialement l’intention de retourner à l’université pour y étudier près des quartiers musicaux, il pouvait se permettre de rester quelques temps et de répondre aux questions de Chapeau Pointu. D’ordinaire, après s’être acheté du matériel comme des plumes, il faisait un petit crochet par le salon de thé pour s’y détendre avant de retourner à la vie active du campus de Magic.

    Il la guida sans trop de difficulté, s’assurant qu’elle était en mesure de le suivre et adoptant sa propre foulée à celle de la Petite Dame pour ne pas la distancer ou la perdre. Une fois arrivé devant la petite échoppe, il en passa la porte et salua les tenanciers avec un sourire, se dirigeant tout naturellement vers une petite table à l’écart où il avait l’habitude de s’installer. Un endroit calme et à l’abri des regards.

    Aedel s’installa tranquillement, posant sa besace à ses pattes, contre sa chaise et étalant sa cape élimée sur le dossier, dévoilant une chemise relativement mal taillée mais correcte et un pantalon correspondant à sa silhouette mais définitivement sans style. Aedel n’avait jamais essayé de courir en portant ce pantalon mais il était à peu près persuadé que les coutures exploseraient à la moindre tentative.
    Lorsque le fils de la tenancière se dirigea vers leur table, il commanda un chocolat chaud avec une pointe de caramel, comme d’habitude et laissa Chapeau Pointu placer sa propre commande, si elle le voulait, avant d’aborder le sujet qui l’intéressait principalement :

    Je devrais pouvoir répondre à tes questions, je suis étudiant depuis…” il écarquilla légèrement les sourcils lorsqu’il réalisa le temps passé à Magic avant de sourire franchement, “plus de dix ans, je pense pouvoir apporter une réponse à quelques-unes de tes interrogations.

    Le lycan posa ses mains croisées sur la table, toute son attention dirigée sur la petite dame qui n’avait plus tant besoin de pencher la tête pour le regarder. La distance instaurée par la table ainsi que la chaise ne les mettaient certainement pas au même niveau mais réduisaient considérablement la hauteur à combler.

    Quelles sont tes questions, exactement ?
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Mar 30 Mai - 13:46
    Amusant qu'il pouvait être de voir l'étudiant se perdre de confusion devant les paroles et l'intention de Qaguia, elle espérait que l'étrangeté de la situation ne l'étreigne pas trop, qu'il ait le temps de répondre à ses questions de façon cohérente ou n'aille pas fuir. Mais elle ne comptait pas le brusquer. Et n'eut pas besoin de se décider à trouver des solutions alternatives parce qu'il se remit vite, de toute façon. Elle vit son visage retrouver un air neutre devant ses explications, ce qui la rassurait : il devait se rendre compte que l'Ombra ne voulait pas le kidnapper pour l'emmener dans une aventure magique aussi déroutante que miraculeuse. Ou réalisait qu'il n'était pas en train d'halluciner, du moins. Seul comptait le fait qu'il devienne plus loquace à la fin. Et heureusement, même confronté à sa petite erreur verbale, il n'en eut aucunement cure. Ou il le cacha très bien, en lui proposant une boisson chaude. Et elle hocha simplement la tête, sa réponse claire.

    La race de l'étudiant n'était d'aucune importance pour Qaguia, qui était simplement satisfaite de voir un lycan-étudiant (ohhh ça rhyme), preuve que Magic ne risquait pas de négliger ou repousser des potentiels étudiants de races différentes. Mais quand même, c'était bien d'avoir quelqu'un au grand gabarit devant soi lors d'une marche, surtout quand Qaguia était le contraste absolu de ce dernier en terme de masse pure.

    Parce que le lupin séparait la foule devant lui comme un humain séparant la mer -elle avait lu ça quelque part, dans un bouquin à cadence religieuse-, Qaguia pouvait marcher derrière lui et rester à sa hauteur en créant un petit chemin de glace devant elle, solidifiant l'humidité dans l'air pendant quelques bêtes secondes pour former une plateforme sur lequel marcher avant de simplement faire disparaître la glace derrière elle, créant et détruisant d'une simple commande mentale à chaque pas en avant, marchant sur une poutre de glace d'un mètre de largeur et de longueur.

    C'était un peu une façon de démontrer sa magie un peu opportuniste mais bon. Ce n'était pas comme si elle avait un CV à offrir, n'est-ce pas ? Mais ce qui comptait plus à Magic n'était pas vraiment ce qui était déjà appris mais ce qui était à apprendre. Et puis, apprendre la magie de glace n'est pas tout à fait signe de maîtrise générale de la magie en son ensemble. Simplement qu'elle était spécialisée dans une facette parmi milles ! Mais bon, aussi, elle voulait juste voir ce que ça faisait, de marcher de haut, avec les petits gens étonnés à côté d'elle. Pas qu'elle ne recherchait l'approbation des autres, c'était stupide, mais... Qaguia se sentait plus en paix quand elle sentait que ses quelques siècles d'efforts à apprendre la magie de glace étaient récompensés, même si elle devait être trouvée dans l'admiration très brève de quelqu'un qu'elle ne connaissait pas et qui serait mort dans un bête siècle.

    Il fallait bien qu'il y ait récompense à ses efforts, non ? Parce qu'elle ne savait plus ce qui était censé être la récompense initiale ou la raison pour laquelle elle s'était tant dédiée à cet art. Et peut-être que d'ici un petit moment elle sera confuse sur pourquoi elle était entrée à Magic, même. Oh, elle se souvenait de beaucoup de choses faites récemment -un siècle et quelques- mais Qaguia ne se faisait pas confiance. Autant acheter un livre pour y enregistrer ses mémoires, maintenant qu'elle revenait à une existence un peu plus sédentaire...

    Quoi que, techniquement, elle avait été sédentaire dans sa vie beaucoup plus qu'elle n'avait été nomade. Bleh.

    10 ans

    c est court Elle ne fit pas d'efforts pour se procurer une boisson chaude. Il avait bien dit qu'ils discuteraient autour d'une seulement après tout. Installée sur son siège, Qaguia posa seulement ses mains sur la table, l'une sur l'autre, le regardant toujours fixement. Puis, une fois permise d'aller de l'avant, elle se racla la gorge. Son vocabulaire s'était amélioré pour ne plus être au niveau d'un ancien esclave mais comme elle avait vu... il fallait quand même être prudente.

    En premier, j'ai besoin de savoir. Qu'est-ce que tu étudies ? Quel est ton but avec cette étude ? On commence par le personnel mais elle enchaîne vite, pour qu'il comprenne. Te sens-tu bien aidé de tes pairs et professeurs dans le cadre de tes études ? Est-ce qu'en dix ans, tu te sens plus proche de ton but qu'avant ? Est-ce que Magic t'as fait voir ta matière sous un angle que tu n'aurais pas considéré avant ? Est-ce que tu te sens restreint, quelque part, ou est-ce que l'établissement offre un degré de liberté agréable ? Les professeurs, voient t-ils leur façon de faire comme la seule façon "correcte" ? Est-ce que certains de leurs enseignements sont contradictoires avec des faits que tu aurais vu de tes propres yeux ? Te pense tu supporté, avec les autres élèves, par les profs ou est-ce que tu as l'impression de devoir surtout leur faire plaisir ?
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Dim 25 Juin - 11:35
    Dix ans. Court. Loin de s’en émouvoir et de se hérisser, Aedel inclina la tête sur le côté, observant la petite dame d’un œil attentif et sans jugement. Pour certaines personnes, dix ans représentaient peu et si pour lui il s’agissait d’une bonne partie de sa vie, cela devait sembler bien maigre au regard de certaines existences.
    S’ensuivit un déluge de questions auxquelles, s’il était préparé, il ne l’était pas suffisamment. L’expression du lycan se fit assommée et il mit une poignée de seconde avant de s’ébrouer et qu’un grand sourire lupin n’étire ses lèvres sombres, l’amusement et l’enthousiasme se partageant sa large gueule :

    Ok, beaucoup à répondre. Donne-moi une seconde.

    Le temps de refaire le point sur les différentes questions, les mémoriser et peut-être les organiser de manière cohérente. Une fois rassuré quant aux éléments à aborder, il hocha la tête et entreprit de répondre progressivement :

    J’étudie actuellement le cursus des soins magiques, je viens juste de commencer. J’ai validé en premier le cursus des théories de la magie et je viens de valider celui des pratiques interdites. Mon but est d’apprendre à soigner au besoin et m’occuper de créatures blessées de façon optimales. J’ai également l’ambition de valider tous les cursus ou presque, si je le peux.” Il poursuivit avec l’une des questions qui s’était trouvé jetée au milieu des autres et qui le concernait de près également. “[color=#0099cc]Je n’ai pas de but absolu, hormis celui de valider le plus de cursus possible et en ce sens oui j’en suis plus proche. Je veux en apprendre le plus possible et Magic me le permet dans le meilleur environnement possible.”

    Il hocha la tête puis, cataloguant une nouvelle fois les différentes questions, il décida de ne pas répondre directement à chaque question mais plutôt de répondre au cœur même de l’interrogation.

    Les enseignants comme les élèves varient.” Il lâcha un petit grognement comme pour souligner son propos à venir : “Il y a des cons, indubitablement. Des professeurs qui estiment avoir la réponse à tout et n’envisagent pas qu’ils puissent avoir tort ou qu’une alternative puisse exister.” Il haussa les épaules et poursuivit : “Mais ils sont minoritaires. Beaucoup d’enseignants cherchent à apprendre autant qu’à enseigner, il arrive qu’un élève pointe une erreur ou une autre possibilité et que l’enseignant explore cette nouveauté avec le même enthousiasme qu’un étudiant découvrant un sujet qui le passionne. Certains attendront un devoir présenté selon une méthode précise et déterminée mais souvent ils ont une bonne raison, d’autres se concentrent sur le fond plutôt que sur la forme.

    Il prit le temps de réfléchir, et pendant qu’il mesurait ses propos, sa commande lui fit déposée et il l’accueillit avec un sourire et un remerciement à l’adresse du serveur. Il avait sa propre tasse dans l’établissement, suffisamment épaisse pour ses pattes et il ne finirait jamais d’en être reconnaissant. Enroulant ses doigts autour de la faïence, il considéra l’absence de boisson devant la petite dame mais ne s’en formalisa pas, elle n’avait pas pris commande, peut-être n’en voulait-elle simplement pas. Elle avait l’air suffisamment focalisée sur ses interrogations pour qu’il ne trouve pas cela surprenant. Souciant de répondre avec justesse à la question, il reprit prudemment :

    Je n’ai jamais découvert de contradictions réelles. Tout questionnement éventuel a trouvé sa réponse ou une justification après un temps d’étude variable.

    Aedel retroussa les babines et fronça la peau proche de sa truffe avant de reprendre, l’air partagé :

    Pour ce qui est de l’aide de mes pairs et des enseignants, je reviens sur ce que j’ai dis au début : il y a de tout. Des crétins et des indécis et puis il y a les autres. Les autres m’aident et m’acceptent, si je ne comprends pas quelque chose ils m’expliquent. Il faut juste savoir à qui s’adresser et trouver les bonnes personnes, mais c’est vrai partout.” Le lycan se frotta la joue. “J’ai eu ma part de confrontations mais rien d’insurmontable.” Adel n’était peut-être pas un tueur parfait mais il savait se servir de ses crocs et de ses griffes, sous couvert d’une simple approche il n’y aurait rien de plus facile que de déchirer une gorge. La conscience qu’au bout du compte il n’était pas sans défense et à la merci de ces imbéciles lui permettait de mettre une patte devant l’autre et d’avancer. “Par ailleurs, il y a une représentante des élèves qui peut aider et accompagner, répondre à des questions. Si tu le souhaites, tu peux t’adresser à elle pour en savoir plus.

    Il prit une gorgée de son chocolat chaud et grommela de satisfaction. Se léchant les babines, Aedel inclina à nouveau la tête, conscient de ne pas avoir répondu à certaines questions :

    Pour finir, je ne savais pas trop à quoi m’attendre pour les matières, aussi était-il difficile de ne pas être surpris par tout ce que j’apprenais. Chaque nouvelle pièce de connaissance est un cadeau qui m’est précieux alors je ne pense pas être le mieux placé pour répondre à cette question.” Il sourit doucement : “Je ne sais pas ce que tu attends quant à la liberté ou la restriction. Je me sens parfaitement libre sur le campus. Si je veux étudier au son de la musique, parfois je vais réviser proche des étudiants de la musique magique et je profite, j’apprends un peu de façon théorique et je discute. Si j’ai envie d’essayer quelque chose de nouveau, je peux le faire tant que c’est encadré de sorte à ne mettre personne en danger, les autres mais moi-même également. Si j’ai une question, je peux la poser et si je n’ai pas une réponse immédiate, elle finit toujours par arriver si je fais preuve de patience et de persistance.

    Le touffu se racla la gorge et fronça les sourcils, remuant les babines. Il n’était d’ordinaire pas un grand bavard mais l’occasion se prêtait peu au mutisme ou à l’économie de mots. Son regard revint se poser sur la petite dame et son chapeau improbable :

    Ces réponses te sont-elles satisfaisantes ?
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