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  • Jeu 27 Avr - 18:34
    6 avril de l’an 4


    L’air renfrogné du lycanthrope avait l’art de créer un net espace libre autour de lui lorsqu’il se déplaçait dans les villes de Liberty. Bien qu’une gueule connue et reconnue par la plupart des habitants, il n’y avait jamais rien de bien rassurant de le voir déambuler à grandes enjambées, les babines frémissantes et les yeux bleus lançant des éclairs. Les épaules légèrement voûtées sous sa cape élimée, Aedel grommelait à voix basse, mâchant ses mots comme un os qu’on lui aurait abandonné de bonne grâce.
    La nouvelle de son élection comme Pléïade des Pratiques Interdites n’avait pas tardé à atteindre les oreilles de son père qui avait fait la route jusqu’au domaine d’Aedel en un temps record pour le féliciter chaudement. Ouvrir la porte sur un énorme câlin de la part de son père avait eu le don d’aider considérablement le Lupin, il n’y avait rien que son père ne sache faire ou dire, aussi le touffu avait ressenti un certain soulagement à voir Randulfr arriver. Il ne s’attendait pas tant à ce que son paternel prenne les choses en mains mais plutôt qu’il agisse en soutien dans une période de grands bouleversements pour le jeune lycan.

    L’aide inestimable s’était révélée aussi précieuse que d’ordinaire… jusqu’à ce que le vieux lycan aborde un vieux sujet de discorde.

    Et tu vas me jeter ces loques,” avait-il lâché dans un grondement, ses yeux orageux se posant sur la vieille chemise préférée d’Aedel, retroussant les lèvres dans une expression dégoûtée. “Tu n’avais pas l’intention de te présenter dans des chiffons pareils pour ton premier jour comme Pléïade ?

    L’absence obstinée de réponse de la part du Lupin irrita davantage Randulfr, le poussant à lever les bras au ciel tout en lui tournant le dos, rejoignant le feu de cheminée à grandes enjambées avant d’y faire les cent pas, les mains croisées dans le bas de son dos.

    J’ai conscience que tout ça n’est pas facile pour toi,” poursuivit-il plus calmement même s’il était clair qu’il lui était difficile de rester patient, “mais tu vas occuper une position importante et les étudiants vont te prendre en exemple.” Comme conscient d’avoir trouvé un bon fil à suivre, le lycan se redressa et planta son regard dans celui de son fils. “Tu te rappelles quand tu voulais ressembler à Neera ? Tu vas avoir cet effet sur des étudiants, tu peux le croire.

    Incapable de s’en empêcher, Aedel retroussa les babines sur un rictus moqueur et lâcha d’une voix traînante : “Tu crois qu’ils vont vouloir se laisser pousser les poils et lever la patte aussi ?

    Randulfr grogna sourdement en attrapant le premier coussin qui lui tomba sous la main pour le jeter à la gueule de son fils. Hilare, le Lupin se laissa tomber dans un fauteuil en gardant le projectile contre son poitrail.

    Tu ne lèves pas la patte, ne sois pas difficile,” grommela Randulfr avant de secouer la tête. “Tu dois montrer l’exemple, quand tu marches dans la rue désormais tu représentes l’université Magic, tu es l’incarnation même du Cursus des Pratiques Interdites, ce que tu dis ne t'appartient plus totalement et l’image que tu renvoies reflète celle de l’université.” D’un geste du menton, l’administrateur d’un comptoir commercial, toujours propre sur lui et digne, désigna les vêtements lâches, élimés par endroit mais titanement confortables que portait son fils. “D’après toi, quelles conclusions vont en tirer les gens ?

    Déjà convaincu, Aedel montra néanmoins les crocs dans une expression agressive douteuse. “Qu’ils feraient mieux de s’occuper de leurs fesses, s’ils ne veulent pas que je leur croque le jambon.

    Malgré lui, Randulfr ricana et secoua la tête, peu convaincu. “A d’autres, sale gosse. Je sais que trouver un tailleur décent pour s’occuper de toi relève du miracle mais je pense que je l’ai trouvé.

    Aedel aurait certainement dû payer plus attention à l’éclat malicieux dans le regard de son père mais déjà ennuyé par la perspective de devoir s’embêter avec de tels détails, il ne remarqua rien.

    Se tenant désormais devant la boutique clairement plus élaborée que celle de son précédent tailleur, Aedel regretta amèrement de ne pas avoir posé plus de question. Non pas qu’il ait quelque problème avec l'opulence - il suffisait de voir son domaine - mais il doutait que quiconque possédant une telle boutique voit d’un bon œil son entrée au milieu de textile précieux… Une pensée lui traversa l’esprit et son regard se posa sur les rouleaux de tissu qu’il pouvait apercevoir depuis la vitrine. Parmi les nombreuses affaires que gérait son père, ce dernier travaillait beaucoup avec le domaine du textile et, notamment, avec les teintures… Peut-être que certains des articles qu’il avait sous les yeux devaient leur présence ici à Randulfr en personne ou, en tout cas, à son activité commerciale.
    L’idée lui tira un sourire. Le Lupin s’avança à pas prudent jusqu’à la porte, ignorant vertement les regards interloqués et confus de voir la grande bête passer la porte d’une boutique si réputée. Sa venue allait-elle remettre en question la fréquentation de ce Narcisse dont la réputation avait même poussé Randulfr à l’y diriger ?

    Il renifla et poussa la porte du bout de ses doigts griffus, prenant garde à ne pas égratigner la peinture et le bois de qualité. La bouffée d’air qui s’engouffra dans l’ouverture le fit éternuer bruyamment et il entrouvrit la gueule, les yeux plissés. Les odeurs de tissus, de teinture, de cuir et celles, multiples, des précédents clients l’assaillirent et il considéra une brève seconde l’idée de faire demi-tour. Apparemment, ce Narcisse avait beaucoup de clients et ces derniers affectionnaient tout particulièrement l’idée de s’asperger de parfum. L’éventail de fragrances était tel qu’il peinait à en démêler les différentes origines.
    Il avait à peine fait trois pas dans la boutique, la porte se refermant derrière lui dans un son feutré, qu’une tornade elfique se planta devant lui. Surpris bien malgré lui, les oreilles du lycan s’orientèrent légèrement vers l’arrière sans pour autant exprimer colère ou méfiance. Pas tout à fait en tout cas.

    Bonjour et bienvenue dans la maison Luminescence de Liberty,” déclara-t-elle, affable, polie et respectueuse comme pouvait parfois l’être son ancien maître. “Vous avez un rendez-vous ?

    Aedel n’avait jamais été un grand bavard. Capable de s’exprimer librement et avec éloquence, il lui arrivait cependant fréquemment d’être frappé de mutisme. L’arrivée subite de l’elfe ainsi que son expression lui fit fermer la gueule - qu’il avait gardée ouverte suite à son éternuement - dans un claquement discret. Sous le regard de l’elfe, bien jolie et aux yeux qui lui rappelaient le sous-bois verdoyant au printemps, il hocha prudemment la tête.
    Hochant la tête à son tour, l’elfe l’invita à la suivre d’un geste de la main jusqu’à un comptoir où elle consulta un registre parfaitement bien tenu et à l’écriture soignée. S’il avait été un peu plus jeune, le Lupin en aurait boudé de jalousie.

    En apparence, pas le moins du monde gênée par la stature du client ni par son apparence, la jeune femme consulta les lignes de l’épais volume et hocha à nouveau la tête en tapotant l’une d’entre elle :

    Je suppose que vous êtes la personne envoyée par Mr. Ironsoul ?

    Aedel mâchonna un instant ses mots avant de les prononcer précautionneusement, ses yeux d’un bleu intense scrutant le visage de l’elfe :

    C’est moi-même.
    Très bien, je m’en vais chercher Mr Narcisse, veuillez patienter un instant s’il vous plaît.

    Aedel hocha la tête à nouveau et recula d’un pas, les bras croisés, et observa l’elfe s’éloigner sans un mot de plus. Elle n’était pas désagréable, l’elfe. Jolie comme un cœur avec une musculature bien définie, surtout au niveau des bras, mais son sourire un rien trop poli l’avait momentanément mis mal à l’aise et sur la défensive. Son regard se tourna presque de lui-même vers la porte d’entrée, observant avec envie le pavé baigné de soleil et les rues pour l’instant peu empruntées de Liberty. Son père avait raison, cependant, désormais il devait représenter l’université et arborer une image impeccable. Il redoutait seulement de devoir s’enrouler dans du tissu constructif et d’avoir l’air d’un chien savant. L’idée lui fit faire la moue, ses oreilles s’orientant vers le bas, un rien plus proches de son crâne qu’un instant auparavant.
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  • Lun 8 Mai - 20:39
    Allongé confortablement dans son lit, Narcisse contemplait la parure de son lit à baldaquin d’un air satisfait. Les défilés de printemps allaient bientôt débuter, aussi, il se devait de profiter de ces quelques moments d’accalmie où le temps lui-même semblait s’être arrêté pour sa petite personne. Son regard se tourna vers la demoiselle qui occupait ses draps, lui donnant une petite tape sur l’épaule pour la réveiller avant de déposer un baiser dans le creux de son oreille. « Je sais que ce n’est pas ce que tu as envie d’entendre, ma douce. Mais je vais devoir aller travailler. ». Croisant ses yeux mi-clos et suppliants, le Lumina ne faiblit point, émergeant à son tour de sa couche qu’il appréciait tant. L’horloge tournait, qu’il le veuille ou non, et s’il se complaisait dans cette chambre, il ne pouvait pas y rester indéfiniment. Il se redressa, venant saisir sa chemise sur la chaise de sa coiffeuse pour l’enfiler doucement, la faisant glisser sur ses épaules et sur ses bras finement tracés. Sans accorder la moindre attention à la jeune femme qui réclamait sa présence, le couturier termina de se vêtir d’un pantalon et attacha sa cape de plumes à ses épaules avant de franchir la porte. Une fois derrière celle-ci, il se dirigea vers un de ses domestiques. « Faites en sorte que la demoiselle se sente à l’aise, mais pas assez pour qu’elle pense pouvoir s’établir ici. J’aimerais qu’elle soit partie à mon retour en fin de journée. Je peux compter sur vous ? ».


    Gratifiant sa femme de chambre d’un sourire charmeur empli de gratitude, il poursuivit sa route, plongeant ses mains dans ses poches. Sifflotant gaiement, le couturier s’emballait rien qu’à penser à cette journée chaleureuse qui l’attendait, une longue relaxation, un plaisir de chaque instant, une sieste après une sieste pour enchaîner sur un délicieux rep… « Narcisse, je te dérange peut-être ? ». Évidemment, il fallait qu’elle lui tombe dessus au pire moment. Et encore, cela voudrait dire qu’elle pouvait lui tomber dessus dans de bons moments, ce qui restait encore à prouver. « Tu veux que je te réponde honnêtement ou tu préfères un mensonge ? ». L’Elfe grimaça, peu amusée par les moqueries de son partenaire. « Je me contenterais du mensonge pour aujourd’hui. Je t’ai vu te pavaner dans les couloirs, et tu n’as pas vraiment l’air de te diriger vers l’atelier. Je me trompe ? » Il haussa les épaules, détournant le regard pour continuer à avancer, la contournant gracieusement. « Si on a même plus le droit d’aller prendre son petit déjeuner... ». La jeune femme à la peau hâlée lui emboîta le pas, refusant de le quitter des yeux. Elle savait très bien qu’à la première seconde d’inattention, il se ferait la malle. « Fais donc. Je n’ai pas mangé non plus, alors je t’accompagne. ».


    Narcisse roula des yeux, condamné à … faire son travail. S’installant nonchalamment sur le fauteuil de sa salle à manger, il attendit que son personnel lui apporte son repas puis prit un malin plaisir à prendre touuut son temps pour le savourer, voyant que Mirabel s’impatientait considérablement. Il leva un sourcil, avalant la bouchée qui se trouvait entre ses lèvres avant de s’exprimer. « Je ne comprends pas comment tu fais pour vivre en étant si stressée. La vie est belle, les affaires n’ont jamais été aussi bonnes… Il te manque quelque chose, ma rose des sables. ». Un rire cristallin s’échappa de la gorge de l’Elfe qui le regardait, désabusée. « Ah oui, et qu’est-ce donc ? Vu que tu sembles avoir toutes les réponses à toutes les questions. ». Prenant une gorgée de son café, les yeux rivés sur le journal étalé sur sa table, il poursuivit. « Des vacances. Je ne plaisante pas, et je t’assure que ce n’est pas pour que tu me laisses tranquille. Bon d’accord, peut-être un petit peu. Il n’empêche que ça fait plus de trois cents ans qu’on travaille ensemble, et je te vois rarement prendre du repos. ». Surprise par la soudaine sincérité du couturier, Mirabel resta interdite. « Écoute. J’irais au rendez-vous d’aujourd’hui, ça a l’air important pour toi. Tout ce que je te demande, c'est de l’accueillir. Je m’occuperai du reste. Va donc traîner en ville, revoir ton… C’était quoi déjà ? Ah oui, ton petit humain chéri. Autant profiter. » Le visage rougi par les émotions qui affluaient dans son esprit, la jeune femme acquiesça avant de quitter la pièce au pas de course. Si elle voulait bien éviter de parler d’un sujet en particulier, c’était bien sa situation sentimentale. Un fait que Narcisse connaissait très bien.


    -----------------


    Une fois arrivé dans sa boutique, le Lumina prit le temps de faire quelques entretiens avec ses vendeuses, prenant la température sur les dernières ventes, sur les tendances qui se dégageaient du marché. Une tâche qui incombait d’ordinaire à son assistante, mais qu’il prenait exceptionnellement en charge, observant Mirabel qui regardait par la fenêtre avec un sourire niais. Peut-être qu’un jour, lui aussi, tomberait fou amoureux. Sans doute de quelqu’un qu’il ne pourrait jamais avoir. Au son de la cloche de la porte d’entrée, l’Elfe s’éclipsa pour accueillir le premier client de la journée tandis que Narcisse s’étirait de tout son long sur le fauteuil. Sa jeune amie finit par revenir dans l’arrière-boutique, le sommant de venir à la rencontre de cette personnalité si importante, qui mettait pourtant les pieds ou plutôt les pattes pour la première fois dans une des échoppes de Maison Luminescence.


    Le menton haut, le regard empli de fierté, mais également de curiosité mal placée, le couturier s’approcha de son client. S’il était considérablement surpris autant par sa nature que par sa stature, il fit un effort considérable pour que sa réaction soit parfaitement invisible. Mais bon dieu, un loup, un vrai ! Et géant, d’autant plus ! Il croyait rêver. « Bonjour, bienvenue ! Narcisse, pour vous servir, Messire. ». Il lui tendit la main pour la lui serrer chaleureusement, priant pour que la sienne ne soit pas broyée dans le processus avant de l’inviter à s’asseoir dans un des fauteuils suffisamment grands pour l’accueillir. Une fois en face de lui, le Lumina s’engagea à tenter de mettre à l’aise Le Lupin et ce même si l’échec lui tendait les bras. « Vous voulez boire quelque chose ? Un thé, un café, peut-être même un peu de vin ? ». Aussi tôt dans la journée, sa proposition était osée. Après tout, Narcisse ne boudait pas son plaisir, et encore moins son pinard. « Faites-moi rêver, qu’est-ce qui vous amène dans mon atelier ? Je me doute que vous cherchez à posséder quelques pièces sur mesure, cependant... ». Son regard vint errer sur ses épaules massives, sa gueule et ses babines géantes. Un véritable miracle de la nature qui le fascinait profondément. « Une tenue de tous les jours ? Pour être sur votre 31 ? Pour rencontrer l’élue de votre cœur ? Une cérémonie, une remise de diplômes ? ». Toujours le sourire aux lèvres, Narcisse s’arrêta quelques secondes avant de reprendre, un peu déboussolé. « Excusez-moi. Je suis toujours ravi de rencontrer de nouvelles têtes, et de ce que j’ai entendu de votre parcours, il est particulièrement excitant. ».
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  • Mer 17 Mai - 14:58
    Il en croisait des gens à l’école et dans les différents rendez-vous auxquels son père parvenait d’une manière ou d’une autre à l’inviter mais c’était bien rare qu’on l’accueillait aussi aisément. Aedel n’était pas étranger aux poses involontaires, même de la part de ceux qui étaient prévenus de sa particularité mais l’être qui entra dans la pièce prit les choses en mains sans une once d’hésitation. L’approchant d’un bon pas, un grand sourire étirant ses fines lèvres, son visage indéniablement parfait et lumineux ne faisant qu’ajouter à son charme naturel, celui qui devait tenir la boutique lui tendit la main. Aedel la lui prit, tout naturellement, refermant ses longs doigts griffus autour de la paume à la peau délicate, ses griffes ne faisant qu’effleurer sans percer.

    Aedel, ench-,” commença-t-il avant de s’interrompre. Devait-il déjà commencer à se présenter comme le Lupin ? Aedel avait-il déjà cessé d’exister ? La question le perturba plus qu’il ne s’y attendait, ses doigts toujours refermé sur ceux du tailleur. “-anté,” acheva-t-il ensuite, l’air de rien. Pour l’heure, cela n’avait que peu d’importance, n’est-ce pas ?

    Guidé vers un ensemble de fauteuils, le lycan s’installa prudemment dans l’un des plus gros. Bien des meubles chez bien des nobles ne s’étaient pas révélés aussi résistants et de qualité qu’ils n’en avaient l’air. Combien l’avaient invité à s’installer dans le “gros fauteuil” et l’avait retrouvé, plus tard dans la soirée, affalé au sol au milieu d’échardes de bois et de coussins inutiles. Celui-ci tint cependant le coup et le lycan se détendit légèrement, l’oreille attentive aux éventuels craquements indiquant un fauteuil protestant contre la charge qui lui était imposée. Une fois soulagé de ne pas avoir à rembourser une nouvelle personne pour un fauteuil de mauvaise qualité, les oreilles attentives du lycan se firent instantanément plus intéressées lorsque la mention de boissons chaudes fut faite.

    Un thé serait très apprécié,” dit-il avec intérêt.

    Avec un peu de chance, cela l’aiderait à se détendre pour ce qui allait suivre. Cependant, il devait admettre que la personnalité à laquelle il était confronté avait déjà résolu une partie des problèmes. Certainement pas la totalité mais une partie.

    Et peut-être aurait-il apprécié d’avoir le thé entre les pattes lorsque la cascade de propositions lui tomba sur le coin de la truffe. Il se racla la gorge et jeta un regard sur sa propre carrure, conscient du challenge qu’il représentait et de la quantité de travail que ça allait représenter. Sans parler des adaptations aux mouvements et aux articulations, notamment concernant ses “jambes”.
    La cascade s’acheva presque aussi vite qu’elle avait commencé, cependant, et lorsqu’Aedel releva les yeux pour croiser ceux de Narcisse, découvrant l’expression maladroite du couturier. Le lycan haussa les épaules, un rien perdu lui-même :

    Il n’y a pas de quoi, la dernière avancée de mon parcours me déconcerte également,” avoua-t-il, dépité. “Et j’ai eu quelques jours pour m’y faire,” continua-t-il avec un petit sourire à l’attention du couturier.

    Son père ne recommandait pas des tailleurs n’importe comment et à n’importe qui. Travaillant sur bien des fronts, Randulfr avait une légère préférence pour les tissus et les teintures, ce qui le rendait particulièrement sélectif en ce qui concernait les tailleurs et couturiers. S’il en était venu à conseiller Narcisse, ce n’était pas sans raison. Le lycan déglutit, un rien mal à l’aise : “J’ai besoin d’à peu près tout ce que vous avez mentionné, je suppose ?

    Le loup-garou inspira doucement et se redressa légèrement, tentant de retrouver un semblant de confiance en lui-même sur le sujet. Il n’était pas excessivement à l’aise en ce qui concernait la mode et les habits en général mais il avait une idée de ce dont il allait avoir besoin.

    J’aurais besoin de deux tenues de tous les jours, confortables et taillées de sorte à ne pas gêner mes mouvements, qui puissent convenir pour donner des cours à Magic. D’une tenue particulièrement adaptée à des circonstances professionnelles telles que des conseils, entretiens et visites à des personnes occupant des postes importants. Entre autres.” Il hésita une seconde avant d’ajouter sans attendre : “Une tenue adaptée au travail en extérieur avec des gants capables de contenir mes griffes,” ajouta-t-il en présentant les accusées. Il croisa ses mains entre ses genoux et reprit : “Et une tenue noire, confortable, avec une cape.

    A aucun moment il n’avait quitté le lumina du regard, l’observant attentivement, tentant de jauger ses réactions et de se faire une idée, bien que celle-ci soit positive jusqu’à présent. Si Randulfr l’avait recommandé, ce n’était pas pour rien, mais Aedel allait devoir se forger sa propre opinion en la matière.

    Si vous me pardonnez mon honnêteté,” ajouta-t-il lentement, “je passerai d’autres commandes si vos résultats me convainquent.

    Le loup-garou baissa une nouvelle fois les yeux sur sa propre personne et fit la grimace, attrapant un bout de tissu de son pantalon et tirant légèrement dessus. La coupe suivait ses cuisses sans défaut bien que manquant peut-être de confort mais les problèmes commençaient plus bas, là où le précédent tailleur avait rencontré quelques difficultés avec l’agencement des pattes d’Aedel. Le pire se trouvait autour de ses “chevilles” mais le lycan s’était vite accommodé d’un coup de griffes dans le tissu qui avait instantanément arrangé les choses :

    Mon père vous ayant recommandé, je suppose qu’il vous sera aisé de ne pas faire pire,” reconnut-il avec un demi-sourire à l’attention du lumina, gêné.
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  • Mar 30 Mai - 10:18
    Aedel. « C’est un beau nom. Quel dommage que vous deviez vous en défaire. Je ne sais pas si j’en serais capable à votre place, d’autant plus que j’ai choisi le mien avec grand soin. Enfin, je vous remercie de votre confiance, après tout vous n’étiez pas obligé de me le donner. ». Sans doute que le lycanthrope n’avait pas fait le lien en se présentant ainsi, mais sa nouvelle position l’obligerait à renier cette appellation. Les habitudes avaient la vie dure et le couturier était bien placé pour le savoir. Le Lumina jubilait d’avoir obtenu cette petite information à propos de son nouveau client, aussi minime puisse-t-elle paraître. Le diable était dans les détails, à croire que Narcisse arborait ce rôle avec talent, juste pour aujourd’hui. Entendant la requête du grand loup qui le surplombait d’une bonne vingtaine de centimètres, plutôt que de rappeler Mirabel à l’ordre pour quérir leurs thés, il fit signe à une vendeuse qui les regardait par la vitre d’une des portes de la boutique. Une fois à sa hauteur il s’approcha de son oreille pour lui chuchoter quelques mots avant qu’elle ne s’éclipse en gloussant. Il reporta son attention sur son interlocuteur. « Désolé. J’espère que vous ne l’avez pas mal pris. Si ça peut vous rassurer, ce n’est pas vous qu’elle observait ainsi. Je ne me rends pas souvent dans mes boutiques alors forcément, cela attire un peu l’attention. Elle va revenir avec une sélection de thés… Dès qu’elle les aura trouvés. ».


    Ou plutôt, dès qu’elle les avait achetés. Narcisse ne s’en rendait pas réellement compte mais il demandait souvent des services bien au-delà des capacités de simples vendeuses. Si les heureuses élues de Maison Luminescence couraient régulièrement d’un bout à l’autre de la capitale pour donner satisfaction à leurs clientes, elles restaient dignes et il était tout simplement hors de question de céder à tous les caprices. Et l’Elfe n’avait pas jugé bon de les mettre au courant des lubies de leur directeur, à croire qu’elle avait la tête ailleurs, probablement déjà en train de se prélasser auprès de son petit ami. Se frottant les mains d’excitation de se mettre au travail, il écouta attentivement les demandes du Lupin, notant chacune d’un acquiescement équivoque. « Vous ne devriez pas être surpris, je n’ai aucun doute sur le fait que vous méritez amplement votre place. On ne devient pas Pléiade par hasard. Célébrez votre talent, vous le méritez bien. ». S’il devait être tout à fait honnête, il jalousait l’éducation impeccable du maître des arcanes qui lui faisait face. Le Lumina ne s’en vantait pas, mais il était infiniment flemmard, un véritable poil dans la main. La couture l’intéressait bien plus que le reste de l’univers, à ce titre il n’avait pas vu l’utilité de se perdre dans l’apprentissage des magies qui ne lui serviraient guère. Certaines étaient plus utiles que d’autres et il allait pouvoir en faire une petite démonstration. « Je n’ai jamais mis les pieds à Magic malgré la réputation qui la précède. Les cancres n’ont pas leur place dans ce genre d’endroits. Mais vous seriez surpris de ce qu’on est capable de développer par soi-même. ».


    Comme pour appuyer ses propos, il ferma les yeux en se concentrant quelques instants, laissant une illusion se dévoiler tel un tableau de maître devant son invité. Sa magie glissa sur ses poils, les entourant délicatement pour remplacer les haillons qu’il portait par différents costumes. Une chemise au col cassé qui laissait entrevoir la fourrure de son cou, des manchettes cocktails afin de ne pas l’enquiquiner avec une myriade de boutons à faire et à défaire à chaque fois qu’il se déshabillait… Quant à la coupe, il sembla hésiter quelques secondes, posant sa tête dans sa main. « Mhh… ». Une droite lui irait à merveilles mais compliqué de la faire bien tomber sur une stature aussi imposante que la sienne. Elle donnerait une impression de débraillement qui lui déplaisait fortement, aussi il se dirigea vers une coupe ajustée qui laissait respirer autant les bras que le torse du lycanthrope. Pour le gilet de costume le choix fut quasi immédiat. Un double poitrine. Suffisamment échancré pour lui donner de l’espace, assez classe pour lui accorder de l’allure.


    Son regard se dirigea naturellement vers les mollets du canidé et un sourire naquit sur ses lèvres. « En espérant qu’elles ne gonflent pas plus que nécessaire avec votre nouvelle prise de poste. » Et qu’il ne prenne pas mal ce trait d’humour, car Narcisse n’en manquait pas, quitte à se faire croquer s’il allait trop loin. « Pour les couleurs… Je pencherais sur du bleu, pour rappeler vos yeux. Mais le noir reste un classique. Il est toujours possible de faire les deux et de changer au gré des envies. Vous pourriez même le faire enchanter afin qu’il change de couleur, c’est un investissement j’en ai conscience mais je pourrais faire le nécessaire auprès d’un enchanteur si c’est quelque chose qui vous intéresse. ». Et à l’instant où il s’apprêtait à parfaire son illusion, la vendeuse revint, un coffre rempli de thés différents dans les bras. Les approchant timidement du couturier et de son invité, elle ne prononça pas un seul mot, les laissant faire leur choix avant d’aller faire bouillir l’eau. « Je ne sais pas pour vous, mais j’ai une nette préférence pour les thés aux fruits rouges. Pour vos gants, quand vous parlez d’activité extérieur, pourriez-vous préciser un peu plus ? C’est un spectre assez large, et j’aime être... ». Ses yeux se plissèrent. « Précis. ».

    Utilisation de pouvoirs:
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  • Dim 25 Juin - 11:34
    Le sourire d’Aedel quant à la remarque de Narcisse sur son prénom fut un rien tremblant, un rien inégal. Il n’était pas tout à fait certain de vouloir s’en défaire. Aedel était peut-être une personne différente de celle que le Lupin devait être et représenter mais il n’en restait pas moins les racines qui lui avaient donné naissance. Si proche de cette scission, il ne se sentait pas tout à fait à l’aise.
    Son sourire s’affermit quant à la décision du Lumina de s’appeler Narcisse. Le choix était important mais adapté et lui allait à merveille.
    Observant le manège du tailleur, le Lupin le garda dans sa ligne de mire, les oreilles droites et clairement dressées dans la direction générale de Narcisse. Attention, curiosité ou intention d’épier la petite cachotterie qu’il confiait à la vendeuse ? Difficile à dire mais les yeux clairs du lycanthrope n’indiquaient aucune mauvaise intention, d’autant qu’il entendit sans difficultés le gloussement de la demoiselle tandis qu’elle s’éloignait. Peut-être aurait-il dû épier les mots prononcés par le Lumina afin de ne pas être le dindon d’une force mal intentionnée mais Aedel respectait avant tout les autres et ne s’était pas permis d’écouter. Il inclina la tête sur le côté, l’air curieux, à l’image d’un chien à qui on venait d’adresser un nom méconnu, les oreilles droites mais penchant légèrement du fait de la gravité.

    Il suivit la vendeuse du regard avant de revenir à Narcisse, déconcerté. L’explication du lumina le fit sourire, toujours aussi déconcerté, avant qu’il n’émette un reniflement amusé.

    Si elle a besoin, je fais un très bon pisteur,” lança-t-il sur le ton de la blague. A moitié.

    L’idée que son père l’avait orienté vers un tailleur de renommé se concrétisait nettement et Lupin considéra Narcisse prudemment.

    Dois-je en conclure que j’ai le droit à un traitement de faveur ?” S’enquit-il doucement.

    S’il s’y était autorisé, il aurait laissé une note d’incrédulité lui échapper mais ce n’était ni le lieu, ni l’endroit. Peut-être qu’il irait enfoncer un doigt entre les côtes de son père et lui grogner dessus de le prévenir la prochaine fois. Peut-être pas seulement pour cette raison d’ailleurs.

    Définitivement pour d’autres raisons. Mais peut-être que celles-là, il se confierait plutôt à Neera. Les yeux bleus du lycanthrope restaient fixés sur le Lumina, comme s’il n’osait trop le quitter du regard. Les mots d’encouragement et de soutiens le prirent tellement au dépourvu qu’il en oublia tout des fauteuils à la vendeuse partie en courant et en gloussant en passant par les éventuels autres clients.
    Aedel n’était pas entouré de mécréants ni de personnes peu recommandables, pour autant il lui était rare d’être accueilli avec autant d’ouverture et de bienveillance. Il ignorait trop s’il souhaitait prendre la fuite en disparaissant sous sa cape et en se fondant aux ombres ou s’il voulait suivre Narcisse à la trace en glissant son nez sous les longs doigts fins du tailleur pour quémander des caresses.

    En revanche, l’utilisation du mot “cancre” lui donna envie de protester mais il s’abstint. Il n’était pas bien placé pour formuler une protestation. Pour autant qu’il sache, Narcisse était probablement un cancre… bien que l’environnement dans lequel le lycanthrope puisse démentir cette possibilité. Mais être un cancre et la réussite n’étaient pas incompatibles, bien au contraire. Jusqu’à quelques jours auparavant, Aedel était peut-être un très bon étudiant mais c’était à peu près tout ce qu’il était : un étudiant. Il n’avait rien accomplis de bien impressionnant et son père désespérait de pouvoir lui mettre entre les pattes plus d’affaires de famille pour le voir se débrouiller. Le Lupin avait géré quelques transports de marchandises et pris en main des livres de compte - à vouloir se taper la tête contre un mur quitte à s’éclater la truffe au préalable - mais cela n’avait rien de bien remarquable. Pour autant, il y avait une dénotation si désagréable au mot cancre qu’il appréciait peu son utilisation en général.
    Il ne dit mot, curieux et attentif tandis qu’il observait son hôte… jusqu’à le voir fermer les yeux et sentir les premières vrilles de magie glisser. Il pouvait les sentir glisser sur son poil sans la moindre subtilité, preuve s’il en était que Narcisse ne tentait pas de le prendre par surprise. Le lycanthrope se tendit mais ne fit rien, ses muscles se contractant, ses pattes postérieures prenant un appui plus ferme de sorte à ce qu’il puisse bondir, au besoin.

    Le Lupin baissa les yeux sur lui-même et, estomaqué, se leva pour prendre la pleine mesure. Il n’avait aucunement pensé au gilet mais la touche était incroyablement… Lui qui se voyait toujours un peu comme un adolescent casse-pieds, comme un fauteur de troubles à l’occasion. Peut-être se considérait-il toujours comme un esclave, tout juste bon à traîner dans la boue et à ramper, il n’avait jamais imaginé pouvoir avoir un jour l’air aussi… adulte ? Responsable ? Professionnel ? Il joua un instant avec les manches, ses griffes glissant sur l’illusion sans lui permettre de “tester” réellement mais l’effet lui plaisait et il lui serait probablement plus aisé de jouer avec un seul bouton qu’avec plusieurs. D’autant qu’elle devait pouvoir s’ouvrir suffisamment pour laisser passer ses grandes mains. Il ne pouvait pas exactement essayer la tension représentée par le gilet, s’il pouvait se déplacer librement ou s’il allait devoir faire attention.

    Éberlué par la qualité de l’illusion et par la qualité des propositions, Aedel éclata d’un rire surpris à la remarque du Lumina.

    Ne vous en faites pas, au moindre soupçon je pense qu’il y aura bagarre sur qui aura le privilège de me talocher en premier.” Qui de Neera ou Randulfr y parviendrait en premier relevait d’un véritable pari mais il ne doutait aucunement de leur capacité. Il baissa à nouveau les yeux sur lui-même, levant les bras pour juger du résultat et jetant un œil à son pantalon, à la coupe adaptée et à la place pour sa queue. C’était parfait. “Vous pouvez vraiment-

    Il s’interrompit en voyant la vendeuse revenir, les bras chargés d’une grande boîte de thés et renifla discrètement les différentes odeurs proposées. Le lycanthrope sélectionna un thé à la rose par curiosité même si un autre aux amandes et aux cranberries lui faisait de l'œil.

    Hochant la tête, il approuva et poursuivit : “Les thés aux fruits rouges sont délicieux, j’aime celui à la menthe pour rester basique et j’ai une faiblesse pour les thés sucrés,” révéla-t-il avec un petit sourire secret. “J’apprécierais l’enchantement des vêtements, pour les couleurs. Cela me permettra-t-il de les passer en n’importe quelle couleur ou seulement quelques couleurs présélectionnées ?

    Quant aux gants… Le grand gaillard haussa les épaules, pas tout à fait certain de pouvoir révéler son passe temps personnel à Narcisse. Comment le Lumina prendrait-il la révélation que le Pléïade qu’il trouvait si ‘impressionnant’ appréciait de se rouler dans la terre, de se couvrir de plumes ou de poils en venant en aide à différents types de créatures ? Il mâchonna un instant, hésitant, avant de hausser les épaules de nouveau :

    Il m’arrive de devoir travailler avec délicatesse mais fermeté.” Il leva la main, révélant ses doigts s’achevant par de longues griffes : “Comme vous pouvez l’imaginer, il m’est impossible de faire preuve de fermeté sans risque.” Il eut un sourire en coin qui dévoila juste le bout d’une canine, son regard croisant celui de Narcisse : “Et je vous rassure tout de suite, il n’est en aucun cas question de futurs élèves,” révéla-t-il sur le ton de la blague.

    Il baissa à nouveau les yeux sur lui-même, toujours aussi surpris de se redécouvrir. Il y en aurait certains, probablement, pour le trouver ridicule, mais lui trouvait l’effet saisissant. Il avait presque hâte de montrer ses nouvelles tenues à Neera et de voir sa réaction. La seule idée lui fit secouer la queue d’enthousiasme et lui qui redoutait son rendez-vous sentit son ressentiment et son appréhension s’évanouir.

    Pensez-vous possible de travailler sur la cape ?” Demanda-t-il, les yeux clairs avec une once d’espoir enfantin. On lui avait toujours dit qu’il peinerait à avoir, au mieux, des vêtements corrects et mal adaptés, que le moindre vêtement se montrerait contraignant et inconfortable mais… peut-être pas. Et peut-être qu’il aurait enfin une cape décente !
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